2017 france - oecd.org · 2 transport, la forte présence d’entreprises multinationales...
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©OECD 2017 www.oecd.org/investment/trade-investment-gvc.htm
FRANCE NOTE STATISTIQUE SUR LES ÉCHANGES ET L’INVESTISSEMENT
Plus d’un cinquième (22 % en 2014) de l’activité économique (PIB) en France dépend des marchés
étrangers, soit un pourcentage similaire à celui enregistré en Italie et au Royaume-Uni. Les entreprises
multinationales jouent un rôle moteur dans les exportations, puisque les multinationales françaises
génèrent la moitié des exportations brutes du pays et leurs filiales étrangères un tiers. L’investissement de
la France à l’étranger (l’équivalent de 50 % du PIB en 2015) représentait près du double de son
investissement de l’étranger (27 %), et le concept plus large d’orientation internationale, qui rend compte
de l’effet sur le revenu national des exportations et des ventes opérées par le biais de filiales étrangères,
révèle que l’orientation internationale de la France équivalait à près d’un quart (24 %) de son PIB en 2014.
Examiner les échanges et l’investissement sous cet angle plus large éclaire les principaux partenaires de la
France d’un jour nouveau. Bien que l’Allemagne et les États-Unis restent les deux principaux pays
d’origine des importations, le Royaume-Uni, qui arrive en sixième position d’après la seule mesure de la
valeur ajoutée, se retrouve à la troisième place, devançant l’Italie, la Chine et l’Espagne, en raison des liens
d’investissement plus étroits qui l’unissent à la France.
En valeur ajoutée, les principales industries manufacturières exportatrices en France sont les produits
chimiques et les autres matériels de transport. S’agissant des produits chimiques, l’investissement de
l’étranger joue un rôle important pour l’intégration dans les CVM, car les entreprises à capitaux étrangers
représentent un sixième des exportations totales en valeur ajoutée ; en ce qui concerne les matériels de
Commerce international, investissement direct étranger
et chaînes de valeur mondiales
Le commerce international et l’investissement direct étranger (IDE) sont les principales caractéristiques déterminantes et les moteurs essentiels des chaînes de valeur mondiales (CVM). Toutefois, malgré leurs complémentarités étroites, ces deux concepts sont généralement présentés et traités séparément dans le système d’information statistique. À partir de mesures nouvelles et améliorées des échanges et de l’investissement, cette note pays communique des informations statistiques pertinentes extraites des bases de données de l’OCDE sur les échanges, l’investissement, les activités des entreprises multinationales et les chaînes de valeur mondiales (TiVA). Elle jette un nouvel éclairage sur l’articulation entre échanges et investissement en mettant en lumière les interconnexions entre échanges et IDE, leur impact économique dans le contexte des CVM et le rôle des entreprises multinationales en tant que principaux vecteurs de ces flux. Les données datent du 1
er mai 2017. On trouvera des informations et des notes pays supplémentaires
sur www.oecd.org/investment/trade-investment-gvc.htm.
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transport, la forte présence d’entreprises multinationales françaises contribue à l’intégration, puisque près
de la moitié de la valeur des exportations reflète un contenu importé. À 62 %, le contenu en services des
exportations françaises est l’un des plus élevés au monde, ce qui s’explique par la part relativement
importante de son investissement entrant qui s’oriente vers le secteur des services.
Échanges et investissement en France
La croissance des échanges s’est redressée depuis la crise mondiale et celle de l’euro, mais a
ralenti en 2016
Comme de nombreuses économies européennes, les échanges de la France se sont considérablement
contractés au plus fort de la crise mondiale, puis de nouveau pendant la crise de l’euro. Durant les années
qui ont précédé la crise, la croissance des échanges de la France était inférieure à la moyenne de l’OCDE,
avant de se rapprocher de celle-ci depuis lors. Toutefois, en 2016, la progression des exportations a
sensiblement fléchi à 1.2 %.
Graphique 1. Taux de croissance des échanges et du PIB pour la zone OCDE et la France, 2001-2016
Source : SNC OCDE
En 2016, les exportations brutes s’élevaient à 726 milliards USD (33 % du PIB), et les importations
brutes à 768 milliards USD (35 % du PIB). Néanmoins, ces chiffres bruts surestiment la contribution
« réelle » des échanges à l’économie. En valeur ajoutée, les exportations ont généré 22 % du PIB total
en 2014, ce qui représente une progression par rapport au niveau d’avant la crise, mais un pourcentage
toujours inférieur à l’année 2000 et à la médiane de la zone OECD (diamant gris). La contribution des
importations directes et indirectes à la demande intérieure finale a atteint un nouveau record de 24 %
en 2014.
Graphique 2. Échanges en valeur ajoutée, importations et exportations, 2001-2014
Source : Données OCDE-OMC sur les échanges en valeur ajoutée
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2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
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2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014Imports (Foreign value added in domestic final demand)
Exports (Domestic value added in foreign final demand)
OECD Exports (Domestic value added in foreign final demand- median)
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L’investissement vers l’étranger l’emporte sur l’investissement de l’étranger
Bien que les stocks d’IDE sortant et entrant augmentent par rapport au PIB depuis 2008, l’IDE reste
massivement tourné vers l’étranger (graphique 3). En 2015, la part de la France dans le stock total
d’IDE entrant (4 %) se situait légèrement en deçà de sa part du PIB (4.6 %), mais sa part du stock
d’IDE sortant atteignait 6 % du total de la zone OCDE, soit davantage que sa part du PIB
(graphique 4).
Graphique 3. Stocks et revenu d’IDE en pourcentage du PIB total, 2008-2015
Source : Statistiques de l’OCDE sur l’IDE (BMD4)
Graphique 4. Stocks d’IDE et PIB en pourcentage du total OCDE,
2015
Source : Statistiques de l’OCDE sur l’IDE (BMD4)
En 2013, les entreprises étrangères étaient directement à l’origine de 11 % des emplois du
secteur privé….
Malgré le poids relativement faible de l’investissement de l’étranger par rapport à d’autres économies de
l’OCDE, les entreprises étrangères étaient responsables de 11 % des emplois du secteur privé en 2013 et de
16 % de la valeur ajoutée produite par le secteur privé en France, hors agriculture et secteur financier.
… et sont davantage tournées vers
l’exportation que les entreprises nationales
En moyenne, les entreprises étrangères implantées
en France sont deux fois plus tournées vers
l’exportation (part des exportations dans le chiffre
d’affaires) que les entreprises nationales, mais
l’intensité de leurs exportations est inférieure à la
médiane de l’OCDE, ce qui reflète en partie une
orientation relative sur le marché français dont la
taille est assez importante. De même, l’intensité des
importations des entreprises étrangères (part des
importations dans les achats) est beaucoup plus
élevée que celle des entreprises nationales.
Les entreprises multinationales françaises
constituent des têtes de pont pour pénétrer
des marchés étrangers via des filiales …
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GDP Inward Outward
Graphique 5. Intensité des exportations et des importations des entreprises nationales et
étrangères, 2011
Source : Base de données AEMN de l’OCDE et statistiques sur les échanges selon les caractéristiques des entreprises (TEC)
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France OECDMedian
France OECDMedian
Export Intensity Import Intensity
Domestic-owned firms Foreign-owned firms
4
En 2015, la France a perçu 66 milliards USD de revenu grâce à ses investissements à l’étranger, soit
l’équivalent d’environ 2.7 % du PIB. Le graphique 6 montre que le taux de rendement de la France de
5.5 % (barre verte) sur l’IDE sortant est supérieur à la médiane de l’OCDE, mais inférieur à son pic de
2010 (voir le graphique). En revanche, le taux de rendement des investisseurs étrangers en France s’élevait
à 3.0 % en 2015, soit dans la fourchette basse des pays de l’OCDE.
…ou via les exportations
Par rapport à d’autres économies européennes,
les entreprises multinationales ayant une
société mère française jouent un rôle
important dans l’intégration dans les chaînes
de valeur mondiales. La moitié des
exportations de marchandises françaises et un
tiers des importations de marchandises sont le
fait d’entreprises multinationales ayant une
société mère française, soit beaucoup plus que
dans de nombreux autres pays européens.
Néanmoins, l’orientation de la France sur
les exportations est faible par rapport à des économies de taille similaire
Les exportations (en valeur ajoutée) génèrent environ 22 % du PIB français, soit un pourcentage
relativement bas par rapport à d’autres grandes économies européennes, mais comparable au Royaume-Uni
et à l’Italie, ce qui peut refléter en partie un niveau plus faible d’investissement de l’étranger et leur
intensité des exportations relativement faible (par rapport aux filiales étrangères présentes dans d’autres
pays). Néanmoins, l’orientation sur les exportations s’est considérablement renforcée depuis la crise.
Graphique 6. Rendement de l’investissement, revenus versés et perçus en pourcentage des stocks entrants et sortants, 2015
Source : Statistiques de l’OCDE sur l’IDE (BMD4)
Graphique 7. Exportations de marchandises par type d’entreprise, rôle des entreprises multinationales
françaises
Source : Statistiques TEC de l’OCDE (2011)
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Foreign-owned firms Domestic MNEs Domestic firms
Spotlight
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La valeur ajoutée intérieure contenue dans les exportations ne reste pas entièrement dans
l’économie
Les chiffres relatifs aux exportations brutes surestiment l’impact économique réel des échanges pour
l’économie exportatrice, mais les estimations sur les échanges en valeur ajoutée peuvent également
surestimer cet impact dans la mesure où les bénéfices tirés des exportations par les entreprises étrangères
sont, à défaut d’être réinvestis, rapatriés. Le graphique 9 illustre l’importance de ces flux selon les pays en
montrant la valeur ajoutée contenue dans les exportations des entreprises nationales (en bleu), les salaires
versés par les entreprises étrangères (en vert), et les bénéfices de ces dernières (en gris), qui peuvent dans
la pratique être rapatriés. Si l’on exclut ces bénéfices, la part de la valeur ajoutée contenue dans les
exportations françaises qui reste dans l’économie représente 21 % du PIB. Par conséquent, les bénéfices
des entreprises étrangères représentent seulement 3 % de la valeur ajoutée intérieure contenue dans les
exportations de la France, ce qui reflète le faible niveau de l’investissement entrant et la tendance de ces
entreprises à rechercher des marchés. La part de la valeur ajoutée qui reste dans l’économie a augmenté
depuis 2008 (voir graphique inséré).
La prise en compte du revenu des filiales étrangères permet de dresser un tableau plus
complet de l’orientation internationale de l’économie française
Les marchés étrangers sont desservis par les entreprises à travers leurs exportations et les ventes réalisées
par leurs filiales étrangères. Le graphique 10 illustre l’orientation internationale d’une économie selon une
Graphique 8. Orientation sur les exportations, valeur ajoutée générée par les filiales étrangères et contenu en importations des exportations, 2014
Source : Données OCDE-OMC sur les échanges en valeur ajoutée et statistiques AEMN de l’OCDE
Graphique 9. Exportations par structure de propriété et part de ces exportations dans le revenu, en % du PIB, 2014
Source : Données OCDE-OMC sur les échanges en valeur ajoutée et statistiques AEMN de l’OCDE
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VA that could be repatriated Labour costs of foreign firms Value added by domestic firms
6
perspective plus large en prenant en compte à la fois les échanges et l’investissement. Il présente tout
d’abord la part de valeur ajoutée nationale contenue dans les exportations qui reste dans l’économie –
exportations de valeur ajoutée par les entreprises nationales (en bleu) et salaires versés par les entreprises
étrangères associées aux exportations (en gris) – à laquelle viennent s’ajouter les bénéfices perçus par les
entreprises multinationales nationales de leurs filiales étrangères, tels que mesurés par les revenus de l’IDE
(en bleu clair). Les revenus versés aux sociétés mères étrangères sont présentés à titre d’information (en
vert). Cet indicateur plus général est, dans le cas de la France, plus élevé que la mesure de l’orientation sur
les exportations reflétée par les échanges en valeur ajoutée, parce que la France est un investisseur net
d’IDE. D’après cet indicateur, la France reste en bas du classement des pays de l’OCDE, même si on note
une progresssion depuis 2008, en raison à la fois de la hausse des exportations de valeur ajoutée et de celle
des revenus d’IDE (voir graphique inséré).
Cette approche plus générale jette également un nouvel éclairage sur la façon dont les
entreprises étrangères desservent le marché français
Les biens et services fournis par les producteurs étrangers aux fins de la consommation finale française
représentent 30 % du PIB en 2014, essentiellement par le biais des échanges (la valeur ajoutée étrangère
dans la demande finale française correspond à environ 24 % du PIB), mais la valeur ajoutée générée par les
filiales étrangères en France aux fins des ventes (hors exportations) nationales (graphique 11) représente
non moins de 6 % du PIB. Bien que cette valeur ajoutée puisse être en partie rapatriée vers les sociétés
mères, cette part est sensiblement plus faible en France que dans la plupart des autres économies de
l’OCDE (en gris).
Graphique 10. Approvisionnement des marchés à travers les échanges et l’investissement : perspective plus générale, 2014
Source : Données OCDE-OMC sur les échanges en valeur ajoutée et statistiques AEMN de l’OCDE, Statistiques de l’OCDE selon la Définition de référence des investisssements directs internationaux (BMD4)
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VA repatriated to parent by affiliates Labour costs of foreign firms associated with exports
VA by domestic firms that serves foreign final demand VA repatriated to parent
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Échanges et investissement selon les pays partenaires
La mesure des échanges sous l’angle de la valeur ajoutée reflète plus fidèlement les relations
bilatérales…
Les chiffres sur les échanges bilatéraux bruts peuvent masquer la véritable nature des liens
d’interdépendance, en particulier entre les consommateurs finaux d’un pays et les producteurs en amont de
la chaîne de valeur. Cela est manifeste pour les relations bilatérales avec les États-Unis. En dehors des
États-Unis, l’importance relative des pays partenaires de la France considérée sous l’angle des échanges
bruts ou sous l’angle de la valeur ajoutée ne varie pas beaucoup.
Graphique 12. Exportations : en termes bruts et en valeur ajoutée selon le pays partenaire, 2014
Source : Données OCDE-OMC relatives aux échanges en valeur ajoutée
Graphique 13. Importations : en termes bruts et en valeur ajoutée selon le pays partenaire, 2014
Source : Données OCDE-OMC relatives aux échanges en valeur ajoutée
… et l’analyse de la notion « d’échanges » au sens large rend mieux compte des liens
d’interdépendance
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Foreign value added Gross Imports
Graphique 11. Analyse, sous l’angle de la valeur ajoutée, de la façon dont les entreprises étrangères desservent le marché, 2014
Source : Données OCDE-OMC sur les échanges en valeur ajoutée, statistiques AEMN de l’OCDE et statistiques sur les échanges selon les caractéristiques des entreprises (TEC)
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Trade: FVA in domestic final demand
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Les entreprises étrangères peuvent desservir une économie par le biais des échanges ou des ventes réalisées
par leurs filiales étrangères ; l’examen simultané des échanges et de l’investissement apporte un éclairage
différent sur les principaux pays partenaires d’un pays (graphique 14). L’approvisionnement du marché
français varie sensiblement d’un pays à l’autre. À titre d’exemple, si la plupart des pays partenaires
répondent à la demande des consommateurs français essentiellement par le biais des échanges, les États-
Unis, les Pays-Bas et la Suisse le font par le biais à la fois des échanges et des ventes réalisées par leurs
filiales étrangères. En outre, lorsqu’on prend en compte ces deux indicateurs, les États-Unis arrivent en
seconde position juste derrière l’Allemagne, ce qui n’apparaît pas clairement lorsqu’on examine
uniquement les échanges. Le Royaume-Uni, pour sa part, passe du sixième au troisième rang.
Graphique 14. Approvisionnement du marché français par le biais des échanges et de l’investissement : les 10 principaux pays partenaires de la France, 2014
Source : Données OCDE-OMC relatives aux échanges en valeur ajoutée et statistiques AEMN de l’OCDE. Note : les données sur la présence de filiales étrangères ne sont pas disponibles pour la Chine et la Russie.
Échanges et investissement selon les secteurs d’activité
L’investissement sortant contribue à façonner l’intégration de la France dans les CVM
Les principales industries manufacturières exportatrices en France sont les produits chimiques (CHM), les
autres matériels de transport (TRQ) et les véhicules automobiles (MTR). Le contenu importé dans les
exportations est relativement élevé dans ces secteurs – ce qui reflète le rôle des importations dans les
exportations et indique le degré d’intégration de ces secteurs dans les CVM. Le rôle des entreprises
étrangères varie sensiblement d’un secteur d’activité à l’autre, ce qui traduit en partie les propres avantages
comparatifs de la France et la spécialisation de ses entreprises multinationales.
Graphique 15. Principales industries manufacturières exportatrices en France, 2014
Source : Données OCDE-OMC relatives aux échanges en valeur ajoutée et statistiques AEMN de l’OCDE. Voir la description des codes des secteurs d’activité page 10.
0
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Exports Imports VA by foreign-owned firms Import content of exports (RHS)
9
Les exportations vont de pair avec les importations…
Il existe dans la plupart des secteurs une forte corrélation entre l’augmentation du contenu en importations
des exportations et l’augmentation de la part de la valeur ajoutée nationale qui est exportée (orientation sur
les exportations), ce qui illustre la forte complémentarité entre les exportations et les importations.
... de même que l’investissement peut aller de pair avec l’orientation sur les exportations
De la même façon, de fortes complémentarités peuvent être établies entre l’investissement entrant et le
contenu en importations des exportations (graphique 17). Dans le cas de la France, les secteurs dans
lesquels les entreprises étrangères sont à l’origine d’une plus grande part de valeur ajoutée sont aussi ceux
qui sont les plus orientés sur les exportations. Le secteur des autres matériels de transport fait figure
d’exception et reflète la place importante occupée par les entreprises multinationales françaises. Le
graphique 18 montre les échanges de biens selon la structure de propriété des entreprises. Les entreprises
multinationales françaises représentent la plus grosse part des échanges en France, ce qui indique que la
France se situe souvent au point de départ des chaînes de valeur mondiales. Les entreprises étrangères
jouent également un rôle significatif.
Graphique 18. Échanges bruts de biens selon la structure de propriété des entreprises et le secteur d’activité, en pourcentage du PIB, 2011
Source : Statistiques TEC de l’OCDE
Les secteurs des services jouent un rôle important dans l’orientation sur les exportations
d’une économie…
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Domestic non-MNEs Domestic MNEs Foreign-owned enterprises
Graphique 16. Contenu en importations des exportations et orientation sur les exportations,
2014
Source : Données OCDE-OMC relatives aux échanges en valeur ajoutée et statistiques AEMN de l’OCDE
Graphique 17. Entreprises étrangères et contenu en importations des exportations,
2014
Source : Données OCDE-OMC relatives aux échanges en valeur ajoutée et statistiques AEMN de l’OCDE
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Domestic industry VA in foreign final demand %
10
Les services représentent généralement une part importante de la valeur ajoutée produite dans l’économie,
ce que sous-estiment les statistiques brutes conventionnelles sur les échanges, qui ne peuvent reflèter la
contribution du secteur des services en amont dans la production des biens exportés. Si l’on tient compte
de cette contribution, il apparaît que la part des services dans le total des exportations de biens et services
de la France atteignait 62 % en 2014 (graphique 19), ce qui est supérieur à la médiane de l’OCDE (57 %).
L’examen des services contenus dans les seuls biens manufacturés montre que la valeur ajoutée des
services représente près de la moitié de la valeur totale des exportations manufacturières de la France, soit
nettement plus que la moyenne de l’OCDE, qui se situe à 36 %.
Graphique 19. Part des services dans les exportations brutes pour les pays de l’OCDE, 2014
Source : Données OCDE-OMC relatives aux échanges en valeur ajoutée
… de même que l’IDE entrant dans le secteur des services peut être un important vecteur de
réussite à l’exportation
Un investissement étranger plus important dans le secteur des services est associé à une teneur en services
des exportations plus élevée. La France se situe dans le haut de la fourchette des pays de l’OCDE pour ce
qui est de la part de l’investissement dans les services, ce qui pourrait contribuer à expliquer la teneur en
services relativement élevée des exportations.
Graphique 20. Part des secteurs des services dans la valeur ajoutée des entreprises étrangères et part de
la valeur ajoutée des services nationaux dans les exportations brutes, pays de l’OCDE, 2014
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Foreign Services VA content in Exports Total Domestic Services VA in Exports
Source : Données OCDE-OMC relatives aux échanges en valeur ajoutée et statistiques AEMN de l’OCDE
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Share of service industries in foreign-owned firms value added
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Liens et sources de données
Guide sur les Notes statistiques sur les échanges et l’investissement
www.oecd.org/investment/Guide-trade-investment-statistical-country-notes.pdf
Base de données de l’activité des entreprises multinationales - AEMN
www.oecd.org/fr/sti/ind/amne.htm
Définition de référence de l'OCDE des investissements directs internationaux
2008 – 4e édition (BMD4)
(voir le chapitre 8 pour plus d’informations sur le croisement des données AEMN et des
données d’IDE)
www.oecd.org/investment/fdibenchmarkdefinition.htm
Statistiques d’IDE
www.oecd.org/fr/investissement/statistics.htm
Statistiques du commerce en fonction des caractéristiques des entreprises - TEC
www.oecd.org/fr/std/stats-echanges/trade-by-enterprise-characteristics.htm
Échanges en valeur ajoutée - TiVA
www.oecd.org/fr/sti/ind/mesurerlecommerceenvaleurajoutee.htm
12
Tableau des codes des secteurs d’activité
Type de secteur Code Description du secteur
Industries primaires
AGR Agriculture, chasse, sylviculture et pêche
MIN Industries extractives
Industries manufacturières
FOD Produits alimentaires, boissons et tabac
TEX Textiles, articles d'habillement, cuir et chaussures
WOD Production du bois, d'articles en bois et en liège
PAP Industrie du papier et du carton, imprimerie et édition
PET Cokéfaction, raffinage et combustibles nucléaires
CHM Produits chimiques
RBP Articles en caoutchouc et matières plastiques
NMM Autres produits minéraux non métalliques
MET Métaux de base
FBM Fabrication d'ouvrages en métaux hors machines et matériels d’équip.
MEQ Machines et matériel d'équipement, nca
CEQ Produits informatiques, électroniques et instruments d'optique
ELQ Machines et appareils électriques, nca
MTR Véhicules automobiles, remorques et semi-remorques
TRQ Autres matériels de transport
OTM Autres activités de fabrication nca; activités de récupération
Services
EGW Electricité, gaz et distribution d'eau
CON Constructions
WRT Commerce de gros et de détail; réparation
HTR Hôtels et restaurants
TRN Transport et entreposage
PTL Postes et élécommunications
FIN Finance et assurznce
REA Activités immobilières
RMQ Location de machines et de matériels
ITS Activités informatiques et activités connexes
BZS Recherche-dévéloppement et Autres activités des entreprises
GOV Administration publique et défense; sécurité sociale obligatoire
EDU Enseignement
HTH Santé et action sociale
OTS Autres services communautaires, sociaux et personnels
PVH Activités des ménages en tant qu'employeurs de personnel
© OCDE 2017. Cette note est publiée sous la responsabilité du Secrétaire général de l’OCDE. Les opinions et les interprétations exprimées dans le présent rapport ne reflètent pas nécessairement les vues de l'OCDE ou des gouvernements de ses pays membres. Ce document et toute carte qu'il peut comprendre sont sans préjudice du statut de tout territoire, de la souveraineté s'exerçant sur ce dernier, du tracé des frontières et limites internationales, et du nom de tout territoire, ville ou région. Merci de citer cette comme suit : OCDE (2017), France : Note statistique sur les échanges et l’investissement.