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à SAINT-BRICE-EN-COGLES (35)

Dossier Installations Classées pour la Protection de l’Environnement

Mémoire résumé non technique

N° 109301 Octobre 2015

CONSEIL INDEPENDANT E N E N V I R O N N E M E N T

www.ges-sa.fr - GES S.A.S au capital de 150 000 € - RCS Rennes B 330 439 415 - NAF 7219Z - Crédit Mutuel Liffré : N° 15589 35148 00793109844 97

Tél. 05 49 79 20 20Fax 09 72 11 13 90e-mail : [email protected]

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ABERA à Saint-Brice-en-Coglès (35)

- Mémoire résumé non technique - 2

SOMMAIRE

1. INTRODUCTION.......................................................................................................................... 3

2. PRESENTATION.......................................................................................................................... 4

2.1. PRESENTATION DU SITE ET DE L ’ACTIVITE ................................................................................ 4 2.2. OBJET DE LA DEMANDE ............................................................................................................... 4 2.3. PRINCIPALES MODIFICATIONS SUR LE SITE ............................................................................... 5

3. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT........... ............................................ 6

3.1. IMPACT SUR LE SITE .................................................................................................................... 6 3.1.1 MODIFICATIONS PREVUES DANS LE CADRE DU PROJET.............................................................. 6 3.1.2 IMPACT SUR LE SITE D’IMPLANTATION........................................................................... 6 3.1.3 IMPACT SUR L’URBANISME ................................................................................................... 6 3.1.4 IMPACT SUR LE PAYSAGE........................................................................................................... 6 3.1.5 IMPACT SUR LA FAUNE ET LA FLORE......................................................................................... 8 3.1.6 IMPACT SUR LES ZONES NATURA 2000................................................................................ 8 3.1.7 IMPACT SUR LES BIENS ET LE PATRIMOINE NATUREL................................................................ 8 3.1.8 IMPACT SUR LE CLIMAT ............................................................................................................. 8 3.1.9 IMPACT SUR LES ZONES DE PRODUCTION CONTROLEES........................................................... 8 3.2. IMPACT SUR L ’EAU ...................................................................................................................... 9 3.2.1 ALIMENTATION ET USAGES DE L’EAU ......................................................................................... 9 3.2.2 FILIERE DE TRAITEMENT DES EAUX USEES................................................................................ 10 3.2.3 GESTION DES EAUX PLUVIALES................................................................................................. 12 3.2.4 MODALITES DE GESTION DES BOUES D’EPURATION.................................................................. 13 3.2.5 IMPACT DU PROJET SUR L’EAU .................................................................................................. 17 3.3. IMPACT SUR L ’AIR.................................................................................................................... 18 3.3.1 EMISSIONS DE FUMEES.............................................................................................................. 18 3.3.2 DEGAGEMENT D’ODEUR............................................................................................................ 19 3.3.3 VALEURS LIMITES PROPOSEES.................................................................................................. 19 3.4. IMPACT SUR LE BRUIT ............................................................................................................... 20 3.5. LES DECHETS.............................................................................................................................. 21 3.6. LES TRANSPORTS........................................................................................................................ 21 3.7. ETUDE D’ INCIDENCE NATURA 2000....................................................................................... 22 3.8. IMPACTS CUMULES LIES AUX PROJETS EN COURS ................................................................... 23 3.9. MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES ................................................................................. 23 3.10. UTILISATION RATIONNELLE DE L ’ENERGIE ET IMPACT SUR LE CLIMAT ............................. 24 3.11. INVESTISSEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES............................................ 24 3.12. REMISE EN ETAT DU SITE ........................................................................................................ 25 3.13. RAISONS DES CHOIX ................................................................................................................ 25 3.14. EVALUATIONS DES RISQUES SANITAIRES ............................................................................... 26

4. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE DE DANGERS............................................... 27

5. HYGIENE ET SECURITE DU PERSONNEL......................................................................... 31

6. AMELIORATIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’EPANDAGE DES BOUES.. 32

7. ANNEXE : CARTOGRAPHIE DES ZONES DE FLUX THERMIQUES

8. ANNEXE : CARTOGRAPHIE DES ZONES DE DISPERSION D’AMM ONIAC


3 - Mémoire résumé non technique -

Ce document présente de façon synthétique les éléments du dossier

Installations Classées pour la Protection de l'Environnement ; pour plus de

précisions techniques, le lecteur pourra se reporter au Dossier Installations

Classées et à ses plans et annexes.

1. INTRODUCTION

La société ABERA exploite depuis 1928 à Saint-Brice-en-Coglès (35) une unité d’abattage et de découpe de porcs. Du fait de l'évolution économique de la filière porcine, et dans un contexte de compétition économique exacerbée, notamment au sein de l’Union Européenne, ABERA envisage d’optimiser son outil de production afin de pérenniser le site. Cette optimisation passe par une augmentation de la capacité de production : ABERA sollicite une autorisation d'abattage portant sur 540 tonnes de carcasse par jour en moyenne et 790 t/j en pointe. Cette augmentation d'activité ne nécessite pas de nouvelles constructions et sera rendu possible par des aménagements internes. Les effluents produits sont traités sur une station d’épuration interne au site. Jusqu’en 2002, la totalité des boues et des refus de tamisage issus du traitement de ces eaux résiduaires était valorisée sur un plan d’épandage de 980 hectares. Depuis mai 2002, une partie des boues et la totalité des refus de tamisage sont détruites par incinération (centre SAVE de Cornillé - 35). Une part des flux de boues des boues est valorisée par épuration agronomique. Après étude de plusieurs alternatives, la société ABERA souhaite assurer une valorisation agronomique locale de la majeure partie des co-produits de son activité, et en particulier des boues biologiques. Ce projet permettrait :

- de réduire les coûts de traitement et de transport des boues ; - de réduire les émissions des gaz à effet de serre dues à ce traitement ; - de valoriser localement des unités fertilisantes venant en substitution d’apports minéraux.



2. PRESENTATION

2.1. PRESENTATION DU SITE ET DE L’ACTIVITE

ABERA exerce l’activité d’abattage et de découpe de porcs. Le site possède également un atelier de congélation.

Les produits finis sont commercialisés sous plusieurs formes : - carcasses entières ou demi-carcasses, - produits élaborés frais (jambon, longe, poitrine, épaule), - produits élaborés surgelés.

Dans le fonctionnement de l’usine, on distingue :

− la réception des animaux vivants, − l’abattage, − le traitement des carcasses et des abats, − l’activité de découpe primaire, − l’activité de découpe secondaire (désossage, parage), − la congélation des produits, − le conditionnement et l’expédition.

Les approvisionnements en vifs s’effectuent auprès de groupements d’éleveurs principalement de Bretagne. ABERA adhère depuis 1990 au Marché du Porc Breton de Plérin (Côtes d’Armor).

ABERA est implantée en limite du bourg de Saint-Brice-en-Coglès (35), dans la zone d’activité de la Croix Etêtée. Cette zone est desservie par la RD 155 reliant Saint-Brice-en-Coglès à Fougères, et à l’autoroute A83.

La commune de Saint-Brice-en-Coglès est située Nord-Est du département, à environ 16 km à l’Ouest de Fougères.

2.2. OBJET DE LA DEMANDE

L’activité de l’usine est autorisée au titre des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) par un arrêté préfectoral daté du 19 janvier 2006.

Un dossier de déclaration a été déposé le 29 octobre 2009 concernant la création du bâtiment de congélation et d’une installation frigorifique fonctionnant à l’ammoniac. Ces modifications ont été actées par le Préfet le 30 novembre 2009.

Par ailleurs, du fait de l'évolution économique de la filière porcine, ABERA souhaite optimiser son outil de production afin de pérenniser le site, et envisage de porter sa capacité d’abattage à 540 tonnes de carcasse par jour en moyenne et 790 t/j en pointe (contre 530 tonnes par jour actuellement).

Les objectifs d’activité prévus à terme ne nécessitent pas de réorganisation de la chaîne d’abattage. Le projet de l’abattoir prévoit la valorisation agronomique de la majeure partie des boues sur un plan d’épandage.



2.3. PRINCIPALES MODIFICATIONS SUR LE SITE

Les principales modifications sur le site sont : - le mode de traitement des boues : valorisation agricole en lieu et place de l’incinération ; - le remplacement de l’installation de production de froid avec du fréon par une installation

fonctionnant à l’ammoniac. Classement du site au titre de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement :

N° rubrique Activité Capacité

caractéristique Régime*

2210-1 Abattage d’animaux Le poids de carcasses susceptible d’être abattues étant supérieur à 5 t /jour

A

3641 Exploitation d’abattoirs, avec une capacité de production supérieure à 50 tonnes de carcasses par jour

790 t/j

A

3642 1.

Traitement et transformation de matières premières en vue de la fabrication de produits alimentaires. Uniquement de matières premières animales (autre que le lait exclusivement), avec une capacité de production supérieure à 75 t de produits finis par jour

A

2221-1 Alimentaires (préparation ou conservation de produit d’origine animale) Installation dont les activités sont classées au titre de la rubrique 3642

475 t/j

A

Actuel : 6 526 kW 2921-2 Refroidissement par dispersion d’eau dans un flux d’air

Installations du type « circuit primaire fermé » Echéance 2015 : 7 000 kW

E

Actuel : 950 kg 1136-B-c

Emploi ou stockage de l’ammoniac La quantité susceptible d’être présente dans l’installation étant supérieure à 150 kg mais inférieure ou égale à 1 500 kg Echéance 2015 :

1470 kg

D C

1511 Entrepôts frigorifiques 3. le volume susceptible d’être stocké étant

19 910 m3 DC

2663-2

Stockage de produits dont 50% de la masse totale est composée de polymère autre qu’à l’état alvéolaire ou expansé c) le volume étant supérieur ou égal à 1 000 m3, mais inférieur à 10 000 m3

1 376 m3 D

2910-A-2

Installation de combustion Lorsque l’installation consomme seuls ou en mélange, du gaz naturel, du fuel domestique. La puissance thermique maximale étant comprise entre 2 et 20 MW.

Groupes électrogènes

2,9 MW D C

Actuel : 6 t

D 1185

Installations utilisant des gaz fluorés (HCFC, HFC) La quantité susceptible d’être présente étant supérieure à 300 kg Echéance 2015 :

0 kg Non

classé * A : autorisation E : enregistrement D : déclaration C : soumis au contrôle périodique prévu par l’article L.512-11 du code

de l’environnement



3. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D’IMPACT

3.1. IMPACT SUR LE SITE

3.1.1 MODIFICATIONS PREVUES DANS LE CADRE DU PROJET

ABERA a obtenu en 2015 l'autorisation de construire entre la découpe secondaire et les salles frigorifiques :

- au 1er niveau : un local déchets et un local hygiène ; - à l'étage : un local de stockage des emballages.

3.1.2 IMPACT SUR LE SITE D’IMPLANTATION

Le bâtiment congélation, dont les travaux de construction ont été réalisés de 2010 à 2012, s’inscrit dans le prolongement des installations plus anciennes, en restant homogènes au niveau des hauteurs de construction, des types de matériaux utilisés et des couleurs des façades.

L’impact des aménagements prévus vis-à-vis du site actuel n’est donc pas significatif.

3.1.3 IMPACT SUR L’URBANISME

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Saint-Brice-en-Coglès a été approuvé le 16 septembre 2008, une modification portant sur quelques secteurs a été approuvée le 25 septembre 2013, d'autres modifications sont en cours d'instruction. A noter que par arrêté préfectoral, la compétence Plan Local d'Urbanisme a été transférée à Coglais Communauté Marches de Bretagne.

Selon ce PLU, la zone accueillant l’abattoir est classée UA qui regroupe l’ensemble des activités économiques pour la majeure partie du site et 1AUA, zone naturelle où est prévue à court terme l’extension de l’agglomération pour la partie Nord-Est du site (silo de stockage des boues et bassin de rétention).

Une partie du site est par ailleurs situé dans un rayon de 500 mètres autour du château de la Motte, (inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques le 31 octobre 1975).

L’abattoir respecte l’ensemble des prescriptions de cette zone et notamment : - le respect d’une distance d’éloignement minimum de 5 m des constructions par rapport

aux voies publiques ouvertes à la circulation routière et de 3 m par rapport aux voies piétonnes,

- le respect d’une hauteur de 15 m pour les constructions (hors cheminées), - la présence de clôtures non pleines le long des limites de propriété, - le respect d’un minimum de 20 % de la superficie du terrain implantés en espaces verts.

L’ensemble des prescriptions du règlement de cette zone est respecté et les aménagements prévus seront réalisés en cohérence avec le Plan Local d’Urbanisme.

3.1.4 IMPACT SUR LE PAYSAGE

Les précautions esthétiques retenues favorisent l'intégration de l’abattoir dans le paysage : - entretien d’une haie d’arbre pour masquer le site et la station d’épuration, - entretien d’espaces verts aux abords des limites de propriété.

Les installations en construction sont réalisées dans la continuité de l’existant et dans des teintes similaires. Les implantations d’une haie à l’ouest et d’un verger de pommiers au nord-est du site contribuent à l’intégration paysagère du site.



NATURA 2000 : cartes de localisation par rapport au site ABERA

ABERA

Lande d’Ouée

Etangs du Canal d’Ille et Rance

ABERA

17 km

20 km

12 km

Baie du Mont Saint Michel



3.1.5 IMPACT SUR LA FAUNE ET LA FLORE

Le site d'activité de l'usine est situé en dehors des ZNIEFF et zones naturelles protégées recensées sur les communes du rayon d’affichage.

La zone la plus proche est le bois de Gâtine à 2,7 km du site. La Loisance passe à 180 mètres de la station d’épuration du site.

La faune et la flore des terrains situés aux abords du site ne sont pas susceptibles d’être perturbées par les nouvelles installations.

Aucune construction nouvelle n’est prévue.

L’exploitation du site d’ABERA n'a donc aucune incidence notable sur la faune et la flore.

3.1.6 IMPACT SUR LES ZONES NATURA 2000

Les zones NATURA 2000 les plus proches sont la baie du Mont-Saint-Michel située à 12 km au nord-ouest du site ; le complexe forestier de Rennes-Liffré-Chevré, l’étang et la lande d’Ouée et la forêt de Haute Séve situés à 17 km au sud-ouest du site ; les étangs du canal d’Ille et Rance situés à 20 km à l’ouest-sud-ouest du site. Les cartes ci-contre permettent de localiser ces différentes zones.

Compte-tenu de ces éloignements, et de l’activité d’ABERA, aucun enjeu n’est recensé.

3.1.7 IMPACT SUR LES BIENS ET LE PATRIMOINE NATUREL

La majeure partie du site d’ABERA est éloignée de plus de 500 mètres du château de Saint-Brice. Des pommiers ont été plantés sur la parcelle ZE 47 appartenant à ABERA, dissimulant à la vue le stockage de boues et le bassin de confinement des eaux pluviales de ce château.

L’éloignement des sites et monuments remarquables et les mesures prises limitent l’impact des installations de la société ABERA.

3.1.8 IMPACT SUR LE CLIMAT

Au vu de la taille modérée des installations de combustion et des techniques mises en œuvre, l’activité industrielle n’aura aucun impact mesurable sur le climat .

3.1.9 IMPACT SUR LES ZONES DE PRODUCTION CONTROLEES

Aucun élevage de volailles ou verger (à l’exception de la plantation d’ABERA) n’a été recensé à proximité immédiate du site.

L’activité actuelle n’a aucun impact sur les productions visées par les appellations d’origine contrôlées et par les indications géographiques protégées (zones de production).

Les aménagements prévus seront réalisés dans l’enceinte du site industriel et ne concerneront aucun terrain agricole.

Dans ces conditions, l’impact de l’activité sur la qualité des productions au sein de ces zones de productions contrôlées ne sera pas modifié par rapport à la situation actuelle.



3.2. IMPACT SUR L’EAU

3.2.1 ALIMENTATION ET USAGES DE L’EAU

L'eau utilisée sur le site provient essentiellement des forages exploités par ABERA et pour une part minoritaire par le réseau public d’adduction d’eau. En cas de nécessité, ce réseau a la capacité d’alimenter l’abattoir. ABERA est ainsi autorisé à prélever 340 000 m3 par an.

Les 2 réseaux (forages et AEP) alimentent une bâche qui est maintenue à la pression atmosphérique ; l’arrivée de l’eau de ville étant située en hauteur par rapport au trop plein de cette bâche : l’eau des forages ne peut pas physiquement rejoindre le réseau AEP et la dysconnection est ainsi assurée.

Des analyses sont régulièrement effectuées pour vérifier la qualité de l’eau prélevée et la possibilité d’utilisation en eau destinée à la consommation humaine.

L'eau est utilisée sur le site pour : � le process, � la production d’eau chaude, � le lavage des locaux, des matériels et des équipements de production, � les usages sanitaires du personnel, � l’alimentation des RIA (Robinet Incendie Armé), � le sprinklage et les essais réguliers de fonctionnement des équipements de défense contre

l’incendie.

Depuis 2009, ABERA a engagé une politique de réduction des consommations d’eau, avec en particulier le recyclage des eaux traitées en sortie de station d’épuration pour le lavage des bétaillères. Ainsi, les procédures de réduction de l’utilisation de l’eau ont ainsi permis de réduire le ratio de consommation de 2,7 m3/tonne en 2008 à moins de 2 m3/t, soit un gain de plus de 25 %. Le tableau ci-dessous présente les ratios de consommation d’eau par rapport à l’activité depuis 2008 :

Année Consommation

annuelle

Consommation journalière moyenne moyen

Consommation journalière de

pointe

Activité en tonnes de carcasses abattues

Ratio m3/tonne de carcasses abattues

2008 255 600 1002 1284 95 166 2,69 2009 236 498 927 1198 97 219 2,43 2010 202 900 796 998 93 320 2,17 2011 193 733 532 950 93 819 2,12 2012 179 508 492 883 91 884 1,95 2013 178 391 483 847 95 151 1,87 2014 165 362 656 810 94 999 1,74

Le ratio de consommation d’eau tend à diminuer et la consommation annuelle du site devrait s’établir au maximum à un maximum de 280 000 m3



3.2.2 FILIERE DE TRAITEMENT DES EAUX USEES

Les rejets d’eaux de l’abattoir vers l’outil épuratoire s’effectuent cinq jours sur sept, pendant les périodes de production. Les rejets de la station d’épuration s’effectuent sept jours sur sept grâce au lissage réalisé par le bassin tampon.

Les caractéristiques des eaux usées produites sont déterminées à partir des résultats de l’autosurveillance.

Afin d’estimer le flux futur de pollution en activité de pointe, nous avons rapporté le flux moyen observé en 2014 par tonne à l’activité maximale journalière demandée (790 tonnes de carcasses abattues par jour). Cette estimation est majorante car l’effet d’échelle n’est pas retenu.

Nous avons également estimé le flux hebdomadaire de pointe en considérant une activité portant sur 3200 tonnes de carcasses.

Caractéristiques des eaux usées industrielles produites sur le site : Evaluation en situation future

Données en entrée station 2014

Concentration Flux

Flux de pointe estimé

(790 t carcasses / jour)

Flux hebdomadaire de pointe

(3 200 t / semaine) Paramètres

mg/l kg/t kg/j kg/semaine DCO 7 858 13,43 10 607 42 966 DBO5 4 689 8,01 6 330 25 639 MES 2 659 4,54 3 589 14 539 NGL* 482 0,82 651 2 635 NK* 482 0,82 651 2 635 Pt 75,5 0,13 102 413

Volume (m³) - 1,71 1 350 5 468 * les rejets de l’abattoir ne comprenant pas d’azote oxydé (NO2, NO3), les concentrations pour ces deux paramètres (N Global et N kjeldahl) sont les mêmes.

Compte tenu des volumes d’effluents du jour de pointe, de la semaine de pointe et de l’existence d’un bassin tampon de 2 200 m3 sur la station d’épuration, le débit maximal de rejet journalier sera de 1 000 m3. La station d’épuration est de type boues activées avec clarificateur. Elle comprend :

• une installation de prétraitement composée : o d’un poste de relevage équipé de deux pompes de relèvement d’un débit de 110 m³/h

chacune, o de deux tamis statiques de maille 500 µm,

• une installation de traitement composée : o d’un bassin tampon d’une capacité de 2200 m³ et équipé de deux hydroéjecteurs de 22

kW chacun, et de deux agitateurs, o d’un bassin d’anoxie circulaire de 380 m3 et équipé d’un agitateur, o d’un chenal d’aération de 1 300 m3, équipé d’un hydroéjecteur de 22 kW, d’une

turbine de 22 kW et de deux aérovis de 18,5 kW chacun, o d’un second chenal d’aération de 1 300 m3, équipé de deux hydroéjecteurs de 22 kW

chacun, d’une turbine de 18,5 kW et de deux agitateurs, o de deux puits de dégazage en série, o d’un clarificateur d’une surface de 112 m2, o d’un bassin tampon des eaux traitées de 750 m3 équipé d’un agitateur, o d’un floculateur / flottateur : traitement tertiaire.

• une filière boue composée :



o d’un puits à boue équipée de deux pompes de 25 m3/h pour la recirculation vers le bassin d’anoxie et d’une pompe de 20 m3/h pour l’extraction des boues en excés,

o d’un silo épaississant pour les flottants du clarificateur, o d’un Rotosieve pour l’épaississement des boues destinées à l’épandage et d’une

centrifugeuse pour les boues destinées à la destruction, o de deux silos de stockage des boues destinées à l’épandage : 1 silo de 4 000 m3 équipé

de 2 agitateurs et 1 silo de 1200 m3 équipé d’un agitateur, o d’une plateforme couverte de stationnement des bennes de collecte des boues

centrifugées. • des équipements de prélèvements et de mesures de débit comprenant :

o un débitmètre à ultrason et un préleveur réfrigéré en entrée du bassin tampon eaux usées,

o un débitmètre électromagnétique en sortie de bassin tampon eaux usées, o un débitmètre électromagnétique en sortie du bassin tampon eaux traitées, o un débitmètre à ultrason et un préleveur réfrigéré en sortie de la station, après le

flottateur. Les eaux traitées sont rejetées dans la Loisance. Capacité de traitement de l’outil épuratoire

Les capacités de traitement de la station ont été déterminées d’un point de vue hydraulique et organique.

L’outil épuratoire est ainsi capable de traiter 1 344 m3/j ainsi que le flux d'une semaine d'activité sans modification des équipements existants.

La station aura un fonctionnement en moyenne charge avec une charge volumique de 0,7 à 0,8 kg DBO5/j.

La capacité maximale de l’outil épuratoire permet donc de traiter les flux futurs de pollution hebdomadaire. Les rendements épuratoires obtenus entre 2011 et 2014 sont donnés ci-dessous :

Rendements épuratoires de la station d’épuration entre 2011 et 2014

MES DCO DBO5 NGL NK N-NH4 Ptot Concentration moyenne entrée (mg/l) 2 453 7 544 4 220 458,5 458,5 120,5 71,4 Concentration moyenne sortie (mg/l) 13,2 51,6 5,8 15,6 5,3 0,5 0,4 Concentration maximale en sortie (mg/l)1 21,2 85,0 15,0 52,7 21,3 16,0 0,88 Rendement épuratoire moyen (%) 99,46 99,32 99,86 96,60 98,85 99,62 99,43 Norme de rejet actuelle (mg/l) 20,0 90,0 20,0 20,0 10,0 3,0 1,0 BREF Abattoirs "BATAEL"1 (mg/l) 5 - 60 25 - 125 10 - 40 15 - 40 - - 2 - 5

1concentrations journalières

Les rendements actuels de la station d’épuration d’ABERA sont particulièrement élevés et supérieurs aux valeurs habituellement rencontrées sur ce type d’ouvrages en raison de la bonne maîtrise de la conduite des équipements et de la présence d’un traitement tertiaire (de type physico chimique) sur les eaux traitées. Les rendements épuratoires sur l’azote sont moins bons en période hivernale, lorsque les températures baissent et que l’activité biologique diminue.

1 BATAEL : Best Available Technologie. Associated Emission Level) : valeur rapportée par les BREF correspondant au niveau d’émission associé aux Meilleures techniques Disponibles



Propositions de normes de rejets

Deux approches sont menées pour apprécier l’acceptabilité du rejet, compte tenu du contexte local, le rejet d’ABERA coexistant avec de nombreux rejets d’autres stations d’épuration rejetant dans la Loisance et le ruisseau des Echelles, en tenant compte des exigences de qualité permettant d‘atteindre le bon état écologique des cours d’eaux en 2015 sur la base des données actuellement disponibles:

- à l’échelle localisée, amont/aval du rejet d’ABERA, en retenant une part de 40 % de la disponibilité du milieu attribuée à ABERA

- à l’échelle de la masse d’eau directement impactée, la Loisance, au Moulin Neuf, avec prise en compte des autres pressions exercées sur ce milieu.

Les normes de rejet ci-dessous sont proposées pour la station d’épuration d'ABERA, en retenant deux périodes différentes dans l’année :

- novembre à mai : période hivernale où la Loisance est en hautes eaux ; de plus l’activité biologique de la station d’épuration peut être diminuée du fait des températures basses

- juin à septembre : période de basses eaux lors de laquelle les contraintes du milieu sont plus fortes.

Normes de rejet proposées en sortie de station d’épuration

Concentrations Admissibles (mg/l) Paramètres

Novembre à mai

Juin à octobre

Valeur limites actuelles de rejet

Arrêté Préfectoral du 19/01/2006

MES 20 20 20 DCO 90 75 90 DBO5 20 20 20 N-NH4 3 2 3 NTK 10 7 10 NGL 20 20 20

Pt 1 0,9 1 Volume 1 000 m3/jour 1 100 m3/jour

L’arrêté du 30/04/2004 précise que pour l’azote et les phosphore, les valeurs limites sont des moyennes mensuelles et que la concentration moyenne sur un prélèvement de 24 heures ne dépasse pas le double des valeurs limites.

3.2.3 GESTION DES EAUX PLUVIALES

La collecte des eaux pluviales est assurée par trois réseaux distincts spécifiques : • Un premier réseau (A) collecte la majeure partie de la voirie du site, y compris le parking du

personnel et le parking des camions frigorifiques : les eaux collectées passent par un débourbeur–séparateur à hydrocarbures lamellaire de 9000 litres (volume utile du débourbeur) et 1500 litres (capacité de rétention en hydrocarbures) ayant une, capacité de traitement de 90 litres par seconde.

• Un deuxième réseau (B) collectant les eaux pluviales du parking et l’aire de manœuvre des bétaillères. Un débourbeur – séparateur à hydrocarbures sera mis en place sur ce réseau d'ici fin 2015 ;

• Le troisième réseau (C) collecte les eaux pluviales des toitures.

Les eaux collectées par les trois réseaux sont dirigées vers un bassin de confinement d'une capacité de 1200 m3 permettant de limiter l’impact hydraulique du rejet d’eaux pluviales collectées sur le site pouvant générer une perturbation du milieu naturel. Ces ouvrages ont été dimensionnés en fonction des surfaces collectées pour garantir une qualité des eaux pluviales conforme aux dispositions de l’arrêté du 2 février 1998. Celle-ci est régulièrement vérifiée.



3.2.4 MODALITES DE GESTION DES BOUES D’EPURATION

- Evolution des modalités de gestion

A ce jour, les boues produites par la station d’épuration biologique, sont envoyées pour partie vers le site SAVE de Cornillé (Ille-et-Vilaine) pour incinération et pour le complément en recyclage agricole.

La constitution de ce dossier a été réalisée suite à la volonté d’ABERA de modifier le devenir des boues d’épuration et de permettre la valorisation pour l’essentiel de ses co-produits par épandage.

Ce projet a été retenu suite à une étude technico-économique réalisée en interne, et comparant la situation actuelle avec les alternatives. Le choix s’est porté sur l’épandage des boues. Il convient de noter que l’alternative de la méthanisation ne constitue pas un traitement complet des boues :

- les boues biologiques sont peu méthanogènes, - les digestats sont autant concentrés en azote, phosphore et potasse que les boues et le flux de

ces éléments reste constant, avec ou sans méthanisation, - les surfaces pour valoriser les digestats sont identiques à celles que nécessitent les boues - la logistique transfert vers le méthaniseur, puis dispersion vers les champs d’épandage est

alourdie par rapport à l’envoi direct vers les parcelles du plan d’épandage. En outre, il convient de noter que l’attrait des boues biologique est fort dans le monde agricole et que la société ABERA a pu répondre à de nombreuses demandes, parfois anciennes.

Ce dossier comprend donc une étude d’extension de plan d’épandage, afin d’apporter une valorisation de ces boues et de faire bénéficier de cette fertilisation à une plus grande surface de parcelles agricoles

- Présentation du périmètre d’épandage et impact des épandages des boues

La production future de boues peut être estimée à un maximum de 610t MS. Flux d’éléments fertilisants à valoriser en agriculture

MS (t) Flux (t/an) Produit à épandre estimation N P2O5 tot K2O

Boues 610 52,3 45,5 6,1 Le flux indiqué ci-dessus est estimatif : la quantité de boues à épandre et le flux d’éléments fertilisants à valoriser sur le plan d’épandage seront définis chaque année en fonction des souhaits des agriculteurs (disponibilité agronomique et réglementaire des surfaces mises à disposition, remplacement des fertilisants en particulier minéraux par les boues) et de la valeur fertilisante actualisée dans le cadre du suivi agronomique.



Innocuité des boues et intérêt de la valorisation agronomique

Le choix de l’épandage effectué par ABERA repose en premier lieu sur l’innocuité des boues. Les analyses réalisées sur les boues indiquent que les teneurs en éléments traces métalliques et en composés traces organiques sont faibles, nettement inférieures aux valeurs limites réglementaires. De même les flux cumulés en dix ans sur ces paramètres sont nettement inférieurs aux flux maximaux autorisés. Les boues contiennent par ailleurs des éléments fertilisants, notamment en azote et phosphore, et peuvent venir en substitution des engrais minéraux dans la fertilisation des parcelles. Les agriculteurs utilisateurs des boues pourront réduire leurs achats d’engrais minéraux : l’épandage des boues ne s’accompagnera pas d’une augmentation de la pression azotée sur le secteur. La valorisation agronomique des boues présente de nombreux avantages : • intérêt agronomique des boues : la valeur fertilisante présente notamment un bon équilibre entre

l’azote et le phosphore par rapport aux besoins des principales cultures, • durabilité de la filière : la fertilisation des terres agricoles est une absolue et constante nécessité, de

façon à compenser les prélèvements minéraux effectués par les plantes cultivées ; cette technique d’épuration effectue des apports, qui vient en substitution aux engrais du commerce, justifiant ainsi la poursuite des épandages ; de plus, les intérêts du producteur de boue, comme des agriculteurs récepteurs sont convergents, ce qui rend leur relation d’autant plus fidèle et donc durable,

• utilisation rationnelle de l’énergie : l’énergie nécessaire pour épandre les boues est nettement inférieure à l’énergie nécessaire à leur transport et leur incinération.

• l’intérêt économique : par rapport à la solution actuelle de traitement partiel des boues par l’incinération, l’épandage est un procédé nettement moins onéreux ; les agriculteurs en tirent une valeur économique certaine,

• l’épandage sur place des boues évite par ailleurs le transport sur une plus longue distance et permet ainsi d’économiser l’énergie et de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.

L’épandage sur des surfaces agricoles dûment étudiées et jugées aptes, apparaît comme la solution la plus simple et la plus sûre techniquement, mais également la moins onéreuse. Maîtrise des nuisances

Les épandages ont lieu généralement une fois par an sur la même parcelle, et principalement sur les terres avant maïs (labour et enfouissement rapides après épandage) ou sur les chaumes de céréales (épandages suivis d’un travail du sol). Le matériel agricole utilisé est couramment employé dans le secteur. Les boues biologiques ne développent pas d’odeurs particulièrement gênantes. Par ailleurs, l’épandage sur prairie permet d’épandre régulièrement tout au long de l’année. Dans tous les cas, une distance d’exclusion de 50 m est prise par rapport aux habitations des tiers. Lors de la campagne d’épandage, des précautions seront prises quant au vent.

Les boues sont stockées dans deux silos étanches de 4 000 m3 et 1 200 m3, à l’écart des tiers. Ces bassins sont brassés.



Présentation du périmètre

Le périmètre d’épandage couvre 2928 hectares répartis sur 23 communes d’Ille et Vilaine et 3 communes de la Manche :

Surface Surface Communes (ha) (%)

Communes (ha) (%)

Baillé 126,8 4,3 Saint-Etienne-en-Coglès 120,7 4,1 Chauvigné 77,8 2,7 Saint-Germain-en-Coglès 159,0 5,4 Coglès 138,8 4,7 Saint-Hilaire-des-Landes 460,9 15,7 La Selle-en-Coglès 117,0 4,0 Saint-Marc-le-Blanc 545,6 18,6 Le Châtellier 26,0 0,9 Saint-Marc-sur-Couesnon 7,7 0,3 Le Ferré 7,2 0,2 Saint-Ouen-des-Alleux 88,4 3,0 Le Tiercent 83,3 2,8 Saint-Ouen-la-Rouërie 17,6 0,6 Mézières-sur-Couesnon 4,5 0,2 Saint-Sauveur-des-Landes 31,2 1,1 Montours 32,5 1,1 Tremblay 402,3 13,7 Parigné 94,8 3,2 Vieux-Vy-sur-Couesnon 2,9 0,1 Rimou 37,7 1,3 Villamée 22,5 0,8 Romazy 70,3 2,4 Argouges 22,1 0,8 Saint-Brice–en-Coglès 156,9 5,4 Montanel 29,8 1,0 St-Christophe-de-Valains 23,9 0,8 Vessey 20,2 0,7

13 des 28 communes concernées par le périmètre étaient déjà concernées par les autorisations de 1996 et/ou 2006.

12 nouvelles communes sont venues intégrer cette zone d’étude, dont 3 communes situées dans le département de la Manche.

Sur les 28 communes concernées par le plan d’épandage, seules 4 communes (Le Ferré, Parigné, Saint-Sauveur-des-Landes et Villamée) sont classées en zone d’excédent structurel. Les communes d’Argouges, de Montanel et de Vessey sont classées en zone de suivi renforcé. Elles ne sont pas situées dans le bassin versant du SAGE de la Sélune.

Trente neuf exploitations agricoles ont signé une convention d’épandage avec ABERA.

L’étude pédologique réalisée sur le périmètre a permis de définir l’aptitude des sols à l’épandage : 2307 hectares sont aptes à l’épandage tout ou partie de l’année, en tenant compte des distances d’exclusions réglementaires par rapport aux tiers, aux cours d’eau et aux puits, ainsi que des captages d’eau potable.

Les cultures pratiquées sur le périmètre sont principalement, des maïs et des céréales.

Capacité d’épuration du périmètre et flux maximal annuel à traiter

Des bilans de fertilisation ont été établis pour chacune des exploitations mettant des terres à disposition, sur la base des données CORPEN et réglementaires (les normes prévues par le programme d’actions national pour les restitutions animales ont été prises en compte).

La disponibilité calculée avec les cheptels maximaux est présentée dans le tableau ci-dessous et comparée au flux à traiter provenant des boues.

Bilan du plan d'épandage

N P2O5 total P2O5ass Capacité d’épuration du plan (2310 ha) 209,7 49,2 49,2 Flux fertilisants pour 610 t MS de boues 52,3 45,5 31,9



Le plan d’épandage étendu permet de recycler, avec une marge de sécurité intéressante, l’azote et le phosphore des boues. Le plan d’épandage permet d'épurer la totalité des boues qui seront produites pour une activité maximale. Dans le cas ou la production de boues serait supérieur, ou que les souhaits des agriculteurs ne permettent pas d'épandre la totalité du gisement, les boues excédentaires resteront incinérées ou dirigées vers d’autres filières autorisées adaptées comme le compostage ou la méthanisation. Les refus de tamisage de prétraitement resteront incinérés, en l’absence de tamisage à 6 mm. Pour rappel, ce bilan du plan d'épandage a été réalisé en retenant :

- les effectifs maximaux par exploitation (cheptels déclarés ou autorisés, généralement supérieurs aux effectifs présents) ;

- les rendements fourragers déterminés sur la base des assolements et des cheptels présents. Suivi des épandages :

Les épandages de boues feront l’objet d’un suivi agronomique chaque année qui permettra de vérifier l’évolution des sols et des cultures soumis à l’épandage, ainsi que l’adéquation du périmètre en regard des flux à recycler en agriculture. Impact de l’épandage des boues :

L’étude montre que l’impact de l’épandage sur l’environnement ou la santé publique est faible et que les précautions et mesures compensatoires prises réduisent à la source les risques potentiels.

Aptitude des sols à l’épandage L’étude de sol a permis de recenser les terrains et de définir leur aptitude à l’épandage : les parcelles présentant des risques de ruissellement (pente, sols hydromorphes) ont été écartées. Les secteurs sensibles ont également été recensés :

- zones naturelles : ZNIEFF, NATURA 2000 - zones humides - périmètres de protection des captages et des drains de la ville de Rennes - puits, mares, étangs et cours d’eau - habitation des tiers, locaux accueillant du public

La capacité d’épuration du périmètre est supérieure au flux maximal qui y sera épandu, après prise en compte des cheptels présents. La quantité moyenne d’azote organique sur le périmètre sera inférieure à 170 kg N/ha. La quantité moyenne de phosphore sera également inférieure aux besoins des cultures.

Le choix des parcelles selon les périodes, l’application de doses modérées et la surveillance du dispositif, permettent d’éviter tout risque de ruissellement. L'impact hydrique des doses d’apport des boues est très faible par rapport à la pluviométrie. De plus, il n’y a pas d’épandage en période hivernale : période d’interdiction pour les boues. Protection des zones naturelles Les zones naturelles protégées (NATURA 2000, ZNIEFF) et les zones humides ont été recensées. Aucune parcelle du périmètre ne se situe dans une zone naturelle protégée ou recensée. L’exclusion des épandages des zones hydromorphes (aptitude nulle à l’épandage constatée lors de l’étude pédologique) et le respect des exclusions réglementaires par rapport aux cours et plans d’eau assurent la protection des zones humides recensées sur les communes du périmètre.



3.2.5 IMPACT DU PROJET SUR L’EAU

- Impact sur la ressource en eau : Les voiries de circulation sont entièrement bitumées. Les eaux pluviales collectées sur ces voiries transitent par des séparateurs à hydrocarbures avant de rejoindre le milieu naturel.

Les produits chimiques utilisés sur le site (produits de lavage) sont stockés en contenants posés sur des rétentions.

La totalité des eaux usées générées par l’activité est dirigée vers la station d’épuration, pour traitement avant rejet vers le milieu naturel.

Les forages présents sur le site sont protégés afin d’éviter toute contamination de la ressource.

Le risque de pollution des ressources souterraines en eau et de transfert direct de pollution vers les eaux superficielles est donc particulièrement limité.

- Impact sur la qualité du milieu naturel : La station d’épuration du site est adaptée aux caractéristiques des effluents générés par l’activité, et aux volumes d’activité prévus au terme du projet, objet de la présente demande d’autorisation. Les dispositifs en place pour gérer les eaux pluviales en cas de pluie permettent de maîtriser l’impact des rejets sur la qualité du milieu récepteur de l’ensemble des eaux de ruissellement grâce au traitement des eaux de voiries. De ce fait, l’impact du rejet d’eaux pluviales d’ABERA vers la Loisance apparaît limité et non significatif.



3.3. IMPACT SUR L’AIR

Les principales émissions atmosphériques associées à l’activité d’ABERA sont les émissions de fumées par les installations de combustion les éventuels dégagements d’odeurs provenant des stockages de déchets. Les vents dominants sont de secteur sud-ouest : le bourg de Saint-Brice, situé à l’ouest du site ne se trouve donc pas sous ces vents dominants.

3.3.1 EMISSIONS DE FUMEES

Les principales installations de combustion du site sont : - deux chaudières fonctionnant au gaz naturel d’une puissance globale de 1972 kW ; - deux fours de flambage des porcs fonctionnant au gaz naturel, d’une puissance globale de 6 930

kW ; L’ensemble de ces installations fonctionne au gaz naturel, ce qui assure des niveaux d’émissions atmosphériques nettement plus faible qu’avec d’autres sources énergétiques comme le fuel ou le charbon. Ces installations sont toutefois susceptibles de rejeter des polluants (NOx, SO2, CO) dans leurs fumées. Leurs caractéristiques sont les suivantes :

Caractéristiques des principales installations de combustion du site

Chaufferie abattoir Fours Chaudière 1 Chaudière 2 Four 1 Four 2 Date de mise en service 1996 1996 Puissance thermique (kW)

986 986 4 230 2 700

Combustible Gaz naturel Exploitation Autosurveillance 24h Hauteur de cheminée (m) dont hors toiture (m)

6,5 2,3

6,5 2,3

9,0 3,1

Diamètre du conduit (mm)

350 350 600

D’autres installations de combustion sont présentes, toutes alimentées au gaz naturel :

- deux brûleurs d’une puissance de 320 kW chacun ; - une chaudière de production d’eau chaude pour le lavage des camions frigorifiques d’une

puissance de 230 kW ; - deux tubes immergés pour la production d’eau chaude pour le lavage des rolls d’une puissance

respective de 140 et 90 kW ; - deux aérothermes pour le chauffage des locaux, l’un de 35 kW et l’autre de 14,8 kW ; - trois groupes électrogènes pour l’alimentation électrique de secours, un de 1280 kW et deux

de 800 kW chacun (ne sont pas utilisés en conditions normales de fonctionnement).

Les cheminées des installations de combustion présentent une hauteur par rapport au sol de 6,5 m, supérieure à la hauteur demandée par l’arrêté du 25 juillet 1997 pour des installations de capacité supérieure à 2 MW, qui permet une bonne dispersion des fumées.

Des contrôles de combustion et de rendement des installations sont régulièrement effectués sur les chaudières et les tubes immergés de production d’eau chaude.



Rendement caractéristiques des installations de combustion du site

Installation Puissance (kW)

Rendement (%)

CO2 (% sur sec)

CO (ppm)

Chaudière 1 : abattoir 986 93,1 9,9 5 Chaudière 2 : abattoir 986 92,4 9,3 6 Chaudière 3 : camions frigorifiques

230 87

Tube immergé 1 140 96,6 11,6 7 Tube immergé 2 90 97,2 11,4 2

Les rejets de dioxyde de soufre sont estimés au maximum à : - chaudières de l’abattoir : 0,023 kg SO2/h ; - fours de flambage : 0,080 kg SO2/h.

La nature du combustible induira notamment de très faibles rejets de particules.

3.3.2 DEGAGEMENT D’ODEUR

Les odeurs peuvent être émises par : - les animaux vivants, - les stockages de déchets organiques (co et sous-produits d’abattage, déchets de

prétraitement et de traitement des effluents),

Les coproduits d’abattage sont stockés dans des bennes ou bacs étanches, dans des locaux réfrigérés. Leur enlèvement quotidien s’effectue avec peu de manutention (reprise de la benne pleine et remplacement par une benne vide), et est peu susceptible de générer des odeurs significatives.

Les déchets de prétraitement (refus de dégrillage, refus de tamisage) et les matières stercoraires sont enlevés régulièrement par des sociétés spécialisées en vue de leur destruction (refus de dégrillage) ou de leur stockage sur la fumière (refus de tamisage, matières stercoraires).

Les boues d’épuration stockées dans le silo peuvent générer des odeurs lors de leur reprise pour l’épandage (agitation du silo). Cependant, ces odeurs sont localisées aux abords du silo et ne sont pas susceptibles d’être perçues en dehors des limites de propriétés.

L’impact des éventuels dégagements d’odeurs sur la qualité de l’air local n’est pas significatif.

3.3.3 VALEURS LIMITES PROPOSEES

Les installations de combustion du site sont alimentées au gaz naturel, à part les groupes électrogènes de secours pour lesquels le temps de fonctionnement est réduit à quelques heures par an pour les essais. L’emploi de ce combustible permet de limiter significativement les flux polluants associés aux gaz de combustion par rapport aux combustibles liquides traditionnels, notamment pour ce qui concerne les poussières et le dioxyde de soufre. Les valeurs limites d’émissions fixées par l’arrêté préfectoral d’autorisation du 19 janvier 2006 peuvent être reprises :

- oxyde de souffre (en équivalent SO2) : 5 mg/Nm3 ; - oxyde d’azote (en équivalent NO2) : 300 mg/Nm3 ; - poussières : 50 mg/Nm3.



3.4. IMPACT SUR LE BRUIT

L’établissement ABERA se situe dans une zone d’activité à l’entrée Est du bourg. Cette zone abrite une coopérative agricole, une entreprise de jardinerie, un négociant de matériaux de construction, un salon de coiffure et le centre d’exploitation de l’équipement.

Les habitations les plus proches sont situées de l’autre côté de la rue Victor Roussin. On note également la présence de l’hôpital de Saint-Brice-en-Coglès à environ 70 mètres à l’Ouest du site ABERA.

L’environnement sonore aux abords du site est constitué de deux sources principales : • celle liée aux activités diverses de la zone d’activité, • celle liée au trafic de véhicules légers et de poids lourds sur la rue Victor Roussin.

Les sources sonores peuvent être regroupées en deux catégories :

� les émissions sonores dues aux transports sur le site : o les bétaillères qui arrivent sur le site pour décharger les animaux vivants, o les camions d’expédition qui partent de la zone de d’expédition à l’Est du site, o les opérations de chargement et de déchargement qui s’effectuent sur ces deux zones.

� les émissions sonores dues aux outils de production et équipements divers : o les bruits provenant des animaux dans la porcherie à l’Ouest, o la salle des machines en façade Sud du bâtiment principal qui abrite les compresseurs

frigorifiques et les transformateurs, o un ventilateur situé en toiture au centre du bâtiment, o l’alimentation en eau de l’ancienne cuve de propane pour le lavage des bétaillères, o les bruits liés à l’activité à l’intérieur des bâtiments : bruits de manutention,

fonctionnement de la chaîne d’abattage, o le fonctionnement des aérateurs de la station d’épuration au Nord.

Les compresseurs d’air et les chaudières, situés au cœur du bâtiment principal, ne génèrent pas de bruits audibles à l’extérieur. La salle des machines froid et les différents groupes frigorifiques ont une activité 24 heures sur 24 pour assurer en permanence le maintien de la température dans les salles de stockage.

Niveau sonore maximal en limite de propriété du site :

Période Limite Nord Valeur limite en

L50

Limite Nord Valeur limite en

Leq


Leq


Leq Diurne 70 dB(A) 70 dB(A) 70 dB(A) 70 dB(A)

Nocturne 60 dB(A) 60 dB(A) 60 dB(A) 60 dB(A)

Emergence réglementaire au niveau de la ZER :

Niveau de bruit ambiant existant dans les zones à émergence réglementée (incluant

le bruit de l'établissement)

Emergence admissible pour la période allant de 7 h à

22 h, sauf dimanches et jours fériés

Emergence admissible pour la période allant de 22 h à 7 h, ainsi que les dimanches et jours fériés.

Supérieur à 35 dB(A) et inférieur ou égal à 45 dB(A)

6 dB(A) 4 dB(A)

Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)



3.5. LES DECHETS

Les différentes catégories de déchets générés par l’établissement ont été répertoriées. Les filières d’élimination ou de valorisation ont été définies. Chaque catégorie de déchet bénéficie d’un mode de stockage et d’un lieu de stockage adapté à ses caractéristiques et aux risques éventuels qu’elle présente et d’une filière de reprise, de valorisation ou d’élimination maîtrisée, avec des prestataires agréés et autorisés. L’évacuation régulière des déchets limite tout risque de développement d’odeurs. Un périmètre d’épandage des boues de la station d’épuration a été mis en place et est suffisant pour une valorisation agricole de l’ensemble des flux d’éléments fertilisants produits à terme par la station d’épuration, dans des conditions respectueuses de la réglementation et de l’environnement. Les filières de valorisation et d'élimination des déchets ont été recherchées par la société : les déchets trouvent un débouché satisfaisant pour un coût économiquement acceptable dans le respect des contraintes environnementales.

3.6. LES TRANSPORTS

ABERA est située en limite du bourg de Saint-Brice-en-Coglès, dans une zone d’activité (ZA de la Croix Etêtée) en bordure de la rue Victor Roussin.

Les camions d’approvisionnement ou d’expédition empruntent deux voies communales débouchant sur cette route :

- coté ouest du site pour les bétaillères par la rue de la Pichanderie; - coté est pour les camions d’expédition ou d’approvisionnement autre que les

bétaillères par une voie interne à la ZA de la Croix Etêtée. Un panneau indique l’entrée du site.

Le personnel accède au parking par la rue de la Pichanderie.

Les aires de circulation sur le site sont goudronnées ou cimentées, et des panneaux de signalisation renseignent les chauffeurs sur le sens de circulation au sein de l’établissement.

Le site comprend trois parkings : - parking du personnel et des visiteurs : 306 places ; - parking des camions frigorifiques : 22 places ; - parking des bétaillères : 5 places.

Le tableau suivant présente le trafic journalier sur le site.

Volumes de circulation induits par l’activité du site

Horaire et volume de circulation

Réception des animaux 30 camions / jour

20 h 30 à 10 h; 5j/7j Réceptions diverses (emballages, matières

consommables, pièces détachées) 4 camions / jour 8 h à 16 h ; 5j/7j

Expéditions des produits finis 30 camions /jour 8 h à 21 h ; 5j/7j

Expéditions déchets 10 camions /jour 8 h à 16 h ; 5j/7j



L’abattoir est implanté en sortie de Saint-Brice-en-Coglès, dans une zone d’activité. Une route de contournement a été réalisée, qui permet aux véhicules arrivant de l’Ouest, du Sud et du Sud-Est d’atteindre l’abattoir sans traverser le bourg.

Les comptages de véhicules réalisés en 2012 par le conseil général sur les axes susceptibles d’être empruntés par les véhicules à destination ou en provenance du site sont présentés ci-après.

- vers l’Est, D155 Saint-Brice – Fougères : 5247 véhicules par jour ; - vers le Sud, D102 Saint-Brice – Baillé : 1969 véhicules par jour ; - vers l’Ouest, D155 Saint-Brice – Antrain : 4535 véhicules par jour - vers le Nord, D102 Saint-Brice – La Selle-en-Coglès : 2287 véhicules par jour ;

La route départementale D155 permet d’accéder à l’autoroute A84, à environ 7 km de l’abattoir.

Le trafic induit par l’abattoir représente environ 75 camions par jour, soit 1,6 % du trafic journalier du principal axe emprunté.

L’incidence de l’activité de l’entreprise sur la circulation locale est donc limitée.

3.7. ETUDE D’INCIDENCE NATURA 2000

Les zones NATURA 2000 les plus proches sont : - la baie du Mont-Saint-Michel située à 12 km au nord-ouest du site et à 3,3 km de la parcelle

d’épandage la plus proche ; - le complexe forestier de Rennes-Liffré-Chevré, l’étang et la lande d’Ouée et la forêt de

Haute Séve situés à 17 km au sud-ouest du site et à 3,5 km de la parcelle d’épandage la plus proche ;

- les étangs du canal d’Ille et Rance situés à 20 km à l’ouest-sud-ouest du site et à 7 km de la parcelle d’épandage la plus proche.

Les sources d’impact potentiel du périmètre d’épandage sur les habitats et les espèces recensées au sein de la zone NATURA 2000 sont liées :

- aux émissions atmosphériques et sonores liées à la circulation du tracteur lors des épandages, - aux émissions olfactives lors des épandages, - à l’épandage en lui-même.

Les émissions olfactives liées à l’activité d’ABERA sont limitées au site. Ponctuellement, des odeurs peuvent apparaître à proximité immédiate du site : ces émissions ne peuvent pas être perceptible depuis une des zones NATURA 2000.

Les émissions sonores du site ne peuvent également pas être perceptibles depuis ces zones du fait de l’éloignement.

Les émissions atmosphériques sont liées aux rejets des installations de combustion. Le combustible utilisé, le gaz naturel, limite fortement les émissions polluantes. Par ailleurs les zones NATURA 2000 ne sont pas sous les vents dominants par rapport au site.

L’impact sur l’air de la pratique des épandages est principalement lié aux rejets gazeux émis lors de la circulation du tracteur, aux bruits et aux odeurs : les épandages sur les parcelles sont réalisés une à deux fois par an (avant les semis des maïs et des céréales, ou sur prairie temporaire). A noter qu’aucune parcelle n’est située à l’intérieur d’une zone NATURA 2000. Aucun passage de circulation de véhicule lié à l’épandage ne sera effectué à l’intérieur de la zone, la parcelle la plus proche étant située à environ 3,3 km du site.



Les rejets aqueux générés par l’activité d’ABERA sont effectués dans la Loisance, affluent du Couesnon. Les dispositifs de traitement des effluents et de confinement des eaux pluviales permettent de réduire les risques de pollution, sans prendre en compte l’autoépuration des cours d’eau.

Au vu de l’éloignement des zones Natura 2000 du site ABERA (plus de 12 km), aucun impact lumineux susceptible de perturber leur écosystème n’est recensé.

Au vu de ces éloignements, aucun enjeu n’est recensé au vu de la nature de l’activité d’ABERA (agro alimentaire).

3.8. IMPACTS CUMULES LIES AUX PROJETS EN COURS

Les études d’impact doivent désormais intégrer une analyse des effets cumulés de l’installation concernée avec ceux des autres projets connus, qui ont fait l’objet d’études d’incidence NATURA 2000, d’une enquête publique ou d’un avis de l’autorité environnementale.

Après consultation sur le site Internet des Préfectures d’Ille-et-Vilaine et de la Manche des avis formulés par l’autorité environnementale, le seul projet répondant à ces conditions recensé sur le territoire des communes du rayon d’affichage et du plan d’épandage est l’aménagement foncier sur Saint-Marc-le-Blanc qui nécessitera une révision de ce plan lorsque les échanges parcellaires seront actés.

Par ailleurs, comme indiqué précédemment, il n’y aura pas de modification ni d’augmentation de l’activité sur le site d’ABERA.

3.9. MEILLEURES TECHNIQUES DISPONIBLES

Le terme "Meilleures Techniques Disponibles" est défini par la Directive européenne 96/61/CE du 24 septembre 1996 comme étant « le stade de développement le plus efficace et avancé des activités et de leurs modes d'exploitation, démontrant l'aptitude pratique de techniques particulières à constituer, en principe, la base de valeurs limites d'émission visant à éviter et, lorsque cela s'avère impossible, à réduire de manière générale les émissions et l'impact sur l'environnement dans son ensemble ».

Certaines MTD sont répertoriées par les syndicats professionnels et les administrations et décrites dans des documents de référence (BREF).

Pour ABERA, le BREF2 « Slaughterhouses and animal by-products industries », applicable aux abattoirs a été examiné.

Les dispositions retenues par ABERA (moyens, matériels, méthodes, …) font partie des MTD référencées et lui permettront d’atteindre les niveaux de rejets définis dans le BREF.

2 Reference Document on Best Available Techniques in the Slaughterhouses and animal by-products industries, August 2006.



3.10. UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE ET IMPACT SUR LE CLIMAT

La société ABERA a fait le choix d’une utilisation rationnelle de l’énergie.

Les principales sources d’énergie utilisées sur le site sont l’électricité et le gaz naturel pour les installations de combustion. Le gasoil est utilisé pour les camions appartenant à ABERA ; le fuel domestique est utilisé pour les groupes froids des camions frigorifiques, et pour l’alimentation des groupes électrogènes de secours.

Une attention particulière est portée à la consommation d’énergie avec une optimisation constante des réglages des équipements, des méthodes de travail et une planification des productions. Afin de réduire sa consommation en gaz, ABERA a mis en place un système de récupération de chaleur au niveau des fours de flambage et des groupes frigorifiques. L’énergie récupérée sert à réchauffer de l’eau en circuit fermé qui, par l’intermédiaire d’un échangeur, chauffe de l’eau industrielle.

L’impact énergétique de l’épandage des boues par rapport à la filière actuelle (transfert de boues centrifugées sur Cornillé puis incinération) a été évalué. Cette évaluation a été menée par le biais d’un bilan carbone de la transformation (besoin en énergie) et du transport des boues.

Le tableau ci-dessous présente les émissions en équivalent tonnes de carbone des deux filières, pour la part des boues actuellement incinérées et pouvant être valorisée sur le plan d'épandage (447 t MS).

Comparatif des émissions (t eq. C) pour 444 t MS de boues

Incinération Epandage Transports (gasoil) 4,95 Besoins énergie (électricité) 2,78 0,25 Epandage (gasoil) - 5,89 Emissions lors de l’incinération 217,2 - Production de vapeur - 127,9 - Economies d’engrais - - 49,5 TOTAL (t eq. C) Hors engrais 97,0 6,1 Avec engrais 97,0 - 43,4

Sans tenir compte des économies d’engrais, le bilan carbone est largement favorable à la valorisation locale par épuration agronomique.

3.11. INVESTISSEMENTS ET MESURES COMPENSATOIRES

Le projet d’ABERA ne comporte pas de modifications importantes sur le site. Toutefois différents aménagements et investissements ont été réalisés ces dernières années pour la mise en place des Meilleurs Techniques Disponibles

Le montant des investissements associés spécifiquement à ces équipements peut être estimé entre 2004 et 2015 à 2 millions d’Euros.



3.12. REMISE EN ETAT DU SITE

Conformément aux dispositions réglementaires, ABERA doit présenter les mesures de remise en état envisagées en cas de cessation d’activité. Ces mesures doivent garantir la compatibilité du site avec un usage futur probable.

Compte tenu des documents d’urbanisme en vigueur, l’usage futur probable du site resterait similaire à son usage industriel actuel en cas d’arrêt définitif de l’activité.

En cas de cessation définitive d’exploitation, les sources potentielles d’impact seraient entre autres un impact visuel, un impact sur la qualité de l’eau ou encore impact lié à la sécurité du site. De ce fait les principales mesures envisagées par ABERA seraient les suivantes :

� Evacuation et élimination des déchets, produits dangereux, et substances potentiellement polluantes,

� Vidange des réseaux de collecte des effluents, � Sécurisation des installations de réfrigération, � Suppression des risques incendie et explosion, � Etudes et analyses des sols et des eaux avec engagement des procédures éventuelles de

dépollution, � Maintien en état du site, entretien de ses abords et de la clôture, � Mise en œuvre de dispositif évitant toute intrusion et surveillance périodique du site.

Les opérations liées à la remise en état du site seraient confiées à des entreprises spécialisées. Suite à l’arrêt de l’activité, une visite approfondie des installations et du site serait menée afin de détecter tout élément susceptible de présenter un risque de pollution ou un danger pour les populations environnantes.

3.13. RAISONS DES CHOIX

Les principaux choix effectués par ABERA et présentés dans ce dossier sont : - le démantèlement de son installation froid au fréon et la mise en place d’une installation à

l’ammoniac ; - la valorisation par épuration agronomique des boues.

Les propriétés thermodynamiques de l’ammoniac permettent de réduire les consommations d’énergie électrique nécessaire au fonctionnement des installations de production de froid et donc de réduire l’impact de ces installations sur l’air. La filière épandage constitue la solution la plus écologique et économique tout en demeurant une solution techniquement fiable, notamment lorsqu’elle s’accompagne d’un suivi agronomique.



3.14. EVALUATION DES RISQUES SANITAIRES

L’évaluation des risques sanitaires menée dans le cadre de la demande d’autorisation d’exploiter de la société ABERA a permis de recenser les émissions du site susceptibles de présenter un impact sanitaire pour les populations voisines. La qualité initiale du milieu a été analysée dans l’étude d’impact environnemental, dans l’étude de dangers et à l’occasion de la campagne d’investigation menée sur site dans le cadre du « rapport de base »

Parmi les composés ou substances émises, les émissions sonores, les émissions odorantes, les émissions liées au fonctionnement du condenseur évaporatif (légionelles) et les émissions d’agents biologiques dans les boues ont été retenues.

Concernant les émissions sonores, les mesures réalisées ont permis d’établir que l’exposition des tiers n’était pas spécifiquement liée à l’activité de la société ABERA (circulation routière sur la D155), mais que les émissions sonores pouvaient engendrer une gêne significative. Le remplacement à court terme de l’installation froid au fréon (située en limite de propriété le long de la D155) par une installation à l’ammoniac située à l’intérieur du site à plus e 200 mètres de la D155 devrait permettre une réduction du niveau sonore.

Concernant les émissions odorantes, les mesures compensatoires mises en place permettront de limiter tout dégagement continu d’odeur. Les dégagements ponctuels susceptibles de survenir seront, au vu des dispositions prises, de faible intensité et limités aux abords immédiats du site.

La prolifération de légionnelles susceptible de se produire au niveau du refroidisseur évaporatif est réduite du fait des dispositions qui seront mises en place et rapidement détectée au vu des analyses régulières qui seront effectuées sur cette installation. En cas de détection de cette bactérie en concentration limitée ou importante, des procédures de nettoyage et de désinfection spécifiques vont être mises en place.

Concernant les boues, la méthode d’épandage ainsi que leur consistance évitent la formation d’aérosols. Le bilan d’activité n°9 (janvier 2006 – janvier 2009) de la cellule de veille sanitaire vétérinaire sur les épandages de boues d’épuration3 rappelle que sur 18 suspicions d’implication de l’épandage de boues dans l’apparition de pathologies animales recensées depuis 1997, aucune implication de ces épandages n’a été formellement démontrée. Le sol constitue un milieu défavorable au développement de micro-organismes contenus dans les produits épandus. L'action des ultraviolets, le pH acide, la structure favorisant l'aération, l'activité de la microflore des sols, sont autant de facteurs qui participent à la destruction de l’éventuelle flore pathogène. Les suivis analytiques des sols sur différents périmètres d’épandage montrent la présence de germes banals (coliformes et streptocoques par exemple), et l’absence de salmonelles, que le sol fasse l’objet d’épandage de produits organiques ou non. L’impact sanitaire lié à l’activité du site d’ABERA apparaît donc acceptable.

3 Collaboration du Centre National d’Information Toxicologique Vétérinaire (Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon), des Centres Anti Poisons Animaux (Ecoles Nationales Vétérinaires de Nantes et de Maisons-Alfort) et de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie



4. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE DE DANGERS

La démarche retenue, qui s’appuie sur l’Analyse Préliminaire des Risques et le projet Européen ARAMIS, comprend 3 étapes : 1 – Etape n°1 : Identification et caractérisation des potentiels de dangers : L’identification des dangers est le processus permettant de lister et caractériser les situations, les conditions ou les pratiques qui comportent en elles-mêmes un potentiel à causer des dommages aux personnes, aux biens ou à l'environnement. Cette première étape permet :

� d’identifier la nature interne ou externe des dangers, � de définir la matérialisation de ces dangers, � d’identifier les différentes circonstances ou menaces (internes ou externes) susceptibles de

faire se matérialiser le danger (évènements initiateurs), � d’identifier les événements redoutés et les phénomènes dangereux associés, � d’identifier les conséquences possibles suite à la survenance de ces événements redoutés.

Elle repose sur : � l’analyse des caractéristiques environnementales du site (environnement humain, industriel,

naturel) et des infrastructures extérieures (axes routiers, ferroviaires, …), � le recensement des installations du site et leur configuration, � l’examen de l’accidentologie disponible et son application aux caractéristiques du site.

Cette première étape permet notamment de définir et de localiser les zones de dangers de l’établissement. 2 – Etape n°2 : Evaluation préliminaire des conséquences associées aux événements redoutés : Pour chaque évènement redouté identifié à l’étape 1, une approche qualitative des conséquences de l’événement est réalisée.

Les critères appréhendés sont principalement à ce premier niveau d’analyse : les effets dominos potentiels et les effets au-delà des limites de propriété.

Cette approche est basée sur une estimation des mesures de prévention et de protection présentes et du retour d’expérience. Elle permet de sélectionner les éventuels événements redoutés qui doivent faire l’objet d’une analyse plus détaillée, cette analyse détaillée constituant la troisième étape de l’analyse de risque. 3 – Etape n°3 : Analyse détaillée de la probabilité d’occurrence et de la gravité des conséquences : La réalisation de cette analyse détaillée (étape n°3) n’est pas systématique ; elle n’est engagée que pour les événements redoutés pour lesquels l’étape n°2 d’évaluation préliminaire laisse pressentir des conséquences extérieures (par exemple du fait de l’absence de mesures de prévention et/ou de protection ou de leur inadéquation).

Si les conclusions de l’évaluation préliminaire le justifient, une analyse détaillée de la probabilité d’occurrence et de la gravité des conséquences est engagée pour les événements redoutés identifiés.

Cette analyse comporte trois phases :



3-A - Détermination des probabilités d’occurrence : Ces probabilités sont évaluées par utilisation de la méthode dite « nœud papillon » (approche semi quantitative), qui intègre les différentes barrières de sécurité présentes sur le site et qui permet d’évaluer la probabilité d’occurrence de chacune des conséquences associées à l’évènement redouté.

3-B – Evaluation de la gravité des conséquences :

Pour chaque conséquence identifiée précédemment, une évaluation de la gravité est réalisée, si possible à partir de modélisations.

3-C – Evaluation des risques potentiels : Au terme de l’analyse détaillée, le niveau de risque potentiel pour chacune des conséquences attachées à un évènement redouté sera évalué dans ses deux dimensions de probabilité d’occurrence et de gravité, repérées sur des échelles simples à 5 niveaux.

Pour cela, une matrice de criticité adaptée à l’installation est utilisée.

La phase d’évaluation des risques potentiels permet d’associer aux potentiels de dangers et aux évènements initiateurs les mesures de prévention et de protection propres à réduire le risque à un niveau acceptable et les éléments d’évaluation de l’efficacité de ces mesures dont on peut disposer.

Cette phase est itérative : l’incidence des nouvelles mesures de prévention et de protection proposées sur la probabilité d’occurrence (phase 3A) et la gravité des conséquences (phase 3B) est réévaluée jusqu’à l’obtention d’un risque potentiel acceptable (phase 3C).

Le tableau page suivante présente la synthèse de la sélection des évènements redoutés.

Synthèse de l’analyse des risques

N° Installation Evènement redouté

Conséquences possibles

Gravité estimée Sélection

1 Incendie Destruction de l’équipement Interne au site Non retenu 2

Transformateurs Perte d’huile Pollution milieu naturel Interne au site Non retenu

3 Stockage des emballages cartons Incendie

Destruction des biens du local

Blessures sur une personne à proximité

Flux thermiques susceptibles d’atteindre d’autres

bâtiments Retenu

4 Stockage des emballages plastiques

Incendie




bâtiments Retenu

5 Stockage extérieur de palettes Incendie




bâtiments Retenu

6 Stockage de palette zone congélation

Incendie




bâtiments Retenu

7 Explosion Destruction de l’équipement Interne au site Non retenu 8 Incendie Destruction de l’équipement Interne au site Non retenu

9 Compresseurs d’air

Déversement d’huile

Pollution milieu naturel Interne au site Non retenu

10 Explosion Destruction de l’équipement Interne au site Non retenu 11

Compresseurs NH3 Incendie Destruction de l’équipement Interne au site Non retenu

12 Déversement

d’huile Pollution milieu naturel Interne au site Non retenu

13 Stockage des produits finis

Incendie Destruction des biens du local Blessures sur une personne à

proximité Interne au site Non retenu

14 Fuite de gaz Possibilité d’intoxication de personne Dispersion des gaz à vérifier Retenu

15

Circuit de réfrigération NH3

Fuite liquide Pollution milieu naturel Interne au site Non retenu



N° Installation Evènement redouté

Conséquences possibles Gravité estimée Sélection

16 Stockages

d’oxygène en bouteille

Perte de confinement


17 Stockage

d’acétylène en bouteille

UVCE Destruction des biens du local Blessures sur une personne à


18 Stockage de

propane en bouteille UVCE


Interne au site Non retenu

19 Perte de

confinement Pollution milieu naturel Interne au site Non retenu

20 Incendie Destruction des biens du local Blessures sur une personne à


21

Stockage de produits chimiques en petits contenants

Mélange Possible dégagement de gaz

toxiques Interne au site Non retenu

22 Explosion Destruction des biens du local Blessures sur une personne à


23

Locaux de charge Perte de


24 Explosion Destruction des biens du local Blessures sur une personne à


25 Incendie Destruction des biens du local Blessures sur une personne à


26

Chaudières et fours de flambage

Déversement Pollution du milieu naturel Interne au site Non retenu 27 Explosion Destruction de l’équipement Interne au site Non retenu 28 Incendie Destruction de l’équipement Interne au site Non retenu

29 Compresseurs fréon

Déversement d’huile


30 Circuit de

réfrigération au fréon

Fuite de gaz Pollution milieu naturel Interne au site Non retenu

31 Explosion Destruction de la cuve



32 Incendie Destruction de la cuve



33

Stockage d’hydrocarbures (gasoil pour les

groupes électrogène de secours)



34 Explosion Destruction de l’équipement Interne au site Non retenu 35 Incendie Destruction de l’équipement Interne au site Non retenu

36

Stockage d’hydrocarbures

(gasoil et fuel pour les groupes froid

des camions frigorifiques)



37 Incendie Destruction de l’équipement Interne au site Non retenu

38

Distribution de gasoil et fuel domestique



39 Dépotage

hydrocarbures Déversement Pollution milieu naturel Interne au site Non retenu

40 Cuves de sang Perte de


41 Ouvrages de la station

Perte de confinement Pollution milieu naturel Déversement vers la

Loisance Retenu

42 Stockage de boues Perte de


Des analyses détaillées ont été réalisées pour les incendies dans les stockages d’emballages et de produits finis et les fuites d’ammoniac des installations de réfrigération.



L’ensemble des cartes de représentation graphiques des effets thermiques et toxiques est fourni en annexe de ce document. La synthèse des couple probabilité / gravité est fournie dans le tableau ci-après.

Synthèse des couples probabilité/gravité

Local Effet thermique

Effet toxique

Pollution du milieu naturel

Stockage congélation D/1 : 1 - D/1 : 2 Stockage cartons D/1 : 3 - D/1 : 4 Stockage palettes D/1 : 5 - D/1 : 6 Scénarii d’incendie

Stockage plastiques sous congel

D/1 : 7 - D/1 : 8

Scénarii de dispersion d’ammoniac

Perte de la totalité de l’ammoniac

- C/1 : 9 -

Débordement ou fuite de la station d’épuration

Station d’épuration - - C/1 : 10

Légende : Probabilité : C : évènement improbable ; D : évènement très improbable ; évènement extrêmement peu probable Gravité : 1 : pas de zone d’effet en dehors des limites de propriété ; 2 : moins de 10 personnes exposées à une zone d’effets irréversibles non létaux ; 3 : entre 10 et 100 personnes exposées à une zone d’effets irréversibles non létaux

Grille de criticité

Probabilité

E D C B A Gravité Extrêmement peu probable

Très improbable Improbable Probable Courant

5 Désastreuse 4 Catastrophique 3 Importante 2 Sérieuse

1 Modérée 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,

8, 9, 10

Aucun risque n’est classé comme inacceptable.

Tous les scénarios étudiés sont classés en risque résiduel.

Les mesures de prévention et de protection qui sont en place sur le site d’ABERA permettent donc d’assurer un niveau de risque aussi bas que possible.



5. HYGIENE ET SECURITE DU PERSONNEL

D’un point de vue de l’hygiène et de la sécurité, les conditions de travail du personnel du site d’ABERA sont respectueuses des diverses réglementations applicables. Les principales mesures mises en place sont :

� D’un point de vue de l’hygiène : � Alimentation exclusive des sanitaires par de l’eau traitée, � Fourniture de tenues de travail adaptées à chaque poste, � Vestiaires, sanitaires et salles de pause en nombre suffisant, � Suivi médical par la Médecine du Travail.

� D’un point de vue de la sécurité :

� Formation du personnel, � Eclairage suffisant, � Fourniture d’équipements de protection (chaussures de sécurité ou bottes, casques ou

bouchons anti-bruit…), � Consignes d’utilisation des équipements/produits dangereux, � Conformité des installations électriques aux normes techniques de protection des

travailleurs, � Contrôles réguliers et maintenance des équipements.



6. AMELIORATIONS ENVIRONNEMENTALES LIEES A L’EPANDAGE DES BOUES

Bilan carbone lié à la fertilisation des parcelles du périmètre L’épandage des boues permet de valoriser localement des éléments fertilisants qui viennent en substitution d’achats d’engrais minéraux par les agriculteurs. Ces boues seront valorisées sur un périmètre situé dans un rayon de 15 km autour de l’usine, avec une majeure partie des parcelles (91 % de la surface) situées à moins de 10 km. Les fertilisants minéraux azotés sont pour la plupart produits à partir de l'Ammoniac (NH3) obtenu par synthèse de l'azote de l'air (N) et de l'hydrogène (H) du gaz naturel, qui fournit également l’énergie nécessaire à la synthèse de l’ammoniac. Le phosphore et la potasse des engrais minéraux proviennent de mine, généralement à ciel ouvert. Les réserves connues et économiquement exploitables sont suffisantes pour plusieurs décennies. Le phosphore provient essentiellement du Maroc, des USA, de la Russie et du Moyen-Orient. La potasse provient d’Amérique du Nord, de Russie mais également d’Alsace. Selon l’union des industries de la fertilisation (UNIFA), la croissance de la demande mondiale d’engrais atteint + 5 % en 2006-2007 et devrait se poursuivre à un rythme soutenu. L’Union Européenne représente environ 10 % de la consommation mondiale d’engrais.

Les boues viennent donc en substitution d’engrais minéraux nécessitant l’utilisation de réserves épuisables (éléments de base et énergie nécessaires à la fabrication et au transport). Bilan carbone lié au transport des boues Actuellement, les boues sont détruites par incinération sur le site SAVE de CORNILLE distant de 56 km de SAINT-BRICE-EN-COGLES, après centrifugation sur le site. L’épandage des boues sur un périmètre proche de la station réduit donc nettement le transport et la consommation énergétique qui y est liée. Le comparatif des émissions entre les deux filières, incinération et épandage, est détaillé dans l’étude d’impact, le tableau de synthèse a été présenté au chapitre IX de ce mémoire.


- Mémoire résumé non technique -

7. ANNEXE : CARTOGRAPHIE DES ZONES DE FLUX THERMIQUES

fe : -2.05 fe : -1.99 fe : -1.90

EP : -2.64

EU : -2.72

EU : -2.80

fe : -2.15

fe : -1.95

fe : -2.04

fe : -60

fe : -90 fe : -1.30

EP

EP

fe : -1.40

EP Ø125

Ø315

Pente : 2.7 cm/m

EP Ø160 EP Ø160 EP Ø160EP Ø160 EP Ø160

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160Ø160Ø160

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160 Ø160

Ø160

Ø160

Ø100

Ø100

Ø100

Ø1

00

Ø100

Ø100

Ø10

0

Ø200 Pente : 2.5 cm/m

Pente : 3.2 cm/m

Ø100

Ø160

Ø160 Ø160 Ø160

Ø160Ø160

Ø160

Ø160 Ø160

Ø100Ø100

Ø160Ø100

Ø100

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160Ø160

Ø100

Ø 2

00

P

ente

: 1

.5 c

m/m

EP Ø160

Ø160

EP Ø160

EP Ø160

EP Ø160 EP Ø160EP Ø160

EP Ø160EP Ø160EP Ø160

Ø 200 Pente : 1 .5 cm/m

Ø 400 Pente : 1.2 cm/m

Ø100 Ø100

Ø160

Ø160

Ø100

Ø100

sortie bascule

existant

pente 10%

fe : -1.74

Ø200

Ø200

Ø200

Ø100

Ø200

EP

EP Ø160

EP Ø160

Ø160

Ø100

Ø 400 Pente : 1.2 cm/m

EP Ø160

EP Ø160

EP Ø125

EP Ø125

fe : -75

EP Ø125

DEP

Ø 2

00 P

ente

: 0

.5 c

m/m

Min

i.

drain Ø100

drain Ø100

Grille 750*300

Grille Ø 600

Tampon Ø 600

Grille Ø 600

Grille Ø 600

Grille 750*300

32.60 Ø 300

20.0

0 Ø

300

Réseau E

xis

t ant

15.0

0 Ø

200

15.0

0 Ø

300

12.6

0 Ø

300

8.70

Ø 3

00

4.00 Ø 300

10.00 Ø 300

R= 98.59

T= 99.92

Tampon Ø 600

Ø400

lavaboslavabos

Ø315

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

EDØ100

fe : -60

Ø 1

00

Ø 1

00

Ø 1

00

Ø 1

00

Ø 1

00

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160Ø160

Ø160

Ø100 Ø100

Ø100Ø100

ED4

ED3

ED2

ED1

ED

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

ED

Ø100

-0.06

Ø20

0

Ø300

Ø200

Ø200

Ø3

00

Ø20

0Ø

200

Ø20

0Ø

200

Ø200

Ø16

0

Ø200

Ø10

0

Ø100

Ø1

60

Ø160

Ø200

Ø16

0

Ø200

Ø200

Ø100

Ø1

60

Ø160

Ø200

Ø160

Ø200

Ø100

Ø100Ø

160

Ø200

Ø16

0

Ø200Ø100

Ø100Ø

160

Ø100

Ø100

Ø16

0 Ø160

Ø1

60

Ø200 Ø200

drain Ø100

dra

in Ø

10

0

Ø160

Ø160

Ø160

Ø200

Ø10

0

Ø10

0Ø

100

Ø16

0

Ø160

Ø160

Ø1

60

Ø160

Ø160

Ø160

Ø160

Ø1

60

Ø200

Ø160

Ø16

0Ø

160

Ø160

Ø160

Ø300 p=3%

Ø200Ø200

Ø160

Ø160

Ø200

Ø125

B.I.

DEP

DEP

DEP

DEP

DEP

DEP

DEP

DEP

DEP

DEP

DEP

DEP

DEP

ED

ED5

ED6

ED7

ED8

ED9

ED10

LM

ED

Ø 125

Reception cartons

étage

Accès ComblesMachinerieascenseur

LOCALRANGEMENT

stab

ilité

ascenseur

EntréeSud Ouest

"B"

Dép

arte

men

tale

N°

155

sH

Administration

des ventes

ResponsableRessourcesHumaines

Bureau

accueilRH

Serviceachatporc

Commercial

Serviceexpédition

Bureauexpédition

CouloirCouloir

Sas hygièneAdministration

Vestiaires

Matérielsinformatique

ImprimanteFax

Sanitaires

Localpause

Bureauinformatique

Trésorerie

ComptabilitéClients

ContrôleGest ionDirecteur

dministratif & Financier

Coupe

hollandaise

Bureau

Couloir

Couloir d'affectationdes carcasses

Ressuage rapideSalle des machines

R22

Transformateurs

Froid & Découpe

Local compresseurN°9

Local poste

sprinklage

salle de travail

bardes

Ancienne découpeprimaire

Découpe primaire

Frigo produits

découpés pendus

Frigo produitsdécoupés emballés

Frigo stockagemixte

Frigo stockage

pendu

Frigo stockage rolls

Local mise

en rollsFrigo tampon

découpe

Découpe secondaire

BureauD2

Bureauemballage

Local sous produits

découpe

Frigo stockage avant découpe750 carcasses





Emballage

Localélectrique

Réserve

emballage

Quai

expédition

Quai

expédition

Palettisation

Emballage

Quai 15expédition frais Frigo produits

frais

Frigo de stockageLocal démoulageQuai 16 expédition carton

Local hygiène

découpe /emballage

Extension

emballage

Salle de préparation

avant surgélation

Tunnel de

surgélation N°01

Tunnel de

surgélation N°02

Tunnel de

surgélation N°03

Tunnel de

surgélation N°04

Salle constitutionpalettes

Sanitaires

hommesSanitairesfemmes

Couloir

Localélectriquedécoupe

Bureaupesée

découpe

Local

affûtage

Local matérielsdécoupe

Local hygiène

expédition

Cuve sprinklage296m3

Local sourcesprinklage

ABERA

Affûtage

Exte

nsi

on

sto

cka

ge

em

ba

lla

ge

Loca

ux

hyg

ièn

e e

t so

us

pro

du

its

OE

S

N

GES - Zi Les Basses Forges 35530 Noyal/VilaineT. 02 99 04 10 20 - [email protected]

Légende :3 kw/m² ZEI5 kw/m² ZEL8 kw/m² ZELSLimite de propriété

Incendie du local de stockagedes emballages carton

ABERA àSt-Brice-en-Coglès (35)

Echelle 1/500ème - Septembre 2015

pente 10%

EP Ø

400

T : 101.25

FE : 100.30

Ø400

conduite G

AZ Ø

51.4

/63

EU

Ø 4

00

Ø250

FE:-80 cm

R:99.64

R : 99.45

Ø250

conduite GAZ Ø90int

2Ø110 16b en attente

FE : -200

FE : -105

FE:-125

FE:-150

FE:-160

Ø250

?

lavaboslavabos

FE:-110

Ø250

Reg

ard

B.I.

Drainagebassin

Drainagebassin

D . EP D . EP

D . EP D . EP

D . EPD . EP

D . EPD . EP

D . EPD . EP

Q

P

Cuvevers bassin

secours

Trop plein

puit de relèvementPurge bassin

Ø 125

Vidange Bac Echaudage

V idange Bac Echaudage

A érother me Locauxsociaux abattoir (0.2 Bars)

Ballon 85° (0.2 B ar s)

Aérot herme at elier s ( 0.2 B ars)

Make-up hall d'abattage (0.3 Bar s)

FOUR N°02 (0.8 Bar s)FOUR N°01 (0.8 Bar s)

2 bruleur s chaudièr es (0.3 Bar s)

Lavage ROLLS2 b ruleurs immer gés (0.3 B ar s)

Eau de Forage

EDV

Eau de Forage

Eau de Forage

Point de ForageF3 boucher

Point de ForageF4

Point de ForageF1

FIOUL

N°2N°3N°1

Machinerieascenseur

LOCALRANGEMENT

CUVE MUCUS12000 LITRES

Ø2000

Magasinier

Responsables

Amélioration

Automatisme

Do

cum

enta

tio

ns

ma

chin

es

Outillagesélectrique

Outillagesmécanique

Sanitaire

Véhicule duservic e

maintenanc e

ascenseur

Entrée Nord"F"

Entrée Nord"E"

Pompier

Entrée Ouest

Sas

acc

ès

bu

rea

ux

porc

he

rie

& s

an

itai

res

Sanitaires

BureauServices

Vétérinaires

Bureau duporcher

Porcherie

Poste de livraison

20 000 Volts

Groupesélectrogènes

Local surpresseursecours

Cuve Fioul50m3

Aire de manoeuvredes Bétaillères

Quaisporcherie

ParkingCamions Bétaillères

Localde pause

Vestiaires

Bâtimentchauffeurs bétaillères

Hygiène

Sanitaires

Douche

Douc he

Réserv

Conteneurs stockageproduits

Réservoir 52m³eau de lavage piste bétaillère

Réserve "sel"

Local stockage

produits chimiques

«contenants vides»

Bassin d'aération N°02

1 300m³

Bassin TamponEau Usée

2 200m³

Puits de relèvementgénéral

Puits derelèvement

interne

clarifiées

ennesboues

Bâtimenttechnique

Station

Liqueurmixte

Puits derecirculationPuits des

boues

flottants

Puitssortie B2

Puits sortieétang

Local électriqueStation

Local pompes HPbétaillères

TransformateurStation

Local stockagepeinture

Fumière

Local pompes43-44-12

Hangar matériels

Station decarburants

Local électriqueabattoir

Local production réchauffage

bacs échaudage

Bureau

ResponsableAbattoir

B ureau"trieur"

Sashygiène

BureauServices

Vétérinaires

BureauServices

Vétérinair

Co

Hall d'abattage

Saignée

LocalsangLocal

soies

Local sangéquarrissage

Frigo saisieanté-mortem

Circulation

Local sangalimentaire

Transformateuratelier

Vestiaireshommes

nettoyageinterne

Sanitaire

Vestiaires femmesabattoir

Vestiaires hommes abattoir

Espace fumeurs

Stockagehuiles

Ateliermaintenance

Local soudure

Localéchelles

Stockage

matières

Sanitaire - douche

Vestiaires hommesprestataire de

nettoyage

Local pauseabattoir Sanitaires & douches

Sanitaires &douches

Circulation

Couloir

Local hygièneabattoir

Stockage

fournitureboyauderie

Local

compresseur d'airN°3 & 4

Local récupération

d'énergie

Réserve d'aircanon à soie

Local séchanttenue laveur

Chaufferie

Localcompresseur d'air

N°1 & 2

Local pompehaute pression

Local préparationmucus

Frigo AbatsBlancs

Salle de travailpetite cde

boyauderie

Stockage matéripropresLavage matériels

Stockage matérielssale

Local réparationmatériels

Local produits servicenettoyage interne

Couloir

Quai déchargementmatériel

Local stockagemucus

Local sous produitsboyauderie

Couloir

Ancienne découpeprimaire

Frigo produitsdécoupés pendus

Loca

l éle

ctri

qu

e

Cuves sangVAPRAN

Cuves destockage

Dégraisseur

Bassin anoxie

380 m³Bassin Tampon

Eau Clarifiée

900 m³

Epaississeur

Local hygiène

expédition

Pass

age

tec

hn

iqu

e

Pistes de lavagecamions bétaillères

Cuve Fioul4m3

Citerne gasoil40m3

Palettesperdues

Local porcsmorts

OE

S

N

GES - Zi Les Basses Forges 35530 Noyal/VilaineT. 02 99 04 10 20 - [email protected]

Légende :3 kw/m² ZEI5 kw/m² ZEL8 kw/m² ZELSLimite de propriété

Incendie du local de stockagede palettes extérieur

ABERA àSt-Brice-en-Coglès (35)

Echelle 1/500ème - Septembre 2015


- Mémoire résumé non technique -

8. ANNEXE : CARTOGRAPHIE DES ZONES DE DISPERSION D’AMMONIAC

Dispersion am

moniac -

Abera

Weather: C

ategory F3

Material: A

MM

ON

IAC

oncentration

-0,32

4,68

9,68

14,68

19,68

24,68

29,68

34,68

39,68

44,68

49,68

54,68

59,68

64,68

69,68

74,68

79,68

84,68

89,68

94,68

99,68

104,68

109,68

114,68

119,68

Distance D

ownw

ind (m)

Side V

iew

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

Cloud Height (m)

500 ppm 4767 ppm 5133 ppm

Dis

pers

ion

amm

onia

c -

Abe

raW

eath

er: C

ateg

ory

E3

Mat

eria

l: A

MM

ON

IAC

once

ntra

tion

-0,36

4,64

9,64

14,64

19,64

24,64

29,64

34,64

39,64

44,64

49,64

54,64

59,64

64,64

69,64

74,64

79,64

Dis

tanc

e D

ownw

ind

(m)

Sid

e V

iew

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

Cloud Height (m)

500

ppm

476

7 pp

m 5

133

ppm

Dispersion am

moniac -

Abera

Weather: C

ategory D10

Material: A

MM

ON

IAC

oncentration

-0,25

1,75

3,75

5,75

7,75

9,75

11,75

13,75

15,75

17,75

19,75

21,75

23,75

25,75

27,75

29,75

31,75

33,75

35,75

37,75

Distance D

ownw

ind (m)

Side V

iew

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

4,5

5

5,5

6

6,5

7

7,5

8

8,5

9

9,5

10

10,5

11

11,5

12

12,5

13

13,5

14

Cloud Height (m)

500 ppm 4767 ppm 5133 ppm

Dis

pers

ion

amm

onia

c -

Abe

raW

eath

er: C

ateg

ory

C10

Mat

eria

l: A

MM

ON

IAC

once

ntra

tion

-0,25

0,75

1,75

2,75

3,75

4,75

5,75

6,75

7,75

8,75

9,75

10,75

11,75

12,75

13,75

14,75

15,75

16,75

17,75

18,75

19,75

20,75

21,75

22,75

23,75

24,75

25,75

26,75

Dis

tanc

e D

ownw

ind

(m)

Sid

e V

iew

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

4,5

5

5,5

6

6,5

7

7,5

8

8,5

9

9,5

10

10,

5

11

11,

5

12

12,

5

13

13,

5

14

Cloud Height (m)

500

ppm

476

7 pp

m 5

133

ppm

Dispersion am

moniac -

Abera

Weather: C

ategory C5

Material: A

MM

ON

IAC

oncentration

-0,33

1,67

3,67

5,67

7,67

9,67

11,67

13,67

15,67

17,67

19,67

21,67

23,67

25,67

27,67

29,67

31,67

33,67

35,67

37,67

Distance D

ownw

ind (m)

Side V

iew

0 0,5

1 1,5

2 2,5

3 3,5

4 4,5

5 5,5

6 6,5

7 7,5

8 8,5

9 9,5 10

10,5 11

11,5 12

12,5 13

13,5 14

14,5 15

15,5 16

Cloud Height (m)

500 ppm 4767 ppm 5133 ppm

Dis

pers

ion

amm

onia

c -

Abe

raW

eath

er: C

ateg

ory

B5

Mat

eria

l: A

MM

ON

IAC

once

ntra

tion

-0,33

0,67

1,67

2,67

3,67

4,67

5,67

6,67

7,67

8,67

9,67

10,67

11,67

12,67

13,67

14,67

15,67

16,67

17,67

18,67

19,67

20,67

21,67

22,67

23,67

24,67

25,67

Dis

tanc

e D

ownw

ind

(m)

Sid

e V

iew

0

0,5

1

1,5

2

2,5

3

3,5

4

4,5

5

5,5

6

6,5

7

7,5

8

8,5

9

9,5

10

10,

5

11

11,

5

12

12,

5

13

13,

5

14

14,

5

15

Cloud Height (m)

500

ppm

476

7 pp

m 5

133

ppm

Dispersion am

moniac -

Abera

Weather: C

ategory B3

Material: A

MM

ON

IAC

oncentration

-0,41

1,59

3,59

5,59

7,59

9,59

11,59

13,59

15,59

17,59

19,59

21,59

23,59

25,59

27,59

29,59

31,59

33,59

Distance D

ownw

ind (m)

Side V

iew

0 0,5

1 1,5

2 2,5

3 3,5

4 4,5

5 5,5

6 6,5

7 7,5

8 8,5

9 9,5 10

10,5 11

11,5 12

12,5 13

13,5 14

14,5 15

15,5 16

16,5 17

Cloud Height (m)

500 ppm 4767 ppm 5133 ppm

Dis

pers

ion

amm

onia

c -

Abe

raW

eath

er: C

ateg

ory

A3

Mat

eria

l: A

MM

ON

IAC

once

ntra

tion

-0,42

0,58

1,58

2,58

3,58

4,58

5,58

6,58

7,58

8,58

9,58

10,58

11,58

12,58

13,58

14,58

15,58

16,58

17,58

18,58

19,58

20,58

21,58

22,58

23,58

Dis

tanc

e D

ownw

ind

(m)

Sid

e V

iew

0

0,5

1

1

,5

2

2,5

3

3

,5

4

4,5

5

5

,5

6

6,5

7

7

,5

8

8,5

9

9

,5

10

10,

5 1

1 1

1,5

12

12,

5 1

3 1

3,5

14

14,

5 1

5 1

5,5

16

Cloud Height (m)

500

ppm

476

7 pp

m 5

133

ppm

Dispersion am

moniac -

Abera

Weather: C

ategory 5DM

aterial: AM

MO

NIA

Concentration

-0,32

1,68

3,68

5,68

7,68

9,68

11,68

13,68

15,68

17,68

19,68

21,68

23,68

25,68

27,68

29,68

31,68

33,68

35,68

37,68

39,68

41,68

43,68

45,68

47,68

49,68

Distance D

ownw

ind (m)

Side V

iew

0 0,5

1 1,5

2 2,5

3 3,5

4 4,5

5 5,5

6 6,5

7 7,5

8 8,5

9 9,5 10

10,5 11

11,5 12

12,5 13

13,5 14

14,5 15

15,5 16

Cloud Height (m)

500 ppm 4767 ppm 5133 ppm

à saint-brice-en-cogles (35)©su… · 2.1. presentation du site et de l ... 7. annexe :...

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