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Allergies croisées inhabituelles:
Comment les suspecter et les explorer?
Organisateur: M Diallo Chauvin (Dakar) Rapporteur: N Bonardel-Lassartesse (Avignon) Expert hospitalier: J M Perotin-Collard (Reims) Expert Anaforcal: L Guilloux (Lyon)
CFA 2015, Atelier ANAFORCAL M-At3
Conflits d’intérêt
M. Chauvin-Diallo – Aucun
N. Bonardel-Lassartesse – Aucun
L. Guilloux – Aucun
JM. Perotin-Collard – Aucun
Objec>fs
1-citer 4 allergies croisées inhabituelles. 2-citer 3 éléments permettant se suspecter une allergie croisée inhabituelle. 3-énumérer les examens biologiques permettant de faire le diagnostic d’une allergie croisée inhabituelle.
Pré-‐test
1-citer 4 allergies croisées inhabituelles. 2-citer 3 éléments permettant se suspecter une allergie croisée inhabituelle. 3-énumérer les examens biologiques permettant de faire le diagnostic d’une allergie croisée inhabituelle.
Cas n°1
Homme, 20 ans Antécédents : - rhinoconjonctivite saisonnière chez son père, - tabagisme 1 à 5 cigarettes par jour, - étudiant en première année de médecine - originaire de Russie - traitement par ISOTRETINOINE.
Histoire clinique : - Le 01/09/14, dans la minute qui a suivi la consommation de quelques cuillérées de miel sur du pain, survenue d’un œdème des lèvres, de douleurs abdominales, d’une gêne respiratoire, d’un prurit oculaire et d’une sensation de malaise. Il s’agit d’un premier épisode, n’a pas repris de miel depuis. - Rhinoconjonctivite saisonnière au mois de Juillet et d'Août - Examen clinique est sans particularité.
Cas n°1
Tests cutanés : - Non réalisés (le patient ne s’est pas présenté à la consultation ultérieure) IgE sériques spécifiques - miel : 6,39 U/ml - pollen d'armoise : 56 U/ml - Art v 1 : 46 U/ml - Art v 3 : 0,31 U/ml
Conclusion : - Réaction anaphylactique de grade II sur une allergie alimentaire au miel ; Pollinose à l’armoise ; Allergie croisée miel / pollen d’armoise - Eviction stricte du miel (Attention aux pâtisseries). Trousse d’urgence (AH1, CO)
Cas n°1
Composition du miel: • Complexe
– Pollens (10g de miel contient 20 à 100000 grains de pollens)
– Composants de l’abeille : enzymes des sécrétions des glandes salivaires et pharyngées, produits de desquamation
– Propolis (résine provenant des bourgeons de certains arbres)
• Variable – Selon les périodes de l’année – Selon l’emplacement des ruches dans
l’environnement végétal Kiistala, Allergy 1995
Cas n°1
Allergie au miel: • Prévalence variable
– 2.3% en Suisse – 5% Danemark, Suède – 31% Russie, Estonie, Lituanie – Enfants > adultes
• Sévérité variable – Est > Ouest
Erikkson, JIACI 2004
Cas n°1
Erikkson, JIACI 2004
Cas n°1
Allergie au miel / Sensibilisation au pollen d’armoise:
Erikkson, JIACI 2004 Helbing, Allergy 1992
Cas n°1
Garcia, Allergy 1996
Sensibilisation à armoise • 84 patients monosensibilisés à
armoise (Espagne) • 23 allergie alimentaire • Miel 16.6%, • Tournesol 13%, • Camomille 5.9%
Pollen d’armoise: • Allergènes :
– Art v1 : allergène majeur, défensine – Art v2 – Art v3 : LTP – Art v4 : profiline – Art v5 : polcalcine – Art v6 : pectatelyase (homologie Amb a1)
• Autres allergies croisées connues : – Armoise – céleri – épices – Armoise – moutarde – Armoise – pêche (LTP) – Armoise – châtaigne – noisette (LTP)
Cas n°1
Cas n°2
Homme, 27 ans Antécédents : - Aucun Histoire clinique : - Depuis l’âge de 10 ans : épisodes de douleurs abdominales, hypersalivation, sans blocage œsophagien, gène respiratoire, oppression thoracique, parfois sibilants. Pas de signe cutanéo-muqueux associé. - Survenue après consommation de viande de volaille (poulet, canard, dinde, oie), de poissons (thon, truite), d’œuf peu cuit. - Asthme en contact avec les plumes d’oies et les chats.
Cas n°2
Cas n°2
Tests cutanés : - Pneumallergènes standard négatifs
- Trophallergènes standard négatifs
- Tests natifs: - Poulet 12 mm - Canard 11 mm - Cabillaud 3 mm - Truite 3 mm - Porc, lapin, agneau, saumon, thon, blanc d’œuf, jaune d’œuf: négatifs
Cas n°2
Conclusion : - Hypersensibilité IgE médiée à la viande de volaille - Hypersensibilité aux poissons sans allergie à la parvalbumine de poisson - Hypersensibilité à l’œuf ? - Syndrome œuf/viande de poulet ? - Allergie croisée poulet/poisson ?
Cas n°2
Cas n°2
Oeuf : • Ovomucoïde Gal d1
– blanc, thermostable • Ovalbumine Gal d2
– blanc, thermosensible • Ovotransferrine Gal d3
– blanc, thermosensible • Lyzozyme Gal d4
– blanc, thermosensible • Alpha-livetine Gal d5
– jaune
Allergènes
Viande de volaille : • Alpha-livétine Gal d5
– Albumine sérique de poulet – jaune – syndrome volaille/oeuf – homologie partielle avec Gal d3
(blanc d’œuf) – pas de réactivité croisée avec
l’albumine sérique bovine
• Alpha parvalbumine – réactivité croisée avec la béta
parvalbumine de poisson?
Cas n°2
Syndrome œuf/plume:
- Sensibilisation respiratoire aux plumes après contact prolongé aux oiseaux - Puis allergie à l’œuf parfois sévère - Allergènes responsables :
- Alpha livétine (jaune d’œuf), - Lyzozyme (blanc d’œuf)
Cas n°2
Kuehn, Clin Exp Allergy 2013
Allergènes des poissons:
Cas n°2
Viande de volaille : • alpha-livétine Gal d5
– Albumine sérique de poulet – jaune – syndrome volaille/oeuf – homologie partielle avec Gal d3
(blanc d’œuf) – pas de réactivité croisée avec
l’albumine sérique bovine
• Alpha parvalbumine – réactivité croisée avec la béta
parvalbumine de poisson?
Allergènes
Poisson : • Béta-parvalbumine :
– allergène majeur • Enolase • Aldolase • Gélatine ?
Gonzalez-de-Olano, JIACI 2012
Poulet Merlu
Anti parvalbumine
Cas n°2
Anisakis
Armentia, JIACI 2006
Cas n°3
Homme, 20 ans Antécédents /Traitement - Sportif de haut niveau (sprint) - Pas d’antécédent atopique personnel ou familial Histoire clinique : - Œdème du visage à 2 reprises en 2007 et en février 2012. - Consultation aux urgences : corticothérapie - Rhinorhée et éternuements +/- oppression thoracique en fin d’effort. Pas systématiques mais exclusivement après l’effort, quelque soit la saison, les conditions (extérieur / salle)
à Anaphylaxie d’effort ? Allergie alimentaire sous-jacente ?
Cas n°3
Epreuve d’effort cardio-respiratoire sur cycloergomètre : - VO2 max 49mL/min.kg soit 109% VO2MT - PMA 220 watts soit 95% de la valeur prédite - Tryptasémie basale = 7µg/L - EFR de repos normales - En fin d’effort :
- Tryptasémie et histaminémie non modifiées - EFR non modifiées - Pas de manifestation ORL cutanée respiratoire ou digestive évocatrice d’une réaction anaphylactique.
Cas n°3
Tests cutanés : - Histamine 9 mm - D farinae 5 mm - Chien 4 mm - Frêne 3 mm - Bilan trophallergène négatif
Cas n°3
à Sensibilisation viande de bœuf, lait de vache : Albumine bovine ?
Complément pour les allergènes du lait de vache
Cas n°3
à Possible HS à la sérum albumine bovine. Devant la sévérité des symptômes : demande de puce ISAC
Cas n°3
Nouveaux tests cutanés : - Histamine 6 mm - Chat 6 mm - D Pteronissinus 3 mm - Lait de vache (natif) 0 mm - Viande de bœuf (natif) 0 mm - Poulet (natif) 0 mm - Porc (natif) 7 mm
Cas n°3
Conclusion : Anaphylaxie alimentaire médiée par l’effort Sur une allergie croisée aux albumines de mammifères Dans le cadre d’un syndrome porc-chat Conduite proposée au patient : - réduction au minimum de l’exposition au chat - éviction des viandes et produits laitiers dans les heures précédant l’activité physique - maintien d’une trousse d’urgence
Cas n°3
Albumines animales - Homologie de séquence entre différentes espèces de l’albumine sérique à réactivité croisée
- Sensibilisation par voie respiratoire (phanères d’animaux), alimentaire (viande, œuf, lait) ou cutanée
- 77% des allergiques au porc sont sensibilisés au bœuf ; 58% au lait de vache
- Albumine sérique : allergène majeur des phanères de chat Fel d2
Pilette, Rev Fr Allergol 2003
Cas n°3
Syndrome porc-chat : - Sensibilisation respiratoire à l’albumine sérique du chat - Puis allergie alimentaire à albumine porcine - Potentiellement sévère.
- Symptômes alimentaires non systématiques, rôle de la cuisson - Plutôt précoces (30-45min)
Cas n°3
Posthumus, JACI 2013
Cas n°3
Viande rouge / Gélatine / Alpha Gal - 75% des patients allergiques à la viande rouge sont sensibilisés à la gélatine - Alpha Gal est détecté dans les gélatines (Gelofusine, Haemoccel) - Corrélation entre les résultats des tests pour Alpha-Gal et Gélatine - Alpha-Gal pourrait être l’allergène reconnu dans la sensibilisation à la gélatine
Mullins, JACI 2012
Galactose-alpha-1.3-galactose = alpha-gal - Allergie retardée aux viandes (3-6h) - Non associé à symptômes respiratoires rhinite/asthme - Viandes de mammifères
Cas n°3
Allergie à la gélatine
Fille, 7 ans : - AO du visage, urticaire,
vomissements 1 heure après avoir mâché du chewing-gum
- Tests cutanés: - Gelée 11mm - Enrobage Nég - Gélofusine 4% 3mm,
pseudopodes, erythème 28mm - Gélatine de porc Nég
- IgE gélatine nég
Dgc d’anaphylaxie grade II sur allergie à la gélatine
Enfant : - Urticaire, bronchospasme,
douleur abdominale, hypotension après confiserie
- All arachide, noisette, urticaire chronique
- Composition: sucre, sirop de glucose, graisse végétale raffinée hydrogénée, gélatine, acide citrique, acide lactique, arôme, lécithine émulsifiant
Cas n°4
Homme, 40 ans Antécédents : - Atopie familiale Histoire clinique : - Conducteur de ligne en usine de fabrication de biscuits depuis 14 ans. Aucun symptôme à la prise de fonction. Exposition quotidienne à des farines de céréales. - Depuis une dizaine d'années, le patient décrit des symptômes de rhinoconjonctivite puis de toux, de sibilants, survenant sur le lieu de travail et dans la nuit suivante, cédant lors des périodes de congés après une période réfractaire d'environ une semaine et récidivant à la reprise du travail. Les symptômes sont par ailleurs majorés au printemps et à l'été. Il n'a jamais nécessité d'hospitalisation pour exacerbation d'asthme. Il ne présente pas d'antécédent respiratoire ni de notion d'asthme ou de bronchiolite dans l'enfance.
Cas n°4
- Février 2012 : 1 heure après l'ingestion d'un apéritif anisé et de gnocchi : douleur abdominale, urticaire diffuse, œdème larynger. Traitement par les urgences :Polaramine + Solumédrol + Oxygénothérapie, amélioration rapide.
- Printemps 2012 : œdème laryngé après l'ingestion de nems.
- Septembre 2013 : même symptômes après nems + apéritif anisé (restaurant)
- Novembre 2012 : urticaire des bras, pas d’élément évident alimentaire.
- Douleurs abdominales habituelles à l’ingestion de crêpes au sarrasin
Cas n°4
Cas n°4
Asthme prouvé
à Reconnaissance en MP
Cas n°4
Histamine 6 mm Codéine 10 mm Graminées 3 mm Armoise 3 mm Blatte 3 mm Plantain 3 mm D. farinae 0 mm D. pteronissinus 0 mm
Arachide 4 mm Farine de blé 5 mm Isolat de blé 5 mm Lupin 5 mm Pois 3 mm Soja 4 mm Farine de sarrasin 10 mm Farine de seigle 6 mm Farine de sésame 4 mm
Cas n°4
IgE totales 145 U/mL Blé 12,2 U/mL Riz 6,02 U/mL Maïs 2,16 U/mL Colza (graine) 0,55 U/mL Lupin (graine) 1,86 U/mL Pois 1,28 U/mL Sésame 4,63 U/mL Arachide 2,3 U/mL Soja 1,29 U/mL Sarrasin 1,63 U/mL
rBet v1 <0,10 U/mL rPhl p12 <0,10 U/mL rAra h1 <0,10 U/mL rAra h2 <0,10 U/mL rAra h3 <0,10 U/mL rArah8 <0,10 U/mL r Ara h9 1,27 U/mL rTria 19 (blé) <0,10 U/mL rTria 14 (LTP) <0,10 U/mL
Cas n°4
Cas n°4
Conclusion : - Syndrome LTP ?
- Pas de symptômes avec les végétaux - Pas de sensibilisation à la LTP du blé
- Anaphylaxie sur une HS à l’alpha-amylase/inhibiteur de la trypsine (blé, riz, céréales), probablement favorisés par des co-facteurs (alcool)
- Probable sensibilisation par voie respiratoire
Cas n°4
Blé: • n Tri a aA-TI : Alpha
amylase/trypsin inhibitor à anaphylaxie, asthme
du boulanger – Résistant à la
chaleur • r Tri a 14 : LTP
à anaphylaxie, asthme du boulanger
• r Tri a 19.01.01 : ω5 gliadine à anaphylaxie à l’effort
• Tri a 12.0102 : profiline
Allergènes
Riz: • Ory s aA-TI : Alpha
amylase/trypsin inhibitor
• Ory s : 2S albumine
• Ory s 14: LTP ? différences structurelles
Jenkins, JACI 2005
• Sexe, Age : homme, 35 ans • Type réaction, clinique : plusieurs épisodes angio-œdèmes facio-
tronculaires et urticaires post-prandiaux • Antécédents notables: rhinite persistante légère depuis 15 ans, urticaire
contact feuilles de cannabis et rhinoconjonctivite lors exposition fumée marijuana
• Aliments potentiellement responsables : confiture de figure, pain complet (farine blé, seigle, orge, avoine, maïs épeautre, millet, lin sésame, amylase et pentanaze), syndrome oral à l’ingestion de noix et dégout pour les noisettes
• Quels examens faites vous ? • CAT ?
D’après cas publié par C. Metz Favre avec son aimable autorisation
Cas n°5
• Tests cutanés : codéine (4mm), sensibilisation acariens, farine de lin (4mm), maïs (3mm), figue (6mm), noisette (2mm), noix (3mm), noix brésil (2mm) pécan (4mm), feuille et fleur de cannabis (4mm), latex, ficus, fruits groupe latex négatif
• IgE sériques spécifiques : figue = 0.84, noisette= 0.59 kU/l → Eviction aliments incriminés et trousse urgence sans
adrénaline
Quelques mois plus tard, accidents similaires suite à l’ingestion de pêche, consommation de champagne, de vin rouge et d’une bière
D’après cas publié par C. Metz Favre avec son aimable autorisation
Cas n°5
• Tests cutanés : sensibilisation au champagne et aux vins incriminés (TC réalistes positifs), pêche (4mm peau et 3 mm pulpe), TPO sulfites négatif
• IgE sériques spécifiques : rPru p 3= 0.96 kU/l • ISAC : nPru P 3 (0.4 ISU), rCor a 8 (1.7 ISU), nArt v 3 (0.6),
sensibilisation vis-à-vis des Der p 1, 2, Der f 1, 2, pas de sensibilisation vis-à-vis des profilines, ni protéines de stockage, ni TLP
• Allergies alimentaires multiples aux LTP initiée probablement par un contact répété avec des plans de cannabis
→ Trousse urgence avec adrénaline
D’après cas publié par C. Metz Favre avec son aimable autorisation
Cas n°5
Cannabis sativa indica = chanvre indien Famille : cannabinacées (houblon) • chanvre à fibres (l'industrie textile ou papetière) • chanvre à résine (psychotrope,richeTetraHydroCannabinol)
Cannabis
Cas n°5
Les symptômes • Symptômes cutanés immédiats (urticaire, angio-œdème) 1er cas
rapporté 1971 (Liskow B. Ann Intern Med ), (Majmudar V Contact Dermatitis 2006) due à la manipulation plants cannabis
• Symptômes respiratoires (rhinoconjonctivite, asthme, angio-œdème palpébral (Gamboa P.J Allergy Clin Immunol 2007; Tessmer A. Ann Allergy Asthma Immunol 2012) due a l’inhalation fumée de marihuana et allergènes aéroportés*
• Anaphylaxie (ingestion de graines de cannabis ou de thé à la marijuana, (Stadtmauer G. Allergy Clin Immunol 2003)
• Allergie croisées démontrées
L’allergie au cannabis
* Le transport aérien de certains allergènes présents dans le cannabis pourrait être responsable de la sensibilisation de personnes qui n'ont jamais consommé de dérivés de cette plante. Le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) observe chaque année "la présence de pollen de cannabis de fin juillet à la mi-août principalement à Aix-en Provence, Grenoble, Bourgoin, Macon, Roussillon et Strasbourg ainsi qu'en octobre à Ajaccio".
Les allergènes
Selon les zones géographiques considérées, les populations n'apparaissent pas sensibles aux mêmes allergènes.
Van Gasse AL. Rev Fr Allergol 2014
L’allergie au cannabis
Séparation allergénique en SDS-PAGE avec immunodétection des IgEs
• Bandes de hauts poids moléculaires (100, 69, 38, 26, 30-45 kDa) (Stadtmauer
G. J Allergy Clin Immunol 2003 ; Perez-Bustamante S. J Allergy Clin Immunol 2007 ; de Larramendi CH. Int Arch Allergy Immunol 2008)
• 14 kDa profiline (de Larramendi CH. Int Arch Allergy Immunol 2008; Gamboa P. J Allergy Clin Immunol 2007)
• 10 kDa LTP (Gamboa P. J Allergy Clin Immunol 2007; Stadtmauer G. J Allergy Clin Immunol 2003 ; Perez-Bustamante S. J Allergy Clin Immunol 2007 ; de Larramendi CH. Int Arch Allergy Immunol 2008; Metz-Favre C. Eur Ann Allergy Clin Immunol 2011)
• 23 kDA Oxygen-evolving enhancer protein (Nayak AP Ann Asthma Immunol 2013) • 38 kDA TLP (Larramendi CH. Int Arch Allergy Immunol 2013) • 50 kDA Can s RuBisCo (Nayak AP. Ann Asthma Immunol 2013, Foti C Ann Allergy Asthma Immunol 2012)
• ATPase synthétase (Nayak AP. Ann Asthma Immunol 2013) • Glyceraldéhyde-3-phospate déshydrogénase (Nayak A.P Ann Asthma Immunol 2013)
• CCD
L’allergie au cannabis: les allergènes
Fig. 2. IgE reactivity to C. sativa protein extracts A. leaves, B. roots. N1: Healthy donor from the laboratory, N2-N7 sera from SPT-negative patients, P1-P23 were sera from C. sativa SPT-positive patients. MW-Precision plus protein™ All blue standard. (Nayak AP, Ann Allergy Asthma Immunol 2013)
Larramendi CH, Int Arch Allergy Immunol 2013
LTP
TLP
– Challenge positif au cannabis chez 72% patients sensibilisés à la tomate et chez 61 % sensibilisés au tabac. L’allergie au pollen n’est pas un facteur de risque de sensibilisation au cannabis. Prick test et IgEs, bonne sensibilité (92 et 88.1%) et spécificité (87.1% et 96%) (Armentia A, Allergol Immunopathol 2011).
– Prévalence sensibilisation 8.1% dans une population de patients
atopiques résidant sur la cote méditerranéenne de l’Espagne même si 64 % rapporte ne jamais avoir été en contact avec du cannabis (Larramendi CH, Int Arch Allergy Immunol 2013).
L’allergie au cannabis; prévalence et facteurs de risque
Armentia A, JACI pract 2014
Patients fumeurs et allergiques à la tomate sont à risques allergie au cannabis en général 4 ans après avoir commencé à fumer , 72% reconnaissent qu’ils consommaient du cannabis auparavant. La sensibilisation primaire serait donc liée au cannabis.
130 patients allergie primaire cannabis (TPB, TC et IgEs), 95.3 % sont sensibilisés LTP cannabis, 80 % LTP tomate, 61 % LTP armoise, 56.9 % LTP tabac, 34 % ont des IgE CCD
Cas n°5
Description de l’allergie au cannabis est encore rare (drogue illicite), mais il semble qu’il pourrait y avoir une hausse de celle ci en raison de l’augmentation de sa consommation et de sa légalisation dans certains pays.
L’ allergène majeur parait dans les séries Européenne être une LTP (Can s 3) mais non retrouvé dans les séries américaines.
Importance de rechercher les sensibilisations/allergies : alimentaire, tabac et latex.
L’allergie au cannabis; Conclusion
Cas n°6
Femme, 80 ans Antécédents /Traitement: Avlocardyl, Co-aprovel, Inegy, Inipomp, Kardegic, Levothyrox, Lacrigel, Mizollen Habitat : Pas de tabagisme, pas d’animaux, pas de moquette, pas de plumes, ficus Histoire clinique : - Le 25/12/2013 : consommation de fruits secs : 3 abricots + 3 figues : prurit cutané, oppression thoracique, urticaire, hyperhémie conjonctivale. Prise en charge par les pompiers : hypoTA. Hospitalisation 24 heures. - Quelques jours plus tard : gène respiratoire après manipulation du panier de figues et d’abricots. Prise en charge aux urgences du CHU - Rhinorhée et prurit oculaire depuis plusieurs mois. - Examen clinique normal
Cas n°6
Tests cutanés : - Histamine 5 mm - Armoise 4 mm - Pneumallergènes courants, latex, abricot (natif) négatifs
IgE spécifiques : - Abricot <0.10 kU/L - Datte <0.10 kU/L - Figue 31.80 kU/L - Ficus >100 kU/L - Latex <0.10 kU/L
Conclusion : - Allergie croisée Figue/Ficus sans allergie au latex - Eviction alimentaire de la figue. - Eviction environnementale du ficus : amélioration de la rhinite et du prurit conjonctival.
Cas n°6
Allergènes de la figue : Famille des moraceae (ficus, murier, jacquier, arbre à pain…) - PR-10 : figues fraîches, homologie de séquence de 31-61% avec Bet v1.
- Cysteines proteases (papaine, actinidine): Syndrome ficus – fruit - Chitinase: Syndrome latex – fruits - LTP ?
Cas n°6
Hemmer, Clin Exp Allergy 2010
Caractéristiques de certains composants moléculaire
Les PR 10 : Ara h 8, Bet v 1, Mal d 1, Pru p 1, Gly m 4… - Protéines ubiquitaires, chef de file Bet v 1, composant allergénique majeur du pollen de bouleau. 50 à 90 % des patients allergiques au pollen de bouleau vont développer une AA, principalement à la noisette, aux rosacées (pomme, pêche, cerise) mais également aux apiacés (céleri, carotte) et éventuellement aux fabacées (arachide, soja). - Réactions s’observe surtout nord de l’Europe. -Protéines thermolabiles, la chaleur et les protéases altèrent ces protéines, - Les réactions allergiques seront principalement un syndrome orale peu sévère et ces patients supporteront en générale les fruits cuits. En générale patients monosensibilisés à Ara h 8 ne font aucune réaction à l’ingestion de cacahuètes grillés (Asanoj A JACI 2012). - Certaines études ont cependant montré que homologues de Bet v 1 de la noisette, du céleri et de larachide/soja sont plus stables à la chaleur que celles des rosacées, peut expliquer réactions plus sévères. Les LTP : Ara h 9, Cor a 8, Pru p 3 - Molécules très stables à la chaleur et aux différentes protéases, - Allergie surtout décrite pour la pêche, la cerise, la pomme mais aussi noisette, arachide … - Réactions en générales sévères, systémiques, les patients ne supportant pas les fruits cuits. Il existe aussi de nombreuses sensibilisation sans signe clinique, des cofacteurs pourraient jouer un rôle important comme l’effort, l’alcool, les AINS. Allergie moins sévère si associé à une pollinose. Réaction moins sévère si Pru p 3 associé à Pru p 1 et Pru p 4 (inverse de l’arachide)
Bet v 1
LTP Maïs
Palacin A, JACI 2012
LTP : réac>vités croisées
Les Profilines : Bet v 2, Phl p 12, Hev b 8 ….. - Sont considérées comme des allergènes mineurs - Protéines thermolabiles présente dans la plupart des espèces de pollens et des aliments
d’origine végétale - Forte homologie de structure même entre espèces végétales éloignées. Cette large
réactivité croisée s’observe entre pollens sans relation botanique , mais aussi entre pollens et aliments d’origine végétal, ainsi qu’entre latex et pollens.
- Sensibilisation rarement associée à des signes cliniques (OAS), mais susceptible de provoquer des réactions significatives voire même sévère chez une petite minorité de patients (agrumes, melon, tomate, banane)
Les CCD: bromeline, HRP, ascorbate oxydase - Epitopes glucidiques largement répandus chez les plantes et invertébrés, qui n’existent pas
chez les mammifères et donc peuvent induire la synthèse d’IgE. 41% des patients polliniques auraient des CCD (Mari A JACI 1999) pouvant même aller 100% dans allergie au cyprès
- Responsables de réactivités croisées importantes. - Pas ou peu de pertinence clinique démontrée - Mais forte interférence au niveau biologique
Caractéristiques de certains composants moléculaire
N
Molecular Reactivity / Symptoms / Treatment (Pollens / Fruits)
No treatment
α-histamine
α-histamine Steroids
α-histamine Steroids
Epinephrine
Bet v-1 like
Profilin
CCD
Low Low / Mild Low / Mild High
Patient
Reactivity
Pollens / Fruits
Severity of symptoms
Treatment
LTP
Storage proteins
• Avènement des composés moléculaires disponibles, – A permis d’une part leurs fixations en micro quantité sur des biopuces (ce qui était
difficilement réalisable avec les extraits allergéniques) – A rendu nécessaire cette nouvelle technologie étant donné le nombre très importants
de molécules réactives à tester que contient chaque extrait allergénique. • Ces biopuces permettent de tester un nombres très important de molécules
(>100) avec une quantité minime de sérum (20-30µl)
Biopuce à protéines / allergènes = 1 site réactionnel pour 1 patient = jusqu’à 150 dosages d’IgE spécifiques de composants allergéniques
1 « nano » puits ou spot = 1 composant allergénique
ImmunoCAP ISAC® Immuno Solid-‐Phase Allergen Chip
Les allergènes du vin
Vendange : les allergènes accidentels; hyménoptères Macération : les allergènes du raisin (Vassilopoulou E. Int Arch Allergy Immunol 2007)
• LTP (allergène majeur) • TLP • Endochitinase • beta 1,3 glucanase
Sulfitage : freiner, arrêter la fermentation Enzymage et lévurage : accélérer, relancer la fermentation
• Enzymzes : pectinase, glucosidase, uréase • Levures : botrytis, mucor, penicillium
Collages BO, ichtyocolle, gélatine, caséine ……
Bases de données et ou>ls WEB
Allerdata : www.Allerdata.com Allergome : www.allergome.org Allfam : www.meduniwien.ac.at/allergens/allfam
Post-‐test
1-citer 4 allergies croisées inhabituelles. 2-citer 3 éléments permettant se suspecter une allergie croisée inhabituelle. 3-énumérer les examens biologiques permettant de faire le diagnostic d’une allergie croisée inhabituelle.