39 · brait 148 8938. entre 1968 et 2006, la population corse a augmenté de 30%. la population...
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39Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
La canalisation fait aussi l’objet d’ac-
tivités de maintenance courante,
destinées à :
entretenir les bandes de servi-
tudes* (débroussaillage, élagage
des arbustes, hors terrains agricoles
replantés) et la signalisation du
gazoduc (bornes et balises jaunes),
afi n de réaliser la surveillance et les
inspections de la canalisation dans
de bonnes conditions ;
inspecter visuellement l’état des
berges des traversées des cours
d’eau, l’état de la signalisation, etc.
Ces pistons sont introduits dans la
canalisation à partir d’une gare de
piston (prévue à chaque extrémité
de tronçon de canalisation) :
une sur l’arrivée de la canalisation
marine, à Zonza ;
une sur chacun des départs ter-
restres vers Ajaccio et Bastia, à
Zonza ;
une à l’arrivée de la canalisation à
Bastia ;
une à l’arrivée de la canalisation à
Ajaccio.
Ces gares sont situées, dans la
mesure du possible, à l’intérieur des
sites industriels existants.
La surveillance pédestre, aérienne,
ou automobile permet de :
repérer d’éventuels chantiers de
tiers qui n’auraient pas été déclarés
à GRTgaz et qui pourraient endom-
mager le gazoduc ;
contrôler l’état de l’environnement
autour du gazoduc (ravinement,
affaissement, érosion, plantation
d’arbres, construction de bâtiments,
etc.).
En outre, des inspections sont
menées régulièrement sur ce type
de canalisation, en vue de :
contrôler l’effi cacité de la protec-
tion cathodique* contre la corrosion ;
contrôler, sans découvrir la cana-
lisation, l’état des tubes et de leur
revêtement afi n de détecter d’éven-
tuels défauts.
Les éventuels défauts décelés sont
alors réparés selon des techniques
impliquant l’ouverture de fouilles
très localisées de façon à minimiser la
gêne pour les riverains et les pertur-
bations dans l’acheminement du gaz.
Ces inspections, ainsi que les opé-
rations de nettoyage intérieur du
gazoduc, se font notamment à l’aide
de « pistons » qui parcourent la
canalisation, poussés par le débit de
gaz naturel.
La phase d’exploitation : opérations de surveillance, d’inspection et de maintenance
Une fois l’ouvrage mis en service, la canalisation fait l’objet d’inter-ventions de surveillance, d’inspection et de maintenance régulières. Ces opérations s’inscrivent dans les pratiques d’exploitation et d’entretien de la canalisation de GRTgaz. Elles sont conformes aux réglementations et aux règles de l’art en vigueur.
Piston instrumenté
40
Sur la base de ces études, GRTgaz a
réalisé les études de faisabilité en
2008-2009, afi n de déterminer les
solutions de passage possibles pour
le gazoduc devant se connecter au
GALSI.
Ces études ont permis de défi nir dans
un premier temps deux fuseaux de
moindre impact, pour aboutir dans
un second temps à l’identifi cation de
couloirs de passage possibles, et leurs
variantes terrestres et maritimes, au
regard des enjeux environnementaux
du territoire et de la faisabilité tech-
nique et économique du projet.
Pour la partie sous-marine Olbia-
Zonza, une étude bathymétrique* a
été menée afi n d’évaluer la faisabilité
du futur tracé sous-marin au regard
de la topographie du fond de la mer.
De ces études, se dégage un cou-
loir terrestre, entre Zonza, Ajaccio
et Bastia, et un couloir sous-marin,
entre Olbia et Zonza, sur lesquels
GRTgaz s’appuiera pour mener une
large concertation avec le public.
Cette concertation, débutée par
la présentation du projet Cyrénée
devant le Conseil Energétique le
13 juillet 2010, se déroulera sous la
forme d’un débat public volontaire
à partir de l’automne 2010. Plusieurs
Au stade actuel des études, le coût
global du projet est estimé, en 2009,
à 424 millions d’euros, répartis ainsi :
Installations de raccordement
au GALSI à Olbia : 10 M€
Couloir Zonza-
Ajaccio : 106 M€
Couloir Zonza-
Bastia : 104 M€
Couloir Olbia-
Zonza : 176 M€
Poste d’atterage
à Zonza : 28 M€
LES CARACTÉRISTIQUES DU PROJET CYRÉNÉE
Coût du projet et modalités de fi nancement
Calendrier du projetL’estimation du coût du projet est chiffrée à +/- 30%, et devra être affi née dans les études ultérieures, en fonc-tion notamment du choix des tracés retenus. Le projet de raccordement de la Corse au Galsi a fait l’objet
d’études préliminaires en 2007. Elles ont été réalisées par l’ADEME et le ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, et de l’Aménagement du territoire (aujourd’hui ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable, et de la Mer).
réunions publiques seront organi-
sées tout au long du territoire corse
concerné et permettront de débattre
du projet.
Entre 2011 et 2012 seront réalisées
les études de base, constituées de
l’étude d’impact (sur l’environne-
ment humain et naturel) de l’étude
de sécurité et des études de tracé.
Ces études ont pour objectif de dres-
ser un état des lieux et de propo-
ser un tracé de moindre impact, en
limitant au maximum les nuisances
potentielles du projet. L’étude d’im-
pact est systématiquement confi ée
à des bureaux d’études spécialisés,
et autant que possible implantés
localement afi n d’avoir la meilleure
connaissance possible du terri-
toire et de l’activité locale, puisque
l’étude d’impact concerne égale-
ment l’environnement humain.
Cette phase d’étude de base est mise
à profi t par les équipes de GRTgaz
pour rencontrer les acteurs du terri-
toire (élus, représentants du monde
associatif, chambres consulaires et
administration territoriale, notam-
ment), en vue de préparer les études
et d’examiner les solutions les plus
adaptées à l’implantation du gazo-
duc dans son futur environnement.
41Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
A l’issue de la phase de concerta-
tion, GRTgaz pourrait décider de
poursuivre le projet et éventuelle-
ment de le modifi er. En tout état de
cause, la décision de poursuivre le
projet dépend de la confi rmation de
la réalisation du GALSI par le consor-
tium, attendue fi n 2010.
S’il se poursuit, viendront ensuite le
dépôt de la demande d’autorisation
Calendrier du projet
ministérielle, mi-2012, puis l’ouver-
ture de l’enquête publique au pre-
mier semestre 2013.
C’est au cours de la phase d’enquête
publique que seront présentées les
études de base au public. L’avis de
l’Autorité Environnementale sera éga-
lement joint au dossier. A l’issue de
cette phase, le tracé proposé pourra
encore faire l’objet d’aménagements.
Début 2014, pourra être délivrée
l’autorisation ministérielle du projet.
Celui-là sera préalablement déclaré
d’utilité publique.
Après les diagnostics archéologiques
préventifs, les travaux pourront
débuter courant 2014, pour une mise
en service envisagée fi n 2015.
2ème semestre : Débat public volontaire sur le projetFin 2010 : attente de la décision de réalisation du GALSI par le consortium
Décision de GRTgaz de la poursuite du projetEtudes de base (étude d’impact et étude de sécurité) Constitution du dossier de demande d’autorisation ministérielle à partir 2011
2ème semestre : dépôt de la demande d’autorisation ministérielle
1er semestre : enquête publique
1er semestre : obtention de l’autorisation ministérielle du projet
Travaux de pose du gazoduc
2ème semestre : mise en service
ETAPES DÉJÀ RÉALISÉES :
ETAPES À VENIR :
Études préliminaires
Études de faisabilité
Février : Décision d’engager la concertation et les études de base
20062007200820092010
2010
2011
2012
2013
2014
2015
4ème PARTIE
LES TERRITOIRES CONCERNÉS PAR LE PROJET CYRÉNÉE
43Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
44
8 - Les données sur la démographie ont pour source l’INSEE et les études techniques de GRTgaz
LES TERRITOIRES CONCERNÉS PAR LE PROJET CYRÉNÉE
Urbanisation, aménagement et développement
En 2006, le département de Corse-
du-Sud comptait 128 018 habitants,
et celui de Haute-Corse en dénom-
brait 148 8938. Entre 1968 et 2006,
la population corse a augmenté de
30%.
La population corse est essentielle-
ment concentrée autour des com-
munes de Bastia en Haute-Corse, et
d’Ajaccio en Corse-du-Sud. Ces deux
zones regroupent à elles seules envi-
ron 40% de la population totale de
l’île. A l’inverse, les communes du
centre de l’île sont faiblement peu-
plées et ont des densités moyennes
inférieures à 50 habitants au km².
La Corse est reliée au continent
français et à la péninsule italienne
par des navettes maritimes régu-
lières. Elle compte 7 ports princi-
paux (Ajaccio, Bastia, Bonifacio,
Calvi, L’Ile Rousse, Porto-Vecchio et
Propriano), et 4 aéroports (Figari,
Ajaccio - Campo Dell’Oro, Bastia et
Calvi-Sainte Catherine).
Avant d’entrer dans une description
plus précise du territoire, quelques
grands éléments caractéristiques à
retenir sur le territoire du projet :
les couloirs de passage soumis
au débat s’inscriraient sur les deux
départements de la Corse pour
rejoindre Bastia et Ajaccio.
le territoire des couloirs se caracté-
rise par la présence de plaines le long
du littoral, en particulier au Sud et à
l’Est, et devient très montagneux au
centre et à l’Ouest ;
le territoire est traversé par de
nombreux cours d’eau, dont le Riz-
zanese, le Tavignano, le Golo, et le
Taravo, qui fi gurent parmi les plus
importants ;
plusieurs zones sensibles du point
de vue de l’environnement naturel
sont présentes sur le territoire ;
le territoire est fortement agricole,
caractérisé par la présence de vignes,
de vergers, et d’activités d’élevage ;
le territoire est également voué
aux activités touristiques, en particu-
lier le long des côtes ;
les infrastructures routières qui se
concentrent essentiellement le long
du littoral, sont incluses dans les
fuseaux de moindre impact, au sein
desquels sont proposés des couloirs
de passage.
Les grandes caractéristiques du territoire dans lequel le projet s’inscritCe territoire présente des caractéristiques très particulières, tant du point de vue de l’environnement naturel que de l’activité humaine.Comment les prendre en compte dans la conduite du projet, dansla recherche du meilleur tracé ? Ce chapitre propose une description à l’échelle de la Corse, avant d’exposer l’approche qui a conduit aux couloirs d’étude mis au débat, pour fi nir sur la description à proprement parler de ces derniers.
45Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
Le réseau routier corse est essentiel-
lement concentré sur le littoral et à
proximité des villes. La Corse compte
trois grandes routes nationales
reliant les principales villes : la N 198
entre Bastia et Bonifacio via la côte
Est, la N 196 entre Ajaccio et Boni-
facio via la côte Ouest, et la N 193
entre Bastia et Ajaccio via Corte et le
Col de Vizzavona. Cette dernière est
l’une des seules routes permettant
de relier la Corse d’Est en Ouest.
Le réseau ferroviaire corse est consti-
tué d’une ligne principale entre Bas-
tia et Ajaccio via Corte et le Col de
Vizzavona, avec une antenne depuis
Ponte-Leccia vers Calvi.
Environnement naturel
Le centre de la Corse a un relief très
montagneux, avec certains sommets
dépassant 2 000 m d’altitude et
constituant une véritable barrière
entre l’Est et l’Ouest.
La Corse est irriguée par de nom-
breux cours d’eau, de taille modeste
pour la plupart. Le Golo, le Tavi-
gnano, le Taravo et le Rizzanese
fi gurent parmi les principaux.
Elle se caractérise aussi par une
fl ore et une faune riches et variées.
La végétation de l’île compte envi-
ron 2 500 espèces, dont 131 spéci-
fi ques à la Corse. Le centre de l’île
est marqué par la présence de forêts
tandis que le maquis et la garrigue
sont davantage présents en allant
vers le littoral. Parmi les principales
Densité de population
111,251,228,315,3
Hab. au km2
Source : Insee, RP2007
essences présentes en Corse, on
retient notamment le pin laricio et
maritime, le chêne vert, le chêne-
liège, le châtaignier, l’eucalyptus, le
fi guier de barbarie, l’agave d’Amé-
rique, l’aloès, l’arbousier, la lavande
et le chèvrefeuille.
La faune corse présente un intérêt
écologique remarquable, avec en
particulier la présence du moufl on,
de la sittelle, du milan royal, de la
tortue d’Hermann, ou encore de
l’altore. La Corse compte aussi de
nombreux cochons et sangliers, ainsi
qu’une grande diversité de crusta-
cés et de poissons, dont certaines
espèces sont protégées.
En raison de sa très grande biodiver-
sité, la Corse compte de nombreux
sites classés et réserves naturelles.
Six réserves naturelles* protègent la
faune et la fl ore locale : les îles Cer-
bicales, les îles Lavezzi, les îles Finoc-
chiarola, l’étang de Biguglia, les
Bouches de Bonifacio et la presqu’île
de Scandola. Cette dernière est la
première réserve naturelle* fran-
çaise à la fois terrestre et marine,
et elle fait partie des aires marines
protégées de la France. Egalement
classée patrimoine mondial de
l’UNESCO, la presqu’île de Scandola
est gérée par le Parc naturel régional
de Corse.
La Corse recense également de
nombreuses Zones naturelles d’in-
térêt écologique, faunistique et
fl oristique (ZNIEFF)* de type 1 et 2
concentrées dans le centre de l’île et
au niveau des massifs forestiers.
46 LES TERRITOIRES CONCERNÉS PAR LE PROJET CYRÉNÉE
Les zones protégées en Corse
47Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
L’agriculture est également une
activité prédominante en Corse. En
particulier, l’élevage représente 60%
des exploitations. 9% des exploita-
tions sont quant à elles spécialisées
dans la viticulture, qui constitue la
première activité exportatrice de la
région. La plupart des vignes sont
situées sur le pourtour de l’île, et 9
vins bénéfi cient d’un classement en
appellation d’origine contrôlée*
(AOC). L’agriculture corse est éga-
lement connue pour d’autres pro-
duits classés en AOC tels que le miel,
le fromage Brocciu, l’huile d’olive
ou encore la farine de châtaignes.
Enfi n, la clémentine corse a obtenu
l’indication géographique protégée
(IGP)* européenne « Clémentine de
Corse ».
D’une manière générale le centre de
l’île et le littoral comprennent plu-
sieurs zones d’importance pour la
conservation des oiseaux (ZICO)* et
zones Natura 2000*.
La Corse compte également un parc
naturel régional (PNR)* et devrait
prochainement compter un parc
marin international dans les Bouches
de Bonifacio.
Le Parc naturel régional de Corse,
créé en 1972, s’étend de Calvi à
Porto-Vecchio. Avec une superfi cie
de 3 500 km², il recouvre plus du tiers
de l’île.
Le Parc Marin International des
Bouches de Bonifacio s’étend, pour
la partie des eaux territoriales fran-
çaises, de l’île au Moines jusqu’au
golfe de Porto-Vecchio. Il se pro-
longe dans les eaux territoriales ita-
liennes jusqu’aux îles de Mortorio,
Soffi , et Capo Testa en Sardaigne.
Tourisme, agriculture et pêche
Avec ses 1 000 km de côtes et ses
paysages naturels variés, la Corse a
développé un tourisme balnéaire,
qui constitue la première activité
économique de la région. Le nombre
de touristes a été multiplié par 4 en
20 ans, et les résidences secondaires
représentent la principale source
d’hébergement. L’offre de plaisance
est répartie sur l’ensemble du littoral.
De nombreuses zones agricoles sont
classées zones de cultures perma-
nentes* (vignobles, vergers, et oli-
veraies), certaines recouvrant des
AOC. Ces zones sont principalement
regroupées sur la façade Est de l’île.
Si la pêche n’est pas très dévelop-
pée en Corse, la pisciculture en mer
ouverte sur l’ensemble du littoral
représente en revanche la seconde
activité exportatrice de produits
agricoles de la région. La Corse
se classe ainsi troisième parmi les
régions françaises productrices de
poissons adultes issus de cultures
marines.
48 LES TERRITOIRES CONCERNÉS PAR LE PROJET CYRÉNÉE
La démarche préalable de choix des fuseaux de moindre impact
La détermination des fuseaux
de moindre impact résulte d’une
démarche rigoureuse d’examen et
d’évaluation des enjeux du terri-
toire. Les fuseaux sont déterminés en
fonction des points à relier (en l’oc-
currence les agglomérations d’Ajac-
cio et de Bastia avec un gazoduc en
provenance de la Sardaigne), et de
manière à éviter au maximum les sec-
teurs identifi és comme particulière-
ment sensibles. Cette méthodologie
s’appuie sur l’étude de recensement
des principaux enjeux, qui identi-
fi e les zones présentant des enjeux
naturels, paysagers, humains ou
patrimoniaux et les zones à risques
naturels ou industriels, ainsi que sur
des visites de terrain.
La démarche de choix des couloirs de passage mis à l’étude
Début 2008, GRTgaz a lancé des études de faisabilité afi n de déterminer les solutions de passage possibles en Corse pour le gazoduc devant raccorder le GALSI. Ces études ont permis de défi nir dans un premier temps deux fuseaux de moindre impact, pour aboutir dans un second temps à l’identifi cation de couloirs de passage possibles.
En Corse, les secteurs identifi és
comme les plus sensibles sont les sui-
vants :
La zone des Bouches de Bonifacio
où sont concentrées plusieurs zones
très protégées, dont la réserve natu-
relle* des Bouches de Bonifacio
Le centre de l’île, couvert par le
Parc naturel régional* de Corse et où
sont présentes de nombreuses zones
sensibles : Natura 2000*, ZNIEFF*,
ZICO*, sites inscrits* et sites classés*,
etc.
La façade littorale Est qui fait l’ob-
jet de nombreuses protections afi n
de préserver les espaces humides :
zone humide RAMSAR*, réserves
naturelles*, Natura 2000*. La façade
littorale Est comporte aussi les ter-
Le projet de Parc Marin International du détroit de Bonifacio a été initié le 31 octobre 1992 à Aoste par les Ministres français et italiens de l’Environnement afi n de préserver et de valoriser la richesse et la sensibilité du secteur recouvrant le golfe de Porto-Vecchio, les îlots des Moines, les îles de Mortorio, Soffi , et Capo Testa. Le lancement du projet a été offi cialisé par la signature d’un protocole d’accord entre les deux pays en janvier 1993, qui a institué la mise en place d’un comité de pilotage composé de l’Etat français, de l’Etat italien, des Régions Corse et Sardaigne, de la province Sassari et du département de Corse-du-Sud. En Corse, le projet a été confi é à la Collectivité territoriale, par l’adoption d’une convention entre l’Etat et l’Offi ce de l’Environnement de la Corse. Le périmètre envisagé pour le Parc Marin International englobe plusieurs zones naturelles classées. Côté corse, il s’agit de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio, des réserves naturelles des îles Cerbicale et des Tre Padule de Suartone, ainsi que des acquisitions du conservatoire du littoral et de département de Corse-du-Sud attenantes. Côté sarde, il s’agit du parc national de l’archipel de La Maddalena.
La volonté de création du Parc Marin International a été réaffi rmée par le Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, Jean-Louis Borloo, lors de sa visite en Corse le 14 juin 2010. Elle s’est traduite par la signature d’une déclaration franco-italienne le 15 juin 2010 demandant à l’Organisation maritime internationale (OMI) le classement des Bouches de Bonifacio en « zone maritime particulièrement vulnérable » afi n d’en interdire le passage aux navires transportant des matières dangereuses.
rains du Conservatoire du littoral
et de nombreuses zones de cultures
permanentes* telles que des
vignobles et des vergers. La zone au
sud de Bastia à hauteur de l’étang
de Biguglia et la zone à hauteur des
étangs de Diane et d’Urbino sont
particulièrement sensibles.
La façade littorale Nord-Ouest
au sud de Calvi compte également
de nombreux espaces protégés :
réserves naturelles*, zones Natura
2000*, réserve de la biosphère,
ZICO*, réserves de chasse, etc.
Enfi n, la partie Ouest du Cap Corse
et du Golfe de Saint-Florent où sont
concentrés des ZNIEFF, sites inscrits
et terrains du Conservatoire du lit-
toral.
LE PROJET DE PARC MARIN INTERNATIONAL DE BONIFACIO
Bonifacio
49Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
Au regard de l’inventaire de ces
zones particulièrement sensibles,
deux fuseaux de moindre impact ont
été identifi és entre la bande côtière
et les massifs montagneux du centre
de l’île. La largeur des fuseaux et les
rétrécissements ont été dictés par la
sensibilité des enjeux, qui réduit les
choix de passage.
Le premier fuseau part du Nord de
Porto-Vecchio, passe à l’Ouest de la
plaine littorale orientale, contourne
le massif de San Pedrone et atteint la
périphérie de Bastia.
Le deuxième fuseau part du Sud de
Porto-Vecchio, passe à l’Est d’Ol-
meto, et atteint Ajaccio.
La démarche de choix des couloirs de passage
Au sein de ces fuseaux de moindre
impact, GRTgaz a ensuite mené des
études visant à identifi er des couloirs
de passage à la fois techniquement
réalisables et acceptables sur le plan
environnemental. A l’intérieur de
ces couloirs, il existe encore plu-
sieurs possibilités de tracé.
Cette démarche s’est appuyée sur
la prise en compte de critères de
localisation techniques, socio-écono-
miques, et environnementaux. Cer-
tains de ces critères sont généraux
à tous les projets de gazoduc, tandis
que d’autres relèvent de la spécifi -
cité du projet.
Carte des sensibilités et fuseaux de moindres impacts
50 LES TERRITOIRES CONCERNÉS PAR LE PROJET CYRÉNÉE
naturels et humains. Néanmoins, la
complexité de la géographie et la
richesse des espaces naturels du ter-
ritoire corse n’a pas permis d’éviter
la totalité des zones sensibles.
Après ces études de faisabilité réali-
sées en 2008-2009 en vue de la phase
de concertation, GRTgaz réalisera les
études de base, qui comprennent,
entre autre, l’étude d’impact* et
l’étude de sécurité et de nombreuses
rencontres avec les acteurs locaux.
L’objectif de ces études consiste à
dresser un état des lieux précis du
territoire concerné et à défi nir le
meilleur tracé possible, en limitant
au maximum ses impacts. C’est ce
tracé précis qui sera soumis à l’ins-
truction du dossier de demande
d’autorisation ministérielle de trans-
port et à l’enquête publique.
trales thermiques* d’Ajaccio et de
Lucciana par un gazoduc raccordé
au GALSI au niveau de la Sardaigne.
Ainsi, les caractéristiques techniques
spécifi ques à ce projet devant être
prises en compte sont les suivantes :
La localisation géographique de la
zone d’atterrage*
La localisation géographique des
raccordements à Bastia et Ajaccio
La possibilité de l’utilisation d’une
emprise permanente de 10 mètres
de largeur
L’absence d’autre raccordement à
prévoir
L’installation de postes de section-
nement* qui permettent d’isoler les
sections de canalisation. L’intervalle
maximal entre les postes est de 20 km
L’installation de différents équi-
pements dans les zones d’atterrage,
à savoir : gares de racleur*, comp-
tage*, odorisation*, détente*, etc.
Sur la base de ces critères, GRTgaz a
identifi é les couloirs de passage per-
mettant la réalisation technique du
gazoduc et de ses ouvrages connexes
tout en limitant au maximum les
impacts du projet sur les milieux
Parmi les critères généraux, la
recherche des couloirs de passage
s’est attachée, dans la mesure du
possible, à :
rechercher le tracé le plus court
possible afi n de minimiser les coûts
de construction et d’exploitation,
ainsi que l’impact environnemental ;
privilégier si possible l’utilisation
d’emprises d’infrastructures exis-
tantes ;
éviter, dans le cas de pose de la
canalisation en terrain agricole, les
zones spécifi ques telles que la plan-
tation d’arbres fruitiers, la fl oricul-
ture, la culture en serre ;
éviter les zones de fortes pentes
pour limiter les problèmes d’érosion
et de remise en état ;
respecter les distances de sécurité
recommandées par les concession-
naires de canalisations existantes et
de lignes de transport d’électricité ;
éviter les zones d’enjeux environ-
nementaux ou archéologiques ;
réduire le nombre de franchisse-
ments d’obstacles importants comme
les infrastructures et les cours d’eau ;
éviter les zones urbaines. Dans le
cas où il n’est pas possible d’éviter
complètement tous les secteurs bâtis,
des mesures spécifi ques sont mises
en place pour préserver la qualité et
le cadre de vie des riverains résidant
à proximité de la canalisation.
Les critères spécifi ques au projet
découlent de la localisation des
installations qu’il est nécessaire de
relier. En effet, l’objectif poursuivi
est bien d’alimenter les futures cen-
Vue aérienne d’un chantier de pose de canalisation
51Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
Les principales caractéristiques des deux couloirs de passage proposés à la concertation sont exposées dans la partie qui suit.
Chacun des deux couloirs partirait de la commune de Zonza au niveau du Golfe de Pinarello, où se situerait la zone d’atterrage* du gazoduc sous-marin en provenance d’Olbia en Sardaigne. Le recensement des enjeux environnementaux et humains sur le littoral corse a permis d’identifi er le Golfe de Pinarello comme la zone la moins sensible à l’arrivée de la canalisation dans un secteur optimisant la longueur de la canalisation sous-marine. En outre, GRTgaz s’est assuré de la possibilité technique d’un atterrage* dans cette zone.
Sur la partie terrestre corse, les deux couloirs de passage proposés, l’un vers Ajaccio, l’autre vers Bastia, contournent les agglomérations des communes et des lieux-dits rencontrés.Dans la mesure où les couloirs envisagés englobent des zones d’enjeux environnementaux, le futur tracé devra les contourner ou du moins les traverser en minimisant l’impact sur le milieu naturel. Les dispositions techniques prises lors de la pose dans les secteurs sensibles seront proposées avec le soutien d’un bureau d’études spécialisées, et soumises à la validation du gestionnaire de ces espaces.D’une manière générale, par ses échanges continus avec les acteurs concernés, GRTgaz s’efforce de prendre en compte tous les enjeux du territoire pour défi nir le tracé de moindre impact et les modalités des travaux.
Carte des couloirs de passage proposés
Zoom sur les couloirs de passage proposés
52
9 - Les longueurs des couloirs sont approximatives à ce stade en fonction de l’emplacement exact des centrales électriques et des points d’interconnexion avec les réseaux de distribution publique.
LES TERRITOIRES CONCERNÉS PAR LE PROJET CYRÉNÉE
LE COULOIR ZONZA – AJACCIO EN CHIFFRES
102 km9 23 communes traversées (dont Zonza) entre 5 et 7 postes de sectionnement* Coût : environ 106 millions d’euros
Couloir Zonza-Ajaccio
De Zonza à Monacia d’Aullène
Du Golfe de Pinarello dans la commune de
Zonza, le couloir de passage envisagé des-
cend vers le sud jusqu’à Monacia d’Aullène.
Il reste au pied des zones montagneuses et
son altitude varie peu (de 0 à 100 m), pro-
fi tant de la plaine littorale qui s’étend de
Saint-Cyprien à Monacia d’Aullène.
On recense un certain nombre d’enjeux
environnementaux sur cette portion. Dans
le contournement de Muratello, le couloir
passe en bordure de la Subéraie de Porto-
Vecchio (classée Natura 2000* et ZNIEFF de
type 2*) sur environ 1 km. Le couloir passe
au nord de la Réserve Naturelle des Bouches
de Bonifacio. Plusieurs zones de cultures
permanentes* (vignobles, oliveraies, ver-
gers) sont également traversées par le cou-
loir envisagé, de même que le Parc naturel
régional de Corse sur environ 3,5 km au
niveau de Porto-Vecchio.
Nord-Ouest de Porto-Vecchio
53Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
De Monacia d’Aullène à Ajaccio
A Monacia d’Aullène, le couloir envisagé remonte
vers le nord jusqu’à Ajaccio, traversant une série de
vallées et de cols, dont le point le plus élevé se situe à
780 m sur la commune d’Albitreccia.
Les premiers reliefs rencontrés se situent au niveau
des Bouches de Bonifacio où le couloir passe une pre-
mière crête située à 440 m d’altitude. Il redescend
ensuite dans la plaine d’Ortolo pour remonter sur le
plateau de Cauria. Puis le couloir descend dans la val-
lée du ruisseau de Navara et la remonte pour atteindre
le col de Bocca Albitrina à environ 300 m d’altitude. Il
descend ensuite dans la plaine du Rizzanese et atteint
la plaine de Propriano en passant une ligne de crête
à environ 400 m d’altitude. Le couloir remonte alors
en direction d’Olmeto, passe par un premier sommet,
le Castellu di Roca à 487 m, pour arriver ensuite au
niveau du col de Celaccia et rejoindre la vallée du
Taravo. Après avoir gravi le Ped’nte, le couloir reste
sur la ligne de crête, contourne Bisinao pour redes-
cendre vers la plaine d’Ajaccio.
Sur ce tronçon du couloir envisagé, des enjeux envi-
ronnementaux sont recensés au niveau de la ZNIEFF
de type 1* « Oliveraies d’Olmeto – Santa Maria Figa-
niella » près de Propiano, traversée par le couloir pro-
posé sur environ 1,2 km et de la ZNIEFF de type 1*
« Oliveraies de Pila-Canale Cognocoli-Monticchi »,
empruntée sur quelques centaines de mètres.
Vallée du Taravo
54 LES TERRITOIRES CONCERNÉS PAR LE PROJET CYRÉNÉE
Couloir Zonza-Bastia
Le couloir de passage proposé entre
Zonza et Bastia longe pour les trois
quarts la côte orientale de l’île, où le
relief est relativement plat, limitant
ainsi les franchissements de zones
diffi ciles techniquement. Plusieurs
enjeux environnementaux sont éga-
lement recensés sur ce couloir, qui
traverse notamment de nombreuses
zones de cultures permanentes*.
De Zonza à Solenzara
Partant du Golfe de Pinarello dans
la commune de Zonza, le couloir à
l’étude emprunte les collines en lon-
geant la côte jusqu’à Solenzara.
De Zonza à Solenzara, le couloir du
gazoduc longe l’emprise de la ligne
de transport d’électricité existante.
De Solenzara à Ghisonaccia
Entre Solenzara et Ghisonaccia, le couloir traverse ensuite une plaine
alluviale étendue où l’altitude ne dépasse pas la trentaine de mètres.
A hauteur de Ghisonaccia, il traverse le Parc naturel régional de corse
sur environ 4 km.
LE COULOIR ZONZA – BASTIA EN CHIFFRES
127 km 32 communes traversées (dont Zonza) entre 6 et 8 postes de sectionnement* Coût : environ 104 millions d’euros
Sari-Solenzara
Environs de Ghisonaccia
55Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
De Ghisonaccia à Bastia
De Ghisonaccia à Bastia, le couloir s’éloigne progressive-
ment de la côte et l’altitude oscille majoritairement entre
20 et 40 m, sans guère dépasser 100 m. Sur ce tronçon,
le couloir traverse la zone Natura 2000* qui protège le
fl euve Tavignano sur une longueur restreinte d’environ
250 m. Le couloir proposé longe également l’Etang de
Biguglia classé zone Natura 2000*, réserve naturelle* et
ZICO*.
Environs de Lecci
Environs de Ghisonaccia
56
LES AUTRES SOLUTIONS DE LIAISONS ÉTUDIÉES ET ÉCARTÉES
D’autres solutions sous-marines et terrestres ont été étudiées par GRTgaz pour relier respectivement Ajaccio et Bastia, mais elles n’ont pas été retenues au regard de considérations environnementales, techniques et économiques. Le choix des couloirs terrestres présentés ci-avant résulte d’échanges entre GRTgaz, la Préfecture de Région et la collectivité territoriale au deuxième trimestre 2009.
LES TERRITOIRES CONCERNÉS PAR LE PROJET CYRÉNÉE
LE RACCORDEMENT OLBIA – ZONZA EN CHIFFRES
Les éléments indiqués ici correspondent à ce stade à des estimations nécessitant des études plus détaillées :
94 km Coût des installations de raccordement au GALSI
à Olbia : 10 millions d’euros (estimation selon des bases normatives)
Coût de la canalisation : environ 176 millions d’euros Coût de la station d’atterrage* : 28 millions d’euros
Les solutions « Offshore » écartées pour plusieurs raisonsLes options de couloirs sous-marins pour relier le Golfe de Pinarello à Ajaccio et Bastia ont été écartées en raison du caractère très accidenté des fonds marins le long de la Corse particulièrement sur la côte est, avec notamment la présence de fosses, qui rendent très diffi cile la pose d’un gazoduc. Dans ces conditions, les aléas techniques pour la pose sous-marine sont bien moins maîtrisés que pour la pose terrestre. Par ailleurs, la liaison sous-marine devant relier Bastia ne permet pas d’éviter le banc de posidonies*.Les solutions offshore ne permettant pas d’envisager autant de sous-traitance en phase travaux que les solutions terrestres, les retombées économiques sur le plan local sont très limitées, alors que le coût d’investissement du projet est nettement supérieur aux solutions terrestres. Enfi n, ces solutions auraient imposé d’installer une station d’atterrage dans des zones particulièrement urbanisées.
Les solutions terrestres D’autres solutions terrestres ont été étudiées puis écartées en raison du caractère extrêmement accidenté du relief, rendant diffi cile et aléatoire la pose de la canalisation. Elles consistaient à :. relier Zonza à Ajaccio par une liaison plus directe à hauteur de Muratello sans descendre vers le sud ;. relier Mignataja à Ajaccio par une liaison Est-Ouest directe, et à Bastia. Cette solution avait en outre un impact environnemental beaucoup plus fort que les solutions retenues s’insérant dans les fuseaux de moindre impact.. relier directement Bastia à Ajaccio via le col de Vizzavone, avec un atterrage prévu soit à Bastia soit à Ajaccio. Cette solution avait un impact environnemental plus fort, ne s’insérant pas ainsi, dans les fuseaux de moindre impact.
57Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
Carte du relief sous-marin
Les contraintes du relief terrestre et du relief sous-marin, notamment à proximité de la côte ouest, ont conduit à écarter d’autres solutions de passage
5ème PARTIE
LES IMPACTS PRÉVISIBLES DU PROJET CYRÉNÉE
59Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
60 LES IMPACTS PRÉVISIBLES DU PROJET CYRÉNÉE
Paysage et patrimoine
Pour le paysage, les techniques
de construction actuelles font que
les tracés de la pose de la canali-
sation, en dehors des milieux boi-
sés, s’atténuent généralement en
quelques semaines et s’estompent
en quelques mois après la pose,
notamment grâce au tri des terres
qui facilite la reprise de la végéta-
tion naturelle d’origine.
Seuls restent visibles les ouvrages
et accessoires au-dessus du sol
nécessaires à l’exploitation de la
canalisation tels que les postes de
Analyse préliminaire des impacts du projet sur l’environnementCette première famille d’impacts s’entend de manière plus large que les milieux naturels uniquement. Elle concerne aussi l’incidence d’un projet sur le paysage, la biodiversité, le patrimoine – notamment archéologique – et l’hydrologie. On cherche également à évaluer si le projet a un impact mesurable sur le changement climatique.
Dès les premières étapes de conception, le projet est pensé pour minimiser les impacts sur les territoires. Les lieux d’implantation et les modes de construction sont choisis pour tenir compte de l’ensemble des enjeux des territoires empruntés. Les secteurs les plus sensibles sont évités. Quand ce n’est pas possible, des mesures de réduction des impacts sont étudiées puis mises en œuvre. Enfi n, pour les impacts résiduels*, des mesures dites compensatoires sont adoptées.
De manière générale, les impacts résiduels d’une canalisation de gaz naturel, y compris ses installations aériennes, sur son environnement naturel et humain relèvent de deux ordres : des impacts temporaires, lors des travaux, notamment lors de la pose de la canalisation et des
travaux d’archéologie préventive ; des impacts permanents, essentiellement sur l’environnement humain, liés principalement aux
bandes de servitude.
Les impacts sont décrits dans ce chapitre de manière très générique, sur la base de l’expérience de GRTgaz. Ils seront plus ou moins limités selon les techniques mobilisables. Ils seront précisés dans l’étude d’impact*.
sectionnement*, les bornes et les
balises de repérage, ainsi que le
poste d’atterrage dans le cas du
projet Cyrénée. Ce dernier pourrait
se situer dans le golfe de Pinarello,
sur un site dissimulé par les bois exis-
tants, et éloigné des habitations.
Les effets peuvent cependant être
plus durables dans les zones de
dévers (c’est-à-dire là où la pente est
perpendiculaire à la piste de travail),
ou de rochers, où le passage d’une
canalisation implique des terrasse-
ments plus importants afi n que les
travaux se fassent dans les meilleures
conditions de sécurité.
La perception des impacts paysagers
résiduels dépend en grande partie
61Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
peuvent durer plusieurs mois. Les
résultats de l’interprétation du dia-
gnostic et des fouilles sont rendus
publics.
Le sol
Une canalisation de transport de
gaz, même de grand diamètre, n’a
pas d’effet notable sur le sol qu’elle
traverse. Elle reste neutre chimique-
ment grâce à son revêtement et à la
protection cathodique* qui la pré-
servent. En outre, la température
du sol n’est pas modifi ée par la cir-
culation du gaz naturel, en dehors
détriment des vestiges du passé,
mais permet, au contraire, leur étude
approfondie, comme l’indique l’Ins-
titut national de recherche archéo-
logique préventive, l’INRAP (http://
www.inrap.fr).
Pour mettre en œuvre cette archéo-
logie préventive, le Service Régio-
nal de l’Archéologie, service de
l’Etat dépendant du Ministère de la
Culture, défi nit le zonage et prescrit
les diagnostics qui sont ensuite effec-
tués par un service archéologique
territorialement agréé. Les résultats
de ces sondages peuvent être néga-
tifs, positifs mais sans suite, ou posi-
tifs avec suites opérationnelles. Dans
ce dernier cas, on procède à des
fouilles archéologiques qui peuvent
être menées sur l’ensemble du tracé
du projet, en amont des travaux de
pose de la canalisation. Les fouilles
de la fréquentation du lieu et de la
visibilité de la zone concernée. C’est
pourquoi l’étude du tracé recherche
autant que possible des zones à
faible degré de visibilité.
En particulier, le tracé évite autant
que possible les sites reconnus pour
leur intérêt paysager, environne-
mental, historique ou archéolo-
gique. Lorsqu’il n’est pas possible
d’éviter totalement ces zones,
comme c’est le cas de certaines por-
tions des deux couloirs de passage
proposés, le tracé s’efforce de les
traverser en périphérie et sur les dis-
tances les plus courtes possibles. De
plus, des aménagements paysagers
sont étudiés dans la suite du projet
et proposés aux gestionnaires des
sites traversés.
Le tracé peut également traverser
des zones susceptibles d’abriter des
vestiges archéologiques ou paléon-
tologiques d’un grand intérêt scien-
tifi que.
La loi sur l’archéologie préventive du
17 janvier 2001 prévoit l’interven-
tion des archéologues en préalable
aux chantiers d’aménagement, pour
effectuer un diagnostic et, si néces-
saire, une fouille. L’aménagement
du territoire ne se fait donc pas au
LA TRAVERSÉE DE ZONES À RISQUE DE FEU
Dans les zones à risque de feu, les bandes de servitude et d’accès aux canalisations enterrées pourraient constituer des bandes coupe-feu. Outre permettre l’accès au gazoduc, les bandes coupe-feu ont alors deux vocations : constituer des barrières-incendies destinées à ralentir ou bloquer le feu, qui ne peut plus passer d’un arbre à l’autre, et faciliter l’accès des pompiers et personnels de secours.Dans le cas de la Corse où les incendies sont responsables de la diminution de la surface forestière de l’île, ce type de solution peut être envisagé avec les services compétents.
Les bandes de servitude de la canalisation peuvent constituer des bandes coupe-feu
62 LES IMPACTS PRÉVISIBLES DU PROJET CYRÉNÉE
Les eaux souterraines et superfi cielles et les cours d’eau
Les couloirs de passage proposés de
Zonza à Bastia et de Zonza à Ajaccio
croisent de nombreux cours d’eau,
de taille plus ou moins importante.
Une canalisation n’a pas d’impact
sur la qualité des nappes d’eau sou-
terraines, car les canalisations sont
parfaitement étanches. En cas de
fuite accidentelle, et compte-tenu
de sa pression, le gaz naturel ne se
mélange pas aux eaux souterraines.
En revanche, une canalisation peut
engendrer des perturbations locales
des écoulements qui sont, sur site,
mesurées et corrigées. Les zones de
captage d’eau ainsi que leur péri-
mètre de protection sont évités, dans
la mesure du possible. Dans le cas
contraire, une analyse hydrogéolo-
gique est effectuée spécifi quement
pour évaluer la nécessité de mettre
en œuvre des mesures particulières.
Lors d’une traversée de cours d’eau,
le creusement de la souille* pro-
voque une augmentation tempo-
raire de la turbidité*, c’est-à-dire une
mise en suspension de particules. Ces
particules fi nes peuvent colmater les
micro-habitats présents en aval de la
zone des travaux et peuvent entraî-
ner l’asphyxie de la faune aquatique
(jeunes œufs et stades larvaires).
Cet impact, bien que temporaire,
est particulièrement dommageable
dans les cours d’eau de première
catégorie constitués d’espèces très
Une telle nature de sols suppose
des moyens techniques adaptés qui
seront défi nis lors d’études géotech-
niques approfondies.
Le relief accentué dans lequel s’ins-
crirait le tracé pourrait avoir les
conséquences suivantes :
L’axe de la canalisation pourrait
être visible sur de plus grandes dis-
tances. Il s’atténuera toutefois aussi
rapidement que dans les fonds de
vallée ou dans la plaine ;
Les remises en état pourraient
nécessiter la mise en place de dis-
positifs de stabilisation des terrains
pour éviter les risques de glissement
des matériaux de remblai.
des zones de détente* du gaz où le
sol peut être refroidi autour de la
canalisation de sortie de poste, sur
quelques mètres. Des mesures sont
prises, au cas par cas, pour que ce
refroidissement soit contenu dans
des limites qui ne portent pas préju-
dice au sol concerné.
Sur la majeure partie des couloirs
de passage proposés en Corse, c’est-
à-dire sur l’intégralité du couloir
Zonza-Ajaccio, ainsi qu’une quaran-
taine de kilomètres pour la portion
Zonza-Ghisonaccia du couloir Zonza-
Bastia, le sous-sol traversé est grani-
tique.
A l’instar des canalisations terrestres, les projets de canalisations sous-marines font l’objet d’une attention particulière pour réduire leur impact au minimum et le limiter à la phase travaux. Comme pour la partie terrestre, le tracé est déterminé en fonction des points à relier et de manière à éviter au maximum les zones identifi ées comme sensibles (zones protégées, habitats d’espèces protégées, etc). Dans un premier temps, l’étude de faisabilité et de sensibilité doit permettre de recenser ces zones et d’identifi er un couloir de passage envisageable. Dans un second temps, l’étude d’impact évalue précisément l’impact du projet sur l’environnement (paysages, faune, fl ore, activités humaines, etc.), et propose le cas échéant des mesures de restauration ou de compensation.Afi n d’éviter d’altérer le milieu marin par le creusement d’une tranchée, le gazoduc est simplement posé sur le fond de la mer. A proximité du littoral
LES IMPACTS PRÉVISIBLES D’UNE CANALISATION SOUS-MARINE
le tube est enfoui pour éviter toute interférence avec les écosystèmes voisins et avec les activités humaines. L’enveloppe de la canalisation (revêtement et béton si nécessaire) permet de garantir son étanchéité et sa résistance à la pression sous-marine. Ainsi, comme sur terre, le gaz est complètement isolé et ne provoque aucun changement de température.
Enfi n, l’impact d’une canalisation sous-marine sur la pêche et les activités nautiques (baignade, plongée, sports nautiques) est limité à la phase de pose. Il est donc localisé et temporaire. En phase d’exploitation, la présence du gazoduc ne pose pas de problème de sécurité pour ces activités.
63Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
La fl ore
Comme on l’a vu précédemment, le
territoire du projet se compose de
nombreux secteurs à enjeux écolo-
giques et agricoles forts, dont cer-
taines parties sont traversées par les
couloirs de passage proposés : zones
de cultures permanentes* (vergers,
vignes, oliveraies), sites Natura
2000*, ZNIEFF de type 1 et 2*, etc.
Dans l’avancement du projet Cyré-
née, comme pour tous ses projets,
GRTgaz recense et étudie l’impact
sur ces zones sensibles, ainsi que
sur les espaces supportant des habi-
tats naturels protégés, rares ou peu
communs, ou en voie de régression à
l’échelle départementale, régionale,
nationale ou européenne.
Quand le projet a un impact sur cer-
taines de ces zones, la nature et l’im-
portance de l’impact, fonction des
types d’habitat et des modifi cations
dans les rivières de première caté-
gorie que les grands fl euves où se
reproduisent les grands migrateurs
amphihalins* (anguilles, mais aussi
dans certains cas lamproies ou
aloses). La détermination d’un cré-
neau favorable et d’une méthode
optimale sont là encore entrepris, en
étroite collaboration avec les orga-
nismes et associations locales spécia-
lisées.
Sur les rives du cours d’eau, la
destruction de la fl ore présente
(ripisylve) est limitée à la largeur
d’emprise du couloir des travaux et
à leur durée. L’impact sur la ripisylve
doit être particulièrement étudié,
car cette fl ore joue un rôle essentiel
dans le régime hydraulique des cours
d’eau mais aussi sur la régulation
thermique, le maintien des berges,
l’écologie des espèces (corridor bio-
logique, abris…).
D’une manière générale, les études,
les techniques de pose et les protec-
tions mises en œuvre font qu’une
conduite traversant une rivière ne
modifi e pas le débit du cours d’eau,
puisqu’elle est posée sous le niveau
du fond curé du lit. Elle n’infl ue pas
sur les risques de crues. Le risque
d’érosion des berges est atténué par
des mesures appropriées (enroche-
ment, compactage, plantations…)
prenant en compte les scénarios de
crues.
exigeantes en matière de pureté et
d’oxygénation des eaux. Le choix
de la période et du mode de tra-
vaux est donc étudié en détail en
collaboration avec les organismes et
associations locales spécialisées. La
mise en place de la conduite lestée
sur le fond de la rivière, bien que
spectaculaire, est sans effet sur l’eau
qui ne subit aucune augmentation
de température ni pollution par des
effl uents dus aux travaux. Aucune
pollution par les métaux lourds n’est
possible non plus, car les procédés et
les méthodes d’immersion n’impli-
quent pas l’apport de tels métaux,
que l’immersion se fasse à partir des
bords ou depuis des barges (pour les
rivières plus larges).
En revanche, le creusement de la
tranchée pourrait entraîner la des-
truction de frayères*, aussi bien
Vallée du Taravo
64 LES IMPACTS PRÉVISIBLES DU PROJET CYRÉNÉE
favorisée par le tri de terre réalisé sur
la largeur de la tranchée qui permet
de préserver la terre végétale. Une
fois remise en place par épandage,
cette terre végétale voit son cycle
relancé par la chaleur et l’humidité.
Enfi n, sur les espaces supportant
une végétation ligneuse à renouvel-
lement long (haies, bois, forêts), les
impacts sont plus importants. Pour
limiter l’impact de la coupe, la zone
de servitude peut être réduite à cet
endroit du tracé. Sur toute la lon-
gueur de cette zone de servitude, la
végétation est coupée à intervalles
réguliers lors de l’entretien. L’abat-
tage des arbres ainsi que l’ouver-
ture dans les haies sont effectués de
façon à éviter les dégâts aux arbres
voisins. Seuls sont abattus les arbres
dont les fûts sont situés dans l’em-
prise de la piste de travail. Un éla-
gage peut parfois s’avérer nécessaire
pour les arbres en limite d’emprise.
Une autre conséquence de la coupe
initiale réside dans le risque de dés-
tabilisation des arbres qui étaient
auparavant au cœur du massif. Ces
arbres se retrouvent, après les tra-
vaux, en lisière, et sont donc soumis
aux attaques du vent, du gel parfois,
de certains insectes, sans être proté-
gés par une bordure arbustive impo-
sante. Dans quelques cas, les arbres
peuvent alors dépérir ou tomber
(c’est l’effet de « chablis »).
En revanche, la création de trouées
dans les massifs forestiers est sou-
vent favorable à la biodiversité, à
la création de couloirs biologiques
et peut être utilisée pour la défense
contre l’incendie.
d’une canalisation sont essentielle-
ment temporaires et indemnisés.
Sur les espaces, cultivés ou non,
présentant une végétation à renou-
vellement court (prairies, landes her-
bacées, friches, taillis…), les habitats
a priori communs sont cependant
vérifi és dans le cadre du volet envi-
ronnemental de l’étude d’impact.
La durée totale de l’impact est alors
fonction de la vitesse de régénéra-
tion spontanée de la végétation (de
un à cinq ans). La régénération est
physiques et biologiques induites
par le projet, sont analysées et des
dispositions visant à minimiser ces
impacts sont élaborées en étroite
collaboration avec les organismes et
associations spécialisées locales.
Pour les autres secteurs, les impacts
sont fonction du type de végétation :
Sur les espaces labourés suppor-
tant une végétation totalement
anthropique, c’est-à-dire apportée
par l’homme, les habitats naturels
sont souvent absents. Les impacts
Dans le cadre de la réalisation de ses projets, GRTgaz met en œuvre un « plan d’accompagnement environnemental » à l’occasion du chantier. Cette initiative est soutenue par les acteurs locaux, notamment les Parcs Naturels Régionaux (PNR)*, par les services de l’Etat et de la région.
En pratique, un naturaliste, c’est-à-dire un expert en sciences de la nature, débute sa mission plusieurs mois avant le début des travaux, en rédigeant un cahier des charges qui reprend chaque point des engagements pris par GRTgaz lors de l’étude d’impact :
respect de la période de nidifi cation, balisage et surveillance de zones sensibles,
surveillance accrue de sites proches de la piste de travail,
suivi strict des linéaires de haies et arbres à tailler,
déplacement d’espèces en relation avec la Ligue de Protection des Oiseaux, etc.
Ensuite, le naturaliste accompagne l’entreprise chargée du chantier, en collaboration avec GRTgaz, depuis la préparation, jusqu’à la remise en état des terrains. Un comité de suivi est mis en place spécialement, auquel participent les PNR, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL), les Conservatoire des Sites régionaux, etc.La mission du naturaliste s’achève une année après la fi n de la pose de la canalisation. Il s’agit alors pour lui de contrôler la reconquête du milieu naturel, suite au passage du gazoduc.Sans attendre la fi n de la mission, un premier bilan est réalisé et présenté en comité de suivi.
LE SUIVI ENVIRONNEMENTAL DES PROJETS
65Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
La qualité de l’air
Concernant la qualité de l’air, une
canalisation de gaz naturel ne pro-
voque pas, en exploitation normale,
d’émission polluante dans l’atmos-
phère.
Des rejets de gaz naturel peuvent
avoir lieu en cas d’accidents (fuites
involontaires) ou lors de torchages*
pour maintenance.
Les gaz à effet de serre
Pour ce qui est de l’effet sur le chan-
gement climatique, le choix de déve-
lopper le réseau de transport de gaz
naturel a un impact global qui a été
abordé au chapitre 2 (voir p. 17).
Il convient aussi de vérifi er quel est
l’impact direct de la canalisation
envisagée. En effet, le gaz natu-
rel monte naturellement dans les
couches de la troposphère* et, par
sa teneur en méthane, contribue à
l’effet de serre.
Or, une infrastructure comme le
raccordement de la Corse au GALSI
peut engendrer plusieurs types de
rejets de gaz naturel dans l’air, dans
des circonstances particulières bien
défi nies :
Dans les stations d’interconnexion,
du gaz naturel en très faible quan-
tité peut être émis à la suite de la
décompression occasionnelle de tout
ou partie de la station. Leur contri-
bution à l’effet de serre est réputée
négligeable.
Les habitats peuvent notamment
se recréer de part et d’autres de la
bande de servitude. D’une manière
générale, pour ce type de chantier
GRTgaz s’efforce d’assurer la conser-
vation et la régénération des plantes
hôtes et le maintien global des
caractéristiques du milieu naturel
après les travaux.
La faune
Tout comme pour la fl ore, un pro-
jet de canalisation recense et tient
compte des zones à enjeux écolo-
giques forts, abritant des habitats
sensibles et des espèces protégées,
rares, ou menacées. En Corse, c’est le
cas notamment de certaines espèces
telles que le moufl on, la tortue
d’Hermann, la sittelle, ou encore le
gypaète barbu.
Lors du chantier, la faune est déran-
gée par le bruit et le passage des
engins et des hommes. Cet impact
est temporaire. Il peut cependant
être particulièrement dommageable
pour des espèces fragiles sensibles
à tout dérangement, telles les
chauves-souris (les chiroptères). L’im-
pact durable concerne la perte d’ha-
bitat pour les espèces vivant dans le
tissu végétal détruit. En dehors des
arbres coupés, ces habitats sont sus-
ceptibles de se régénérer naturel-
lement à relativement court terme.
Le 27 janvier 2010, Le Président de la Fédération des Parcs naturels régionaux de France et le Directeur Général de GRTgaz se sont engagés dans un partenariat pluriannuel en faveur de la biodiversité et du respect des paysages. Ce partenariat s’est traduit par la signature d’une convention pluriannuelle en faveur du développement durable local, de la biodiversité et du respect des paysages dans les territoires des Parcs naturels traversés par des infrastructures de transport de gaz naturel. Cette convention, signée pour une durée de 3 ans, a vocation à être déclinée au niveau régional avec les Parcs concernés.Cet accord se traduira par un travail en commun pour l’élaboration :
d’un guide de recommandations pour l’entretien des bandes de servitude des canalisations en vue de préserver et de favoriser le développement de la biodiversité ;
d’un cahier des charges spécifi que pour la réalisation des études d’impact lors du passage des canalisations dans les Parcs ;
d’un document de référence pour l’établissement de conventions régionales entre les Parcs et les directions régionales de GRTgaz.
LE PARTENARIAT AVEC LA FÉDÉRATION DES PARCS NATURELS RÉGIONAUX DE FRANCE
La Sittelle
66 LES IMPACTS PRÉVISIBLES DU PROJET CYRÉNÉE
en un point donné. Mais bien sûr, le
chantier reste « ouvert » entre ces
pics d’activités.
Quelques points d’entrée sur la piste
connaissent une activité plus lon-
gue ; ils sont choisis de préférence
dans des secteurs de moindre pré-
sence humaine.
Plus ponctuellement, les traversées
de chaussées peuvent engendrer des
perturbations pour la circulation,
limitées par des mesures adaptées :
tranchée ouverte par demi-chaussée,
déviations locales de courte durée,
etc. (cf. chapitre 3 : les franchisse-
ments). Les traversées de sentiers et
de cours d’eau peuvent entraîner
également des désagréments ponc-
tuels et temporaires pour la pra-
tique des loisirs (randonnées, chasse,
pêche, loisirs nautiques…), limités à
quelques jours.
Au fi nal, compte-tenu de la cadence
d’avancement d’un chantier (cf. cha-
pitre 3), ces gênes sont limitées dans
le temps.
Les postes de sectionnement sont
localisés à l’écart des habitations, les
travaux nécessaires à leur construc-
tion génèrent en général peu de nui-
sances. De la même manière aucun
bruit n’est généré par les canalisa-
tions proprement dites.
La qualité de vie
Une canalisation de gaz naturel (et
son point d’atterrage) présente,
habituellement, relativement peu
de gêne sur le cadre de vie des habi-
tants des communes traversées.
Pendant la phase de chantier, la
principale gêne est due aux bruits
produits par les engins de pose : elle
dépend, bien entendu, de la proxi-
mité du chantier.
Les niveaux sonores maximaux, ainsi
que les tranches horaires interdi-
sant l’usage de matériels bruyants
sont fi xés règlementairement, qu’il
s’agisse du bruit des moteurs des
engins ou de celui des groupes élec-
trogènes ou des postes de soudage.
Une autre gêne peut concerner les
navettes temporaires effectuées
par les camions entre le site de
stockage provisoire des tubes et le
chantier. Pour un chantier comme la
partie terrestre du projet Cyrénée,
on estime à environ une dizaine
de camions par jour le nombre de
navettes nécessaires pendant les
quelques jours de phases d’activi-
tés intenses sur un secteur donné :
l’activité passe par quelques pics
(décapage, tri des terres, ouverture
de la tranchée, bardage des tubes,
soudage, mise en fouille, remblai)
qui durent chacun quelques heures
Dans les postes de sectionne-
ment, lors d’opérations exception-
nelles, la canalisation est isolée et
peut nécessiter l’évacuation du gaz
naturel contenu dans une section
de 20 kilomètres maximum. Cette
opération est susceptible de relâ-
cher à l’atmosphère au maximum
120 tonnes de méthane, soit 6
tonnes par an en moyenne. En pro-
longeant la durée des opérations
de maintenance, il est possible
de réduire encore ces rejets de
méthane en laissant se consumer le
gaz qui se trouve dans le tronçon
à vider.
Au fi nal, les émissions dans l’at-
mosphère de méthane résultant de
l’activité de transport de gaz natu-
rel en France représentent environ
1/1000 des émissions annuelles
nationales de méthane et sont en
diminution progressive.
Analyse préliminaire des impacts du projetsur le cadre de vie et les activi
Cette deuxième famille d’impacts englobe à la fois la sécurité des personnes et des biens, la qualité de vie – notamment les nuisances sonores -, et les incidences sur la vie économique, notamment la question particulière des dédommagements liés aux servitudes et celle des acquisitions foncières.
67Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
10 - Le projet ERIDAN est un projet de gazoduc entre Saint-Martin-de-Crau dans les Bouches-du-Rhône, et Saint-Avit dans la Drôme.
de Hyères, Avignon et Valence. Ses
objectifs étaient les suivants :
mieux connaître les particulari-
tés et les sensibilités des terroirs
agricoles classés AOC au regard des
gazoducs ;
minimiser l’impact éventuel de
l’ouvrage sur les terres agricoles
AOC.
Chaque aire reconnue AOC comprise
dans le fuseau d’étude du projet
ERIDAN a ainsi fait l’objet d’études
pour identifi er sa sensibilité vis-à-vis
de l’ouvrage et préciser les principes
généraux et particuliers afi n de mini-
miser l’impact de l’ouvrage.
Dans le cas des AOC agro-alimen-
taires et viticoles, les principes géné-
raux recommandent la réalisation
d’études fi nes des aires AOC, à
l’échelle de la parcelle, afi n d’arrê-
ter un tracé les évitant au maximum.
Ces études doivent être menées en
concertation avec les professionnels
concernés (syndicats d’appellation,
exploitants, Chambre d’Agriculture,
INAO). D’une manière générale, il
Pour la viticulture ou les cultures
pérennes plus généralement, les
impacts sont de plusieurs ordres :
Le délai d’attente pour la reprise
de production des vignes AOC*, des
vergers de 3 à 4 années, voire plus
pour les oliviers ;
une perte qualitative possible sur
des vignes replantées par rapport
aux anciennes vignes ;
l’impact lié aux pratiques cultu-
rales différentes entre jeunes plants
et plants anciens ;
l’impossibilité de replanter, dans
la bande de servitudes*, des haies
brise-vent pour protéger les vergers
car la hauteur de ces haies dépasse la
limite des 2,70 m.
Conscient de la sensibilité et des
spécifi cités des terroirs AOC, GRTgaz
cherche à initier très en amont des
démarches de concertation avec
l’Institut National de l’Origine et de
la Qualité (INAO). La première expé-
rience de ce type a été menée dans
le cadre du projet ERIDAN10, dont le
débat public a eu lieu en 2009. Un
groupe de travail a ainsi été consti-
tué avec les ingénieurs délimitations
des trois centres INAO concernés par
le projet, à savoir les centres INAO
Après le chantier et durant toute
la vie de l’ouvrage, aucun impact
permanent ne devrait a priori venir
perturber la qualité de vie des habi-
tants, en dehors des contraintes liées
aux servitudes (voir ci-après).
Les impacts sur l’agriculture
Les impacts sur l’agriculture sont
principalement temporaires et liés
au chantier de construction. En
effet, l’aménagement de la piste de
travail d’une largeur de 20 mètres
environ (voir chapitre 3) entraine des
dommages aux cultures et une gêne
pour les exploitants. Ces dommages
sont réparés ou compensés fi nanciè-
rement selon un barème défi ni avec
les Chambres d’Agriculture (voir
encadré p. 68).
Quant aux impacts permanents, la
profondeur à laquelle la canalisa-
tion est enterrée est suffi sante pour
permettre l’exploitation agricole
des parcelles sans contrainte parti-
culière. Les réseaux de drainage et
d’irrigation étant rétablis, le tri des
terres étant effectué (cf. chapitre
3), la canalisation est sans impact, à
terme, sur l’activité culturale.
En revanche, une canalisation de
transport de gaz naturel peut avoir
un impact sur les activités de sylvicul-
ture dans la mesure où il est contrac-
tuellement interdit de planter des
arbres à haute tige (plus de 2,7 m
de hauteur) dans la bande de servi-
tude*.
tés humaines
68
portés, stockés dans des baquets
et replantés. Il est recommandé
de s’adresser à des professionnels
locaux pour marquer l’orientation
de l’arbre, découper la motte et la
mettre en jauge ;
la période préférable pour les tra-
vaux est après la récolte, aux mois de
janvier-février.
En cas de passage sur des parcelles
de vergers de clémentines :
les parcelles plantées seront évi-
tées autant que possible ;
des mesures conservatoires simi-
laires à celles citées ci-dessus seront
mises en oeuvre ;
la période préférable pour les tra-
vaux est après la récolte, aux mois de
janvier-février.
En cas de passage sur des parcelles
avec haies brise-vent :
pour les traversées de haies, les
techniques de pose seront adaptées
de manière à limiter l’arrachage des
arbres.
La largeur de la bande de servitude
pourra être réduite au passage de la
canalisation ;
Afi n de préserver la biodiversité
et de limiter l’impact de l’image des
AOC, les haies pourront être rem-
placées par des essences de faible
hauteur. L’effet brise-vent sera atté-
nué. Le choix des essences se fera
en concertation avec les structures
agricoles ou des organismes conseils
(PNR, conservatoire des espaces
naturels, etc.).
roir des syndicats locaux (lorsqu’elles
existent) ;
la canalisation devra être enfouie à
plus de 1,20 mètre ;
tous les systèmes d’amélioration
foncière (systèmes d’irrigation, fos-
sés…) devront être préservés ;
le non-apport de matériaux lors
de la pose du gazoduc est primor-
dial pour ne pas modifi er le sol. Il
est également important de trier les
couches du sol pour leur remise en
état après la pose de l’ouvrage. La
présence d’un expert est souhaitée ;
les sols constatés comme tassés au
niveau de la piste de travail devront
être décompactés ;
les travaux devront être réalisés
entre novembre et février.
En cas de passage sur des parcelles
d’oliveraies AOC :
les parcelles plantées seront évi-
tées autant que possible ;
si des parcelles sont traversées, les
arbres devront être enlevés, trans-
est également recommandé de réa-
liser les travaux de pose du gazoduc
en période hivernale, cette dernière
étant la moins productive.
Enfi n, les contacts avec l’INAO ont
permis de confi rmer qu’un gazoduc
n’a aucun impact sur le classement
d’une parcelle AOC.
Plus spécifi quement, outre le res-
pect de ces principes généraux, des
recommandations générales ont été
identifi ées dans le cas du passage
d’un gazoduc sur des vignes et oli-
veraies AOC, et sur des parcelles
avec haies brise-vent.
En cas de passage sur des parcelles
de vignes AOC :
avant les travaux, il est indispen-
sable d’extraire tout le système
racinaire des vignes arrachées pour
éviter les problèmes de maladie
après la reprise viticole ;
les fonctionnements de sol de
vignes devront être étudiés au cas
par cas en se référant aux études ter-
Les conditions d’implantation des canalisations de transport de gaz naturel sur les terrains agricoles font l’objet d’un protocole entre GRTgaz et des réprésentants du monde agricole, protocole renouvelé le 28 janvier 2009. Ce protocole précise les engagements de GRTgaz, en particulier en ce qui concerne la défi nition, en amont, du tracé de moindre impact au regard des activités agricoles, et la remise en l’état initial des terrains après travaux pour préserver leur vocation agricole. Il précise aussi les conditions d’indemnisation des propriétaires
et exploitants des zones agricoles traversées par les ouvrages. Les indemnités visent à compenser les contraintes liées à la construction et à l’exploitation des ouvrages, comme les restrictions imposées aux propriétaires à la construction de bâtiments sur une bande de servitude d’une largeur pouvant aller jusqu’à 20 mètres, ou l’éventuelle perte de récolte pouvant résulter des travaux de pose.En particulier, les pertes éventuelles d’exploitation consécutives aux travaux sont évaluées en liaison avec les chambres d’agriculture et sont intégralement indemnisées.Ces principes généraux seront déclinés à l’échelle départementale avec des représentants locaux du monde agricole.
LES IMPACTS PRÉVISIBLES DU PROJET CYRÉNÉE
LES ACCORDS ENTRE LA PROFESSION AGRICOLE ET GRTgaz
69Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
Les retombées et les impacts socio-économiques
Si le projet Cyrénée était confi rmé,
et compte-tenu de l’expérience
acquise par GRTgaz, ce type de
chantier soutiendrait le dévelop-
pement économique local et régio-
nal de manière positive, aussi bien
pendant la période du chantier que
pendant l’exploitation de l’ouvrage.
Les apports des travaux
Pendant la période de chantier,
GRTgaz incitera les entreprises
chargées de ces travaux à recourir
à la main-d’œuvre, aux sous-trai-
tants, et aux services locaux selon le
cadre législatif en vigueur. De plus,
le maître d’ouvrage proposera des
partenariats avec les services compé-
tents des territoires pour amplifi er
et cibler cette dynamique locale.
En outre, la présence du person-
nel qui réside, vit et consomme sur
Les impacts sur le tourisme
Les impacts d’un projet de gazoduc
sur le tourisme sont très limités, et
concernent essentiellement la phase
travaux où la principale gêne, qui
dépend de la proximité du chantier,
est due aux bruits produits par les
engins de chantier et aux navettes
des camions. De même, la pratique
d’activités de loisir en plein air peut
être affectée durant quelques jours
par la phase de travaux en cas de tra-
versées de cours d’eau et de sentiers
par le gazoduc (voir p. 66).
Conscient de l’importance des acti-
vités touristiques en Corse, GRTgaz
les prendra en compte lors de l’éta-
blissement du planning des travaux.
La période de tourisme estival est de
surcroît peu propice aux travaux en
raison des risques d’incendies.
Après le chantier, en dehors de
la visibilité des bandes de servi-
tude dans les zones boisées et des
contraintes liées aux servitudes (voir
p. 70), aucun impact permanent ne
devrait être ressenti sur les activités
touristiques, les activités de loisir
étant autorisées sur les bandes de
servitude.
70
La bande de servitude et les acquisitions foncières
Si le projet Cyrénée était réalisé, il
entrainerait, comme tout projet de
canalisation de gaz naturel, l’ins-
tauration de bandes de servitude*,
c’est-à-dire de restrictions au droit
de propriété immobilière. Ces servi-
tudes représentent des droits d’accès
permanents aux ouvrages. Ces accès
consistent la plupart du temps à une
surveillance pédestre des ouvrages.
Dans des cas extrêmement rares,
elles permettent également des tra-
vaux, ponctuels, sur les ouvrages.
Les servitudes permettent égale-
ment la protection des canalisations
en service, vis-à-vis notamment des
activités humaines exercées dans
leur environnement proche. Les lar-
geurs de ces bandes de servitude*
sont calculées en fonction du dia-
mètre du gazoduc.
Une convention amiable de servi-
tude est systématiquement propo-
sée aux propriétaires des terrains
traversés. Cette convention dispose,
pour l’essentiel, que le propriétaire
conserve la pleine propriété du ter-
rain, et s’engage cependant à n’ef-
fectuer aucune construction, ni
Les mesures d’accompagnement de
la construction de l’ouvrage
En périphérie du chantier et en com-
plément des questions d’emploi évo-
quées ci-avant, le projet peut être
l’occasion de développer des parte-
nariats au bénéfi ce des territoires
traversés, et dans le respect de la
réglementation en vigueur.
A titre d’illustration, sur des chan-
tiers du même type, des actions de
mise en valeur du patrimoine cultu-
rel, archéologique, naturel, bâti…
ont pu être conduites par GRTgaz.
De même, au-delà de la phase chan-
tier, GRTgaz cherchera également
à mobiliser les compétences locales
pour l’exploitation du gazoduc et de
ses aménagements connexes.
place pendant la durée du chantier,
crée des retombées économiques
indirectes favorables pour le terri-
toire concerné. Les infrastructures
d’accueil (hôtels, restaurants, gîtes,
campings…) du territoire peuvent
ainsi profi ter d’un affl ux intéressant
durant une période de l’année par-
fois creuse.
Enfi n, les contraintes occasionnées
par le chantier sur l’agriculture et la
sylviculture donnent lieu à une pro-
cédure d’indemnisation spécifi que
(voir p. 68).
LES IMPACTS PRÉVISIBLES DU PROJET CYRÉNÉE
10 mBande de servitude
au moins 1 m
71Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
terrassement, ni plantation d’arbres
de plus de 2,7 m. Dans le cas du pro-
jet, la bande de servitude serait de
10 m au total, répartie de manière
asymétrique par rapport à la canali-
sation.
Des indemnités de servitude, qui
compensent ces contraintes, sont
versées aux propriétaires à la fi n du
chantier. Elles sont calculées sur la
base de la valeur vénale du terrain.
Cette valeur varie selon la commune,
la nature, et le classement des ter-
rains. Les indemnités correspondent
à un pourcentage de cette valeur,
soit :
60% pour les herbages ;
80% pour les labours ;
90% pour les bois et vignes.
GRTgaz s’approprie en outre l’obli-
gation, à l’issue de tous travaux, de
remettre en état les terrains occupés.
En ce qui concerne les acquisitions
foncières, elles sont limitées aux
postes de sectionnement*, situés
tous les 10 à 20 km environ, et repré-
sentent environ 3 000 m² par poste,
dont 10% seraient clôturés, le reste
pouvant demeurer en culture.
En vue de ces acquisitions, GRTgaz
prendra contact avec les organismes
de gestion locaux concernés pour
s’accorder sur la marche à suivre et
les conditions à respecter.
Les projets de GRTgaz n’entraînent
pas d’expropriation.
Les canalisations et les projets des collectivités territoriales
Au moment de la détermination
du tracé de la canalisation, GRTgaz
évite les zones les plus urbanisées,
les plus densément peuplées, en
essayant alors de se projeter dans
l’avenir : c’est un des éléments essen-
tiels de la conception de l’ouvrage.
Si, dans cette phase de recherche
du tracé, les collectivités locales ont
des projets d’aménagement voisins
(ex : une zone d’activité, un établis-
sement recevant du public (ERP)*,
etc.), il est possible de trouver des
solutions pour permettre ces déve-
loppements sans compromettre la
sécurité, notamment par des adap-
tations de tracé, voire des mesures
constructives complémentaires.
En d’autres termes, il s’agit pour
GRTgaz de veiller à la coordination
de son projet avec les projets de
développement d’infrastructures
des collectivités. Par exemple, dans
le cas du projet Cyrénée, GRTgaz
prendra contact avec la Collectivité
territoriale de Corse pour s’assurer
de la bonne coordination avec les
projets, notamment routiers, ins-
crits au Plan exceptionnel d’inves-
tissement (PEI) 2002-2017.
Par la suite, quand la canalisa-
tion sera construite, un plan de
zonage est transmis par GRTgaz
aux services de l’urbanisme des
collectivités territoriales concer-
nées : ce plan est mis à jour et
transmis de nouveau aux collecti-
vités tous les 5 ans au maximum.
Ils doivent être consultés par tout
porteur de projet ou aménageur.
De leur côté, les préfets sont
chargés, dans le cadre d’une pro-
cédure appelée « porter à connais-
sance », d’informer les maires sur
les possibilités et les contraintes
de construction dans les zones
concernées par les canalisations,
et de toutes les mises à jour régle-
mentaires éventuelles. Il s’agit ici
de limiter les constructions d’IGH
(Immeuble de Grande Hauteur) et
d’ERP et de maîtriser la densifi ca-
tion des constructions autour des
ouvrages existants afi n de conser-
ver un bon niveau de sécurité.
Borne permettant de visualiser l’emplacement de la canalisation
72 LES IMPACTS PRÉVISIBLES DU PROJET CYRÉNÉE
La troisième phase porte sur une
évaluation globale des impacts dans
l’aire d’étude :
l’état initial du site et son environ-
nement (milieux physique, naturel
et humain et synthèse de ces enjeux
environnementaux),
les effets et les impacts du projet
sur l’environnement (effets tempo-
raires pendant les travaux, et per-
manents sur le paysage et les plans
locaux d’urbanisme, PLU).
La quatrième phase étudie et quali-
fi e précisément les impacts et estime
la faisabilité des solutions pour
réduire ces impacts:
les impacts liés à la canalisa-
tion (sites inscrits*, cours d’eau,
vignobles, etc.).
les impacts liés aux ouvrages
annexes (postes de sectionnement*).
les impacts sur la sécurité et la salu-
brité publique (conséquence d’un
incident, impact sur le climat et l’ef-
fet de serre).
l’impact sur la santé publique
(bruit, air, eau et sol).
L’étude d’impact
Dans le cadre du projet Cyrénée,
l’étude d’impact sera réalisée pour
GRTgaz par un prestataire reconnu
pour sa compétence et sa connais-
sance des milieux naturels. Dans la
mesure du possible, il sera ainsi fait
appel à un bureau d’études local.
La première phase de l’étude
consiste à recueillir un ensemble de
données et d’avis :
recueillir les informations et les
documents ayant trait d’une part à
l’agriculture, à l’écologie, et d’autre
part à la sécurité industrielle et à
l’urbanisme, afi n de constituer une
base de données opérationnelle,
rencontrer les acteurs de terrain,
réaliser un catalogue de photogra-
phies.
A la suite de ce recueil, la deuxième
phase de l’étude d’impact permet
de défi nir les fuseaux d’étude et les
couloirs de passage mis à la concer-
tation.
Aller plus loin pour mesurer les impacts : les études à venir
Après les études d’opportunité et de faisabilité effectuées par GRTgaz, le maître d’ouvrage engage les études de base pendant la phase de la concertation. Elles comprennent l’étude d’impact et l’étude de sécurité. L’objectif de ces études consiste à dresser un état des lieux précis du territoire concerné et à défi nir le meilleur tracé possible, en limitant au maximum ses impacts.
73Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
Sur cette base, les caractéristiques
de l’ouvrage sont précisées ainsi que
les contraintes concernant l’urbani-
sation, au-delà de la bande de ser-
vitude.
Ces études sont rendues publiques,
notamment au moment de l’en-
quête publique.
l’installation à son environnement,
dans le but de réduire les impacts
d’un incident. En résumé, il renforce
les exigences en matière de préven-
tion des risques.
Cette conception du réseau implique
de bien connaître les caractéristiques
géographiques de l’installation – y
compris les autres ouvrages situés
à proximité, la densité de la popu-
lation, etc. – pour mettre en place
les mesures exigées de maîtrise du
risque industriel. Pour chaque type
de zones concernées – l’urbain, le
périurbain et le rural – des règles
spécifi ques sont édictées.
Une analyse des risques est menée :
les « catégories d’emplacement » des
tubes de canalisation sont détermi-
nées en fonction du nombre et de la
densité des personnes exposées en
cas de fuite accidentelle dans le bâti.
La cinquième phase consiste à préci-
ser un tracé de moindre impact, en
fonction :
des contraintes relevées ;
de leur hiérarchisation ;
des apports de cette concertation.
Enfi n au cours de la sixième phase,
et conformément à la réglementa-
tion en vigueur, l’étude propose des
mesures pour supprimer, réduire ou
compenser les impacts du projet,
comme :
adapter le tracé localement ;
appliquer des recommandations
techniques ;
défi nir des mesures dites compen-
satoires.
L’étude de sécurité
L’étude de sécurité fait partie du dos-
sier de demande d’autorisation de
construire et d’exploiter une canali-
sation de transport de gaz naturel.
Elle sera initiée courant 2011, en
parallèle de l’étude d’impact et sera
élaborée selon une méthodologie
précisée dans un guide professionnel
reconnu par l’Administration.
La fi nalité de l’étude de sécurité est
rappelée dans un texte récent, l’ar-
rêté du 4 août 2006, dit arrêté multi
fl uides, qui régit le transport par
canalisation de gaz combustibles,
d’hydrocarbures liquides ou liquéfi és
et de produits chimiques. Ce règle-
ment de sécurité positionne l’étude
de sécurité comme élément majeur
de la conception de l’ouvrage. Ce
texte impose notamment d’adapter
r
ter atteinte à l’environnement doit être précédée d’une évaluation de ses consé-quences sur son environnement, en pre-nant en compte l’environnement naturel, les enjeux agricoles, urbains, de sécurité, etc. Cette obligation passe par la réalisa-tion d’une étude d’impact, qui permet de concevoir un projet respectueux de l’envi-ronnement, notamment en déterminant le tracé de moindre impact. Elle permet aussi d’éclairer l’autorité chargée de l’ins-truction de la demande d’autorisation sur le projet. Enfi n, c’est un outil d’informa-tion, car l’étude d’impact est systémati-quement rendue publique.
FASCINAGE : technique de génie végétal utilisée pour mettre en place des fascines, c’est-à-dire des fagots et des branches inertes, fi xés par des pieux et recouverts de terre pour éviter l’érosion.
FONÇAGE DE GAINE : opération qui permet d’insérer des conduits et câbles sous terre sans déranger les éléments sur terre. Ici, il s’agit d’enfouir au préalable une gaine (ou fourreau) dans laquelle le gazoduc pourra être introduit, sans creuser de tranchée ouverte.
FORAGE : ici, opération qui consiste à insérer des conduites d’acier directement sous terre sans ouvrir le sol. Contraire-ment au fonçage de gaine, le forage peut être utilisé lorsqu’une courbe est néces-saire dans la trajectoire de la canalisation.
FRAYÈRE : lieu où se reproduisent les pois-sons et les amphibiens.
FUSEAU : bande de terrain de plusieurs kilomètres de large au sein de laquelle les études se poursuivre pour rechercher le meilleur tracé.
GARE DE RACLEUR : Les gares de racleur permettent de vérifi er l’intégrité de la conduite de gaz en période d’exploita-tion. Concrètement, elles permettent d’introduire et de récupérer des pistons racleurs servant à nettoyer l’intérieur du gazoduc lorsque celui-ci est en service, ainsi que des pistons instrumentés ser-vant à inspecter l’état de la canalisation.
GAZ DE PÉTROLE LIQUÉFIÉ (GPL) : c’est un mélange d’hydrocarbures issus du raffi -nage du pétrole et du traitement du gaz naturel. Ce mélange est stocké à l’état liquide et est essentiellement composé de propane et de butane.
à l’état naturel. Il est commercialisé en bouteilles ou en citernes. Le gaz butane commercialisé est un mélange d’hydrocar-bures. Le gaz butane n’est pas utilisable par temps froid car il ne reste pas à l’état gazeux en dessous de 0°C. C’est pourquoi il est majoritairement réservé à des utilisa-tions en bouteille pour la cuisine.
CENTRALE À CYCLE COMBINÉ GAZ (CCCG) : centrale électrique dans laquelle l’élec-tricité est produite à l’aide d’une turbine à gaz et où la chaleur des gaz d’échap-pement est exploitée par une turbine à vapeur pour produire également de l’électricité.
CENTRALE THERMIQUE : centrale élec-trique dans laquelle l’électricité est pro-duite à partir d’une source de chaleur, qui peut être un combustible brûlé (gaz natu-rel, fi oul, déchets industriels ou ména-gers…). Les centrales à cycle combiné gaz sont des centrales thermiques.
COMPTAGE DU GAZ : le comptage du gaz permet de mesurer précisément le volume de gaz transitant dans la canalisa-tion. Il permet de contrôler les ressources et les emplois, d’établir et vérifi er l’équi-libre des bilans, gérer les mouvements de gaz, facturer les expéditeurs et des clients et opérateurs raccordés, ainsi que de pré-voir les évolutions du réseau.
CULTURE PÉRENNE : culture en place sur une même parcelle pendant au moins 5 années, par opposition à une culture annuelle. Les vignes et les vergers sont des exemples de cultures pérennes.
DIAMÈTRE NOMINAL : désignation alpha-numérique de dimension pour les compo-sants d’un réseau de tuyauterie. Un « DN 400 » correspond à une canalisation d’un diamètre extérieur de 406,4 mm.
ETABLISSEMENT RECEVANT DU PUBLIC (ERP) : établissement public ou privé accueillant des clients ou des utilisateurs autres que les employés (salariés ou fonc-tionnaires). Les cinémas, les magasins, les salles des fêtes, les écoles ou encore les campings sont des ERP.
ETUDE BATHYMÉTRIQUE : étude mesurant la profondeur d’une surface en eau, dans notre cas la mer Méditerranée, afi n de connaître la topographie sous-marine.
ETUDE D’IMPACT : La demande d’auto-risation d’un projet susceptible de por-
ALÉSAGE : opération qui consiste à usi-ner avec soin la surface intérieure d’un cylindre. Dans le cas d’un forage dirigé, cette opération permet d’agrandir le diamètre du forage pour permettre l’en-fi lage de la canalisation.
AMPHIHALIN : caractéristique d’un pois-son pouvant vivre dans des eaux douces ou salées.
APPELLATION D’ORIGINE CONTRÔLÉE (AOC) : c’est la dénomination d’un pays, d’une région ou d’une localité servant à désigner un produit qui en est ori-ginaire. Concrètement, il s’agit d’une dénomination offi cielle française qui garantit l’origine des produits alimen-taires traditionnels. Les AOC font par-tie des Appellations d’Origine Protégée (AOP) européennes ; elles sont délivrées par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO).
BANDE DE SERVITUDE : dans le cas d’une canalisation de transport de gaz naturel, c’est la bande de terrain dans laquelle passe la canalisation. Sur toute sa largeur (de 5 à 20 mètres selon le cas) et sur toute sa longueur, il s’agit d’une zone non aedi-fi candi et non sylvandi : aucune construc-tion n’y est autorisée, pour des raisons de sécurité essentiellement et les arbres de plus de 2,70 m de haut y sont proscrits. En revanche, les activités agricoles et de loisir (promenades, vélo…) sont autori-sées. Cette bande de servitude n’appar-tient pas à GRTgaz : elle fait l’objet d’une négociation de servitude amiable avec les propriétaires concernés et les communes l’inscrivent alors à leur Plan Local d’Urba-nisme (PLU).
BAR : Le bar (symbole bar) est une unité de mesure de pression équivalant à 100 000 pascals. C’est une unité en dehors du système international (SI), utilisée notam-ment dans les domaines de la plongée sous-marine, de la météorologie et de l’industrie du gaz où l’on utilise surtout sa subdivision, le millibar (symbole mbar) aujourd’hui rebaptisé hectopascal (hPa). Le mot vient du grec ancien baros qui signifi e « pesanteur ».
BARDAGE : répartition des tubes le long de la piste de travail en bordure de la future tranchée.
BUTANE : Hydrocarbure combustible exis-tant dans le gaz naturel et le pétrole
75Projet CYRÉNÉE
Raccordement de la Corse au gaz naturel à partir du GALSI
dent sur la canalisation (la fermeture des robinets va permettre de réduire la quan-tité de gaz émise dans l’atmosphère) ou durant une opération de maintenance (la fermeture des robinets et la mise à l’évent entraînent la décompression du tronçon et permettent aux exploitants d’effectuer des travaux en toute sécurité).
PROPANE : Hydrocarbure combustible existant dans le gaz naturel et le pétrole à l’état naturel. Il est commercialisé en bouteilles, en citernes, ou en réseau local. Contrairement au butane, le gaz propane reste à l’état gazeux jusqu’à des tempé-ratures très basses (-44 °C). On peut donc l’utiliser pour le stockage en extérieur. Le gaz propane est utilisé pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et le gaz de cuisson.
PROTECTION CATHODIQUE : technique anti-corrosion des ouvrages métalliques enter-rés.
RÉSEAU NATURA 2000 : réseau européen de sites écologiques mis en place depuis 1992, avec pour double objectif de préser-ver la diversité biologique et de valoriser les territoires. Le maillage de sites s’étend sur toute l’Europe de façon à rendre cohérente cette initiative de préservation des espèces et des habitats naturels.
RÉSEAU DE DISTRIBUTION PUBLIQUE DE GAZ : c’est le réseau de canalisations per-mettant la distribution du gaz aux par-ticuliers, aux petites entreprises et aux collectivités à partir d’un poste de livrai-son où sont livrées les quantités de gaz nécessaires issues du réseau de transport.
RÉSERVE NATURELLE NATIONALE (RNN) : dispositif de protection d’un territoire remarquable par ses caractéristiques éco-logiques. Un territoire classé RNN ne peut faire l’objet d’aménagement sans l’ac-cord du préfet ou du ministre chargé de la protection de la nature.
SITE CLASSÉ : label offi ciel français qui désigne les sites naturels possédant un intérêt paysager artistique, historique, scientifi que, légendaire, ou pittoresque exceptionnel, dont la valeur ou la fragi-lité justifi e le classement. Le classement offre une protection renforcée par rap-port à l’inscription. Il fait obligation de maintenir pérennes les qualités qui font l’identité du site (espace bâti ou naturel). Sur un site classé, les projets de travaux sont soumis à autorisation spéciale.
PLAN INDICATIF PLURIANNUEL DES INVES-TISSEMENTS DANS LE SECTEUR DU GAZ (PIP GAZ) : document prospectif transmis par le ministère en charge de l’énergie au Parlement. Il se présente sous la forme d’un rapport contenant :- Une prévision de croissance de la demande gazière ;- Une description des principaux investis-sements décidés en matière d’infrastruc-tures gazières ;- Un diagnostic concernant l’adéquation entre les capacités d’approvisionnement en gaz naturel et les besoins nationaux ;- Une série de recommandations portant tant sur les instruments en possession de l’Etat pour garantir la sécurité d’approvi-sionnement nationale à terme que sur les investissements eux-mêmes.A la différence de la Programmation Pluriannuelle des investissements de pro-duction électrique (PPI), le Plan Indicatif pluriannuel gaz (PIP gaz) ne se traduit pas par une programmation obligatoire d’in-vestissements.
PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU) : docu-ment d’urbanisme qui remplace le Plan d’Occupation des Sols (POS). Il défi nit les règles d’urbanisme applicables sur la ou les communes concernées.
PROGRAMMATION PLURIANNUELLE DES INVESTISSEMENTS DE PRODUCTION ÉLEC-TRIQUE (PPI) : La PPI est la traduction concrète de la politique énergétique dans le domaine de l’électricité. Elle doit permettre de vérifi er la mise en ligne des objectifs de politique énergétique et la sécurité d’approvisionnement à l’échelle nationale. C’est un document prospectif transmis par le ministère en charge de l’énergie au Parlement. Il se traduit par une programmation obligatoire d’inves-tissements.
POSIDONIES : les posidonies sont des plantes aquatiques à fl eur, de la famille des Posidoniaceae.
POSTE D’ATTERRAGE : voir zone d’atterrage
POSTE DE DÉTENTE : dispositif qui permet de diminuer la pression du gaz naturel.
POSTE DE SECTIONNEMENT : interrompt la circulation du gaz naturel dans les cana-lisations par l’intermédiaire d’un robinet et permet la décompression du tronçon du gazoduc par un évent. Le poste de sectionnement est utilisé en cas d’inci-
GAZ NATUREL LIQUÉFIÉ (GNL) : gaz naturel stocké à l’état liquide (à - 161°C). Le GNL est transporté par navires appelés navires méthaniers et stocké dans des réservoirs à terre. Avant son injection dans le réseau de transport du gaz naturel, le GNL est remis à l’état gazeux.
INDICATION GÉOGRAPHIQUE PROTÉGÉE (IGP) : il s’agit d’un signe de qualité offi -ciel, réservé aux produits typiques ancrés dans une région qui leur donne un carac-tère spécifi que. Ce label européen – dont la gestion est confi ée à l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) – est toutefois moins restrictif que l’AOC* : si au moins une étape de production se déroule dans la région d’origine, l’IGP peut être attribuée, contrairement à l’AOC qui suppose l’intégralité de la pro-duction dans la région d’origine.
IMPACT RÉSIDUEL : c’est la conséquence fi nale de l’implantation de l’ouvrage, c’est-à-dire l’écart qui subsiste entre la situation avant et la situation après les travaux d’implantation de l’ouvrage. Cet écart se veut le plus réduit possible et peut présenter des aspects positifs.
LAITANCE DU CIMENT : mélange d’eau, de ciment et de particules très fi nes remon-tant à la surface du béton frais et don-nant, après prise, une pellicule claire et peu résistante.
ODORISATION DU GAZ : injection d’un pro-duit odorant dans le gaz naturel avant sa mise en circulation sur le réseau de distri-bution de gaz afi n de rendre toute fuite éventuelle de gaz immédiatement détec-table dans l’atmosphère. Le gaz naturel étant en effet inodore, son odorisation constitue une mesure de sécurité impor-tante à faible pression.
PARC NATUREL RÉGIONAL (PNR) : les parcs naturels régionaux concourent à la politique de protection de l’envi-ronnement, d’aménagement du terri-toire, de développement économique et social et d’éducation et de formation du public. Ils constituent un cadre privilégié des actions menées par les collectivités publiques en faveur de la préservation des paysages et du patrimoine naturel et culturel. Chaque PNR possède une charte qui défi nit les principes de la règlementa-tion en vigueur.
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réduite pour des questions d’exploitation de l’ouvrage.
ZONE D’IMPORTANCE POUR LA CONSERVA-TION DES OISEAUX (ZICO) : les ZICO sont des sites d’intérêt majeur qui hébergent des effectifs d’oiseaux sauvages jugés d’importance communautaire ou euro-péenne. Un inventaire des ZICO a été réalisé par la France au titre de la direc-tive européenne du 6 avril 1979 relative à la conservation des oiseaux sauvage. Cette directive, dite « Oiseau », préconise de prendre « toutes mesures nécessaires pour préserver, maintenir ou rétablir une diversité et une superfi cie suffi sante d’ha-bitats pour toutes les espèces d’oiseaux vivant naturellement à l’état sauvage sur le territoire européen ».
ZONE HUMIDE RAMSAR : au sens de la Convention de Ramsar, les zones humides sont « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou arti-fi cielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des éten-dues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ». Ces zones humides présentent une impor-tance internationale au point de vue écologique, botanique, zoologique, ou hydrologique. La Convention a pour mis-sion la conservation et l’utilisation ration-nelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du dévelop-pement durable dans le monde entier.
ZONE NATURELLE D’INTÉRÊT ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE (ZNIEFF) : dispositif français de protection de l’envi-ronnement créé en 1982. Il a pour objectif d’identifi er et de décrire des secteurs pré-sentant de fortes capacités biologiques et un bon niveau de conservation. Inven-taire territorial mené au niveau régional, il constitue aujourd’hui l’un des éléments majeurs de la politique française de pro-tection de la nature.
(zones urbaines, zones industrielles), il est possible de mettre en place un dispositif pour récupérer le gaz naturel ainsi mis à l’évent.
TRÉPAN : un trépan est un outil de forage surtout utilisé dans l’industrie pétrolière. Il a la forme de trois cônes imbriqués ensemble (d’où son nom), ou d’un cône unique. En forant, ces cônes tournent, cassent les roches qu’ils traversent et s’en-foncent petit à petit dans le sous-sol. Cet outil est utilisé aussi bien dans les forages verticaux que dans les forages horizon-taux.
TROPOSPHÈRE : la troposphère est la par-tie de l’atmosphère terrestre située entre la surface de la terre et une altitude de 8 à 15 kilomètres. Cette couche atmosphé-rique contient 85 % de la masse totale de l’atmosphère.
TURBIDITÉ : désigne la teneur d’un liquide en matières en suspension qui le troublent.
TURBINE À COMBUSTION (TAC) : les TAC sont des moyens de production d’électri-cité de pointe en raison de leur capacité de démarrage extrêmement rapide. Elles produisent de l’énergie thermique issue de la combustion d’hydrocarbures, qui est ensuite transmise à un alternateur pour sa transformation en énergie électrique.
ZONES DE CULTURES PERMANENTES : Surfaces plantées de vignes. Surfaces plantées d’arbres fruitiers ou d’arbustes fruitiers : cultures pures ou mélange d’espèces fruitières, arbres fruitiers en association avec des surfaces toujours en herbe, y compris les châtaigneraies et les noiseraies. Surfaces plantées d’oliviers, y compris oliviers et vignes sur la même parcelle
ZONE D’ATTERRAGE : zone terrestre dans laquelle débouche un gazoduc sous-marin. La zone d’atterrage est équipée d’un poste d’atterrage rassemblant les systèmes de contrôle et de comptage du gaz, des composantes électriques et des équipements d’odorisation et de régula-tion du gaz.
ZONE DE DÉTENTE DU GAZ : tronçons de la canalisation qui se trouvent immédia-tement à l’aval des « postes de détente », c’est-à-dire des installations aériennes dans lesquelles la pression du gaz est
SITE INSCRIT : label offi ciel français qui désigne les sites naturels possédant un intérêt paysager artistique, historique, scientifi que, légendaire, ou pittoresque exceptionnel et qui, sans présenter une valeur ou une fragilité telles que soit jus-tifi é leur classement, ont suffi samment d’intérêt pour que leur évolution soit sur-veillée de près. Leur inscription constitue donc une garantie minimale de protec-tion pour les territoires.
SOUILLE : à l’origine, empreinte que laisse une coque de bateau dans la vase ou dans le sable d’un cours d’eau. Ici, excavation allongée creusée sous l’eau pour recevoir une canalisation.
STATION DE COMPRESSION : GRTgaz en compte 25. Echelonnées tous les 150 à 200 km, elles redonnent au gaz de la pression perdue lors de l’acheminement dans les canalisations. Avec l’arrivée de nouveaux opérateurs sur le réseau et la construction de centrales électriques ali-mentées au gaz, les débits augmentent, d’où la nécessité de créer de nouvelles stations ou de les renforcer grâce à des compresseurs plus puissants.
TEP (TONNE ÉQUIVALENT PÉTROLE) : unité d’énergie employée dans l’industrie. Elle correspond au pouvoir calorifi que d’une tonne de pétrole, source d’énergie la plus utilisée actuellement. La tep permet ainsi de comparer les pouvoirs calorifi ques de différentes sources d’énergie.
TORCHAGE : le terme de torchage est géné-ralement utilisé pour désigner un méca-nisme industriel qui maintient une petite fl amme allumée en tout temps (les tor-chères) à la sortie de certaines cheminées évacuant des gaz combustibles. Ce méca-nisme permet de brûler les excédents de gaz avec un taux d’effi cacité élevé et l’as-pect de la fl amme permet la surveillance du bon fonctionnement de l’installation. Il est parfois préférable d’évacuer le gaz des cheminées sans le brûler (torchage fl amme éteinte) pour éviter les risques d’infl ammation des autres gaz à proxi-mité. Pour les réseaux de gaz, par exten-sion, on parle de torchage lorsqu’il y a mise à l’atmosphère (appelée aussi mise à l’évent) – la plupart du temps volontaire et maîtrisée, mais sans infl ammation – du contenu de la canalisation. Si le torchage a lieu dans des environnements sensibles
2, rue Curnonsky - 75017 ParisTéléphone : 01 47 54 30 00
www.grtgaz.com