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6 e année N 0 6 Octobre 2008 Des gens de vision et d’énergie LES OUVRAGES DE RETENUE SE DRESSENT LE BÉTON UNE INVENTION DE GÉNIE SUR LA PISTE DU NOUVEL AÉRODROME

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Le 13 août dernier, des travailleurs et des travailleuses de toutes les spécialités ont convergé vers la cafétéria pour célébrer l’événement. Un cocktail et un immense gâteau à l’effigie de la centrale et de la digue provisoire ont été servis. Chaque travailleur a eu droit à une affiche qui rend hommage aux sculpteurs de roc et à un exemplaire du numéro spécial du mensuel Info-Eastmain.

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6e année N0 6 Octobre 2008

Des gens de vision et d’énergie

LES OUVRAGES DE RETENUE

SE DRESSENTLE BÉTONUNE INVENTION DE GÉNIE

SUR LA PISTE DU NOUVEL AÉRODROME

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Responsable - Relations publiques Yves Barrette / Directrice artistique Bionda Miotto / Rédacteur en chef Jimmy Lavoie 819 672-2200, poste 3853, [email protected] Rédacteurs Brian Brousseau, Véronique Gagnon-Piquès, Nathalie Girard, Karine Lemay, Liza PerronCollaborateur Daniel Lacoursière, santé et sécuritéRéviseurs Richard Roch et Christine Gervais / Graphiste Paul Salois Design / Photographe Paul Brindamour / Impression Imprimerie LebonfonLe Journal Eastmain est publié par les Relations publiques de la SEBJ pour les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. (© SEBJ. Tous droits réservés. )Site Internet : www.hydroquebec.com/rupert Site extranet : www.extranetsebj.ca

Le Journal Eastmain est imprimé sur du papier du Québec certifié Éco-Logo, blanchi sans chlore, contenant 100 % de fibres post-consommation, sans acide et fabriqué à partir de biogaz récupérés.

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L’année 2008 est déjà très avancée. Lors de mes déplacements aux chantiers, je sens l’effervescence des travaux et je constate toute la collaboration et les efforts déployés pour faire de ce grand projet un franc succès.

D’ailleurs, le degré d’avancement des travaux démontre la qualité du travail de cette grande équipe.

L’automne qui s’annonce et les conditions dangereuses qu’il apporte nous rappellent qu’il faut redoubler de prudence. Chacun doit s’en préoccuper.

Dans un tout autre ordre d’idées, j’attire votre attention sur la campagne Centraide qui s’anime encore une fois cette année. Voici une belle occasion de faire preuve de générosité et de partager avec les moins nantis. Un tout petit geste peut faire une grande différence.

Encore une fois, MERCI de votre précieuse contribution.

Normand Béchard, ing.Directeur – Projets de l’Eastmain

MOT DU DIRECTEUR

KL - À l’occasion de la fin des travaux d’excavation du roc de la centrale et de construction de la digue provisoire, la direction du chantier de l’Eastmain-1-A a voulu souligner l’effort de tous ceux et celles qui, depuis le début, ont participé à la réalisation de ce grand projet.

Le 13 août dernier, des travailleurs et des travailleuses de toutes les spécialités ont convergé vers la cafétéria pour célébrer l’événement. Un cocktail et un immense gâteau à l’effigie de la centrale et de la digue provisoire ont été servis. Chaque travailleur a eu droit à une affiche qui rend hommage aux sculpteurs de roc et à un exemplaire du numéro spécial du mensuel Info-Eastmain.

On souligne la fin d’une étape importante

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Excavation de la centrale de l’Eastmain-1-A

KL - Les travaux d’excavation à la centrale de l’Eastmain-1-A ont pris fin en septembre. Plus de 1 650 000 mètres cubes de roc auront été excavés. Puis, les équipes ont amorcé la mise en place de béton projeté à plusieurs endroits et l’injection de boulons de consolidation dans les murs de la future centrale.

Réservoir de l’Eastmain 1

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Bétonnage de la centrale - phase 1

Les travaux de bétonnage de la centrale ont débuté en septembre. Quelques semaines plus tard, en octobre, nous avons assisté à la première coulée structurale de chacun des groupes turbines-alternateurs de la centrale.

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Prise d’eau et digue provisoire

KL - L’excavation de la prise d’eau tire à sa fin. En tout, près de 260 000 mètres cubes de roc auront été excavés. Le 13 septembre, 35 % du volume total avaient été extraits.

Conduites forcées

L’excavation des conduites forcées se poursuit. Le 13 septembre, 25 100 mètres cubes de roc avaient été extraits, soit 68 % du volume total à excaver. Les conduites forcées s’étendront sur une distance de 127 mètres.

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Barragede la Rupert

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Réservoir de l’Eastmain 1

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Digue LR-12A

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Digues

VGP - Avec les gelées qui arrivent, les activités sur les digues tirent à leur fin. D’ailleurs, plusieurs de ces ouvrages sont maintenant terminés. Ainsi, EBC-Neilson a complété la digue LR-57, la seule de son contrat.

De son côté, l’entreprise Fernand Gilbert Limitée a achevé les travaux sur la majorité des digues entreprises cet été. Ne reste que les digues LR-55 et LR-56 à finaliser. Un peu plus au nord, l’entreprise SBC-EMF a terminé les travaux sur la dizaine de digues amorcées en début de saison.

Au bief aval, l’entreprise CCDC a terminé quatre digues. Pour ce qui est de CRT-Hamel, trois digues sont terminées. La majorité des autres ouvrages sont avancés à 80 % ou plus, sauf les digues LR-09A, LR-09C et LR-12B, dont l’avancement varie entre 40 et 70 %.

Digue LR-28

Digue LR-39

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Canaux

VGP - L’excavation du canal Sakami est maintenant chose du passé. La prochaine étape consistera à ériger un seuil à l’intérieur du canal pour maintenir l’eau du lac Sakami au niveau 185 (par rapport au niveau de la mer). Les équipes de JVC et de son sous-traitant, Cégerco, se préparent donc au bétonnage du seuil.

CCDC vient de débuter l’excavation du canal de restitution du tunnel de transfert. Le canal, de près de 500 mètres de longueur, permettra de diriger l’eau dans le bief aval.

Les travaux de construction des autres canaux du chantier de la Rupert (C-4, C-3, C-1/C-1A) progressent de façon intermittente : 70, 65 et 95 % respectivement.

Ouvrages de restitution

La coentreprise SBC-EMF a presque terminé l’ouvrage de restitution de la rivière Lemare. Il ne manque que le bâtiment de service, qui est achevé à 20 %.

Le bétonnage des ouvrages de restitution du Ruisseau-Arques et de la Nemiscau-2 devrait s’achever avant l’arrivée de la saison hivernale. Dès lors, les équipes de CCDC entreprendront l’installation des systèmes électriques et mécaniques.

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Canal Sakami

Ouvrage Lemare et digue LR-33

Ouvrage de restitution de la Nemicsau-2

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Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Rupert

Barrage de la Rupert

Barrages

VGP - Au chantier de la Rupert, deux des trois barrages amorcés cet été sont maintenant terminés. Le barrage de la Nemiscau-1 (HQC et Kolo-Veidekke), pourvu d’un noyau en béton bitumineux, a été achevé au début de septembre, et le remblayage du barrage Lemare (SBC-EMF) s’est achevé

à la fin septembre. Le barrage de la Rupert, débuté à la mi-août, va se terminer dans les prochains jours. Sa réalisation avait été confiée, on s’en rappelle, à EBC-Neilson.

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Réservoir de l’Eastmain 1

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Tunnel de transfert

VGP - Le dynamitage de la banquette au tunnel de transfert avance rapidement. Avec deux dynamitages par jour, à raison de 10 mètres de banquette grugés par

ronde, les responsables de l’entreprise SBC prévoient terminer l’excavation du tunnel à la fin de novembre. Pour le moment, un peu plus de 80 % des 2,9 kilomètres du tunnel ont été excavés en totalité.

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Les travaux en bref

NG - Le campement, qui compte plus de 240 lits, a ouvert ses portes en octobre. La cafétéria, assemblée par le Groupe ModSpace Secto, est déjà en service, et l’entrepreneur en alimentation satisfait l’appétit de plus de 200 résidents.

L’Accueil et le Centre de santé sont également en service. Les ouvriers de Constructions Binet s’affairent actuellement à l’assemblage des bâtiments où seront aménagés le casse-croûte et le bar de même que le service de sécurité incendie. Tous les entrepreneurs se préparent à achever l’installation des modules pendant la saison froide.

Pour sa part, Nabashou Construction débroussaille l’accotement de la route qui mène au campement de la Sarcelle et, sous peu, procédera à son rechargement. D’autres travaux seront réalisés plus tard. C’est le cas, entre autres, de la réfection du pont Opinaca.

EBC-Neilson a amorcé l’excavation de la centrale après que Eeyou GD Lumberjack inc., une entreprise de Wemindji, ait déboisé le site.

Réservoir Opinaca

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KL - Depuis le début de l’automne, le béton occupe la place d’honneur au chantier de l’Eastmain-1-A. En effet, le contrat de bétonnage de la centrale a été accordé à Neilson-EBC à la fin de l’été. Les premières coulées de béton ont eu lieu au mois de septembre et se poursuivront durant la prochaine année.

Matériau noble et vivant, chargé d’histoire Il y a plus de 5 000 ans, les Égyptiens de l’Antiquité étaient déjà familiers avec le mélange de béton obtenu avec du calcaire calciné et du plâtre pour lier les pierres. Si cette recette est connue depuis longtemps, la mise au point du ciment Portland revient à un Français,

Louis Vicat, et remonte au 19e siècle. Aujourd’hui, le béton est le matériau le plus utilisé en construction. Ses propriétés sont étonnantes et uniques et en font « un matériau noble et vivant, malléable, d’une grande durabilité physique », explique Pierre-Charles Drouin, ingénieur à LVM Technisol.

Quelle est la différence entre le béton et le ciment ?

D’abord, il faut savoir que le béton est une roche artificielle produite à partir d’un mélange de ciment, d’eau, de granulats (sable et pierre) et d’adjuvants. « Le ciment est au béton ce que la farine est au gâteau », affirme M. Drouin. Le ciment est donc le liant hydraulique

du béton. Il garantit un durcissement du béton par hydratation. Si le lien est le ciment, on parlera de béton de ciment. Par ailleurs, on peut utiliser un autre liant. Le liant hydrocarboné appelé couramment « bitume » sert à la fabrication du béton bitumineux. Ce liant, moins courant aux chantiers d’Hydro-Québec, est pourtant exploité au chantier de la Rupert. Le noyau du barrage Nemiscau-1 est vraisemblablement fabriqué à partir de béton bitumineux.

Le béton, une invention de génie

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Un mélange de matériaux

Dans le cadre du projet, on privilégie le ciment Portland du type LH-HQ (anciennement 20M). Il est spécialement conçu pour les besoins de la SEBJ. Il est idéal pour les coulées de grande masse, car il dégage une faible chaleur d’hydratation, élément-clé pour éliminer les risques de fissures dans le matériau. Pour fabriquer du béton, il faut utiliser une eau pure, exempte de sédiments et d’agents chimiques. L’eau du réservoir est donc tout indiquée. Les pierres concassées proviennent des carrières, et le sable, des dépôts à proximité des travaux.

Puisque le béton ne contient qu’environ 2 % d’air occlus de façon naturelle, il est essentiel d’utiliser un adjuvant entraîneur d’air. À la manière d’un savon à vaisselle, l’adjuvant produira de microscopiques bulles d’air réparties dans tout le volume du béton. Ces bulles formeront une chambre d’expansion parfaite pour que l’eau résiduelle gèle en saisons froides, pour protéger le béton contre une prise éventuelle de volume lors des cycles de gel et de dégel et, finalement, pour augmenter la durabilité du béton.

Sensible aux variations de température

Enfin, l’étape de la mise en œuvre et du mûrissement du béton demeure toujours complexe. Lors de sa mise en place, les écarts de température dans la masse du béton doivent être respectés. Pour qu’il y ait absence de choc thermique, l’écart entre le « cœur » de la masse et la « peau » ne doit pas dépasser les 20 °C. Un écart doit aussi être respecté entre la « peau » et la température ambiante. Selon la température et la saison, le béton doit être refroidi ou réchauffé afin de respecter ces écarts. C’est ce qui explique pourquoi l’usine de béton au chantier est pourvue d’une machine qui

fabrique de la glace qui est incorporée au mélange de béton selon les besoins. Par temps froid, une immense bouilloire produit de l’eau chaude et de la vapeur qui serviront à réchauffer les ingrédients utilisés dans la préparation du béton.

Le béton est omniprésent dans tous les ouvrages de génie civil. Il est, sans contredit, l’ami de l’homme et de ses ambitions.

Le béton, une invention de génie

Photo 1 : Usine à béton Construction Polaris au chan-tier de l’Eastmain-1-A

Photo 2 : Une équipe de Construction Polaris a procédé aux premiers tests de coulée de béton près de l’usine.

Photo 3 : Pierre-Charles Drouin, ingénieur résident pour l’entreprise LVM Technisol, discutant avec Rodrigue Lavoie de Construction Polaris.

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KL - Comment excave-t-on des conduites forcées dans un tunnel avec une inclinaison de 60° ? Pour le commun des mortels, cette question tient de l’énigme. Pour les travailleurs chargés d’excaver des conduites forcées, par contre, elle est la simplicité même !

Les travaux d’excavation souterraine sont réalisés en deux étapes. On commence avec l’excavation, par le bas, de trous pilotes. Puis, par le haut, on procède à la percée frontale et à l’excavation des banquettes.

Des trous pilotes depuis la galerie d’accès

Les trois conduites forcées ont un diamètre de près de 9 mètres. Dans le segment incliné des conduites, on excave un espace de 2,44 m x 2,44 m depuis le coude des conduites forcées jusqu’à la prise d’eau pour former un orifice appelé « trou pilote ». Quand le

trou est excavé sur toute sa longueur dans la partie inclinée, on peut dès lors procéder à l’abattage de la masse totale à partir de la prise d’eau. Tous les débris d’excavation chutent par le trou et sont évacués à partir de la galerie d’accès.

Une plateforme ascenseur appelée « Alimak »

Les trous pilotes sont percés au moyen d’une plateforme ascenseur d’origine suédoise appelée « Alimak ». Le montage et la manipulation des foreuses de cet équipement, qui fonctionne tel un monorail, sont guidés manuellement. Les travailleurs peuvent forer les trous pilotes et exécuter le chargement de dynamite.

L’excavation de la masse des conduites forcées à partir de la prise d’eau est en cours depuis le mois d’octobre.

Excavation de roc souterraine

À la différence de cet « Alimak » qui est vertical, celui que nous utilisons au chantier de l’Eastmain-1-A est un modèle incliné.

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NG – Les travailleurs hébergés aux campements de l’Eastmain et de la Sarcelle transiteront par un nouvel aérodrome dès la fin de l’année 2008. Située à environ 40 kilomètres au nord du campement de l’Eastmain, l’aérogare d’Opinaca accueille déjà les petits transporteurs. Les travailleurs du campement de la Sarcelle n’auront que 60 kilomètres à parcourir pour s’y rendre, ce qu’ils apprécieront sûrement compte tenu du fait qu’ils doivent couvrir 175 kilomètres avant d’atteindre l’aérogare de Nemiscau.

Nouveau lieu de transit

NG – Les bâtisseurs de campement font partie d’une classe de travailleurs bien à part. Souvent, ils sont hébergés à des kilomètres de leur lieu de travail et profitent peu des infrastructures et des installations nouvellement aménagées qu’ils auront, pour la plupart, installées eux-mêmes. Appelés à travailler dans des conditions peu enviées, sans électricité, sans eau courante, ces bâtisseurs de

Campement de la SarcelleÇa déménage !

Avant de pouvoir transiter par l’aérodrome d’Opinaca, la piste doit être pourvue de différents instruments d’aide à la navigation aérienne : feux de balisage, manche à vent... D’autres travaux comprennent le compactage de la piste et l’installation d’un bâtiment qui provient de l’aérogare de Fontange, près de la centrale Laforge-2.

Il faut encore déboiser environ 30 hectares. C’est le maître de trappe Roderick Mayappo, de la communauté d’Eastmain, qui réalise ces travaux.

Ces derniers ont débuté au mois de septembre.

Toutes ces activités s’échelonneront de septembre à décembre. L’aérodrome pourra recevoir les avions de la ligne aérienne Air Creebec d’ici à la fin de l’année 2008.

campements font preuve d’une grande débrouillardise.

L’ambiance qui règne à un campement en voie de construction est empreinte d’entraide et de camaraderie entre gens passionnés. Au campement du chantier de la Sarcelle, plus de 70 travailleurs se côtoient et vivent dans ce contexte.

Excavation de roc souterraine

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BARRAGE DE LA RUPERTSurprise de la marmiteVGP – L’eau, jumelée au temps, a une force souvent insoupçonnée. Sur des milliers d’années, elle peut modeler le roc le plus dur qui soit. Parfois, ce profilage de la roche cause de désagréables surprises, par exemple, quand le lit d’une rivière est mis à nu et qu’on y trouve… une marmite.

Les marmites sont des cavités circulaires qui peuvent atteindre quelques mètres. Elles sont creusées dans le lit rocheux d’une rivière par le mouvement tourbillonnaire de l’eau chargée de sable et de gravier. Au fil du temps, le trou emprisonne des cailloux de plus en plus gros qui, sous la force de l’eau, continuent d’éroder le roc. Les marmites de géant apparaissent généralement dans des

Ouvrages de retenueLa finition en penteVGP – Avec la fin de l’été, les entreprises du chantier de la Rupert terminent les ouvrages de retenue amorcés au printemps. Pas moins d’une quarantaine de digues s’élèvent maintenant là où le terrain naturel dessine des creux. Les travaux de finition sont presque faits à l’équerre pour sculpter des ouvrages aux pentes parfaites.

rapides ou au pied des chutes.

Lors de la fermeture de la rivière Rupert à la hauteur de l’évacuateur de crues, donc lors de la mise à nu du lit de la rivière, plusieurs personnes s’attendaient à retrouver des marmites. La question était de savoir si ces marmites allaient être grosses au point qu’il faille les remblayer.

Finalement, seuls des bébés marmites de la grosseur d’un trou d’injection ponctuaient le roc.

Les équipes de l’entreprise EBC-Neilson ont pu procéder rapidement au traitement des fondations de l’ouvrage et, déjà, le remblayage du barrage tire à sa fin.

LE SAVIEZ-VOUS ?Pour les Dénés et les Métis des Territoires du Nord-Ouest, il y a une autre sorte de marmite de géant qui a une signification bien particulière. Ces peuples laissent des offrandes de tabac et d’allumettes près des sources thermales Rabbitkettle pour s’attirer la bonne fortune. Tant que la marmite déborde, c’est signe de bonne fortune. Mais quand elle est vide, c’est un mauvais présage. C’est du moins ce qu’on rapporte !

L’angle d’une pente est déterminé en fonction de deux facteurs : le type de matériau de finition utilisé et son calibre – la granulométrie. Une pente de perré sera plus abrupte – 1 mètre de dénivelé vertical (1,0 V) pour 1,6 mètre d’avancée horizontale (1,6 H) – qu’une pente de sable ou de moraine (2,5 H : 1 V), car la pierre fournit une meilleure stabilité naturelle que les deux autres constituants. Côté granulométrie, plus une pierre est grosse, plus l’angle de la pente est aigu.

Ce qui détermine si l’ouvrage sera fait en enrochement ou non, c’est l’utilité qu’on en fera. Les pentes soumises aux mouvements des vagues et à la friction

des glaces sont enrochées. D’ailleurs, la granulométrie des pierres est ordinairement assez grosse – de 400 à 1 000 mm – pour empêcher que la glace, en se retirant, ne parte avec la roche. C’est également à cause de la glace que les roches sont entassées très serrées les unes sur les autres.

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Pour plus d’information : Communiquez avec Martin Longchamps514 286-2020 poste 2248

Pour tous les détails, visitez le www.extranetsebj.ca

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NG – Makaahiikan Construction s’affaire à terminer la route d’accès au camp Auclair. Le tracé débute au km 22 de la route du bief aval et joint celle qui sillonne le territoire sous les lignes à 735 kV.

La nouvelle voie de 7 mètres de largeur, qui s’étend sur une distance de 5 kilomètres, nécessite la construction d’un pont. Construit par CRT-Hamel, le pont à quatre piliers centraux sera achevé en octobre, permettra d’enjamber la rivière Nemiscau et traversera le futur bief aval.

Il faut construire cette nouvelle voie, car la route qui longe les lignes à 735 kV sera partiellement ennoyée après la mise en eau des biefs en 2009. La route donne un accès aux camps des familles cries près de la rivière Nemiscau notamment.

Un accès pour les générations futuresRoute d’accès au camp Auclair

Soyez l’un des 45 joueurs qui auront la chance de croiser le bâton avec les Légendes du hockey lors d’un match exceptionnel qui se déroulera le samedi 20 décembre à l’aréna Maurice-Richard.

« Il s’avance, déjoue Stéphane Richer, accélère et se faufile derrière Gaston Gingras, s’élance et compte ! Quel but ! » Eh oui, c’est le rêve de bien des passionnés du hockey ! Que diriez-vous si cela devenait possible ?

Le rêve pourra maintenant se réaliser avec l’activité spéciale « Jouez au héros ! ». La campagne Centraide Hydro-Québec Équipement/SEBJ organisera un match de hockey bénéfice le 20 décembre 2008 à l’aréna Maurice-Richard.

Lors ce match, plus de 20 ex-joueurs de la Ligue nationale de hockey (L.N.H) seront en uniforme, avec vous peut-être, sur la glace ou dans les estrades. Le but ? Amasser des fonds au profit de Centraide. Objectif : 100 000 $. Hydro-Québec s’engage à doubler la somme récoltée par cette activité.

Vous en voulez plus ? Devenez vendeur et courrez la chance de participer au match. Les cinq meilleurs vendeurs auront une place assurée dans l’une des deux équipes de pros. Parmi les vendeurs ayant vendu au moins vingt billets ou plus, quarante-cinq d’entre eux seront tirés au sort afin qu’ils puissent eux aussi participer à ce match et disputer une période de 20 minutes de hockey avec et contre d’anciens professionnels de la L.N.H.

Match de hockey des légendes

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Des gens de vision et d’énergie

« Malgré la taille de notre équipe, nous pouvons en accomplir beaucoup. Et ça, j’en suis fier. La polyvalence et notre approche client sont nos forces. »

- Robert Charbonneau, chef, Appels d’offres, achats et contrats

JL - La petite équipe Appels d’offres, achats et contrats de la SEBJ, basée à Montréal, ratisse large. À juste titre, elle est impliquée dans l’acquisition de tous les biens et services d’un projet dont le coût atteint plus de 5 milliards de dollars. De quoi donner le tournis !

Le secteur névralgique des appels d’offres, des achats et des contrats de la SEBJ a pour mandat d’acquérir des biens et des services requis dans la réalisation des avant-projets et des projets en concluant des accords avec des tiers ou des ententes avec des divisions d’Hydro-Québec. Dirigée par Robert Charbonneau au siège social de la SEBJ, à Montréal, cette unité administrative est derrière toutes les activités d’acquisition de biens, de services, de services professionnels ainsi que des biens et services mixtes.

Du crayon... à la turbine !Acquisition de biensComme le projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert est colossal, la gamme des biens que la SEBJ doit acquérir va du simple crayon au groupe turbine-alternateur, en passant par le mobilier de bureau, les unités de logement, les fournitures de bureau, les appareils de bureautique et les ordinateurs. Sous cette rubrique, on peut également trouver le matériel roulant de la SEBJ : camionnettes, véhicules d’urgence (ambulance, camion d’incendie) et autobus, pour l’essentiel. Il y également les équipements permanents des centrales fournis dans le cadre d’un contrat mais installés dans un autre : barres blindées, appareillage électrique, de téléphonie ou de commande.

ServicesLes services nécessaires à la bonne conduite du projet sont tout aussi importants. Dans cette rubrique, on retrouve, par exemple, l’exploitation des cafétérias et des services de loisirs, l’entretien des bâtiments de la SEBJ, la sécurité et la protection contre les incendies, l’entretien des routes et l’entretien des véhicules de la SEBJ. D’autres, moins évidents, comme le nolisement d’avions auprès d’Air Creebec ou d’autres transporteurs, le nolisement d’hélicoptères, la fourniture des carburants par Petronor, le transport terrestre par Kepa Transport, les télécommunications, etc.

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L’équipe des Appels d’offres, achats et contrats de la SEBJ. Rangée du haut : Georges Abdouche, spécialiste - Contrats de services professionnels, Louis Blais, spécialiste - Appels d’offres et contrats, Martin Longchamps, acheteur, Robert Charbonneau, chef de service, Francyne Loranger, spécialiste - Appels d’offres et Contrats, Fernand Charest, spécialiste - Appels d’offres et contrats. Rangée du bas : Jessica Montero, commis - classement et ar-chives, Mylène Morin, secrétaire, Élizabeth Lamarre, commis-comptable et Valérie Turgeon, commis - bureau des Appels d’offres.

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Services professionnelsUne autre grande catégorie est celle des services professionnels. Alors que la réalisation du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert nécessite une expertise plus spécifique, la SEBJ doit s’appuyer sur une gamme de services spécialisés. On n’a qu’à penser à l’ingénierie, aux études géologiques et géotechniques, aux études et au suivi de l’environnement autant humain que physique ainsi qu’à l’archéologie, pour ne nommer que ceux-là.

Biens et servicesLa catégorie mixte des biens et services, la plus importante en valeur, regroupe les contrats de construction qui déboucheront sur des ouvrages permanents. Un entrepreneur réalise en usine ou en chantier des travaux (services) qui deviennent en partie des biens. Les bâtiments neufs des campements, les centrales, les routes, les barrages et les digues s’inscrivent dans cette catégorie. Pour Robert Charbonneau, ces travaux

représentent ce qui restera à la fin des chantiers et ce qui témoignera du travail dévoué et compétent de milliers de personnes pour des générations à venir. « Notre équipe est très fière d’y participer », dit-il.

Du début à la fin JL - À l’image du projet, le défi que doit relever l’équipe Appels d’offres, achats et contrats de la SEBJ est colossal. Cette unité administrative est impliquée du début à la fin dans tous les secteurs d’activité du projet.

« Il s’agit d’un défi très stimulant », lance d’entrée de jeu Robert Charbonneau, chef, Appels d’offres, achats et contrats à la SEBJ. « Il faut être capable de satisfaire notre client en tenant compte des critères de qualité élevés que nous connaissons, en assurant une rigueur constante, en respectant les contraintes de temps souvent serrées, le tout réalisé dans une logique de marché visant à abaisser les coûts. Autrement dit, il ne faut pas être un frein au projet. »

L’équipe de M. Charbonneau est sollicitée au tout début d’un projet, avant même son démarrage, pour

participer au découpage en contrats. Cette étape est nécessaire afin de développer une logique d’ensemble qui pourrait avoir des conséquences sur des contrats subséquents et abaisser les coûts. Aussi, avant d’aller en appel d’offres, et même de penser à produire un contrat, une étape cruciale visant à solliciter le marché doit être accomplie. Enfin, quand un contrat est attribué, ce sont les administrations de chantier qui en font la gestion.

« Puis, nous intervenons à la fin pour l’archivage des documents contractuels », précise M. Charbonneau. Cette dernière étape, tout aussi importante, doit être réalisée avec rigueur car il ne faut perdre de vue le fait que cette documentation sera utilisée ultérieurement, lors de litiges devant les tribunaux, notamment. Les documents doivent être des plus complets et simples à la fois. « Nous allons jusqu’à la fin du cycle de vie d’un contrat. Et cela peut prendre plusieurs années », dit-il.

Appels d’off

res, Achats et Contrats

Du crayon… à la turbine !

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NG – Originaire de la communauté d’Eastmain, Lloyd Mayappo connaît bien le territoire à proximité du chantier de la Sarcelle. « Je proviens de la terre sous l’eau. Je suis né dans la zone ennoyée par le réservoir Opinaca ! », me raconte-t-il, en souriant.

Lloyd Mayappo a été chef de la communauté d’Eastmain de 2005 à 2008. Il occupe maintenant le poste de chef de service – Relations cries (SEBJ) au chantier de la Sarcelle. « Je me destinais au privé, dans le domaine de la construction, mais les choses ont tourné autrement. Je suis ici maintenant et, d’une autre façon, je vais trouver de l’emploi pour les membres des communautés. » Avant d’être chef de sa communauté, Lloyd Mayappo a siégé

KL - Toujours en quête de gens à interviewer pour le journal, j’ai cru bon d’aller faire un tour dans les coulisses de la future centrale, là où les travaux d’excavation souterraine des conduites forcées sont en cours. J’étais déterminée à en sortir avec, en poche, l’entrevue d’un type qui travaille en bas, dans ce tunnel, dans l’obscurité, et qui a peu d’occasions de parler publiquement de son boulot. La chance m’a souri, car j’y ai trouvé « ti-gars ».

« Travailler ensemble, réussir ensemble » – Lloyd Mayappo

près de neuf années au conseil de bande. Il est un homme de relations humaines. « Mon but, c’est d’exercer les droits de la Convention, soit travailler ensemble et réussir ensemble ! Les membres des communautés doivent profiter de l’occasion pour se prévaloir d’une expérience et d’y acquérir des compétences dans le domaine de la construction. Après, ils pourront les rapporter dans leur communauté. »

Lloyd Mayappo m’explique que les Cris, qui vivent plus au nord, préfèrent de loin le site du chantier de la Sarcelle. « Les pères et les mères de famille

vont se sentir un peu moins loin de chez eux. Le chantier de la Sarcelle va certainement profiter de la volonté des gens d’aller y travailler. »

J’ai fait la connaissance de Stéphane Hovington, alias « ti-gars », à plusieurs mètres sous terre.

Pour parler à « ti-gars », il ne faut surtout pas avoir le vertige. Stéphane est foreur et opère un de ces fameux Jumbo Truck Data. Ce natif de la Côte-Nord connaît bien sa machine. Il m’avoue être l’un des premiers en Amérique du Nord à avoir suivi la formation qui lui permet aujourd’hui de la manœuvrer.

Portrait d’un foreurStéphane Hovington

« Ces Jumbos viennent de Finlande. Les tout premiers du genre à débarquer en Amérique du Nord étaient destinés au chantier de Toulnustouc (2002), près de Baie-Comeau. »

Patient, « ti-gars » m’explique comment sa machine fonctionne. Il me montre les disquettes qu’il faut insérer dans le disque dur de l’appareil pour enregistrer les plans de forage. Il me montre aussi les différentes commandes qui servent à manœuvrer les trois bras de la foreuse et m’explique la différence entre une foreuse traditionnelle et le Jumbo. « C’est pareil quand tu reçois un ordinateur pour la première fois. C’est beaucoup plus excitant et motivant ! »

Avant de redescendre de la foreuse, je remercie « ti-gars » pour toutes ces explications et le précieux temps qu’il m’a accordé. De retour à la surface, je me rends compte à quel point cet engin sophistiqué m’a impressionnée. C’est qu’il ressemble étrangement à une pieuvre, ce Jumbo, avec ses tentacules qui s’articulent séparément les unes des autres. Tout simplement saisissant…

Des gens de vision et d’énergie

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Plusieurs facteurs de risque peuvent occasionner une chute. Les plus fréquents sont le manque de formation et d’information, une mauvaise méthode de travail et une faille dans la gestion de la santé et de la sécurité. L’employeur doit planifier, coordonner et mener les travaux correctement. Entre autres choses, il doit identifier et résoudre les problèmes au préalable, veiller à ce que les travailleurs appliquent les méthodes de travail appropriées et rappeler aux travailleurs les mesures de sécurité qu’ils sont tenus de respecter.

Évaluer les risques de chute et établir des normes et attentes.

Évaluer les risques de chute potentielle ou réelle en effectuant, par exemple, une inspection détaillée des aires de travail ou en interrogeant les travailleurs.

Contrôler les dangers en éliminant ou en réduisant les risques.

Établir les normes les plus élevées en matière d’entretien, d’éclairage et de visibilité.

Préciser et consolider le rôle des superviseurs dans l’application des normes.

Veiller au respect des normes sur la prévention des causes potentielles de glissades et de chutes.

Fournir un équipement en bon état pour qu’il soit utilisé correctement.

Donner aux travailleurs une formation sur les façons d’éviter les glissades et les chutes, dans leur propre intérêt et dans celui d’autrui.

Adapter ses méthodes de travail selon le temps, la température et les saisons.

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Pompiers volontairesÀ la grandeur du projet VGP – Dany Michaud est chef pompier du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. Son équipe est constituée des constables d’Hydro-Québec Sécurité Industrielle, auxiliaires de première ligne, et d’une trentaine de travailleurs répartis dans tous les campements qui se sont portés volontaires.

« Ça change de la routine. C’est totalement différent du travail de bureau que je fais habituellement », raconte Sébastien Arcand, un pompier volontaire. « Ça me permet de contribuer à un autre volet du projet, et j’apprends beaucoup dans les différentes formations », poursuit-il.

Tous les pompiers volontaires reçoivent une formation de base en incendie. Plusieurs participent également aux formations complémentaires comme le sauvetage minier et le sauvetage nautique.

Les équipes interviennent principalement lors d’alertes d’incendie, d’incendies réels et d’accidents de la route. Chaque année, une trentaine d’événements majeurs, en plus de tous les autres cas mineurs, requièrent l’assistance du service d’incendie.

Les chutesSelon une récente étude de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRRST), chaque année, au Québec, une centaine de travailleurs perdent la vie à la suite d’un traumatisme. À elles seules, les chutes en hauteur représentent près de 12 % de l’ensemble des accidents qui surviennent dans les principaux secteurs économiques.

Quand il est question de chutes, il faut aussi englober les chutes de même niveau. Chaque année, les chutes par glissade causent plus de 6 456 accidents de travail au Québec. L’absence au travail liée aux chutes par glissade donne lieu à des compensations annuelles de l’ordre de 25 millions $.

Comment réduire les risques de chuteAdmettre qu’il est possible de prévenir les chutes et d’identifier les lieux à risques potentiels.

Éliminer les risques liés aux travaux d’entretien; enrayer les conditions pouvant comporter des risques; fournir, entretenir et utiliser l’équipement et les dispositifs correctement afin d’éviter les chutes; fournir, entretenir et porter les équipements de protection individuels correctement; instaurer des méthodes de travail sûres.

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Mais d’où vient le nom « Rupert » ? Il faut remonter au XVIe siècle, au tout début de la recherche du légendaire passage vers l’Orient par les Européens, pour comprendre de quel personnage la rivière et le campement tirent leur nom.

LP - En 1610, Henry Hudson obtient le mandat de trouver cette route maritime et d’en délimiter le trajet. Il ne la trouve pas. De sa quête émergent non seulement la découverte de l’étendue d’eau salée qui porte son nom, la baie d’Hudson, mais aussi la conquête d’un territoire dont la richesse faunique en attirera plus d’un.

C’est l’explorateur Radisson, coureur des bois de la première heure, qui a réussi en 1667 à rendre la traite des fourrures légale. Il était appuyé dans sa démarche par le roi Charles II d’Angleterre. La Compagnie de la Baie d’Hudson voit donc le jour avec à sa tête nul autre que le Prince Rupert, cousin du roi, à titre de premier gouverneur.

Deux vaisseaux mettent les voiles de l’Angleterre, mais un seul se rend à bon port, et amarre à l’embouchure de la rivière Rupert en septembre 1668. Le premier poste de traite voit le jour à l’endroit même où se situe aujourd’hui le village de Waskaganish. Autrefois appelé Rupert House ou Fort Rupert, Waskaganish est le plus ancien village cri du Québec. Waskaganish signifie « petite maison ».

Rupert, personnage coloré, passionné par l’aventure, est aussi artiste, chimiste et protecteur des arts et des sciences. On lui doit plusieurs inventions, dont les gouttes de Rupert, particules de verre en forme de larmes et ancêtres de la vitre pare-balles. Il a également inventé un alliage de cuivre modifié, appelé le « Métal du Prince », apparement utilisé dans la fabrication de canons de fusils. La rumeur veut que la liste de ses créations contient aussi un moteur capable de récupérer des trésors sous-marins… et une torpille.