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MAGRITTE
#ExpoMagritte
DIRECTION DE LA COMMUNICATION ET DES PARTENARIATS
DOSSIER DE PRESSE
MAGRITTELA TRAHISON DES IMAGES21 SEPTEMBRE 2016 - 23 JANVIER 2017
MAGRITTELA TRAHISON DES IMAGES21 SEPTEMBRE 2016 - 23 JANVIER 2017GALERIE 2, NIVEAU 6
SOMMAIRE
1. COMMUNIQUÉ DE PRESSE PAGE 3
2. REPÈRES CHRONOLOGIQUES PAGE 4
3. LISTE DES ŒUVRES DE L’EXPOSITION PAGE 7
4. PLAN ET TEXTES DE SALLES PAGE 14
5. PUBLICATIONS ET EXTRAITS DU CATALOGUE PAGE 17
6. AU MÊME MOMENT AU CENTRE PAGE 25
7. MÉCÈNES PAGE 27
8. VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE PAGE 30
9. INFORMATIONS PRATIQUES PAGE 35
direction de la communicationet des partenariats75191 Paris cedex 04
directeurBenoît Parayretéléphone00 33 (0)1 44 78 12 [email protected]
attachée de presseCéline Janviertéléphone00 33 (0)1 44 78 49 [email protected]
www.centrepompidou.fr
01 septembre 2016
Avec le soutien de
Grand mécène
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COMMUNIQUÉ DE PRESSEMAGRITTELA TRAHISON DES IMAGES21 SEPTEMBRE 2016 - 23 JANVIER 2017GALERIE 2, NIVEAU 6
L’exposition «Magritte. La trahison des images» propose une approche à ce jour inédite de l’œuvre de l’artiste belge René Magritte. Rassemblant les œuvres emblématiques, comme d’autres peu connues de l’artiste, provenant des plus importantes collections publiques et privées, l’exposition offre une lecture renouvelée de l’une des figures magistrales de l’art moderne.
Une centaine de tableaux, de dessins, et des documents d’archives, sont réunis pour offrir au public
cette approche qui s’inscrit dans la ligne des monographies que le Centre Pompidou a consacré aux
figures majeures de l‘art du 20e siècle : « Edward Munch. L’œil moderne », « Matisse. Paires et séries »
et « Marcel Duchamp. La peinture, même ». L’exposition Magritte. La trahison des images explore
un intérêt du peintre pour la philosophie, qui culmine, en 1973, avec Ceci n’est pas une pipe que publie
Michel Foucault, fruit de ses échanges avec l’artiste.
Dans une conférence qu’il donne en 1936, Magritte déclare que Les affinités électives, qu’il peint
en 1932, marque un tournant dans son œuvre. Ce tableau signe son renoncement à l’automatisme,
à l’arbitraire du premier surréalisme. L’œuvre, qui montre un œuf enfermé dans une cage,
est la première de ses peintures vouées à la résolution de ce qu’il nomme : un « problème ». Au hasard
ou à la « rencontre fortuite des machines à coudre et des parapluies », succède une méthode
implacable et logique, une solution apportée aux « problèmes » de la femme, de la chaise, des souliers,
de la pluie…. Les recherches appliquées à ces « problèmes », qui marquent le tournant « raisonnant » de
l’œuvre de Magritte, ouvrent l’exposition.
À l’art de Magritte sont associés des motifs (Rideaux, Ombres, Mots, Flamme, Corps morcelés..), que
le peintre agence et recompose au fil de son œuvre. L’exposition replace chacun de ces motifs dans la
perspective d’un récit d’invention de la peinture, de mise en cause philosophique de
nos représentations : aux rideaux, l’antique querelle du réalisme qui prit la forme d’une joute entre
Zeuxis et Parrhasios ; aux mots, l’épisode biblique de l’adoration du veau d’or qui confronte la loi
écrite et les images païennes ; aux flammes et aux espaces clos, l’allégorie de la caverne de Platon ;
aux ombres, le récit de l’invention de la peinture relatée par Pline l’ancien.
Le catalogue de l’exposition est publié par les Editions du Centre Pompidou, sous la direction de
Didier Ottinger, commissaire de l’exposition.
L’exposition sera ouverte exceptionnellement à partir du 3 octobre 2016, tous les lundis soirs jusqu’à 23h. La Galerie 2 sera également accessible dès 10h les samedis, dimanches et jours fériés aux adhérents munis de leurs laissez-passer annuels.
L’exposition sera présentée dans un format concentré à la Schirn Kunsthalle Frankfurt, en Allemagne
du 10 février au 5 juin 2017.
direction de la communicationet des partenariats75191 Paris cedex 04
directeurBenoît Parayretéléphone00 33 (0)1 44 78 12 [email protected]
attachée de presseCéline Janviertéléphone00 33 (0)1 44 78 49 [email protected]
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#ExpoMagritte
28 juillet 2016
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2. REPÈRES CHRONOLOGIQUES
21 novembre 1898 Naissance de René-François-Ghislain Magritte à Lessines, dans le Hainaut. Son père, Léopold, est marchand-tailleur ; sa mère, Régina, exerçait avant son mariage le métier de modiste.
1900-1902 La famille déménage à Gilly où naissent ses deux frères, Paul et Raymond.
1910 -1912 Premières leçons de peinture à l’école d’art municipale de Châtelet. Le corps de Madame Magritte est retrouvé dans la Sambre. Magritte taira sa vie durant ce drame familial.
1913 - 1917 Première rencontre avec Georgette Berger à la foire de Charleroi, où elle réside également avec sa famille. Ils se rencontrent régulièrement durant leur année scolaire. Premières œuvres de facture impressionniste. Inscription à l’Académie des Beaux-arts de Bruxelles où il suit les cours d’Emile Van Damne-Sylva, Gisbert Combaz et Constant Montald.
1918 - 1921 La famille s’installe à Bruxelles. Magritte commence son activité d’affichiste ; sa première affiche pour le pot-au-feu Derbaix est éditée. Rencontre avec le poète Pierre Bourgeois, le peintre Pierre-Louis Flouquet et le pianiste et écrivain E.L.T Mesens. Découverte du cubisme et de l’orphisme qui influencent temporairement son travail. Service militaire avec Pierre Bourgeois au camp de Beverloo, près de Léopoldsburg, puis au Ministère de la guerre à Anvers.
1922-1923 Délivré de ses obligations militaires, Magritte épouse Georgette Berger. Pour subvenir aux besoins de sa nouvelle famille, il travaille comme dessinateur dans l’usine de papiers peints Peters Lacroix à Haren, sous la direction de l’artiste Victor Servranckx. Ensemble, ils rédigent un manifeste, L’art pur. Défense de l’esthétique, qui ne sera jamais publié.
1924 - 1925 Magritte quitte l’usine de papier peint Peters-Lacroix, il gagne sa vie en faisant des
dessins publicitaires, ces « travaux imbéciles ». Il réalise notamment des affiches
pour la maison de couture belge Norine. Magritte et Mesens se rapprochent du groupe dadaïste et en particulier de Francis Picabia. Ensemble, ils publient les revues Période, Œsophage puis Marie. Publication des « Aphorismes » de René Magritte dans la revue 391 dirigée par Picabia. Rencontre avec le poète et biologiste Paul Nougé qui devient son ami intime ainsi qu’avec les poètes Camille Goemans et Marcel Lecomte. Découverte d’une reproduction du Chant d’amour de Giorgio De Chirico (1914) qui le bouleverse et remet en question sa conception de la peinture ; déçu de l’esthétique abstraite de ses premières toiles, Magritte se lance dans une voie nouvelle visant à interroger le monde qui l’entoure et les objets du quotidien. Découverte de la poésie et de la littérature surréalistes.
1926 Formation d’un groupe surréaliste belge rassemblant notamment Magritte, Mesens,
Lecomte, Nougé, Goemans et le compositeur André Souris. Magritte signe des contrats avec la galerie le Centaure et à la galerie P.-G Van Hecke à Bruxelles. Illustrations du catalogue de vente du fourreur Samuel.
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Avril-mai 1927 Première exposition personnelle à la Galerie Le Centaure, Bruxelles. Le premier article important sur son œuvre paraît : « René Magritte, peintre de la pensée abstraite » par P.-G. Van Hecke et Paul Nougé. Magritte et Georgette s’installent en France à Le Perreux-sur-Marne où ils fréquentent régulièrement le groupe surréaliste parisien. Camille Goemans déménage également à Paris et y ouvre une galerie qui prend en charge la commercialisation de son œuvre.
1929 Dali invite Magritte et Georgette à passer l’été à Cadaquès, en Espagne en compagnie
de Paul Eluard et de Gala. Magritte publie un texte important, « Les Mots et les Images », dans le dernier numéro de la Révolution surréaliste. Y est également publié le photomontage La Femme cachée qui présente les portraits des surréalistes parisiens ainsi que celui de Magritte. À cette époque pourtant, ses relations avec André Breton se compliquent. Le chef de file du mouvement reproche aux Magritte leur mode de vie bourgeois. Au cours d’un dîner, une dispute éclate.
1930 Cette querelle et la crise économique qui met fin aux contrats passés avec la Galerie
Goemans, encouragent les Magritte à rentrer à Bruxelles ; ils y fréquentent à nouveaux
les surréalistes belges ainsi que les poètes Louis Scutenaire, Paul Colinet et
Marcel Mariën.
1932 - 1933 Magritte peint Les Affinités électives qui transforme radicalement la nature
de son œuvre : il substitue aux rencontres fortuites surréalistes, le rapprochement
très logique d’un œuf prisonnier d’une cage. Première adhésion au Parti Communiste Belge.
1933 Fort de cette nouvelle esthétique, Magritte augmente sa production et participe à
de nombreuses expositions. Marcel Mariën prend en main la commercialisation de
son œuvre. Malgré leurs désaccords, Breton invite Magritte à participer à la revue
Le Surréalisme au service de la révolution et Magritte accepte d’illustrer la couverture
de l’ouvrage Qu’est-ce-que le surréalisme ? Magritte invite Paul Colinet, écrivain et comédien, à se joindre au groupe surréaliste belge.
1938 Magritte donne sa conférence La ligne de vie au Musée royal des Beaux-arts d’Anvers ;
il y expose une démarche raisonnée employée à la résolution de « problèmes ».
1945 Magritte illustre les Chants de Maldoror de Lautréamont par des dessins stylisés,
à l’encre et à la plume. Il réalise dans le même esprit les illustrations d’un recueil
de Paul Eluard, Les Nécessités de la vie et les conséquences des rêves. L’artiste adhère au Parti Communiste Belge.
Avril 1946 Parution de tracts subversifs anonymes écrits en collaboration par Magritte et
Marcel Mariën : L’Imbécile, L’Emmerdeur, L’Enculeur. Ces deux derniers sont saisis
par la police.Octobre Parution de Le Surréalisme en plein soleil, Manifeste N° 1, signé par Magritte,
Mariën, Wergifosse, Nougé, Bouquet, Michel et Scutenaire. Ils opposent au tropisme ténébreux du surréalisme parisien, une forme nouvelle dominée par la lumière et la notion de « plaisir », inspirée par la peinture d’Auguste Renoir. La réaction hostile d’André Breton affecte à nouveau leur relation.
Mai-juin 1948 Exposition à la Galerie du Faubourg à Paris, de toiles de Magritte d’un tout
nouveau style dit « vache », accompagnées d’un texte de Louis Scutenaire en argot,
« Les Pieds dans le plat ». L’exposition consterne et provoque la colère des surréalistes
parisiens mais aussi des plus proches amis de Magritte.
6
1951 - 1954 Le philosophe belge Alphonse de Waelhens publie une série d’articles intitulés
« L’Existentialisme » dans Micro-Magazine. Magritte débute une correspondance
suivie avec lui.
1952 Magritte fonde la revue La carte d’après nature qui paraît jusqu’en 1956 sous la forme
de cartes postales.
Avril 1953 L’artiste est sollicité pour réaliser une frise murale, Le Domaine enchanté,
pour décorer la salle d’honneur du casino de Knokke-le-Zoute.
Mars 1954 Une exposition des « peintures-mots » est organisée à la Sidney Janis Gallery
de New York à l’initiative de Mesens. Par la suite, des artistes tels que
Robert Rauschenberg, Jasper Johns, Roy Lichtenstein et Andy Warhol
acquièrent plusieurs œuvres de Magritte.
Mai Première rétrospective au musée des Beaux-arts de Bruxelles.
Mars 1956 Rétrospective au XXXe Salon au Cercle artistique de Charleroi. Il obtient la commande d’une seconde peinture murale pour la salle des congrès au musée des beaux-arts de Charleroi pour laquelle il réalise La Fée ignorante. Magritte achète une caméra et réalise plusieurs courts métrages dans lesquels il met en scène ses amis. Un contrat d’exclusivité est passé avec le galeriste Alexandre Iolas.
1962 René Magritte débute une correspondance suivie avec le philosophe Chaïm Perelman.
Mars 1959 Deux expositions sont organisées à New York, à la galerie Alexandre Iolas et à la Bodley
Gallery. Marcel Duchamp est invité par Magritte à rédiger le texte d’introduction des
cartons d’invitation mais celui-ci, sévère, ironise sur la place acquise par Magritte
sur le marché de l’art.
1966 -1967 Michel Foucault publie Les Mots et les Choses ; début de la correspondance entre
René Magritte et le philosophe, dont l’ouvrage Ceci n’est pas une pipe paraîtra en 1973. Le galeriste Alexandre Iolas propose à Magritte de traduire en sculpture huit de ses toiles. Il en réalise les cires au cours d’un séjour en Italie en compagnie de Louis Scutenaire et d’Irène Hamoir.
15 août 1967 René Magritte s’éteint à Bruxelles alors que se tient une rétrospective de son œuvre
au Boijmans Van Beuningen.
7
3. LISTE DES ŒUVRES DE L’EXPOSITIONListe des œuvres présentées dans l’exposition classées par titre
René Magritte
L’acte de foi, 1960
Huile sur toile
130 x 97 cm
Collection particulière
René Magritte
L’aimable vérité, 1966
Huile sur toile
88.9 × 130.2 cm
The Menil Collection, Houston
René Magritte
L’alphabet des révélations, 1929
Huile sur toile
54.3 x 73.3 cm
The Menil Collection, Houston
René Magritte
Les amants, 1928
Huile sur toile
54 x 73,4 cm
The Museum of Modern Art, New York.
Gift of Richard S. Zeisler, 1998
René Magritte
L’apparition, 1928
Huile sur toile
82,5 x 116 cm
Staatsgalerie Stuttgart,
erworben mit Lotto-Mitteln, 1972
René Magritte
L’arbre de la science, 1929
Huile sur toile
41 x 27 cm
Ageas Belgium
René Magritte
L’arc-en-ciel, 1948
Aquarelle, gouache et peinture dorée sur papier
45,1 x 32,3 cm
Collection particulière,
Suisse / courtesy Simon Studer Art, Genève
René Magritte
L’art de la conversation, 1950
Huile sur toile
51.44 x 59.06 cm
New Orleans Museum of Art: Gift of William H.
Alexander, 56.61
René Magritte
L’art de la conversation, 1950
Huile sur toile
50 x 60 cm
Collection particulière
René Magritte
Le bain de cristal, 1949
Gouache sur papier
48 x 36 cm
Collection Charly Herscovici
René Magritte
Le bain de cristal (croquis de la gouache), 1947
Encre sur papier, page de carnet
12,3 x 10,5 cm
Musée national d’art moderne,
Centre Pompidou, Paris, AM 1993-11
René Magritte
Le beau monde, 1962
Huile sur toile100 x 81 cm
Collection particulière - Care of Sotheby’s
René Magritte
La belle captive, ca. 1950
Huile sur toile
30 x 40 cm
Collection particulière, Suisse
René Magritte
La belle captive, 1931
Huile sur toile
38,2 x 55,5 cm
Loan of Clive A. Evatt
René Magritte
Le blanc-seing, 1965
Huile sur toile
81,3 x 65,1 cm
National Gallery of Art, Washington,
Collection of Mr. and Mrs. Paul Mellon, 1985.64.24
8
René Magritte
Ceci n’est pas une pomme, 1964
Huile sur panneau
142 x 100 cm
Collection particulière
René Magritte
Ceci continue de ne pas être une pipe, 1952
Encre de chine sur papier
19 x 27 cm
Collection Charly Herscovici, Bruxelles
René Magritte
Le chant de l’orage, 1937
Huile sur toile
65,1 × 54,3 cm
The Menil Collection, Houston
René Magritte
Les charmes du paysage, 1928
Huile sur toile
54 x 73 cm
Collection particulière, Londres
René Magritte
Le char de la vierge, 1965
Gouache sur papier
24,5 x 33,5 cm
Kunstmuseum Bern, Anne-Marie
und Victor Loeb-Stiftung, Bern
René Magritte
Cinéma bleu, 1925
Huile sur toile
65 x 54 cm
Nahmad Collection
René Magritte
La clairvoyance, 1936
Huile sur toile
54 x 65 cm
Collection particulière
René Magritte
La clef des songes, 1935
Huile sur toile
41,3 x 27,3 cm
Collection Jasper Johns
René Magritte
La clef des songes, 1952
Gouache sur papier
18,8 x 14 cm
Collection Timothy Baum, New York
René Magritte
La clef des champs, 1936
Huile sur toile
81 x 60 cm
Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
René Magritte
La colère des dieux, 1960
Huile sur toile
80 x 70 cm
Collection particulière
René Magritte
La condition humaine, 1935
Huile sur toile
54 x 73 cm
Norfolk Museum Service
René Magritte
La condition humaine, 1948
Gouache et crayon sur papier
35,1 x 46,4 cm
Collection Jasper Johns
René Magritte
Le corps bleu, 1928
Huile sur toile
73 x 54 cm
Collection particulière, Suisse
René Magritte
La décalcomanie, 1966
Huile sur toile
81 x 100 cm
Dr Noémi Perelman Mattis et Dr Daniel C. Mattis
René Magritte
La découverte du feu, 1936
Huile sur toile
22 x 16 cm
Mr. and Mrs. Gilbert Kaplan, New York
René Magritte
Le dormeur téméraire, 1928
Huile sur toile
116 x 81 x 2 cm
Tate. Purchase 1969
René Magritte
Le double secret, 1927
Huile sur toile
114 x 162 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris
Achat, 1980
9
René Magritte
La durée poignardée, 1938
Huile sur toile
147 x 98,7 cm
The Art Institute of Chicago,
Joseph Winterbotham Collection
René Magritte
L’échelle du feu, 1934
Huile sur toile
54 x 73 cm
Collection privée, courtesy Guggenheim,
Asher Associates
René Magritte
L’ellipse, 1948
Huile sur toile
50,3 x 73 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles, inv. 11695
René Magritte
Éloge de la dialectique, 1937
Huile sur toile
65,5 x 54 cm
National Gallery of Victoria, Melbourne, Australie
Felton Bequest, 1971
René Magritte
L’éloge de l’espace, 1927-1928
Huile sur toile
81 x 116 cm
Collection particulière
René Magritte
L’évidence éternelle, 1948
Huiles sur toile montées sur carton
198.1 x 61 x 3.5 cm
The Metropolitan Museum of Art,
The Pierre and Maria Gaetana Matisse Collection,
2002
René Magritte
La famine, 1948
Huile sur toile
46,5 x 55,5 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles, inv. 11696
René Magritte
Fêtez le 18 septembre. Projet d’affiche pour « La
centrale des ouvriers textiles de Belgique », 1938
Crayon, gouache sur papier, collé sur papier
24,3 x 16,3 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles
René Magritte
La folie Almayer, 1951
Huile sur toile
80 x 60 cm
Collection particulière, Londres
René Magritte
La folie des grandeurs (Megalomania), 1967
(Bronze with golden brown patina)
Bronze avec patine brun doré
168.6 cm
Collection particulière, courtesy Guggenheim,
Asher Associates
René Magritte
La folie des grandeurs, 1962
Huile sur toile
100.3 × 81.3 cm
The Menil Collection, Houston
René Magritte
Le galet, 1948
Crayon, aquarelle, gouache, gouache or sur papier
40,8 x 32,8 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles
René Magritte
Les grands rendez-vous, 1947
Huile sur toile
54 x 65.4 cm
Leslee and David Rogath
Attribuée à Michiel Coxcie
La grotte de Platon, milieu du XVIe siècle
Huile sur bois de peuplier
131 x 174 cm
Musée de la Chartreuse, Douai
René Magritte
Les habitants du fleuve, 1926
Huile sur toile
73 x 100 cm
Collection particulière
10
René Magritte
L’heureux donateur, 1966
Huile sur toile
55,5 x 45,5 cm
Collection du Musée d’Ixelles, Bruxelles
René Magritte
L’importance des merveilles, 1927
Huile sur toile
98 x 74 cm
Collection particulière, courtesy Guggenheim,
Ascher Associates
René Magritte
Le jockey perdu, 1926
Gouache et collage sur papier
39,3 x 54,2 cm
Gale and Ira Drukier
René Magritte
Le joueur secret, 1927
Huile sur toile
152 x 195 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles
René Magritte
Les jours gigantesques, 1928
Huile sur toile
116 x 80,8 x 2,8 cm
Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf
Erworben 1995 mit Unterstützung des Ernst von
Siemens-Kunstfonds, der Kulturstiftung
der Länder und der Kunststiftung NRW
René Magritte
La lampe philosophique, 1936
Huile sur toile
46 x 55 cm
Collection particulière
René Magritte
La lampe philosophique, 1936
Gouache sur papier
23,5 x 30,6 cm
Collection particulière
René Magritte
La lecture défendue. L’usage de la parole, 1936
Huile sur toile
54,4 x 73,4 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles
René Magritte
Les lettres persanes, 1958
Huile sur toile/ isorel au cat. raisonné
40,64 x 29,85 cm
Dallas Museum of Art, gift of J.B. Adoue, III
1987.480
René Magritte
La lumière des coïncidences, 1933
Huile sur toile
60,02 x 73,03 x 5,72 cm
Dallas Museum of Art,
gift of Mr. and Mrs. Jake L. Hamon
1981.9
René Magritte
La magie noire, 1934
Huile sur toile
73 x 54 cm
Collection particulière
René Magritte
La main heureuse, 1953
Huile sur toile
50,5 x 65 cm
Collection Diane SA
René Magritte
Le mal de mer, 1948
Huile sur toile
54 x 65 cm
Collection particulière
René Magritte
Le manteau de Pascal, 1957
22.2 x 15.5 cm
Gouache sur papier
Collection particulière
René Magritte
Les marches de l’été, 1938
Huile sur toile60 x 73 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris
Achat, 1991
René Magritte
Le masque vide, 1928
Huile sur toile
73,3 x 92,3 x 1,5 cm
Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf
11
René Magritte
La mémoire, 1948
Huile sur toile
60 x 50 cm
Propriété de l’État belge en dépôt
au Musée Magritte, Bruxelles
René Magritte
Les mémoires d’un saint, 1960
Huile sur toile80 × 99.7 cm
The Menil Collection, Houston
René Magritte
Les merveilles de la nature, 1953
Huile sur toile
77.5 × 98.1 cm
Museum of Contemporary Art Chicago
Gift of Joseph and Jory Shapiro, 1982.48
René Magritte
Le message à la terre, 1926
Huile sur toile
75 x 65 cm
B.K.W. Gallery, Bruxelles
René Magritte
Le modèle rouge, 1935
Huile sur toile marouflée sur carton
56 x 46 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris
Achat, 1975
René Magritte
La moisson, 1943
Huile sur toile
59,7 x 80 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles
Jean-Baptiste Regnault
L’origine de la peinture, ou Dibutade dessinant le portrait de son amant, 1785
Huile sur toile
120 x 140 cm
Musée national des Châteaux de Versailles
et du Trianon
René Magritte
Le palais de rideaux III, 1928-1929
Huile sur toile
81,2 x 116,4 cm
The Museum of Modern Art, New York.
The Sydney and Harriet Janis Collection, 1967
René Magritte
Le parfum de l’abîme, 1928
Huile sur toile
27 x 41 cm
Collection particulière
Juan de Zurbarán
(Naturaleza muerta con fruta y jilguero), 1639-1640
Nature morte aux fruits et chardonneret
Huile sur toile
40 x 57 x 1,5 cm
MNAC. Museu National d’Art de Catalunya, Barcelona
René Magritte
Le paysage isolé (croquis de la gouache), 1947
Encre sur papier, page de carnet
12,3 x 10,5 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris,
René Magritte
Pour faire diminuer la durée du travail. Projet d’affiche pour « La centrale des ouvriers
textiles de Belgique », 1938
Crayon, gouache, encre sur papier collé sur papier
17,4 x 15,2 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles, inv. 11705
René Magritte
Primevère, 1926
Lithogravure sur papier
124 x 85,2 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles
René Magritte
Le principe d’incertitude, 1944
Huile sur toile
65 x 50 cm
Collection particulière
René Magritte
Le prince charmant, 1948
Gouache sur papier
39 x 47 cm
Collection Grégory Berkowitsch
12
René Magritte
Les promenades d’Euclide, 1955
Huile sur toile162 x 130 cm
The Minneapolis Institute of Art,
The William Hood Dunwoody Fund
René Magritte
Le psychologue, 1948
Crayon, aquarelle, gouache
et gouache dorée sur papier
40,7 x 32,8 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles
René Magritte
Querelle des universaux, 1928
Huile sur toile
53,5 x 72,5 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris
Achat, 1993
René Magritte
Les regards perdus, 1927-1928
Huile sur toile
50 x 65 cm
Collection particulière, Belgique
René Magritte
La réponse imprévue, 1933
Huile sur toile
82 x 54,4 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles
René Magritte
Le rêve, 1945
Huile sur toile
83 x 69,2 cm
Utsunomiya Museum of Art
René Magritte
Le réveille-matin, 1957
Huile sur toile
52 x 62 cm
Collection particulière
René Magritte
Le sens propre, 1929
Huile sur toile
73 x 54 cm
Collection particulière
René Magritte
Les six éléments, 1929
Huile sur toile
73 x 99,8 cm
Philadelphia Museum of Art:
The Louise and Walter Arensberg Collection, 1950
René Magritte
Le sourire du diable, 1966
Huile sur toile
40 x 30 cm
Collection particulière, courtesy BRACHOT Gallery,
Bruxelles
René Magritte
Le sourire, 1951
Huile sur toile
65 x 80 cm
Collection particulière
René Magritte
Le souvenir déterminant, 1942
Huile sur toile
64,5 x 50 cm
René Magritte
Le stropiat, 1948
Huile sur toile marouflée sur contreplaqué
59,5 x 49,5 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris
Achat, 1999
René Magritte
Tentative de l’impossible, 1928
Huile sur toile
116 x 81 cm
Toyota Municipal Museum of Art
René Magritte
This is not a pipe, 1935
27 x 41 cm
Collection particulière
René Magritte
La trahison des images (Ceci n’est pas une pipe), 1929
Huile sur toile
60.33 x 81.12 x 2.54 cm
Los Angeles County Museum of Art,
Purchased with funds provided
by the Mr. and Mrs. William Preston Harrison
Collection
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René Magritte
Une simple histoire d’amour, 1958
Encre de chine sur papier
27 x 18 cm
Collection Charly Herscovici, Bruxelles
René Magritte
L’usage de la parole Personnage biomorphe aux paroles, 1927-1929
Huile sur toile
41,8 x 27,3 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles, inv. 11530
René Magritte
L’usage de la parole VI, 1928
Huile sur toile 54 x 73 cm
Collection particulière,
courtesy of Luxembourg & Dayan
René Magritte
Les vacances de Hegel, 1958
Huile sur toile
60 x 50 cm
Collection particulière
René Magritte
Variante de la tristesse, 1957
Huile sur toile
50,2 x 60,3 cm
Kerry Stokes Collection, Perth
Anonyme d’après Nicolas Poussin
Le veau d’or, Ecole française XVIIe siècle
Huile sur toile
65 x 79 cm
Musée des Beaux-Arts de Bordeaux
René Magritte
La vie des insectes, 1947
Huile sur toile
81,5 x 100 cm
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique,
Bruxelles
René Magritte
Le viol, 1945
Huile sur toile
65,3 x 50,4 cm
Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris
Legs de Madame Georgette Magritte en 1987
René Magritte
La voix de l’absolu, 1955
Huile sur toile
40 x 50 cm
Collection particulière
Angelika Kauffmann
Zeuxis choisissant des modèles pour sa peinture d’Hélène, 1778
Huile sur toile
79 x 109,3 cm
Annmary Brown Memorial Collection,
Brown University
14
4. PLAN ET TEXTES DE SALLESSALLE 1 : PORTRAIT DE MAGRITTE EN PHILOSOPHE DE LA BEAUTÉ HASARDEUSE AUX « PROBLÈMES »« Beau comme la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection »
écrit Lautréamont dans les Chants de Maldoror. En 1923, confronté à la reproduction du tableau de Giorgio
de Chirico, Le chant d’amour, Magritte découvre cette esthétique du choc et de l’arbitraire, caractéristique
de la beauté surréaliste. Au parapluie et à la machine à coudre, se sont substitués un gant de caoutchouc
rouge et le moulage en plâtre du profil d’un dieu grec. Magritte en est électrisé. Pendant quelques années,
il s’essaie lui aussi au rapprochement de jockeys et de bilboquet, de rideaux et de perruques…
Assez vite, à partir de 1927, il réalise ses premiers tableaux de mots, dans lesquels il confronte l’image d’un
objet et une définition écrite n’entretenant avec lui aucune relation logique. Ce qui pourrait apparaître comme
une déclinaison possible du beau cher à Lautréamont ouvre en fait un chapitre nouveau de la peinture de
Magritte.
Les tableaux de mots engagent une réflexion complexe quant au statut même des images et des mots, posant
la question de leur adéquation aux objets qu’ils représentent. Subrepticement, ces œuvres mettent en cause
la hiérarchie établie par la philosophie, entre les mots et les images, la poésie et la peinture.
Ambitionnant de faire de son art une expression affinée de la pensée, Magritte conçoit bientôt sa pratique
comme une démarche raisonnée. C’en est dès lors fini des rapprochements fortuits, hasardeux, arbitraires.
Les tableaux de Magritte deviennent aussi rigoureux que des formules mathématiques....Chacun d’eux
devient la solution à ce que le peintre désigne comme un « problème » : soit l’élucidation méthodique d’une
équation visuelle en laquelle se réconcilie : « l’objet, la chose attachée à lui dans l’ombre de [l] a conscience
et la lumière où cette chose doit parvenir. »
SURRÉALISME BELGE ET SURRÉALISME FRANÇAISLa revendication de rationalité dont témoigne la « problématologie » de Magritte doit tout à la personnalité de
Paul Nougè, fondateur du surréalisme belge en 1926. Scientifique de formation, Nougè donne au mouvement
une orientation distincte de son homologue parisien : plus « scientiste », rationnelle et matérialiste. Cette
exigence de « conscience » conduit Magritte à faire précocement de son art un outil cognitif, au service de la
pensée. Une ambition qui va se heurter aux convictions des surréalistes parisiens, dont le peintre belge se
rapproche en 1927, alors qu’ils opèrent ce qu’André Breton nommera bientôt leur tournant « raisonnant ».
L’Esthétique de Hegel, à qui ils empruntent sa « dialectique », leur offre la confirmation d’une préséance de
la poésie sur toutes les formes d’art. Pour répondre à cet iconoclasme insidieux, Magritte publie en 1929
dans les pages de La Révolution surréaliste, un texte illustré dans lequel il analyse les rapports entre mots
et images. La même année, il peint sa Trahison des images : aveu ironique du caractère mensonger qu’il
feint de reconnaître à son art…
LES PHILOSOPHESSi les années d’avant-guerre sont celles de sa dispute avec les poètes, Magritte, après la seconde guerre
mondiale, rencontre les philosophes. Après avoir écouté ses leçons, Magritte entre en contact épistolaire avec
Alphonse de Waelhens, premier traducteur en français d’Être et temps de Martin Heidegger et commentateur
de la philosophie de Maurice Merleau Ponty. Avec lui, il engage un débat sur le statut de la peinture. Magritte,
à qui Waelhens a suggéré la lecture de L’œil et l’esprit, lui fait ce rapport : « Le discours très brillant de
Merleau-Ponty est fort agréable à lire, mais il ne fait guère songer à la peinture – dont il paraît traiter cependant.
Je dois même dire que lorsque cela arrive, il parle de la peinture comme si l’on parlait d’une œuvre philosophique
en s’inquiétant du porte-plume et du papier qui ont servi à l’écrivain. ». Au début des années 1960, le peintre
engage une correspondance nourrie avec Chaïm Perelman, professeur à l’Université Libre de Bruxelles,
fondateur de la « Nouvelle Rhétorique ». Là encore, Magritte conteste toute tentative d’assujettissement
philosophique de l’art. En 1966, il découvre Les Mots et les choses de Michel Foucault. Il engage aussitôt une
correspondance avec son auteur. Des échanges de Foucault avec Magritte naîtra Ceci n’est pas une pipe, que
le philosophe publiera en 1973.
15
L’ambition de Magritte de faire reconnaitre son art comme une forme accomplie d’expression de l’Esprit,
n’aura cessé de se heurter à une tradition philosophique qui stigmatise la relation problématique des images
avec le réel et la vérité. Par son vocabulaire iconographique délibérément restreint et son agencement à
l’infini des mêmes objets : ombres, flamme, mots, corps morcelé, rideaux…, par ses mises en scène, la
peinture de Magritte ressemble à une réfutation systématique des anathèmes dont la philosophie a pu
accabler la peinture.
SALLE 2 : LES MOTS ET LES IMAGES C’est avec les poètes qui constituent l’essentiel des rangs du surréalisme que Magritte engage son premier
combat pour la revendication de la dignité intellectuelle de son art : un combat contre la « bêtise (supposée)
des peintres » mené avant lui par Marcel Duchamp. Il prend la forme d’une enquête, publiée par la Révolution
Surréaliste, sur le statut respectif des mots et des images, sur leur possible substitution. Il s’incarne
également dans un tableau : La trahison des images, qui répond à la définition de la poésie, donnée quelques
mois plus tôt par André breton et Paul Eluard : « la poésie est une pipe ». Une histoire conflictuelle des mots
et des images qui s’enracine dans l’épisode biblique qui voit Moïse fracasser les tables de la Loi devant son
peuple en proie à l’idolâtrie des images.
SALLE 3 : L’INVENTION DE LA PEINTURE C’est encore aux ombres que renvoie le récit de l’invention de la peinture par Pline L’Ancien dans son Histoire
naturelle. De ce texte fondateur, Magritte retient trois éléments constitutifs de son vocabulaire : la bougie,
l’ombre, la silhouette. Originellement « empreinte » du désir amoureux, la peinture devient l’objet d’une
interrogation sur la capacité de l’art à restituer le réel.
SALLE 4 : ALLÉGORIE DE LA CAVERNE Aucun texte n’a autant contribué au discrédit philosophique des images, que l’allégorie de la caverne de
Platon. Le philosophe y met en scène des prisonniers que leur confinement à l’intérieur d’une grotte trompe
sur la réalité du monde. Certains exégètes y voient une mise en cause de nos représentations, fruits d’une
perception tronquée de la réalité, condamnées à n’être qu’un jeu d’ombres, que les conventions et les
habitudes nous font prendre pour la réalité elle-même. À plusieurs reprises, Magritte a explicitement illustré
la fable platonicienne, isolant et recomposant les éléments qui la constituent : feu, perception depuis des
espaces clos, grotte ou chambres ou maisons…
SALLE 5 : RIDEAUX ET TROMPE-L’OEIL Pline l’Ancien a fait des rideaux peints, le motif illustrant le plus parfaitement l’illusionnisme pictural. Re-
jouant le geste de Parrhasios, les peintres du Siècle d’or hollandais se sont plu à simuler l’existence d’un
rideau dissimulant les natures mortes qu’ils reproduisaient avec un réalisme qui confinait au trompe-l’œil.
Vermeer et Rembrandt ont eux aussi usé de ce stratagème, exprimant leur distance ironique à l’égard de
leur virtuosité réaliste. Magritte, le plus réaliste peut-être des peintres modernes, a également fait des ri-
deaux l’attribut récurent de son art.
SALLE 5 (BIS) : LA BEAUTÉ COMPOSITE« Il ne crut pas pouvoir découvrir en un modèle unique tout son idéal de la beauté parfaite, parce qu’en aucun
individu la nature n’a réalisé la perfection absolue. » relate Cicéron à propos de la genèse de la peinture d’une
créature parfaite par le célèbre Zeuxis, léguant ainsi aux peintres le principe d’une beauté nécessairement
composite. Magritte n’aura cessé de réinterpréter cette loi classique d’une beauté fragmentaire, de digresser
picturalement à partir des lois harmoniques de la beauté classique, qui devient, sous son pinceau, une Folie
des grandeurs.
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LA CAVERNE
SALLE 5 RIDEAUX ET TROMPE L'OEIL /
LA BEAUTÉ COMPOSITE
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5. PUBLICATIONS ET EXTRAITS DU CATALOGUECATALOGUE DE L’EXPOSITION
Sous la direction de Didier Ottinger
23,5 x 28
224 p., 162 ill. couleur
Prix : 39,90 €
SOMMAIRE ET CONTRIBUTEURS
Avant-Propos, Serge Lasvignes
Préface, Bernard Blistène
Ut pictura philosophia. Portrait de Magritte en philosophe, Didier Ottinger
La Ligne de vie I (Conférence de 1938), René
Magritte
Mots, ombres, flammes, rideaux, fragments
Magritte et les mythes fondateurs de la peinture, Didier Ottinger
L’ADORATION DU VEAU D’ORLes mots et les imagesLa Bible, Exode XXXII
Des signes arbitraires aux affinités électives.
Peindre contre les bornes imaginaires de l’imagina-
tion, Klaus Speidel
LA FILLE DU POTIER DE CORINTHEOmbres, profils, silhouettesHistoire naturelle, livre XXXV, chap. 43
Pline l’Ancien
Le voir pour le croire. René Magritte
et l’invention de l’art, Jan Blanc
LA CAVERNEFeux, simulacres et aveuglementsLa République, livre VII
Platon
Le peintre-roi, Barbara Cassin
ZEUXIS ET PARRHASIOSRideaux et trompe-l’œilHistoire naturelle, livre XXXV, chap. 36
Pline l’Ancien
Magritte et ses rideaux, Victor I. Stoichita
LES FILLES DE CROTONELa beauté fragmentéeDe l’invention, livre II
Cicéron
La beauté est un problème plastique,
Jacqueline Lichtenstein
De l’image-écran à l’art
du problème, Michel Draguet
Correspondances
Liste des œuvres
et documents exposés
18
ALBUM DE L’EXPOSITION
Auteurs : Marion Diez et Marie Sarré
Parution : 07.09.2016
Fiche technique :
27 x 27 cm
60 p., 60 ill. couleur
Prix : 9,50 €
PUBLICATIONS JEUNE PUBLIC
Le cahier d’activités farfelues de René MagritteDes activités drôles et inspirantes autour de
Magritte
Auteur : Elisabeth de Lambilly
Parution : le 07.09.2016
Fiche technique :
21,5 x 29 cm
32 p., 20 ill. couleur
Prix : 9,90 €
La Pomme de MagritteUn joli livre poétique inspiré de l’univers de
Magritte !
Auteur : Klass Verplancke
Parution : le 07.09.2016
Format : 23,5 x 30
40 p.
Prix : 12,50 €
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EXTRAITS DU CATALOGUE INTRODUCTION DE DIDIER OTTINGER
MOTS, OMBRES, FLAMMES, RIDEAUX, FRAGMENTSMagritte et les mythes fondateurs de la peinture
La Trahison des images peinte par René Magritte en 1929 est le témoignage – ironique autant que fumant –,
de l’iconoclasme diffus du premier surréalisme.
Si Marcel Duchamp instruit cette critique par des moyens résolument non picturaux, c’est pinceaux en
mains que Magritte assume ce doute à l’endroit des images, les soumettant à une réflexivité intransigeante.
Pour affirmer la dignité intellectuelle de sa peinture, pour la hausser au niveau de la poésie d’abord, de
la philosophie ensuite, Magritte la soumet à un processus de rationalisation, en s’efforçant de doter son
iconographie de l’objectivité qui est celle d’un vocabulaire. C’est le sens d’une série de tableaux (Le Dormeur
téméraire, L’Alphabet des révélations, Le Thérapeute…) qui s’applique à la recension des motifs de prédilection
du peintre (l’oiseau, la plume, le chapeau, la pomme, la bougie…) dont l’œuvre explore à l’infini le sens et
les combinaisons.
La signification de ces « phonèmes iconographiques » s’enracine dans la connaissance que possède Magritte
de la peinture ancienne, dans celle des récits de son invention. Rideaux, mots, flamme, ombres, fragments
et collages renvoient à des légendes, des allégories, qui ont toutes en commun d’interroger le statut des
images, leur relation au réel ou à la vérité. La dialectique des mots et des images s’ancre dans le récit
biblique, celui la condamnation par Moïse des images dont l’adoration détourne du texte de la Loi. Les
ombres sont celles que Pline l’Ancien dit être à l’origine de la peinture (des images façonnées). Magritte en
rappelle les liens paradoxaux avec le réel, l’ancrage originel avec le monde des sentiments et des pulsions.
Il multiplie les représentations du feu associées aux espaces clos, aux cavités et autres grottes, évoquant
l’allégorie de la caverne, le récit par lequel Platon définit les hiérarchies de nos représentations et leur
rapport à la vérité.
Les moments de l’œuvre de Magritte placés sous les auspices de la lumière rappellent également la fable
platonicienne. Son projet de réforme du surréalisme, formulé en 1943, placé sous l’égide de Renoir, prend les
airs d’un appel à sortir de la caverne au fond de laquelle le surréalisme d’avant-guerre aurait emprisonné
ses adeptes. L’option d’un surréalisme en plein soleil, qu’il soumet à André Breton, lui vaut les foudres du
poète. Magritte répond à cette fin de non-recevoir par ses tableaux de la période « vache ». L’extravagance
et l’outrance revendiquée de ces œuvres ne manquent pas d’évoquer le récit des évadés de la caverne de
Platon, dont les descriptions d’un réel perçu dans la lumière solaire passent pour folie aux yeux de leurs
compagnons restés prisonniers au fond de la grotte. Les rideaux comptent au nombre des motifs les plus
récurrents de la peinture de Magritte. Comme dans la peinture flamande du siècle d’or, ils témoignent de
la réflexivité de l’artiste, qui à travers leur représentation, ironise sur sa propre virtuosité illusionniste, sur
sa capacité à produire des images, réalistes jusqu’au trompe l’œil.
C’est pour exprimer un semblable doute à l’endroit des prodiges mimétiques de l’art que
Pline l’Ancien en fait l’objet central de la joute qui oppose dans son récit les deux plus célèbres peintres de
l’Antiquité : Zeuxis et Parrhasios. En couvrant d’un rideau la nature morte de Zeuxis que venaient picorer les
oiseaux, Parrhasios dépasse la simple illustration de son brio illusionniste, comme le fera Bertold Brecht
bien après lui, mettant littéralement en scène une « distanciation » qui rend doublement visible l’illusion
spéculaire de l’art. L’ombre de Zeuxis plane encore sur les corps morcelés peints par Magritte, sur le collage
– autrement dit l’association d’objets – dont il fait une des procédures plastiques les plus constantes de son
œuvre (Max Ernst ira jusqu’à dire que le peintre belge réalise des « collages peints à la main »). Comme pour
chacun des récits qui constituent son Histoire naturelle, la fable de la commande, passée à Zeuxis par les
habitants de Crotone, est le prétexte à une réflexion sur la beauté et le processus créatif. Autant d’antiques
questions engageant la nature, le statut de l’art, qu’explore sans cesse la peinture de Magritte.
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EXTRAIT DU TEXTE DE KLAUS SPEIDELDes signes arbitraires aux affinités électives. Peindre contre les bornes imaginaires de l’imagination
« Hiéroglyphes et idéogrammes, métaphores et allégories, ekphrasis et peinture parlante, les mots dans
les images et les images dans le texte : autant de sujets d’étude qui n’ont cessé d’attirer l’attention des
spécialistes et des artistes. René Magritte est parmi ceux qui l’ont fait le plus systématiquement et c’est
l’une de ses œuvres qui a attiré l’attention du grand public sur les paradoxes apparents d’une confrontation
directe entre mots et images. Il s’agit, bien sûr, de L’Usage de la parole I, renommé plus tard La Trahison
des images (1929), le tableau qui porte la fameuse inscription « Ceci n’est pas une pipe ». […]
C’est en 1929, au moment de peindre La Trahison des images, que Magritte publie la série de thèses illustrées
sur la représentation, le monde, les mots et les images. […]
Dans ce mini-traité illustré, Magritte insiste fortement sur le caractère interchangeable des modalités de
la représentation. Il dit ainsi qu’« une image peut prendre la place d’un mot dans une proposition » et que
« parfois le nom d’un objet tient lieu d’une image ». […] Depuis au moins le Cratyle de Platon, la distinction
entre mots et images est la plupart du temps associée à une autre, plus fondamentale : celle entre signes
naturels et signes arbitraires. »
René Magritte, La Trahison des images, 1929, Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles
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EXTRAIT DU TEXTE DE JAN BLANC Le voir pour le croire. René Magritte et l’invention de l’art
« Parmi les grands mythes qui organisent l’imaginaire collectif des arts européens, l’histoire de Butadès
de Sicyone et de sa fille occupe une place centrale. Certaines des œuvres de Magritte, comme L’Ombre et
son ombre, La Lumière des coïncidences et, surtout Le Principe d’incertitude semblent témoigner de sa
connaissance de l’histoire de Butadès de Sicyone. […] La peinture n’y est plus un simple reflet du monde,
ni même une manière de le voir, mais la reconstruction d’une réalité qui, à l’image de l’amant, dans le
récit plinien, s’absente ou nous échappe. […] René Magritte met en relief un problème posé par le mythe
de Butadès : celui de la ressemblance. Pour Magritte, « ressembler, c’est un acte, et c’est un acte qui
n’appartient qu’à la pensée. Ressembler, c’est devenir la chose que l’on prend avec soi ». […] Prenons
l’exemple du Principe d’incertitude, qui représente « une femme nue [qui] projette sur le mur son ombre en
forme d’oiseau aux ailes déployées », et que Magritte analyse ainsi : « On ne peut pas dire avec certitude,
d’après l’ombre d’un objet, ce que celui-ci est en réalité. (Par exemple : une ombre d’oiseau peut être obtenue
en ombres chinoises par une certaine disposition des mains et des doigts.) »
René Magritte, Le principe d’incertitude, 1944, collection particulière
22
EXTRAIT DU TEXTE DE BARBARA CASSIN Le peintre-roi
« Les tableaux de Magritte qui appartiennent à la série La Condition humaine renvoient très directement à
l’allégorie de la caverne de Platon, ils l’« imagent » en quelque sorte. (…] Peindre, c’est selon la définition la
plus communément admise dans nos cultures, cadrée par la définition grecque de l’art en général, « imiter la
nature ». Or voici qu’avec Magritte il s’agit, non pas de peindre des objets, mais de peindre la ressemblance.
Peindre donc l’opération même de la mimêsis, peindre quelque chose comme l’acte de peindre, la peinture
en acte. Peindre la peinture. […] Magritte s’inscrit derechef dans la grande tradition de la peinture, cosa
mentale depuis Léonard de Vinci, et, derechef, avec un tour de plus : la peinture est non seulement chose
mentale, elle fait voir la pensée, elle la met en visibilité ici et maintenant dans le monde. »
René Magritte, La condition humaine, 1948, collection particulière
23
EXTRAIT DU TEXTE DE VICTOR STOICHITA Magritte et ses rideaux
On voit beaucoup de rideaux dans vos toiles. Pourquoi ? », demanda un journaliste en 1964, lors du vernissage
de l’exposition « Le sens propre ».
Et Magritte de répondre :
« Nous sommes entourés de rideaux. » […]
De façon constante, Magritte met à l’épreuve le tableau-fenêtre en le confrontant au tableau-fêlure. Ses
essais sont multiples et portent des noms différents : La Clef des champs (1936), La Condition humaine
(1935), L’Appel des cimes (1943), Les Promenades d’Euclide (1955), Le soir qui tombe (1964). Ces tableaux
abordent une seule et unique « histoire », celle de leur défaite. Leurs « personnages » ? La fenêtre, ses
rideaux, la vitre, le chevalet, la toile… Leur rapport est si serré et, oserait- on dire, si dramatique, qu’un
soupçon s’immisce immanquablement. Et si la représentation, toute représentation, n’était qu’un « rideau »,
un rideau déguisé, un rideau transparent-opaque, opaque-transparent ? La déroute de la représentation est
celle de la « ressemblance », ou pour être plus exact, celle de « l’image de la ressemblance »… »
René Magritte, Les mémoires d’un saint, 1960, The Menil Collection, Houston
24
EXTRAIT DU TEXTE DE JACQUELINE LICHTENSTEIN La beauté fragmentée
« Le problème soulevé par l’histoire de Zeuxis et des jeunes filles de Crotone, à savoir celui de la beauté,
n’est pas en tant que tel un problème plastique. C’est d’abord un problème philosophique. […] L’anecdote
illustre ainsi les limites de la nature et les insuffisances de l’imitation naturelle. Vers quel modèle le peintre
qui veut représenter la beauté parfaite doit-il dès lors se tourner ? […]
Si l’on peut trouver dans l’image surréaliste de la beauté un lointain écho et comme une ultime variation de
l’anecdote de Zeuxis et des vierges de Crotone, rien n’est cependant plus éloigné de l’idéal classique d’une
totalité harmonieuse et harmonique que le collage surréaliste. Une telle conception de la beauté marque
une rupture incontestable avec la manière dont on a voulu définir le Beau depuis l’Antiquité jusqu’à la fin
de l’âge classique. »
René Magritte, L’Evidence éternelle, 1948, The Metropolitan Museum of art, New-York
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6. AU MÊME MOMENT AU CENTRE AUTOUR DE MAGRITTE
ATELIERS JEUNE PUBLIC
2/5 ANSOuvrez les yeux !
Bleu comme le ciel, brun comme les noisettes, vert comme les feuilles… Jouer avec les mots
et les expressions, associer des couleurs et des images : cet Atelier ouvre les yeux sur l’imaginaire.
A l’issue de l’atelier, les familles découvrent quelques œuvres dans l’exposition
Atelier en famille / atelier des enfants / le samedi et le dimanche / 15h à 16h30
6/10 ANSImages trompeuses.
Inventer des rencontres poétiques en jouant sur des associations d’images. Assemblées, juxtaposées,
mises en scène, elles composent une nouvelle image : un nuage s’échappe d’un robinet, les racines
d’un arbre cherchent l’eau du ciel... Les images étonnent et questionnent la réalité.
À l’issue de l’atelier, les familles découvrent quelques œuvres dans l’exposition
Atelier en famille / ateliers des enfants / le samedi et le dimanche / 14h30 à 16h30
IMPROMPTU dimanche 6 novembre : des images & des mots
Le premier dimanche de chaque mois, la visite du musée et de l’exposition de la galerie des enfants
est gratuite, l’occasion de découvrir en famille ou entre amis la création contemporaine sous toutes
ses formes autour d’un événement participatif à l’atelier des enfants (d’octobre à juin). À l’occasion de
exposition Magritte, les familles sont invitées à découvrir le surréalisme dans les collections du Centre
Pompidou : associations et rencontres insolites d’images et de mots pour plonger dans un monde
mystérieux qui questionne la représentation des choses.
2-10 ANS / EN FAMILLE / GRATUIT SANS RÉSERVATION DANS LA LIMITE DES PLACES DISPONIBLES /
15H–18 H / ACCUEIL EN CONTINU / ATELIER DES ENFANTS
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AU MÊME MOMENT AU CENTRE AUTOUR DE MAGRITTE
UNE OEUVRE DE JOSEPH KOSUTH EN HOMMAGE Á MAGRITTE
Joseph Kosuth a conçu une œuvre monumentale en hommage à Renée Magritte qui sera présentée sur
la cimaise d’entrée de la Galerie 2. Cette œuvre constituée d’un papier peint de près de 30 mètres de long
est représente un ensemble de signes et lettres en relief. Cet hommage rendu à Magritte par Joseph
Kosuth, l’un des protagonistes historiques de l’art conceptuel, constitue le commentaire contemporain qui
témoignera de l’actualité de l’œuvre du peintre belge.
L’exposition des peintures de mots de Magritte, présentée par la galerie Sidney Janis de New York en
1954, eut un impact considérable sur la plus jeune génération d’artistes américains. Jasper Johns, Robert
Rauschenberg, Andy Warhol s’en souviendront, intégrant ces tableaux à leurs collections personnelles. Le
Magritte dont les mots remettent en question le statut des images est présent à l’esprit de Joseph Kosuth
dont les œuvres du milieu des années 1960 juxtaposant un objet, son image et sa définition, contribuent à
la fondation d’un « Art Conceptuel », (One and three chairs, 1965).
Pour l’exposition Magritte, organisée en 1996 au Musée des beaux-arts de Montréal puis présentée au
Musée de Düsseldorf, Joseph Kosuth avait conçu un environnement pour les peintures de mots de l’artiste
belge. L’œuvre qu’il réalise cette fois, pour le Centre Pompidou se veut une synthèse de ses recherches,
une somme de ses références théoriques et philosophiques. Une citation de Nietzsche (qu’il avait déjà
cité pour la commande que lui a passé le Louvre en 2010), y côtoie une autre de Foucault, des « dessins »
de Wittgenstein.
L’œuvre de Joseph Kosuth a été réalisée grâce au soutien de la galerie Almine Rech
AU CENTRE WALLONIE-BRUXELLES EXPOSITION « IMAGES ET MOTS DEPUIS MAGRITTE » du 13 octobre 2016 au 29 janvier 2017.
Commissaire : Michel Baudson
Autour de cette exposition, un colloque international confrontera la diversité des recherches entre
écritures et arts plastiques.
Les 11, 12 et 13 janvier 2017 (dates à confirmer)
Pour plus de rensignements : www.cwb.fr
CONTACTS PRESSE :
Communication et relations extérieures : Emmanuelle Hay - [email protected] / 01 53 01 97 24
Relations presse : Ariane Skoda - [email protected] / 01 53 0196 92
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7. MÉCÈNES
PLASTIC OMNIUM, GRAND MÉCÈNE DU CENTRE POMPIDOU « MAGRITTE. LA TRAHISON DES IMAGES »
Plastic Omnium, entreprise industrielle française, indépendante et internationale,
est un mécène fidèle du Centre Pompidou.
Plastic Omnium est fier d’être Grand mécène de l’Exposition « Magritte. La trahison des images »,
dans une double démarche de conservation du patrimoine, et d’innovation créatrice
de nouveaux horizons.
Plastic Omnium un équipementier automobile français, leader mondial des pièces et modules
de carrosserie et des systèmes à carburant pour l’automobile, ainsi qu’un leader mondial
de la conteneurisation des déchets.
Le Groupe a inscrit l’innovation et l’entreprenariat dans son histoire et dans ses valeurs
depuis sa création, il y a 70 ans, en 1946 pour participer aux mutations technologiques
de la voiture et de la ville de demain.
Plastic Omnium Adeline Mickeler,
Directeur de la communication
+33 1 40 87 77 50
Presse Tarick Dali, DGM Conseil
+33 1 40 70 11 89
Grand mécène
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ENEDIS, GRAND MÉCÈNE DU CENTRE POMPIDOU
Depuis 4 ans, ERDF est un grand mécène de la culture en soutenant trois expositions majeures à Paris
Dali, Jeff Koons et Picasso.mania. Devenu Enedis, le 31 mai 2016, le premier distributeur européen
d’électricité a tout naturellement décidé de poursuivre son soutien aux actions culturelles pour offrir
au plus grand nombre l’occasion de découvrir les émotions de l’art, nourrir la curiosité et suggérer
l’ouverture d’esprit. L’art, où se croisent et se rencontrent le passé, le présent et bien souvent le futur,
est un des vecteurs de rayonnement les plus forts de notre pays.
Aujourd’hui Enedis (ex-ERDF) est très fière de soutenir de nouveau le Centre Pompidou à travers l’exposition
« Magritte, la tradition des images » du 21 septembre 2016 au 23 janvier 2017. René Magritte, artiste
belge, que l’on peut qualifier sans conteste de maître du surréalisme. Artiste novateur, il a profondément
marqué l’art et continue d’inspirer les artistes contemporains.
Les initiatives sociétales et environnementales qu’Enedis conduit dans l’exercice de ses métiers
sont primordiales pour l’entreprise. En effet, ERDF a changé de nom mais pas de mission ; avec Enedis
nous réaffirmons notre engagement en faveur de la transition énergétique au cœur des territoires,
nous prolongeons notre mission de service public de nouvelle génération et nous développons un nouveau
modèle « connecté », plus innovant et collaboratif.
Cet engagement renouvelé auprès du Centre Pompidou correspond à une démarche de mécénat artistique
et culturel pérenne car par son action, ERDF hier et Enedis aujourd’hui souhaite soutenir la découverte
et la connaissance de la culture, par le plus grand nombre. Cette démarche est complétée par le souhait
d’Enedis de consolider sa relation avec le Centre Pompidou et d’affirmer ainsi son soutien au service
public de la culture.
Par ces actions citoyennes, Enedis propose la vision qu’elle a de la solidarité, de l’environnement ou
de la culture : un service pour tous et partout.
La Culture partout et pour tous, l’électricité partout et pour tous ; ainsi est le fondement même de l’action
de service public que mène Enedis chaque jour auprès des territoires français.
Grand mécène
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MAGRITTE ET DELVAUX
En devenant mécène de l’exposition « Magritte, la Trahison des Images » au Centre Pompidou, Delvaux affirme son engagement envers l’art et la culture et entend jouer à plein son rôle de passeur.
En effet, Delvaux est belge. Plus que belge, pourrait-on dire, car la fondation de la maison précède
d’un an celle de la Nation.
Établie à Bruxelles en 1829, Delvaux est la plus ancienne maison de maroquinerie de luxe au monde.
Et depuis cette date, la maison n’a jamais cessé d’être à la fois avant-gardiste et à la pointe
de la plus haute tradition manufacturière avec des ateliers à Bruxelles et dans le sud de la France.
Depuis 1883, Delvaux jouit du titre prestigieux de Fournisseur Officiel de la Cour de Belgique, et la maison
est aussi, en 1908, la première à déposer des brevets de sacs à main. Avec le temps s’est constitué
un extraordinaire patrimoine d’archives avec plus de trois mille modèles dont certains, emblématiques,
tels le « Brillant » (1958) ou le « Tempête » (1967), sont devenus des références mondiales.
C’est un honneur d’être présent aux côtes de René Magritte et de contribuer à faire rayonner son œuvre hors du commun.
C’est un plaisir aussi de faire connaître et donc aimer un point de vue nourri de poésie et d’humanité,
de simplicité et de surprise. Le tout décalé et mystérieux, puisqu’il s’agit d’une création allant au-delà
d’un mouvement, le Surréalisme. En effet, sa démarche est enracinée dans un esprit, une terre,
une culture originale et ouverte que l’on peut appeler, avec complicité, la « Belgitude ».
Jean-Marc Loubier
Président, Delvaux
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8. LES VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
Les mentions obligatoires pour toute reproduction sont : auteur, titre de l’œuvre, année, crédits
« Tout ou partie des œuvres figurant dans ce dossier de presse sont protégées par le droit d’auteur.
Les œuvres de l’ADAGP (www.adagp.fr) peuvent être publiées aux conditions suivantes :
• Pour les publications de presse ayant conclu une convention avec l’ADAGP : se référer aux stipulations
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Exonération des deux premières œuvres illustrant un article consacré à un événement d’actualité en rapport direct avec celles-ci et d’un format maximum d’1/4 de page ; Au-delà de ce nombre ou de ce format les reproductions seront soumises à des droits de reproduc-tion/représentation ;
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• Le copyright à mentionner auprès de toute reproduction sera : nom de l’auteur, titre et date de l’œuvre
suivie de © Adagp, Paris 2016, et ce, quelle que soit la provenance de l’image ou le lieu de conservation
de l’œuvre. »
Ces conditions sont valables pour les sites internet ayant un statut de presse en ligne étant entendu que pour les publications de presse en ligne, la définition des fichiers est limitée à 1 600 pixels
(longueur et largeur cumulées).
René Magritte, Querelle des universaux, 1928 Huile sur toile, 53,5 × 72,5 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris Achat, 19393© Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne / Photo : Bertrand Prévost © ADAGP, Paris 2016
René Magritte, Le Stropiat, 1948 Huile sur toile marouflée sur contreplaqué, 59,5 × 49,5 cm Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris Achat, 1999© Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne / Photo : Jean-Claude Planchet© ADAGP, Paris 2016
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René Magritte, Le Viol, 1945 Huile sur toile, 65,3 × 50,4 cm Centre Pompidou, musée national d’art moderne, Paris Legs de Madame Georgette Magritte, 1987© Coll. Centre Pompidou, musée national d’art moderne / Photo : Christian Bahier et Philippe Migeat© ADAGP, Paris 2016
René Magritte, Les Marches de l’été, 1938 Huile sur toile, 60 × 73 cm Centre Pompidou, musée national d’art moderne, Paris Achat, 1991© Coll. Centre Pompidou, Musée national d’art moderne / Photo : Philippe Migeat© ADAGP, Paris 2016
René Magritte, Le Double Secret, 1927 Huile sur toile, 114 × 162 cm Centre Pompidou, musée national d’art moderne, ParisAchat, 1980© Coll. Centre Pompidou, musée national d’art moderne / Photo : Georges Meguerditchian© ADAGP, Paris 2016
René Magritte, Le Modèle rouge, 1935 Huile sur toile marouflée sur carton, 56 × 46 cm Centre Pompidou, musée national d’art moderne, ParisAchat, 1975.© Coll. Centre Pompidou, musée national d’art moderne / Photo : Adam Rzepka© ADAGP, Paris 2016
René Magritte, Le Souvenir déterminant, 1942Huile sur toile, 64,5 × 50 cmCollection privée© Studio Fotografico Carlo Pessina, Domodossola© ADAGP, Paris 2016
René Magritte, Variante de la tristesse, 1957Huile sur toile, 50,2 x 60,3 cmKerry Stokes Collection, Perth© Kerry Stokes Collection, Perth / Photo : Acorn, Photo, Perth © Adagp, Paris 2016© Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016
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© Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, Les Merveilles de la nature, 1953Huile sur toile, 77,5 × 98,1 cmMuseum of Contemporary Art Chicago. Gift of Joseph and Jory Shapiro, 1982.48 © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, La Colère des dieux, 1960Huile sur toile, 80 x 70 cmCollection particulière © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, La Durée poignardée, 1938 Huile sur toile, 147 x 98,7 cmThe Art Institute of Chicago, Joseph Winterbotham Collection © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, La Lampe philosophique, 1936Huile sur toile, 46 x 55 cmCollection particulière© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, La clef des songes, 1935Huile sur toile, 41x27 cmCollection privée, New York, U.S.A. © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016
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René Magritte, La Condition humaine, 1935 Huile sur toile, 54 x 73 cmNorfolk Museums Service© Adagp, Paris 2016
René Magritte, Les Promenades d’Euclide, 1955Huile sur toile, 162 x 130 cmThe Minneapolis Institute of Art, Minneapolis, Minnesota, U.S.A., The William Hood Dunwoody Fund© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, L’Ellipse, 1948Huile sur toile, 50,3 x 73 cmMusées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, inv. 11695© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / BI, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, Tentative de l’impossible, 1928 Huile sur toile, 116 x 81 cm Toyota Municipal Museum of Art© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, Les Mémoires d’un saint, 1960 Huile sur toile, 80 x 99,7 cm The Menil Collection, Houston © Adagp, Paris 2016
René Magritte, La Décalcomanie, 1966 Huile sur toile, 81 × 100 cmDr Noémi Perelman Mattis et Dr Daniel C. Mattis© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016
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René Magritte, Le Blanc-Seing, 1965 Huile sur toile, 81,3 × 65,1 cmNational Gallery of Art, Washington, Collection of Mr. and Mrs. Paul Mellon, 1985.64.24© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, La Famine, 1948 Huile sur toile, 46,5 x 55,5 cm Musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles, inv. 11696© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, L’Évidence éternelle, 1948Huiles sur toile montées sur carton, 198,1 × 61 × 3,5 cmThe Metropolitan Museum of Art, The Pierre and Maria Gaetana Matisse Collection, 2002(2002.456.12a-e) © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, La Trahison des images (Ceci n’est pas une pipe), 1929 Huile sur toile, 60,33 x 81,12 x 2,54 cm Los Angeles County Museum of Art. Purchased with funds provided by the Mr. and Mrs. William Preston Harrison Collection © Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016
René Magritte, Les vacances de Hegel, 1958 Huile sur toile, 60 x 50 cm Collection particulière© Adagp, Paris 2016 © Photothèque R. Magritte / Banque d’Images, Adagp, Paris, 2016
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9. LES INFORMATIONS PRATIQUES
INFORMATIONS PRATIQUES AU MÊME MOMENT AU CENTRE COMMISSARIAT
Centre Pompidou75 191 Paris cedex 04téléphone00 33 (0)1 44 78 12 33métro Hôtel de Ville, Rambuteau
HorairesExposition ouverte de 11 h à 21 h tous les jours, sauf le mardi
Tarif14 €tarif réduit : 11 €Valable le jour même pour le musée national d’art moderne et l’ensemble des expositions
Accès gratuit pour les adhérents du Centre Pompidou (porteurs du laissez-passer annuel)
Billet imprimable à domicilewww.centrepompidou.fr
Renseignements01 44 78 14 63
KOLLEKTSIA !ART CONTEMPORAIN EN URSSET EN RUSSIE 1950-200014 SEPTEMBRE 2016 - MARS 2017attachée de presseÉlodie Vincent01 44 78 48 [email protected]
ART ET LIBERTÉ : RUPTURE, GUERRE ET SURRÉALISME EN EGYPTE28 SEPTEMBRE 2016 - 9 JANVIER 2017 attachée de presse Anne-Marie Pereira 01 44 78 40 69 [email protected]
CARTE BLANCHE PMU 2016ANNA MALAGRIDA28 SEPTEMBRE - 17 OCTOBRE 2016 attachée de presseCéline JANVIER 01 44 78 49 [email protected]
LES EXPOSITIONS-DOSSIERS POLITIQUES DE L’ARTSEPTEMBRE 2016attachée de presseAnne-Marie Pereira 01 44 78 40 [email protected]
PRIX MARCEL DUCHAMP 2016LES NOMMÉS12 OCTOBRE 2016 attachée de presseDorothée Mireux 01 44 78 46 [email protected]
JEAN-LUC MOULÈNE19 OCTOBRE 2016 - 20 FÉVRIER 2017attachée de presseDorothée Mireux 01 44 78 46 [email protected]
BRASSAÏ GRAFFITI9 NOVEMBRE 2016 - 30 JANVIER 2017attachée de presse Élodie Vincent01 44 78 48 [email protected]
CY TWOMBLY30 NOVEMBRE 2016 - 24 AVRIL 2017attachée de presse Élodie Vincent01 44 78 48 [email protected]
Didier Ottingerconservateurau musée national d’art moderne
assisté deMarie Sarré
L’exposition sera ouverte exceptionnellement tous les lundis soirs jusqu’à 23h, à partir du 3 octobre 2016
La Galerie 2 sera également accessible dès 10h les samedis, dimanches et jours fériés aux adhérents munis de leurs laissez-passer annuels.