alfred hitchcock 26 l'épée qui se tirait 1977

5/28/2018 Alfred Hitchcock 26 L' p e qui se tirait 1977

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LEPEE QUI SE TIRAIT

par Alfred HITCHCOCK

Hannibal! Regarde! cria soudainPeter tout tremblant.

Sur une minence, devant eux, eine

visible, armi les tourbillons de ume, un"omme c"evauc"ait un grand c"eval noir.#$animal, dress sur ses %ambesostrieures, battait l$air de ses sabots.&ais sa t'te... le grand c"eval taitdcait!

Sauvons(nous! "urla Peter.Hannibal, Peter et )ob sont(ils les

victimes d$une "allucination* +l leur audrabien admettre ue non. -lors arriveront(ils dcouvrir le trsor si mstrieusement li cette trangemonture?

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#$0++34 3R+5+4-#6 6 76 R3&-4, R0+50

-867 #- 73##-)3R-+34 6 9+##+-& -R646 R3)6R -RH:R, - P-R: 64 #-45:6 -45#-+S67H6; R-43& H3:S6, 469

THE MYSTERY OF THE HEADLESS HORSE

?Random House, 1977 Hachette, 1985

ous droits de traduction, de reroduction et d$adatation rservs our tous as.

H-7H66, @A, )3:#68-RS-+4(56R&-+4, P-R+S8+e

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Liste des volumes en version franaise

Les titres

1. Cuatre &stDres E-lred Hitc"cocFGs solve(t"em(oursel msteries * 2. -u rendeI(vous des revenants EThe ecret of Terror Castle, Robert -rt"ur, 1AJB/. #e errouet ui bgaait EThe !"ster" of the tutter#n$ %arrot, Robert -rt"ur, 1AJBB. #a momie ui c"uc"otait EThe !"ster" of the &h#sper#n$ !umm", Robert -rt"ur, 1AJKK. #e 7"inois ui verdissait EThe !"ster" of the 'reen 'host, Robert -rt"ur, 1AJKJ. #Garc en ciel ris la uite EThe !"ster" of the (an#sh#n$ Treasure, Robert -rt"ur et 9illiam

-rden, 1AJJ@. #e sectre des c"evaux de bois EThe ecret of )eleton Island, Robert -rt"ur, 1AJJ

L. reiIe bustes our -uguste EThe !"ster" of the *#er" +"e, Robert -rt"ur, 1AJ@A. :ne araigne aele rgner EThe !"ster" of the #ler p#der, Robert -rt"ur, 1AJ@1M. #es douIe endules de "odule EThe !"ster" of the cream#n$ Cloc), Robert -rt"ur, 1AJL11. #e trombone du diable EThe !"ster" of the !oan#n$ Cae, 9illiam -rden, 1AJL12. #e crNne ui crNnait EThe !"ster" of the Tal)#n$ )ull, Robert -rt"ur et 9illiam -rden, 1AJA1/. #Gombre ui clairait tout EThe !"ster" of the -au$h#n$ hado., 9illiam -rden, 1AJA1B. #e dragon ui ternuait EThe m"ster" of the cou$h#n$ dra$on, 4icF 9est, 1A@M1K. #e c"at ui clignait de l$oeil EThe ecret of the Croo)ed Cat, 9illiam -rden, 1A@M1J. #Gaigle ui nGavait lus uGune t'te EThe !"ster" of the *lam#n$ *ootpr#nts, & 8 7are,

1A@11@. #e lion ui clauait des dents EThe !"ster" of the /erous -#on, 4icF 9est, 1A@11L. #e serent ui redonnait EThe !"ster" of the #n$#n$ erpent, & 8 7are, 1A@1

1A. #e tableau se met table EThe !"ster" of the hr#n)#n$ House, 9illiam -rden, 1A@22M. #e %ournal ui s$eeuillait EThe ecret of %hantom -a)e, 9illiam -rden, 1A@221. #Ginsaisissable "ome des neiges EThe !"ster" of !onster !ounta#n, & 8 7are, 1A@222. #e miroir ui glaOait EThe ecret of the Haunted !#rror, & 8 7are, 1A@22/. #e testament nigmatiue EThe !"ster" of the 0ead !ans R#ddle, 9illiam -rden, 1A@22B. #a &ine ui ne aait as de mine EThe !"ster" of 0eath Trap !#ne, & 8 7are, 1A@J2K. #e dmon ui dansait la gigue EThe !"ster" of the 0anc#n$ 0e#l, 9illiam -rden, 1A@J2J. #Ge ui se tirait 2!"ster" of the Headless Horse, 9illiam -rden, 1A@@2@. #Gditeur ui mditait EThe !"ster" of the !a$#c C#rcle, & 8 7are, 1A@@2L. #a Saisie des sosies EThe !"ster" of the 0eadl" 0ou3le, 9illiam -rden, 1A@L2A. #Gouvantable ouvantail EThe !"ster" of the #n#ster carecro. , & 8 7are, 1A@A/M. le reuin ui resuillait EThe ecret of har) Reef, 9illiam -rden, 1A@A/1. #Gaveugle ui en mettait lein la vue EThe !"ster" of the car4*aced e$$ar, & 8 7are,

1AL1/2. #e libustier irat EThe !"ster" of the %urple %#rate, 9illiam -rden, 1AL2//. #a baleine emballe EThe !"ster" of the K#dnapped &hale, & 8 7are, 1AL//B. #e draFFar "agard EThe !"ster" of the Creep4ho. Croo)s, 9illiam -rden, 1ALK/K. #es caisses la casse EHot &heels, 9illiam -rden, 1ALA/J. 6nvole, la volaille ! E!urder To 'o, &egan Stine et H. 9illiam Stine, 1ALA/@. #$Nnesse ui se avanait E-n 6ar or rouble, &arc )randel, 1ALA/L. Silence, on tue ! E"riller iller, &egan Stine et H. 9illiam Stine, 1ALA

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ALFRED HITCHCC!

LEPEEQUI

SE TIRAIT

TE"TE FRA#$AIS DE CLAUDE %ILIERILLUSTRATI#S D&%ES 'EAU(ARD

HACH ETTE

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TA'LE

-vertissement d$-lred Hitc"cocF L

+. -rontement 1M++. #$orgueil des -lvaro 1L

+++. #$incendie 2J

+8. #e c"eval sans t'te /18. #$enu'te dmarre BM

8+. &auvaises nouvelles BA8++. #a vieille carte K@

8+++. #e 7"Nteau du 7ondor JB+Q. #$arrestation @1Q. #e c"aeau erdu ! @L

Q+. 8isite au risonnier LJQ++. -venture dans les ruines A/Q+++. Pril d%ou 1MMQ+8. 7ourse contre la montre 1M@Q8. #a cac"ette 11/

Q8+. #$avalanc"e de boue 12MQ8++. #$aire de l$aigle 12J

Q8+++. #e message secret 1/BQ+Q. Sauvs ! 1B2QQ. #$e de 7ertes 1BL

QQ+. #a %ustice triom"e 1JM

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de l#ntell#$ence et du coura$e ;u# les ont rendus popula#resaupr=s de tous ceu> ;u# a#ment le m"st=re

Fuo# (ous d#tes ;ue ous naeG 6ama#s entendu parler

des Tro#s 6eunes dtect#es ? 0ans ce cas, ous deeG au plus#te fa#re leur conna#ssance

-e chef du tr#o, remar;ua3le pour son #ntell#$ence, est

Hann#3al o3 And" -es tro#s am#s ha3#tent Roc)", pet#te #lles#tue en 3ordure du %ac#f#;ue, ;uel;ues )#lom=tres de

Holl".ood -eur Fuart#er 'nral nest autre ;uune #e#lle

caraane ou3l#e de tous et enfou#e sous un monceau do36ets

de re3ut, dans lentrept de 3rocante de la fam#lle


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CHAPITRE PREMIER

AFFR#TE)E#T

H6P, Hannibal ! iego -lvaro veut te arler ! criaPeter 7rentc" en ranc"issant le seuil de la grande cole deRocF.

7$tait la sortie des classes. %, Hannibal ones et )ob-nd attendaient leur ami sur le trottoir.

e ne savais as ue tu connaissais -lvaro, dit )ob ense tournant vers Hannibal.

e ne le connais as vraiment, rliua le gros garOon.+l suit avec moi les conrences du 7lub d$Histoire de la7aliornie, mais se montre articuliDrement discret et rserv.Cue me veut(il, Peter*

-ucune ide, mon vieux. +l m$a simlementdemand si tu voulais bien le rencontrer l$entre du stadearDs la classe. +l esDre ue tu auras un moment luiaccorder. Ses maniDres taient trDs rotocolaires,comme s$il s$agissait de uelue c"ose d$imortant.

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Peut('tre aTt(il besoin des services des rois %eunesdtectives , lanOa Hannibal, lein d$esoir.

#e %eune ones, Peter et )ob ormaient eux trois une

uie de dtectives et n$avaient eu aucun cas diicile dbrouiller deuis d% un bon bout de tems.Peter "aussa les aules. Possible ! &ais c$est toi u$il dsire arler. 8ous m$accomagnereI , dcida Hannibal.Peter et )ob acuiescDrent en silence et suivirent leur

ami. +ls avaient l$"abitude de lui obir au doigt et l$Uil. 6n

tant ue c"e au cerveau gnial ! des rois %eunesdtectives, Hannibal renait la luart des dcisions au nomdu groue. Cuelueois, ceendant, les deux autres garOonssoulevaient des ob%ections. Peter, grand et at"ltiue, dtestaitcette "abitude u$avait Hannibal de se lancer cors erdu aumilieu des dangers uand il menait une enu'te. )ob, luslgDrement bNti et tou%ours avide de s$instruire, admirait lavive intelligence d$Hannibal mais, l$occasion, condamnait sesmaniDres tro "ardies. :ne c"ose, en tout cas, tait certaine >avec le %eune ones, la vie n$tait %amais terne. +l avait le donde lairer les mstDres et de les transormer en aventuresassionnantes. -ussi, la luart du tems, les trois amiss$entendaient(ils ort bien.

- la suite de leur c"e, Peter et )ob tournDrent le coin dubNtiment scolaire our dbouc"er dans une rue tranuille,borde d$arbres. out au bout se trouvait le stade , c$est((dire le terrain de sort rserv aux %eunes coliers. #es troisgarOons rissonnDrent sous leurs blousons imermables. 7e%eudi arDs(midi de novembre tait, certes, ensoleill, mais unebrise aigre renait la rue en enilade.

e ne vois as iego, dit )ob en caruillant les euxderriDre ses lunettes, comme le trio arrivait l$entre du stade.

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6n revanc"e, grommela Peter, %$aerOois uelu$und$autre. RegardeI un eu ui est l !

- deux as de la orte du stade, une etite voiture

dcouverte tait gare. 7$tait un de ces v"iculesmultiservices aels camionnettes de ranc" . :n grand etgros coV(bo en blue(%eans, coi d$un vaste sombrero etc"auss de bottes, se tenait derriDre le volant. - cWt de lui sevautrait un grand garOon maigre, au long neI. Sur la ortiDredu v"icule on ouvait lire, en lgants caractDres dors,Ranch /orr#s

SFinn 4orris ! murmura )ob en ronOant les sourcils.Cue diable ait(il l * e me demande... -vant ue )ob ait eu le tems d$exrimer sa ense, le

grand c"alas les avait aerOus et s$criait > iens, tiens ! 8oil le gros mule de S"erlocF Holmes

et ses deux toutous idDles ! 6n m'me tems, il clatait d$un rire mrisant. SFinn1

6. SFinner 4orris tait un vieil ennemi des rois %eunesdtectives. ils tro gNt d$un ric"e "omme d$aaires, SFinnrouvait le besoin de aire sans cesse de l$ate et essaait derouver u$il tait lus malin u$Hannibal. +l n$ russissait%amais, mais s$arrangeait our mettre constamment des bNtonsdans tes roues des rois %eunes dtectives. +l avait un avantagesur eux > il tait leur aXn de uelues annes et, de ce ait,ossdait son ermis de conduire. +l ilotait m'me une etitevoiture ersonnelle. #es trois amis enviaient cette commoditour se dlacer, tout autant u$ils dtestaient soncomortement.

*+ S,inn- . osseu/0 d123arn10 4ui n5a 4ue la 6eau sur les os+ So7ri4uetdonn1 6ar Hanni7al 8 son adversaire+

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+l tait imossible Hannibal d$ignorer la derniDre insultede SFinn. +l s$arr'ta donc net rDs de l$entre du stade etdemanda tout "aut >

-s(tu entendu uelu$un dire uelue c"ose, )ob * &a oi, non, %e n$ai entendu ersonne. 6t %e ne voisersonne non lus.

&ais moi, %e laire uelu$un ! annonOa Peter enaectant de reniler. Ya sent mauvais !

#e gros coV(bo se mit rire en regardant SFinn. 7elui(ci rougit. +l sauta terre et marc"a droit sur les dtectives,

oings erms. %, il ouvrait la bouc"e uand la voix d$unnouvel arrivant s$leva, toute roc"e. Hannibal ones ! e suis navr d$'tre en retard. $ai un

grand service te demander. :n garOon mince, aux c"eveux bruns et aux eux

sombres, venait de surgir cWt des dtectives. +l se tenait sidroit u$il araissait lus grand u$il n$tait en ralit. +l ortaitde vieux %eans troits, des bottes courtes et une c"emise vague,blanc"e, agrmente de broderies de couleur. +l arlait sansaccent, mais sa aOon de s$exrimer vouait les maniDrescourtoises de l$ancienne 6sagne.

Cuelle sorte de service, iego * demanda Hannibal.SFinn se mit rire. -lors, le 5ros * 8oil ue tu raies avec les trangers,

maintenant * Ya te deint tout entier. u erais bien mieuxd$aider renvoer ces gens au &exiue ! 7$est nous tous,alors, ue tu rendrais service.

iego -lvaro se retourna vivement. Son mouvement utsi raide et silencieux u$il se dressa devant SFinn avant uele grand garOon ait ini de rire.

Rengaine ce ue tu viens de dire, ordonna iego. 6texcuse(toi.

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)ien u$tant lus etit, lus %eune et lus aible ueSFinn, iego restait solidement cam devant son adversaire.Son air digne orOait le resect.

es nDles ! rondit SFinn. e n$ai as rsenter desexcuses un &exicain. Sans mot dire, iego souleta le visage ricanant de

SFinn. 6sDce de etit... 6t, d$un cou de oing, le grand garOon %eta iego terre.

iego se releva aussitWt et tenta de raer son ennemi. 7elui(

ci le renvoa au tais. iego se releva, tomba de nouveau, sereleva encore. SFinn cessa de rire. +l oussa iego loin delui, dans la rue, et regarda alentour, comme dsireux ueuelu$un vXnt interromre cette bataille ingale.

H ! dit(il. Cue l$un de vous oblige ce gamin se tenirtranuille !

Hannibal et Peter irent deux as en avant. #e gros coV(bo, "ilare, sauta terre.

Ya suit, -lvaro, dit le coV(bo. Restes(en l. Sinon,tu risues de te aire amoc"er.

434 ! lanOa une voix iDre.7"acun s$immobilisa. 7elui ui venait de arler avait

surgi, semblait(il, de nulle art. 3n eZt dit la rliue exactede iego, en lus Ng. )ien ue lus grand, il tait bNti aussilgDrement ue lui > ossature ine et muscles soules. 7ommelui encore, il avait des c"eveux bruns et des eux sombres.7omme lui, enin, il ortait des %eans usags, de courtes bottesde c"eval et une c"emise noire, brode de rouge et de %aune. +ltait coi d$un large sombrero bord de conc"os , etitsseuins d$argent. #e nouveau venu avait grande allure. Seseux taient roids et durs.

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Personne ne s$interosera, dcrta(t(il. 7$est ces deuxgarOons de s$exliuer entre eux.

#e coV(bo "aussa les aules et retourna la

camionnette du ranc" contre lauelle il s$aua. +ntimids arl$air arouc"e de l$arrivant, les dtectives se rsignDrent au rWlede sectateurs. SFinn oudroa tout le monde du regard et serara aronter iego. 7am au milieu de la rue, le %eune-lvaro brandit les oings et se rua l$attaue.

rDs bien. u l$auras voulu ! gronda SFinn.#es deux adversaires s$emoignDrent dans l$esace

comris entre la camionnette des 4orris et la voiture dunouveau venu. )rusuement, SFinn it un bond en arriDreour rendre du c"am avant de orter un terrible cou inal iego.

-ttention ! "urlDrent en c"Uur )ob et Peter.#e bond de SFinn l$avait lac directement sur le

c"emin d$une auto ui arrivait toute allure. #e grand garOon,ui ne uittait as iego des eux, n$avait as vu le danger !

#e conducteur de la voiture reina mort, mais il taitvident u$il ne ourrait s$arr'ter tems. -lors, iegolongea, en un lan erdu et, d$un cou d$aule, dsuilibraSFinn, le ro%etant loin de l$auto meurtriDre. #es deuxgarOons roulDrent ensemble sur la c"ausse, vitant de eu lev"icule ui s$immobilisa uelues mDtres lus loin.

eux ormes inertes gisaient sur le av. ous ceux uiavaient assist la scDne se rciitDrent, saisis d$uneinuitude olle.

Soudain, iego bougea uis se releva lentement, lesourire aux lDvres. +l tait sain et sau. SFinn remua sontour et se mit debout. #ui aussi tait indemne... #a ousse uelui avait donne iego lui avait sauv la vie.

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Radieux, )ob et Peter administrDrent uelues taesaectueuses sur l$aule de iego ceendant ue leconducteur de la voiture accourait vers eux.

)ravo our ta rsence d$esrit et la vivacit de tesrlexes, mon garOon ! dit(il iego. Personne n$est bless, ce ue %e vois *

-rDs avoir encore licit iego et s$'tre assur uel$aventure se soldait ar lus de eur ue de mal,l$automobiliste s$en alla. SFinn restait immobile au milieu dela rue, Nle et tremblant.

Pour de la veine, tu as eu une sacre veine ! dclara sonami coV(bo en l$oussetant du revers de la main. e... %e crois ue iego m$a sauv ! bgaa SFinn

encore en roie l$motion. SZr u$il t$a sauv! s$cria Peter. u lui dois une iDre

c"andelle. - contrecUur, SFinn murmura > J &erci, -lvaro. u me remercies, dit iego. 7$est tout * SFinn le

regarda d$un air erlexe > Cue veux(tu dire * e n$ai as encore entendu tes excuses ! exliua

iego.SFinn le ixa sans rondre. u dois t$excuser our les aroles ue tu as rononces

tout l$"eure , insista iego. SFinn rougit. Puisue tu tiens tant ue Oa, trDs bien. e regrette...

7ela me suit , coua iego. ournant le dos SFinn, il s$loigna.

H, dis donc... commenOa le grand garOon. Puis il vitue )ob, Peter et Hannibal le regardaient en ricanant. Sonvisage s$emourra de colDre. +l sauta dans la camionnette.

7od ! dit(il au coV(bo. ilons d$ici, et en vitesse !

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#e coV(bo %eta un cou d$Uil iego et l$tranger lanoble allure ui se tenait rsent aurDs du %eune garOon.

$ai ide, dit 7od, ue vous vous rareI tous deux

as mal d$emb'tements. 6t, l(dessus, il monta son tour dans la camionnette etdmarra.

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CHAPITRE II

L5R9UEIL DES AL%AR

-4+S ue les aroles menaOantes de 7odrsonnaient encore leurs oreilles, les rois %eunes dtectivess$aerOurent ue iego suivait d$un regard lein d$ouvant lacamionnette ui s$loignait.

&on stuide orgueil ! gmit le %eune garOon. +l nouserdra!

4on, iego ! assura d$un ton sec celui ui se tenait cWt de lui. 4on. u as bien agi. Pour un -lvaro, ce uicomte avant tout, c$est son "onneur.

iego se tourna vers ses amis. e vous rsente mon rDre, Pico, le c"e de notre

amille. rDre, voici Hannibal ones, Peter 7rentc" et )ob-nd.

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Pico -lvaro salua le trio avec gravit. +l n$avait guDrelus de vingt(cin ans mais, m'me dans ses vieux "abits, ilavait l$aristocratie d$un grand d$6sagne.

J eores, nous sommes "onors de aire votreconnaissance. 6t nous de m'me, rondit Hannibal en esagnol. -", dit Pico en souriant, vous arleI esagnol,

Hannibal* - eine. Pas aussi bien ue vous arleI vous(m'me

anglais.

4ous arlons esagnol arce ue nous sommes iersde notre "ritage, mais nous sommes -mricains comme vouset arlons, de ce ait, galement anglais.

Peter, ui s$imatientait, osa la uestion ui lui brZlaitles lDvres >

Cu$a voulu dire 7od en dclarant ue vous vousrarieI des emb'tements *

)a" ! :ne menace en l$air. e ne ense as, Pico, intervint iego. &. 4orris... +nutile d$imortuner tes amis avec nos roblDmes,

iego. 8ous aveI des ennuis * demanda Hannibal. -vec

7od et SFinn 4orris * 3", rien d$imortant ! assura Pico. Pas imortant, le vol de notre ranc" ! rotesta son

rDre. #e mot vol est un eu gros, mais... 6t si vous nous racontieI l$"istoire * roosa

Hannibal. 6" bien, dit Pico arDs avoir rlc"i, voici ce u$il en

est. +l a uelue mois, &. 4orris a ac"et le ranc" ui touc"ele nWtre. +l ro%ette d$ac"eter tous ceux du voisinage our les

runir en un seul vaste domaine. -ussi convoite(t(il notre

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ranc" ui est notre seul bien. +l nous en a oert un bon rix,mais nous avons reus, ce ui l$a rendu urieux. 7$est uenotre rorit inclut un rservoir, la criue1de Santa +rieI.

&. 4orris a besoin de cette eau. evant notre reus il nous aoert davantage d$argent. 6n vain. -lors, il s$est dc"aXn. +l am'me envo 7od raconter au s"ri ue notre ranc"constituait un danger car, en cas d$incendie, notre ersonneln$tait as asseI nombreux our le combattre.

Cui est 7od * demanda )ob. #e directeur du ranc" de &. 4orris. 7elui(ci est

uniuement un "omme d$aaires. +l investit dans les terrainsmais ne connaXt rien la culture ni l$levage. #e s"ri ne eut rien vous reroc"er * s$enuit Peter. 4on. &ais nous avons du mal vivre et surtout

aer nos imWts. &. 4orris l$a dcouvert et cela lui donnebon esoir. 6t uis si nous ne nous acuittons as trDs vite denos taxes...

8ous ouveI emrunter la banue, suggraHannibal. Prendre une "ot"Due sur votre domaine.

Hlas ! souira Pico. #es banues ne r'tent ueuand elles sont sZres d$'tre rembourses. 6t un domaine uine raorte guDre ne les intresse as. $ai tout de m'me russi "ot"uer notre ranc" aurDs de notre vieux voisin,6miliano PaI. +l m$a avanc l$argent our aer les imWts.&ais %e ne suis as en mesure de rac"eter l$"ot"Due... etc$est ici ue vous ouveI m$'tre utile, Hannibal.

7omment cela * ant ue %e vivrai, aucune arcelle de terre de notre

domaine ne sera vendue, airma Pico. &ais, au cours desannes, les -lvaro ont runi des ob%ets de valeur >meubles, bibelots, livres rcieux, etc. 7ela me navre de mesarer de toutes ces c"oses, mais l$"eure est venue de les

vendre. e sais ue votre oncle itus s$occue de brocante et

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%e connais sa rutation d$"onn'tet en aaires. Serait(ilreneur *

$en suis certain, airma Hannibal. -llons le voir !

3r"elin, Hannibal vivait avec son oncle itus et sa tante&at"ilda, aux conins de RocF. uste en ace de la maisond$"abitation, de l$autre cWt de la rue, se trouvait l$entreriseamiliale > le bric((brac des ones, ael-e %arad#s de larocante #$entreWt tait connu d$un bout l$autre de la7aliornie. 3n dnic"ait non seulement uantit d$ob%ets deremiDre ncessit, mais aussi de ort belles iDces comme des

anneaux de bois scult, des garnitures de marbre et du erorg. #a tante &at"ilda s$occuait de la vente courante.#$oncle itus se rservait d$cumer le as, la rec"erc"e deroitables occasions. out l$intressait. -ussi accueillit(ilavorablement la roosition de Pico -lvaro.

Cu$attendons(nous our aller voir ce ue vous aveI vendre * s$cria(t(il, les eux brillants.

:n instant lus tard, sa camionnette roulait vers le nord,en direction des collines o[ se situait le ranc" des -lvaro.Hans, l$un des deux costauds )avarois ui servaient d$aides itus, tenait le volant. itus et iego taient assis cWt de lui.Hannibal, Peter, )ob et Pico s$entassaient l$arriDre, (en leinvent. #e soleil brillait tou%ours mais des nuages sombresaaraissaient sur les montagnes. 7"acun esrait u$ilsamDneraient la luie car il n$tait as tomb une seule goutted$eau deuis le mois de mai rcdent.

4otre ranc" a la c"ance de ossder un rservoir, dit%#co, mais il doit 'tre remli c"aue anne. #a luie serait labienvenue car le niveau de l$eau est bas. u geste, il dsignale as environnant. -utreois, toutes ces terres taient aux-lvaro. e la cWte du Paciiue %usue au(del des montagnes.

#$"acienda -lvaro ! dit )ob. 3n nous en a arl en

classe. #a terre ut donne votre amille ar le roi d$6sagne.

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7$est exact, acuiesOa Pico. +l a longtems ue lesnWtres se sont installs dans le 4ouveau &onde. uan

7abrillo, remier 6uroen avoir dcouvert la

7aliornie, la revendiua our l$6sagne en 1KB2. &ais 7arlos-lvaro avait dbaru aux -mriues bien avant cette date. +ltait soldat d$Hernn 7orts lorsue ce conurant vainuitl$emire aItDue et enva"it le Sud du &exiue en 1K21.

- uelle oue vos anc'tres vinrent(ils en 7aliornie* demanda Hannibal.

)eaucou lus tard. #es 6sagnols ne s$tablirent en

7aliornie ue lus de deux siDcles arDs sa dcouverte ar7abrillo. 7$est ue ce as tait trDs loign de la caitale dela 4ouvelle(6sagne, la uture &exico. 6t de roces +ndiensoccuaient les territoires intermdiaires. Pendant longtemsles 6sagnols ne urent se rendre en 7aliornie ue ar mer.7$est seulement en 1@JA ue le caitaine 5asar de PortolalanOa une exdition vers le nord et atteignit San iego arvoie de terre. &on anc'tre, le lieutenant Rodrigo -lvaro,l$accomagnait. +ls remontDrent %usu$ San rancisco. 7$estvers cette oue ue Rodrigo remarua la cWte de RocF et,ar la suite, dcida de s$ tablir. +l sollicita les terres u$ildsirait et le gouverneur de la 7aliornie les lui accorda en1@LB.

e croais ue c$tait le roi d$6sagne * ob%ecta Peter. 7$est vrai en un sens. outes les terres de la

4ouvelle(6sagne aartenaient oiciellement au roi. &aisles gouverneurs du &exiue et de la 7aliornie avaientouvoir de les cder en son nom. Rodrigo reOut en artagelus de vingt(deux mille acres de terre. +l ne nous en resteguDre au%ourd$"ui u$une centaine. -u il du tems, certainesarcelles ont t voles ou vendues. Cuand la 7aliorniedevint artie intgrante des 6tats(:nis, en 1LBL, des imWts

nous aauvrirent. 4otre rorit init ar devenir tro etite

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our 'tre rentable. &algr tout, notre amille a tou%ours tHDre de son"ritage "isano(mexicain et une statue du grand7ertes se dresse encore sur notre rorit. #es -lvaro

tiennent leur ranc", si diminu soit(il. 6t &. 4orris veut vous l$arrac"er ! s$exclamaPeter.

+l ne l$aura as, dclara Pico ermement. 7$est uneterre tro auvre our ratiuer l$levage en grand, mais uinous ermet d$avoir uelues c"evaux, une lantationd$avocatiers et des cultures maraXc"Dres. &on Dre et mon

oncle travaillaient souvent en ville our aider le ranc" vivre.&aintenant u$ils sont morts, iego et moi erons de notremieux our les remlacer.

-rDs avoir grim travers les collines, la camionnetteatteignait rsent un esace resue lat. #a route s$incurvaitvers l$ouest, coue, sur la droite, ar un c"emin de terre uePico dsigna du doigt >

7e c"emin mDne au ranc" 4orris. 3n distinguait au loin lusieurs bNtiments. #a

camionnette ranc"it un etit ont de ierre ui assait au(dessus d$un cours d$eau sec.

#a criue de Santa +neI, annonOa Pico. 6lle marue lalimite de notre rorit. 6lle restera tarie %usu$auxroc"aines luies. 4otre barrage sur le cours d$eau se situe environ un mille d$ici, rDs de ces montagnes.

#es montagnes en uestion n$taient en ait u$une sriede collines troites et escares, ui ressemblaient de longsdoigts issus de montagnes lus "autes. Soudain, Pico dsigna,au sommet d$une minence, une norme statue ui sedcouait sur le ciel. 6lle rersentait un "omme c"eval > lebras lev, il araissait entraXner sa suite uelue armeinvisible.

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7orts, le conurant ! dit Pico avec orgueil. #esmbole des -lvaro. es +ndiens ont aOonn cette statue en

bois voici resue deux siDcles. 7orts est le "ros de notreamille. Pass la derniDre colline, la camionnette ranc"it un autre

ont ui surlombait ce ui semblait 'tre un torrent sec. :n autre cours d$eau * demanda Peter. e le voudrais bien ! souira Pico. 6n ait, ce n$est

u$un arroo. #$eau de luie s$ accumule arDs de grossestem'tes, mais il n$est aliment ar aucune source demontagne, comme la Santa +neI.

-rDs avoir long une avenue lante d$avocatiers, lacamionnette dbouc"a dans une vaste cour.

)ienvenue l$"acienda -lvaro ! dit Pico.#es rois %eunes dtectives mirent ied terre. evant eux

s$tirait une longue erme basse, aux murs blancs, au toit detuiles rouges. :ne vranda suorte ar des iliers courait tout

le long de la aOade. Sur la gauc"e se dressait une grange un

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tage. :n corral lui aisait suite. e grands c"'nes tendaientleur ombre rotectrice sur les bNtiments. 7eux(ci, "las ! avaientl$air assablement dcrits.

Hannibal montra du doigt son oncle la statue de 7ortsue l$on aercevait ort bien de la cour. 6lle est vendre *s$enuit aussitWt itus.

4on, rondit Pico. &ais vous trouvereI certainementde uoi vous intresser dans la grange.

out le monde ntra. +l aisait asseI sombre. Pourmieux voir, Pico Wta son c"aeau larges bords et le susendit une atDre de bois. itus et les rois %eunes dtectivesregardaient, bouc"e be, les trsors emils devant eux. #agrange tait divise en deux arties. :ne moiti tait rserve aumatriel de la erme, l$autre servait d$entreWt. ans cette sortede rserve se trouvaient entasss des tables, des siDges, desmalles, des bureaux, des cores, des lames trole, desdraeries, des ic"ets, des tubs et m'me une lgDre c"arrette deux roues.

#es -lvaro ossdaient lusieurs demeures, exliuaPico. - rsent, nous n$avons lus u$une maison, mais lemobilier des autres a t regrou ici.

$ac"Dte tout ! s$cria l$oncle itus, ent"ousiaste. RegardeI ! dit )ob. :ne vieille armure... et en arait

tat, encore ! es es ! :ne selle cloute d$argent ! enc"aXna

Peter, merveill.#e visiteurs se mirent ourrager avec entrain. %l$oncle itus avait dsign lusieurs ob%ets u$il dsiraitemorter avant les autres uand uelu$un, au(de"ors, se mit crier trDs ort. out le monde tendit l$oreille. :ne autre voix itc"o la remiDre. 7omme elles se raroc"aient, c"acun initar entendre distinctement ce u$elle criaient >

-u ou + -u eu ! #e eu ! 7e ut une rue gnrale dans la cour...

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4ous irons lus vite avec la camionnette ! suggraHannibal.

$accord, acuiesOa Pico. #es elles et les "ac"es sont

dans la grange. Hans se rciita vers la camionnette tandis ue lesautres allaient c"erc"er des outils. iego et l$oncle itussautDrent dans la cabine cWt de Hans. #e reste de la etitetroue s$entassa l$arriDre. Pico, le soule court, rsenta lesdeux "ommes ui avaient donn l$alarme.

4os amis #o 5uerra et Poririo Huerta ! euis des

gnrations, leurs amilles travaillent our les -lvaro. #o etPoririo "abitent de etites maisons au bord de la route et ontun emloi en ville. &ais ils nous aident aussi au ranc".

#es deux "ommes saluDrent les dtectives, uis seremirent surveiller anxieusement l$"oriIon tandis ue lacamionnette ca"otait sur le c"emin de terre.

- rsent, la colonne de ume s$tait aissie, cac"antresue entiDrement le soleil. 3n assa devant un vaste %ardinotager, uis devant un r o[ s$battaient des c"evaux. -rDsavoir couru arallDlement l$arroo sec et aux collines, lec"emin biuruait au ied des montagnes. #e eu se situait surla droite. Hans rit donc l$embranc"ement corresondant etonOa en direction de l$incendie. #a camionnette assa unvieux barrage de ierre. -u(dessous de celui(ci, la Santa +rieIs$incurvait vers le sud. uste derriDre le barrage se trouvait lerservoir. 7e n$tait rien d$autre u$une sorte de mare, au iedd$une colline. - eine l$eut(on dass ue les lammes del$incendie devinrent visibles travers la ume.

Sto ! cria Pico.#e v"icule s$immobilisa moins de cent mDtres du eu

ui avanOait en grondant. ous sautDrent sur le c"emin,

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8ite ! ordonna Pico. 7reusons une tranc"e dans lesbroussailles en re%etant la terre sur les lammes. Peut('treourrons(nous aire dvier le eu en direction de la mare !

#$incendie se roageait en demi(cercle des deux cWtsdu cours d$eau, au(dessus du rservoir . #es lammesrouges aisaient araXtre la ume encore lus noire. 5ris(vertl$instant rcdent, la vgtation se rduisait rsent l$tatde brandons et de cendres.

6ncore une c"ance u$il n$ ait as de vent, itremaruer Peter. 7reusons de toutes nos orces !

#a etite troue se disersa en ventail, ace au eumenaOant, et se mit couer les broussailles et creuser unetranc"e eu roonde, essaant d$touer les lammes sous laterre u$elle re%etait.

RegardeI ! "urla soudain )ob. SFinn et 7od ! e l$autre cWt du cours d$eau sec, la camionnette du

ranc" des 4orris et lusieurs autres v"icules taient en trainde dverser leur contenu d$"ommes munis de "ac"es et deelles. ous se mirent aussitWt l$Uuvre. &. 4orris enersonne tait l, donnant ses ordres aux travailleurs.

&aintenant, les deux groues, de art et d$autre du lit dela Santa liieI, luttaient contre le eu. 6n moins d$une demi("eure, toutes les orces de la rgion se trouvDrent masses surles lieux. #es "ommes du service de rotection des or'tss$escrimaient avec leurs bulldoIers et leurs roduits c"imiues.es envos du s"ri vinrent se %oindre aux sauveteurs. esomes incendie et autres v"icules antieu dloaient uneactivit incessante. es soldats, des volontaires aluaient detoutes arts. Sans arr't, la camionnette de itus et celle de4orris allaient c"erc"er et ramenaient de nouveaux renorts.es "licotDres vaorisaient un liuide scial sur leslammes. es moteurs d$avion veillaient des c"os dans les

montagnes. &ais l$incendie ne reculait as.

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urant lus d$une "eure, la bataille sembla indcise. #aume rendait l$atmos"Dre irresirable aux sauveteurs.7eendant, l$absence du vent et l$action immdiate des uies

-lvaro et 4orris irent bientWt enc"er la balance. #$incendiese ralentit. &ais il ne cessa as.J RedoubleI d$eorts ! criaient le caitaine des omiers

et les c"es des volontaires. 7ourage ! ix minutes lus tard, Hannibal, extnu, se redressa

our onger son visage ruisselant. +l sentit alors une raXc"eursur sa %oue et cria leins oumons >

#a luie ! Pico ! 3ncle itus ! +l leut ! +l leut ! e grosses gouttes commenOaient tomber. #essauveteurs levDrent les eux vers les nues. )rusuement, leciel arut s$ouvrir et un vritable dluge s$abattit sur les acesnoires et transirantes. es cris de %oie s$c"aDrent de toutesles oitrines. Sous l$averse, le eu sila urieusement. #etonnerre se mit de la artie. )ientWt, la ume enva"it tout. eslammes continuaient bien lc"er la ente brZle, Oa et l,mais le danger tait con%ur. #es volontaires s$en allDrent,laissant sur lace les roessionnels de la lutte contre le eu.

Sales, trems et bout de orces, Pico -lvaro et sesamis dcidDrent de ne as attendre le retour de Hans et de sacamionnette artis our une ultime mission mais derentrer ied l$"acienda.

7e n$est as loin, dclara Pico, et marc"er nousrc"auera, car la luie est roide.

+ls entrerirent de descendre l$troit c"emin, encombrd$une uantit de v"icules. #a luie tombait d% moins ort.#e soleil recommenOait briller. Hannibal, )ob et PeteraerOurent devant eux l$minence ui sarait la Santa liieI del$arroo sec.

4ous allons rendre ce raccourci, indiua Pico ses

comagnons. SuiveI(moi !

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-rDs avoir long le barrage, on atteignit un large tertrecouvert de broussailles, au ied de l$minence. 7$est ce tertreui ermait l$arroo du cWt ouest. :ne iste eine trace

aboutissait au lit de la Santa liieI, au(dessous du barrage.-vant de s$ engager, c"acun se retourna our %eter un coud$oeil en arriDre. #a camagne entiDre, des deux cWts du coursd$eau au(dessus du barrage, n$tait lus u$un c"am decendres.

7ette terre brZle ne retiendra as l$eau, souira #o5uerra. Si la luie continue, ce sera un dsastre.

#a etite troue longea la iste en silence, uis la rive ducours d$eau, rsent vaguement boueux. e l$autre cWt de laSanta +rieI, on aercevait le c"emin de terre conduisant auranc" 4orris. #ui aussi tait encombr de v"icules divers.

#es terres ue l$on voit d$ici aartiennent(elles aux4orris * demanda )ob.

3ui. #e cours d$eau marue notre rontiDre deuis laroute nationale %usu$au barrage. #e barrage et le cours d$eauau(dessus sont entiDrement sur nos terres.

+ls continuDrent c"eminer en ile indienne. #a umelottait un eu artout mais la luie avait resue cess.

Peter avait encore l$nergie de marc"er d$un bon as.Hannibal le suivait de rDs. 7$est ainsi ue les deux garOons,menant le train, arrivDrent un tournant avant les autres.

Hannibal ! Regarde ! cria soudain Peter, touttremblant.

Sur une minence devant eux, eine visible armi lestourbillons de ume, un "omme c"evauc"ait un grand c"evalnoir. #$animal, dress sur ses %ambes ostrieures, battait l$airde ses sabots. &ais sa t'te...

333" ! ex"ala Hannibal. ++... il... il n$a as de t'te ! Piaant sur la colline, le grand c"eval tait dcait.

Sauvons(nous ! "urla Peter.

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CHAPITRE IV

LE CHE%AL SA#S T:TE

#6 7H68-# sans t'te semblait bondir vers eux traversla ume. )ob et iego arurent l$instant o[ Peter etHannibal se raraient uir. -lerts ar les cris de Peter,itus, Pico, #o et Poririo se "NtDrent le long de l$troite iste.

++ n$a as de t'te ! cria encore Peter. :n antWme ! )ob s$arr'ta net et leva les eux sur le c"eval noir et son

cavalier. #a ume se dissiait. )abal ! Peter ! dit(il. 7$est tout simlement... - cWt de lui, iego clata de rire > 7$est la statue de 7orts, mes amis ! #a ume

mouvante lui donne un semblant de vie. Ya ne eut as 'tre 7orts, rliua Peter. #e c"eval

de la statue a une t'te. 3" ! Sa t'te ! s$exclama iego stuait. 6lle est

artie. Pico ! Cuelu$un a bris notre statue !

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e vois ! dit Pico ui arrivait.ous se raroc"Drent de la statue de bois. #e c"eval et

son cavalier avaient t taills dans des blocs massis de bois,

l$excetion des t'tes, des bras, des %ambes, de l$e et de laselle, ui avaient t excuts sarment et a%outs ensuite.#e c"eval tait eint en noir. Sous la "aute selle, des traces deeinture vive suggraient une toe de couleur ose, en guised$ornement, sur l$c"in de l$animal. #e cavalier, lui aussi, taiteint en noir, excet sa barbe ui tait %aune, ses eux bleuset le bord de son armure soulign de rouge. #a einture tait

lutWt asse. 6n rincie, exliua iego, on reeint rguliDrementcette statue. &ais il a belle lurette u$on ne s$en est asoccu. e crois ue le bois commence ourrir.

ans l$"erbe, %uste cWt du c"eval, gisait sa t'te, dont labouc"e rouge tait demi ouverte. Pico dsigna un lourdrciient de mtal deux as de l.

8oil le ro%ectile ui a cass la t'te de la monture de7orts ! 7$est un clindre de roduits c"imiues destins lutter contre le eu. +l a dZ tomber d$un avion ou d$un"licotDre.

Peter, revenu de son motion, s$accrouit our examinerla t'te. :ne artie du cou s$ rattac"ait encore. 6lle avait tsectionne tout net. 'te et cou taient creux, comme si celuiui les avait aOonns avait voulu rduire le oids de la iDcede bois avant de l$a%uster au cors massi de l$animal. Peter,distinguant uelue c"ose dans la cavit, l$en extira du boutdes doigts.

Cu$est(ce ue c$est ue Oa * murmura(t(il, tonn.Hannibal lui rit l$ob%et des mains. 7$tait un clindre de

cuir, long et mince, avec des ornements mtalliues, maisvide.

3n dirait un tui de sabre ou d$e, dit Hannibal.

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artie de la lame. Rodrigo -lvaro ossdait encore l$euand il vint s$tablir ici.

Cu$est devenue l$arme * interrogea Hannibal.

( 6lle disarut en 1LBJ, au dbut de la guerre du&exiue, lorsue les soldats anFees arrivDrent RocF. 8ous vouleI dire ue les soldats amricains l$ont

vole * s$cria Peter. 7$est robable, dit Pico. oute arme en territoire

ennemi trouve naturel de \iuer\ ce ui est son goZt. Plustard, les oiciers airmDrent n$avoir %amais entendu arler de

l$e de 7ertes, et c$est eut('tre vrai. &on arriDre(arriDre(grand(Dre, on Sbastian -lvaro, ut tu ar les -mricainsen uant our ne as 'tre arr't. +l tomba dans l$ocan et soncors ne ut %amais retrouv. #e commandant anFee de lagarnison de RocF ensa ue l$e avait disaru dans la meravec son roritaire. 6n tout cas, ersonne ne l$a %amais revuedeuis. Peut('tre n$tait(ce u$une e uelconue ue monanc'tre avait emorte avec lui dans sa uite.

4$em'c"e, it remaruer Hannibal, ue ersonne nesait rellement ce u$elle est devenue...

Pico ! #$"acienda ! iego, ui venait de lancer cet ael angoiss, montrait

un oint rcis, au(del des c"ams. out le monde oussa uncri "orrii > la maison des -lvaro brZlait !

#a grange est en eu elle aussi ! s$exclama itus ones. 8ite ! cria Pico.#a etite troue se rciita travers c"ams. #es

lammes montaient droit vers le ciel. #a ume de ce nouvelincendie se m'lait celle ui lottait encore arDs le eu debroussailles. :ne voiture de omiers tait gare dans la courde l$"acienda et les sauveteurs s$activaient avec leur lance.

Tout le monde poussa un c! "o!#!$ % la ma!son des Al&ao (la!t )

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Hlas ! -u moment m'me o[ Pico et ses comagnons lesre%oignaient, la maison et la grange s$eondrDrent toutes deux.+l ne resta lus u$un tas de ruines umantes.

7$tait sans esoir, dit le caitaine des omiers Pico. sol, -lvaro ! es tincelles rovenant du eu debroussailles ont dZ allumer un autre oer ici.

7omment cela a(t(il u se aire * ob%ecta )ob. +l n$avait our ainsi dire as de vent !

- ras de terre, oui. &ais la brise soule arois asseI"aut au(dessus du sol. 7ela s$est d% roduit. +l aura sui de

uelues lammDc"es our mettre le eu ces vieux bNtiments.#a luie n$a u les rotger. Si nous nous tions aerOus lustWt de ce ui se assait ici, nous aurions u intervenir tems.&ais avec toute cette ume...

:n dernier an de mur s$croula. +l n$ avait lus rien brZler. Pico et iego contemlaient le dsastre en silence.itus et les garOons, "orriis, ne trouvaient rien dire.

6t tous les merveilleux ob%ets ue contenait la grange ! souira enin Peter.

+l n$en restait lus rien, bien sZr. out est erdu, dit Pico. 6t nous ne sommes as

assurs! 4ous rebNtirons l$"acienda ! dclara iego,

arouc"e. 3ui, bien sZr ! acuiesOa son rDre. &ais comment

rac"eter l$"ot"Due * 6t comment conserver la terre surlauelle rebNtir *

3ncle itus, murmura Hannibal, nous tions d$accordour ac"eter le contenu de la grange. 7es ob%ets taient enuelue sorte d% nous. e ense ue nous devons lesaer.

#$oncle itus "sita, uis dcida >

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$accord ! e crois ue tu as raison, Hannibal. :nmarc" est un marc". Pico...

Pico secoua la t'te.

4on, mes amis. e vous remercie de votre ore signreuse, mais l$"onneur m$oblige la reuser. 7ar l$"onneurest tout ce ui nous reste. 4ous vendrons notre rorit &.4orris, rembourserons notre voisin et c"erc"erons un logis etun emloi en ville. - moins ue nous ne retournions au&exiue.

&ais vous 'tes -mricains ! rotesta )ob.

6t eut('tre, enc"aXna Hannibal, ourreI(vous vousrocurer l$argent dont vous aveI besoin ! e ne vois as comment, souira tristement Pico. +l a eut('tre un moen. 8ous aveI encore un eu

de tems avant de aer votre dette, n$est(ce as * 6t il abien un endroit o[ vous ourreI vivre en attendant *

3ui, dit iego. 7"eI notre voisin, le se]or PaI. 6t %$ai en eet uelues semaines our aer, a%outa

Pico> &ais %e ne vois as o[ vous vouleI en venir, Hannibal ! e ensais l$e de 7orts, exliua le c"e des

dtectives. Si elle avait vraiment t vole endant la guerredu &exiue, elle aurait certainement rearu ici ou l deuis letems ! Si des soldats se l$taient arorie, ils l$auraient sansdoute aussitWt vendue our de l$argent. #e ait u$on n$en alus %amais entendu arler me donne enser u$elle n$a%amais t vole. Peut('tre l$a(t(on cac"e, comme le rotDge(tui ue nous avons trouv dans le c"eval !

Pico ! s$cria aussitWt iego. e suis sZr u$il a raison. Sottises ! coua Pico. +l eut avoir mille raisons

our lesuelles on n$a as revu l$e. 6lle eut avoir tengloutie dans l$ocan en m'me tems ue on Sbastian, ouencore dtruite accidentellement. Peut('tre les soldats l$ont(ils

cde uelu$un dont la amille l$a discrDtement conserve

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endant lus d$un siDcle. 6lle eut aussi bien se trouver en7"ine, our ce ue nous en savons. #a dcouverte ducouvre(tui vous ousse sauter aux conclusions, mais cet

ob%et n$est as orcment li l$e de 7orts. Retrouvercelle(ci relDve de la ure antaisie, croeI(moi, Hannibal. Possible, admit Hannibal. 4$em'c"e ue le rotDge(

tui ne s$est as trouv l$intrieur de la statue ar accident. 6ton Sbastian aurait eu d$excellentes raisons our cac"er larcieuse e. 7ela vaut la eine de c"erc"er, Pico. 4oussommes votre disosition, Peter, )ob et moi. $ai

l$"abitude de retrouver les c"oses erdues. &es amis sont de vritables dtectives, Pico,dclara iego. &ontreI(lui votre carte, vous autres !

)ob tendit Pico le bristol ui aisait tat des activits dutrio. 3n ouvait lire >

#6S R3+S 6:46S 667+86S6nu'tes en tout genre

* * *

tective en c"e Hannibal onestective ad%oint Peter 7rentc"

-rc"ives et Rec"erc"es )ob -nd.

7omme Pico semblait scetiue, Hannibal lui tendit unsecond carton ortant ces mots >

4ous certiions ue le orteur de ce mot est un dtectivevolontaire coorant avec les orces de olice de RocF. J outeersonne est invite lui ournir l$aide u$il ourrait demander.

S-&:6# R6


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e vois ue vous 'tes bel et bien dtectives, reconnutPico, mais %e ersiste croire ue vous vous aites desillusions. 7omment vouleI(vous retrouver la trace d$une arme

disarue deuis lus d$un siDcle * #aisse(les essaer ! ria iego. Cu$est(ce ue vous risueI * a%outa l$oncle itus.

Pico considra les ruines de son "acienda et souira > rDs bien. Cu$ils essaient donc ! e erai de mon mieux

our les aider. &ais ardonneI(moi de n$'tre guDre otimiste.6t d$abord, ar o[ alleI(vous commencer *

e n$en sais rien encore, mais %e vais rlc"ir ,romit Hannibal.6ntre(tems, Hans tait arriv avec la camionnette. #es

-lvaro, escorts de 5uerra et de Huerta, se rendirent c"eI leurvoisin 6miliano PaI. #a camionnette des ones rit le c"emindu retour. #es rois %eunes dtectives s$installDrent l$arriDre.

Pico a raison, dit Peter. Par o[ allons(nous commencer* #a ronse est dans ta main, rliua Hannibal en

dsignant le rotDge(tui ue tenait son camarade. -s(turemaru les etits signes gravs sur ses ornementsmtalliues * 4ous tl"onerons &. Hitc"cocF. +l nousindiuera uelu$un ui uisse dc"irer ces signes. $ai d%une vague ide leur su%et et, si %e ne me trome as, noustenons le dbut de la iste ui nous mDnera l$e de7ortes !

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CHAPITRE V

L5E#QU:TE D;)ARRE

\ antastiue$ s$cria le roesseur &arcus &oriat.-ucun doute, %eunes gens ! 7e couvre(tui orte le sceau roalde 7astille.

7e vendredi arDs(midi, les rois %eunes dtectives setrouvaient dans le bureau du roesseur, un exert en "istoired$6sagne et du &exiue, ue &. Hitc"cocF leur avait indiuet auuel il avait recommand ses %eunes amis. 7e %our(l,

sitWt la classe termine, le trio avait obtenu de Hans u$il lesconduisXt #os -ngeles, o[ "abitait l$minent ersonnage. ++ est vident, oursuivit le roesseur, ue cet ob%et a

aartenu au roi d$6sagne au dbut du Q8+esiDcle. 3[ l$aveI(vous trouv *

Hannibal le lui rvla et arla de la statue. 7e rotDge(tui est(il asseI ancien our 'tre celui de

l$e de 7ertes ui aartient aux -lvaro * #$e de 7orts * &a oi, oui, cet ob%et est de la

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m'me riode. &ais la clDbre e a disaru avec onSbastian, en 1LBJ. - moins... n$alleI as me dire ue vous

aveI galement trouv l$e ! 4on, monsieur, dit )ob. 6nin, as encore ! rectiia Peter. S$il vous laXt, demanda Hannibal, ouveI(vous

nous indiuer o[ nous ourrions arendre ce ui est arriv au%uste on Sbastian en 1LBJ *

e crois ue vous trouvereI tous les documents

relatis la amille -lvaro la )ibliot"Due d$Histoire deRocF, exliua le roesseur. 6t aussi certaines relationssur la guerre du &exiue. #eurs arc"ives sont ric"es, l(bas.#$anne 1LBJ est articuliDrement intressante tudier. #aguerre du &exiue ut un trange isode dans l$"istoire de la7aliornie et de l$-mriue en gnral.

7omment cela * s$enuit )ob. #e gouvernement des 6tats(:nis dclara la guerre au

&exiue en mai 1LBJ our mettre la main sur ses territoires, comris la 7aliornie, ce ue l$on croit, du moins. Sous le%oug mexicain, beaucou de 7aliorniens menaient une viemisrable. 7$taient our la luart des


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aucune rsistance. out s$est ass en douceur. &'me lesranc"eros ue la situation n$enc"antait as ne maniestDrentas une relle oosition. 7$est alors ue le commandant

anFee, laiss ar rmont #os -ngeles avec leinsouvoirs, agit de aOon dsastreuse, arr'tant les ranc"eros ducoin et les "umiliant sans ncessit. #e eule se souleva. esouOonne ue on .Sbastian -lvaro ut une des victimes dece commandant. S$il avait vcu, il aurait sans doute ris la t'tede la rbellion. #es -lvaro taient des loalistes mexicains. ecrois ue le ils de on Sbastian combattit avec l$arme

mexicaine contre l$invasion amricaine, au &exiue m'me.&ais en 7aliornie, le combat ne dura ue uelues mois.#$arme ut maXtrise ar les -mricains et le &exiue cdaoiciellement la 7aliornie aux 6tats(:nis la in de laguerre, en 1LBL.

ire u$on s$est battu dans notre as ! s$cria Peter.7omme c$est excitant !

#e roesseur &oriart lui %eta un regard svDre. #a guerre est eut('tre excitante, mais elle n$est %amais

laisante vivre... 6nin, %e comrends ue des garOons devotre Nge se assionnent our l$aventure... 8ous croeI doncue l$e de 7orts eut se trouver dans le as et c$est arDselle ue vous coureI, as vrai *... 7omme l$e n$a as tvue deuis des siDcles, %$ai tou%ours ens ue ce n$tait u$unelgende. 4anmoins, %e serais "eureux ue vous me tenieI aucourant de vos rec"erc"es.

-vec laisir, monsieur, rondit Hannibal. 6tmerci our votre aide.

e"ors, en attendant Hans ui aisait une course ourl$oncle itus, les rois %eunes dtectives discutDrent.

e crois, mes amis, dit Hannibal, ue nous ne devrionsas tro arler de l$e.de 7orts. ro de gens seraient

disoss la c"erc"er our leur rore comte.

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#e roesseur nous a aris ue le rotDge(tui tait de lam'me riode ue le glaive et avait aartenu au roid$6sagne. 7$est asseI our nous donner un bon esoir.

e suose ue notre roc"aine dmarc"e sera our la)ibliot"Due d$Histoire * avanOa )ob. )ien sZr ! Cue comtes(tu trouver, )abal * demanda Peter. 6" bien, si %$ai devin %uste, nous ourrions dnic"er

un^ dtail rouvant ue les vnements de 1LBJ ne se sont asdrouls exactement comme les gens l$ont cru en gnral.

Hans arriva avec la camionnette dans lauelle les troisamis montDrent vivement. Cuand ils arrivDrent RocF, Hansles dosa la )ibliot"Due d$Histoire.

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#es salles de l$tablissement taient silencieuses. 6lles necontenaient ue des livres, des ic"iers, des cartes... et le

bibliot"caire ad%oint. 7elui(ci connaissait les trois garOons etles salua d$un air tauin > -lors, %eunes limiers, uelle iste suiveI(vous

au%ourd$"ui * Cuelu$un a(t(il erdu un c"aton ou un c"iot...ou coureI(vous arDs un gibier lus imortant *

-ussi imortant ue l$... commenOa Peter,anaron.

:n cou de coude d$Hannibal lui coua la arole. Pardon ! dit le gros garOon. Puis il sourit aubibliot"caire. 4ous ne sommes as ici comme enu'teurs,mais seulement our aider )ob dans ses rec"erc"es > il doitretracer l$"istoire de la amille -lvaro our un devoir scolaire.

4ous avons un ic"ier rserv aux -lvaro. Peut('tre conserveI(vous aussi dans vos arc"ives un

dossier relati on Sbastian... et tabli ar l$armeamricaine d$occuation * a%outa Hannibal sans insister.

#e bibliot"caire alla c"erc"er les deux dossiers.7$taient deux normes cartons bourrs de documents. #estrois amis considrDrent avec eroi cette montagne deaerasses.

#e raort militaire ue voici, lui seul, ne couvre uel$anne 1LBJ, rcisa le bibliot"caire non sans malice. 3naimait bien aire de longs raorts l$oue !

#es garOons transortDrent leur c"argement dans un cointranuille.

e m$occue du dossier -lvaro, dcida Hannibal. 8ousautres, voeI ce ue vous ouveI dnic"er dans les raortsde l$arme.

eux "eures durant, les trois amis luc"Drent les

documents devant eux. #e bibliot"caire, ui avait des

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rangements eectuer de son cWt, les laissa bien tranuilles.#a salle tait dserte et silencieuse, l$excetion des souirsue oussait Peter de tems en tems.

- la in, il ne resta lus rien inventorier. )ob et Peteravaient slectionn deux coies de raorts de l$armeremontant 1LBJ, et Hannibal une seule lettre %aunie ar lesans.

7$est une lettre de on Sbastian son ils, exliua lec"e des dtectives, la seule ui m$ait aru imortante. onSbastian l$a crite alors u$il tait risonnier RocF et son

ils oicier dans l$arme mexicaine &exico. 6lle estmal"eureusement rdige en vieil esagnol et %e ne sais astrDs bien la traduire. out ce u$elle semble raconter est ue lessoldats amricains arr'tDrent on Sbastian our le gardercati dans une maison roc"e de l$ocan. 6lle mentionneuelue c"ose au su%et de visiteurs, signale ue tout le reste vaour le mieux et ue le risonnier esDre voir son ils, os,triom"er des enva"isseurs. 6st(ce une vague insinuation unro%et d$vasion * e n$en suis as sZr. #a lettre est date du 1/setembre 1LBJ et ne ait aucune allusion l$e.

Raelle(toi, dit Peter, u$il tait dtenu et ne ouvaitguDre s$exrimer. Peut('tre a(t(il crit en code *

7$est ossible, admit Hannibal. 4ous demanderons Pico de nous traduire le message correctement et...

7e ne sera eut('tre as ncessaire, intervint )ob enagitant un document. 8oici une missive adresse ar legouvernement amricain au ils de on Sbastian, uand osrentra c"eI lui arDs la guerre. #e message exrime les regretsdudit gouvernement au su%et de la mort tragiue de onSbastian, tu au cours d$une tentative d$vasion, le 1Ksetembre 1LBJ. #es sentinelles n$eurent as le c"oix car onSbastian tait arm et tentait de rsister. #e risonnier ut tu

ar balles et tomba dans l$ocan. #es aits urent raorts ar

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le sergent ames )reVster et corrobors ar le caoral9illiam &cP"ee et le soldat 7rNne. ous taient de garde surles lieux de cativit de on Sbastian ce %our(l.

7ette "istoire ne nous arend rien, commenta Peter.Pico nous l$avait d% raconte. &ais la lettre ne conirme as entiDrement la

version de Pico, ob%ecta Hannibal, ensi. #e raort du sergent )reVster est %oint la lettre, dit

)ob d$un ton lugubre. +l relate les m'mes aits ue la lettre,sau u$il airme ue on Sbastian tait arm... d$une e !

Peter et Hannibal c"angDrent des regards consterns. 7ette e aurait t secrDtement remise onSbastian ar un visiteur, selon les dires du sergent, continua)ob. +l est donc robable ue on Sbastian ut englouti arles lots, en emortant son arme avec lui.

6t toi, Peter, u$as(tu trouv * demanda Hannibal. Seulement une note adresse un oicier surieur,

date du 2/ setembre, rclamant des dtails au su%et d$uneattaue de la garnison de #os -ngeles ar les &exicains dansla matine et signalant ue uelues soldats, s$tant absentssans ermission le 1J setembre, taient considrs commedserteurs. Rien au su%et de on Sbastian et de l$e.

#$Uil d$Hannibal s$tait mis briller.J onne(t(on les noms des dserteurs, Peter * -ttends ! 3ui... +l s$agit du sergent )reVster, du

caoral &cP"ee et du soldat... 7rNne ! ac"eva )ob dans un cri.- l$autre bout de la salle de lecture, le bibliot"caire leva

la t'te et %eta )ob un regard rrobateur. #es trois amis nes$en aerOurent m'me as.

)reVster, &cP"ee et 7rNne ! rta Hannibal d$un airsatisait. Ports manuants artir du 1J setembre 1LBJ!

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4om d$un c"ien ! s$cria Peter en comrenantsoudain. #es m'mes noms ue les tes ui tirDrent sur onSbastian !

Cui prtend#rent avoir tir sur on Sbastian,rectiia le c"e des dtectives. u crois u$ils mentaient * demanda )ob. e trouve trDs susect ue les trois militaires aant

dclar avoir tu on Sbastian aient dsert le lendemainour ne %amais revenir.

7ela signiie(t(il u$ils ont vol l$e *

7$est ossible. &ais alors, ui a cac" le rotDge(tuidans la statue et ouruoi * out cela est trDs trange. 4ouserions bien de arler Pico. 7omme il est tro tardau%ourd$"ui, nous irons le voir demain de bonne "eure.

#es dtectives irent des "otocoies des documents uiles intressaient uis, sous une luie battante, retournDrent au%arad#s de la rocante o[ )ob et Peter avaient laiss leursbicclettes.

:ne voiture de sort rouge stationnait devant l$entre.SFinn 4orris se trouvait au volant. +l aostro"a les troisamis d$un ton suerbement ddaigneux.

He, vous autres ! e suis ici our vous donner un bonconseil > teneI(vous l$cart des "istoires des -lvaro !

7$est une menace * riosta aussitWt Hannibal. on Dre n$aura %amais leur ranc" ! cria Peter, tout

bouillant d$une %uste colDre. 6t ue ereI(vous our l$en em'c"er* rliua

SFinn en ricanant. 4ous nous roosons de retrou... commenOa Peter.

Hannibal l$arr'ta d$un cou de ied dans les tibias. 4ous trouverons bien un, moen, SFinn ! ans ce cas, "NteI(vous, mes gaillards ! 7e ranc" sera

nous dans moins d$une semaine ! 6t ces -lvaro vont

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CHAPITRE VI

)AU%AISES #U%ELLES

#6 #646&-+4 samedi, Hannibal se leva de bonne"eure et, en dit d$une luie diluvienne, se disosa aller voirPico bicclette, en comagnie de ses amis. &ais cette visitedut 'tre reousse, )ob et Peter aant tl"on ue leursarents les avaient ruisitionns our de menus travaux.

ante &at"ilda en roita our monooliser Hannibal de soncWt > il dut asser sa matine trier des ob%ets nouvellementacuis ar l$oncle itus. 6nin, arDs le d%euner, Hannibal uts$cliser et gagna le Cuartier 5nral des dtectives > unevieille caravane, deuis belle lurette oublie sous un monceaude dtritus, dans un coin du dWt des ones.

Peu arDs, )ob et Peter re%oignirent leur c"e et tous trois,

munis de cirs, se mirent en route sous la luie. +ls dalDrenterme %usu$aux collines, assDrent devant les ruines de

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l$"acienda des -lvaro et trouvDrent acilement la demeure deleur voisin 6miliano PaI. 7$tait un vieux bNtiment, lanud$une grange et de deux maisonnettes dont l$une servait

rovisoirement d$abri aux rDres -lvaro.iego tait devant sa orte, en train de scier du bois. Pico est l$intrieur ! dclara(t(il. 6ntreI vite. -veI(

vous dcouvert uelue c"ose *Pico, ui venait d$allumer du eu, sourit aux visiteurs. -" ! 8oici nos dtectives. Cuoi de neu, mes amis * Hannibal rta ce ue le roesseur &oriart avait dit au

su%et du rotDge(tui. 7$est resue certainement celui de l$e de 7orts,conclut(il.

6t on Sbastian n$a as t tu dans sa uite ! criaPeter.

u moins, dit )ob, corrigeant son bouillantcamarade, il a une c"ance our u$il se soit sauv !

Hannibal montra alors les "otocoies de la lettreoicielle adresse os -lvaro, du raort du sergent)reVster sur la mort de on Sbastian et enin de l$autreraort concernant la dsertion du sergent )reVster, ducaoral &cP"ee et du soldat 7rNne.

6n uoi ces documents euvent(ils vous aider *demanda Pico. +ls disent ue on Sbastian a t tu, c"osedont nous n$avons aucune raison de douter. 6t le raort dusergent sciie ue le ugiti avait son e avec lui uand ilest tomb la mer. 7$est exactement ce ue le commandantanFee avait exliu ma amille l$oue.

4e trouveI(vous as biIarre, souligna Hannibal, ueles "ommes aant rdig le raort sur la in de votre anc'treaient dsert le %our suivant * #$un d$eux dsertant ourrait 'treune co_ncidence. eux la rigueur. &ais trois *

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$accord ! admit Pico. 7$est donc ce ue %$avaistou%ours ens. #$e n$a as t engloutie ar les lots.

#es trois "ommes l$ont vole avant de tuer on

Sbastian. +ls ont ensuite rdig leur raort, uis se sontenuis avec leur butin. Possible. &ais songeI au rotDge(tui. Cui l$a

dissimul dans la statue* Presue certainement votre anc'tre,soucieux de soustraire la rcieuse e aux -mricains.Seulement, our une raison uelconue, il l$a sare de sonrotDge(tui.

7e eut 'tre galement la ersonne ui a remissecrDtement l$e on Sbastian ! suggra Pico. 8oil encore un oint curieux de l$"istoire, nota

Hannibal au assage. Pouruoi livrer en uelue sorte unee rcieuse l$ennemi * Si on Sbastian avait besoind$une arme, n$aurait(il as t lus logiue de lui aire asserun usil * +l ne ouvait guDre se dendre avec une e dearade, constelle de ierres rcieuses.

Hum ! 8ouleI(vous mon avis * oursuivit Hannibal. #es

-mricains arr'tDrent bel et bien on Sbastian our essaerde le douiller de l$e de 7orts. e sais ce ue croit leroesseur &oriart. &ais les soldats de rmont ouvaient'tre aussi cuides ue soucieux de contrWler les c"es locauxde la rsistance. #$"istoire de l$e abuleuse, connue de toutle as, leur est sZrement revenue aux oreilles. -lors,ressentant les vnements, on Sbastian a cac" l$edans la statue. Cuand il s$est vad, le sergent )reVster etses deux comagnons dcidDrent de se lancer ses trousses.Rsolus voler l$arme our leur rore comte, ils ontimagin l$"istoire des cous de eu et de la mort du risonnierour cac"er leur action secrDte. Puis, ils ont dsert et se sont

mis la rec"erc"e de on Sbastian et de son e. #e ugiti,

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craignant ue ses ennemis ne dcouvrent la cac"ette du glaive,alla rerendre celui(ci our le dissimuler ailleurs. +l laissa lerotDge(tui dans la statue our les tromer.

6t, d$arDs vous, u$est(il advenu de onSbastian * e l$ignore, souira Hannibal. -u ond, vous ne saveI as grand(c"ose, dit Pico en

"oc"ant la t'te. 8ous n$aveI ait u$avancer des"ot"Dses. &'me si elles sont en artie exactes, o[ s$estrugi mon anc'tre * 3[ a(t(il cac" l$e * 6t comment la

retrouvereI(vous * -ttendeI un eu ! rliua Hannibal en tirant de saoc"e la lettre de on Sbastian. PouveI(vous traduire cela,Pico *

#$aXn des -lvaro rit la lettre et la arcourut. e connais bien cette lettre, dclara(t(il. &on grand(Dre

la lisait souvent avec l$esoir d$ dcouvrir un indice relati l$e erdue. ou%ours en vain, "las ! 6nin, voici ce u$elledit > \7"Nteau du 7ondor. 1/ setembre 1LBJ. &on c"er os,%$esDre ue tu vas bien et ue tu combats comme un bon&exicain. #es


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6t uand il crit ue sa amille est en sZret et \lereste aussi\, s$cria Peter, ne veut(il as aire comrendre os u$il a mis la rcieuse e l$abri *

8ous aveI eut('tre raison l$un et l$autre, oinaHannibal, mais cette lettre rouve en tout cas ue le sergent)reVster a ait un raort mensonger.

7omment cela * demanda Pico, surris. 6" bien, il airme ue on Sbastian a t

englouti ar les lots avec une e u$un visiteur lui auraitglisse en cac"ette. &ais la lettre nous arend ue toute visite

tait reuse au risonnier. Personne n$avait donc u lui ournirune arme ! )reVster a simlement voulu aire croire ue l$etait erdue, ain ue ses amis et lui aient le c"am libre.

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e vois, dit Pico, mais... ++ ut interromu ar un bruit de bZc"es ui

dgringolaient uis celui de as ui s$loignaient en courant.

-rr'teI ! Sto ! cria une voix l$extrieur.#es dtectives et leurs "Wtes se rciitDrent de"ors, %uste tems our aercevoir un c"eval ui s$loignait augalo. :n"omme Ng, aux c"eveux blancs, se tenait dans la cour.

Cuelu$un tait l, la en'tre, couter ce ue vousdisieI, Pico ! e venais vous arler et %e l$ai aerOu. #$esionm$a entendu, a saut au bas de ce tas de bZc"es et a couru

enourc"er son c"eval u$il avait laiss derriDre la grange. Cui tait(ce * s$enuit iego. &a vue n$est lus ce u$elle tait autreois, mon ils.

6tait(ce un "omme ou un garOon * e ne saurais dire. 4e resteI as l sous la luie, on 6miliano, dit Pico

d$une voix emreinte de resect. 6ntreI vous sc"er. -ant conduit le vieillard rDs du eu, il le rsenta aux

dtectives. 6miliano PaI leur sourit. 7elui ui nous coutait tait(il l deuis longtems,

monsieur * demanda Hannibal. e n$en sais rien. e l$ai vu en sortant de c"eI moi. e ui s$agit(il, ton avis, )abal * s$inuita Peter.

Pouruoi c"erc"ait(on surrendre notre conversation * e l$ignore. $esDre u$on ne nous a as entendus

arler de l$e de 7orts. &. 4orris et 7ie ne seraient uetro "eureux de mettre la main dessus !

6ncore audrait(il u$ils la trouvent ! ob%ecta Pico. e ersiste croire ue on Sbastian savait ue les

trois soldats c"erc"aient s$arorier l$e et u$il l$a cac"e! dclara Hannibal. 6t %e suis galement certain u$il a laissun indice uelconue our son ils, dans cette lettre. Prisonnieret en danger, il aura ens mettre os sur la voie du trsor

amilial.

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ous les eux se reortDrent sur la lettre. Hannibal ! s$cria soudain )ob. -s(tu remaru

l$ent'te... %uste au(dessus de la date * #e 7"Nteau du 7ondor !

Cu$est(ce ue c$est * #e saveI(vous, Pico * 4on, it Pico, intrigu. +l s$agit sans doute d$un lieu.- cette oue, et encore de nos %ours, les gens inscrivent

souvent, en t'te de leurs lettres, l$endroit d$o[ ils crivent >ville, "acienda, maison...

&ais, ob%ecta )ob, c$est la maison 7abrillo ue onSbastian a crit cette missive.

6t sa demeure ersonnelle tait votre "acienda, a%outaHannibal. S$est(elle %amais aele 7"Nteau du 7ondor * amais. 3n l$a tou%ours nomme Hacienda -lvaro. -lors, ouruoi votre anc'tre a(t(il mentionn ce

\c"Nteau\ en "aut de sa lettre * s$cria Peter. - moins u$iln$ait voulu dsigner un lieu articulier son ils os * 7e7"Nteau du 7ondor est eut('tre un indice !

Hannibal droula la carte routiDre de la rgion, u$il avaiteu soin d$emorter avec lui. +l l$tudia un bon moment, imitar les autres resss autour de lui, uis souira >

Pas le moindre 7"Nteau du 7ondor l(dedans !Pourtant... minute ! 7ette carte est moderne ! +l nous enaudrait une de 1LBJ.

e ossDde une carte ancienne $! dit 6miliano PaI. +luitta raidement la iDce our courir c"eI lui d$o[

il revint bientWt avec une carte %aunie ar le tems. atantde 1LBB, elle tait rdige moiti en esagnol, moiti enanglais. Pico et Hannibal s$aliuDrent la dc"irer.

Rien ! dit enin Pico. Pas de 7"Nteau du 7ondor !Cuand %e vous airmais ue vous caressieI un r've ! 7e n$estas avec des c"imDres ue nous sauverons mon auvre ranc" !

e crains u$il ne soit erdu tout de bon, dclara

6miliano PaI en "oc"ant tristement la t'te. Si %e suis venu

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CHAPITRE VII

LA %IEILLE CARTE

#6 +&-47H6 matin, la luie tombait tou%ours. iegoemrunta un vlo et un imermable la amille PaI et serendit RocF. +l rencontra Hannibal devant la )ibliot"Dued$Histoire, un eu avant midi.

)ob cume toutes les cartes de la )ibliot"Duemuniciale, exliua le c"e des dtectives, et Peter s$estdbrouill our avoir la ermission de consulter celles du

7adastre. 4ous inirons ar situer le 7"Nteau du 7ondor, %e lesens , dclara iego avec coniance.

+ls ntrDrent dans la )ibliot"Due d$Histoire. Plusieursersonnes lisaient en silence direntes tables. out enconduisant les deux garOons la salle des cartes, lebibliot"caire(ad%oint dclara >

Cuelu$un d$autre semble s$intresser aux documentsconcernant les -lvaro. :n adolescent grand et maigre.

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Son attention s$est surtout orte sur les aiersdont vous aveI ris des "otocoies, Hannibal. )iensZr, %e ne lui ai as arl de vous !

7$tait SFinn ! s$exclama Hannibal dDs ue lebibliot"caire se ut loign. 4os rec"erc"es l$intriguent.

Parce u$il sait ue vous aveI d% retrouv destas de c"oses rcieuses, souligna iego. +l craint uevous ne dnic"ieI un trsor our notre bnice.

$esDre u$il voit %uste ! rliua Hannibal.

&ais nous ne disosons ue de bien eu de tems ourrussir ! ans la salle des cartes, les deux garOons taient

seuls. +ls trouvDrent resue cinuante cartescorresondant la riode ui les intressait. 7ertainescouvraient tout le as, d$autres la seule rgion deRocF. &ais aucune trace du mstrieux 7"Nteau du7ondor !

8oici une carte de l$Hacienda -lvaro ! annonOasoudain le c"e des dtectives.

8ois comme elle occuait une vaste suericieen ce tems(l ! souira tristement iego. 6t tou%oursaucune mention du 7"Nteau ! 6t cette carte est la

derniDre du lot ! )ob et Peter auront eut('tre dcouvert ueluec"ose de leur cWt ! rliua Hannibal ui reusait de sedcourager. 8iens ! -llons les attendre notre Cuartier5nral !

++ introduisit iego dans le saint des saints en leaisant ramer le long d$un gros tuau dissimul sousdes matriaux divers et aboutissant la caravane

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secrDte. Cuand le %eune -lvaro mergea dans celle(ciar une trae du lanc"er, il regarda autour de lui avectonnement > le C.5. des dtectives tait araitement

ui > bureau, tl"one, mac"ine crire, classeurs,matriel lectroniue, c"ambre noire, etc.

7$est merveilleux ! s$cria(t(il, lein d$admiration. 4ous avons runi l tout ce ui est ncessaire

nos enu'tes. +l n$ a as de lace erdue ! Pas tonnant ue vous russissieI si acilement!

acilement * 7$est beaucou dire. 7ette aairede l$e de 7orts est articuliDrement dlicate ! 6nin,attendons le retour de Peter et de )ob !

iego meubla l$attente en examinant le reaire desrois %eunes dtectives. +l tait imossible de voirde"ors as les en'tres de la caravane. 7ontre elless$entassaient une montagne d$ob%ets "troclites uicamoulaient le C.5. Soudain, la trae s$ouvrit et )ob

arut. Rien ! annonOa(t(il d$emble en se laissant tomber

sur un siDge. $ai c"erc" artout en vain ! #es trois amis c"angDrent des regards dcourags.

6t uand Peter surgit son tour, ce ne ut as our

a%outer la %oie gnrale > Si le 7"Nteau du 7ondor se trouve uelue art,dclara(t(il d$un ton morne, seuls, sans doute, onSbastian et os savaient o[ !

4ous voil dans une imasse, conclut )ob. 4e renonceI as, mes amis ! sulia iego

resue en larmes.

KA


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7"ut ! ordonna Peter en tendantl$oreille. 6couteI...

-u bout d$un instant de silence, les uatre amis

erOurent un bruit discret dans l$entreWt. Cuelu$un sedlaOait en ouinant avec rcaution.

#e bruit se raroc"e, c"uc"ota Hannibal.Cuelu$un sonde les tas d$ob%ets de rebut, en esrantsans doute nous localiser... uelu$un ui nous sait ar let voudrait nous esionner... -urait(on suivi l$un de

vous uand il est venu ici * Pas moi ! airma )ob dans un soule. e... %e... %e me suis "Nt, avoua Peter... et %e n$ai

as ait attention... Cue ersonne ne bouge ni ne arle ! ordonna

Hannibal.#a ouille se oursuivit au(de"ors endant uelues

minutes encore. Puis, ce ut le silence. ette un cou d$Uil dans la cour, )ob ! murmura

Hannibal.)ob se dirigea sans bruit vers une sorte de

riscoe ui mergeait aiblement du toit de lacaravane. 8u de l$extrieur il avait l$air d$un bout de

tuau aisant artie des ob%ets de rebut. )ob aliuason Uil l$oculaire. #e te traverse la cour et s$en va ! annonOa(t(il.

&ais c$est 7od, le directeur du ranc" 4orris ! +l regardeautour de lui our s$assurer ue ersonne ne l$a vu. -" !Parti ! 3u !

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)ob se tourna vers ses camarades > ++ a dZ iler Peter et essaer de voir ce ue nous

abriuions. is, )abal, enses(tu ue ce soit lui ui aitsurris notre conversation d$"ier avec Pico *

e le crains ! SFinn et 7od semblent beaucou

s$intresser nos aits et gestes. e me demande s$ilsn$ont as our cela une autre raison ue d$aider &.4orris acurir le ranc" des -lvaro !

u enses u$ils ont connaissance de l$e etu$ils essaient de mettre la main dessus * s$cria iego.

7$est bien robable. S$ils savent uelue c"ose de ositi, alors, ils

sont mieux renseigns ue nous, ironisa Peter.

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$tais certain de ouvoir dnic"er une vieillecarte ermettant de situer le 7"Nteau du 7ondor !souira Hannibal.

Peut('tre nous audrait(il une antiue carteindienne et aussi un vieil +ndien our la dc"irer !

laisanta encore Peter. Peter ! u as mis le doigt en lein dessus, mon

vieux ! Cuoi ! murmura Peter, surris,

u as arl d$une trDs vieille carte... et c$est laronse au roblDme. Si on Sbastian avait mentionnun lieu ue n$imorte ui aurait u trouver sur une cartede 1LBJ, les -mricains l$auraient rer ! +l se doutait

bien ue son courrier tait luc" ar ses gardiens ! +l adonc nomm un lieu(dit tir d$une carte si ancienne et sirare en 1LBJ ue seuls lui et os ouvaient le connaXtre.e n$ai %amais eu l$ide de demander au bibliot"cairedes cartes vraiment trDs vieilles, et celles(ci sontconserves dans des vitrines art. 8ite, mes amis !Retournons l(bas !

#es uatre garOons se rciitDrent dans le tunnelnumro deux. -vant d$merger l$air libre, ils

s$assurDrent rudemment ue 7od n$tait as embusu roximit our les esionner. Puis ils coururent leursvlos. Hlas ! au moment o[ ils sautaient en selle, unevoix coua net leur lan.

Hannibal ! aelait tante &at"ilda de l$autre cWtde la rue. 3[ tais(tu ass, c"enaan * u oublies uec$est l$anniversaire du grand(oncle &at"ieu au%ourd$"ui. +l

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CHAPITRE VIII

LE CH


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7omment s$aelle au%ourd$"ui le 7"Nteau du 7ondor*demanda Peter.

+l ne orte aucun nom, our autant ue %e sac"e. #a

"aute colline s$amorOait en ente asseI douce. #estrois comagnons grimDrent tout d$abord asseIacilement armi les blocs roc"eux et les buissons. &ais ledernier tiers de l$ascension tait lus rude. +ls arvinrent ausommet, asseI essouls.

#e 7"Nteau du 7ondor ! rononOa )ob avecadmiration.

e l("aut, la vue dcouvrait toute la rgion, sau au nordue barraient de "autes montagnes. 3n distinguait nettement lebarrage, le cours d$eau et les terres brZles sur ses deux rives.

#a Santa liieI a grossi au(dessus du barrage, itremaruer iego, et le barrage commence laisser asserl$eau. Si cette luie ersiste, nous aurons une vraie riviDre d$icieu.

)ob ointa l$index vers le tertre au ied de la colline > RegardeI comme ce tertre sare l$arroo du cours

d$eau et du barrage, dit(il. S$il n$existait as, vous aurieI uneriviDre.

6n se tournant vers l$ouest, les garOons ouvaient voir laroute et le roond arroo ui se oursuivaient, au sud,%usu$aux ruines de l$"acienda -lvaro. 7arrment au sud,ondulaient, de lus en lus basses, d$autres collines. -u(delencore, on distinguait RocF et m'me l$ocan Paciiue,sombre ar cette %ourne maussade.

- l$est enin, de l$autre cWt de la "aute colline o[ ils setrouvaient, la Santa liieI s$incurvait vers le sud(est. :n minceilet d$eau brillait dans son lit. Plus loin, c$tait la rorit de&. 4orris, avec ses bNtiments et ses corrals.

e me demande, murmura soudain Peter, ouruoi on a

ael cet endroit le 7"Nteau du 7ondor. 3n ne voit as un

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seul de ces raaces, ar ici ! Peut('tre, rondit iego, est(ce cause de la vue ue

l$on a du "aut de ce ic > une vritable aire de condor!

Peu imorte l$origine du nom, intervint )ob. 4oussommes ici our c"erc"er l$e de 7ertes. 3[ on Sbastianourrait(il l$avoir cac"e *

+l a sZrement une cac"ette toute roc"e, avanOaPeter. :ne issure de la roc"e, eut('tre m'me une grotte.7"erc"ons.

#es trois amis se mirent l$Uuvre, mais il aarut trDs

vite ue le c"Nteau ne comortait ni trou, ni crevasse. #esommet tait aussi lisse ue du marbre. +ls l$examinDrent avecsoin. Hlas ! la roc"e tait sans mstDre.

Personne n$a %amais rien cac" dans ce roc"er, souiraPeter. 6ssaons lus bas, sur les lancs m'mes de la colline.

$accord, acuiesOa )ob. 6xlore le cWt de la Santa+neI. -vec iego, nous c"erc"erons cWt arroo.

escendant avec lenteur, les trois garOons rocdDrent de nouvelles investigations. -gissant avec mt"ode, Petertudia la ente mais ne dcouvrit ue des roc"ers uelconues,sans la moindre issure ouvant servir de cac"ette une e.+l init ar renoncer et re%oignit les autres. )ob et iegoac"evaient leurs rec"erc"es de leur cWt. +ls n$avaient rientrouv non lus.

e me demande, gmit iego, si mon anc'tre n$auraitas enterr l$e !

7e serait le bouuet ! gmit Peter. 4ous n$aurionslus u$ creuser la colline du sommet la base, ce ui nousrendrait un siDcle ou deux.

4on, iego, tranc"a )ob. e ne ense as ue onSbastian ait enterr l$e. Si la t"orie d$Hannibal est exacte,c$est((dire si on Sbastian a russi s$vader our cac"er

l$e, il n$avait guDre de tems devant lui. &ettons(nous sa

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lace. +l savait sa vie en danger > il ouvait trDs bien n$'tre%amais en mesure de revenir dterrer l$e lui(m'me. +l savaitaussi ue os ouvait ne as rentrer au as avant des annes,

et il savait enin ue le sergent )reVster et ses acoltes letalonnaient. S$il avait enoui l$e dans le sol, il aurait dZlaisser un reDre uelconue our son ils. 6t ce reDre auraitu 'tre dcouvert ar )reVster et 7omagnie... 4on, %amaison Sbastian n$a enterr l$e. +l a dZ la cac"er uelue artrDs du 7"Nteau du 7ondor, un endroit auuel os devaitorcment enser... un endroit u$il n$avait as le tems de

rarer et u$il n$avait as besoin de maruer ar un oint dereDre. $accord, acuiesOa Peter. &ais o[ * 4ous sommes eu rDs certains ue ce n$est as sur

la colline m'me du 7"Nteau du 7ondor, raisonna )ob. +l autdonc considrer ce lieu(dit comme une indication large de laIone o[ c"erc"er. +l doit avoir roximit un autre endroito[ on Sbastian et os avaient coutume d$aller souvent.is(moi, iego, cela ne te suggDre rien *

#e barrage, eut('tre ! +l existait d% l$oue. #e barrage * rlc"it )ob. Pouruoi as * -llons

voir ! iego conduisit ses amis. #$eau coulait ar la vanne

centrale, remlissant etit etit le lit de la Santa +rieI encontrebas. #es garOons sautDrent dans la riviDre. Sans souci deleurs ieds mouills, ils examinDrent toute la surace dubarrage, aussi "aut u$ils le urent. 7e barrage tait ormd$une multitude de etits galets relis entre eux ar un mortiersolide. Pas l$ombre d$une cac"ette dans cette construction !

Peut('tre existe(t(il une issure dans la artiesurieure, remarua )ob, mais il audrait une grande c"elleour atteindre. 6t %e ne ense as ue on Sbastian ait

disos d$une c"elle.

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#es %eunes dtectives se rendirent tout de m'me au "autdu barrage our l$insecter autant ue aire se ouvait. +lsdcouvrirent bien uelues entes o[ il aurait t ossible de

ourrer une e, mais elles taient vides. Si l$e est bien dans le. barrage, souira Peter,dcourag, il audrait dmolir celui(ci our la dnic"er.

Songe, raela )ob, ue on Sbastian n$avait guDrele tems de trouver une cac"ette comliue. 4on, mon avis,l$e de 7ertes n$est as ici.

&ais o[ la c"erc"er, )ob *

on Sbastian tait un ersonnage imortant. +ldevait avoir uantit d$amis dans le voisinage. Peut('tre a(t(ildemand l$aide de uelu$un, ou eut('tre des gens l$ont(ils vuce %our(l. 4ous devons tNc"er d$en arendre davantage surce u$il a ait... recueillir une arole u$il aurait rononce...

Hum ! souira iego. out cela remonte si loin ! e sais, dit )ob. &ais, l$oue, sans tl"one, les

gens crivaient souvent et mettaient davantage de nouvellesdans leurs lettres. 6t uis, aussi, beaucou de ersonnestenaient un %ournal. Cui sait m'me si nous ne dnic"erons asune gaIette locale ui nous donnerait des inormations utiles !

)on ! +l va alloir retourner la )ibliot"Due !grommela Peter. #e mtier de dtective n$est as tou%oursdrWle.

7omme la luart des %ournaux de l$oue taientimrims en esagnol, ce n$est as toi ui les liras, ironisa )oben riant. u reste, nous allons attendre demain. Hannibal nousaidera. - rsent, %e dois rentrer la maison o[ %$ai du travail aire.

-u moment o[ les trois garOons s$ar'taient re%oindrela route our rerendre leurs vlos, Peter s$arr'tabrusuement, soudain en alerte.

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iego, demanda(t(il en regardant sa droite,uelu$un de ton ranc" ossDde(t(il uatre grands c"iens noirs*

es c"iens noirs * 4on ! Pouruoi *

e les vois, Peter ! s$exclama )ob, eu rassur.Cuatre normes c"iens se trouvaient au(dessus dubarrage, du cWt de la riviDre aartenant aux -lvaro, au(

del de la Ione dvaste ar l$incendie. +ls semblaient nerveux,agits ` leur langue rouge endait, leurs eux taient brillants.

+ls ont l$air roces, constata )ob, et... :n cou de silet artit on ne sait d$o[. Peter, ivotant

sur lui(m'me, montra le barrage derriDre eux. 7$est un signal... un signal d$attaue ! 8ite ! 8ite !6ssaons d$atteindre ces arbres, de l$autre cWt du barrage !

#(bas, les uatre c"iens bondissaient d%. )ob, Peter etiego oncDrent toute allure vers de vieux c"'nes environcinuante mDtres d$eux.

7$est... tro... loin ! ex"ala )ob, "ors d$"aleine. 4ous... n$... arriverons... %amais ! "aleta iego. Plus vite ! ordonna Peter. Peter ! "urla iego. #es voil ui nagent. 6n eet, our atteindre lus raidement leurs roies, les

uatre c"iens venaient de longer dans le rservoir au lieu dele contourner. +ls nageaient rsent de toutes leurs orces.SitWt sortis de l$eau, ils bondirent de nouveau en direction desgarOons. &ais ceux(ci avaient orc l$allure.

+ls arrivDrent %uste tems aux arbres, grimDrent entoute "Nte et urent alors rerendre leur soule, solidementinstalls sur de grosses branc"es.

- rsent, au(dessous d$eux, les normes c"iens sautaienten grondant, dans l$esoir de les atteindre.

#es trois amis taient coincs !J clama o3, peu rassur

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CHAPITRE I*

L5ARRESTATI# =

:4 6:Q+&6 73:P de silet retentit. #es c"ienscessDrent de sauter our se couc"er sous les arbres.

RegardeI ui vient ! soula )ob. SFinn et ce maudit7od !

#eur ennemi et le robuste coV(bo taient en train detraverser le barrage au etit trot. - la vue des trois garOons $

rugis sur leurs branc"es, SFinn arbora un large sourire.-rriv sur les lieux, 7od %eta un ordre bre aux c"iens ui luicollDrent aux talons, leins de vigilance et r'ts asser denouveau l$attaue. #es eux du gros "omme brillaientmc"amment.

-lors ! 8ous voil inces sur des terres ui ne sont as vous ! s$cria(t(il. 7es arbres aartiennent &. 4orris.

7e$sont vos c"iens ui nous ont obligs nous mettre l$abri ici, et vous le saveI bien ! rliua iego, indign.

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6t vous(m'mes, rtorua Peter, ue aisieI(vous dansla rorit des -lvaro * 4ous vous avons vus !

6t comment le rouvereI(vous, mon garOon ! dit le

coV(bo en riant. 6n revanc"e, murmura SFinn d$un air innocent, %evois bel et bien trois intrus sur un arbre de mon Dre.

+l va alloir dire au s"ri ue des trangers se sontintroduits sur nos terres, oursuivit 7od. 8oici %ustement unevoiture de la olice ui vient ici. Ya tombe ic !

#a voiture du s"ri s$arr'ta la "auteur du etit groue.

#e s"ri et son ad%oint en descendirent. Cue se asse(t(il * demanda le rersentant de la loi. 4ous avons oblig trois dlinuants se erc"er dans

ces c"'nes, exliua 7od. #e etit -lvaro et deux coains lui ! Cuand %e vous le disais ue les -lvaro et leurs amis secomortaient c"eI nous comme en as conuis ! +ls ontcourir leurs c"evaux dans nos c"ams, doncent nos barriDreset allument de dangereux eux de cam. 6t vous saveI lesdgNts ue euvent causer ces oers non contrWls.

#e s"ri considra les garOons. escendeI, vous trois ! ordonna(t(il. 6t vous, 7od,

reteneI vos b'tes. 7"acun obit. #e s"ri regarda attentivement les deux

dtectives. e vous connais, vous deux ! Peter 7rentc" et )ob

-nd, du groue des rois %eunes dtectives ! Si %$en crois ceue le c"e de la olice Renolds m$a dit de vous, vous devrieImieux vous conduire. Pntrer dans la rorit d$autrui estc"ose grave.

#es aits ne sont as tels u$on vous les raorte,monsieur, dclara )ob avec un calme souverain. 4ous tionssur le territoire des -lvaro uand ces c"iens nous ont donn la

c"asse.

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iens donc ! #e beau mensonge ! it SFinn. 7$est toi ui es un menteur, SFinn 4orris ! airma

Peter "ors de lui.

S"ri, dit brusuement )ob, si nous tions c"eI &.4orris uand les c"iens nous ont oursuivis, comment se ait(il u$ils soient trems * #a luie a cess deuis un bon boutde tems !

rems * rta le s"ri en regardant les c"iens.7$est vrai u$ils sont tout mouills.

Parce u$ils ont travers le rservoir des -lvaro la

nage uand nous avons couru %usu$ici our grimer cesc"'nes. 7ela rouve bien u$eux taient sur les terres des-lvaro.

7od devint rouge. 8ous n$alleI as couter ces gosses, s"ri * 7$est gal, rliua le s"ri en ixant 7od dans les

eux. 8otre "istoire me semble su%ette caution, 7od.$esDre ue celle our lauelle vous m$aveI ait venir ici aurades bases lus solides.

7ertainement, assura 7od urieux. $ai unereuve... 6lle est dans ma voiture, l(bas, sur la route. 8eneI !

Cuelle reuve * demanda )ob uand le s"ri et 7odse urent loigns. 6t la reuve de uoi *

u voudrais bien le savoir, as vrai * it SFinn enricanant.

#es trois garOons et SFinn, lants en ace les uns desautres, restDrent se dier du regard %usu$au retour du s"ri.7elui(ci revint seul, une grande oc"e de aier la main.

8ous trois, dit(il aux garOons, vous ouveI artir.$ignore ui dit la vrit, mais %$ai en%oint 7od de garder sesc"iens sur ses terres et %e vous interdis, vous, de ntrer surcelles d$autrui.

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iego et Peter ouvraient la bouc"e our rotester, mais)ob se "Nta de rondre >

6ntendu, monsieur ! Puis, de son air le lus

innocent > J PouveI(vous nous dire ce u$il a dans cetteoc"e, monsieur * Ya ne te regarde as, )ob -nd, rondit rudement le

s"ri. -llons, d'c"eI(vous de dcamer ! - regret, les trois amis s$loignDrent. -ant rcur

leurs bicclettes, ils dalaient sur le c"emin de terreconduisant l$"acienda -lvaro uand la luie se remit

tomber. 6n assant devant les ruines de la maison, ils virentPico ui les ouillait, dans l$esoir, ce u$il semblait, deretrouver uelues ob%ets argns

alfred hitchcock 26 l'épée qui se tirait 1977

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