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A144 relation statistiquement significative ((p = 0.001), ainsi q’un score MACIS supérieur à 8 (p = 0.015) et les stades III et IV de la tumeur ((p = 0.01). Conclusion.— Le cancer différencié de la thyroïde est considéré comme le plus « bénin » des cancers de la thyroïde. Néanmoins des facteurs de mauvais pronostics (âge, sexe, type histologique, taille de la tumeur envahissement capsulaire, invasion vasculaire, mul- tifocalité, envahissement ganglionnaire, stade....) ont été établis par plusieurs auteurs permettant de classer ainsi les patients en trois groupes (faible, moyen et haut risque). Il apparaît que nos données sont en désaccord avec d’autres systèmes de classifica- tion, indiquent que le sexe ne joue pas un rôle important à la fois dans la récidive et la survie. En outre, le stade a été le seul facteur pronostique statistiquement significatif. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.389 P147 Succession de carcinome épidermoïdes du col utérin et de l’oropharynx : rôle de l’autocontamination par l’HPV. Analyse d’une série de 18 cas J. Guillet a , G. Dolivet ,a , P. Gangloff b , S. Cortese a , R. Mastronicola a , B. Phulpin a a Centre Alexis-Vautrin, Nancy, France b Bonsecours, Metz, France Auteur correspondant. But de la présentation.— L’infection par le Papillomavirus humain (HPV) est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente au monde. Ce virus est impliqué dans plus de 99 % des cancers du col utérin, et dans un nombre croissant de tumeurs des voies aérodiges- tives supérieures (VADS). Le but de cette étude est de déterminer l’implication d’HPV dans les tumeurs des VADS chez des patientes présentant une double localisation tumorale (col utérin et VADS). Matériels et méthodes.— Nous avons mené une étude monocen- trique rétrospective dans un centre de lutte contre le cancer. Entre 1980 et 2008, 23 femmes sexuellement actives présentant une double localisation tumorale (col utérin et VADS) ont été recensées. Cinq ont été exclues car la localisation tumorale n’intéressait pas de tissus épithéliaux. Les patientes ont été séparées en deux bras selon la première lésion mise en évidence : cinq patientes dans le groupe A (VADS) et 13dans le groupe B (col utérin). On note que 20 % des patientes du groupe A et 25 % du groupe B ne présentaient aucun des facteurs de risque habituels pour les tumeurs des VADS. Quinze biopsies et pièces d’exérèse, dont neuf de VADS, ont été retrouvées. Une recherche d’HPV a été effectuée sur les prélève- ments tissulaires. Deux méthodes ont été utilisées : la polymerase chain reaction (PCR) et la détection de la protéine p16INK4a. Résultats.— Sur les neuf biopsies de VADS, l’une a été exclue car le prélèvement était exempt de cellules tumorales ; HPV 16 et HPV 33 ont été identifiés en PCR dans deux échantillons distincts ; cinq autres échantillons étaient p16NK4a positifs ; la recherche d’HPV était négative pour le dernier. La combinaison des résultats obtenus par les deux méthodes permet de suspecter une atteinte par HPV dans sept biopsies de tumeurs des VADS sur huit. Tous les échan- tillons positifs à la recherche d’HPV proviennent de patientes du groupe B. Conclusion.— Il est aujourd’hui avéré qu’une infection persistante de l’épithélium par HPV est responsable d’environ 25 % des tumeurs des VADS. Comme l’indique nos résultats, il existe très probable- ment un risque de contamination plus élevé au niveau des VADS des femmes ayant déjà été infecté au niveau génital. Cependant, les modes de contamination restent à préciser. Cette étude constitue un pré-requis à d’autres travaux, concernant notamment le portage d’HPV au niveau buccal et génital de différentes populations. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.390 P148 Amaigrissement des patients ORL traités par tomothérapie B. Géry a,, C. Florescu a , D. Blanchard a , J. Rame a , D. De Raucourt a , M. Louis a , E. Babin b , C. Joubert b , M. Tran a , A. Véla a , J. Hingant a a Centre F.-Baclesse, Caen, France b CHU Caen, Caen, France Auteur correspondant. But de la présentation.— Analyse rétrospective de l’impact des modalités de prise en charge nutritionnelle et du retentissement de l’amaigrissement sur la radiothérapie. Matériels et méthodes.— Du 29/03/11 au 28/02/12 : 49 irradiations ORL par tomothérapie chez 40 hommes et 9 femmes, d’âge moyen 58 ans ; 46 traitements curatifs, 3 palliatifs. Localisation ORL unique : 43 traitements dont 9 réirradiations, deux localisations syn- chrones (ORL et œsophage) : 5, trois localisations (ORL, œsophage, bronche) : 1. Pas de chimiothérapie associée : 22 patients (dont toutes les réir- radiations), CDDP-5FU concomitant : 9, CDDP postopératoire : 10, TPF induction puis radiothérapie : 3, Cetuximab concomitant : 3, TPF puis irradiation associée à CDDP-5FU : 1, Erlotinib : 1. Résultats.— Fréquence de l’amaigrissement. Avant de débuter l’irradiation, 45,5 % des patients perdent en moyenne 7,2 kg par rapport au poids de forme. Entre la consultation initiale de radiothérapie et la fin d’irradiation, 61 % des patients perdent en moyenne 4,5 kg. Entre le début et la fin de l’irradiation, 76 % perdent en moyenne 4 kg. Effets de la prise en charge nutritionnelle. Suivi diététique systématique tous les 15 jours associé à : pose d’une gastrostomie d’emblée (7 patients) 2,5 mois à 7 jours avant le début de l’irradiation : 4 pertes de poids ; pose d’une sonde nasogas- trique (SNG) 37 à 45 jours avant le début de l’irradiation (4 patients dont 3 informatifs) : 2 pertes de poids ; compléments nutritionnels oraux (CNO) seuls (20 patients), prescrits de 17 à 60 jours avant l’irradiation (3 patients) ou de 10 à 41 jours après (17 patients) : 2 pertes de poids sur 3 dans le groupe CNO avant irradiation et 14 sur 17 dans le groupe CNO après irradiation ; CNO puis SNG pour 6 patients : perte de poids pour les 5 patients informatifs ; CNO puis gastrostomie pour 2 patients : 2 pertes de poids ; CNO puis SNG, puis gastrostomie pour 1 patient : perte de poids ; suivi diététique seul pour 9 patients : 5 pertes de poids parmi les 8 informatifs. Nouvelles planifications suite à l’amaigrissement : 8 chez 7 patients. Pour 1 patient à double localisation ORL + œsophage, première nou- velle planification en début de traitement (amaigrissement et fonte tumorale après chimiothérapie d’induction), puis seconde nouvelle planification à 48 Gy de la radio-chimiothérapie concomi- tante (perte de 8 kg malgré la gastrostomie initiale). Pour 6 autres patients, une seule nouvelle planification (1 patient traité pour ORL + œsophage + bronche en radiochimiothérapie concomitante, 2 pour ORL + œsophage en radiothérapie exclusive, 3 oropharynx ou cavité buccale en radio-chimiothérapie postopératoire). Chez ces patients replanifiés, perte de poids de 3 à 8 kg et nouvelle plani- fication entre 46 et 56 Gy, avec interruption du traitement de 0 à 4 jours. Conclusion.— La majorité des patients en tomothérapie maigrit mal- gré la prise en charge nutritionnelle, ce qui retentit sur la qualité de l’irradiation (interruption pour nouvelle planification). La réflexion concernant l’optimisation de la prise en charge nutritionnelle est en cours : consultation diététique dès la prise en charge initiale, suivi diététique dès le scanner de planification, intensification du suivi diététique à partir de la 3ème semaine du traitement, mise en place d’une nutrition entérale systématique prophylactique des patients

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Page 1: Amaigrissement des patients ORL traités par tomothérapie

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elation statistiquement significative ((p = 0.001), ainsi q’un scoreACIS supérieur à 8 (p = 0.015) et les stades III et IV de la tumeur

(p = 0.01).onclusion.— Le cancer différencié de la thyroïde est considéréomme le plus « bénin » des cancers de la thyroïde. Néanmoins desacteurs de mauvais pronostics (âge, sexe, type histologique, taillee la tumeur envahissement capsulaire, invasion vasculaire, mul-ifocalité, envahissement ganglionnaire, stade. . ..) ont été établisar plusieurs auteurs permettant de classer ainsi les patients enrois groupes (faible, moyen et haut risque). Il apparaît que nosonnées sont en désaccord avec d’autres systèmes de classifica-ion, indiquent que le sexe ne joue pas un rôle important à la foisans la récidive et la survie. En outre, le stade a été le seul facteurronostique statistiquement significatif.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.389

147uccession de carcinome épidermoïdes du coltérin et de l’oropharynx : rôle de

’autocontamination par l’HPV. Analyse d’une sériee 18 cas. Guillet a, G. Dolivet ∗,a, P. Gangloff b, S. Cortese a,. Mastronicola a, B. Phulpin a

Centre Alexis-Vautrin, Nancy, FranceBonsecours, Metz, FranceAuteur correspondant.

ut de la présentation.— L’infection par le Papillomavirus humainHPV) est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquenteu monde. Ce virus est impliqué dans plus de 99 % des cancers du coltérin, et dans un nombre croissant de tumeurs des voies aérodiges-ives supérieures (VADS). Le but de cette étude est de déterminer’implication d’HPV dans les tumeurs des VADS chez des patientesrésentant une double localisation tumorale (col utérin et VADS).atériels et méthodes.— Nous avons mené une étude monocen-

rique rétrospective dans un centre de lutte contre le cancer.ntre 1980 et 2008, 23 femmes sexuellement actives présentant uneouble localisation tumorale (col utérin et VADS) ont été recensées.inq ont été exclues car la localisation tumorale n’intéressait pase tissus épithéliaux. Les patientes ont été séparées en deux braselon la première lésion mise en évidence : cinq patientes dans leroupe A (VADS) et 13 dans le groupe B (col utérin). On note que0 % des patientes du groupe A et 25 % du groupe B ne présentaientucun des facteurs de risque habituels pour les tumeurs des VADS.uinze biopsies et pièces d’exérèse, dont neuf de VADS, ont été

etrouvées. Une recherche d’HPV a été effectuée sur les prélève-ents tissulaires. Deux méthodes ont été utilisées : la polymerase

hain reaction (PCR) et la détection de la protéine p16INK4a.ésultats.— Sur les neuf biopsies de VADS, l’une a été exclue car

e prélèvement était exempt de cellules tumorales ; HPV 16 et HPV3 ont été identifiés en PCR dans deux échantillons distincts ; cinqutres échantillons étaient p16NK4a positifs ; la recherche d’HPVtait négative pour le dernier. La combinaison des résultats obtenusar les deux méthodes permet de suspecter une atteinte par HPVans sept biopsies de tumeurs des VADS sur huit. Tous les échan-illons positifs à la recherche d’HPV proviennent de patientes duroupe B.onclusion.— Il est aujourd’hui avéré qu’une infection persistantee l’épithélium par HPV est responsable d’environ 25 % des tumeurses VADS. Comme l’indique nos résultats, il existe très probable-ent un risque de contamination plus élevé au niveau des VADS des

emmes ayant déjà été infecté au niveau génital. Cependant, les

odes de contamination restent à préciser. Cette étude constitue

n pré-requis à d’autres travaux, concernant notamment le portage’HPV au niveau buccal et génital de différentes populations.

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148maigrissement des patients ORL traités paromothérapie. Géry a,∗, C. Florescu a, D. Blanchard a, J. Rame a,. De Raucourt a, M. Louis a, E. Babin b, C. Joubert b, M. Tran a,. Véla a, J. Hingant a

Centre F.-Baclesse, Caen, FranceCHU Caen, Caen, FranceAuteur correspondant.

ut de la présentation.— Analyse rétrospective de l’impact desodalités de prise en charge nutritionnelle et du retentissemente l’amaigrissement sur la radiothérapie.atériels et méthodes.— Du 29/03/11 au 28/02/12 : 49 irradiationsRL par tomothérapie chez 40 hommes et 9 femmes, d’âgeoyen 58 ans ; 46 traitements curatifs, 3 palliatifs. Localisation ORL

nique : 43 traitements dont 9 réirradiations, deux localisations syn-hrones (ORL et œsophage) : 5, trois localisations (ORL, œsophage,ronche) : 1.as de chimiothérapie associée : 22 patients (dont toutes les réir-adiations), CDDP-5FU concomitant : 9, CDDP postopératoire : 10,PF induction puis radiothérapie : 3, Cetuximab concomitant : 3,PF puis irradiation associée à CDDP-5FU : 1, Erlotinib : 1.ésultats.— Fréquence de l’amaigrissement.vant de débuter l’irradiation, 45,5 % des patients perdent enoyenne 7,2 kg par rapport au poids de forme.

ntre la consultation initiale de radiothérapie et la fin d’irradiation,1 % des patients perdent en moyenne 4,5 kg.ntre le début et la fin de l’irradiation, 76 % perdent en moyennekg.ffets de la prise en charge nutritionnelle.uivi diététique systématique tous les 15 jours associé à : pose’une gastrostomie d’emblée (7 patients) 2,5 mois à 7 jours avant leébut de l’irradiation : 4 pertes de poids ; pose d’une sonde nasogas-rique (SNG) 37 à 45 jours avant le début de l’irradiation (4 patientsont 3 informatifs) : 2 pertes de poids ; compléments nutritionnelsraux (CNO) seuls (20 patients), prescrits de 17 à 60 jours avant’irradiation (3 patients) ou de 10 à 41 jours après (17 patients) :pertes de poids sur 3 dans le groupe CNO avant irradiation et4 sur 17 dans le groupe CNO après irradiation ; CNO puis SNG pourpatients : perte de poids pour les 5 patients informatifs ; CNO puisastrostomie pour 2 patients : 2 pertes de poids ; CNO puis SNG, puisastrostomie pour 1 patient : perte de poids ; suivi diététique seulour 9 patients : 5 pertes de poids parmi les 8 informatifs.ouvelles planifications suite à l’amaigrissement : 8 chez 7 patients.our 1 patient à double localisation ORL + œsophage, première nou-elle planification en début de traitement (amaigrissement etonte tumorale après chimiothérapie d’induction), puis secondeouvelle planification à 48 Gy de la radio-chimiothérapie concomi-ante (perte de 8 kg malgré la gastrostomie initiale). Pour 6 autresatients, une seule nouvelle planification (1 patient traité pourRL + œsophage + bronche en radiochimiothérapie concomitante,pour ORL + œsophage en radiothérapie exclusive, 3 oropharynx ouavité buccale en radio-chimiothérapie postopératoire). Chez cesatients replanifiés, perte de poids de 3 à 8 kg et nouvelle plani-cation entre 46 et 56 Gy, avec interruption du traitement de 0 àjours.onclusion.— La majorité des patients en tomothérapie maigrit mal-ré la prise en charge nutritionnelle, ce qui retentit sur la qualité de’irradiation (interruption pour nouvelle planification). La réflexiononcernant l’optimisation de la prise en charge nutritionnelle est en

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P149Intérêt de la pose systématique d’une GPE avantradiochimiothérapie pour carcinome épidermoïdedes VADSL. Ait Slimane ∗, P. Beau , J. Tourani , R. Bensadoun , X. DufourCHU La Milétrie, Poitiers, France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— Les recommandations européennes pré-conisent la réalisation d’une évaluation de l’état nutritionnel despatients avec une éventuelle renutrition avant la mise en placed’une radio chimiothérapie concomitante dans les carcinomes épi-dermoïdes des VADS. Certaines équipes prônent la réalisation d’unegastrostomie pré-thérapeutique systématique mais le débat resteouvert. Nous rapportons l’expérience de notre service concernantla réalisation systématique d’une gastrostomie avant radiochimio-thérapie.Matériels et méthodes.— Entre février 2009 et février 2011, les dos-siers des patients qui ont eu ce protocole thérapeutique ont étéinclus avec analyse de la morbidité de la gastrostomie, des avan-tages et des inconvénients de cette démarche.Résultats.— On note que 43 patients ont été inclus, avec un IMCpré-thérapeutique évalué à 24 kg/m2. Il s’agissait de tumeurs oro-pharyngées classées T3-T4 dans la majorité des cas. Une renutritionétait débutée avant la mise en place du traitement avec une tolé-rance du traitement jugée bonne par les patients. Les principalescomplications après la pose de la gastrostomie étaient : un abcèsde paroi (n = 3), une impaction (n = 1) et une péritonite (n = 1). Laprincipale complication du traitement était la mucite de grade2 nécessitant un arrêt de l’alimentation orale et la mise en placed’une alimentation entérale exclusive. Le temps d’utilisation de lagastrostomie était de 14 semaines en moyenne.Conclusion.— La gastrostomie systématique avant la mise en placed’une radiochimiothérapie permet le maintient de l’état nutri-tionnel avec peu de complications, ce qui permet au patientde « supporter » le traitement dans de bonnes conditions et sansl’interrompre.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.392

P150Métastase pariétale sur orifice de gastrostomie etcancer des VADS : plaidoyer contre la gastrostomieendoscopique. À propos de 3 cas et revue de lalittératureE. De Monès a,∗, M. Mondina b, B. Baltazar c, L. Digue a,P. Fernandez a

a CHU de Bordeaux, Bordeaux, Franceb Centre hospitalier de Pau, Pau, Francec HIA Robert-Picqué, Bordeaux, France∗Auteur correspondant.

But de la présentation.— La mise en place d’une sonde de gastro-stomie par voie endoscopique selon une technique de dedans endehors présente un risque non négligeable de métastase abdomi-nale lorsqu’elle est réalisée chez un patient porteur d’un carcinomeépidermoïde des VADS de stade T avancé. Moins de 50 cas ont étérapportés dans la littérature. Les auteurs rapportent trois nouveaux

cas et rappellent les données de la littérature.Matériels et méthodes.— Trois patients traités dans trois institutionsdifférentes ont présenté une métastase abdominale d’un carcinomeépidermoïde sur l’orifice d’une sonde de gastrostomie posée par

ps

A145

oie endoscopique avant le début du traitement d’un carcinomepidermoïde des VADS. Les éléments cliniques et radiologiques sontrésentés.ésultats.— L’hypothèse la plus probable est la greffe de cel-

ules tumorales sur le site de gastrostomie, cellules arrachées à laumeur par la sonde de gastrostomie qui est passée par les VADSt l’œsophage avant d’être introduite dans la paroi abdominaletechnique de dedans en dehors). Les données de la littératureont toutes en faveur de cette hypothèse physiopathologique. Lesonnées cliniques des trois patients rapportés par les auteursonfortent cette hypothèse.onclusion.— Ce risque de métastase abdominale iatrogène auxonséquences catastrophiques est insuffisamment connu des thé-apeutes. Une plus grande diffusion de l’information doit êtreéalisée. Une technique de dehors en dedans doit être privilégiée.a voie radiologique présente l’avantage d’être facilement réaliséeous anesthésie locale après mise en place d’une sonde nasogas-rique.

ttp://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2012.07.393

151ocalisations cervico-faciales atypiques desarcinomes indifférenciés de type nasopharyngé : àropos de cinq observations. Kermani a,∗, M. Abdelkéfi a, A. Maayouf a, H. Zaghouani b,∗,. Ben Ali a, M. Belcadhi a, B. Sriha c,∗, K. Bouzouita a

Service d’ORL, CHU Farhat-Hached, Sousse, TunisieService de radiologie, CHU Farhat-Hached, Sousse, TunisieService d’anatomopathologie, CHU Farhat-Hached, Sousse,unisieAuteurs correspondants.

ut de la présentation.— Le carcinome indifférencié de type naso-haryngé (UCNT) se présente comme une prolifération mixte,pithéliale indifférenciée et lymphocytaire, dans la quelle seule laomposante épithéliale est néoplasique. Il est bien connu dans saocalisation nasopharyngée et présente des caractéristiques origi-ales notamment sa liaison avec le virus Epstein Barr (EBV). Le bute notre travail est d’étudier les caractéristiques des UCNT situésn dehors du nasopharynx et d’analyser en particulier leur liaisonvec l’EBV.atériels et méthodes.— Nous rapportons cinq observations d’UCNTe localisation atypique colligés à notre service sur une période de9 ans (1992—2010).ésultats.— Notre série comportait quatre hommes et une femme.’âge moyen de nos patients était de 59 ans, avec des extrêmesllant de 12 à 80 ans. Le motif de consultation était variable : uneyspnée avec une dysphonie dans deux cas, une épistaxis récidi-ante avec obstruction nasale dans deux cas et une tuméfactionubmandibulaire dans un autre cas. Le siège tumorale était : larynxans deux cas, palais dans un cas, sinus maxillaire dans un cas etlande sublinguale dans un autre cas. Une biopsie, faite sous anes-hésie générale dans quatre cas, a confirmé le diagnostic d’un UCNT.e cavum était libre à l’endoscopie dans tous les cas. Une adénopa-hie cervicale était palpable à l’examen initial chez deux malades.e bilan d’extension à distance était normal dans tous les cas (radio-raphie de thorax, échographie abdominale, scintigraphie osseuse).ne exérèse chirurgicale a été réalisée dans trois cas, précédée’une chimiothérapie dans un cas. La radiothérapie était postopé-atoire dans deux cas, précédée d’une chimiothérapie dans un cas etxclusive dans un autre cas. La recherche de l’EBV par immunohis-ochimie en utilisant l’anticorps anti-LMP 1 était positive dans deuxas. L’hybridation in situ en utilisant la sonde EBER était revenue

ositive dans quatre cas. Deux patients ont développé une méta-tase à distance. Un malade est décédé au cours du traitement et