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Atelier interpays sur la sécurité et la santé au travail dans le cadre de la préparation et de la riposte aux flambées et aux urgences de santé publique en Afrique 14–16 juin 2016, Johannesburg (Afrique du Sud) RAPPORT

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Atelier interpays sur la sécurité et la santé au travail dans le cadre de la préparation et de la riposte aux flambées

et aux urgences de santé publique en Afrique14–16 juin 2016, Johannesburg (Afrique du Sud)

RAPPORT

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RAPPORT

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L’OMS remercie le soutien financier par le Programme de protection régional financé par le Département de Développement International du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord et de l’accord de coopération entre l’OMS et l’Institut national de la santé et sécurité au travail des Centres de control et de prévention des maladies des Etats-Unis d’Amérique concernant la mise en oeuvre de la Résolution AMS 60.26 «Santé des travailleurs : Plan d’action mondiale » ainsi que le soutien organisationnel et technique du Centre collaborateur de OMS pour la santé au travail au sein de l’Institut national de la santé au travail de l’Afrique du sud.

© Organisation mondiale de la Santé 2017

Certains droits réservés. La présente publication est disponible sous la licence Creative Commons Attribution – Pas d’utilisation commerciale – Partage dans les mêmes conditions 3.0 IGO (CC BYNC-SA 3.0 IGO ; https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/3.0/igo).

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Toute médiation relative à un différend survenu dans le cadre de la licence sera menée conformément au Règlement de médiation de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle.

Citation suggérée. Atelier interpays sur la sécurité et la santé au travail dans le cadre de la préparation et de la riposte aux flambées et aux urgences de santé publique en Afrique, Rapport. Geneve: Organisation mondiale de la Santé; 2017. Licence : CC BY-NC-SA 3.0 IGO.

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Ventes, droits et licences. Pour acheter les publications de l’OMS, voir http://apps.who.int/ bookorders. Pour soumettre une demande en vue d’un usage commercial ou une demande concernant les droits et licences, voir http://www.who.int/about/licensing.

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La mention de firmes et de produits commerciaux ne signifie pas que ces firmes et ces produits commerciaux sont agréés ou recommandés par l’OMS, de préférence à d’autres de nature analogue. Sauf erreur ou omission, une majuscule initiale indique qu’il s’agit d’un nom déposé.

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La présente publication exprime les vues collectives d’un groupe international d’experts et ne représente pas nécessairement les décisions ni les politiques de l’Organisation mondiale de la Santé.

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Contents

Introduction 1

Discours d’ouverture 3

Session 1. Risques pour la sécurité et la santé sur le lieu de travail en cas de flambée ou d’urgence de santé publique 4

Session 2. Communication sur les risques pour la sécurité et la santé au travail en cas de flambée ou de situation d’urgence 6

Session 3. Sécurité et santé au travail dans le cadre de la riposte aux urgences de santé publique 8

Session 4. Programmes nationaux de sécurité et de santé des personnels de santé 9

Session 5. Protéger la sécurité et la santé des agents de santé qui sont en première ligne 12

Conclusions et recommandations 14

Annexe 1. Ordre du jour 15

Annexe 2. Liste des participants 17

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Introduction

La riposte à la flambée de maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest a clairement démontré la difficulté à organiser rapidement la protection adéquate et efficace de la santé, de la sécurité et du bien-être d’un nombre important d’intervenants internationaux et locaux dans les pays dotés de capacités insuffisantes en matière de sécurité et de santé au travail. Le fait d’avoir compris que beaucoup d’infections et de décès causés par la maladie à virus Ebola chez les personnels de santé étaient évitables a entraîné des appels à renforcer la sécurité et la santé au travail dans les services de soins de santé en tant qu’élément essentiel de leur résilience face aux flambées et aux urgences de santé publique.

Dans de nombreux pays africains où des flambées de maladies infectieuses et d’autres urgences de santé publique risquent de survenir, les conditions de travail dans les établissements de santé sont mauvaises, en particulier aux niveaux local et des districts. Par ailleurs, les agents de santé du secteur informel fournissent des services aux communautés locales sans que des mesures ne soient en place pour protéger leur santé et leur sécurité. Dans le cadre des flambées de maladies très contagieuses, les risques professionnels tels que l’infection, le stress, la peur, la fatigue, la violence, la chaleur qu’entraîne le fait de travailler avec un équipement de protection individuelle (EPI), et même les traumatismes dus aux accidents de véhicules à moteur, viennent s’ajouter aux risques habituels pour la sécurité et la santé des personnels des structures de soins.

La mobilisation d’un personnel de riposte bien préparé, protégé et formé nécessite l’adoption d’une approche systématique pour assurer la sécurité et la santé au travail qui soit prise en compte lors de la préparation et de la riposte en cas de flambée aux niveaux national, des districts et des établissements de santé. Les agents de santé doivent être correctement préparés et leur état de santé doit être contrôlé avant, pendant et après leur mission sur le terrain. La protection des personnels participant aux activités de riposte ne doit pas se limiter à la fourniture d’EPI, de primes de risque ou d’indemnité en cas de décès causé par des infections ou des traumatismes survenus pendant le travail. La protection suppose d’institutionnaliser l’évaluation des risques pour la santé au travail et la surveillance médicale basée sur les risques. Des mesures efficaces de lutte contre l’infection doivent être associées à une approche complète de la sécurité et de la santé au travail comprenant des politiques, des pratiques professionnelles et une formation destinées à éviter l’exposition aux dangers biologiques, chimiques et physiques, en vue de créer des systèmes de gestion de la sécurité et de la santé au travail englobant toutes les phases de la riposte. La formation doit couvrir non seulement la manière d’éviter les dangers mais aussi la façon de les reconnaître et doit englober les méthodes pour enfiler et ôter les EPI ainsi que d’autres stratégies de protection consistant par exemple à utiliser des boîtes à aiguilles usagées et à dormir suffisamment.

L’OMS et ses centres collaborateurs pour la santé au travail ont coopéré avec l’Organisation international du travail (OIT) dans le cadre de l’élaboration de divers outils de riposte, notamment la formation des intervenants d’urgence et des agents de sécurité aux mesures les plus élémentaires de sécurité et de santé dans les établissements de santé et pour la riposte aux flambées. De tels outils et procédures doivent être intégrés aux politiques, aux capacités et aux modes opératoires

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normalisés des pays en vue d’une préparation, d’une détection, d’une notification et d’une riposte efficaces en cas de flambée épidémique.

Les participants à l’atelier de Johannesburg étaient des responsables de la santé publique chargés de la sécurité et de la santé au travail et de la riposte aux flambées dans les pays suivants : Bénin, Botswana, Burkina Faso, Cameroun, Éthiopie, Gambie, Ghana, Guinée Bissau, Madagascar, Malawi, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, République-Unie de Tanzanie, Sénégal, Tchad et Togo, des représentants de centres collaborateurs de l’OMS, de partenaires de la recherche de l’Afrique du Sud, du Bénin, des États-Unis d’Amérique et de la République-Unie de Tanzanie ainsi que des experts de l’OMS et de l’OIT.

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Discours d’ouverture

Le Dr Sarah Barber, Représentant de l’OMS en Afrique du Sud, a ouvert l’atelier en soulignant la nécessité d’une telle réunion dans le contexte africain, en particulier à la lumière de la riposte à la maladie à virus Ebola de 2014 à 2016 et des enseignements qui en ont été tirés. Elle a appelé l’attention des participants sur la pénurie de personnels de santé dans plus de 31 pays africains en insistant sur l’importance de la sécurité et de la santé des agents de santé pour la fidélisation des personnels et leur bien-être pendant la période où ils sont employés.

Le Dr Sophie Kisting, Directeur exécutif de l’Institut national de santé au travail d’Afrique du Sud, a souligné qu’il fallait être solidaire avec les agents de santé d’Afrique du Sud. Elle a insisté sur l’importance de la collaboration entre les parties prenantes sur les questions de sécurité et de santé et au travail aux niveaux international, régional, national et local.

Dr Adrienne Rashford, du Département Capacités mondiales, alerte et action de l’OMS, a expliqué que l’objectif général de l’atelier était de permettre aux pays africains prioritaires d’organiser la protection de la santé et de la sécurité des intervenants d’urgence et des agents de santé en cas de flambée ou d’urgence de santé publique. Elle a souligné que c’était particulièrement important au vu de la pénurie actuelle de personnels de santé et des conséquences de la flambée de maladie à virus Ebola sur leur santé et leur sécurité.

Le Dr Ivan Ivanov, de l’équipe OMS chargée de la santé des travailleurs, a présenté l’ordre du jour de la réunion. Il a précisé que l’atelier avait pour objectifs :

■■ de renforcer les capacités des pays en matière d’intégration de la sécurité et de la santé au travail dans le cadre de la préparation et de la riposte aux flambées et aux urgences de santé publique ;

■■ de renforcer la collaboration entre les programmes nationaux de santé au travail et les mécanismes de préparation et de riposte ; et

■■ de former les responsables de la santé publique à l’élaboration de programmes nationaux de sécurité et de santé au travail pour les agents de santé et à la mise en œuvre d’outils d’amélioration des conditions de travail dans les établissements de santé.

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SESSION 1

Risques pour la sécurité et la santé sur le lieu de travail en cas de flambée ou d’urgence de santé publiquePréparation et riposte aux flambées de maladies épidémiques et pandémiques et aux urgences de santé publique

Dr Adrienne Rashford, OMS

Cette présentation portait sur l’importance de la préparation aux situations d’urgence dans les pays africains dans le cadre du projet régional de préparation financé par le Department for International Development du Royaume-Uni. Une définition des risques stratégiques est en cours en Gambie et au Malawi et des équipes nationales et régionales d’intervention rapide sont actuellement constituées (y compris pour la formation, la logistique et l’appui en matière de sécurité et de santé au travail). À ce jour, grâce au soutien de l’OMS, 19 pays de la Région africaine de l’OMS ont renforcé leur programme de préparation face aux situations d’urgence en développant leurs capacités, notamment grâce à la désignation de responsables de la sécurité sanitaire et des situations d’urgence au niveau des pays.

Discussion : Les participants ont souligné la nécessité de faire participer des parties prenantes hors du secteur de la santé, y compris les syndicats. Il a été indiqué aux participants que l’exercice de simulation organisé au Sénégal avait impliqué des participants du secteur de la santé ainsi que les autorités locales, notamment dans les secteurs de l’environnement, de l’agriculture et de la sécurité. Il a été noté que les organismes donateurs fournissaient des informations sur leur financement global et l’objectif visé. Ces informations figurent sur le portail du partenariat stratégique, sont corroborées par chaque pays et sont utilisées par les autorités lors de la planification de la préparation aux situations d’urgence.

Risques et mesures de protection en cas d’urgence de santé publique : situations d’urgence chimique, déversement de déchets toxiques

Dr Shubhendu Mudgal, OMS

Cette présentation portait sur les urgences de santé publique impliquant des produits chimiques, par exemple des déchets toxiques, et des exemples précis de déversement de produits chimiques dans des pays africains (p. ex. Côte d’Ivoire, Sénégal) ont été évoqués. La présentation a mis en évidence l’importance des mesures préventives qui faisaient défaut dans tous les cas de déversement, entraînant des effets nocifs sur la santé de la population. Le scénario d’intervention en cas d’incident chimique a été décrit et il a été noté que les mesures de lutte relatives à la sécurité et à la santé au travail incluaient la décontamination ainsi que les EPI pour les intervenants d’urgence et les personnels soignants dans les établissements de santé.

Discussion : Les participants ont fait observer qu’en Afrique, de nombreux établissements de santé ne sont pas construits de manière à permettre le processus de décontamination requis pour prévenir la contamination des agents de santé et des différentes salles de l’établissement. Il faut disposer de lignes directrices spécifiques sur le processus de décontamination pour les établissements de santé. Il faut aussi instaurer des mécanismes de contrôle à visée préventive, notamment une règlementation nationale sur le déversement de produits chimiques et d’autres incidents chimiques.

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Les participants ont également exprimé leur inquiétude au sujet de la pollution de l’air causée par les produits chimiques et ont suggéré que des contrôles préventifs étaient nécessaires dans ce domaine. Les participants ont estimé que le Règlement sanitaire international était un instrument important de protection contre les incidents d’origine chimique.

Maladies à transmission vectorielle

Dr Ivan Ivanov, OMS

La présentation sur les risques en matière de sécurité et de santé au travail et les mesures de prévention des maladies à transmission vectorielle portait plus particulièrement sur les risques pour la sécurité et la santé ainsi que sur les risques pour les agents de santé qui pulvérisent des insecticides dans le cadre de la lutte antivectorielle. L’accent a été mis sur l’importance de respecter les procédures normalisées pour les opérations de pulvérisation, notamment à l’intérieur des habitations, la préparation des insecticides, le respect des niveaux de flux maximum recommandés, l’entretien du matériel de pulvérisation, l’utilisation des EPI et l’élimination sans risque des insecticides. On a également souligné l’importance des examens médicaux durant la pulvérisation d’insecticide et du traitement d’urgence en cas d’intoxication.

Discussion : Les participants ont exprimé leur inquiétude quant à la sécurité des communautés lors des opérations de pulvérisation. Il a été indiqué que les lignes directrices de l’OMS relatives à la santé et à la sécurité lors de la pulvérisation d’insecticide comprenaient également un volet sur la communication avec les membres des communautés, notamment les habitants des maisons où des insecticides ont été pulvérisés ainsi que des informations générales sur les dangers des insecticides. Certains pays disposent de lignes directrices nationales sur la pulvérisation, d’équipements de protection respiratoire et d’outils de gestion des déchets dans le cadre de la préparation aux situations d’urgence.

Maladies à transmission maladies véhiculées par l’air

Dr Sophia Kisting, Afrique du Sud

Des exemples de dangers professionnels et de risques associés à la gestion de flambées de maladies respiratoires telles que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS) ont été donnés. Les domaines évoqués étaient l’évaluation du risque biologique, la détection précoce et le traitement des cas, l’amélioration de la ventilation et l’utilisation d’EPI. L’importance de tester la bonne utilisation des respirateurs a été soulignée. On a souligné qu’une lutte contre l’infection s’avérant inefficace était bien pire que l’absence de lutte contre l’infection car elle peut entraîner un risque accru pour les agents de santé.

Risques et mesures de protection lors de flambées de maladies hautement infectieusesFièvres hémorragiques et flambées de maladies à transmission

Dr Shubhendu Mudgal, OMS

Cette présentation portait sur les fièvres hémorragiques virales et leur présence dans différents pays africains, sur les contrôles relatifs à la sécurité et à la santé au travail nécessaires pour protéger chaque personne de ces maladies et sur les conséquences de la maladie à virus Ebola sur la sécurité et la santé des personnels soignants. Les principaux contrôles en matière de sécurité et de santé, tels que le triage, l’isolement, les précautions standard, l’hygiène des mains, l’hygiène respiratoire, la

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salubrité de l’environnement et la gestion des déchets, ont été expliqués. Une vue d’ensemble du système de gestion de la sécurité et de la santé au travail lors de la riposte à la maladie à virus Ebola en 2014-2016 a été présentée aux participants et il a été recommandé que le même système soit adapté en vue de la protection contre d’autres fièvres hémorragiques virales.

La présentation sur les maladies à transmission hydrique concernait la santé et la sécurité dans les centres de traitement du choléra et les dangers et les risques auxquels sont exposés les agents chargés de l’assainissement durant les épidémies de choléra. Les dangers pour la sécurité et la santé des travailleurs pendant les inondations, en particulier pour les personnes chargées de manipuler les cadavres, ont également été évoqués.

Discussion : Les participants se sont notamment inquiétés du fait que la législation, y compris en matière de sécurité et de santé, semble être appliquée moins efficacement dans les établissements de santé et que les agents de santé sont en droit d’attendre une protection correcte. Il a été signalé que de bonnes conditions de travail constituent un droit humain fondamental des agents de santé. Les risques auxquels sont exposés les agents qui prennent en charge des flambées épidémiques chez l’animal si aucune mesure de protection n’est prise ont également été évoqués avec préoccupation. Il a été signalé que certains agents de santé de pays africains avaient été atteints de dengue hémorragique en raison de la présence d’un gîte larvaire de moustiques près de leur lieu de travail. Les participants ont été informés des travaux en cours sur la santé au travail dans les situations d’urgence, notamment de la mise au point d’un manuel sur les flambées et les autres situations d’urgence, qui comprend des modes opératoires normalisés, des lignes directrices et des outils. Des plans détaillés sont en cours d’élaboration pour mettre au point des modules de formation électroniques sur la sécurité et la santé au travail ; ces modules couvriront aussi la santé et la sécurité au travail dans le cadre de différents types d’urgences (p. ex. urgences chimiques et radiologiques, catastrophes naturelles, etc.). Un module de formation des administrateurs à la gestion de la sécurité et de la santé au travail sur le terrain est également en cours d’élaboration.

SESSION 2

Communication sur les risques pour la sécurité et la santé au travail en cas de flambée ou de situation d’urgence Communication dans les situations d’urgence et communication sur les risques destinées aux personnels et aux médias

Mme Nada Osseiran, OMS

Cette présentation portait sur la communication sur les risques en situation d’urgence, la communication sur les risques auprès des travailleurs et la collaboration avec les médias. Dans tout type de situation d’urgence, que ce soit un conflit, une catastrophe naturelle ou une flambée épidémique, un certain nombre de fonctions de gestion doivent être exécutées, quelle que soit l’ampleur de la situation d’urgence. Parmi ces fonctions de gestion, la communication interne et externe, doit être un élément essentiel et non pas une fonction distincte ou un élément annexe.

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Pour que la communication soit efficace, il faut établir une planification préalable qui mette l’accent sur les principes essentiels de la communication – comme la confiance et la compréhension entre les professionnels de la santé publique et les médias. Les cinq éléments essentiels de la communication en cas de flambée sont la confiance, l’annonce précoce, la transparence, l’écoute et la planification. La notification doit être précise et prendre la forme de messages clairs et rapides. Il est souvent recommandé d’utiliser des formules brèves (une phrase résumant les faits principaux en 27 mots). Les agents de santé constituent le public visé et il conviendrait que la communication – en particulier la communication sur les risques – soit une priorité pour eux afin de ne pas susciter de peur. Les agents de santé ne devraient pas prendre connaissance dans les médias des problèmes survenant sur leur lieu de travail ; la communication visant les agents de santé doit plutôt être dynamique et continue.

Il a été recommandé de créer une alliance avec les médias afin que la communication soit proactive plutôt que réactive et que les médias soient des alliés plutôt que des ennemis. L’OMS propose aux États Membres une formation à la communication avec les médias et offre également des modules de formation sur la manière d’intervenir en toute sécurité dans les situations d’urgence (risques pour la santé au travail et protection de la santé, sécurité et gestion des risques sur le terrain). Il faut encourager la communication en face à face et appliquer les mesures de sécurité lors de la riposte aux flambées épidémiques. La communication sur les risques doit être globale, pas uniquement informative, et doit cibler tous les travailleurs à risque. La communication sur les risques est souvent destinée au grand public mais elle doit aussi concerner spécifiquement la santé des travailleurs. La communication interne fait défaut dans de nombreux pays africains et il conviendrait d’y associer les syndicats afin de limiter les craintes des travailleurs qui ont davantage confiance en leur syndicat qu’en la direction. Les médias sociaux jouent également un rôle essentiel en matière de communication sur les risques et l’OMS communique par les médias sociaux depuis trois ans et deux millions de personnes suivent les différents comptes de l’Organisation sur les réseaux sociaux. Dans le cadre de la riposte à une situation d’urgence, des séances d’informations doivent être organisées et des rapports publiés quotidiennement. Il faut dispenser une formation pour éviter les erreurs, les risques d’exposition et le gaspillage des ressources (par exemple le port de trois gants superposés).

Discussion : L’importance de la communication régulière en face à face avec les intervenants en première ligne a été soulignée. Les participants ont suggéré que le Règlement sanitaire international et les partenariats en matière de sécurité sanitaire mondiale pourraient également figurer dans la stratégie de communication. Il a été relevé que la riposte à la maladie à virus Ebola a été un avertissement montrant l’importance d’une communication efficace et d’une démarche intersectorielle abordant, par exemple, certains aspects de la sociologie, de l’épidémiologie et de l’information technique qui doivent être harmonisés afin d’élaborer un message efficace. Les participants se sont inquiétés de la perception qu’ont les médias des problèmes qui touchent un grand nombre de gens pendant peu de temps, comme les catastrophes, par rapport à celle qu’ils ont des problèmes qui touchent un petit nombre de gens pendant longtemps, comme les problèmes de santé au travail. Il a été indiqué aux participants que, pendant les flambées et les situations d’urgence, y compris la riposte à la maladie à virus Ebola, l’OMS a donné aux agents de santé des informations sur la définition de cas, la surveillance, la lutte contre les infections et l’utilisation des EPI.

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SESSION 3

Sécurité et santé au travail dans le cadre de la riposte aux urgences de santé publique Risques courants en matière de sécurité et de santé au travail en cas d’urgence de santé publique et maîtrise de ces risques : sélection et utilisation des EPI lors d’urgences de santé publique et gestion de la sécurité et de la santé au travail dans le cadre d’une riposte d’urgence

Dr Lisa Delaney, National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH), États-Unis d’Amérique

Les urgences de santé publique entraînent généralement plusieurs dangers et il faut prendre habituellement plusieurs précautions sur le plan de la santé et de la sécurité pour s’en protéger. Parmi les risques ayant fait l’objet de discussions figurent notamment les risques physiques (chaleur, rayonnements), biologiques (moisissures, maladies d’origine alimentaire ou transmises par le sang), le stress (survenant immédiatement ou plus tard), le bruit, les troubles musculosquelettiques, les produits chimiques, la fumée, les troubles sociaux et la violence ou encore les piqûres d’insectes et les morsures d’animaux. La nécessité de veiller au bien-être affectif, qui est un nouveau domaine prioritaire dans le cadre de la prise en charge des risques psychologiques, a également été soulignée. La démarche doit inclure l’identification des dangers, l’évaluation de l’exposition et le suivi de l’état de santé, les mesures d’atténuation, la formation et l’utilisation des EPI. La hiérarchie des contrôles à effectuer (élimination, remplacement, ingénierie, tâches administratives et EPI) ainsi que des exemples ont également été évoqués plus en détails à l’aide d’exemples.

Il est crucial de sélectionner et d’utiliser les EPI lors d’urgences de santé publique. L’utilisation d’appareils de protection respiratoire de type pièce faciale filtrante par rapport aux appareils à ventilation assistée et d’adduction d’air qui fonctionnent avec des batteries et sont plus coûteux (utilisés lors des précédentes flambées de maladie à virus Ebola) a été abordée. Il a été recommandé de fournir aux patients atteints de tuberculose des masques chirurgicaux, s’ils sont tolérés, afin de limiter la propagation par voie aérienne de la maladie et ainsi minimiser l’exposition. Les travaux de recherche menés par le NIOSH ont révélé que les particules retenues à la surface des filtres des appareils de protection respiratoire ne passent pas aisément à l’état d’aérosol. Le NIOSH recommande l’utilisation élargie des appareils de protection respiratoire (par exemple le port du même appareil entre patients atteints de la même maladie) en cas de pénuries. En outre, en raison du manque de ressources, en particulier dans les pays africains, les appareils de protection respiratoire peuvent être réutilisés pour protéger les travailleurs contre certains organismes pathogènes (p. ex. les virus de la grippe pandémique) mais ne peuvent pas servir de protection contre des organismes extrêmement dangereux comme le virus Ebola. Avant d’être portés, les appareils de protection respiratoire doivent être inspectés et remplacés s’ils sont souillés, endommagés ou déformés. Les résultats d’une étude préliminaire du NIOSH suggèrent de limiter à cinq au maximum le nombre de réutilisations d’un appareil de protection respiratoire de type pièce faciale filtrante (par exemple le masque N-95). Lorsqu’ils ne sont pas utilisés, ils peuvent être conservés dans un conteneur perméable à l’air, par exemple un sac en papier. Il est important de vérifier, avant chaque utilisation, que les EPI ne sont ni endommagés ni défectueux (par exemple que des coutures de mauvaise qualité pourraient entraîner des fuites).

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Les participants ont également eu un aperçu du Emergency Responder Health Monitoring and Surveillance System (ERHMS) mis au point par le NIOSH et mis en œuvre dans le cadre de plusieurs situations d’urgence, notamment la riposte à la maladie à virus Ebola. L’ERHMS est conçu pour fournir des données et des recommandations en temps réel sur les problèmes de santé et de sécurité auxquels sont confrontés les intervenants prenant part aux activités de riposte d’urgence et il comprend des recommandations et des outils pour toutes les phases de la riposte. L’objectif du suivi médical et de la surveillance médicale est d’identifier les expositions et/ou les signes et symptômes à un stade précoce de la riposte à une urgence en vue de prévenir ou d’atténuer les conséquences physiques et psychologiques préjudiciables et aussi de veiller à ce que les personnels demeurent capables d’intervenir efficacement et qu’ils ne subissent pas d’atteintes pendant leurs activités de riposte. Les participants à l’atelier ont assisté à une démonstration de la manière d’enfiler et d’ôter les gants et les appareils de protection respiratoire et ont pu s’entraîner à le faire.

Discussion : Un participant a exprimé son inquiétude en ce qui concerne l’exposition des membres de la famille aux risques lors du retour au foyer après une situation d’urgence tandis qu’un autre participant a posé une question sur l’indemnisation en cas de maladie contractée pendant une intervention en situation d’urgence. Il a été signalé que la santé au travail et les procédures d’indemnisation ne sont pas règlementées dans certains pays et que, dans ces cas, il est recommandé d’appliquer les lignes directrices existantes. Les autres questions abordées ont été le manque d’EPI dans les établissements de santé périphériques et la nécessité de prévoir un budget pour ces équipements lors de la planification d’urgence. On a aussi expliqué que les appareils de protection respiratoire peuvent être réutilisés ou non en fonction du type d’organisme pathogène concerné et que l’utilisation prolongée d’un appareil par un agent de santé peut être autorisée pour prendre en charge des patients, à condition de ne toucher ni l’appareil ni le patient.

SESSION 4

Programmes nationaux de sécurité et de santé des personnels de santéProgrammes nationaux de sécurité et de santé des personnels de santé

Dr Ivan Ivanov, OMS

La protection de la sécurité et de la santé des personnels de santé devrait être un aspect essentiel de la résilience du système de santé. Toutes les catégories de soignants, y compris les agents de santé communautaires, devraient être prises en compte dans les programmes de sécurité et de santé au travail. Le cadre OMS/OIT pour les programmes nationaux de santé des personnels de santé a été présenté et la nécessité de disposer d’une législation sur la sécurité et la santé des personnels de santé et de normes de bonnes pratiques en matière de sécurité et de santé dans les établissements de santé a été soulignée. La présentation mettait l’accent sur le recours aux liens avec d’autres programmes tels que les programmes de lutte contre l’infection, de sécurité des patients ou de gestion des déchets de soins. La collaboration et les partenariats entre les organismes gouvernementaux, la société civile et le secteur privé (par exemple dans les domaines de la santé, du travail, de la sûreté et de la sécurité, des soins de santé dans le secteur privé et avec les associations professionnelles et les établissements universitaires) sont essentiels.

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Programmes nationaux de sécurité et de santé des personnels de santé en Afrique du Sud

Dr Muzimkhulu Zungu, National Institute of Occupational Health, Afrique du Sud

L’Afrique du Sud est dotée d’un système de santé unifié placé sous la direction du Ministère de la santé, la prestation des services de santé étant assurée à la fois par le secteur public et par le secteur privé. Le leadership politique en matière de sécurité et de santé des agents de santé est assuré par les départements de la santé, du service public et de l’administration et du travail. L’intervenant a exposé la législation et la règlementation relatives à la sécurité et à la santé des agents de santé en Afrique du Sud, en mettant l’accent sur les succès remportés et les difficultés rencontrées dans ce domaine, dont les évaluations des risques sanitaires professionnels menant à la surveillance médicale fondée sur les risques ; l’enseignement dispensé aux agents de santé et leur formation ; les programmes de lutte contre l’infection ; et les programmes sur le VIH et la tuberculose sur le lieu de travail. Les indicateurs de la qualité des services recommandés par l’OMS pour le suivi, comme les traumatismes, l’absentéisme, l’incidence et les horaires de travail, ont également été évoqués.

Aperçu des programmes nationaux au Ghana, en République-Unie de Tanzanie et au Sénégal

Les participants ont eu un bref aperçu des programmes nationaux dans le domaine de la sécurité et de la santé des agents de santé au Ghana, en République-Unie de Tanzanie et au Sénégal. Le Ghana a signalé l’existence d’équipes de gestion sanitaire au niveau régional qui couvrent également tous les aspects de la sécurité et de la santé au travail, en association avec les points focaux dans les hôpitaux et les responsables de la santé environnementale. Le Ghana a défini des indicateurs de suivi de la sécurité et de la santé au travail et a également recours, dans certains hôpitaux, au suivi entre pairs pour la sécurité et la santé au travail et la gestion des déchets de soins.

La République-Unie de Tanzanie a attiré l’attention des autres participants sur l’analyse de la situation en matière de sécurité et de santé au travail et a signalé que certains règlements relatifs à la sécurité et à la santé au travail excluaient les établissements de soin. Le pays a indiqué avoir mis au point des mécanismes de traitement à différents niveaux du système de soins. Cependant, malgré l’existence de programmes de lutte contre l’infection à VIH, la tuberculose et l’hépatite B chez les agents de santé, la coordination avec d’autres secteurs exige que davantage de mesures soient prises.

Le Sénégal est doté d’un profil et d’une politique nationales en matière de sécurité et de santé au travail concernant l’ensemble des travailleurs et non pas uniquement ceux du secteur de la santé. Le pays a indiqué qu’il élaborait rapidement un programme national sur la sécurité et la santé au travail.

Normes de base relatives à la santé et à la sécurité au travail dans les établissements de soins de santé

Professeur Melissa McDiarmid, Université du Maryland, États-Unis d’Amérique

Cette présentation a mis en évidence la pénurie d’agents de santé dans 57 pays, dont 36 pays africains. Les mauvaises conditions de travail dans le secteur de la santé sont liées à la faible résilience des systèmes de santé et aux pénuries de ressources humaines pour la santé. Les piqûres d’aiguilles représentent un risque important pour les agents de santé et elles sont à l’origine de cas d’hépatite B, d’hépatite C et d’infection à VIH. Un grand nombre d’établissements de santé ne disposent pas de moyens de prophylaxie postexposition. Les ravages causés par la tuberculose parmi les agents de

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santé en Afrique australe montrent que de graves menaces pesaient sur les agents de santé avant la flambée de maladie à virus Ebola. Les procédures de sécurité de base ont été présentées et il a été indiqué que la hiérarchie en matière de contrôles est généralement inversée dans les pays pauvres en raison du manque de ressources qui permettraient d’adopter des solutions d’ingénierie souvent plus coûteuses, telles que les chambres d’isolement à pression négative pour les patients atteints de tuberculose ou les enceintes de confinement de sécurité biologique pour gérer les risques liés aux produits biologiques ou chimiques.

Les considérations relatives à la santé environnementale doivent être liées à la sécurité et à la santé au travail sur les lieux de soins. Il faut, par exemple, assurer un approvisionnement suffisant en eau potable et un accès à l’eau pour les patients et prévoir l’élimination des eaux usées. D’autres éléments importants sont le nettoyage et la lessive, la promotion de l’hygiène et la conception et la construction des bâtiments (l’infrastructure) qui sont également déterminants pour la sécurité et la santé des travailleurs.

La prise en charge de l’exposition à des agents pathogènes transmis par le sang constitue une autre préoccupation en raison des piqûres d’aiguilles et des autres risques d’exposition à des liquides corporels et à des déchets infectieux. Les précautions à prendre se rapportent à la manipulation et à l’élimination appropriées des objets piquants et tranchants, aux pratiques de stockage et aux méthodes de travail. Le contrôle de l’exposition à des particules en suspension dans l’air comprend avant tout l’identification et l’isolement précoces des patients atteints de tuberculose puis les précautions aériennes, les mesures d’ordre administratif (limitation de l’accès aux pièces), l’ingénierie (ventilation, rayonnements ultraviolets germicides et utilisation d’EPI [appareils de protection respiratoire tels que N-95 ou FFP2]).

Discussion : Il a été suggéré qu’en matière de protection respiratoire dans les établissements de santé, les solutions bon marché, par exemple la ventilation naturelle et le triage, doivent être préférées à des solutions coûteuses. Les participants ont été informés de l’existence des Directives conjointes OMS-OIT-ONUSIDA sur l’amélioration de l’accès des professionnels de la santé aux services de prévention, de traitement, de soins et de soutien pour le VIH et la tuberculose qui contiennent des recommandations sur la lutte contre les infections, le dépistage du VIH et le conseil ainsi que la prophylaxie postexposition sur le lieu de travail. Des inquiétudes ont été exprimées concernant la stigmatisation des patients atteints de tuberculose mais il a été a noté que la stigmatisation ne devrait pas empêcher de prendre des mesures. Il a été convenu qu’il fallait agir d’urgence pour éviter que les agents de santé meurent parce que les établissements de santé n’ont pas les moyens essentiels de protéger leur santé et d’assurer leur sécurité.

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SESSION 5

Protéger la sécurité et la santé des agents de santé qui sont en première ligneDémonstration de l’instrument HealthWISE, outil de formation OMS/OIT sur l’amélioration du lieu de travail dans les établissements de santé

Dr Christiane Wiskow, Siège de l’OIT, Genève, et Dr Mady Diagne, Bureau de l’OIT à Dakar

Le troisième jour de l’atelier a été consacré à une démonstration de l’instrument HealthWISE, outil de formation OMS/OIT sur l’amélioration du lieu de travail dans les établissements de santé. Cet outil a été présenté comme pratique et participatif en vue d’améliorer la qualité et qui associe l’action et l’apprentissage, en encourageant les administrateurs et le personnel à collaborer en vue d’améliorer les lieux de travail et les pratiques. Il est axé sur les réalisations et encourage l’application de mesures simples et peu coûteuses, l’apprentissage par la pratique et l’échange d’informations sanitaires. La méthodologie s’appuie sur l’hypothèse selon laquelle les personnels de santé sont ceux qui connaissent le mieux leurs conditions de travail et ils ont généralement des idées sur les différentes façons de les améliorer. La méthode comporte un manuel d’intervention ainsi qu’un guide des formateurs, disponibles en version électronique en plusieurs langues.

Le manuel d’intervention comprend huit modules qui couvrent divers aspects de la sécurité et de la santé au travail dans les établissements de soins :

Les modules 1 à 5 du manuel d’intervention portent sur la sécurité et la santé au travail

■■ Module 1 : Maîtrise des risques professionnels et amélioration de la sécurité sur le lieu de travail

■■ Module 2 : Maîtrise des risques musculo-squeletttiques et solutions ergonomiques

■■ Module 3 : Maîtrise des risques biologiques et lutte contre les infections, notamment le VIH et la tuberculose

■■ Module 4 : Lutte contre la discrimination, le harcèlement et la violence sur le lieu de travail

■■ Module 5 : Pour un lieu de travail vert et sain

Les modules 6 à 8 du manuel d’intervention portent sur les conditions générales de travail

■■ Module 6 : Rôle fondamental du personnel : recrutement, soutien, gestion, rétention

■■ Module 7 : Horaires de travail et mesures favorables à la famille

■■ Module 8 : Sélection, stockage et gestion du matériel et des fournitures

Les participants ont assisté à une démonstration sur la mise en œuvre de l’outil HealthWISE dans les établissements de santé. Sur la base de l’expérience pilote de mise en œuvre de l’instrument HealthWISE au Sénégal, les étapes suivantes ont été présentées :

1. Contacter les ministères de la santé et du travail et expliquer le fonctionnement de l’outil HealthWISE.

2. Tenir des discussions avec les syndicats de travailleurs afin d’associer tous les syndicats existants et expliquer les avantages.

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3. Sélectionner quatre établissements de santé pilotes et tenir des discussions avec la direction et le personnel ;

4. Organiser un atelier HealthWISE pour quatre établissements de santé, les ministères de la santé et du travail et les syndicats.

5. Adopter un décret ministériel en vue d’améliorer la santé dans 10 établissements de santé.

6. Élaborer des plans d’action.

Le contenu d’HealthWISE et les méthodes d’utilisation de cet outil pour procéder à des évaluation dans les établissements de santé ont été exposés, et il a été recommandé d’adapter d’abord les listes de contrôle aux besoins locaux. Outre l’utilisation de la liste de contrôle, on peut prendre des photos lors de la visite des établissements de santé.

Les participants ont été divisés en cinq groupes et chaque groupe a travaillé de façon interactive sur l’un des modules du manuel HealthWISE relatifs à la sécurité et à la santé au travail (modules 1 à 5).

Dans différents exercices, chaque groupe s’est familiarisé avec le contenu de son module, a testé la liste de contrôle du module, a repéré les domaines d’action prioritaires et a élaboré des plans d’actions en vue d’améliorer le lieu de travail sur la base de ses propres expériences. Chaque groupe a présenté les résultats de ses travaux lors d’une réunion plénière en vue d’une discussion ultérieure et a présenté à cette occasion les principaux avantages d’un plan d’action, notamment une communication accrue, l’amélioration de l’appropriation collective des objectifs et l’existence de méthodes pour atteindre ces buts et apporter une orientation stratégique.

Dans le dernier exercice de l’atelier, les participants ont été regroupés par pays afin de définir les étapes suivantes pour l’amélioration de la santé et de la sécurité au travail dans les établissements de santé et pour mettre en œuvre des outils pratiques comme HealthWISE. Les plans de mise en œuvre qui en ont résulté ont été exposés dans une salle sous forme d’affiches afin que les participants puissent échanger des informations et tenir des discussions.

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Conclusions et recommandations

Sur la base des présentations, des débats et de l’échange d’expériences de différents pays, les conclusions et recommandations ci-après ont été établies afin que les pays et les organisations internationales œuvrant dans le domaine de la gestion sécurité et de la santé au travail en cas de flambée ou de situation d’urgence y portent une attention immédiate et prennent des mesures.

La plupart des pays africains manquent de capacités pour assurer la sécurité et la santé au travail en cas de flambée ou d’urgence de santé publique. Il est nécessaire de veiller à ce que les personnels de santé soient formés aux principes de sécurité et de santé au travail avant de prendre part à des activités de riposte aux flambées et aux urgences de santé publique.

Dans de nombreux pays, la réglementation nationale relative à la sécurité et à la santé au travail ne concerne pas les établissements de soins de santé publics. Conformément au cadre mondial OMS/OIT, il conviendrait que des programmes nationaux, notamment des réglementations, des normes et des principes de gestion en matière de sécurité et de de santé au travail des personnels de santé soient élaborés dans tous les pays.

Les mauvaises conditions de travail dans le secteur de la santé sont liées à la faible résilience des services de santé au niveau local et à la pénurie de ressources humaines pour la santé. Il conviendrait d’accorder la priorité à la sécurité et à la santé des personnels de santé et d’établir un lien avec les stratégies et initiatives nationales visant à renforcer les ressources humaines pour la santé et la prestation de services de santé.

La plupart des pays sont dotés de quelques mesures de protection de la sécurité et de la santé au travail des personnels de santé, telles que la lutte contre l’infection et les programmes de lutte contre la tuberculose et le VIH sur le lieu de travail. Il faut élargir ces mesures afin d’inclure les menaces de santé plus larges dans le secteur et les relier à la gestion de la sécurité et de la santé au travail dans l’ensemble des établissements de santé.

L’outil HealthWISE OIT/OMS visant à améliorer le lieu de travail dans les établissements de santé devrait être utilisé par l’ensemble des pays en vue de développer les capacités des ressources humaines en matière de gestion de la sécurité et de la santé dans tous les établissements de santé. Cela nécessite de renforcer les capacités aux niveaux national et des districts pour organiser régulièrement des cours de formation fondés sur l’outil HealthWISE.

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Annexe 1. Ordre du jour

Jour 1 : 14 juin 201609 H 00 – 10 H 30 SÉANCE D’OUVERTURE

■■ Observations liminaires Dr Sarah Barber, Représentant de l’OMS en Afrique du Sud Dr Sophie Kisting, Directrice exécutive, National Institute of Occupational Health

■■ Champ d’application et objectifs, programme de la réunion Dr Ivan Ivanov et Dr Adrienne Rashford, Siège de l’OMS

■■ Présentation des participants

■■ Informations sur la sécurité

■■ Département de la sûreté et de la sécurité des Nations Unies

10 H 30 – 11 H 00 PAUSE-CAFÉ/THÉ

Séance 1. Risques pour la sécurité et la santé sur le lieu de travail en cas de flambée ou d’urgence de santé publique

■■ Préparation et riposte aux flambées de maladies épidémiques et pandémiques et aux urgences de santé publique

Dr Adrienne Rashford, Siège de l’OMS

■■ Risques et mesures de protection en cas d’urgence de santé publique : situations d’urgence chimique, déversement de déchets toxiques

Dr Shubhendu Mudgal, Siège de l’OMS

■■ Maladies à transmission vectorielle Dr Ivan Ivanov, Siège de l’OMS

12 H 30 – 13 H 30 PAUSE-DÉJEUNER

■■ Risques et mesures de protection lors de flambées de maladies hautement infectieuses Dr Shubhendu Mudgal, Siège de l’OMS

■■ Maladies à transmission hydrique et maladies véhiculées par l’air Dr Sophie Kisting, Directeur exécutif, National Institute of Occupational Health, Afrique du Sud

15 H 00 – 15 H 30 PAUSE-CAFÉ/THÉ

■■ Fièvres hémorragiques et flambées de maladies à transmission hydrique Dr Shubhendu Mudgal, Siège de l’OMS

■■ Débats sur les présentations de la séance 1.

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Jour 2 : 15 juin 2016Séance 2. Communication en matière de santé et de sécurité au travail en cas de flambée ou de situation d’urgence

■■ Communication dans les situations d’urgence et communication sur les risques destinées aux personnels et aux médias

Mme Nada Osseiran, Siège de l’OMS

■■ Débats sur la présentation

10 H 30 – 11 H 00 PAUSE-CAFÉ/THÉ

Séance 3. Sécurité et santé au travail dans le cadre de la riposte aux urgences de santé publique

■■ Risques courants en matière de santé et de sécurité au travail en cas d’urgence de santé publique et la maîtrise de ces risques : sélection et utilisation des EPI lors d’urgences de santé publique et gestion de la sécurité et de la santé au travail dans le cadre d’une riposte d’urgence

Dr Lisa Delaney, Centers for Disease Control and Prevention, National Institute for Occupational Safety and Health (CDC/NIOSH)

■■ Débats sur la présentation

12 H 30 – 13 H 30 PAUSE-DÉJEUNER

Séance 4. Protéger la sécurité et la santé des agents de santé qui sont en première ligne

■■ Programmes nationaux de sécurité et de santé des personnels de santé Dr Ivan Ivanov, Siège de l’OMS

■■ Programmes nationaux de sécurité et de santé des personnels de santé Dr Muzimkhulu Zungu, National Institute of Occupational Health, Afrique du Sud

15 H 00 – 15 H 30 PAUSE-CAFÉ/THÉ

■■ Normes de base relatives à la sécurité et à la santé au travail dans les établissements de soins de santé

Professeur Melissa McDiarmid, Université du Maryland

■■ Débats sur les présentations de la séance 4.

Jour 3 : 16 juin 2016Séance 5. Protéger la sécurité et la santé des agents de santé qui sont en première ligne

■■ Démonstration de l’instrument HealthWISE, outil de formation OMS/OIT sur l’amélioration du lieu de travail dans les établissements de santé

Dr Christiane Wiskow, Siège de l’OIT, Genève, et Dr Mady Diagne, Bureau de l’OIT à Dakar

■■ Débats sur la présentation

PAUSES-CAFÉ À 10 H 30 ET 15 H 00

DÉJEUNER À 12 H 30

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Annexe 2. Liste des participants

États Membres

Bénin

Dr Orou Bagou Yorou Chabi Ministère de la santé [email protected]

Dr Conrad Déguenon Ministère de la santé [email protected]

Botswana

Dr Kabelo ZwinilaMinistère de la santé [email protected]

Burkina Faso

Dr Ludvine Dah/Some Ministère de la santé [email protected]

Dr Jean Charlemagne Kondombo Ministère de la santé [email protected]

Cameroun

Dr Chanceline Bilounga Ndongo Ministère de la santé [email protected]

Dr Bruno Alain Richard Eyoum Doualla Ministère du travail [email protected]

Éthiopie

Dr Tenaye Demissie Gabreyes Ministère de la santé [email protected]

Dr Kassahun Demissie Asferie Ministère de la santé [email protected]

Gambie

Mr Amadou Woury Jallow Ministère de la santé [email protected]

Mme Amie Dibba Ministère de la santé [email protected]

Ghana

Dr Edith Essie K Clarke Ministère de la santé [email protected]

Dr Carl Stephen Ansah Osei Ministère de la santé [email protected]

Guinée-Bissau

M. Camara Malam Ba Ministère de la santé [email protected]

M. Paulo Antonio Monteiro Ministère de la santé [email protected]

Madagascar

Dr Abel Richard Ranaivoarimiandry Ministère de la santé [email protected]

Malawi

Dr Caseby Liilack Banda Ministère de la santé [email protected]

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Dr Flora Kamdonyo Ministère de la santé [email protected]

Mauritanie

Dr Ely Ould Meida Ministère de la santé [email protected]

Dr Aboubakrine Ould Sidi Bouna Ministère de la santé [email protected]

Niger

Dr Abdoulrachid Fatima Moustapha Ministère de la santé [email protected]

République centrafricaine

Dr Joaquime Tenguere Ministère de la santé [email protected]

République-Unie de Tanzanie

Dr Faraja Lutula Msemwa Ministère de la santé [email protected]

Dr Jackline Makupa Ministère de la santé [email protected]

Dr Joseph Birago Ministère de la santé [email protected]

Sénégal

Professeur Babacar Ndoye Ministère de la santé [email protected]

Tchad

Dr Ali Acyl Mahamat Ministère de la santé [email protected]

Togo

Dr Kokou Silvère Kevi Ministère de la santé [email protected]

Dr Tsidi Agbéko Tamekloe Ministère de la santé [email protected]

Centres collaborateurs de l’OMS et établissements de recherche

Dr Lisa Delaney CDC/National Institute for Occupational Safety and Health, États-Unis d’Amérique [email protected]

Professeur Benjamin Fayomi Université d’Abomey-Calavi, Bénin [email protected]

Dr Antoine Vikkey Hinson Université d’Abomey-Calavi, Bénin [email protected]

Mme Samantha Jack National Institute of Occupational Health, Afrique du Sud [email protected]

M. David Jones National Institute of Occupational Health, Afrique du Sud [email protected]

Dr Boitumelo Kgarebe National Institute of Occupational Health, Afrique du Sud [email protected]

Dr Sophia Kisting National Institute of Occupational Health, Afrique du Sud [email protected]

Dr Simon Henry David Mamuya Université Muhimbili, République-Unie de Tanzanie [email protected]

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Professeur Melissa McDiarmid Université du Maryland, États-Unis d’Amérique [email protected]

Dr Awerasia Vera Festo Ngowi Université Muhimbili, République-Unie de Tanzanie [email protected]

Dr Muzimkhulu Zungu National Institute of Occupational Health, Afrique du Sud [email protected]

Organisation internationale du travail

Dr Mady Diagne OIT, Dakar [email protected]

M. Simphiwe Mabhele OIT, Pretoria [email protected]

M. Franklin Muchiri OIT, Pretoria [email protected]

Dr Christiane Wiskow OIT, Genève [email protected]

Organisation mondiale de la Santé

Dr Sarah Barber Représentant de l’OMS en Afrique du Sud [email protected]

Dr Ivan Ivanov Siège de l’OMS [email protected]

Dr François Libama OMS, Sénégal [email protected]

Dr Shubhendu Mudgal Siège de l’OMS [email protected]

Mme Nada Osseiran Siège de l’OMS [email protected]

M. Pablo Perenzin Siège de l’OMS [email protected]

Mme Malala Raminosoa OMS, Madagascar [email protected]

Dr Adrienne Rashford Siège de l’OMS [email protected]

Mme Grace Elizabeth Bai Saguti OMS, République-Unie de Tanzanie [email protected]

Mme Margaret Sakatsie OMS, Afrique du Sud [email protected]