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Calculs de plaques fissurées avec XFEM
Workshop « Méthodes Numériques Innovantes, Applications à la Mécanique », 23-24 juin 2008, INSA de Lyon
Jérémie Lasry, (IMT / INSA Toulouse)Directeurs : M. Salaün (ISAE) et Y. Renard (ICJ / INSA Lyon)
Responsable scientifique Airbus : M. Balzano
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INTRODUCTION
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Insuffisances des éléments finis classiques en domaine fissuré
1. Contrainte au niveau du maillage Raffiner autour du fond de fissure Remailler après propagation
2. Taux de convergence médiocre (même en e.f. ou ) :2P 3P
21hOuu h
XFEM permet de pallier à ces inconvénients.
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Caractéristiques d’XFEM
Kk
n
l
klkl
Jj
jj
Ii
iih
s
FcHbuu1
H : fonction « saut » (vaut ± 1)
: singularités de fond de fissure
Si propagation, seuls les ddl singuliers sont mis à jour.
lF
Éléments finisclassiques
Fonctions représentant la singularité
Représentation de la fissure
XFEM = MEF classique + fonctions de formes locales spécifiques qui représentent la fissure
XFEM en plaques
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Cadre de travail : Fissures traversantes Matériau homogène isotrope, hypothèse des
petites déformations et des petits déplacements problème linéaire
Mécanique linéaire de la rupture, matériaux fragiles (≠ ductiles)
Bibliographie : un seul article d’XFEM en plaques (Moës & co., 1999) perte de précision si épaisseur mince.
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Dimension industrielle : collaboration avec Airbus
Amène de nouvelles contraintes :
1. Coût de calcul et complexité raisonnables (En vue : intégration dans un code de calcul)
2. La méthode doit être robuste même pour des plaques très minces (élancement = ).410
Article Moës : modèle Mindlin-Reissner
Modèle sujet au verrouillage numérique (éléments sans verrouillage : QUAD 4, DKT-DKQ, MITC 4, mixtes…). Exemple de verrouillage :
XFEM Moës : MITC 4, singularités sans traitement=> Nous pensons que ça produit aussi du verrouillage
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Epaisseur = 1/10 Epaisseur = 1/20 Epaisseur = 1/30
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Epaisseur x 20
XFEM moins précis que la méthode classique en cas d’épaisseur mince
Article Moës : résultat numériqueV
ale
ur
à o
bte
nir
= 1
Il faudrait appliquer un traitement aux singularités
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Question : quel traitement appliquer aux enrichissements singuliers ? Les fonctions singulières d’enrichissement doivent être
exactes pour être efficaces :
Sous-intégration (QUAD 4) => perte de précision Kirchhoff discret (DKT) et Projection (MITC 4) =>
non-applicables pour des fonctions non-polynomiales Polynômes P2/3, Méthodes mixtes => trop coûteux en temps
de calcul (contexte industriel)
Aucun traitement n’est vraiment satisfaisant.
Mettre au point un traitement valable pour les fonctions singulières nécessiterait un travail important.
...;cos;sin 22 rrFk
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Démarche de la thèse Utilisation modèle sans verrouillage : Kirchhoff-Love
Adapter les idées développées en élasticité 2D (cf. Ref).
Objectifs à atteindre :1. Précision : même taux de convergence qu’un problème sans
fissure (selon méthode).
2. Coût de calcul : du même ordre que les éléments finis classiques.
3. Implémentable dans un code de calcul industriel
...2,1; phOuu ph
Ref : P. LABORDE, J. POMMIER, Y. RENARD, M. SALAÜN. High order eXtended Finite Element Method for cracked domains.Int. J. Numer. Meth. Engng., vol. 64, pp 354-381, 2005.
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Travaux de thèse : Modèle de Kirchhoff-Love
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PLAN
1. Présentation du modèle de Kirchhoff-Love1. Caractéristiques du modèle2. Discrétisation3. Modes singuliers
2. Formulation XFEM « standard »1. Cas-test et résultats numériques2. Problème en quadrangles
3. Formulation XFEM « Raccord Intégral » 1. Résultats numériques2. Application industrielle : calcul de facteurs d’intensité de
contraintes (FIC)
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1. Modèle de Kirchhoff-Love Avantages :
Modèle précis pour plaque mince (limite du 3D quand e →0 ) Pas de verrouillage numérique Singularités connues (modèle de bilaplacien)
Pas de déformation de cisaillement transverse :
Seule fonction inconnue :
Contrainte : La discrétisation nécessite un élément fini éléments HCT/FVS réduits conviennent, avec coût de calcul raisonnable.
1C
3u
23 Hu
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Singularités et modes de sollicitations (Grisvard)
En domaine fissuré, la solution exacte s’écrit :
21
23
1353
221
23
137
1 sinsincoscos23
KKrAus
Flexion anti-symétrique => Mode II Cisaillement, Torsion
Flexion symétrique => Mode I
,A : constantes du matériau
SR uuu 3
21,KK : facteurs d’intensité de contrainte
Discrétisation : les éléments HCT/FVS réduits(P.G. Ciarlet, The finite element method for elliptic problems. North-Holland, 1978)
Fonctions de base : polynômes par morceaux, dérivée normale réduite en sur le bord, et raccordées globalement .
3 degrés de liberté par nœud : 1 déplacement + 2 dérivées (= Mindlin, donc coût raisonnable)
Précision de l’élément (régularité requise : solution u dans ) Norme H² : O(h) (théorique) Norme L² : O(h²) (observé)
1C
3H
HCT réduit
FVS réduit
Or, partie régulière dans (cf. Grisvard)
=> Avec singularité exacte, convergence optimale atteignable
4H
3P
suu
1P
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2. XFEM « Standard »
Expression de l’inconnu :
Expression des enrichissements :
Kk l
lkkl
Jj
jj
Ii
iih
Fc
Hbau
4
1
21
423
321
223
1
21
23
1353
221
23
137
1
sin;sin;cos;cos
sinsincoscos
23
23
23
23
23
rFrFrFrF
KKrAus
lF
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Solution exacte pour les tests numériques
(K1 = 0, K2 = 1)
Tests réalisés avec Getfem++
J. POMMIER, Y. RENARD. Getfem++, an open source generic C++ library for finite element methods. http://home.gna.org/getfem.
21
23
1353 sinsin u
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Système non-inversible en quadrangles
En cause : l’espace FVS réduit contient des fonctions nulles sur 2 sous-triangles, mais pas nulles globalement.
Pas de problème en triangle => changer les quadrangles en 2 triangles
20
21
3. XFEM « Raccord intégral » Expressions des inconnues sur chaque sous-domaine :
Raccord intégral :
Multiplicateurs approchés en Autre type de raccord possible ( seulement)
4
1k
kk
Jj
jj
Ii
iih FcHbav
Jj
jj
Ii
iih Hbaw
Mdwv hh
0.
0dwv hh
1Pn
22
23
24Nombre d’éléments sur un bord
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Application industrielle : Calcul de FIC
K1, K2 : Facteurs d’Intensité de Contraintes (FIC) Grandeurs utilisées dans l’industrie comme critère de
propagation (valeur critique) En principe : évalués par post-traitement (intégrales de
contour)o XFEM « Raccord Intégral » :
o par identification des , on déduit les FIC
4
1k
kk
Jj
jj
Ii
iih FcHbav
21,KK
21
23
1353
221
23
137
1 sinsincoscos23
KKrAus
kc
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Résultats numériques : Calcul de FIC
Nbre elements sur coté long
20 40 60 80 100 125
Erreur K1 relative (%)
7.90 2.58 1.14 0.40 0.03 0.08
Idem, maillages non-structurés
9.99 4.40 2.22 1.98 0.02 0.08
Plaque soumise a des moments uniformes (valeur de K1 référencée, maillage quadrangle)
Inconvénient : résultats pas forcément décroissants
Erreur théorique est globale, et pas locale
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Conclusion pour Kirchhoff-Love Méthode bien formulée :
Précision optimale atteinte Coût de calcul supplémentaire marginal Conditionnement amélioré
=> Idées élasticité 2D ont pu être étendues au cas des plaques.
Méthode compétitive et utilisable en contexte industriel
Perspectives : Comparaison FIC avec intégrales de contour Recherche d’une approche pour Mindlin-Reissner
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SUPPLEMENTS
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Généralités sur les modèles de plaques
5 fonctions inconnues :
2133213
21321321
,,,
2,1;,,,,
xxuxxxu
xxxxxuxxxu
= 2 e
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Les 5 fonctions inconnues, permettent de reconstituer le déplacement 3D (calcul 2D)
En homogène-isotrope, et sont découplés : = élasticité 2D (déjà bien traité) = flexion : le sujet d’intérêt.
Pour Mindlin-Reissner : Modèle le plus utilisé dans l’industrie Discrétisation : problème de verrouillage
numérique
21,uu 213 ,, u
213 ,, u 21,uu
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Exemple de verrouillage en MEF classique (polynômes Q1)
Elancement = 1/10 Elancement = 1/20 Elancement = 1/30
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Origine du verrouillage
Minimisation : Trouver
e faible => prépondérance du terme de cisaillement transverse (pénalisation)
=> Les éléments finis classiques représentent mal cette
contrainte :
Exemple en P1 :
,2
:2
, 3
2
3
3
3 uluGe
De
uJ
Flexion Cisaillement Transverse
313 , Hu
03 u
0, 330 uuV
00 VV h
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Traitements classiques nombreux
Sous-intégration (QUAD 4) Relations Kirchhoff discrètes (DST-DSK) Projection sur polynômes de degrès plus
faible (MITC4) Polynomes P2, P3 Méthodes mixtes
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Traitement du verrouillage (élancement = )
QUAD 4 ou MITC 4 Degrés 2
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Cas XFEM : Quel traitement appliquer aux enrichissements singuliers ? Les fonctions singulières d’enrichissement doivent être
exactes pour être efficaces :
Sous-intégration => perte de précision Kirchhoff discret et Projection => non-applicables pour des
fonctions non-poynomiales Polynomes P2/3, Méthodes mixtes => trop coûteux en temps
de calcul (contexte industriel)
Aucun traitement n’est vraiment satisfaisant. Mettre au point un traitement valable pour les fonctions
singulières nécessiterait un travail important.
...;cos;sin 22 rrFk
36Epaisseur x 20
XFEM moins précis que la méthode classique en cas d’épaisseur mince (graphe extrait de [2])
XFEM avec MITC 4 (Moës & co., 2000) (sans traitement particulier sur les enrichissement singuliers)
Problème : Du verrouillage numérique est produit
Va
leu
r à
obt
eni
r =
1
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Conclusion sur Mindlin
Travail important pour traiter efficacement le verrouillage numérique des enrichissements singuliers
Perspectives : Évaluation plus précise de ce type de verrouillage Essais avec polynômes P2 Formulation d’une stratégie mixte (séparation fonction de
forme/enrichissements singuliers)
Autre approche dans la thèse: utilisation d’un modèle de plaque sans verrouillage.