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1 Recherches en sciences et en génie Canada Les vingt-cinq prochaines années a recherche en sciences et en géni dans les universités canadiennes Présentation de M. Tom Brzustowski Président, CRSNG v. 2.0 f 2004 01 29

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Recherches en sciences et en génie Canada

Les vingt-cinq prochaines années

La recherche en sciences et en géniedans les universités canadiennes

Présentation de M. Tom BrzustowskiPrésident, CRSNG

v. 2.0 f 2004 01 29

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Conditions initiales – les bonnes nouvelles

• De nombreux chercheurs, pouvant fort bien devenir les leaders de demain, travaillent maintenant dans les universités canadiennes, et une bonne partie de l’infrastructure de recherche de premier ordre est en place.

• Les initiatives mises en place par le gouvernement du Canada en 1997 afin d’attirer d’excellents chercheurs, de soutenir les meilleurs diplômés, de fournir une infrastructure de recherche moderne et d’aider les universités à assumer les frais indirects de la recherche portent maintenant leurs fruits.

• Les universités canadiennes procèdent actuellement à un renouvellement approfondi de leur corps professoral : les professeurs retraités qui n’ont pas mené activement de travaux de recherche récemment, ou pendant leur carrière, sont remplacés par de nouveaux professeurs qui doivent mener des recherches et posséder les compétences requises.

• L’accent est maintenant mis sur les efforts à déployer en vue d’atteindrel’excellence en recherche universitaire dans les domaines des sciences et du génie au Canada, et de nombreuses réalisations des chercheurs des universités canadiennes sont de plus en plus reconnues dans le monde entier.

• La grande qualité de la recherche canadienne dans suffisamment de domaines importants en sciences et en génie fait en sorte que les Canadiens ont accès à la plupart des 96 % des résultats de recherche produits par d’autres pays.

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Conditions initiales – les bonnes nouvelles... (suite)

• Certaines provinces ont mis en place leurs propres programmes de soutien à la recherche qui complètent les programmes fédéraux et qui sont destinés à instaurer l’excellence dans les domaines qu’elles jugent importants.

• La valeur économique possible de la recherche universitaire en sciences et en génie commence maintenant à être reconnue. Les universités canadiennes étudient la façon de garantir que cette valeur soit mise à profit au Canada en concédant des licences en PI aux entreprises existantes ou en collaborant à la création de jeunes entreprises.

• Les chercheurs canadiens apprennent comment entreprendre des projets de recherche en partenariat avec l’industrie, le gouvernement et les ONG, souvent en établissant des liens à long terme, et comment maintenir l’excellence scientifique dans le cadre de ces projets.

• Les Canadiens ont appris comment établir et exploiter des réseaux nationaux de recherche interdisciplinaire qui créent une masse intellectuellecritique en vue de mener des recherches sur des enjeux très complexes et de grande envergure.

• Les étudiants formés dans le cadre de tels partenariats représentent de plus en plus un élément important de la capacité d’innovation du Canada.

• La valeur de la recherche fondamentale est reconnue au Canada. D’ailleurs,le premier exemple du soutien généreux d’un organisme industriel privé en TIC –

The Perimeter Institute – pour la réalisation de travaux de recherche très fondamentale est en pleine expansion.

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... et les moins bonnes nouvelles • Si l’appui à la recherche universitaire n’a cessé de croître pour répondre aux nouvelles obligations en recherche prises par les universités, le soutien des fonctions de base des universités n’a pas été proportionnel au nombre croissant d’étudiants.

• Il en résulte, entre autres, que les chercheurs universitaires canadiens disposent de moins de temps pour la recherche que leurs homologues de bon nombre d’autres pays industrialisés.

• De plus, nous ne sommes pas encore entièrement organisés sur le plan du financement de la recherche : l’établissement de nouvelles installations de

recherche et de l’infrastructure devance la disponibilité des fonds pour les exploiter, et il n’existe pas de processus systématique pour les projets de

mégascience.

• L’existence de ce problème et de ses dimensions fédérales-provinciales est bien reconnue, mais dans le programme fédéral-provincial elle est éclipsée par la question des soins de santé.

• Les universités et les institutions financières canadiennes manquent de personnes spécialisées dans la commercialisation des résultats de la recherche universitaire et dans la création de richesses au Canada découlant des découvertes et des inventions d’ici.

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… et les moins bonnes nouvelles… (suite)

• S’il est vrai que certaines de nos entreprises innovatrices exceptionnelles exportent avec succès des produits très avancés, l’industrie canadienne dépense dans l’ensemble relativement très peu en R et D, ne cherche pas ou n’absorbe pas facilement les nouvelles idées, ne contribue à appuyer la recherche préconcurrentielle que dans un nombre limité de domaines et accuse un retard important sur le plan de l’innovation par rapport à la concurrence internationale.• L’attitude voulant que la R et D ne s’effectue que dans un nombre limité d’entreprises de « haute technologie » ou de la « nouvelle économie », et que dans bien d’autres entreprises elle n’est pas essentielle et peut toujours être abandonnée si l’on fait face à des pressions financières, est toujours très répandue.

• La majeure partie de nos exportations consistent en des matières premières provenant de nos ressources naturelles, soit des produits à très peu de valeur ajoutée au Canada. Cela signifie que beaucoup trop de producteurs canadiens doivent accepter les prix offerts sur les marchés mondiaux des produits de base, ce qui a parfois des conséquences malheureuses qui font la manchette des journaux.

• Les innovations, pour lesquelles les producteurs canadiens peuvent établir les prixavec les marges élevées nécessaires pour payer la R et D, ne représententqu’une petite partie de nos exportations.

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La démarche adoptée pour cette présentation

Vue d’ensemble – mettre l’accent sur cinq thèmes unificateurs, plutôt que décrire en détail les percées et découvertes possibles :

1. Intégration;

2. « Boire à même le tuyau d’incendie »;

4. Innovation institutionnelle;

5. Commercialisation et stratégies pour la création de richesses.

3. Établissement de modèles;

Ces cinq thèmes ne brossent pas un tableau complet, ni ne sont absolument exclusifs, mais ils s’avèrent utiles pour présentercertaines idées importantes du point de vue d’un organisme qui appuie la recherche dans de très nombreux domaines.

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Pourquoi ne pas présenter en détail les percées prévues?

• Nous savons que l’excellence croissante de la recherche canadienne en sciences et en génie donnera lieu à des découvertes et à des percées importantes, mais il est préférable de les résumer en rétrospective, p. ex.,

dans les comptes rendus de Science et Nature, les justifications de l’octroi de prix Nobel, etc.

• Il vaut mieux laisser aux spécialistes des différents domaines le soin de faire des prévisions. Une personne aura peu de crédibilité si elle tente de prédire les projets de recherche en cours au Canada les plus susceptibles

d’être fructueux.

• La majorité des exercices de « prévision » aboutissent essentiellement aux mêmes résultats – les recherches devraient porter sur les quatre technologies habilitantes : info, bio, nano et énergie (pour améliorer la santé, créer des

richesses, assurer la sécurité, etc.) et sur les aspects locaux importants de l’environnement et des changements climatiques.

• Mais du point de vue du CRSNG, il est possible de décrire certains des principaux thèmes qui pourraient très probablement influer sur la recherche à venir.

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Thème 1. IntégrationL’intégration en recherche ressort clairement dans de nombreux domaines. En voici quatre qui vraisemblablement prendront de l’essor au cours des vingt prochaines années.

L’être humain

• Intégration de recherches scientifiques, sociales, médicales et en génie dans de nombreux domaines de la recherche en santé, y compris la génomique, le génie tissulaire, l’imagerie, la bioinformatique, etc.

• Intégration de la science du cerveau, de la psychologie, de l’imagerie, des mathématiques et de l’informatique en recherche sur l’esprit, la conscience et les maladies mentales.

• Intégration de la recherche sur la conception à la recherche sur les aspects humains de l’utilisation de la technologie, y compris les aspects physiques, psychologiques, coopératifs, organisationnels et politiques (après Vicente).

Développement durable

• Examen simultané des enjeux technologiques, économiques, sociaux et environnementaux.

• Nouveau contexte pour la recherche sur l’énergie et l’économie; deux domaines qui pourraient être de plus en plus liés à la recherche sur les changements climatiques.

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Intégration... (suite)

Phénomènes à l’échelle moléculaire

• Convergence des diverses méthodes pour l’étude du comportement et de la structure moléculaires (p. ex., impulsions laser ultracourtes,

crystallographie aux rayons X, ordinateurs quantiques résolvant l’équation d’onde de Schrödinger, etc.) lorsqu’il s’agit d’étudier une seule molécule et

lorsque les propriétés globales des regroupements de molécules dans la nature ne sont plus pertinentes.

• À l’inverse – convergence des méthodes et des concepts des divers domaines afin de découvrir comment combiner la compréhension des molécules individuelles pour expliquer ou prédire le comportement et les propriétés des différents regroupements de molécules dans des milieux divers.

Sécurité

• La « sécurité » au sens large – intégration des disciplines concernées dans tous les domaines traditionnels de la sécurité et de la santé publiques, mais en mettant cette fois l’accent sur les mesures de prévention, la lutte contre le terrorisme, et la conversion des risques naturels en risques gérables.

• Si l’on parvient à « boire à même le tuyau d'incendie ».

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Thème 2. « Boire à même le tuyau d’incendie »

• La conception et le déploiement d’une panoplie de nouveaux capteurs et l’automatisation des mesures et de la collecte de données en recherche expérimentale produisent une avalanche de données dans de nombreux

domaines : physique des hautes énergies, astronomie, génomique, océanographie, sismologie, surveillance des structures, etc.

• Les chercheurs qui tentent d’analyser les nouvelles données disponibles font face à un défi de taille que l’on compare parfois à « boire à même le tuyau d’incendie » – une métaphore expliquant l’action de donner un sens à cette avalanche de données.

• Cette tendance pourrait bien faire passer la science de la « valise » à celle de « l’ordinateur de bureau », mais uniquement si les chercheurs prennent des dispositions pour rendre leurs données brutes accessibles à toutes les personnes qui pourraient s’en servir notamment pour vérifier des théories et pour calibrer des modèles.

• L’utilisation croissante de simulations « in silico » à grande échelle contribue également à cette situation.

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Thème 2. « Boire à même le tuyau d’incendie » ... (suite)

• Des recherches sont menées actuellement dans de nombreux domaines (par exemple, en statistique, en informatique, en reconnaissance des formes,

en visualisation, en informatique quantique, en calcul en réseau) afin de concevoir des méthodes et des outils qui permettront d’extraire les renseignements utiles de cette avalanche de données.

• D’importants résultats ont déjà été obtenus dans divers domaines (par exemple, en physique des hautes énergies, en météorologie et en aérodynamique), mais bon nombre de méthodes et d’outils sont propres aux champs d’application; le défi actuel consiste à concevoir des méthodes génériques.

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Thème 3. Établissement de modèles • Dans de nombreux secteurs d’application, on s’attend à ce que la science

permette de prévoir des phénomènes dans le monde réel, soit dans des milieux infiniment plus complexes que ceux au sein desquels sont effectuées les expériences de contrôle.

• Ces prévisions reposent sur des modèles qui intègrent les connaissances acquises dans le cadre d’expériences scientifiques de contrôle ainsi que les mesures et les observations locales dans une structure mathématique fondée sur les lois de la nature pertinentes, par exemple, l’équation de Navier-Stokes, et la thermodynamique des mélanges de vapeurs d’eau avec l'air dans les prévisions météorologiques; la dynamique des fluides computationnelle, etc.

• À l’autre extrémité de l’ordre de grandeur, la modélisation des cellules vivantes pose un défi exceptionnel en microbiologie. Entre autres, la génomique et la

protéomique fournissent des renseignements sur les éléments du modèle, mais il reste encore beaucoup à faire pour établir des modèles de leurs interactions et créer une structure mathématique.

• Les prévisions météorologiques sont certes le meilleur exemple; il y a aussi la prévision des changements climatiques et des tremblements de terre, et denombreux autres domaines d’intérêt public où la recherche scientifique doit servir d’assise à la politique publique.

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• La structure mathématique de la plupart des modèles repose sur un grand nombre de calculs (à plusieurs échelles) pour produire les prévisions attendues – la recherche continuera d’améliorer à la fois les mathématiques et le calcul (p. ex., calcul en réseau, informatique quantique, résolution d’équations aux dérivées partielles, etc.).

• Les modèles doivent être validés et calibrés; de plus, on souhaite toujours en améliorer la précision (tant dans l’espace que dans le temps). On peut s’attendre à d’importants progrès à ces deux chapitres à mesure que la vitesse et la capacité de calcul augmentent.

• Les progrès en modélisation et en calcul (p. ex., calcul en temps réel incorporant des données d’exploitation dans des modèles adaptatifs) pourraient nous apporter un moyen de faire face au défi de « boire à même le tuyau d’incendie ».

Thème 3. Établissement de modèles ... (suite)

• L’inclusion de nouvelles interactions dans des modèles complexes représente à elle seule une force de convergence, p. ex., les interactions océan-atmosphère dans les modèles de climat réunissent l’océanographie et les sciences de l’atmosphère.

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Thème 4. Innovation institutionnelle

• Certaines des nouvelles attentes envers la recherche exigeront de nouveaux comportements de la part des chercheurs. Il s’agit toutefois de comportements qui ne sont pas toujours encouragés et récompensés par les établissements en ce qui a trait au soutien à la recherche et à son évaluation.

• Il faudra pour donner suite à cet enjeu que les personnes qui parrainent et gèrent la recherche fassent preuve d’innovation institutionnelle.

• Par exemple, même si l’on décide de soutenir une recherche risquée qui dépasse largement les nouvelles limites de nos connaissances actuelles, cette recherche devra tout de même faire l’objet d’un contrôle de la qualité fourni par une évaluation par les pairs, mais elle pourrait être ralentie par cette évaluation qui repose sur le paradigme courant.

• La combinaison de trois modèles de recherche démontre clairement les défis et les possibilités d’innovation institutionnelle dans l’appui à la recherche :

• Le quadrant de Pasteur; • Le modèle de recherche du « fromage suisse »;• La théorie de « bifurcation » de la recherche.

• S’il ne fait aucun doute que les Canadiens peuvent établir et gérer des réseaux de recherche multidisciplinaire, il reste toutefois bien d’autres défis à relever.

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La motivation derrière la recherche – telle qu’elle est décrite dans le « quadrant de Pasteur »

Est-ce que le but est une nouvelle utilisation?

non oui

oui

non

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? Quadrantde Pasteur

Quadrantde Bohr

Quadrantd’Edison

Source : D. Stokes, Pasteur’sQuadrant, Brookings, 1997

migration de certaines découvertes

Sans nom, mais pas vide :• taxonomie• mesures améliorées des constantes fondamentales• .......

source d’innovations fondées sur la recherche

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Un exemple : nouveaux principes de mesures

Certaines recherches fondamentales menées surtout en physique, en chimie et en mathématiques

Recherche sur d’éventuelles nouvelles techniques de mesure donnant lieu à la conception d’instruments entièrement nouveaux

Recherche fondamentaledans tous lesdomaines

Capacités de mesure nouvelleset améliorées

Découvertesproposant de nouvelles techniques de mesure

Quadrant de Pasteur (nouvelle compréhension, nouvelle utilisation)

Quadrant de Bohr(nouvelle compréhension)

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Recherche fondamentale – subventions à la découverte

• Recherche dont le but est strictement lié à la découverte. • Se situe dans le quadrant de Bohr (principalement liée à la science) et dans le

quadrant de Pasteur (surtout liée au génie).• Soutenue par les subventions à la découverte du CRSNG avec aucune attente

sur le plan de l’innovation. • Néanmoins, ses résultats entraînent parfois des innovations très importantes.• Mais ces innovations sont rares et, en général, imprévisibles.

Projets de recherche – PPR

• Recherche dont le but consiste à régler un problème éprouvé dans l’industrie ou un autre secteur et qui ne peut pas être réglé à l’aide des connaissances actuelles.

• Se situe toujours dans le quadrant de Pasteur, mais peut dépendre de découvertesfaites dans le quadrant de Bohr.

• Soutenue par les Programmes de partenariats de recherche du CRSNG.• On s’attend à des innovations et l’on prévoit en conséquence de celles-ci.

Le lien entre les programmes du CRSNG et le quadrant de Pasteur

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inconnu

c

i

i

i

i

connu

c

Le modèle de recherche du « fromage suisse »

risque élevé,isolé

risque faible,bien peuplé

risque modéré,surpeuplé

impasse

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Leçons du modèle du « fromage suisse »

• Le risque renvoie ici au risque scientifique – le risque de ne pas atteindre le résultat escompté même si la recherche est très bien menée.

• L’évaluation par les pairs est censée éliminer le risque qu’une recherche soit bâclée.

• Il y a beaucoup de pairs qui peuvent évaluer les travaux d’avant-garde, ainsi que la recherche qui comblerait les lacunes des connaissances qui sous-tendent l’avant-garde. Une mise en garde s’impose toutefois : l’avant-garde n’est pas absolue; par exemple, pour un physicien, la résolution de l’équation de Navier-Stokes de la mécanique des fluides dans une nouvelle configuration de mouvement peut simplement combler une lacune, tandis que pour un aérodynamicien, il pourrait s’agir d’une recherche d’avant-garde.

• Qui peut faire fonction d’examinateur de l’extérieur d’une proposition de recherche qui dépasserait largement les frontières de l’avant-garde? L’innovation s’impose pour procéder au contrôle de la qualité de l’évaluation par les pairs, mais pour éviter aussi l’opposition du paradigme établi.

• Une autre innovation est aussi requise : la publication et la reconnaissance d’une bonne recherche qui a abouti à une impasse. L’identification des impasses pourraitfournir de nouvelles connaissances. À tout le moins, elle permettra d’éviter que d’autres chercheurs empruntent ces pistes stériles.

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20Temps

Co

nn

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ance

s Le modèle de bifurcation de la recherche

Risque faible, faible rendement, peuplé, évaluation par les pairs et financement plusfacile à obtenir

risque élevé, possibilité d’un rendement élevé, isolé, examen par les pairs et financement difficile à obtenir

Voie habituelle

Voi

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us fr

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Point de bifurcation

Courbe d’apprentissage

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Leçons du modèle de bifurcation

• La courbe connaissances-temps (c-t), appelée également courbe d’apprentissage, correspond à la trajectoire d’un domaine de recherche donné, mais elle peut également représenter la trajectoire des travaux d’un chercheur particulier.

• La première partie à forte pente de la courbe d’apprentissage est risquée et difficile, et très peu de chercheurs l’empruntent; l’évaluation par les pairs comporte des difficultés, et il est difficile d’obtenir du financement. Toutefois, une recherche fructueuse dans cette partie de la courbe peut donner un rendement scientifique élevé.

• La partie plane de la courbe abonde de chercheurs, l’évaluation par les pairs et l’obtention de financement comportent bien moins de difficultés; il s’agit d’une bonne

recherche qui est moins risquée, mais qui donne un rendement plus modeste.

• Le défi des partenaires de recherche consiste à persuader les bons chercheurs de trouver des points de bifurcation naturels et à se lancer sur de nouvelles courbes d’apprentissage dans un système où il est bien plus facile pour toutes les personnes concernées de demeurer sur la partie plane de la courbe c-t.

• Les meilleurs chercheurs obtiennent facilement le soutien requis pour poursuivre sur la bonne vieille courbe d’apprentissage où ils sont déjà sur leur lancée. Cependant, certains d’entre eux se servent alors des fonds obtenus pour se lancer sur une nouvelle courbe d’apprentissage. Cette tactique doit-elle être condamnée, ou s’agit-il d’une stratégie efficace, voire peut-être la seule, pour créer de nouvellesvoies de recherche compte tenu du système de financement actuel?

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Thème 5 : Commercialisation et stratégies pour la création de richesses

• Par conséquent, la recherche universitaire est un allié essentiel de la R et D industrielle, tant pour la création de connaissances que pour l’éducation des gens

qui s’en serviront.

• Les projets de recherche universitaires, menés en partenariat avec l’industrie, règlent des problèmes qui ne peuvent pas être résolus à l’aide des connaissancesactuelles, et complètent la R et D industrielle en produisant de nombreuses innovations supplémentaires et, à l’occasion, des innovations radicales. En règle générale, les activités de commercialisation des résultats sont accomplies par le partenaire industriel.

• La création de richesses est la mission de l’industrie, et la plupart des innovations industrielles (c’est-à-dire la commercialisation de biens et de services nouveauxou améliorés) découlent de la R et D menée à la suite de la rétroaction du marché.

• La recherche fondamentale universitaire pose graduellement les assises des innovations révolutionnaires et donne parfois lieu à la création d’entreprises et de secteurs entièrement nouveaux. Ces innovations se produisent rarement et ne sont pas faciles à prédire, mais elles peuvent se révéler très importantes.

• La richesse est créée lorsque la valeur est ajoutée, et les connaissances sont très souvent la principale pierre angulaire de la valeur ajoutée dans l’économie moderne.

• « Commercialisation des résultats de recherche » et « innovation fondée sur la recherche » sont deux expressions synonymes.

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Commercialisation et stratégies pour la création de richesses... (suite)

• En général, l’innovation fondée sur la recherche découle de travaux menés dans le quadrant de Pasteur ou de découvertes y ayant migrées du quadrant de Bohr.

• Le diagramme suivant montre comment la commercialisation des résultats de larecherche fondamentale dans les universités canadiennes fonctionne lorsque tout roule rondement. Il s’agit d’une démarche empirique qui se rapporte aux commentaires précédents : quelqu’un doit trouver une utilisation possible àune découverte qui se situe dans le quadrant de Bohr pour que celle-ci mène à des travaux dans le quadrant de Pasteur.

• Ce même diagramme présente les goulots d’étranglement et fait ressortir la nécessité de l’innovation institutionnelle.

• Le quadrant de Pasteur permet d’axer stratégiquement la recherche sur la création de richesses tout en laissant aux chercheurs énormément de latitude quant à leur sujet et à leur méthode de recherche, par exemple, en axant la recherche en génomique sur la conception d’outils à valeur ajoutée pour les entreprises œuvrant dans le secteur des ressources naturelles renouvelables (foresterie, pêches, agriculture).

• Il est difficile de commercialiser les résultats de la recherche fondamentale. Il s’agit d’un processus qui n’est pas fondé sur la demande du marché, mais sur la poussée technologique. Cependant, les universités canadiennes s’affairent à apprendre les moindres détails de la commercialisation et réussissent très bien.

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marché

nouvelle activité économique à valeur ajoutée

innovationfructueuse

échec dans le marché

ne réussit pas àpercer le marché

PI

reconnaissance

démonstration

potentiel d’innovation

nouvelles connaissancescodifiées

découvertes et inventions

fonds publics

Impôts

soutien à la recherche :

subventions à ladécouverte duCRSNG

fonds dusecteurprivé

avantages pour la société

Commercialiser les résultats de la recherche fondamentale universitaire

recherche fondamentaleuniversitaire

commercialisation

rendement sur l’investissement

CRSNG

risque

PI possible

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Leçons tirées de la commercialisation des résultats de la recherche fondamentale et prévisions

• Si les personnes concernées réussissent à financer la recherche et que l’université est en mesure de reconnaître une innovation potentielle, de démontrer cette possibilité aux investisseurs et de gérer la PI, l’innovation découlant de la recherche fondamentale est alors possible.

• En général, le coût de la commercialisation d’une découverte ou d’une invention découlant de la recherche fondamentale est beaucoup plus élevé – par ordres d’importance – que le coût de la recherche qui la produit.

• Les fonds publics qui soutiennent la recherche ne sont exposés qu’au risque scientifique; les fonds investis par le secteur privé pour introduire un nouveau produit sur le marché sont exposés au risque commercial : soit le risque de ne pas percer le marché ou d’échouer sur le marché.

• Afin que cela puisse se produire, du capital de risque en montants croissants et successifs, des fonds de lancement allant aux capitaux de croissance, doit être disponible auprès d’investisseurs bien informés, au niveau requis et en temps opportun, afin de payer les coûts du processus de commercialisation – le développement d’un nouveau produit et sa mise en marché.

• L’expérience a démontré que la probabilité qu’une découverte particulière mène à un nouveau produit réussi est très faible, mais pas nulle. Dans le cas d’une réussite, un flux modeste de fonds publics pour la recherche fondamentale peut avoir un effet catalyseur sur le niveau d’activités du secteur privé dans l’économie.

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Leçons tirées et prévisions ... (suite)

• Le CRSNG a documenté l’histoire de 134 entreprises de première génération issues de la recherche fondamentale subventionnée par le CRSNG depuis les vingt ou trente dernières

années. Toute cette recherche a d’abord été entreprise avec pour seul objectif, la découverte – dans le quadrant de Bohr. Mais lorsque quelqu’un a constaté que les résultats

pouvaient avoir une nouvelle utilisation, la recherche est passée dans le quadrant de Pasteur.

• Cet accomplissement s’améliorera pour deux raisons : le nombre croissant d’excellents chercheurs dans les universités canadiennes et la capacité accrue des universités de reconnaître, de démontrer et de commercialiser les résultats de la recherche de façons appropriées.

• Cela s’applique également en grande partie aux projets de recherche, une recherche commencée dans le quadrant de Pasteur avec une utilisation possible déjà à l’esprit. Des centaines d’entreprises canadiennes ont appuyé de tels travaux de recherche en partenariat avec le CRSNG.

• Lorsque l’industrie participe à titre de partenaire, il existe une demande du marché et il est probable que la recherche ne mène qu’à une innovation supplémentaire, mais de façon bien plus rapide et prévisible. Néanmoins, certains partenariats entre les universités et l’industrie engendrent des relations à long terme entre les chercheurs et les producteurs qui peuvent également mener à des innovations radicales en matière de produits ou de processus.

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Leçons apprises et prévisions ... (suite)

• Les leçons apprises montrent comment améliorer la contribution de la recherche universitaire à la capacité d’innovation du Canada. La recherche fondamentale et les projets de recherche contribueront à cet objectif, et les leçons apprises sont semblables pour les deux activités. De plus, l’exigence primordiale tant pour la recherche fondamentale que pour les projets de recherche est la même : l’excellence.

• Les innovations fondées sur la recherche universitaire peuvent procurer de grands avantages à la société en produisant une nouvelle activité économique à valeur ajoutée dans le cadre de laquelle des salaires sont versés, des impôts sont payés et un rendement sur l’investissement du secteur privé est obtenu, et en fournissant du même coup un nouveau produit ou service à la société. Cela peut se produire même si l’avantage direct pour l’université est minime et que l’activité de commercialisation se traduit par un centre de coûts plutôt qu’un centre de profit.

• Si les résultats de la recherche des universités canadiennes qui ont un potentiel d’innovation ne sont pas commercialisés dans l’interêt du Canada, nous risquons d’avoir à importer des produits fondés sur des découvertes faites ici – nous risquons non seulement de manquer une occasion de créer une nouvelle activité économique à valeur ajoutée au Canada, mais aussi de payer pour la créer dans un autre pays.

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Regard sur les 25 prochaines années

• Beaucoup d’excellentes recherches en sciences et en génie seront menées dans les universités canadiennes, et une bonne partie de ces recherches sera dirigée par les gens qu’on nomme présentement en poste.

• La réputation du Canada en recherche s’affermira à mesure que les chercheurs canadiens feront d’importantes découvertes dans de nombreux

domaines dans lesquels la recherche mondiale en sciences progresse.

• Il y aura beaucoup d’innovations institutionnelles dans le financement de la recherche afin de favoriser un plus grand nombre de recherches universitaires risquées et nouvelles par des équipes de chercheurs de diverses disciplines.

• Les jeunes gens instruits dans le contexte d’une recherche évoluant de cette façon considéreront comme routinière l’intégration des disciplines et des méthodes et représenteront une nouvelle capacité de la société canadienne d’aborder de nouveaux problèmes complexes dans de nombreux domaines.

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Regard sur les 25 prochaines années ... (suite)

• La recherche universitaire menée en partenariat avec l’industrie permettra de développer la capacité réceptrice de l’économie canadienne en ce qui

concerne les nouvelles connaissances et leur utilisation innovatrice, à mesure que les étudiants diplômés instruits dans ce contexte se joindront à l’industrie.

• La capacité de la recherche universitaire de contribuer plus directement à l’innovation dans l’économie canadienne s’accroîtra à mesure que les

universités développent la capacité de commercialiser les résultats de la recherche de manière appropriée et efficace.