aéronews payerne 2/2012
DESCRIPTION
Dans ce numéro Le groupe de chasse ½ Cigognes --------------------------------------------- 3 « Faucons suisses contre Cigognes françaises » ---------------------- 4/5 Au sol : coopération franco-suisse --------------------------------------------- 6 L’aviation : des traditions qui duren -------------------------------------------- 7 Planning des vols ------------------------------------------------------------------- 8 Vos feedbacks suite aux questions « Votre avis nous intéresse » --- 8TRANSCRIPT
2012/2Base aérienne PayerneNews
Base aérienne Payerne – News 2012/2 2
Dans ce numéro
Editorial
Chères lectrices, chers lecteurs,
Depuis toujours, les pilotes de chasse ont
aimé se mesurer à d’autres, cherchant à deve-
nir meilleurs tout en respectant l’adversaire,
un peu comme des chevaliers des temps mo-
dernes. Au fil des ans et des conflits inter-
nationaux, de nombreux exemples en té-
moignent, des liens se sont tissés au-delà
des frontières qui dans le ciel n’existent pas !
Dans ce contexte, une amitié s’est formée
entre l’escadre d’aviation 11 de Payerne et
l’escadron de chasse 01.002 de l’Armée de
l’Air française. Chaque année, depuis 10
ans, un exercice commun baptisé EPERVIER
est organisé à tour de rôle sur territoire fran-
çais ou helvétique, basé sur des contrats bi-
nationaux signés au niveau politique. On
pourrait donc comparer cette campagne à
un camp d’entraînement commun de foot-
balleurs de deux équipes, avec matchs ami-
caux réguliers !
Du 16 au 27 avril, la Base de Payerne a ac-
cueilli dans la Broye un détachement d’envi-
ron 50 militaires français, assurant le service
de vol de 5 Mirage 2000-5 et d’un C-160
Transall (avion ravitailleur carburant, quasi-
ment une station-service volante !). De nom-
breux entraînements ont été organisés, du
simple combat aérien « 1 contre 1 » entre
un Mirage et un F/A-18 à des missions com-
plexes de défense aérienne comprenant plus
de 10 appareils. Par exemple, l’avion ravitail-
leur a été intégré à des missions de défense
aérienne comme « high value air asset », soit
un appareil à haute valeur qu’il s’agit d’es-
corter et de protéger contre des menaces
fictives.
Cette campagne s’est déroulée sans le
moindre accroc, permettant d’atteindre tous
les objectifs fixés : la coopération et l’interac-
tion internationale ont été largement exer-
cées. Les pilotes des deux nations ont pu
s’améliorer en « se frottant » à des collègues
aux commandes d’un avion différent du leur,
donc disposant d’autres capacités de vol et
d’armement. De plus, nos pilotes ont pu se
familiariser aux ravitaillements en vol.
Enfin, et ce n’est pas le moins important, ces
2 semaines ont permis à des amis de se re-
trouver et de passer du temps ensemble lors
des soirées communes, officielles ou non, et
aux hôtes que nous sommes de faire décou-
vrir notre belle région à nos voisins.
Dans ce numéro spécial EPERVIER, vous dé-
couvrirez différentes facettes d’une telle
campagne internationale.
Lt-col EMG Jérôme « Geronimo » D’Hooghe
Cdt escadre aviation 11
et Cdt de la Campagne EPERVIER
LE GROuPE DE CHAssE ½ CIGOGnEs 3
« FAuCOns suIssEs COnTRE CIGOGnEs FRAnçAIsEs » 4 – 5
Au sOL : COOPéRATIOn FRAnCO-suIssE 6
L’AVIATIOn : DEs TRADITIOns quI DuREnT 7
PLAnnInG DEs VOLs 8
VOs FEEDBACks suITE AuX quEsTIOns « VOTRE AVIs nOus InTéREssE » 8
3 Base aérienne Payerne – News 2012/2
Le groupe de chasse ½ Cigognes
Un escadron chargé d’histoire
Le groupe de chasse ½ Cigognes, héritiers des
traditions des célèbres as tel Georges Guyne-
mer, René Fonck ou Roland
Garros, est l’une des plus an-
ciennes unités de l’Armée
de l’Air française. si sa no-
menclature actuelle date de
l’Entre-deux-Guerres, elle
puise ces origines aux débuts
de l’aviation. En juin 1912,
l’état-major général de l’ar-
mée décide de former les pre-
mières escadrilles de l’aéronautique mili-taire française. L’une d’entre elles, la B.L. 3,
est déployée en Alsace au début de la pre-
mière guerre mondiale, durant le printemps.
Il n’en aura pas fallu plus pour que ces avi-
ons soient comparés aux « cigognes annon-
ciatrices du printemps en Alsace ». Ainsi, dès
1916, les appareils de l’escadron se voient
portés sur leur flanc leur emblème à la re-
présentation du célèbre volatile. Après la 2e
Guerre mondiale, l’escadron s’installe à Dijon
avant de déménager en août 2011 vers la
base de Luxeuil en Haute-saône.
Célébrée dans la bande dessinée
« Les Chevaliers du Ciel » et leurs hé-
ros Tanguy et Laverdure, elle conti-
nue aujourd’hui de porter haut les
couleurs de la France ainsi qu’en té-
moigne sa récente participation à
l’opération Harmattan au-dessus
du ciel libyen.
Volant aujourd’hui sur Mirages 2000-5, l’es-
cadron remplit plusieurs missions de défense
aérienne que ce soit empêcher toute intru-
sion aérienne sur un vaste territoire ou as-
surer la protection d’un raid massif durant
une mission de pénétration. Il assure éga-
lement quotidiennement la mission de po-
lice du ciel au-dessus de la France. A tout
moment, deux appareils de l’escadron sta-
tionnés sur une base aérienne française sont
prêts à décoller en quelques minutes pour
effectuer des missions de sûreté ou d’assis-
tance en vol.
L’entrainement à la réalisation de ces mis-
sions est quotidien, qu’il soit réalisé en in-
terne au sein de l’escadron ou avec la parti-
cipation d’autres unités aériennes françaises.
Afin de parfaire l’interopérabilité et l’échange
de compétences avec les nations alliées, l’es-
cadron est régulièrement présent lors d’exer-
cices multinationaux comme c’est le cas avec
EPERVIER, en suisse. Les Cigognes ont éga-
lement participé en juin à l’exercice Maple
Flag au Canada. Les entrainement à l’utilisa-
tion d’armes réelles ne sont pas non plus dé-
laissés, l’escadron ayant participé en février
dernier à une campagne de tir canon sur la
base aérienne de solenzara en Corse.
Les Mirages 2000-5 qui équipent l’unité ½ Cigognes sont des avions exclusivement dédiés à la défense aérienne.
Ils sont munis d’un radar multi cibles permettant d'engager simultanément plusieurs ennemis.
Base aérienne Payerne – News 2012/2 4
« Faucons suisses contre Cigognes françaises »
Plongez comme si vous y étiez au coeur d’un
exercice réalisé durant la campagne EPERVIER,
durant lequel de nombreux affrontements
fictifs entre pilotes français et suisses se sont
déroulés dans le ciel.
Jour J-1 Le capitaine nicolas « Vincent» Rossier, chef
d’exercices de l’escadre suisse, rencontre
son homologue français. Ensemble, ils éta-
blissent les lignes directrices de l’exercice
d’interception qu’ils commanderont le len-
demain : quelles facultés veulent-ils entrai-
ner chez leurs pilotes, quelle attitude – sécu-
ritaire ou agressive – auront les attaquants,
etc. une fois ce briefing effectué, le capi-
taine Rossier prépare sa donnée d’ordre qui
aura lieu demain matin.
Comment exploiter les faiblesses de l’ennemi
et en même temps, tirer profit de nos forces ?
Il faut pour cela se documenter sur l’adver-
saire. non seulement sur ses avions, mais
aussi son armement, sa technologie radar et
sa philosophie de combat. Le pilote « Vin-
cent » explique que « chaque nation ayant
des facultés différentes, il est primordial de
rechercher dans nos archives tout ce que l’on
sait sur les chasseurs français. Par exemple,
le fait de savoir que le Mirage peut atteindre
une vitesse supérieure à celle des F/A-18,
alors qu’il est plus faible en combat rappro-
ché, me fera adopter une stratégie évitant
les courses-poursuites aériennes ».
le jour J08 :30Dès son arrivée sur la base aérienne de
Payerne, le capitaine Rossier passe par la
tour de contrôle. Il s’enquièrt des informa-
tions concernant l’espace aérien qui sera uti-
lisé, auprès des contrôleurs. Il accorde une
grande attention à la météo, qui peut in-
fluencer les tactiques de vol.
09 :15Dans la salle de briefing, les pilotes suisses
sont réunis autour de la table et écoutent at-
tentivement « Vincent » leur expliquer le scé-
nario de la mission du jour : une surveillance
d’un secteur aérien dont le centre est situé
au-dessus du Valais. La menace est décrite
et l’objectif donné : aucun appareil inconnu
ou étranger ne doit voler dans cette zone du-
rant la patrouille. En cas d’approche, il s’agira
d’identifier l’intrus dans un premier temps et
de l’intercepter ensuite. Pour cette mission,
quatre F/A-18 seront engagés. Durant une
heure, le plan de défense concocté la veille
est expliqué à l’équipe. En fonction des me-
naces et des éventuelles attaques, diverses
variantes sont prévues. « A la fin de cette
séance de préparation, tout doit être clair
pour les pilotes. Dans le ciel, aucun doute
et aucune erreur ne sont permis. Ils doivent
pouvoir réagir très rapidement à des ordres
courts et rapides », insiste le capitaine.
De leur côté, les Français procèdent au
même type de briefing. Leur mission sera de
conquérir la zone aérienne protégée par les
chasseurs suisses. En clair : ils doivent contrô-
ler cet espace aérien.
10 :15Trente minutes avant le début de l’exercice,
les pilotes se rendent aux boxes et effectuent
la prise des avions. Mise en route des réac-
teurs, vérification de tous les systèmes de vol
(ndlr : un article complet sur le service de vol
est disponible dans notre précédente édi-
tion) et décollage.
10 :45L’action commence ! Les chasseurs dé-
collent en deux patrouilles de deux avions.
Ils montent dans le secteur d’entrainement.
Payerne-Martigny se fait en 8 minutes. Les
F/A-18 se positionnent en patrouille au-des-
sus de sion et attendent. Ils sont désor-
mais opérationnels pour leur mission de sur-
veillance, prêts à réagir si quelqu’un passe la
frontière nord (fictive) établie à la hauteur du
lac de sarnen, en suisse centrale.
Après seulement 5 minutes de surveillance,
quatre avions inconnus pénètrent dans l’es-
pace interdit. « Via nos radars, j’observe leur
formation. nous devons aller à leur ren-
contre », décortique le capitaine Rossier. A
ce moment là, nous ne savons pas encore
de qui il s’agit. Je distribue les tâches à cha-
cun des membres de mon équipe. Le but est
d’identifier les arrivants. » sur le chemin de
l’interception, la signature radar des appa-
reils inconnus devient claire : il s’agit de Mi-
rage français. Le capitaine annonce l’identifi-
cation de ces avions de combat à la centrale
d’engagement. Cette dernière leur demande
via un contrôle radio de quitter la zone aé-
rienne où ils se trouvent. Aucune réponse.
Ces appareils contreviennent à nos ordres,
et sont considérés dès lors comme hostiles.
Il faut les repousser.
11:15Les deux binômes de F/A-18 se séparent. Les
rôles et les mouvements sont établis en fonc-
tion du positionnement des adversaires. Le
chef d’exercice décide de commencer par ti-
rer des missiles longue portée. En fonction
de la réaction des Français, Il faudra adopter
une nouvelle tactique. « Tout se passe très
vite. En live, on re-cible nos attaques ou on
se défend pour éviter de se faire toucher et
d’être hors-jeu », explique « Vincent ». «Dans
le cas présent, nous avons attaqués les pre-
miers, ce qui a obligé les Français à stopper
leur offensive et adopter une position de dé-
fense. » La mêlée commence. C’est comme
un jeu d’échec où chacun place et replace
ses unités en fonction de la réaction de l’en-
nemi et de ses opportunités. « Cela se dé-
roule à 1'000 km/heure », sourit-il, en termi-
nant son récit.
11 :45Ce combat a duré trente intenses minutes à
la suite desquelles l’exercice est interrompu.
Les avions des deux camps rentrent à la Base
aérienne de Payerne.
13 :00Les équipes se retrouvent après un rapide re-
pas pour analyser les performances de cha-
cun lors du combat matinal. Les données de
vols et les tirs sont détaillés. On observe aus-
si les informations de combat des appareils
adverses pour évaluer les tactiques respec-
tives et si les missiles ont touchés leurs cibles.
quels étaient les idées et objectifs de départ ?
Ont-ils été respectés ? Ce briefing commun
permet d’échanger et partager les stratégies
mises en œuvre. Ensuite, les pilotes suisses
prennent congés de leurs camarades fran-
çais pour revoir méticuleusement les vidéos
5 Base aérienne Payerne – News 2012/2
enregistrées de tous les cockpits des F/A-
18. En effet, les informations « internes »
telles que données d’ordres rapides, don-
nées spécifiques du radars ou d’armements
sont classifiées et ne se partagent pas avec
d’autres nations, même amies. Les images
sont synchronisées avec les trajectoires des
avions, les manœuvres, les tirs effectués,
… lors d’un débriefing complet. Le travail
de chaque pilote est analysé point par point
afin de constamment améliorer les tactiques
et les performances lors des prochains exer-
cices.
15 :00Le capitaine nicolas « Vincent » Rossier peut
mettre un terme à cette mission. « Je suis
content de mon team ! Il a réussi à empê-
cher l’adversaire d’atteindre son but, l’aé-
roport de sion. Cependant, j’ai perdu deux
avions et surtout deux hommes alors que je
voulais accomplir cette mission sans perte.
Les Français sont bien entraînés et ont du
matériel de pointe. Malgré cela, cette fois
ils n’ont pas réussi à atteindre leur cible. De
plus, ils ont aussi subi des pertes. nous avons
touché deux de leurs chasseurs. »
Les suisses ont « gagné » dans le sens où les
ennemis n’ont pas réussi à détruire leur cible
et que l’espace aérien est toujours resté sous
contrôle. Cependant, il n’est pas question de
se reposer sur ses quelques lauriers. Ces en-
traînements, et surtout leur répétition, per-
met aux pilotes de rester toujours prêts, au
cas où une telle situation devait un jour être
réelle. se frotter à d’autres pilotes, à d’autres
types d’avions, à d’autres tactiques n’est pas
un jeu mais une obligation. Grâce à cela,
nos pilotes sont toujours à jour et perfor-
mants. Ce qu’ils démontrent régulièrement
lors des exercices multinationaux auxquels
ils participent chaque année.
Base aérienne Payerne – News 2012/2 6
Au sol : coopération franco-suisse
Afin de garantir une disponibilité complète
de leurs avions, les pilotes français engagés
dans l’exercice EPERVIER ne sont pas venus
seuls sur le territoire helvétique. une équipe
de maintenance les accompagne. Il s’agit de
spécialistes qui assurent le bon fonctionne-
ment des moyens engagés par l‘Armée de
l’Air française.
Un soutien apprécié
Afin de pouvoir travailler dans des condi-
tions optimales, le personnel français se
voit mettre à disposition par les Forces aé-
rienne suisses des bâtiments et du person-
nel. six hangars sont alloués aux chasseurs
Mirage 2000 et deux sont réservés au per-
sonnel. De plus, trois mécaniciens suisses
sont à disposition des équipes françaises en
cas de besoin pour effectuer des tâches de
maintenance spécifiques à l’image du rem-
plissage des bouteilles d’oxygènes que les
pilotes français utiliseront. Benoit Péclat,
coordinateur suisse pour l’équipe française
au sol, explique : « nous sommes la liaison
entre le détachement français et les artisans
locaux. nous travaillons à l’année sur la Base
aérienne de Payerne, c’est donc avec plaisir
que nous facilitons le travail de nos cama-
rades français durant tout leur séjour. »
Un engagement sans faille
L’équipage « sol » du détachement français
travaille de manière autonome sur le site de
Payerne. Ils sont venus avec leur propre ma-
tériel et 28 mécaniciens qui s’occcupent de
l’entretien des cellules, des moteurs, de l’avi-
onique comme du système d’armes.
Les opérations de préparation et de mainte-
nance au sol se déroulent en trois phases :
• Préparationdesavionsavantlesexercices
en vol
• Suivietmémorisationdesmissions
• Restitution et rétablissement des chas-
seurs
Le major Compayré, chef de hangar, coor-
donne les opérations de maintenance. Il doit
anticiper les travaux de réparation à venir
pendant que les pilotes sont en exercice afin
d’optimiser les temps de rétablissement des
avions et la disponibilité de son personnel.
Camaraderie franco-suisse
Durant ces deux semaines d’exercices en
commun, les équipes françaises et suisses
apprennent à mieux se connaître, au travail
certes mais aussi durant des moments de re-
pos et de loisirs. un apéritif de bienvenue
est organisé en l’honneur des représentants
bleu-blanc-rouge durant la première se-
maine. une soirée officielle, où s’échangent
notamment fanions et autres objets sym-
bolisant la coopération franco-suisse, anime
la deuxième semaine de l’exercice EPERVIER.
C’est aussi l’occasion de fraterniser dans un
cadre un peu moins strict et minutieux que
celui du travail quotidien.
« L’accueil suisse est formidable. C’est la
deuxième année que je viens ici et c’est
agréable une telle courtoisie », s’exclame
le major Compayré. Il ajoute : « nous par-
lons la même langue, c’est une facilité ex-
traordinaire pour coopérer. Cela nous per-
met d’avoir une grande efficacité pour la
réalisation de nos missions. Durant le week-
end, j’ai aussi découvert des endroits magni-
fiques, tels la ville de Gruyère et la chocolat-
terie de Broc, où je me réjouis de revenir avec
ma famille.»
7 Base aérienne Payerne – News 2012/2
L’aviation : des traditions qui durent
Deux escadrilles de jets de combat résident
sur la Base aérienne de Payerne. Il s’agit des
Faucons (escadrille 17) et des Panthères (es-
cadrille 18), cette dernière étant militaire-
ment basée à sion.
Ces deux unités volent sur des F/A-18 entre-
nus par des collaborateurs de l’équipe ser-
vice de vol et maintenance de la base
broyarde. Et même si deux chasseurs ar-
borent fièrement les couleurs de ces esca-
drilles, il n’y a pas de différence entre les
machines, pas plus qu’entre les pilotes, qui
s’entraînent quotidiennement ensemble.
La distinction existe cependant, sur un plan
symbolique et honorifique. Elle se matéria-
lise par une vie associative et fraternelle
forte et ancrée dans l’histoire. Gros plan sur
la vie à l’intérieur de l’escadrille 17.
les premiers à voler sur F/a-18
Les Faucons trouvent leur origine dans la
compagnie de chasse aérienne 17 fondée
en 1925. Pendant toute la durée de la Deu-
xième Guerre mondiale, cette unité effectua
de nombreuses missions sur divers types de
machines. Ce n’est pourtant qu’en 1952 que
l'escadrille 17 voit officiellement le jour. En
1967, le Mirage III s est introduit à la troupe.
Le groupe volera sur cette machine durant
plus de trente ans. 1998 marque un tournant
pour les Faucons. Ce seront les premiers en
suisse a être opéré sur l'un des avions les
plus modernes de notre époque : le chas-
seur F/A-18. A cette occasion, l’escadrille 17
est passée du statut d'escadrille mixte com-
posée de pilotes militaires professionnels et
de milice à un statut d'escadrille de pilotes
militaires de métier.
la Fauconnerie pour se rassembler
Le 12 janvier 1963, le faucon est officielle-
ment désigné comme emblème de l'esca-
drille lors d'un cérémonial solennel. Le même
soir naît dans l'émotion la confrérie de l'es-
cadrille, baptisée la Fauconnerie. Cette so-
ciété, parallèle à l’escadrille, est civile. Elle est
exclusivement composée de pilotes et offi-
ciers de renseignement qui sont ou ont été
incorporés au sein de l’unité. La fauconnerie
compte aujourd’hui 55 membres !
un fauconnier préside l’association. Il est en-
touré d’un trésorier et d’un chroniste. Le ca-
pitaine Julien «Teddy» Meister, actuel fau-
connier, explique ce qui se cache derrière ce
nom un peu barbare : « Le chroniste a un
rôle primordial au sein de notre fraternité. Il
est le garde-mémoire de notre escadrille, un
chroniqueur. C’est lui qui a la responsabilité
de tenir le journal intime de la compagnie,
qui se remet de chroniste en chroniste. Il y
relate la vie militaire et civile de l’escadrille
au travers de récits et photos. »
Ce précieux ouvrage regorge d’histoires et
d’anecdotes qui, pour certaines, font au-
jourd’hui sourire. « Il y a, par exemple, une
photo prise à Zurich dans les années 70, où
des civils qui observent les tirs au canon ef-
fectués par les chasseurs dans la rade se font
presque éclabousser par l’impact des balles.
une telle situation aujourd’hui serait inima-
ginable, pour des raisons évidentes de sé-
curité ! »
Une fraternité active
Pour rejoindre la Fauconnerie, il y a un exa-
men d’entrée qui est organisé chaque an-
née. symbolique lui aussi – les candidats
ne peuvent pas le rater, mais peuvent être
amenés à le refaire si les résultats obtenus
ne sont pas satisfaisants –, il évalue la mo-
tivation et la détermination des nouveaux
membres de l’escadrille invités à rejoindre
l’association.
Le thème de l’examen cette année, qui se
déroulera sous la forme un exercice récréatif,
a déjà été fixé. Il s’agit, pour les quatre nou-
veaux pilotes incorporés dans la « 17 », d’or-
ganiser une journée d’activités pour tous les
membres (ainsi que leurs conjointes) autour
du thème suivant : Le faucon est dans le livre
des records, et vous ? Les candidats devront
être créatifs pour occuper leurs camarades
durant une journée entière en respectant les
objectifs suivants : ne jamais s’ennuyer, ne
jamais avoir faim et ne jamais avoir soif !
une fois cette « épreuve » passée, ils
pourront eux aussi s’approprier le cri de
rassemblement de l’escadrille 17 :
« A la chasse bordel ! »
Planning des vols
84
.029
f
09.
2012
35
00
0 8
66
0172
41
Merci pour vos retours !
Dans le précédent numéro d’Aéronews
(2012/1) nous vous invitions à nous commu-
niquer votre opinion à propos de notre pu-
blication. nous vous remercions pour vos
feedbacks. nous avons reçu des dizaines de
coupons-réponses !
Les données qui ressortent de notre son-
dage auprès des lecteurs affichent des ré-
sultats très réjouissants. C’est ainsi que 85%
des personnes interrogées ont une bonne
impression générale d’Aéronews. Certains
passionnés regrettent que le titre ne com-
porte que huit pages et ne paraît que deux
fois par an. Aéronews est élaboré par des mi-
liciens, et il serait difficile d’apporter plus de
contenus, plus d’éditions sans professionna-
liser la production du magazine. Ce n’est pas
notre objectif pour l’instant.
Les sujets ainsi que leurs illustrations
plaisent. Au niveau des photographies, vous
nous avez fait part d’un désir d’être encore
plus au cœur de l’action ! Promis, on va es-
sayer de vous en mettre en plein les yeux à
chaque numéro !
Pour nous, cette enquête a valeur à la fois
d’état de situation et de perspectives d’ave-
nir. nous continuerons donc à vous propo-
ser cette publication sous forme de tout-mé-
nage et au format électronique sur notre site
internet. Aussi, c’est très volontiers que nous
continuerons à recueillir vos réactions et vos
propositions de sujets par voie postale ou
électronique.
Fermeture de piste
Fermeture de piste
Vols héliréduits
Fermeture de piste
Fermeture de piste
vol de nuit vol de nuit
vol de nuitvol de nuit
CR
CR
WEF
WEF
CR
F-5 Tiger
Jets étrangers
Avions à hélices
Drones ADS
Forel
F/A-18 Hornet
Hélicoptères
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Semaine
Fin
S vo
l ven
dred
i, 14
.12.
2012
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
F-5 TIGER F/A-18 Hornet Super Puma Porter (Pilatus PT-6)NCPC-7 (Pilatus PC-7) ADS-95 (Drone)EC635
Place de tir de Forel ouverteTirs avions planifiés à Forel Vols drones planifiés Vols drones possibles CR = cours de répétitionPas d'activités avec jets de combat
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impressum
Concept et édition : service Communication
des Forces aériennes en collaboration avec la
Base aérienne de Payerne
layout : Centre électronique des médias de la
Confédération
impression : CIB sA Centre d’Impression
de la Broye sA, Estavayer-le-Lac
Numéro : 2012/2 (septembre)
tirage : 17 000 exemplaires, distribués gra-
tuitement aux autorités et à la population de
la région.
base aérienne de Payerne
aérodrome militaire, 1530 Payerne
Centrale : 026 662 21 11
Fax : 026 662 22 80
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