2005 pde pratiques exemplaires

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Message de Mary-Woo Sims ........................................................3 « Susciter un changement durable », par Karen Mock..............3 Prix d’excellence 2005 Bus Riders Union Mettre fin au racisme dans les transports en commun ..........4 Secteur communautaire : Mentions honorables Organisation des services aux immigrants d'Ottawa-Carleton ..6 Organisation des services d’établissement et d’intégration ........7 Central Vancouver Island Multicultural Society ........................8 Initiative Hip Hop ....................................................................9 Services communautaires d’Abbotsford....................................10 Association canadienne pour les Nations Unies ......................11 Chinese Christians in action....................................................12 Secteur autochtone : Gagnant Centre for Aboriginal Media....................................................13 Secteur autochtone : Mentions honorables Anishinabek Niiki....................................................................14 Clean is Cool ..........................................................................15 Université des Premières nations du Canada............................16 Secteur des entreprises : Gagnante Banque de Montréal................................................................17 Secteur de l’éducation : Gagnant Cercle des éducateurs des Autochtones....................................18 Secteur de l’éducation : Mentions honorables Université du Québec à Montréal............................................19 Fondation de la tolérance ........................................................20 Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario ..................................................21 411 Initiative for change..........................................................22 Secteur public/gouvernemental : Gagnant Bureau du commissaire aux traités ..........................................23 Secteur public/gouvernemental : Mentions honorables SaskTel....................................................................................24 Sherbourne Health Centre ......................................................25 Secteur de la jeunesse : Gagnant, catégorie organisme Access to Media Education Society, Peer Perspectives..............26 Secteur de la jeunesse : Mention honorable Projet d’action jeunesse réparatrice..........................................27 Secteur de la jeunesse : Gagnante, catégorie individuelle Mirlande Demers, Coalition contre la discrimination..............28 Secteur de la jeunesse : Mentions honorables Mahmoud Kaabour, «Being Osama» ......................................29 Saron Gebresellassie, Black Youth United................................30 Chris Benjamin, Environmental Volunteer Network ..............31 Listes des candidatures 2005 ....................................................32 Membres du Comité de sélection Mary-Woo Sims Coquitlam (C.-B.) Zanana Akande Toronto (Ont.) Idee Inyangudor Saint John (N.-B.) Darren Lund Calgary (Alb.) Équipe de rédaction Directrice-rédactrice en chef Anne Marrian Adjointe à la rédaction Alison Nielson-Jones Agent principal des programmes Sandy Yep Directrice des finances et de l’administration Teresa Lo Agente des communications Dominique Etienne Secrétaire de direction Sandie Arunachalam Réceptionniste/adjointe administrative Erin Dowe Conseil d’administration David Divine Halifax (N.-É.) Inez N. Elliston Unionville (Ont.) Ashraf Ghanem Fredericton (N.-B.) Andrée Ménard, m.i.c. (Présidente intérimaire) Montréal (Qué.) Lillian Nakamura Maguire Whitehorse (Yukon) James M. Scharfstein, c.r. Saskatoon (Sask.) Paul A. Winn New Westminster (C.-B.) Mathew Zachariah Calgary (Alberta) Karen Mock Directrice générale Toronto (Ont.) Équipe GPE Traductrices Lise J. Roy, trad. a Dominique Nanoff Conception et mise en page TDSmith Design Production Ian Corks Editorial Guide des pratiques exemplaires 2005 Table des matières Nous remercions tous les donateurs et commanditaires. Niveau Argent BMO Groupe financier Groupe Financier Banque TD CIBC Niveau Bronze TCA – Canada Ville de Toronto Donateurs CHUM Limitée Ricoh Image Communication RBC Fondation The Toronto Star En raison des contraintes d’impression nous nous excusons pour toutes omissions.

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Page 1: 2005 PDE pratiques exemplaires

Message de Mary-Woo Sims........................................................3« Susciter un changement durable », par Karen Mock..............3

Prix d’excellence 2005Bus Riders Union

Mettre fin au racisme dans les transports en commun ..........4Secteur communautaire : Mentions honorables

Organisation des services aux immigrants d'Ottawa-Carleton ..6Organisation des services d’établissement et d’intégration ........7Central Vancouver Island Multicultural Society ........................8Initiative Hip Hop ....................................................................9Services communautaires d’Abbotsford....................................10Association canadienne pour les Nations Unies ......................11Chinese Christians in action....................................................12

Secteur autochtone : GagnantCentre for Aboriginal Media....................................................13

Secteur autochtone : Mentions honorablesAnishinabek Niiki....................................................................14Clean is Cool ..........................................................................15Université des Premières nations du Canada............................16

Secteur des entreprises : GagnanteBanque de Montréal................................................................17

Secteur de l’éducation : GagnantCercle des éducateurs des Autochtones....................................18

Secteur de l’éducation : Mentions honorablesUniversité du Québec à Montréal............................................19Fondation de la tolérance ........................................................20Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario ..................................................21411 Initiative for change..........................................................22

Secteur public/gouvernemental : GagnantBureau du commissaire aux traités ..........................................23

Secteur public/gouvernemental : Mentions honorablesSaskTel....................................................................................24Sherbourne Health Centre ......................................................25

Secteur de la jeunesse : Gagnant, catégorie organismeAccess to Media Education Society, Peer Perspectives..............26

Secteur de la jeunesse : Mention honorableProjet d’action jeunesse réparatrice..........................................27

Secteur de la jeunesse : Gagnante, catégorie individuelleMirlande Demers, Coalition contre la discrimination..............28

Secteur de la jeunesse : Mentions honorablesMahmoud Kaabour, «Being Osama» ......................................29Saron Gebresellassie, Black Youth United................................30Chris Benjamin, Environmental Volunteer Network ..............31

Listes des candidatures 2005 ....................................................32

Membres du Comité de sélection

Mary-Woo SimsCoquitlam (C.-B.)

Zanana AkandeToronto (Ont.)

Idee InyangudorSaint John (N.-B.)

Darren LundCalgary (Alb.)

Équipe de rédaction

Directrice-rédactrice en chefAnne Marrian

Adjointe à la rédactionAlison Nielson-Jones

Agent principal des programmesSandy Yep

Directrice des finances et de l’administrationTeresa Lo

Agente des communicationsDominique Etienne

Secrétaire de directionSandie Arunachalam

Réceptionniste/adjointe administrativeErin Dowe

Conseil d’administration

David Divine Halifax (N.-É.)

Inez N. EllistonUnionville (Ont.)

Ashraf Ghanem Fredericton (N.-B.)

Andrée Ménard, m.i.c.(Présidente intérimaire)Montréal (Qué.)

Lillian Nakamura MaguireWhitehorse (Yukon)

James M. Scharfstein, c.r.Saskatoon (Sask.)

Paul A. Winn New Westminster (C.-B.)

Mathew ZachariahCalgary (Alberta)

Karen MockDirectrice généraleToronto (Ont.)

Équipe GPETraductrices Lise J. Roy, trad. aDominique Nanoff

Conception et mise en pageTDSmith Design

ProductionIan Corks Editorial

Guide des pratiques exemplaires 2005Table des matières

Nous remercions tous les donateurs et commanditaires.

Niveau ArgentBMO Groupe financierGroupe Financier Banque TDCIBC

Niveau BronzeTCA – CanadaVille de Toronto

DonateursCHUM LimitéeRicoh Image CommunicationRBC Fondation The Toronto Star

En raison des contraintes d’impression nous nous excusons pour toutes omissions.

Page 2: 2005 PDE pratiques exemplaires

Reconnaissance de l’excellence

Historique et mandat de la FCRR

Créée en 1988, à la suite de l’Entente de redressement à l’égarddes Canadiens japonais, la Fondation canadienne des relationsraciales s’est engagée à être au premier plan des initiatives visantà combattre le racisme et toutes les formes de discriminationraciale au Canada.

La Fondation a officiellement débuté ses activités en novembre1997. Bien que ses bureaux soient situés à Toronto, elle exerceses activités à l’échelle nationale. La Fondation est un organismeautonome; ses dirigeants et employés ne font pas partie de l’ad-ministration publique fédérale. Son budget de fonctionnementannuel, provient de revenus générés par un fonds de dotationversé initialement par le gouvernement fédéral et par des col-lectes de fonds. Elle est enregistrée comme organisme de bien-faisance.

La Fondation s’est engagée à instaurer un réseau national con-sacré à la lutte contre le racisme dans la société canadienne. Ellemet en lumière les causes et manifestations du racisme,s’exprime ouvertement et agit à titre de chef de file nationalindépendant. Grâce à la compétence de ses ressources, ellefacilite la concrétisation des droits de tous les Canadiens et detoutes les Canadiennes en matière d’équité, d’égalité et dejustice sociale.

Programme de reconnaissance de l’excellence

Le Programme de reconnaissance de l’excellence célèbre pour laquatrième fois les organismes publics, privés et communautairesse démarquant par l’excellence et le caractère novateur des pra-tiques exemplaires qu’ils ont mises de l’avant en matière de luttecontre le racisme au Canada. Les gagnants se partagent unesomme de 20 000 $ en espèces.

Cette année, la Fondation a établi pour la première fois six caté-gories se rapportant aux secteurs suivants : autochtone, com-munautaire, entreprises, éducation, gouvernement/public etjeunesse. De plus, les jeunes ont été invités à soumettre leur can-didature à titre individuel. La Fondation est en effet déterminéeà faire participer les jeunes à tous les aspects de ses programmes.Un prix Jeunesse a été présenté le 19 mars dernier lors d’un col-loque national organisé à Calgary (Alberta) à l’intention desjeunes. Le nom des jeunes gagnants et leurs initiatives figurentdans les pages qui suivent.

Le Programme de reconnaissance de l’ e xcellence a été créé pour : • Célébrer les victoires remportées dans la lutte contre le

racisme au Canada• Re c o n n a î t re l’ e xcellence des pratiques exe m p l a i re s

mises de l’avant dans le domaine des relations raciales• Recueillir de l’information et du matériel contribuant

à l’élimination du racisme• Établir un partenariat avec une vaste gamme d’orga-

nismes publics, privés et communautaires• Contribuer à la mission de la Fondation afin d’éli-

miner le racisme au Canada

Toutes les candidatures ont été examinées par un comité desélection, dont les membres, choisis par la Fondation, se spé-cialisent dans le domaine de la lutte contre le racisme. Chaquepratique exemplaire a été jugée selon les critères suivants :incidence, viabilité, leadership et habilitation, innovation etinfluence, résultats, établissement de partenariats, engagementet principes antiracistes.

Page 3: 2005 PDE pratiques exemplaires

3

Reconnaissance de l’excellence

Pratiques exe m p l a i res 2005 visant à « Susciter un changement systémique durable »

La quatrième édition de notre Guide des pra-tiques exe m p l a i res rend hommage aux gagnantsdes six catégories du Programme de re c o n n a i s-sance de l’ e xcellence 2005 - à savo i r, des secteursautochtone, de l’éducation, communautaire ,p u b l i c / g o u vernemental, des entreprises etjeunesse - ainsi qu’à ceux ayant fait l’objet d’ u n emention honorable. Inspirée par les recommandations formulées par les par-ticipants et gagnants des années précédentes, la Fondation a créé ces caté-gories. Le programme a, par conséquent, attiré la soumission de stratégiesp rovenant de tous les secteurs de notre société. Fl e u ron des activités de laFondation, il nous permet de souligner l’ e xcellence des pratiques et réalisa-tions du domaine de la lutte contre le racisme au Canada.

Les membres et le personnel de la Fondation sont emballés à l’idée que tantd’ i n i t i a t i ves exceptionnelles sont discutées dans le cadre de notre colloquebiennal. Sous forme imprimée ou électronique, par le biais de notre siteInternet (www. c r r.ca), le Guide des pratiques exe m p l a i res 2005 servira dere s s o u rces, à l’échelle nationale et internationale, à toutes les personnesd é s i reuses de connaître différentes pratiques éprouvées. Dans le cadre de sonmandat, la Fondation doit servir de centre d’information sur les re s s o u rc e sexistant dans le domaine des relations raciales et de la lutte contre le racismeau Canada. Ju s q u’à présent, le Programme de reconnaissance de l’ e xc e l l e n c e ,dans son ensemble, ainsi que les Guides des pratiques exe m p l a i res, en part i-c u l i e r, constituent des éléments importants de notre banque de re s s o u rc e s .Nous vous incitons à communiquer directement avec les organismes men-tionnés dans ces guides pour discuter de leurs initiatives, de façon à élabo-rer vos pro p res stratégies et sensibiliser vo t re entourage à l’ i m p o rtance de lalutte contre le racisme au sein de vo t re collectivité.

Au nom du conseil d’administration et du personnel de la Fondation, jere m e rcie sincèrement tous les membres du Comité de sélection de leurd é vouement et de leur professionnalisme et apprécie leur précieuse contri-bution au Programme de reconnaissance de l’ e xcellence 2005. Je re m e rc i etrès spécialement Sandy Ye p, agent principal des Programmes, qui estresponsable du Centre d’éducation et de formation de la Fondation, dont leProgramme de reconnaissance de l’ e xcellence, Anne Marrian, directrice desp rogrammes, Soutien aux collectivités Développement et diffusion desre s s o u rces et directrice-rédactrice en chef du Guide des pratiques exe m-p l a i res, Dominique Etienne, agente des communications, pour la concep-tion et la production du matériel relatif au Programme, Erin Dowe et Sa n d i eA runachalam pour leur continuel soutien administratif, et Te resa Lo, dire c-trice des finances, qui fait en sorte que nous puissions pro d u i re davantage dere s s o u rces malgré nos restrictions financières. Par-dessus tout, je désireféliciter toutes les personnes à l’origine des pratiques exe m p l a i res célébréescette année. Nous comptons sur vous pour poursuivre notre objectif et,comme le dit si bien le thème de notre colloque, inciter un changement sys-témique durable par une approche efficace et soutenue de la lutte contre leracisme. Je suis fière d’ a voir été associée à un programme aussi exceptionnel.

Ka ren R. Mock, D. Ph., C. Ps. Di rectrice générale, octobre 2001-2005

Message de la présidente du Comité de sélection

Mes collègues Zanana Akande(Ont.), Darren Lund (Alb.), IdeeInyangudor (N.-B.) et moi avonseu l’honneur d’examiner les excel-lents projets soumis par les candi-dats de toutes les régions duCanada participant à la lutte contrele racisme. Nous avons été enchan-tés et étonnés par la profondeur de l’engagement de tant depersonnes et organisations déterminées à déployer tous lesefforts possibles pour éliminer ce fléau.

Le Programme de reconnaissance de l’ e xcellence de laFondation canadienne des relations raciales a acquis unenotoriété considérable depuis son lancement en 1999. Cetteannée, pour la première fois, différentes catégories ont étédéfinies afin de souligner les démarches entreprises dans lesdivers secteurs de la société. En raison de la qualité excep-tionnelle des projets qui nous ont été soumis, il nous a étéextrêmement difficile de choisir un gagnant par catégorie,car toutes les stratégies et pratiques exemplaires contribuentà l’élimination du racisme et de la discrimination raciale.

Nous espérons que les initiatives ci-après décrites porteronttous les Canadiens et toutes les Canadiennes à réfléchir auxdifférentes façons par lesquelles les individus et les orga-nismes peuvent contribuer à l’éradication du racisme et lesinciteront à prendre les moyens d’y parvenir.

La présidente du Comité de sélection,Mary-Woo Sims

Page 4: 2005 PDE pratiques exemplaires

Reconnaissance de l’excellence

Déterminé à réduire les tarifs imposés aux usagers du transporten commun du district régional du Grand Vancouver, le BusRiders Union, ou Coalition des usagers du transport en com-mun, a débuté ses activités en 2001. L’idée d’une telle coalitiona jailli d’un modèle de mobilisation de la classe ouvrière, com-posé particulièrement de membres des minorités visibles, lancéeà Los Angeles en 1999. Tous les mardis et mercredis, armée debloc-notes et de brochures traduites en quatre langues (panjabi,cantonais, espagnol et anglais), l’équipe Omni-Bus, portant deschemisiers oranges, monte à bord des autobus par groupe dedeux pour s’adresser aux usagers. « Nous faisons partie de laCoalition des usagers des transports en commun, disent-ils, ungroupe de promotion de la justice sociale luttant pour la réduc-tion des tarifs et l’augmentation des véhicules à la dispositiondes usagers. Nous désirons vous parler de notre campagne desensibilisation ». Deux fois par semaine, les membres deséquipes se rencontrent pour décider de la stratégie à adopter afinde mettre fin au racisme dans le transport en commun. Le pu-blic est toujours aussi captivé et la mobilisation continue.

Beth Grayer, l’une des nombreux organisateurs, déclare : « Nousécoutons les récits des usagers, consignons les témoignages deceux ayant été traités injustement et faisons participer les gensaux événements que nous organisons afin d’obtenir une aug-mentation des véhicules et une réduction des tarifs. »L’enthousiasme avec laquelle Beth s’exprime traduit la passionde tous les membres de la Coalition à l’égard de leur mission.Tout a commencé en 2001, lorsqu’une grève des conducteurs

d’autobus a été déclarée àVancouver et que les usagers ontété privés pendant quatre moisde tout service. Créée par quatrepersonnes, la Coalition possèdemaintenant plus de 800 mem-bres et ne cesse de prendre del’ampleur. À l’heure actuelle, legroupe central est composé de 20organisateurs, principalementdes jeunes. Des mesures ont été

prises afin que la composition du groupe de dirigeants et d’or-ganisateurs reflète toutes les générations auxquelles la Coalitions’adresse.

Dans le cadre de la campagne visant à mettre fin au racisme, laCoalition décrit le contexte et le racisme constatés dans le trans-port en commun de la façon suivante :

« Parmi les usagers du transport en commun, les membres desminorités visibles et les Autochtones sont surreprésentés. Ilscomptent davantage sur ce mode de transport pour aller au tra-vail, à l’école, obtenir des services de santé ou participer à desactivités sociales. Le racisme dans les transports en commun seproduit lorsque le droit de ces personnes est entravé par l’im-possibilité de jouir d’un mode de transport efficace, facile d’ac-cès et à la mesure de leurs moyens. TransLink, la commission detransport locale, cherche à privatiser, dans un but lucratif, lesservices du secteur privé au lieu d’offrir un système de transportsatisfaisant aux besoins des usagers et des collectivités en dépen-dant. Leur droit de se déplacer et de participer de façon signi-ficative à la collectivité est par conséquent en jeu. »

Beth Grayer croit fermement qu’il faut lutter contre le racisme,en particulier, et faire valoir la justice sociale dans nos collecti-vités. Une semaine dans la vie d’un organisateur de la Coalitionse déroulerait de la façon suivante, mentionne Beth :« Beaucoup d’entre eux travaillent ou vont à l’école. Ils ont desfamilles et des enfants. L’élément temps est toujours cruciallorsque nous procédons à la planification, et c’est pourquoi nousnous rencontrons une fois par semaine. Un organisateur monteà bord d’un autobus, renseigne le public et recrute de nouveauxmembres. Le samedi après-midi, nous sensibilisons le public parle théâtre de rue aux coins de Broadway et Commercial, où nousavons également la chance de parler à de nombreux usagers dutransport en commun. Un soir de la semaine, nous nous ren-controns pour partager de l’information, évaluer et planifier dif-férentes stratégies et nous répartir la tâche d’appeler tous lesmembres. Ces derniers sont recrutés par le biais des rencontresà bord des autobus. 90 % d’entre eux ont en effet connu unorganisateur qui les a encouragés à participer au projet. »

« La Coalition se concentre sur l’aspect systémique et interper-sonnel de l’injustice imposée par la Commission du transport encommun aux usagers, dont 60 à 90 % d’entre eux font partie desminorités visibles. La Commission accorde son attention aupoint de vue lucratif au détriment des besoins des usagers. Lesdécisions prises par la Commission ont tendance à ne privilé-gier qu’une faible portion de la société et son approche ne visepas du tout à mettre fin au racisme dans les transports en com-mun », ajoute Beth Grayer.

Les témoignages recueillis par la Coalition sont parfois amers.Parmi les centaines obtenues, se trouvent ceux-ci :

Femme, originaire de l’Asie du Sud : « Je travaille 4heures par jour dans une pizzéria et je dois payer 63 $par mois pour me rendre au boulot. J’aimerais payermoins cher, car cet argent pourrait servir à nourrir età vêtir mes enfants ».

Femme, originaire des Philippines : « Je travaille 10heures par jour. J’ai l’impression de passer la majeurepartie de ma vie dans les autobus. Je suis mère chef defamille. Si je n’ai pas l’argent nécessaire pour acheterune carte d’abonnement à l’autobus au début dumois, je dois payer le plein montant du tarif jusqu’à ceque j’aie l’argent. Le lait doit attendre, car j’ai besoinde cette carte pour aller travailler ».

Une étape importante a été franchie le 14 janvier 2005 lorsqueprès de 5000 usagers ont refusé de payer le tarif pendant unejournée de contestation organisée par la Coalition. Quaranteorganisateurs ont pris la ville d’assaut en montant à bord desautobus, rassemblant les usagers et les incitant à exercer des pres-sions afin d’obtenir des tarifs plus raisonnables. La journée s’estterminée par un grand rassemblement où les contestataires, rem-plis d’espoir et de satisfaction, se sont rencontrés à la stationBroadway Skytrain. Ils ont partagé leurs expériences et leur sen-timent de fierté et se sont dit heureux d’avoir participé à unévénement leur ayant permis de manifester de la solidarité, dereprendre le contrôle de la situation, et d’indiquer aux autoritésde TransLink qu’ils ont le pouvoir de lutter contre les traite-ments injustes », a dit en terminant Beth Grayer.

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Mettre fin au racisme dans les transports en commun… par une mobilisation en faveur de la justice sociale dans les autobus de Vancouverpar Anne Marrian, Fondation canadienne des relations raciales

Page 5: 2005 PDE pratiques exemplaires

Reconnaissance de l’excellence

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Bus Riders Union - Mettre fin au racismedans les transports en commun

Le Bus Riders Union (BRU) est un organisme multiracial de luttecontre le racisme réunissant des individus dépendant des transportsen commun, dont la plupart sont des femmes, des membres deminorités visibles et des Autochtones. Les collectivités racisées étantdéjà marginalisées, un système de transport en commun inadéquatne peut qu’affecter leur droit de se déplacer, perpétuant ainsi unstatut de domination. Le BRU rassemble des usagers des transportsen commun de toute race, langue et collectivité pour faire valeurleur droit d’accéder à un système de transport en commun propre,abordable et centralisé.

Les gens utilisent principalement les transports en communparce qu’ils ne peuvent s’offrir de véhicule. Les membres degroupes racisés et les Autochtones sont surreprésentés parmi lesusagers parce qu’ils sont disproportionnellement représentésdans la classe des personnes défavorisées. À Vancouver, bien quele service se détériore, les tarifs ont augmenté trois fois en cinqans. Ce faisant, la Commission de transport enfreint systéma-tiquement les droits des collectivités de se déplacer par lesm e s u res qu’elle adopte et la priorité qu’elle accorde auxmégaprojets qui tendent à privatiser subrepticement le systèmede transport en commun. Le BRU entend placer les collectivitésvisées au cœur des politiques relatives au transport en communet de la planification.

Influencer les politiques relatives au transport en commun àl’aide de moyens novateurs En rassemblant les collectivités multiculturelles pour favoriserune meilleure compréhension du racisme interpersonnel et sys-témique (lesquelles manifestations se retrouvent dans le systèmede transport en commun de Vancouver), les membres du BRUcollaborent afin d’améliorer concrètement la qualité de vie descollectivités visées par une redistribution des re s s o u rc e spubliques. Le BRU a recours à des moyens novateurs pourréaliser ses objectifs, usant de tactiques traditionnelles permet-tant d’exercer des pressions politiques ou de mesures d’actiondirecte sur la rue et dans les autobus. Il organise de plus des ren-contres communautaires, présente des pièces de théâtre ou deschansons rap sur la rue, produit des affiches et développe lesaptitudes au leadership (la majorité des intervenants étant desjeunes).

Par son approche antiraciste, le BRU a très bien réussi à influ-encer les politiques relatives au transport en commun et à

rassembler les usagers membres des collectivités touchées. Aprèsavoir lutté pendant deux ans, il a obtenu le retour du service defin de soirée qui avait été interrompu en 2001. Un projet deneuf mois, intitulé « Les femmes et le transport en commun » aréussi à faire valoir les besoins particuliers des femmes. Le BRUa de plus tenté de bloquer une augmentation de tarif. Bien quela Commission de transport ait réussi à l’augmenter, elledemeure continuellement sur la défensive en raison de laprésence constante du BRU dans les médias.

Le problème issu du transport en commun en est un dejustice sociale de nature racialeLe BRU rencontre des obstacles considérables dans ses démar-ches visant à influencer les débats d’orientation et à faire en sorteque le problème issu du transport en commun soit traité commeun problème de justice sociale de nature raciale. Pendant que leBRU s’efforce de créer un organisme multilingue, les obstaclesqu’il rencontre résulte de la dominance de la langue anglaise. Deplus, la Commission de transport ne facilite pas la rétroactioncontinue des usagers, ce qui constitue un autre obstacle du pointde vue de la participation du public dans les débats d’orientationou portant sur le changement de politique. Malgré l’insistancedu BRU, la Commission refuse de reconnaître l’existence duracisme interpersonnel et systémique.

Obtenir des compromis de la part de la Commission de trans-port exige une solide stratégie, un engagement et une prospec-tive à long terme. Le BRU évalue sans cesse ses démarches ettente de découvrir de nouvelles façons d’inviter la participationdes usagers. Comptant sur le soutien de plus de 650 membres etde milliers d’usagers, l’organisme s’est taillé une place solide ausein des collectivités et a acquis la confiance des usagers. Le BRUcontinuera de tirer parti de ses victoires et de faire valoir lesbesoins des personnes dépendant du transport en commun.

Échange d’information Présentation de la stratégie et du modèle d’organismedu BRU, ce dernier reposant sur une appro c h eantiraciste et multiraciale assurée par un contact directavec le public et l’éducation populaire.

Moyen de diffusion Campagne à bord des autobus

CoordonnéesBus Riders Union, Vancouver (C.-B.)Tél. : (604) 215-2775Courriel : [email protected] Site Web : http://bru.resist.ca

Lauréat de la meilleure pratique exemplaireantiraciste de 2005

Page 6: 2005 PDE pratiques exemplaires

Reconnaissance de l’excellence

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Organisation des servicesaux immigrants d'Ottawa-Carleton (OCISO) – Rétablirla communication avec ladiversité

Les membres des minorités raciales ont tendance à être confrontés àdes obstacles les empêchant de participer activement au sein desorganismes décisionnaires du secteur de l’éducation. Pour remédierà la situation, le Programme d’agents de liaison multiculturelle del’Organisation des services aux immigrants d’Ottawa-Carleton(OCISO) a élaboré le projet « Rétablir la communication avec ladiversité » (RCD) qui est maintenant offert dans 10 écolesd’Ottawa. Ce projet a permis de s’attaquer de différentes façons auxproblèmes repérés dans le système d’éducation. De plus, une solidereprésentation de parents et d’éducateurs, ayant à cœur l’équité,l’égalité et la justice sociale, siège maintenant aux conseils scolaires.

L’initiative a résulté d’observations soumises par les agents deliaison multiculturelle de l’OCISO, siégeant aux conseils sco-laires francophones et anglophones d’Ottawa-Carleton, quiaident les parents et élèves nouvellement immigrés à refaire leurvie au Canada. L’un des objectifs du programme consiste àencourager les parents et les élèves à participer au processus déci-sionnaire du système d’éducation. Le projet a servi à repérer lesobstacles auxquels sont confrontés ces parents et élèves et àdécouvrir des solutions leur permettant de les surmonter.

Doter les parents et les jeunes nouvellement immigrés desaptitudes nécessaires au leadership

L’initiative vise à obtenir la pleine participation des groupes deparents et d’étudiants nouvellement arrivés au Canada aux acti-vités communautaires des écoles d’Ottawa. Elle tend de plus àaider les écoles choisies à adopter des structures stables, ainsi quedes pratiques et lignes directrices antiracistes nécessaires à l’inté-gration des compétences multiculturelles acquises, de sortequ’un changement systémique s’effectue au niveau scolaire. Poury arriver, les responsables du projet offrent 1) aux parents et auxjeunes récemment immigrés des ateliers en perfectionnementdes aptitudes au leadership en plus d’occasions d’établir des lienset 2) de la formation au personnel scolaire et aux membres desconseils scolaires dans le domaine du savoir-faire culturel, de lalutte contre le racisme et des pratiques inclusives; ils les fami-liarisent aussi avec les obstacles auxquels les membres desminorités raciales sont confrontés.

La réussite de ce projet se traduit par une plus grande participa-tion communautaire de la part des personnes de différentes ori-gines. En décembre 2004, une rencontre d’une journée a étéorganisée pour les parents d’origine somalienne. À la suite de

cette rencontre, ces derniers ont formé un comité. Les membresse rencontrent maintenant régulièrement et projettent de par-ticiper aux prochains ateliers de formation qui seront offertsdans le cadre de l’initiative RCD. De plus, grâce aux ateliersofferts aux parents, nombre d’entre eux ont été invités à par-ticiper à un programme d’encadrement donné par l’ensembledes conseils scolaires d’Ottawa. Enfin, à la suite des ateliers àl’intention du personnel scolaire et des membres des conseilsscolaires, des demandes ont été présentées aux responsables del’initiative RCD pour que d’autres ateliers soit offerts aux dif-férents échelons du système d’éducation, ce qui prouve lapopularité de la formule.

Éviter les méthodes traditionnelles et faire place aux méthodes d’approche novatricesL’un des plus importants défis rencontrés dans la mise en œuvrede ce projet fut, d’une part, de surmonter la difficultéd’approcher une population qui, traditionnellement, ne parti-cipe que très peu à ce genre d’initiative. Une gamme de tech-niques d’approche uniques et novatrices a été utilisée pourencourager les parents à participer aux ateliers. D’autre part, cer-tains intervenants ont manifesté de la résistance à l’auto-évalua-tion nécessaire à la création d’une école véritablement inclusive.Toutefois, ces derniers ont été incités à agir après avoir participéà la première séance d’habilitation.

Les parents et élèves d’origines différentes rencontrent de nom-breux obstacles lorsqu’ils désirent participer activement au seind’un organisme décisionnaire. L’initiative RCD permet d’exam-iner ces obstacles sous différents aspects pour faire en sorte qu’ilsdeviennent des éléments déclencheurs positifs. Par cette inter-vention, chaque parent aura un jour le droit de s’exprimer en cequi a trait au système d’éducation et chaque enfant aura appris,grâce à des éducateurs qualifiés en éducation antiraciste, àdécouvrir le pouvoir qu’il détient pour atteindre son pleinpotentiel.

Échange d’information L’exposé de l’OCISO portera sur son modèle, sa façonde régler les problèmes de racisme à court et à longterme et d’inciter les membres des minorités raciales, enles faisant pre n d re conscience de leur pouvo i r, à jouerun rôle dans l’élimination du racisme au Canada.

Moyen de diffusion Plan de formation des ateliers

Coordonnées Organisation des services aux immigrants d’Ottawa-Carleton (OCISO) (Ont.)Tél. : (613) 725-0202 poste 310Courriel : [email protected] site Web : www.ociso.org

Mention honorable

Page 7: 2005 PDE pratiques exemplaires

Reconnaissance de l’excellenceMention honorable

Organisation des services d’établissementet d’intégration: Coalition communautaired’immigrants, de réfugiés et de minoritésvisibles

D’après les recherches, les études, les consultations communautaireset les forums sur le sujet, il ressort que pour créer une société har-monieuse, un dialogue doit s’engager entre tous les groupes et indi-vidus qui la composent. L’esprit d’initiative doit être encouragé, etla diversité valorisée de sorte à devenir une force plutôt que sourcede conflits. La Coalition a encouragé le dialogue, permis de dévelop-per un sens d’initiative communautaire et favorisé la participationcivique. Investis de pouvoir par leur travail collectif, les groupesmarginalisés et racisés ont pu faire preuve d’esprit d’initiative etd’indépendance.

À mesure que le Canada évolue, passant d’une société relative-ment homogène à une société pluraliste sur le plan culturel, eth-nique et religieux, la participation civique et politique des mem-bres des minorités visibles est devenue essentielle afin que laprise de décisions politiques reflète leurs points de vue et leursbesoins. Vu cette réalité, et pour répondre aux besoins expriméspar les groupes d’immigrants et de réfugiés lors de consultationscommunautaires, l’organisation des services d’établissement etd’intégration (SISO) a formé une coalition en mars 1997.

Parvenir à l’autonomie La SISO a commencé par inviter des membres de divers groupesd’immigrants et de réfugiés à se joindre à une coalition commu-nautaire. Vingt-huit d’entre eux y ont répondu. La Coalition estdevenue un groupe de défense des droits des immigrants, desréfugiés et des communautés des minorités visibles, visant àaffirmer ces droits et à faire pression pour que les personnes con-cernées participent pleinement aux divers aspects de la viesociale. La Coalition se caractérise par une direction et une prisede décision par la base, l’inclusivité et la pérennité. Pour attein-dre ses objectifs, elle organise des réunions mensuelles et desséances éducatives, des forums de sensibilisation, des partena-riats entre organismes concernés, une approche communautaireet un échange d’information.

La Coalition a franchi avec succès sa première étape, devenantun groupe de défense autonome. Elle s’est engagée dans leprocessus électoral à Hamilton, organisant une réunion avectous les candidats à l’élection de maire. Elle a su mieux faire con-naître et comprendre les groupes d’immigrants, de réfugiés et deminorités visibles par de nombreux forums, par exemple sur « lapromotion de la paix entre les diverses collectivités et au sein de

chacune d’elle » (après le 11 septembre) et sur « un millénairesans haine ». Du forum sur la transformation d’un conflit estressorti le besoin de disposer d’un centre de ressources civiques.La Coalition a depuis obtenu l’approbation des représentantslocaux à cet effet et travaille actuellement à la création d’un telcentre.

Trouver une approche globale pour favoriser l’intégration à la société canadienne Ces communautés se heurtent au fait qu’il n’existe pasd’approche coordonnée à leur établissement ni au renforcementdes capacités communautaires. Cette lacune réduit les chancesdes nouveaux Canadiens d’utiliser au maximum la richesse deleurs compétences et de leur formation. La Coalition s’efforce derelever ce défi. Elle a aussi contribué à atténuer l’état de désillu-sion, d’isolement et de marginalisation sociale et économiquedans lequel les immigrants se retrouvent, en raison du ressenti-ment, du racisme et de la discrimination dont ils sont victimes.

La Coalition a su se montrer efficace dans le recrutement demembres, l’augmentation de la capacité de développement com-munautaire, l’amélioration du niveau de compréhension desenjeux sociaux par les communautés et le développement d’unesprit d’initiative au sein des groupes émergeant. Ce modèlemérite d’être adopté par d’autres groupes et communautés. Lesmembres remportent du succès à titre d’intervenants oeuvranta c t i vement à l’édification d’un Canada harmonieux. LaCoalition poursuit à s’attaquer aux problèmes liés au racisme età la discrimination de façon très dynamique et positive.

Échange d’informationExposé portant sur le modèle de coalition commu-nautaire de la SISO. Ateliers sur le développementd’une conscience communautaire et de stratégies decollaboration

Moyen de diffusionBrochure de la SISO, intitulée « L’excellence au serv-ice des nouveaux arrivants et développement d’uneconscience communautaire », décrit la SISO et sesservices.

CoordonnéesSettlement and Integration Services Organization,Hamilton (Ont.)Tél. : (905) 667-7502Courriel :[email protected] site Web : www.siso-ham.org

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Central Vancouver Island MulticulturalSociety : Programme d’accueil sûr

Le Pro g ramme d’accueil sûr est unique en son genre. Il s’agit d’ u np a rtenariat entre des représentants de différents organismes et insti-tutions et des membres de diverses collectivités. Il a été créé par leg roupe d’action pour la diversité de l’association multiculturelle duc e n t re de l’île de Va n c o u ver (CVIMS). Le groupe d’action re c o n n a î tque le racisme et la haine sont des forces néfastes qui sapent le dro i tq u’a tout membre de la société de vivre dans le respect et la dignité.Ce groupe considère de plus que, pour réagir efficacement aux mani-festations de la discrimination, il faut que tous les secteurs commu-n a u t a i res s’y mettent. Le Pro g ramme d’accueil sûr en est un exe m p l e

En l’an 2000, l’association multiculturelle a rassemblé des four-nisseurs de services communautaires et des membres de diver-ses collectivités de la région de Nanaimo pour former un grouped’action pour la diversité. Celui-ci s’efforce de créer un milieuouvert à la diversité et à l’inclusion en favorisant l’échange desressources, le soutien et les possibilités de croissance et d’éduca-tion et en dénonçant les diverses formes d’oppression. Pouratteindre son objectif, le groupe d’action a créé le Programmed’accueil sûr, un moyen concret et pratique d’encourager ladiversité et de réagir efficacement à toute forme de discrimina-tion.

Traiter les clients équitablement Les entreprises, organismes et établissements qui ont terminé laformation du CVIMS se voient accorder le label d’accueil sûr,ce qui signifie que l’organisation en question s’est engagée : 1) àtraiter sa clientèle de manière équitable; 2) à offrir un milieusécuritaire susceptible d’accorder de l’aide à un membre de lacommunauté s’étant fait maltraiter; et 3) à ce que son person-nel clé soit prêt à remplir ces engagements. La formation con-siste en une séance éducative de deux heures portant sur ladiversité de la communauté, les ressources auxquelles s’adresseret les réactions appropriées.

À ce jour, vingt-sept organisations se sont vu décerner le labeld’accueil sûr et dix-sept autres attendent de recevoir la forma-tion. Le logo qui les identifie symbolise positivement et demanière bien visible l’inclusion de tous, non seulement celle desminorités racisées et des peuples autochtones. Les brochuresplacées un peu partout dans la ville expliquent le symbole etrenforcent le message d’inclusion. La formation a permis desensibiliser davantage le monde des affaires aux problèmes deracisme et de haine. En tant que consommateurs, les résidentslocaux ont la possibilité d’encourager les entreprises qui parta-gent ces valeurs en achetant leurs produits.

Sensibiliser davantage au besoin de refuges sécuritaires

La mise en oeuvre d’un protocole d’entente collective pour réa-gir aux manifestations de haine et de racisme s’est avérée diffi-cile en raison de l’absence d’un système collectif pour régler cesproblèmes. De plus, de nombreuses entreprises et organisationsne reconnaissaient pas la présence du racisme à Nanaimo. Ellesne voyaient donc pas l’utilité d’un tel programme. Toutefois, àforce de discussions et d’échange d’anecdotes, le mythe sur cetteabsence de racisme a été balayé. Le Programme d’accueil sûr estun moyen novateur pratique d’encourager les entreprises etdivers organismes communautaires à créer un milieu danslequel les minorités racisées, les Autochtones et tout autregroupe se savent respectés et se sentent en sûreté.

Échange d’informationUn exposé sur les avantages du projet, un atelierdécrivant le modèle et une trousse d’information,comprenant le logo, la formation et le manuel.

Moyens de diffusionDiffusion du protocole d’entente collective deNanaimo pour lutter contre les manifestations dehaine et de racisme, et d’autres ressources.

CoordonnéesCentral Vancouver Island Multicultural Society,Nanaimo (C.-B.)Tél. : (250) 753-6911, poste 102Courriel : [email protected] Site Web : www.diversityteam.org ou www.cvims.org

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Initiative Hip Hop du projet HIP,Déconstruction 2005 : Abattre les murs de l’ignorance

Conformément à son mandat d’éliminer les stéréotypes de lamusique hip-hop et de la culture populaire, le projet HIP s’estrécemment lancé dans une entreprise révolutionnaire. Cette initia-tive vise à traiter de la prétendue homogénéité supposément présentedans l’histoire des Noirs (par ex. le Mois de l'histoire des Noirs). Elletente au contraire de faire du mois de février un mois de reconnais-sance et de célébration de toutes les cultures.

L’idée du projet est née des discours incessants et de la frustra-tion causée par l’ignorance sociale qui se dégage des stéréotypesenvahissant la société, en particulier ceux relatifs à la musique età la culture hip-hop, qui mènent souvent au racisme. Le projetHIP a été élaboré et à partir de mécanismes de déconstruction(par des colloques, des ateliers, des manifestations), des élèves etdes étudiants, des enseignants, des professionnels de diverssecteurs et des musiciens en sont venus à approfondir leur com-préhension du hip-hop et des stéréotypes.

Dissocier le hip-hop de la culture noireL’initiative Déconstruction 2005 a commencé en février avecpour objectif de traiter des stéréotypes associés au hip-hop et àla culture noire, par le biais de la déconstruction, tout enfavorisant une prise de conscience concernant les variations ausein de la communauté noire. Déconstruction 2005 se présen-tait sous la forme d’un parcours à cinq étapes : 1) Hip-hop n’estpas synonyme de Noir (concert/discussion); 2) Après les mots(concert à l’Université d’Alberta); 3) Justice poétique (soiréepoésie); 4) 99 problèmes dont le sexisme (atelier); et 5) Magoutte d’eau dans l’océan (atelier). Dans les mois et les années àvenir, l’accent sera mis sur divers groupes marginalisés.

Déconstruction 2005 s’est avérée très efficace à sensibiliser lesgens aux questions relatives à la création de stéréotypes autourdu hip-hop et des collectivités noires. Les stations locales deradio, CBC, Global news et A-Channel en ont parlé. Il en aaussi été question dans divers articles publiés dans la presselocale. Les concerts ont servi à présenter des musiciens de diver-ses origines ethniques; sur les vingt artistes qui se sont produits,il n’y en avait pas deux de la même origine ethnoculturelle. Lesdiscussions qui s’en sont suivi ont réussi à balayer les idées faus-ses sur le hip-hop. Le second atelier offrait une discussion sur ce

que cela signifie d’être raciste. Il a abouti à la création d’uneautre initiative, qui en est actuellement au stade de planification.

Savoir admettre que l’on possède des notions racistes oustéréotypées

La mise en oeuvre de Déconstruction 2005 a soulevé diversproblèmes. Le racisme y était abordé dans une perspectivemultidimensionnelle, témoignant de la complexité de l’oppres-sion, et montrant comment des groupes minoritaires peuventêtre tout aussi racistes que les autres groupes et perpétuer desstéréotypes qui sont de la même façon dommageables aux autresgroupes opprimés et à eux-mêmes. Il était également difficile dedémontrer à la plupart des groupes à quel point des attitudes etdes comportements racistes peuvent être dommageables. Le plusdifficile à accepter était de voir des gens refuser d’admettre quele racisme existe.

Dans l’ensemble, Déconstruction 2005 a été extrêmement bienreçue par les bureaux médiatiques et la population locale. Desmembres du groupe de planification ont été très en demandepour accorder des entrevues et répandre le message antiraciste.Le projet a animé une ferveur antiraciste sur le campus del’Université d’Alberta, qui a suscité de nombreux débats etdiscussions interculturelles. Déconstruction 2005 a surtoutamorcé un dialogue entre des gens d’horizons et d’idéologiesdiverses, ce qui constitue une étape primordiale à la créationd’un monde sans racisme

Échange d’informationUn atelier qui s’intitulera « T’en sais absolumentrien » - « You Don’t Know Sh*t », et qui réfutera desstéréotypes sans fondement, dirigés contre des groupesmarginalisés ou non; un jeu sera présenté pour rendrele message plus évocateur.

Moyen de diffusionLa meilleure façon de lutter contre la discriminationraciale consiste à placer les participants dans unesituation où ils se sentent socialement opprimés. Dansle cadre d’atelier, les individus participent à des misesen situation dramatiques où ils se trouvent discriminéset comprennent mieux les sentiments des personnesopprimées.

CoordonnéesHip Hop Initiative Project, Edmonton (Alb.)Tél. : (780) 435-5618Courriel : [email protected], [email protected]

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Services communautaires d’Abbotsford :Action étudiante contre le racisme

Le Programme d’action étudiante contre le racisme « StudentsTaking Action Against Racism » (STAAR) visait à mettre en oeuvreun projet pilote de cercles d’ i n i t i a t i ve axés sur l’ é d u c a t i o nantiraciste, en partenariat avec deux écoles. Ce projet a réuni desélèves d’origine raciale, ethnique et socioéconomique diverse pourune formation en cinq parties axée sur le développement des com-pétences en communication et autres. Pour faire du milieu scolaireune communauté, un dialogue interculturel a été instauré. Entenant des réunions hebdomadaires systématiques, les participantsau STAAR ont pu concevoir et mettre en œuvre des projetsantiracistes dans leur école.

Ab b o t s f o rd, agglomération de Colombie-Britannique quicompte une population aux origines multiples, occupe letroisième rang de la province en matière d’établissement d’im-migrants. C’est en plaçant l’éducation à l’avant-scène que cettecollectivité a su assumer sa diversité. En 2003-2004, les servicescommunautaires d’Abbotsford se sont appliqués à étudier la cor-rélation entre le racisme et le regroupement ethnique chez lesélèves du secondaire de la région en organisant des groupes dediscussion pour analyser la question. Ces rencontres ont permisd’établir la nature cyclique du racisme et le regroupement eth-nique, et ont donné lieu à la création du projet STAAR.

Former des leaders à la lutte contre le racisme Le projet STAAR a été mis sur pied pour permettre aux élèvesd’être en mesure de faire preuve de leadership dans leurs écoleset d’offrir une éducation antiraciste à tous les élèves. Ceux quis’engagent dans les cercles d’ i n i t i a t i ve participent chaquesemaine aux réunions d’un club parascolaire. Au cours de cesrencontres, ils se voient offrir une éducation antiraciste et unsoutien à la planification et à l’animation d’activités favorisant ledialogue interculturel. Ils y élaborent des plans d’action etobtiennent des outils pour l’animation de groupes, ainsi que desconseils, des définitions et des suggestions d’activités.

Les cercles d’initiative constituent un moyen efficace de sensi-biliser davantage les élèves au racisme et à la discrimination. Ilsconstituent aussi un environnement protégé pour les élèvesmarginalisés. Sur le plan personnel, les participants au pro-gramme STAAR se trouvent mieux équipés pour lutter contre leracisme et autres formes de discrimination. Sur le plan collectif,ils disposent des compétences requises pour être des chefs de filedans leurs écoles. Ce projet devrait sensibiliser davantage lesélèves au racisme et, du même coup, réduire le nombre d’inci-dents discriminatoires à caractère raciste.

Trouver le temps de dialoguer et de développer des compétences Ce projet s’inscrivait dans les activités parascolaires. Le plus dif-ficile était de trouver des plages libres dans l’emploi du tempschargé des élèves. Ceux-ci se sont entendus pour se rencontrersoit à l’heure de midi, soit après la classe.

Grâce au programme STAAR, les élèves se sentent plus à l’aisepour communiquer avec le personnel affecté au projet. Cedernier peut offrir un soutien aux élèves confrontés au racisme.Les effets du projet sont durables et leurs ramifications impor-tantes. Une fois que les élèves se trouvent mieux outillés pourlutter contre le racisme, ils peuvent réagir dans leur vie person-nelle et dans tout incident auquel ils sont confrontés.

Échange d’informationExposé portant sur le modèle de lutte antiraciste parles jeunes du programme STAAR – les élèves sont for-més, puis ils organisent et dirigent des activitésantiracistes.

Moyen de diffusion

Trousse d’animation pour élèves leur offrant des con-seils en matière d’animation, des définitions relativesau racisme et des suggestions d’activités de groupe.

CoordonnéesServices communautaires d’Abbotsford (C.-B.)Tél. : (604) 859-7681, poste 270Courriel : [email protected] Web : www.abbotsfordcommunityservices.com

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Association canadienne pour les NationsUnies, Intégration et appartenance – Renforcement des capacités communautaires : du dialogue à la planification d’activités

L’Association canadienne pour les Nations Unies (ACNU) a lancéen octobre 2004 son projet Intégration et appartenance. Ce projetréunit des Canadiens d’horizons divers qui souhaitent entamer undialogue sur les conditions sociales qui amènent notre cohésion etrégissent notre vie. Dans cinq villes canadiennes, des jeunes, deschefs de file actuels et futurs se sont réunis pour un atelier et unetable ronde communautaire afin de leur permettre de discuter desdroits et des responsabilités civiques de chacun dans une sociétémulticulturelle.

D’après les derniers résultats des enquêtes réalisées par St a t i s t i q u eCanada sur la diversité ethnique, l’immigration au Canada, lesg roupes religieux et les minorités visibles, il apparaît nécessaired’examiner en profondeur les problèmes d’intégration et d’ a p p a r-tenance vécus par certains groupes et collectivités au Canada. Letissu social de la nation doit être suffisamment fort pour résister àdes attaques comme celles du 11 septembre, ou au SRAS et autre smenaces qui ont suscité la peur et la méfiance chez des immi-grants ou des groupes minoritaires. Ce projet vise à mettre enœ u v re des stratégies pour raffermir la cohésion sociale.

Prévoir un milieu favorisant la libre expressionUne double approche est adoptée pour chaque session : 1) desélèves de 9e année sont conviés à des ateliers, des groupes de dis-cussion et à la création d’une charte d’intégration et d’apparte-nance pour leur classe, et 2) des dirigeants actuels ou émergeantde communautés, et deux représentants des jeunes choisiscomme membres à part entière participent à une table rondeorganisée sur deux journées. Le soutien d’agents de liaisons

locaux fait partie intégrante du projet. Ce processus intergénéra-tion accroît les résultats et permet d’aboutir à un projet pluscomplet et mieux intégré.

La deuxième phase du projet Intégration et appartenance a com-mencé en mai 2005. Des inter venants clés ont été invités à par -ticiper : il s’agit des dirigeants émergeant repérés par leurgroupe, qui se voient ainsi donner l’occasion d’être les chefs defile de demain. Le projet a aussi aidé à la création de réseaux dedirigeants communautaires, de soutien et de ressources, et forméde jeunes dirigeants afin qu’ils acquièrent les connaissances et laconfiance voulue pour régler les problèmes qui surviennent.

En amorçant le dialogue sur des sujets essentiels à l’édificationintentionnelle de la nation de demain, le projet Intégration etappartenance offre une analyse en profondeur des risques, desobstacles, de l’intégration des citoyens et du concept actueld’unité et de diversité dans les collectivités canadiennes. Lerepérage de jeunes dirigeants suscite des activités dans le milieuscolaire et crée des liens avec l’ensemble de la communauté. Lacréation d’un réseau de chefs de file communautaires canadiensfavorise la cohésion et l’ouverture sociale, ce qui permet d’éli-miner les obstacles qui surviennent et de renforcer la résistancecommunautaire.

Échange d’informationExposé de la stratégie à la base du projet Intégration etAppartenance – axé sur la communication avec lesjeunes et les adultes (séparément puis ensemble), lerepérage de futurs dirigeants communautaires et lerassemblement de gens pour redéfinir des termes clés.

Moyen de diffusionSite Web interactif (voir l’adresse ci-dessous) conçupour encourager un dialogue permanent entre lesjeunes, les enseignants et le grand public.

CoordonnéesL’Association canadienne pour les Nations Unies,Ottawa (Ont.)Tél. : (613) 232-5751, poste 247Courriel : [email protected] Web : www.belonging-appartenance.org

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Mention honorable

Chinese Christians in action : Canadiens pour une réconciliation

L’organisation Chinese Christians in Action (CCIA) est un groupechrétien de défense sociale créé après le massacre de Tiananmen en1989. Canadiens pour une réconciliation (CRF) est un groupe qui,ayant ressenti la douleur des Autochtones au Canada et entenduleur cri, a décidé de créer des programmes novateurs et bénévolespour éduquer le public et éliminer les stéréotypes qui tendent à dia-boliser les Autochtones. Ces programmes visent à éduquer le publicquant aux disparités raciales, sociales et politiques vécues par lespeuples autochtones et à souligner la part de responsabilité du gou-vernement dans ces injustices

À travers l’histoire, les Chinois comme les Autochtones ont étévictimes de racisme au centre ville de Vancouver. On ne sauraitdonc s’étonner que le CFR soit né, il y a près de dix-sept ans, dela rencontre inhabituelle entre un Autochtone qui mendiait etd’un immigrant chinois. En 1990, les CCIA ont admis que lacrise d’Oka présentait des similarités avec la répression massivede Tiananmen. En se penchant sur la question, ils ont découvertun passé et un parcours qui les a menés à créer, en 2001, le pro-jet des Canadiens pour la réconciliation.

Considérer les Autochtones comme nos semblablesCe projet vise à amener une compréhension des peuplesautochtones et de leurs modes de vie. De nombreuses visites enbus et en covoiturage ont été organisées à la réserve de MountCurrie en Colombie-Britannique. Près de 1 500 personnes ontainsi participé à des journées de réconciliation. Le CFR orga-nise des forums autochtones, auxquels des confére n c i e r sautochtones sont invités à expliquer leurs points de vue surdivers sujets tels que les traités, les pensionnats et les référen-dums. En septembre 2001, le CFR a organisé sa premièremarche de réconciliation. Il continue d’organiser chaque annéedes parades avec danses et dragons.

Pour certains, le chemin de la Réconciliation semble progresserà une lenteur extrême. Pourtant, depuis la création du CFR, leProgramme a pris de l’ampleur et près d’une centaine

d’Autochtones participent à la parade annuelle dans leurs cos-tumes, battant du tambour sous des applaudissements d’en-couragement. En multipliant les entrevues aux médias et lesforums, davantage de membres de la communauté prennentconscience des difficultés passées et présentes éprouvées par lesAutochtones. Par ailleurs, les Chinois et les Autochtones par-ticipent à leurs fêtes mutuelles qu’ils apprécient.

Pourquoi combattre le racisme en faveur d’une autre race? Le CFR se voit constamment interroger quant à son mandat desoutenir la lutte contre le racisme autochtone, alors qu’il s’agitd’une organisation chinoise. Pour expliquer sa position, legroupe invoque la citation de Martin Luther King, Jr. : « Lemoment est toujours bien choisi de faire ce qui est juste ».L’enjeu consiste à faire appel à la noblesse du cœur plutôt qu’auxpremiers réflexes humains et à rebâtir le Canada sur des basesplus solides de vérité et de réconciliation plutôt qu’à partird’idées fausses et d’oppressions.

C’est une leçon d’humilité que de chercher à comprendre leracisme contre les Peuples autochtones. Plus il y aura de mem-bres du CFR à connaître des Autochtones, plus il y aura de gensqui découvriront leur compassion, leur générosité et leurhumour, en dépit du milieu d’oppression déprimant auquel ilssont confrontés chaque jour. Compte tenu de la perceptionnégative acceptée et entretenue par nombre de politiciens et demédias, il devient évident que le public canadien a besoin d’unerééducation majeure pour exorciser la nation de ses piresdémons raciaux.

Échange d’informationExposé soulignant l’histoire du Canada et sa contribu-tion à la pauvreté extrême et aux problèmes sociauxqui affligent les peuples autochtones. On y exploreraaussi les liens historiques entre les Autochtones et lesChinois.

Moyen de diffusionLes CCIA travaillent à la création d’un site Web.

CoordonnéesChinese Christians in Action, Vancouver (C.-B.)Tél. : (604) 261-6526Courriel : [email protected]

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Centre for Aboriginal Media - Festival desarts médiatiques imagineNATIVE

Le festival des arts médiatiques imagineNATIVE se tro u ve au cœurdes activités du Ce n t re for Aboriginal Me d i a’s (CAM). D’une duréede quatre jours, cet événement d’ e n ve r g u re internationale, qui se tienten octobre de chaque année à To ro n t o, fait valoir les émissionstélévisées ou radiophoniques, les films, les vidéos et les médias d’ i n f o r-mation autochtones et indigènes produits à l’échelle locale, prov i n-ciale, canadienne et internationale. Le festival sert à la promotion età l’ a vancement des cinéastes et artistes médiatiques autochtones cana-diens, nouveaux venus et ceux dont la réputation est établie, dans uncontexte international.

Depuis sa création en 1998, le CAM a évolué de façon à re f l é t e rles besoins croissants de ses artistes et des collectivités auxq u e l l e sil s’ a d resse. Les artistes autochtones avaient besoin d’une tribunef a vorisant le partage de leurs ouvrages et de leurs récits et lepublic était privé de l’abondance d’ œ u v res aussi novatrices qued i versifiées provenant des collectivités autochtones et indigènesdu monde entier. Avec l’aide de ses part e n a i res communautaire s ,le CAM a lancé ce qui est maintenant considéré le festival des art smédiatiques autochtones le plus important à l’échelle interna-tionale.

Stimuler la représentation pour contrer les idées préconçuesayant dominé Par le biais de son festival des arts médiatiques imagineNAT I V E ,le CAM pro c u re une tribune accessible et stimulante aux dif-f é rentes formes d’ e x p ression autochtone. Seuls les travaux pro-duits, dirigés ou écrits par des personnes autochtones y sontprésentés. Le CAM accorde une attention part i c u l i è re à toutes lesréalisations autochtones plutôt de se limiter au matériel à contenuautochtone. C’est principalement la raison pour laquelle ce festi-val est devenu la pre m i è re exposition internationale présentant lesa rtistes autochtones les plus novateurs et les meilleurs en leurg e n re, leurs films et leurs médias d’information.

i m a g i n e N ATIVE s’est engagé à développer la capacité d’une nou-velle génération d’ a rtistes talentueux à créer de nouveaux liense n t re les collectivités autochtones et non autochtones et à stimulerla synergie au sein de chacune d’elles. Cette démarche favo r i s el’ é volution des œuvres et de la carrière des artistes, l’ a m p l i f i c a t i o n

du mouvement d’ e x p ression artistique autochtone modifiant lepanorama des arts médiatiques et cinématographiques à l’ é c h e l l enationale et internationale, une plus grande appréciation et com-préhension de l’ e x p ression autochtone au sein de la culture cana-dienne et internationale, l’expansion des liens entre les collecti-vités indigènes internationales, et le re n f o rcement du bassind’individus avides de réalisations autochtones.

Su rmonter les stéréotypes associés aux peuples autochtones Le CAM et imagineNATIVE ont relevé d’énormes défis pour ena r r i ver à créer un festival international aussi re m a rquable. Le défile plus important a été de surmonter les stéréotypes associés auxpeuples autochtones et aux médias artistiques à contenuautochtone entretenus par le public en général. Les trava u xprésentés dans le cadre du programme imagineNATIVE sontextrêmement novateurs, adroitement réalisés, intelligents,humoristiques et s’ a d ressent à un vaste public. Le CAM a égale-ment dû surmonter les obstacles couramment rencontrés par lespetits organismes à but non lucratif, à savoir le manque definancement et de re s s o u rces ainsi qu’un marché où la concur-rence est des plus féro c e s .

i m a g i n e N ATIVE ne représente qu’un aspect de l’ i m p o rt a n t erenaissance culturelle et sociale que traversent les peuplesautochtones à l’échelle nationale et internationale. Les re s p o n -sables du festival sont déterminés à poursuivre ce mouvement et às e rvir de tribune favorisant l’ e x p ression de l’ensemble des récitscommuns et diversifiés qu’ont à offrir les Autochtones. Les art smédiatiques et cinématographiques autochtones permettent deperpétuer les traditions orales et culturelles. Les réalisations descinéastes et artistes médiatiques autochtones soutiennent la pro-motion, la préservation et l’ é volution de l’identité et de la cultureautochtones.

Échange d’ i n f o rm a t i o nExposé sur la façon selon laquelle imagineNATIVE estd e venu un chef de file de la communauté ciné-matographique internationale, discussion de la tribuneq u’elle offre aux réalisations autochtones ainsi que dup o u voir des arts médiatiques et cinématographiquesdans la lutte contre le racisme et le re n f o rcement de lac u l t u re autochtone.

Moyens de diffusionPrésentation de films, d’émissions de télévision et deradio et des nouveaux médias d’ i n f o r m a t i o nautochtones.

CoordonnéesCentre for Aboriginal Media, Toronto (ON)Tél. : (416) 585-2333Courriel : [email protected] Web : www.imaginenative.org

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Lauréat 2005 du secteur autochtone

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Mention honorable

Nation Anishinabek – Union des Indiensde l’Ontario : La page du cercle d’amis

Dans chacune de ses éditions hebdomadaires, le North Bay Nuggetpublie sa page du cercle d’amis – la Niijii ("friends") Circle Page,qui informe ses lecteurs sur les cultures et les traditions des Premièresnations et les questions d’actualité du milieu autochtone. Le con-tenu de cette page hebdomadaire est assemblé, révisé et mis en pagepar le personnel de l’unité de communication de la Union ofOntario Indians (UOI), qui dirige depuis dix-sept ans la publica-tion mensuelle The Anishinabek News à l’intention des collectivitésde la nation Anishinabek . Le nombre de lecteurs du Nugget estestimé à 60 000 personnes

L’idée de La page du cercle d’amis a été lancée à la suite d’unediscussion, au printemps 2002, entre le rédacteur en chef duNugget et le directeur des communications de l’UOI. LeNugget cherchait à obtenir de l’aide pour créer une publicationspécialisée sur les projets de développement économiqueautochtones, pouvant servir de nouvelle source de revenus aujournal. Les services de l’UOI s’efforçaient quant à eux de dif-fuser une information visant l’éducation du public aux ques-tions autochtones dans les médias de masse. Cet échange s’estsoldé par le lancement, en juin 2002, de la première page du cer-cle d’amis, lancement qui coïncidait avec la Journée nationaledes Autochtones.

Un partenariat de publication antiraciste La page du cercle d’amis est une publication unique en songenre – les nations Anishinabek-UOI ne connaissent aucunpartenariat de publication antiraciste de ce genre au Canada ouailleurs. Certains des numéros contiennent des articles déjàparus ou à paraître dans le Anishinabek News, distribué gratui-tement à quiconque le demande parmi les 50 000 membres dela nation. Les textes sont affichés par le Nugget sur le réseaud’information Osprey News Network, ce qui permet leur dif-fusion dans les trente autres journaux ontariens du réseau.

Les commentaires des lecteurs autochtones et non autochtonesde North Bay attestent la valeur éducative des pages du cercled’amis. Ainsi, de nombreux enseignants disent se servir de cespages en classe, comme ressources pédagogiques. Ce projet sert

aussi à établir des liens et des partenariats pour susciter respectet compréhension mutuels entre peuples de toute origine. Il per-met de plus de garantir justice et équité pour les Autochtones ensensibilisant le public et l’amenant à mieux saisir la culture, lalangue et les questions d’actualité autochtones.

Favoriser l’accès aux articles traitant de questions autochtones Les services de communications de l’UOI ont constaté quel’utilisation d’une terminologie exclusive à la presse canadiennedans le Nugget entraîne des difficultés et ils espèrent convaincreleurs part e n a i res du Nugget d’ é l a b o rer un guide de styleautochtone à adopter pour la rédaction des pages du cercled’amis. Il serait aussi possible de faire appel à la compagnieOsprey Media pour favoriser l’accès électronique aux nouvellesautochtones publiées par les membres du réseau d’informationOsprey News Network, afin qu’elles puissent paraître dans leAnishinabek News.

Le partenariat de publication d’éducation populaire Nugget-Anishnabek est un modèle unique qui montre que les minoritésethniques et les peuples autochtones peuvent faire appel auxmédias de masse pour arriver à une meilleure compréhensionculturelle à grande échelle. Avec l’appui de la FCRR, ce projetpourrait être imité dans tout le pays et des articles susceptiblesde paraître dans une revue de presse hebdomadaire d’éducationpopulaire pourraient être publiés par la Fondation

Échange d’informationExposé sur le besoin de sensibiliser le public aux ques-tions liées aux peuples autochtones et sur la méthodeidéale de réaliser cet objectif, à savoir l’établissementde partenariats entre des individus ou des organisa-tions autochtones et non autochtones.

Moyen de diffusionDiffusion des pages du cercle d’amis « Niijii Circle »qui paraissent chaque fin de semaine dans le NorthBay Nugget

CoordonnéesSiège social : Première Nation Nipissing, North Bay(Ont.)Tél. : (705) 497-9127Courriel : [email protected] Web : http://www.anishinabek.ca/uoi/

Page 15: 2005 PDE pratiques exemplaires

Reconnaissance de l’excellence

Services communautaires Clean is Cool :Habilitation des jeunes Autochtones par les médias

Le Programme d’habilitation des jeunes Autochtones par les médias« repREZentin’ » a été conçu pour démystifier les médias et appren-dre aux jeunes Autochtones à accroître leur visibilité à la télévisionet au cinéma par la pratique. Des guides de ce secteur, autochtonesou non, forment des jeunes lors d’un tournage réel afin de les inté-grer à une équipe de production. Les jeunes contribuent à la réali-sation du film, ensuite diffusé et soumis à des festivals du film.

À l’époque où la compagnie Big Soul créait « The SeventhGeneration », il existait peu de séries ou de films télévisés créés,produits ou joués par et pour des Autochtones. Les servicescommunautaires Clean is Cool (CCCS) ont remarqué le trèsfaible pourcentage d’Autochtones à travailler devant ou derrièresles caméras. Les jeunes Autochtones ne se voient pas encouragerà travailler dans le milieu médiatique où ils peuvent avoir voixau chapitre et éclairer, éduquer et divertir un public autochtoneet non autochtone. Les CCCS se sont alors fixé pour objectifd’aider ces jeunes à se prendre en main afin qu’ils soient enmesure de trouver des possibilités d’emploi dans les médias, tantsur le plan artistique que technique.

Habiliter les jeunes Autochtones à s’exprimer par les médias Le projet re p R E Ze n t i n’ donne le pouvoir aux jeunesAutochtones de découvrir leur voix légitime dans les médias àlarge diffusion. Les jeunes suivent un programme d’ e n-cadrement et sont sélectionnés comme techniciens ou acteurspour être membres à part entière d’une équipe de réalisation. Laformation se fait dans un environnement à tolérance zéro pen-dant près de deux semaines. Les jeunes participent aussi à desconsultations sur le contenu du film, qui doit présenter unintérêt pour eux. La formation est sanctionnée par un certificat.

En fin de programme, les jeunes se voient remettre un certificatet obtiennent leur première référence cinématographique. Laformation porte aussi sur la prise de confiance et l’espritd’équipe, la sensibilisation à l’alcool et aux drogues, et la com-munication. Des méthodes traditionnelles y sont égalementincorporées, tels que les cercles de la parole et la fumigation. Les

nombreux films que les jeunes ont ainsi aidé à produire sont dif-fusés à la télévision et présentés à divers festivals, tel le festival dufilm amérindien et au festival du film Sundance

S’efforcer de générer un financement de base pour créer un manuel de formationLes difficultés rencontrées pour réaliser ce projet sont surtoutd’ordre financier : « repREZentin’» est coûteux, car il s’agit deproduire un film; habituellement, le groupe est amené à voyagerde longues distances avec les conseillers. Jusqu’à présent, le lieuétait choisi selon les fonds disponibles. Les CCCS aimeraientpouvoir générer un financement de base afin d’être en mesure deproduire un manuel de formation « repREZentin’ ». Un telmanuel permettra à diverses collectivités d’organiser la forma-tion avec les conseils et l’aide de l’équipe de CCCS.

Le projet repREZentin’ est une première, conçue pour encou-rager les jeunes Autochtones à jouer un rôle significatif dansl’industrie du film et de la télévision. Il vise avant tout à leuroffrir une expérience de tournage et à animer en eux l’inspira-tion voulue pour qu’ils se fixent leurs propres objectifs dans ledomaine cinématographique, de la vidéo ou tout autre domainequi les intéresse. « repREZentin’ » s’efforce d’habiliter les jeunesAutochtones en démontrant que leur communauté peut tra-vailler de concert et que, même sans expérience préalable, lesjeunes peuvent réussir dans toute entreprise en y mettant lesefforts et l’engagement voulus.

Échange d’informationExposé sur l’idée que l’art, l’expression créatrice et let r a vail d’équipe peuvent élargir les perspective sd’avenir et les renforcer et que les médias peuvent faireappel à des jeunes sous-représentés ou mal représentéspour véhiculer des messages.

Moyens de diffusionPrésentation des nombreux films réalisés par desjeunes Autochtones et leurs conseillers. Les CCCSveulent créer un manuel de formation à distribuer auxcollectivités intéressées.

CoordonnéesServices communautaires Clean is Cool, Toronto (Ont.),Tél. : (416) 598-7762Courriel : [email protected] Web : www.bigsoul.net

Mention honorable

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Reconnaissance de l’excellence

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Mention honorable

Université des Premièresnations du Canada : sensibilisation à la culture autochtone

Le Programme de sensibilisation à la cultureautochtone (ACAP) favorise la communica-tion en réfutant les mythes et les idées faussesau sujet des Autochtones. Les participantssont encouragés à l’interaction et à la discus-sion de problèmes au moment où ils survien-nent. L’ACAP offre aux participants un

milieu d’apprentissage protégé. Les ateliers traitent de divers sujetstouchant les Autochtones et les non Autochtones et servent de forumsoù les croyances courantes sont remises en cause et une participationdu groupe est requise.

L’Université des Premières nations du Canada vise à répondreaux besoins universitaires, culturels et spirituels des étudiantsdes Premières nations. Cette université se rattache du point devue universitaire à celle de Régina. Sa mission est d’améliorer laqualité de vie et de sauvegarder, de protéger et d’interpréterl’ h i s t o i re, la langue, la culture et l’héritage artistique desPremières nations. En 2002, l’Université a accepté de se chargerde toute la coordination de l’ACAP et de sa prestation à la fonc-tion publique provinciale.

Renseigner les organisations sur les questions touchant lesAutochtones et leurs collectivités L’ACAP se compose d’une série d’ateliers devant amener les par-ticipants à mieux comprendre les enjeux et les points de vueautochtones. Le programme porte sur les sujets pertinents eto f f re aux participants l’information re l a t i ve aux Pre m i è re snations, aux Métis, aux Inuits et à leurs collectivités, d’un pointde vue autochtone et non autochtone. L’histoire y est enseignéeet des liens sont établis avec les problèmes actuels qui affectentles collectivités autochtones. L’Université adopte une approcheproactive pour répondre aux besoins du marché du travail. Ellecherche des moyens d’aider les agences concernées à trouver unemain-d’œuvre représentative de la population.

Grâce au professionnalisme des enseignants de l’Université, auprogramme d’études inclusif et progressif, et au respect de ladiversité culturelle, l’Université a acquis une solide réputation

en matière de sensibilisation culturelle. Le contenu de l’ACAP,établi en consultation avec divers professeurs, anciens et con-seillers, bénéficie de leur expertise. En suivant cette formation,des membres d’organisations non autochtones ont acquis desconnaissances et une compréhension de problèmes affectant lespeuples autochtones et leurs collectivités. Les rapports d’atelierssont de précieux outils qui offrent aux organisations unerétroaction quant au succès de ce programme d’équité.

Mieux s’adapter aux besoins des peuples autochtones Par la prestation de ce programme, l’Université fournit auxorganisations l’information susceptible de les aider à mieuxs’adapter aux besoins des Autochtones. Le programme d’étudesporte sur des sujets historiques ou contemporains pertinents, ycompris des sujets liés à la culture et à la langue, à la démogra-phie, et aux questions socio-économiques et d’actualité. L’accentest mis sur les questions liées au milieu du travail. L’ACAP apour résultat une prise de conscience et une sensibilité aux réa-lités autochtones, les animateurs des ateliers offrant aux partici-pants leur point de vue respectif et un savoir collectif étendu etvarié à ce sujet.

Échange d’informationAteliers de 2 jours, portant sur la terminologie etl’identité; la période antérieure au contact avec d’ a u t re speuples et la période postérieure; les Métis et la traitedes fourru res; les premiers actes et traités; la Loi sur lesIndiens; le système de permis et laissez-passer; lestraités; les réserves ou collectivités urbaines; l’ é d u c a t i o n ;la philosophie des Cercles d’influences; et autres sujets.

Moyens de diffusionUn manuel, avec tableaux, illustrations et informationsur les ressources; d’autres documents sont égalementdisponibles.

CoordonnéesFirst Nations University of Canada, Regina (Sask.) Tél. : (306) 790-5950, poste 3006Courriel : [email protected] Web : www.culturalbridging.com et www.firstnationsuniversity.ca

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Reconnaissance de l’excellenceLauréat 2005 du secteur des entreprises

BMO Groupe financier – Rapports des groupes de travail, de 1991 à 2005

La Banque de Montréal (BMO) se démarque en tant que chef defile de l’industrie par le recrutement et le maintien en poste d’unem a i n - d’ œ u v re diversifiée, la création d’un milieu de tra va i léquitable et son attitude coopérative. Elle sait associer l’élément cul-turel à sa stratégie d’entreprise. Il y a maintenant 14 ans, elle a faitpreuve de leadership en présentant les rapports de ses groupes de tra-vail novateurs. Ces groupes de travail constituent le pivot principalde sa stratégie de la diversité – facilitant l’obtention de donnéesfactuelles, le recrutement des employés et l’application des solutionsproposées. La BMO n’a jamais cessé de se concentrer sur sa méthodeanalytique et quantifiable et de déployer des efforts pour faire va-loir son plan de mise en œuvre à l’égard de la diversité.

En 1990, le président de la BMO a assumé un rôle de chef defile au secteur des services financiers en décidant d’appuyer lacréation du Groupe de travail sur l’avancement des femmes. Lesdonnées factuelles obtenues par ce groupe de travail ont révéléle besoin de favoriser l’avancement de quatre groupes : lesfemmes, les Autochtones, les personnes handicapées et lesminorités visibles. Les rapports en ayant résulté ont permis dejeter les bases d’une approche visant à éliminer les obstacles sys-témiques à l’emploi. La production de ces rapports a marqué untournant décisif dans l’histoire de la BMO en vue de créer unmilieu de travail équitable, de recruter une main-d’œuvre diver-sifiée et de satisfaire aux besoins culturels et géographiques de laclientèle.

Notre engagement à l’égard de la diversité est partie intégrante de notre culture d’entreprise Dans son plan d’orientation stratégique 1989-1990, la BMOs’est engagée à s’entourer d’une main-d’œuvre diversifiée et àcréer un milieu de travail équitable et coopératif. Au cœurs desvaleurs de la BMO, l’engagement de la BMO à l’égard de ladiversité fait partie intégrante de la culture d’entreprise et reflètela stratégie mise en place visant à générer une changement à lafois systémique et culturel. Différents initiatives ont été crééespour réaliser l’objectif établi : groupe de travail sur la diversité,sondages annuels auprès des employés, politiques sur l’équilibreentre la vie personnelle et professionnelle et initiatives d’engage-ment communautaire. L’analyse de rentabilisation sur la diver-sité contient un modèle corporatif d’équité et de diversité enmilieu de travail.

Les initiatives réussies portent sur le leadership, la défense desdroits, la responsabilisation, ainsi que le soutien à l’égard du per-fectionnement et de la promotion des femmes, des personneshandicapées, des employés autochtones et des minorités visibles.La représentation de ces individus au sein de l’entreprise (à dif-férents échelons hiérarchiques) a considérablement augmenté.En plus d’offrir aux clients asiatiques la possibilité d’être servisdans leur langue, la stratégie des marchés asiatiques de la BMOa élevé les employés de langue asiatique aux postes cadres duservice à la clientèle. De plus, les Services bancaires autochtonesont été créés pour contribuer à l’autosuffisance économique desPeuples autochtones.

Repérer les obstacles à l’avancement de la main-d’œuvre diversifiéLes données résultants des rapports du Groupe de travail de laBMO ont fait ressortir trois principaux obstacles à l’avancementdes femmes – 1) préjugés et idées fausses concernant la promo-tion des femmes aux échelons supérieurs, 2) manque d’encou-ragement, de possibilités et même d’information concernant lespromotions et 3) besoin d’équilibrer les différentes obligations.Ces obstacles visaient tous les membres des groupes désignés.Les 14 dernières années ont été consacrées à l’élimination de cesobstacles. L’an dernier, la BMO a à nouveau lancé le TFR àl’intention d’un tout nouveau groupe d’employés. Pour susciterl’intérêt, une nouvelle version du TFR a été créée sur Internet.

Les stratégies commerciales axées sur la clientèle de la BMOsont réussies en raison des liens établis entre les stratégies et lesgens auxquels elles s’adressent. Celles-ci mettent l’accent surl’ i m p o rtance d’une main-d’ œ u v re composée de personnestalentueuses, dévouées et dont le rendement est élevé. Ledéveloppement d’un milieu de travail équitable et coopératifreflétant la diversité des collectivités avec lesquelles nous vivonset faisons affaires est un objectif clairement aligné sur les initia-tives stratégiques résultant du leadership de la BMO et, par con-séquent, est soigneusement mesuré et associé au rendement.

Échange d’informationExposé portant principalement sur l’analyse derentabilisation sur la diversité et modèle corporatifd’équité et de diversité en milieu de travail.

Moyens de diffusionR a p p o rts des groupes de travail de la BMO etbrochure intitulée : « Valeurs de l’entreprise : notreengagement »

CoordonnéesBMO Groupe financier, Chicago, IL, É.-U.Tél. : (312) 461-7574 Courriel : [email protected] Web : www.bmo.com

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Reconnaissance de l’excellence

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Le Cercle des éducateurs des Autochtones(CÉA)

Le Ce rcle des éducateurs des Autochtones (CÉA) est composé des per-sonnes intéressées de la division scolaire de Winnipeg enseignant auxAutochtones. Elles se re n c o n t rent chaque mois pour discuter de ques-tions soulevées par les enseignants et les étudiants autochtones. LeCe rcle s’est donné comme mission d’ a p p u yer les éducateurs autochtonesdans leur milieu, de faire participer activement les étudiantsautochtones à l’ a p p rentissage, de re n d re le pro g ramme d’ e n s e i g n e m e n tplus pertinent à la culture autochtone, de communiquer avec les édu-cateurs non autochtones afin de pro m o u voir un pro g ramme d’ e n-seignement interc u l t u rel, de pro c u rer du matériel d’ e n s e i g n e m e n tutile aux éducateurs et d’ i n t é g rer la perspective autochtones à tous lesc ycles de l’enseignement primaire et secondaire.

Le CÉA a été formé en 1987 par un groupe d’éducateursautochtones préoccupés par le manque de soutien et de fonc-tionnement en réseau à l’intérieur du système d’éducation. Leséducateurs autochtones ont commencé à se réunir une fois parmois pendant l’année scolaire pour discuter des problèmes qu’ilsrencontraient dans leur milieu. Avec le temps, la gamme desujets traités a pris de l’ampleur : en quoi consistait le vécu desétudiants autochtones dans le système scolaire? De quelle façonle Cercle pouvait-il exercer des pressions pour incorporer la per-s p e c t i ve autochtone au programme d’enseignement duManitoba?

Ne ménager aucun effort pour amener les éducateurs et lesétudiants autochtones à prendre conscience de leur pouvoir Au cours des dix-huit dernières années, le CÉA s’est efforcé defaire prendre conscience aux enseignants autochtones de leurpouvoir. Il a encouragé les éducateurs à continuer d’intégrer dumatériel autochtone à leur programme d’enseignement et leur aprocuré les ressources nécessaires pour appuyer ceux qui s’yemployaient. En avril 2005, le Cercle a organisé un atelier dedeux jours ayant pour thème : « Perfectionner ses aptitudes auleadership en matière d’éducation autochtone à l’aide du cercled’influences ». Dans le cadre de colloques d’une semaine àl’intention des étudiants, plus de 75 conférenciers autochtones

ont prononcé des allocutions. Pour faciliter l’atteinte de sesobjectifs, le Cercle a établi des partenariats avec d’autres orga-nismes.

Jusqu’à maintenant, le CÉA a eu d’énormes répercussions sur lesécoles de Winnipeg. Il a suscité une plus grande sensibilisationaux problèmes rencontrés à la fois par les éducateurs et les étu-diants autochtones. Depuis 1991, il chapeaute de nombreuxateliers et colloques favorisant une meilleure compréhension dela perspective autochtone et l’intégration de celle-ci au pro-gramme d’enseignement. Ces rencontres bénéficient d’unegrande participation; les éducateurs ne tarissent d’ailleurs pasd’éloge à leur propos. Le Cercle offre gratuitement desressources pédagogiques aux enseignants et a dressé une liste deressources documentaires à leur intention.

Le CÉA éprouve des difficultés à se faire reconnaîtreet à obtenir du financement Le CÉA a soulevé plusieurs défis. De nombreuses personnesmettent en question la raison d’être d’un tel organisme, croyantque l’Association des enseignantes et enseignants du Manitobapourrait se charger des problèmes soulevés. Cependant, jusqu’àprésent, l’Association ne s’est jamais penchée sur l’expérience deséducateurs autochtones dans le système d’éducation en général.Exerçant ses activités à l’aide d’un budget très limité, le CÉAéprouve des difficultés à se faire reconnaître et à obtenir dufinancement. Les ressources monétaires du CÉA proviennent del’organisation d’ateliers et de conférences.

Grâce à la ténacité de ses membres, le CÉA a pu appuyer les per-sonnes déterminées à intégrer la perspective et la cultureautochtone aux programmes des écoles du Manitoba. Le Cercleagit sans porter de jugement et de façon non discriminatoire. Ildésire aider les éducateurs à approfondir leurs connaissances enmatière de culture autochtone et à adopter un programme d’en-seignement interculturel. Les membres du CÉA ont modelé leprogramme d’enseignement pour refléter fidèlement la culture.Ces pratiques et connaissances sont dignes d’être reconnues.

Échange d’informationExposés principalement axés sur le cercle d’influences.

Moyen de diffusion Brochure décrivant l’énoncé de mission ainsi que lesobjectifs du CÉA.

CoordonnéesCercle des éducateurs des Autochtones, Winnipeg(MB)Tél. : (204 ) 772-9529Courriel : [email protected]

Lauréat 2005 du secteur de l’éducation

Page 19: 2005 PDE pratiques exemplaires

Reconnaissance de l’excellenceMention honorable

Université du Québec à Montréal – Département d’éducation et formation spécialisées : Apprendreà travailler et à vivre ensemble sans discrimination raciale

Ce projet unique mis sur pied par l’Université du Québec àMontréal vise à sensibiliser les futurs enseignants à la diversité etaux différences. Chaque étudiant en formation d’enseignant estassocié à un nouvel arrivant au Canada apprenant le français. Lesparticipants au projet travaillent de concert à la réalisation de pro-jets et à leur présentation à la communauté universitaire. Le fait detravailler ensemble à un objectif commun les aide à mieux se com-prendre, et du même coup, amène la capacité de vivre et de tra-vailler en harmonie.

Les étudiants en formation d’enseignant n’ont généralement pasl’occasion de passer du temps avec de nouveaux arrivants àMontréal. Ces derniers n’ont probablement pas souvent l’occa-sion de bavarder, d’étudier ou de travailler avec des franco-phones établis. Ce projet fournit donc aux uns et aux autresl’occasion de passer du temps ensemble, ce qui leur permetd’acquérir une meilleure compréhension d’une société plura-liste. Ce projet a été créé et mis à l’essai en 2002. En raison deson succès et de sa popularité, il a été étendu pour être offerttous les ans.

Aider les futurs enseignants à apprécier la diversitéCe projet a pour but de sensibiliser les futurs enseignants auxréalités d’une société pluraliste et multiethnique et de dévelop-per des stratégies de communication et d’intervention fondéessur la compréhension des problèmes pouvant surgir dans un sys-tème d’éducation multiculturel. Il aide les futurs enseignants àpercevoir la diversité en tant que ressource et non comme unproblème et de devenir des acteurs d’évolution vers une justicesociale du système éducatif. Il permet aussi aux immigrants demieux comprendre la nouvelle société dont ils font partie, decommuniquer en français avec les enseignants et de participeractivement au système éducatif et à la vie sociale.

Ce projet constitue une pratique exemplaire en ce sens qu’iloffre aux étudiants à la formation d’enseignants l’occasion defaire des rencontres significatives de personnes d’horizons divers.

Ces rencontres les préparent à vivre et à enseigner dans unesociété multiculturelle et à préparer une société démocratiqueéquitable et inclusive. Elles préparent aussi les nouve a u xarrivants à vivre et à travailler à Montréal et à collaborer avec lesintervenants du milieu scolaire. Pour les participants, ce projetétait une réussite et leur faisait prendre conscience des pro-blèmes vécus par diverses collectivités.

Travailler ensemble pour dépasser le sentiment d’insécurité Depuis la création de ce projet, de nombreux obstacles ont étéfranchis. Il a fallu balayer des préjugés, des stéréotypes, la réti-cence et la résistance. La pre m i è re re n c o n t re des participants estune étape primordiale. Il a donc fallu préparer le terrain pour unep re m i è re réunion sans accroc afin que les participants continuentà travailler ensemble en dépit des insécurités. Il a aussi fallur é s o u d re de nombreuses difficultés d’ o rd re logistique pourorganiser des réunions, compte tenu de l’emploi du temps trèschargé des uns et des autre s .

Ce projet encourage la lutte antiraciste en aidant les futursenseignants à parvenir à une compréhension critique du racismeet à analyser les divers types d’ o p p ression. Il offre l’occasion auxp a rticipants re g roupés deux par deux de chercher à atteindrel’objectif commun de réaliser un projet, donnant à chacund’apprécier la valeur de la contribution de l’ a u t re. Il favorise aussila communication entre les enseignants et les nouveaux arriva n t sà Montréal, amenant ainsi une compréhension mutuelle. Cep rojet va continuer d’ ê t re offert chaque année à l’ Un i versité.

Échange d’informationExposé sous forme de discussion entre les participants,reconnaissant l’esprit de réciprocité.

Moyens de diffusionÉchange personnalisé entre le nouveau venu (École delangues de l’UQAM) et l’étudiant en formation ini-tiale à l’enseignement (Département d’éducation etformation spécialisées). Il est nécessaire de jumeler lesparticipants de façon à ce qu’ils partagent leurs expé-riences par la discussion et le dialogue et qu’ils appren-nent à vivre ensemble.

CoordonnéesDépartement d’éducation et formation spécialisées,UQAM, Montréal (Qué.)Tél. : (514) 987-4123Courriel : [email protected] Site Web : www.uqam.ca

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Page 20: 2005 PDE pratiques exemplaires

Reconnaissance de l’excellence

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Mention honorable

La Fondation de la tolérance, La Caravane de la tolérance

La Fondation de la tolérance est un organisme qui s’est donnépour mission de rapprocher les individus provenant de diversmilieux sociaux et culturels par le biais d’initiatives de sensibilisa-tion. Ses projets servent à faire prendre conscience, à prévenir et àfaire connaître les dangers de l’intolérance, de l’exclusion, desstéréotypes, du racisme et de la discrimination, afin de créer unesociété ouverte à tous. Chaque année, la Fondation présente laCaravane de la tolérance, une exposition itinérante interactive,qui offre aux élèves du secondaire la possibilité d’explorer desthèmes liés à l’intolérance.

La Fondation a été incorporée en 1996 dans le but d’accroîtrela prise de conscience des mécanismes d’exclusion et de mettreen évidence le partage de valeurs qui rassemblent les êtreshumains. Elle a repris le flambeau de la Caravane de latolérance, créée par le Comité Rapprochement Québec. LaCaravane est l’œuvre de personnes courageuses de toute originequi se sont rassemblées pour lutter contre les stéréotypes et l’ex-clusion basée sur la race, l’appartenance à un groupe, l’origineethnique, la nationalité, la langue, la religion, l’aspect physique,le sexe, la déficience, le statut socio-économique, les convictionspolitiques et l’état civil.

Inviter les participants à examiner l’intolérance, les stéréo-types et la discrimination d’un œil critique La Caravane est une exposition itinérante interactive à l’inten-tion des adolescents de 13 à 17 ans des écoles secondaires. Ils’agit d’une exposition mobile d’une grande souplesse d’adapta-tion. Elle offre aux jeunes des occasions d’explorer les questionsliées à la tolérance ethnique, religieuse, sexuelle et sociale. Elleest présentée par deux animateurs-chercheurs chevronnés, quiinvitent les participants à s’interroger sur les stéréotypes et leursrépercussions, sur la discrimination, et sur la conséquenceultime de l’intolérance qu’est le génocide. Les messages sonttransmis de sorte à capter et à retenir l’attention des jeunes sansperdre de vue la vocation éducative de l’activité.

Depuis sa création, le projet n’a cessé d’évoluer, grâce surtout àl’évaluation permanente des thèmes et du contenu. En gardantsa documentation à jour, la Fondation a été en mesure d’attein-dre ses objectifs d’évoluer en même temps que la société et desavoir susciter l’intérêt de nouvelles générations de jeunes.D ’ i m p o rtantes re c h e rches ont permis de constater que laCaravane a une influence positive sur les jeunes, qui déclarentavoir fait des découvertes durant les ateliers et avoir modifié leurpoint de vue sur la différence et la diversité. La Caravane estactuellement présentée dans les cégeps, les universités, et auprèsdu grand public.

Promouvoir la tolérance en changeant les idées perçues par les jeunes Le seul défi que la Fondation doit relever pour présenter laCaravane de la tolérance est celui d’assurer le soutien financier.

Cette initiative constitue une activité bien adaptée aux besoinssociaux pressants – la promotion de la tolérance et de l’accepta-tion des autres. La Caravane a des effets positifs à long terme surla société. Elle promeut une attitude tolérante entre concitoyensen répandant des messages qui influent sur leurs perceptions dela diversité et des différences. Cela est d’autant plus précieuxque le projet cible les jeunes, futurs adultes de la société dedemain.

Échange d’informationAtelier de discussion portant sur la Caravane; laFondation offrirait son expertise sur les messagesexprimés dans l’exposition et les techniques utiliséespour transmettre ces messages.

Moyen de diffusionLa Caravane de la tolérance, une exposition itinéranteinteractive visant à promouvoir la tolérance dans lasociété.

CoordonnéesLa Fondation de la tolérance, Montréal (Qué.)Tél. : (514) 842-4848Courriel : [email protected] Web : www.fondationtolerance.com

Page 21: 2005 PDE pratiques exemplaires

Reconnaissance de l’excellence

Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentairede l’Ontario : Les dirigeantes de demain

Le Programme des dirigeantes de demain est une formation inten-sive au leadership se déroulant sur un an. Il offre aux participantsdivers ateliers et expériences directement liés au racisme, à la dis-crimination fondée sur une incapacité quelconque ou sur l’orienta-tion sexuelle, et au rôle de chef de file au sein de la Fédération desenseignantes et enseignants élémentaires de l’Ontario (ETFO). Ceprogramme a eu une influence positive. Le milieu de travail desparticipantes s’est trouvé amélioré grâce au soutien et au développe-ment des compétences des femmes de diverses appartenances quiaspirent à assumer un rôle de chef de file à la Fédération au niveaude leur école, de la région ou de la province.

Le Programme des dirigeantes de demain a été conçu en 2004par la section des services d’équité et des femmes. Il a été créépour réagir face à la constatation que les dirigeants de laFédération ne reflétaient pas la diversité de ses membres, endépit des initiatives entreprises à cet effet. Des femmes s'identi-fiant comme membres d'une minorité visible, souffrant d’unhandicap ou se déclarant lesbiennes, bisexuelles ou transgenresparticipent à la formation. Celle-ci est axée sur les femmes,puisqu’il est reconnu que les femmes sont relativement moinssusceptibles d’occuper des postes de direction au sein de laFédération.

Diversifier la composition des dirigeants de la Fédérationpour mieux refléter la diversité de ses membres Le programme est conçu à l’intention des femmes membres del’ETFO des groupes désignés en vue d’accroître leurs compé-tences à diriger et les possibilités de le faire. Chaque année,vingt-cinq femmes prennent part à cinq sessions de formation,réparties sur l’année scolaire. La formation porte sur l’identité,l’oppression, la responsabilité collective, la justice sociale, lerecensement des besoins du groupe, le leadership personnel etl’encadrement, les différentes sections et rôles au sein de l’ETFOet, enfin, les réunions et la procédure parlementaire.

De nombreuses participantes ont indiqué que, grâce à cette for-mation, elles se sentent beaucoup plus à l’aise pour assumer unrôle de chef de file; plusieurs ont déjà assumé un poste de direc-tion au niveau local ou provincial. D’autres participantes ontanimé des ateliers sur le racisme, l’homophobie, la violence et lesquestions autochtones. Ce programme s’est aussi soldé par d’im-portantes réussites, telle la création d’un bureau d’équité enmatière d’emploi au Toronto District School Board, résultatdirect de l’engagement des participantes.

Innover au sein d’une organisation en place depuislongtemps Afin de prendre l’engagement d’élaborer et de mettre en oeuvrele programme, il a fallu y allouer du personnel et des ressourcesr é s e rvées à d’ a u t res projets permanents. Après des annéesd’opération, ce programme a permis d’innover au sein del’ETFO : des politiques et des procédures depuis longtempsinstituées ont dû être modifiées pour permettre aux partici-pantes à la formation d’assister aux réunions du conseil de direc-tion et des représentants.

Le programme s’est avéré un succès, tant pour la Fédération quepour les participantes. Cette formation leur a permis de démys-tifier l’organisation tout en leur offrant de riches occasions dedéveloppement de leurs compétences de direction dans unmilieu sécuritaire et stimulant. Avec le soutien qui leur a étédonné, elles ont pu recenser leurs compétences, leurs attributs etdéfinir leur vision professionnelle de chef de file. L’ETFOappuie fortement ce programme, moyen efficace pour laFédération de veiller à ce que la composition de sa directionreflète celle de ses membres.

Échange d’informationExposé de la méthode d’approche utilisée pour créer leProgramme et l’organiser.

Moyen de diffusionContenu du programme Dirigeantes de demain,réparti en cinq séances de 2 à 3 jours chacune et cou-vrant divers sujets.

CoordonnéesFédération des enseignantes et enseignants élémen-taires de l’Ontario, Toronto (Ont.)Tél. : (416 ) 962-3836Courriel : [email protected] Web : www.etfo.ca

Mention honorable

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Reconnaissance de l’excellence

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411 Initiative for Change – Éducation parles pairs – Renforcer l’autonomie des jeunes par la musique

La pratique exemplaire de l’organisme 411 Initiative for Changeconcerne l’éducation par les pairs. Créée par les jeunes, elle s’adresseaux jeunes. MFL offre une formation dans les écoles par le biaisd’une séance scénique, musicale et interactive intitulée « TheBarbershop Show ». Les membres de l’équipe de production sont dejeunes personnalités publiques qui, en tant que modèles de com-portement, incitent les jeunes à réfléchir de façon critique et àdécouvrir leurs propres moyens d’extériorisation. Le projet a étéconçu pour sensibiliser davantage les jeunes au racisme, à ses causesprofondes, ainsi qu’aux stratégies permettant de l’éradiquer, et àmieux comprendre les stéréotypes négatifs et les groupes qui en souf-frent.

L’initiative résulte de l’identification du besoin urgent de géreractivement les questions relatives à la diversité et à la cohésionsociale, et d’accorder une attention particulière au racisme, dèsles tout débuts du développement social à l’intérieur du systèmed’éducation. Créé en 2004, 411 est un organisme chef de filenational déterminé à recourir à l’industrie musicale pour créerdes solutions novatrices aux problèmes sociaux contemporains.Le « Barbershop Show » amalgame l’interprétation musicale tra-ditionnelle et le hip-hop et utilise différentes formes d’expres-sion artistique, telles la comédie, la poésie orale, le rythm andblues et le rap.

Susciter l’engagement des élèves à l’égard des messagesvéhiculés pendant le spectacle Novateur et dynamique, le « Barbershop Sh ow » dive rtit et faitp a rticiper les élèves. Il suscite de plus un intérêt et un engagementp rofonds à l’ é g a rd des messages véhiculés pendant le spectacle etles séances interactives ayant lieu entre les artistes et les élèves. Lamusique est un outil permettant d’ é d u q u e r, de re n s e i g n e r, de fairep a rticiper et de motiver les jeunes. Elle a le pouvoir de les sensi-biliser davantage à l’ h i s t o i re et à la culture des Africains et desCanadiens de descendance africaine et de faire pre n d re conscienceaux jeunes Canadiens de descendance africaine des contributionsde leurs ancêtres à la société canadienne.

L’éducation par les pairs a reçu un important appui des secteurs

public, privé, communautaire et pédagogique. Cette appro c h en ovatrice sera d’ailleurs présentée à tous les conseils scolaires duCanada, lors d’une tournée nationale, de façon à sensibiliser deplus en plus les nouvelles générations. Les étudiants seront ainsirenseignés et motivés par l’ e n t remise de la musique, incités àre c h e rcher et à développer leurs pro p res moyens d’ e x t é r i o r i s a-tion, portés à se pencher sur les questions re l a t i ves à l’estime desoi et à l’identité, ainsi qu’aux enjeux sociaux actuels favorisant lapensée critique et l’analyse, et seront en mesure d’apprécier l’ h i s-t o i re des Canadiens de descendance africaine.

Les formes d’expression artistique d’avant-garde éveillentl’intérêt des jeunes aux questions sociales La mise en oeuvre de la tournée scolaire a soulevé plus d’un défi.En plus d’être limité sur le plan des ressources financières etautres, il a été difficile de faire comprendre aux dirigeantsd’établissement scolaire le besoin de discuter du racisme etd’autres questions relatives à la diversité.

Par son aspect divertissant et l’accent mis sur les jeunes modèlesde comportement, l’éducation par les pairs, par le biais du« Barbershop Show », constitue une occasion unique et partic-ulière de renseigner et de faire participer les jeunes de tout leCanada. Les questions-choc, comme le racisme, peuvent êtretraitées à l’aide d’une programmation conviviale, globale etintéressante. La musique, le divertissement et les formes d’ex-pression artistique d’avant-garde sont une excellente façond’éveiller l’intérêt des jeunes aux questions sociales tout en lessensibilisant aux enjeux prévalant dans leur entourage.

Échange d’information Exposé portant sur la capacité de 411, son degré d’ef-ficacité à atteindre l’auditoire ciblé et la stratégie uti-lisée pour réaliser son objectif .

Moyens de diffusion Sp e c t a c l e / c o n c e rt hip-hop et séance interactiveartistes-élèves.

Coordonnées The 411 Initiative For Change, Toronto, ONTél. : (647) 438-9436Courriel : [email protected] web : www.whatsthe411.ca

Mention honorable

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Reconnaissance de l’excellence

B u reau du commissaire aux traités – Programme de sensibilisation du public

Le Bu reau du commissaire aux traités (BCT) a créé un Pro g ra m m ede sensibilisation du public en 1999 pour accro î t re l’ h a rmonie ra c i a l een Saskatchewan en favorisant la compréhension du public à l’ é g a rddes traités signés entre les Pre m i è res Nations et la Couronne. Pa rl’établissement de partenariats avec les collectivités des Pre m i è re sNations, entre autres, le BCT a mis sur pied un pro g ramme nova-t e u r, viable, fondé sur les résultats et ayant une incidence considéra b l e .Le Ra p p o rteur spécial des Nations Unis sur les formes contempora i n e sde racisme l’a même décrit comme étant une stratégie intellectuellepour re n f o rcer l’ h a rmonie raciale.

Au moment de la création du BCT, les relations raciales entre lesm e m b res des collectivités autochtones et non autochtones étaienttendues. Ma l h e u reusement, les dirigeants des secteurs public etprivé de la Sa s k a t c h ewan ne faisaient que très peu pour tenter deremédier à la situation et encore moins pour faire pro g resser lesconnaissance des citoyens à l’ é g a rd des traités et de leur rôle dansl’ a venir de la province. Créé en 1997, le Bu reau du commissaireaux traités a été chargé d’ é l a b o rer des programmes d’éducation dupublic particuliers aux traités, et de les mettre en place.

Fa i re en sorte que tous les citoyens ont la possibilité d’ e na p p re n d re davantage quant aux traités Le Programme de sensibilisation du public comprend trois prin-cipaux volets : 1) enseignement des traités en salle de classe, à l’ i n-tention de la clientèle du système d’éducation officiel; 2) créationd’un Bu reau de conférenciers à l’intention des membres de toutâge du public en général et du secteur des entreprises; et 3) créa-tion d’un Centre d’ a p p rentissage offrant un milieu propice à l’ a p-p rentissage des notions re l a t i ves aux traités pour les membres detout âge du public en général. Ces volets tendent à développer unem e i l l e u re connaissance du contexte historique précédant la signa-t u re des traités, à découvrir ce qui mine l’esprit et la lettre destraités et à être en mesure d’apprécier l’ i m p o rtance des traités con-t e m p o r a i n s .

Cette initiative a touché un grand nombre de citoyens de laSa s k a t c h ewan. Le Bu reau des conférenciers a prononcé des allo-cutions devant plus de 46 000 personnes, tandis que le Centred’ a p p rentissage a été visité par 1 500 autres. Des trousses docu-m e n t a i res intitulées : «L’enseignement des traités en classe» ont étédistribuées à toutes les écoles de la province et une formation surla façon de l’utiliser a été offerte à plus du tiers des éducateurs. Enmars 2005, le BCT a créé un Réseau d’ a p p rentissage sur les traitéspour appuyer le programme scolaire. Il est formé de 23 Aînés etde 50 éducateurs.

Su rmonter les nombreux obstacles et défis pour sensibiliser le public C o n f ronté à un conflit racial, des données démographiques ené volution et le peu d’ e f f o rts déployés pour remédier à la situation,le BCT a élaboré une politique d’engagement et un plan de pro-grammes visant à surmonter ces obstacles. Il fallait d’ a b o rd sus-citer suffisamment d’intérêt pour faire participer les collectivités,effectuer des re c h e rches et développer des re s s o u rces matérielless e rvant de fondement au programme pédagogique. Une fois cesétapes terminées, le BCT a dû sensibiliser le public au pro g r a m m eo f f e rt et accorder le soutien nécessaire pour sa mise en œuvre.

Le Programme de sensibilisation du public est une stratégie intel-lectuelle visant à favoriser une meilleure compréhension destraités et, par conséquent, améliorer les relations raciales, et créerun climat d’harmonie entre les collectivités autochtones et nonautochtones de la Sa s k a t c h ewan. L’atteinte de l’harmonie exige lerespect; le respect exige une meilleure compréhension; la com-préhension exige l’acquisition de connaissances et l’éducation estp r i m o rdiale à l’acquisition de connaissances.

Échange d’ i n f o rmation Présentation initiale portant sur les réussites du modèled’éducation publique du BCT; un autre atelier de for-mation pratique porterait sur l’enseignement desnotions re l a t i ves aux traités en classe.

Moyens de diffusionTrousse de re s s o u rces documentaires sur les traités;b ro c h u re sur le Bu reau des conférenciers et rapport inti-tulé : « Statement of Treaty Issues: Treaties as a Br i d g eto the Fu t u re ».

C o o rd o n n é e sBu reau du commissaire aux traités, Saskatoon (Sa s k . )Tél. : (306) 244-2100Courriel : [email protected] Web : www. o t c . c a

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Lauréat 2005 du secteur gouvernemental/public

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Reconnaissance de l’excellence

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Mention honorable

SaskTel, Stratégie pour une main-d’oeuvre représentative

En 2004, Sa s k Tel a élaboré une stratégie globale pour une main-d’ œ u v re re p r é s e n t a t i ve en élargissant les cadres de ses initiatives re -l a t i ves à la diversité, notamment l’ In i t i a t i ve sur la participation desAutochtones lancée en 1999. Cette nouvelle stratégie vise principale-ment à accro î t re la représentation des Autochtones tout en s’ a s s u ra n tde la capacité de l’ e n t reprise à appuyer un milieu de tra vail inclusif.Sa s k Tel favorise le développement commercial, l’emploi, l’ é d u c a t i o n ,le marketing et la présence sociale de l’ e n t reprise par le biais de part e-nariats au sein des collectivités autochtones.

Les initiatives de diversité et d’équité d’emploi de SaskTel ontété mises de l’avant en 1990. Elles visaient à mettre l’accent surla diversité de la main-d’œuvre et à accroître la représentationdes groupes cibles définis par la loi. En 2004, après avoir exa-miné les données démographiques de l’entreprise et la représen-tation des groupes cibles à l’échelle provinciale, il a été décidéd’élargir les cadres de la Stratégie sur la diversité, et de celle por-tant sur la participation des Autochtones, de façon à ce que laStratégie pour une main-d’œuvre représentative englobe tous lesgroupes cibles.

Tenir compte de tous les aspects de la relation de SaskTelavec les collectivités autochtones SaskTel tient compte de tous les aspects de la relation qu’elleentretient avec les collectivités, les organismes autochtones et lesindividus désirant être à son emploi. L’Initiative sur la partici-pation des Autochtones vise à assurer la reconnaissance deSaskTel en tant qu’employeur de choix pour les Autochtones, àcréer un environnement interne favorisant la participation desAutochtones, et à appuyer les objectifs des collectivitésautochtones en ce qui a trait à leur autodétermination. SaskTela créé une équipe de Service à la clientèle autochtone composéeprincipalement d’employés autochtones et a mis en placeplusieurs politiques anti-discriminatoires. Son approche com-p rend des programmes d’action directe, comme leYOUTHnetwork, un site Web interactif incitant les jeunes àentreprendre une carrière et leur indiquant la marche à suivre.

La stratégie de recrutement des personnes autochtones deSaskTel a donné lieu à une augmentation de 31 % du nombred’employés autochtones embauchés à temps plein au cours des4 dernières années, soit 11 % du total du personnel embauchéà temps plein. Au cours de la dernière décennie, la représenta-tion des Autochtones est passée de 0,3 % à 6,2 %. En 2004, le

Réseau des employés autochtones de SaskTel a célébré son 10eanniversaire et a rendu hommage aux nombreux employés ayantcontribué à sa réussite. Cet événement tendait à promouvoir laculture autochtone et à renseigner le public à ce sujet. Chaqueannée, SaskTel accorde son appui à des centaines d’initiatives etévénements spéciaux autochtones.

Assurer une transition harmonieuse de la culture d’entre-prise et faire valoir l’importance de l’éducation Pour réduire la résistance au changement organisationnel, les ini-t i a t i ves de Sa s k Tel ont été mises en œuvre lentement et parétapes. Elles comprenaient de plus des volets éducatifs soulignantl’ i m p o rtance d’une main-d’ œ u v re diversifiée. Une transition har-monieuse s’est ainsi effectuée. L’un des principaux défis a été dedécouvrir les candidats des groupes cibles possédant les qualifica-tions requises. Grâce aux partenariats établis avec différents éta-blissements scolaires, Sa s k Tel a été en mesure de pro m o u voir lanécessité de poursuivre des études et l’ i m p o rtance de l’ é d u c a t i o n ,et d’encourager les étudiants à se spécialiser en électronique et entechnologie de l’information.

Sa s k Tel est déterminée à créer une culture d’ e n t reprise qui meta c t i vement l’accent sur les possibilités d’emploi à l’intention desAutochtones, et à avoir recours à leurs compétences. Son Se rv i c ede communications internes soutient les programmes et activitésautochtones, et son réseau intranet diffuse des re n s e i g n e m e n t ssur la création de partenariats. Toutes ces mesures sensibilisent lese m p l oyés et les incitent à participer à la stratégie. Sa s k Tel al’intention de continuer à re c ruter activement des employ é sautochtones et à établir des partenariats avec les organismes etm e m b res de collectivités autochtones.

Échange d’informationExposé décrivant ses stratégies.

Moyens de diffusionSes politiques anti-discriminatoires et son initiativesur la participation des Autochtones. Pour soulignerl’Année des Premières nations et des femmes Métis,proclamée en Saskatchewan en 2005, des épinglettesd’herbes sacrées ont été remises aux employés.

CoordonnéesSaskTel, Regina (Sask.)Tél. (306) 777-8830Courriel : [email protected] Web : www.sasktel.com

Page 25: 2005 PDE pratiques exemplaires

Reconnaissance de l’excellenceMention honorable

Sherbourne Health Centre – Soutien à lajeunesse (SAJ)Initiative jeunesse à l’intention des person-nes gaies de race noire

L’ In i t i a t i ve jeunesse à l’intention des personnes gaies de race noire estchapeautée par le pro g ramme « Soutien à la jeunesse (SAJ) ».Cedynamique pro g ramme communautaire vise à améliorer la qualité devie des jeunes lesbiennes, homosexuels, tra n s g e n res, transsexuels et deceux qui s’ i n t e r rogent sur leur sexualité (lhtti) de la région de To ro n t opar le biais d’une participation active des adultes collaborant entre euxpour les aider. Le pro g ramme SAJ pro c u re aux jeunes un enviro n-nement artistique, culturel et récréatif sain, des logements avec serv i -ces de soutien et des perspectives d’emplois. Il favorise de plus l’accès desjeunes lhtti aux services d’ e n c a d rement et de soutien.

Une croissance subite de la collectivité homosexuelle s’est pro d u i t eà To ronto à la suite des récents progrès réalisés en matière des dro i t sde la personne et de protection des personnes homosexuelles.Toutefois, malgré l’augmentation marquée de la diversité au seinde la population torontoise, la collectivité homosexuelle demeureprincipalement composée de personnes de race blanche et elle estvictime du même racisme qui affecte les homosexuels vivant dansla société en générale. Le programme SAJ a toujours tenté de créerun environnement inclusif. En 2002, quatre jeunes homosexuelsde race noire ont demandé aux responsables du programme decréer un groupe s’ a d ressant aux jeunes de race noire.

Tenir compte du double enjeu auquel sont confrontés lesjeunes lhtti membres de minorités raciales L’ In i t i a t i ve jeunesse à l’intention des personnes gaies de race noirep ro c u re un environnement protégé pour les jeunes lhtti de moinsde 30 ans de race noire, métis, d’origine Africaine ou des Caraïbes.Les membres du groupe se re n c o n t rent chaque semaine pourobtenir des services de soutien, participer à des ateliers ou à desactivités sociales et éducatives, assister à des conférences ou à desg roupes de discussion. Cette initiative permet de satisfaire auxbesoins complexes et urgents des jeunes homosexuels de race noireen l’absence de re s s o u rces et services communautaires sûrs et acces-sibles. Elle constitue également un modèle de stru c t u re venant effi-cacement en aide aux personnes visées par le racisme, leur permet-tant à la fois de s’entraider et d’ a voir recours aux adultes qui leura c c o rdent du soutien, et incitent les membres des autres collecti-vités homosexuelles à pre n d re conscience de leur pouvo i r.

Par l’élaboration et la mise en œuvre de cette initiative, les part i c i-pants ont acquis une plus grande confiance en soi, qui se reflète defaçon considérable sur leur bien-être en général, leur santé mentale,leur capacité de s’assumer et de contribuer positivement à la col-

lectivité. L’ i n i t i a t i ve a également eu pour conséquence de lutterc o n t re le racisme à l’intérieur du SAJ et au sein de la collectivitélhtti en général et de re m e t t re en cause l’attitude traditionnelle-ment libérale de SAJ à l’ é g a rd de la diversité. Les responsables deSAJ ont entamé un processus de lutte à l’ o p p ression à l’échelle del’organisme et, en favorisant une meilleure compréhension deseffets du racisme, ils obtiennent des résultats concrets. La pro p o r-tion de jeunes et bénévoles membres de minorités raciales associésau programme SAJ a augmenté de façon importante.

Fa i re face aux défis inhérents à la prise en charge d’un gro u p ede personnes vulnérables et marginalisées L’ In i t i a t i ve jeunesse à l’intention des personnes gaies de race noirea relevé de nombreux défis. 1) SAJ bénéficie de peu de finance-ment permanent d’exploitation; donc, tous les coûts du pro-gramme doivent être assumés par la mise sur pied de projets nova-teurs. 2) La détermination de la façon d’ a p p rocher les membre sd’un groupe marginalisé, qui évitent souvent tout contact avec lesa u t res lhtti, a été difficile – SAJ élargit ses moyens d’action dire c t epar le biais de partenariats. 3) Les sujets soulevés sont complexes etsystémiques et, par conséquent, difficiles à aborder lors de séancesde groupe. 4) L’épuisement professionnel chez les bénévoles et lepersonnel est massif en raison des besoins écrasants du gro u p e– des mesures sont continuellement prises pour remédier à cettes i t u a t i o n .

L’ In i t i a t i ve jeunesse à l’intention des personnes gaies de race noireest un modèle de pratique exe m p l a i re qui démontre claire m e n tque lorsque les groupes fortement marginalisés et opprimés à dif-f é rents égards re ç o i vent l’aide dont ils ont besoin pour cerner,définir et mettre en œuvre leur pro p re moyens d’ i n t e rvention faceau racisme et problèmes d’intersectionnalité, ils découvrent essen-tiellement leur pouvoir de provoquer un changement social. Cetteattitude contribue considérablement à faire pro g resser la lutte con-t re le racisme et l’ o p p ression à différents aspects.

Échange d’ i n f o rm a t i o nExposé portant sur le programme SAJ décrivant unmodèle de réussite offrant du soutien aux personnesf o rtement marginalisées et leur permettant de s’ é l e ve rc o n t re le racisme et l’homophobie dans les collectivitéslhtti et la société en général.

Moyens de diffusionPolitiques organisationnelles du SAJ et du Sh e r b o u r n eHealth Centre en matière de discrimination et de réso-lution de conflit; affiches et encarts publicitaire sattrayants.

C o o rd o n n é e sSherbourne Health Centre, To ronto (On t . )Tél. : (416) 324-5081 or (416) 324-4180Courriel : [email protected] ou [email protected] Site Web :www. s oy t o ro n t o.org ou www.sherbourne.on.ca ou www. s h e r b o u r n e . o n . c a

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Access to MediaEducation Society(AMES) – Points de vuedes pairs

Point de vue des pairs est un pro-g ramme artistique dirigé par desjeunes. Il est chapeauté par AMES,un organisme déterminé à donner la

parole aux collectivités souvent marginalisées. Le programme adébuté en 2000 lorsque 38 jeunes membres de minorités visibles, depeuples autochtones et de jeunes homosexuels ont décidé de partagerleurs idées et d’apprendre des techniques cinématographiques. Ilsont produit 12 courts films traitant du racisme, de l’homophobie etdes répercussions des pensionnats pour enfants autochtones. Depuis2002, les jeunes animateurs du programme ont présenté ces filmsdans le cadre d’ateliers s’adressant aux jeunes, aux enseignants etaux parents.

Des consultations non officielles ont révélé : un manque decompréhension du racisme au sein du système scolaire, que lesressources matérielles pertinentes aux jeunes sont rares et que lesenseignants sont d’avis que l’éducation par les pairs est à la foisefficace et persuasive. Points de vue des pairs a été créé pourrépondre au besoin de découvrir des approches généralisées,coopératives, approfondies et non prédicatrices faisant appelaux jeunes pour l’éradication de la haine, de la violence et de ladiscrimination parmi les jeunes.

Habiliter les jeunes marginalisés en faisant appel à leurcréativité et leur sens du leadership Le modèle préconisé par AMES prévoit d’offrir aux jeunesl’équipement médiatique et l’enseignement des techniques dontils ont besoin. Il faut ensuite les encourager et avoir confiance enleurs connaissances, leurs expériences, leurs idées et leur pro c e s s u sde prise de décision lors de la planification et de la mise en œuvrede leur projet. Au cœur du programme se tro u vent les nombre u xjeunes résolus à se révéler à la caméra, prêts à créer des guidesd’ a p p rentissage et des ateliers ainsi qu’à les présenter en classepour témoigner des méfaits du racisme et de la discrimination etdiscuter des possibilités pour les victimes et les agresseurs ded e venir les éléments déclencheurs du changement.

La durabilité de l’approche de ce programme réside dans lerecours à la pensée critique des jeunes (et des adultes). Lesjeunes puisent en eux les ressources dont ils ont besoin pourcommuniquer leur message à leurs pairs. Après la tenue des ate-liers, de nombreux participants s’impliquent dans la revendica-tion et la défense des droits du domaine de la justice sociale. Les

ateliers créés dans le cadre de ce programme ont été tenus dans15 écoles secondaires, s’adressant à plus de 3 300 étudiants de laColombie-Britannique. Les jeunes ont également procédé à laformation de 426 enseignants, parents, jeunes travailleurs, con-seillers et éducateurs en formation. Plus de 135 jeunes, pairs-conseillers et animateurs, ont été formés.

Acquérir une réputation auprès des étudiants et desautorités scolaires Les défis rencontrés originairement par le groupe portaient surla difficulté de convaincre les enseignants et les responsablesd’écoles secondaires de donner suite à leurs demandes d’offrirdes ateliers. Les jeunes ont persévéré et ont touché lesenseignants par la force créatrice de leurs ateliers présentés lorsdes journées de perfectionnement professionnel ou d’autres ren-contres. Les défis actuellement rencontrés résultent de la diffi-culté de discuter avec les jeunes de racisme et d’homophobie.Ces sujets déclenchent des émotions extrêmes et créent des ten-sions parmi les participants en raison des idées préconçues. Ilreste encore beaucoup à faire, notamment au niveau de la réso-lution de problème et de l’approfondissement des discussions.

Le besoin et la demande de dialogues animés par les jeunes duprogramme sont élevés. Les écoles continuent d’inviter les ani-mateurs à offrir des ateliers, et les séances visant à former les for-mateurs sont de plus en plus populaires (indiquant que lesenseignants constatent qu’ils peuvent faire partie du problèmeou de la solution). AMES et Points de vue des pairs demeurentdéterminés à obtenir de l’aide financière pour appuyer leur pro-gramme et offrir la possibilité aux jeunes de produire davantagede vidéos et d’ateliers sur d’autres thèmes.

Échange d’informationPartage du modèle mis sur pied par les jeunes dans lecadre du programme Points de vue des pairs pour uneéducation anti-oppression, à la fois participative etexistentielle – où les jeunes parlent de leurs expé-riences et que les participants aux ateliers réfléchissentaux idées soumises.

Moyen de diffusionBrochure intitulée : « Peer Perspectives: Youth takingmedia into their own hands » décrivant le pro-gramme, ses initiatives et contenant l’informationrelative aux personnes ressources.

CoordonnéesPoints de vue des pairs, Vancouver (C.-B.)Tél. : (604) 253-9294Courriel : [email protected] Web : [email protected]

Lauréat 2005 secteur de la jeunesse (organisme)

Page 27: 2005 PDE pratiques exemplaires

Guide des pratiques exemplairesMention honorable

Projet d’actionjeunesse réparatrice(YRAP)

Le YRAP est le premier comitéde justice pour la jeunesse man-daté pour travailler dans les tri-

bunaux pour adolescents auprès de jeunes ayant causé du tortpar suite de racisme ou d’un autre motif social. Il rencontre cesjeunes pour discuter du tort qu’ils ont causé et des moyens créa-tifs et efficaces à adopter pour le réparer et lutter contre de tellesactions sous forme éducative, qui favorise la réadaptation. LeYRAP est le seul comité de justice pour la jeunesse au monde àêtre constitué uniquement de jeunes. Ceux-ci, d’origine eth-nique, sociale et économique diverse, partagent un objectif com-mun d’amener un changement positif dans leur collectivité

Ce comité doit son existence à la vision de Jasmina Semanac,une jeune fille qui a immigré au Canada après les bombarde-ments de la Serbie par les forces de l’OTAN en 1999. Estimantque son pays était déchiré par les conflits ethniques, JasminaBelieving a ressenti la nécessité de trouver d’autres moyens quela violence et l’intervention militaire pour combattre le racisme.À son arrivée au Canada, Jasmina a travailllé avec d’autresjeunes partageant les mêmes vues et son intervenant des servi-ces à la jeunesse pour créer une organisation donnant aux jeunesle pouvoir de lutter contre les crimes haineux. Le YRAP, qui aété officiellement reconnu dans le cadre de la Loi sur le systèmede justice pénale pour les adolescents en mai 2003, cherche àéliminer le racisme en donnant aux jeunes la responsabilité detrouver des conséquences pour les transgresseurs de la loi axéessur une justice réparatrice.

Recourir à la justice réparatrice pour créer une société positiveLe YRAP dirige ses effors sur les principes de justice réparatrice,axée sur la réparation des torts causés par le transgresseur aussibien auprès de la victime qu’auprès de l’ensemble de la collec-tivité. Pour obliger les jeunes à rendre compte de leurs actes demanière significative et constructive, le comité prend des déci-sions en matière pénale basées sur plusieurs principes fonda-mentaux : 1) Les délinquants doivent assumer l’entière respon-sabilité de leurs actions et jouer une part active dans la décisiondes conséquences; 2) Les victimes doivent avoir voix auchapitre, et leurs besoins doivent être satisfaits, dans la mesuredu possible; et enfin 3) Les résolutions finales visent mettre l’ac-cent sur la réadaptation et l’éducation et, si possible, lutter con-tre les causes profondes du crime.

Le YRAP travaille souvent avec de jeunes accusés qui s’en sontpris violemment à d’autres pour leurs remarques racistes et leurspropos narquois ainsi qu’avec de nouveaux Canadiens en diffi-culté au regard de la loi par manque de connaissance du systèmejuridique. Par ses efforts à éduquer le transgresseur, la victime etla collectivité, il atteint des résultats bien plus probants que nele fait le processus judiciaire classique – sur les quatre-vingt-dixdossiers soumis, seuls onze d’entre eux se sont soldés par unéchec. Le YRAP estime que si les jeunes doivent ainsi rendrecompte de leurs actions, cela réduit d’autant les risques derécidive,et contribue à améliorer la sécurité au sein de la société

Faire des choix difficiles pour que les droits du délinquantet ceux de la victime soient respectésLes quelque cinquante jeunes bénévoles de tous horizons quidirigent le YRAP et lui confèrent ses forces ont été soumis à deschoix très difficiles quant aux conséquences à imposer au délin-quant pour ses actes. Dans certains cas, cela impliquait pour ledélinquant une perte des libertés, parfois même l’emprison-nement pendant de longues périodes. Les jeunes du YRAPprennent leurs responsabilités très à coeur et veillent à ce que lesdroits et libertés des transgresseurs tout comme ceux de leursvictimes soient respectés (tels que définis par la Charte cana-dienne des droits et liberéts et la Déclaration universelle desdroits de l’homme).

Le YRAP fait appel à une nouvelle approche novatrice pour lut-ter contre le racisme et les crimes haineux. Les jeunes se voientconférer un pouvoir à titre d’intervenants actifs dans un proces-sus décisionnel du système judiciaire; ceci constitue une rupturepar rapport aux pratiques traditionnelles qui placent générale-ment les jeunes comme les bénéficiaires passifs du système. Ceprojet, conçu par les jeunes et basé sur une démarche proactive,vise à mettre en place des mesures non punitives, à aider lesjeunes à prendre conscience de la diversité de tous les Canadienset à la respecter.

Échange d’informationExposé ou atelier présenté par le YRAP, visant à aiderd’autres groupes à mettre en place une initiative simi-laire dans leur collectivité.

Moyen de diffusionDisque compact de musique originale, qui est unepartie de la peine d’un jeune, et porte sur ses opinionsdu racisme.

C o o rd o n n é e sYouth Restorative Action Project, Edmonton, ABTél. : (780) 415-5831Courriel : [email protected] Web : www.yrap.org

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Lauréate 2005 du secteur de la jeunesse( i n d i v i d u s )

Mirlande Demers –Coalition contrela discrimination

La Coalition contre la dis-crimination est formée deplus de 50 organismes com-munautaires et de profession-nels, d’enseignants, d’univer-sitaires et d’intervenants dessecteurs sociaux et éco-nomiques. Ils sont notam-ment immigrants, membresde minorités visibles et

autochtones et unissent leurs efforts afin de lutter contre la mon-tée spectaculaire d’intolérance dans la ville de Québec. LaCoalition favorise le dialogue continu entre les membres et pos-sède de ce fait une étonnante influence en matière de mise enapplication de politiques et de valeurs visant éradiquer les com-portements discriminatoires.

Jeune femme d’origine haïtienne, Mirlande Demers a formé laCoalition contre la discrimination après avoir entendu les nom-breuses insultes racistes proférées par un animateur de la stationradiophonique CHOI FM 98,1, situation par ailleurs exacerbéepar la tragédie du 11 septembre et le démantèlement d’unréseau de prostitution de la ville de Québec. Constatantl’ampleur de la situation, Mirlande a décidé d’y mettre fin.Après différentes re n c o n t res communautaires, Mirlande adécouvert que beaucoup de gens étaient également offensés parces propos et attendaient qu’une personne assume un rôle dechef de file. La Coalition était formée.

Lancer le débat sur le racisme à QuébecLa Coalition est remarquable par sa façon de tenir compte despréoccupation de tous ses membres. Elle favorise la création decomités et les incite à travailler de façon à la fois homogène etautonome. Elle vérifie les conclusions des différentes étudesproduites sur la discrimination avant de les diffuser, organise desg roupes d’ e x p e rts qui se prononcent dans des re n c o n t re spubliques sur le racisme et la haine et participent à diversesactivités culturelles, comme la production de documentaires etde pièces de théâtre sur la discrimination. Les membres visitentles écoles et organisent des ateliers afin de renseigner le publicsur les répercussions de la discrimination.

Grâce à la Coalition, le débat sur le racisme est maintenant encours à Québec, ce qui ne s’était jamais produit. Par de nom-breux moyens novateurs, le groupe a su sensibiliser la popula-tion aux questions entourant le racisme et la discrimination. LaCoalition continue d’établir des liens et a acquis une influence

considérable à Québec. Elle procède actuellement à la produc-tion de deux films – l’un explorant les contributions des immi-grants à la société et l’autre porte sur la propagande haineuse.

Lutter contre le refus généralisé de reconnaître l’existencedu racisme et de la discrimination Le principal défi rencontré par la Coalition résulte du refus dereconnaître l’existence du racisme et de la discrimination tant dela part du public que de celle de l’administration municipale dela ville de Québec. La ville ne soutient pas les activités de laCoalition et ne lui offre aucune aide financière. Malgré cemanque de soutien, le groupe peut réaliser ses objectifs à l’aidedu matérielle fournie par différents organismes concernés,l’accès gratuit aux médias communautaires et les efforts inlas-sables de ses membres, en particulier de ceux de MirlandeDemers.

À Québec, le racisme et la discrimination sont profondémentancrés dans les mœurs. Ils se manifestent de façon voilée, parl’exclusion en milieu de travail, par exemple. Les membres desminorités visibles sont ainsi privés de la possibilité de subvenirà leurs besoins et la plupart quittent la région. La Coalition croitque le problème ne sera jamais résolu si les membres desminorités visibles quittent constamment la région. Par ladémystification des questions associées au racisme et à la dis-crimination, ainsi que par le réseautage, la mobilisation visantl’inclusion totale des membres des minorités visibles dans la villede Québec réussira.

Échange d’informationDiscussion de la situation à Québec, description desstratégies et des approches visant à mettre fin auracisme. Un exposé pourra décrire le modèle de démo-cratie part i c i p a t i ve appliqué par la Coalition grâce à lamobilisation des différents membres de la société.

CoordonnéesMirlande Demers, Coalition contre le racisme,Québec (Qué.)Tél. : (418) 522-4506

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Reconnaissance de l’excellence

MahmoudKaabour,« Being Osama » – S’appeler « Osama »

« Being Osama » (S’appeler« Osama ») est un documen-t a i re qui vise à balayer lespréjugés à l’encontre des Arabeset les Musulmans qui vivent auCanada de l’après 11 septem-bre. Ce film dresse un portraitde la collectivité arabo-cana-

dienne en racontant la vie de six hommes qui ont le même prénomque Bin Laden. En explorant leur vie intérieure et affective, il faitle lien entre ces Canadiens d’origine arabe, la communauté cul-turelle à laquelle ils appartiennent et à la société canadienne, avec,pour toile de fond, le conflit persistant et le climat de suspicion quirègne entre l'Occident et le monde islamo-arabe.

Peu après le 11 septembre, le patron du club vidéo où tra-vaille Mahmoud, exprime son inquiétude à ce dernier ausujet de son prénom, lui suggérant de se faire appeler « Moe» au travail. Après avoir été victime d’autres incidentsracistes, Mahmoud quitte son emploi et commence à sedemander dans quelle mesure le fait de s’appeler « Osama »empire les choses. Il se met alors en quête de trouver deshomonymes afin de leur en parler et de savoir si le fait des’appeler Osama a changé leur vie après le 11 septembre.Cette quête l’a amené à réaliser le film « Being Osama », danslequel il s’efforce de montrer en quoi les auteurs de racismequi s’attaquent aux Osama portent atteinte à la société cana-dienne.

Adoucir l’expérience d’apprentissage du racisme Ce film magnifique par ses images, sa composition et samusique, offre une perspective unique du racisme. La discrimi-nation, fondée uniquement sur le prénom, et non sur la couleurde la peau, l’origine ethnique ou la croyance, y est présentée sousdivers angles du quotidien. Durant ces quarante-cinq minutesdélectables du film, les limites de la lutte antiraciste sontrepoussées, mettant en évidence le cercle vicieux de discrimina-tion manifeste, de toute évidence, dans tous les détails du quo-tidien. « Being Osama » s’appuie sur des situations réellestouchant à l’immigration, au racisme en milieu de travail, à laliberté d’opinion, à l’identité, à la sécurité frontalière, à la reli-gion et à l’art.

Ce film est l’aboutissement d’un partenariat qui a brillammentréuni deux créateurs d’origine et de croyance différente, laradiotélévision publique du Canada et six victimes de la dis-crimination à l’encontre de personnes d’origine arabe. « BeingOsama » a rempli les salles d’au moins cinq festivals, et permisla discussion entre les Osama et les spectateurs. Diffusé huit foisla même semaine sur RDI, il a été présenté pour la première foisà l’échelle nationale sur CBC le 28 février 2005. « BeingOsama » est déjà précurseur d’un changement d’ o p i n i o ndurable vis-à-vis de la collectivité canadienne d’origine arabe.

Traverser des eaux tumultueuses pour réaliser « Being Osama » Le documentaire « Being Osama » a suivi un parcours très mou-vementé, de sa conception à sa réalisation. Si trouver les Osamane s’est pas fait sans mal, il a été bien plus difficile de les con-vaincre de raconter leur vie face à la caméra, surtout après la dia-bolisation des Arabes et des Musulmans dont les médias ont faitpreuve et l’incitation à la haine. Il a fallu régler d’autres pro-blèmes pour garantir le financement, jusqu’à ce que CBCembarque à son tour – ce qui a amené d’autres difficultés, leséléments du projet de Mahmoud étant alors soumis à l’appro-bation d’une autre partie. Le défi le plus mémorable a été celuide travailler avec des producteurs de confession juive ,Mahmoud étant lui-même musulman. Le groupe espérait queleur collaboration serve d’exemple à leurs communautés, mais ilfaudra attendre la sortie du film pour que d’autres soupçons quiplanaient jusque-là se dissipent.

« Being Osama » est devenu un outil de soutien aux Arabes duCanada. Les enseignants, les associations d’étudiants et laFédération canado-arabe s’en servent comme document crédiblequi témoigne de l’expérience arabe au Canada. En raison de sonexcellence, il sait rallier des gens de divers horizons, amenantune entente en dépit des différences.

Échange d’informationExposé, après projection du film, suivi d’une démons-tration du processus par lequel les médias amène parleur représentation des Arabes à la création de stéréo-types; et d’une explication de la contre-logique de« Being Osama ».

Moyen de diffusion« Being Osama »

CoordonnéesMahmoud Kaabour, Montréal, QCTél: (514) 815-3973Courriel : [email protected]

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SaronGebresellassie,Black Youth United(BYU)

Black Youth United (BYU)est un groupe de jeunes noirsde la région de Toronto quis’efforce à offrir du soutienaux jeunes noirs de la vile etde ses environs pour par venirà une justice sociale. Le projeta pour but de combattre leracisme à l’encontre de la col-

lectivité noire et de trouver des ressources pour les aider àaméliorer les conditions de vie des Afro-canadiens. Il tente ausside trouver une solution aux problèmes concernant la sur-représentation des gens de couleur au sein des établissementspénitentiaires. Bien que le BYU ait été créé pour aider les jeunesà découvrir leur pouvoir, il reconnaît l’oppression de tous les gensde couleur et se rallie aux autres groupes.

Ce projet est né de la reconnaissance de l’étonnante vulnérabi-lité de la communauté noire et du besoin d’une participationplus active pour la faire progresser. Après la conférence de 2002« Words into Action » (Des paroles aux actes), de jeunes noirsont décidé de se réunir pour améliorer les conditions auxquellesla communauté noire est soumise, à savoir la violence, un tauxde chômage trop élevé, des obstacles à l’éducation et une sur-représentation dans les prisons. Le collectif s’efforce de combat-tre le racisme à l’encontre de la communauté noire.

Éliminer les partis pris systémiques qui ont un effet défavorable sur les Noirs Le BYU a pour objectif de travailler à l’élimination des partispris raciaux, y compris les partis pris systémiques, qui ont uneffet défavorable sur les Noirs. Le groupe s’efforce de fournir desressources financières aux jeunes entreprises noires, des servicestenant compte des différences culturelles au sein du secteur de lasanté et de l’éducation, faire en sorte que le personnel des ser-vices sociaux soit formé à la lutte contre l’oppression, intégrerl’histoire africaine aux programmes d’études (élaborée par desAfro-canadiens), et exercer des pressions pour que le gouverne-ment adopter des mesures concernant les niveaux de pauvretéqui affligent la collectivité noire.

Par les colloques, les ateliers, les cercles de lectures et les diversprogrammes et événements qu’il organise, le collectif a mis enlumière d’importants enjeux de la collectivité noire. Dans lesécoles, on constate une nouvelle prise de conscience des liens quiunissent les élèves entre eux. Le BYU a également favorisé uneconscientisation sociale chez les jeunes, animant l’espoir d’unepossibilité d’activisme, et offrant un témoignage de l’effet à longterme du BYU sur la lutte antiraciste.

Trouver l’équilibre entre une amélioration visible et un mandat réaliste Le BYU doit relever de nombreux défis pour tenter de résoudreles problèmes qui se posent à la communauté noire du GrandToronto. La plus grande difficulté réside dans l’ampleur et laportée de ces problèmes. La nature des besoins exceptionnels dela collectivité et la gravité de la situation exigent toute une séried’interventions importantes, qui ne sont pas toutes aisées àrépertorier de façon précise. Tenter de définir un plan d’action,à la fois réaliste et qui rende compte des améliorations visibless’avérait difficile. Le groupe y est toutefois parvenu.

Le BYU s’efforce de rassembler des jeunes noirs en quête de jus-tice sociale pour la communauté noire. Il gère un serveur de listede diffusion regroupant plus de deux cents jeunes noirs de laville. Le BYU fait appel à un processus de prise de décision col-lective afin d’établir la liste des actions prioritaires à entrepren-dre, s’alliant souvent à d’autres groupes marginalisés de la régionde Toronto pour les aider à améliorer leurs conditions de vie etcombattre ensemble le racisme.

Échange d’informationExposé fait par le BYU sur le racisme dans diverssecteurs de la société d’aujourd’hui, avec contexte his-torique; comporterait aussi un examen critique desefforts passés pour combattre le racisme et offrirait desrecommandations.

CoordonnéesSa ron Ge b resellassie, Black Youth United, To ronto, ONTél. : (416) 245-9027Courriel : [email protected]

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Reconnaissance de l’excellence

Chris Benjamin,Réseau bénévoleenvironmental(EVN)

EVN est un réseau de plus devingt-cinq organisations envi-ronnementales qui collaborentavec des organismes de servicesocial pour recenser et promou-voir les occasions d’ a c t i o n sécologiques bénévoles dans larégion du Grand To ro n t o(GTA). Il vise aussi à offrir un

lieu central aux bénévoles écologistes qui soit ouvert à tous les mem-bres de la population très diverse de cette région. Ce programme estconçu dans une perspective écologiste, et vise à répondre aux besoinsdes organisations de protection et de préservation de la nature et àceux des bénévoles.

L’EVN visait initialement les nouveaux Canadiens. Vu lesnombreux obstacles – d’ordre général ou propres à des situ-ations données – à surmonter par les nouveaux arrivantspour poursuivre la carrière de leur choix selon leurs qualifi-cations, de nombreux environnementalistes formés àl’étranger viennent chercher auprès de l’Office de protectionde la nature de Toronto et de la région (TRCA) des possibi-lités de travail bénévole pour se forger une expérience cana-dienne dans leur domaine. C’est pour répondre à ces besoinsque la TRCA a lancé l’EVN.

Relier le bénévolat à l’atteinte d’objectifs professionnels Par l’entremise de l’EVN, les compétences, les intérêts et l’ex-périence des bénévoles sont jumelées à des activités et des postesleur offrant des possibilités d’expériences valables. Les bénévolespeuvent aussi apprendre de nouvelles compétences et bénéficierdu programme de mentoral. Leur contribution au réseau et àl’environnement est reconnue de diverses façons : 1) Prix et cer-tificats; 2) Reconnaissance non officielle; 3) laissez - p a s s e rbénévole du Grand Toronto et 4) Parrainage pour participer àdes colloques sur la conservation et la protection de l’environ-nement.

Les objectifs de l’EVN ont été atteints au-delà de toute attente.À ce jour, 874 bénévoles ont été formés, dont 60 % seraient desnouveaux Canadiens. Un total de 8 % des bénévoles placés ontobtenu un emploi rémunéré dans le domaine de l’environ-

nement, soit 4 fois le chiffre visé. L’EVN a aussi organisé 25activités d’éducation du public, auxquelles ont participé 11 000personne, et 13 ateliers et programmes de formation. Son siteWeb conserve sa popularité, avec ses 3 000 visiteurs chaquemois.

Trouver des solutions de financement, veiller au maintien dela diversité et d’une reddition de comptes La première difficulté a été d’assurer le financement du projetd’EVN. Pour la surmonter, le TRCA s’est associé au conseilontarien des organismes qui oeuvrent auprès des immigrants(OCASI) et a obtenu une subvention du gouvernement. Cepartenariat a de plus amélioré la capacité du projet à atteindredes groupes sous représentés. À mesure que le TRCA diversifi-ait son bassin de bénévoles, de nouveaux défis se sont posés, parex. toucher d’autres groupes, s’assurer que tous les bénévolesrendent des comptes et gérer les relations interc u l t u re l l e sinternes. C’est en nouant de nouveaux partenariats que l’EVNa pu relever ces défis..

L’EVN, ses divers partenaires et ses membres, sous la coordina-tion de Chris Benjamin, accomplissent un grand pas vers l’ou-verture à la diversité et font preuve de leadership dans cedomaine. La communication et la coopération entre les organi-sations environnementales et celles desservant les immigrants sesont renforcées. Les bénévoles sont en mesure d’acquérir uneexpérience valable et obtiennent de l’aide à s’intégrer au marchédu travail canadien.

Échange d’informationExposé sur la stratégie de création de partenariatadoptée par l’EVN, montrant que le meilleur moyend’amener des groupes sous-représentées à participerest de s’associer à des agences qui les desservent et deleur offrir ce qui ne leur a pas été offert jusque-là.

CoordonnéesChris Benjamin, Environmental Volunteer Network,Toronto, ONTél. : (416) 661-6600, poste 5360Courriel : [email protected] Web : www.trca.on.ca/events/volunteer

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Abbotsford Community Services, Abbotsford, BCAboriginal Circle of Educators, Winnipeg, MBAboriginal Mother Centre Society, Toronto, ONAccess to Media Education Society, Vancouver, BCActions interculturelles de développement et d’éducation,

Sherbrooke, QCAlberta Human Rights and Citizenship Commission

and its Partners, Calgary, ABAnishinabek Nation – Union of Ontario Indians,

North Bay, ONThe Association for the Elimination of Hate, London, ONAudmax Inc., Mississauga, ONBetter Beginnings Better Futures, Ottawa, ON BMO Financial Group, Chicago, USABritish Columbia Ministry of Attorney General and Minister

Responsible for Multiculturalism, Vancouver, BCCalgary Committee on Race Relations

and Cross-Cultural Understanding, Calgary, ABCanadian Imperial Bank of Commerce (CIBC), Toronto, ONCatholic Immigration Centre, Ottawa, ONCentral Vancouver Island Multicultural Society, Naniamo, BC Centre for Aboriginal Media, Toronto, ON Centre R.I.R.E. 2000, Québec, QC Changing Together…A Centre for Immigrant Women,

Edmonton, ABChinese Christians in Action, Vancouver, BCChris Benjamin, Toronto, ONCity of Moncton, Moncton, NBCity of Surrey, Surrey, BCClean is Cool Community Services, Toronto, ONColby Tootoosis, Cutknife, SKDauphin Friendship Centre, Dauphin, MBDiversity through HipHop, Vancouver, BCElementary Teachers’ Federation of Ontario, Toronto, ONFirst Nations University of Canada, Regina, SKFlemingdon Park Parent Association, Toronto, ONFrontier Open University, Truro, NSGlendale Secondary School, Hamilton, ONHip Hop Initiative Project (HIP), Edmonton, ABHistorians Recount, Montreal, QCHuman Resources and Skills Development Canada (HRSDC),

Social Development Canada (SDC), and Public Service Commission of Canada (PSC), Gatineau, QC

Human Services Planning Coalition of York Region, Newmarket, ON

Immigrant and Multicultural Services Society,Prince George, BC

Justin Goldenthal, Toronto, ONKhadija Haffajee, Ottawa, ONLa Fondation de la tolérance, Montréal, QCLa Société Artistique Rhythm ‘n’ Zouk, Ottawa, ONLe Club Octagon les jeunes altruists de Markham B5006,

Markham, ONMahmoud Kaabour, Montréal, QCMinistry of Community Safety and Correctional Services,

Ministry of the Attorney General, Ministry of Children and Youth Services, and the Ministry of Tourism and Recreation, Vancouver, BC

Mirlande Demers, Québec, QCMulticultural Council of Windsor and Essex County,

Windsor, ONMulticultural Durham Newspaper, Pickering, ONNorth Albion Collegiate, Etobicoke, ONOffice of the Treaty Commissioner, Saskatoon, SKOttawa Community Immigrant Services Organization,

Ottawa, ONPeer Support Network, Prince George, BCPEI International Friendship Association, Stratford, PEIRay-Cam Co-operative Centre, Vancouver, BCSharon Gebresellassie, Toronto, ONSaskTel, Regina, SKScadding Court Community Centre, Toronto, ONSettlement and Integration Services Organization,

Hamilton, ONShaleen Sangha, Mississauga, ONShalom-Salam@York, Toronto, ONSherbourne Health Centre – Supporting Our Youth Program,

Toronto, ONThe 411 Initiative for Change, Toronto, ONThe Glendale International Club, Hamilton, ONThe Harmony Movement in Canada, Toronto, ONToronto East Tax Office, Canada Revenue Agency,

Scarborough, ONToronto Multicultural Community and Immigrant Services,

Toronto, ONToronto Police Service, Toronto, ONUnited Nations Association in Canada, Ottawa, ONUniversité du Québec à Montréal – Département d’éducation

et formation spécialisées, Montréeal, QCWachiay Friendship Centre, Courtenay, BCYork Regional Police, Newmarket, ON

Listes des candidatures 2005

La Fondation canadienne des relations raciales remercie toutes les personnes et organisations ayant posé leur candidature auProgramme de reconnaissance de l’excellence 2005 pour le dévouement et la détermination manifestés à l’égard de l’élimination du racisme au Canada.