- 44 % ift · 2017. 11. 20. · la baisse des ift est notoire puisqu’on atteint une moyenne de -...

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TÉMOIGNAGES DE VITICULTEURS DES RÉSEAUX DEPHY CHAMPENOIS LE VIGNOBLE CHAMPENOIS 33 573 ha en AOC Champagne 15 700 vignerons, dont 4 629 récoltants-manipulants et récoltants-coopérateurs 140 coopératives 360 maisons 15 000 salariés permanents et 23 000 saisonniers 319 communes ou crus dans 5 départements : 66 % dans la Marne 23 % dans l’Aube 10 % dans l’Aisne le reste en Haute-Marne et en Seine-et-Marne 278 000 parcelles avec une moyenne de 18 ares 3 cépages : 38 % pinot noir 32 % meunier 30 % chardonnay 4,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013 avec 304 millions de bouteilles expédiées, dont 55 % en France Les réseaux DEPHY font partie des actions pour atteindre l’objectif du plan Écophyto, c’est-à-dire une baisse de 50 % de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques d’ici 2025, avec un palier autorisé à 25 % en 2020. Suppression de l’usage des herbicides et mise en œuvre du désherbage mécanique Utilisation accrue des outils d’aide à la décision pour l’application des traitements fongicides et modulation/réduction de dose pour les anti-mildious Substitution maximale des fongicides de synthèse par des produits autorisés en AB Limitation de l’apport en fertilisant Confusion sexuelle 1 RÉSEAU DEPHY DE LA CÔTE DES BAR ET MONTGUEUX LES LEVIERS DEPHY CHAMPAGNE LES OBJECTIFS DEPHY Michel PION - viticulteur à Balnot-sur-Laignes (10) : Sur une moyenne de 5 ans (2013-2017), l’IFT moyen de Michel est de 9.61 avec un rendement correspondant à celui recherché. L’objectif fixé de baisse des intrants de 50 % sur une moyenne de 5 ans peut être respecté dans une exploitation champenoise de surface moyenne, ici 4.6 ha. Les années difficiles telles que 2016 sont plus compliquées à appréhender, puisque la possibilité de passage dans les vignes dépend de la météo. Pour autant, la prophylaxie par l’enherbement et le travail du sol 1 rang/2 permettent de limiter la vigueur. L’expérience et les choix du mode de conduite le confortent dans sa vision et la démarche de diminution des intrants. Les principaux leviers utilisés sur l’exploitation sont la réduction-modulation de dose sur toute la campagne, arrêt du désherbage chimique, l’enherbement, la prophylaxie, l’utilisation de produits de biocontrôle et l’adaptation d’intervention de la campagne. ENTRE 2010 ET 2017 - 44 % IFT Nicolas CHAUVET - viticulteur à Rilly-la-Montagne (51) : «J’ai appris véritablement les rouages du métier en revenant sur l’exploitation de mon père. La connaissance des effets néfastes de la chimie sur l’environ- nement m’ont fait réfléchir à une autre approche de mon métier. Les choix d’alors ne me convenant pas parfaitement, j’ai donc travaillé (et travaille toujours !) vers une utilisation optimisée des intrants quels qu’ils soient. Sur les vingt dernières années, j’ai testé pas mal de choses, que ce soit de la stratégie phytosanitaire, l’enherbement ou encore diverses pratiques de travail du sol. Sur ce der- nier point, je veux prendre en compte le personnel qui travaille à pied dans les vignes. Sur mon exploitation on travaille encore au chariot et je ne tiens pas à m’en priver totalement. Je me rends tout de même compte que l’enherbement à grande échelle n’était pas viable sur mon exploitation. L’ensemble de ces changements amène à une réflexion permanente sur l’organisation du travail et ce même, sur des opérations qui ne nécessitent pas d’intrants. J’en suis par exemple revenu à tailler certaines vignes en novembre pour avoir le champ libre en vue de retourner l’herbe avant le printemps suivant. Il est vrai que l’ensemble de ces pratiques a entrainé une baisse des rendements. Ils restent cependant acceptable pour atteindre l’appellation en s’adaptant à chaque parcelle. Je ne comprends pas l’intérêt à travailler pour « assurer » et ensuite ne pas vendanger la parcelle pour cause d’excès. J’ai aussi appris à tolérer jusqu’à un certain seuil l’apparition de maladies ou ravageurs. En fait, intégrer un réseau DEPHY m’a permis de rencontrer des vignerons dans le même état d’esprit. On progresse plus vite par les échanges et certaines erreurs peuvent être ainsi évitées.» EN 10 ANS - 40 % IFT Franck JOBERT - viticulteur à Le Breuil (51) : «Convaincu depuis mon installation que le systématique n’est pas la solution ultime, j’ai saisi l’opportunité qui m’était proposée de participer aux réseaux DEPHY. Les rencontres avec d’autres viticulteurs membres du réseau et les retours d’expériences de Stéphanie m’ont motivé vers la réduction des intrants. J’augmente progressivement mes surfaces en travail du sol en tenant compte des diffé- rentes problématiques de notre exploitation. Nous sommes sur un secteur gélif et avec des coteaux pouvant atteindre 30 %. Je pilote l’entretien des différents types de sols au printemps après avoir pris connaissance de la recharge hivernale et de la « météo des sols » du Comité Champagne. Des analyses régulières de sols et de sarments m’aident à appor- ter une fertilisation adaptée et personnalisée sous le rang durant l’hiver. Je maintiens un couvert minimum pendant la phase de croissance de la vigne (d’avril à post floraison), seuls les passages de tracteur sont enherbés pour maintenir une bonne réactivité. Après cette période, je laisse un couvert pour prévenir l’érosion. Une attention toute particulière est accordée aux travaux en vert. La prophylaxie est très importante si l’on veut prétendre à une réduction d’intrants. La protection phyto est assurée depuis 2 campagnes par une cellule Bobard et des descentes Faupin TB à jets portés. Les traitements sont renouvelés après consultation des OAD des stations météo connectées de la commune et avis de l’ingénieur réseau. Les parcelles les moins accessibles sont protégées à l’aide d’une turbine solo montée sur un chenillard. Dans ce cas, le programme de traitement est uniquement composé de cuivre et soufre. Les phytos non classés CMR sont privilégiés lors du plan de protection. Une production vertueuse et de qualité sont le leitmotiv de notre exploitation. Reste à persuader nos acheteurs de raisins du bien fondé de notre démarche.» ENTRE 2012 ET 2017 - 36 % IFT Les perspectives sont sensiblement différentes d’un réseau à l’autre, en raison de modes de culture différents. Réseau n°1 : Le premier réseau Marne et Aisne a été créé en février 2011, il regroupe 12 exploitations, dont celles des lycées viticoles d’Avize et de Crézancy. Objectif : passer d’une viticulture raisonnée à une viticulture intégrée, avec une approche plus agronomique des modes de conduites de la vigne. Leviers possibles : suppression totale ou partielle des herbicides, réduction de dose des traitements anti-mildiou, application des anti-botrytis aux seules parcelles sensibles, arrêt précoce des traitements anti-oïdium en secteur peu sensible, alternative à la fertilisation… Réseau n°2 : Le deuxième réseau, constitué de 11 exploitations, s’est créé en janvier 2012 et se situe uniquement dans la Marne. 6 exploitations sont engagées dans une viticulture biologique, d’autres testent uniquement ces pratiques sur quelques parcelles. Objectifs : progresser davantage techniquement en s’inspirant du mode de conduite biologique. Leviers possibles : réductions de dose de cuivre et soufre accompagnées d’un changement du matériel de pulvérisation, réduction de dose des anti-mildiou de synthèse en début et fin de campagne, développement du travail du sol mécanique… Les premiers résultats Forts de 5 années « d’expérience DEPHY », les réseaux présentent des baisses d’IFT par rapport à la référence régionale 2006 très positifs (-30 % à -50 %), tout en conservant un état sanitaire correct et un rendement satisfaisant. La motivation des vignerons engagés, les échanges au sein des groupes et l’accompagnement des techniciens ont permis de réduire les intrants sur les exploitations. Chaque vigneron avance à son rythme, s’oriente préférentiellement vers telle ou telle technique, expérimente de nouvelles pratiques… et les résultats sont là ! Le réseau Aubois a été créé en 2011, il regroupe 12 viticulteurs adhérents au GDV de l’Aube, à l’Union Auboise et aux coopératives de Charles Collin et de Chassenay d’Arce, ce qui représente 83 ha. Objectif principal Pratiquer une viticulture durable et mettre en place des techniques utilisant moins de produits phytopharmaceutiques. Leviers possibles - l’alternative au désherbage chimique, entretien mécanique du sol, enherbement, labour, interceps ; - les méthodes prophylactiques : ébourgeonnage, palissage sévère pour libérer les grappes, effeuillage précoce, plan de fumure adapté ; - l’adaptation de la dose d’anti-mildiou proportionnellement à la pousse de la vigne et de la pression ; - observation puis pilotage des parcelles (cépages, précocité, sensibilité…) ; - les biocontrôles utilisés en complément ou en alternative aux produits phytosanitaires. Les résultats La moyenne de l’IFT sur les 5 dernières années est de 12.74, ce qui représente un IFT inférieur de 46% à la référence régionale de 2006 (IFT total = 23,8). Depuis 2011, les années peuvent être qualifiées de difficiles à moyennement difficiles, car elles entrainent des pertes de récolte à cause des évènements climatiques (grêle, gel, fortes pluviométries, périodes de sécheresse…). La démarche et la dynamique de groupe ont permis ces résultats. Des résultats parlants La baisse des IFT est notoire puisqu’on atteint une moyenne de - 42 % (par rapport à l’IFT de référence Champenois 2006) sur les 5 dernières années. Pour certains, la gestion se fait en alternant des produits de contact à dose réduite et des produits de synthèse. Les autres gèrent la lutte anti-mildiou avec de la modulation et/ou réduction de dose. Chacun avance dans sa propre démarche au rythme le plus adapté à sa situation. Dans tous les cas, les économies d’intrants faites à la fin de l’année sont importantes. Les outils à votre disposition pour faire évoluer vos pratiques et réduire vos intrants sont nombreux. Par ailleurs, le rendement d’appellation demandé aujourd’hui laisse une large place à la prise en main d’une gestion raisonnée des intrants. Alors n’hésitez plus, consolidez votre réussite et participez, vous aussi, à pérenniser l’image de la Champagne comme un vignoble de référence. RENCONTRE DES RÉSEAUX DEPHY AUTOUR DES PRODUITS DE BIOCONTRÔLE « VITICULTEURS BIO ET CONVENTIONNELS AU SEIN DU MÊME GROUPE POUR DES BÉNÉFICES RÉCIPROQUES. » RÉSEAUX DEPHY MARNAIS ÉCONOMIE D’INTRANTS CHEZ LES EXPLOITATIONS DES 3 RÉSEAUX DEPHY CHAMPENOIS Plaquette DEPHY viti 2017 28092017.indd 1 29/09/2017 08:38:12

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  • TÉMOIGNAGES DE VITICULTEURS DES RÉSEAUX DEPHY CHAMPENOISLE VIGNOBLE CHAMPENOIS• 33 573 ha en AOC Champagne

    • 15 700 vignerons, dont 4 629 récoltants-manipulants et récoltants-coopérateurs

    • 140 coopératives• 360 maisons• 15 000 salariés permanents et 23 000 saisonniers

    • 319 communes ou crus dans 5 départements :• 66 % dans la Marne• 23 % dans l’Aube• 10 % dans l’Aisne• le reste en Haute-Marne et en Seine-et-Marne

    • 278 000 parcelles avec une moyenne de 18 ares

    • 3 cépages :• 38 % pinot noir• 32 % meunier• 30 % chardonnay

    • 4,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013 avec 304 millions de bouteilles expédiées, dont 55 % en France

    Les réseaux DEPHY font partie des actions pour atteindre l’objectif du plan Écophyto, c’est-à-dire une baisse de 50 % de l’utilisation des produits phytopharmaceutiques d’ici 2025, avec un palier autorisé à 25 % en 2020.

    • Suppression de l’usage des herbicides et mise en œuvre du désherbage mécanique

    • Utilisation accrue des outils d’aide à la décision pour l’application des traitements fongicides et modulation/réduction de dose pour les anti-mildious

    • Substitution maximale des fongicides de synthèse par des produits autorisés en AB

    • Limitation de l’apport en fertilisant

    • Confusion sexuelle

    1

    RÉSEAU DEPHY DE LA CÔTE DES BAR ET MONTGUEUX

    LES LEVIERS DEPHY CHAMPAGNE

    LES OBJECTIFS DEPHY

    Michel PION - viticulteur à Balnot-sur-Laignes (10) :

    Sur une moyenne de 5 ans (2013-2017), l’IFT moyen de Michel est de 9.61 avecunrendementcorrespondantàceluirecherché.L’objectiffixédebaissedes intrants de 50 % sur une moyenne de 5 ans peut être respecté dans une exploitationchampenoisedesurfacemoyenne,ici4.6ha.Lesannéesdifficiles

    telles que 2016 sont plus compliquées à appréhender, puisque la possibilité de passage dans les vignes dépend de la météo. Pour autant, la prophylaxie par l’enherbement et le travail du sol 1 rang/2 permettent de limiter la vigueur. L’expérience et les choix du mode de conduite le confortent dans sa vision et la démarche de diminution des intrants. Les principaux leviers utilisés sur l’exploitation sont la réduction-modulation de dose sur toute la campagne, arrêt du désherbage chimique, l’enherbement, la prophylaxie, l’utilisation de produits de biocontrôle et l’adaptation d’intervention de la campagne.

    ENTRE 2010 ET 2017

    - 44 %IFT

    Nicolas CHAUVET - viticulteur à Rilly-la-Montagne (51) :

    «J’ai appris véritablement les rouages du métier en revenant sur l’exploitation de mon père. La connaissance des effets néfastes de la chimie sur l’environ-nementm’ontfaitréfléchiràuneautreapprochedemonmétier.Leschoixd’alors ne me convenant pas parfaitement, j’ai donc travaillé (et travaille toujours !) vers une utilisation optimisée des intrants quels qu’ils soient. Sur

    les vingt dernières années, j’ai testé pas mal de choses, que ce soit de la stratégie phytosanitaire, l’enherbement ou encore diverses pratiques de travail du sol. Sur ce der-nier point, je veux prendre en compte le personnel qui travaille à pied dans les vignes. Sur mon exploitation on travaille encore au chariot et je ne tiens pas à m’en priver totalement. Je me rends tout de même compte que l’enherbement à grande échelle n’était pas viable sur mon exploitation. L’ensembledeceschangementsamèneàuneréflexionpermanentesurl’organisationdu travail et ce même, sur des opérations qui ne nécessitent pas d’intrants. J’en suis par exemple revenu à tailler certaines vignes en novembre pour avoir le champ libre en vue de retourner l’herbe avant le printemps suivant. Il est vrai que l’ensemble de ces pratiques a entrainé une baisse des rendements. Ils restent cependant acceptable pour atteindre l’appellation en s’adaptant à chaque parcelle. Je ne comprends pas l’intérêt à travailler pour « assurer » et ensuite ne pas vendanger la parcelle pour cause d’excès. J’ai aussi appris à tolérer jusqu’à un certain seuil l’apparition de maladies ou ravageurs. En fait, intégrer un réseau DEPHY m’a permis de rencontrer des vignerons dans le même état d’esprit. On progresse plus vite par les échanges et certaines erreurs peuvent être ainsi évitées.»

    EN 10 ANS

    - 40 %IFT

    Franck JOBERT - viticulteur à Le Breuil (51) :

    «Convaincu depuis mon installation que le systématique n’est pas la solution ultime, j’ai saisi l’opportunité qui m’était proposée de participer aux réseaux DEPHY. Les rencontres avec d’autres viticulteurs membres du réseau et les retours d’expériences de Stéphanie m’ont motivé vers la réduction des intrants.

    J’augmente progressivement mes surfaces en travail du sol en tenant compte des diffé-rentes problématiques de notre exploitation. Nous sommes sur un secteur gélif et avec des coteaux pouvant atteindre 30 %. Je pilote l’entretien des différents types de sols au printemps après avoir pris connaissance de la recharge hivernale et de la « météo des sols » du Comité Champagne. Des analyses régulières de sols et de sarments m’aident à appor-ter une fertilisation adaptée et personnalisée sous le rang durant l’hiver. Je maintiens un couvertminimumpendantlaphasedecroissancedelavigne(d’avrilàpostfloraison),seuls les passages de tracteur sont enherbés pour maintenir une bonne réactivité. Après cette période, je laisse un couvert pour prévenir l’érosion. Une attention toute particulière est accordée aux travaux en vert. La prophylaxie est très importante si l’on veut prétendre à une réduction d’intrants. La protection phyto est assurée depuis 2 campagnes par une cellule Bobard et des descentes Faupin TB à jets portés. Les traitements sont renouvelés après consultation des OAD des stations météo connectées de la commune et avis de l’ingénieur réseau. Les parcelles les moins accessibles sont protégées à l’aide d’une turbine solo montée sur un chenillard. Dans ce cas, le programme de traitement est uniquement composé de cuivre et soufre. Les phytos non classés CMR sont privilégiés lors du plan de protection. Une production vertueuse et de qualité sont le leitmotiv de notre exploitation. Reste à persuader nos acheteurs de raisins du bien fondé de notre démarche.»

    ENTRE 2012 ET 2017

    - 36 %IFT

    Les perspectives sont sensiblement différentes d’un réseau à l’autre, en raison de modes de culture différents.

    Réseau n°1 : • Le premier réseau Marne et Aisne a été créé en février 2011, il regroupe 12 exploitations, dont celles

    des lycées viticoles d’Avize et de Crézancy. • Objectif : passer d’une viticulture raisonnée à une viticulture intégrée, avec une approche plus agronomique

    des modes de conduites de la vigne.• Leviers possibles : suppression totale ou partielle des herbicides, réduction de dose des traitements anti-mildiou,

    application des anti-botrytis aux seules parcelles sensibles, arrêt précoce des traitements anti-oïdium en secteur peu sensible, alternative à la fertilisation…

    Réseau n°2 :• Le deuxième réseau, constitué de 11 exploitations, s’est créé en janvier 2012 et se situe uniquement dans la

    Marne. 6 exploitations sont engagées dans une viticulture biologique, d’autres testent uniquement ces pratiques sur quelques parcelles.

    • Objectifs : progresser davantage techniquement en s’inspirant du mode de conduite biologique.• Leviers possibles : réductions de dose de cuivre et soufre accompagnées d’un changement du matériel de

    pulvérisation,réductiondedosedesanti-mildioudesynthèseendébutetfindecampagne,développementdu travail du sol mécanique…

    Les premiers résultatsForts de 5 années « d’expérience DEPHY », les réseaux présentent des baisses d’IFT par rapport à la référence régionale 2006 très positifs (-30 % à -50 %), tout en conservant un état sanitaire correct et un rendement satisfaisant. La motivation des vignerons engagés, les échanges au sein des groupes et l’accompagnement des techniciens ont permis de réduire les intrants sur les exploitations. Chaque vigneron avance à son rythme, s’oriente préférentiellement vers telle ou telle technique, expérimente de nouvelles pratiques… et les résultats sont là !

    Le réseau Aubois a été créé en 2011, il regroupe 12 viticulteurs adhérents au GDV de l’Aube, à l’Union Auboise et aux coopératives de Charles Collin et de Chassenay d’Arce, ce qui représente 83 ha.

    Objectif principalPratiquer une viticulture durable et mettre en place des techniques utilisant moins de produits phytopharmaceutiques.

    Leviers possibles - l’alternative au désherbage chimique, entretien mécanique du sol, enherbement, labour, interceps ;- les méthodes prophylactiques : ébourgeonnage, palissage sévère pour libérer les grappes, effeuillage précoce, plan de fumure adapté ;- l’adaptation de la dose d’anti-mildiou proportionnellement à la pousse de la vigne et de la pression ;- observation puis pilotage des parcelles (cépages, précocité, sensibilité…) ;- les biocontrôles utilisés en complément ou en alternative aux produits phytosanitaires.

    Les résultatsLa moyenne de l’IFT sur les 5 dernières années est de 12.74, ce qui représente un IFT inférieur de 46% à la référence régionale de 2006 (IFTtotal=23,8).Depuis2011,lesannéespeuventêtrequalifiéesdedifficilesàmoyennementdifficiles,carellesentrainentdespertesde récolte à cause des évènements climatiques (grêle, gel, fortes pluviométries, périodes de sécheresse…). La démarche et la dynamique de groupe ont permis ces résultats.

    Des résultats parlantsLa baisse des IFT est notoire puisqu’on atteint une moyenne de - 42 % (par rapport à l’IFT de référence Champenois 2006) sur les 5 dernières années. Pour certains, la gestion se fait en alternant des produits de contact à dose réduite et des produits de synthèse. Les autres gèrent la lutte anti-mildiou avec de la modulation et/ou réduction de dose. Chacun avance dans sa propre démarche au rythme le plus adapté à sa situation. Dans touslescas,leséconomiesd’intrantsfaitesàlafindel’annéesontimportantes.

    Les outils à votre disposition pour faire évoluer vos pratiques et réduire vos intrants sont nombreux. Par ailleurs, le rendement d’appellation demandé aujourd’hui laisse une large place à la prise en main d’une gestion raisonnée des intrants. Alors n’hésitez plus, consolidez votre réussite et participez, vous aussi, à pérenniser l’image de la Champagne comme un vignoble de référence.

    RENCONTRE DES RÉSEAUX DEPHY AUTOUR

    DES PRODUITS DE BIOCONTRÔLE

    « VITICULTEURS BIO ET CONVENTIONNELS

    AU SEIN DU MÊME GROUPE POUR

    DES BÉNÉFICES RÉCIPROQUES. »

    RÉSEAUX DEPHY MARNAISÉCONOMIE D’INTRANTS CHEZ LES EXPLOITATIONS DES 3 RÉSEAUX DEPHY CHAMPENOIS

    Plaquette DEPHY viti 2017 28092017.indd 1 29/09/2017 08:38:12

  • Retrouvez les actions ECOPHYTOdes Chambres d’agriculturedu Grand Est sur :

    WWW.GRANDEST.CHAMBRE-AGRICULTURE.FR

    Action pilotée par : Avec l’appui des : Financée par :

    Action majeure du plan ECOPHYTO 2018, la constitution de réseaux de démonstration, d’acquisition de références, et d’expérimentation est réaffirméedanslanouvelleversionduplanparleministèredel’Agriculture,de l’Agroalimentaire et de la Forêt en 2015. Au sein de ce réseau, baptisé DEPHY ECOPHYTO (Démonstration Expérimentation Production de références sur les systèmes économes en pHYtosanitaires), les exploitations, regroupées par dizaine, partagent leur expérience en matière de systèmes de cultures économes en intrants et permettent d’accumuler des données agronomiques, environnementales et économiques.

    RÉSEAU DES FERMES DEPHY VITICULTURE2017

    ANIMATEURS DES RESEAUX DEPHY

    Stéphanie BARNIER Mélanie BOUCHERAT Johan KOUZMINA

    Chambre d’agriculture de la Marne Chambre d’agriculture de l’Aube Chambre d’agriculture de la MarneTél. : 03 26 51 19 44 / 06 33 54 24 69 Tél. : 03 25 27 38 75 / 06 30 40 54 43 Tél : 03 26 51 19 44 / 07 87 95 72 [email protected] [email protected] [email protected]

    CHIFFRES CLÉS

    35 exploitations10 en bio193 ha3 animateurs

    DEPUIS 6 ANS, LES CHAMBRES D’AGRICULTURE DU VIGNOBLE CHAMPENOIS

    SE SONT ENGAGÉES DANS LA RÉDUCTION DES INTRANTS À TRAVERS LES

    RÉSEAUX DEPHY. DANS LE CADRE DU PLAN ÉCOPHYTO, CE NE SONT PAS

    MOINS DE 3 RÉSEAUX DE FERMES (1 DANS L’AUBE ET 2 DANS LA MARNE)

    QUI ONT ÉTÉ MIS EN PLACE POUR MONTRER QUE LA BAISSE D’EMPLOI DES

    INTRANTS EST POSSIBLE. CHAQUE RÉSEAU BÉNÉFICIE D’UN ENCADREMENT

    DES CHAMBRES D’AGRICULTURE, EN CHARGE D’ANIMER LE GROUPE ET

    PERMETTRE À CHACUN DE FAIRE ÉVOLUER SES PRATIQUES.

    Réengagement des réseaux et projets collectifs En 2016, le Plan Ecophyto 2 se met en place et il est demandé à l’ensemble des réseaux DEPHY de faire un point sur leurs avancements, d’intégrer de nouveaux membres et de construire des projets collectifs. Les 3 réseaux se sont donc engagés dans un projet collectif qui leur est propre, de façon à approfondir les échanges et à dynamiser le groupe.

    Projets du réseau AuboisLe thème choisi par le réseau de la Côte des Bar est « Quelles solutions alternatives et innovantes à l’utilisation des pesticides ? Trouver la place des produits de biocontrôle dans les stratégies de lutte alternative à l’utilisation des pesticides ». Ce thème a pour objectif de mieux connaître les bio-contrôles et la façon de les utiliser. Des essais micro-parcellaires ont été mis en place avec divers produits de biocontrôle, mais à ce jour, les résultats sont indicatifs et ne permettent pas d’en tirer une tendance, du fait que l’année était peu propice au développement de maladies. Des essais seront reconduits au cours des prochaines annéesafindeconfirmerleurintérêt.

    Projets des réseaux Marnais - « Aller vers le 0 herbicide » : Bon nombre d’exploitations des deux réseaux Marnais pratiquent déjà le travail du sol et/ou l’enherbement. Certains exploitants se limitent à une partie de l’exploitation pour des raisons propres à chaque structure. Le groupe souhaite accompagner ces vignerons et communiquer le résultat positif de leurs pratiques vers l’extérieur. Cela passe par des démonstrations, des comparaisons de matériels et des moments d’échangespourcomparerleschoixdechacunetleverlesdifficultésrencontrées.

    - « Raisonnersespratiquesdefertilisation»:Laréductionglobaled’intrantsamèneàunemodificationducomportementdelaplante.L’impactsurlafertilisation, qui peut dans la plupart des cas être revue à la baisse, est réelle. Ce poste clé, coûteux à l’échelle de l’exploitation, fait donc l’objet d’une réflexioncommune.Celapassepardesessaisdefertilisationfoliaire,semisd’engraisvertpourcouvrirlessolsenpériodeautomnaleouraisonnementdes doses d’apport.

    CONTACTS :• Mélanie BOUCHERAT, Chambre d’agriculture de l’Aube, 03 25 27 38 75• Stéphanie BARNIER et Johan KOUZMINA, Chambre d’agriculture de la Marne,

    03 26 51 19 44

    LES RÉSEAUX DEPHY CHAMPENOIS MONTRENT LA VOIE !

    Réseaux DEPHY Champenois :• 35 exploitations• dont 10 exploitations engagées en

    viticulture biologique sur une partie ou la totalité de leur parcellaire

    MOINS D’HERBICIDES

    Les herbicides représentent une faible part de l’IFT. Néanmoins, compte tenu de la toxicité de certainessubstances actives et de leur impact environnemental, notamment sur la qualité des eaux, la réduction de leur usage reste un enjeu majeur en viticulture.

    Au sein du réseau des fermes DEPHY, des efforts ont été réalisés pour diminuer l’utilisation d’herbicides. Aujourd’hui, 100 % des systèmes mettent en œuvre du désherbage mécanique pour gérer l’enherbement des inter-rangs et 90% utilisent cette technique pour entretenir les rangs sur tout ou partie de l’exploitation.

    WWW.CHAMPAGRICA.FR

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    AGRICULTURES & TERRITOIRESChambre Régionale d’Agriculture Grand Est Complexe Agricole du Mont BernardRoute de Suippes51000 Châlons-en-ChampagneTél. : 03 26 65 18 52

    Plaquette DEPHY viti 2017 28092017.indd 2 29/09/2017 08:38:25