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Cappella Andrea Barca Sir András Schiff piano, direction Schaghajegh Nosrati piano 23.01. 2018 20:00 Grand Auditorium Mardi / Dienstag / Tuesday Grands classiques

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  • Cappella Andrea BarcaSir András Schiff piano, directionSchaghajegh Nosrati piano

    23.01.2018 20:00Grand AuditoriumMardi / Dienstag / TuesdayGrands classiques

  • Johann Sebastian Bach (1685–1750)Konzert für zwei Klaviere, Streicher und Basso continuo c-moll (ut mineur) BWV 1060 (1736) Allegro Adagio Allegro14‘

    Wolfgang A. Mozart (1756–1791)Serenade c-moll (ut mineur) KV 388 für zwei Oboen, zwei Klarinetten, zwei Hörner und zwei Fagotte (1782)21‘

    Johann Sebastian BachKonzert für zwei Klaviere, Streicher und Basso continuo c-moll (ut mineur) BWV 1062 (nach 1730/31) Allegro Andante Allegro assai15‘

  • Johann Sebastian BachDas Musikalische Opfer (L‘Offrande musicale) BWV 1079 (1747) N° 1: Ricercar a tre N° 5: Ricercar a sei 14‘

    Wolfgang A. MozartKonzert für Klavier und Orchester N° 24 c-moll (ut mineur) KV 491 (1786) Allegro Larghetto Allegretto31‘

  • Soutenir l’excellence et le talent

    La culture de l’excellence est au cœur de notre offre, qu’il s’agisse de vous accompagner dans vos projets personnels ou de partager avec vous des passions communes. Indosuez Wealth Management se veut être une force positive.

    Au-delà de ses actions philanthropiques, notre Maison apporte son soutien à des talents naissants dans des domaines variés venus de tous horizons, parmi lesquels figurent de nombreux talents artistiques. Ce soir à nouveau, nous voulons partager cette découverte musicale avec vous et ainsi renforcer nos liens et le soutien que nous leur apportons.

    Aussi, nous sommes très heureux de vous accueillir pour le concert de András Schiff aux côtés de la Cappella Andrea Barca et de la jeune pianiste germano-iranienne Schaghajegh Nosrati, interprétant un programme placé sous le signe du concerto en ut mineur. Dans une représentation très libre, l’excellence de ce talent s’ajoute à l’éclectique et audacieuse programmation de la Philharmonie.

    Nous vous laissons les découvrir et vous souhaitons une excellente soirée.

    Olivier Chatain Directeur Général AdjointCA Indosuez Wealth (Europe)

    Responsable Pays au Luxembourg pour le groupe Crédit Agricole

  • De Bach à Mozart, l’héritageChloë Richard-Desoubeaux

    Johann Sebastian Bach, Konzert für zwei Klaviere und Orchester BWV 1060 et 1062Lorsque Bach arrive à Leipzig en 1723 pour y occuper le poste de Kantor, la ville saxonne est un vivier d’excellents clavecinistes, à commencer par ses propres fils, Wilhelm Friedemann (1710–1784), Carl Philipp Emanuel (1714–1788) et Johann Gottfried Bernhard (1715–1739). C’est donc au clavier que Bach consacre désormais la plupart de sa musique instrumentale. Il écrit ainsi de nombreux concertos pour un, deux, trois, ou même quatre clavecins, destinés au Collegium musicum de Leipzig. Outre le fait que cet instrument est très apprécié, un événement contribue probablement à l’engouement qu’il provoque. Il s’agit de l’arrivée d’« un nouveau clavecin [Clavicymbel] tel qu’on en a jamais encore entendu de pareil ici » (Leipzig, 17 juin 1733). Il n’est pas exclu que le mysté-rieux objet en question soit un des premiers modèles de pianoforte.

    Le Concerto pour deux claviers et orchestre BWV 1060 est une reprise d’un concerto pour hautbois et violon (aujourd’hui perdu) tandis que le BWV 1062 est une transposition du célèbre Concerto pour deux violons BWV 1043. Les responsabilités multiples que Bach doit assumer ne lui laissent guère le temps de composer à sa guise, ce qui peut expliquer la réutilisation d’un matériau musical ayant déjà fait ses preuves auprès du public. De plus, il ne faut pas oublier qu’à l’époque, les spectateurs n’ont que rarement l’occasion d’entendre plusieurs fois un même morceau.

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  • Le Collegium musicum de Leipzig, 1727

  • Composés la même période, vers 1736, les deux doubles concertos joués ce soir présentent plusieurs similitudes. Tous deux dans la tonalité d’ut mineur, ils sont écrits pour un effectif assez restreint puisque, outre les deux solistes, l’orchestre n’est constitué que d’instruments à cordes. Leurs structures comportent trois mou-vements, d’abord vif (Allegro), lent (Adagio pour l’un, Andante pour l’autre) puis à nouveau vif (Allegro). Les deux premiers Allegros sont tous deux basés sur un thème principal assez long, constitué d’un geste ascendant qu’on pourrait qualifier d’interrogatif (légè-rement lancinant dans le BWV 1060, plutôt pressé dans le BWV 1062), aussitôt résolu dans un geste descendant, comme en réponse. Le reste du mouvement est construit sur une alternance de moments tutti, à la riche texture orchestrale, et soli, où l’accom-pagnement, très léger, se résume à de simples ponctuations. Dans les deuxièmes mouvements, l’orchestre est en retrait, se contentant d’un accompagnement harmonique discret – notamment dans le BWV 1060 où les cordes jouent presque tout le temps en pizzicato – tandis que les claviéristes occupent pleinement le devant de la scène. La mélodie se fait alors beaucoup plus chantante, laissant la place à l’expressivité des solistes, sur le modèle de l’aria vocale. Dans les troisièmes mouvements, on retrouve un canevas semblable à celui des Allegros initiaux. Toutefois, leurs caractères sont plus enlevés, l’écriture se fait plus virtuose. Il s’agit en effet de montrer toute l’étendue de la technique des musiciens. Si dans le BWV 1060, on entend à nouveau un thème principal très caractérisé, il n’en va pas de même, cette fois, dans le BWV 1062. On n’y reconnaît pas une mélodie bien définissable mais plutôt une profusion d’éléments thématiques qui vont constituer, au fil de leurs entrelacements, la trame du discours.

    Le modèle sur lequel Bach s’appuie pour réaliser ses concertos pour claviers est celui du concerto italien, notamment de Vivaldi, auteur le plus prolifique de ce genre musical et que Bach admire. À la virtuosité et au lyrisme italien, cependant, le Kantor de Leipzig ajoute la science germanique du contrepoint (superposition de plusieurs lignes mélodiques), qu’il maîtrise à la perfection. Il combine ainsi la beauté de la ligne à la profondeur du discours.

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  • Wolfgang Amadeus Mozart, Serenade KV 388La Serenade KV 388 appartient à la Nachtmusik, ou musique de nuit, c’est-à-dire une musique d’extérieur destinée au divertissement nocturne d’une cour. Cependant, cette Serenade dépasse largement le cadre du simple divertissement enjoué et insouciant. Dès le début de la pièce, l’appel impérieux de l’ensemble des instruments revêt un caractère tendu et grave. Par la suite, un deuxième thème présenté au hautbois, beaucoup plus optimiste, vient tempérer notre inquiétude. Le développement qui suit, toutefois, reste semé de doutes et de tensions, alimentés par les nombreuses suspensions et le motif de notes répétées aux cors.

    L’apaisement ne survient que dans l’Andante qui suit, avec un chant doux à trois temps, exposé à la clarinette au timbre mélan-colique puis repris et ornementé par le hautbois au son brillant. La tranquillité du morceau est néanmoins remise en question lors d’un bref passage central nuageux, marqué lui aussi par des suspen-sions. La reprise du chant au cor annonce cependant une fin plutôt joyeuse où perce même une pointe d’humour avec un jeu de décalage rythmique dû aux contretemps des cors et des clarinettes.

    Dans le Menuet, en revanche, la simplicité à laquelle on pourrait s’attendre n’est pas de mise. Mozart y expérimente une écriture en canon inhabituelle pour un mouvement de danse. Il vient, en effet, de découvrir le contrepoint de Bach grâce à la transcription de plusieurs fugues de ce dernier pour trio à cordes (KV 404a) et souhaite mettre en application cette technique dont il commence à entrevoir les possibilités.

    Le thème et variations final, quant à lui, ne fait pas appel à la virtuosité séductrice habituelle des derniers mouvements. Le ton adopté est au contraire dramatique et le thème initial, en deux parties, très sinueux. Il est suivi de quatre variations toutes assez sombres, éclairées néanmoins par la cinquième variation, beaucoup plus lumineuse avec un thème annoncé au cor. Après cet épisode, on semble revenir à l’atmosphère du début mais la dernière variation, pleine d’entrain, achève de balayer les doutes et conclut la pièce dans l’allégresse.

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  • Wolfgang Amadeus Mozart par le peintre de la cour de Vienne Joseph Hickel, 1783

  • Longtemps cantonnée au répertoire militaire ou à celui de la danse, la musique pour ensembles d’instruments à vent acquiert ses lettres de noblesse à la fin du 18e siècle grâce à l’intérêt que lui porte l’empereur d’Autriche, Joseph II. En 1782, il fonde l’Harmonie impériale qui consiste en un octuor comprenant deux hautbois, deux clarinettes, deux cors et deux bassons. Pour Mozart, fraîchement arrivé à Vienne, composer suivant la mode musicale est l’occasion de s’imposer à la cour tout en explorant de nouvelles possibilités musicales.

    Johann Sebastian Bach, Das Musikalische Opfer BWV 1079, « Ricercar a tre » et « Ricercar a sei »Composée en 1747, au soir de sa vie, L’Offrande musicale représente l’un des trois monuments musicaux à la gloire du contrepoint que livre Bach, aux côtés des Variations Goldberg (vers 1740) et de L’Art de la fugue (1750). Alors qu’il est à Potsdam pour rendre visite à son fils Carl Philipp Emanuel, Kapellmeister à la cour du roi de Prusse Frédéric II, Bach se voit convoqué par le monarque en personne. Celui-ci souhaite lui faire essayer sa collection de pianoforte, ce nouveau type de clavier qui fait fureur en Europe. C’est l’occasion pour le compo-siteur de faire une démonstration d’improvisation, art dans lequel il excelle. Pour cela, le roi, lui-même musicien, lui soumet une mélodie que Bach reprendra et développera à son retour à Leipzig. Ainsi naît L’Offrande musicale. C’est du moins ce qu’on peut lire dans les témoignages de l’époque et dans la dédicace que Bach adresse à Frédéric II. Cependant, le ton obséquieux qui est de mise dans ce genre d’hommage semble ici tourner à l’ironie lorsque, vantant « la gloire d’un monarque dont chacun ne peut qu’admirer et vénérer la grandeur et la puissance », Bach ne daigne même pas signer de son nom mais simplement par ces deux mots : « L’Auteur. » Sans doute n’a-t-il pas accepté l’invasion de la Saxe – où il vit – par la Prusse, deux ans plus tôt. On est donc en droit de remettre en question la véracité de l’anecdote : le thème de L’Offrande musicale a-t-il réellement été inventé par le roi ?

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  • Quoiqu’il en soit, l’acte de rébellion à peine masqué que représente la dédicace de L’Offrande musicale n’empêche pas le compositeur de réaliser l’un de ses chefs-d’œuvre. Celui-ci consiste en un cycle de seize variations sur un thème musical – royal ou non – qui peuvent prendre plusieurs formes  fugue, canon ou sonate. Si le cadre très strict de la fugue peut sembler limitant, il est au contraire propice à la créativité chez Bach, qui porte ce genre à son apogée. Les ricercare à trois et six voix sont tous deux des fugues, un genre de composition très rigoureux que Bach affectionne particulièrement.

    Johann Sebastian Bach

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  • Dans le Ricercar a tre (trois voix), le fameux thème, ou sujet, est d’abord exposé à la voix supérieure, puis à la voix du milieu, et enfin à la voix de basse, tandis que dans le Ricercar a sei, on l’entend d’abord aux voix intermédiaires, consécutivement, avant que n’entrent la voix de dessus puis, enfin, la basse. Après cette période, appelée exposition, le sujet et ses contre-sujets, sortes de thèmes secondaires, sont développés dans diverses tonalités (ou couleurs musicales) jusqu’à la réexposition, où on entend pour la dernière fois le sujet dans le ton principal. L’écriture relativement légère du Ricercar a tre semble appeler une exécution au clavecin ou au piano-forte (ou bien, de nos jours au piano), tandis que les six voix du deuxième Ricercar peuvent impliquer un orgue ou même plusieurs instruments. Néanmoins, Bach n’ayant précisé aucune instrumen-tation sur sa partition, rien n’interdit de jouer le Ricercar a sei sur un seul clavier.

    Wolfgang A. Mozart, Klavierkonzert N° 24 KV 491Les années 1784 à 1786 sont de grands crus pour l’histoire du piano. Durant cette période, Mozart compose, en effet, une dou-zaine de ses vingt-sept concertos pour cet instrument. En mars 1786, il achève le vingt-troisième, en la majeur (KV 488) et termine, trois semaines plus tard, le N° 24, en ut mineur, tout en travaillant à la partition des Noces de Figaro.

    Malgré la rapidité avec laquelle il est écrit, le Concerto N° 24 est sans doute l’un des concertos les plus remarquables du compositeur viennois. L’orchestre y est particulièrement étoffé : outre les cordes, il comprend une flûte, deux hautbois, deux clarinettes, deux cors, deux trompettes ainsi que des timbales. Il s’agit de l’orchestre le plus large jamais employé par Mozart pour ses concertos.

    Le premier mouvement, Allegro, est le plus long et le plus complexe qu’il ait écrit pour ce genre. Son prélude orchestral se déploie pen-dant pas moins de cent mesures avant que n’entre le soliste, permettant à l’auditeur de s’imprégner totalement du caractère tragique et tourmenté du premier thème. Cependant, quand le piano entre en scène, il ne reprend pas, de manière conventionnelle, le thème principal mais entonne un solo interrogatif, presque

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  • hésitant auquel l’orchestre répond par un rappel du thème. Après cette longue entrée en matière, le dialogue s’installe entre le soliste et l’orchestre et amène petit à petit à une deuxième section théma-tique. Celle-ci, introduite par le hautbois, puis reprise par le piano est à l’antithèse du premier thème, emplie de clarté et de lyrisme. Puis, après une ritournelle orchestrale, commence une nouvelle partie dans laquelle les éléments exposés précédemment sont développés par le soliste, accompagné par l’orchestre. La réexposi-tion du premier thème met fin à ces digressions et mène au moment que les spectateurs de l’époque attendent le plus : la cadence du soliste. C’est l’occasion pour celui-ci de montrer l’étendue de ses capacités techniques et de son talent d’improvisateur, puisque la cadence n’est alors jamais notée. Après cette page de bravoure, une coda orchestrale – longue elle aussi – vient enfin conclure ce magistral premier mouvement.

    La mélodie brève et ingénue présentée au piano seul dans le Larghetto contraste fortement avec l’intensité de l’Allegro qui précède. Sa simplicité donne lieu à plusieurs variations réalisées presque entièrement par l’instrumentation (dont sont exclues, pour ce mouvement, les trompettes et les timbales).

    L’Allegretto final fait, lui aussi, appel au principe de la variation, comme il est d’usage dans les finale de concerto. Toutefois, comme dans la Serenade KV 388, le thème initial, objet des variations, n’a rien de séducteur. Il surprend plutôt par son aspect humble et son ton un peu triste. De plus, contrairement aux habitudes d’alors, le soliste n’a pas la prééminence dans ce mouvement. Il est au contraire placé à égalité de l’orchestre, avec lequel il dialogue vérita-blement. En outre, on remarque la place de premier choix accordée aux instruments à vent qui apportent une coloration particulière-ment riche à ces huit variations. Puissent ces dernières rencontrer ce soir autant de succès qu’elles en connurent lors de leur création !

    Ce texte a été écrit par Chloë Richard-Desoubeaux, étudiante du Département Musicologie et Analyse du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris dans le cadre d’un partenariat entre la Philharmonie Luxembourg et le CNSMDP.

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  • Reise in c-mollFrank Sindermann

    Die im heutigen Konzert erklingenden Werke Johann Sebastian Bachs und Wolfgang Amadeus Mozarts unterscheiden sich hin-sichtlich Besetzung, Spieldauer und musikalischer Stilistik deutlich. Und doch haben Sie etwas gemeinsam: Sie stehen ausnahmslos in der Molltonart. Vor allem bei Mozart ist dies bedeutsam, da er nur selten in moll komponierte und in diesen Fällen einen besonderen Stimmungsgehalt damit verband. Man denke an die zwei moll-Symphonien oder die Klaviersonaten in a-moll und c-moll oder die Klavierfantasie in d-moll, deren Ausdrucksinten-sität ungleich stärker ist als in vergleichbaren Dur-Werken. Dass es sich heute darüber hinaus ausschließlich um Werke in c-moll handelt, mag Zufall sein, stiftet aber eine übergreifende harmonische Einheit. Wirft man einen Blick in diverse Schriften zur Tonartencharakteristik, also Abhandlungen über den Aus-druckscharakter bestimmter Tonarten, so wird c-moll wahlweise als traurig, als «Schmachten, Sehnen, Seufzen der liebetrunknen Seele» (Christoph Friedrich Daniel Schubart) oder als «wütende Gemüths-bewegung» (Johann Joachim Quantz) interpretiert. Das heutige Konzert zeigt viele dieser Stimmungen und wird so zu einer Wanderung durch unterschiedliche Seelenlandschaften, zu einer musikalischen Reise in c-moll.

    Am Beginn steht Johann Sebastian Bachs Konzert für zwei Klaviere und Orchester BWV 1060. Doppelkonzerte, Konzerte also für zwei Soloinstrumente und Orchester, spielen in der Musikgeschichte eine sehr untergeordnete Rolle und sind daher auch selten in Konzerten zu hören.

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  • Berühmte Werke wie Johannes Brahms’ Doppelkonzert für Violine und Violoncello op. 102 stellen herausragende Ausnahmen dar. Vor allem im 19. Jahrhundert mag der Gedanke zweier gleichbe-rechtigter und gleich wichtiger Künstler an den Soloinstrumenten nicht zum zunehmenden Virtuosentum und Starkult der Zeit gepasst haben. Johann Sebastian Bach beließ es dabei nicht bei zwei Soloparts; so schrieb er neben den drei Konzerten für zwei Tasteninstrumente und Orchester zwei Konzerte für drei und sogar eines für vier Tasteninstrumente. Gemeinsam ist diesen Werken, dass es sich bei ihnen um Bearbeitungen früherer eigener und fremder Konzerte handelt. So liegt dem Konzert BWV 1060 eine Fassung für Violine und Oboe zugrunde, die heute leider verschollen ist, aber inzwischen erfolgreich rekonstruiert wurde. Das Konzert weist die typische Dreisätzigkeit auf, mit schnellen Ecksätzen, die einen langsamen Mittelsatz umrahmen. Bach nutzt die Möglichkeiten der Doppelbesetzung für klangvolle Echoeffekte in den schnellen Sätzen, während er im langsamen Satz kunstvoll ihre gesanglichen Melodien ineinander verwebt.

    Johann Sebastian Bach um 1733

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  • Das Konzert c-moll für zwei Cembali BWV 1062 stellt eine Bearbeitung des beliebten Konzerts für zwei Violinen BWV 1043 dar. Bach komponierte die ursprüngliche Version vermutlich zwischen 1717 und 1723, als er Kapellmeister am Hof von Anhalt-Köthen war; die heute erklingende Fassung entstand 1739 in Leipzig. Imitierende Abschnitte und kontrapunktische Passagen zeigen den hohen kompositorischen Anspruch des Konzerts, das heute zu den großen Meisterwerken des Spätbarock gezählt wird. Im Gegensatz zur Violinfassung ist die Version für Tasteninstrumente eher selten im Konzert zu hören.

    Wer bei dem Begriff «Serenade» an eingängige Musik für die unbeschwerte Abendunterhaltung bei Hofe denkt, liegt damit normalerweise richtig; im Fall von Mozarts Serenade («Nacht-musique») c-moll für zwei Oboen, zwei Klarinetten, zwei Hörner und zwei Fagotte KV 388 wirkt die Serenadenform aber eher wie ein falsch aufgeklebtes Etikett, das völlig falsche Erwartungen weckt. Der selbst für Mozarts Verhältnisse enorm hohe komposi-torische Anspruch des Werks lässt eher an eine Symphonie als an eine harmlose Abendmusik denken. Auch die verwendete Tonart c-moll und der dramatische Charakter der Musik irritieren im Serenadenkontext stark. Typisch ist hingegen die Besetzung mit Holzblasinstrumenten, die sich im späten 18. Jahrhundert als sogenannte «Harmoniemusik» besonderer Beliebtheit erfreute.

    Mozart komponierte die Serenade KV 388 vermutlich für die Bläser des Wiener Kaiserhofs, wie ein Brief vom 27. Juli 1782 aus Wien an seinen Vater vermuten lässt. Dort schreibt Mozart, er «habe geschwind eine Nacht Musique machen müssen, aber nur auf har-monie». Dass diese Serenade die erste Arbeit für die Hofmusiker Josephs II. war, könnte Mozarts besonderen Qualitätsanspruch erklären, der mit diesem Werk eine Art musikalischer Visitenkarte abgab. Die Vorliebe des Kaisers für Fugen und Kanons dürfte Mozart ebenfalls bekannt gewesen sein, worauf besonders das als Kanon komponierte Menuett hindeutet. Weitere Aufträge der kaiserlichen Bläser blieben dennoch aus.

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  • Ein aufsteigender Mollakkord eröffnet resolut den Kopfsatz und stimmt damit gleich zu Beginn den im weiteren Verlauf vorherr-schenden Ton an. Dissonanzen, dynamische Kontraste und chro-matische Wendungen erzeugen eine düstere Stimmung, die sich nur im kantablen Seitenthema der Oboe zeitweise aufhellt. Es folgt ein träumerisches Andante, dessen Innigkeit in denkbar großem Gegensatz zur Dramatik des ersten Satzes steht. Beson-ders ungewöhnlich ist das ernste Menuett, welches als strenger Kanon («Minuetto in Canone») angelegt ist. Den Trio-Teil gestaltet Mozart gar noch komplizierter als Kanon in der Umkehrung – der Kaiser dürfte seine Freude daran gehabt haben. Der vierte und letzte Satz erweist sich als Variationensatz von zukunftswei-sendem Format. Im Gegensatz zu den damals üblichen Variationen belässt es Mozart nicht bei mehr oder weniger freien Umspie-lungen des Themas, sondern verleiht jeder Variation einen völlig eigenständigen Charakter und verändert das Thema dafür zum Teil deutlich. Von hier aus ist der musikalische Weg zu den Charaktervariationen Beethovens nicht mehr weit. Am Ende steht ein jubilierender Dur-Schluss, der das Werk in leicht aufge-setzt wirkender Fröhlichkeit ausklingen lässt.

    Johann Sebastian Bach hat sich, vor allem in seinen späteren Lebensjahren, nicht allein als praktischen Musiker gesehen, son-dern auch und vor allem als musikalischen Gelehrten, der die Geheimnisse der musikalischen Wissenschaft ergründet und die Summe seiner Erkenntnisse in exemplarischen Werken darstellt. Neben der Kunst der Fuge BWV 1080 und den Goldberg-Variationen BWV 988 ist hier vor allem das Musikalische Opfer BWV 1079 zu nennen, dessen Entstehung auf keinen Geringeren als Friedrich den Großen zurückgeht.

    Im Mai 1747 besuchte Johann Sebastian Bach den preußischen König Friedrich II. in Sanssouci, bei dem sein Sohn Carl Philipp Emanuel in Diensten stand. Ziel der Einladung war es offenbar, den legendären Tastenvirtuosen und Improvisator Bach auf die Probe zu stellen. Bereits unmittelbar nach der Ankunft legte ihm der König ein musikalisches Thema vor, über welches Bach eine dreistimmige Fuge improvisieren sollte. Laut einem zeitgenössischen

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  • Bericht in den Berlinischen Nachrichten absolvierte Bach die Auf-gabe so erfolgreich, dass «nicht nur Se. Majest. Dero allergnädigstes Wohlgefallen darüber zu bezeigen beliebten, sondern auch die sämtlichen Anwesenden in Verwunderung gesetzt wurden.» Als nächstes sollte Bach sechsstimmig über das Thema improvisieren, was er aber mit Verweis auf das hierfür ungeeignete Thema ablehnte. Er ver-sprach allerdings, er wolle das Thema «in einer ordentlichen Fuga zu Papiere bringen, und hernach in Kupfer stechen lassen». Zurück in Leipzig nahm Bach sich das «königliche Thema» tatsächlich wieder vor und komponierte darüber eine Reihe von Kanons, Fugen und eine Triosonate, die er dem König als «musikalisches Opfer» widmete. Eine Reaktion ist leider nicht überliefert. Die unglaubliche Komplexität des Werkes, die allenfalls noch von der Kunst der Fuge BWV 1080 übertroffen wird, verweist noch auf einen weiteren Entstehungsanlass. Als Mitglied der gelehrten «Correspondierenden Societät der musicalischen Wissenschaften» in Leipzig war Bach gehalten, jedes Jahr eine exemplarische Arbeit einzureichen; im Jahr 1748 war dies das Musikalische Opfer.

    Im heutigen Konzert erklingt die sechsstimmige Fuge, von Bach mit der altertümlichen Bezeichnung «Ricercar» versehen, was sich aus der vorangehenden Zwischenüberschrift erklärt: Regis Iussu Cantio Et Reliqua Canonica Arte Resoluta («Der auf Befehl des Königs ausgeführte Satz und das Übrige nach Kanonkunst gelöst.»). 1934 arrangierte Anton Webern das Ricercar für Sym-phonieorchester, wobei die melodischen Linien Ton für Ton durch die Instrumente wandern.

    Mozart vollendete sein Klavierkonzert N° 24 KV 491 in der ersten Februarhälfte 1786 in Wien, wo er es am 7. April desselben Jahres erstmals aufführte. Es ist eines von zwei Klavierkonzerten in einer Molltonart und verstört geradezu durch die düstere Tragik, die das musikalische Geschehen vom ersten Ton bis zum Schlussakkord prägt. Umso berührender wirken da die gelegent-lichen Lichtblicke, vor allem im Mittelsatz. Die kunstvolle Mehr-stimmigkeit und der insgesamt sehr dichte Satz schlagen den Bogen zu den Werken Johann Sebastian Bachs.

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  • Das eröffnende Allegro steht im ungewöhnlichen Dreivierteltakt, doch dies ist nicht die einzige Besonderheit: Nach dem unisono von den Streichern vorgetragenen düsteren Hauptthema, das einige Parallelen zu demjenigen der Serenade KV 388 aufweist, und dem etwas ruhigeren Seitenthema setzt das Klavier mit einem eigenen dritten Thema ein, dem dann noch ein viertes und fünftes hinzugefügt werden. Im Durchführungsteil werden diese in unterschiedlichem Maße verarbeitet, in der Reprise werden sie in ihrer Reihenfolge vertauscht. Die aufgeworfenen dramatischen Konflikte werden am Satzende nicht gelöst; statt-dessen klingt die Musik im Pianissimo aus und erhält so die Spannung bis zum Ende des Konzerts aufrecht.

    Wolfgang Amadeus MozartSilberstiftzeichnung von Dorothea Stock

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  • Der Mittelsatz, ein liedhaftes Larghetto in Es-Dur, ist als einfaches Rondo gestaltet, bei dem sich der liedhafte Refrain mit zwei Couplets abwechselt. Auf den zarten, vom Klavier vorgetragenen Refrain folgt das erste, etwas dramatische Couplet in moll. Nach einer Wiederholung des Refrains, erklingt das freundliche zweite Couplet, bevor eine erneute Wiederholung des Refrains und eine kurze Coda den Satz beenden. Die besondere Rolle der Holzbläser lässt sich im gesamten Konzert feststellen und ist bezeichnend für Mozarts späte Klavierkonzerte. Auch fordern nur wenige weitere Werke Mozarts das volle Orchester einschließlich Klarinetten, Trompeten und Pauken, weshalb man das c-moll-Konzert als frühes Beispiel eines symphonischen Konzerts betrachten kann.

    Das Finale stellt einen Variationssatz dar – auch dies eine Parallele zur bereits erklungenen Serenade. Das kämpferische c-moll-Thema wird von Mozart vielfältigen Wandlungen unterzogen: Es wird vom Klavier umspielt, in donnernden Akkorden vorgetragen, in stark veränderter Gestalt nach Dur versetzt, um schließlich in ein beschleunigtes furioses Finale zu münden. Mit einer resolut aufsteigenden Geste erreicht das Konzert – und damit zugleich die Reise durch c-moll – ein effektvolles Ende.

    Frank Sindermann M. A. (* 1978), Studium der Musikwissenschaft und Kulturwissenschaften in Leipzig, Tätigkeit als angestellter und freiberuflicher Museumspädagoge, seit 2013 Lehrkraft für besondere Aufgaben am Zentrum für Lehrerbildung und Schul-forschung der Universität Leipzig.

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  • Cappella Andrea Barca

    Violine IErich HöbarthKathrin RabusYuuko ShiokawaMary Ellen WoodsideGeorg EggerAlison BuryErika TóthJiří Panocha

    Violine IIAndrea BischofZoltán TuskaAlbor RosenfeldSusanne MathéArmin BrunnerRegina FloreyPavel ZejfartEva Szabó

    ViolaHariolf SchlichtigAlexander BesaLouise WilliamsAnita MittererAnnette IsserlisMiroslav Sehnoutka

    VioloncelloChristoph RichterXenia JankovicRafael RosenfeldHeidi LitschauerJaroslav Kulhan

    KontrabassChristian SutterBrita Bürgschwendtner

    FlöteWolfgang Breinschmid

    OboeLouise PellerinReinhold Malzer

    KlarinetteRiccardo CrocillaToshiko Sakakibara

    FagottClaudio AlbertiChristoph Hipper

    HornMarie-Luise NeuneckerIrene Lopez del Pozo

    TrompetenNeil BroughSimon Gabriel

    PaukeStefan Gawlick

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  • InterprètesBiographies

    Cappella Andrea BarcaLes musiciens de la Cappella Andrea Barca, qui n'est pas un orchestre fixe, sont pour la plupart engagés comme solistes ou chambristes dans le monde entier. Ils ont été sélectionnés per-sonnellement par András Schiff à l’occasion de la présentation de l’intégrale des concertos pour piano de Mozart lors de la Mozartwoche Salzburg de 1999 à 2005. La Cappella Andrea Barca est depuis régulièrement invitée à la Mozartwoche. Peu à peu, les activités concertantes de l’orchestre se sont développées sous la direction d‘András Schiff: depuis 1999, il se produit chaque année au Festival Omaggio a Palladio au Teatro Olimpico à Vicence, au cours duquel furent données, entre autres, en 2001, trois soirées Così fan tutte en version de concert. Parallè-lement, l’ensemble a été invité de 2004 à 2007 à la Kunstfest Weimar. Il a effectué également des tournées dans de nombreuses grandes villes européennes telles Vienne, Innsbruck, Zurich, Bâle, Genève, Essen, Athènes, Bruxelles, Budapest, Luxembourg, Cologne, Francfort, Brême, Baden-Baden et Lisbonne. Deux tournées pendant l’année Mozart 2006 ont mené la Cappella Andrea Barca aux États-Unis où l’ensemble a été invité à donner trois concerts au Carnegie Hall de New York, mais aussi au Lincoln Center et au Kennedy Center de Washington. On a pu entendre la Cappella Andrea Barca au Beethovenfest Bonn en 2008 et 2010. En 2012, la Cappella Andrea Barca a donné la Messe en si de Bach au festival de Lucerne. Début 2014, il a interprété au même endroit, avec le Balthasar Neumann-Chor dirigé par András Schiff, la Missa solemnis de Beethoven. En 2014 et 2015, la Cappella Andrea Barca et András Schiff étaient présents

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  • à la Schubertiade de Schwarzenberg en Autriche dans le cadre d’un cycle Schubert, en 2016 au Schleswig-Holstein Musik Festival et au Rheingau Musik Festival et en 2017, il a été invité au Festival Sommets Musicaux de Gstaad. Au sujet du nom de l’ensemble, son fondateur András Schiff explique: «Nous ne savons que très peu sur la vie d’Andrea Barca malgré les efforts de la musicologie moderne. Il est probablement né entre 1730 et 1735 à Marignolle, près de Florence; ses parents et ancêtres étaient ‹contadini› (paysans). Il était étroitement lié à Wolfgang Amadeus Mozart, dont il a dû être le tourneur de pages lors d’un concert privé le 2 avril 1770 à la Villa Poggio Imperiale de Florence. Depuis ce jour, il a décidé de consacrer sa vie à l’interprétation d’œuvres de Mozart, essentiellement pour piano. Son enthou-siasme l’a conduit à Salzbourg où ses efforts ont reçu un succès très mitigé du côté de la presse locale. Il est alors redevenu musicien dans sa ville d’origine, où il s’est consacré à la compo-sition et au piano. Parmi ses nombreuses compositions, son chef- d’œuvre La ribollita bruciata se distingue particulièrement, un dramma giocoso en deux actes, considéré comme l’un des grands événements de l’histoire de la musique toscane. La mort d‘Andrea Barca – quand, où et dans quelles circonstances (s’il est réellement mort) – devait désormais rester une mystérieuse énigme.» András Schiff s’efforce de présenter la Cappella Andrea Barca de façon à prouver qu’elle peut se produire en soliste et en formation de musique de chambre, ce qui n’est pas le cas dans la plupart des orchestres traditionnels. «Ce que je fais en tant que chef d’orchestre est une extension de la musique de chambre; la Cappella est également un orchestre de chambre constitué d’excellents solistes, mais principalement de cham-bristes. Il y a de nombreux musiciens de quatuors dans cet orchestre, et le jeu en quatuor constitue un nec plus ultra lorsqu’on fait de la musique ensemble.» András Schiff accorde en outre autant d’importance aux facteurs humains et personnels: «Il n’y a pas de place pour l’égoïsme. Cet ensemble est basé sur la sympathie mutuelle, la compréhension, l’unité et les mêmes idéaux – esthétiques, musicaux et humains.»

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  • Cappella Andrea BarcaDie Musiker der Cappella Andrea Barca sind zum überwiegen-den Teil als Solisten und Kammermusiker in aller Welt tätig und an kein festes Orchester gebunden. Sie wurden von Sir András

    Cappella Andrea Barcaphoto: Prisca Ketterer

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  • Schiff persönlich für die Gesamtaufführung der Mozart-Klavier-konzerte in der Mozartwoche Salzburg der Jahre 1999 bis 2005 ausgewählt. Die Cappella Andrea Barca ist seither regelmäßiger Gast bei der Mozartwoche Salzburg. Nach und nach weitete

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  • sich die Konzerttätigkeit des Orchesters unter der Leitung von Sir András Schiff aus: Seit 1999 gestaltet es regelmäßig das Festival Omaggio a Palladio im Teatro Olimpico in Vicenza, wo es im Jahr 2001 auch an drei konzertanten Aufführungen von Così fan tutte mitwirkte. Das Ensemble war außerdem in den Jahren 2004 bis 2007 zu Gast beim Kunstfest Weimar. Hinzu kamen Tourneen in zahlreiche europäische Metropolen wie Wien, Innsbruck, Zürich, Basel, Genf, Athen, Brüssel, Luxemburg, Köln, Essen, Frankfurt, Bremen, Baden-Baden, Budapest und Lissabon. Zwei Tourneen im Mozart-Jahr 2006 führten die Cappella Andrea Barca in die USA, wo sie für drei Konzerte in der New Yorker Carnegie Hall, außerdem im Lincoln Center und Kennedy-Center Washington zu Gast war. Beim Beethovenfest Bonn 2008 und 2010 spielte die Cappella Andrea Barca weitere Konzerte. Im Jahr 2012 war die Cappella Andrea Barca mit der h-moll-Messe von Bach beim Lucerne Festival zu hören. Im Frühjahr 2014 führte sie ebendort zusammen mit dem Balthasar Neumann-Chor unter der Leitung von Sir András Schiff die Missa solemnis von Beethoven auf. 2014 und 2015 war die Cappella Andrea Barca unter Sir András Schiff bei der Schubertiade in Schwarzenberg (Österreich) im Rahmen eines Schubert-Zyklus’ und 2016 beim Schleswig-Holstein Musik Festival, beim Rheingau Musik Festival und 2017 beim Festival Sommets Musicaux de Gstaad zu Gast. Zum «Namenspatron» des Ensembles teilt sein Gründer, Sir András Schiff, folgendes mit: «Über das Leben des Andrea Barca wissen wir sehr wenig, trotz eifriger Bestrebungen der modernen Musikwissenschaft. Er wurde – vermutlich – zwischen 1730 und 1735 in Marignolle bei Florenz geboren, seine Eltern und Vorfahren waren ‹contadini› (Bauern). Er hatte eine enge Verbindung zu Wolfgang Amadeus Mozart, bei dessen Privatkonzert am 2. April 1770 in der Villa Poggio Imperiale bei Florenz er als Umblätterer mitgewirkt haben soll. Seit diesem Tag hat er sich entschlossen, sein Leben hauptsächlich der Interpretation Mozartscher Klavierwerke zu widmen. Seine Begeisterung brachte ihn auch nach Salzburg, wo seine Bemü-hungen mit sehr gemischtem Erfolg von seiten der berühmten Lokalpresse empfangen wurden. So kehrte unser Musiker in seine Heimat zurück, wo er als Komponist und Pianist wirkte. Von seinen zahlreichen Kompositionen muss vor allem sein

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  • Hauptwerk La Ribollita bruciata erwähnt werden, eine Oper (Dramma giocoso in due atti), die als Höhepunkt der toskanischen Musikgeschichte angesehen werden kann. Der Tod des Andrea Barca – wann, wo, und unter welchen Umständen er gestorben ist (wenn er überhaupt starb) – sollte hinfort ein geheimnisvolles Rätsel bleiben.» Sir András Schiffs Bestreben geht dahin, die Cappella Andrea Barca so zu präsentieren, dass sie sich in solis-tischen und kammermusikalischen Formationen beweisen kann, was bei den meisten etablierten Orchestern nicht realisiert werden kann. «Was ich als Dirigent mache, ist eine Erweiterung des Kammermusikalischen; die Cappella ist also ein Kammer-musikensemble aus exzellenten Solisten, aber vor allem Kam-mermusikern. Es finden sich sehr viele Streichquartettspieler in diesem Orchester, und das Spielen im Streichquartett bedeutet für das Musizieren ein Non plus ultra.» Überdies erachtet Sir András Schiff die menschliche und persönliche Komponente als ebenso wichtig: «Da gibt es keinen Platz für das Egoistische. Dieses Ensemble basiert auf gegenseitiger Sympathie, Ver-ständnis, Gleichgestimmheit und gleichen Idealen – ästhetisch, musikalisch und menschlich.»

    Sir András Schiff piano, directionAndrás Schiff est né en 1953 à Budapest. Il prend ses premiers cours de piano à l’âge de cinq ans auprès d’Elisabeth Vadász. Il poursuit ensuite ses études à l’Académie Franz Liszt de Budapest auprès des professeurs Pál Kadosa, György Kurtág et Ferenc Rados ainsi qu’avec George Malcolm à Londres. Il consacre la majeure partie de sa carrière à des récitals de piano, en particulier aux intégrales des œuvres pianistiques de Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Chopin, Schumann et Bartók. Depuis 2004, András Schiff a donné dans vingt villes l’intégrale des Sonates pour piano (dans l’ordre chronologique) de Beethoven. Le disque des extraits enregistrés en direct à la Zürcher Tonhalle (ECM) a reçu les récompenses les plus prestigieuses. Pour son enregistrement «Geistervariationen» avec des œuvres de Robert Schumann (ECM), András Schiff a été récompensé par l‘International Classical Music Award 2012 dans la catégorie Solo Instrument. Recording

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  • of the year. Son enregistrement le plus récent, paru à l’automne 2017, un disque de duos avec son épouse Yuuko Shiokawa au violon, est dédié à Bach, Busoni et Beethoven. András Schiff joue avec les orchestres internationaux et les chefs d’orchestre les plus renommés, et dirige avec prédilection les concertos pour piano de Bach, Beethoven et Mozart. Il fonde en 1999 son propre orchestre de chambre, la Cappella Andrea Barca, avec lequel il travaille en tant que chef et soliste, aussi étroitement qu’avec le Philharmonia Orchestra London et le Chamber Orchestra of Europe. Depuis son plus jeune âge, András Schiff est passionné de musique de chambre. De 1989 à 1998 il dirige les Musiktage Mondsee, un festival de musique de chambre inter-nationalement reconnu. Avec Heinz Holliger, il fonde en 1995 les Ittinger Pfingstkonzerte à la Kartause Ittingen (Suisse). Depuis 1998, il encadre les cycles de concert Omaggio a Palladio du Teatro Olimpico à Vivence. András Schiff a reçu plusieurs prix internationaux. En reconnaissance de son statut d’interprète exceptionnel de Beethoven, il est désigné en juin 2006 membre honoraire de la Beethoven-Haus de Bonn. En septembre 2008, András Schiff reçoit la Médaille du Wigmore Hall pour ses trente ans de carrière musicale. András Schiff est également détenteur du prix Robert Schumann de la ville de Zwickau de l’année 2011. En janvier 2012, l’artiste a reçu la Goldene Mozart-Medaille décernée par l‘Internationale Stiftung Mozarteum. L’année d’après, au mois de juin, il reçoit l‘Orden Pour le mérite für Wissenschaften und Künste. La même année, il devient membre honoraire du Wiener Konzerthaus et est fait Special Supernumerary Fellow of Balliol College (Oxford, Grande-Bretagne). András Schiff reçoit en 2012 la Grosse Verdienstkreuz mit Stern der Bundesrepublik Deutschland. En reconnaissance de son travail musical, on lui décerne en décembre 2013, à Londres, la médaille d’or de la Royal Philharmonic Society, plus haute distinction de cette société. En juillet 2014, l’University of Leeds le fait docteur honoraire. Au printemps 2011, il fait sensation lorsqu’il prend position face à la situation politique alarmante de la Hongrie. Des attaques en partie blessantes dont il a fait l’objet de la part de nationalistes hongrois, il tire la conclusion qu’il ne donnerait plus aucun concert dans sa patrie. En juin 2014, il a été fait chevalier par la reine Elizabeth II

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  • pour ses services rendus à la musique. Depuis décembre 2014, Sir András Schiff est citoyen d’honneur de la ville de Vicenza. En mars 2017, Bärenreiter et Henschel-Verlag publient son livre Musik kommt aus der Stille consistant en essais et conversations avec Martin Meyer.

    Sir András Schiff Klavier, LeitungSir András Schiff wurde 1953 in Budapest geboren. Den ersten Klavierunterricht erhielt er im Alter von fünf Jahren bei Elisabeth Vadász. Später setzte er sein Studium an der Franz-Liszt-Akademie in Budapest bei Pál Kadosa, György Kurtág und Ferenc Rados sowie bei George Malcolm in London fort. Ein wichtiger Teil seiner Tätigkeit sind Klavierabende und hier im Besonderen die zyklischen Aufführungen der Klavierwerke von Bach, Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Chopin, Schumann und Bartók. Seit 2004 hat Sir András Schiff in mehr als 20 Städten den kompletten Zyklus sämtlicher Klaviersonaten von Ludwig van Beethoven in chronologischer Reihenfolge aufgeführt. Deren Live-Mitschnitte aus der Zürcher Tonhalle auf CD (ECM) erhielten höchste Aus-zeichnungen. Für seine Einspielung «Geistervariationen» mit Werken von Robert Schumann (ECM) erhielt Sir András Schiff den International Classical Music Award 2012 in der Kategorie «Solo Instrument. Recording of the year». Seine jüngste Einspie-lung, die im Herbst 2017 erschien, eine Duo-CD zusammen mit seiner Frau Yuuko Shiokawa (Violine), ist Werken von Bach, Busoni und Beethoven gewidmet. Sir András Schiff tritt mit den meisten international bedeutenden Orchestern und Dirigenten auf. Einen Schwerpunkt setzt er auf die Aufführung der Klavier-konzerte von Bach, Mozart und Beethoven unter eigener Leitung. 1999 gründete er sein eigenes Kammerorchester, die «Cappella Andrea Barca», mit der er, wie auch mit dem Chamber Orchestra of Europe, als Dirigent und Solist eng zusammenarbeitet. Seit früher Jugendzeit ist Sir András Schiff ein leidenschaftlicher Kammermusiker. Von 1989 bis 1998 leitete er die Musiktage Mondsee, ein Kammermusikfestival, das hohe internationale Anerkennung fand. Gemeinsam mit Heinz Holliger hatte er von

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  • Sir András Schiffphoto: Birgitta Kowsky

  • 1995 bis 2013 die künstlerische Leitung der Ittinger Pfingstkon-zerte in der Kartause Ittingen, Schweiz, inne. Seit 1998 findet im Teatro Olimpico in Vicenza unter der Leitung von Sir András Schiff die Konzertreihe Omaggio a Palladio statt. Sir András Schiff wurde mit mehreren internationalen Preisen ausgezeichnet. Sein außerordentlicher Rang als Beethoven-Interpret wurde im Juni 2006 durch die Wahl zum Ehrenmitglied des Beethoven- Hauses Bonn gewürdigt. Im September 2008 erhielt Sir András Schiff die Medaille der Wigmore Hall für sein dortiges 30jähriges musikalisches Wirken. Sir András Schiff ist außerdem Träger des Robert-Schumann-Preises der Stadt Zwickau des Jahres 2011. Im Januar 2012 wurde dem Künstler die Goldene Mozart-Medaille der Internationalen Stiftung Mozarteum verliehen. Im darauffolgenden Juni erhielt er den «Ordre pour le mérite» für Wissenschaften und Künste. Im selben Jahr wurde er zum Ehrenmitglied des Wiener Konzerthauses und zum Special Supernumerary Fellow of Balliol College Oxford ernannt. Sir András Schiff wurde 2012 das Große Verdienstkreuz mit Stern der Bundesrepublik Deutschland verliehen. Für sein herausragendes musikalisches Schaffen erhielt er im Dezember 2013 in London mit der Goldmedaille der Royal Philharmonic Society die höchste Auszeichnung dieser Gesellschaft. Im Juli 2014 verlieh ihm die University of Leeds die Ehrendoktorwürde. Im Frühjahr 2011 hat Sir András Schiff für Aufsehen gesorgt, als er öffentlich gegen die alarmie-rende politische Entwicklung in Ungarn Stellung bezog. Aus den teilweise beleidigenden Angriffen, denen er sich daraufhin von Seiten ungarischer Nationalisten ausgesetzt sah, hat Sir András Schiff die Konsequenz gezogen, in seiner Heimat keine Konzerte mehr zu geben. Im Juni 2014 wurde er von Queen Elizabeth II für seine Verdienste für die Musik in den Adelsstand erhoben. Seit Dezember 2014 ist Sir András Schiff Ehrenbürger der Stadt Vicenza. Im März 2017 erschien im Bärenreiter und Henschel- Verlag sein Buch Musik kommt aus der Stille mit Essays und Gesprächen mit Martin Meyer.

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  • Schaghajegh Nosrati piano«Il est très rare que de jeunes musiciens, comme Schaghajegh Nosrati, soient autant familiers de la musique de Bach. Elle aborde cette musique grandiose avec une clarté, une pureté et une maturité étonnantes.» (Sir András Schiff) La carrière solo de la pianiste Schaghajegh Nosrati, née à Bochum, ne se distingue pas seulement par de nombreux concours internationaux rem-portés, mais aussi par des concerts couronnés de succès. Schaghajegh Nosrati a gagné notamment la médaille d’or du Concours pour jeunes solistes international de Luxembourg, le premier prix du concours de piano du Rotary à Essen (2006), du concours de piano Van Bremen à Dortmund (2007) et du concours national Bach pour jeunes pianistes à Köthen (2005), le troisième prix au concours de piano Indonesia Pusaka à Jakarta (2011) ou encore le deuxième prix au concours international Bach de Leipzig et le prix spécial de la Société Liszt d’Allemagne en 2014. La pianiste a été invitée à donner des concerts à New York, Bruxelles, Salzbourg, au Konzerthaus de Berlin, à la Philharmonie de Berlin, au Festival Menuhin de Gstaad, aux Heidelberger Musikwochen, à la Zürcher Tonhalle, à l’Alte Oper Frankfurt, au Schumannfest Düsseldorf, au Gewandhaus Leipzig et sur de nombreuses autres scènes. En 2015/16, elle a répondu, au même titre que trois autres jeunes pianistes, à l’invitation de Sir András Schiff à jouer dans plusieurs villes d’Europe et des États-Unis dans le cadre de sa série de concerts de récitals solos «Building Bridges». En octobre 2016, elle a fait ses débuts à l’Anneliese Brost Musikforum avec les Bochumer Symphoniker dirigés par Steven Sloane. En septembre 2015 est sorti son premier disque, couvert de louanges, sous le label Genuin Classics, consacré à L’Art de la fugue de Bach. Son nouvel enregistrement s’est de nouveau fait en collaboration avec le label Genuin Classics, cette fois avec le Deutsches Kammerorchester Berlin autour des concertos pour clavier de Bach. Schaghajegh Nosrati a reçu ses premières leçons de piano à l‘âge de 4 ans. Après une longue formation auprès de Rainer M. Klaas, elle a intégré, en 2007, la Hochschule für Musik, Theater und Medien Hannover dans la classe d’Einar Steen-Nökleberg. Elle a obtenu son Master en

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  • Schaghajegh Nosratiphoto: Irène Zandel

  • 2015 auprès de Christopher Oakden et son diplôme de concert en 2017 avec Ewa Kupiec. Elle a également bénéficié de l’ensei-gnement de Robert Levin, Angela Hewitt, Murray Perahia et Sir András Schiff.

    Schaghajegh Nosrati Klavier«Es ist sehr selten, dass jungen MusikerInnen die Musik Bachs so vertraut ist wie Schaghajegh Nosrati. Mit erstaunlicher Klar-heit, Reinheit und Reife versteht und spielt sie diese großartige Musik.» (Sir András Schiff) Die Solokarriere der in Bochum auf-gewachsenen Pianistin Schaghajegh Nosrati zeichnet sich nicht nur durch zahlreiche internationale Wettbewerbserfolge aus, sondern auch durch eine bereits sehr erfolgreiche Konzerttätig-keit. Schaghajegh Nosrati gewann u. a. die Goldmedaille beim internationalen Concours pour jeunes solistes in Luxemburg, erste Preise beim Rotary Klavierwettbewerb in Essen (2006), Van Bremen Klavierwettbewerb in Dortmund (2007) und beim nationalen Bachwettbewerb für junge Pianisten in Köthen (2005), den dritten Preis beim Indonesia Pusaka Klavierwettbewerb in Jakarta (2011) sowie den Zweiten Preis beim Internationalen Bach-Wettbewerb in Leipzig und den Sonderpreis der Deutschen Liszt-Gesellschaft (2014). Die Pianistin folgte bereits Einladungen zu Konzerten nach New York, Brüssel, Salzburg, in das Berliner Konzerthaus, die Berliner Philharmonie, zum Menuhin-Festival in Gstaad, den Heidelberger Musikwochen, in die Zürcher Tonhalle, Alte Oper Frankfurt, zum Schumannfest Düsseldorf, ins Gewandhaus Leipzig und viele Spielstätten mehr. In der Saison 2015/16 folgte sie als eine von drei jungen Pianisten einer Einla-dung von Sir András Schiff, um im Rahmen seiner internationalen Konzertreihe «Building Bridges» Solo-Recitals in mehreren Städten Europas und in den USA zu spielen. Im Oktober 2016 gab sie zudem ihr Debüt im Anneliese Brost Musikforum mit den Bochumer Symphonikern unter Steven Sloane. Im September 2015 erschien beim Label Genuin Classics Schaghajegh Nosratis hochgelobte Debüt-CD, mit der sie sich keinem geringeren Werk als Bachs Kunst der Fuge zuwandte. Für Schaghajegh Nosratis neue CD kam es erneut zu einer Zusammenarbeit mit

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  • dem Label Genuin Classics: Diesmal wurden mit dem Deut-schen Kammerorchester Berlin die Klavierkonzerte von Bach aufgenommen. Schaghajegh Nosrati erhielt ihren ersten Klavier-unterricht im Alter von 4 Jahren. Nach langjährigem Unterricht bei Rainer M. Klaas wurde sie 2007 als Jungstudentin von Einar Steen-Nökleberg an der Hochschule für Musik, Theater und Medien Hannover aufgenommen. Im Jahr 2015 absolvierte sie ihr Master-Studium bei Christopher Oakden und 2017 das Kon-zertexamen bei Ewa Kupiec. Weitere künstlerische Anregungen erhielt sie von Robert Levin, Angela Hewitt, Murray Perahia und Sir András Schiff.

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