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N°6756 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : DR PUBLICITÉ AZOUAOU MEHMEL PDG D’ALGÉRIE TÉLÉCOM Les trois diplomates algériens demandent une intervention du président Bouteflika La vidéo des trois otages a été diffusée hier matin par l’agence d’information mauritanienne Al Akhbar.info Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères réagit et réaffirme «la mobilisation de l’Etat pour la libération des diplomates enlevés à Gao». La décision d’augmenter les tarifs des transports par les pouvoirs publics jure avec le peu de cas fait à l’endroit de la mission du service public dont doivent s’acquitter, obligatoirement, les transporteurs privés notamment. RETROUVEZ VOTRE SUPPLÉMENT VOYAGES & LOISIRS EN PAGES 15, 16 ET 17 U n communiqué du ministère des Transports, rendu public le lundi 31 décembre, indique que «pour le transport collectif urbain de voyageurs, le ministère a fixé les tarifs du ramassage à 20 DA pour un rayon de 10 km ; 30 DA (20 km) et 35 DA (30 km)». Mehdi Bsikri (Suite page 5) LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3 El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 3 janvier 2013 OUARGLA Affrontements entre manifestants et policiers LIRE L’ARTICLE DE M. A. O. EN PAGE 3 ÉDITION DU CENTRE NOUVELLE VIDÉO DES OTAGES ALGÉRIENS DÉTENUS AU MALI Les trois diplomates en appellent à Bouteflika L’AUTRE CALVAIRE DES TRANSPORTS EN COMMUN L’AUGMENTATION DES PRIX DÉCRIÉE Le PDG d’AT revient sur les dernières décisions du Conseil des ministres concernant le redéploiement des TIC. M. Mehmel annonce des mesures pour réadapter l’entreprise au nouvel environnement et un programme d’investissement, de création de nouveaux centraux téléphoniques, notamment à Alger, pour désencombrer les grands sites tel celui de la Grande-Poste. «Le haut débit doit devenir une obligation» LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ZHOR HADJAM EN PAGE 8

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N°6756 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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AZOUAOU MEHMELPDG D’ALGÉRIE TÉLÉCOM

■ Les trois diplomates algériens demandent une intervention du président Boutefl ika■ La vidéo des trois otages a été diffusée hier matin par l’agence d’information mauritanienne Al Akhbar.info■ Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères réagit et réaffi rme «la mobilisation de l’Etat pour la libération des diplomates enlevés à Gao».

● La décision d’augmenter les tarifs des transports par les pouvoirs publics jure avec le peu de cas fait à l’endroit de la mission du service public dont doivent s’acquitter, obligatoirement, les transporteurs privés notamment.

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17

U n communiqué du ministère des Transports, rendu public le lundi

31 décembre, indique que «pour le transport collectif urbain de voyageurs,

le ministère a fi xé les tarifs du ramassage à 20 DA pour un rayon de 10 km ; 30 DA (20 km)

et 35 DA (30 km)». Mehdi Bsikri (Suite page 5)

LIRE L’ARTICLE DE MADJID MAKEDHI EN PAGE 3

El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 3 janvier 2013

■ OUARGLAAffrontements

entre manifestants et policiers

LIRE L’ARTICLE DE M. A. O. EN PAGE 3

ÉDITION DU CENTRE

NOUVELLE VIDÉO DES OTAGES ALGÉRIENS DÉTENUS AU MALI

Les trois diplomates en appellent à Boutefl ika

L’AUTRE CALVAIRE DES TRANSPORTS EN COMMUN

L’AUGMENTATION DES PRIX DÉCRIÉE

Le PDG d’AT revient sur les dernières décisions du Conseil des ministres concernant le

redéploiement des TIC. M. Mehmel annonce des mesures pour réadapter l’entreprise au nouvel environnement et un programme d’investissement, de création de nouveaux centraux téléphoniques, notamment à Alger, pour désencombrer les grands sites tel celui de la Grande-Poste.

«Le haut débit doit devenir une obligation»

LIRE L’ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ZHOR HADJAM EN PAGE 8

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Une nouvelle année commence, mais est-ce une nouvelle ère pour l’Algérie ? Sans jouer

les rabat-joie ni les oiseaux de mau-vais augure, la situation actuelle nous pousse à opter pour la lucidité et la vigilance plutôt que de céder au chant des sirènes et encore moins au charme des couleurs chatoyantes des décora-tions festives. 2012 aura préparé les scellés pour 2013. Une année qu’on veut bloquée et sans perspective. En somme, une année passerelle pour accéder à une autre. Une passerelle préparée à la bonne sauce dans les obscurs laboratoires du pouvoir. Trois élections ont eu lieu en 2012 (législatives, locales et sénato-riale) qui ont consacré encore une fois la mise sous tutelle des institutions de l’Etat par le pouvoir. On remet le couple FLN-RND au goût du jour en l’assaisonnant d’une noria de petites formations douteusement politiques pour faire croire à une évolution qui n’en est pas une. On réduit la scène politique en terrain de manœuvres et de traquenards pour maintenir la clientèle du pouvoir en piste et casser les partis de l’oppo-sition qu’on occupe à faire face aux tentatives de putsch. L’action politique est en elle-même discréditée, dénigrée et réduite à des kermesses électorales ou à des querelles de chiffonniers par journaux interposés. L’enjeu étant de contrôler la vie poli-tique et écarter le plus possible les citoyens de ce qui doit les intéresser, c’est-à-dire leur devenir en tant qu’in-dividus, société et nation. Comment prétendre que l’Algérie a connu son printemps lorsque le régime en poste depuis 1962 continue de sévir et de se manifester à travers ses partis, le FLN et le RND ? Comment espérer entrevoir un quelconque changement lorsqu’on n’offre à l’Algérien que le choix de céder aux objectifs des

maîtres du moment qui obstruent la vue de toute autre alternative en dehors de leurs calculs bassement op-portunistes ? Contrairement à l’année 2011 où le régime avait difficilement fait barrage au vent du changement soufflant dans le voisinage, l’année 2012 aura été, pour lui, celle de la for-tification de ses fondations pour éviter d’éventuelles tempêtes et garantir encore une fois sa survie et celle de sa clientèle. Le calendrier électoral était venu à point nommé pour le régime qui a mis encore une fois à l’œuvre ses manœuvres dilatoires afin de faire barrage au changement par les urnes, et donc au changement pacifique. Du sac de «réformes» proposées en avril 2011, aucune n’a apporté à la vie des Algériens un quelconque changement

ou évolution. Le statu quo est bel et bien maintenu contre la volonté de tous et pour la pérennité d’un système qui tend à contenter des puissances étrangères pour assurer son salut au prix de la souveraineté nationale. Cette «année-pont», qu’on veut impo-ser comme telle aux Algériens, ne sera, dit-on, qu’un chapitre précédant la grande kermesse de 2014. «Réajus-tements et raccordements de dernière minute», ceci peut être le titre qu’on voudra donner à ce chapitre qui mettra

sans nul doute en scène tout le «savoir-faire» des officines. Gargarisés par les propos élogieux du président français et d’autres, les tenants du pouvoir mettront tout en œuvre pour passer le pont 2013 comme calculé par leurs soins, en se souciant peu des attentes des Algé-riens. La révision de la Constitution qui interviendra cette année, pour laquelle le FLN et le RND ont été mo-bilisés afin de la faire passer comme une lettre à la poste au niveau des ins-titutions électives, ne sera finalement qu’un détail de plus dans les calculs de survie du régime. Le calendrier établi par ce dernier depuis 2011 est un savant maquillage de la vie politique, vendant par-ci de fausses réformes, servant par-là une

prétendue ouverture politique qui n’a d’ouvert que les mallettes d’argent destinées à acheter des voix et des soutiens. Mais l’année qui débute, même si on veut minimiser de son importance dans la vie politique du pays, sera sans doute charnière et riche en rebondissements et évène-ments tant elle décidera de ce que sera 2014. Lièvres et autres démêlés de clans se manifesteront. «Et le peuple dans tout ça ?» sommes-nous tentés de nous interroger. La réponse, nous la connaissons depuis 50 ans, le pont qu’empruntera le peuple est autre que celui du régime. La destinée de l’un n’est pas liée à celle de l’autre. Ceci, le régime l’a bien compris, il est temps que le peuple le comprenne à son tour. Nadjia Bouaricha

L’APN, un tremplin pour faire passer les lois

PHOTO : H. LYÈS

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LE POUVOIR MAINTIENT LE STATU QUO ET SE MET EN MODE SURVIE

Passer le pont 2013

DES MAIRES INSTALLÉS SUR FOND DE CONTESTATION À TIZI OUZOU

Les APC de la discorde

● ● L’installation de l’exécutif communal a été contestée dans certaines municipalités de la wilaya de Tizi Ouzou ● A M’kira, des protestataires ont muré la porte du bureau du président de l’APC avec des briques pour en bloquer l’accès ● ● Les élus qui ont piétiné les protocoles

d’accord paraphés dans le cadre des alliances ont été exclus par leurs partis respectifs.

L ’installation de l’exécutif com-munal issu des élections locales

du 29 novembre dernier a eu lieu sur fond de contestation dans plu-sieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Des citoyens ont carrément empêché les cérémonies d’investiture des nouveaux maires. Ce fut le cas, d’ailleurs, de l’APC de M’kira, daïra de Tizi Ghennif, à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de la wilaya, qui a connu une vive tension après une alliance entre le RCD, le FLN et les in-dépendants qui a abouti à l’isolement du FFS, qui avait obtenu une majorité relative des suffrages exprimés. Dès lors, des partisans de la formation d’Aït Ahmed n’arrivent pas à accepter cette «décision» et empêchent l’instal-lation du nouveau maire FLN. «C’est vraiment une injustice de voir le parti qui a obtenu moins de sièges que les autres prendre la présidence de

l’APC», clame un citoyen de la loca-lité, qui rappelle que le FFS est sorti en tête avec 6 sièges alors que le RCD en a eu 4, le FLN 2 et les indépendants 3. La colère s’est emparée des jeunes contestataires qui ont fermé la mairie pendant des semaines, paralysant tous les services. Les deux tentatives d’ins-taller le président de l’APC ont échoué ; il a fallu organiser la cérémonie d’in-vestiture du nouveau maire de M’kira au siège de la wilaya. Mais cela n’a aucunement abouti au règlement de la crise. Les protestataires reviennent à la charge et murent carrément la porte du bureau du P/APC en briques pour en empêcher l’accès au nouveau maire. La mairie de M’kira a été incendiée, dans la nuit de lundi à mardi, où le bu-reau du président de l’APC et celui du service technique ont été pris par les flammes ver 3h. Des archives et des micro-ordinateurs ont été ravagés par

le feu. «On ne sait pas si l’incendie de la mairie a un lien avec la contestation de l’exécutif communal ou pas», nous a dit un autre citoyen de la localité. Le wali a ordonné aux services de la Gendarmerie nationale d’ouvrir une enquête sur cette affaire et de déférer les auteurs devant la juridiction com-pétente, selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya de Tizi Ouzou qui parle d’un «incen-die criminel». Le fédéral du FFS à Tizi Ouzou, Farid Bouaziz, précise : «Notre parti déplore ce qui s’est passé à M’kira. C’est regrettable d’arriver à cette situation. Nous condamnons l’incen-die de la mairie.» Pour revenir à l’installation de l’exécutif communal, rappelons que dans certaines localités, des troubles ont été enregistrés comme à Tigzirt, Boudjima et Aït Bouadou. A Makouda aussi, il a fallu l’inter-

vention de la police pour disperser les manifestants qui ont pris, plusieurs fois, d’assaut le siège de l’APC afin de perturber la cérémonie d’investi-ture du nouveau maire. Le RCD, qui a obtenu une majorité relative, a été isolé par une alliance contractée entre le FFS, le FLN et les indépendants. Le P/APC a été installé hors délais, dans un climat de tension caractérisé par des escarmouches devant la mairie. En outre, il est utile de souligner que le directeur de la réglementation et de l’administration générale de la wilaya de Tizi Ouzou a été relevé de ses fonctions en raison, dit-on, de «la mauvaise gestion» de l’opéra-tion d’investiture des nouveaux pré-sidents d’APC. Par ailleurs, chez les formations politiques, l’heure est à l’exclusion des élus qui ont piétiné les protocoles d’accord paraphés dans le cadre des alliances. Le bureau de wi-

laya du RND a décidé ainsi d’exclure deux élus à l’APC de Tizi Ouzou pour avoir «piétiné le pacte signé entre le parti d’Ahmed Ouyahia, le FFS et le FLN». Le FFS aussi a, par le biais d’une déclaration rendue publique mardi, souligné qu’«une élue portée sur la liste à l’APC de Tizi Ouzou a pris une position contraire à celle du parti et à celle de l’alliance scellée entre plusieurs formations politiques». «Au-delà du taux d’abstention et des résultats que le scrutin a généré, la campagne électorale aussi bien que les tractations pour l’élection des P/APC ont été marquées par une volonté caractérisée d’un phénomène jadis banni de la scène politique : la corrup-tion électorale. Les voix d’électeurs simples et grands électeurs soient-ils ont fait l’objet de séduction matérielle dévoilée», ajoute le même texte.

Hafi d Azzouzi

● ● La révision de la Constitution, qui interviendra cette année, pour laquelle le FLN et le RND ont été mobilisés afin de la faire passer comme une lettre à la poste au niveau des institutions électives, ne sera finalement qu’un détail de plus dans les calculs de survie du régime.

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NOUVELLE VIDÉO DES OTAGES ALGÉRIENS DÉTENUS AU MALI

Les trois diplomates en appellent à Boutefl ika

Les trois diplomates algériens, toujours détenus en otages par le Mouvement pour l’uni-

cité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), lancent un nouveau cri de détresse. Dans une vidéo diffusée, hier matin, par l’agence de presse mauritanienne, Al Akhbar.info, ils appellent le président Bouteflika à intervenir pour leur libération. Vêtus de tenues afghanes et portant une barbe de plusieurs semaines, les trois otages font une brève appa-rition sur cette vidéo de moins de deux minutes. «Nous sollicitons le président de la République, Abdela-ziz Bouteflika, pour trouver une so-lution à notre situation et répondre aux exigences du groupe pour que nous puissions rentrer chez nous», affirme l’un des otages assis à côté du consul d’Algérie à Gao, qui ne s’est pas exprimé dans cette vidéo. Et de poursuivre : «On avait une chance de quitter la ville de Gao, mais on a exécuté les demandes du ministère des Affaires étrangères et on est restés pour s’occuper de notre communauté.» Le même message a été lancé par son collègue qui s’exprimait, visi-blement, sous la contrainte. La dif-fusion de cette vidéo a suscité une réaction des responsables du minis-

tère des Affaires étrangères. «L’Etat algérien est pleinement mobilisé pour libérer ses diplomates enlevés à Gao (Mali)», affirme le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, dans une

déclaration, hier, à l’APS. Amar Belani précise, dans la foulée, que «les contacts avec différents inter-locuteurs et via différents canaux se poursuivent». Le responsable du ministère des Affaires étrangères

refuse, toutefois, de commenter la vidéo. «Je n’ai pas de commentaire particulier à formuler au sujet de cette vidéo. Mais je vous confirme que l’appareil de l’Etat algérien est pleinement mobilisé pour obtenir le

retour de nos compatriotes sains et saufs.» Et d’ajouter : «La cellule de crise instituée à cet effet se réunit de manière régulière et maintient un contact continu avec les familles de nos otages.» Pour rappel, les diplo-mates algériens et leurs familles ont déjà lancé des appels similaires au gouvernement. En août dernier, c’était le vice-consul d’Algérie à Gao, Tahar Touati, qui avait été forcé par ses ravisseurs à lancer un appel «au peuple algérien pour le soutenir dans son épreuve». Quelques jours après, le mou-vement terroriste, Mujao, avait annoncé son exécution après un ultimatum de huit jours donné aux autorités algériennes pour répondre à leurs exigences financières (le paiement d’une rançon de 15 mil-lions d’euros pour obtenir la libé-ration des sept otages). Mais cette exécution n’a pas été confirmée officiellement. Sept diplomates algériens du consulat d’Algérie à Gao (nord-est du Mali) ont été enlevés, rappelons-le, le 5 avril 2012. Après des négo-ciations qui ont duré plus de trois mois, les autorités algériennes ont obtenu la libération, en juillet 2012, de trois d’entre eux. Madjid Makedhi

OUARGLA

Aff rontements entre manifestants et policiers

L e centre-ville de Ouargla a été durement secoué, hier,

par de violents affrontements entre les forces du maintien de l’ordre et des manifestants venus réclamer du travail. Ras-semblés dès la matinée au ni-veau du carrefour principal de la ville, les manifestants, des chô-meurs venus des quatre coins de la wilaya, ont été encerclés par les forces antiémeute. «Au fil des heures, la tension était palpable. Et le ton est monté entre certains protestataires et des policiers et tout s’est em-brasé», raconte un riverain. Les affrontements entre protesta-taires et policiers ont commencé en milieu de journée et ont duré plusieurs heures. Les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymo-gènes pour disperser la foule.

Mais les échauffourées ont vite gagné les quartiers limitrophes du centre-ville, ajoute notre source. Plusieurs protestataires ont été arrêtés et conduits au commissariat de la ville. Parmi eux Tahar Belabès, porte-parole du comité local de défense des droits des chômeurs. Contacté par nos soins, M. Belabès a affirmé être retenu au com-missariat avec quelques autres dizaines de manifestants. «Je ne sais pas si on va nous libérer ou nous retenir pour nous déférer directement devant le procureur demain. Tout ce que je peux vous dire pour le moment, c’est que nous sommes au commissa-riat», nous a-t-il indiqué. Le centre-ville n’a retrouvé son calme qu’en fin d’après-midi. La ville de Ouargla a connu

plusieurs manifestations de chômeurs ces dernières années. Ces affrontements reflètent le ras-le-bol des chômeurs de la région, qui se sentent floués par le gouvernement qui leur a promis une prise en charge rapide de leurs problèmes, en vain. La tension qui régnait hier dans la ville de Ouargla n’augure rien de bon pour les jours à venir. A moins que le gouvernement Sellal ne décide d’agir vite pour désamorcer la situation. Ouargla compte plus de 200 000 habitants ; le taux de chômage officiel y est de 9,4%. Mais les jeunes sont en grande majorité sans emploi. D’où ces protestations récurrentes pour réclamer du travail dans cette grande wilaya qui regorge de ressources pétrolières. M. A. O.

Des chômeurs locaux exigeant la primauté de l’emploi dans leur région

Un des otages algériens détenu par le Mujao

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L’AUGMENTATION DES PRIX DÉCRIÉE

L’autre calvaire des transports en commun

Suite de la page 1

Les taxis collectifs intercommu-naux et interwilayas applique-ront un tarif fi xé à 3 DA/km,

alors qu’il était de 2 DA/km. Mais l’Etat, en particulier le ministère des Transports, semble occulter la notion de service public, alors que c’est l’une de ses missions principales. Un tour à la station de taxis interwilayas de Kharrouba permet de mettre en relief le déphasage existant entre le discours offi ciel et la réalité du secteur.Cette station, qui rime avec saleté, poussière, où les abribus servent d’urinoirs aux voyageurs qui ne trouvent pas leur aise dans les toilettes publiques, envahies d’odeurs nauséabondes. Tous les microbes se concentrent dans un petit espace dépourvu de toute végétation. Les taxis, alignés selon les destinations, ne répondent là aussi à aucune condition d’hygiène ou de confort. A l’intérieur, les housses sont déchirées, quand ce ne sont pas les sièges. Il faut imaginer les pauvres voyageurs qui parcourent des centaines de kilomètres serrés les uns aux autres. Les taxis, pour la plupart âgés d’une quinzaine d’années, sont devenus des cercueils mobiles. Accidentés en majorité, ils roulent sur les routes et autoroutes d’une manière

aléatoire. Imposer de nouveaux tarifs aux voyageurs sans se soucier de leur sécurité traduit le laxisme effarant du ministère des Transports.

UNE TARIFICATION INJUSTE

«Les nouveaux prix seront appliqués dans une dizaine de jours», affi rme un membre de l’Union nationale des chauffeurs de taxi algériens (Uncat). «Mais la nouvelle tarifi cation n’arrange ni les voyageurs ni les transporteurs. Les nouveaux tarifs risquent de créer des déséquilibres», selon des transporteurs.

«Nous n’avons jamais demandé des augmentations de 200, 300 ou 400 DA. Notre seule revendication était de revoir intelligemment les prix, sans que le citoyen soit pénalisé. Nous ne comprenons pas la tutelle qui décide du jour au lendemain une telle option», ajoute un syndicaliste. De leur côté, les chauffeurs de taxi craignent la désertion des voyageurs habitués à les solliciter. «Je vois cette nouvelle tarifi cation comme une sanction», affi rme un chauffeur assurant la ligne Alger-Tizi Ouzou. D’un coût de 200 DA, le

nouveau prix sur cette ligne sera de 300 DA. «Nous étions favorables à une augmentation de 20, 30, au maximum 35 DA. Nous n’avons jamais demandé une augmentation de 100 DA. Il faut savoir que ce sont des familles entières qui voyagent, quand ce ne sont pas des groupes. Comment fera un père de famille pour voyager une fois ces prix appliqués ? Il préférera rester chez lui au lieu de rendre visite à ses parents restés au village. C’est injuste ! Cette nouvelle tarifi cation pénalise en réalité les chauffeurs de taxi», lâche-t-il, amer.

«Je pense que l’Etat, pour booster la fréquentation des trains et des avions, condamne les chauffeurs de taxi et vole leur clientèle», ajoute-t-il, tout en prévoyant «la fi n d’un métier». Les chauffeurs de taxi qui desservent les villes du Sud sont encore plus inquiets. L’un d’entre eux, activant sur la ligne Alger-Laghouat, pense déjà à vendre son véhicule. «Bezaf ! (c’est trop) On comprend plus et on ne sait plus. Soit ils apportent des solutions logiques et réalistes, soit ils déguerpissent et déposent leur démission. Ils sont tellement incompétents. Ils croient arranger la situation, mais elle est pire que dans le passé. Ces responsables ont-ils une fois emprunté le trajet entre la capitale et les autres villes, ou se contentent-ils uniquement de prendre les avions et les hélicoptères ?», tonne un chauffeur. En sortant de la gare de Kharrouba pour prendre le bus à destination d’Alger-Centre, ce sont autant de véhicules vétustes qui prennent le relais. Une fois à l’intérieur, l’on constate que ces moyens de transport sont de véritables dangers pour la population ; en témoignent les freins défectueux et les excès de vitesse. Les passagers disent subir le diktat des transporteurs qui ne les respectent pas. Ils pensent aussi que l’Etat les abandonne. M. B.

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INTERDICTION DE VENTE DE BOISSONS ALCOOLISÉES Les précisions du wali de Constantine

Réagissant à l’article intitulé «Fêtes sans alcool à Constantine – Le wali s’érige en gardien de la morale», paru dans notre édition du lundi 31 décembre 2012 en page 2, signé Nouri Nesrouche, le premier magistrat de la wilaya, Nourredine Bedoui, a contacté le responsable de la rédaction de l’Est pour démentir les «allégations» à propos «d’une décision d’interdiction de vente de boissons alcoolisées pendant les fêtes du nouvel an – pour ajouter à l’ennui général – comme il a été écrit», qu’il aurait prise. «Je n’ai jamais pris une telle décision ; mais s’il en est une, c’est bien, comme il se doit, vous en conviendriez, celle de la sécurisation de la région comme partout ailleurs à travers tout le pays en pareille période», précise le chef de l’exécutif qui, par ailleurs, rejette en bloc «tout le commentaire tendancieux et non moins moralisateur brodé autour». La rédaction régionale d’El Watan a tenu, pour plus de précisions, à donner la parole au wali de Constantine afin d’éclairer l’opinion publique. R. R. C.

L e prix du baril de pétrole de qualité brent de mer du Nord a connu un nouveau record durant

l’année 2012 qui vient de se terminer, selon des calculs établis sur le marché tout au long de l’année. Selon les calculs de l’agence Reuters, le prix du baril de brent a été en moyenne de 111,68 dollars durant l’année 2012. Le record précédent date de 2011, quand il avait atteint 110,91 dollars. Ces calculs sont différents de ceux de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui avait estimé qu’en 2011, le baril de brent avait atteint en moyenne 111,36 dollars. Durant les onze premiers mois de l’année 2012, le brent avait atteint une moyenne de 111,81 dollars le baril selon les calculs de l’OPEP, ce qui est aussi un record quand on compare cette moyenne de prix à celle de 2011. Au début de l’année 2012, les estimations avancées étaient pessimistes concernant les prix, surtout que les prévisions de la demande mondiale de pétrole avaient été revues à la baisse à plusieurs reprises par l’Agence internatio-nale de l’énergie (AIE) et l’OPEP ; la conjoncture de crise n’était pas favorable à un prix situé au dessus de 100 dollars le baril. Au mois de juin 2011, lorsque le prix du baril de pétrole américain était descendu en dessous de 80 dollars et que le brent avait reculé en dessous de 90 dollars, le pronostic le plus élevé pour le brent était un baril aux environs de 100 dollars, un niveau que l’OPEP et l’Arabie Saoudite défendaient.En matière de prix, c’est celui du brent qui intéresse le plus l’Algérie car le pétrole algérien, le Sahara

blend, par sa qualité, vaut plus cher que le brent. Grâce à la prime de qualité, le Sahara blend, dont la teneur en souffre est faible, est l’un des pétroles les plus chers au monde. La prime peut être de quelques dizaines de cents ou bien d’un ou 2 dollars, ou même plus. Tout dépend de l’offre et de la demande en pétrole léger sur le marché.Ainsi, malgré la bonne situation des stocks, une offre adéquate, les prix du pétrole sont restés, pour la deu-xième année consécutive, au dessus de la barre des 110 dollars. La demande en Chine et dans les pays émergents a été pour beaucoup dans ce niveau des prix. Sur le marché américain, la situation est diffé-rente. Grâce au développement de la production du pétrole de schiste, le prix du WTI a reculé. Selon les statistiques de l’OPEP, le WTI, qui avait atteint une moyenne de 94,99 dollars le baril en 2011, a connu un recul durant les onze premiers mois de 2012 ; la moyenne a été de 94,59 dollars le baril. Selon les calculs réalisés par Reuters, le brut américain, qui avait atteint une moyenne de 95,11 dollars le baril en 2011, a reculé à 94 dollars.Pour 2013, qui a déjà bien démarré pour les prix du pétrole, un consensus s’est installé ; les analystes tablent sur un baril à 110 dollars en moyenne.Hier en milieu de journée, le baril de brent de mer du Nord cotait 111,71 dollars ; le brut américain était à 92,71 dollars. L’accord conclu entre républicains et démocrates sur le budget aux Etats-Unis a maintenu les cours à la hausse. Lies Sahar

PRIX DU PÉTROLE

Un nouveau record pour le brent PUBLICITÉ

Les usagers des transports en commun commencent 2013 par une augmentation des tarifs

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El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 6

L ’ A C T U A L I T É

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’Education Nationale Offi ce National

des Publications Scolaires B.P N° 121 Oued Romane EI-Achour Alger

N° d’identifi cation fi scale : 000.116.001.604.966

Avis d’appel d’offres national restreint N°11/DL/2012

L’Offi ce National des Publications Scolaires lance un avis d’appel d’offres national restreint portant sur les travaux de réfection du réseau d’évacuation des déchets de rognure à l’imprimerie de l’ONPS El Achour, Alger. Le cahier des charges pourra être retiré au siège de l’ONPS à la direction générale contre paiement d’une somme de 1 000.00 DA non remboursable en espèces ou par chèque bancaire. Les offres établies conformément aux instructions contenues dans le cahier des charges accompagnées de la déclaration à souscrire, la déclaration de probité et des pièces administratives, fi scales et parafi scales, énumérées à l’article 08 (page 09) des instructions aux soumissionnaires du présent cahier des charges, seront remises à la Direction générale de l’ONPS sous double enveloppe cachetée à l’adresse suivante :

OFFICE NATIONAL DES PUBLICATIONS SCOLAIRES, BUREAU D’ORDRE GENERAL, BP 121, OUED ROMANE, EL ACHOUR, ALGER.

Les offres doivent être présentées sous double pli cacheté, l’enveloppe extérieure sans aucune indication du soumissionnaire comportera uniquement la mention suivante :

« SOUMISSION A NE PAS OUVRIR » APPEL D’OFFRES NATIONAL RESTREINT N°11/DL/2012

Travaux de réfection du réseau d’évacuation des déchets de rognure à l’imprimerie de l’ONPS, El Achour, Alger.

Le dépôt des offres est fi xé à quarante-cinq (45) jours à compter de la date de la première parution du présent avis dans la presse nationale (quotidiens) ou BOMOP. Les soumission-naires resteront engagés par leurs offres pendant une durée de deux mois (02) mois augmen-tée de la durée de préparation des offres. Toute soumission qui ne respecte pas les conditions du cahier des charges ne sera pas prise en considération. La date de dépôt des offres est fi xée au 45e jour de 09h00 à 12h00 de la date de préparation des offres, l’ouverture des plis se fera le même jour à 13h00 (heure locale). Les soumissionnaires sont invités à assister à la séance d’ouverture des plis au siège de la direction générale de l’ONPS.

P/LE DIRECTEUR GÉNÉRAL

OFFICE PUBLIC DE COMMISSAIRE PRISEURMaître Tayane Hasni

23, rue Mohamed Khemisti - Es Senia - Tél. : 041 58.20.60

AVIS DE VENTEIl sera procédé le mercredi 9 janvier 2013 à 9h30 à la vente aux enchères publiques avec admission de soumissions cachetées de tissus et fi ls appartenant à SOTEXHAM - sise zone industrielle - Es Senia.

CONDITIONS DE VENTE :

Conditions habituelles - Etre titulaire d’un registre du commerce dans l’activité.

Le commissaire-priseurMaître Tayane Hasni

Quantité

mètre linéaire

2673 55 248 45 400

30 90621 358

mètre linéaire

79 269 83 986

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579 16 42012143000170712186040116457513669103

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Quantité

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447 69

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mètre linéaire323

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96182801261616

293671562

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Désignation

TISSUS BLANCS

Drap de lit 210Drap de lit 160/165 Nid d’abeille PercalineIsolateur

Chèche

TISSUS TEINTS

Drap de lit 210NardjesToile D14Poltaise teintSatin 150Drap de lit 160 GtDrap de kit 160 TChèche 090TNardjes GtNid d’abeille teintCreton 100 GtCretonne 100 TCretonne 150 TPercalineToile Coton/Fibranne

Serge 380 T

CHIFFONS ET CHUTES DE TISSUSChutes de tissusChiff ons

Désignation

ARTICLES CONFECTIONNÉS

Paires drap de lit 210x240 BLANC TEINT IMPRIMÉPaires drap de lit 210x240 IMPRIMÉImprimé 5 piècesPaire draps de lit 160x240 BLANC TEINT

Drap bébé BLANCDrap de lit 210x150 BLANCDrap de lit 110x150 TEINTDrap de lit 110x160 TEINT

FILS7/1 10/2 10/3 20/1 40/1 FIB50/150/6 CP 40/6 FIB

TISSUS IMPRIMÉFinette 150 NardjesFinette 090 Drap de lit 160 impriméPercaline

n° Lot

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L’accord sur les salaires des tra-vailleurs du secteur public de l’information a été signé, lundi à

Alger, par les directeurs des différentes entreprises publiques et les représentants des sections syndicales concernées. Cet accord comporte plusieurs clauses, dont la nomenclature des postes de travail, la promotion des travailleurs en fonction de leur parcours professionnel et le régime indemnitaire. Cet accord est applicable avec effet rétroactif à compter de janvier 2012. «C’est la revalorisation du métier de journaliste, un statut qui n’a jamais été révisé depuis 1963», commente Mustapha Aït Mouhoub, secrétaire géné-ral du conseil syndical de l’APS. Cette grille est répartie sur 20 postes. Le statut commence par le rang de journaliste stagiaire, dont le salaire net est entre 52 000 et 65 000 DA, jusqu’au grade de chroniqueur, dont le salaire est fixé à 148 000 DA. Le régime indemnitaire spécifique sera calculé sur la base des 65% du salaire.La grille des salaires adoptée dans la presse publique est-elle applicable dans le secteur privé ? «Elle pourra avoir un effet d’entraînement. Cet effet est le bienvenu, car la corporation évolue dans la précarité. Certains sont carré-ment sinistrés», estime Zine Cherfaoui, journaliste à El Watan. Notre confrère du Soir d’Algérie, Tarik Hafid, se montre très pessimiste quant à la possibilité de

l’application de cette loi dans le secteur privé : «Je suis très réaliste. Il y a le texte et l’application du texte. Il faut qu’il y ait des mécanismes d’application. Ça ne sert à rien d’introduire la grille des salaires dans le statut des journalistes lorsqu’il y un vide juridique», met-il en garde, en appelant à un débat sur la ques-tion. S’appuyant sur la situation finan-cière de certaines entreprises de presse, il rappelle que certains patrons menacent de fermer dans le cas où cette grille serait appliquée. «Dans tous les cas, c’est le journaliste qui est perdant», conclut-il. Zine Cherfaoui met, à son tour, l’accent

sur la précarité qui caractérise la corpo-ration. C’est pourquoi l’application de cette grille des salaires est indispensable. «Nous souhaitons que les journalistes de la presse privée prennent exemple sur leurs confrères des médias publics pour négocier une convention collective, qui sera une base à partir de laquelle il leur sera possible d’établir, par exemple, des plans de carrière», propose M. Cherfaoui. «La convention collective, dit-il, permet de mettre fin à la zone de non-droit qui caractérise la presse privée en Algérie.» Les journalistes du secteur soulèvent la problématique de

la représentativité. Tout en félicitant leurs confrères du secteur public pour leurs augmentations de salaires, les journalistes des médias privés déplorent l’anarchie qui règne dans leurs rangs. «C’est une question de combat. Les gens ont baissé les bras depuis un moment», reconnaît Tarik Hafid. Pour y remédier, ce dernier suggère le renouvellement du SNJ ou la création carrément d’une nouvelle instance syndicale qui soit en mesure de porter les revendications des journalistes. Zine Cherfaoui invite, pour sa part, le SNJ à renouveler ses structures afin de prendre en charge très vite les questions socioprofessionnelles et salariales des journalistes. Le journaliste d’El Watan lance, à l’occasion, un appel au Syndicat des journalistes affilié à l’UGTA pour prêter main-forte au SNJ. Les patrons de presse sont invités également à se struc-turer en une association des éditeurs pour élaborer une convention collective-type applicable au niveau de tous les titres de la presse. Evaluant l’actuelle grille des salaires, Tarik Hafid affirme : «La presse pri-vée est loin des standards de la presse publique. Et la presse algérienne de manière générale est loin des standards internationaux.» De son côté, Kamel Amarni, secrétaire général du Syndicat national des journalistes (SNJ), propose l’introduction de cette grille des salaires

sous forme de loi. «Il faut avoir l’outil qui puisse rendre cette grille des salaires obligatoire pour le privé», suggère-t-il. Le SNJ réitère son appel pour que cette grille des salaires soit appliquée à tous les travailleurs de la corporation sans distinction. M. Amarni souligne qu’en tant que syndicat, le SNJ est signataire de cet accord. «On aurait aimé que l’UGTA se montre solidaire avec le syndicat du secteur privé avant de signer la conven-tion», déplore le SG du SNJ. D’après ses dires, si l’UGTA (la centrale syndicale et non pas les syndicats des entreprises) avait soulevé les problèmes du secteur privé, les résultats auraient été plus satisfaisants. «Le SNJ était présent lors de l’élaboration de la grille des salaires des journalistes. Sur 40 séances tenues, le représentant du SNJ a assisté à 4 séances seulement», précise Mustapha Aït Mouhoub, qui salut les efforts de la SG de la section syndicale (SNJ) du jour-nal El Nasr. M. Aït Mouhoub déclare que la prochaine étape sera l’application de cette loi dans le secteur privé, et ce, dans le cadre de la lutte intersyndicale. «On n’est pas sectaire. On va revendiquer la révision du statut de 2008», affirme M. Aït Mouhoub, qualifiant ce statut de «rachitique». Par la révision du statut des journalistes, le secrétaire général du syndicat de l’APS vise l’intégration de l’accord sur les salaires, composé de 37 articles. Djedjiga Rahmani

PRESSE

De meilleurs salaires pour«revaloriser» le métier de journaliste

Sit-in des journalistes à la Maison de la presse en 2011

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El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 7

L ’ A C T U A L I T É

Le chiffre de 6000 ma-lades du cancer de l’an-née dernière est monté

à 8000 cette année, dont 70% nécessitent un traitementcombiné : chimio-radiothéra-pie. Pour cause de travaux et équipement du service de radio-thérapie, les patients inscrits pour effectuer des séances de radiothérapie au centre anti-cancer (CAC) du CHU Ben Badis ont été dispatchés dans les quatre centres de radiothé-rapie existant à travers le pays : Alger (CPMC), Blida (deux centres, public et privé), Oran et Ouargla. Mais pourront-ils tenir jusqu’à… 2014 et… 2015 (pour Oran) ? Ce sont là, nous dit-on, les dates des rendez-vous qui ont pu être obtenues pour les malades de tout l’Est. «Honnêtement, si les malades ne peuvent pas se débrouiller par leurs propres moyens pour aller en Tunisie ou ailleurs, ils feront des métastases, car la maladie évolue très rapi-dement ; ces rendez-vous sont surréalistes, et beaucoup sont en train de mourir en silence», regrettent les spécialistes que nous avons questionnés à ce pro-pos. Nous avons vu des cas de cancer insoutenables, des ma-lades qui auraient pu être sauvés s’ils avaient pu bénéficier de quelques séances de radiothé-rapie après avoir été traités à la chimiothérapie, nous a-t-on assuré. A titre d’exemple, nous citerons le cas d’un jeune père de famille, hospitalisé, dont la tumeur évolutive a spectaculai-rement dégénéré au point où son visage est totalement déformé. Les médecins le maintiennent sous traitement symptomatique palliatif pour le soulager un tant soit peu.Cette situation, il faut le rap-peler, a été signalée par des oncologues dès 2002. Les deux machines à cobalt étaient déjà, à cette époque, arrivées au terme de leurs capacités, avec un accé-lérateur réformé. Non seulement les pannes étaient récurrentes, mais ces vieilles machines qui datent des années 1980 étaient

devenues, selon des médecins et des paramédicaux, un dan-ger tant pour le malade que pour les manipulateurs. Et l’on ne peut dire que la sonnette d’alarme n’a pas été tirée ! Curieusement, rien n’a été fait par les autorités compétentes. «On aurait pu gagner beau-coup de temps ; aujourd’hui, les nouveaux équipements seraient fonctionnels et beaucoup de vies auraient été sauvées», déplore-t-on. A rappeler encore que ce service qui s’occupe de patho-logies très lourdes accueille les patients de 17 wilayas de l’est du pays. Entre-temps, en l’absence d’équipements performants en adéquation avec le nombre de malades, 10% de ces derniers meurent avant d’accéder au trai-tement.

ENTRE ESPOIRET DÉCOURAGEMENT

L’espoir est permis, bien sûr, même si les sacrifices ont été et sont encore déraisonnables à

cause d’une bureaucratie qui ne dit pas son nom. Après d’impar-donnables tergiversations, les travaux pour l’installation des équipements de radiothérapie flambant neufs sont enfin lan-cés, d’autant plus que l’entrepre-neur qui en a la charge est «très sérieux» (pour une fois !), nous fait-on remarquer. Le chantier est réellement impressionnant. Le service, qui a longtemps été sinistré sera métamorphosé. L’électricité, la climatisation et une partie des accélérateurs ont déjà été installées au niveau du bunker, et les fosses devant recevoir de nouveaux cobalts creusées. A côté de ce formi-dable chamboulement induit par les travaux, le service continue d’assurer les consultations, soit pour des dépistages de tumeurs ou le contrôle de leur évolution – vu que certains nécessitent d’autres traitements, comme la chirurgie, par exemple –, tout en dispensant les dernières séances de radiothérapie (avec

une des deux vieilles machines) à quelque trente malades dont le rendez-vous remonte à un an. «Ceux-ci bénéficient encore de leurs séances de radiothérapie avec l’une des deux vieilles machines maintenue tant bien que mal en service, avant l’arrêt complet, soit vers la mi-janvier, en attendant l’installation com-plète du nouveau matériel.» Néanmoins, la situation de ce service qui a fait couler beau-coup d’encre est loin d’être reluisante ; elle risque de pié-tiner encore, si la procédure de rapatriement (au Canada) des sources radioactives des deux anciens cobalts n’est pas effec-tuée, a-t-on appris de sources of-ficielles. L’achèvement des tra-vaux est prévu en août prochain, sous réserve qu’il n’y ait aucun arrêt ni aucun autre atermoie-ment, sous quelque prétexte que ce soit, espèrent, tous ensemble, les malades, leurs proches et le personnel médical.

Farida Hamadou

APRÈS LE DÉCÈSDE DEUX MALADESDE MÉNINGITE

Fermeturede la clinique Amina

Après le décès pour cause de méningite de deux patientes hospitalisées à la clinique privée Amina, la direction de la santé de la wilaya de Blida a décidé de fermer provi-

soirement cet établissement de santé par mesure conservatoire. L’épidémie de méningite a fait en tout 14 victimes depuis son déclenchement, fin décembre dernier, au sein de cette clinique relevant du groupe SIM. En dehors des deux personnes décédées, la plupart des victimes ont été transférées au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Boufarik. Les victimes auraient attrapé la maladie dans les blocs opératoires de la clinique. D’après une source émanant de la direction de la santé de la wilaya de Blida, les deux personnes décédées avaient subi une césarienne. La même direction a dépêché une commission d’enquête, en désignant quatre inspecteurs, pour détecter notamment l’origine de l’épidé-mie et mieux situer le dysfonctionnement.Pour Terkmane Yacine, président de l’Ordre régional des médecins de Blida, les maladies nosocomiales (transmises à l’intérieur de l’hôpital) ont toujours existé dans les structures de soins. Il cite l’exemple des 13 bébés morts en 2004 à Djelfa suite à la négli-gence du personnel de l’hôpital. «Mais la responsabilité civile de la clinique Amina reste engagée. La nouvelle est déplorable et la fermeture à titre conservatoire est donc indiquée. Il faut voir le nombre de blocs opératoires infectés, du moins s’il s’agit d’un seul bloc ou de plusieurs… Toutes les mesures qui viendront après seront prises alors en fonction de la gravité du dysfonctionnement. La fermeture définitive ou non de l’établissement Amina reste tributaire des conclusions de l’enquête», a-t-il déclaré. Et de pour-suivre : «Sa fermeture totale n’est pas, à mon avis, souhaitable vu qu’il s’agit d’une importante structure de santé qui a grandement contribué à la prise en charge de nos malades. Et dire que les cas de méningite sont signalés même dans les pays développés où la fermeture de l’établissement sanitaire concerné n’est pas forcément automatique.» M. Terkmane insiste cependant sur les missions du conseil de l’Ordre des médecins : «N’importe quel patient peut faire valoir ses droits lorsqu’il est en contentieux avec un médecin. Pour être plus précis, il peut venir chez nous pour déposer plainte.»

UNE CLINIQUE SANS PERMIS DE CONSTRUIRE À BLIDA !

La première clinique privée de Blida, Atlas, opérationnelle depuis 1994, a été érigée sans permis de construire ! Le comble, c’est qu’elle continue d’assurer, près de 20 ans après, ses services aux patients sans ce document et sans que ses responsables ne soient inquiétés. Pis encore, la bâtisse abritant la clinique est située dans un endroit très pollué par des poussières dégagées par les docks du CCLS (OAIC) et une unité de zamak, lesquels sont situés à quelques mètres seulement de la structure sanitaire. L’établisse-ment est implanté dans une étroite impasse, ce qui gêne considéra-blement la circulation des véhicules transportant les malades dans les cas d’urgence.Il y a exactement deux ans, le wali de Blida avait adressé une correspondance simultanément au chef de daïra, au directeur de la santé et au directeur de l’urbanisme et de la construction de la même wilaya, sommant ces responsables d’enquêter sur la cli-nique privée Atlas. A ce jour, rien n’a été fait. Veut-on étouffer ce grave dysfonctionnement ? Un dossier complet concernant cette affaire est aussi entre les mains du secrétaire général de la wilaya de Blida, mais aucune suite n’a été donnée. Les autorités locales attendent-elles mort d’homme pour réagir ?

Mohamed Benzerga

L ’opération de radiothon lan-cée par Radio Bouira du 8

au 31 décembre 2012, au profit des malades chroniques néces-siteux, a permis la collecte de4 664 288 DA, a déclaré Moha-med Menouchi, directeur de la radio locale, lors un point de presse tenu hier. Ainsi, il faut souligner que 228 millions de centimes ont été collectés durant la journée du radiothon,

le 8 décembre 2012. Quant au reste, soit près de 238 millions, il a été versé par des bienfai-teurs durant la période allant du 9 au 31 décembre. L’argent sera distribué aux malades en présence d’huissiers de jus-tice et en collaboration avec les associations de malades et le Croissant-Rouge algérien (CRA) à Bouira. Pour réaliser un tel exploit,

Mohamed Menouchi, directeur de Radio Bouira, affirme que la campagne de sensibilisation pour l’opération du radiothon a nécessité une trentaine de spots publicitaires et 24 heures d’émissions. Ce qui a per-mis d’ailleurs la diffusion la plus large de l’information sur le radiothon. Cependant, les fonds collectés pourraient bien dépasser ce qui a été déclaré

par le directeur de la radio. Car durant le mois de décembre, beaucoup de bienfaiteurs ont préféré remettre l’argent direc-tement à des malades dans le besoin. Le radiothon ne sera ni la première ni la der-nière action à organiser. Radio Bouira compte poursuivre son travail de solidarité au profit des personnes malades et dans le besoin. Il faut noter qu’une

émission hebdomadaire, «Joussour El Kheir», qui passe le mercredi, rend de grands ser-vices aux malades, notamment nécessiteux. «On continue d’organiser ce genre d’initia-tives de solidarité», souligne M. Menouchi. Ainsi, une autre campagne est prévue pour 2013 et concerne la sensibilisa-tion sur le dépistage précoce du cancer du sein. Plusieurs direc-

tions seront impliquées dans cette opération. Une chose est sûre : si le radiothon n’a pas permis la collecte de fonds suf-fisants pour prendre en charge tous les pauvres malades chro-niques, il a contribué à sortir cette tranche de la société de son silence et de sa misère pour que leurs semblables aient une idée de ce qu’ils endurent.

Ali Cherarak

CENTRE ANTICANCER DE CONSTANTINE

8000 malades privés de radiothérapie

● Si l’on avait pris les choses à temps, les nouveaux équipements seraient déjà fonctionnels et beaucoup de vies auraient été sauvées ● 10% des cancéreux meurent avant d’accéder au traitement.

◗ DÉFICIT EN APPAREILLAGE DE RADIOTHÉRAPIEIl y a un déficit monstre en appareillage de radiothérapie au niveau de tout le pays avec seulement sept machines à cobalt. Selon les spécialistes, il faut au minimum deux machines pour un million d’habi-tants. Les normes dans les pays développés préconisent 5 machines pour un million d’habitants.

◗ EXTENSION DU CACL’on apprend de sources hospitalières que les travaux de réalisation de l’extension du CAC (CHU Ben Badis de Constantine), lancés en 2007 et en arrêt depuis deux ans (faute de paiement de l’entre-preneur), seront relancés prochainement après approbation de la commission de wilaya. Le bâtiment comprendra les services suivants : radiothérapie, chirurgie du cancer et anatomie pathologique,un 4e bunker, une salle de consultation et une unité physique, en plus d’un scanner simulateur au niveau du sous-sol.

RADIOTHON

Près de 5 millions de dinars collectés par Radio Bouira

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Les malades sont contraints de se déplacer pour recevoir des soins

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El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 8

É C O N O M I E

Propos recueillis parZhor Hadjam

Le Conseil des ministres vient d’approuver un projet de loi consa-crant la démocratisation de l’accès aux services de la poste, des télé-communications et des nouvelles technologies. Avez-vous connais-sance du contenu de ce texte ? Cela signifie-t-il que le monopole d’Algé-rie Télécom va disparaître ?

Nous attendons de prendre connais-sance du contenu du nouveau texte approuvé par le Conseil des ministres pour nous prononcer. Pour ce qui est du monopole, je ne sais pas si nous pouvons encore le nommer ainsi en présence de fournisseurs d’accès pri-vés qui offrent des services internet sans fil depuis quelques années. C’est vrai que pour le segment ADSL, nous sommes aujourd’hui la seule entreprise sur le marché après l’ar-rêt de l’opérateur Eepad. Le service ADSL utilise la boucle locale qui est, pour une grande partie, inadaptée car conçue et déployée initialement pour offrir de la voix uniquement. Algérie Télécom s’est engagée à mettre à niveau cette couche de réseaux par la suppression des câbles de trans-port et l’assainissement de la partie distribution. Ce sont des actions qui nécessitent de lourds investissements, qui n’attirent pas les opérateurs alter-natifs. Pour preuve, l’expérience d’ou-verture à la concurrence du segment fixe n’a pas abouti. Pour ce qui est de l’ouverture annoncée pour l’ADSL comme du lancement de la 3G, nous nous y préparons, même si la 3G ne concerne que les opérateurs mobiles, bien qu’elle ne manquera pas d’en-trer en concurrence avec nos offres internet. Cela souligné, il convient de signaler qu’Algérie Télécom est partie prenante de ce redéploiement puisqu’il est question de l’obtention d’une autorisation d’exploiter le haut débit sans fil de type LTE, qui se rapproche de la 4G en mode fixe. Donc c’est à nous de nous adapter pour déployer un réseau de type LTE qui offre pour le fixe des débits plus importants que ceux proposés par la 3G pour le mobile.

Que fait Algérie Télécom pour être prête au moment du lancement de la 4G ?

Nous sommes en train de nous pré-parer, de mettre en forme nos cahiers des charges en vue du lancement des appels d’offres. Une filiale d’Algé-rie Télécom s’occupera de la partie déploiement et exploitation technique de l’infrastructure. Nous mettrons tout en œuvre pour déployer ce nouveau service dès que les pouvoirs publics annonceront les échéances de sa mise en route effective.

Comment va se traduire, selon vous, le dégroupage annoncé ? Les opérateurs vont-ils être obligés de consentir des investissements ?

Nous ne sommes pas au fait du contenu de toutes les dispositions du nouveau texte de loi, mais en principe, la notion de dégroupage dans les ré-seaux filaires suppose une connexion physique et, dans ce domaine, l’usage et les règles économiques ne plaident pas pour que chaque opérateur déploie son propre réseau vers tous les abon-

nés. C’est anti-économique. Il y a un réseau d’accès disponible dans le dégroupage et il faut voir comment donner la possibilité aux autres opé-rateurs d’offrir les mêmes services. Maintenant, il s’agit de savoir où va intervenir l’opérateur alternatif. Sera-t-il un fournisseur de contenus uniquement ou un fournisseur de services et d’accès ? En tout état de cause, nous ne pouvons pas être contre l’ouverture. Il ne faudrait pas que la situation de monopole laisse le client à la merci d’un seul opérateur, même si c’est Algérie Télécom.

Je suis contre la situation actuelle et il faudrait que les choses s’amé-liorent. Nous sommes en train de faire notre possible pour améliorer les choses et si, demain, il y a des concurrents sur le marché, eh bien tant mieux.

Vous êtes donc clairement pour la concurrence dans votre segment…

Je me mets à la place du client, je fais tout pour que l’entreprise que je dirige soit efficace et efficiente. Le mono-pole ne doit plus être imposé de fait. S’il doit se faire, ce sera par le biais de la concurrence et c’est le client satisfait de nos services qui nous donnera ce rôle. Il faudrait qu’Algérie Té-lécom s’adapte, qu’elle change et devienne un opérateur com-mercial qui mette en avant d’abord la satisfaction du client, qu’elle soit à son écoute et travaille à sa satisfaction avant toute autre considération. Il y a, à Algérie Télécom, des insuffisances dues à l’accumulation de beaucoup de facteurs. Pour autant, nous nous efforçons de corriger cela progressi-vement. Nous sommes en train de tout faire pour être à l’écoute des clients et pour améliorer la qualité de service.

Justement, qu’est-ce qui est fait dans ce domaine pour changer les choses et donner à Algérie Télécom une vraie dimension d’entreprise commerciale ?

Nous avons accusé un retard dans le domaine des infrastructures. Nous n’avons pas investi comme devrait le faire une entreprise de télécommuni-

cations. Aujourd’hui, nous assurons le service ADSL mais sur un réseau dé-ployé en grande partie dans les années 1980 et 1990, un réseau initialement destiné à la seule téléphonie. Nous avons un réseau obsolète qu’il faudra changer à un moment où l’architecture elle même est dépassée. Nous avons vu ce qui s’est passé à la Grande-Poste avec l’incendie qui s’est déclaré dans la galerie souterraine… Ce sont des risques inhérents au fait d’avoir un central téléphonique qui concentre tous les supports. C’est pour cette raison que nous voulons déployer une architecture qui ne concentre plus les fonctions du réseau au même endroit. Nous voulons nous rapprocher du

client pour lui offrir une meilleure qualité de service. Une fois que nous aurons une bonne infrastructure, avec une offre de service de qualité, il nous faudra opter pour une nouvelle ap-proche commerciale, seule en mesure de faire disparaître les réflexes inhi-biteurs hérités du statut administratif d’antan.

Après l’incendie de la Grande-Poste, le second après celui de 2007, quels changements sont en vue pour désencombrer ce site qui est arrivé à saturation ?

Nous avons déjà construit des petits centraux là où c’était possible, mais pour Alger-Centre, tout reste concen-tré à la Grande-Poste. C’est un quartier dense sur le plan résidentiel et cor-porate. Après le premier incident de

2007, une réflexion a été lancée pour éviter ce genre d’incident et réduire la convergence de tous les supports télécoms vers ce site. La décision a été prise de lancer, en 2010, des opé-rations d’acquisition d’équipements. Nous les réceptionnons depuis 2011. Ce qui nous a permis, à Alger, de lancer progressivement la moderni-sation des centraux téléphoniques. Cependant, la rareté des sites pour l’installation des équipements a ralenti considérablement la progression du processus. Surtout que nous avons opté pour une technologie de proxi-mité, à même de proposer des services de qualité et de réduire drastiquement les câbles et les supports en cuivre qui convergent tous vers un site particuliè-rement centralisé.

Quels sont les sites choisis pour les nouveaux centraux ?

Alors que les travaux de la Grande-Poste ont été déjà entamés pour être achevés à la mi-janvier, ceux prévus sur les hauteurs de la rue Didouche Mourad et de la place Audin com-menceront incessamment. Des sites ont été débloqués notamment après le dernier incident survenu à la Grande-Poste et on a commencé, avec l’aide des autorités locales et de la wilaya, à installer les nouveaux équipements. On équipera incessamment un site sur les hauteurs de Didouche Mourad et un autre place Audin pour réduire la charge sur la Grande-Poste. Il y aura des équipements beaucoup plus lé-gers en termes d’occupation d’espace, d’encombrement et de consommation d’énergie et en termes de supports et de câbles qui seront moins lourds et moins denses. En plus du central de la Grande-Poste, d’autres centraux, à Alger, doivent être remplacés pro-

gressivement comme ceux de Kouba, d’El Biar, de Bab El Oued, de Bir Mourad Raïs, de Hydra, soit tous les grands cen-traux téléphoniques d’Alger.

Quelles sont les échéances de cette phase d’urgence ?

Les travaux pour le site se trouvant sur les hauteurs de Didouche Mourad vont com-mencer incessamment ainsi que pour celui de la place Audin. En tout état de cause, cette première phase s’achèvera à la fin du premier trimestre 2013. Nous allons installer environ 94 équipements. Nous allons tout mettre en place durant les trois mois à venir. Nous avons

pour cela les équipements nécessaires. L’action de modernisation va ensuite se poursuivre et s’étaler sur l’année 2013- 2014 à l’échelle nationale pour remplacer tous les centraux et revoir les réseaux de distribution.

La densification de la fibre op-tique est un autre volet important qui pourrait donner de l’élan à Algérie Télécom. Qu’est-ce qui est fait dans ce domaine ? Disposez-vous des budgets nécessaires ?

Nous comptons effectivement den-sifier la fibre optique. Il y a des segments que nous allons réaliser sur fonds propres, mais pour d’autres, nous avons besoin de financements publics et d’aides, surtout qu’actuel-lement nous sommes en train d’offrir le service universel sans contrepartie

car il y a des régions enclavées où nous offrons des services de base, sans ren-tabilité aucune. Les nouveau centraux permettront d’utiliser la fibre optique en supprimant les gros câbles et en utilisant de nouvelles technologies qui nous permettront de faire arriver la fibre optique au plus prés des abon-nés. Il y a par ailleurs des clients pour lesquels nous allons déployer de la fibre optique à domicile. Des projets sont en cours pour certains quartiers, telles la cité des Bananiers à Alger, une cité à Médéa et une autre à Hadjout, dans la wilaya de Tipasa. A terme, notre vision est que chaque habitation, chaque local à usage professionnel ou administratif doit comporter une connexion au même titre qu’une prise électrique ou un robinet d’eau ou de gaz. Le haut débit doit devenir une obligation, on ne peut plus attendre qu’un client vienne demander une connexion pour installer les câblages. L’infrastructure doit être réalisée en amont. Il y a même un projet de texte pour précâbler les nouvelles construc-tions. Nous verrons avec les promo-teurs comment inclure un câblage internet préalable, au même titre que le câblage électrique. Ceci facilitera le travail d’Algérie Télécom pour offrir le service haut débit.

Pour donner à Algérie Télécom une dimension commerciale, un plan de formation du personnel est-il envisagé ?

Nous y travaillons déjà depuis long-temps. Il y a un plan de formation en interne, mais aussi en externe, qui touchera tout le personnel de l’en-treprise, de l’encadrement jusqu’au dernier des agents. Notre objectif est de faire comprendre aujourd’hui à toute la ressource humaine d’Algérie Télécom qu’elle travaille pour une entreprise qui a un caractère com-mercial. Avant d’être un opérateur de réseau ou autre, nous devons être performants sur le plan commercial parce que nous avons affaire à des clients, pas à de simples usagers. Il faut que tous les travailleurs d’Algérie Télécom intègrent ces notions et les appliquent. Nous y veillerons. Pour être à l’écoute des clients et répondre à leurs attentes, nous mettrons tout en œuvre. Je me place personnellement du côté du client avant d’être du côté d’Algérie Télécom. Pour répondre aux attentes exprimées par la clientèle, nous avons par exemple mis en ligne un espace clients, une sorte de registre de doléances en ligne ; il y a un suivi au niveau de la direction générale mais aussi au niveau national. Person-nellement, je me charge des cas les plus injustes. J’ai eu à intervenir en répondant à des courriers de clients mécontents et je compte prendre des sanctions lorsque les fautes du person-nel, quel que soit leur grade, sont avé-rées. Pour la satisfaction de la clien-tèle, les centres d’appel fonctionnent 7 jours sur 7 jusqu’à minuit ; le 12 dédié aux dérangements leur est raccordé alors que l’abonné peut s’acquitter de ses redevances téléphoniques et ADSL auprès des bureaux de poste de Ben Aknoun, Hassiba Ben Bouali, Draria, Bab Ezzouar et Birtouta. Ceci à titre expérimental, avant que cette option ne soit généralisée à l’échellenationale. Z. H.

AZOUAOU MEHMEL. PDG d’Algérie Télécom

«Le haut débit doit devenirune obligation»

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Je me mets à la place du client, je fais tout pour que l’entreprise

que je dirige soit efficace et efficiente. Le monopole ne doit plus être imposé de fait. S’il doit se faire, ce sera par le biais de la

concurrence et c’est le client satisfait de nos services qui nous

donnera ce rôle.

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Le projet de doublement du CW 149, reliant Bordj El Bahri à El Hamiz, sur une distance de 10

km, connaît des lenteurs qui ne sont pas sans conséquences sur la fluidité de la circulation routière. Le projet fait partie des grands tra-vaux structurants de la capitale, et a été lancé dans le but de désenclaver toute la partie est de l’Algérois, qui connaît une importante congestion routière. Bien que le doublement ait été réalisé sur une distance qui n’est pas négligeable, il n’en reste pas moins que les travaux sont carrément à l’arrêt au lieudit douar Ben Ziane. Avant d’arriver à un pont qui traverse l’oued El Hamiz, la chaussée rétrécit jusqu’à l’entrée de la localité de Qahouet Chergui, où le chemin de wilaya fait jonction avec la RN 24. A partir de ce douar jusqu’à Bordj El Bahri, en passant par les locali-tés de Harraga et de Ben Zerga, les embouteillages sont devenus insup-portables. Ils font désormais partie intégrante de la vie des habitants.Conséquence, plusieurs familles ont décidé de vendre leur maison et de s’installer ailleurs. Durant les heures de pointe, les files de voitures peuvent atteindre des kilomètres à la ronde. Les automobilistes qui quittent la rocade sud pour rejoindre leur lieu d’habitation sur le littoral passent des heures sur cette route. Dans le même registre, le double-ment du CW 121, reliant la commune de Aïn Taya à celle de Khemis El Khechna dans la wilaya de Bou-merdès, sur une distance de 11 km, figure parmi les nouveaux projets de-vant désengorger l’est de la capitale. Cependant, les travaux connaissent

eux aussi des lenteurs qui péna-lisent les habitants de cette partie de l’Algérois, contraints de se déplacer au ralenti. Les travaux peinent à avancer à proximité du lotissement Les Pins, dans la commune de Aïn Taya, et dans l’autre sens, à l’entrée de la ville de Rouiba. A cet endroit le dédoublement de la chaussée s’arrête net formant un goulot d’étrangle-ment, et ce, en dépit de l’existence d’une route d’évitement de la ville, qui est tout le temps encombrée.

Par ailleurs, les travaux de dédou-blement du CW 122, reliant la com-mune de Réghaïa à celle d’Ouled Moussa, toujours dans la wilaya de Boumerdès, sur une distance de 7 km, sont caractérisés également par des lenteurs.En somme, les travaux sont carré-ment à l’arrêt, notamment à l’entrée de la ville de Réghaïa. Le dou-blement de ces trois axes routiers qui ont une très grande importance permettra, dans le cas où les travaux

venaient à être achevés, de faciliter les déplacements des habitants de cette région de la capitale, particuliè-rement durant la saison estivale, où l’affluence est à son maximum. Aus-si, il convient, d’après les habitants de la région, non seulement d’élargir les routes existantes, mais également d’en créer de nouvelles, d’autant plus que le nombre d’habitants est passé du simple au double en l’espace de quelques années seulement. K. Saci

El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 9

ALGER INFO

Baba Merzoug, les clés d’Alger et Boubaghla

M. Tchoubane

Baba Merzoug, le plus grand canon de l’artillerie algéroise datant du XVIe siècle et transféré en France

en 1830 par l’occupant, devrait être rapatrié à Alger en 2012, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie», avait confié, en octobre 2011, le président de la fondation Casbah, Belkacem Babaci, au Forum d’El Moudja-hid. Mais la pièce emblématique, intégrée dans le patrimoine historique de la défense française, continue à faire couler beaucoup d’encre. Couronné du coq gaulois, le canon légen-daire trône depuis 1833 à Brest, dans l’enceinte du complexe naval de l’Arsenal. Les deux Etats s’étaient dit sensibles à ce sujet, mais rien d’officiel sur cette restitution. L’imbroglio his-torico-politico-juridique a fini par entourer la Consulaire ou Baba Merzoug, selon l’une ou l’autre rive. La société civile algérienne, par le truchement d’un comité de pétitionnaires, avait formulé des demandes de restitution de cette pièce. On est en 2013 et point de retour de ce canon, considéré par certains comme un joyau de l’industrie militaire, fabriqué à Dar En’has. Idem pour les clés d’Alger remises par le Dey Hussein à l’armée française, après la capitulation de la ville en 1830. «Les clés d’Alger, que François Hollande voulait donner à Abdelaziz Bouteflika lors de son voyage en Algérie les 19 et 20 décembre 2012, sur fond de relance d’amitié, sont aujourd’hui la propriété du Musée de l’Armée à Paris, un

bien «inaliénable» et «imprescriptible», selon l’Elysée, sauf en cas de déclassement. C’est une «ghanima» ou butin de guerre, toujours selon la France, contrairement au ministère de la Culture algérien qui consi-dère que la pièce a «fait l’objet d’une exportation illicite». Autrement dit, «un transfert de propriété forcé résultant de l’occupation d’un pays par une puissance étrangère», explique Mourad Betrouni, responsable de la direction de la protection légale des biens culturels. «Il serait judicieux de parler de retour et non de restitution», dit-il, mettant l’accent sur le non-enregistrement de la pièce dans l’inventaire général des biens culturels, ni dans l’inventaire général des biens mo-biliers domaniaux de l’Algérie. Les deux thèses (algérienne et française) se télescopent. Reste à savoir si la question du retour de ce patrimoine ne revêt pas une charge symbolique de capitulation en porte-à-faux avec le 50e anniversaire du recouvrement de l’Indépendance. Dans ce sillage, faut-il rappeler que le Musée national d’histoire naturelle de Paris, tout près de la Grande mosquée de Paris, renferme au sein de ses collections dites «ethniques» des restes de figures de proue de la résistance algérienne de la fin du XIXe siècle, dont les crânes de Chérif Boubaghla, Cheikh Bouziane et autres Moussa Al Darkaoui, que ni le ministère des Moudjahidine ni l’ONM n’ont daigné utile de revendiquer leur restitution.

INSTANTANÉ

Les travaux de doublement des chemins de wilaya à la traîne

PROJETS STRUCTURANTS À L’EST DE LA CAPITALE

Des clients d’Algérie Poste étaient obligés de rebrous-

ser chemin, les bureaux de poste de l’Algérois étant entiè-rement vides pour cause de grève. Le règlement annoncé par la direction de l’établis-sement, repris par la presse, n’en est pas un. Les employés exigent la prise en charge de leurs revendications sociopro-fessionnelles et leur alignement

sur leurs collègues d’Algérie Télécom. La DG, qui s’est réunie avec les représentants du syndicat d’entreprise, fédé-ration de la Poste et des TIC), a promis de prendre en charge le problème de la prime de rende-ment de 3 millions de centimes.En attendant, les clients se sentent lésés par une grève lan-cée sans préavis. R. A. I.

Doublement des chemins de wilaya : les travaux avancent au ralenti

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● Le doublement du CW 121, reliant la commune de Aïn Taya à celle de Khemis El Khechna, dans la wilaya de Boumerdès, sur une distance de 11 km, figure parmi les nouveaux projets devant désengorger l’est de la capitale.

ALGÉRIE POSTEBUREAUX DE POSTE FERMÉS

LA MUTEG : L’EXEMPLE À SUIVRE

La Mutuelle des travailleurs des industries électriques et du gaz (Muteg) est régie par la loi des associations. Les prestations qu’elle offre à ses adhérents représente un immense soulagement aux travailleurs et retraités. En plus du régime général qu’accordent toutes les mutuelles, la Muteg a ouvert plusieurs prestations pour le régime spécifique, qui est l’une des offres les plus appréciées par les mutualistes. Des aides substantielles sont accordées pour l’imagerie médicale, IRM, scanner et séance de laser, chimiothérapie et radiothérapie, prise en charge dentisterie, prothèses et dentiers, ainsi que les médicaments non remboursables et même achetés à l’étranger. Des aides sont accordées également aux enfants des mutualistes (mariages, construction, acquisition de logement). Les retraités à bas revenus et ceux du troisième âge, de 80 ans et plus au nombre de 492, bénéficieront annuellement d’une prime spéciale. Il nous est impossible de rappeler tous les avantages qu’offre cette mutuelle. C’est grâce au dévouement de ces cadres bénévoles qui composent cette structure sociale que les adhérents sont pris en charge. Le directeur de la Muteg, M. Bey dira : «Il faut faire en sorte que les prestations accordées par la mutuelle deviennent intangibles et gérées en toute transparence. Ce qui a fait notre force et respect». Les mutualistes reconnaissent que la confiance accordée au bureau de la Muteg n’est que le fruit d’un travail d’équité, avec un contenu concret de l’esprit mutualiste. Y. T.

TRIPOLI (HUSSEIN DEY)TRAVAUX D’ASSAINISSEMENT

Des travaux d’assainissement sont menés actuellement à la rue Tripoli par des ouvriers. Des avaloirs supplémentaires sont en

effet réalisés pour agrandir les équipements qui n’ont pas empêché l’inondation de cette rue parcourue presque de bout en bout par le tramway. Les dernières pluies ont montré que le système d’éva-cuation des eaux de pluie n’a pas bien fonctionné. Les avaloirs existants n’arrivaient pas absorber toute la quantité d’eau. Les responsables du tramway auraient même obligé d’arrêter le trafic durant les inondations. Des images ont circulé sur le tramway «encerclé» par les flots d’eau. Les riverains s’étonnent que de tels travaux soient faits durant l’hiver. Ces travaux concerneraient tout le tronçon affecté par le problème des inondations. R. A. I.

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TÉBESSA Saisie de 1 200 bouteilles de vodka

A la veille des fêtes de fin d’année, 1200 bou-teilles de vodka russe, devant être acheminées vers la Tunisie, ont été saisies par les éléments

de la police judiciaire relevant de la sûreté de wilaya, apprend-on de sources concordantes. Cet important lot de boissons alcoolisées sans facturation, d’une valeur marchande dépassant les 6 millions de dinars, a été découvert à bord d’un fourgon immatriculé à Alger lors d’un contrôle de routine sur la route de Annaba. Le chauffeur du véhicule est actuellement en garde à vue. Une enquête a été diligentée par la police judi-ciaire afin d’identifier et arrêter les auteurs de cet acte frauduleux. Lakehal Samir

JIJEL Un journalier arrêté en possession de 4 kg de drogue

Un dealer, âge de 38 ans, travailleur journalier, a été mis hier en détention préventive, après avoir été

présenté au parquet pour trafic de drogue. Il a été ar-rêté mardi par les éléments de la police judiciaire de la sûreté de daïra d’El Milia, (sur la base d’informations qui leur sont parvenues) en possession d’une quantité de près de 4 kg de drogue. Des sources policières in-diquent que le mis en cause, natif de la ville de Taher, a pris l’habitude de venir effectuer des livraisons aux réseaux de dealers à El Milia. Zouikri A.

SOUK AHRASL’aff aire de la carrière de Ouillen devant la justice

H ier, à 7 h du matin, un regroupement de plusieurs dizaines de personnes à la place de l’Indépen-

dance annonçait l’événement; le procès d’une double affaire où s’enchevêtrent affaires, arrivisme politicien et tribalisme. La nuit du 31 décembre au 1er janvier, des habitants de Boukebche, un hameau situé à quelques encablures de Ouillen ont pris d’assaut une carrière implantée non loin de leurs maisons pour interdire l’utilisation des explosifs à cause, estiment-ils, des dommages causés à leurs maisons. Les menaces et échauffourées ont tout de suite dégé-néré en actes de violence. Des engins ont été saccagés par les protestataires et des employés ont été sommés de quitter les lieux sous la menace. L’un des proprié-taires du chantier use d’une arme à feu et blesse un des assaillants, en l’occurrence N.D., lequel est actuelle-ment sous surveillance médicale. Nos sources ont in-diqué que les deux actes seront traités dans une même affaire. Il s’agit d’abord d’un trouble à l’ordre public suivi d’actes de violence et ensuite de l’utilisation de l’arme dans des conditions que la justice aura le soin d’élucider. A l’heure où nous rédigions ce papier, le procès continue et une foule compacte de gens attend la décision du parquet au milieu d’un important dis-positif de sécurité déployé aux abords du tribunal de Souk Ahras. A. Djafri

OUM EL BOUAGHIPlusieurs quartiers dans le noir à Aïn Beïda

Nombre de quartiers de la ville de Aïn Beïda souf-frent de l’insuffisance de l’éclairage public. Mais

ce qu’il faut déplorer par-dessus tout c’est l’absence de lampadaires dans le centre même de la ville des Haractas. Presque toutes les grandes avenues de la ville sont mal éclairées, pour ne pas dire pas éclairées du tout. La grande rue du 1er Novembre ne dispose pas de lampadaires assez puissants. Il en est de même pour les rues Amara Zidouni et Abbès Laghrour. Lors du mandat précédent, l’APC a embelli les plus importan-tes rues et boulevards avec des guirlandes lumineuses, acquises à coups de millions de dinars. Aujourd’hui, les guirlandes ont disparu après qu’elles ont subi des avaries. Des lampadaires vénitiens, installés durant la même période manquent affreusement d’entretien, alors que d’autres ont disparu du paysage. L. B.

El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 9

R É G I O N E S T

La ville en ébullition

AFFICHAGE DES LISTES DE LOGEMENTS SOCIAUX À BISKRA

●Les manifestants demandent l’annulation d’une liste qui contiendrait des dizaines d’indus bénéficiaires.

Immédiatement après l’affi-chage d’une liste de 522 bé-néficiaires de logements so-

ciaux attendus depuis des années par plus de 14 000 postulants, des centaines de jeunes, d’hommes et de femmes, mécontents et déçus de ne pas y avoir trouvé leurs noms, ont organisé des actions de protestation à travers la ville de Biskra. Certains ont pris d’assaut le siège de la daïra, située à Haï Izdihar où les agents des brigades antiémeute sont intervenus pour les faire sortir et les maintenir à l’extérieur de l’édifice public. On signale que 10 personnes dont 7 policiers et 3 manifestants ont été

blessés lors de ces échauffourées tandis qu’une quinzaine de ma-nifestants ont été interpellés par les forces de l’ordre. Un autre groupe de contestataires s’est rassemblé devant le siège de la wilaya dont les ruelles à l’entour ont été interdites à la circulation des véhicules. D’autres manifes-tants sont allés occupés illéga-lement les logements distribués d’où la police les en a délogés. D’autres ont bloqué la circula-tion sur l’avenue Abdelkader en plein centre-ville et à l’entrée de la trémie du palais de justice où des feux ont été allumés par les manifestants composés pour la

plupart d’adolescents échauffés à blanc. Les manifestants deman-dent l’annulation pure et simple de cette liste de bénéficiaires de logements sociaux locatifs qui contiendrait, selon eux, des di-zaines de personnes ne répondant pas aux critères d’éligibilité édic-tés par la réglementation. Dans une cohue indescriptible consta-tée devant le siège de la daïra de Biskra, la commission d’écoute et des recours présidée par le chef de daïra a reçu des dizaines de citoyens qui ont pu déposer leurs réclamations. Mais cette opéra-tion n’a pas pour autant calmé les protestataires. H. Moussaoui

L’on signale 10 blessés dans ces échauffourées, dont 7 policiers

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UN MOTOCYCLISTE TUÉ DANS UN ACCIDENT Un jeune motocycliste âgé d’une vingtaine d’années roulant sur une grosse cylindrée, sur la RN 83 dans la commune de Sidi Okba, a trouvé la mort, le 1er jour de l’an après une violente collision frontale avec un autocar circulant en sens inverse, indique un communiqué de la Protection civile. Habitant la wilaya de Skikda, la victime était en villégiature dans sa région d’origine. Malgré les secours prodigués par les agents de la Protection civile, il rendra son dernier souffle lors de son transport sur le trajet de l’hôpital. Les services de sécurité ont ouvert une enquête afin de déterminer les causes exactes de ce dramatique accident. H. M.

CHELGHOUM LAÏD (MILA)DÉLOCALISATION DE 100 COMMERCES INFORMELSOccupant depuis plusieurs années et contre vents et marées la rue commerçante Khelifi Abderrahmane et les abords de l’ancien marché, situés en plein centre-ville, une centaine de commerçants a été délocalisée, dans la matinée d’hier. Les pouvoirs publics qui encadraient cette action délicate n’ont rencontré aucune résistance de la part des concernés. Des témoins oculaires affirment que l’opération s’est déroulée dans le calme et sans heurts. Selon un communiqué de la wilaya, les intéressés seront déplacés dans des aires étudiées où ils pourront se livrer à leurs activités, en attendant la réalisation des marchés de proximité devant accueillir des centaines de marchands irréguliers. L’initiative, note ledit document, entre dans le cadre de l’éradication du commerce parallèle, conformément aux instructions du Premier ministre, du ministre de l’Intérieur et du wali. Celle-ci sera étendue à d’autres daïras.

M. Boumelih

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R É G I O N O U E S T

AÏN TEMOUCHENT

49 bénéfi ciaires du LSP dans la tourmente

● Les bénéficiaires des 70 m2 inachevés, sont soumis depuis fin 2008 au remboursement du prêt bancaire qui leur a été accordé pour la

réalisation des logements.

Un total de 49 bénéfi-ciaires de logements au titre du LSP en la

commune de Chabat el Laham se trouve livré au laxisme des pouvoirs publics depuis 2005. Ils vivent cette situation malgré les multiples appels de détresse adressés jusqu’à ce jour à toutes les autorités tant au niveau local ou national concernées par la question. Ils n’ont obtenu pour toute réponse que des promesses jamais tenues par leurs in-terlocuteurs. Alors que 75% de l’enveloppe financière

allouée à la construction des logements en question ont été consommés en 2009, les tra-vaux n’ont atteint qu’un taux de réalisation de 30% selon les plaignants. Ils sont toujours en l’état, le chantier ayant été mis à l’arrêt depuis. Et alors que le promoteur soutient avoir dépensé 3,5 milliards de DA, les experts en bâtiment délé-gués par l’administration de l’habitat ont estimé les coûts des travaux à seulement 1,5 milliard de DA. Quant aux malheureux bénéficiaires des 70 m2 inachevés, ils sont sou-

mis depuis fin 2008 au rem-boursement du prêt bancaire qui leur a été accordé pour leur réalisation. Dans l’affaire, les textes qui régissaient le dispositif du LSP n’offraient aucune garantie juridique qui puisse permettre à ses béné-ficiaires de se défendre effi-cacement devant les instances judiciaires. Le vide juridique est tel que l’administration est elle-même désarmée. Ce-pendant, pour d’aucuns, les pouvoirs ont suffisamment de ressources pour résoudre ce problème. M. Kali

CHLEF

Les constructions illégales seront démolies

BÉCHAR

La campagne labours-semailles lancée

MAGHNIA

La ville livrée à elle-même

12 kg de cannabis saisis

ADRAR Les tarifs des taxis revus à la hausse

Passées les promesses électorales, Maghnia, plus d’un mois après le scrutin local, se noie dans ses détritus et son visage se défigure de plus en plus. La période s’étalant d’avant les

élections jusqu’à l’heure actuelle est une sorte de vacance de pou-voir. Une «opportunité» pour les irréductibles sans foi ni loi d’en profiter. Des terres arables appartenant au domaine public ont été accaparées au su et au vu de tout le monde. Même la forêt joux-tant l’autoroute Est-Ouest, du côté de la cité Hamri, a été détruite en partie et squattée. Sur les lieux, des habitations illicites, sans aucune norme urbanistique, ont été érigées en un temps record. Les «intouchables» se sont livrés à une course contre la montre, avant que les choses se normalisent. «C’est devenu chose coutu-mière ici, à un mois de la fin du mandat des élus, Maghnia tombe entre les mains des mafieux. Et au moment où les candidats des différentes formations politiques se livrent des batailles à coups de slogans et d’insultes dans les salles de meeting et dans les rues et devant l’indifférence des citoyens devant ces speechs politiciens, les mafieux agissent en toute impunité. Chacun ses intérêts», dénonce un président d’association. En attendant l’installation de la nouvelle assemblée populaire communale, la ville frontalière continue de se mouvoir dans l’anarchie et l’impunité. Chahreddine B.

L es éléments de la police judiciaire de Maghnia ont procédé, dans la nuit du lundi au mardi, à la saisie de drogue, d’une

arme à feu, une quantité de munitions et autres matériels prohi-bés ainsi qu’une somme d’argent liquide. Les faits se sont déroulés lors d’un barrage de contrôle de routine, établi à l’entrée sud de Maghnia, par les éléments de la police judiciaire. Ces derniers ont intercepté un véhicule de type «Mercedes» qui venait de Zouia, pour un contrôle routinier. Lors de la fouille, les policiers ont découvert et saisi 12 kg de cannabis, un fusil de chasse, 172 cartouches 12 mm, un appareil de fabrication de cartouches, deux paires de jumelles de haute précision, un détecteur de métal (électronique) et une somme d’argent de 240 000 DA. O. E. B.

Après avoir observé deux jours de grève la veille du Nouvel An, les taxis ont eu droit à une révision du système tarifaire

de la course imposée depuis près d’une décennie. En effet, en ce premier jour de l’an, les usagers du taxi ont été confrontés à une augmentation du prix de leurs courses habi-tuelles. Une importante augmentation du barème qui n’a pas été du goût des citoyens qui trouvent que ce nouveau tarif est très excessif. Les quelques personnes que nous avons pu aborder, ce mercredi matin, ont fermement critiqué cette augmentation. «Je ne comprends pas le motif de cette augmentation. On m’a de-mandé de payer 50 DA au lieu de 30 habituellement», nous dira une dame qui est venue du quartier de 400 logements au marché «Bouda». À l’intérieur du centre-ville, la course est passée de 30 DA à 50 DA, au-delà du petit périmètre sur une distance ne dépassant pas deux kilomètres. Pour la cité des 140 logements des cadres et celle des 300 loge-ments sociaux, le prix est fixé respectivement à 70 DA et 80 DA. Un tarif que les usagers à maigres revenus ne peuvent pas acquit-ter régulièrement, surtout les employés qui sont obligés de faire quatre fois par jour le même trajet et dont les frais de transport reviennent 280 ou 320 DA/jour. Notons que le transport en com-mun a connu, lui aussi, une augmentation de 10 à 20 DA. Ainsi, sur une distance de 5 km, l’usager devra débourser 120 DA. Cet état de fait a inquiété les citoyens, notamment ceux habi-tant le quartier de Tililane et qui travaillent dans la nouvelle ville de Sidi Mohamed Belekbir. Les habitants qui résident dans les ksour, comme Ouled Brahim, Mlouka, Tililane (moyenne de 5 km), devront payer 200 DA. Pour ceux de Bouziane et Koussan, de Mraguène et Tamentit (moyenne de 11 km), le tarif est de 300 DA et enfin ceux du périmètre agricole de Mraguène et Laouina et Mansouria, ils débourseront 350 DA. Par ailleurs, les tarifs du centre-ville vers l’aéroport et à la nou-velle gare routière sont respectivement de 400 et 500 DA. «Le citoyen lui aussi a son mot à dire quand il s’agit d’une décision pareille. Celle qui touche au pouvoir d’achat et à la bourse du foyer», conclut un citoyen. A. A.

Le trafi c de drogue en hausse

Un agent de sécurité poignardé

«Je n’avais nullement l’intention de le tuer». Telle était la réplique de tous les auteurs des derniers crimes de sang. C’est ce qu’a affirmé le commis-saire de la Sûreté de wilaya lors de la présentation du bilan annuel des activités de la police. «Tous les auteurs sont méconnus du milieu de la criminalité et n’ont jamais fait l’objet d’une quelconque interpel-lation», a-t-il souligné, en classant ces déplorables faits dans le cadre d’actes isolés. «Nous ne pouvons parler de criminalité quand les mis-en-cause ne sont pas des récidivistes et qu’ils ont accompli leurs forfaits loin des fiefs recon-nus chauds», a-t-il marte-lé. Cela dit, le commissaire n’a pas manqué de rappe-ler que la sécurité des per-sonnes et de leurs biens est une affaire de civisme. «Le citoyen doit s’impli-quer pour lutter contre ce fléau qui ronge la société car finalement, ça le concerne aussi», a-t-il mar-telé. Pour revenir au bilan réalisé par les différentes brigades de police, l’on remarque que la police ju-diciaire a enrôlé, en 2012, 4 504 affaires liées aux divers crimes, soit moins que ce qui a été enregistré en 2011 (6 031). Le nombre des impliqués à la lumière des 3 565 affaires traitées est de 5 260 et parmi eux, 1 939 ont été écroués, soit 499 de plus par rapport à 2011. «C’est l’approfondis-sement dans nos enquêtes qui a augmenté le nombre des accusés au moment où le nombre des affaires a diminué», a noté le com-missaire. C’est au sujet de la drogue que la courbe des affaires a enregistré une croissance manifeste avec 144 cas (117 en 2011). Si 194 sujets ont été écroués parmi les 223 impliqués, la quantité saisie est de 2,954 kg de kif traité et 4 810 autres psychotropes. I. B.

Lors d’une vive querelle, le dénommé Ch. M., la tren-taine, assez connu pour son inconduite, a poignar-dé un agent de sécurité de l’Agence locale de l’emploi (ALEM), D.A. âgé de 25 ans. La victime grièvement atteinte a été rapidement évacuée vers le CHU d’Oran, tandis que l’agres-seur, un récidiviste notoire, a été arrêté par la police judiciaire et écroué. D. S.

RELIZANE

AÏN SEFRA

L e phénomène des constructions illégales est en pleine expansion au chef-lieu de wilaya,

il a pris de l’ampleur ces derniers temps. Le flottement qu’a connu l’APC avant le renou-vellement des assemblées élues, a joué comme un encouragement pour les auteurs de ces constructions. Suite à la visite effectuée récem-ment dans la commune, le wali de Chlef a pu mesurer l’ampleur des dégâts causés par les atteintes répétées à l’urbanisme. Il a ordonné la démolition des extensions et bâtisses érigées sans permis de construire ou non conformes

à cette autorisation. Dans ce cadre, le chef de l’exécutif de la wilaya demandé au chef de daïra et au nouveau P/APC de «créer une commission pour recenser ces cas et procéder immédiatement à la destruction de toutes les constructions réalisées en violation de la régle-mentation en vigueur». Il a insisté sur la néces-sité d’exécuter cette mesure dans les meilleurs délais, d’autant plus, a-t-il dit, que ce point noir défigure amplement le paysage urbain et crée des tensions entre les habitants des quartiers touchés. A. Yechkour

En dépit de la réduction des moyens matériels agricoles

et la faiblesse d’une pluvio-métrie pour cette saison, la campagne labours-semailles 2012-2013 a été lancée par les agriculteurs, a-t-on appris. Une superficie de 2 581 ha a été emblavée dont 1 627 ha en zone d’épandage et le reste en irrigué. La zone d’épandage

ensemencée se situe à oued Zouzfana dans le nord de Béni Ounif, une région traditionnel-lement humide, contrairement à la plaine d’Abadla cultivée en irrigué grâce à l’apport du barrage de Djorf Torba. Les cultivateurs de la plaine reçoivent la distribution des eaux selon un système de quota, ce qui limite le champ

d’action et le rendement des fellahs. Pour cette campagne, la CCLS a livré aux agricul-teurs 646 quintaux de semence et 125 quintaux d’engrais. Une commission de suivi des services agricoles a été mise en place pour veiller au dé-marrage de la campagne afin d’assurer une bonne récolte. M. Nadjah

Le phénomène des constructions illégales est en pleine expansion

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El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 10

R É G I O N C E N T R E

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A El Affroun, il n’y a pas de parkings pour garer son véhicule en

toute sécurité, obligeant les citoyens à stationner leur véhicule dans la rue, avec tous les risques que cela comporte. La peur au ventre, ne dormant que d’un œil et faisant des va-et-vient inces-sants à leur balcon pour véri-fier que leur véhicule est tou-jours sur les lieux, c’est ainsi que les habitants de la com-mune d’El Affroun passent leurs nuits, surtout ceux des cités HLM et HBM, en face

de l’ancien lycée ou même dans certains quartiers dits résidentiels, où ces derniers mois le vol de véhicules a enregistré une recrudescence alarmante. Trois véhicules de type Clio Campus et une Hilux ont été volés, dont deux en une seule nuit. Au total, sept voitures ont été dérobées durant ce mois de décembre, selon les témoi-gnages recueillis auprès de plusieurs habitants, dont des victimes. «Toutes mes écono-mies de plus de deux décen-nies sont parties en fumée»,

se désole, triste et inquiet un habitant d’El Affroun, vic-time d’un vol. Les malfrats, avec une audace inégalable doublée d’un très fort senti-ment d’impunité, agissent de nuit, très tôt le matin et par-fois même juste après 21h, encouragés, nous dit-on sur les lieux, par le manque fla-grant de patrouilles de police de nuit qui dissuaderaient ces rapaces acharnés. Cette vague de vols a pro-voqué la ruée des proprié-taires de véhicules vers le peu de parcs qui existent

dans la région. «Il y avait une dizaine de véhicules qui stationnaient devant notre bâtiment dans notre quartier dit HLM, maintenant, il n’y en a que trois», raconte un de ses habitants. Le plus étrange dans cette histoire qui laisse planer beaucoup de doute, c’est que «tous les véhicules volés sont neufs. Et pour les mettre en marche, il faut introduire une clé qui doit être reconnaissable par le système numérique, c’est-à-dire identifiable par la mémoire de la voiture. L’on se demande comment ils font pour pouvoir démarrer ces voitures», s’interrogent des habitants de la cité HLM. Y a-t-il anguille sous roche ? Certains échos recueillis notent que les malfrats se professionnalisent de jour en jour et selon la conjoncture. Nos interlocuteurs attestent que ces professionnels du vol de voitures neuves peuvent même bloquer à l’aide d’un dispositif le système d’alarme, casser les vitres, relever le capot de la voiture ciblée, introduire une puce ou cassette mémoire qu’ils ramènent avec eux, utiliser une clé passe-partout et dé-marrer ainsi le plus norma-lement du monde, sans sou-lever aucun soupçon. Pour l’instant, les victimes sont toujours perdues dans les dédales des commissariats de police, se raccrochant au moindre espoir pour récupé-rer leur bien.

Mohamed Abdelli

● Durant le mois de décembre de l’année dernière, sept voitures ont été volées dans cette localité.

FIN D’ANNÉE À EL AFFROUN

Le vol de véhicules en hausse

Une enveloppe de plus de 600 mil-lions de dinars a été débloquée par

la direction de l’industrie de la wilaya de Tipasa pour la réhabilitation de quatre zones industrielles, dont celle de Koléa. Cette zone, qui s’étend sur une super-ficie de 34 hectares et qui comporte 151 lots, a bénéficié de 180 millions de dinars pour sa protection contre les inondations et la réhabilitation de son réseau d’assainissement, a indiqué le directeur de wilaya de l’industrie, Djelloul Haïdihin. La zone d’activité de Gouraya, dont la superficie globale est estimée à six hectares, a bénéficié, quant à elle, d’une enveloppe de 270 millions de dinars, a affirmé le même responsable. Des enve-loppes de 140 millions et 40 millions de dinars ont été allouées respectivement pour les zones d’activité des communes de Attatba et Sidi Amar, a ajouté M. Haïdihin, précisant que les travaux

devraient être lancés lors de ce premier semestre.D’autre part, la direction de l’industrie s’attelle actuellement à la réalisation d’études en vue de la création d’autres zones d’activités à l’extrême ouest de la wilaya, notamment à Damous. La réalisation de cette zone revêt une «grande importance», a ajouté la même source qui signale que ce projet aura des effets positifs sur le développement économique de toute la région ouest de la wilaya, mitoyenne de la commune de Ténès, dans la wilaya de Chlef, qui devrait enregistrer, elle aussi, de grands projets de réalisation d’importantes infrastructures de base, dont des ports et des axes autoroutiers. Outre ces quatre zones, la wilaya de Tipasa compte également des zones d’activités implantées à Tipasa, Bou Ismaïl, Hadjout, Khemisti, Fouka et Bourkika, renfermant 12 000 PME.

ZONE INDUSTRIELLE DE TIPASA

Une enveloppe de 600 millions allouée

Une trentaine de familles habitant la cité du 1er Mai, à Aïn Aïcha, commune de Ben Khelil, attendent depuis plusieurs années le rac-

cordement de leurs foyers au réseau électrique. D’après leurs témoi-gnages, les fausses promesses n’ont pas cessé et durent dans le temps, les obligeant à avoir recours au piratage, un système D qui s’avère souvent dangereux, pour ne pas dire mortel. Entre-temps, la guéguerre entre l’APC de Benkhelil et les services de Sonelgaz quant à l’origine de ce retard s’intensifie et envenime davantage la situation. «Cela fait plus de dix ans que les autorités nous chantent la même chanson, en nous assurant que le raccordement ne va pas tarder. Toute une décen-nie de fausses promesses, c’est quand même grave», déplorent des habitants du quartier en question. «Certes, nous n’avons pas les actes définitifs, mais cela ne veut pas dire qu’on est des hors-la-loi. Sinon, comment expliquer le fait que l’on soit raccordé au réseau du gaz naturel ?», insiste un habitant de Aïn Aïcha. Les habitants comptent sur le nouveau P/APC de Ben Khelil pour améliorer leurs conditions de vie. M. Benzerga

MÉDÉA

Vingt-deux policiers promusUn beau cadeau de fin d’année pour vingt-deux policiers, dont quatre

policières, exerçant au niveau de la sûreté de la wilaya de Médéa. Ils ont été promus, il y a quelques jours, à un grade supérieur, après plu-sieurs années d’activité. Cette promotion sociale méritée a été saluée par l’ensemble du personnel de la police, car elle vient à point nommé pour redynamiser et donner l’espoir à d’autres agents et officiers de la Sûreté nationale de bénéficier de ces avantages similaires. C’est au cours d’une cérémonie solennelle, présidée par Ramdani Abdelaziz, chef de sûreté de wilaya, en présence des cadres officiers de ce corps constitué, que les heureux promus ont reçu leur nouveau grade, en majorité des brigadiers, et d’être félicités pour le travail accompli tout au long de leur carrière, parfois dans des conditions dangereuses et délicates. Leur seul souci était et reste le même : préserver la sécurité des citoyens et leurs biens. A cette occasion, le premier responsable de ce corps a déclaré que d’autres promotions vont être accordées au profit des agents carriéristes les plus méritants au cours de l’année 2013, tout en les incitant à redoubler d’efforts dans leur travail et en gagnant la confiance des citoyens par une correction exemplaire dans leur noble mission. A. Teta

AÏN DEFLA

Les postiers en colèreP lusieurs bureaux de poste dans la wilaya de Aïn Defla ont été para-

lysés durant deux heures, avant-hier, par des salariés en colère, affiliés au syndicat UGTA, a-t-on appris de sources syndicales. Au niveau de la ville de Khemis Miliana, la commune la plus peuplée de la wilaya, des abonnés d’Algérie Poste ont été surpris par ce mouve-ment de protestation. Des pancartes disposées sur les guichets de la Poste centrale infor-maient la clientèle de l’arrêt momentané du travail. La colère des pos-tiers de la wilaya est justifiée, selon des concernés, par les promesses non tenues par la tutelle concernant des revendications socioprofes-sionnelles datant de plusieurs mois. Des intervenants expliquent que leur situation sociale ne cesse de se dégrader, à l’image de l’un d’eux qui, à 38 ans, ne trouve pas les moyens financiers pour rompre son célibat, a-t-il confié, amer en lan-çant : «Je ne demande que mes droits !» Certains diront ne pas avoir bénéficié de congé depuis des années, alors qu’on signale un manque d’effectifs, contraignant des travail-leurs retraitables à rester en poste. Pour rappel, ce mouvement a été observé au niveau d’autres wilayas, y compris la capitale, a-t-on encore appris de même source. Aziza L.

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El Watan

BEN KHELIL (BLIDA)

L’électricité encore un luxe !

KHAZROUNALes habitantsbloquentla RN 1Les habitants de Khazrouna étaient en colère le premier jour de l’an. Ils ont bloqué la RN 1, entre Blida et Béni Mered. Ils réclamaient des logements, du travail et l’amélioration du cadre de vie. Les protestataires avaient barricadé la route, à partir de 14h, à l’aide de pneus, de pierres et autres objets hétéroclites. Un renfort des services de sécurité a été dépêché sur place pour tenter de libérer la route. Des responsables locaux se sont également rendus sur les lieux. Il est utile de rappeler que le carrefour de Khazrouna, à l’entrée de Blida, est devenu un espace de revendications et d’émeutes. Les jeunes manifestants, très en colère, accusent les responsables de ne pas avoir tenu leurs promesses quant à la prise en charge de leurs doléances et revendications. Brahim B.

Les malfrats ne lâchent pas prise

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Le prix du poulet prend des ailes !

ORAN INFOFESTIVITÉS DE FIN D’ANNÉE DES TRACTS AUX RELENTS HAINEUX

FLÉAUX SOCIAUX DEUX NOUVEAU-NÉS ABANDONNÉS DANS LA RUE

SOCIÉTÉ CONFÉRENCE SUR LA PROTECTION DE LA FEMME ET L’ENFANCE

SUICIDE 210 CAS ENREGISTRÉS EN 2012

LES PLANTEURS

6 000 familles seront relogées en 2013

Au dernier jour de l’année 2012, le centre-ville d’Oran, à la rue Larbi Ben M’hidi, la rue Mohamed Khemisti et les

Arcades, notamment les artères commerçantes de la ville, des affiches contre la célébration de la fin d’année ont été collées aux murs. Quelques bus desservant les lignes urbaines por-taient ces affiches disant «Vous êtes musulmans, ne célébrez pas la fin de l’année». Cet affichage a choqué les Oranais. «C’est une pratique haineuse émanant des extrémistes qui véhiculent la haine, nous sommes tous musulmans et nous célébrons l’arrivée d’une nouvelle année, cela n’a rien de cho-quant et cela ne touche aucunement à nos croyances», diront des jeunes au centre-ville. D’autres personnes interrogées à propos de cet affichage diront : «Comment peut-on laisser afficher de tels slogans touchant aux libertés individuelles». Ils ajouteront : «On se croirait dans les années 90, lorsque les islamistes faisaient régner leur propre loi, où sont passés les services de sécurité ?» Les affiches n’ont pas été le seul moyen utilisé par les extrémistes haineux pour toucher les citoyens, ils ont également distribué des tracts, de petits dépliants portant le même slogan : «Anta mouslim». Les dépliants contenaient aussi un hadit du prophète (QSSSL). Ces dépliants, dont un exem-plaire est en notre possession, portent le nom d’une mosquée. Ils ont d’ailleurs été distribués par des extrémistes illuminés de cette mosquée, nous dira-t-on. Si l’affichage s’est passé de nuit, la distribution des dépliants se faisait en plein jour au centre-ville au vu des policiers en renfort à l’occasion des fêtes de fin d’année. H. B.

A vant-hier matin, le cadavre d’un nouveau-né de sexe mas-culin a été découvert abandonné dans une poubelle dans la

localité El Hassi, au secteur urbain Bouâmama. Selon la Protec-tion civile, le nouveau-né, d’à peine un jour, a été découvert en-veloppé dans un sachet en plastique. La dépouille mortelle a été évacuée vers la morgue. Une enquête a été ouverte. Le même jour, un autre nouveau-né a été découvert devant la porte d’une mosquée à Es Sénia. Ce dernier a été découvert vivant. Il a été évacué vers la pouponnière. En 2012, une trentaine de cadavres de nourrissons ont été découverts abandonnés dans les rues et les quartiers de la wilaya d’Oran. Pour rappel, chaque année, une moyenne de 150 à 200 enfants abandonnés sont accueillis par la pouponnière d’Oran. Cherifa K.

Une conférence nationale sur la protection de la Femme et l’Enfance, à travers l’application des textes de la Charte

nationale pour la paix et la réconciliation, est programmée ce jeudi 3 janvier à partir de 10 heures au niveau du parc d’attrac-tion d’Oran. Cette rencontre est initiée par le mouvement asso-ciatif de la wilaya d’Oran en collaboration avec la Commission nationale supérieure indépendante pour la paix et la récon-ciliation. Plusieurs personnalités et des hauts cadres civils et politiques ainsi que des représentants du mouvement associatif locaux ou nationaux sont attendus à Oran. T. K.

L es services de médecine légale, relevant du centre hospita-lo-universitaire d’Oran, ont enregistré en 2012, l’admission

de 2 200 dépouilles pour autopsie, sur lesquelles on a dénom-bré 63 crimes et 210 cas de suicide. Les cas d’homicide repré-sentent 03% des dépouilles. S’agissant des cas de suicide, l’on saura que 50% d’entre eux ont été commis par pendaison, alors que le reste est dû à l’absorption de produits médicamenteux, la projection par-dessus d’immeubles et falaises, les brûlures in-flammatoires… 20% des décès admis au service de la morgue du CHUO sont dus aux accidents de la circulation, alors que 40% des décès se sont révélés de causes naturelles. Quant aux 200 dépouilles restantes, soit 10% des admissions on n’a pas encore tranché sur les causes du décès. A. Yacine

«Nous ne sommes pas des terroristes ni des bandits, nous sommes des personnes civilisées qui espèrent trouver une oreille attentive auprès des autorités locales», a dit le président du comité de quartier des Planteurs au wali lors de sa visite lundi dernier au dit quartier, en réponse à une invitation de ses habitants. Les représentants des habitants des Plan-teurs ont parlé de leurs préoccupations dont le manque de sécurité, la déperdi-tion scolaire et l’absence du transport. A propos des logements, ils ont invoqué la lenteur d’exécution du quota restant du programme de résorption de l’habitat précaire, opération pilote en Algérie lan-cée en 2003. En fait, un programme de 9 000 lo-gements avait été réservé alors aux habitants du quartier Les planteurs. Cependant, seules 3 000 familles ont été

relogées. 6 000 autres familles attendent depuis 10 ans la réalisation de logements. A cet effet, le wali a déclaré que «les 6 000 logements réservés aux habitants des Planteurs seront réceptionnés à la fin de l’année 2013. Un quota de 1 300 loge-ments est déjà réceptionné et sera distri-bué au début de cette année». «Depuis 2003, le nombre des familles recensées pour l’opération de relogement a aug-menté, une solution est réservée à toutes ces familles composées actuellement de plusieurs membres», a-t-il souligné. Pour ce qui est du volet sécuritaire, qui a fait de ce quartier une zone «interdite» pour les Oranais, notamment les responsables pendant de longues années, le wali a promis la création d’une sûreté urbaine ou l’installation d’une brigade de police dans les plus brefs délais. Selon les représentants des habitants,

membres du comité du quartier et de l’association El Michaal, la sécurité des citoyens est assurée par des jeunes du quartier. «Des années durant, nous avons fait face aux terroristes et aux malfrats de nouveaux débarqués dans notre quartier où réside une grande partie de familles oranaises», ont-ils indiqué. Le centre de formation du quartier de Planteurs sera renforcé par de nouvelles spécialités. Pour une meilleure scolarité des enfants, le CEM sera renforcé en encadrement pédagogique et la sécurité sera assurée dans ses alentours. Le wali a également promis de régler le problème du transport dans ce quartier en attendant le relogement de tous ses habi-tants. Les Planteurs redeviendront cet espace vert où coulait l’oued où vivaient les lions dont la ville porte le nom. Hafida B.

● Le prix de la viande blanche enregistre de nouveau une envolée avec 380 DA/kg, soit une hausse de plus de 25%.

L’année 2013 sera-t-elle l’année des hausses des produits de large

consommation ? Les pre-mières hausses de prix com-mencent à tomber. Après le transport et la pièce de re-change, voilà que la viande blanche enregistre ses pre-mières envolées avec 380 DA/kg, soit une hausse de plus de 25%. «Nous aussi, nous sommes surpris par cette hausse des prix du poulet et ses dérivés. Les éleveurs justifient cette hausse par la forte demande de fin d’année. Espérons que les prix baisse-

ront prochainement ?», fait savoir un boucher malmené par les clients. Pourtant, les citoyens pensaient dur comme fer que, vu le matelas financier des réserves, soit 280 milliards de dollars et les promesses du ministre du Commerce face à sa lutte contre l’informel, auront un impact positif sur le pouvoir d’achat des ménages. «Les nouveaux prix des fruits et légumes sont insensés. A part la pomme de terre à 50 DA/kg, tout a augmenté», martèle une mère de famille au marché de fruits et légumes de la Bastille à Oran. D’autre

part, les loyers ont grimpé, et déjà certains locataires de logements et de locaux com-merciaux se préparent pour baisser les rideaux si une en-tente n’est pas trouvée avec les propriétaires. «Je souhaite que la hausse du loyer soit rai-sonnable», confie un locataire d’un restaurant. De leur côté, les artisans viennent d’impo-ser leurs nouveaux prix : «Les coiffeurs ont augmenté leurs tarifs de 20% en moyenne, les maçons, 25%, les peintres, 30%, les soudeurs, 30% et les manœuvres exigent 700 DA/journée. Quant aux méde-

cins qui font fi des honoraires imposés par la CNAS, surtout les spécialistes parmi eux, exigent désormais un billet de 1 000 DA pour une simple consultation. Du coup, les augmentations de salaires des fonctionnaires et des pensions de retraite sont complètement englouties dans des hausses injustifiées des différents ac-teurs du commerce et de la santé. Heureusement, il y a la santé publique et les âmes charitables, sinon nous se-rions crevés, il y a longtemps», pestent deux pauvres pères de famille. Noureddine B.

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Le poulet est cher

POUVOIR D’ACHAT

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Malaise au service de neurochirurgie

SÉTIF INFO

● Les dissensions entre le personnel et les responsables ne peuvent que se répercuter sur les malades.

1 040 BOUTEILLES D’ALCOOL SAISIES

Une descente policière a été opérée à travers tout le territoire de la wilaya de Sétif où activent les vendeurs clandestins de boissons alcoolisées. Cette opération s’est soldée par la saisie de 1 040 bouteilles de boissons alcoolisées de différentes marques, et autres liqueurs, dans la soirée de lundi à mardi. Les Sétifiens qui ne sont pas restés en marge du réveillon, avaient prévu d’arroser leur soirée avec un peu d’alcool. Mais les services de sécurité, mobilisés en vue d’assurer la sécurité et la quiétude des citoyens au quotidien et à toute occasion, ont pris part à cette irruption nocturne. Les principaux points de vente étaient la zone industrielle de Aïn Oulmene, la cité Saâda, d’El Eulma, la zone industrielle des privés d’El Eulma, ainsi que la forêt jouxtant l’hôpital de Aïn Oulmene. Une enquête a été ouverte. Dans le même contexte, le procureur de la République près le tribunal d’El Eulma, a ordonné la mise sous mandat de dépôt d’un jeune homme pour conduite en état d’ivresse. D. B.

BITUMAGE D’UNE PARTIE DU CW 64

Une enveloppe de 64 millions de dinars sera affectée au financement du bitumage d’une partie du CW 64. Il s’agit du tronçon reliant les communes de Saleh Bey et Aïn Azel, jusqu’à son croisement avec la RN 77, en passant par Tella, Aïn Azel et Beïda Bordj. Notons que les travaux de revêtement, entre les limites de Saleh Bey et Aïn Azel, ont été entamés pour un montant de 32 millions de dinars. La suite sera lancée une fois la première partie achevée. B. A.

L’ambiance de travail est délé-tère au niveau du service de neurochirurgie du CHU Saâdna

Abdenour de Sétif, où le courant est pratiquement coupé entre le per-sonnel (tous corps confondus) et le médecin-chef, pointé du doigt. Pour de nombreux praticiens, le médecin-chef est la cause principale du départ de trois paramédicaux ayant passé plus de 10 années dans le service en question. «Après des années de bons et loyaux services, l’ex-chef de service (paramédical) et deux autres compétences qui n’ont pas voulu accepter la loi du médecin-chef, obnubilé par les statistiques des malades opérés, ont été poussés vers la porte de sortie, au grand dam des malades. Le reste c’est-à-dire, qu’ils vivent ou qu’ils meurent (les malades s’entend), importe peu pour le chef », souligne un groupe du personnel qui a pris attache avec nous. «Il ne faut plus se voiler la face, le chef a fait le vide autour de lui. Pour preuve, les relations avec les médecins réani-mateurs sont non seulement tendues mais rompues. Le débrayage de lundi est en la parfaite illustration», diront nos interlocuteurs, qui reviennent sur le mouvement déclenché par les réa-nimateurs. «Il est presque impossible de travailler avec quelqu’un qui veut nous dicter sa loi, même si elle est in-sensée. Dans ce climat de tension, le

grand perdant est le malade, ne béné-ficiant, qu’on le veille non, d’aucune prise en charge médicale efficiente. C’est à cause d’une dictature ne disant pas son nom que les réanima-teurs ont décidé de tirer la sonnette d’alarme. La balle est maintenant dans le camp de l’administration, devant mettre un terme à ces abus car une seule personne ne peut pas à elle seule diriger un aussi important service», martèle le personnel, qui ne s’arrête pas là. «Il est vrai qu’en neurochirurgie, la casse existe, mais on doit exercer selon les normes et

standards internationaux. Ce n’est, hélas, pas le cas dans notre service, dépourvu des accessoires de pointe tel le trépan pneumatique (un équipe-ment indispensable dans les interven-tions chirurgicales du cerveau). Un deuxième microscope opératoire fait défaut à notre structure qui a en outre besoin d’instruments de microchirur-gie. En dépit de ces aléas nous avons confiance en la nouvelle direction du CHU qui a montré sa disponibilité à redorer le blason du CHU, faisant les frais de longues années de disette», tonnent les fonctionnaires de l’éta-

blissement qui profitent de l’opportu-nité pour remettre sur le tapis l’énig-matique départ du Dr Gasmi. «Pour que les choses soient claires, nous n’avons aucun problème personnel avec le médecin-chef qui ne veut ni plus ni moins que gonfler son CV par le nombre de malade opérés. Ayant ouvert le service en collaboration avec la mission chinoise, le Dr Gasmi un neurochirurgien digne de ce nom, brille par son absence depuis plus de 3 mois. Où est passé le chirurgien Gasmi ? s’interrogent à chaque fois les patients qui savent faire la diffé-rence», précisent nos interlocuteurs, qui se posent à ce sujet, eux aussi, des questions. Selon certaines indiscré-tions, le Dr Gasmi est actuellement en Europe où il effectue un stage de perfectionnement d’une année. D’après les mêmes sources, le chirur-gien qui est parti avec ses propres moyens se trouve dans un hôpital de renommée internationale où il s’im-prègne des nouvelles technologies inhérentes à la neurochirurgie. Selon nos contacts, le retour du chirurgien Gasmi au CHU de Sétif n’est pas acquis. Pour connaître la version de l’administration de l’hôpital, nous avons essayé et à maintes reprises de joindre, son directeur général le Pr. Abdelkrim Mehatef, qui a été inter-pellé pour démêler un tel écheveau, en vain.

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APC DE SÉTIF

Désignation de l’exécutif aujourd’hui L ’assemblée populaire communale de la

capitale des Hauts-Plateaux se réunira en session extraordinaire, aujourd’hui. Quatre points sont, nous dit-on, inscrits à l’ordre du jour de ce premier conclave. La désignation de six vice-présidents, de douze délégués et des représentants de la municipalité devant siéger au niveau des conseils d’administration de diverses institutions publiques, est le principal point de la réunion devant en outre discuter pas moins de 12 marchés relatifs à la rénovation et réhabilitation de nombreuses routes de la cité. Les nouveaux élus seront invités à donner leur aval à propos de la liste des bénéficiaires des aides sociales de vieillesse. L’indemnisation d’une famille expropriée est à l’ordre du jour de

la rencontre qui sera «chaude», sachant qu’elle coïncide avec la désignation de l’exécutif com-munal. Selon certaines indiscrétions, le FLN s’adjuge 4 postes. Les autres formations de l’alliance, à savoir l’ANR, Infitah, RND et AAV bénéficieront chacun d’eux d’un siège. D’après les mêmes sources, le volet de l’administration et des finances sera à la charge de l’Infitah. Le service technique a été attribué à l’ANR. Le RND chapeautera le secteur des sports et du mouvement associatif. Le social et la solida-rité seront à nous, dit-on à la charge de l’AAV (Alliance de l’Algérie Verte). Le patrimoine est confié au FLN. L’urbanisme sera géré par un élu de l’ANR, l’autre gagnant dans les dernières élections locales. Pour confirmer ces informa-

tions, nous avons pris attache avec le Dr Ouah-rani, le nouveau P/APC qui a diplomatiquement esquivé notre question. «L’ordre du jour de la session extraordinaire abordera effectivement quatre points. A l’heure où je vous parle, il m’est impossible de confirmer ou démentir notre information. Tant que l’assemblée n’a pas donné son feu vert à nos propositions, je ne peux rien dire», dira le premier magistrat de l’antique Sitifis, qui attend beaucoup des nouveaux élus devant laisser de côté leurs ambitions person-nelles. Notons par ailleurs que l’assemblée aura à discuter l’épineux problème de la réhabili-tation d’une infime partie d’un réseau routier, abîmé en de nombreux endroits. Touchant de nombreux quartiers et cités résidentielles, l’opé-

ration qui cible une partie des cités Hachemi, l’Avenir, Laârarssa, Ouled Braham, Bounecha-da, Sonatrach, 38 Logements, Chouf Lekdad, Aïn Tebinet, et les coopératives d’Aïn Tebinet et Saâda de la cité El Hidab, a laissé en «rade», les cités-dortoirs qui attendent depuis la nuit des temps, l’ «utopique» opération de l’amélioration urbaine, ne pointant toujours pas le bout du nez. L’aménagement et la réhabilitation des routes de la promotion Saâda, va-t-elle toucher l’artère principale, «balafrée» par les fuites d’eau à l’origine de sa dégradation ? L’on apprend que le coût de l’opération inscrite au titre des budgets 2012 est de l’ordre de 500 millions de dinars, injectés dans le cadre du programme communal de développement (PCD). K. B.

Agir ensemble pour améliorer le quotidien des personnes myopathes», «Quelle prise en charge des maladies neuro-

musculaires», «L’importance de la rééducation fonctionnelle aux myopathes», «Diagnostic sur la nécessité d’un environnement accessible», et «Lois et conventions internationales relatives aux personnes en situation d’handicap». Tels sont les principaux thèmes qui seront débattus, samedi 5 janvier, lors d’un séminaire sur la myopathie. Organisée par le réseau algérien des associations de lutte contre les myopathies (RAAM), cette rencontre, qui se tiendra à la salle de conférences du musée, verra la participation de nombreux médecins, tels Dr Zoubiri, maître-assistant en neurologie au CHU de Sétif, Dr Rezzig, médecin spécialiste en médecine physique, Dr Essaighi, enseignant chercheur au département d’architecture,à l’univer-

sité de Constantine, et maître Belmami, docteur d’Etat en droit, professeur à l’université de Sétif. Pour les organisateurs de ce sé-minaire, il s’agit de mieux faire connaître cette maladie au grand public, pour apprendre à vivre avec une maladie neuromusculai-re. Qu’il s’agisse du médecin traitant ou d’associations de mala-des, il est important d’être soutenu, d’échanger et de partager ses expériences. Il convient de préciser que la myopathie, ou maladie neuromusculaire se traduit par des anomalies fonctionnelles du muscle (faiblesse, paralysies...). Elle peut toucher n’importe quel muscle dont les cellules sont progressivement détruites. La dystrophie musculaire est liée à l’absence dans le corps d’une protéine : la dystrophine. Cette der-nière sert normalement à la cohésion des fibres musculaires entre elles. En son absence, la membrane des cellules musculaires

devient fragile et les fibres qui ne peuvent plus résister aux forces de contraction, finissent par dégénérer. La myopathie peut être d’origine génétique, ou métabolique. Elle peut être acquise, due à une intoxication ou à une inflam-mation, ou encore congénitale. La consanguinité est l’une des causes de cette pathologie. La RAAM œuvre pour prodiguer un soutien particulier aux personnes myopathes et à leurs familles de l’exclusion de la société en mettant en œuvre des mesures d’accompagnement psychosocial. L’autre objectif, sous-tendu par cette rencontre, est de renforcer et développer les échanges entre les associations de lutte contre les myopathies et les pou-voirs publics. D’où la participation d’architectes ayant leur mot à dire à propos du droit à l’handicapé à disposer d’un toit adapté.

Dounia Bendief

La myopathie en question

Le service en question est dépourvu des accessoires de pointe

CHU SAÂDNA ABDENOUR

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La situation dans laquelle ont été confinés certains quartiers populaires de la

ville de Sidi Bel Abbès devrait, à l’évidence, figurer parmi les priorités de la nouvelle assemblée populaire commu-nale. Se sentant quelque peu oubliés, les habitants de ces quartiers ont eu, jusqu’alors, du mal à se faire entendre pour la prise en charge de leurs multiples préoccupations, des préoccupations pressantes qui ont été pourtant exprimées, à maintes reprises, par le passé, mais restées sans écho. Au nombre de celles-ci, figure, en premier lieu, l’insuffisance, voire l’absence de l’éclairage public. Cette contrainte, faut-il le souligner, est d’autant plus pesante pour les citoyens et leurs enfants, qu’elle de-vient particulièrement plus alarmante pendant la période hivernale où les journées ont tendance à s’obscurcir tôt, à la faveur de la nuit tombante. Il est facile d’imaginer, en pa-reille circonstance, les craintes fortement ressenties par les ci-toyens qui appréhendent, non sans inquiétude, les risques imprévisibles pouvant décou-ler éventuellement d’une telle situation (vols, agressions, cambriolages, etc.). L’autre préoccupation majeure et non moins incommodante pour les habitants desdits quartiers est illustrée par l’état de dégrada-

tion prononcée qui affecte bon nombre de chaussées, routes et ruelles qui, pendant la saison des pluies, se transforment pratiquement en de véritables patinoires. Parsemées bien souvent d’innombrables trous, nids de poule et autres crevasses embarrassantes, ces venelles offrent plutôt l’image déso-lante de pistes que les usa-gers se résignent à emprunter contre leur gré. Ce niveau de détérioration, qui remonte, dans certains cas, à quelques années déjà, rend évidemment impérative l’élaboration d’un diagnostic évaluatif devant toucher l’ensemble des sites

affectés, assorti d’un pro-gramme de remise en état graduelle des lieux. Cepen-dant, cette mesure salutaire, qu’appellent naturellement, de tous leurs vœux, les habitants des quartiers précités, ne sau-rait se passer d’une disposition non moins fiable qui consiste à mettre en place un dispositif permanent qui aura exclusi-vement pour tâche l’entretien et la maintenance préventive du réseau routier urbain. Cela étant, le volet relatif à l’envi-ronnement et l’hygiène pu-blique n’est pas en reste, dans la mesure où les habitants de bon nombre de quartiers et cités d’habitation, notamment

ceux situés dans les zones périphériques de l’agglomé-ration de Sidi Bel Abbès, sont en quête d’une réelle amé-lioration de leur cadre de vie. Sur ce plan, l’accent devrait être mis, tout d’abord, sur le renforcement du dispositif de collecte et de ramassage des ordures ménagères et son dé-ploiement équilibré au niveau des différents sites urbains. Un plan de gestion des dé-chets s’appuyant précisément sur une utilisation intelligente des moyens de collecte serait également le bienvenu pour une amélioration conséquente de l’environnement dans son ensemble. M. Habchi

L ’année 2012 aura été fort laborieuse pour les services de police de Sidi

Bel Abbès qui ont eu à traiter quelque 3 553 affaires délictueuses dans lesquelles ont été impliquées 3 998 personnes dont 1 146 ont été écrouées, tandis que 2 378 autres ont été assujetties à la procédure de citation directe. C’est ce qui ressort de la récente conférence de presse animée par le chef de la Sûreté de la wilaya, M. Abdelkader Fergague, qui a tenu à pré-ciser que la criminalité a enregistré un léger recul estimé à 5,10 % par rapport à l’année 2011. En ce qui concerne les opérations de lutte contre le trafic de stupéfiants, ce responsable a indiqué que les éléments de la police judiciaire ont élucidé, durant

la même période, 175 affaires qui se sont soldées par l’interpellation de 259 individus dont 217 ont été mis en déten-tion préventive, ainsi que la saisie d’une quantité globale de 80 kilogrammes de kif traité, 1 254 comprimés psychotropes et 117 flacons de substances halluci-nogènes. Il a signalé, à ce propos, que la quantité de stupéfiants confisquée a connu une hausse substantielle de 190% comparativement à l’année précédente. Abordant le volet relatif à la circulation routière, le chef de Sûreté a fait état de la mise en fourrière de 482 véhicules et de 3 269 procédures de retrait du permis de conduire infligées aux contrevenants en raison de diverses infractions au code de la route. S’agissant précisément des

affaires de police générale, M. Fergague a souligné que les services de Sûreté ont établi 191 procès-verbaux de fermeture administrative de locaux commerciaux, avant d’ajouter que 222 ressortissants étrangers ont été expulsés pour immigra-tion clandestine. Le conférencier a indiqué, par ailleurs, que la police de l’urbanisme et de l’envi-ronnement a relevé, au cours de la pé-riode considérée, 242 infractions à la lé-gislation en vigueur et 217 autres liées au défaut d’hygiène et de salubrité publique. Evoquant, enfin, les affaires saillantes élucidées en 2012, le chef de sûreté a cité notamment le démantèlement de 33 bandes de malfaiteurs et la récupération de 11 véhicules volés. M. Habchi

Une exposition-vente de livres sera organisée du

05 au 20 janvier dans la ville de Sidi Bel Abbès à l’initiative de la Direction de la culture de la wilaya.

La manifestation, qui fait l’objet d’une active prépa-ration, verra la participation d’une quinzaine de maisons d’édition issues de divers horizons. Selon les organi-

sateurs de la manifestation, l’exposition-vente doit per-mettre au public, notamment les étudiants, l’acquisition d’une variété de livres et ma-nuels à caractères technique,

scientifique et littéraire. Les livres pour enfants ne seront pas en reste, puisqu’un stand d’exposition spécifique est prévu à cet effet. M. H.

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L’environnement se dégrade dans les quartiers

Légère baisse en 2012

Exposition-vente de livres

L ’association de protection de l’environnement de Sidi Bel Abbès vient de tirer la sonnette d’alarme sur la situation

insalubre qui prévaut dans la cité des 85 logements. Dans un document descriptif dont une copie a été remise aux représen-tants des médias, ladite association fait remarquer, par la voix de son responsable, que les habitants de la cité considérée font face à une situation environnementale calamiteuse résultant pré-cisément de la présence, sur les lieux, d’une décharge publique incommodante. L’association de protection de l’environnement relève, par ailleurs, que cette situation déplorable est accentuée par l’état de défectuosité qui affecte le réseau d’assainissement depuis plus de six mois. Elle sollicite, à cet effet, l’intervention des responsables locaux pour une amélioration pressante du cadre de vie des habitants de la cité. M. H.

Une nouvelle Sûreté ouvrira bientôt ses portes dans la daïra de Ténira, localité située à une vingtaine de kilomètres du

chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbès, a-t-on appris de source policière. La mise en service de cette structure permettra d’éle-ver le niveau de couverture sécuritaire à un taux de 100% dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, Il est utile de signaler à ce propos que les quinze daïras que compte la wilaya de Sidi Bel Abbès sont dotées chacune d’une Sûreté opérationnelle. M. H.

L ’association humanitaire dénommée «Espoir dans la vie» de Sidi Bel Abbès a organisé, dimanche, dans la commune de

Sidi Ali Boussidi, une journée d’information et de sensibilisa-tion sur les maladies cancéreuses. La rencontre, qui a été animée par une équipe de médecins, a été l’occasion pour les participants de s’imprégner d’une somme d’explications axées précisément sur les règles de prévention requises et les conditions de prise en charge médicale des patients atteints de cancer. M. H.

Quelque 180 logements sociaux locatifs (LSL) seront attribués prochainement dans la daïra de Moulay Slissen,

localité agropastorale située au sud du chef-lieu de la wilaya de Sidi Bel Abbès. L’opération de distribution, qui doit être précédée par l’affi-chage de la liste nominative des bénéficiaires, s’inscrit dans le cadre d’un vaste programme de construction destiné à la résorption graduelle de l’habitat précaire. Diverses opérations de relogement ont été récemment organisées, au niveau de cer-taines communes de la wilaya de Sidi Bel Abbès. M. H.

Des habitants de la commune de Belarbi, localité située à une vingtaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Sidi

Bel Abbès, sont dans l’attente d’une mise en place du réseau Internet, un réseau qui, à leurs yeux, tardent à venir. Dans un document explicatif dont une copie a été remise aux représentants locaux de la presse nationale, les habitants expri-ment leur vive préoccupation quant à l’absence du réseau Inter-net dans leur commune. Les signataires du document soulignent l’utilité multiforme du réseau Internet dont, précisent-ils, une forte demande est exprimée par les citoyens des différentes catégories sociales (enseignants, étudiants, médecins, fonctionnaires, etc.). Ils sollicitent, de ce fait, l’intervention des responsables locaux concernés pour une prise en charge de leur demande, en faisant bénéficier leur commune de la connexion Internet. M. H.

SIDI BEL ABBÈS INFO

DÉLINQUANCE

MAISON DE LA CULTURE

● Les habitants de ces quartiers ont eu du mal à se faire entendre pour la prise en charge de leurs multiples préoccupations.

L’état de dégradation affecte bon nombre de chaussées

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CADRE DE VIE CITÉ DES 85 LOGEMENTS LES HABITANTS SE PLAIGNENT DE L’INSALUBRITÉ

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SANTÉ JOURNÉE D’INFORMATION SUR LE CANCER

MOULAY SLISSEN 180 LOGEMENTS SOCIAUX SERONT ATTRIBUÉS

COMMUNE DE BELARBI DES CITOYENS RÉCLAMENT L’INTERNET

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El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 11

Un engouement sans pareil

CONSTANTINE INFO

● Les capacités d’accueil limitées des salles existantes, ont été le point noir de ces activités programmées durant les vacances d’hiver, très prisées du reste par les enfants.

Les enfants de Constantine ont montré un engoue-ment sans pareil pour

le théâtre à l’occasion de ces vacances d’hiver. En témoigne le nombre impressionnant de gamins qui ont choisi la desti-nation du Palais de la culture Malek Haddad lors des jour-nées constantinoises du théâtre pour enfants, organisées du 26 au 31 décembre derniers, ou durant les journées nationales du théâtre pour enfants qui se déroulent actuellement au théâtre régional de la ville. Il

faut dire que le programme proposé par 11 troupes et asso-ciations venues de neuf wilayas a été alléchant grâce à des œuvres captivantes traitant de thèmes à caractère éducatif. «C’est une bonne occasion aussi pour nous afin de tirer nos enfants de l’ennui des études et du train-train quo-tidien, leur offrir un espace de distraction et de détente», nous dira une mère de famille rencontrée au Palais Malek Haddad. Ce dernier s’est avéré exigu pour contenir un flux

impressionnant d’enfants, dont certains sont venus des autres communes de la wilaya. La plupart des spectacles se sont déroulés dans une salle qui affichait complet. Le week-end dernier, beaucoup d’enfants sont revenus bredouilles, car n’ayant pu assister à une pièce de théâtre qui a débuté plutôt que prévu. «Face au nombre impressionnant d’enfants ve-nus avec leurs parents une heure avant le début du spec-tacle, nous avons décidé de commencer tôt pour des rai-

sons de sécurité, afin de pou-voir maîtriser la foule», nous a précisé un agent du Palais de la culture. Cet engouement, qui demeure aussi un signe de bonne santé pour une enfance sevrée d’activités culturelles, renseigne surtout sur le défi-cit en matière de structures d’accueil, notamment lors des grands évènements. La ville du Vieux Rocher qui concentre l’essentiel de cette activité, ne dispose actuellement que d’un théâtre et de deux salles d’un niveau acceptable, le Palais Malek Haddad et le centre culturel Benbadis, en l’occur-rence, alors que la maison de la culture culturel Mohamed-Laïd Al Khalifa est toujours dans un piteux état. Le déficit en matière d’infrastructures est à déplorer surtout dans les autres communes de la wilaya où ce genre d’activités demeure toujours «une denrée rare».

EL KHROUBLES ÉTABLES INVESTISSENT MASSINISSA

La commune d’El Khroub, seconde grande agglomération de la wilaya de Constantine, après le chef-lieu, continue à

s’accrocher à une tradition séculaire, à savoir l’élevage de bétail, et ce en pleine concentration urbaine ! En effet, le « village », comme certains persistent à qualifier l’ancienne partie coloniale de cette localité, a connu une expansion urbanistique importante au fil des dernières années, mais celle-ci tranche néanmoins avec l’aspect d’«étable» à ciel ouvert qu’elle arbore en parallèle. En dépit de la volonté de certains responsables qui se sont succédé à la tête de la mairie d’El Khroub pour déconcentrer les nombreuses étables existantes du centre urbain, les troupeaux de bétail restent omniprésents au niveau de cette commune, et même au niveau de la nouvelle ville Massinissa, appelée à accueillir plus de 100 000 locataires. Si actuellement «le village» semble moins «encombré» en matière d’élevage de bêtes à cornes notamment suite au départ d’anciens éleveurs, le lotissement qui se dresse à proximité de la nouvelle ville Massinissa donne, a priori, l’impression d’avoir pris le relais puisque des particuliers ont pris soin, parallèlement à la construction de leurs habitations individuelles, d’aménager un abri pour leurs vaches et/ou moutons et autres animaux de basse-cour. Ces propriétaires ont profité du laxisme des respon-sables concernés lesquels n’ont pas pris de mesures coercitives afin de dissuader les habitants de ces fermes urbaines de cesser cette activité non conforme à un mode de vie en milieu urbain et s’inscrivant en violation des nouvelles orientations en matière d’aménagement du territoire relatives à la réglementation des villes nouvelles. A ce titre, la nouvelle équipe municipale, à leur tête le nouveau président d’APC d’obédience FFS, a du pain sur la planche pour repenser El Khroub et, par extrapolation, la nou-velle ville Massinissa, laquelle, faut-il le signaler, ne jouit pas des mêmes sollicitudes de la part des responsables locaux que la nou-velle ville Ali Mendjli, immense méga cité dortoir à l’allure plus «citadine». En sus du fait qu’elle doit gérer deux nouvelles villes, la commune d’El Khroub a adopté, il y a quelques années, le concept universel de «ville santé», mais pour pouvoir réellement s’y conformer, la ville ne doit-elle pas au préalable se débarrasser de sa clochardisation urbanistique? L. R.

BIDONVILLE «BESSIF»RELOGEMENT DE 750 FAMILLES

Après des semaines d’attente et des émeutes qui ont défrayé la chronique dans la ville ces derniers jours, les autorités de

la wilaya ont finalement opté pour le relogement aujourd’hui, de 750 familles du bidonville de la cité Essalem, plus connu par cité «Bessif». Un bidonville érigé à la fin des années 1980 sur la rive est de l’oued Boumerzoug, près de la zone industrielle de Chaâb Erssas. Cette opération qui intervient après celle menée au bidonville de Fedj Errih, il y a six mois, n’est qu’une étape dans le vaste plan d’éradication des bidonvilles qui ceinturent la ville du Vieux Rocher. Elle n’est pas passée sans provoquer la colère des habitants des sites Djaballah, de la cité des Frères Abbès (Oued El Had) et de Sarkina qui réclamaient leur relogement du fait qu’ils ont été programmés avant le site «Bessif». Les protestataires ont accusé les autorités de ne pas avoir respecté le planning établi il y a plus d’une années après la signature des contrats programmes avec les associations de quartiers. Selon une source proche de la wilaya, cette décision a été prise pour permettre la récupération des terrains occupés par ce bidonville et qui devaient servir à la réalisation de certains projets S. A.

Une douzaine de pièces ont été présentéesP

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16 978 VISITEURS AU PALAIS DU BEY EN 2012Le palais Hadj Ahmed Bey, situé à la place Si El Haouès, a enregistré durant l’année 2012, précisément entre les mois de janvier et de novembre, 16 978 visiteurs, selon les chiffres communiqués par la directrice du palais, Chadia Khalfallah. Parmi ces visiteurs l’on compte 1 027 touristes étrangers, 14 563 autochtones et 1 388 enfants scolarisés ayant bénéficié d’une sortie touristique. Elles sont 168 délégations officielles à s’y rendre également. Il est à relever que le palais Hadj Ahmed Bey a été classé en 2010 Musée public national des arts et expressions culturelles de Constantine. O. -S. M.

LE CHIFFRE DU JOUR

DRAME SUR LA RN3Une collision entre deux véhicules, survenue ce mardi aux environs de 14h, sur la RN3 dans la commune de Zighoud Youcef, a causé la mort de deux frères âgés de 6 et 7 ans, alors que six autres blessés enregistrés parmi les passagers des deux voitures ont été évacués vers les urgences du CHU. L’imprudence et le dépassement dangereux sont les causes de ce drame, selon des témoins oculaires. Notons que ce tronçon de la RN3, notamment la partie située sur le col d’El Kentouri, demeure parmi les points noirs recensés sur les axes traversant la wilaya. Plusieurs accidents mortels ayant endeuillé des familles entières ont été recensés ces dernières années. S. A.

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Trois nouveaux hôpitaux en attente de réalisation

KABYLIE INFOSECTEUR DE LA SANTÉ À BOUMERDÈS

● Des projets de nouvelles structures sanitaires sont en souffrance depuis des années dans la wilaya de Boumerdès.

Les souffrances qu’en-durent les habitants de la wilaya de Boumerdès en

matière de soins médicaux ne finiront pas de sitôt. Et pour cause, les projets portant réa-lisation de nouveaux établis-sements sanitaires dans dif-férentes localités de la région sont toujours au point mort. Annoncés en grande pompe en 2006, les travaux de l’hôpital des 240 lits devant être im-planté au chef-lieu de la wilaya ne sont pas encore entamés. Ce projet, attendu avec impa-tience par la population locale, a été pourtant confié à l’entre-prise portugaise, Construtora-Abrantina, au début de l’année écoulée. Lors de sa visite dans la wilaya, l’ex-ministre du sec-teur, M. Ould Abbas, avait an-noncé que le projet sera lancé avant la fin du mois de juin de la même année. En vain. «Moi je ne suis pas étonné, puisque nos ministres nous ont habitués à faire des promesses qui n’ont jamais été suivies d’effets», réagit un nouveau élu à l’APC de Boumerdès. Il faut dire que ce retard coûtera très cher au Trésor public. Car le coût de réalisation du projet a déjà triplé, atteignant 332 millions de DA. Ce nouvel établissement qui devait être opérationnel en mai 2014, renfermera plus d’une dizaine de blocs opératoires, 10 salles médicales et divers services, telles que la neuro-chirurgie et la cardiologie. Aujourd’hui, les habitants de la région ont l’impression que l’Etat n’est pas décidé à en finir avec le calvaire qu’ils su-bissent depuis des lustres dans le domaine de la santé. Sinon comment peut-on expliquer le fait de changer l’endroit devant abriter cet EPH à cinq

reprises avant de se résigner à le réaliser au lieudit les Oran-gers, sur une parcelle agricole et de surcroit difficile d’accès ? L’autre projet qui peine à voir le jour depuis 2006 est celui portant réalisation d’un hôpital de 60 lits projeté dans la com-mune de Khemis El Khechna. Un responsable local nous dira que le marché a été approuvé depuis plus d’un an.Les travaux devaient, selon lui, être entamés en 2010, mais cela n’a pas été le cas malgré le déficit qu’accuse cette localité de 70 000 habitants en matière d’infrastructures sanitaires. «La polyclinique du chef-lieu n’assure que les soins de base. Les patients se trouvant dans un état critique se voient contraints de se diriger soit vers l’hôpital de Rouïba soit vers les cliniques privées», peste un citoyen de la com-mune. Ce genre de lenteurs qui dénote l’incapacité des pou-voirs publics à traduire leurs engagements dans les faits concerne également le projet de l’hôpital psychiatrique de

Boudouaou. Ce dernier, doté d’une capacité de 120 lits n’a, lui aussi, pas été épargné par les blocages. Le chantier est à la traine depuis plus d’un an au grand désarroi des familles ayant des membres souffrant de troubles mentaux. Cette frange de la population vit un véritable drame. La seule infrastructure destinée pour les soulager un tant soit peu de leurs maux se trouve à Bordj-Menaiel, mais elle est très exigüe et fonc-tionne avec des moyens hu-mains et matériels dérisoires. La situation préoccupante que vive cette catégorie de malades se vérifie à travers les avis de recherche que l’on voit régulièrement au niveau des espaces publics. Ces pro-blèmes et tant d’autres sont aggravées par les lenteurs en-registrées pour la réouverture du nouvel hôpital des 120 lits à Thénia, achevé en 2010 et doté de spécialités de pointe. L’ancien ministre du secteur avait indiqué qu’il sera mis en service en juin dernier.

M.Ould Abas avait alors jus-tifié sa non-ouverture par le manque d’équipement, comme si l’Algérie n’a pas suffisamment d’argent pour en acheter et améliorer les conditions de prise en charge médicale de la population de cette région. Une population qui fait face à l’insuffisance de la couverture sanitaire au niveau des localités rurales et à l’absence de cliniques spécia-lisées en gynéco-obstétriques dans la wilaya. Les services concernés avaient annoncé l’inscription de nom-breux autres projets dans le cadre du plan quinquennal en cours, dont un complexe mère et enfants (pédiatrie et maternité) de 80 lits, une école paramédicale de 250 places à Boumerdès, un service de médecine légale à Thénia, 15 salles de soins et trois poly-cliniques dans d’autres com-munes. Mais la plupart des habitants de la wilaya se disent convaincus qu’aucun parmi eux ne sera réalisé dans les délais. R. Koubabi

Le projet d’aménagement des ruelles et trottoirs de la cité Sonatrach, sise à 300

m du siège de l’APC de Tidjllabine, tarde toujours à être entamé. «Les études sont achevées depuis plus d’un an, mais les travaux n’ont toujours pas débuté malgré la désignation d’une entreprise», indiquent les habitants. Les ruelles de cette cité, construite au début des années 90, sont dans un état de dégradation avancé. Les résidants éprouvent d’énormes difficultés pour accé-der à leurs maisons notamment en temps de pluie. Certains affirment que les nids de poules sont tellement béants que les habi-tants n’y peuvent même pas circuler en voi-ture. «Le wali s’est rendu sur place en 2010. Il nous a promis d’instruire ses services

pour lancer les travaux d’aménagement dans les meilleurs délais, mais rien n’a été fait dans ce sens pour le moment», déplore le président du comité de quartier. Celui-ci réclame en outre la régularisation de leurs bâtisses dans le cadre de la loi 15-08 du 20 juillet 2008 relative à la mise en conformité des constructions érigées en violation des normes en vigueur. Il a souligné qu’aucun habitant ne dispose d’un acte de propriété, rappelant que la quasi-totalité des bâtisses a été réalisée sans permis de construire. «L’Etat nous a donné une chance pour nous conformer à la loi, mais les services de l’APC font tout pour nous dissuader de formuler nos dossiers, arguant que notre cité n’est pas concernée par ladite loi»,

dénonce-t-il, avant de relever le problème de l’insécurité dû surtout à l’absence de l’éclairage et d’un commissariat de police dans la commune.Les habitants de la cité s’indignent, par ailleurs, contre la vente du terrain réservé initialement à l’aménagement d’espaces verts et d’aires de jeu pour leurs enfants. «La cité compte à l’origine 60 lots de ter-rain. Aujourd’hui, elle regroupe 87, car les autorités locales en ont crée 27 au niveau du site devant servir comme espace de détente. Le problème est que ce site n’est pas inclus dans le projet d’aménagement, sous-prétexte que la justice n’a pas encore tranché dans l’affaire qui nous oppose à l’APC», expliquent-ils. R. K.

L’aménagement urbain aux oubliettes

Les projets n’ont pas dépassé le stade des maquettes

SAHEL 20 FAMILLES DANS LE DÉNUEMENT Un mois après leur expulsion des maisons qu’elles

occupaient depuis 1958, les 20 familles de Sahel, dans la commune de Boumerdès, sont toujours abandon-nées à leur sort. Les autorités locales ne leur ont fourni ni couvertures ni matelas pour faire face aux aléas du froid glacial de cet hiver. «L’APC nous a ramené deux tentes inadaptées qui ne peuvent abriter que deux familles. Les autres, soit plus de 80 personnes, dont des enfants et des bébés, sont toujours sans abris», déplore un quinquagé-naire, père de quatre enfants. Le responsable du Croissant Rouge Algérien (CRA), M. Belamria, précise n’avoir reçu aucune demande de l’APC pour attribuer des tentes et des couvertures aux sinistrés. «Je me suis déplacé à l’APC et j’ai demandé au maire de me faire parvenir une demande dans ce sens mais je n’ai rien reçu à ce jour», affirme-t-il. Pourtant, la loi est claire à cet effet. Le nouveau code communal stipule que c’est à l’APC de s’occuper des sinistrés ou des familles expulsées. Un des chefs de familles concernées, a tenu toutefois à préciser que seul le secrétaire général de la wilaya les a reçus dans son bureau pour examiner leur dossier, ajoutant qu’il leur a promis de faire le nécessaire pour résoudre leur problème. Par ailleurs, on a appris qu’une commission de wilaya s’est déplacée sur les lieux et a élaboré un rapport dans lequel elle précise que «le terrain abritant les familles expulsées appartient aux biens de l’Etat et non au privé, qui revendique la propriété». Lydia Ibaouni

OULED MOUSSACOUPURES FRÉQUENTESDE L’ÉLECTRICITÉLes habitants de la commune d’Ouled Moussa se

plaignent des coupures intermittentes du courant élec-trique, notamment en ce début de saison hivernale. «La situation est devenue insupportable. Il suffit qu’il vente ou qu’il pleuve, et c’est toute la localité qui tombe dans le noir», dénonce Brahim, un habitant de la localité.Le problème irrite surtout les commerçants du centre-ville. Certains, dont les boulangers, ont déjà payé de lourds frais de par les dommages causés à leurs fours et réfrigé-rateurs, conséquences des courts-circuits et des chutes de tension. Ces coupures sont dues, selon certains, à l’augmenta-tion de la consommation de cette énergie et à l’absence de transformateurs en mesure de répondre à cette forte demande, notamment en hiver. «Les transformateurs n’ont pas été changés depuis l’époque de la Révolution agraire. Le problème s’est accentué surtout à cause de la multiplication des branchements illicites effectués par les habitants des nouveaux lotissements», explique un autre habitant. «Nous avons sollicité les services de Sonelgaz pour trouver une solution définitive à ces coupures, mais les fonctionnaires de cette entreprise publique n’agissent que lorsqu’ils nous envoient des factures de paiement», ajoute-il. Mahmoud Kacimi

GLISSEMENTDE TERRAIN À AFIR La route desservant les villages Quanour, Tissira,

Tomdjadj, dans la commune d’Afir, est pratiquement coupée à la circulation en raison des affaissements de ter-rain, comme celui survenu sur une longueur de 10 mètres entre les deux premières localités. Ce problème expose les automobilistes de la région à de réels dangers. «Nous avons déjà alerté l’ancien maire à maintes reprises, mais ses promesses n’ont malheureusement jamais été suivies d’effets», s’indigne un habitant qui accuse les autorités locales d’être insensibles à leurs doléances. «Pour le moment, elles ont couvert l’endroit par du tuf, mais cela n’a pas permis de résoudre le problème qui ne cesse de s’aggraver à cause des chutes de pluies», ajoute notre in-terlocuteur, qui préconise une solution par la réalisation de gabions afin de stabiliser les mouvements du sol signalés le long de la route. Il y a quelques jours, le nouveau P/APC a indiqué, lors de sa visite au village Zaouïa, que «les axes se trouvant dans un état déplorable seront revêtus dès que nous recevrons les budgets nécessaires». Notons enfin que la plupart des routes de cette localité rurale connaissent fréquemment des glissements de terrain à chaque saison hivernale. Z. Zekrini

TIDJLLABINE

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I N T E R N A T I O N A L E

APRÈS LE TOUR DE VIS DES AUTORITÉS

Les djihadistes tunisiens accusent l’Algérie

TunisieDe notre correspondant

L’Algérie a de sombres précédents avec l’éveil islamique (sahoua). Tout le monde se rappelle de la décennie noire

et des dizaines de milliers de victimes. Il est donc désolant de constater que malgré ces atrocités, c’est l’Algérie qui inspire aujourd’hui les autorités tunisiennes dans l’attitude par rapport à l’éveil islamique en Tunisie», a regretté le dirigeant salafiste djihadiste, Brahim Dorgham, dans une décla-ration au journal électronique Assabah News. Le dirigeant djihadiste a considéré que «la jeunesse islamiste fait face à un complot qui consiste à la provoquer, l’entraîner à des bains de sang et l’accuser d’en être l’instiga-trice, à l’aide de fausses rumeurs amplifiées médiatiquement, comme c’est actuellement le cas en Tunisie». Pour Brahim Dorghame, le pays traverse une passe très délicate. «Le gouvernement ne cesse de souiller ses mains avec le sang des citoyens qui l’ont élu. La dernière victime est une mère de famille qui a été abattue chez elle, dans une prétendue chasse aux terroristes. Derrière, c’est toute une famille qui a été décimée et deux bébés qui ont perdu leurs parents», a-t-il regretté. Les djihadistes accusent le gouvernement tunisien d’avoir un attachement aveugle au pouvoir. «Cette course effrénée à la chaise a fait que le gouvernement s’inspire de l’expérience algé-rienne et accepte les recommandations du ministre algérien de l’Intérieur, Daho Ould Kablia, qui vient de séjourner en Tunisie», s’est indigné Brahim Dorgham. «Les auto-rités tunisiennes se sont limitées à constater que le gouvernement algérien est parvenu à affaiblir les djihadistes et à rester en place.

Elles n’ont pas regardé les dizaines de mil-liers de victimes, ni l’impact sur la société», a-t-il déclaré avec amertume. Le djihadiste a accusé en conclusion le ministère de l’Inté-rieur tunisien d’avoir déformé la réalité dans son récit des événements de Douar Hicher.

INFILTRATIONS DANS L’ARMÉE ?

Les dernières révélations sur le récent sui-cide du caporal-chef, Badri Tlili, indiquent l’existence de rapports confirmés le liant avec l’un des membres de la section Okba Ibnou Nafaâ que AQMI allait installer en Tunisie. Le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, porte-parole de l’armée, a expliqué dans une déclaration à l’agence officielle TAP que Badri Tlili avait été convoqué pour

être entendu dans le cadre d’une enquête sur ses rapports avec un membre de la cellule terroriste impliquée dans les événements de Jendouba. «Au terme de la première partie de l’enquête, le caporal-chef a reconnu le 28 décembre son lien avec le groupe terroriste et a été maintenu en détention pour complé-ment d’enquête, avant d’être traduit devant la justice», a ajouté le porte-parole du ministère de la Défense. Badri Tlili s’est sui-cidé le 29 décembre par pendaison dans son lieu d’arrestation, comme l’ont confirmé deux rapports d’autopsie, mais une grande question persiste sur le degré d’infiltra-tion de ce groupe terroriste dans l’armée et si le caporal-chef Tlili était l’unique ramification. Mourad Sellami

SES RESPONSABLES REMETTENT UNE PLATEFORME POLITIQUE À BLAISE COMPAORÉ

Ançar Eddine rentré dans les rangs ?La mise à l’écart de Cheikh Modibo

Diarra, l’ancien Premier ministre malien, et l’adoption le 20 décembre dernier par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolu-tion approuvant le déploiement d’une force armée internationale au Mali pour déloger les terroristes armés (Al Qaîda au Maghreb islamique et Mujao) qui occupent le nord du pays ont visiblement eu pour effet de don-ner un coup d’accélérateur aux tractations menées actuellement par le Burkina Faso, le médiateur régional dans la crise malienne, avec les différents groupes composant la rébellion touareg reconnus comme étant «non terroristes».Devant la multiplication des pressions de la communauté internationale, le groupe isla-miste armé Ançar Eddine paraît, en tout cas, avoir décidé de mettre fin à son double jeu et de s’engager dans des négociations poli-tiques sur l’avenir de l’Azawad. Une source proche de la présidence burkinabé a ainsi révélé que l’organisation dirigée par Iyad Ag Ghali a remis mardi soir une «plateforme politique» au président burkinabé Blaise. «Une délégation d’Ançar Eddine est venue aujourd’hui (mardi) remettre une plateforme politique au médiateur», a indiqué à la presse la même source. Le contenu de ce document d’une trentaine de pages n’a pas été révélé, cela pas plus d’ailleurs que la composition de la délégation qui a quitté le jour même

Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Les acteurs impliqués dans le dossier malien gèrent actuellement une double dynamique : d’abord, il s’agit pour eux de rapprocher les plateformes de toutes les parties prenantes maliennes du Nord (Ançar Eddine, MNLA ainsi que les représentants de la communauté arabe de l’Azawad) pour que les négociations portent sur des revendications unifiées. Paral-lèlement à ce travail, il est question pour eux de maintenir le contact avec les représentants du gouvernement malien dans la perspective du lancement des négociations formelles avec les groupes rebelles du Nord. A ce propos, nos sources avancent que d’importantes visites sont également programmées pour les pro-chains jours à Alger.

D’IMPORTANTES RENCONTRES À ALGER

Le 20 décembre, le Conseil de sécurité de l’ONU avait, rappelle-t-on, adopté une réso-lution approuvant le déploiement d’une force armée internationale au Mali. Aucun calen-drier précis n’a toutefois été décidé pour ce déploiement, programmé par étapes selon les Nations unies qui ont aussi appelé au dialogue avec les groupes armés rejetant le terrorisme et la partition du pays. Eu égard à l’état de délabrement avancé dans lequel se trouve l’armée malienne et à la situation sécuritaire précaire qui prévaut à Bamako même, de

nombreux experts estiment qu’une interven-tion dans le nord du Mali ne pourrait pas avoir lieu avant le mois d’octobre prochain.Bien qu’au fait de cette réalité, le nouveau chef du gouvernement malien, Diango Cis-soko, a tout de même tenu à plaider, jeudi 27 décembre à Abidjan, pour qu’une opération militaire africaine soit engagée «le plus rapi-dement possible» contre les groupes terro-ristes. «On peut faire confiance à cette inter-vention», a-t-il déclaré à la presse au terme d’un entretien avec le président ivoirien Alas-sane Ouattara, également à la tête de la Com-munauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Cette opération «aura lieu dès que les conditions seront réunies et nous ferons en sorte que ces conditions soient réunies le plus rapidement possible», a-t-il précisé. Le Premier ministre malien s’est dit porteur d’un «message» de son président Dioncounda Traoré à Alassane Ouattara, de-mandant le «soutien» de la Cédéao pour aider le Mali à sortir de la tourmente actuelle. Il a aussi assuré que des élections «crédibles» et «propres» se tiendront dès que les conditions «seront réunies», dans le but de normaliser la situation institutionnelle du pays après le coup d’Etat qui s’est déroulé le 22 mars dernier à Bamako. Justement, beaucoup de capitales africaines pensent que rien ne devrait être entrepris avant le retour à l’ordre constitution-nel à Bamako. Zine Cherfaoui

LES PAYS ARABES DOIVENT LUI VERSER 100 MILLIONS DE DOLLARS

Le SOS de l’Autorité palestinienne

Le gouvernement du Premier ministre palestinien Salam Fayyad a de nouveau pressé, hier, les pays arabes de verser 100 millions de dollars par mois

à l’Autorité palestinienne, comme ils s’y sont engagés en cas de sanctions financières israéliennes. «Le gou-vernement a appelé les pays arabes à activer le filet de sécurité arabe et à verser les fonds promis» indique un communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres hebdomadaire, en référence au soutien annoncé en 2012 en cas de rétorsion financière israélienne à l’ac-cession de la Palestine au statut d’Etat observateur à l’ONU le 29 novembre. «L’Autorité nationale a besoin de 240 millions de dollars par mois pour pouvoir rem-plir ses obligations tant qu’Israël continue à retenir nos fonds», a précisé le gouvernement. En décembre, le gouvernement israélien a annoncé le blocage pour le mois du transfert des taxes dues à l’Autorité pales-tinienne, à titre de sanction, considérant la démarche à l’ONU comme contraire aux accords signés. Les fonctionnaires palestiniens observaient hier un arrêt de travail pour protester contre le non-paiement de leurs salaires. Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad Al Malki, a fait état hier d’un «appel téléphonique du chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi selon lequel quatre pays arabes avaient répondu favo-rablement à l’appel à contribuer au filet de sécurité».Par ailleurs, «l’Algérie a anticipé le versement» de la première moitié de son aide annuelle de 52 millions de dollars en raison de «la dangereuse situation financière de l’Autorité palestinienne», a indiqué le ministre à la radio officielle Voix de la Palestine.Le protocole de Paris de 1994 prévoit la rétrocession par Israël des taxes prélevées au nom des Palestiniens, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires propres de l’Autorité palestinienne, sans lesquelles elle n’est pas en mesure de payer ses fonctionnaires. Ces taxes proviennent notamment de la TVA et des droits de douanes prélevés sur les produits importés par les Palestiniens qui transitent par des ports et aéro-ports israéliens. R. I.

JORDANIEHeurts dans le camp Zaâtari des réfugiés syriens

Des heurts ont éclaté, hier, dans un camp de réfu-giés syriens dans le nord de la Jordanie lors d’une

distribution de couvertures, et la police antiémeute jor-danienne a fait usage de tirs de bombes lacrymogènes, a-t-on appris auprès d’un responsable et d’un témoin. «L’organisation de charité jordanienne hachémite distribuait 2000 couvertures dans le camp de Zaâ-tari. Certains réfugiés ont essayé de prendre plus de couvertures, (ce qui a) provoqué (la colère) d’autres réfugiés (...) Les deux groupes se sont affrontés», a affirmé à l’AFP Anmar Al Hammoud, responsable au gouvernement du dossier des réfugiés syriens. «La police contrôle la situation et personne n’a été bles-sée», a-t-il ajouté.De son côté, un témoin du camp a indiqué à l’AFP que «les réfugiés se sont affrontés à coups de jets de pierres et au moins huit personnes ont été légèrement blessées. La police a tiré des gaz lacrymogènes pour mettre fin aux affrontements». Le camp de Zaâtari, situé près de la frontière syrienne, accueille près de 55 000 réfugiés syriens, selon des responsables jordaniens.Depuis son ouverture en juillet, il a été le théâtre de plusieurs manifestations de réfugiés dénonçant leurs conditions de vie qui ont empiré avec l’arrivée de l’hiver et la chute des températures dans cette région désertique du pays. La Jordanie dit accueillir plus de 250 000 réfugiés qui ont fui les violences en Syrie, en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire deve-nue conflit armé face à la répression. R. I.

● Les salafistes djihadistes tunisiens associent le dernier tour de vis à leur égard de la part des autorités tunisiennes à la visite du ministre algérien de l’Intérieur, Daho Ould Kablia.

Des djihadistes tunisiens dans une manifestation à Tunis

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Supplément hebdomadaireEmail : [email protected] Watan

VOYAGES & LoisirsJeudi 3 janvier 2013 - P15

CarnetDE BORD

L’année 2012 qui vient de s’achever marque le 30e anniversaire de l’inscription de la vallée du M’Zab (Ghardaïa), région située à 600 km au sud d’Alger, sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1982. La consécration de cet ensemble urbain homogène aussi vaste et complexe a été possible, eu égard à l’originalité de son architecture imprimée à travers les ksour (cités fortifi ées) édifi és par le génie des premiers habitants de cette région aride du sud algérien. Le paysage architectural de la vallée du M’Zab se caractérise par son homogénéité. Ce classement par l’Unesco de cet espace urbanistique est l’aboutissement d’un long processus d’accumulation historique et d’actions ponctuelles de réhabilitation effectuées par les pouvoirs publics d’un côté, et l’attachement de la population de la vallée du M’Zab et autres acteurs locaux à leur patrimoine matériel de l’autre@.

La vallée du M’Zabfête ses 30 ans

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À LA DÉCOUVERTE À LA DÉCOUVERTE DU KSAR MILLÉNAIRE DU KSAR MILLÉNAIRE

CartePostale OUARGLA

Sunnites, ibadites et chrétiens cohabitent en harmonie derrière la muraille du ksar

A quelque 800 km d’Alger, le ksar de Ouargla s’étale dans l’ultime cuvette aquifère d’une rivière, l’oued Mya, «le fleuve aux cent affluents». Selon l’histo-

rien et sociologue Ibn Khaldoun, Ouargla fut, un temps,

une liaison avec l’Egypte, le Niger, Kairouan, Béjaïa,

Tlemcen, Fès, etc. Comme il raconte, dans le tome III,

page 286, l’histoire et l’évolution du ksar. Un outillage en silex taillé datant de l’ère paléolithique et des pierres polies du néolithique ainsi que des ossements ont été trou-vés aux alentours du ksar. Actuellement, ils sont conser-vés au Musé de Ouargla, fermé depuis trois ans pour des travaux de restauration. Au nord et à l’est du ksar, s’étend

une gigantesque palmeraie verdoyante. A l’est également, d’immenses dunes de sable doré culminent à Aïn Beïda. Plus loin encore, toujours à l’est, on peut voitr quelques timides hamadas. A 4 km au sud, florissait autrefois la ville mythique de Sedrata, engloutie par le sable. Omar Arbane Suite page 16

HASSIBA ABDERRAOUF. CHANTEUSE

Benidorm (Espagne)«Mon meilleur souvenir de vacances, c’est à Benidorm en Espagne ; j’aime cette ville pour les moments inoubliables que j’ai passés là-bas. D’abord, des souvenirs mémorables, car étant petite, c’était ma mère qui m’y emmenait. Je m’y suis fait des amis extraordinaires ; d’ailleurs, ce sont eux qui m’ont aidée à faire le deuil à la suite du décès de ma sœur. C’est un endroit paradisiaque, où les habitants sont d’une sympathie particulière ; ils vous font sentir que vous faites partie d’eux ; jamais je ne me suis sentie gênée par leur comportement. D’ailleurs, mes meilleures vacances sont celles que je passe en famille et

avec des amis, j’y vais depuis 1970. C’est simple, à Benidorm, on se sent à l’aise.»

Ma destination HASS

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El Watan VACANCES & LOISIRS - Jeudi 3 janvier 2013 - P16II CARTE POSTALE

À LA DÉCOUVERTE DU KSAR MILLÉNAIRE OUARGLA

Les ruelle sinueuses du ksar

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Suite de la page 15

Selon Jean Lethielleux, dans son livre d’histoire Ouargla, cité saharienne. Des origines au début du XXe siècle, le ksar

de Ouargla a été construit après la destruction de Sedrata. «Après les sauvages destructions de l’an 1075, il restait pourtant, surtout dans la périphérie de la cuvette, loin de Sedrata, des maisons dans les villages, des palmiers dans les jardins. Ceux qui n’avaient rien et qui ne voulaient pas émigrer constituèrent un groupe assez important. Oublieux de leurs querelles personnelles, ibadites et malékites décidèrent de construire des habitations». Par contre, l’archéologue Marguerite Van Berchem considère que «les ibadites, lorsqu’ils sont venus s’installer dans la région de Ouargla pour ériger Sedrata, ont trouvé une ville déjà construite depuis des siècles». Les habitants du ksar sont des Berbères de Znata (Zénètes), issus de Si Ouargli. Actuellement, plus de 10 000 habitants peuplent le ksar. Ils communiquent entre eux en tiguerguert, une branche de l’amazigh, et en arabe dialectal avec les autres. Sur la superficie des 30 ha du ksar, trois clans ou aârouch partagent le terrain, les Beni Ouaggine, les Beni Sissine et les Beni Brahim. Tout autour du ksar se dresse une muraille protectrice et une tranchée. Pour pénétrer dans le ksar, notre guide, le professeur Karim Kouchy, nous mène aux sept portes du ksar. Deux portes pour chaque tribu, sauf pour les Beni Ouaggine qui en ont trois. Une porte pour l’entrée des nouveaux mariés, et

l’autre pour la sortie des cortèges funèbres. La composante de la population du ksar est répartie entre sunnites, ibadites ainsi que quelques chrétiens. Côté architecture, le style saharien est prédominant. Selon Abderaouf Bouziène, architecte, l’usage des matériaux de construction sont naturels à 100%. «Le ksar est construit avec le tuf blanc, le ‘‘timchemt’’, qui servait comme ciment ou plâtre. Les troncs des dattiers servaient de poutrelles, portes, etc. Les murs ont une forme pyramidale, une base large qui rétrécit en remontant. Les poids du toit et du premier étage d’une maison sont bien supportés par ces murs. L’épaisseur du toit arrive jusqu’à un mètre, qui est composé de couches légères et superposées de ‘‘timchemt’’ et d’engrais d’animaux. Cette technique protège de la chaleur extrême et des pluies», dira l’architecte. A l’intérieur des habitations, l’espace est partagé en chambres sur les côtés latéraux et d’une ouverture centrale qui sert à l’aération appelée ‘‘imzarguen’’. Une autre curiosité intéressante est visible au ksar, c’est le signe de «Tanit», avec des variations, qui est omniprésent sur tous les frontons des portes des maisons du ksar. Il est connu à Ouargla sous l’appellation de ‘‘lam-alif ’’. Le Tanit est une divinité carthaginoise, dont le signe est formé d’un triangle surmonté d’un petit cercle en haut. Le dernier signe a disparu en 1997. Ce ne sont que d’anciennes photos qui le démontrent. Cependant, la vie moderne semble prendre le dessus au sein du ksar. Plusieurs habitations abandonnées sont en ruine. Un autre patrimoine qui disparaît… Omar Arbane

RESTAURATION

Mission diffi cile pour la sauvegarde du ksar

La sauvegarde du ksar de Ouargla s’avère difficile. D’un côté, l’insou-ciance des habitants, de l’autre le

manque de moyens financiers. Khaled Benmahcène, médecin et président de l’association Islah pour la conserva-tion du ksar, est en continuelle lutte. «Nous voulons sauvegarder le patri-moine matériel et immatériel du ksar. C’est notre identité. Les nouvelles constructions modernes sont à pied d’œuvre. Ce sont des agressions qui défigurent l’image du ksar. Ni les cou-tumes ni les normes architecturales

traditionnelles ne sont respectées», dira M. Benmahcène. Une opération de res-tauration de la muraille du ksar a préservé l’extérieur de ce chef-d’œuvre architectu-ral. Des efforts énormes ont été consentis par l’association Islah, et qui ont donné des fruits. «On est arrivé à classer le ksar, en 1996, comme patrimoine natio-nal. Comme il a bénéficié aussi d’un deuxième classement, via la loi 98/04 en 2008. On a déposé un dossier au niveau du ministère de la Culture, le ksar est devenu secteur sauvegardé. Le décret est apparu au Journal officiel». Cependant,

le décret d’exécution n’a pas encore vu le jour. Pour le moment, le ksar ne dispose pas d’un plan de sauvegarde pour une res-tauration globale, compliquant davantage la mission de la protection du ksar des aléas du temps et d’un «j’m’en foutisme de certains habitants qui contribuent à la dégradation des bâtisses restantes. Nous n’avons pas les moyens nécessaires pour intervenir. Notre rôle est beaucoup plus dans la sensibilisation, mais des fois cela ne passe même pas», déplore notre interlocuteur.

O. Arbane

Le père Denys Pillet est un passionné du désert et spécialement du ksar et de la ville de Ouargla. Il a passé plus de 50 ans de sa vie à Ouargla. Sa connaissance de l’histoire du ksar de Ouargla est phénoménale. Sa maîtrise de la langue arabe lui a été d’une grande utilité. Grâce à ses efforts et son amour pour la région, il a pu collecter d’importantes quantités de documents, photos et livres racontant l’histoire de Ouargla et de son ksar. Dans la documentation exposée au siège de l’association Islah, figure une image rare, celle de Ouargla datant de 1497, ainsi que de la seule photo du palais du sultan. «Le monde berbère de Ouargla a gardé un héritage culturel très ancien, bien avant le christianisme et l’Islam. Beaucoup d’historiens ont écrit sur cette région du désert», déclare le père Denys Pillet. Il est à l’origine des Cahiers de Ouargla. Des revues consacrées à l’histoire et à la culture sous toutes leurs formes, en relation avec Ouargla. Son ultime vœu est de voir le ksar réaménagé : «Je souhaite voir un jour une renaissance du ksar. Ce qui se matérialiserait avec des travaux de restauration.» O. A.

LE PÈRE DEYS PILLET

Une vie consacrée au désert

Mosqué LALA MALKIA

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Comme chaque année, les Algériens ont franchi le seuil de la nouvelle année dans une

ambiance de fête. Chacun a concocté sa propre recette pour passer des moments d’évasion, loin du décor quotidien. Si certains ont jeté leur dévolu sur le Sahara, d’autres ont choisi de se retrouver en famille autour de bons plats et de la traditionnelle bûche. D’ailleurs, les pâtissiers en ont fait leur chou gras en proposant plusieurs sortes à une clientèle qui n’en demandait pas tant. La moins chère était vendue à 800 DA et elle a trouvé preneur. Les boulangers ont ainsi doublé leurs profits. «Détente» et «lâcher prise», tels sont les mots d’ordre de cette fête, selon les sociologues. Cette fête, qui n’a aucun

fondement religieux, s’est répandue et est devenue une fête principalement commerciale. Cette année, Béjaïa a été le décor des fêtards qui ont profité des vacances pour joindre l’utile à l’agréable. Yemma Gouraya a ouvert grand ses bras aux visiteurs qui sont venus dans cette charmante ville pour accueillir 2013. Pic des Singes, Zigouate, place Guidon et Brise de mer ont attiré du beau monde. Ville accueillante, ouverte sur la mer, offrant de majestueux sites naturels, à Béjaïa la magie opère dès le premier abord. Une alchimie qui ne livre jamais ses secrets. Elle fournit une halte salvatrice pour touristes et promeneurs. «Une bougie qui éclaire le sentier et illumine la voie», confie un ancien habitant qui a mal au cœur de voir l’ancienne ville

tomber en ruine dans l’indifférence générale. La bougie s’éteint lentement. Dans ses anciens quartiers, où de nombreux escaliers relient les rues, flotte encore comme un parfum de nostalgie d’un temps béni où il y faisait bon vivre. L’ancienne ville, gardienne de la mémoire, pourra-t-elle encore résister ? Malek, qui travaille dans une entreprise privée de communication à Alger, est venu pour voir sa famille et se déconnecter de la capitale. De temps en temps, le retour du fils prodige est source de joie. Un retour aux sources et un moyen de retrouver ses racines. Parmi les autres régions où le réveillon a eu droit de cité, Ghardaïa. Le tourisme saharien capte l’intérêt. Une wilaya qui tente de relancer son tourisme. L’ONAT a

programmé des séjours là-bas dans le cadre de son plan de développement. Son patrimoine culturel ancestral est immense et original. Ghardaïa est considérée comme la perle des oasis et comme l’une des plus importantes régions touristiques en Algérie, et plus particulièrement au Sud. Une vallée chère au Corbusier, un architecte qui a été adopté par l’Algérie. Béni Isguen est la cité sublime qui charme. Derrière ses remparts, le mystère flotte de siècle en siècle. A la place du marché, des produits de l’artisanat sont vendus, généralement réalisés par des femmes. A l’ombre chaud des palmiers, le temps s’écoule doucement. Certains particuliers ont construit des maisons d’hôte qui sont conseillées pour un séjour en famille. D’autres Algériens sont partis plus loin à Timimoun, l’oasis rouge, ou à Djanet. Ressourcement et dépaysement sont garantis. Ici, on écoute le silence et «on perd vraiment le Nord !», pour reprendre les propos de l’ex-directeur de l’ONT, devenu

secrétaire d’Etat chargé du tourisme. Un jeu de mot qui est en fait un style de communication pour faire passer, tout en douceur, un message. Un silence qui nous dépouille de nos vanités mondaines et nous renvoie à un autre monde, à une autre dimension où la nature est reine. Autant dire, lors de ce survol, que le réveillon a été une occasion inespérée de renouer avec un tourisme national qui a besoin de souffle et d’un dynamisme. La beauté de notre pays est en effet à découvrir, mais il faudra aux agences de voyages faire plus d’efforts pour inciter les Algériens à faire ce genre de tourisme. Il est pour le moins anormal que les encarts publicitaires de ces agences ne parlent que de Dubaï, Istanbul et Antalya. Une beauté que nous avons pu admirer lors de nos différents voyages de presse de 2012, avec l’Office national du tourisme (ONT). Les journalistes ont pu rendre compte dans leurs reportages ce qu’ils ont vu au pays des merveilles...

Kamel Benelkadi

El Watan VACANCES & LOISIRS - Jeudi 3 janvier 2013 - P17III ESCALES

LES ALGÉRIENS AU PAYS DES MERVEILLES

CARNET DE VOYAGE

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L’ONAT revoit sa stratégie

Le directeur régional de l’Office national des agences touristiques,

Lassoui Kamel, juge que la reprise de l’activité touris-tique dans le Sud exige le déploiement de gros moyens pour l’amélioration de la qualité des services, outre la proposition d’autres for-mules aux visiteurs. «La pé-riode de déclin qu’a vécue le tourisme saharien nous a permis d’avoir de bonnes ré-flexions sur la mise en place de nouveaux mécanismes, en mesure de relancer l’acti-vité touristique dans le Sud. A commencer par la révision des tarifs et la vulgarisation des circuits inédits, en plus des sites classiques. On a aussi mené des campagnes de sensibilisation au niveau des universités et des éta-blissements scolaires pour faire connaître le patrimoine culturel matériel et imma-tériel de Tamanrasset et, du coup, intéresser le touriste national.» M. Lassoui a af-firmé que l’expérience que l’ONAT a eue cette année

avec les touristes nationaux a permis d’enregistrer une nette amélioration par rap-port à l’année précédente. Le flux touristique relevé jusqu’à novembre 2012 os-cille entre 700 et 800 tou-

ristes, contre 550 en 2011. Tenant compte du nombre de réservations qui sont officiel-lement confirmées, l’année 2013, assure M Lassoui, s’annonce encore meilleure. «A partir de février prochain,

nous nous apprêtons à ac-cueillir trois groupes italiens et plusieurs touristes natio-naux», a-t-il ajouté, en indi-quant qu’une vingtaine de voitures 4x4 seront acquises en février 2013.

Tel un sphinx, le tourisme saharien renaît de ses cendres

Des moments féeriques à immortaliser

En service depuis 1978, le Tahat, réputé pour être l’un des meilleurs hôtels touristiques en Algérie, ne compte plus sur les recettes générées par l’activité touristique pour payer son personnel. La crise qu’a connue le secteur depuis 2010 a poussé les responsables de cet établissement hôtelier à trouver d’autres palliatifs pour le garder toujours opérationnel. A défaut de touristes, l’hôtel qui n’affiche complet que lors des festivals et de manifestations culturelles annuelles, accueille beaucoup plus les personnalités du monde des affaires et les responsables d’entreprises, tant nationaux qu’étrangers. Le DG de l’établissement, H. Ouyahia, affiche aussi la volonté d’investir pour un tourisme durable basé sur des prestations de qualité, tout en préservant le cachet traditionnel de la région, qui reste incontestablement un lieu de villégiature d’une grande réputation. R. I.

Hôtel touristique transformé en motel

d’aff aires !

L’hôtel Tahat

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Mane Cisneros dirige depuis neuf ans le Festival de cinéma africain. Après 8 ans de passage dans la ville de Tarifa à Cadix, le Festival du cinéma africain s’est installé officiellement à Cordoue. Durant cette neuvième édition, l’Algérie a participé avec 17 films, dont 5 en compétition officielle.

Propos recueillis parAli Aït Mouhoub

Après huit ans de passage à Tarifa, vous avez déménagé votre festival à Cordoue. Quels sont réellement les motifs qui vous ont poussé à effectuer ce changement ?Tarifa est devenue trop petite et périphé-rique, donc elle constitue un frein pour la croissance du festival car, d’une part, elle apportait peu de visibilité aux sponsors qui deviennent, avec le temps, de plus en plus difficiles à trouver, et d’autre part elle ghettoïsait trop un festival qui cherche la normalisation des cinémas d’Afrique. Tarifa s’est donnée corps et âme au festival (FCAT) ; maintenant, l’heure du changement est venue.

Etes-vous satisfaite de cette 9e édition ? Vos objectifs sont-ils atteints ?Je suis très satisfaite de cette première édition à Cordoue, la ville a très bien accueilli le festival. Il y avait une très belle ambiance festivalière, ce qui est très important pour l’impact international d’un festival spécialisé du cinéma afri-cain et du Moyen-Orient. Du point de vue de la promotion et de la visibilité, nous avons atteint nos objectifs avec d’énormes pas en avant. Maintenant, le moment est venu pour passer à l’étape de séduire de plus en plus le public, et l’amener à assister davantage au festival et venir nombreux dans les salles.

En Espagne, 249 festivals étaient organisés chaque année. Mais la crise économique qui frappe depuis quatre ans la péninsule ibérique a provoqué

la disparition de plusieurs festivals. Pensez-vous que le Festival du cinéma africain de Cordoue vivra longtemps, malgré les difficultés financières ? La réponse, malheureusement, ne dépend pas de moi, mais de la ville de Cordoue et des sponsors publics et privés. Je suis personnellement convaincue que les cinémas d’Afrique ont besoin d’une ville comme Cordoue pour consolider l’image internationale du festival et pour que le spectateur commence à voir les cinémas d’Afrique avec un regard non plus ethno-graphique, mais tout simplement comme «cinéma». Nous sommes décidés à conti-nuer et à lutter pour maintenir le rendez-vous chaque année.

Votre festival permet aux cinéphiles espagnols de découvrir un cinéma d’un continent généralement méconnu dans les salles ; pourquoi avez-vous choisi de consacrer cet espace au cinéma africain ? Vous l’avez dit, parce que le spectateur espagnol n’a pratiquement aucune possi-bilité de voir des films africains et en gé-néral du monde arabe. Il était nécessaire de créer un écran de poids en Espagne aux cinéphiles amoureux de ce genre de

cinéma, en attendant que les distributeurs commerciaux décident de diffuser ces productions.

Coïncidant avec le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, votre festival a programmé, durant cette neu-vième édition, 17 films dont 5 films en compétition officielle. Comment s’est fait le choix des films ? Comme d’habitude, nous avons fait appel à des experts cinéastes, mais aussi des festivals algériens, des académies et, bien sûr, sans oublier la Cinémathèque algé-rienne. Je profite de l’occasion pour les en remercier.

Que connaissez-vous du cinéma algé-rien ?Je connais pas mal de films de Nadir Moknèche, de Djamila Saharaoui, bien sûr de Merzak Allouache, de Abdelkrim Bahloul, de Abdenour Zahzah entre autres, mais je dois avouer que c’est après cette rétrospective que je crois que ma connaissance sur le cinéma algérien est devenue plus solide. J’espère que beau-coup de spectateurs espagnols pourront dire la même chose !

A. A. M.

El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 18

C U L T U R E

MANE CISNEROS. Directrice du Festival du cinéma africain de Cordoue

«Je connais assez bien le cinéma algérien»

JUSTE UN MOT

Profession réalisateurPar Boudjemaâ Karèche

Il paraissait amaigri et fatigué ce jeune Européen qui débarqua chez nous, à la Cinémathèque d’Alger, en plein mois d’août de l’année 1971. Il portait une chemise kaki, un jean, des baskets et un chapeau de brousse, usés et défraîchis. Son énorme sac à dos indiquait que nous étions en face d’un voyageur au long cours. Avec ses cheveux longs et bouclés, sa barbe de quelques jours, il ressemblait au pâtre grec de Moustaki. En fait, il s’appelait Werner Herzog, il est Allemand et ne parle que la langue de son pays. Il avait retrouvé la Cinémathèque grâce au programme qu’il avait réussi à déchiffrer dans l’unique quotidien francophone de l’époque. Il remontait du Sud après une traversée du Sahara. Nous apprîmes par la suite combien il était fasciné par cette région qu’il parcourait régulièrement, deux à trois fois par an, en recourant à toutes sortes de moyens : à pied, en stop, à dos d’âne ou de chameau, etc. Il aimait tant le Sahara qu’il lui rendra hommage, quelques années plus tard, avec un merveilleux film, Fata Morgana, hélas peu vu et peu connu. Revenons à la Cinémathèque. Après avoir déposé son sac et bu quelques gorgées d’eau, Herzog nous fit comprendre, par quelques mots et de nombreux gestes, qu’il avait besoin de se laver et de se restaurer. Le hasard faisant que Boualem, le sourd-muet de la Cinémathèque, était parmi nous, c’est lui qui l’accompagna aux douches de la rue Tanger. Lorsqu’ils revinrent, nous constatâmes qu’ils s’entendaient comme larrons en foire. Le langage des signes faisait la preuve encore une fois qu’il était un outil incomparable de communication !Pendant leur absence, Allaoua nous avait rejoints. Il tombait à pic : ayant fait des études en Allemagne, il connaissait parfaitement la langue de Goethe. C’est avec lui que nous allâmes, un peu plus tard, chez Mokhtar, le restaurant de la rue Tanger. Nous commandâmes un couscous pour tous, et pour Herzog, un supplément de légumes et plus de viande. Ce dernier eut beaucoup de peine à terminer son plat et il transpirait à grosses gouttes. N’oublions pas que nous étions en plein mois d’août, avec une température avoisinant les 40 degrés à l’ombre, dans un restaurant populaire pas du tout climatisé et plein à craquer. Alors que nous lui conseillons d’arrêter s’il n’avait plus faim, il nous fit cette réponse terrible : «Notre peuple est sorti complètement laminé par la guerre et, dans les familles pauvres, il y avait une règle sacrée : toujours terminer son plat.» Ce qu’il fit, bien sûr. De retour à la Cinémathèque, Herzog nous informa qu’il avait dans son sac un film long métrage 16 mm, et qu’il tenait absolument à nous le montrer. C’est ainsi que le lendemain matin, à dix heures, nous nous retrouvâmes avec quelques amis pour la projection. Herzog était à la fois inquiet et impatient de connaître notre avis et notre jugement. Cette attitude révélait qu’il était un auteur authentique, humble et modeste. A la fin de la projection, nous nous précipitâmes tous vers lui pour le féliciter et lui dire combien nous avions apprécié son film. Il baissa les yeux et nous remercia chaleureusement. Nous venions en fait de visionner le fameux chef-d’œuvre cinématographique ayant pour titre Les nains aussi ont commencé petits, film qui allait être consacré à Cannes le printemps suivant et qui marquera le début de la fulgurante carrière de Werner Herzog. A partir de cette date, il prit l’habitude de revenir à Alger pour présenter chacun de ses nouveaux films. A la suite de la projection de son autre chef-d’œuvre, Aguirre ou la colère de Dieu, et face à l’enthousiasme exprimé par le public de la cinémathèque, il eut cette réflexion que nous n’oublierons jamais : «Je suis comme vous, j’aime ce film, j’aime la prestation de Klaus Kinski. Mais je pense que le film aurait été meilleur si le rôle principal avait été interprété par Boumediène... Je suis tellement impressionné par le regard de votre Président !» B. K.

Mme Mane Cisneros

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■ MUSIQUE

L’ambassade des États-Unis d’Amérique à Alger et le Ministère de la Culture organisent le concert de John Lee Hooker, Jr. et son groupe en Algérie. Le bluesman américain, John Lee Hooker, Jr. est de retour en Algérie et se produira le Mardi 8 janvier 2013 au Palais de la Culture Moufdi

Zakaria à 18h00. Le concert est ouvert au public et l’entrée est libre.

■ FORUM

Salle AtlasBab-El-Oued-AlgerMardi 8 janvier à 15hForum médiatique de l’ONCIMawiid Maâ kalima (Rendez-vous avec la parole)Invité : Omar Fetmouche, dramaturge et directeur du Théâtre régional de Béjaïa

■ EXPOSITIONS

*Galerie Dar El Kenz 16, Lot Ben Haddadi, Chéraga (à côté de Dar Diaf) Exposition: «Inspiration au

fil du temps» 10h-18h (fermée le vendredi et dimanche) L’expo dure jusqu’au 15 janvier 2013*Centre des arts et de la CulturePalais des Raïs-Bastion 23-Bab El Oued-AlgerLe samedi 5 janvier 2013à 15hVernissage de l’expostion de poupées japonaises

■ INSTITUT FRANÇAIS D’ALGER

7, rue Hassan Issad-*Musique classique Allemagne-Brésil : «Le concert impromptu»Lundi 7 janvier à 19h à l’Institut français d’Alger

*Mois du cinéma allemand Nikolaikirche de Frank BeyerPrésentation par Andreas Zürn, directeur de l’Institut Goethe d’AlgerMercredi 9 janvier à 18h30 à l’Institut français d’Alger *Exposition : «Marianne et Germania»200 ans de relations franco-allemandes à travers la caricatureVernissage : dimanche 13 janvier à 18h à l’Institut français d’Alger*Mois du cinéma allemand «Petite Amérique» de Michael KlierMercredi 16 janvier à 15h et 18h30 à l’Institut français d’Alger.

BLOC-NOTES

John Lee Hooker JR.

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Un jardin parmi les flammes est un spectacle pluriel de 60 minutes, dédié au cinquante-naire de l’indépendance de l’Algérie. Une création théâ-trale construite à partir d’un

choix de poèmes de différents auteurs, allant de la conquête coloniale jusqu’à l’indépendance et même au-delà, avec quelques œuvres poétiques significatives. BHS, journaliste et écrivain, auteur et metteur en scène s’en explique : «Le spectacle consiste d’abord à porter sur scène des poèmes de grands auteurs algériens qui ont jalonné l’histoire de ce pays, depuis les débuts de la colonisation et ont accompagné, par leur engagement, les premiers soulèvements armés puis la guerre d’indépendance». Cependant, Brahim tient à préciser : «Seuls certains de ces poètes, engagés pour la cause nationale, sont connus, soit pour avoir vu une ou plusieurs de leurs œuvres devenir des chants patriotiques célèbres, soit parce que le reste de leurs œuvres littéraires les a propulsés vers la postérité. Mais

pour la plupart, cet engagement est méconnu du grand public.» Selon l’auteur, Un Jardin parmi les flammes est un spectacle qui se situe dans le prolongement d’une expérience en cours à travers des ateliers. «J’ai déjà produit trois spec-tacles : Les insulaires et L’étoile assombrie (à la mémoire de Kateb Yacine), Ombre gardienne (à la mémoire de Mohamed Dib) et Poésie sur tous les fronts (à la mémoire de Jean Sénac). Ces spectacles ont été donnés sur plusieurs scènes du pays, ainsi qu’en France, pour L’étoile assombrie.» Le spectacle, donné à la maison de la culture Abdelkader Alloula, est une véritable oeuvre artistique, fortement appréciée par le public tlemcénien. Merveilleusement joué par Aurélia Belkheiri, Badis Hadj Slimane, Souad Kadour et Mahfoud Lakroune, et une assistance technique professionnelle de Sidi Mohamed Triki, Jardin parmi les flammes nous réapprend notre histoire avec des senteurs de discernement et de paix. Sans calculs politiciens ni tabous, encore mois de censure… A voir !

Chahredine Berriah

El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 19

C U L T U R E

TLEMCEN. SPECTACLE UN JARDIN PARMI LES FLAMMES DE BRAHIM HADJ SLIMANE

Le théâtre et la poésie au profi tde l’histoire

● Qui mieux qu’un poète, doublé d’un homme de théâtre, peut raconter l’histoire de son pays ? Brahim Hadj Slimane l’a fait. Sans trop de fioritures, mais avec beaucoup de talent et… d’émotions.

VU À LA TÉLÉ

Par A. Merad

La télévision nationale, toutes chaînes confondues, se targue d’avoir terminé l’année en beauté. Elle l’a montré avec beaucoup d’enthousiasme en ouvrant, vendredi passé, le journal télévisé avec cette nouvelle qui lui a procuré visiblement beaucoup de satisfaction, comme un coup d’éclat destiné à faire taire ses détracteurs. Elle s’estime, en fait, presque comblée par les quatre prix qui lui ont été décernés lors du Festival arabe de la radio et de la télévision organisé tout dernièrement à Tunis et qui a réuni autant de médias audiovisuels publics que privés représentant plusieurs pays du Moyen-Orient et du Maghreb. L’ENTV, dans les concours spéciaux des programmes des organes publics, a donc reçu notamment les premiers prix du bulletin d’information, du programme des entretiens télévisés pour la réalisation du programme d’action du gouvernement, et celui du téléfilm de la soirée avec Al Kindi. On note qu’aucune chaîne algérienne privée n’a participé à cette compétition, vraisemblablement pour des questions liées à leur statut qui n’est pas encore défini. Une occasion, assurément ratée pour ces dernières, pour jauger leurs positions dans un concert télévisuel qui pourrait leur servir au moins de carte de visite. Pour les responsables de l’Unique, le sentiment d’avoir réussi à se faire remarquer parmi un lot de participants d’envergure comme l’Egypte ou le Maroc qui ont obtenu eux aussi des distinctions de premier ordre, est sans aucun doute une preuve que la télévision nationale, malgré toutes les critiques qui s’abattent sur elle, n’est pas aussi nulle qu’on le laisse croire. Toutes proportions gardées,

ces prix s’ils ne lui octroient pas une dimension internationale à même de la rendre, aux yeux du public algérien, plus performante et surtout plus crédible, sont considérés par ces mêmes responsables comme des gages de réussite qui méritent un peu d’indulgence de la part de ceux qui ont pris l’habitude de voir le petit écran national toujours aussi sombre. Etre primé dans un festival qui n’a pas, il faut le dire, grande résonance sur le plan universel, peut-il suffire pour autant à valoriser l’appréciation des Algériens vis-à-vis de leur télé ? Autrement dit, une distinction à l’échelle arabe où le niveau de performance n’est pas très élevé risque-t-elle de changer la donne en matière de critique sachant que chez nous le regard porté sur la qualité des programmes de la télé nationale, l’info et le divertissement dans l’ordre des priorités, n’est jamais complaisant et se conjugue à juste titre avec la réalité d’une médiocrité rarement démentie ? Sans vouloir jouer aux rabat-joie, force est de reconnaître que ç’aurait été la pire des sanctions si l’Unique n’avait rien obtenu à Tunis. Les quatre prix, qui sont d’ailleurs loin d’être une exclusivité puisque dans le passé la télé nationale publique, avec ses moyens et sa logistique, a toujours réussi à se frayer une petite place au soleil, histoire de montrer qu’elle existe elle aussi, ne sont pour les spécialistes de la communication qu’une consécration symbolique qui pourrait ressembler à un leurre si on lui accorde plus d’importance qu’il n’en faut. Paradoxalement, c’est là où elle affiche des faiblesses criardes que l’Unique a réussi à séduire les jurys. En accordant la palme au bulletin d’information algérien qui reste parmi les plus dogmatiques dans le monde, ces derniers se sont soit carrément trompés d’adresse, soit voulu faire une fleur à

notre pays où l’info télévisée, personne ne l’ignore, demeure strictement contrôlée par le Pouvoir politique et donc privée totalement de liberté d’expression. Le festival arabe de la télévision a-t-il pour mission de cautionner les politiques d’information télévisée assujetties aux Pouvoirs en place ? D’encourager donc d’une certaine manière la diffusion d’une information administrée qui se soucie peu de rapporter la vérité ? En tout état de cause, la consécration du JT de l’Unique dans sa forme et son contenu actuels ne correspond pas à l’avis des téléspectateurs algériens qui sont nombreux à penser qu’il y a beaucoup à faire pour rendre ce moment privilégiée de l’info plus en rapport avec le vécu des citoyens. Ce JT est d’abord trop «officiel», ensuite en étant retenu par une bride invisible, il ne peut que jouer un rôle de propagande au lieu de répondre à l’attente du public sur les moindres faits et événements qui rythment la société. Au demeurant, pratiquement toutes les télés arabes se retrouvent dans ce schéma. Conservatrices jusqu’au bout des ongles, ces dernières n’ont pas la liberté d’action pour porter la contradiction aux pouvoirs politiques qui font d’elles de simples organes d’enregistrement. Quand on sait que la chaîne la plus tonitruante, en l’occurrence El Jazeera, qui fait sensation avec son professionnalisme et ses scoops toujours orientés, ne trouve jamais rien à redire sur le régime qatari alors que pour elle tous les régimes arabes sont des corrompus, il y a de quoi se poser des questions sur la vraie nature des télévisions arabes et leur influence sur le plan international. Alors un festival pour faire dans la complaisance ou pour sortir des vieux clichés ? On ne le sait pas encore… A. M.

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Les dogmes ont la vie dure

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El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 21

I D É E S - D É B A T S

Par Badredine Nouioua

Ancien gouverneur de la Banque centrale d’Algérie

Il convient tout d’abord de préciser que ce qui est visé ici, ce sont les crédits exté-rieurs à moyen et long termes destinés à

financer exclusivement les investissements La question est posée, parce que notre pays a besoin d’énormes investissements à effectuer rapidement dans tous les domaines pour assurer un développement économique et social effectif, mettre fin à sa dépendance totale vis-à-vis des hydrocarbures et de l’extérieur ou du moins la diminuer, et rattraper son retard par rapport à plusieurs pays émergents. Les moyens financiers internes pourraient ne pas suffire à couvrir de tels investissements et pour ne pas les différer davantage, ne serait-il pas préférable de faire appel d’une manière contrôlée et maîtrisée à des crédits extérieurs ? Cela, d’autant plus que notre pays jouit à l’heure actuelle d’une bonne situation financière et d’une stabilité politique qui lui permettent de gagner la confiance des prêteurs et d’obtenir ainsi des financements à des conditions acceptables. Cela étant, on peut voir les choses autrement et considérer que le recours au financement exté-rieur ne se justifie pas dans les circonstances ac-tuelles, en s’appuyant notamment sur deux raisons principales : les effets désastreux dans les années 1990 de l’endettement extérieur d’une part, et la disponibilité de liquidités importantes d’autre part.

POURQUOI EXCLURE LE RECOURSAUX FINANCEMENTS EXTÉRIEURS ?

La première raison renvoie aux effets désastreux qu’avait provoqués l’endettement extérieur sur le plan économique et social durant les années 1990. En effet, le recours non maîtrisé à la fin des années 1980 et au début des années 1990 aux crédits extérieurs et notamment les crédits à court terme, obtenus à des conditions exorbitantes, (taux d’intérêt très élevés, majorés de commissions (Sweetners) avait rendu le service de la dette insupportable. Ce dernier était devenu si élevé qu’il absorbait presque la totalité de nos recettes en devises et asphyxiait ainsi le pays. Cette situation avait obligé les autorités à demander l’assistance du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale et à accepter leurs conditions. Ces conditions étaient conçues en principe pour assainir les finances publiques, rétablir les équi-libres, relancer les activités économiques en créant en particulier les conditions pour que le secteur privé joue un rôle primordial. Les résultats ont été malheureusement complètement différents de ce qu’on escomptait. Les mesures imposées par le FMI et la Banque mondiale avaient engendré des dévaluations du dinar qui avaient rendu le prix des devises inabordables, une déstructuration de l’économie, la disparition d’un patrimoine diver-sifié acquis au prix de sacrifices considérables, un taux d’inflation à deux chiffres qui avait atteint 30%, une augmentation du chômage et avaient favorisé également le développement de la spécu-lation, la fraude et la corruption. Par la suite, mais grâce uniquement à la hausse du prix du baril de pétrole à partir de l’an 2000, le pays a pu redresser ses finances publiques et constituer des réserves de change importantes. Ce qui avait permis de procéder, entre 2004 et 2006, au remboursement par anticipation de la dette extérieure. Rembour-sement qui aurait pu se faire dans de meilleures conditions, mais il avait été tout de même fait et cela avait constitué un grand soulagement pour tous. Notre pays s’était ainsi débarrassé d’un

pesant fardeau. Les graves conséquences qui avaient résulté d’une mauvaise gestion de la dette extérieure ne devraient pas, cependant, conduire à exclure le recours au financement extérieur, une forme de financement utile et dont notre pays peut en avoir besoin. Ce qui importe, c’est de tirer les enseignements de notre expérience passée pour ne pas répéter les mêmes erreurs.La seconde raison est l’excès de liquidités dont regorge notre pays. Etant donné la grande dispo-nibilité de ressources à l’intérieur, pourquoi aller en chercher à l’extérieur ? Les liquidités sont telle-ment importantes au niveau de toutes les banques qu’elles les dispensent de solliciter le marché monétaire et les concours de la Banque centrale. A l’heure actuelle, elles reçoivent plus de dépôts qu’elles n’accordent de crédits. Ce qui fait qu’elles ne font plus d’efforts pour attirer la clientèle et re-fusent souvent les nouveaux dépôts. De même, on constate une absence totale de compétition entre elles. En dehors de leur caractère commercial, les banques oublient qu’elles sont un service public et que leur raison d’être est de collecter le plus de ressources possibles d’un côté et de multiplier les actions pour assurer des emplois utiles à ces ressources d’un autre côté. Comme elles doivent veiller à fournir des services de qualité à tous les agents économiques. Or, les banques publiques, notamment celles qui sont chargées de promouvoir les activités et les services bancaires ne cherchent plus à étendre leurs réseaux. Dans plusieurs cités de 100 000 habitants et plus, celles qui y sont implantées n’ont qu’une seule agence. Dans de nouveaux quartiers commerçants, à Alger, on remarque leur absence. Par ailleurs, elles prennent peu d’initiatives pour améliorer la qualité de leurs services, proposer de nouveaux instruments sus-ceptibles d’attirer des dépôts stables, et développer l’utilisation du chèque bancaire et des cartes de crédits. Comme elles n’offrent que peu de possi-bilités d’investissement aux entreprises, etc. Leur gestion est marquée plutôt d’un conservatisme et d’une sorte d’inertie dont elles n’arrivent pas à se défaire. Comparé aux systèmes bancaires de la plupart des autres pays, le nôtre paraît rétrograde et peu efficace. Outre les liquidités bancaires qui sont donc en partie oisives, certains particuliers disposent de moyens financiers considérables. Le problème est qu’ils n’arrivent pas, comme les banques, à les utiliser d’une manière utile pour l’économie du pays. C’est pourquoi ils ont recours le plus souvent à la thésaurisation, la fuite des capitaux à l’étranger, la spéculation ou à l’inves-tissement immobilier dans le meilleur des cas. Il est clair que des fonds liquides importants existent aussi bien au niveau des banques qu’au niveau des particuliers. Si un programme d’investissement productif est engagé dans le domaine industriel, agricole, en plus des investissements qui sont en cours dans d’autres secteurs, il pourra être financé, en principe, à partir des ressources disponibles à l’intérieur du pays sans qu’il y ait un besoin de faire appel aux crédits extérieurs. Les dépenses en devises pourront être normalement couvertes à partir des réserves de change. A ce propos, il convient de préciser que les réserves de change ne constituent pas une épargne à la disposition de l’Etat qu’il pourrait affecter à ses dépenses, comme certains continuent à le croire. Elles sont la contrepartie de dinars qui ont été émis par la Banque centrale. Pour utiliser, par conséquent, les devises conservées dans ces réserves de change, l’Etat ou tout autre agent économique doit avoir des dinars correspondant au montant des devises qu’il veut obtenir, afin de les acheter auprès de la Banque centrale. Mais, si on veut élargir le pro-gramme d’investissement en question et accélérer sa réalisation, les ressources internes s’avéreront insuffisantes et il faudra les compléter par des crédits extérieurs. En tout état de cause, il faut sou-ligner que la couverture financière du programme d’investissement évoqué plus haut ne pourra être assurée, même s’il n’est pas élargi, que dans la mesure où de nouvelles dispositions sont prises pour permettre une meilleure mobilisation des fonds disponibles et, surtout, dans la mesure où le prix du baril de pétrole ne subit pas une baisse qui ampute substantiellement les ressources finan-cières du pays. Cette dépendance de notre économie par rapport à un seul produit, les hydrocarbures, le rend bien entendu extrêmement vulnérable, cela d’autant

plus que le prix de ce produit est soumis à de fortes fluctuations dans le sens de la hausse comme de la baisse. Le risque de voir les revenus tirés de la production et l’exportation des hydrocarbures réduits d’une manière drastique est un risque certain. Dans ces conditions, n’est-ce pas plus sage de ne pas attendre que ce risque se réalise pour agir ? Il s’agit de se préparer d’ores et déjà sérieusement à recourir au financement extérieur et commencer même à y faire appel tant que notre pays paraît solvable et crédible (comme cela a été dit précédemment). De la sorte, il deviendra pos-sible de lancer des programmes d’investissement plus ambitieux que ceux que permettent les seules ressources internes.

UNE ÉVENTUALITÉ À ENCADRER PAR LA LOI

Ces programmes pourront ainsi avoir lieu dans les domaines de l’industrie, des différentes types d’énergie, y compris les énergies renouvelables, du développement rural intégré dont nos campagnes ont tellement besoin, dans celui des infrastructures économiques et sociales où les besoins restent importants, etc. La réalisation de tous ces projets nécessite la mobilisation de fonds considérables excédant certainement, comme cela a été dit, les ressources internes qu’il convient d’ailleurs de ménager de façon à pouvoir continuer à les utiliser, même en cas de difficultés. L’accent sera mis, ci-après, sur deux formes de financement extérieur seulement auquel on envisage le recours : celui des institutions financières multilatérales et celui à mobiliser sur le marché financier international.Notre pays a participé au capital de plusieurs institutions financières multilatérales, telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de déve-loppement (BAD), le Fonds arabe de développe-ment économique et social (FADES), la Banque islamique de développement (BID), etc. Il l’a fait dans le but notamment de bénéficier de leurs concours en cas de besoin, puisque leur vocation est de financer le développement économique et social des pays membres, mais également d’intervenir dans la définition de leur politique et éventuellement dans leur gestion. A cet effet, notre pays désigne au niveau de chaque institution un représentant qui sera membre de son conseil d’administration et sera ainsi chargé d’y défendre ses intérêts, et dans certains cas, ceux aussi des pays qui font partie du même groupe que le nôtre. Toutefois, nos représentants ne sont pas toujours choisis en fonction de leur compétence et leur efficacité. Ce qui ne sert pas les intérêts qu’ils sont chargés de défendre et nuit malheureusement à l’image de notre pays. Quoi qu’il en soit, l’utilisa-tion des financements des institutions financières internationales se justifie pour plusieurs raisons. Contrairement aux procédures rigoureuses appli-quées par les institutions financières multilatérales aux projets qu’elles financent, les programmes d’équipements publics relevant de l’Etat et de ses démembrements ne font pas toujours l’objet d’une préparation sérieuse avant leur lancement et leur exécution se fait souvent d’une manière chaotique. C’est pourquoi la réalisation de projets tels que les barrages, les autoroutes, les routes, les hôpitaux, les universités etc., enregistre des retards considérables, des révisions des coûts fréquentes qui rendent ces derniers excessifs. En outre, elle donne lieu parfois à des actes frauduleux et à de la corruption. Une fois terminés, ces projets comportent des malfaçons et ne sont utilisés qu’en partie. La Cour des comptes fait état de certains de ces constats dans l’un de ses derniers rapports. Par contre, les projets qui sont présentés au finance-ment des institutions financières multilatérales ne sont acceptés que s’ils sont accompagnés d’études de faisabilité complètes, couvrant tous les aspects : techniques, financiers, économiques, sociaux, en-vironnementaux, etc. Leur réalisation est confiée aux entreprises qui font la meilleure offre et ce, dans le cadre d’appels d’offres qui favorisent la concurrence au regard des aspects mentionnés ci-dessus. Elle se fait, d’autre part, sous surveillance effectuée par des cabinets d’ingénieurs conseils spécialisés et des services de ces institutions. Une fois terminés et entrés en activité, les projets font l’objet d’une post-évaluation en vue de s’assurer que les objectifs fixés au départ ont été bien réa-lisés, que les conditions convenues pour leur exé-cution en matière de délais, de prix, de techniques ont été respectées. Lorsqu’il y a des insuffisances,

la post-évaluation détermine les causes et les res-ponsabilités et essayent d’y remédier. Par ailleurs, les institutions en question sont devenues, depuis quelques temps, très vigilantes, en ce qui concerne la corruption et écartent, de ce fait, des appels d’offres les entreprises qui la pratiquent.L’intervention donc des institutions financières multilatérales fournit des garanties certaines pour protéger les projets qui leur sont soumis, des difficultés que rencontrent souvent nos projets lorsqu’ils sont réalisés par nos propres moyens. Cela ne veut pas dire que les projets qu’elles financent ne connaissent pas de problèmes, mais ceux-ci, lorsqu’ils existent, sont le plus souvent pris correctement en charge et trouvent une solu-tion. D’un autre côté, les financements qu’elles accordent sont à long terme, comportent des conditions acceptables, qui sont concessionnelles pour certains projets, tels que ceux destinés à lutter contre la pauvreté et les programmes de déve-loppement rural intégré. Ces financements sont utilisés également d’une manière adéquate. La col-laboration avec les institutions financières multila-térales présente ainsi beaucoup d’avantages. C’est la raison pour laquelle il serait utile que notre pays fasse appel à leur financement. La tendance des dépenses budgétaires relatives aux équipements à diminuer, (elles représentaient plus de 46% des dépenses budgétaires de fonctionnement en 2006, sont tombées à 40% en 2011 et il est prévu que ce pourcentage sera encore plus faible en 2012), de-vrait constituer une raison supplémentaire pour y recourir. Cela permettra d’augmenter le volume de ces investissements qui sont le plus souvent indis-pensables et d’accélérer en même temps leur réali-sation. Ceux qui opèrent maintenant sur ce marché doivent avoir nécessairement un rating délivré par des agences spécialisées, et qui ont une réputation internationale. Celles qui sont le plus connues et auxquelles on fait fréquemment appel sont trois : Standard and Poors, Moody’s et Fitch. Certains de ceux qui s’adressent à elles se contentent d’obtenir le rating d’une seule d’entre elles, d’autres pré-fèrent les solliciter toutes les trois. De toute façon, pour avoir un rating, l’Etat, l’institution, la société qui le demande doit se soumettre à une évaluation minutieuse de la part de l’agence à laquelle il est fait appel... Ce n’est pas seulement la solvabilité à court et à long termes, mais également l’existence de structures bien organisées et fonctionnant avec efficacité et efficience, la disponibilité de don-nées complètes d’une manière régulière, qui sont notamment prises en considération lors de cette évaluation.Le meilleur rating est bien entendu le triple A (AAA) ; le rating peut descendre jusqu’à D. Mais il ne sert à rien de solliciter un rating s’il risque d’être inférieur à B. En ce qui concerne notre pays, il est préférable de ne pas demander au début un rating pour l’Etat, mais commencer par quelques-unes des institutions qui paraissent les plus perfor-mantes, par exemple Sonatrach, et une ou deux banques publiques. Il faudrait au préalable que ces institutions s’attaquent aux insuffisances de leur gestion. En effet, pour que nos institutions puissent bénéficier d’un rating satisfaisant et intervenir sur le marché financier international, il faut d’abord qu’elles mettent de l’ordre dans leur organisation et leur fonctionnement, avoir une situation finan-cière saine et performante. L’obtention d’un bon rating serait pour elles un stimulant pour observer et maintenir les pratiques de la bonne gouver-nance. Si gouverner c’est prévoir, il est nécessaire de prendre d’ores et déjà toutes les dispositions pour que nous puissions recourir au financement extérieur dans de bonnes conditions. Il ne faut pas attendre que notre pays soit dans l’obligation d’obtenir des crédits extérieurs pour agir, mais il faut le faire comme cela a été mentionné plus haut tant qu’il paraît solvable et crédible, et tant que nous disposons du temps pour nous préparer sérieusement afin d’être en mesure d’intervenir efficacement auprès des prêteurs. Car l’obtention d’un rating requiert beaucoup de temps et de patientes négociations.En conclusion, pour éviter de répéter les erreurs antérieures, le recours au financement extérieur doit cependant s’effectuer dans le cadre d’une loi qui fixe la nature des crédits à demander, leur affectation et un plafond à ne pas dépasser. Cette loi doit être scrupuleusement respectée. B. E. N.Ndlr : les intertitres sont ceux de la rédaction

Faut-il recourir au fi nancement extérieur ?

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J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : INVENTEES / SERENADE / TIRA / ANIS / GITE / ET / TNT / BASER / IE / ER / RU / IF / ARMA / ISOLOIR / DA / RUINEE / NOTERENT / ATRE / ESTE / ESSES / ES.VERTICALEMENT : INSIGNIFIANTE / VERITE / ORS / GERAT / AORTES / NE / EBERLUE / ETNA / ARMOIRES / EANES / AINES / MEDITER / RENTE / SES / RUT / ETES.

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DÉFINITIONRelatif au Moyen Age

(10 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

LITHOLOGIE

ACRE - AMALGAME - APPORT - BILLE - CELER - CHAGRIN - CIVIERE - DECORATION - DOMICILE - ECLAIRCIE - EGLANTINE - FESTIN - FUGACE - GERANCE - GRACIER - HABITUEL - HIATUS - INGRAT - INSULTER - LINCEUL - LION - MEDIUM - NOUGAT - OLEODUC - OSSELET - PARTAGE - PERCEPTION - RAVIN - REVOLTE - SINCERITE - SOLIDITE - TRIOMPHER.

Biffe Tout N° 3396

V

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Résultat positif ou négatif d’une opération quelconque.

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Tout Codé N° 3396

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SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

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HORIZONTALEMENT : 1.Paiement d'une somme due 2.Jeune étourdi. Légèrement humide 3.Epais. Mettre en cause 4.Mouches. Se mouiller. Règle 5.Monnaie jaune. Ancienne mesure de longueur. En fin de journées 6.Fichtrement. Pauvre 7.Aspect. Désert de pierres. Monument pour le souvenir 8.Bienheureuse et paisible. Jeune fille. Glace anglaise 9.Pro-nom. Veto russe. Epluchure 10.Vieux fer. Insignifiance 11.Prototype d'un objet. Note de rêve 12.Ville d'Allemagne. Phase lunaire. Grand anneau d'oreille 13.Habileté. Avant Paulo, au Brésil. Avant plus ultra 14.Lettre. Rusé. Stère 15.Sans effets. Léger. Série.

VERTICALEMENT : 1.Terrible. Paradis terrestre 2.Indivi-du. Mouettes. Forme de pouvoir 3.Ferait valoir. Capucin 4.Poitrines des femmes. Loi du silence 5.Métal précieux. Sur une borne. Entrevue 6.Soudée. Réfléchi. Fin de verbe 7.Infor-mation 8.Fourre-tout. Unité de vitesse. Ile des mers tropicales. Pronom 9.Du Vieux-continent. Fourreau. Saint, en Espagne 10.Affluent du Danube. Pomme (d’). Durillon 11.Prends avec toi. Phon : tentative. Monarques 12.Sombre. Tire profit de. Comme un ver 13.Soutien de quille. Mise à mort 14.Chef de corps. Ville du Cher. Du poids à jeter 15.Manière d'agir jugée aberrante. Clan idéologique.

Quinze sur N° 339615

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENT : HORIZONTALEMENT : 1.PROMULGATIONS 2.REPERER. ERRONEE 3.OCARINAS. CS 4.TOLE. TITANESQUE 5.EUE. NIN. MIS. UME 6.CD. SIL. FEE 7.TRICOLORE. SON 8.IENA. EPILATIONS 9.OBI. TA. CASTES 10.NEURONE. TAROT 11.NOIE. IRA. NEES 12.IL. USE. ARIEN. UT 13.SIESTES. NEVEU 14.MENE. FANER. AN 15.EN. SA. AI. ABAT.

VERTICALEMENT : 1.PROTECTIONNISME 2.RECOUDRE. EOLIEN 3.OPALE. INOUIE. EN 4.MERE. SCABREUSES 5.URI. NIO. IO. ST 6.LENTILLE. NIEES 7.GRAIN. OPTER 8.ST. ARIA. AA. FI 9.TE. AM. EL. RNA 10.IRONIE. ACARIENS 11.OR. ES. STAR. EVE 12.NOUS. FOISONNERA 13.SN. QUENOTTE 14.ECUME. NE. EU. AA 15.LESEE. ASSISTANT.

Fléchés Express

réfuterions

vieux Tokyo

faisaitfumer lesAnciens

libres

frustré

destituer

supérieurede couvent

piliercornier

avant lesautres

parfois libre en prisonmancheanglaise

jaugée

planteornementale

ventilations

science desanimaux

strontium

courroie

premièremondiale

unique

sabre

fêlé

sains

neptunium

précède lamatière

sarcas-tiquesamples

molybdène

bon pourle service

vasefunéraire

preste

approuve

met dansl’embarras

repartent àla hausse

N° 3396

SOLUTION N° 3394 HORIZONTALEMENTI- FOUTRAQUES. II- OUTREPASSE. III- UR - OUT - EST. IV- REFUSER - ET. V- NB - ES - AISE. VI- AIL - IMBU. VII- ANTE - LES. VIII- SUCEE - CEP. - IX. ETE - SAISIR. X- SETS - IL - SI.

VERTICALEMENT1- FOURNAISES. 2- OUREBI - UTE. 3- UT - LACET. 4- TROUE - NE. 5- REUSSITES. 6- APTE - ME - AI. 7- QA - RAB - CIL. 8- USE - IULES. 9- ESSES - EPIS. X- SETTERS - RI - CETACE.

HORIZONTALEMENTI- Compromises par un mauvais usage. II- Privés de discernement. III- Incongruité - Plantes. IV- Jaunisses - Férié au début. V- Crevassa la surface d’un corps - Rase. VI- Amérindiens - Support de radoub. VII- En plus - Regardée avec dédain. VIII- Future grenouille - Tête de canard. IX- Champignons. X- Fondes - Homme de choix.

VERTICALEMENT1- Fraise d’une variété précoce. 2- Oiseau échassier. 3- Signe graphique - Assassina. 4- Pas forcément approuvé - Drogue. 5- Opérera - Pare. 6- LAitue de mer - Echecs. 7- Divinités féminines. 8- En fin de journées - Fore. 9- Avant la matière - Paresseux de nature -A l’intérieur de. 10- Abonnés au zéro - Troublé.

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Mots Croisés N°3395Par M. IRATNI

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L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

Un trafic de fausses ordonnances révélé à Aïn TémouchentLes éléments de la brigade économique et financière de la police judiciaire de Aïn Témouchent ont mis fin, cette semaine, à un trafic d’encaissement illicite de frais médicaux, dans lequel sont impliqués une pharmacienne et trois médecins généralistes exerçant au chef-lieu de wilaya, a indiqué lundi la sûreté de wilaya dans un communiqué. La pharmacienne se faisait rédiger des ordonnances chez ces médecins, dont l’un d’eux exerçait dans le secteur public, aux noms de personnes non assurées, exploitant les cartes Chifa laissées chez elle par des assurés sociaux, a-t-on précisé. Le pot aux roses a été découvert par la Caisse nationale d’assurance sociale (CNAS), lorsqu’un assuré non diabétique s’est vu prescrire, à son insu, des médicaments contre cette maladie chronique. L’enquête diligentée par la police a évalué le préjudice à plus de 2,60 millions de dinars, les trois médecins ont rédigé un total de 712 fausses ordonnances, a-t-on signalé.

Large mouvement de solidarité autour de l’imam agresséBeaucoup de citoyens, dont des fidèles de la mosquée El Islah de la commune de Mellakou, 16 km à l’ouest de Tiaret, se sont solidarisés avec l’imam, Kadi Mohamed, lâchement agressé par un salafiste qui lui reprochait un prêche contraire à leurs croyances, s’agissant de l’héritage. Sauvagement agressé, non sans perdre deux dents, l’imam s’est vu délivrer par le médecin légiste un certificat d’incapacité de 15 jours. Une plainte a été déposée au niveau du procureur de la République près le tribunal de Tiaret, et une enquête a été aussitôt ouverte par la brigade de la Gendarmerie nationale. L’incident qui a mis aux prises l’imam au cerbère a eu lieu après la prière du fedjr. Un cas loin d’être isolé, qui intervient à un moment où la société aspire à vivre dans la quiétude, après une décennie dite rouge.

Net recul de la criminalité à Alger Le bilan de la criminalité fait ressortir un net recul de la criminalité dans la capitale et sa périphérie, avec tout de même une prédominance de certaines infractions, citons à ce titre les stupéfiants et le port d’armes prohibées (2833) et 1683 personnes impliquées. Au regard du volume global des affaires enregistrées (38 534 affaires), 8,46% de plus qu’en 2011, avec un écart de plus de 3000 affaires traitées par la sûreté de wilaya d’Alger. Le déploiement renforcé dans les milieux où la délinquance a connu des pics par le passé a fait que certaines infractions, telles que les vols avec violence, les rixes et les coups et blessures volontaires régressent considérablement. Un autre facteur est à l’origine de cette baisse : les opérations de police à la recherche des délinquants faisant l’objet de mandats de justice et recherchés par les services de police contribuent à dissuader la récidive.

Un passage ferroviaire dangereux à Boufarik A environ un kilomètre de la gare ferroviaire de Boufarik en allant vers Blida, il existe un quartier communément appelé «El Ghers», où des piétons traversent la voie ferrée pour rejoindre leur petite localité. En l’absence d’un passage à niveau gardé, ce lieu devient, eu égard aux accidents mortels, une véritable hantise. Après la mort d’un jeune homme et d’une femme broyés par le train, une gamine a failli y laisser la vie ces derniers jours, n’étaient les cris des riverains pour l’avertir du train qui arrivait. Son manque de vigilance, mais aussi l’absence de toute signalisation et la grande vitesse du train, qui de surcroît est silencieux, auraient pu être fatales à cette fillette. En tenant compte des câbles électriques suspendus, la construction d’une petite passerelle serait-elle possible pour que de pareils accidents ne se reproduisent plus ? Une chose est sûre, une solution doit être trouvée pour éviter ces drames.

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

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Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

HORAIRES DES

PRIÈRES

Alger et ses environs

Dohr………… 12:53 Asser……….. 15:27 Maghreb….. 17:50 Îcha……....... 19:14

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VENDREDI 4 JANVIER 2013

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SÉJOUR EN AFRIQUE DU SUD POUR LA CAN 2013

NOSTALGIE DE BORDJ MENAÏEL

Après avoir annoncé sa grande opération au pro-

fit des supporters algériens, Nedjma revient avec une nouveauté qui ravit les inter-nautes : une application qui permet aux fans de sa page Facebook de gagner des sé-jours pour assister à la Coupe d’Afrique des Nations 2013 qui se déroulera en Afrique du Sud, du 19 janvier au 10 février 2013. Les internautes désirant participer peuvent consulter la page officielle

de Nedjma sur Facebook: https://www.facebook.com/NedjmaOfficielle, cliquer sur «J’aime», accéder à l’applica-tion «CAN 2013» et remplir le formulaire d’inscription. Le candidat pourra ainsi invi-ter ses amis à rejoindre la page et voter pour lui. A la fin de l’opération, les 10 parti-cipants qui auront obtenu le plus de votes seront désignés comme gagnants et rempor-teront des packs complets comprenant le billet d’avion,

le séjour en demi-pension dans des hôtels, tout en in-cluant les formalités de visa, le transport, les transferts vers Johannesburg, Pretoria et Rustenburg, les tickets de stade et l’assurance voyage.Ainsi, Nedjma, sponsor offi-ciel de la FAF et de l’équipe nationale depuis 2009, permet aujourd’hui aux amoureux du ballon rond de réaliser leur rêve en allant encourager les Verts durant ce rendez-vous majeur du football africain.

Arriver au centre-ville de Bordj Menaïel et voir les rideaux baissés de la cafétéria «Le Petit Montagnard», c’est assis-

ter, impuissant, à un pan entier de l’histoire ménaïlie qui disparaît. Et pour cause, l’éta-blissement, sis au boulevard Amirouche, est l’endroit le plus connu, le plus adulé et le plus fréquenté par les Bordjiens depuis les années 1970. En effet, que de cadres et d’universitaires d’aujourd’hui ont passé la nuit dans l’arrière-boutique de la cafétéria à réviser leurs cours et à préparer leurs examens en groupe, avec la bénédiction de «Papa» (le regretté Moh Naïli), qui leur offrait, le matin venu, un petit déjeuner complet. Même l’équipe locale de football de la JS Bordj Ménaïel ne pouvait, à l’époque où elle avait atteint le pic de sa performance, rejoindre le stade avant de passer par ce café, que le défunt leur réservait entièrement. Ce lieu de rencontres, décoré de toutes les couleurs, est des plus hospitaliers de la région. Aussi, tout le monde se rappelle du célèbre animateur de RTL, Max Meynier, qui y anima en direct son émission fétiche de l’époque Les routiers sont sympas. Ou encore du défunt

Mahfoud Nahnah et Sid Ahmed Ghozali, alors Premier ministre, qui avaient pris des cafés, sous l’œil de lynx et discret de «Papa», dont l’allure sportive et charismatique enchantait tous les clients. Le service qui y était assuré n’avait rien à envier à celui dispensé de l’autre côté de la Méditerranée. Mais tout a disparu après la mort du regretté Moh Naïli, intervenue en décembre 2007, une semaine après le décès de sa femme. Un décès qui a mis en émoi toute la région. Des centaines de personnes, ceux qui l’ont connu et ont siroté des cafés dans sa 2e maison, l’ont accompagné à sa dernière demeure. Sa mort a été durement ressentie par les Bordjiens, puisqu’elle a été suivie par la fermeture du célèbre café après une grave mésentente entre les héritiers. Aux yeux des habitants de la ville des Coquelicots, c’est un pan de la mémoire de la ville qui vient de disparaître à jamais. Aujourd’hui, «Le Petit Montagnard» offre l’image d’un établissement délaissé par ses propriétaires. Certains nous diront qu’il sera rouvert incessamment… mais on ne pourra plus revivre l’époque de Papa. C. Rabah

Gagnez des places avec Nedjma !● Les Verts seront soutenus lors de la Coupe d’Afrique des Nations

grâce aux supporters qui feront le déplacement avec Nedjma.

● Pour les anciens de la ville des Coquelicots, la cafétéria«Le Petit Montagnard» constituait un lieu incontournable. Hélas,

aujourd’hui il est délabré, voire délaissé par ses propriétaires.

16:00 Mystère au Grand Nord17:20 Ma sorcière bien-aimée19:05 Le juste prix19:45 Nos chers voisins20:00 Journal20:50 Affaires étrangères

22:35 New York, section criminelle - Folie à deux. 23:20 New York, section criminelle - Mourir en beauté.

17:00 Harry17:30 Slam18:10 Questions pour un champion19:00 19/20 20:15 Plus belle la vie20:45 Loup

22:55 Chéri00:25 Les sorties de la semaine00:35 Les femmes et le champagne

14:10 Belles de nuit15:05 Moulin Rouge17:00 Douces France(s)18:30 Campagnes de rêves19:45 Arte journal20:50 Beetle juice

22:20 Pee-Wee’s Big Adventure23:50 Joe Strummer, the Future is Unwritten 01:50 Noise and Resistance

16:00 Les derniers trésors de Rome17:30 C à dire ?!19:00 C à vous20:00 Des maisons et des hôtes20:40 Tara Océans

22:00 C dans l’air23:10 Légumes d’antan, retour gagnant00:00 L’air du temps00:55 Belles plantes

15:50 Sorties prévues en 201316:35 Dos au mur18:20 Les Simpson18:45 Le JT19:10 Happy Hour20:55 Un monde sans fin

21:45 Un monde sans fin - Echec et mat22:30 ShamelessLe retour de la vieille23:25 Mad MenRenoncements. 00:10 All Good Children01:30 Americano03:10 L’oeil invisible04:45 Père Noël : les origines

17:55 Clochette et la Pierre de Lune19:10 Las VegasPeu importe l’âge.... 19:55 Las VegasUne vie de chien.20:45 Sissi face à son destin

22:30 Les jeunes années d’une reine00:20 90’ Enquêtes01:50 Music in the City02:05 Les filles d’à côtéLe mauvais joint.02:40 Les filles d’à côté - Chanteur de blues04:45 Les filles d’à côtéHappy Few

15:40 Permis de tuer17:55 On n’demande qu’à en rire18:55 N’oubliez pas les paroles20:00 Journal20:45 51e Gala de l’Union des Artistes

23:05 Que le manège commence !00:15 Demaison s’envole01:40 Ivo Livi, dit Yves Montand

17:00 A mourir de rire17:50 Un dîner presque parfait19:45 Le 19.4520:05 Scènes de ménages20:50 Le transporteur - Diamants de sang.

21:40 Le transporteur - La main invisible23:20 Criminal Minds : Suspect Behavior03:15 M6 Music

La cafétéria «Le petit La cafétéria «Le petit Montagnard» à l’abandonMontagnard» à l’abandon

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El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 26

S P O R T SP

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Retrouvés sains et saufs, ils re-viennent sur cette aventure qui les marquera à tout jamais. Hamani

Youcef, 31 ans, et Ben Kerri Cherif, 21 ans, tous deux issus du club des sports mécaniques d’El Achour, ont résisté pendant plus de 24 heures aux méandres et vicissitudes du grand Sa-hara. «Sans eau ni nourriture, je n’avais à aucun moment perdu espoir. J’étais certain que les organisateurs allaient me retrouver», dira Cherif. Les deux concurrents se sont éloignés du circuit officiel au bout de quelques kilomètres seulement de la prise du départ. «Passé le premier point de contrôle, au lieu de suivre le contour de la piste marqué par des flèches, j’ai continué tout droit, ce qui ma valu de sortir de la piste sur environ une dizaine de kilomètres», raconte Youcef. Et de poursuivre : «La topographie étant la même dans tous les endroits, j’ai compris, après quelques instants d’hésitation, que je me suis égaré. Toutes les directions se ressemblaient, j’ai alors décidé, sans céder à la panique, d’éviter les plaines rocailleuses, et ce, en prenant des détours par les collines.» Croyant qu’il venait de faire demi-tour, Youcef s’est enfoncé davantage dans le grand désert. «J’ai roulé jusqu’à épuisement de mes réserves de carburant, j’ai continué

à pied jusqu’à ce que je tombe sur un puits», relate-t-il. La nuit commençant à tomber, Youcef décide instinctive-ment de construire une niche en pierres afin de passer la nuit. «Je n’ai dû mon salut qu’à cette niche en pierres qui m’a protégé du froid glacial du désert», note-t-il. Durant toute la nuit, Youcef évite l’hypothermie tantôt en se couvrant d’herbes, tantôt en faisant des mouve-ments. Dès l’apparition des premières lueurs du jour, il reprend la marche à pied. Il décide après quelques kilo-mètres de monter sur un monticule. Et c’est là qu’il s’aperçoit de l’existence

du réseau de téléphone portable. «J’ai appelé immédiatement mon épouse et mes amis pour les rassurer. Quelques minutes après, je reçois un appel du président de la fédération qui me demande de rallier immédiatement le puits», témoigne-t-il. Youcef a dû faire toute la distance parcourue en sens inverse, jusqu’au puits. Epuisé, il arrive à peine à se mouvoir, mais il parvient quand même au puits. En cours de route, il trouve une corde qui lui permet de puiser de l’eau pour étancher sa soif. «Vingt minutes après, les voitures tout-terrains du club d’Illizi arrivent sur place. Je suis sauvé», ra-

conte Youcef. Et d’ajouter : «Des chaînes de télévision ont annoncé ma mort dans le désert. Vous imagi-nez le désarroi de ma famille face à cette nouvelle.» Fort heu-reusement, Youcef est sauvé, il ap-pelle les membres de sa famille pour les rassurer. «Je ne suis pas mort !», clame-t-il. «C’est grâce à la solidarité des membres de la grande famille des sports mécaniques que je suis en vie.»

CHERIF, HÉLITREUILLÉ

Cherif s’est égaré quant à lui à partir du deuxième contrôle de passage. «Je me suis enfoncé de 10 à 15 km dans le désert, en décidant de faire demi-tour, je me suis rendu compte que je venais de me perdre. Vers 16h, je venais d’épuiser tout le carburant de la moto», relate-t-il. A partir de cet instant, Cherif abandonne sa moto et se met à marcher mais sans pouvoir vraiment s’orienter. «Pour ne pas m’enfoncer davantage dans le Sahara, je posais des pierres sur mon passage à des intervalles équidistants», dit-il. Guidé par une lumière qui clignotait de loin, Cherif

s’en remet totalement à son intuition, il n’arrive cependant pas à atteindre cette lumière et décide d’attendre les secours sur le point culminant d’une dune. A un moment de total désespoir, il entend au loin le bruit d’un hélicoptère et commence à faire des gestes en l’air, en vain. «Je décide de ne pas rester sur place, il faut que l’hélicoptère me voie, je marche autour des dunes pendant quelques minutes, l’hélicoptère finit par descendre. Je suis sauvé.» Au moment où des familles submer-gées par l’inquiétude et le désespoir attendent le sauvetage des leurs, des chaînes de télévision rapportent sans vérification aucune la mort d’un de ces naufragés du désert. Le choc est terrible pour ces familles qui ont vécu des moments d’intense stress qui se sont soldés, fort heureusement, par un dénouement favorable. K. Saci

● Trois des participants au rallye de Béchar, organisé par la Fédération algérienne des sports mécaniques la semaine dernière, se sont égarés dans le grand erg de Béchar.

Ben Kerri Cherif et Hamani Youcef lors de leur visite à notre rédaction

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ILS SE SONT ÉGARÉS, PUIS ONT ÉTÉ RETROUVÉS PAR LA GENDARMERIE, PRÈS DE BÉCHAR

Trois motards happés par l’immensité désertique de la Saoura

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El Watan - Jeudi 3 janvier 2013 - 27

S P O R T S

TRANSFERT - MARSEILLE Foued Kadir offi ciellement à l’OM

Le milieu de terrain Foued Kadir a officiellement signé hier son contrat avec l’Olympique de Marseille et a participé à l’entraînement de rentrée du club, a fait savoir l’OM sur

son site internet. «En fin de contrat avec Valenciennes en juin prochain et auteur d’un excellent début de saison (6 buts et 4 passes décisives), le milieu de terrain franco-algérien Foued Kadir a paraphé son contrat», a indiqué le club. Foued Kadir, 29 ans, après plusieurs années en division d’honneur en CFA et en National, a signé son premier contrat professionnel à 24 ans avec Amiens, avant de rejoindre le VAFC en 2009. Le joueur, qui a participé hier à son premier entraînement avec ses futurs coéquipiers, «devra momentanément quitter Marseille courant janvier», car il est sélectionné par l’Algérie pour la CAN-2013 en Afrique du Sud, précise le club phocéen. A la mi-saison, l’OM est 3e au classement de L1, à égalité de points (38) avec le Paris SG (1er) et Lyon (2e) mais distancé à la différence de buts. L’OM recevra dimanche après-midi Guingamp (L2) en 32es de finale de la Coupe de France. AFP

JOLIE VUELes écoles de football en fête

Le terrain de proximité de la cité Jolie Vue (stade Tarzan) à Kouba abrite, depuis le début des vacances scolaires, un tour-

noi de football regroupant plusieurs équipes de la catégorie Ecole de football. Organisé par les membres de l’Association sportive du quartier de Jolie Vue, le tournoi a connu un franc succès populaire. Des centaines de personnes s’agglutinent quotidiennement au ni-veau de la main courante pour suivre les matches. Sept équipes se sont engagées dans ce tournoi, qu’ont organisé de main de maître, Mohamed Faradji, Mohamed Bassaïd et les autres membres de l’association. Ont pris part au tournoi les formations suivantes : RC Kouba, CA Kouba, ASB Kouba, IRG Kouba, WR Kouba, Les Annassers et l’IR Hussein Dey. Chaque équipe a disputé sept rencontres. La finale du tournoi est programmée le samedi 5 janvier à partir de 10h. En ouverture de la finale, les organisateurs ont prévu un match de gala entre d’anciens joueurs des clubs de Kouba. Des diplômes, cadeaux et matériels sportifs seront remis aux participants. Placé sous le signe du fair-play et de la sportivité, le tournoi a atteint tous ses objectifs. Les organisateurs ont donné rendez-vous aux équipes l’an prochain, à l’occasion de la seconde édition de ce tournoi. Y. O.

HANDBALLLe sept national se chercheA dix jours du Championnat du monde de handball en Espagne (du 11 au 27 janvier 2013), l’équipe nationale s’est inclinée lors de ses deux matches amicaux face à la Croatie (31 à 24) et la Slovénie (29-19). Certes, ces deux sorties amicales ne sont pas une référence pour le coach national, Salah Bouchekriou, mais elles démontrent toutefois l’état de la forme de certains joueurs. Le manque de cohésion entre les joueurs locaux et professionnels y serait pour beaucoup. A l’occasion des deux dernières confrontations amicales prévues en Croatie, devant la Norvège et l’Arabie Saoudite, respectivement les 6 et 7 janvier, les camarades de Berkous tenteront de colmater certaines lacunes notamment en attaque. Ces rencontres qui interviennent à cinq jours du Mondial sont vraiment trop serrées. A ce titre, la prudence sera au rendez-vous afi n d’éviter des blessures. Au Mondial de handball 2013, l’Algérie est versée dans le groupe C avec l’Espagne, la Croatie, la Hongrie, l’Egypte et l’Australie. Chafi k B.

MCALe Doyen en stage en Espagne C’est hier après-midi, sur un vol régulier d’Air Algérie, que les Mouloudéens et à leur tête Rafi k Hadj Ahmled, responsable du marketing du club et représentant de l’équipementier Juma, que la délégation du MC Alger, composée de 23 joueurs, du staff technique et autres accompagnateurs, s’est envolée à destination d’Alicante pour un stage de préparation qui durera jusqu’au 12 janvier. La délégation algéroise prendra immédiatement ses quartiers à Benidorm, une superbe station balnéaire où elle y sera logée dans un luxueux hôtel doté de toutes les commodités et bien connu des joueurs mouloudéens. Deux d’entre eux n’étaient pas du voyage, à savoir M’Bélé et Bouraba ce qui laisse supposer qu’il s’agit des libérables durant ce mercato. Quant aux nouvelles recrues, la rumeur distillée savamment par le coordinateur de la section Omar Ghrib, évoque quelques noms, tels Ziyaya, Bouguèche et autre Aksas. Une fois n’est pas coutume, Dahmane Attalah, dit «le commandant», connu pour son dévouement, sa disponibilité permanente au service du MCA et sa compétence administrative, restera à Alger justement pour formaliser les dossiers des joueurs libérables comme ceux des éventuelles nouvelles recrues. Abdelmadjid Riad

JSMBLa Tunisie pour peaufi ner la préparation Après avoir bénéfi cié de quelques jours de repos à l’issue de la phase aller du championnat, les Vert et Rouge de la JSM Béjaïa reprendront le chemin des entraînements à partir de demain, afi n de préparer la phase retour dont la reprise est prévue pour le 15 janvier prochain. Dans le but de peaufi ner leur préparation, notamment en prévision de la Ligue des champions d’Afrique, le staff technique, sous la houlette du coach Alain Michel, a programmé un stage d’une semaine à Hammam Bourguiba en Tunisie à partir de ce samedi, et ce, jusqu’au 13 de ce mois. Un regroupement qui sera consacré au volet physique pour lequel le technicien français tentera d’apporter les correctifs qui s’imposent et combler les lacunes afi n d’être prêt pour la phase retour. Au cours de ce stage, les Vert et Rouge devraient disputer au moins trois joutes amicales face à des adversaires qui seront désignés sur place. Le coach Alain Michel a tenu à affi rmer à la veille de la reprise que ce stage sera bénéfi que pour son équipe. «Je crois que le stage que nous allons eff ectuer à Hammam Bourguiba sera très bénéfi que pour nous, dans la mesure où il nous permettra de corriger les erreurs de la phase aller, dans l’espoir de réussir les résultats escomptés, notamment à l’approche de la compétition africaine qui débutera au mois de février prochain.» Les Béjaouis rallieront la ville tunisienne avec une délégation forte de 32 membres. L. Hama

JS KABYLIE

Une nouvelle saison sabbatiqueTout porte à croire que la JSK aura, cette fois-ci

encore, une nouvelle saison sabbatique. Comme ce fut le cas la saison dernière. En effet, la dernière élimination en Coupe d’Algérie, face au MCA, n’a fait qu’enfoncer un peu plus le clou d’une situation peu reluisante où l’équipe a fini l’année 2012 par une note négative et une pilule difficile à avaler, avec cette élimination face au MCA. D’ailleurs, à pareille époque, l’entraîneur des Canaris, Meziane Ighil, qui démissionnera quelques jours plus tard, avait tiré la sonnette d’alarme en déclarant qu’avec l’effectif dont il disposait, l’équipe ne pouvait pré-tendre à un quelconque titre. En sera-t-il de même cette année ? Tout porte à le croire. Certes l’équipe a eu de belles opportunités pour prendre l’avantage sur un adversaire qui jouait chez lui, devant son public, mais le récurent problème d’inefficacité s’est une nouvelle fois posé au coach. Et dire que depuis l’entame de la saison, la direction du club n’a pas cessé de se vanter que le recrutement était bon et que l’équipe était excellente. Or, au final, cette équipe est distancée en championnat et se retrouve éliminée en Coupe d’Algérie. Si bien que l’on songe à tout changer, en libérant les moins performants et en recrutant

de nouvelles têtes pour tenter de rattraper le retard. Un recrutement qui est loin de se dessiner, puisque pour l’heure on évoque uniquement les arrivées de Maïza, pour combler quelque peu le vide que lais-seront Belkalem et Rial durant la CAN, mais aussi de Bouchouk qui vient de signer pour deux saisons pour fouetter le compartiment offensif. Reste à savoir si ces deux joueurs seront performants au cours de cette phase retour, eux qui n’ont que peu joué dans leur club respectif. Toutefois, la question qui reste posée est : pourquoi ces choix, dès lors que l’on dispose de Khellili et de Belmari dans l’axe et de Messadia, Bencherifa, Hanifi et Belakhdar en attaque. Sur les cinq joueurs cités, trois (Khelili, Hanifi, et Belakhdar) ne se plaisent guère dans leur situation de remplaçants de luxe et ne demandent qu’à jouer.Ainsi donc, Sandjak, qui a accordé quelques jours de vacances à ses joueurs, aura du pain sur la planche dès la reprise prévue, ce vendredi, à Bou-merdès, pour le stage hivernal. La dernière sortie face au MCA a été riche en enseignements dans ce sens. Il lui reste à capitaliser justement cette dernière sortie qui augure, en principe, une phase retour de bon aloi. Mohamed Rachid

DécèsLa famille Djahnine, parents et alliés ont la douleur de faire part du décès de leur père et grand-père

DJAHNINE MOHAMED ALI (père de l’ancien footballeur Farid de l’USM Alger), survenu le 2 janvier 2013 à l’âge de 75 ans. L’enterrement aura lieu ce jour 3 janvier, au cimetière Sidi Rezoug (Bois des Cars) à Dély Ibrahim.«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»

KALEM L’A ANNONCÉ MARDI SOIR

La CNEP-Banque intéressée par le CRB

Confronté à une situa-tion des plus critiques, le CRB pourra connaître

un heureux dénouement dans les tout prochains jours, à en croire le président du CSA, Mokhtar Kalem, que nous avons rencontré lors de la céré-monie de commémoration du 50e anniversaire du CRB qui a eu lieu, mardi passé, à la salle des fêtes du stade du 20 Août 1955. «Oui, j’ai été reçu par les hautes autorités du pays et je leur ai exposé les problèmes que vie le club. Une interven-tion de leur part est nécessaire et urgente pour sortir de la crise.» Et d’enchaîner : «Je suis très optimiste après cette entrevue.» Si la CNEP-Banque a reçu l’aval des pouvoirs publics, notre source nous affirme qu’il ne reste qu’à attendre le retour de l’étranger de son PDG pour réunir son conseil d’administration dès la semaine prochaine et discuter de tous les détails pour une éventuelle reprise de la SSPA/CRB. Pour la réunion du conseil d’admi-nistration de la SSPA qui doit se tenir demain pour discuter de l’avenir du président Gana qui n a pas remis officiellement sa lettre de démission (confirmé par Kalem), mais aussi de la situation financière et l’ouver-ture du capital du club. Sur ce dernier point, tous les présents à la cérémonie s’accordent à

dire que «c’est la seule issue pour sortir le club de la crise». Si la venue de la CNEP se confirme, ce serait une bouffée d’oxygène. Dans un autre registre, après trois jours de repos, les joueurs ont repris leurs entraînements hier avant de prendre part au-jourd’hui au stage hivernal de dix jours à Tlemcen. Par ail-leurs, la sortie médiatique du coach Foued Bouali où il avait annoncé que «rien n a été fait et personne n’est venu nous voir ou s’inquiéter de la situation que vie le club», n’a pas été du goût de Kalem et son équipe. «Je refuse ce langage. Les joueurs savent bien se défendre et ils n’ont pas besoin d’un syn-dicat. Bouali est là pour faire son travail. Je ne permettrai à quiconque de remettre notre

gestion en doute. Certes, nous traversons des moments diffi-ciles, mais les critiques ont des limites. Je n’accepterai jamais ce genre de réflexion pour quelqu’un qui vit sous notre toit.» Pour ce qui est des départs et arrivées, Kalem ne s’emballe pas : «Je préfère gérer ce que j’ai sous la main et répondre aux doléances des joueurs que d’aller chercher ailleurs. Nous avons une équipe qui peut faire un bon parcours, pourvu que tout rentre dans l’ordre. Je ne retiendrai personne contre son gré, mais il faut que les départs se fassent dans les règles et le respect mutuel.» Et d’avertir en guise de conclusion : «Pour ceux qui comptent boycotter le stage, ils doivent assumer leurs responsabilités.» Y. Temani

Le cinquantième anniversaire de la création du CRB, qui a été célébré mardi passé à la salle des fêtes du stade du 20 Août 1955 (Alger), a connu un grand succès. L’initiative prise par le comité des supporters d’organiser cette manifestation a été très appréciée par les présents, avec un véritable rassemblement de la famille belcourtoise pour ces retrouvailles. Des joueurs et dirigeants toutes générations confondues ainsi que des

supporters ont fêté cet évènement dans un climat familial. Cette cérémonie a été couronnée par l’hommage rendu aux deux membres fondateurs du club, encore en vie, en l’occurrence Ali Chaar et Messaoud Merad. Invité à prendre la parole Kalem, le président du CSA, a tenu à féliciter les initiateurs et souhaite d’autres actions de leur part. Meskoud et son orchestre ont répondu par la chanson chaâbi. Y. T.

CINQUANTENAIRE DU CHABAB Les supporters marquent le coup

Mokhtar Kalem, président du CSA/CRB

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Les jeunes du CAK et de Garidi à l’œuvre

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LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Jeudi 3 janvier 2013El WatanDes voix sous les décombres

Par Djaffar Tamani

Les voix des électeurs ne sont qu’un lointain souvenir dans un contexte politique où l’installation d’un exécutif communal peut donner lieu, par la grâce

d’un dispositif réglementaire d’une rare complexité, à un cycle de contestations qui se muent facilement en actes de violence. Après les fermetures de routes, des sièges d’APC et de daïra ayant marqué les semaines qui ont suivi les dernières élections locales, un cap dangereux a été franchi cette semaine, dans la wilaya de Tizi Ouzou, avec l’incendie d’un siège de mairie. Les autorités locales, qui n’ont pas pu prévenir ce genre d’accès de violence par des dispositifs de sécurité adéquats, évoquent un simple acte criminel dont les auteurs seront poursuivis et punis. La réponse judiciaire ne peut pas suffire dans une affaire qui survient à un moment de crise politique aiguë. Les flammes qui ont envahi les bureaux de la mairie en question ne sont qu’un sinistre épilogue d’une guerre sourde engagée au lendemain des élections locales du 29 novembre dernier. Les électeurs découvraient, stupéfaits, que rien n’était joué même après la publication des résultats du vote. En vertu de la loi portant régime électoral, promulguée au début de l’année dernière, la configuration des équipes communales peut être à l’opposé du verdict des urnes. Ainsi, en application de l’article 80 du code électoral, la liste arrivant en tête le jour du vote est susceptible d’être évincée sans ménagement par une coalition des partis et des indépendants qui peuvent porter à la présidence de l’APC, pour mieux narguer la vox populi, le représentant de la liste arrivée en queue du peloton. A la mairie ciblée par les incendiaires, c’est le parti ayant obtenu seulement deux sièges qui est parachuté en toute légalité à la tête de l’APC, devant une formation mise en minorité en dépit de ses six sièges arrachés par la voie des urnes. Pour accomplir l’étrange formalisme juridique, loin de la contestation et des empêchements parfois physiques manifestés au niveau local, les autorités ont cru pouvoir régler l’affaire en accueillant, au siège de la wilaya, la cérémonie d’installation des nouveaux élus. Cette initiative de délocalisation part lamentablement en fumée. Il est clair que tout pyromane doit être conduit devant les juges et que rien ne peut justifier des actes de destruction d’édifices et de mise en danger d’autrui. Cependant, pour paraphraser un président en exercice, la «première violence» est peut-être d’élaborer et de mettre en application des textes de loi qui sont éloignés non seulement des principes de la démocratie, mais du simple bon sens paysan.

COMMENTAIRE

■ Le célèbre prix Nobel d'économie, l’Américain Joseph Stiglitz, se montre réticent quant aux perspectives de reprise de l’activité mondiale, estimant qu’en 2013 le mal continuera encore à ronger la zone euro, en particulier la Grèce et l’Espagne. «Le vrai risque pour l'économie mondiale se trouve en Europe», a-t-il ainsi soutenu dans une tribune publiée hier dans le quotidien allemand spécialisé en économie, Handelsblatt. Désignant la Grèce et l’Espagne comme principaux foyers de crise en Europe, l’ancien économiste en chef de la Banque mondiale, connu du reste pour ses critiques virulentes envers les institutions de Bretton Woods, a considéré que ces deux pays «se trouvent dans une dépression dont on ne voit aucun signe de sortie». Pour lui, la crise qui secoue la zone euro depuis

plusieurs mois ne peut être jugulée par le biais du pacte budgétaire prôné en Europe. Cette idée, a-t-il avancé, «n'est pas une solution» ; de même que les rachats d'obligations d'Etats par la Banque centrale européenne (BCE) ne peuvent être, a-t-il renchéri, qu'un «palliatif temporaire». Et d’ajouter : «Si la BCE fait de la poursuite

des politiques d'austérité une condition à ses financements, cela aura pour seule conséquence d'aggraver l'état du malade.» Ancien conseiller de l’ex-président américain Bill Clinton, Joseph Stiglitz, qui est également connu comme l’un des fondateurs de l’économie de l’information, a estimé que les décideurs européens ne parviennent toujours pas à mettre en œuvre un vrai pacte de croissance pour les pays de la périphérie de la zone euro. De nouvelles tensions en Europe sont à prévoir pour 2013, avertit en définitive le prix Nobel d’économie. Akli R.

VENEZUELAL'opposition exige «la vérité» sur la santé de Chavez■ La principale coalition de l'opposition vénézuélienne a exigé, hier, du gouvernement qu'il dise «la vérité» sur l'état de santé du président Hugo Chavez, hospitalisé depuis trois semaines à Cuba pour y être soigné d'un cancer. «Il est essentiel que le gouvernement agisse de façon à ce qu'on lui fasse confiance. Il est essentiel qu'il dise la vérité» sur l'état de santé du Président qui doit prêter serment pour un nouveau mandat le 10 janvier, a annoncé à la presse le secrétaire général de la Table de l'unité démocratique, Ramon Guillermo Aveledo. AFP

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Aujourd’hui Demain

Contrebande de Deglet Nour vers la TunisieD

es brigades mixtes de contrôle économique et de la Garde nationale

de Kebili (Tunisie) ont saisi, lundi dernier à Jemna, une ville de la délégation Kebili, au sud-ouest de la Tunisie, 259 kg de dattes en provenance d'Algérie, a-t-on appris, hier, des médias tunisiens. Cette quantité de Deglet Nour, emballée dans des caisses en bois non utilisées en Tunisie, a éveillé les soupçons des éléments de la brigade des contrôleurs sur l’origine de ce fruit sec. A l’audition, le commerçant mis en cause, originaire de la ville de Gabès, a avoué que son produit était algérien et provenait de la contrebande. Un procès-verbal lui a été dressé pour vente de marchand i se i n t rodu i t e illégalement sur le territoire

tunisien. La contrebande des dattes algériennes, produites dans les wilayas de Biskra et El Oued, vers la Tunisie a toujours existé à travers les frontières sud des deux pays. Elle s’intensifie notamment

en automne, période pendant laquelle la cueillette des dattes bat son plein. Une importante quantité de ce fruit succulent traverse la frontière sud clandestinement à destination de Jemna, le plus grand

marché aux dattes Deglet Nour de Tunisie. La Deglet Nour algérienne est très appréciée de par le monde. Elle se négocie au pr ix for t e t concur rence aisément le meilleur produit local des grandes palmeraies du Jérid, première région au monde pour la production de cette datte de qualité supérieure, qui constitue l'un des principaux produits expor tés par la Tunisie. Cependant, pour protéger la datte locale, les Tunisiens multiplient les c a m p a g n e s c o n t r e l a con t r ebande des da t t e s algériennes et l'introduction de p lants sous pré texte de préserver leurs palmiers des maladies , notamment le bayoud qui peut causer des ravages dans les oasis.

M.-F. G.

2,5 QUINTAUX DE DATTES SAISIS

JOSEPH STIGLITZ AFFICHE SON PESSIMISME

CRISE DE LA ZONE EURO

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