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AFC Afrique – 2ème JEACC
L’indépendance perçue du Commissaire aux comptes : une analyse des
facteurs déterminants au Burkina Faso
Pr Boubacar BAIDARI
Centre Africain d'Etudes Supérieures en Gestion (CESAG) / (Sénégal)
Dr Robert BATIONO
Université Ouaga I Pr Joseph KI ZERBO / IBAM (BURKINA FASO)
Louis SOMDA
Université Ouaga I Pr Joseph KI ZERBO / IBAM (BURKINA FASO)
Résumé
Cet article vise à identifier et analyser les facteurs susceptibles d’influencer l’indépendance du
commissaire aux comptes.
Une enquête par sondage a été réalisée auprès des experts comptables d’autre part. Les
résultats ont révélé que deux groupes de facteurs sont mis en évidence. Les facteurs ayant une
influence positive sur l’indépendance de CAC et ceux ayant une influence négative.
Par exemple la mise en place d’une charte éthique interne au cabinet, le niveau de sensibilité
éthique, la bonne réputation de l’auditeur, le niveau d’expérience et de compétence, la grande
taille, la mise en place des comités d’audit, la publication des honoraires, la rotation du
cabinet d’audit, le co-commissariat aux comptes, le contrôle de la profession et les sanctions
judiciaires sont perçus par les experts comptables burkinabè comme ayant une influence
positive sur l’indépendance du commissaire aux comptes.
Cependant, la petite taille de l’entreprise, la flexibilité des règles comptables, la gestion de
résultat, les incompatibilités, la dépendance financière, les conflits d’intérêts et la forte
concurrence entre les cabinets d’audit sont perçus comme ayant une influence négative sur
l’indépendance.
Mots clés : Indépendance- commissaire aux comptes - Audit légal
Summary
This article aims at identifying and analyzing factors which may influence the independence
of an auditor.
We have carried out a sample survey among a group of chartered accountants. This survey
has highlighted the existence of two groups of factors. On the one hand there are factors
which have a positive influence on the independence of the chartered accountant, on the other
hand there are factors which have a negative influence.
With regard to positive factors, for example the drafting of an internal code of ethics, the
ethical sensitivity level, the good reputation of the auditor, the level of competence and
experience, the large size of the auditing firm, the publication of fees received, the turnaround
of the auditing firm, the co-auditing, the control of the profession and the judicial sanctions
are perceived by the Burkinabe chartered accountants as having a positive influence on the
independence of the auditor.
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However, when it comes to the negative factors we have the small size of the accounting firm,
the flexibility of the accounting rules, profitability management, incompatibilities, financial
dependence, conflicts of interest, fierce competition among auditing firms.
Key words : independence, auditors, legal audit.
1. INTRODUCTION
La chute importante de la confiance accordée aux commissaires aux comptes (CAC), qui fut
renforcée par les scandales financiers (Enron, Xérox, Worlcom, etc.), a relancé à l'échelle
mondiale le débat sur l'indépendance de l'auditeur légal (Saad et Lesage, 2007). Ce dernier,
dont la mission ultime est de protéger les intérêts des actionnaires, mais aussi de tous ceux qui
ont intérêt à connaître la situation financière de la société, est plutôt soupçonné de complicité
avec les dirigeants d’entreprises pour servir leurs intérêts.
Colasse (2007) affirmait que l’indépendance du commissaire aux comptes n’était pas une
affaire d’incompatibilité fixée par le droit d’éthique et individuel, mais cette qualité pouvait
être menacée tant bien même que ces incompatibilités soient absentes et que les auditeurs
soient intègres, Wamba et Tagne, (2014).
Face à ce malaise, de nombreuses réglementations ont cherché à renforcer l’indépendance de
l’auditeur légal (Loi Sarbane Oxley aux Etats-Unis d’Amérique et Loi de Sécurité Financière
en France) (Stolowy et Molinari, 2003).
Les pays de l’espace de l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires
(OHADA) ne sont pas restés en marge de cette mouvance. En effet, les articles 898 et 899 de
l’Acte uniformei relatif à la répression des infractions concernant le contrôle des sociétés,
prévoient des sanctions pénales pour tout acte de nature à porter atteinte à l'indépendance et
aux incompatibilités des auditeurs légaux.
Au Cameroun, les travaux (Ndjanyou, 2001, Djongoué, 2007, Ngantchou, 2008, Djoutsa
Wamba et al., 2013) ont mis en lumière le caractère peu fiable des états financiers issus de la
comptabilité des entreprises. En effet, la corruption et l’augmentation du nombre d’entreprises
présentant des états financiers trompeurs ont conduit au lancement de l’opération épervier
entrainant la multiplication des révocations des dirigeants d’entreprises publiques et des
arrestations des Commissaires Aux Comptes (CAC) desdites entreprises venant ainsi
renforcer les conclusions des travaux de ces différents chercheurs. A titre corroboratif, le
Crédit Foncier du Cameroun et de la Société Immobilière du Cameroun où leurs CAC
respectifs ont été condamnés en 2007 pour complicité de détournement de deniers publics et
de tromperie envers les utilisateurs d’informations comptables.
Au Burkina Faso, en dépit des mesures prises par le législateur OHADA, facilitées par les
textes réglementaires burkinabè, on constate au sein de certaines entreprises contrôlées par
des commissaires aux comptes, des malversations financières ou encore des détournements de
derniers publics.
C’est le cas, par exemple, des sociétés d’Etat pour lesquelles l’Autorité Supérieure de
Contrôle d’Etat et de Lutte contre la Corruption (ASCE-LC) relève dans son rapport 2014
(page 99), que les détournements de fonds et les manquants de caisse sont les éléments les
plus importants. D’année en année, le taux de détournements de fonds augmente, passant de
2% en 2013 à 92% en 2014 d’après une révélation du Contrôleur général de l’ASCEii.
Cependant, lors de la 23ème Assemblée Générale des Sociétés d’Etat tenue le 29 juin 2015iii, il
a été fait cas uniquement d’un résultat décevant pour l’ensemble des entreprises à capitaux
publics en 2014 en évoquant la conjoncture internationale marquée par la baisse de l’activité
économique du pays. Ce qui suscite la curiosité, c’est le fait que les états financiers issus de la
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comptabilité de ces entreprises étatiques sont certifiés par des commissaires aux comptes.
Cela pose le problème de la valeur de l’opinion émise par certains experts aux comptes, y
compris des entreprises privées.
Ces constats nous amènent à nous poser la question sur l’indépendance des auditeurs dans le
contexte burkinabé ainsi que les différents facteurs susceptibles d’influencer son
indépendance.
Tout laisse à penser que le commissaire aux comptes, au cours de sa mission de certification,
est soumis à différents facteurs endogènes et/ou exogènes qui sont susceptibles d’infléchir son
indépendance. Ces facteurs feraient que le commissaire aux comptes n’arrive pas à rapporter
objectivement et de manière critique les défaillances, les fraudes et les non-conformités
décelées lors de sa mission d’audit. Or, une remise en cause de la capacité de révélation de
l’auditeur est préjudiciable à son indépendance.
L’objectif de cet article est double :
- identifier les principaux facteurs susceptibles d’influencer l’indépendance du
commissaire aux comptes dans le contexte burkinabé ;
- analyser les facteurs perçus par les commissaires aux comptes qui ont une influence
positive ou négative sur leur indépendance.
Les données de terrain ont été collectées à partir d’une enquête réalisée auprès des cabinets
d’audits inscrits au tableau de l’Ordre National des Experts Comptables et des Comptables
Agréés du Burkina Faso (ONECCA-BF). Les données collectées ont été traitées et analysées
en utilisant une approche plutôt quantitative.
Dans les développements qui suivent sont présentés successivement le cadre conceptuel, la
méthodologie et la présentation et les discussions des résultats.
2. Cadre conceptuel
Nous présenterons tout d’abord le cadre d’analyse de la mission de l’auditeur légal en nous
appuyant principalement sur la théorie de l’agence. Nous discuterons ensuite quelques travaux
portant sur l’indépendance de l’auditeur légal en insistant sur les facteurs explicatifs.
2.1. Cadre d’analyse de la mission de l’auditeur légal
La théorie de l'agence constitue le cadre d'analyse dominant de la mission de l’auditeur légal.
Pour Jensen et Meckling (1976), l’audit est intrinsèquement lié à la relation d’agence existant
entre les actionnaires et le dirigeant de l’entreprise. Le problème d’agence n’apparaît que dans
la mesure où les intérêts des deux parties peuvent diverger, et surtout où il y a information
imparfaite et asymétrie d'information entre les parties. L’asymétrie d’information entre ces
deux types d’acteurs est donc à l'origine de la relation contractuelle (P.Y. Gomez, 1996).
Les problèmes d'agence sont liés à la fois à l'incertitude, à l'imparfaite observabilité des
efforts des dirigeants ainsi qu'aux coûts d'établissements et d'exécution des contrats. Pour
réussir sa mission et continuer à exister, l’entreprise doit arriver à harmoniser les intérêts des
intervenants. Ce qui exige un système de contrôle comptable dont l’objectif est de réduire
l’attitude opportuniste des agents. Ainsi, un système de contrôle comptable reste un des
principaux moyens permettant d’observer les actions des dirigeants. Cet argumentaire trouve
son fondement dans les travaux de Jensen et Meckling (1976), qui estiment que le principal
devra donc mettre en place un système d'incitation et des mécanismes de contrôle s'il désire
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limiter les pertes occasionnées par une divergence d'intérêts. La mise en place de techniques
de contrôle et de systèmes d'incitation pour assurer le bon déroulement des contrats va
engendrer des coûts d'agence. Selon Watts et Zimmerman (1986), le rôle économique de
l’audit étant de réduire les coûts d’agence, cette théorie permet d’expliquer l’existence de
l’audit légal.
La théorie de l’agence analyse le recours à l’audit comme un moyen de réguler les conflits,
notamment entre actionnaires et dirigeants. Selon Jensen et Meckling (1976), son rôle
consiste à réduire l’asymétrie d’information pour minimiser la perte résiduelle, partie
implicite des coûts d’agence due au comportement opportuniste des gestionnaires. Pigé
(1998) précise que la réduction de l’asymétrie d’information intervient à deux niveaux.
D’abord entre dirigeants et administrateurs où elle porte essentiellement sur les informations
privées nécessaires aux prises de décisions stratégiques ; dans ce cas, l’appréciation par
l’auditeur de la fiabilité du contrôle interne et du système de reporting rassure les
administrateurs sur la qualité des données utilisées. Ensuite entre administrateurs et
actionnaires (extérieurs) où l’asymétrie concerne les états financiers ; c’est alors la
certification des commissaires aux comptes qui véhicule un degré d’assurance raisonnable sur
la fiabilité de l’information comptable.
L’audit externe trouve donc une légitimité théorique dans la réduction des coûts d’agence
permettant de réduire les comportements opportunistes des dirigeants et de donner plus de
crédibilité quant aux états financiers établis par ces derniers. Malheureusement, la qualité des
travaux de certains commissaires aux comptes et celui de la valeur de l’opinion découlant de
ces travaux est aujourd’hui mise en doute quant à leur indépendance. Plusieurs débats
tournent autour de l’indépendance de l’auditeur légal.
2.2. Discussions théoriques sur l’indépendance de l’auditeur légal
Différents travaux ont porté sur l’indépendance de l’auditeur légal en insistant sur
l’impossibilité d’une indépendance complète.
Antle (1984), révèle que l’auditeur est supposé être un agent économiquement intéressé,
même si son engagement est d’agir de manière indépendante de tout intérêt (y compris
personnel). Selon lui, l’auditeur peut agir de manière opportuniste, coopérer avec le dirigeant
et donner une représentation faussée des actes de gestion de l’entreprise. Richard (2003),
quant à lui, précise que le commissaire aux comptes peut se retrouver en conflit avec le
dirigeant quant à ce qu’il estime être une mauvaise représentation de la gestion comptable de
l’entreprise. Dans ce cas précis, il peut estimer courir le risque de perdre le groupe client (ou
tout au moins d’être écarté peu à peu de l’audit d’une grande partie de ses filiales) mais aussi
des clients potentiels (Watts et Zimmerman, 1986). Pour Richard (2003), en insistant sur un
changement comptable ou en émettant une certification avec réserve, l’auditeur remplit son
devoir de commissariat mais hypothèque sa position économique d’associé. Selon lui,
l’auditeur peut être tenté, dans de telles circonstances, de servir son propre intérêt au
détriment de son devoir envers les actionnaires. En compromettant ainsi son indépendance,
l’auditeur cherche à garder son client et à retirer un bénéfice économique à court terme.
Francis (2006) souligne que la perception d’honoraires liés à la mission de commissariat aux
comptes remet en cause l’indépendance de l’auditeur. L’auteur associe la relation auditeur-
audité à une relation de client-fournisseur. En conséquence, les honoraires créent une
dépendance économique. Basé sur le fait que les auditeurs sont payés par la société auditée,
Francis affirme que l'indépendance de l’auditeur est impossible.
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Pour Richard (2006), la relation entre l’entreprise auditée et le cabinet d’audit ainsi que le lien
financier qui résulte de la prestation de service rendu par l’auditeur vont mettre en cause
l’indépendance de l’auditeur, et donc la qualité de l’audit. Il qualifie la relation auditeur-
audité de pairs qui se caractérise par un rôle d’égalité et un partage de normes
professionnelles et culturelles, et donc au cours du processus de vérification, il devient
impossible de maintenir l’indépendance. C’est pourquoi, pour l’auteur, l’auditeur ne peut pas
être compétent et indépendant. Il s’agit de deux qualités alternatives. L’indépendance réelle
de l’auditeur est nécessaire, mais il doit également donner des signes visibles, explicites et
accessibles au public pour assurer son indépendance perçue, en tenant compte de sa relation
avec le client. L’auditeur compétent a besoin de bien connaître le métier de son client et
d’instaurer une relation de confiance avec ce dernier. Ainsi, le développement de cette
confiance entre les parties va compromettre l’indépendance de l’auditeur.
De Angelo (1981) précise que le premier compromis que le commissaire aux comptes est
acculé à faire est un compromis entre son indépendance et sa compétence, qui constituent les
deux caractéristiques de la qualité de l’audit. Pour pouvoir être compétent, ce qui nécessite
d’avoir une bonne connaissance de l’entreprise, l’auditeur externe a besoin de se rapprocher
du management pour obtenir les informations qui lui sont nécessaires (Compernolle, 2009).
Ce faisant, en se rapprochant du management, l’auditeur externe peut mettre en péril son
indépendance. Selon l’auteur, il semble alors difficile pour l’auditeur d’être à la fois
totalement indépendant et pleinement compétent. Allant dans le même sens, Richard et Reix
(2002), soulignent que l’auditeur devra faire un compromis entre son indépendance et sa
compétence pour définir le niveau de qualité d’audit qu’il veut atteindre. Ainsi,
l’indépendance de l’auditeur semble difficilement tenable du fait de la nature intrinsèque de la
pratique d’audit. Elle semble également difficilement tenable du fait des caractéristiques de
l’auditeur en tant qu’être humain.
Bazerman, Morgan et Loewenstein (1997) montrent que l’indépendance, en tant qu’état
d’esprit, ne peut être totale puisque le jugement de chaque personne est forcément empreint
d’un biais, le « self serving bias », c'est à- dire le biais à agir en fonction de son intérêt propre
plutôt qu’en fonction de l’intérêt général. Au-delà même du biais à agir dans son propre
intérêt, des caractéristiques psychologiques du commissaire aux comptes peuvent influencer
son indépendance comme le montre Prat dit Hauret (2003).
Pour Bazerman et al. (1997, il est beaucoup plus probable que les auditeurs soient affectés par
des biais égoïstes qui les mènent, comme nous tous, pour afficher les données dans une
lumière qui reflète ce qu'ils veulent voir. En raison du caractère souvent subjectif de la
comptabilité et les relations étroites qui existent entre le cabinet d’audit et la société auditée,
même les auditeurs les plus honnêtes peuvent être biaisés par inadvertance de manière à
masquer la véritable situation financière de l’entreprise et tromper ainsi les investisseurs, les
régulateurs, et même la direction de l'entreprise. Pour ces auteurs, il est psychologiquement
impossible pour l’auditeur de rester impartial et objectif. Ils utilisent la théorie de psychologie
du « biais de l’intérêt personnel » pour expliquer l’impossibilité d’une indépendance totale de
l’auditeur. Selon cette théorie, l’auditeur interprète l’information systématiquement de
manière à privilégier ses propres intérêts ou ceux de son client. L’être humain a, par nature,
tendance à confondre ce qui est personnellement avantageux avec ce qui est juste ou moral.
Cette théorie permet de montrer que l’objectivité de l’auditeur peut être évincée à cause du
biais psychologique lié à la relation client-auditeur.
Moore et al. (2006), développent la théorie dit de « moral seduction ». La séduction morale de
la profession comptable, et notamment des auditeurs, se créer à partir de l’association de la
relation économique entre l’audité et l’auditeur et le biais psychologique de l’intérêt personnel
de l’auditeur. C’est la direction de la société auditée qui a le pouvoir d’engager et/ou de se
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séparer d’un auditeur, le cas échéant. Donc, l’auditeur va ainsi employer des procédés lui
permettant d’être choisi par l’audité ou de renouveler son mandat lorsqu’il est effectivement
auditeur de la firme. Cette étude montre que l’indépendance est irréaliste à partir du moment
où le jugement de l’auditeur peut être influencé par son intérêt dénué de tout sens juste ou
moral. Moore et al (2006) caractérisent finalement à travers des théories de psychologie,
qu’une personne aurait du mal à dissocier son intérêt personnel de l’intérêt général, même
lorsqu’elle essaie d’être impartiale. Selon eux, l’être humain privilégie toujours
inconsciemment son intérêt, même dans une décision qu’il essaie de rendre objective.
Pour conclure, on constate que les différents auteurs qui ont travaillé sur l’indépendance de
l’auditeur interne ont mis l’accent sur certains facteurs susceptibles de mettre en cause cette
indépendance. Certains de ces facteurs sont synthétisés dans le tableau ci-après.
Tableau 1 : Facteurs susceptibles d’influencer l’indépendance du commissaire aux
comptes
Influence Facteurs Auteurs
Positive
Compétence de l’auditeur Prat-Dit Hauret (2003)
Taille du cabinet
Blokdijik &al. (2006)
NurBarizah & Ahmad (2009)
Al-Sawalqa & Qtish (2012)
Réputation Chan et al. (1993)
Al Ajmi & Saudagaran (2011)
Ethique Prat-Dit Hauret (2003)
Gouvernance de l’entreprise Salehi (2008)
Existence d’un comité d’audit Alleyne et al. (2006)
Al-Sawalqa & Qtish (2012)
Rotation des auditeurs Ghosh & Moon (2005)
Daniels et Booker (2011)
Publication des honoraires Beattie et al. (1999)
Al-Ajmi & Saudagaran (2011)
Responsabilité juridique Beattie &al. (1999)
Prat-Dit Hauret (2003)
Co-commissariat aux comptes Matsumura & Tucker (1995)
Revue du dossier par un co-associé Prat-Dit Hauret (2003)
Contrôle externe Beattie et al. (1999)
Négative
Gestion de Résultat Shockley (1981)
Flexibilité des règles comptables Hartlay & Ross (1972)
Salehi &al. (2009)
Bonne situation financière du client Bell &al. (2001)
Prat-Dit Hauret (2003)
Incompatibilités
Nur-Barizah et al. (2005)
Salehieral. (2009)
Dart (2011)
Importance du montant des honoraires Adeyemi et Akinniyi (2001)
Nur-Barizah et al. (2005)
Conflits d’intérêts Koh & Mahathevan (1993)
Concentration du marché d’audit
Jeong &al. (2005)
Nur-Barizah &al. (2009)
Salehi et al. (2009)
Source : Adapté de Ben Saad et Lesage (2008, p. 123)
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3. Méthodologie
Après la présentation de l’échantillon, la méthode de collecte des données et de traitement des
données sera exposée.
3.1. Présentation de l’échantillon
Une enquête par sondage a été réalisée dans la ville de Ouagadougou où les sièges sociaux de
la plupart des sociétés sont localisés. Les cabinets d’audit qui s’y trouvent représentent
environ 99% de l’effectif total des cabinets d’audit installés au Burkina Faso.
L’enquête s’est adressée à l’ensemble des Cabinets d’audits inscrits au tableau de l’Ordre
National des Experts Comptables et Comptables Agréés du Burkina Faso (ONECCA-BF). À
l’instar des pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), deux listes
de professionnels cohabitent dans le tableau de l’ONECCA-BF : les experts comptables et les
comptables agréés ; seule la première liste peut exercer les fonctions de commissaire aux
comptes. Il est à noter qu’au Burkina Faso, nul ne peut exercer la profession comptable
libérale s’il n’est pas préalablement inscrit au tableau de l’ONECCA. L’Ordre compte 56
experts comptables dont 28 sociétés d’expertise comptable, 25 comptables agréés et 3 sociétés
de comptabilité.
Sur les 56 experts comptables sollicités, 45 (soit 80,36%) ont effectivement répondu ; leurs
principales caractéristiques sont présentées dans le tableau 3.
Tableau 2 : Quelques caractéristiques des experts comptables interrogés
Caractéristiques Effectif Pourcentage
Age entre 50-59 ans 23 51,11%
Expérience professionnelle supérieure à 10 ans 36 80%
Effectif du personnel inférieur à 10 30 66,66%
3.2. Collecte et traitement des données
A partir de la revue de littérature et de l’examen des textes réglementaires burkinabè, il a été
recensé les facteurs influençant la perception de l’indépendance du commissaire aux comptes
(CAC). Sur cette base un questionnaire a été élaboré et destiné aux experts comptables.
Les principaux facteurs qui ont une influence sur l’indépendance de l’auditeur légal ont été
présentés sur une échelle de Likert à 5 points : influence négative forte ; influence négative
faible ; influence nulle ; influence positive faible ; influence positive forte.
La pertinence du questionnaire a été validée en le soumettant de trois experts comptables. Ce
pré-test s’est réalisé par le biais d’entretiens individuels, durant lesquels il a été demandé aux
personnes interrogées de répondre aux questionnaires tout en discutant de la pertinence et la
compréhension de chaque question. L’analyse de ces entretiens a conduit à apporter quelques
modifications au questionnaire pour avoir la version définitive.
Les experts comptables ont été sollicités par téléphone à prendre part à l’enquête. La collecte
des données s’est faite dans la période d’avril à juin 2016, par entretien direct à partir du
questionnaire ci-dessus présenté.
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Les données collectées ont été traitées avec le logiciel SPSS (Statistical Package for the Social
Science). Une série de quatre (4) analyses factorielles en composantes principales (ACP) a été
réalisée. Ces ACP permettent d’obtenir des facteurs agrégés indépendants entre eux. Le test
de KMO et le test de spécificité de Bartlett ont été utilisés pour mesurer la cohérence des
items et la qualité de la représentation.
4. Présentation et discussions des résultats
Les facteurs perçus par les experts comptables ont été structurés en quatre groupes à l’instar
des travaux de Ben Saad et Lesage (2008) : les facteurs dépendant de l’auditeur, les facteurs
dépendant de l’audité, les facteurs dépendant de l’auditeur et de l’audité et les facteurs ne
dépendant ni de l’auditeur ni de l’audité.
4.1. Résultats relatifs aux facteurs dépendant de l’auditeur
Quatorze (14) items liés aux facteurs dépendant de l’auditeur ont été soumis aux experts
comptables sur une échelle de Likert à cinq (5) points. Une analyse en composantes
principales (ACP) a été utilisée pour identifier les facteurs agrégés indépendants entre eux ; le
test de KMO et le test de spécificité de Bartlett ont été utilisés pour mesurer la cohérence des
items et la qualité de la représentation.
Le test de KMO (0,804) est significatif avec un indice supérieur à 0,5. Le test de Bartlett
(0,000) prouve que l’étude est significative avec un indice inférieur à 0,05.
Une première ACP a été réalisée sur les quatorze (14) items à la suite de laquelle trois (3)
items présentant des indices inférieurs à 0,5 ont été éliminésiv. Après éliminations des items
de mauvaise qualité, une deuxième ACP a été réalisée les 11 items identifiés comme
représentatifs avec un coefficient supérieur à 0,5 et variant entre 0,697 et 0,866.
Les résultats de cette ACP permettent d’identifier quatre (4) composantes principales dont les
valeurs propres sont supérieures à 1. Ces composantes expliquent 77,448% de la variance
totale.
Tableau 4 : Variance totale expliquée issue de l’ACP sur les items dépendant de l’auditeur
Composante
Valeurs propres initiales Extraction Sommes des carrés des facteurs
retenus
Total % de la
variance
% cumulés Total % de la
variance
% cumulés
1 2,241 25,369 25,369 2,241 25,369 25,369
2 1,663 20,121 45,490 1,663 20,121 45,490
3 1,405 17,770 63,260 1,405 17,770 63,260
4 1,231 14,188 77,448 1,231 14,188 77,448
5 ,990 6,003 83,451
6 ,923 5,393 88,844
7 ,767 3,972 92,816
8 ,526 1,785 94,601
9 ,501 1,553 96,154
10 ,433 1,939 98,093
11 ,320 1,907 100,000
Source : Analyse en composantes principales réalisée à partir du logiciel SPSS
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Le tableau suivant présente la matrice des corrélations entre les 4 composants et les 11 items
retenus dans l’ACP.
Tableau 5 : Matrice des composantes
Composante
1 2 3 4
La mise en place d’une charte éthique interne au cabinet ,840 -,293 -,046 ,061
L’auditeur n’a jamais fait l’objet de mise en cause en responsabilité ,830 ,133 ,447 ,095
Le respect de l’auditeur de tous ses engagements envers les tiers ,824 ,286 ,100 -,195
Le respect strict du secret professionnel ,804 ,093 ,033 -,271
L’auditeur a une réputation positive ,489 ,777 -,018 -,147
Le cabinet n’appartient pas au réseau international BIG 4 -,178 -,733 ,276 ,211
L’auditeur est diplômé d’expertise comptable ,395 -,466 ,727 ,156
L’auditeur a une importante expérience professionnelle ,476 -,417 ,721 -,047
L’auditeur a une bonne connaissance des normes comptables ,415 ,323 ,713 -,488
Le cabinet d’audit est un cabinet national de taille réduite ,215 -,110 ,046 -,776
Le cabinet d’audit est un cabinet de grande taille ,166 -,259 -,106 ,709
Source : Analyse en composantes principales réalisée à partir du logiciel SPSS
L’analyse du tableau ci-dessus montre que quatre (4) facteurs ont été extraits correspondants aux
quatre (4) composantes :
Le facteur A1, dénommé « Ethique », est composé de 4 items fortement corrélés positivement à la
composante 1 qui explique 25,369 % de la variance totale :
- la mise en place d’une charte éthique interne au cabinet (0,840) ;
- l’auditeur n’a jamais fait l’objet de mise en cause en responsabilité (0,830)
- le respect de l’auditeur de tous ses engagements envers les tiers (0,824) ;
- le respect strict du secret professionnel (0,804).
Selon les différents experts comptables interrogés, l’éthique a une influence positive forte sur
l’indépendance du CAC. Ce résultat signifie qu’un auditeur qui a une sensibilité éthique forte est
considéré comme un acteur indépendant et capable de résister aux pressions des dirigeants sociaux.
Prat dit Hauret (2003), estime que plus la sensibilité éthique de l’auditeur est perçue comme forte, plus
les utilisateurs de l’information comptable et financière le perçoivent comme un acteur indépendant et
capable de résister aux pressions dans le cadre de sa mission d’opinion sur les comptes annuels.
Le facteur A2 est dénommé « Réputation de l’auditeur » ; il a une variance expliquée égale à
20,121% et est composés de deux items :
- l’auditeur à une réputation positive (0,777) ;
- le cabinet n’appartient pas au réseau international BIG 4 (-0,733).
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D’après ces résultats, les experts comptables considèrent que la bonne réputation a une influence
relativement forte sur l’indépendance de l’auditeur légal. Cela signifie que plus l’auditeur à une bonne
réputation plus son indépendance sera forte. La réputation de l’auditeur apparaît donc comme un
garde-fou contre les risques de perte d’objectivité. Les travaux de Watts et Zimmerman (1986),
montrent que la réputation est la raison la plus importante dont dispose l’auditeur pour résister aux
pressions de l’équipe.
Par contre, le fait que le cabinet n’appartienne pas au réseau international BIG 4 a une négative forte.
Le facteur A3 est dénommé « Compétence » ; il représente 17,77% de de la variance expliquée et se
compose de trois (3) items :
- l’auditeur est diplômé d’expertise comptable (0,727) ;
- l’auditeur à une importante expérience professionnelle (0,721) ;
- l’auditeur a une bonne connaissance des normes comptables (0,713).
Ce troisième facteur a une influence positive faible sur l’indépendance de l’auditeur. Ce résultat
signifie qu’un auditeur peut difficilement être indépendant s’il n’est pas compétent. La compétence
permet à l’auditeur de découvrir les fraudes ou irrégularités dans les états financiers du client. Flint
(1988), révèle que les auditeurs doivent posséder des connaissances, une formation, une qualification
et une expérience suffisante pour mener à bien un audit financier. Abdolmohammadi et Wright (1987),
ont montré que lors d’une situation complexe à résoudre par l’auditeur, le niveau d’expérience acquise
a une influence très positive sur la qualité de la réponse apportée au problème posé. Prat dit Hauret
(2003), souligne qu'un auditeur peut difficilement être indépendant s’il n’est pas compétent, la
compétence de l’auditeur étant une condition nécessaire à son indépendance. Pour Gandja (2013), plus
l’auditeur est suffisamment qualifié et expérimenté, plus il est capable d’apprécier la complexité d’une
situation.
Le facteur A4 est dénommé « Taille du cabinet » ; il explique 14,188% de la variance. Les items qui
se rapportent à ce facteur sont :
- le cabinet d’audit est un cabinet national de taille réduite (-0,776) ;
- le cabinet d’audit est un cabinet de grande taille (0,709).
Les experts comptables considèrent que la petite taille du cabinet a une influence négative relativement
forte sur l’indépendance. Cependant, ils considèrent que le fait que le cabinet soit de grande taille a une
influence positive faible sur l’indépendance. Ces résultats signifient que les grands cabinets d’audit
seraient plus indépendants que les petits car ils risqueraient de perdre leur réputation et d’importants
revenus potentiels en cas de comportement de dépendance. De Angelo (1981) estime pour sa part que
les grands cabinets d’audit seraient plus indépendants que les petits en raison de leur portefeuille
clients important et diversifié. Prat dit Hauret (2003), précise que les grands cabinets seraient alors
perçus par les utilisateurs de l’information financière comme plus indépendants que les plus petits car
leurs condamnations en dommages et intérêts seraient plus lourdes en cas d’erreur.
4.2. Résultats relatifs aux facteurs dépendant de l’audité
L’analyse de cette famille de facteurs a conduit à déterminer le test de KMO et le test de spécificité de
Bartlett. Le test de KMO est significatif avec un indice supérieur à 0,5. Le test de Bartlett prouve que
notre étude est significative avec un indice inférieur à 0,05.
Après l’examen de la qualité de représentation des sept (7) items qui forment la deuxième famille de
facteurs, deux (2 items) jugés non représentatifs qui sont l’existence d’un comité d’audit de grande
taille (0,305) et la bonne liquidité de l’entreprise auditée (0,456) ont été éliminés.
La qualité de représentation des 5 items varie entre 0,772 et 0,910. Deux grands facteurs émergent de
l’ACP expliquant 84,076% de la variance.
11
Tableau 6 : Variance totale expliquée issue de l’ACP sur les items dépendant de l’audité
Composan
te
Valeurs propres initiales Extraction Sommes des carrés des facteurs
retenus
Total % de la
variance
% cumulés Total % de la
variance
% cumulés
1 2,955 59,092 59,092 2,955 59,092 59,092
2 1,249 24,984 84,076 1,249 24,984 84,076
3 ,488 9,751 93,827
4 ,202 4,033 97,860
5 ,107 2,140 100,000
Source : Analyse en composantes principales réalisée à partir du logiciel SPSS
Tableau 7 : Matrice des composantes
Composante
1 2
L’existence d’un comité d’audit composé d’administrateurs indépendants ,939 ,147
L’existence d’un comité d’audit actif ,879 ,372
L’existence d’un comité d’audit composé de membres d’une grande expertise ,861 ,308
La flexibilité des règles comptables ,453 -,761
La gestion de résultat ,596 -,645
Les facteurs retenus issus de cette extraction sont au nombre de deux (2).
Le facteur B1 dénommé « Gouvernance d’entreprise », explique 59,092 % de la variance.
Il regroupe trois (3) items sous-jacents qui se rapportent au système de gouvernance de
l’entreprise qui sont :
- l’existence d’un comité d’audit composé d’administrateurs indépendants (0,939) ;
- l’existence d’un comité d’audit actif (0,879) ;
- l’existence d’un comité d’audit composé de membres d’une grande expertise (0,861).
Ce facteur qui regroupe les 3 items susmentionnés a une influence positive forte sur la
perception des répondants de l’indépendance du CAC. Ce résultat signifie que la bonne
gouvernance permet de renforcer l’indépendance du CAC en garantissant le processus de
désignation et de révocation de l’auditeur. Hyeesoo et Kallapur (2004), relèvent que
l’indépendance des auditeurs est positivement corrélée à l’efficacité des gouvernements
d’entreprise (direction générale, conseils d’administration, comités d’audit). De même, Ben
Saad et Cédric Lesage (2007), précisent que le problème d’indépendance se pose lorsque la
direction intervient dans le processus de désignation/révocation de l’auditeur. Voilà pourquoi
Ledouble (1996) insistait sur l’instauration de comités d’audit pour créer une interposition
entre le contrôleur et le contrôlé, afin d’alléger la pression que l’entreprise peut faire peser sur
l’auditeur.
Le facteur B2 dénommé « Propension à gérer le résultat » a une variance expliquée de
24,984%. Les items qui se rapportent à ce facteur sont :
- la flexibilité des règles comptables (-0,761) ;
- la gestion de résultat (-0,645).
Les différents experts comptables interrogés considèrent que ce facteur a une influence
négative relativement faible sur l’indépendance de l’auditeur légal. Ce résultat signifie que la
12
réaction des auditeurs face aux manipulations discrétionnaires des dirigeants pour modifier les
états financiers peut nuire à leur indépendance. Les travaux de Hartlay et Ross (1972) relèvent
que la gestion du résultat a été classée en haut de la liste des facteurs compromettant
l’indépendance de l’auditeur. Les travaux de Ben Saad et Lesage (2007), soulignent que les
dirigeants peuvent être amenés à faire des choix comptables de nature à embellir la
comptabilité, d'autant plus que leurs compétences sont jugées en fonction des performances
de l'entreprise. Cette situation est encouragée par la flexibilité des règles et méthodes
comptables qui constituent des facteurs susceptibles d’avoir une influence négative
importante sur le niveau d’indépendance perçue de l’auditeur (Hartlay et Ross, 1972 ; Prat dit
Hauret,2003).
4.3. Résultats relatifs aux facteurs dépendant de l’auditeur et de l’audité
Le test de KMO est significatif avec un indice supérieur à 0,5. Le test de Bartlett est
significatif avec un indice inférieur à 0,05.
Le tableau de la qualité de représentation a révélé que la prestation des services de sélection
des cadres et de nomination (0,489) est le seul item non représentatif sur les dix-sept (17).
Après élimination de ce dernier, on obtient 4 facteurs présentés ci-dessous qui expliquent
69,035% de la variance.
Tableau 8 : Variance totale expliquée issue de l’ACP sur les items dépendant de
l’auditeur et de l’audité
Composante
Valeurs propres initiales Extraction Sommes des carrés des
facteurs retenus
Total % de la
variance
% cumulés Total % de la
variance
%
cumulés
1 2,864 27,641 27,641 2,864 27,641 27,641
2 1,805 18,051 45,692 1,805 18,051 45,692
3 1,217 12,169 57,861 1,217 12,169 57,861
4 1,117 11,174 69,035 1,117 11,174 69,035
5 0,993 5,84 74,875
6 0,886 5,215 80,09
7 0,711 4,18 84,27
8 0,597 3,514 87,784
9 0,473 2,785 90,569
10 0,405 2,383 92,952
11 0,369 2,172 95,124
12 0,292 1,717 96,841
13 0,226 1,33 98,171
14 0,193 1,135 99,306
15 0,089 0,526 99,832
16 0,067 0,168 100,000
Source : Analyse en composantes principales réalisée à partir du logiciel SPSS
13
Tableau 9 : Matrice des composantes
Composante
1 2 3 4
Etablissement des états financiers -,812 ,432 -,035 ,327
Existence d’un lien familial entre l’auditeur et l’audité -,792 -,392 ,407 -,034
L’auditeur perçoit des rémunérations autres que celles prévues par la loi -,745 ,306 ,412 -,107
Les honoraires provenant des services non liés à l’audit sont supérieurs
ou égaux à 50 % des honoraires d’audit -,740 ,202 ,161 -,214
Les honoraires provenant des services non liés à l’audit sont supérieurs
ou égaux à 25 % des honoraires d’audit -,732 -,135 ,217 ,140
L’auditeur perçoit des honoraires trop élevés par rapport à la totalité de
ses honoraires -,717 ,279 ,457 -,329
Les honoraires provenant des services non liés à l’audit sont supérieurs
ou égaux à 100% des honoraires d’audit -,715 ,157 ,438 ,319
Les revenus de l’auditeur dépendent de la rétention d’un client particulier ,007 -,709 ,378 ,034
L’importance d’un client particulier dans le portefeuille global du cabinet ,495 -,707 ,164 -,016
L’auditeur perçoit un montant supérieur ou égal à 10% du total des
revenus d’un seul et même client ,234 -,705 ,242 ,129
L’auditeur est un actionnaire de l’audité ,394 -,704 -,105 ,306
L’auditeur reçoit un prêt sans intérêt de l’audité -,145 -,697 ,005 ,220
Publication des honoraires d’audit -,250 ,155 ,663 ,388
Publication des honoraires provenant des services non liés à l’audit ,047 -,248 ,658 ,375
Rotation du cabinet d’audit -,177 ,164 ,220 ,675
L’existence de conflits d’intérêts ,271 -,337 ,137 -,667
Le facteur C1 dénommé « Incompatibilités et honoraires », dont la variance expliquée est
de 27,641% regroupe sept (7) items :
- l’établissement des états financiers (-0,812) ;
- l’existence d’un lien familial entre l’auditeur et l’audité (-0,792) ;
- l’auditeur perçoit des rémunérations autres que celles prévues par la loi (-0,745) ;
- les honoraires provenant des services non liés à l’audit sont supérieurs ou égaux à 50
% des honoraires d’audit (-0,740) ;
- les honoraires provenant des services non liés à l’audit sont supérieurs ou égaux à 25
% des honoraires d’audit (-0,732) ;
- l’auditeur perçoit des honoraires trop élevés par rapport à la totalité de ses honoraires
(-0,717) ;
- les honoraires provenant des services non liés à l’audit sont supérieurs ou égaux à
100% des honoraires d’audit (-0,715).
Les experts comptables interrogés considèrent que les 2 premiers items de ce facteur ont une
influence négative forte sur l’indépendance du CAC et les 5 autres items ont une influence
négative faible. Ces résultats signifient que l’indépendance de l’auditeur est fortement remise
en cause lorsque ce dernier détient des intérêts personnels, professionnels, financiers ou
encore familiaux chez le client. Ben Saad et Lesage (2007), insistent sur le fait que l’existence
de conflits d’intérêts dans la relation auditeur-audité est liée au fait que l’audité privilégie ses
propres intérêts à ceux de toutes les parties prenantes.
Les études de Gandja (2013) montrent que la publication du montant des honoraires influence
positivement l’indépendance perçue.
14
Le facteur C2 dénommé « Dépendance financière » explique 18,051% de variance et est
composé de cinq (5) items :
- les revenus de l’auditeur dépendent de la rétention d’un client particulier (-0,709) ;
- l’importance d’un client particulier dans le portefeuille global du cabinet (-0,707) ;
- l’auditeur perçoit un montant supérieur ou égal à 10% du total des revenus d’un seul et
même client (-0,705) ;
- l’auditeur est un actionnaire de l’audité (-0,704) ;
- l’auditeur reçoit un prêt sans intérêt de l’audité (-0,697).
La dépendance financière a une influence négative relativement faible sur l’indépendance du
CAC. Ce résultat signifie que la liberté de jugement de l’auditeur diminue lorsque ses revenus
dépendent de la rétention d’un client particulier ou de l’importance d’un client particulier dans
le portefeuille global du cabinet (Richard, 2003).
Le facteur C3 est dénommé « Publication des honoraires » ; il explique de la variance
expliquée et regroupe deux (2) items :
- la publication des honoraires d’audit (0,663) ;
- la publication des honoraires provenant des services non liés à l’audit (0,658).
La publication des honoraires a une influence positive faible sur l’indépendance de l’auditeur.
Ce résultat signifie que la publication des honoraires d’audit intervient dans le renforcement
de la transparence financière. Elle est destinée à mettre en évidence l’étendue des travaux
d’audit réalisés (grâce au montant des honoraires d’audit) et l’indépendance des auditeurs en
permettant une évaluation de la dépendance financière. Ce résultat va dans le même sens que
les travaux de Coulier (2009).
Le facteur C4 est dénommée « Rotation des auditeurs et l’existence de conflits
d’intérêts », il explique 11,174% de la variance et est composé de deux (2) items :
- la rotation du cabinet d’audit (0,675) ;
- l’existence de conflits d’intérêts (-0,667).
Les experts comptables interrogés considèrent que la rotation du cabinet d’audit a une
influence positive faible sur l’indépendance du CAC. Par contre, l’existence de conflits
d’intérêts a une influence négative faible. Ce résultat signifie que la rotation améliore la
qualité de l’audit et l’indépendance de l’auditeur. La rotation permet d’éviter l’installation
d’une trop grande familiarité entre auditeur et audité ; ce résultat est confirmé par ceux de Chi
et al. (2004). En revanche, d’autres estiment qu’elle peut entrainer une perte de compétence et
influencer négativement la qualité de la vérification (Favere-Marchesi et Emby, 2005 ; Siegel,
1999). Ce risque est attribuable à la méconnaissance du système du client dans les premières
années de la rotation (Johnson et al., 2002). Siegel (1999) lui s’oppose à la rotation des
associés sur un dossier comme solution à la problématique de l’indépendance perçue de
l’auditeur. Pour l’existence de conflits d’intérêts, ce résultat signifie que la présence de
conflits d'intérêts peut conduire les auditeurs à prendre une décision de manière à privilégier
ses propres intérêts, ou ceux de son client. Ainsi, ce comportement contraire à l'éthique
empêche l’auditeur de rester impartial et objectif.
Pour Gandja (2013), ces divergences d'opinions conduisent à affirmer que la rotation a une
influence positive sur l’indépendance perçue alors que, paradoxalement, on observe le
contraire pour ce qui est de l’indépendance réelle.
15
4.4. Résultats relatifs aux facteurs ne dépendant ni de l’auditeur ni de l’audité
Le test de KMO (0,779) et le test de spécificité de Bartlett (0,000) prouvent que notre étude
est significative.
Pour cette famille de facteurs, le tableau de la qualité de représentation a révélé que le
contrôle interne (0,218) et les remises et les rabais sur les travaux d’audit (0,096) sont les
items non représentatifs. Après éliminations de ces deux (2) items, l’ACP présentée ci-
dessous fait apparaitre un facteur principal et une variable isolée qui explique 69,302% de la
variance.
Tableau 10 : Variance totale expliquée issue de l’ACP sur les items ne dépendant ni de
l’auditeur et ni de l’audité
Composante
Valeurs propres initiales Extraction Sommes des carrés des facteurs
retenus
Total % de la
variance
% cumulés Total % de la
variance
% cumulés
1 2,772 69,302 69,302 2,772 69,302 69,302
2 ,539 13,475 82,777
3 ,425 10,621 93,398
4 ,264 6,602 100,000
Source : Analyse en composantes principales réalisée à partir du logiciel SPSS
Tableau 11 : Matrice des composantes
Composante
1
Le renforcement de la responsabilité juridique de l’auditeur ,872
Le Co commissariat aux comptes ,851
Le contrôle externe ,829
La forte concurrence entre les cabinets d’audit -,775
Source : Analyse en composantes principales réalisée à partir du logiciel
SPSS
Le facteur D1 dénommé « Contrôle de la profession et responsabilisé juridique » comprend quatre (4) items :
- le renforcement de la responsabilité juridique de l’auditeur (0,872) ;
- le co commissariat aux comptes (0,851) ;
- le contrôle externe (0,829) ;
- la forte concurrence entre les cabinets d’audit (-775).
Il existe une influence positive forte de ce facteur sur l’indépendance de l’auditeur légal. La
variable isolée qui découle de l’ACP est la forte concurrence entre les cabinets d’audit (-
0,775). Cette variable a une influence négative relativement forte. Pour le contrôle de la
profession et responsabilisé juridique, ce résultat signifie que les sanctions civiles, pénales ou
disciplinaires prononcées contre les auditeurs permettent de renforcer le niveau
d’indépendance perçue. Par contre, la concurrence entre les cabinets d’audit peut inciter les
16
auditeurs à compromettre leur indépendance par l’acceptation des méthodes comptables non
autorisées (Knapp ,1985 et Kunitake et White, 1986).
L’analyse de la recherche menée auprès des experts comptables met clairement en évidence
des facteurs permettant d’améliorer le niveau d’indépendance et d’autres le diminuant.
5. CONCLUSION
Le présent article avait pour objectifs d’étudier, dans le contexte burkinabè, la perception de
l’indépendance des commissaires aux comptes et les facteurs d’influence de l’indépendance.
A partir de la littérature et de la réglementation 44 variables susceptibles d’avoir une
influence sur l’indépendance ont été identifiées. Sur la base de ces variables, un questionnaire
a été élaboré et administré auprès des experts comptables.
L’enquête a révélé que deux groupes de facteurs sont mis en évidence. Les facteurs ayant une
influence positive sur l’indépendance de CAC et ceux ayant une influence négative.
Les facteurs tels que : la mise en place d’une charte éthique interne au cabinet, le niveau de
sensibilité éthique, la bonne réputation de l’auditeur, le niveau d’expérience et de compétence,
la grande taille, la mise en place des comités d’audit, la publication des honoraires, la rotation
du cabinet d’audit, le co-commissariat aux comptes, le contrôle de la profession et les
sanctions judiciaires sont perçus par les experts comptables burkinabè comme ayant une
influence positive sur l’indépendance du commissaire aux comptes.
Cependant, la petite taille de l’entreprise, la flexibilité des règles comptables, la gestion de
résultat, les incompatibilités, la dépendance financière, les conflits d’intérêts et la forte
concurrence entre les cabinets d’audit sont perçus comme ayant une influence négative sur
l’indépendance.
Les résultats obtenus à l’issue de cette étude peuvent aider les organisations comptables
professionnelles ainsi que l’OHADA à établir des normes qui permettent de renforcer
l’indépendance des CAC.
17
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19
ANNEXES
Annexe1 : Résultats de la famille facteurs dépendants de l’auditeur
Statistique récapitulative des données
Facteurs dépendant de l’auditeur /cabinet
d’audit
Influence
négative
forte
Influence
négative
faible
Influence
nulle
Influence
positive
faible
Influence
positive
forte Total
Le cabinet n’appartient pas au
réseau international BIG 4 Effectif 18 22 2 1 2 45
% 40,0% 48,9% 4,4% 2,2% 4,4% 100,0%
L’auditeur est un praticien exerçant
seul Effectif 4 4 33 3 1 45
% 8,9% 8,9% 73,3% 6,7% 2,2% 100,0%
Le cabinet d’audit est un cabinet
national de taille réduite Effectif 16 20 7 2 0 45
% 35,6% 44,4% 15,6% 4,4% 0,0% 100,0%
L’auditeur est diplômé d’expertise
comptable Effectif 4 2 2 22 15 45
% 8,9% 4,4% 4,4% 48,9% 33,3% 100,0%
L’auditeur a une importante
expérience professionnelle Effectif 4 2 4 22 13 45
% 8,9% 4,4% 8,9% 48,9% 28,9% 100,0% L’auditeur a une bonne
connaissance des normes
comptables
Effectif 4 5 5 19 12 45
% 8,9% 11,1% 11,1% 42,2% 26,7% 100,0%
Le cabinet d’audit est un cabinet de
grande taille Effectif 3 5 4 18 15 45
% 6,7% 11,1% 8,9% 40,0% 33,3% 100,0%
L’auditeur a une réputation positive Effectif 2 4 5 24 10 45
% 4,4% 8,9% 11,1% 53,3% 22,2% 100,0%
L’auditeur n’a jamais fait l’objet de
mise en cause en responsabilité Effectif 2 3 1 9 30 45
% 4,4% 6,7% 2,2% 20,0% 66,7% 100,0% L’auditeur ne commette pas de
faute professionnelle en dehors de
sa mission
Effectif 2 5 26 5 7 45
% 4,4% 11,1% 57,8% 11,1% 15,6% 100,0%
L’auditeur respecte ses obligations
fiscales personnelles Effectif 3 3 36 2 1 45
% 6,7% 6,7% 80,0% 4,4% 2,2% 100,0%
Le respect strict du secret
professionnel Effectif 6 3 4 7 25 45
% 13,3% 6,7% 8,9% 15,6% 55,6% 100,0%
La mise en place d’une charte
éthique interne au cabinet Effectif 0 2 0 10 33 45
% 0,0% 4,4% 0,0% 22,2% 73,3% 100,0%
Le respect de l’auditeur de tous ses
engagements envers les tiers
Effectif 4 3 3 7 28 45
% 8,9% 6,7% 6,7% 15,6% 62,2% 100,0%
20
Annexe 2 : Résultats de la famille facteurs dépendants de l’audité
Statistique récapitulative des données
Facteurs dépendant de l’audité Influence
négative
forte
Influence
négative
faible
Influence
nulle Influence
positive
faible
Influence
positive
forte
Total
L’existence d’un comité d’audit
composé de membres d’une
grande expertise
Effectif 10 1 0 12 22 45
% 22,2% 2,2% 0 26,7% 48,9% 100,0%
L’existence d’un comité d’audit
actif
Effectif 8 3 0 12 22 45
% 17,8% 6,7% 0 26,7% 48,9% 100,0%
L’existence d’un comité d’audit
composé d’administrateurs Indépendants
Effectif 8 2 0 11 24 45
% 17,8% 4,4% 0,0% 24,4% 53,3% 100,0%
L’existence d’un comité d’audit de
grande taille
Effectif 0 0 43 2 0 45
% 0 0 95,6% 4,4% 0 100,0%
La bonne liquidité de l’entreprise auditée
Effectif 0 4 41 0 0 45
% 0,0% 8,9% 91,1% 0,0% 0 100,0%
La gestion de résultat Effectif 11 23 6 5 0 45
% 24,4% 51,1% 13,3% 11,1% 0,0% 100,0%
La flexibilité des règles
comptables
Effectif 16 20 5 4 0 45
% 35,6% 44,4% 11,1% 8,9% 0 100,0%
21
Annexe 3 : Résultats de la famille facteurs dépendants de l’auditeur et de
l’audité
Statistique récapitulative des données
Facteurs dépendant de l’auditeur et de l’audité Influence
négative
forte
Influence
négative
faible
Influence
nulle
Influence
positive
faible
Influence
positive
foret Total
Les revenus de l’auditeur dépendent de la
rétention d’un client particulier
Effectif 13 20 11 0 1 45
% 28,9% 44,4% 24,4% 0,0% 2,2% 100,0%
L’auditeur perçoit un montant supérieur ou
égal à 10% du total des revenus d’un seul et
même client
Effectif 15 27 3 0 0 45
% 33,3% 60,0% 6,7% 0,0% 0,0% 100,0%
L’auditeur perçoit des rémunérations autres
que celles prévues par la loi
Effectif 7 16 10 4 8 45
% 15,6% 35,6% 22,2% 8,9% 17,8% 100,0%
L’importance d’un client particulier dans le
portefeuille global du cabinet
Effectif 10 20 8 5 2 45
% 22,2% 44,4% 17,8% 11,1% 4,4% 100,0%
L’existence de conflits d’intérêts Effectif 12 20 9 2 2 45
% 26,7% 44,4% 20,0% 4,4% 4,4% 100,0% L’auditeur perçoit des honoraires trop
élevés par rapport à la totalité de ses
honoraires
Effectif 11 25 5 2 2 45
% 24,4% 55,6% 11,1% 4,4% 4,4% 100,0%
L’auditeur est un actionnaire de l’audité Effectif 11 21 9 3 1 45
% 24,4% 46,7% 20,0% 6,7% 2,2% 100,0%
L’auditeur reçoit un prêt sans intérêt de
l’audité
Effectif 15 17 10 3 0 45
% 33,3% 37,8% 22,2% 6,7% 0,0% 100,0%
Existence d’un lien familial entre l’auditeur
et l’audité
Effectif 10 28 2 3 2 45
% 22,2% 62,2% 4,4% 6,7% 4,4% 100,0%
Les honoraires provenant des services non
liés à l’audit sont supérieurs ou égaux à
100% des honoraires d’audit
Effectif 9 16 14 3 3 45
% 20,0% 35,6% 31,1% 6,7% 6,7% 100,0%
Les honoraires provenant des services non
liés à l’audit sont supérieurs ou égaux à 50
% des honoraires d’audit
Effectif 13 20 5 5 2 45
% 28,9% 44,4% 11,1% 11,1% 4,4% 100,0%
Les honoraires provenant des services non
liés à l’audit sont supérieurs ou égaux à 25
% des honoraires d’audit
Effectif 10 18 12 3 2 45
% 22,2% 40,0% 26,7% 6,7% 4,4% 100,0%
La prestation des services de sélection des
cadres et de nomination
Effectif 4 2 30 4 5 45
% 8,9% 4,4% 66,7% 8,9% 11,1% 100,0%
Etablissement des états financiers Effectif 32 8 5 0 0 45
% 71,1% 17,8% 11,1% 0,0% 0,0% 100,0%
Rotation du cabinet d’audit Effectif 2 6 4 18 15 45
% 4,4% 13,3% 8,9% 40,0% 33,3% 100,0%
Publication des honoraires d’audit Effectif 5 4 6 17 13 45
% 11,1% 8,9% 13,3% 37,8% 28,9% 100,0%
Publication des honoraires provenant des
services non liés à l’audit
Effectif 7 5 7 15 11 45
% 15,6% 11,1% 15,6% 33,3% 24,4% 100,0%
22
Annexe 4: Résultats de la famille facteurs ne dépendants ni de l’auditeur ni de
l’audité
Statistique récapitulative des données
Facteurs externes
Influenc
e
négative
forte
Influenc
e
négative
faible
Influenc
e nulle
Influen
ce
positive
faible
Influen
ce
positive
forte
Total
Le co-commissariat aux comptes Effectif 0 0 0 16 29 45
% 0,0% 0,0% 0,0% 35,6% 64,4% 100,0%
Le contrôle interne Effectif 0 0 43 2 0 45
% 0,0% 0,0% 95,6% 4,4% 0,0% 100,0%
Le contrôle externe Effectif 0 0 2 16 27 45
% 0,0% 0,0% 4,4% 35,6% 60,0% 100,0%
Le renforcement de la responsabilité
juridique de l’auditeur Effectif 0 0 11 10 24 45
% 0,0% 0,0% 24,4% 22,2% 53,3% 100,0%
La forte concurrence entre les cabinets
d’audit Effectif 6 26 13 0 0 45
% 13,3% 57,8% 28,9% 0,0% 0,0% 100,0%
Les remises et les rabais sur les travaux
d’audit Effectif 0 2 43 0 0 45
% 0,0% 4,4% 95,6% 0,0% 0,0% 100,0%
i Ohada-Acte-Uniforme-2014 (page 205) ii Rapport général annuel de l’ASCE-LC (2014) iii Tenue à OUAGADOUGOU dans la salle de conférences de Ouaga 2000 iv Les items éliminés sont : « L’auditeur est un praticien exerçant seul » (0,442) « L’auditeur ne commet pas de
faute professionnelle en dehors de sa mission » (0,476), et « L’auditeur respecte ses obligations fiscales
personnelles ».