Lettre du Monastère Invisible

de Saint-Étienne

Au milieu de la nuit, il y eut un cri : « Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre. » (Mt 25). Quel est le sens de cette arrivée dans la nuit ? Ces filles nous ren-

voient à ce combat en nous d’un cœur pas toujours préparé à se laisser aimer….Jésus vient à la fin de la nuit, à l’aube ou au couchant du soleil. Dieu vient de nuit…dans nos vies et dans notre prière…Prier pour les vocations c’est se mainte-nir dans cet état de veille au cœur de la nuit, c’est croire en l’amour « sœur de la foi » comme le dit le Pape François dans « la joie de l’évangile ».« Nous avons reconnu l’amour et nous y avons cru » (1 Jn 4,16) : prier pour les vocations c’est d’abord demander au Seigneur que personne ne se sente indigne d’être aimé... C’est le manque d’amour qui nous tue... Aimer à l’infini et

être aimé infiniment sont les deux désirs les plus profonds de notre être : le Christ vient faire exploser ces frontières qui en nous empêchent le don.Oui, la prière silencieuse, dans l’adora-tion, unie à celle du Christ qui ne répond rien à la question de Ponce Pilate sur la vérité, est le lumineux matériau donnant d’entendre son appel : quelque chose de l’univers matériel, le pain, est déjà trans-cendé, préfigurant ce que notre corps deviendra : incorporé avec Lui le Christ qui sera tout en tous.Alors ne nous décourageons jamais de prier pour les vocations. Merci chers amis de tenir dans cette prière profondément.« C’était le matin : Jésus se tint là sur le rivage » (Jn 21,4) : comme au matin de la Résurrection... Il est là et Il ne laisse pas tomber son Église. Il est avec nous, voix de fin silence venant parler au plus intime de notre cœur.

P.Éric MOLINA, Vicaire Général

Au milieu de la nuit….ÉDITO

Visages d’Église

REPORTAGES

Le 14 octobre 2017 le Monastère Invi-sible devient visible…. autour de notre évêque, autour de Jésus Eucharistie exposé pour un temps de cœur à cœur avec Lui… Une matinée intense où enseignement et prière se sont mêlés dans une belle har-monie. Certes, nous aurions pu être plus nombreux mais, nul ne doute que tous ceux qui se sont engagés et qui n’ont pu être pré-sents, prient le Maître de la moisson, là où ils sont…. Ce sont autant de petits points lumineux sur la carte de notre diocèse… Il faut qu’ils se multiplient… La présentation de « l’Adoration Eucha-ristique continue », nous a bien montré l’importance de ce temps d’intimité avec le Seigneur. Si, aujourd’hui, comme nous l’a annoncé Monseigneur Bataille, des jeunes sont entrés dans une année de discernement, il faut les soutenir par notre intercession incessante. Oui, que tous ceux qui étaient là ce 14 octobre, que tous ceux qui n’ont pu venir continuent à

alimenter les petites flammes de ce Monastère Invisible, mais bien présent… Une joie pour conclure cette journée : l’ordination diaconale de Bernard Egaud. Nul doute que le Monastère Invisible l’a aidé, avec une grande discrétion, à avan-cer sur ce chemin de service. Continuons à le porter dans les différents ministères que notre évêque lui a confiés. Le Monastère Invisible est une richesse pour notre Église diocésaine.

Soeur Marie Jean, religieuse de la Sainte Famille

Échos de la matinée du 14 octobre

Ordination diaconale de Bernard Egaud « J'ai été ordonné diacre permanent pour le diocèse de Saint-Étienne le 14 octobre dernier. Avant d'être ordonné diacre, il y a un long cheminement : six ans dans mon cas entre l'interpellation à réfléchir à un éventuel ministère diaconal et l'ordination.Ce cheminement est un temps de discernement (à quoi suis-je appelé ?) et de forma-tion. Mais pendant tout ce temps la prière est indispensable à la fois pour se mettre à l'écoute du Seigneur mais aussi pour ne pas tomber dans le découragement. Dans mon cas (mais je ne dois pas être un cas unique) la prière avait deux dimensions : ma prière personnelle mais aussi celle des autres. En effet quelques personnes, parmi les rares qui connaissaient mon cheminement, m'ont assuré de leur prière et je suis sûr que cela m'a été d'un grand secours.Maintenant je commence mon ministère de diacre. Il sera fait de joie mais aussi de difficultés. La prière de l'Église à laquelle je mêlerai la mienne me sera nécessaire pour qu'à chaque instant je me rappelle que je ne suis qu'un serviteur et que c'est le Maître qui seul agit. C'est la condition indispensable d'un ministère fécond ».

Bernard Egaud

JEUNES, ÉGLISE ET SOCIÉTÉ

Dans le cadre de la préparation du synode des évêques en octobre 2018 sur « les jeunes, la foi et le discernement des vocations » concernant les 16-29 ans, une large consultation des responsables pastoraux des diocèses, mouve-ments et communautés a été lancée après parution du document préparatoire. 110 réponses ont été reçues, dont 69 émanant de diocèses. Voici une partie de la synthèse.

Futur synode des jeunes

Jeunes, Église et société

L’église rejoint particuliè-rement les jeunes quand elle répond à leur besoin premier d’être écoutés. Cela se fait dans les lieux de vie ordinaires des jeunes par des propositions formelles et par la présence d’ac-teurs pastoraux présents et disponibles, enclins au dialogue informel. Dans une société complexe,

fugace, hyper connectée et fragmentée, les jeunes ont soif de sens et de spiritualité. Grandir dans des familles souvent fragilisées, construire son identité, faire les bons choix, vivre sa foi dans une société plurielle et sécularisée sont autant de défis qui s’im-posent aux jeunes. L’éco-logie, la pauvreté et la paix ressortent aussi comme des préoccupations ma-jeures de cette génération.Les grands rassemble-ments diocésains, natio-naux ou internationaux tels que les JMJ, Taizé, le scoutisme… sont reconnus comme des lieux importants et formateurs. Les évène-ments des aumôneries et mouvements sont aussi un

moyen d’impliquer durable-ment les 16-29 ans dans des projets structurants. Responsabiliser les jeunes et les rendre acteurs dans l’Église est une pédagogie féconde : « En prenant en compte la dimension inté-grale de la personne, les jeunes ont besoin d’être acteurs et décideurs de projets, en lien avec les prêtres et les équipes pas-torales ». Beaucoup de jeunes dé-plorent le peu de place qui leur est accordé dans les paroisses et leurs instances décisionnelles (EAP). La liturgie (service de l’au-tel, chants, lectures et processions) est un lieu essentiel d’intégration et de formation.

Les jeunes de 16 à 29 ans constituent 16% de la population, soit 11 millions de personnes (INSEE). 42% d’entre eux se disent catho-liques Sondage Opinion Way pour La Croix/SNEJV

Les jeunes en France, chiffres-clés

Les attentes par rapport à l’ÉgliseLes jeunes éloignés de l’Église n’attendent rien d’elle. Les rejoindre reste difficile, mais certaines initiatives portent du fruit : l’évangélisation de rue, les propositions de logement, l’engagement caritatif, le sport, les bars cathos…Les jeunes catholiques engagés ou peu pratiquants demandent que l’Église soit exemplaire et cohérente, ouverte sur le monde, relationnelle et non institutionnelle qui les écoute sans jugement. Ils veulent aussi des prêtres disponibles et proches,

qui les accueillent avec bienveillance. Ils attendent par ailleurs une Église phare qui propose des repères et offre des formations solides.Le numérique (réseaux sociaux, vidéos, applis…) n’est pas suffisamment intégré dans les approches pastorales, bien qu’il soit de plus en plus pris en compte. Des problématiques demeurent sur les ques-tions de l’hyper connexion, de la culture de l’image et de l’utilisation abusive des réseaux sociaux.

Nouvelle organisation, pour la pastorale des vocations

Depuis la rentrée de septembre, le service des vocations n’existe plus en tant que tel, mais devient la pastorale des vocations intégrée au service de la pastorale des jeunes, ce qui correspond au schéma national. Les différentes propositions de la Province pourront ainsi plus facilement rejoindre les jeunes et la question de la vocation sera peut être plus facilement portée par les animateurs de jeunes. La tâche de la respon-sable de la pastorale des vocations et de son équipe se situe surtout autour des proposi-tions pour la prière pour les vocations au niveau diocésain et provincial, ainsi que de la préparation et la sensibilisation des propositions faites au niveau de la Province pour les jeunes en questionnement. C’est le Père Sébastien Garde qui a pris la succession du Père Philipe Chomat pour accompagner l’équipe.

Contrairement à l’approche large du document préparatoire qui prend en compte la diversité des vocations, on note que dans les réponses à la consultation, la vision de la vocation est souvent réduite à la prêtrise et à la vie religieuse. Dans le contexte actuel, la société et les familles sont méfiantes à l’égard d’une vie donnée dans le célibat.L’éveil vocationnel est peu porté par les pastorales des jeunes, l’enseignement catholique et les familles qui privilégient la réus-site professionnelle et scolaire. On note toutefois un certain nombre d’initiatives et de propositions de parcours vocationnels. A ce titre, le scoutisme, le volontariat ou les années pour Dieu apparaissent comme des lieux favorables au discernement.Dans une société en manque de repères, les jeunes expriment un grand besoin d’accompagnement spirituel, ils demandent à être guidés et écoutés. Face au manque d’accompagnateurs, des forma-tions sont nécessaires pour les acteurs en pastorale.

Source : site Pastorale SNJV.

La pastorale des vocations et l’accompagnement spirituel

A SAVOIR

L’Adoration continueVoilà un beau cadeau auquel nous ne nous attendions pas dans le diocèse de Saint-Étienne : l’adoration continue proposée par notre évêque le Père Sylvain Bataille.Pourquoi parler d’un beau cadeau ?... et si nous répondions par une autre question : « Comment accomplir l’Œuvre de Dieu si nous ne prenons pas du temps avec Lui, auprès de Lui, pour nous laisser habiter de

sa Présence et nous laisser conduire par son Esprit ?... »Nous aimons travailler pour l’Église, pour Dieu, mais souvent nous nous épuisons pour peu de résultat. Bien avant nous de grands saints ont fait l’expérience de leur pauvre-té, tout comme nous, et de ce que Dieu peut accomplir en nous dès lors que nous nous tournons vers Lui avec confiance, particu-lièrement au travers de l’Adoration Eucha-ristique.

DOSSIER

L’Adoration Eucharistique continue pour l’Évangélisation et pour les vocations à la chapelle de la Maison Diocésaine

Par Claudette Debray

Autour du Père Eric Molina, notre vicaire général, toute une équipe s’est mise en place au service de ce beau projet devenu à ce jour réalité. Début octobre trois Missionnaires de la Sainte Eucharistie sont venues témoigner et nous encourager à vivre l’Adoration au travers d’un engagement personnel pour une heure hebdomadaire,

une heure vécue fidèlement le même jour dans un même créneau horaire

chaque semaine.

À la suite de ce week-end 230 personnes se sont inscrites à la grande joie de tous. Depuis d’autres adorateurs sont venus renforcer cette première vague.

Parmi ces volontaires certains ne peuvent répondre à une telle fidélité ne serait-ce que de par leurs professions, comme par exemple : les infirmières, aides soignantes, personnes travaillant sur différents postes horaires… celles-ci font alors office de remplaçantes.

Écoutons Mère Teresa : « Notre règle ordonnait, jusqu’en 1973, une heure d’adoration par semaine devant le Saint-Sacrement... Nous avons beaucoup à faire vu que nos maisons pour les lépreux, les malades, les enfants abandon-nés sont toujours au complet. Néanmoins, nous maintenons fidèlement notre heure quotidienne d’adoration. Eh bien! Depuis que nous avons introduit cette modification dans notre emploi du temps, notre amour pour Jésus est devenu plus intime, plus éclairé. Notre amour réciproque est plus compréhensif, il règne entre nous une entente plus affectueuse, nous aimons davantage nos pauvres et, chose encore plus surprenante, le nombre des vocations a doublé chez nous... »

Si vous vous sentez appelés : Des possibilités s’offrent à vous comme par exemple :

- Vous organiser en fraternité, il s’agit pour plusieurs personnes de venir à tour de rôle, et de désigner un responsable qui s’assure que chacun peut assurer sa permanence (de nuit comme de jour).

- Pour celles et ceux qui craignent la nuit pourquoi ne pas venir à plusieurs. Tout est possible.

- Inscriptions sur le site du diocèse ou sur les flyers disponibles à la Maison Diocésaine et en paroisses à envoyer à : Adoration continue – Evêché de Saint-Étienne 1, rue Hector Berlioz – 42100 Saint-Étienne

Si le week-end semble plus fragile au niveau des engagements, nous constatons des manques pour la section de la nuit avec quelques créneaux totalement disponibles.

► Le lundi de 1h00 à 2h00 et de 2h00 à 3h00 ainsi que de 4h00 à 5h00 du matin.► Le mercredi et le jeudi de 1h00 à 2h00 du matin.► Le dimanche de minuit à 7h00 du matin.

Deux grandes intentions nous sont données par notre évêque le Père Sylvain : l’Evangélisation et les voca-tions.Pour conclure si nous revenons au témoi-gnage de Mère Teresa nous pouvons être

certains que le Seigneur comblera nos demandes bien au-delà de tout ce que nous pouvons espérer.► Voir sur le site du Diocèse la lettre de Mgr Sylvain Bataille concernant l’Adoration continue.

Nouvelles de vocations de notre diocèse : En septembre, trois jeunes hommes sont entrés en propédeutique à la Maison Saint François de Sales pour une année de discernement, à Paray-le-Monial. La Maison Saint François de Sales est un lieu interdiocésain pour la Province de Lyon et au-delà.Deux jeunes étaient entrés en Propédeutique au séminaire d’Ars, un des deux vient de quitter.Arnaud Seuret, séminariste de notre diocèse à Saint Irénée à Lyon est entré en première année de Second Cycle, il est donc en troisième année de séminaire, après une année de propédeutique . Portons les tous les six profondément dans notre prière.

Depuis plusieurs années, les évêques de la Province de Lyon invitent régulièrement les chrétiens à se rendre à Ars pour prier pour demander des vocations de prêtres. ► Le prochain rendez vous sera le mardi 1er mai 2018 avec pour thème la question « Qui nous montrera le chemin du ciel ? », ce qui nous rappelle la célèbre phrase du saint Curé au jeune garçon à qui il deman-dait son chemin et auquel, le curé d’Ars répondit : « Tu m’as montré le chemin d’Ars, je te montrerai le chemin du ciel ».2018, une année toute particulière puisque nous fêterons les 200 ans de l’arrivée à Ars de Jean Marie Vianney devenu le saint Curé d’Ars. Au programme, matinée en diocèse, puis

rassemblement sur la praire à Ars pour tous les diocèses avec animations et messe accompagnée du groupe Glorious. Bien entendu les membres du Monastère Invi-sible de prière pour les vocations, sont les premiers concernés par cette journée. Les familles ont une place toute particulière dans ce projet, elles sont en effet le lieu pri-vilégié de l’éveil à la vocation pour chacun de leurs enfants. Elles portent aussi une responsabilité dans la prière pour les vocations et dans la manière d’accueillir et présenter les vocations particulières au sein de la famille. Venez nombreux, prier avec confiance le saint Curé, pour lui demander d’intercéder pour des vocations de prêtres.

AGENDA

Le pélé à Ars mardi 1er mai 2018

Des propositions pour les 18/30 ans 2ème édition : « Lève toi ma bien aimée et Viens ! »► Pour les filles les 6 / 7 avril 2018 à la Maison Diocésaine d’Annecy Contact : we.fillevocation@gmail.com

4me édition « Viens et Vois »► Pour les garçons les 26/27 mai 2018 à la Maison St François de Sales à Paray-le-Monial. Contact : we.viensetvois@gmail.comVous pouvez faire part de cette proposition autour de vous à des jeunes qui s’interrogent ou pourraient s’interroger. Les membres du Monastère sont invités à porter ces projets dans une prière fervente pour que des jeunes se sentent concernés et que la proposition puisse répondre à leurs questionnements.

Archives - Ars mai 2014

PRIÈRE

Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimerjusqu’au dernier soupir de ma vie.

Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable,

et j’aime mieux mourir en vous aimantque de vivre un seul instant sans vous aimer.

Je vous aime, ô mon Dieu,et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement.

Je vous aime, ô mon Dieu,et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on n’y aura jamaisla douce consolation de vous aimer.

Ô mon Dieu,si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime,du moins je veux que mon cœurvous le répète autant de fois que je respire.

Ah ! Faites-moi la grâce de souffrir en vous aimant,de vous aimer en souffrant,et d’expirer un jour en vous aimantet en sentant que je vous aime.

Et plus j’approche de ma fin,plus je vous conjure d’accroître mon amouret de le perfectionner.

Ainsi soit-il.

Acte d’amour du Saint Curé d’Ars

Le monastère invisible se devait d’avoir un logo ! Il veut exprimer, dans sa simplicité, la prière de tous ceux qui y prennent part. De jour comme de nuit, elle monte, discrète et silencieuse, vers Dieu et affermit l’Église dans sa mission.

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