~a ~ ii~ .~ll ~'f~% ~ ~ ~ '{ ,mot ir ~~~~•~) ~ … · 2015-01-10 · font partie...
TRANSCRIPT
r~', •~ y ~.wy M~ Agi' r ~,~ 1...
~a ~ ii~_.~Ll ~'f~% ~ ~ ~ '{ ,mot ir ~~~~•~) ~ Ju~r•~Yk~}+~~Pg~~ Qy1 i ~ rl .
'
•
rr-
L ~,+}rr rl. ̀ t 'Y H~ ytc ~ i 7t'q„~ y l~i F-;,;A ~ ~•~;
- ffir t`, 5 M 1
t r,
+ I t
y t
1j ~. ^ ~Ÿ ~~ t°, r' I~Y ,i;~H~ J `r~.;K3°+[̀~'♦ *, ,
n°191
ISBN :2-11 - 064970 -4
CIRCUITS DE DISTRIBUTION ET MARGES COMMERCIALES
Boissons
Lucien VIA LET
janvier 1987
-2-
Autres ouvrages de la série consacrée
aux produits agricoles et alimentaires
- Produits d'alimentation générale : produits à
base de céréales, conserves, produits alimen-
taires divers.
- Produits animaux bruts et transformés : produits
de l'élevage, pêche, viande, produits laitiers.
- Produits végétaux frais : fruits et légumes,
céréales, produits tropicaux importés, autres
produits végétaux, sylviculture.
Une deuxième série d'ouvrage est prévue pour
l'étude des circuits de distribution et des marges commer-
ciales relatifs aux produits non agricoles.
Etudes réalisées par Lucien VIALET I avec la collaboration de Marie-France TAJAN I
-3-
SOMMA IRE
PAGES
PRESENTATION GENERALE
5
I Quelques éléments de comptabilité nationale
8
II Les diagrammes des circuits de distribution 14
III Principales sources d'information
21
IV Remarques sur le commerce extérieur
27
V Taux de marque, taux de marge, coefficient multiplicateur 28
Annexes
31
- Vins 37
- Spiritueux : eaux de vie, liqueurs, apéritifs 75
- Bières, cidre, jus de fruits, boissons non alcoolisées élaborées 169
- Eaux minérales naturelles 215
I . , -s
øøu**i IÏI;E 4* j_ IMV*
ZÎ
lits J44, U-
Ir 4 74 e i VI
Twi!w
.--:-
I
r. j ..- - •-• -.•- - - .-:.- - -. - L-t
Ç 'L'.
H f
a
-5-
PRESENTATION GENERALE
Les informations publiées dans le présent volume
font partie d'un ensemble de données concernant les circuits
de distribution et les marges commerciales. Elles sont le
résultat de travaux de recherche menés systématiquement,
ces dernières années, au sein du Service des Activités
Tertiaires de l'INSEE.
La finalité première de ces travaux était de con-
tribuer à l'élaboration d'une nouvelle base de comptes na-
tionaux, portant sur les années 1979-1980-1981, en fournis-
sant les informations indispensables au calcul des marges
commerciales destinées à figurer dans les équilibres res-
sources-emplois. Ces marges permettent, rappelons-le, de
chiffrer la contribution relative du commerce au sein de
l'ensemble des activités productrices nationales.
Chaque nouvelle base de comptabilité nationale
donne ainsi l'occasion d'une actualisation de ces travaux
sur les marges commerciales et sur les circuits de distribu-
tion. Les précédentes études avaient porté sur les années de
base 1962, puis 1971. La méthodologie a peu varié d'une ba-
se à l'autre. Toutefois, la mise sur pied par l'INSEE, dans
les années 1970, d'enquêtes annuelles régulières auprès des
entreprises couvrant l'ensemble du secteur du commerce a
permis un progrès important dans la connaissance de la
distribution, de ses structures comme de ses modalités de
fonctionnement, rendant possible une meilleure approche des
circuits et des marges.
Par ailleurs, à l'occasion des synthèses réalisées
par les comptables nationaux, l'accent a pu être mis, de plus en plus, sur la nécessaire cohérence d'ensemble des
évaluations portant sur la production, sur la distribution
et sur les divers emplois des produits. La qualité de ces
évaluations a largement bénéficié de telles contraintes de
cohérence.
Mais l'intérêt des travaux sur les circuits de
distribution et sur les marges commerciales dépasse le cadre
strict d'une contribution à l'établissement des comptes na-
tionaux. Améliorer la connaissance des filières de distribu-
tion et actualiser régulièrement les informations disponi-
bles en ce domaine répond à une demande fréquemment exprimée
dans de nombreux milieux économiques. Industriels, importa-
teurs, dirigeants de grandes entreprises commerciales,
responsables d'organisations professionnelles, ou encore
praticiens des études de marché. : tous ces responsables
sont désireux de disposer d'études fiables sur des circuits
de distribution parfois fort complexes, très variables d'un
produit à l'autre, et. susceptibles de rapides évolutions
dans le temps.
Les études systématiques poursuivies à l'INSEE en
matière de circuits de distribution couvrent l'ensemble du
champ de la nomenclature de produits à 4 chiffres (NAP de
1973). Elles prennent en compte les principales utilisations
de ces produits : consommation des ménages, consommation in-
termédiaire des entreprises de production, exportation...
Pour chaque utilisation, les flux de distribution sont ana-
lysés et les marges prélevées aux divers stades de commer-
cialisation sont évaluées. La sommation de ces marges élé-
mentaires fournit la marge commerciale globale applicable au
produit étudié et à l'emploi envisagé.
Naturellement l'immensité du champ d'études propo-
sé laissait prévoir des différences de qualité entre les di-
verses photographies obtenues des filières de distribution.
-7-
Pour certains produits, les informations de base sont appa-
rues solides et fiables, tandis que pour d'autres, nous
avons dû nous limiter à des estimations partielles, parfois
fort imprécises, recueillies auprès des milieux profession-
nels.
Les résultats des investigations qui ont permis la
réalisation de cet ouvrage doivent donc être utilisés avec
prudence. Le domaine exploré est si vaste et l'insuffisance
des informations disponibles concernant la distribution de
certains produits est telle que de nombreuses améliorations
peuvent apparaître souhaitables. Malgré ces difficultés,
nous avons tenu à publier cet essai qui répond aux demandes
de nombreux utilisateurs intéressés par la structure des
circuits de distribution.
I - QUELQUES ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE
La Comptabilité Nationale est une technique de
synthèse statistique dont l'objet est de fournir une repré-
sentation quantifiée de l'économie du pays. Elle élabore une
description d'ensemble du circuit économique permettant d'en
analyser les mécanismes et d'étudier le comportement des
agents.
1. Le tableau d'entrées-sorties
Le système actuellement en vigueur porte le nom de
"système élargi de comptabilité nationale". Il utilise un
outil fondamental : le "Tableau d'entrées-sorties" (T.E.S.), présentation synthétique des comptes de production et d'ex-
ploitation des branches, ainsi que des équilibres des res-
sources et emplois des biens et services.
Rappelons que la "branche" constitue un regroupe-
ment d'unités de production homogène. A chacun des postes de
la nomenclature de produits (NAP de 1973) correspond une
branche définie comme l'ensemble des activités qui produi-
sent le produit en question et ne produisent que lui. Le
terme de "secteur", par contre, désigne l'ensemble des
entreprises qui ont une même activité principale. Ces en-
treprises peuvent donc différer par leurs activités secon-
daires.
Le TES se présente comme un ensemble de 4 tableaux
auquel on adjoint un cartouche dans lequel est présenté le
calcul du produit intérieur brut :
-9-
Tl
ITableau des entrées Iintermédiaires 1
T3
(Comptes de production et (d'exploitation des branches
T4
ITableau des ressources en (produits 1
T2
Tableau des emplois finals
T5
(Calcul du produit intérieur Ibrut 1
Tableau des entrées (ou consommations) intermédiaires :
En colonnes figurent les branches, en lignes les
produits. Chaque branche consomme, au cours de son activité
de production, un certain nombre de produits. La valeur de
chaque consommation est portée sur la ligne du produit cor-
respondant.
La totalisation en colonne donne donc la valeur
globale des consommations intermédiaires de la branche et,
en ligne, le montant total des consommations intermédiaires
du produit.
Tableau des emplois finals :
Tandis que les produits figurent toujours en li-
gnes, les divers emplois finals sont portés en colonnes. Ce
sont :
- la consommation des ménages
- la formation brute de capital fixe
- les variations de stocks
- les exportations
- 10 -
A droite du tableau figure une colonne "total des
emplois finals" par produits. Enfin, la dernière colonne
"total des emplois" regroupe les consommations intermédiai-
res et les emplois finals.
Comptes de production et d'exploitation par branches
Pour chacune des branches figurant en colonnes, on
mentionne la production effective de cette branche et la
"valeur ajoutée", obtenue par la relation :
Production - Consommation intermédiaire = Valeur ajoutée
Cette valeur ajoutée est alors répartie en salai-
res, impôts et excédent brut d'exploitation.
Tableau des ressources en produits
Le total des ressources, dans chaque colonne, est
obtenu en ajoutant à la production de la branche les impor-
tations et les marges commerciales réalisées. Ces dernières
se répartissent en 4 familles :
- marges sur consommation intermédiaire
- " sur " des ménages
- sur formation brute de capital fixe (FBCF)
- sur exportation
L'équilibre des ressources et des emplois de biens
et de services marchands s'écrit :
Production + Importations (y compris droits de
douane) + TVA grèvant les produits + Marges commerciales =
Consommation intermédiaire + Consommation finale des ménages
+ Formation brute de capital fixe + Variations de stocks +
Exportations.
- 11 -
2. Règles d'évaluation
Elles reposent sur les conventions suivantes
- La production est évaluée au prix départ usine
(hors TVA facturée), qui est le prix du marché
dans l'optique du producteur.
- Les importations sont évaluées au prix CAF
(Coût-Assurance-Frét).
- Les entrées (ou consommations) intermédiaires de
biens et services sont évaluées au prix d'acqui-
sition (hors TVA déductible).
- La consommation finale des ménages est évaluée
au prix d'acquisition (donc : TVA comprise),
pour les produits achetés sur le marché.
- La formation brute de capital fixe (FBCF) est
évaluée au prix d'acquisition, hors TVA déduc-
tible, des biens achetés sur le marché.
- Les exportations sont évaluées au prix FOB (Free
on board).
3. Traitement du commerce en comptabilité nationale
Les branches étant définies par rapport à la no-
menclature de produits, il y a, en principe, autant de bran-
ches que de produits. Toutefois, si le TES comprend effecti-
vement une colonne correspondant à la branche "Commerce"(l)
(1) Rappelons que le commerce est l'activité consistant à acheter des biens pour les revendre en l'état. La bran-che commerce regroupe donc l'ensemble des activités de revente en l'état. Seules ces dernières sont suscep-tibles de générer des marges commerciales. C'est ainsi que la rémunération d'un artisan, par exemple d'un boulanger-pâtissier, commercialisant sa propre produc-tion ne constitue pas une marge commerciale. Par contre, lorsque celui-ci vend des pâtisseries industrielles, du café ou des confiseries, il participe à la branche commerce.
- 12 -
et dans laquelle sont portées les consommations intermé-
diaires (électricité, transports, services...), la produc-
tion et la valeur ajoutée de cette branche, il n'y a pas,
par contre, de ligne "Commerce" dans le tableau des. entrées
intermédiaires, ni dans celui des emplois finals. A la
production de la branche ne correspond pas d'emploi d'un
produit "commerce".
En fait, la production des commerces est mesurée
par les marges qu'ils prélèvent en commercialisant les
divers produits. Ces marges sont englobées dans le prix de
chaque produit. Dans le TES, on ajoute les marges commer-
ciales aux ressources de chaque branche, de manière à valo-
riser les ressources au prix des emplois.
Les marges commerciales apparaissent ainsi deux
fois dans le tableau des ressources en produits du TES : une
fois comme production de la branche commerce, et une seconde fois sur les lignes "marges", ventilées par produits.
L'équilibre du tableau est, dès lors, assuré par la conven-
tion suivante : on inscrit, avec un signe négatif, la somme
des différentes marges par produits au croisement de la
colonne de la branche "commerce" et des lignes "marges".
4. Traitement des activités de transport
Les transports ne sont pas seulement le fait d'en-
treprises spécialisées, mais encore de presque toutes les
entreprises, des administrations et de nombreux ménages
(transports en voitures particulières notamment). Lorsqu'il
s'agit de marchandises, dans certains cas les transports
sont à la charge de l'expéditeur, dans d'autres à la charge
du destinataire.
Les informations disponibles ne permettent pas de
retracer, au sein du TES, les divers traitements des trans-
ports. Dans ces conditions, les conventions suivantes ont été retenues :
- 13 -
- On ne retrace de façon explicite dans le tableau
que les transports pour compte d'autrui. L'acti-
vité de transport pour compte propre n'est pas
séparée de l'activité de la branche qui
l'exécute.
- Pour les utilisateurs finals (consommation des
ménages, formation brute de capital fixe, varia-
tions de stocks, exportation), le prix du trans-
port de marchandises est, dans la pratique,
presque toujours inclus dans le prix d'achat des
biens. En conséquence, le prix d'acquisition
est, en comptabilité nationale, calculé trans-
port compris.
Ainsi donc les commerces, pour la part de la de-
mande finale qu'ils commercialisent, et chaque
branche, pour les produits allant directement à
la demande finale, consomment intermédiairement
des transports, qui sont des transports sur
ventes.
- Pour les consommations intermédiaires, les frais
de transport sont, par convention, payés par les
utilisateurs. Ce sont des transports sur achats,
qui sont consommés par les différentes branches.
Le consommateur d'un bien intermédiaire consomme
donc séparément le bien en question et le ser-
vice de transport relatif à ce bien.
Les échanges de biens intermédiaires sont donc
comptabilisés aux prix d'acquisition, transport
entre le dernier vendeur et le dernier acheteur
exclu.
- 14 -
II - LES DIAGRAMMES DES CIRCUITS DE DISTRIBUTION
Pour chacune des études présentées dans cet ouvra-
ge, on a utilisé une représentation schématique des cir-
cuits de distribution sous la forme d'un diagramme retra-
çant les divers flux reliant la production à l'emploi étudié
et faisant apparaître les marges prélevées à chaque stade de
commercialisation.
Tous ces diagrammes sont établis selon les mêmes
principes. Ils doivent se lire de bas en haut, et partent
toujours d'un emploi égal à 100. Pour faciliter leur inter-
prétation, nous analysons ci-après deux exemples simples.
ler exemple : Consommation intermédiaire d'un produit de base par une industrie de transformation
Nous supposons que les industriels s'approvision-
nent pour partie directement à la production, et pour le
complément auprès de commerçants grossistes.
Par exemple : achats aux producteurs du produit : 40 %
achats aux grossistes : 60 %
Nous supposons que le taux de marque moyen des
grossistes (marge brute rapportée au chiffre d'affaires) est
estimé à 10 %.
Le diagramme correspondant sera
PRODUCTION = 94,0
54,0
Grossistes I 6,0 I
40,0 1 60,0
1 1 CONSOMMATION INTERMEDIAIRE = 100,0
I i
- 15 -
Interprétation
- On part d'une consommation intermédiaire = 100
- On retrace les 2 flux :
- l'un direct (production ---> C.I)
- l'autre transitant par les grossistes
(production ---> grossistes ---> C.I)
- Le flux n° 2 corespond à 60 % de la C.I.
La marge des grossistes = 6 (10 % x 60), valeur
que l'on inscrit dans le cadre correspondant.
Les achats des grossistes s'élèvent alors à
60 - 6 = 54, valeur que l'on inscrit en amont du
cadre "grossistes".
- Les ventes des producteurs s'élèvent à 94 (54 +
40) valeur que l'on inscrit dans le cadre
"production".
- Le taux de marque global sur la consommation in-
termédiaire du produit s'élève dès lors à 6 %
(100 - 94).
2e exemple : Consommation par les ménages d'un produit de grande diffusion
Données de base :
a) On suppose que l'approvisionnement des ménages
s'effectue à raison de :
- 60 % auprès du commerce concentré de grande sur-face (hypermarchés, supermarchés)
- 20 % auprès du commerce concentré de petite sur-face (succursalistes, supérettes)
- 15 % auprès du commerce de détail traditionnel
- 5 % auprès de commerçants vendant sur les mar-chés
b) On suppose, par ailleurs, que l'approvisionne-
ment des divers commerçants s'effectue comme suit :
- Commerce concentré (C.C.) de grande et petite surfaces : directement à la production, par l'intermédiaire de Centrales d'achat
- Commerce de détail (C.D. )traditionnel et mar-chés : par l'intermédiaire de grossistes, eux-mêmes approvisionnés par les producteurs
c) Les informations disponibles donnent les esti-
mations suivantes des taux de marque (marges brutes rappor-
tées aux chiffres d'affaires) :
- C.C. de grande surface 12 %
- C.C. de petite 20 %
- C.D. traditionnel 25 %
- Marchés 30 %
- Grossistes 10 %
Remarque : Par convention, la rémunération des centrales
d'achat n'est pas une marge commerciale ; elle
est constituée par un ensemble de commissions
payées par les Sociétés qui les mandatent. La ré-
munération des centrales est donc englobée dans
le marge du commerce concentré. C'est pour cette
raison que les centrales d'achat figurent tou-
jours en pointillés sur les diagrammes.
Notre diagramme s'établira comme suit
PRODUCTION = 82,1
1 68,8 ----------I Centrales d'achat I
i- ----- -I
16,0 1 52,8
Supérettes et C.C. I I C.C. de grande
de petite surface I I surface 4,0 I I 7,2
i I .
20,0 1 60,0
13,3
Grossistes 1,5
3,5 1 11,3
Marchés ' . L . LL U- i
I I
ditionnel I 1,5
3,7 I
5,0
15,0
1 CONSOMMATION DES MÉNAGES = 100,0
Interprétation :
- On part d'une consommation des ménages = 100
- Entre cette consommation des ménages et la pro-
duction, on rencontre 2 niveaux de commercialisation :
- Niveau commerce de détail, avec 4 types de commerces
- Niveau commerce de gros et centrales d'achat
- En remontant de la consommation des ménages vers
le niveau "commerce de détail", on trouve les 4 flux corres-
pondant aux achats des ménages :
- 60 pour le C.C. de grande surface
- 20 petite surface
- 15 pour le C.D. traditionnel
- 5 pour les marchés
- On inscrit dans chaque cadre les marges corres-
pondantes
- C.C. de grande surface : 60 x 12 % = 7,2
- C.C. de petite surface 20 x 20 % = 4,0
- C.D. traditionnel : 15 x 25 % = 3,7
- Marchés 5 x 30 % = 1,5
et, en amont, les achats correspondants :
- C.C. de grande surface : 60 - 7,2 = 52,8
- C.C. de petite surface : 20 - 4 = 16,0
- C.D. traditionnel : 15 - 3,7 = 11,3
- Marchés : 5 - 1,5 = 3,5
- Puisqu'il n'y a pas de marges au niveau des cen-
trales d'achat, les flux transitant par le commerce concen-
tré, soit : 52,8 + 16,0 = 68,8, représentent la part d'ap-
provisionnement de ce type de commerce auprès de la
production.
- Le flux global transitant des grossistes vers le
commerce de détail a pour valeur : 3,5 + 11,3 = 14,8.
La marge des grossistes, soit 1,5 (14,8 X 10 %)
est inscrite dans le cadre correspondant. L'approvisionne-
ment du commerce de gros, soit 14,8 - 1,5 = 13,3 est porté
en amont du cadre.
- Dès lors, le flux total provenant de la produc-
tion a pour valeur : 13,3 + 68,8 = 82,1, nombre que l'on
inscrit dans le cadre "production".
- 19 -
- On en déduit que le taux de marque moyen global
sur la consommation du produit considéré par les ménages
s'élève à : 100,0 - 82,1 = 17,9 %.
- Vérification : On retrouve bien le total des
marges :
- Grossistes 1,5
- Marchés 1,5
- C.D. traditionnel 3,7
- C.C. petite surface 4,0
- C.0 grande surface 7,2
17,9
Remarque sur les diagrammes de distribution
Les exemples ci-dessus sont purement fictifs et
volontairement simplifiés. Dans la pratique, les modalités
de distribution sont très variables d'un produit à l'autre
et les diagrammes peuvent, dans certains cas, devenir très
complexes.
A titre indicatif, les conditions suivantes ont
été fréquemment rencontrées :
- Le commerce concentré s'approvisionne partie à
la production, partie auprès de grossistes.
- Le commerce de détail recourt aux grossistes
pour une part seulement de son approvisionnement, le reste
étant acheté à la production.
- Certains produits sont vendus directement aux
ménages par les producteurs (boulangers produisant leur
pain, charcutiers vendant leur production artisanale). Par
convention, ces ventes ne donnent pas lieu à des marges
commerciales.
- Il y a plusieurs stades de commerce de gros :
grossistes expéditeurs (sur les lieux de production), gros-
sistes destinataires (sur les marchés des centres de consom-
mation), éventuellement demi-grossistes. Cette situation se
rencontre pour les fruits et légumes, les vins A.O.C. etc.
- Certains particuliers s'approvisionnent directe-
ment à la production (pas de marges) ou auprès de grossis-
tes.
Etc.
- 21 -
III - PRINCIPALES SOURCES D'INFORMATION
Parmi les très nombreuses sources qui ont. été
consultées à l'occasion de la présente étude, certaines sont polyvalentes, c'est-à-dire susceptibles de fournir des in-
formations sur de vastes ensembles de produits : telles
sont, par exemple, les enquêtes de l'INSEE, ou celles de la
Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (D.G.C.C.).
D'autres, au contraire, sont spécifiques à un
produit, ou à une famille bien déterminée de produits : tel
est le cas d'informations recueillies par consultation
d'études ponctuelles ou par interrogation de spécialistes
professionnels.
Les sources les plus fréquemment mises à contribu-
tion sont les suivantes :
- L'enquête alimentaire permanente de l'INSEE
De périodicité annuelle elle donne, pour chaque
produit alimentaire, la répartition des achats des ménages
par types de fournisseurs. Cette source est fondamentale
pour l'étude des produits alimentaires.
- L'enquête "marges" de la D.G.C.C.
Elle fournit régulièrement, pour un ensemble de
produits alimentaires et non alimentaires, les taux de marge
pratiqués par les diverses formes de commerce de détail :
commerce indépendant, commerce associé, super et hypermar-
chés, grands magasins...
C'est la seule source donnant systématiquement des
taux de marge par produits. Malheureusement, le champ de
l'enquête "marges" ne porte que sur un nombre limité de
produits. En sont exclus : les produits alimentaires frais
- 22 -
(viande, fruits et légumes...), les boissons alcoolisées,
etc. Quant aux produits non alimentaires, ils concernent
principalement le textile et seulement quelques produits de
grande consommation.
Les enquêteurs de la D.G.C.C. relèvent les prix de
vente des produits étudiés et, après confrontation avec les
factures d'achat correspondantes, en déduisent le taux de
marge du commerçant pour chaque produit.
Bien que très précieuse, en raison de son carac-
tère unique, l'enquête "marges" fournit parfois des résul-
tats fragiles et dont l'utilisation nécessite quelques
précautions. C'est ainsi que les ristournes, rabais ou
remises consentis par les fournisseurs échappent assez
fréquemment aux investigations des enquêteurs, ce qui en-
traîne une certaine sous-estimation des taux de marge. Une
semblable imprécision concerne les ventes promotionelles ou
de fins de séries (soldes), ce qui conduit à surestimer les
taux de marges du commerce textile.
- L'enquête annuelle "commerce" de l'INSEE
Cette source ne fournit pas directement des don-
nées sur la distribution de tel ou tel produit, mais elle
analyse en détail les différents secteurs du commerce.
L'enquête apporte, en particulier, un intéressant
éclairage sur les taux de marque utilisés par le commerce de
gros et le commerce de détail. Par ailleurs, les venti-
lations des ventes par produits, les données sur les expor-
tations, sur les sources d'approvisionnement, etc. permet-
tent d'utiles confrontations.
Toutefois, l'information sur les taux de marque se
limite à une valeur unique par type de commerce, ce qui est
intéressant dans le cas des commerces spécialisés et, par-
fois, des commerces de gros, mais n'a plus beaucoup de
signification au niveau du grand commerce (hypermarchés,
- 23 -
supermarchés, grands magasins...) en raison de l'hétéro-généité des produits vendus.
- Les syndicats professionnels
Les responsables de ces organisations possèdent
souvent une bonne connaissance de leurs secteurs respectifs.
Malheureusement si les données sur la production sont, en
général, abondantes, il n'en est pas de même en ce qui
concerne la distribution des produits, domaine où les orga-
nisations professionnelles sont sensiblement moins nom-
breuses, et les informations statistiques souvent très
insuffisantes.
Dans certaines familles de produits, les syndicats
professionnels ne sont ainsi en mesure de communiquer, au
sujet des réseaux de distribution, que des informations de
qualité inégale, souvent imprécises, ou limitées à de fra-
giles estimations.
C'est ainsi qu'il a été très difficile de con-
naître, même approximativement, les taux de marque moyens
pratiqués par la grande distribution au niveau des divers
produits. Tout d'abord, les entreprises en question font
preuve d'une grande discrétion à ce sujet. Par ailleurs, le
jeu des ristournes, rabais, remises, avantages en nature,
etc. accordés à ces entreprises commerciales par les four-
nisseurs industriels complique singulièrement le problème.
Il est donc vraisemblable que les estimations que nous avons
retenues pour les taux de marque du grand commerce concentré
comportent d'assez fréquentes sous-estimations.
- Les Commissaires aux prix de la D.G.C.C.
Spécialisés par familles de produits, ils pos-
sèdent souvent une assez large information sur leurs bran-
ches respectives et, en particulier, sur les circuits de
- 24 - distribution des produits.
En outre, par leurs fréquents rapports avec les
professionnels, ils ont connaissance des études éventuelles
qui ont pu être consacrées à ces branches.
Leur aide s'est souvent révelée précieuse.
- Citons également les diverses monographies,
études de filières, etc., réalisées à l'initiative d'orga-
nismes professionnels, de l'Administration (Ministère de
l'Agriculture, D.G.C.C., Direction du Commerce...) ou
d'Universités.
Toutefois, dans beaucoup d'études de filières, la
distribution demeure systématiquement le parent pauvre, ce
qui reflète la carence des informations statisitiques dispo-
nibles en ce domaine. Car de telles études ne constituent
pas, à proprement parler, une réelle source d'informations,
mais plutôt une compilation, une synthèse des principales
informations disponibles sur le sujet.
Signalons également les revues L.S.A. (Libre
Service Actualités) et Points de Vente, qui analysent régu-
lièrement l'évolution des circuits de distribution des
principaux produits de grande consommation. Ces études, par
ailleurs fort bien documentées en général, demeurent malheu-
reusement discrètes, voire muettes, sur le délicat problème
des marges prélevées par les différents types de commerce
sur tel ou tel produit particulier.
L'INSEE exprime ses remerciements à toutes les
personnes (dirigeants d'organisations professionnelles,
Commissaires aux Prix de la D.G.C.C., responsables d'entre-
prises...) qui ont accepté de nous communiquer les informa-
tions de base indispensables pour l'analyse des circuits de
distribution des divers produits étudiés et pour l'estima-
- 25 -
tion des marges prélevées aux différents stades de commer-cialisation.
C'est grâce à l'aide qu'ils nous ont ainsi appor-
tée que cette étude a pu être menée à bonne fin.
Remarques sur l'utilisation des sources
Des divergences sont parfois apparues entre les
informations fournies par certaines organisations profes-
sionnelles et les données disponibles à l'INSEE, à partir
des enquêtes sur le commerce.
C'est ainsi que, pour certaines catégories de
produits, les estimations recueillies auprès des profession-
nels aboutissaient à minimiser le rôle du commerce de gros
dans la distribution de ces produits, soit en France, soit à
l'exportation. Cette sous-estimation a été révélée par la
non concordance des flux transitant par les grossistes et
calculés à partir des évaluations professionnelles, avec les
chiffres d'affaires globaux fournis par les enquêtes INSEE
dans le commerce de gros.
Ces divergences nous ont, dès lors, amenés à
rectifier un certain nombre des diagrammes primitivement
élaborés, de manière à rétablir la place réelle du commerce
de gros dans les processus de distribution.
L'origine de telles divergences est à rechercher
dans la création, ces dernières années, à l'initiative de
nombreuses entreprises industrielles, de sociétés filiales
spécialisées dans la commercialisation, sur le marché fran-
çais ou à l'exportation, des produits fabriqués par les
sociétés-mères. Bien que demeurant sous le contrôle direct
des fabricants, ces filiales, dont la création est souvent
inspirée par des impératifs de gestion, n'en sont pas moins
- 26 -
des entreprises à vocation commerciale qui achètent et
revendent des marchandises en l'état.
Toutefois, dans l'esprit des professionnels de la
branche, ces filiales ne constituent pas, à proprement
parler, de véritables grossistes puisqu'elles ne sont pas
indépendantes et doivent se limiter, en général, à dis-
tribuer les marques du fabricant. Les entreprises de ce type
constituent donc, en réalité, des appendices des sociétés de
production dont elles sont inséparables. Elles n'en sont pas
moins classées, en raison de leur nature, dans le commerce
de gros et interrogées, à ce titre, dans les enquêtes an-
nuelles qui concernent le secteur "commerce".
- 27 -
IV - REMARQUES SUR LE COMMERCE EXTERIEUR
Marges sur importations
Pour les achats de produits à l'étranger, les
comptables nationaux ne font jamais apparaître, d'une ma-
nière explicite, des marges commerciales sur importations.
En effet, les statistiques douanières valorisant les pro-
duits importés au prix C.A.F. (Coût, Assurance, Frêt), les
marges prélevées par un importateur négociant se trouvent
automatiquement englobées dans la différence entre le prix
payé par l'utilisateur du produit, et le prix C.A.F.
Naturellement, chaque fois que des produits im-
portés sont redistribués par un circuit commercial, nous
avons tenu compte, pour le calcul des marges globales sur la
commercialisation de ces produits, de la. marge propre de
l'importateur, laquelle s'ajoute aux marges prélevées en
aval par les divers circuits de distribution.
Marges sur exportation
Pour certains produits agricoles ou alimentaires,
par exemple les céréales, le marché est organisé dans le
cadre de la politique agricole de la Communauté européenne.
Dans ce cas, les exportations de ces produits bénéficient
souvent de restitutions, allouées par la C.E.E. Ces resti-
tutions interviennent lorsque le cours mondial est inférieur
au prix d'intervention (prix minimum garanti au producteur);
elles sont destinées à combler l'écart entre les prix du
marché intérieur et ceux du marché mondial.
Lors de l'étude des conditions de distribution de
ces produits, nous avons tenu compte des restitutions pour
évaluer les marges commerciales réalisées à l'exportation.
En effet, sans ces indemnités versées par la Communauté, les
marges commerciales à l'exportation des dits produits appa-
raîtraient systématiquement négatives.
V - TAUX DE MARQUE, TAUX DE MARGE, COEFFICIENT MULTIPLICATEUR
Ces expressions correspondent aux définitions
suivantes :
Prix de vente (HT) - Prix d'achat (ET) Taux de marque = X 100
Prix de vente (HT)
Prix de vente (HT) - Prix d'achat (HT) Taux de marge = x 100
Prix d'achat (HT)
Prix de vente (TTC) Coefficient multiplicateur =
Prix d'achat (HT)
Tous les diagrammes présentés dans cette étude
font apparaître des taux de marque, puisque les marges sont
toujours rapportées à un emploi égal à 100, par convention.
Le concept "taux de marge" est utilisé fréquemment
par les professionnels, chaque fois que les marges sont
rapportées au prix d'achat.
Enfin, le "coefficient multiplicateur" sert sou-
vent aux petits détaillants à fixer leurs marges.
- 29 -
Si nous désignons par
TDMQ le taux de marque (en %)
TDMG marge (en %)
CM le coefficient multiplicateur
T le taux de TVA (en %)
les formules ci-après permettent de passer facilement du
taux de marge ou du coefficient multiplicateur au taux de
marque :
TDMG TDMQ =
1 + TDMG 100
T 1 + 100
TDMQ = 100 (1 - CM
- 31 -
ANNEXES
- 33 - ANrŒ 1
C0I4PT`BILITE ECONOMIQUE NATIONALE (base 1971)
FIORE RESSOURCES-aIPIOIS
IProduit n° : Compte ,Intitulé Date
Unité : millions de F
RESSOURCES et E IPIOIS t Valeur# Indic ef Volume Indices Valeur f Indice de BIEiIS et SERVICES ; 19 ' Volumes 19 / Prix t 19 Valeur
RESSOURCES (hors toute TVA)
Production distribuée du produit L t 'Importatios --------- n I :Droits de douane et assimilés ---i
Marges commerciales --~--°---~ sur consommation des ménages i sur formation brute de capital fixe sur consommation intermédiaire
. sur exportations
TOTAL des RESSOURCES -----------------------------------------
EP!PUJIS (hors toute TVA)
Consommation des ménages ,Formation brute de capital fixe . des entreprises (sociétés et ET) • des ménages (hors El) . des Ad,ninistrations Publiques • des Administrations Privées . des Institutions de Crédit . des Entreprises d'Assurance Exportations
;Consommation intermédiaire • des branches marchandes (Stés et L.)
des branches marchandes (APU-APRI-IC-Er_) . des branches non-marchandes (APU-APRI) 1Variations de stocks
de travaux en cours - - t de biens stockés chez les producteurs ! -
. de biens stockés chez les utilisateurs ter— f + —
1_ -------_ £__.. + mm . de biens stockés dans le commerce _• • ~ + _
;TOTAL des EMPLOIS ' f
Appréciation sur stocks ; r- 1 ~. sur biens stockés chez les producteurs --_~~ . sur biens stockés chez les utilisateurs ! . sur biens stockés dans le commerce t TOTAL APPRECIATION +TVA facturée non déductible . sur consommation des ménages . sur formation brute de capital fixe • sur stocks (variation) . sur consommation intermédiaire
'TOTAL TVA grevant les produits
APU : Administrations Publiques IC : Institutions de Crédit APRI : Administrations Privées EA : Entreprises d'Assurance
EH
— METHODOLOGIE - Annexe 2
ARCHITECTURE QU TABLEAU ENTREES SORTIES (T.E.S.)
Tableau des entrées intermédiaires Tableau des emplois finals
Branche u e
e E „ E
Total des
x °Z u C.I.
Produits u â
' o c . `> c 0
Produits agricoles _ _ _ _ _ _ Consommation intermédiaire
Produits industriels _ __ _ (hors TVA déductible)
Servi ces (pas de produit
commerce)
Totd des C.I.
Conson:. Formation finale sur brute Total le territoire de capital Variation des Total
économique fixe des Export. emplois des ventilée par . ventilée par stocks finals emplois
secteurs secteurs institution. institution.
Toutes Hors Hors hors Hors Hors taxes T.V.A. T.V.A. hors
T.V.A. T.V.A. comprises déductible déductible T.V'k Femboursée déductibl déductible
Total Total Total Total Total Total
Compte d'exploitation par branches
Bronche
Libellés
Total
Total des C.I. Rémunération des salariés Impôts liés à la produc- tion autres que la T.V.A. Subventions d'exploita- tion Excédent brut d'exploita- tion Valeur ajoutée brute Production des branches (hors T.V.A. facturée Consommation de capital fixe
_____________ J Tableau des ressources en produits
Produits
Libellés Total
Production des branches (hors T.V.A. facturée) Transferts de produits Production distribuée des produits Importations T.V.A. grevant les prod.
(hors droits de douane)
Droits de douane ors T.V.A. sur. import.)
Parees c mmercia es
Total ressources
Calcul du Produit Intérieur Brut
Somme des valeurs ajoutées brutes
+ T.V.A. grevant les produits + Droits de douane
Produit intérieur Brut aux prix du marché
- 35 - ANNEXE 3
RAPPEL DE QUELQUES DEFINITIONS CONCERNANT LE COMMERCE DE DETAIL
(référence : nomenclature NAP 1973)
Commerce de détail d'alimentation générale
Est considérée comme commerce de détail
d'alimentation générale une unité offrant plusieurs gammes
de produits alimentaires parmi les gammes suivantes (aucune
de ces gammes ne couvrant plus de 50 % du chiffre d'affaires) :
- Fruits et légumes
- Produits laitiers
- Viande, charcuterie
- Volaille, lapins et gibiers
- Poissons, coquillages
- Vins, boissons
- Epicerie
- Confiserie et divers
Commerce de détail alimentaire spécialisé
Unité réalisant au moins 50 % de son chiffre
d'affaires dans une des gammes ci-dessus.
Supermarchés (NAP 61.01)
Etablissements réalisant plus de 2/3 de leur chif-
fre d'affaires en alimentation générale, sur une surface de
vente de 400 m2 à 2 500 m2
Magasins populaires (NAP 61.02)
Etablissements réalisant de 1/3 à 2/3 de leur
chiffre d'affaires en alimentation générale, sur une surface
de 400 m2 à 2 500 m2.
- 36 -
Hypermarchés (NAP 61.03)
Etablissements réalisant plus de 1/3 de leur
chiffre d'affaires en alimentation générale sur une surface
de vente supérieure à 2 500 m2.
Commerce de détail non alimentaire
Un commerce est non alimentaire s'il réalise moins
de 1/3 de son chiffre d'affaires en produits alimentaires.
Commerce de détail non alimentaire spécialisé et non spécialisé
Un commerce non alimentaire est
- spécialisé s'il réalise plus de 75 % de son
chiffre d'affaires de détail dans une seule des 3 fonctions
de consommation suivantes :
- fonction "habillement, textile"
- fonction "équipement et entretien du foyer"
- fonction "produits et services divers"
- non spécialisé s'il réalise plus de 10 % de son
chiffre d'affaires simultanément dans chacune des 3 fonc-
tions ci-dessus, sans qu'aucune ne dépasse 75 %.
- semi-spécialisé dans les autres cas, c'est-à-
dire si deux fonctions seulement dépassent 10 %, aucune ne
dépassant 75 % du chiffre d'affaires de détail.
Grands magasins (NAP 63.01)
Etablissements non alimentaires non spécialisés
dont la surface de vente est supérieure à 2 500 m2.
- 37 -
LES VINS
EVALUATION DES MARGES DES BRANCHES
01-31 Vins de consommation courante
01-32 Vins d'appellation d'origine contrôlée
41-05 Champagne et mousseux
S0 AIRE :
Pages
1 - INTRODUCTION 41
1.1 - Champ
1.2 - Sources consultées
1.3 - Taux de marque 1.4 - Taxes fiscales sur les vins
1.5 - Consommation des vins en France 1.6 - Généralités sur le commerce des vins
_38 -
PAGES
2 - BRANCHE 01-31 : VINS DE CONSOMMATION COURANTE 47
2.1 - Généralités 2.2 - Marges sur consommation des ménages
2.2.1 - Circuits de distribution 2.2.2 - Marges de distribution
2.3 - Marges sur consommation intermédiaire
2.4 - Marges sur exportation
3 - BRANCHE 01-32 : VINS D'APPELLATION D'ORIGINE CONTROLEE 51
3.1 - Généralités 3.2 - Marges sur consommation des ménages
3.2.1 - Circuits de distribution 3.2.2 - Marges de distribution
3.3 - Marges sur consommation intermédiaire 3.4 - Marges sur exportation
4 - BRANCHE 41-05 : CHAMPAGNE ET MOUSSEUX
4.1 - Généralités 4.1.1 - Champagne 4.1.2. - Vins mousseux
4.2 - Marges sur consommation des ménages 4.2.1 - Circuits de distribution 4.2.2 - Marges de distribution
4.3 - Marges sur consommation intermédiaire 4.4 - Marges sur exportations
- 3 9-
PAGES
ANNEXES : DIAGRA.►̀~NES DES CIRCUITS DE DISTRIBUTION 67
1 Vins de consommation courante : Consommation des ménages
2 " " : Consommation intermédiaire des collectivités
3 Vins d'appellation d'origine contrôlée: Consommation des ménages
4 " " : Consommation intermédiaire des collectivités
5 '' " : Exportation
6 Champagne : Consommation des ménages
7 Vins mousseux : Consommation des ménages
8 Ensemble champagne et vins mousseux : Consommation des ménages
_ 3"9 _-€ -
.. aMs Il i ao sm&ouoQ •. '
Lvt*e41X o seb .
• *gambe *Ob aoU • no3 t x •ess►am ea V S
~•S,s4'•'!'1 ii~~~.t;ha'•
-Ç' ~i~Wn
4.2 .Faea7 fi Si Ip~S t7 t.`%n19 ii .w. ~1 !. 11 1 RI Q 1R
4.5 j llA4 71'wlY"
- 41-
1 - INTRODUCTION
1 .1 - Champ
- La branche 01-31 comprend, sous le terme générique de
"Vins de table", les vins de pays, les vins de coupage et les autres
vins ordinaires vendus sans indication de provenance. Elle englobe aus-
si les vins mousseux fabriqués par incorporation de gaz carbonique.
- La branche 01-32 englobe :
a) Les "vins de dualité produits dans des régions détermi-
nées (V.Q.P.R.D.)" qui se subdivisent en :
- Vins à appellation d'origine contrôlée (AOE)
Bordeaux, Bourgogne, etc.
- Vins délimités de qualité supérieure (V.D.Q.S)
b) Les vins doux naturels (Rivesaltes, Muscat, Banyuls,
Maury) et les vins de liqueur (Porto, Madère, Xérès,
Pineau...)
c) Les vins destinés à la fabrication de champagne ou de
vins mousseux
- La branche 41-05 englobe les vins de Champagne et les mous-
seux, en particulier ceux produits par la méthode champe-
noise.
1.2 - Sources consultées
- Enquête INSEE 1980 sur la Consommation alimentaire des ména-
ges - Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation
(D.G.C.C.) - Confédération Nationale des Vins et spiritueux (C.N.V.S.)
- Fédération des négociants en vins A.O.C.
- Office National Interprofessionnel des vins de table
(ONIVIT)
- 42-
- Institut National de la Recherche agronomique (INRA)
- Comité Interprofesssionnel des vins de champagne (CIVC)
- Etude AGRA-ALIMENTATION : la filière Vin
- Etudes DAFSA : Commerce de gros des vins et spiritueux -
Les maisons de champagne
- Revues L.S.A. et Points de Vente
1.3 - Taux de marque
Cette expression, utilisée dans la présente note, correspond
à l'évaluation suivante :
Prix de vente (ET) - Prix d'achat (ET) Taux de marque = X 100
Prix de vente (ET)
1.4 - Taxes fiscales sur les vins
T.V.A. :
Les vins acquittent la TVA au taux intermédiaire (18,6 % de-
puis le 1/06/1982).
Droits de circulation des vins
La livraison des vins aux particuliers ou aux débitants donne
lieu au paiement d'un droit de circulation dont le tarif est fixé, de-
puis le 1/02/1982, à :
- 54,80 F par hectolitre pour le champagne et les vins doux
naturels soumis au régime fiscal des vins ;
- 22 F pour les autres vins (y compris les vins importés).
Par contre, les vins de liqueur sont soumis à un droit de
consommation dont le tarif est fixé à 6 795 F par hectolitre d'alcool
pur.
- 43-
Les droits de circulation sont exigibles lors de l'expédition
des produits à la consommation par le marchand de gros. Celui-ci reçoit
les boissons en suspension de droit, sous le couvert d'acquits-à-cau-
tion. I1 les livre, droits inclus, sous le couvert de congés, de factu-
res congés ou de capsules représentatives de droits. C'est le marchand
en gros qui acquitte le droit auprès de la DGI.
Taxes parafiscales sur les vins :
Il s'agit de taxes perçues au profit d'organismes divers
(Fonds national de développement agricole, organismes interprofession-
nels...). Leur montant est, en général, assez modeste : de 0,2 à 4 F par hectolitre.
Remarque :
Les évaluations figurant dans la présente note sont faites
hors tous droits et taxes. En particulier, il n'y a pas été tenu compte
de l'incidence des droits de circulation englobés dans les marges brutes
des négociants en gros. En effet, l'importance relative de ces droits
est faible, en égard au degré d'approximation des données disponibles
portant sur les marges et sur les circuits de distribution.
1.5 - Consommation des vins en France
Selon la revue L.S.A., la consommation des vins par les ména-
ges se répartit comme suit :
Consommation interieure française, hors franchise des récoltante
1979/1980 1980/1981 1981/1982 1982/1983 Milliers % Milliers % Milliers % Milliers % d'hl d'hl d'hl d'hl
Vins de 33 820 78,1 32 948 76,2 32 620 75,7 31 539 75,9 table
V.Q.P.R.D. 9 502 21 10 266 21,8 10 495 24,3 10 013 24,1 Ensemble 43 322 100,0 43 214 00,0 43 115 100,0 41 552 100,0 des vins '
-44-
1.6 - Généralités sur le commerce des vins
Traditionnellement, le commerce du vin est le fait d'un cer-
tain nombre d'opérateurs dont les fonctions respectives étaient, dans
le passé, relativement bien déterminées.
On distingue :
- le négoce expéditeur, ou chargeur, établi sur les places
de production,
- le négoce destinataire, ou distributeur, effectuant les opé-
rations de coupage et d'embouteillage et établi dans les
zones de consommation ; il joue le rôle de grossiste auprès
des détaillants,
- le négoce éleveur, assurant notamment le vieillissement des
vins de qualité, et établi généralement en zone de produc-
tion.
Depuis quelque temps, l'entrée de nouveaux partenaires a bou-
leversé et rendu quelque peu caduque cette classification. On a assisté
- à l'apparition et au développement des caves coopératives
de production et à l'extension de leuxsfonctions commerciales qui les
a amenées à pouvoir, en partie, remplacer le négoce expéditeur;
- au développement des formes modernes de distribution inté-
grant la fonction de gros : les nouveaux distributeurs achètent souvent
directement à la production, notamment aux organismes coopératifs qui
peuvent leur proposer des quantités importantes et homogènes.
Actuellement, à côté d'un circuit traditionnel long et d'un
circuit intégré court,on rencontre une infinité de variantes : c'est le
résultat de l'offensive commerciale des unions de coopératives et des
ventes directes des producteurs ou des coopératives.
- 45-
Le commerce extérieur est assumé à l'importation par le négo-
ce expéditeur (Sète), à l'exportation par le négoce éleveur (Bordeaux).
De plus en plus, la fonction d'importateur est assurée par des distri-
buteurs.
Fonctions du négoce du vin
a) Le né oce ez éditeur groupe les arrivages, effectue les
premiers coupages et assure les expéditions.
C'est une activité caractéristique des régions de vin de ta-
ble (Languedoc-Roussillon). Les importations des vins d'Algérie ont été
remplacées par des vins d'Italie, pour effectuer les coupages. Les vins
importés transitent par Sète. Les importations sont le fait du négoce
expéditeur.
b) Le négoce-éleveur est établi dans les régions productrices
de vins de qualité. On distingue :
- le négoce bordelais
- le négoce bourguignon
- le négoce des autres régions productrices : Alsace,
Jura, Béarn, Côtes-du-Rhône, Val de Loire, etc.
Le négoce éleveur assure "l'élevage" des vins afin de les
amener à leur qualité optimale ; il procède, en général, à l'embouteilla-
ge des produits.
Certains négociants possèdent des domaines viticoles et sont
à la fois producteurs et négociants.
Le négoce éleveur vend à la fois au négoce distributeur, aux
détaillants et même directement aux consommateurs.
Dans le cas du chamragne et des vins mousseux, le "négociant"
est en général, un industriel au sens fort du mot : il s'approvisionne
-46-
auprès des vignerons, vinifie la matière première, champagnise le vin,
le conserve en cave et le commercialise sous sa propre marque.
c) Le-négoce-destinataire (ou distributeur, ou embouteilleur)
effectue les opérations suivantes :
- réception des vins en vrac
- réalisation des coupages
- mise en bouteilles ;
- distribution auprès du commerce de détail, du commerce in-
tégré, des cafés-hôtels-restaurants (C.H.R.)
- vente à l'exportation.
Le négoce destinataire est composé d'une multitude de petites
entreprises locales ou régionales et de quelques entreprises d'obédien-
ce nationale dont les plus importantes sont :
- Société des vins de France
- Castel Frères
- Groupe Damoy
- SBV Chantovent etc.
Les négociants distributeurs-embouteilleurs achètent à la
production soit directement, soit par l'intermédiaire des négociants
expéditeurs ou des négociants éleveurs.
- 47 -
2 - BRANCHE 01-31 : VINS DE CONSOMMATION COURANTE
2.1 - Généralités
La profession les désigne sous le nom de vins de table. Ce
sont des vins rouges, rosés ou blancs n'ayant droit à aucune appella-
tion particulière. Ils comprennent les :
a) Vins de pays
Ce sont des vins répondant à certaines conditions de pro-
duction, produits à l'intérieur d'un même département, ayant fait l'ob-
jet d'un agrément par une commission de dégustation et vendus sans cou-
page à la consommation.
b) Vins de coupage
Un vin de coupage résulte du mélange, par un marchand en
gros, de vins différant entre eux par leur provenance. I1 doit contenir
au moins 9,5° d'alcool.
Ces vins sont fréquemment commercialisés sous une marque.
Celle-ci ne doit pas être confondue avec une appellation.
c) Autres vins
Il s'agit de vins ordinaires vendus sans indication de pro-
venance et qui présentent les caractéristiques minima des vins de cou-
page.
2.2 - Marges sur consommation des ménages
2.2.1 - Circuits de distribution
Reliant la production ou l'importation à la consommation des
ménages, 3 flux sont à considérer :
- 48 -
a) Vente directe des producteurs aux consommateurs
b) Circuit commercial traditionnel : négociants expéditeurs,
négociants distributeurs, détaillants.
Les détaillants sont des commerçants indépendants, soit spé-
cialisés, soit d'alimentation générale.
Les négociants expéditeurs s'approvisionnent directement à la
production ou à l'importation. Les négociants distributeurs s'approvi-
sionnent pour l'essentiel (85 % selon l'avis des professionnels) auprès
des négociants expéditeurs, et pour le reste (15 %) directement à la
production.
Les négociants distributeurs approvisionnent les détaillants.
En outre, une part non négligeable des achats des ménages (7,4 %) s'ef-fectue directement auprès du négoce distributeur.
c) Circuit du grand commerce concentré (supermarchés, hyper-
marchés, succursalistes, coopératives, magasins populaires, etc.) tran-
sitant en général par des centrales d'achat.
Selon les professionnels, l'approvisionnement du commerce con-
centré s'effectue :
- En général directement auprès de la production, ou de l'im-
portation, pour les sociétés succursalistes et coopératives : ces entre-
prises intègrent la fonction de gros et prennent en charge l'ensemble
des opérations réalisées habituellement par les négociants expéditeurs
ou distributeurs : stockage, traitement des vins, coupages, embouteil-
lage, transports ...
- A raison de :
. 10 % auprès des producteurs
. 38 % auprès du négoce expéditeur
..52 % auprès du négoce distributeur
pour les entreprises de commerce concentré autres que les
succursalistes ou les coopératives de consommation (indépendants, grands
magasins, magasins populaires ...). Les pourcentages ci-dessus sont des
estimations extraites de l'étude INRA-ONIVIT pour la période 1979-1980.
Ventilation selon les lieux d'achat
L'enquête INSEE sur la consommation alimentaire des ménages
fournit, pour l'année 1980, la ventilation suivante en pourcentages des achats de vins de table par type de magasin :
- Commerce de détail indépendant spécialisé
- " " d'alimentation générale
- Coopérative ou magasin d'entreprise
- Succursalistes
- Coopératives de consommation
- Commerce concentré de grande surface (ne dépendant pas d'entreprises succursalistes ou coopératives)
- Achats directs aux producteurs
- aux grossistes
2.2.2 - Marges de distribution
6,9 %
22,3 %
4,5 % 21,9 %
5,9 %
23,5 %
7,69' 7,4 %
100,0 %
Les évaluations de taux de marque des négoces expéditeur et
distributeur proviennent de la Centrale des Bilans de la Banque de Fran-
ce (chiffres repris dans l'étude DAFSA).
Les taux de marque du commerce de détail indépendant, ainsi
que ceux du grand commerce concentré (hors succursalistes et coopérati-
ves de consommation) proviennent d'une enquête de la DGCC.
Quant aux succursalistes et coopératives, leurs taux de mar-
que ont été estimés en tenant compte du fait que ces entreprises intè-
grent le commerce de gros et assument donc les frais correspondants.
Les valeurs retenues pour ces divers taux de marque sont les
suivantes :
- 50 -
- Négoce expéditeur
- Négoce distributeur
- Commerce de détail indépendant
- Succursalistes et coopératives
- Commerce concentré de grande surface (sauf succrusalistes et coopératives)
15,2 % 40,4 % 16,0 % 49,3
12,5 %
Le diagramme figurant en annexe 1 retrace les circuits de
distribution du vin de table. Il fait apparaître un taux de marque moyen
global de 45,5 % sur la consommation de ce produit Dar les ménages.
2.3 - Marges sur consommation intermédiaire
Pour les cafés-hôtels-restaurants (C.H.R.) et autres collec-
tivités, la répartition suivante des approvisionnements a été retenue,
après consultation des professionnels :
- achats directs à la production 5 - achats au négoce expéditeur 15 - achats au négoce distributeur 80 %
100 %
Le diagramme figurant an annexe 2 retrace les circuits de distribution correspondants. Il fait apparaître un taux de marque moyen
global de 40,7 % sur la consommation intermédiaire de vin de table par les
CHR et autres collectivités.
2.4 - Marges sur exportation
Les exportations de vin de table sont assurées partie par les
producteurs, partie par les négociants. A défaut de chiffres précis, nous
avons estimé à. 50 % la part d'exportation assurée par la production et à
50 % celle du négoce.
Dans ces conditions, un taux de marque moyen de 15 à 20 % pour-
rait être retenu pour l'exportation du vin de table.
- 51 -
3 - BRANCHE 01-32 : VINS D'APPELLATION D'ORIGINE CONTROLEE
3.1 - Généralités
Sous le n° 01-32, la nomenclature de produits englobe :
- les vins de qualité produits dans des régions déterminées
(v n ) - les vins doux naturels
- les vins de liqueur
- les vins destinés à la fabrication de champagne ou de vin
mousseux
Les VQ,PRD
Sont rassemblées ici deux classes de vins :
a) Les Appellations d'Origine Contr8lée (A.O.C.)
Un vin, pour bénéficier du label A.O.C., doit provenir
d'un terroir déterminé, qui obéit à un encépage strict. Le degré alcoo-
lique est généralement élevé. Ce vin sera produit selon les procédés qui
lui sont particuliers et dans des quantités qui peuvent être limitées.
Dans certains cas, ils sont soumis à une durée minimale de vieillissement.
Le droit à l'appellation d'origine contrôlée est accordé
par décret ministériel après enquête préalable effectuée par l'Institut
national des appellations d'origine (INAO).
On recense en France plus de 250 appellations d'origine
différentes et ce nombre va en s'accroissant. Ces appellations peuvent
couvrir toute une région (Bordeaux, Bourgogne, Tourraine, Beaujolais,
Alsace, Pays Nantais, Languedoc-Roussillon, Côtes de Provence, C;8tes du
Rhône...). D'autres appellations peuvent se limiter qualitativement à
une commune (Saint-Nicolas de Bourgueil, Saint Estèphe...). En Gironde,
le cru t'identifie avec l'exploitation, le "Château", et fait l'objet
d'un classement officiel.
- 52 -
b) Les Vins Délimités de Qualité Supérieure (V.D.Q.S.)
Un V.D.Q.S. est soumis aux mêmes types de contraintes que
les A.O.C., mais celles-ci sont moins strictes. Il peut acquérir une
certaine notoriété et devenir parfois un vin d'appellation.
Exemples de V.D.Q.S. : Corbières, Gros plant du pays Nantais,
Coteaux du Languedoc...
Production et consommation des V9.PRD :
Selon la DGI, les quantités récoltées par types de vins se-
raient les suivantes (en milliers d'hl) :
Campagnes AOC VDQS VQPRD
1980-1981 12 909 1 911 14 820
1981 -1 982 12 000 1 940 13 940 1982-1983 19 841 2 513 22 354 1983-1984 17 176 2 331 19 507
Par ailleurs, selon la revue "Points de Vente", les achats
des ménages s'élèveraient à :
Achats AOC
1978 (millions de cols)
1979 (millions de cols)
1980
(millions de cols)
- bouteilles ?5 cl 205,7 213,0 228,7
- gros contenants (achats exprimés en équiva- lents bouteilles de 75 cl) 32,4 44,8 65,4
Ensemble achats AOC 238,1 257,8 294,1
Achats de VDQS 52,4 54,5 57,3
Ensemble achats VQPRD 290,5 312,3 351,4
- 53 -
Les Vins doux naturels
Ils s'obtiennent par vinification, puis mutage : on stoppe
la fermentation du jus de raisin, ou moût, par adjonction de son eau-
de-vie, afin de lui conserver une partie de son sucre.
Pratiquement, la totalité des vins doux naturels bénéficie
d'une appellation d'origine contrôlée. Quatre grands crus représentent
95 % de la production de vins doux naturels : Rivesaltes, Muscat de Rivesaltes, Banuyls, Maury.
Selon la revue "Points de Vente", la consommation de vins
doux naturels à A.O.C. s'élevait à 74 millions de litres en 1981. Elle se répartissait comme suit :
- Rivesaltes
- Muscat de Rivesaltes
- Banyuls
- Maury et autres crue
TOTAL
. 54,8 millions de litres, soit 74,1 %
• 11,3 " " , soit 15,3 % •• 3,7 " " soit 5,0 %
•• 4,2 " n , soit 5,6 %
74,0 " " , soit 100,0 %
Les Vins de liqueur
Les vins de liqueur, comme le Porto, le Xérès, le Malaga...
proviennent, eux aussi, du travail par mutage des vins de base.
La plupart ont leur origine au Portugal ou en Espagne. Deux
d'entre eux, néanmoins, s'élaborent en France :
- le Pineau des Charentes
- le Floc de Gascogne (vin de liqueur à. l'Armagnac)
— 54 —
Le plus important, par les quantités vendues, reste le Porto.
La consommation française de vins de liqueur se répartissai'c
comme suit, en 1980 (source L.S.A.) :
Porto 22,91 millions de litres
Madère 1,16
Xérès 0,73
Malaga 0,28 " Muscat de Samos 0,51
Autres vins de liqueur importés 0,07 "
Ensemble des importations 25,66 " Pineau des Charentes 4,83
Floc de Gascogne 0,37
Ensemble des vins de liqueur 30,86 "
3 2 - Marges sur consommation des ménages
3.2.1 - Circuits de distribution
Comme pour les vins de table, trois circuits sont à considérer :
a) La vente directe des producteurs aux consommateurs, dont
l'importance relative est plus importante que pour les vins de table.
b) Le circuit commercial traditionnel : négociants éleveurs,
négociants distributeurs, éventuellement grossistes en épicerie, détail-
lants.
Les détaillants sont des commerçants indépendants spécialisés
en boissons, ou d'alimentation générale.
Les négociants éleveurs s'approvisionnent directement à la
production. Les négociants distributeurs s'approvisionnent, selon l'es-
timation des professionnels, à raison de :
- 55 -
- 75 % auprès des négociants éleveurs - 25 % directement à la production
Les négociants distributeurs approvisionnent les détaillants.
En outre, un peu moins de 3 % des achats des ménages (2,6 %) proviennent du négoce éleveur (vente par correspondance, vente par dé-
marcheurs...).
c) Le circuit du grand commerce concentré (supermarchés, hy-
permarchés, succursalistes, coopératives, magasins populaires, etc.)
transitant, en général, par des centrales d'achat.
Selon l'estimation des professionnels, l'approvisionnement
de ce type de commerce s'effectue à raison de :
- 1/3 auprès des producteurs
- 2/3 auprès des négociants éleveurs
Ventilation selon les lieux d'achat :
L'enquête INSEE sur la consommation alimentaire des ménages
fournit, pour l'année 1980, la ventilation suivante pour les achats de
"vins de qualité produits dans des régions déterminées (VQ,PRD -
AOC + VDQS)" :
- Commerce de détail indépendant spécialisé 6,5 % - " " d'alimentation
générale 20,4 % - Supérettes et commerce concentré de petite
surface 11,7 % - Commerce concentré de grande surface 40,1 % - Achats directs au négoce éleveur 2,6 % - Achats directs aux producteurs 18,7
100,0 %
- 56 -
En ce oui concerne les vins doux naturels et les vins de li-
queur, l'enquête alimentaire ne fournit pas de répartition des achats
par type de commerce : ces 2 produits ne sont pas isolés, mais regroupés
avec les apéritifs à base de vin. Par ailleurs, les informations dispo-
nibles au niveau de la profession sont trop imprécises pour permettre
l'établissement de diagrammes particuliers pour la distribution de ces
2 types de vins, laquelle présente, en fait, beaucoup d'analogies avec
la distribution des VQPRD.
Tenant compte du poids relatif très important des vins AOC
et VDQS, nous considérerons dès lors que les taux de marque calculés
pour ces types de vins sont valables pour l'ensemble de la branche 01-32.
3.2.2 - Marges de distribution
Les taux de marque des négoces éleveur et distributeur sont
des estimations de source professionnelle que nous avons ajustées sur
les données de la Centrale des Bilans de la Banque de France.
Les taux de marque du commerce de détail sont des estimations
de la profession.
Les valeurs retenues sont les suivantes :
- Négoce éleveur 34,1 % - Négoce distributeur 40,4 % - Commerce de détail indépendant 25,0 %
- Supérettes, commerce concentré de petite surface 20,0 %
- Commerce concentré de grande surface 15,0 %
Le diagramme figurant en annexe 3 retrace les circuits de distribution. Il fait apparaître un taux de marque moyen global de
37,0 % sur la consommation par les ménages des vins d'auvellation d'ori-
gine contrôlée.
- 57 -
3.3 - Marges sur consommation intermédiaire
L'approvisionnement des cafés-hôtels-restaurants (C.11.R.) et
autres collectivités est assuré, essentiellement, par les négociants à parts égales par le négoce éleveur et le négoce distributeur.
Après consultation des professionnels, les pourcentages sui-vants ont été retenus :
- achats directs à la production 5,0 % - achats au négoce expéditeur 47,5 % - achats au négoce distributeur 47,5 %
100,0 %
Le diagramme figurant en annexe 4 retrace les circuits de distribution correspondants. Il fait apparaître un taux de marque moyen
global de 45,1 °% sur la consommation intermédiaire, par les CER et
autres collectivités, de vins d'anDellation d'origine contrôlée.
3.4 - Marges sur exrortation
Selon la profession, l'exportation des vins d'appellation con-
trôlée est assurée :
- à raison de 10 à 20 % directement par les producteurs - à raison de 80 à 90 % par le négoce éleveur
Les marges des négociants moins importantes à l'exportation
que sur le marché national, ont été estimées à 25 % des ventes.
Le diagramme figurant en annexe 5 fait apparaître un taux de marque moyen de 21.2 % sur l'ensemble des exportations de vins d'appel-lation d'origine contrôlée.
- 58 -
4 - BRANCHE 41-05 : CHAMPAGNE ET MOUSSEUX
Tandis que la vinification est une activité de caractère ty-
piquement agricole et que les productions correspondantes sont ratta-
chées au secteur "01 - Agriculture" de la NAP, par contre la champagni-
sation est une activité industrielle que la nomenclature a classéedans
le secteur "41 - Fabrication de boissons et alcools".
Toutefois, en raison des analogies existant au niveau de la
distribution de ces divers produite, l'analyse des marges et circuits
de distribution des champagne et mousseux fait suite logiquement à l'é-
tude concernant les vins de table et les vins à appellation d'origine
contrôlée.
4.1 - Généralités
4.1 .1 - Le champagne_
a) Vignoble
Le vignoble champenois est le plus septentrional de France.
Il s'étend sur 5 départements : Marne, Aube, Aisne, Seine et Marne, Haute-Marne. L'aire d'appellation d'origine contrôlée "champagne" se
résume à une liste de 290 communes s'étendant sur près de 35 000 hecta-res. L'aide de production proprement dite représentait environ 26 000
hectares en 1984.
b) Elaboration du vin
Elle comporte une succession d'opérations dont l'ensemble
constitue la méthode dite "champenoise", parfaitement codifiée par le
législateur (loi du 22 juillet 1927). Ces opérations sont les suivan-tes :
- Pressage du raisin
- Première fermentation, ou bouillage, réalisée dans des
cuves
- 59 -
- Préparation de la cuvée, par mélange de crus différents et
provenant d'années différentes, puis addition de liqueur
de tirage, de sucre et de ferments ;
- Deuxième fermentation, en bouteilles : le champagne "prend
mousse" ; il va passer 2 ou 3 ans en cave avant d'être ex-pédié ;
- Remuage et mise sur pointe (goulot en bas) : chaque jour,
pendant 1 à 3 mois, la bouteille est "remuée" et tournée d'un quart ou d'un huitième de tour ;
- Dégorgement (élimination du dépôt)
- Opérations finales : dosage avec un vin vieux plus sucré
pour obtenir le brut, le sec, le demi-sec, puis bouchage,
habillage et mise en boites ou en caisses.
c) Les partenaires économiques
Ce sont :
- les vignerons, qui produisent le raisin ;
- les récoltants-manipulants, qui transforment tout ou partie
de leur récolte pour la vendre à la clientèle sous leur propre étiquette
- les coopératives qui consacrent leur activité soit au pres-
surage du raisin, soit à, la vinification (préparation du vin), soit à
la champagnisation ;
- les négociants, ou "maisons de champagne" : ils s'approvi-
sionnent auprès des vignerons, vinifient la matière première, champa-
gnisent le vin, le conservent en caves et le commercialisent sous leur
marque. Le terme de "négociants" ne correspond donc pas à leur activité
réelle : ce sont en réalité des producteurs industriels ; ils approvi-
sionnent le commerce de détail, les cafés-restaurants, vendent à l'ex-
portation, etc. ;
- les courtiers, intermédiaires entre négociants et vignerons
- 60 -
- le Comité Interprofessionnel du Vin de Chamuagne (C.I.V.C.)
organisr semi-public qui édicte des règlements pour l-es professionnels
champenois.
d) Le marché des vins de Champagne (source : C.I.V.C.)
Maisons de champagne
improprement appelées
"négociants"
Récoltants- manipulants
et coopératives Ensemble
Livraisons Livraisons Livraisons en millions en millions en millions
de bouteilles de bouteilles de bouteilles
1982 - Marché français 51 ,3 51,3 102,6 - Exportation 42,7 1,2 43,9
Total 94,0 52,5 146,5
1983 - Marché français 57,0 52,8 109,8 - Exportation 47,6 2,0 49,6
Total 104,6 54,8 159,4
e) Le chiffre d'affaires de la profession
L'étude DAPSA consacrée aux "Maisons de Champagne" reproduit
les chiffres d'affaires de la profession fournis :
- d'une part, par les enquêtes annuelles du Ministère de l'A-
griculture, pour les entreprises de 10 salariés et plus du secteur cham-
pagnisation ;
- 61 -
- d'autre part, par le CIVC pour l'ensemble des entreprises
du secteur.
CA SCEES-EÂE (HT) CA TOTAL(HT) pour les entreprises Estimation CIVC
de 10 salariés et plus pour l'ensemble
(10 6 des entreprises b F) (10 F)
1980 5 263,0 6 000
1981 6 294,9 6 500
1982 6 423,3 6 900
1983 7 900
f) Les principales Maisons de champagne
Selon la revue L.S.A., les ventes suivantes ont été enregis-
trées, en millions de bouteilles :
- Moët-Hennessy
France Export Total
11,04 15,06 26,1
- Mumm Perrier-Jouët, Heidsieck Monopole 4,9 7,6 12,5
- Pommery et Greno, Lanson, Massé 6,3 2,6 8,9
- Veuve Clicquot 3,5 5,2 8,7
- Laurent Percier 2,8 3,3 6,1
- Piper Heidsieck 1,9 3,0 4,9
- Charles Heidsieck-Henriot 2,1 2,3 4,4
- Taittinger 1,6 2,1 3,7
- Roederer 0,71 0,95 1,66
- Bollinger 0,4 0,9 1,3
- 62 -
4.1.2 - Les vins mousseux
a) Méthodes d'élaboration (Source DAFSA)
On recense sous le terme générique de "vins mousseux" une
grande disparité de vins effervescents.
Contrairement au champagne, ces produits sont dispersés sur
l'ensemble du territoire viticole ; ils sont issus de méthodes, de tra-
ditions, de cépages différents. I1 existe quatre méthodes d'élaboration
- La méthode-champenoise - ------- --- ---- * Les mousseux d'appellation d'origine contrôlée sont éla-
borés, selon la méthode champenoise, à partir de vins tranquilles d'ori-
gine déterminée. Ils subissent une fermentation en bouteille d'au moins
9 mois après le tirage. Les plus connus sont : les mousseux de Saumur, Vouvray, Touraine, Anjou, la Blanquette de Limoux, la Clairette de Die
brut, les mousseux de Bordeaux, de Seyssel.
* Les crémants (d'Alsace, de Bourgogne, de Loire) adoptent
une règlementation plus contraignante avec une fermentation de 12 mois
au minimum.
- La méthode rurale -----------------
La première fermentation est ralentie par le froid, puis
le produit est filtré. La prise de mousse se fait en bouteille, comme
dans la méthode champenoise, sans ajouter ni sucre, ni ferment.
Cette méthode est employée régionalement pour la production
d'autres mousseux AOC : Clairette de Die tradition, Gaillac.
- La cuve close
La seconde fermentation a lieu dans une cuve en acier con-
tenant le sucre et les fermente et équipée d'une installation de brassa-
- 63 -
ge et de chauffage. La durée de cette fermentation ne peut être infé-
rieure à 2 mois pour les "vins mousseux de qualité" (vins de marque,
mais sans appellation). Après filtrage, le vin ne peut être vendu que
9 mois plus tard.
60 % des mousseux sont obtenus par cette méthode.
- La méthode de transfert
La prise de mousse s'opère en bouteilles puis le vin est
transvasé dans une cuve inoxydable où on arrête la fermentation par le
froid. Puis le vin est filtré et mis en bouteille.
Le temps d'élaboration est de 4 mois minimum. Les produits obtenus sont des "vins mousseux de qualité", principalement Kriter et
Café de Paris.
b) La production des vins mousseux
Selon l'étude de la DAPSA, la France a produit environ 160
millions de bouteilles de vins mousseux en 1983. D'après les méthodes d'élaboration, on classe cette production en 3 catégories :
- 90 à 95 millions de cols de vins mousseux - 15 à 20 " " "vins mousseux de qualité"
- 40 à 45 " " "vins effervescents à, AOC"
Les principales appellations représentent :
- Vins de Saumur
- Crémante d'Alsace
- Blanquette de Limoux
- Clairette de Die
- Bordeaux méthode champenoise
: 13 millions de cols 13 n n
: plus de 7 millions de cols 5 n
n 5 "
- 64 -
L'exportation a atteint environ 30 °,ô de la production en 1983.
4.2 - Marges sur consommation des ménages
4.2.1 - Circuits de distribution
Nous retrouvons, comme pour les vins de table ou les AOC,
3 types de circuits :
a) La vente directe des producteurs aux consommateurs, impor-
tante surtout pour le champagne
b) Le circuit commercial traditionnel : grossistes et dé-
taillants
Les grossistes sont soit des commerçants en vins et spiritueux
soit des grossistes en épicerie. Il n'existe pas de "négociants distri-
buteurs" pour le champagne ou les vins mousseux comme cela était le cas
pour les vins de table ou AOC. Les "maisons de champagne", improprement
appelées "négociants" parce qu'elles achètent aux vignerons tout ou par-
tie des raisins à partir desquels elles produisent le champagne, assu-
rent elles-mêmes l'approvisionnement de la distribution.
Les détaillants sont des commerçants indépendants)spécialisés
en boissons ou d'alimentation générale. Les magasins ou coopératives
d'entreprises ont été rattachés à cette rubrique.
c) Le circuit du grand commerce concentré (supermarchés, hy-
permarchés, succursalistes, coopératives, magasins populaires, etc.)
transitant, en général, par des centrales d'achat.
L'approvisionnement de ce type de commerce est assuré direc-
tement auprès des producteurs.
- 65 -
Ventilation selon les lieux d'achat :
L'enquête INSEE sur la consommation alimentaire des ménages
fournit, pour l'année 1980, la répartition suivante en pourcentagesdes
achats de champagne et de vins mousseux :
Commerce de détail indépen-
Champagne Vins mousseux Ensemble
2,6 0,4 dant spécialisé
Commerce de détail d'alimen- tation générale
10,4 13,8 11,0
Supérettes et commerce 7,6 14,9 8,7 concentré de petite surface
Commerce concentré de 54,6 68,7 56,7 grande surface
Achats directs aux produc- 27,4 E. 23,2 teurs 100,0 100,0 100,0
4.2.2 - Marges de distribution
Les taux de marque ci-après ont été retenus, après consul-tation de la profession :
- Commerce de détail indépendant 20 %
- Supérettes commerce concentré de petite surface 25 % - Commerce concentré de grande surface 15 %
- Commerce de gros 12 %
Les diagrammes figurant en annexes 6, 7 et 8 retracent les
circuits de distribution du champagne, des vins mousseux et de l'ensem-
ble. Ils font apparaître les taux de marque suivants pour la consomma-
tion des ménages :
Champagne 13,2 °o Vins mousseux 18,9 °%
Ensemble 14,1
- 66 -
4.3 - Marges sur consommation intermédiaire
Les cafés et restaurants s'approvisionnent principalement au-
près des producteurs (maisons de champagne). Dans ces conditions, il
ne parait pas utile de prévoir de marges commerciales sur cette consom-
mation intermédiaire.
4.4 - Marges sur exvortation
Les exportations sont assurées par les producteurs. Nous ne
retiendrons donc pas de marges commerciales à cet effet.
NNEXE
- 67 - A X E 1
VINS DE CONCOMMATION COURANTE
(01 - 31)
PRODUCTION + IMPORTATION = 54,5
26,5
Négoce expéditeur 4,8
4,2 ,1 23,5
Négoce distributeur 18,7
- _i 7,8 IL 2,1
T-
107 Centrales f _' d'ach at
_ ,.. 14,1 r -~ 'Centrales d'achat
L ...__
5,8
Commerce de détail spécialisé
1,1
7,6 16,9
22,5
Alimentation générale
indépendante
4,3
7,4 26,8
420,6
Comm. concentré de gde. surf. (sauf suce, et
coop)
2,9
23,5
14,1
Succursalistes et
Coopératives
13,7
27,8
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
- 68 ANNEXEE 2
VINS DE CONSOMMATION COURANTE
NNEXE- 69 -
A X E 3
VINS D'APPELLATION D'ORIGINE CONTROLEE
01 — 32)
PRODUCTION + IMPORTATION = 63,0
26,8
Négoce éleveur
13,8
3,0 9,0 14,5
Négoce distributeur 1 Centrales d'achat
Grossistes en épicerie
8,2
4,9
Commerce de détail epécialisd
1,6
18,7 6,5
15,3 9,4
Alimentation Sumérettes générale Comm. concen.
indépendante tré de petite surface
591 2,3
20,4 12,6 1 11,7
34,1
Comm. concen tré de gde surface
6,0
40,1
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
NNEX E- 70 -
A X E d
VINS D'APPELLATION D'ORIGINE CONTROLEE
(01 — 32)
- 71
ANNE X EE 5
VINS D'APPELLATION D'ORIGINE CONTROLEE
(01 - 32)
ANNEXE 6
CHAMPAGNE
(41-05 p.)
PRODUCTION - 86,8
Commerce de dé-tail spécialisé
0
7y ~ 52,1
Grossistes I ^ 1 1,0 Centrales d'achat
8,3 5,7' 46,4
Alimentation géné Supérettes Camai. Concentré
raie indépendante Comm. concentré de de gde. surface petite surface
2'1 1,9 j 8,2
10,4 7,6 54,6 27,4 s
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
58,4
69,6
I — —
Centrales d~achat
11,2
11,5
Grossistes 1,6
2,1 11,0
ANNEXE 7
VINS MOUSSEUX
(41-05 p.)
PRODUCTION + IMPORTATION = 81,1
Commerce de dé-tail spécialisé
0,5
Alimentation gén raie indépendant
2,8
Supérette© Comm. concentré de petite uurfac
3,7
Comm. concentré de gde surface
10,3
ri 2,6 13,8 14,9 68,7
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
ANNEXE 8 CHAMPAGNE ET VINS MOUSSEUX
(41 - 05)
PRODUCTION + IMPORTATION = 85,9
8 _ J,54,7 Grossistes Centrales d'achat
1,1
0,3
Commerce de dé-tail spécialisé
0,1
8,8
Alimentation gén raie indépendant
2,2
6,5 Supérette
Commerce ooncent de petite surface
2,2
48,2 Commerce concent de grande surfac
8,5
23,2 j 0,4 1 11,0 8,7 56,7
CONSOMMATION DES MENACES = 100,0
- 75 -
SPIRITUEUX :
EAUX DE VIE, LIQUEURS, APÉRITIFS
EVALUATION DES MARGES DE LA BRANCHE 41 - BOISSONS ET ALCOOLS
Sous-branches : 41-01 Alcool
41-02 Eau de vie naturelle
41-03 Liqueurs et apéritifs alcoolisés autres qu'à, base de vin
41-04 Apéritifs à. base de vin
- 77-
SOMMAIRE: --------------- ---------------
Pages
1 - INTRODUCTION 81
1.1 Champ de la note
1.2 Sources consultées
1.3 Taux de marge et taux de marque
1.4 Taxes fiscales sur les boissons alcoolisées
1.4.1 Droits de consommation
1.4.2 Cotisation de sécurité sociale
(vignette fiscale)
1.5 Consommation des spiritueux en France, importation
et exportation
1.5.1 Consommation des spiritueux en France
1.5.2 Balance du commerce extérieur
1.5.3 Répartition des exportations françaises
de spiritueux
2 - SOUS-BRANCHE 41-01 : ALCOOL ::
2.1 Marges sur consommation des ménages
2.2 Marges sur consommation intermédiaire et
sur exportation
3 - SOUS-BRANCHE 41-02 : EAU DE VIE NATURELLE
3.1 Marges sur consommation des ménages
3.1.1 Circuits de distribution
3.1.2 Marges de distribution
Pages
3.1.2.1 Première estimation des taux de marque
3.1.2.2 Taux de marque ç.éfinitifs
3.2 Marges sur consommation intermédiaire
3.3 Marges sur exportation
4 — SOUS—BRANCHE 41-03 : LIQUEURS ET APÉRITIFS AUTRES QU'A
BASE DE VIN 109
4.1 Marges sur consommation des ménages
4.1.1 Circuits de distribution
4.1.2 Marges de distribution
4.1.2.1 Première estimation des taux de marque
4.1.2.2.Taux de marque définitifs
4.2 Marges sur consommation intermédiaire
4.2.1'Marges des grossistes
4.2.2,Marges du grand commerce
4.2.3 Evaluation de la marge sur consommation
intermédiaire des cafés—h8tels—restaurants
4.3 Marges sur exportation
5 — SOUS—BRANCHE 41-04 : APERITIFS A BASE DE VIN 140
5.1 Marges sur consommation des ménages
5.1.1 Circuits de distribution
5.1.2 Marges de distribution
5.1.2.1 Première estimation du taux de marque
5.1.2.2 Taux de marque définitif
- 79 - Pages
5.2 Marges sur consommation intermédiaire
5.3 Marges sur exportation
A _LN E X E S: DIAGRAMMES DES CIRCUITS DE DISTRIBUTION 151
1 - Alcool (41-01) : consommation des ménages
2 - Eaux de vie naturelles, whisky, bourbon (41-02) consommation des ménages
3 - Whisky, bourbon (41-02 p) : consommation des
/ ménages
4 - Ensemble des eaux de vie (41-02) : consommation intermédiaire des cafés-h8tels-restaurants
5, - Whisky (41-02 p) : consommation intermédiaire
des cafés-h8tels-restaurants
6 - Eaux de vie naturelles (41-02) : exportation
7 - Liqueurs (41-03 p) : consommation des ménages
g - Apéritifs anisés (41-03 p) : consommation des ménages
9, 10, 11" - Liqueurs, apéritifs anisés et ensemble (41-03) et 11 bis consommation intermédiaire des cafés-h8tels-
restaurants
12 - - Liqueurs (41-03 p) : exportation
13. - Apéritifs anisés (41-03 p) : exportation
14 ;' - Apéritifs à base de vin (41-04) : consommation des ménages
15 - Apéritifs à base de vin (41 -04) : consommation intermédiaire des caf.és-hôtels-restaurants
16 - Apéritifs à base de vin (41 -04) : exportation
:4 a. S 1
esYatbbiD .tu aoisrcenuoenoo zcra e-►$~&M
• ~1 Pÿ~an:i ► q; L i ati
• 3.1 ' < ` .eux de mo.Nqug ? +•'in. Ly ,,
• oIuITaII aa TZ I(XO c ~4à Jlifs a X
ta1â
9 M-tsomosaaa s t CO—t ~ l~c~X~a ., ;
1 INTRODUCTION
Cette note étudie les conditions de distribution des diverses
boissons réunies sous l'appellation générale de "spiritueux" et
présente une évaluation des marges prélevées au niveau des dif-
férentes formes de commerce concourant à cette distribution.
1.1 - Champ de la note
Les boissons étudiées correspondent aux 4 postes ci-après de la nomenclature NAP 600 :
41-01 Alcool
41-02 Eau de vie naturelle (Cognac; Rhum, Whisky, etc.)
41-03 Liqueurs et apéritifs alcoolisés autres qu'à base
de vin (anisés, gentiane, etc.)
41-04 Apéritifs à base de vin (vins aromatisés, Vermouths, Américanos...)
1.2 - Sources consultées
- Enquête INSEE 1980 sur la consommation alimentaire des ménages
- Direction Générale de la Concurrence et de la Consommation (D.G.C.C.)
- D.G.I., Service des Alcools
- Fédération Nationale des Boissons
- Syndicat National des Fabricants de Liqueurs
- Syndicat National des Fabricants de Spiritueux Consommés à l'eau
- Centre National des Vins Aromatisés
- Revue L.S.A.
1.3 - Taux de marge et taux de marque
Ces expressions, telles qu'elles sont utilisées dans la
présente note, correspondent aux évaluations suivantes :
- 82 -
Taux de marge = Prix de vente (HT) - Prix d'achat (HT) ' 100 Prix d'achat (HT)
Taux de marque = Prix de vente (HT) - Prix d'achat (HT) x 100 Prix de vente (HT)
1.4 - Taxes fiscales sur les boissons alcoolisées
Le régime fiscal des alcools s'applique aux eaux-de-vie,
liqueurs, fruits à l'eau de vie, apéritifs, vermouths, vins
de liqueurs de plus de 18 °, mistelles et autres spiritueux
quelconques, et plus généralement à tous les liquides
alcoolisés.
1.4.1 - Droits de consommation
Toutes les boissons ci-dessus acquittent un droit de
consommation dont le tarif, fixé par hectolitre d'alcool
,pur, est donné par le tableau suivant :
- 83 -
Jarvier 1983 ,~a.F3 - iii
TAUX DU DROIT DE CONSOMMATION APPLICABLE AUX SPIRITUEUX.
AU 1 er FEVRIER DE CHAQUE ANNEE 1982 ! 9 •3 3
PAR HECTOLITRE D'ALCOOL PUR, MONTANT DU T.V.A. SUR
T O T A L E^1 FRANCS
DROIT DROIT (*)
VINS. DOUX NATURELS ET VINS MOUSSEUX SUR ALCOOL AJOUTE 2 545 2 545 473,37 3 018,37
VINS: DE LIQUEURS DE LA CEE '
DE- L-'ARTICLE 417 bis du CGI SUR LA BASE DE 9% vol D'ALCOOL AJOUTE .. 2 545 2 545 471,37 3 018,37
RHUMS (plus de 225 gr. de non alcool: par Hi/AP) 4 405 4 405 819,33 5. 224,33
CRE.+IES DE CASSIS 4 405 4 405 819,33 5 224,33
• RHUM LEGER (moins de 225 gr.
de acn-alcool par X1/AP) 7 015 7 655 1 423,83 9 078,83
VINS DE LIQUEURS AOC 6 795 6 795 1 263,87 8 058,87
VINS DE LIQUEURS SANS • APPELLATION 6 795 6 795 1 263,87 8 058,87
~AFERITIF A BASE DE VIN, VERMOUTH 6 795 6 795 1 263,87 8 058;87
EAUX-DE-VIE, LIQUEURS DIGESTIVES GE'NIEVRES 7 015 7 655 1 423,83 9 078,83
AMERS GENTIANES 7 015 7 655 1 423,83 9 078,83
A'N'1 S 7 655 7 655 1 423,83 9 078,83
4TKISKY, GIN, VODKA, AQUAVIT 7 655 7 655 1 423,83 9 078,83
(') 1 8, 6 z
. F.o..c.n:s a. $Ø+.r-.u. toowW.n.•. Issu
74 .-. 73 14 Puy. C.au i6
Le droit de consommation est passible de la T.V.A.
Les droits de consommation sur les alcools sont payables
lors de l'expédition des boissons alcoolisées à la consom-
mation intérieure par les marchands en gros, les importa-
teurs, les producteurs.
Les boissons alcoolisées ne peuvent circuler qu'accom-
pagnées d'un titre de mouvement, délivré par le receveur
local des Contributions Indirectes, après paiement des
droits éventuellement exigibles. Ce document prouve la
régularité du transport, permet la vérification du char-
gement et atteste le cas échéant du paiement des droits.
Lorsque lés produits imposables circulent en suspension
d'impôt, sous la garantie d'un cautionnement, le titre de
mouvement est un acquit à caution. C'est le cas, par
exemple, de l'envoi de boissons par un producteur à un
marchand en gros.
Lorsque les produits sont livrés à la consommation
intérieure, les droits sont dûs à l'enlèvement et le
receveur délivre un congé. C'est le cas, par exemple,
de l'envoi de boissons à un détaillant par un marchand en
gros ou un producteur.
Remarque :
Il est important, toutefois, de noter que certaines
entreprises du grand commerce concentré bénéficient,
vis à vis de la D.G.I., de la position de marchand en gros.
C'est à dire qu'elles achètent tout ou partie de leurs
boissons alcoolisées en suspension d'impôt (régime de
l'acquit à caution), à charge par elles de verser directement
au fisc les droits de consommation correspondants. Ces
entreprises bénéficient, en général, d'un délai moyen
d'environ 45 jours pour le règlement de ces droits à la D.G.I.
- 85 -
Naturellement, le montant de ces droits est alors englobé
dans la marge brute de ces entreprises, ce qui crée une
situation confuse, une partie des entreprises de distribution
achetant en suspension de droits, et les autres droits inclus.
Pour la clarté de l'étude, nous avons procédé à l'estimation
des droits acquittés par les entreprises qui bénéficient
de la position de marchand en gros et nous avons dissocié
ces droite de la marge commerciale proprement dite de ces
entreprises, de façon à obtenir un taux de marque cohérent
pour l'ensemble des entreprises de distribution. Cette
présentation devrait faciliter l'utilisation des résultats
de cette étude pour les travaux de comptabilité nationale.
Selon les estimations de la profession, les ventes
globales des producteurs de boissons alcoolisées se
répartissent approximativement en :
70 % de ventes en congé
30 % de ventes en acquit à caution
1.4.2.-.--Cotisation::.de sécurité sociale
Depuis le ter avril 1983, tous les spiritueux titrant plus
de 25° supportent un nouveau prélèvement : la "vignette
fiscale", qui s'ajoute aux droits de consommation.
Cette cotisation, qui est destinée au budget de la
sécurité sociale, n'est ni un impôt, ni une taxe, et elle
n'entre pas dans l'assiette de la T.V.A. Son montant,
proportionnel au volume de la boisson commercialisée, est
fixé à 10 F par litre de boisson. I1 est sans relation avec
le volume d'alcool pur contenu dans le produit.
Notre étude se référant à la période antérieure à 1983
(en général 1982), nous n'avons pas tenu compte,dans nos
évaluations, de l'impact de ce nouveau prélèvement sur les
boissons alcoolisées.
1.5 - Consommation des spiritueux en France, importation et
exportation
1.5,.1. - La consommation des spiritueux en France, évaluée en
hectolitres d'alcool pur, se répartit comme suit, selon les statistiques de la D.G.I. :
Consommation des spiritueux 1975 1980 1981 1982
Anisés 519.000 558.000 548.000 567.000
Alcools de céréales 112.000 165.000 198.000 226.000
Rhums 127.000 106.000 100.000 94.000
Apéritifs à base de vin 100.000 77.000 69.000 75.000
Vins de liqueur A.O.C. 34.000 58.000 60.000 56.000 Amers, genièvre, gentiane 37.000 37.000 33.000 32.000 Autres apéritifs à base d'alcool 8.000 16.000 16.000 16.000 Eaux de vie A.O.C. 61.000 71.000 68.000 63.000 Autres eaux de vie blanches (A.O.R.), Brandy 111.000 111.000 75.000 71.000 Liqueurs 85.000 75.000 70.000 68.000 Crème de cassis 10.000 15.000 17.000 18.000 TOTAL 1.204.000 1.289.000 1.254.000 1.286.000
A.O.C. signifie "Appellation d'origine contrôlée"
A.O.E. signifie "Appellation d'origine réglementée"
Les vins doux naturels, classés dans le secteur 01-32
"vins d'appellation d'origine contrôlée", n'ont pas été
repris dans le tableau ci-dessus.
- 87 -
1.5.2.- Commerce extérieur des spiritueux
Les chiffres ci-après sont fournis par la revue L.S.A. (en millions de francs) :
1975
Importations de spiritueux 333,8 Exportations de spiritueux 1.993,4
Solde 1.659,6
1980 1981 1982
659,3 819,9 995,2 4.247,8 5.162,4 5.362,9
3.588,5 4.342,5 4.367,7
Les apéritifs à base de vin ne sont pas pris en compte
dans ces chiffres.
1.5.3 - Répartition des exportations françaises de spiritueux (hors vins aromatisés) - Source : Revue L.S.A.
En-volume (unité : 1.000 hl d'alcool pur)
1975 1980 1981 1982
Total spiritueux 650,6 963,5 1.052,9 880,5
dont part en % : Cognac 30,7 32,2 29,9 33,6
Eaux de vie de vin sans appellation 27,9 34,4 39,6 34,8
Liqueurs 16,4 11,1 10,0 11,9
Antres spiritueux : eaux de vie, anisés 25,2 22,4 20,4 19,7
En valeur(millions de P.)
1975 1980 1981 1982
Total spiritueux 1.993,4 4.247,8 5.162,4 5.362,9
dont part en % : Cognac 63,3 67,9 68,1 68,1
Eaux de vie de vin sans appellation 8,9 8,0 ,7 7,4
Liqueurs 17,1 13,6 12,8 14,1
Autres spiritueux 10,7 10,6 10,4 10,4
2 - SOUS-BRANCHE 41-01 : ALCOOL
Ce groupe comprend les alcools non dénaturés titrant plus de
800 et les alcools dénaturés. Il englobe plus particulièrement :
- l'alcool éthylique non dénaturé de distillation
- l'alcool éthylique non dénaturé de synthèse
- l'alcool éthylique obtenu par distillation ou par
synthèse et additionné de méthanol (alcool à brûler)
La production marchande d'alcool industriel est régie par un.
monopole d'état.
La fiche ressources-emplois des comptables nationaux donne la
ventilation suivante pour les emplois du produit 41-01 en 1981 :
- consommation des ménages : 4 %
- exportation : 27 %
- consommation intermédiaire : 69 %
2.1 - Marge sur consommation des ménages
La principale utilisation par les ménages semble être celle
d'alcool à brûler.
Comme pour la plupart des produits de ménages et produits
d'entretien, l'alcool à brûler est distribué principalement
par le grand commerce. On a retenu la répartition ci-après :
- commerce traditionnel (drogueries...) : 20 % des ventes
- commerce concentré de grande surface : 70 %
- " de petite surface : 10 %
et, pour les taux de marque (source :enquête "marges",
produite d'entretien, hors détergents) :
- 89 -
— commerce traditionnel : 30,5 % — C.C. de grande surface : 16,7 %
— C.C. de petite surface : 27,9 %
Le taux de marque moyen des grossistes a été pris égal à
15,096.
Le diagramme figurant en annexe 1 fait ressortir un
taux de marque moyen global de 22,7 % sur la consommation
d'alcool par les ménages.
2.2 — Marges sur consommation intermédiaire et sur exportation
En raison du monopole d'état sur l'alcool, nous n'avons.
retenu aucune marge commerciale sur la consommation
intermédiaire et sur l'exportation de ce produit.
3 — SOUS—BRANCHE 41-02 : EAU DE VIE NATURELLE
Les eaux de vie naturelles sont obtenues par la distillation du
vin et des sous—produits de la vinification, du cidre, des fruits,
des graines de céréales et de la canne à sucre. Elles se répartis-
sent en plusieurs familles :
— Eaux de vie à appellation d'originre contr8lée (AOC) :
Cognac, Armagnac, Calvados du Pays d'Auge
— Eaux de vie à appellation d'origine réglementée (AOR) :
Autres Calvados, Mare de Bourgogne, Mare de Champagne,
Fine de Bordeaux, Mirabelle de Lorraine .....
— Eaux de vie de canne à sucre : rhum et tafia
— Eaux de vie à base de céréales : whisky, gin (genièvre)
— Eaux de vie de fruits, ou alcools blancs : prunes,
mirabelles, quetsches, framboises, cerises (kirsch)...
COGNAC
Le Cognac est le produit de la distillation des vins blancs récoltés
et distillés dans la région délimitée "Cognac", ou aire de production.
Le statut juridique de l'eau de vie de Cognac prévoit que :
— les vins doivent être issus de cépages nobles pour 90 %
— le sucrage des moûts est prohibé
— la distillation doit être effectuée en deux temps à l'aide
de l'alambic charentais ;
— le vieillissement est effectué dans des chais et exclusivement
en fûts de chêne ;
— toutes les eaux de vie de Cognac sont obligatoirement
rattachées à un compte d'âge.
— 91 —
Le marché intérieur français du Cognac est caractérisé par les
chiffres suivants (source : L.S.A.) :
Volume en hl Nombre de d'alcool pur bouteilles
1980 47.095 16.819.642
1981 44.587 15.923.928
1982 40.852 14.590.000
Marché en valeur (en F.)
423.021.126
427.648.287
424.022.257
Les ventes en France, pour l'année 1981/1982, se répartissent en :
— 3 étoiles 73,30 %
— V.S.O.P. 17,23 % — Napoléon et plus : 8,94 %
Les marques leaders sont : Martell, Courvoisier, Hennessy, Remy
Martin, Bisquit, Camus, Polignac. Ce peloton de grandes marques couvre
35 % des ventes en volume sur le marché national et plus de 70 % des ventes totales.
Le cognac est le spiritueux français le plus exporté : 33,6 % en volume et 68,1 % en valeur (soit environ 4 milliards de'F.),
par rapport au total des exportations 1982 de spiritueux.
ARMAGNAC :
L'Armagnac provient d'une aire de production délimitée et qui
se compose :
— du Bas—Armagnac
— de la Ténarèze
— du Haut—Armagnac
Les conditions à remplir pour l'obtention de l'appellation
d'origine "Armagnac" sont sensiblement les mêmes que celles
requises pour l'appellation "Cognac".
- 92: -
Les expéditions d'armagnac en bouteilles en France se sont
élevées, selon L.S.A., à :
Campagnes Hectolitres Equivalent en bouteilles d'alcool pur
1970/1971 5 179 1 850 000
1975/1976 11 059 3 950 000
1979/1980 14 523 5 187 000 1980/1981 14 062 5 022 000 1981/1982 13 349 4 768 000
A ces chiffres, il faut ajouter les ventes d'armagnac en vrac
qui oscillent autour de 6 000 hl. d'alcool pur, soit l'équivalent, bon an—mal an, de 2,1/2,2 millions de bouteilles (70 cl).
Les exportations d'armagnac absorbent plus de 50 % de la production totale. Selon L.S.A., elles se sont élevées à :
Campagnes Volume total exporté Valeur en millions (en hl d'alcool pur) de F.
1970/1971 11 411 17,7 1975/1976 20 183 52,1 1979/1980 22 425 95,3 1980/1981 19 467 96,7 1981/1982 24 457 127,9
CALVADOS :
Le Calvados du pays d'Auge est la seule eau de vie de cidre
bénéficiant d'une appellation d'origine contrôlée. Les autres
Calvados peuvent se prévaloir d'appellations d'origine réglementées.
Quatre opérations sont nécessaires pour obtenir le Calvados :
— l'élaboration du cidre,
— sa distillation suivant les régions,
le vieillissement,
— les assemblages, le degré de vente étant fixé à 40°
Les ventes de calvados se répartissent comme suit :
LE CALVADOS EN CHIFFRES (Source L.S.A.)
Ventes sur le marché intérieur Ventes à l'exportation Ventes totales
H1. d'alcool pur En millions de Total en En bouteil— En vrac H1. d'alcool Equivalent bouteilles hl. d'A.P. les (mil— (hl. d'A.P.) pur bouteilles
lions) (millions)
1980 28.262 11,100 8 479 1,412 4 498 36 741 12,859 1981 25 364 8,930 7 739 1,269 4 161 33 103 11,586 1982 22 828 7,989 9 000 1,417 4 950 31 828 11,139
La dénomination de rhum, ou de tafia, est réservée à l'eau de
vie provenant exclusivement de la fermentation alcoolique et de
la distillation :
— soit de mélasses au sirops résultant de la fabrication de
sucre de canne (rhum de sucrerie) ;
— soit du jus de canne à. sucre (rhum agricole)
A l'origine, ainsi que tous les produits obtenus par distillation,
tous les rhums sont incolores. Mais, pour les distributeurs
français, il existe portant deux types de rhums : les blancs (en
fait incolores) et les ambrés.
Les rhums dits "blancs" sont des rhums agricoles. Ils représentaient,
en 1981, environ 17,5 % du marché et leur part progresse régulièrement.
Les rhums ambrés constituent 82,5 % du marché mais, en revanche, leur part diminue d'année en année. Leur coloration est obtenue de
deux façons :
— soit par vieillissement en fûts de chêne
— soit par addition d'un colorant, principalement le caramel
La consommation de rhum en France décrcit sensiblement d'année
en année : elle est passée de 135 350 hl. d'alcool pur en 1970 à.
127 437 hl. en 1975, 105 950 en 1980, 94 000 en 1982.
Environ 65 à 70 % de cette consommation sont utilisés comme additif culinaire. En effet, le rhum résiste parfaitement à
l'action de la chaleur et, de ce fait, sert très souvent d'ar8me
dans la pâtisserie industrielle, la chocolaterie et la restauration
(crêperies, etc.).
Le rhum blanc est utilisé pour la fabrication de cocktails.
WHISKY :
Le terme générique "whisky" s'applique à un alcool de grain, selon
les origines à, base d'orge, de seigle, de mais, avec des méthodes
d'élaboration différentes.
-95 -
On distingue :
— les whiskies importés ;
— les whiskies français élaborés sur le marché national.
Le Scotch Whisky représente plus de 95 % des importations totales. Obligatoirement distillé en Ecosse, il doit avoir subi un vieillis-
sement minimum de 3 ans. Il existe 2 variétés de scotchs : le whisky de malt et le whisky de grains qui peuvent se consommer
simples. Toutefois, la plus grande partie de la production est
utilisée en assemblages. Un "blend" peut compter de 15 à 50 whiskies simples provenant de différentes distilleries et combinés
par chaque marque selon un secret jalousement gardé. Parmi les
autres whiskies importés figurent :
— le whisky irlandais (whiskey)
— les Ryes et Bourbons, américains ou canadiens
Le marché français du whisky est caractérisé par les chiffres
suivants (en hectolitres d'alcool pur) :
1976 1980 1981 1982
Importation 116.479 152.230 182.470 208.777
Production en France 3.169 4.777 6.685 8.245
Exportation 7.840 6.375 7.611 9.648
Commercialisation (consommation taxée)
111.808 150.632 181.544 207.374
(Source : L.S.A.)
Par types de produits, la répartition du marché serait approxi-
mativement :
— Whiskies standards : 50 à 55 %
— Marques d'importateurs : 25 à 30 %
— Hauts de gamme : 10 à 15 %
— Marques de distributeurs 5à10%
(Source : Agra—Alimentation)
- 96 -
GIN ET GENIEVRES :
L'appellation "genièvre" est strictement réservée au produit obtenu
par la distillation, en présence de baies de genièvre, du moût
fermenté de seigle et d'orge maltée.
Le "gin" est la dénomination anglaise du genièvre.
Le marché français du gin, bien que de peu d'importance
comparé à ceux des anisés ou du whisky, connaît cependant une
progression régulière en volume.
Selon L.S.A., la consommation française de gin a représenté :
— 2 500 000 bouteilles en 1980
— 2 850 .000 " en 1981
— 3 400 000 " en 1982
En 1983, la progression du marché atteindrait 20 % en volume.
Les marques leaders sont : GORDON et GILBEY'S, qui absorbent
près de 50 % des ventes.
Evalué en hectolitres d'alcool pur, le marché français du gin
est caractérisé par les chiffres suivants :
1975 1979 1980 1981
Importation 1 911 5 054 6 856 8 239
Production en France 2 973 1 830 1 433 1 010
Exportation 1 160 1 407 1 200 1 261
Commercialisation (consommation taxée) 3 724 5 477 7 089 7 988
(Source : L.S.A.)
VODKA
La Vodka provient de la distillation de grains, essentiellement de
blé en Russie, de seigle en Pologne. C'est un mélange homogène
d'alcool et d'eau adoucie, préparé selon un procédé particulier.
-97 -
Trois grandes catégories de Vodka se partagent le marché :
— les vodkas élaborées en France ou dans la Communauté
qui couvraient 67 % du marché en 1981 ;
— les vodkas d'origine russe (15 à 17 % des ventes totales) ;
— les vodkas d'origine polonaise (12 à 14 % des ventes
totales)
Signalons l'existence d'autres vodkas : finlandaises, suédoises.
Leur part relative demeure très faible : 3 à 5 % du marché français.
Pour les vodkas de production française, les marques leaders
sont ERISTOFF (Martini) et SMIRNOFF (Cointreau), qui représentent
près de 55 % des parts du marché.
Pour les vodkas importées, signalons : WYROBOWA, ZUBROWKA,
MOSKOVSKAYA, etc.
Evalué en hectolitres d'alcool pur, le marché français de la
vodka est caractérisé par les chiffres suivants :
1975 1979 1980 1981
Importation 3 951 3 653 3 622 2 770
Production en.France 2 071 3 650 4 135 9 392
Exportation 233 462 434 3 616
Commercialisation (consommation taxée)
5 789 6 841 7 323 8 546
(Source L.S.A.)
- 98 -
3.1 — Margea sur consommation des ménages _
3.1.1 — Circuits de distribution
Reliant la production ou l'importation à la consommation
des ménages, 3 flux sont à. distinguer :
a) — Vente directe des producteurs aux consommateurs
b) — Circuit commercial.traditionnel : grossistes et
détaillants.
Les détaillants sont des commerçants indépendants,
soit spécialisés, soit d'alimentation générale. Leur
approvisionnement s'effectue, selon les professionnels,
pour l'essentiel (90 %) auprès des grossistes (entre-
positaires) et accessoirement (10 %) directement auprès
des producteurs.
Signalons, en outre, une faible proportion (0,4 %
de l'ensemble) d'achat des ménages aux grossistes.
c) — Circuit du grand commerce concentré (supermarchés,
hypermarchés, succurssalistes, coopératives, magasins
populaires, etc.) transitant en général par des centrales
d'achat.
Selon l'estimation des professionnels, l'approvision-
nement de ce type de commerce s'effectue à raison de
— 1/3 auprès des producteurs
— 2/3 auprès de grossistes, dont certains sont des filiales des producteurs.
La ventilation de la consommation commercialisée
d'eaux de vie naturelles par les ménages a été fournie
par l'enquête LLSEE 1980 sur la consommation alimentaire.
On obtient la répartition suivante, en pourcentages:
— Commerce de détail indépendant spécialisé
— Commerce de détail indépendant d'alimentation générale
— Supérettes, commerce concentré de petite surface
— Commerce concentré de grande surface
— Achat direct aux producteurs
— Achat direct aux grossistes
Ensemble dont whisky
2,5 1,8
8,7 7,8
14,0 17,6 71,6 72,0 2,8 0,8
0,4 -
100,0 100,0
3.1.2 — Marges de distribution
3.1.2.1 — Première estimation des taux de marque
Les boissons alcoolisées étant en dehors du champ de
l'enquête "Marges" de la D.G.C.C., les seules informations
disponibles en la matière consistent, dès lors, en des
estimations recueillies auprès des milieux professionnels.
Les valeurs retenues sont les suivantes :
Taux de marge Taux de marque
— Commerce de détail indépendant
— Commerce concentré de petite surface
— Commerce concentré de grande surface
— Commerce de gros :
Vente à C.D. indépendant
Vente à grand commerce concentré
Vente à cafés—h8tels—restaurants
30,0 % 23,1 %
25,0 % 20,0 %
10,0 % 9,1 %
20,0 % 16,7 % 11,5 % 10,3 %
21,6 % 17,8 %
Le diagramme figurant en annexe 2 retrace les circuits de distribution de l'ensemble des eaux de vie. Il fait
ressortir un taux de marque moyen global de 18,5 % sur
la consommation de ces produits par les ménages.
-1"00 —
En raison de l'importance particulière du whisky au
sein de cette famille de boissons, nous avons retracé
en annexe 3 le diagramme des circuits de distribution de ce produit. Le taux de marque moyen global ressort à
18,9 % pour la consommation de whisky par les ménages.
3.1.2.2 — Taux de marque définitifs
Comme il a été indiqué précédemment (1), les taux
de marque ci—dessus présentent l'inconvénient de s'ap-
pliquer à des opérations où certaines entreprises dis-
tributrices de boissons ont effectué leurs achats
droits de consommation inclus, tandis que d'autres
ayant la position de "marchands en gros" procèdaient
à des achats hors droits à. charge par elles de reverser
les droits exigibles dès la mise à consommation.
Pour ces dernières, il y a donc interférence entre
leur marge commerciale proprement dite, rénumération du
service de distribution, et les taxes fiscales qu'elles
collectent pour le compte de la D.G.I.
Pour la clarté de l'étude, il a donc été nécessaire :
a) de dissocier la marge commerciale des taxes
fiscales collectées au niveau de la distri-
bution ;
b) de corriger les taux de marque établis précé-
demment en tenant compte des diverses modalités
d'achat.
Pour effectuer cette correction, on a considéré que
les taux de marque précédents s'appliquaient :
— à 70 % sur des ventes correspondant à des achats en régie, c'est à dire droits inclus
— à 30 % sur des ventes correspondant à des achats en acquit, c'est à, dire hors droits
(1) Voir ci—dessus 1.4 "Taxes fiscales sur les boissons alcoolisées"
- 101-
Chaque taux de marque recherché sera donc la moyenne
pondérée des 2 valeurs ainsi obtenues.
Ce type de calcul a été effectué pour chacune des 6
boissons étudiées : Whisky, Rhum, Cognac, Armagnac,
Calvados, Eaux de vie blanches, et les résultats pondérés
en fonction des consommations respectives par les ménages.
Pour le Whisky, le prix de vente au détail publié par
le B.M.S. de l'INSEE pour la région parisienne a servi de
• base de calcul. Pour les autres boissons, on a utilisé
des estimations de prix à la production. Le but recherché
était de parvenir à décomposer le prix de vente aux.
consommateur de chaque boisson en ses divers éléments
constitutifs :
- prix à la production
- marge de distribution proprement dite
- droits de consommation
- T.Y.A.
On trouvera ci-après le détail du calcul utilisé pour
le whisky, en partant du prix de vente au détail et en
remontant vers la production, ou l'importation.
Pour les autres boissons, une méthode de calcul identique
a été utilisée, en partant des prix à la production.
- 102 -
ANALYSE DU PRIX DU WHISKY (1982)
Abréviations : D.C. (droits de consommation)
H.D.C. (hors droite de consommation)
H.T.P.A. (hors TVA)
Unité : Bouteille de 75 et - 40° d'alcool
Prix détail TTC (1982) 58,92
TVA (taux moyen 1982 :_ 17,6 + 18,6 18,1 96, soit en dedans : 159326 %) - 9,03 2
Prix détail RTVÂ et DC inclus 49,89
Droits (VA) : 76,55 1 0,75 X 0,40 - 22,97
Prix de détail ETVA et HDC 26,92
Marges de distribution :
- sur ventes correspondant à achats D.C. inclus, on a s
marge = 49,89 X 0,189 = 9,43 (0,189 est le taux de marque calculé précédemment)
taux de marque = 9.43 „ 35,03 % du prix détail HT=A et EDC 26,92
- sur ventes correspondant à achats HDC, taux de marque = 18,9 %
d'où : taux de marque d'ensemble = (0,3 % 18,9) + (0,7 X 35,03) = 30,19 % du prix HTVA et EDC
Prix du whisky (suite)
Prix détail ETVA et EDC 26,92
Marge de distribution : 26,92 x 0,3019 - 8,13
Prix production/importation: HTYA et EDC 18,79
Eécauitulation WHISKY 75c1/40°
- Prix production/importation RTVA et HDC 18,79
- Marge de distribution 8,13
- Droits dé consommation 22,97
dont : acquittés niveau production/importation 16,08
" distribution 6,69
22,97
- T.V.A. 9,03
- Prix de vente détail (TVA et DC inclus) 58,92
— 103 —
DONINEES DE BASE SUR L'ENSEMBLE DES EAUX DE VIE
Eaux de vie
Consommation 1982 Marges de Droits de Total dont : Achats
des ménages distribution consommation (hl alcool pur (hl alcool pur) (106F) (106F)
•;Whisky 207 374 145 162 393,5 1 111,2 Rhum. 94 000 75 200 104,5 331 ,3 Cognac 43 208 34 566 134,9 242,5 Armagnac 19 425 13 598 40,8 95,4 Calvados 23 474 16 432 57,5 115,3 Eaux de vie blanches 47 893 15 963 49,7 112,0
Ensemble 435 374 300 921 780,9 2 007,7
Sources : Les données sur la consommation 1982 proviennent dés statistiques de la D.G.I. et du Bureau National du Cognac
d'une part, des revues L.S.A., Pointe de Vente et Agra-
Alimentation d'autre part.
- 104 -
DECOMPOSITION DU PRIX DE VENTE DE L'ENSEMBLE DES EAUX DE VIE
Toutes .eaux de vie dont : Whisky
Valeur 106E % Valeur 106E %
1 987,7 100,0 909,4 100,0 , Valeur production/importation (HTVA et HDC)
Marges de distribution (=A) 780,9 39,3 393,5 43,3
Droits de consommation (HTVA) 2 007,7 101,0 1 111,2 122,2
4 776,3 240,3 2 414,1 265,5 Valeur des ventes au détail (HTVA et DC inclus)
TVA (taux moyen 18,1 %) 864,5 43,5 437,0 48,0
5 640,8 283,8 2 851,1 313,5 Valeur des ventes au détail (TVA et DC inclus)
Rapportés aux prix de vente détail (ETVA et DC inclus), les taux de marque
ressortent à :
Toutes eaux de vie 780,9 = 16 ,3% 4 776,3
dont whisky 393,5 = 16,3 % 2 414,1
- 105 -
CONCLUSION :
Les marges commerciales définitives sur la consommation des ménages
sont caractérisées, après correction, par les ratios suivants (en pourcen-
tages) :
a) Marges—commerciales stricto sensu
Rapportées aux ventes détail hors D.C. (taux de marque)
Toutes eaux de vie
28,2
dont: Whisky
30,2
Rapportées aux ventes détail D.C. inclus 16,3 16,3 (taux de marque)
Rapportées à la valeur production/importation 39,3 43,3 hors D.C. (taux de marge)
b) Marges—commerciales majorées —des o —droits de—cnsommation collectés — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — - rar la distribution
Toutes eaux
de vie dont: Whisky
Rapportées aux ventes détail hors D QC. 50,0 55,8 (taux de marque)
Rapportées aux ventes détail D.C. inclus 29,0 30,1
(taux de marque)
Rapportées à la valeur production/importation 69,6 79,9 hors D.C. (taux de marge)
- 106 -
3.2 - Marges sur consommations intermédiaires
Nous retiendrons deux types de consommation intermédiaire
pour les eaux de vie : l'utilisation industrielle et la
consommation des collectivités, essentiellement les cafés-
h8tels-restaurants (C.H.R.).
Utilisation industrielle :
Les industries consommatrices d'eau de vie (pâtisserie
industrielle, confiserie, conserves, etc.) s'approvisionnent
directement auprès des producteurs. Il n'y a donc pas lieu
d'envisager de marges commerciales pour. cette consommation.
Consommation des collectivités :
Les cafés-h8tels-restaurants s'approvisionnent en eau de
vie pour l'essentiel (90 ô) auprès des grossistes (entrepositaires)
et accessoirement (10 9ô) auprès des producteurs.
Les entrepositaires achètent aux producteurs ou importateurs
sous le régime de l'acquit à caution, c'est-à-dire en suspension
de droits, et ils revendent aux collectivités sous le régime
du congé ; c'est-à-dire qu'ils sont responsables du versement
des droits à la D.G.I..Le montant de ces droits, dont la
collecte est assurée par les entrepositaires, vient donc s'ajouter
dans leur chiffre d'affaires à leur marge commerciale
proprement dite, évaluée à 21,6 % du prix à la production.
Pour la clarté de l'étude, nous avons considéré séparément :
- la marge commerciale, rémunération du service assuré
par les entrepositaires ;
- les droits de consommation, impôts collectés par ceux-ci
pour le compte de la D.G.I.
Le tableau ci-après détaille le calcul des taux de marque des
entrepositaires par rapport à leur chiffre d'affaires considéré
successivement droits de consommation inclus et droits de
consommation exclus.
Le calcul est effectué hors T.V.A.
- 107 -
TAUX DE MARQUE DES ENTREPOSITAIRES
Abréviations : DC : Droits de consommation sur les alcools
EDC : Hors droits de consommation
CA : Chiffre d'affaires
Ensemble eaux de vie dont : Whisky
Prix à la production EDC 100,0 100,0
D•C• 101,0 122,.2
201,0 222,2
Marge des entrepositaires 21,6 21,6
C.A. des entrepositaires (D.C. inclus) 222,6 243,8
Taux de marque des entrepositaires
sur C.A./D.C. inclus 9,7 % 8,9 %
C.A. des entrepositaires (HDC) 121,6 121,6
Taux de marque des entrepositaires
sur C.A./H.D.C. 17,8 % 17,8 %
- 108 -
Les données du tableau précédent ont servi de base à l'élaboration des
diagrammes figurant en annexes 4 et 5 et retraçant les circuits de distribu-tion correspondant à la consommation intermédiaire d'eaux de vie naturelles
et de whisky par les C.H.R. Les droits de consommation ont été mentionnés
séparément, pour chacun des 3 niveaux : production/importation, entreposi- taires et consommation intermédiaire (C.I).
Ces diagrammes font ressortir les taux de marque respectifs suivants
(en pourcentages) :
a) Marges—commerciales stricto sensu
Toutes eaux de vie dont : Whisky
Rapportées à la C.I. hors D.C. 8,7 = 16,1 8,0 = 16,2
54,1 49,4
Rapportées à la C.I., D.C. inclus 8,7 8,0
b) Marges_ commerciales malorées_des_D.C. collectés oar la distri-_ bution ------ — ------- ---
Rapportées à la C.I. hors D.C. 6
49, = 91,7 53,1 = 107,5
54,1 49,4
Rapportées à la C.I., D.C. inclus 49,6 53,1
3.3 - Marges sur exportations
Les exportations d'eaux de vie naturelles sont effectuées par
les producteurs, ou tout au moins sous leur contrôle direct,
par l'intermédiaire de sociétés filiales spécialisées dans la
commercialisation.
Tenant compte de la vocation "grossiste" de ces filiales,
distinctes juridiquement des entreprises de production, il y a
donc lieu de prévoir un taux de marque à l'exportation pour les
eaux de vie.
-1o9-
En l'absence de toute information disponible nous avons
supposé que, comme pour le grand commerce sur le territoire
national, les exportations sont réalisées à raison de :
— 2/3 par des grossistes (taux de marque : 10,3 96)
— 1/3 directement par les producteurs
Dans ces conditions, le diagramme figurant en annexe 6 fait
ressortir un taux de marque moyen global de 6,9 % sur l'exporta-
tion des eaux de vie naturelles.
4 — SOUS—BRANCHE 41-03 : -LIQUEURS ET APERITIPS AUTRES QU'A BASE DE VIN
LIQUEURS 1 La dénomination "liqueur", selon la législation française, est
réservée aux eaux de vie ou alcools aromatisés titrant 15° d'alcool
au minimum et obtenus :
— soit par macération de substances végétales,
— soit par distillation en présence de ces mêmes substances,
— soit par addition des produits de la distillation des dites
substances en présence de l'alcool ou de l'eau,
— soit par l'emploi combiné de ces divers procédés.
Les préparations ainsi obtenues peuvent être édulcorées au
moyen de sucre, de glucose ou de miel.
f A J — Les liqueurs se répartissent en deux catégories :
* Les_ ligueurs_ de_ fruits
Les fruits mis en oeuvre sont très variée : abricot,
banane, cerise, fraise, orange, cassis, genièvre,
groseille... Les "extraits" sont obtenue par macération
- 110 -
dans l'alcool des fruits convenablement préparés,
dénoyautés, et éventuellement broyés. Le mélange est
brassé régulièrement. Au terme de la macération est
obtenue "1-'infusion", qui est le liquide odorant et
moelleux qui en résulte.
L'infusion est filtrée, dégustée, sélectionnée selon
des procédés très anciens dont le secret est conservé
par chaque fabricant, avant de servir à la phase finale
de la préparation de la liqueur : celle du mélange et du
dosage des différents arômes.
* Les ligueurs de_plantes
Les plantes (graines, fleurs, feuilles, écorces,
racines) utilisées sont très diverses : cacao, café,
cumin , girofle, violette, jasmin, laurier, menthe,
,verveine, gentiane. Elles sont soumises à une distil-
lation qui comporte deux phases :
- au cours de la première, les substances végétales
sont mises en contact avec l'alcool dans la chau-
dière d'un alambic ; sous l'action de la chaleur,
les vapeurs d'alcool et d'essences aromatiques
sont entrainées dans le réfrigérant qui les
condense en une solution aromatique concentrée
- la deuxième phase, ou opération d'affinage, a
pour but essentiel de séparer le "coeur" des
produits de la distillation ou "esprits", qui sont
les"bons goûts",de la "tête" et de la "queue" de
la distillation, appelés encore "mauvais goûts"
[Tri - Après "édulcoration,il est nécessaire, pour développer
l'arôme fondamental d'une liqueur, de lui adjoindre
d'autres esprits d'aromates ou d'autres infusions de fruits.
C'est le dosage et l'aromatisation des différents composants
de la liqueur, auxquels procède le fabricant, qui donne son
goût particulier à chaque marque de liqueur.
Les différents composants (sirop de sucre, eau, alcool
ou eau de vie, esprits de plantes) sont ensuite mélangés en
quantités prédéterminées et brassés longuement pour assurer
l'homogénéité du mélange. On procède ensuite à la clarification
par filtrage.
Le vieillissement dans les foudres, dont la durée est
variable suivant la nature et la qualité des liqueurs,
permet d'obtenir la "fusion" des ar8mes des divers éléments,
c'est-à-dire, en fait, la maturation du produit.
D 1
O m 1 t-" H b m ~ m' o0 , O o m r~
w(Dm 9 a
4~ (D
F-" H D. O P)' F. W ►̀S ̀i
W cD cf P O ?i M d b ►-' M c+ o.ii
Il cn. (D. c+ c+ C CD
D) O m I. m. w52 M m o c+ w W i W
O
O
O
~ P+ F_ K lD cF w m w FS m
hd m
m ÿ m( P- m fD
t1 O• â• a 0° U. m m cl-
• \0 P.
1a :D
1 cD uS
W 0
1
EVOLUTION DES VENTES DE LIQUEURS EN FRANCE SELON LES DIFFERENTES VARIETES
Liqueurs de fruits Liqueurs Liqueurs de Divers TOTAL de plantes graines
dont : ENSEMBLE crème de
cassis
en hl en % en hl en % en hl en % en hl en hl en % en hl
1978 207 458 75,5 68 200 41 264 15,0 17 132 6,3 8 861 3,2 274 715
1979 218 811 78,6 72 995 41 Q03 14,7 18 693 6,7 - - 278 507
1980 223 180 78,7 79 666 41 894 14,8 18 499 6,5 - - 283 573
1981 221 317 80,1 87 135 38 836 14,1 16 154 5,8 - - 276 307
EVOLUTION DE LA COMMERCIALISATION DE LIQUEURS FRANÇAISES EN FRANCE ET A L'ETRANGER
FRANCE ETRANGER TOTAL
hi Bouteilles hl Bouteilles hl Bouteilles 70 et 70 et (en 70 et (en (en millions) millions) millions)
1978 274 715 39,24 231 470 33,06 506 185 72,30
1979 278 507 39-,78 258 371 36,91 536 878 79,69
1980 .283 573 40,51 243 084 34,72 526 657 75,23
1981 276 307 39,47 248 514 35,50 524 821 74,97
— 113—
Aux chiffres ci—dessus, qui correspondent à. la
production française de liqueurs, il convient d'ajouter
un volume important de liqueurs françaises fabriquées et
consommées à l'étranger.
Selon L.S.A. les fabrications françaises de liqueurs
à l'étranger se sont :élevées à :
1978 156 176 hl
1979 159 117 hl
1980 144 144 hl
1981 151 318 hl
70,5 % de cette production est réalisée en Espagne.
Le chiffre d'affaires réalisé hors droits et taxes
pour la commercialisation des liqueurs en 1981 s'élève a:
— ventes en métropole 521 757 703 F
— exportations 645 283 882 F
TOTAL 1 167 041 585 F
Pour la même année 1981, le chiffre d'affaires global (France + exportations) taxes et droits compris s'élève
à : 1 467 927 331 F.
Les marques leaders sont :
Ligueurs Cointreau, Marie—Brizard,
Grand—Marnier, Cet, Bénédictine,
Izarra.
Crèmes de cassis : L'Héritier:Guyot, Lejay Lagoutte,
Cusenier.
Guignolet : Cherry Rocher, Royal Anjou (Cointreau),
Lejay Lagoutte.
— 1.14
APERITIFS ALCOOLISES AUTRES QU'A BASE DE VIN
Cette famille englobe les spiritueux à l'anis ou à la gentiane, et
les amers (bitters, etc.). Toutes ces boissons correspondent à la
définition légale des "liqueurs" ; toutefois, il s'agit de liqueurs
apéritives et qui ne contiennent qu'une légère quantité de sucre.
Elles se consomment additionnées d'eau.
* Parmi les anisés, on distingue deux catégories :
a) les blancs, fabriqués en petites quantités,
b) les colorés, qui comprennent :
. les anis jaunes, faits d'anis distillé allongé
d'eau pure et d'alcool ;
. les pastis obtenus par macération dans de l'alcool
et de l'eau pure d'anis et de réglisse ; c'est la
réglisse qui donne au produit sa coloration spéci-
fique.
L'anis peut être extrait de l'anis étoilé ou badiane
(importé de Chine ou du Vietnam), du fenouil ou de l'anis vert
(produits nationaux de plus en plus utilisés). D'autres plantes
aromatiques sont généralement ajoutées à l'anis, dont la nature
et la teneur varient selon la recette propre à chaque fabricant.
Les anisés doivent titrer entre 40,1° et 45°•
* Les spiritueux à la gentiane et les amers sont élaborés en
utilisant les racines fraîches de gentianes macérées dans
l'alcool, puis distillées. Le produit ainsi obtenu, ou "esprit
de gentiane" ,est associé à d'autres extraits de plantes
aromatiques.
- 115 -
Selon la revue L.S.A., les ventes de spiritueux anisés se
répartissent comme suit :
Marché intérieur Etranger (1) Total
en 1000 en millions en 1000 en millions en 1000 en millions hl/A.P. de litres hl/A.P. de litres hl/A.P. de litres
(2)
1979 552,0 123,3 111,3 24,7 663,3 148,0 1980 558,3 124,9 122,3 27,2 680,6 152,1 1981 548,5 123,0 116,1 25,8 664,6 148,8 1982 567,5 127,5 102,3 22,8 669,8 150,3
(1) Ventes à l'étranger des produits élaborés en France
(exportation) et des produits élaborés localement.
(2) hl/A.P. : Hectolitre, d'alcool à 100 % vol.
* Le chiffre d'affaires én boissons anisées des magasins
d'alimentation était estimé à environ 5 milliards de francs
pour 1980, dont plus des 3/4 de droits et taxes. Dans le commerce moderne, les ventes d'anisés selon les marques se
répartissaient comme suit en 1983 :
Ricard 40,7 %
Pastis 51 11,5 % Pastis Duval 7,4 % Pernod 3,2 % Autres marques 37,2 % (y compris marques de .
distributeurs
TOTAL 100,0 %
-116-
* La consommation intérieure d ►apéritifs anisés se situe donc aux environ de 125 millions de litres, non compris 5 à, 10 millions de litres fabriqués et commercialisés clandestinement, principalement dans les régions méridionales.
Les ventes au détail, avec quelques 85 millions de litres, se taillent la part du lion . Mais du fait que nombre de
cafetiers s'approvisionnent , pour échapper au fisc, dans
les grandes surfaces, les achats réels des ménages tourneraient
autour de 60 millions de litres. La consommation hors
domicile, longtemps supérieure à. celle des ménages,voit sa
part diminuer d'année en année et se rapprocher aujourd'hui
des 50 %.
- 117 -
4.1 - Marges sur consommation des ménages
4.1.1 - Circuits de distribution
I - Pour les liqueurs, la distribution est largement décentralisée :
des grossistes, souvent entreprises filiales des producteurs,
assurent l'essentiel des approvisionnementsi.du petit commerce
et une grande part de ceux du grand commerce.
Plus précisément, 3 flux sont à distinguer entre production et consommation
a) Vente directe des producteurs au consommateur ;
b) Circuit commercial traditionnel : grossistes +
détaillants.
Les détaillants sont des commerçants indépendants,
soit spécialisés, soit d'alimentation générale. Leur
approvisionnement s'effectue pour l'essentiel (90 %)
auprès des grossistes et accessoirement (10 %) directement
auprès des producteurs (estimations de la profession).
c) Circuit du grand commerce concentré (supermarchés,
hypermarchés, succursalistes, coopératives, magasins
populaires, etc.) transitant en général par des centrales
d'achats.
Selon l'estimation des professionnels, l'approvisio-
nement de ce type de commerce s'effectue à raison de :
- 1/3 auprès des producteurs
- 2/3 auprès des grossistes
II - Pour les apéritifs anisés, les fabricants assurent souvent
eux-mêmes la fonction de grossiste : ils vendent ainsi
directement la plus grande partie de leur production, par
l'intermédiaire d'un réseau de V.R.P. uni-cartes très important.
Selon la profession, le contr8le direct de la distribution par
les producteurs est à l'origine du succès commercial des
apéritifs anisés.
- 118-
Deux canaux de distribution relient la production à la
consommation des ménage.
a) Le circuit du petit commerce indépendant, spécialisé,
ou d'alimentation générale.
L'approvisionnement y est assuré à raison de
— 4/5 par les producteurs, en vente directe
- 1/5 par des grossistes
La proportion d'achats directs des ménages auprès
de grossistes est quasi négligeable.
b) Le circuit du grand commerce concentré : les centrales
d'achats s'approvisionnent directement auprès des
producteurs.
III - Ventilation selon les lieux d'achat
L'enquête INSEE 1980 sur la consommation alimentaire des
ménages fournit la répartition suivante, en pourcentages :
Liqueurs Apéritifs anisés Ensemble
Commerce de détail indépendant
spécialisé 6,3 0,8 1,2
Commerce de détail indépendant
d'alimentation générale 10,5 9,1 9,3
Supérettes, commerce concentré
de petite surface 16,8 14,9 15,1
Commerce concentré de grande
surface 64,8 74,6 73,7
Achats directs aux grossistes / 0,6 0,5
Achats directe aux producteurs 1,6 / 0,2
100,0 100,0 100,0
4.1.2 - Marges de distribution
4.1.2.1 - Première estimation des taux de marque
Liqueurs et apéritifs anisés ne sont pas pris en
compte dans l'enquête "marges" de la D.G.C.C.
Selon les indications recueillies auprès de la
profession, les valeurs des taux de marque pourraient être estimées comme suit :
Liqueurs Anisée
- Taux de marque du:commerce de détail indépendant 23,1 % 14,9 %
- Taux de marque du commerce de petite surface 20,0 % 16,7 %
- Taux de marque du commerce concentré de grande surface 9,1 % 9,1 %
- Taux de marque du commerce de gros :
- vente au grand commerce concentré 10,3 % 9,1 %
- vente au commerce de détail in- dépendant 16,7 % 14,9 %
- vente aux cafés, hôtels, res- taurants 17,8 % 14,9 %
Produits d'appel à rotation rapide, les anisés font
l'objet de la part des fabricants de nombreuses mises en
avant et de promotions,au bénéfice du commerce concentré.
Pour compenser leur marge nulle, les distributeurs se
rattrapent sur le chiffre d'affaires - un hypermarché
vend en moyenne 60 000 bouteilles par an environ - et sur les substantielles ristournes générées ainsi en
fin d'année.
Les diagrammes figurant en annexes 7 et 8 retracent les circuits de distribution des liqueurs d'une part, des
apéritifs anisés d'autre part. Ils font ressortir des
taux de marque moyens globaux de :
- 20,1 % pour les liqueurs (taux de marge - 25,2 %)
- 11,1 % pour les anisés (taux de marge = 12,5 %)
-120 —
4.1.2.2 — Taux de marque définitifs
Comme il a été indiqué précédemment (1), les taux de
marque ci—dessus présentent l'inconvénient de s'appliquer
à des opérations où une'partie des entreprises achète
"hors droits", tandis que les autres achètent "droits
inclus".
Afin d'éviter l'interférence entre la marge commerciale
proprement dite, rémunération du service de distribution,
et les taxes fiscales collectées par les commerçants pour
le compte de la D.G.I., nous avons évalué séparément les
montante correspondants.
Ce calcul permet de corriger les taux de marque obtenus
en première estimation et d'obtenir la valeur réelle de
ces taux, en tenant compte des diverses modalités d'achat.
Comme pour les eaux de vie naturelles, les prix de
vente au consommateur des boissons étudiées ont été
décomposés en leurs divers éléments constitutifs :
— prix à la production
— marge de distribution
— droits de consommation
— T.V.A.
Cette analyse du prix de vente a été effectuée
respectivement :
1) Pour l'ensemble des liqueurs, à l'exception de
la crème de cassis et du guignolet : on a pris
comme base de calcul une estimation de prix
moyen à la production, communiquée par la Division
"Agriculture" de l'INSEE.
(1) Voir ci—dessus : 1.4 "Taxes fiscales sur les boissons
alcoolisées".
— 121-
2) Pour les crèmes de cassis et pour le guignolet
on a pris comme base une estimation de prix de
vente au détail pour l'année 1982
3) Pour les apéritifs anisés :on a utilisé comme
base le prix de vente au détail publié par le
B.M.S. de l'IISEE pour la région parisienne
(prix moyen 1982).
Pour chacundes produits ci—dessus, les marges de
distribution ont été calculées en considérant que les taux
de marque fournis par des diagrammes précédents s'appli-
quaient :
— à 70 % sur des ventes correspondant à des achats
en régie, c'est—à—dire droits inclus ;
— à 30 % sur des ventes correspondant à des achats en acquit à caution, c'est—à—dire hors droits.
Le taux de marque réel est la moyenne pondérée des 2
valeurs ainsi obtenues.
On trouvera ci—après le détail de chacun de ces calculs :
Abréviations : D.C. : droits de consommation
H.D.C. : hors droits de consommation
HTVA : hors TVA
_ 122_
ENSEMBLE DES LIQUEURS (sauf crème de cassis et guignolet)
Unité : Bouteille de 70 et — Taux moyen d'alcool : 33°
Prix à la production (EDC et HTVA) 28,66
Droit (HTVA) 70,15 X 0,70 X 0,33 + 16,20
Prix à la production (HTVA et DC inclus) 44,86
Calcul du taux de marge :
. Achat hors droits:taux de marge = 25,2 °,%O sur prix production EDC
. Achat droits inclus :
. marge de distribution = 44,86 X 0,252 = 11,30
. taux de marge par rapport au prix production (HDC
et HTVA) = 113O = 39,43 % 28,66
. Taux de marge d'ensemble : (0,3 X 25,2) + (0,7 X 39,43) = 35,16 sur petz rroduction BDC.
Récapitulation ensemble des liqueurs :
Prix à la production (HDC et HTVA) = 28,66
Marge de distribution (HTVA) : 28,66 X 0,3516 = 10,08
Droits de consommation = 16,20
dont : acquittés niveau production 11,34 distribution 4,86
16,20 Prix de vente détail (D.0 inclus et HTVA) O = 54,94 TVA (taux moyen 1982 : 18,1 %) = 9,94 Prix de vente détail (D.C. et TVA inclus) = 64,88
- 123 -
CREME DE CASSIS
Unité : 70 et — 16° d'alcool
Estimation prix détail TTC 1982 23,00
TVA (taux moyen 1982 : 18,1 %, soit en dedans : 15,326 %) - 3,52
Prix détail HTVA et DC inclus 19,48
Droits (HTVA) : 44,05 X 0,70 X 0,16 - 4,93
Prix détail (HTVA et HDC) 14,55
Calcul du taux de marque :
Achats hors droite : taux de marque = 20,1-% sur prix détail HDC
. Achats droits inclus :
— marge de distribution : 19,48 X 0,201 = 3,92
— taux de marque par rapport au prix détail HDC
3-92 = 26,94 % 14,55
. Taux de marque d'ensemble : (0,3 X 20,1) + (0,7 X 26,94) = 24,89 % sur prix détail HDC
Récaritulation crème de cassis
Prix détail TTC 23,00
TVA - 3,52
Prix déta.l HTVA et DC inclus 19,48
Droits : — 4,93 dont acquittés niveau production : 3,45
distribution : 1,48
Prix détail HTVA et EDC 14,55
Marge de distribution : 14,55 X 0,2489 - 3,62
Prix production HTVA et HDC 10,93
- 124 - GUIGNOLET
Unité : 1 litre - 16° d'alcool
Estimation prix détail TTC 1982 29,00
TVA (taux moyen 1982 : 18,1 %, soit en dedans :
15,326 %) - 4,44
Prix détail RIVA et DC inclus 24,56
Droits (HTVA) : 70,15 X 0,16 - 11,22
Prix détail HTVA et HDC 13,34
Calcul du taux de marque
• Achats hors droits : taux de marque = 20,1 % sur prix détail HDC
• Achats droits inclus
- marge de distribution : 24,56 X 0,201 = 4,94
- taux de marque par rapport au prix détail EDC :
13 494e 37,03 % ,34
• Taux de marque d'ensemble : (0,3 X 20,1) + (0,7 X 37,03) = 31,95% sur prix détail EDC
Récauitulation guignolet
Prix détail TTC 29,00
TVA. - 4,44
Prix détail HTVA et DC inclus 24,56
Droits - 11,22
dont : acquittés niveau production : 7,85
distribution : 3,37 11 ,22
Prix détail ETVA et HDC 13,34
Marge de distribution : 13,34 X 0,3195 _ 4,26
Prix production HTVA et HDC 9,08
- 125 -
APERITIFS ANISES
Unité : 1 litre - 45° d'alcool
Prix détail TTC 1982 (B.M.S.) 66,90
TVA (taux moyen 1982 : 18,1 %, soit en dedans : 15,326 %) - 10,25
Prix détail HTVA et DC inclus 56,65
Droits (HTVA) : 76,55 X 0,45 = 34,45 — 34,45
Prix détail HTVA et EDC 22,20
Calcul du taux de marque :
. Achats hors droits : taux de marque = 11,1 % sur prix de détail HDC
. Achats droits inclus
- marge de distribution : 56,65 X 0,111 = 6,29
- taux de marque par rapport.. au prix détail EDC
22,200 6,2 = 28,33 %
. Taux de marque d'ensemble : (0,3 X 11,1) + (0,7 X 28,33) = 23,16 % sur prix détail HDC
Récavitulation apéritifs anisés :
Prix détail TTC 66,90
TVA - 10,25
Prix détail HTVA et DC inclus 56,65
Droits de consommation : - 34,45
dont acquittés niveau production : 24,11
T' " " distribution : 10,34 34,45
Prix détail HTVA et EDC 22,20
Marge de distribution : 22,20 X 0,2316 - 5,14
Prix production HTVA et HDC 17,06
- 126 -
RESULTATS D'ENSEMBLE PO R LA SOUS-BRANCHE 41-03
Les calculs précédents permettent de réaliser un tableau donnant
la décomposition du prix des boissons pour l'ensemble de la sous-
branche 41-03.
Ce tableau a été établi en utilisant la pondération suivante,
communiquée par la profession : (unités : hectolitres-volume)
Ventes marché dont : Achats dont : Cafés-hôtels
intérieur des ménages Restaurants
Crème de cassis 97.602 68 321 29 281
Guignolet 48 827 34 179 14 648
Autres liqueurs 134 278 93 995 40 283
Total liqueurs 280 707 196 495 84 212
Apéritifs anisés 1 275 000 .688 500 586 500
Ensemble :
liqueurs + anisés 1 555 707 884 995 670 712
En valorisant les quantités ci-dessus aux prix à la production
(prix hors D.C. et hors T.V.A.), on obtient :
Crème de cassis
Guignolet
Autres liqueurs
Total liqueurs
Apéritifs anisés
Ensemble : liqueurs + anisés
Prix au litre Ventes marché Ventes ménages Ventes intérieur C.H.R.
(en F) 10 F (106 F) 10 F)
10,93 : 0,7=15,61 152,4 106,7 45,7 9,08 44,3 31,0 13,3
28,66 : 0,7=40,94 549,8 384,9 164,9 746,5 522,6 223,9
17,06 2 175,2 1 174,6 1 000,6
2 921,7 1 697,2 1 224,5
Le tableau ci-après récapitule les achats commercialisés des ména-
ges et fait apparaître directement, en pourcentages, les taux de marge corres-
pondant à chaque famille de boissons.
I 1 174,58 1C
353,89 3
2 371,88 20
3 900,35 33
705,71
697, 14 100,0
539,13 31,7
675,87 157,7
912,14 289,4
888,70 52,4.
4 606,06 5 800,84 392,1 341,8
RECAPITULATION ACHATS COMMERCIALISES DES MENAGES
Unité : 106
Guignolet Autres liqueurs Ensemble liqueurs
% 90 9 Valeur production/ importation (HTVA et HDC)
Marges de distri-bution (HTVA)
Droits de consom-mation (HTVA)
Montant des ventes au détail (HTVA et DC inclus)
TVA (taux moyen 1982 : 18,1 96)
Montant des ventes au détail (TVA et DC inclus)
31,03 100,0
14,56 46,9
38,34
83,93 270,5
15,17
99,10 319,4
384,85 I 522,56 100, 100,0
135,35 185,24 35, 35,4
217,53 303,99 56,5 58.2
737,73 I1 011,79 191,7 193,6
133,47 182,99 34,7 35,0
871,20 1 194,78 226, 228,6
Cassis
96
106,68 100,0
35,33 33,1
48,12 45,1
190,13 178,2
34,35 32,2
224,48 . 210,4
Apéritifs I Ensemble anisée liqueurs+anisés
9'
- 128 - Les pourcentages figurant sur la ligne "marges de distribution
(HTVA)" du tableau précédent donnent la valeur des taux de marge
par rapport aux prix à la production (ou importation) hors droits.
Ces taux de marge sont les suivants :
- Cassis 33,1 / (taux de marque correspondant : 24,9 %) - Guignolet 46,9 % ( " " : 31,9 %) - Autres liqueurs 35,2 % ( " " : 26,0 ;é) - Ensemble des liqueurs 35,4 26,1 %) — Apéritifs anisés 30,1 % ( : 23,1 i% ) — Ensemble liqueurs et anisés 31,7 s % ( 24,1 o, ia)
Rapportés aux prix de vente détail (HTVA et DC inclus), les taux
de marque ressortent à :
Cassis
Guignolet
Autres liqueurs
Ensemble des liqueurs
Apéritifs anisés
Ensemble : liqueurs + anisés
3533 = 18,58 % 190,13 14,56 = 17,35% 83,93
135,35 = 18,35 % 737,73 185,24
1 011,79 = 18,31
353,89 = 9,07 3 900,35
39,13 = 10,98% 4 912,14
-129-
REMARQUE :
Les taux ci-dessus s'appliquent aux marges commerciales prises stric-
to sensu.
Si toutefois on majore les marges commerciales en y intégrant la part
des droits de consommation collectés par la distribution, les valeurs des
taux de marque deviennent alors :
Marges—rapportées aux ventes—dét— — ail hors os_ DC et hors T.V.A. — — — — — — — — — — — — — — — — — — — —
Ensemble : 539,13 + (2 675,87 x 0,3) o
= 60,0 %
1 697,14 + 593,13
dont liqueurs : 39,1
" anisés 69,7
Marges—raPeortées aux ventes_détail D.C._inclus et hors T.V.A.
Ensemble : 539,13 + (2675,87 x 0,3) o
2 oz 4912,14
dont liqueurs
27,3
" anisés 27,3
-130-
4.2 — Marges sur consommation intermédiaire
Comme pour les eaux de vie, nous retiendrons 2 types de
consommation intermédiaire : l'utilisation industrielle et
la consommation des collectivités, principalement les cafés-
h8tels—restaurants (C.H.R).
* Les industries consommatrices de liqueurs (pâtisserie
industrielle, confiserie, etc.) s'approvisionnent direc-
tement auprès des producteurs. I1 n'y a donc pas de marge
commerciale à retenir pour cette consommation.
* Les h8tels—cafés—restaurants s'approvisionnent- :
— pour les liqueurs, à raison de 90 % auprès de grossistes (entrepositaires) et, accessoirement,
auprès des producteurs (10 %)
— pour les apéritifs anisés, en principe à raison
de 20 % auprès des grossistes et de 80 % par
achats directs aux producteurs.
• Toutefois, les cafétérias, h8teliers et restaurateurs
n'hésitant pas — pour des raisons fiscales évidentes — à.
se fournir dans les grandes surfaces les plus proches, il
est nécessaire de tenir compte de cette 3ème source d'appro-
visionnement dont l'importance est loin d'être négligeable
en ce qui concerne les anisés.
Selon la revue L.S.A., la consommation 1983 des anisés en
France se ventilait officiellement en :
— achats des ménages :•76 millions de litres, soit 61 %
— achats des C.H.R. : 48 " " , soit 39 %
TOTAL :124 " " , " 100 %
Officieusement les proportions réelles seraient, en
réalité :
— achats des ménages : 54 %, soit 67 millions de litres
— achats des C.H.R. : 46 %, soit 57
- 131 -
Ainsi donc, le pourcentage d'achats d'anisée que les C.H.R.
effectuent auprès du grand commerce de détail serait de
l'ordre de : 57 - 48 = 16 % 57
Dans ces conditions, les conditions d'approvisionnement
des C.H.R. ressortent à :
- achats directs aux producteurs : 67 %
- achats aux grossistes : 17 %
- achats au grand commerce : 16 %
100%
Il est, dès lors, nécessaire d'évaluer les marges respectives
du commerce de gros et du grand commerce.
4.2.1 - Marges des grossistes (ventes aux C.H.R.) :
De même que pour les eaux de vie, les grossistes
(entrepositaires) achètent en suspension de droits
(acquit à caution) et revendent aux CH R sous le régime
du congé en reversant eux-mêmes au fisc le montant des
droits de consommation. Le montant de ces droits doit être
dissocié de la marge brute des entreprositaires.
Cette marge brute est évaluée à (voir ci-dessus
4.1.2.1 "Première estimation des taux de marque") :
- 21,6 % du prix à la production (HDC) pour les
liqueurs, soit un taux de marque de : 17,8 %
- 17,5 % du prix à la production (HDC) pour les anisés, soit un taux de marque de : 14,9 %
Le chiffre d'affaires des grossistes se décompose dès
lors comme suit, en pourcentages :
- 132-
Lioueurs Anisés
Achats des grossistes (HDC) 100,0 100,0
Marge des grossistes 21,6 17,5
D.C. collectés par les grossistes 58,2 201,9
C.A des grossistes (D.C. inclus) 179,8 319,4
On en déduit les ratios suivants, applicables aux ventes des gros-
sistes
Liqueurs Anisés
Marge 21,6 = 12,0 % 17,5= 5,5 C.A. (D.C. inclus) 179,8 319,4
D.C. collectés
C.A. (D.C. inclus)
58,2 201,9
= 32,4 % = 63,2
1 79,8 319,4
4.2.2 - Marges du grand commerce (ventes d'anisés aux C.H.R.)
Le grand commerce s'approvisionne directement auprès
des producteurs. Toutefois, certaines entreprises ayant
la position de "marchands en gros" n'acquittent pas les
droits de consommation lors de l'achat des boissons
alcoolisées, mais les versent directement à la D.G.I. lors
de la mise à consommation.
- 133 - La profession estime qu'environ 30 % des achats de
boissons alcoolisées par les grandes surfaces sont ainsi
effectués en acquit à caution (hors droits) et 70
en congé (droits payés à l'achat).
Rappelons que, pour les anisés, le taux de marge des
grandes surfaces est d'environ 10 % (taux de marque = 9,1 ;ô).
Par ailleurs, nous avons vu précédemment que les droits de
consommation représentent 201,9 % du prix à la production.
On a, dès lors, en partant d'un prix à la production
égal à 100 (HDC) :
. achats HDC : marge = 10 % du prix production HDC = 10
achats DC inclus : marge = 10 % du prix production DC inclus
= 301,9 X 0,10 = 30,2 d'où : taux de marge = 30,2 _ 30,2 %, par rapport au prix
100 production HDC
. ensemble des achats
Taux de marge moyen = (0,3 X 10,0) + (0,7 X30,2) = 24,1 (par rapport au prix production HDC)
Tableau résumé des ventes d'anisés par le grand commerce :
— prix production HDC
100,0
— marge de distribution du grand commerce 24,1
— prix de vente HDC du grand commerce 124,1
— droits de consommation 201,9
dont : collectés niveau production : 141,3 commerce : 60,6
201,9
— prix de vente DC inclus du grand commerce 326,0
- 134-
On en déduit les ratios suivants, applicables aux ventes d'anisés par
le grand commerce :
marges = 24,1. = 7,4 Ventes D.C. inclus 326,0
D.C. collectés 60,6
_ =18,6% Ventes D.C. inclus 326,0
marges + D.C. collectés = 26,0
Ventes D.C. inclus
4.2.3 - Evaluation de la marge sur consommation intermédiaire des C.H.R.
Les diagrammes figurant en annexes 9,10, 11 et 11 bis retracent les
circuits de distribution correspondant à la consommation intermédiaire de
liqueurs et d'apéritifs anisés par les C.H.R.
On a fait apparaître systématiquement, dans chacun de ces diagrammes :
- les marges stricto sensu des intermédiaires commerciaux (grossistes et grand commerce)
- les parts de droits de consommation collectées aux niveaux production/ importation et commerce de gros, ainsi que le montant total de ces droits, à charge des C.H.R.
a) liqueurs (diagramme annexe 9)
- Pour le flux direct producteurs CHR, les droits de con-
sommation sont obtenus par le calcul suivant :
Prix production hors D.C. = 100,0 D.C. = 57,8
Total ventes producteurs = 157,8
-135 -
d'où : % D.C. 57,8 = 157,8 = 36,6 % des ventes
- Pour le flux transitant par des négociants, la marge commerciale et
les D.C. collectés sont calculés à partir des ratios établis ci-dessus (4.2.1.)
Le diagramme figurant en annexe 9 fait apparaître les résultats suivants:
Marge stricto sensu :
Le taux de marque est égal à :
- 10,8 % de la C.I. droits inclus
10,8 _ 67,1 = 16,0 % de la C.I. hors droits
Marge commerciale majorée des D.C._collectés_par la distribution_
Le taux de marque est égal à :
- 40,0 % de la C.I. droits inclus
40,0 67,1 = 59,6 °,ô de la C.I. hors droits
b) anisés (diagramme annexe 10)
- Pour le flux direct, on a :
Prix production hors D.0 = 100,0
D.C. à charge = 201,9
Total ventes producteurs 301,9
Les droits représentent donc un pourcentage égal à 201,9 66,9 301,9 =
des ventes.
- Pour les flux "grossistes" et "grand commerce", les marges commerciales
et les droits de consommation collectés par la distribution sont calculée à
_136_
partir des ratios établis précédemment (4.2.1 pour les grossistes, 4.2.2 pour
le grand commerce).
Le diagramme figurant en annexe 10 fait apparaître les résultats sui-
vants :
Marge stricto sensu :
Le taux de marque est égal à :
- 2,1 % de la C.I. droits inclus
2,1
- 34,6 6,1 % de la C.I. hors droits
Marge commerciale majorée des D.C.—collectés_par la distribution
Le taux de marque est égal à :
- 15,8 % de la C.I. droits inclus
15,8
- 346 = 45,7 % de la C.I. hors droits
c) ensemble liqueurs + anisés (diagrammes annexes 11 et 11 bis)
Nous avons vu précédemment (voir ci-dessus 4.1.2.2. "Résultats d'ensem-
ble pour la sous-branche 41.03") que les ventes destinées aux cafés-hôtels-
restaurants s'élevaient à :
- 223,9 millions de F. pour l'ensemble des liqueurs
- 1 000,6 " " F. pour les apéritifs anisés
ces valeurs étant exprimées en prix à la production, hors TVA et hors D.C.
Nous avons, dès lors, reproduit en annexe 11 les deux diagrammes rela-
tifs à la consommation intermédiaire par les C.H.R. de liqueurs d'une part,
- 137-
d'anisés d'autre part, en prenant comme valeurs "Production + importations
hors D.C." les montants indiqués ci-dessus. Il suffit de multiplier les va-
leurs figurant dans ces diagrammes par un même rapport :
223,9 56,3 pour les liqueurs
1 000,6 32,5 pour les anisés
Il est possible alors de totaliser les 2 diagrammes ainsi obtenus pour parvenir à un diagramme unique : "liqueurs + anisés" (annexe 11 bis),
en valeurs.
En ramenant la consommation intermédiaire globale à la valeur 100,0
(D.C. inclus), on obtient les taux de marque définitifs suivants, valables
pour l'ensemble de la consommation intermédiaire "liqueurs + anisés" par
les C.H.R. :
Marge stricto sensu
- 3,1 % de la C.I. D.C. inclus
3,1 —
= 8,1 % de la 0.1. hors D.C. 38,4
Marge commerciale majorée des D.C.—collectés—par la distribution — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — —
- 18,5 °,ô de la 0.1. D.0 . inclus
18,5 ' = 48,2 % de la C.I. hors D.C. 38,4
-138 —
4.3 — Marges sur exhortations
a) Pour les liqueurs, les exportations sont assurées par les
fabricants eux—mêmes qui en gardent le contrôle. Les
opérations sont effectuées soit par des services intégrés
aux fabricants, soit par des filiales spécialisées.
Pour tenir compte de la vocation "grossiste" de ces
filiales, distinctes juridiquement des entreprises de
production, il y a donc lieu de prévoir un taux de marque à
l'exportation des liqueurs.
En l'absence de toute information disponible, nous avons
supposé que, comme pour l'approvisionnement du grand commerce
sur le territoire national, les exportations sont réalisées
à raison de :
— 2/3 par des grossistes (taux de marque : 10,3 %)
— 1/3 directement par les producteurs
Dans ces conditions, le diagramme figurant en annexe 12
fait ressortir un taux de marque moyen global de 6,9 %
sur l'exportation des liqueurs.
b) Pour les anisés, une grande part des exportations (environ 85 96) est effectuée par des sociétés spéciales, de type grossiste.
C'est ainsi que le groupe Pernod—Ricard utilise les services
d'une filiale spécialisée : la "Société pour l'exportation des
grandes marques" (S.E.G.M.). Les produits exportés ne sont
d'ailleurs souvent pas identiques à ceux du marché intérieur.
Le restant (15 %) est exporté directement par les soins
des producteurs.
Il n'a pas été possible d'obtenir auprès de la profession
une estimation du taux de marque moyen pratiqué par les
sociétés exportatrices. Ce taux varie selon les marchés et
le degré de notoriété des produits.
- fi39-
Au demeurant, en raison des liens très étroits qui
unissent la "Société pour l'exportation des grandes marques"
àu groupe Pernod—Ricard, il est vraisemblable que les marges
à l'exportation sont assez artificielles.
Dans ces conditions, nous avons retenu, pour les sociétés
exportatrices, un taux de marque de 8,0 %, un peu inférieur
à celui des grossistes du marché intérieur (9,1 %) approvisionnant
le grand commerce concentré.
Les exportations sont effectuées hors droits de consommation
et hors TVA.
Le diagramme figurant en annexe 13 fait ressortir un taux
de marque moyen de 6,8 % sur l'exportation des apéritifs
anisés.
- 140 -
5 — SOUS—BRANCHE 41-04 : APERITIFS A BASE DE VIN
Cette famille englobe les vins aromatisés, les vermouths et
vins cuits. Citons, parmi les marques les plus connues : Martini,
Cinzano, Dubonnet, Byrrh, Ambassador, Saint—Raphaël, etc.
Sont exclus de la sous—branche 41-04 :
a) Les vins doux naturels (Banyuls, Muscat...) classés à 01-32 avec les "vins d'appellation d'origine contr8lée"
b) Les vins de liqueur (Madère, Xérès, Pineau, Porto...)
classés également à 01-32 dans la nouvelle nomenclature de produits
La fabrication des apéritifs à base de vin constitue l'activité
exclusive d'un très petit nombre d'entreprises. Ces sociétés
assurent également la commercialisation de vins et spiritueux
étrangersd'importation (Portos, Whiskies, Rhums...).
Ces apéritifs doivent répondre aux conditions d'élaboration
suivantes :
a) Renfermer au moins 80 % de vin de liqueur on de mistelle de moût de raisin ou de vin loyal et marchand titrant au
moins 100 d'alcool, ou d'un mé]aixge de tous ces éléments ;
b) Etre élaborés avec des alcools de rétrocession titrant au
moins 90 % : la quantité d'alcool ajoutée aux vins de base
doit représenter 5 % au moins du volume de ces vins ;
c) N'être additionnés que d'essences, extraits ou teintures
alcooliques de matières végétales inoffensives, de sucre,
ou de glucose ou de moût concentré de raisin ;
d) Le degré alcoolique du produit fini doit être compris
entre 15 et 28°.
Chaque marque garde jalousement le secret de sa fabrication, et
notamment la composition des plantes et racines aromatiques qui
donneront au produit final sa saveur typique et son bouquet.
- 141-
Selon la D.G.I., la consommation d'apéritifs à base de vin
correspondait, en 1982, à 75 000 hi d'alcool pur. Ce qui représente environ 43 millions de litres d'apéritifs.
Selon L.S.A., les ventes se répartissent en :
- 90 % pour le commerce alimentaire
- 10 % pour les hôtels-cafés-restaurants
Par rapport à l'ensemble des ventes, la part respective des
marques leaders ressort à :
- Martini 58,0
- Ambassadeur 9,0 %
- Saint-Raphaël 8,7 % - Cinzano 7,3 %
- Byrrh 3,2 % - Noilly-Prat 1,5 %
Selon L.S.A., les exportations se seraient élevées à 371 000 hl en 1982 contre 330 000 hl en 1981. Ces chiffres divergent sensiblement des statistiques de la profession. La SEGM (filiale d'exportation du
groupe PERNOD-RICARD) couvre environ 35 % des exportations françaises
de vins aromatisés.
5.1 - Marge sur consommation des ménages
5.1.1 - Circuits de distribution
La vente directe des producteurs aux consommateurs est
négligeable. La commercialisation des apéritifs à base de
vin est dès lors assurée par 2 canaux principaux :
a) Circuit commercial traditionnel :_grossistes_+ détaillants
Les détaillants sont des commerçants indépendants soit
spécialisés, soit d'alimentation générale. Leur approvi-
sionnement s'effectue pour l'essentiel (90 %) auprès des grossistes et accessoirement (10 %) directement auprès
des producteurs.
— 142—
b) Circuitdu grand (super et hypermarchés, rcuit ------- --------- succursalistes, coopératives, magasins populaires, etc.),
transitant en général par des centrales d'achat.
Selon l'estimation des professionnels, l'approvisionnement
de ce type de commerce s'effectue, comme pour les liqueurs,
à raison de :
— 1/3 auprès des producteurs
— 2/3 auprès des grossistes
Ventilation selon les lieux d'achat
L'enquête INSEE 1980 sur la consommation alimentaire des
ménages fournit la répartition suivante des achats, valable
pour l'ensemble constitué par les apéritifs à base de vin,
les vins doux naturels et les vins de liqueurs :
— Commerce de détail indépendant d'alimentation générale 11,4
— Commerce de détail indépendant spécialisé 3,3
— Supérettes, commerce concentré de petite surface 14,4 %
— Commerce concentré de grande surface 70,4 %
— Achats directs aux grossistes 0,3
— Achats directs aux producteurs 0,2
100,0 %
5.1.2 — Marges de distribution
5.1.2.1 — Première estimation du taux de marque
Le champ de l'enquête "marges" de la D.G.C.C. exclut
les boissons alcoolisées.
Selon les indications recueillies auprès de la
profession, nous avons retenu comme estimations des
taux de marque les mêmes valeurs que pour les liqueurs,
c'est—à—dire :
- 143 -
Taux de marge: Taux de maroue
C.D. indépendant 30,0 % 23,1 %
Com. concentré petite surface 25,0 °,ô 20,0
Com. " grande " 10,0 % 9,1 %
Commerce de gros :
- ventes à C.D. indépendant 20,0 % 16:7 %
- ventes à commerce concentré 11,5 % 10,3 %
- ventes aux cafés-restâurants 21,6 % 17,8 %
Le diagramme figurant en annexe 14 retrace les
circuits de distribution des apéritifs à base de vin.
Il fait ressortir un taux de marque moyen global de
19,6 % sur la consommation de ce type de boisson par les
ménages (taux de marge = 24,4 %).
5.1.2.2 - Taux de marque définitif
Comme il a été indiqué précédemment (1), le taux de
marque global ci-dessus présente l'inconvénient de
s'appliquer à des opérations où une partie des entre-
prises achète "hors droits', tandis que les autres
achètent "droits inclus".
Afin d'éviter l'interférence entre la marge commerciale
proprement dite, rémunération du service de distribution,
et les taxes fiscales collectées par les entreprises
commerciales pour le compte de la D.G.I., nous avons
évalué séparément les montants correspondants. Ce calcul
permet de corriger le taux de marque obtenu en première
estimation et d'obtenir la valeur réelle de ce taux ,
en tenant compte des diverses modalités d'achat.
(1) Voir ci-dessus : 1.4 "Taxes fiscales sur les boissons
alcoolisées"
- 144 -
A cet effet, nous avons décomposé le prix de vente
au consommateur en ses divers éléments constitutifs :
— prix à la production
— marge de distribution
— droits de consommation
— T.V.A.
La base du calcul est une estimation du prix moyen
à la production. Les marges de distribution ont été
calculées en appliquant le taux de marque fourni par
le diagramme 14 respectivement :
— à 70 % des ventes pour les achats en régie (droits inclus) ;
— à 30 % des ventes pour les achats en acquit à caution (hors droits)
Le taux de marque réel définitif est la moyenne
pondérée des 2 valeurs ainsi obtenues.
- 145-
APERITIFS A BASE DE VIN — ANNEE 1982 1 Abréviations : D.C. : droits de consommation ____________
H.D.C. : hors droits de consommation
HTVA : hors TVA
Unités : — bouteille d'un litre — taux d'alcool moyen : 16°5
— valeurs en francs
Prix production (HDC et HTVA) : estimation = 16,14
Droit (HTVA) : 67,95 X 0,165 = 11,21
27,35
Marge de distribution sur achats D.0 inclus 27,35 X 0,244 = 6,67
Taux de marge correspondant : 6,67 = 16,14 41,33 % du prix
production HDC
Marge de distribution sur achats HDC : 24,4 %
Taux de marge d'ensemble : (0,3 X 24,4) + (0,7 X 41,33)
= 36,25 % sur prix production HDC
Récaritulation :
— Prix production (HDC et HTVA) = 16,14 — Marge de distribution (HTVA) : 16,14 X 0,3625 = 5,85 — Droits de consommation = 11,21
dont : acquittés niveau production 7,85
distribution 3,36
11,21
— Prix de vente détail (D.C. inclus et HTVA) = 33,20 — T.V.A. (taux moyen 1982 : 18,1 %) = 6,01
— Prix de vente détail (DC et TVA inclus) 39,21
-146 -
Résultats :
La marge commerciale réelle relative à la consommation des apéritifs
à base de vin par les ménages est caractérisée par les ratios suivants :
Marge stricto sensu :
Taux de marge : 5,85 36,2 % du prix production hors D.C.
16,14 _
4 -
Taux de marque 5,85 0~ 16,14 + 5,85 = 26,6 ,o du prix de vente détail hors D.C.
Taux de marque 5,85 = 17,6 % du prix de vente détail D.C. inclus 33,20
Marge commerciale majorée des D.C._collectés_par la distribution
Taux de marque : 5,85 + 3,36 = 41,9 % du prix de vente détail hors D.C.
16,14 + 5,85
Taux dé marque : 5,85 + 3,36 = 27,7 % du prix de vente détail D.C. inclus 33,20
5.2 Marge sur consommation intermédiaire
Il s'agit essentiellement de la consommation des collectivités, prin-
cipalement des cafés-hôtels-restaurants (C.H.R.).
Les conditions d'approvisionnement sont analogues à celles des li-
queurs : 90 % d'achats auprès de grossistes, 10 % d'achats directs aux pro-
ducteurs.
- 147-
a) Achats aux grossistes
Les grossistes achètent en suspension de droits (acquit à caution)
et revendent aux collectivités sous le régime du congé, en reversant eux—mêmes au fisc le montant des droits de consommation.
Le taux de marque des grossistes a été estimé à 17,8 %, comme pour
les liqueurs. Le chiffre d'affaires des grossistes peut alors se décomposer
comme suit :
Achats des grossistes (hors D.C.)
Marge des grossistes
D.C. collectés par les grossistes
Ventes des grossistes (D.C. inclus)
100,0 21,6
11 .21 16,14 x 100 69,5
191,1
Ce qui donne :
Marge = 11,3 des ventes D.C. inclus
D.C. collectés= 36,4 % " "
b) Achats directs des C.H.R. aux producteurs
On a, dans ce cas :
Valeur production hors D.C.
D.C. à charge producteurs
Ventes des producteurs D.C. inclus
d'où : D.C. = 69,5 = 41,0 % des ventes D.C. inclus 169,5
100,0 69.5
169,5
-148-
c) Diagramme des consommations intermédiaires
Le diagramme figurant en annexe 15 retrace les circuits de distri-
bution correspondant à. la consommation intermédiaire des apéritifs â base
de vin par les C.H.R. Il fait apparaître séparément la marge commerciale des
grossistes et les parts de droits collectés aux niveaux production et com-
merce de gros.
Ce diagramme fait apparaître les résultats suivants :
Marge stricto sensu :
Taux de marque = 10,2 % de la C.I. droits inclus
ou
10,2 = 16,1 % de la C.I. hors D.0 63,2
Marge commerciale majorée des droits_de consommation collectés_par — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — — - les grossistes_
Taux de marque = 42,9 % de la C.I. droits inclus
ou 42, 9 = 67,9 °,ô de ]e. C.I. hors D.C. 63,2
5.3 - Mare sur exportation
Comme pour les liqueurs, les exportations d'apéritifs à base
de vin sont assurées par les fabricants ou tout au moins sous
leur contr8le direct. Les opérations sont effectuées soit par des
services intégrés aux fabricants, soit par des filiales
spécialisées.
Selon le Conseil National des Vins Aromatisés (CNVA), les
groupes MARTINI et SAINT-RAPHAEL exportent eux-mêmes leurs
productions. Par contre la Société CUSENIER, contr8lée par le
groupe PERNOD-RICARD et qui regroupe les marques AMBASSADEUR,
BYRRH, CINZANO, DUBONNET, utilise les services de la "Société
pour l'Exportation des Grandes Marques (S.E.G.M.)" qui a vocation
de grossiste.
— 149_
La répartition des ventes à l'exportation est la suivante :
— Cusenier 35 — Martini—France 23 ô
— Saint—Raphaël 20 %
— Noilly—Prat (groupe Martini) 14 %
— Autres 8%
Le diagramme figurant en annexe 16 fait ressortir, pour
l'exportation des auéritifs à base de vin, un taux de marque
moyen global de 3,6 %.
- 151
ANNEXE 1
ALCOOL (41-01 )
ANNEXE 2 EAUX DE VIE NATURELLES, WHISKY, BOURBON (41-02)
Première estimation des taux de marque (avant correction)
PRODUCTION + IMPORTATION = 81,5
52,4 -
Grossistes 5.2 50'9 Centrales d'achat
0'3 0'1 1'0 — — — —j
0,2 1,7 6,0 0,7 11,2 65,1 Détaillants Alimentation Supérettes 7 Commerce concen- indépendants générale I Commerce concen— tré de grande spécialisés indépendante j tré de petite surface
0,6 2,0 J surface 2,8 6,5
2,8 2,5 0,4 8.7 14,0 71,6
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
ANNEXE 3 WHISKY, BOURBON (41-02 p)
Première estimation des taux de marque (avant correction)
PRODUCTION + IMPORTATION = 81,1
53,1
Grossistes 0,2
5,5 0,9
53,0 Centrales d'achat
5,4 1 0,6 14,1 1 65,4
Détaillants in- Détaillants indé- Supérettes Commerce concen- dépendants spé- pendants d'ali=
Commerce concen— tré de grande cialisée mentation généra- tré de petite surface
0,4
le 1,8 surface 3,5 6,6
0,8 J 1,8 J 7,8 f 17,6 J 72,0
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
- 154-
ANNEXE 4
ENSEMBLE DES EAUX DE VIE (41.02)
Consommation intermédiaire des C.H.R. : circuits, marges et D.C.
PRODUCTION + IMPORTATION (hors D.C.) 5,0 ¢0,4
D.C. (à charge) 5,0 (1) 0
TOTAL 10,0 40,4
40,4
Entrepositaires
Marge stricto sensù`L 8,7
D.C. à charge(3) =40,9
TOTAL 49,6
10,0
CONSOMMATION INTER1MEDIAI-
RE DES C.H.R. (D.C. indu) 100,0
dont : D.C. 45,9
C.I. des C.H.R. (hors D.C.) 54,1
(1) 10,0 x 101,0 = 5,0
201,0
(2) 90,0 x 9,7 % = 8,7
(3) 90,0 x 101,0 = 40,9 222,6
- 155-
ANNEXE 5
WHISKY (41 .02 P)
Consommation intermédiaire des C.H.R. : circuits, marges et D.C.
PRODUCTION + IMPORTATION (hors D.00)
4,5 36,9
.D.C. (à charge) 5,5 (1) 0
TOTAL 10,0 36,9
36,9
Entrepositaires
~.rge stricto sens&2)= 8,C
.C. à charge(3) = 45,1
TOTAL
53,
P 10,0
90,0
ONSOMMATION INTERMEDIAIRE
ES C.H.R. 100,0 (D.C. inclus)
dont : D.C. 50,6
C.I. des C.H.R. 49,4 (hors D.C.)
(1) 10,0 x 122,2 =5,5 222,2
(2) 90,0 x 8,9 % = 8,0
(3) 90,0 x 122,2 _
45,1
243,8
- 156 -
ANNEXE 6
EAUX DE VIE NATURELLES (41.02)
ANNEXE 7 LIQUEURS (41.03.p) Première estimation des taux de marque (avant correction)
52,9
Grossistes
PRODUCTION + IMPORTATION = 79,9
, 5 O 8 2 Centrales d'achat
M Détaillants indépendants spécialisée
1,5
4,3 7,3 o,e Alimentation gé-nérale indépen-dante
2,4
13,4 Supérettes Commerce concen-tré de petite surface 3,4
Commerce concen-tré de grande surface
5,9
6,3 10,5 16,8 64,8
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
APERITIFS ANISES (41.03 p) ANNEXE 8
Première estimation des taux de marque (avant correction)
PRODUCTION + IMPORTATION = 88,9
1,9
Grossistes £ 0,1 0,2
Centrales d'achat
12,4
Lfl
0,6 Détaillants indépendants spécialisée
0,1
0,1 1,5 6,2
Alimentation générale indé-pendante
1.4
Supérettes Commerce concen-tré de petite surface 2.5
67,8
Commerce concen-tré de gtande surface
0,6 19,1 14,9 74,6
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
-159 -
ANPTEXE 9
LIQUEURS (41.03 P.)
Consommation intermédiaire des C.H.R. : circuits, marges et D.C.
PRODUCTION + IMPORTATION
(hors D.C.) 6,3 50,0
D.C. (à charge) 3,7(1) 0
TOTAL 10,0 50,0
50,0
Grossistes
arge stricto sensù`L 10,
.C. à charge(3) = 29,
TOTAL 40,0
10,0
90,0
CONSOMMATION INTERMEDIAI- RE DES C.H.R. 100,0 (D.C. inclus)
dont : D.C. 32,9
C.I. des C.H.R. 67,1
- (hors D.C.)
(1) 10,0 x 58,2 = 3,7 (3) 90,0 x 58,2 = 29,2
158,2 179,8
(2) 90,0 x 21'6 =10,8 179,8
- 160-
ANNEXE 10
APERITIFS ANISES (41.03 p)
f!nnanmmiinn in± rmédiaire des C.H.R. : circuits, marges et D.C.
PRODUCTION + IMPORTA TION (hors D.C.)
22,2 5,4 4,9
D.C. (à charge) 44,8 (1) 0 6,9 (2)
TOTAL 67,0 5,4 11,8
5,4
Grossistes
Marge stricto sensu (3) 0,9
D.C. à charge(4)10,7
TOTAL 11,6
111,8 j t I t 1 r I 1 rCentrales 1 t td'achat 4 1 1 1
11,8 Grand commerce
concentré
~sér§ue ricto 1,2 D.C. à charge(6) 3,0
TOTAL 4,2
7.0
7.0
16.0
CONSOMMATION INTER- 34EDIAIRE DES C.H.R. 100,0
(D.C. inclus)
dont : D.C. 65,4
C.I. des C.H.R. 34,6 (hors D.C.)
(1) 67,0 x 66,9 % = 44,8
(3) 17,0 x 5,5 % = 0,9 (5) 16,0 x 7,4 % =1
(2) 11,8 x141'3 = 6,ç
(4) 17,0 x 63,2 %= 10,7
(6) 16,0 x 18,6%= 3 241,3
ANNEXE 11
LIQUEURS (en millions de F)
PRODUCTION + IM- ORTATION (hors D 25,1 ) 198,8
D.C. (à charge) 14,7 0
TOTAL 39,8 198,8
Grossistes
larges 43,0 C. urge 116,1
OTAL 159,1
39.8 ,357.9
CONSOMMATION IN- ERNEDIAIRE DES 397,7 .H.R.(D.C. inclu )
I. DES C.H.R. (hors D.C.) 266,9
ANISES (en millions de F)
PRODUCTION + IN- PORTATION(hors D 683,5 ) 166,3 150,9
D.C. (à charge) 1379,3 0 212,4
TOTAL 2062,8 166,3 363,3
166,3 363,3
Grossistes Marges 27 ,7 D C. à
Centralest cl'iarge 329,4 i d'achat
TOTAL 357,1 - __ --j
363,3 rand commerce
larges 36,9 D.C. à 92,4 harge OTAL 129,3
xO62,8 523,4 492,6
CONSOMMATION IN- ERMEDIAIRE DES 3078,8 .H.R.(D.C. inclu )
dont : D.C. 2013,5 .I (h :J: 1065,3
ANNEXE 11 bis
LIQUEURS + ANISES (en millions de F) LIQUEURS + ANISES (C.I. des C.H.R. ramenée à 100,0)
PRODUCTION + IM- ORTATION hors DC
708,6 365,1 150,9
D.C. (à charge) 1 394,0 0 212,4
TOTAL 2 102,6 365,1 363,3
PRODUCTION + IM- PORTATION(hors DC 20, 4 10,5 4, 4
D.C. (à charge) 40,1 0 6,1
TOTAL 60,5 10,5 10,5
Grossistes
'larges 70,7
D . hargé 445,5
TOTAL 516,2
- 363,E i t t t
E entralea
I d'achat i 1
Grossistes
Marges 2,0
D 1 2, 8 TOTAL 14,8
r_ 15 1 1
Centrale
'c d ahat
1 .. _I
363,3 Grand commerc
Marges 36,
c}tiarge 92,z
TOTAL 129, -
j10,5 Grand commerce
arges 1,1
criarge 2,
TOTAL 3,7
102.6
881.3 r492.6 ,60.5 %425.3 414.2
ONSOMMATION IN- ERM. DES C.H.R. 3476,5
(D.C. inclus)
ÇQfltLQftQp 2144.3 I. des C.H.R.
(hors D.C.) 1332,2
CONSOMMATION IN- TERM. DES C.H.R. 100,0 (D.C. inclus)
C.I. DES C.H.R. (hors D.C.) 38,4
- 163-
ANNEXE 12
LIQUEURS (41.03 p)
- 164 -
ANNEXE 13
ANISES (41.03 p)
ANNEXE 14 APERITIFS A BASE DE VIN (41-04) Première estimation des taux de marque (avant correction)
PRODUCTION + IMPORTATION = 80,4
53,8 -
5,2 50,3 1 G rossistés Centrales d'achat
0,9 7,9
Alimentation géné rate indépendante
2,6
2,2 0,3
Détaillants indé-pendants spécia-lisée
0,8
11,5
Supérettes Commerce c6ncen-tré de petite surface 2,9
64,0
Commerce concen-tré de grande surfac e
6,4
0,2 ,11,4 0,3 ;3,3
14,4
70,4
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
-166-
ANNEXE 15
APERITIFSA BASE DE VIN (41.04)
Consommation intermédiaire des C.H.H. : circuits, marges et D.C.
RODUCTION + IMPORTATION
(hors D.C.)
5,9 47,1
D.C. (à charge) 4,1 (1) 0
TOTAL 10,0 47,1
47,1
Grossistes
Marge stricto sensu (2) 10,2
D.C. à charge(3) 32,7
TOTAL
42, 9
x10,0 4 90,0
CONSOMMATION INTERMEDIAI- RE DES C.H.R. 100,0
(D.C. inclus)
dont : D.C. 36,8
C.I. des C.H.R. 63,2 (hors D.C.)
(1) 10,0 x 41,0 % = 4,1 (3) 90,0 x 36,4% = 32,7 (2) 90,0 x 11,3 / = 10,2
- 167 -
ÀNNEXE 16
APERITIFS A BASE DE VIN (41.04)
- 169 -
BIERES - CIDRE - JUS DE FRUITS
BOISSONS NON ALC00LISEES ELABOREES
ri VA.LUATION DES MARGES DE LA BRANCHE
BOISSONS ET .,L000I,S
Sus-branches : 4106 - Bières
4107 - Cidre
410.8 - Jus de fruits et de légumes
4109 - Boissons non alcoolisées élaborées
SOMMAIRE : PAGES
1 - INTRODUCTION 173
1.1 Champ
1.2 L'entrepositaire de boissons
1.3 Sources consultées
1.4 Taux de marque
2 - SOUS-BRL NCEE 41-06 : LA BIERE 175
2.1 Ne.rge sur consommation des ménages
2.1.1 Circuits de distribution
2.1.2 Marges de distribution
2.2 Marge sur consomnation intermédiaire
2.3 Importations et Exportati9ns
- 170 -
PAGES
3 - S0J -BR NCHE 41-07 : IE CIDRE 182
3.1 Marge sur cons°mmation des ménages
3.1.1. Circuits de distribution 3.1.2. Marges de distribution
3,2 Marge sur consommation intermédiaire
3.3 Marge sur exportations
4 - SOUS-BRANCHE 41-08 : JUS DE FRUITS ET DE LEGUMES 189
4.1 Marges sur consommation des ménages
4.1.1 Circuits de distribution
4.1.2 Marges de distribution
4.2 Marges sur conscrrmation intermédiaire
4.3 Importation3 et Exportations
5 - SOUS-BBMTCBES 41-02 : BOISSONS NON ÂL000LISEES ELfLD0B ES 197
5.1 Marges sur consommation des ménages
5.1.1 Circuits de distribution
5.1.2 Marges de distribution
5.2 Marges sur consommation intermédiaire
5.3 Importations et Exportations
- 171 -
PAGES
ANNEXES : DIÂGR1tMES DES CIRCUITS DE DISTRIBUTION 205
1 Bièré : Consommation des ménages
2 a) Bière : Consommation intermSdia.ire des hatel -
caf és-re staurant s
2 b) Bière : Consommation intermédiaire des grandes
collectivités
3 Cidre : Consommation des ménages
4 Cidre : Consommation intermédiaire des grandes
collectivités
5 Jus de fruits et de légumes :'Consommation des ménages
6 Jus de `raits et de : Consommation intermédiaire des grandes
légumes collectiivités
7 Boissons non alcooli- élaborées ares
Consommation des ménages
8 Sirops : Consommation des ménages
9 Boissons non alcocii,•: ^onsommatior1 intermédiaire, des
sées élaborées grandes col"-ectivités
- 173 -
1 — INTRODUCTION
1.1 — ChaMZ
Les produits étudiés sont définis à partir de la
nomenclature NAP 1973, ni--E~aa 6O. Nous en~►isagerons
successivement les sous—branches :
4106 Bière
4107 Cidre
4108 Jus de fruits et de légumes
4109 Boissons non alcoolisées élaborées diverses
dont : limonade
boissons aux extraits naturels
boissons aux fruits
sirops de consommation
boissons non- alcoollsées élaborées diverses
1.2 — L'entrepositaire de boissons
Le grossis-je en boissons est appelé l'cntrepositairFn
Il est souvent lié par un contrat, exclusif ou non, av~~
un producteur (ou un importateu~) de bières. Outre la
bière, il assure la distribution en gros d'autres boissons
telleF r-,e : jus de fruits, boissons galeuses, sodas, etc„
1.3 — Sources consultées
— Enquéte INSEE 1980 sur la consommation alimentaire deE
ménages
— Direction générale de la Concurrence et de la Consommation
(D.G.C.C.)
- 174 -
-- Enquete "i+Iarges" 1981 de la D.GoC.C.
- Union Générale rie la Brasserie Française
- Fédération Nationale des Boissons (Syndicat d'entrepo-
sitaires)
- Syndicat National des Industries Cidric.nles
-. Syndicat des Importateurs de b-À èreè
- Syndicat des fabricants d- sirops
- Union Nationale des jus de fruits .
- Revues "Libre Service Actualité (L.S.A.)" et "Points de Vente"
1,4 - Taux de marque
L'expression "Taux de Marque" telle qu'elle est utilisée dans cette note correspond à l'évaluation suivante
Taux de marque = Prix de Vente ET) - Prix dtllchat (RT2 100 Prix de Vente -(RT)
- 175 -
2 — SOUS—BPJLNCHFS 41-06 : LA BIERE
Production :
La sous—branche 41-06 englobe les bières blondes ou brunes. La bière est une boisson alcoolisée fermentée, à. base de houblon
et d'orge. Pour fabriquer,,do la bière, deux activités industriedes
complémentaires sont nécessaires :
a) La malterie consista dans la préparation industrielle du
malt d'orge, obtenu par la germination contrôlée de la
céréale.
Le "maltage" désigne la mise en germination de l'orge,
et-te germination est réalisée en atmosphère contrôlée
en température (15 à. 20°), humidité et oxygène. C'est une
opération essentlel.le dans la fabrication de la bière et,
de sa réussite, dépendra en grande partie la bonne qualité
du prcduit fini.
La malterie, à l'origine intégrée à la brasserie, s'est
transformée, par suite de l'évolution économique, en une
industrie spécialisée indépendante.
b) La brasserie effectue la transformation °_u malt en moût
fermentescible. Le "brassage" comporte plusieurs opérations :.
— le concassage du malt a pour but de transformer le malt
en farine grossière ;
— le brassage proprement dit consiste à extraire de la farin
un moût sucré, sous l'action conjuguée de l'eau et de la
température ;
— la filtration a polir but de séparer le moût liquide, ou
bouillon, des substances non liquides (écorces, dites
dr9ches) ;
— la cuisson stabilise le moût dans sa composition. Elle a
également pour but de l'aromatiser avec du houblon,
lequel communique à la bière son amertume, ii outre le
houblon apporte au moût des tanins ;
— 176 —
la fermentation durant laquelle le moùt ensemencé de levure est placé dans une cuve. Cette opération
t pour but de transformer les sucres fermentescibles du moût en alcool et gaz carbonique ; .
et enfin la "garde" : sortie des cuves de fermentation,
1e, bière dite "verte' contient en suspension des cellules
de levure. La fermentation secondaire, en cave de
"garde", a pour but ce trar.sformer au maximum les sucres
restant. La 'durée de garde s'échelonne entre 1 et 3 mais. El1R permet à la bière de ose clarifier et d'affiner son
gcût .
La compositiôn moyenne de la bière est la suivante :
— de 1 beau
— de l'alcool (2 à 8 %)
— du gaz carbonique
— des hydrates de carbone (dextrine, maltose), des matières
azotées
Classification s
Autrefois les bières étaient génbraleiient classées selon leur
densité Régie en
— petite bière
— bière de table
— bière bock
— bière blonde de
luxe
s 1•à 1,2 °
s 2 à 2,2 °
• 3,3 à 3,9 0
s 44 • e't plus Actuellement les bières de luxe représentent 90 % des ventes de
bières et cette catégorie s'est elle—méme subdivisée en deux
catégories : bière de luxe et bière spéciale. quant à la petite
bière et la bière de table, elles ont. connu une régression
importante.
- 177 -
'Les profeesiosinels distinguen-t dope anjourditlu~ 3 oa16gariee
— bière bock, de densité inférieure à 309 (moins de 10 %
du total)
— bière de luxe
— b;ère spéciale
La bière bock est souvent vendue en litres (bouteilles consignées),
lés bières de luxe e.t spéciale sont commercialisées principalement
en petits contenants,(25c1 ou 33 cl) en verre, ou parfois en boite
métallique.
Pour itaprrovisionnement des Cafés Restaurants, la bière dite
"pression" est livrée en fQts métalliques.
PRODUCTION :
Industrie agro—alimentaire de pointe, la brasserie, avec une
production annuelle deenviron 23 millions d'hl de bière, place la
France au 5ème rang des Etats producteurs de.la C.E.E. et au Sème
rang mondial (1980). Bon nombre de brasseries vendent, en sus de
leur fabrication, des bières d'importation dttane densité généralement
supérieur. 4,7 °.
Les exportations en 1982 se soni, élevées à. :
— 208 000 hl polir le, C.E.E.
— 418 000 hl pour 'les autres pays
soit un total général de 626.000 hl.
Fiscalité
Des droits spécifiques sont perçus pour la commarcialisation de la
bière. Leur,montant.est de ;
11 F par hl (en volume) pour les bières dont le degré est
inférieur ou égal à 4,6 e ou qui sont conditionnées en
récipients dgune contenance comprise entre 65 c1 et 1 1
* 19 F 50 pour les autres bières
- 178 -
Le .roit est dû par les fabricants (ou les importateurs) dès la
première commercialisation de la bière.
2.1 Evaluation des marges sur la consommation, des ménages
2.1.1 - Circuits de distribution
Notre étude se situe entre la production de bière, ou
brasserie, et la consommation des ménages.
Nous ne dis±ingucns pas, pour l'étude des circuits de
distribution, les différentes qualités de bière. Tout
d'abord, il n'es + pas possible de disposer d'informations
à, un niveau aussi fin. Par ailleurs la distinction entre
les diverses qualités 3e bière apparait avoir relativement
peu d'intérêt, les différences de conditionnement constituant
aujourd'hui le critère le plus significatif.
Deux canaux de distribution relieu•L ces deux s•~ades.:
a) Le circuit commercial traditionnel : grossistes et
détaillants
Les détaillants sont des comrierçants indépendants,
soit spécialisés, soit d'alimentation générale. Leur
approvisionnement s'effectue pour'llessentiel (95 %)
auprès des grossistes encore appels "entrepositaires",
et accessoirement (5 %) directement auprès des
producteurs.
Une giantité négligeable transite directement de la
production à la consommation.
b) Le circuit du rarid commerce concentré (supermarché?,
hypermarchés, succursalistes, coopératives, magasins
populaires, etc.) transitant en général par des
centrales d'achats. Selon l'estimation des profes-
sionnels l'approvisionnement de ce type de commerce
s'effectue à raison de :
-- 1/3 auprès des producteurs
- 2/3 auprès des entrepositaires
- 179 -
,La ventilation de la consommation commercia-lisée de bière par les ménages suivant les lieux
d'achat a été fournie par ltenquéte INSEE 1980 sur .la. consommation alimentaire.
On obtient la répartition suivante :
- commerce de détail indépendant
spécialisé 13,9
-- cormerce de détail indépendant
d'alimentation générale 11,0
- supérettes, _ commerce concentré
• de petite surface • . 14,3
- commerce concentré de grande
surface 57,5
-. .ohat direct aux grt ssistes 3,3 100,0 %
2.1.2 - Marges de distribution
Les taux de marque retenus pour les diverses formes de
commerce de détail sont ceux de lienquéte "Marges" 1981 de la
D.G.C.C'. Les taux de marque en usage d:us le commerce de
gros sont des estimations de sourca professionnelle. Les
valeurs sont les suivantes :
- taux.de marque du commerce indépendant : 18,5 % - taux de marque du commerce concentré de
petite surface : 17,0 % - taux de marque du commerce concentré de
grande cnirfaoe : 7,6 - taux de marque du commerce de gros
(entrepositaires)
. vente au grand commerce concentré : 11,5 %
• vente au commerce. de détail indépen-
dant • :20,0%
vente aux cafés, •hÔtels$ restaurants : 26,0 %
Le diagramme figuxant en cxinAxe 1 zetre oP l en oi.rctuits de distribution de la bière. Il fait ressortir un taux de masque
moyen global de 21,0 %.
L'apparente modération de ce pourcentage peut s'expliquer
par l?importance relative du commerce concentré (72 % des
achats de bière par lets ménages).
Pour cette forme de corimerce, et en raison de la concurrence,
la bière constitue en effet très souvent un produit d 2appel,
vendu avec des marges réduites.
2.2 — Marge sur consommation intermédiaire
La consommation intermédiaire-de bière est essentiellement le
fait des collectivités. Nous distinguerons séparément le cac des
cafés, httels, restaurants et celui des grandes eclleotivités,
— Cafés, RStels, Restaurants (^ H.Rm)
Selon l'Union Générale de la Brasserie Française,
l'approvisionnement de ce Circuit est assurée en quasi
totalité par des entrepositaires. Il n'est pas rare que
des contrats d'exclusivité relient les entrepositaires
aux cafetiers, Le taux .e ne,rque appliqué par '_es
entrepoèitaires pour le circuit CEM est plus importent que celui correspondant à 11approvisionnpment du commerce
de détail. En effet, une bonne part des livxa.ison_o a•:.x
Cafés et Restaurants est effectuée en filts et s+acccr;pagne
de prestations annexés
* fourniture et entretien de matériel de pression ;
* effort pubïioïtaire ;
* éventuellement soutien - financier (prit ou caution-nement)
* parfo.s fourniture de verreries, etc.
- 181 -
Après ooneultation des professionnels nous avons
retenu, pour les livraisons assurées aux CHR, un taux
de marge des entrepositaires de 30 à 40 %. Ce qui
correspond donc à un taux de.maroue'de 26 % s'anrliau1.nt sur l'ensemble de cette consommation j.nterm di ir_e (diagramme 2a) ).
- Grandes collectivités
Selon la profess~ou leur approvisionnement,qui fait
souvent l'objet d'appels d'offres, est assuré à raison de :
- 45 % par leu entreposi•caires
- 55 % directement par les producteurs
Le taux de marque des entrepoaiiaires pour cet approvi-
sionement .corre~7pond à celui du grand commerce concentré
soit 11,5 %ô. Le diagramme figurant en annexe 2 b) mcntre
que le taux de marque moyPn_globai ressort à 5.2 l pour cette consommatkon intediai-ce.
2.3 - Importa Mons .- Exportations
Les statistiques de la brasserie française pour 182 fournissent
les résultats suivants :
# Importations : 2.628.548 hl
dont : C.E.F. : 2.580.882
Pays tiers : 47„666
# Exportations : 625.724 hl
dont : C.E.E, . : 208.132
Pays tiers : 417.592
- L'importation de bière est assurée principalement par
des importat~atre négociants q i remettent cette bière
dans le circuit norm~.i de distribution.
I1 ne nous a pas été possible d'obtenir une estiiaation
de la marge supplémentaire prélevée par ces importateurs,
marge qui intervient en amont des marges de distribution
et qui se ci-.iule avec ces dernières,
- 182 -
- Les exportations de bières sont assumes pour l'essentiel
par les brasseurs eux-mêmes. Il n'y a donc pas lieu de
.retenir de marge commerciale sur l'exportatin-i de ce
produit.
3 -- SOUS-BRRR CELE 41-07 : LE CIDRE
Pabrication :
La ligne générale des méthodes de fabrication du cidre à partir
de la pomme es! souvent divisée en deux : on parle de fabrication
fermière et de fabrication industrielle. La fabrication du cidre,
pratiquée dans les cidre: .Les industr;elles,:coraprend une
succession d'opérations
- Réception des fruits à cidre
Les fruits sont livrés en vrac à l'usine. Ils sont stockés
quelques Jours dans des silos.
-. Lavage et rpage dep fruits
Les fruits sont transportés jusqu'à l'atelier de r.page.
Après un lavage préalable et rinçage à1' eau pure, ils sont
réduits en pulpe fine par des ripes aprropriéea.
-- Pressurage
Puis la rtapure` est soumise à l'action de presses h.ydr, .u-liques puissantes qui réalisent l'extraction des jus. Plusieurs
pressions successives sont nécessaires pour assurer l'assè-
chement maximum,
- Contrtle des mot~.ts
Le jus sortant des préoses - appelé moût - est soumis
à un premier contrtle de laboratoire qui permet de doser
les éléments constitutifs : sucres, acides organiques,
matières minérales, matières azotées, etc., peuplement en
levures et en bactéries indésirablas, etc.
Des contrties semblables. sont effectuée tout ai-long de
l'évolution du moût, de sa fermentation, de sa transformation
en cidree
- 183 -
— Epuration des moûts_
On comprend sous ce titre les manipulations ayant pour bu+
d'éliminer les impuretés grossières, les déchets de cellules
des fruits, ainsi que le maximum de levures et les bactéries.
Ces manipulations permettent d'obtenir des jus limpides,
de ralen,i autant que possible la fermentation, et m9mc de
stabiliser les jus à l'état de jus de pomme ou de cidre doux.
Les ridriers pratiquent l'épuration des moûts en soumettant
ceux—ci aux traitements physiques suivants:
— réfrigération
— centrifugation
— flash a- pasteurisation
— filtration
— La fermentation
On cherche à obtenir une fermentation très lente des moûts.
Les cidres doux présentent, en effet, une valeur marchande
supérieure aux cidres totalement fermentés. La fermentation
est conduite avec l'aide du froid artificiel qui permet,
le cas échéant, de la ralentir et même de la bloquer.
~- Lf embouteillage
Après une filtration qui confère au cidre la limpidité et
le brillant exigés par de nombreux consommateurs, les cidres
sont mis en bouteilles mécaniquement. avec gazéification au
gaz carbonique.
Le plus souvent, les bcuteilles pleines sont ensuite
pasteurisées.
Cette succession d'opérations exige une hygiène industrielle
totale.
L'industrie cidricole :
Les industries cidricole s transforment environ 113 de la récolte
de porimes à oidre pour obtenir :
- jus de pomme
- 184 -
- du cidre
- du calvados
- de l'eau de vie
La fabrication à la ferme et l'auto-consommation de cidre et d'eau
de vie représentent environ les deux autres tiers.
`fit au niveau du stockage que de la fabrication elle-même,
l'industrie cidricole présente tcutes les caractéristiques
d'une industrie lourde.
En effet, le travail des pommas fratches ne dure que 3 mois.
Or, les usines vendent toute l'année, d'cû la nécessité pour celles-ci
de mettre en oeuvre une politique de stockage. Celle-ci est, d'ailleurs,
d'autant plus impérative que les récoltes, soumises aux aléas
climatiques, sont en dents de scie :
-- 770.000 tonnes de pommes produites en 1979/1980
1 .460,000 tonnes de pommes pruites en 1980/1981
- 420.000 tonnes de pommes produites en 1981/1982
Pour plus de 90 % les usines sont concentrées en Normandie
(67 %) et en Bretagne (23 %).
La conommation taxée de. cidre s'est tlevée à :
-~ 1.280.000 hectolitres pour ld campagne 19/8/1979
- 1.251.000 hectolitres pour la campagne 1979/1990
- 1.234.000 hectolitres pour la campagne 1980/1981
Les exportations de cidres ont représenté :
- 119.000 hectolites en 1979
- 72.200 hectolitres en 1980
3.1 - Marges sur consommation des ménages
3.1,1 - Circuits de distribution
Comme pour les jua'de fruits (voir ci-après
sous-branche 41-08), trois canaux de distribution
relient le - tade de la production de cidre à celui
de la consommation des ménages :
- 185 -
a) Le circuit direct s producteur/oorIIUnatur
concernant essentiellement` une production 1oog1.A_
b). Le circuit commercial traditionnel grossistes/
détaillants.
Les détaillants sont dés commerçants indépendants,
soit spécialisés en boissons, soit .dfalimentation.
Selon les i.:iormations recueillies auprès des
professionnelu, l'approvisionnement des détaillants
s'effectue pour l'essentiel (95 °,ô) auprès es grossistes, soit grossistes en alimentation générale,
soit entrepositaires, et accessoirement (5 ô) directement auprès des producteurs,
c) Le circuit du commerce concentré (supermarchés,
hypermarchés, succursalistes, ecopéra-uives, magasins populaires, etc.) ti visitant, en général, par des
centrales d'achats.
Selon l'estima*'.on dei professionnels, l'appro-
visionnement de ce type-de commerce s'effectue
3 raison. de _
- 1i3 auprès des producteurs
- 2/3 auprès des grossistes (entrepositaires)
La ventilation de la consommation commercr.alis4,- de
cidre par les ménages ï suivant les lieux d'achats,a été fournie parl'enquête INSEE 1980 sur la consommation alla. ntaire,
Cette répartition est la suivante :
- commerce de détail indépendant
spécialisé 2,9
- commerce indépendant dealimentation
générale 11,1
- 186 -
— commerce non' sédentaire (vente sur
les marchés) 1 a5
-- supérettes, commerce concentré de
petite surface 26,8
- Commerce concentré de grande surface 44.9
achat direct aux grossistes, 5,1 %
achat direct wax producteûrs 7,7 100,0
3.1.2 — Marges de d.'.atribution
• Les.taux de marque pratiqués par les diverses formes
de commerce son'; très proches de ceux utilisés pour la
distribut~cn du jus de fruits. D'après les professionels,
ces taux seraient :
- semblables à ceux des jus de fuite pour les
commerces de détail indépendants, spécialisés
ou non ;
— un peu plus forts`,pour leo commerces concentrés
de petite et grande surface, pour lesquels le
.cidre,, à. la différence de la bière, n'est jamais
•considér.é homme un produit d'appel faisant 'objet
d'une marge réduite ;
— un peu plus élevés également que ceux des jus de
fruits pour le commerce de gros.
Nous avons dès lors retenu les estimations suivantes
. taux de marque du commerce indépendant 20 %
• taux de marque du commerce.concentré de
petite surface ~4
. taux de marque du commerce concentr4 de
grande surface 15 %
- 187 -
. taux de marque du commerce de gros :
- vente au grand commerce 13,5
- vente aux petits commerces indé-
pendants 22,0
- vente, aux cafés, h8tels, restaurants 24,0
Le diagramme figarant en annexe 3 retrace les circuits de .istributicn du c'.dre. Il fait ressortir un taux de
marque global mcyen de 25,4 % sur l'ensemble de la
consommation des ménages.
Ce taux apparaft sensiblèment plus faible que ceux
retenus peur les bases 1962 et 1971 de comptabilité nationale (35,6 / en 1962 et 36,2 / en 1971).
Cette différence peut s'expliquer par :
- l'importance accrue du grand commerce dont les
marges sont plus faibles que celles du commerce
traditionnel ;
.- la quasi-disparition des gi„ssistes-embou•11eil-
leurs et le transfert. des opérations de condi-
tionnement au niveau de la production. Dès lors
les marges pratiquées par les grossistes,
lesquels n'assurent plus les fonctions d'embou-
teillage, se trouvent sensiblement réduites.
3.2 - Marge sur consommation intermédiaire
a) Cafés, hôtels, restaurants (C.H.R.)
Ainsi que pour la bière, l'approvisionnement est assuré
pour ltessent:.el par des grossistes (entrepositaires).
La profession a mis sur pied cec dernières années la vente
de cidre à la pression. Comme pour la bière, le _idre est
alors livré en fU.ts métalliques. Ce modé de vente semble se
développer favorablement mais reste cependant d'importance
marginale étant donnée la part relativement modeste de la
consommation de cidre dans de nombreux établissements.
La fourniture et l'entretien du matériel nécessaire à cette
vente à, la pre:iion sont assurés par les entrepositaires dont lo mare commerciale est majorée en conséquernce.
Le taux de marque du commerce de gros pour la fourniture
aux C.H.R. a été estimé, dans ces conditions, à. 24 %.
b) En ce qui concerne les grandas collectivités, nous n'avons
pu avoir aucune inform6tion précise sur les conditions de
leur approvisionnement en cidre. Il ne semble pas qu'il
s'agisse d'un marché très important.
On pourrait retenir, à titre diestimation,la même
ventilation d'approvisionnement que pour les jus de fruita
et autres boissons non alcoolisées, soit :
45 / auprès, des grossistes (taux de marque : 20,0 %)
— 55 % auprès des producteurs
Dès lors le diagramme figurant en annexe 4 fait ressortir un taux de marque global de 9,0 % sur la consommation intermédiaire dé ces grandes collectivités.
3.3 — e sur exportations
L'exportation de cidre étant assurée pour l'essentiel par
les producteurs, nous n'avons pas retenu de marge à cet
effet.
- 189 -
4 — SOUS—RPAr1C 41=-08 JUS DE PRUITS 'ET DF LEGD S
Le jus de fruit est le produit obtenu par procédés mécaniques
à partir du fruit. Outre l'extzaction mécanique, le jus de fruit
peut également être obtenu â partir de. concentré, par restitution
du même volume-d~es,u que celui extrait lors de la concentration.
— le "jus de fruit concentré" est un jus de fruit privé drome • partie de l'eau de constitution par élimination physique. Si
le produit, est destiné à lï. consommation directe, sa concen-
tration est d'au moins 50 % et les armes du fruit doivent etre
restitués.
— Le "nectar de fruit" est le produit obtenu par 'addition d'eau
et de sucre à un jus de fruit ou à un jus concentré, ou à. la
purée de fruit concentrée, ou à un mélange de ces composants
conformément eus dibpositions particulières relatives à
l'acidité mirimale et à la teneur minimale en jus ou en purée
fixée pour chaque fruit
Sur une soixantaine d'entrepriBes qui embouteillent et distribuent
des jus de fruits et nectars, une trentaine seulement produi3ant
les boissons, c'est—à—dire les fabriquent, trei.tant directement
les fruits ou reconstituant les jus à partir 4es concentrés.
La plupart des industriels du jus de fruits fabriquent à. la fois
des jus de fruits et des boissons aux fruits. La distribution
des boissons aux fruits est envisagée dans le chanttre 5 ci—après:
"Sous—branche 41-09 : Boissons non alcoolisées élaborées".
. Les jus d'agr mes
Au niveau fabrication, l'essentiel des jus d'agrumes (ananas,
orange, pamplemousse) proviennent d'importation. Les matières
premières sont importées soit sous forme de concentrés (destinés
à la fabrication des jus de fruits, ou de boissons aux fruits),
soit sous la forme de pur jus dans leur emballage définitif ou
par fûts.
Les principaux pays expéditeurs sont :
Ananas : cote d'Ivoire, Philippines
- 190 -
Pamplemousse : Iaranl, II.S.A_, Argentine.
Oran e : Israély Brésil (ce pays est lP premier
exportateur mondial de concentrés dior i6Go)
. Les us métropolitains
Essentiellement concentrée sur les lieux de production, dans
les départements de l'ouest, ie,L.oire Atlantique, la Sarthe,
l'Yonne, la Seine et Marne et l'Alsace, l'industrie du jus de
pomme subit les fluctuations climatiques car elle est étroitement
dépendante de la production de ee f'Ut.
Quant au jus de raisin, ce sont les viticulteurs,notanment du
midi, qui assurent la première transformation du produit,
En ce qui concerne enfin les nectars, l'ensemble de ces boissons
(cassis, prune et surtout abricot et poire qui représentent
l'essentiel de. la consommation intérieure) résulte également
d'une production nationale.
- 191 -
. Evolution de la consommation nationale de jus de fruits
et de .nectars
1978 1979 1980 BOISSONS millions millione millions
de .litres de litres de litres
JUS DE FRUITS
orange - 25,4 22,2 34,6 28,1 44,1 31,6 pomme 33,7 29,5 :35,0, 28,4. 40,7 29,2 raisin 22,9 20,0 22,6 18,3 23,0 16,5 ananas 8,0 7,0 8,2 6,7 7,7 5,5 pamplemousse 6,9 6,0. 7,2 5,8 7,3 5,2 outres, dont
légumes 9,1 8,0 7,9 6,4 8> 6 6,2 Total jus de fruits 100,0 92,7 115,5 93,7 131,4 94,2 NECTARS
abricot 5,8 5,1 5,5 4,*5 5,7 4,1 poire; 1,4 1,2 1:4 1,1 1,4 1,,0 autre 1,2 1,0 0,8 0,? 1,0 0,7
Total nectars 8,4 7,3 7,'T 6,3 8,1 I 5,8
TOTAL GENERAL 114,4 100,0 123,2 00,0 139,5 100,0
Source : Point de Vente
- 192 -
. Conditionnement. des jus de fruits
La quasi totalité des marques de. jus de fruits a adopté la brique en carton aluminium. Mais on trouve toujours en rayon
le bocal de verre, la grande bouteille, consignée ou n6n, la
petite bouteille en ."packs" ainsi que la boite métal.
Le tableau ci-après donne la répartition des ventes aux
ménages de jus de fruits par type de conditionnement, pour
l'année 1981
Conditionnement
Bocaux 27,8
Bouteilles consignées 23,4 Bouteilles verre perdu 7,5
Packs petites bouteilles 5,1
Total verre `3,8
Briques 35,3 Boites métal 0,9
TOTAL GENERt.L 100, 0
Source : L.S.A.
4.1 - Marges sur consommation des ménagea
Les données ci-après concernent à la fois la distributL)n des
jus de fruits et celle des jus de légumes. La consommation
propre de ces derniers est d'ailleurs marginale,
4.1.1 - Circuits de distribution
Les circuits de distribution et les conditions
dtapprovisionnemen dt: commerce de détail sont très
voisins de ceux de la bière (voir ci-dessus sous-branche
41-06).
- 193 -
Deux canaux de distribution retient le stade de la
production à célui de la consommation des ménages :
a) Le oirouit commercial traditionnel s grossistes -
détaillante. Les détaillants sont des commerçants
indépendants, soit spécialisés en boissons soit
'alimentation
Leur Leur approvisionnement s'effectue pour l'essentiel
(95 %) auprès d grossistes (soit grossistes en alimentation générale, soit entrepositaires) et
accessoirement (5 %) directement aurpès des produc--
teurs.
b) Le circuit du commerce concentré : (supermarchés,
hypermarchés, succursalistes, coopératives,
magasins populaires, etc.) transitant en général
par des centrales d'achats. Selon l'eetimation des
professionnels, l'approvisionnement de ce type de
commerce s'effectue à raison de :
- 1/3 auprès des producteurs
— 2/3 auprès des grossistes (entrepositaires)
la vent?latian de la consommation commercialisée de
jus de fruits et de légames par les ménages, suivant
les lieux d'achats, a été fournie par l'enquete
INSEE 1980 sur la consommation alimentaire,
On obtient la répartition suivante :
- Commerce de détail indépendant spécialisé 3,8
- Commerce indépendant d'alimentation
générale 8,3
- Supérettes, commerce concentré de petite
surface 15,4
- Commerce concentré de grande surface 69,7
- 194 -
— Achat direct aux. grossistes 2,7
— Achat direct aux producteurs 0,1
00,0
4.1.2 -. Marges de distribution
.Les taux de marque retenus pour les diverses formes
de commerce de détail, sont. ceux., de ltenquéte "Marges"
1981 de la D.,G.C,C*,
• ..Las.taux de marque en usage dans le commerce de gros
sont des estimations de source professionnelle.
Les valet_rs sont les suivantes :
Taux de marque du commerce indépendant 20,3 %
Taux de marque du commerce concentr€,
de petite surface 21,8 %
— Taux d€: marque du commerce concentré
de grande surface 13,5
Taux de margte du. commerce de gros
vente au grand commerce concentré 11,5
• vente au petit comme~^ce indépendant 20,0
. vente aua cafés hôtels restaurants 21,6
ûe diagramme figurant en annexe 5 retrace les
circuits de distribution des jus de frais et de
légumes. Il fait ressortir un taux de marque moyen
global de 23,4 % sur l'ensemble de la consommation
des ménages.
4.2 — Marge sur consommation intermédiaire
— Cafée httels restaurants
Ainsi que pour la bière, ].' appro i7isionn.ement est effectué
pour l'essentiel par des grossistes. Toutefois, le., marges sont
sensiblement plus faibles les grossistes n'ayant pas à assurer
la fourniture et l'entretien de matériel spécialisé comme celui
qui sert à, distribuer la bière sous pression.
- 195 -
Le taux de marge correspondent â' cet approvisionnement est
estimé par les professionnels entre 25 et 30 %, ce qui équivaut
à un taux de marque 'Goyen le 21,6 % pour l'ensemble de la
consommation intermédiaire de ce type de collectivités.
— Grandes collectivités
Leur approvisionnement est assuré en général par appel d'cifres- directs'A défaut- de statistiques disponibles nous avons retenu,
comme pour la bière, un A ventilation. des approvisionnements de :
* 45% auprès des grossistes'(taux de marque : 11,5%)
* 55 % auprès des producteurs
Le diagramme figurant en annexe 6 fait ressortir dès lors un
taux_ de marque global de 5,2 ô sur la' consommation intermédiaire
des grandes collectivités,
4.3 — Importations/Expnrtations
— Ltinportation concerne principalement des jus dtagxumes concentrés
qui servent de matière première (consommation intermédiaire)
pour la production des jus d'agrumes commercialisés, ou des
boissons aux fruits.
Des jus de fruits non concentrés, définiti•r,ement conditionnés ou
non, sont également importés par des producteurs. Toutefois en
raison de l'impsécision des statistiques douanières, il n'est
pas possible de cornaltre les quantités respective de concentrés et de jus importées —85 % des importations concernent des achats de concentrés 'ou ds jus d'agr mes.
- 196 -
— Les exportations françaises de jus de fruits ont évolué
comme suit de 1976 à 1980
Volumes de jus de fruits exportés
(en hl)
Volumes de concentré de jus de fruits exportés (en tonnes)
1976 221.849 19.403 1977 256.844 8.840 1978 334.804 , 14.879 1979 358.788 20.772 1980 336.132 16.842
Source :LSA
Ces exportations étant effectuées di:ectement par les
producteurs, aucune marge commerciale n'est à retenir sur exportation,,
- 197 -
5 - SOUS—BBÀNCHE 41-09 BOISSONS NON ALC0OLISEES EL.BOREES
Ce groupe comprend 2 familles de boissons a les boissons
gazeuses dites "rafraichissantes", et les boissons non gazeuses,
a) Boissons gazeuses
Toutes les boisions gazéifiées à base d'extraits de fruits
ou de plântes ont droit, en France, à l'appellation générique
de sodas. Mais on a coutume -e réserver cette dénomination aux
seuls extraits d'agrumes (citron, orange). Les autres prépara-
tions ont leur propre nom, évoquant leur particularité, q'ze.
l'on peut faire ressortir par un qual ficatif spécifique.
— la limonade
Boisson.- aromatisée à arrière goût, de citron, sucrée,
gazéifiée et acidulée. Limpide et incolore, c'est un
produit banalisé depuis fort longtemps. Boisson bon marché,
populaire, d'élaboration très facile. Elle s'achète pour
une consommation familiale, en grandes bouteilles consignées,
par toutes les catégories sociales..
— Les sodas (Pschitt, Vittel délices, Fanta)
Boissons gazeuses oolcrée. ou non, édulcorées, acidulées
et contenant des extraits ou des essences de fruits (ou de
plantes) autres que le citron.;
— Les colas
Boissons à base d'extraits de plantes et éventuellement
de noix de cola, aromatisées, édulcorées et colorées avec
du caramel ;
-. Les tonics
Le tonic est un soda d base c? .'écorce d'orange. amère:
ou de citron: vert, et do quinquina ; la mention "tonie"
est réservée aux produits limpides,incolores et gazéifiés
contenant entre 45 et 85 mg/l de quinine—base.,
- 198 -
- Les bitters (apéritifs sans alcool)
Leur amertume est donnée par la quinine ou par des
extraits de certains fruits (citron vert, orange amère,
etc)
Les plus connues des trois dernières boissons énumérées
ci-dessus sont: Cc aa-cola, Schweeps, San Pellegrino,
Ricglès, Gini, Pinley..,
- Les boissons aux fruits gazeuses (Orangina, Evian Fruité)
Ces boissons aux fruits sont fabriquées avec des jus de
fruits dilués da:.s de l'eau et additionnés de sucre ; elle
sont gazéifiées.
b) Boissons non gazeus?s
- lo.i.ssons aux fruits non gazeuses (Banga, Oasis, Joker, Sun,
Poker)
Ces boissons aux fruits (distinctes des jus de fruits)
sont fabriquées avec des extraits aromatiques natureiei de
fruits ou de plantes, de l'eau de sour'e, du sucre et- au
moins 12 / de jus de fruit ou de conce.atré de fruits '
— Sirops
Boissons très anciennes, typiquement françaises et
populaires, les sirops sont des sol-ations plus où moins
étendues 'de sucre et de jus de fruits ou de plantes,
fabriquées le plus souvent à partir.de concentrés, parfois
à partir d'extraits naturels.
On distingue : les sirops de fruits (ou baies) rouges
(fraises, cassis..,), les sirops pulpés (orange, citron,.,
et les sirops à base de graines ou de plantes (menthe, anis...)
- 199 -
Selon 1t-enquete IITSEE sur ia consommation alimentaire, les achats
des ménages en boissons non alcoolisées élaborées se répartissaient
comme suit en 1980 :
Boissons ̀ Achats en milliers de Frrançs ..
.Pourcentages
GAZEUSES
. celas, bitters, tonics 497°003 " 19,7
. limonade 350.567 13,9
. boissons aux fruits
gazeuses 220.310 8,7
sodas aux extraits de
fruits 153.584 6,1
. boissons non alcoolisées
déshydratées 41.553 1,6
. autres boissons non
alcooliaéee 20.107 0,8
NON GAZEUSES : . sirops 881.706 35,0
. boissons aux fruits non.
gazeuses 357.330 14,2
ENSE' LE 2.522.160 1,00,0
- 200 -
5.1 - Margeôz consommation des ménages
5.1.1 - Circuits de distribution
Les circuits do distribution et lea_ôucjitions
d'approvisionnement du commerce de détail sont très
voisins de ceux de la bière.
Deux canaux de distribution relient le. stade de la
production à celui de la con3ommation des ménages :
a) Le circuit commercial traditionnel : grossistes et.
détaillants.
Les détaillants sont des commerçants indépendants,
soit spécialisés en boissons soit d'alimentation, Leur
approvisionnement.s'effectue pour l'easentiel (95 %).
auprès des grcssistes (entrepositaires ou grossistes en
épicerie) et accessoirement (5 %) directement auprès
des producteurs
_b) Le circuit du grand commerce conventré (supermarchés,
hypermarchés, succursalistes, coopératives, magasin$
populaires, etc.) 'transitant en général : par.. des
centrales d'achats. Selcn l'estimation des professionnels,
l'approvisionnement de ce type de commerce steffectue
à raison de :
- 1/3 auprès des producteurs
- 2/3 auprès des grossistes (entrepositaires)
L'enquête INSEE sur la consommation alimentaire
fournit dans une nomenclature fixe de produits une
ventilation détaillée de l'approvisionnement des
ménages par produits et par lieux d'achats. Après
regroupement, on obtient 1~:. répartition suivante :
- 201 -
Lieux dtachri s
Ensemble des boissons non alcoolisées élaborées
dont Sirops
(°9) (o)
Commerce de détail indépendant
spécialisé 4,E 1,6
Commerce de détail indépendant.
d'alimentation générale 12,9 10,6
Supérettes., commerce concentré de
petite surface 17,7 16,6
Commerce concentré de grands surface 62,5 70,3
Achat direct aux grossistes 2,3 0,9
TOTAL 100,0 100,0
5.1.2 - Marges de distribution
L=enqugte "marges" 1981 de la D.G.C.O. comporte une rubrique
"colas-tonics". Nous avons considéré les taux de marge correspondant
comme représentatifs de l'ensemble de la famille des boissons non
alcoolisées élaborées.
Les taux de marque retenus sont lqs suivants :
- tati le marque du ccw.merce indéper_d .n± 10,8
- taux de marque du commerce concentré a.e petite
surface 16,8
- taux de maque du commerce concentré de grande
surface 6,4
- 202 -
Quant au commerce de gros les taux de marque en usage, selon les
professionnels, seraient identiques à ceux des jus de fruits, soit :
vente au grand commeres concentré 11,5
vente aux petits commerces indépendants 20,0
• vente aux. cafés-hôtels-restaurante : 21,6 %
Le diagramme figurant en annexe 7 retrace les circuits de
distribution ces boissons non alcoolisées élaborées. Il fait
ressortir,, pour liensemble de la consommation des ménages, un
taux de marque moyen de 15,2 %
Etant donné ltimportance relative de la vente des sirops (35 de l'ensemble des ventes aux ménages de boissons non alcoolisées
élaborées), nous avons fait figurer, en annexe 8, le die.gramme
des circuits de distribua-ion du produit "sirops", Le taux de marque
correspondant ressort à 17 z7 % de la consommation des ménages.
5.2 - Marge sur consommation intermédiaire
Comme pour les boissons étudiées prédédemment, cette concummation
est essentiellement le fait des collectivités.
a) Cafés - hôtels - restaurants (C.h.R.)
Comme pour la bière, leur approvisionnement est assuré, pour
l'essentiel, par des grossistes. Toutefois, d.ens le cas des
diverses boissons non alcoolisées élaborées, les marges sont
plus faibles, les grossistes n'ayant pas à prévoir la fourniture
et l'entretien d'un matériel spécial, comme celui destiné à
débiter la bière sous pression.
Le taux de marge correspondant à cet approvisionnement est
estimé par les professionnels entre 25 et 30 %, ce qui correspond à un taux de marque moyen de 21,6 % sur cotte
consommation intermédiaire.
- 203 -
b) Grandes collectivités
Leur approvisionnement est assuré par appele d'offres directe.
A défaut de statistiques disponibles nous avons retenu, comme
pour la bière, une ventilation des approvisionnements èur la
base de t
-- 45 / auprès des grossistes (taux de marque : 15 %) - 55 % auprès des producteurs
Le diagramme figurant en annexe 9 fait.ressortir dès lors un taux de marque moyen global de 6,7 % sur la consommation
intermédiaire des giandes collectivités.
5,3 — Importations et exportations
Les importations de boissons non alcoolisées élaborées sont
marginales. Quan aux exportations ,d'importance très limitée
également, elles sont réalisées directement par les fabricants
et ne donnent donc pas lieu â des marges commerciales.
r
ANNEXE 1
PRODUIT BIERE .06)
PRODUCTION ET IMPORTATION = 79,0
56,2 21,7
Grossistes 1 43 i — -- --J —_- (entrepositaires) 590
' Centrales d'achats 1,7 0,8 2,1
0 0,5 8,5 10,7 0,6 11,9 53,1
Supérettes Alimentation Commerçants Commerce Commerce générale J indépendants concentré de concentré de
spécialisés petite surface grande surface 0
11,0 3,3 13,9 14,3 57,5
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
PRODUIT : BIERES (41.06)
kNNEXE 2 (a)
ANNEXE 2 (b)
PRODUCTION ET IMPORTATION = 94,8
39,8
Entrepositaires 5,2
100,0 55,0 45,0
CONSOMMATION INTERMEDIAIRE DES BRANCHES
CONSOMMATION INTERMEDIAIRE DES BRANCHES MARCHANDES (CAPES, HÔTELS, RESTAURANTS)=100 0
MARCHANDES (GRANDES COLLECTIVITES) = 100,0
ANNEXE 3 PRODUIT.: CIDRE (41-07)
PRODUCTION ET IMPORTATION = 74,6
46,7 19,5
Grossistes 5,3 39,1k Centrales d'achats
1,9 1,3 0,2 0,5 , --
0,5 8,4 1,1 0,1 2,2 0,1 20,4 38,2
Alimentation I Commerce non Commerçants Supérettes Commerce générale sédentaire indépendants Commerces concentré de
spécialisés I concentré de I grande surface 2,2 0,3 0 9 6 fpace
etite 6,7
7,7 11,1 5,1 1,5 J 2,9
26,8 44,9
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
ANNEXE 4 PRODUIT : CIDRE (41-07)
PRODUCTION ET IMPORTATION = 91,0
36,0
Grossistes o Co
9.0
55,01 45,
CONSOMMATION INTERMEDIAIRE DES BRANCHES MARCHANDES (GRANDES COLLECTIVITES) = 100,0
ANNEXE 5 PRODUIT t JUS DE FRUITS ET DE LEGUMES (41-08)
PRODUCTION ET IMPORTATION = 76,6
51,9 24,1
Grossistes 5,5 48,2 I Centrales d'achats
1,3 0,7
0,6 i
0,3 6,3 .jp2,8 0,2
12,0
60,3
Alimentation Commerçants Supérettes Commerce con-
générale indépendants Commerce con.- centré de grand
spécialisée centré de surface
1,7
0.8 petite surface
0,1
8,3
2,7
3,8
15,4 69,7
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
ANNEXE 6 PRODUIT : JUS DE FRUITS ET DE LEGUMES (41-08)
PRODUCTION ET IMPORTATION = 94,8
N
Grossjs-te I ô 5.2
55,0
45,0
CONSOMMATION INTERMEDIAIRE DES BRANCHES MARCHANDES (GRANDES COLLECTIVITES) = 100,0
ANNEXE 7 PRODUIT :BOISSONS NON ALC00LISEES ELABOREES (41-09)
PRODUCTION ET IMPORTATION = 80,8
55,7 24,4
Grossistes ]596 48,8 Centrales d'achats 1 2,0 0,6 0,7
0,5 10,0 3,5 0,2 14,7 58,5
Alimentation Commerçants Supérettes Commerce générale indépendants Commerce con— concentré de
spécialisés centré de grande surface
2,4 0,9 petite surface 0
12,9 1 2,3 14,6 17,7 62,5
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
ANNEXE 8 PRODUIT : SIROPS (41-09 p)
PRODUCTION ET IMPORTATION = 82,3
5513 26,5
I~ Grossistes 6,1 53,1 Centrales d'achats 16 0,2 0,2
0,4 8,2 1,2 0,1 13,8 65,8
Alimentation Supérettes et 1 Commerçants Commerce con- générale indépendants Commerce concen- centré de
spécialisés J tré de petite grande surface 2,0 0,3 surface 2 8 4,5
10,6 0,9 1,6 16,6 70,3
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
ANNEXE 9 PRODUIT : BOISSONS NON ALC00LISEES ELABOREES (41-09)
PRODUCTION ET IMPORTATION = 93,3
38,3
Grossistes
6,7
55,0
45,0
CONSOMMATION INTERM EDIAIRE DES BRANCHES MARCHANDES (GRANDES COLLECTIVITES) = 100,0
(o-r) îfoaÂ
_±1 (
j •' .
L - -• _______
$'9
- -
?i qLsç1p
--M- - - -'I' - J--'
-
rM& - -- ---,- - - -
r - -
- 215 -
EAUX MIlyERALES NATURELLES
Sous--branche 41-10 t Eaux minérales naturelles
SO.MMIAIRE :
1 - Champ
2 - Sources consultées
3 - Taux de marque
4 - Evaluation des marges sur la consommation des ménages 4.1 - Circuits de distribution' 4.2 - Marges de distribution
5 - Evalua.tion des marges sur la consommation intermédiaire
6 - Marges sur exportations
&NNEXE 1.:
Diagramme de la consommation des ménages
ANNEXE 2 :
Diagramme de la consommation intertnédiaire.dea.branches ms,rchandes
-21r
1 - Champ
La sous-branche 41-10 comprend trois catégories d'eaux, vendues en
bouteilles. Ces catégories sont des appellations définies par la loi
* Les eaux de table -----------------
Elles peuvent subir un traitement avant d'être mises en bouteilles,
après autorisation du. Préfet de département qui en fait assurer la surveillance
par le laboratoire départemental. Ce traitement peut être :
- une désinfection
- une gazéification on ajoute du gaz carbonique à une eau de bonne qualité, qui devient ainsi pétillante
af Les eaux de source
Provenant de nappes souterraines, elles doivent être potables à
l'état naturel et misés en bouteilles directement, sans traitement préalable.
t'drigine de lit source doit être déterniïnée.
Ces eaux sont autorisées à la consommation par le Préfet de départes r
et contr8lées par le laboratoire départemental• de contrôle agréé.:La réglementa-
tion en vigueur prévoit une analyse tous les deux mois sur les eaux embouteillée_,
La minéralisation des eaux de source ne doit pas dépasser 2 grammes par litre et
l'étiquetage ne doit pas faire.référence à un quelconque effet favorable à la
santé.
Les eaux minérales naturelles
Ni médicaments, ni produits diététiques, elles présentent pourtant
des propriétés thérapet!tiques. C'est pourquoi elles sont placées sous le contr8_e
du Ministère de la Santé, qui doit autoriser leur exploitation.
-218-
Ce sont des eaux baotériologiquement saines et- de'composition -
constante.
Leur captage est contrôlé et surveillé par le service des Mines,
comme lé sont également les travaux; d'adductioiï pour ameier-l'eau au point
d'utilisation et d'organisation de l'embouteillage.
2 -' Sources consultées
- Enquête INSEE (1980) sur la consommation alimentaire des ménages
- Enquête "Marges" de :la `Direction Générale.'de .'la:.Côricurrence' et . de la Consommation (1982)
- Direction Générale de la.Concurrence et. de lw.Conisommattion. (D.G.C.C'.)
- Chambre Syndicale des eaux minérales
- Fédération Nationale des Boissons .(F.N.D.B:.).
3 - Taux de marque
LT.expression "taux de marque"., telle.qu!.elle est utilisée dans cette
note, correspond à l'évaluation suivante :
Prix de vente (H.T.) - Prix d'achat (H,T,) Taux de marque = Prix de vente .(H,T. x.1.00
4 - Evaluation des marges sur la consommation des ménages
4.1 - Circuits de distributinn
Les principaux flux qui relient la pràductibn (mise en bouteille à la
source) à la consommation sont les suivants
a) Circuit commercial traditionnel : grossistes et détaillants indépendants
l'approvisionnement des ménagés~s'ieffe'ctue âuprèa - d'e .deux types de points de vente : les détaillants spécialisés (y compris les succursalistes en
-219
boissons) oui assurent 5,8 % de la consommation totale des ménages en eaux
minérales, et surtout les commerces d'alimentation générale (épicerie), dont
la part représente 12,6 °,ô de celle-ci.
Ces deux types de commerce s'approvisionnent auprès des grossistes
en boissons (entrepositaires).
Notons, en outre, qu'une faible part des achats .des ménages (2,5 %)
s'effectue directement auprès des grossistes.
b) Circuit du commerce conéentré (supermarchés, hypermarchés,succursa-
listes,coopératives, magasins populaires, etc.) utilisant les services de
centrales d'achat et s'approvisionnant à raison de
-.70 % auprès de grossistes (entrepositaires)
= 30 % auprès des producteurs
La ventilation de la consommation des ménages en fonction des lieux
d'achats a été fournie par l'énquête INSEE (1980) sur la consommation alimen-
taire. On obtient la répartition suivante :•
- Commerce de détail indépendant 18,4 dont : détaillants spécialisés 5,8 %ô s
alimentation générale 12,6
- Commerce concentré '79,1 % dont : commerce concentré de petite
surface . 17.2 °,o Commerce concentré de grande
surface 61,9
- Achats directs aux grossistes , 2.5 100,0 %
Les informations relatives à l'approvisionnement tant du commerce
indépendant que des centrales d?achat proviennent. dtestimations,~e.'la profession.
_22Q.
4.2 - Marges de distribution
Pour le commerce de détail, l'enquête "marges" de la D_G.C.C.
indique, pour 1982 :
- Taux de marque du commerce indépendant 16,4 %
- Taux de marque du commerce concentré de petite surface 13,6 %
- Taux de marque du commerce concentré de grande surface 4,0 ô
Pour le commerce de gros nous avons retenu 12,0 % comme valeur du
taux de marque, selon les estimations des professionnels.
Le diagramme figurant en annexe 1 retrace l'ensemble des circuits
de distribrtition des eaux minérales. Il en ressort un taux de marque global
moyen de 16,3 % sur la consommation de ce produit par les ménages.
5 - Eyaluation des marges sur la consommation. intermédiaire
D'après les informations recueillies auprès des professionnel!, la
quasi totalité, soit 90 %, de la distribution des eaux minérales aux diverses
collectivités passe par des grossistes (entrepositaires). Le reste, soit 10 %ô,
est livré directement par les producteurs.
Les circuits sont retracés dans le diagramme figurant en annexe 2.y
On voit que le taux de marque moyen global ressort à 10,8 % de la consommation
intermédiaire des collectivités.
6 - Marge sur exportation
Les exportations d'eaux minérales sont réalisées directement par les
producteurs, sans intervention de négociants.
Il n'y ,a donc pas de marge commerciale à envisager sur l'exportation
de ce produit.
ANNEXE 1 PRODUIT t EAUX MINERALES NATURELLES (41-10)
PRODUCTION + IMPORTATION = 83,7
61,4
Grossistes (entrepositaires)
22,3
- 52' Centrales V achats
L., _ __ _ _ _ _ _ _ _
10,5
Alimentation générale
indépendante 2.1
4,© 14,9
Commerce Supérettes — Commerce
alimentaire concentré de petite surface 2,3
59,4 Commerce concentré de
grande surface 2.5
12,6 2,5 15, 8 1 17, 2 61,9
CONSOMMATION DES MENAGES = 100,0
O
N N N
ANNEXE 2 PRODUIT : EAUX MINERALES NATURELLES (41-10)
PRODUCTION + IMPORTATION = 89,2