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AMELIORER L’ACCES DES TRAVAILLEURS HANDICAPES AUX SIAE - ACTION 2-5

PRITH PAYS DE LA LOIRE

CELINE FOUCHER – COORDINATION DU PRITH – DOCUMENT DE TRAVAIL – MAI 2014

DOCUMENT DE TRAVAIL – MAI 2014

CELINE FOUCHER – COORDINATION DU PRITH – DOCUMENT DE TRAVAIL – MAI 2014 1

SOMMAIRE Préambule ……………………………………………………………………………………………

Le contexte de l’étude L’action 2-5 relative à l’accès des travailleurs handicapés aux SIAE du PRITH

La méthodologie adoptée

p. 2

1ère partie : L’impact de l’environnement sur l’accès des travailleurs handicapés aux SIAE..

p. 4

I- Quelques constats quantitatifs ………………………………………………………………………………………………………..

p. 5

II- Des modes de financement amenant à une éviction de public …………………………………. ……………………….

p. 7

III- La place du handicap dans les instances départementales …………………………………………….……………………

p. 10

IV- Des modèles économiques en évolution qui impactent l’accès des TH …………………………………………………

p. 13

2ème partie : Les trajectoires des personnes handicapées en SIAE ………………………………

p. 14

I- L’orientation en SIAE pour le public handicapé ………………………….………………………………………………………

p. 15

II- Quelle connaissance du secteur, des acteurs … ? ……………………………………………………………………………..

p. 17

III- L’accompagnement au sein des SIAE …………………………………………….…………………………………………………

p. 19

IV- Les suites d’un passage en SIAE pour les TH ……………………………………………………………………………………

p. 23

Synthèse et propositions de pistes d’action …………………………………………………………….

p. 26

Synthèse ………………………………….……………………………………………………………………………………………………

p. 27

Constats et propositions de pistes d’action ……………………………………………………………………………………….

p. 28

Annexes …………………………………………………………………………………………………………..

p. 30

Annexe 1- Synthèse de la réforme de l’IAE ……………………………………………………….……………………………

p. 31

Annexe 2 - CQP « salarié polyvalent de la branche des ACI » …………………………………………………………..

p. 33

Annexe 3 - Un outil de diagnostic mis en place en Sud-Mayenne………….……………………………………………..

p. 35

Annexe 4 - Fiches de données UT SIAE ………………………………………………………………………………………….

p. 41

Annexe 5 - Liste des consultations individuelles et réunion ………….…………………………………………………… p.45

Remerciements Nous tenons à remercier les contributeurs suivants : La Direccte ainsi que les Unités Territoriales, l’Agefiph, l’ensemble des référents IAE de Pôle Emploi, le

directeur Pôle Emploi de Chateau Gontier, les Cap emploi ligériens, le Conseil Général de Maine et Loire. Les délégués régionaux du secteur de l’IAE : UREI, Coorace, réseau Chantier Ecole, CRCE GEIQ, FNARS

Les structures de l’IAE : l’Atelier des 2 rives, l’Eclaircie, le GEIQ BTP, l’atelier Bara’Mel, Envie 44, Insérim 44,

les jardins de Cocagne, Envie 72, les restos du Cœur.


Préambule

« L'insertion par l'activité économique a pour objet de permettre à des personnes sans emploi, rencontrant des

difficultés sociales et professionnelles particulières, de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur insertion professionnelle. Elle met en œuvre des modalités spécifiques d'accueil et d'accompagnement. » Article

L5132-1 du code du travail.

La loi d’orientation relative à la lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998 définit le cadre légal de l’insertion par l’activité économique et le rôle des différents acteurs de l’insertion par l’activité économique, dont l'activité première

est précisément l'insertion socio-professionnelle.

Les Structures de l’Insertion par l’Activité Economique entrent dans le champ de l’Economie Sociale et Solidaire et

malgré une finalité commune vont revêtir des formes différentes tant par la nature de leurs activités que le cadre réglementaire et juridique dont elles dépendent :

- Production de biens et services : Association et Chantier d’Insertion (ACI), Entreprise d’Insertion (EI) - Mise à disposition de personnel : Association Intermédiaire (AI), Entreprise de Travail Temporaire

d’Insertion (ETTI)

Les régies de quartier et les GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification) ne sont pas, tel que défini par la loi, intégrés aux SIAE mais en raison de leur objet participe de fait à l’Insertion par l’Activité

Economique.

Le contexte de l’étude

Précédemment intégrée à une étude relative aux listes d’attente dans les EA, ESAT et SIAE, il a été proposé en comité de pilotage du PRITH une redéfinition de cette action.

Une étude propre aux SIAE a ainsi été définie et intégrée au plan d’action du PRITH avec une finalité double : - Améliorer le taux d’accès des travailleurs handicapés aux SIAE

- Déterminer l’impact de ces dispositifs dans le parcours d’accès à l’emploi d’une personne en situation de

handicap

Cette étude a été menée dans un paysage institutionnel et réglementaire en mouvement et a ainsi impacté la conduite de cette action.

La réforme de l’IAE1

Cette étude intervient dans un contexte de réforme du financement de l’IAE prévue cette année. Ce projet de réforme s’est appuyé sur un rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) et IGF (Inspection

Générale des Finances) rendu public en janvier 20132 avec pour objectif la simplification des modes de financement, la consolidation des structures de l’IAE et une meilleure efficacité en direction des publics en insertion. Une synthèse

de la réforme de l’IAE est annexée au présent document.

Le partenariat AGEFIPH - Ateliers et Chantiers d’Insertion

Au-delà de la réforme en cours qui va impacter les SIAE et plus particulièrement les AI et ACI, un autre élément de contexte est à prendre en compte dans cette étude.

En Pays de la Loire, il existe un historique ancien de collaboration entre l’Agefiph (et ses services) et les ACI. Jusqu’en 2005, la Délégation Régionale de l’Agefiph intervenait par le versement d’une subvention au titre de

l’accompagnement/l’encadrement lié à l’intégration des personnes handicapées en ACI. Cette subvention devait

ainsi amener ces structures à intégrer le public handicapé au même titre que les bénéficiaires du RSA. A compter de 2005, l’Agefiph a progressivement revu son intervention et de nouvelles dispositions ont été

formalisées à compter de 2010 : - Financement par l’Agefiph de parcours et non de places, parcours de 6 mois avec une possibilité de

renouvellement au regard des besoins de la personne - Formalisation du partenariat par la désignation d’un référent handicap au sein des ACI, la formalisation

d’outils et la désignation d’un prescripteur unique, à savoir les Cap emploi.

1 Synthèse de la réforme de l’IAE – support de la journée nationale d’information du 11 décembre 2013. Annexe 1, page 31 -

http://www.emploi.gouv.fr/files/files/11122013-TR1-PPT.pdf 2 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000228-le-financement-de-l-insertion-par-l-activite-economique

http://www.emploi.gouv.fr/files/files/11122013-TR1-PPT.pdf

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000228-le-financement-de-l-insertion-par-l-activite-economique


Au regard des résultats en terme de collaboration ACI/Partenaires bien établi (20% de la mobilisation des SIAE au niveau national était réalisé par les Cap emploi ligériens), l’Agefiph s’est ainsi progressivement désengagé jusqu’en

2012 (financement prorogé jusqu’en 2013 sur le reliquat de parcours).

Une baisse des entrées des TH aux SIAE

Enfin, le constat est fait au niveau régional d’une baisse de 8.8% d’entrée des travailleurs handicapés dans ces dispositifs entre les années 2010 et 2011.

L’action relative à l’accès des DETH aux SIAE a ainsi pour objectif : Meilleure connaissance de l’accès des personnes handicapées aux SIAE

Identification des freins à l’accès aux SIAE Analyse des trajectoires des personnes ayant intégrées une SIAE

Cette action s’inscrit plus largement dans le cadre de l’Axe Emploi (axe 2) du PRITH. Les actions de cet axe retenues pour les années 2012-2014 sont :

Indicateurs d’accès à l’emploi (action 2-1) Indicateurs d’accès à l’accompagnement (action 2-2)

Outils de diagnostic et d’accompagnement (action 2-3)

Liste d’attente EA ESAT (action 2-4) Accès des demandeurs d’emploi travailleurs handicapés aux SIAE (action 2-5)

Etat des lieux des Pratiques régionales en Pays de la Loire des dispositifs «Passerelle de l’école à l’emploi » (action 2-6)

La méthodologie adoptée Pour conduire cette étude, nous avons une nouvelle fois privilégié les consultations individuelles auprès de

l'ensemble des partenaires de l’IAE : Partenaires institutionnels : DIRECCTE UR, les UT de la DIRECCTE, AGEFIPH, Pôle Emploi, Conseil Général

Têtes de réseau IAE : Coorace, UREI, Chantier Ecole, FNARS, CRCE GEIQ

SIAE dont 5 ACI, 2 EI, 1 ETTI (nous n’avons pu rencontrer d’Association Intermédiaire) Prescripteurs Cap emploi, Pôle Emploi

Soit au total 23 consultations individuelles et une intervention collective auprès des référents départementaux IAE de Pôle Emploi. Ces consultations ont eu lieu entre juillet 2013 et janvier 20143.

Les questionnements portaient sur 2 volets :

3 Liste des consultations menées, Annexe 5, page 45

Impact de l'environnement

(politique / institutionnel) sur l'accès des

TH aux SIAE

Analyse des trajectoires des

PH


1ère partie L’impact de l’environnement sur l’accès des

travailleurs handicapés aux SIAE


I- Quelques constats quantitatifs

Le nombre de personnes intégrant des SIAE a baissé de 8.8% entre 2010 et 2011. Cette baisse concerne l’ensemble des départements, sauf la Mayenne ou on constate une hausse de 5 entrées, et dans une moindre mesure en

Maine et Loire (baisse de 0,6%).

Par ailleurs, on remarque que ce sont les associations intermédiaires qui accueillent le plus de personnes en

situation de handicap dans les Pays de la Loire (soit 53% des TH entrant dans une SIAE), suivi par les ateliers et chantiers d’insertion (soit 28% des entrées en SIAE)4.

Source : DIRECCTE

Au regard des échanges avec plusieurs contributeurs, nous sommes cependant amenés à questionner la « fiabilité » de ces données, à envisager cette baisse comme relative.

Plusieurs raisons à ce questionnement :

Des outils de remontées d’information à disposition des SIAE jugés comme non fiables : Actuellement, 2 supports/outils sont à renseigner par les structures : un support papier en vue des dialogues de

gestion et un outil informatisé, l’extranet IAE de l’Etat mis en place il y a 2 ans. Cet outil est jugé comme insuffisant par les structures et ce pour 2 raisons :

Les structures n’ont pas bénéficié de formation afin de s’approprier cet outil d’où des divergences

d’interprétation sur les items à renseigner et donc des saisies qui paraissent comme peu homogènes.

4 Données issues du tableau de bord du PRITH

462

301

57

180

284

427

299

62

157

226

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

Loire Atlantique Maine et Loire Mayenne Sarthe Vendée

2010 2011

114

107

626

324

0 100 200 300 400 500 600 700

EI

ETTI

AI

ACI

Répartition des entrées de TH en SIAE par type de structure, dans les Pays de la Loire en 2011

7,2% de TH

5,8% de TH

6% de TH

6,7% de TH


L’extranet IAE va alimenter l’outil ASP assurant le paiement des aides. Les structures vont ainsi s’attacher à remplir correctement les données permettant le versement de l’aide au poste, au détriment éventuel de la

valorisation des données telles que celles concernant le public TH, public « non aidé ».

De plus, les supports « papier » remis lors des dialogues de gestion seront plus précis mais peuvent apparaitre comme complexes/fastidieux à renseigner. La trame utilisée lors des dialogues de gestion semble de plus différente

d’un département à l’autre.

Les bénéficiaires de l’IAE ayant la double « casquette » Bénéficiaire du RSA (BRSA) et Travailleur Handicapé

Ces bénéficiaires ne seront pas systématiquement comptabilisés avec ce double statut. Il apparait en effet qu’il

sera privilégié la comptabilisation du public amenant au versement d’une aide. L’absence d’aide, donc « d’intérêt financier » pour les structures, peut amener à une absence de données sur le public TH.

L’identification du public handicapé

Au-delà des modes de collecte des données, se pose également la difficulté pour les SIAE à identifier/repérer une

personne handicapée suivi par des partenaires autre que le Cap emploi par exemple. En raison de la personne elle-même qui ne déclare pas son statut de TH

En raison de l’absence de cette information par le prescripteur En raison de la structure elle-même qui ne questionne pas la personne sur d’éventuelles problématiques de

santé pouvant amener à la reconnaissance d’un handicap Ce statut n’est pas forcément évoqué par la personne (que ce soit à son référent insertion ou à la structure IAE)

ou ne fera pas l’objet d’un questionnement de la structure

Afin de mesurer l’écart de ces données, les Unités Territoriales de la Direccte ont été sollicitées afin de remonter

des données, actualisées et plus fines, des entrées et sorties du public dans les SIAE de la région5. Malgré l’implication des référents IAE des UT à cette étude, ces données sont peu voire pas exploitables en raison de

l’impossibilité dans certains départements de recueillir ces éléments (croisement de données par type de public), à moins de questionner directement les SIAE (sollicitation complexe à envisager dans un contexte où les structures

sont fortement mobilisées par la réforme de l’IAE et par les dialogues de gestion en cours).

5 Voir annexe 4, page 41– Fiche de données SIAE


II- Des modes de financement amenant à une éviction de public

Les modes de financement du secteur étaient, jusqu’à la réforme de l’IAE, complexes et variables d’un département

à un autre concernant la part/les modalités d’intervention des collectivités locales.

Ces interventions peuvent être synthétisées de la manière suivante 6 :

Ces modes de financements nombreux et variables d’un département à l’autre vont amener certaines collectivités

à prioriser l’aide à destination de certains publics et mettre alors les publics en concurrence non sur des critères de compétences/employabilité mais sur des critères financiers.

L’exemple est cité à de nombreuses reprises de l’intervention des Conseils Généraux qui, du fait des aides accordées aux SIAE pour l’intégration des BRSA amènent, mécaniquement, à l’éviction de certains publics. Un des

contributeurs parle même « d’OPA des conseils généraux par le financement de places pour les BRSA ».

6 La réforme de l’IAE va amener à une simplification de ces modalités de financement via la généralisation de l’aide au poste d’insertion pour le financement des 4 catégories de SIAE. Cette aide se substituera à toutes les aides actuellement versées par l’Etat.

•Aides structurels : aide au poste d'insertion EI, aide au poste d'accompagnement ETTI, aide àl'accompagnement AI et ACI

•Contrats aidés (CUI)

•Exonérations sociales (cotisations patronales)

•Fonds Départemental d'Insertion (FDI) : fonds de l'Etat institué dans chaque département.Aides diverses : aide au conseil, au démarrage, au développement et exceptionnellement aide àla consolidation de l'activité des structures

•Dispositifs Locaux d'Accompagnement (DLA) : cofinancement Etat, Caisse des Dépôts,collectivité territoriales, FSE. Aides à l'ingéneri - via cabinet de conseil - sur des aspectséconomiques, financiers, RH, communication etc ...

Etat

•Accompagnement socioprofessionnel et encadrement technique

•Action d'accompagnement pour les bénéficiaires du RSA

•Cofinancement des contrats aidés pour les bénéficiaires du RSA

•Complément de financement de l'aide au poste pour les EI et ETTI

Conseils généraux

(au titre de leur politique d'insertion)

•grande partie financement FSE à destination des ACI et EI

•Co-financement d'aide au poste pour les EI

•Co-financement de l'action socioprofessionnel et encadrement technique des ACI

Fonds Social Européen

•Aide pour la formation des salariés en insertion

•Aide pour le développement économique des structures

Conseil régional

(au titre de leur politique de formation et de développement économique)

•Financement de projets et expérimentations diverses

Communes et intercommunalités

(au titre de leur politique de la ville)


Cet effet d’éviction peut cependant être contrebalancé :

Par l’attention portée à la représentativité de tous les publics à l’IAE L’Etat est garant de l’accès à tous les publics à l’IAE et va ainsi avoir un regard attentif sur la question de la

représentativité de l’ensemble des publics à l’IAE lors des dialogues de gestion notamment. Les contributeurs à cette étude ont évoqué à de nombreuses reprises l’effet d’éviction du public TH au profit des

BRSA mais les UT rencontrées sont tout aussi vigilantes à la représentativité des publics tels que les bénéficiaires de l’ASS ou des PSMJ dans les SIAE de leurs territoires.

Par la réforme à venir L’étude relative à l’accès des TH à l’IAE a été réalisée avant la mise en œuvre de la réforme. Plusieurs contributeurs

(institutionnels notamment) partageaient un certain optimisme sur l’impact positif que cette réforme pourrait avoir sur la mixité des publics au sein de l’IAE.

Le rapport de l’IGAS-IGF relatif au financement de l’IAE estimait en janvier 2013 que la part du financement des

conseils généraux, intervention financière la plus importante après celle de l’Etat, varie d’une structure à l’autre (4% pour les EI et ETTI, 28% pour les ACI et 35% pour les AI)7.

Certaines structures, comme les ACI et les AI, sont ainsi fortement dépendantes des aides des conseils généraux et peuvent être tentées d’intégrer un public leur permettant de bénéficier d’aides.

A contrario, les EI et ETTI, moins dépendantes des aides des conseils généraux, vont disposer d’une plus grande marge de manœuvre dans leurs recrutement et ainsi avoir une plus grande mixité de public.

La simplification des modalités de financement devrait permettre, selon les contributeurs, d’homogénéiser les

financements et le public accueilli. De plus, la réforme prévoit une aide liée au « bénéficiaire », au public accueilli. Elle comporterait une part fixe (frais

de fonctionnement de la structure) mais surtout une part variable lié notamment au public. Cette réforme va ainsi amener à des négociations avec les collectivités locales concernant l’intégration d’un

bénéficiaire RSA et la modulation des aides Etat/Conseil Général.

Par la mise en place de bonnes pratiques Ces bonnes pratiques permettant un accès à tous les publics à l’IAE reposent pour beaucoup sur des modalités de

positionnement/d’orientation vers l’IAE. Nous citerons notamment les départements de la Loire Atlantique et de la Mayenne

En Loire-Atlantique : L’accès aux BRSA quels que soit leurs structures de suivi

La Loire Atlantique présentait la spécificité que les BRSA accompagnés par Pôle Emploi étaient exclus de l’accès à

certaines offres d’emploi de l’IAE. L’offre d’emploi de la structure était transmise au Conseil Général. Auparavant, seule l’unité emploi du Conseil

Général de Loire-Atlantique pouvait positionner des personnes. Etaient ainsi exclus les Demandeurs d’emploi

bénéficiaires du RSA accompagnés par Pôle Emploi. Depuis le 8 mars 2013, les positionnements sont élargis aux DE bénéficiaires du RSA de Pôle Emploi. En parallèle,

et pour permettre un accès des BRSA reconnus TH accompagnés par Cap emploi, un travail de collaboration entre Cap emploi et Pôle Emploi a été mis en place pour que ces offres ne leurs échappent pas.

Quand il y a des places DELD, les ACI informent directement le Cap emploi des places possibles au sein de leur

structure afin que le Cap emploi positionne des candidats avec ce statut. Une convention de partenariat Cap emploi Nantes - PLIE de Nantes Métropole renouvelée en

2014 Cette convention permet de « sous-traiter » 20 parcours PLIE dans les ACI, en contrepartie le Cap emploi s’engage

à assurer le suivi et l’accompagnement de la personne en cours de parcours (il n’y a pas d’arrêt de l’accompagnement Cap emploi).

Ces 20 parcours concernent des places dans les mêmes ACI précédemment conventionnés par l’Agefiph (6

actuellement) mais la volonté commune des signataires est de pouvoir, à terme, ouvrir cette convention à d’autres structures.

Les avantages d’une telle convention de partenariat : - Accès aux places en ACI facilité

- Accès au recrutement

7 http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/134000228-le-financement-de-l-insertion-par-l-activite-

economique.




- Maintien du suivi et de l’accompagnement par le Cap emploi de Nantes (pas de délégation de suivi au PLIE pendant la durée du contrat)

En Mayenne L’effet d’éviction du public TH a également été limité en Mayenne en raison du positionnement du Conseil Général

qui intervient dans le financement de places pour des publics hors RSA Socle.

De plus, jusqu’en 2012, les recrutements se réalisaient via une commission qui se réunissait tous les 15 jours. Suite au dépôt d’une offre par une ACI, les candidatures étaient sélectionnées par les prescripteurs eux-mêmes ainsi que

par l’UT 53 et le Conseil Général de Mayenne. C’était, in fine, la commission qui réalisait le recrutement…

Depuis 2 ans, changement de modalités de prescription pour les partenaires L’ACI dépose une offre d’emploi à Pôle Emploi qui la transmet à l’ensemble des prescripteurs. Ces derniers ont une

limite de positionnement (2 par structures et par poste), positionnement via une fiche de prescription normalisée. Chaque ACI reçoit ensuite les candidats positionnés et réalise leur recrutement.

La mise en place d’un tel processus a ainsi permis une égalité de traitement dans les candidatures, un

repositionnement de l’ACI comme employeur (l’ACI réalise son propre recrutement, celui-ci n’est pas délégué aux pilotes institutionnels) et a favorisé le partenariat entre prescripteurs.


III- La place du handicap dans les instances départementales

La prise en compte du public handicapé dans le secteur de l’IAE nous a également amené à nous interroger sur la place du handicap dans les instances d’échanges/de pilotage à savoir les CDIAE, les dialogues de gestion et les

CTA.

Un rappel sur ces instances

CDIAE – Conseil Départemental de l’IAE Présidé par le Préfet, le CDIAE est composé des partenaires sociaux, pouvoirs publics et représentants des

structures de l'IAE. Les attributions du CDIAE sont de deux ordres :

- un rôle de pilotage des actions en faveur de l'insertion au niveau départemental avec une définition des besoins et un inventaire des ressources par bassin d'emploi

- un rôle consultatif, auprès du Préfet, pour le conventionnement des structures et le recours au Fonds Départemental pour l'Insertion

Dialogues de gestion

La circulaire DGEFP du 10 décembre 2008 a défini les nouvelles modalités de conventionnement de l’IAE et précise

« Les nouvelles modalités de conventionnement formalisent et enrichissent le dialogue de gestion annuel avec les SIAE. Des objectifs opérationnels sont systématiquement négociés, sur la base d’un projet d’insertion territorialisé présenté par la structure, en lien avec les moyens mobilisés et associés à des indicateurs qui permettent d’apprécier les résultats finalement obtenus. » Organisé sur chaque département, à un rythme annuel, ces instances sont composées de l’Etat – DIRECCTE UT,

de Pôle Emploi, des conseils généraux, de la structure voire d’autres partenaires en fonction des orientations du département.

CTA – Comité Technique d’Animation

Le rôle du CTA est défini dans la circulaire DGEFP/DGAS du 3 octobre 2003 qui en fait l’instance privilégiée : de la mise en œuvre opérationnelle de la stratégie départementale définie par le CDIAE

du travail en partenariat entre les acteurs de l’IAE

Sous la responsabilité de Pôle emploi, le Comité technique d’animation est l’instance opérationnelle d’animation et de mise en œuvre du dispositif au niveau local.

Il réunit sur un territoire les acteurs en charge de la mise en œuvre opérationnelle du dispositif IAE, notamment pour renforcer le suivi des salariés en insertion pendant leur parcours.

Au cours des consultations, le positionnement des CDIAE sur la thématique du handicap a été peu évoqué, à

l’inverse des 2 autres instances départementales – Dialogue de gestion et CTA – qui semblent plus propices à des

échanges (techniques/opérationnels) entre acteurs institutionnels et SIAE.

Les dialogues de gestion

Les dialogues de gestion semblent avoir favorisé le maintien des relations « en continue » avec les structures de

l’IAE et les financeurs. Ce temps d’échange et de négociation a également permis la formalisation de l’offre de service des structures de l’IAE, de valoriser le travail partenarial développé par les structures, quel que soit le public

concerné.

Au cours des consultations, nous avons remarqué que selon les territoires, le dialogue de gestion avec les structures

peut revêtir 2 formes : des dialogues de gestion centrées sur l’aspect quantitatif c’est-à-dire ou l’essentiel des échanges

portent sur les sorties dynamiques8. La notion de « dialogue » étant considérée par certaines structures de l’IAE comme « galvaudée », l’atteinte des

objectifs étant la seule base d’échange.

8 Les sorties dynamiques incluent les sorties pour Emploi durable (CDI de droit commun/contrat aidé, CDD > 6mois, contrat

d’apprentissage et de professionnalisation…), Emploi de transition (CDD > 6mois de droit commun/contrat aidé, mission intérim > 6 mois…) et les sorties positives (formation, embauche sur un contrat aidé dans une autre SIAE dans une logique de parcours…)


Des dialogues de gestion centrés autant sur les aspects quantitatifs que qualitatifs de l’accompagnement.

Il s’agit alors de dialogues au cours desquels une attention particulière est portée par l’Etat sur l’accompagnement

mis en place et les moyens/outils mobilisés au cours du parcours en SIAE. L’atteinte des objectifs n’est pour autant pas oubliée mais ne sera qu’une partie de ces dialogues.

L’UT 72, par exemple, demande à ce que l’accompagnateur socio-professionnel de la structure soit présent au cours des dialogues de gestion. Une trame très complète permet d’échanger sur des thématiques précises, aussi

bien sur la partie sociale (santé, mobilité…) que professionnelle (mesures mobilisées telles que : ECCP, EMT, immersion, TRE…). Afin de disposer d’éléments précis, les dossiers personnels des salariés en insertion sont

d’ailleurs rapportés par la structure et peut faire l’objet d’échanges.

Les partenaires présents lors des dialogues de gestion sont très attachés aux relais/dispositifs mobilisés, les objectifs de sortie ne sont évoqués que dans un second temps, plus court.

Les dialogues de gestion deviennent ainsi le moment de s’assurer que la structure met en place un

accompagnement professionnel à travers :

Des moyens humains Des outils formalisés de suivi (grille de diagnostic par exemple)

L’identification d’actions menées pour lever les freins La connaissance des acteurs pouvant être mobilisés

Le handicap, une spécificité comme une autre

Lors de ces échanges, la spécificité de l’accompagnement n’est pour autant pas prise en compte, il s’agit de l’accompagnement « global » mis en place par les structures pour l’ensemble des publics accueillis (BRSA, TH,

PSMJ….). Ainsi, il n’est pas demandé aux structures les actions spécifiques mises en place par type de public, dont les TH.

Comme le précisait un des contributeurs, « C’est aux structures de monter en compétence sur les particularités du

public et de se professionnaliser ».

Comité Technique d’Animation

La place du handicap lors des Comités Technique d’Animation semble très variable en raison : - De la fréquence des CTA sur certains territoires

- De la place donnée au handicap

- De la plus-value ressentie pour les Cap emploi à être présent au sein de ces comités

D’une manière générale, les CTA doivent être le lieu privilégié pour maintenir les relations avec les structures et ainsi favoriser la réflexion sur l’intégration de TH en SIAE. Dans certains départements, il est noté que le

désengagement de l’Agefiph auprès des ACI a pu tendre les relations et de fait les structures Cap emploi ont pu se

questionner sur la plus-value de leur présence au sein de ces comités.

Nous citerons une nouvelle fois le département de la Mayenne et le territoire du Sud-Mayenne. Le Cap emploi est présent à tous les CTA de ce territoire et ce comité a engagé une réflexion permettant d’améliorer l’accès des TH

au sein des ACI.

Ce travail de partenariat s’est concrétisé notamment par la mise en place d’un outil de repérage des freins en amont de l’entrée en SIAE9. Cet outil d’auto-diagnostic est le fruit du travail engagé par une commission ad hoc réunissant

l’ensemble des prescripteurs (Pôle Emploi – Cap emploi – Mission locale), l’UT 53 de la Direccte et les SIAE du territoire.

Cet outil collaboratif permet aux prescripteurs d’identifier les pré-requis nécessaires à l’intégration dans les ACI du territoire de Sud Mayenne, pré-requis organisés autour de 9 thématiques (Coopération, gestion des règles

contractuelles, rythme de travail, ponctualité, capacité physique et psychologique à travailler, rigueur, hygiène et

tenue vestimentaire, capacité à communiquer, sens relationnel). Pour chacune de ces thématiques, un niveau d’exigence à l’entrée est identifié par chacune des structures du

territoire. En plus de mieux cibler les candidats à positionner, cet outil permet également de disposer d’élément objectif d’évaluation et surtout de progression pour la personne à la sortie de la structure.

Il est à noter que cette outil a eu un impact très important sur la connaissance mutuelle des acteurs (meilleure

connaissance des finalités des SIAE, des activités, des opportunités d’emploi, des relai/ressources à mobiliser en

9 Annexe 3, page 35


cours de parcours pour le salarié…) et a également favorisé de manière importante les trajectoires inter-structures de l’IAE.

Enfin, et afin de favoriser les passages inter-SIAE, la Loire-Atlantique organise des CTA spécifiques sur cette thématique.

En conclusion, la présence des partenaires ne peut être qu’une richesse dans les instances (CTA, Dialogues de gestion…) pour permettre la montée en compétence mutuelle des SIAE et des prescripteurs sur la thématique du

handicap et de fluidifier/favoriser le suivi de la personne lorsqu’elle est en poste.


IV- Des modèles économiques en évolution qui impactent l’accès des TH

Au cours des consultations, un autre élément a été évoqué par les contributeurs : l’environnement économique de certains types de SIAE, et notamment les ACI, va impacter l’accès des TH à ces structures.

Le contexte économique ainsi que l’établissement d’objectifs de sorties amène à une tendance des structures à augmenter leurs pré-requis de recrutement.

Aujourd’hui, les structures, et en particulier les ACI, se disent sous pression financière, pression qui se caractérise

par un manque de visibilité sur les marchés à venir/ les fins de marché, la recherche incessante de nouveaux

chantiers et les craintes de l’impact financier de la réforme à venir.

Les conséquences :

Le public capté par les structures semble au final de moins en moins éloigné de l’emploi. Les trajectoires inter-SIAE sont plus compliquées à envisager puis à mettre en œuvre

La pression économique ressentie ne favorise pas la mise en œuvre d’un accompagnement

adapté/individualisé pour certains publics (TH, jeunes sans qualification, séniors, PSMJ…). L’exemple est donné par une ACI qui avait, il y a quelques années, des collaborateurs référents d’un public spécifique

(TH, jeunes, PSMJ…). Par manque de moyen, la structure n’a pu maintenir cette ressource interne. Un manque de temps pour se professionnaliser sur une thématique/un public dont les TH (outils

disponibles, création de partenariats…)

Il est à noter que l’inquiétude financière a été régulièrement évoquée par les ACI rencontrées mais pour autant le positionnement de ces structures sur les marchés publics via les clauses d’insertion n’a pas du tout été abordé.

Ces clauses d’insertion peuvent avoir un impact important sur la viabilité de ces structures mais selon un acteur institutionnel « les SIAE ne se positionnent pas encore assez et doivent se professionnaliser sur leurs réponses à

appels d’offre des marchés publics».

Contraintes financières

Recherche de productivité

accrue

Objectifs de "sorties"

Impact sur public cible

Pour faire face à ces contraintes,

certaines SIAE vont alors tendre : à recruter un public largement

« aidé »,

à accroitre leurs pré-requis lors de l’intégration afin de recruter un

personnel qualifié, pouvant faire face à la productivité de la structure


2ème partie Les trajectoires des travailleurs handicapés

en SIAE


I- L’orientation en SIAE pour le public handicapé

Comme précisé dans l’article 11 de la loi relative à la lutte contre les exclusions, « L'insertion par l'activité économique a pour objet de permettre à des personnes sans emploi, rencontrant des difficultés sociales et

professionnelles particulières, de bénéficier de contrats de travail en vue de faciliter leur insertion sociale et

professionnelle. Elle met en œuvre des modalités spécifiques d'accueil et d'accompagnement »

Définition du public prioritaire

Cette définition est volontairement très large mais pour autant toute personne sans emploi ne peut intégrer une SIAE. En raison de fonds publics dédiés à l’IAE, certaine critères ont dû être posés.

Les SIAE s’adressent à des personnes : éloignées de l’emploi : la seule caractéristique TH ne suffit pas pour intégrer une SIAE

rencontrant des difficultés (sociales et professionnelles) nécessitant une approche globale par les

professionnels de la structure (santé, logement…). On va alors y inclure les BRSA, les jeunes, les séniors, les TH, les PSMJ….

Les modalités d’intégration du public en IAE – l’agrément Pôle Emploi

L’agrément permet : - à une personne, inscrite ou non à Pôle emploi, recrutée par une structure de l’IAE, d’intégrer un parcours

d’insertion d’une durée initiale de 24 mois

- à la structure de bénéficier d’aides financières de l’État. L’agrément permet ainsi de garantir que les structures recrutent effectivement des personnes rencontrant « des

difficultés particulières d’accès à l’emploi ». Initialement, il était prévu que l’agrément soit donné par Pôle emploi après un diagnostic individuel portant sur la

situation sociale et professionnelle du bénéficiaire. L’orientation vers l’IAE est aujourd’hui ouverte à d’autres

prescripteurs (tels les Cap emploi, missions locales…) : cette orientation vaut diagnostic de Pôle Emploi mais Pôle Emploi conserve la responsabilité de l’agrément.

Le public TH orienté

Les structures d’accompagnement du public handicapé vont envisager un besoin de mobilisation d’une SIAE en

fonction de certains critères (établis de manière non formalisés) et des besoins/attentes identifiés.

Il est à noter que les critères ci-dessus vont davantage s’appliquer aux ACI et dans une moindre mesure aux AI. En effet, les EI et ETTI vont être considérées comme des entreprises « classiques » et donc capter un public ne

relevant pas toujours strictement de l’IAE (c’est-à-dire rencontrant des difficultés sociales et professionnelles

freinant leur insertion).

Les critères identifiés

• Personnes éloignées de l'emploi

• Manque d'autonomie de la personne dans lamise en oeuvre de son parcours d'insertion

• Manque de qualification

• Freins sociaux

• Situation d'urgence à travailler

Les attentes

• Tester la capacité à reprendre une activitéprofessionnelle : compatibilité emploi/handicap,reprise de confiance en soi, capacité à reprendreun rythme de travail, à intégrer un collectif detravail, relation avec la hiérarchie

• Remobiliser la personne via la mise en situationde travail

• Confirmer / murir des orientations professionnelles (Entreprise Adaptée notamment)

• Initiation d’un travail de projet professionnel


ACI

Public très éloigné de l’emploi, rencontrant des difficultés socioprofessionnelles

importantes nécessitant une « remise progressive au travail » L’ACI devient un outil d’évaluation et de diagnostic

AI

Public très éloigné de l’emploi, rencontrant des difficultés socioprofessionnelles

importantes mais qui ne pourra se mobiliser que sur des missions ponctuelles, de courte durée.

EI Public qui a besoin et est en capacité de travailler (freins levés, expérience dans les métiers proposés …).

Les EI / ETTI seront mobilisés au même titre que les contrats aidés, l’intérim « classique »…

ETTI

Les activités des SIAE : un frein à l’accès du public handicapé

Les informations relatives aux activités proposées par département/types de structure sont très disparates et au final assez difficile d’accès. Pour autant, les secteurs d’activité portés par les SIAE sont essentiellement :

- Bâtiment

- Entretien – nettoyage - propreté - Activités industrielles (recyclage – tri – traitement des déchets)

- Environnement (maraichage – entretien des espaces verts) - Services à la personne

Certaines activités manuelles/physiques vont mécaniquement éliminer une partie du public handicapé, activités

trop peu compatibles avec certaines typologies de handicap. Aux dires des prescripteurs interrogés, « les activités

des SIAE ne permettent pas toujours d’envisager ce type de trajectoire ». Mais lorsque la compatibilité métier/handicap est envisageable, des visites de présentation des métiers vont être

un facteur favorisant l’intégration de TH sur des métiers «a priori » non accessibles aux TH. Le GEIQ BTP organisait pour les prescripteurs des visites de sensibilisation. Ce projet appelé Sensi Bat’ (qui a duré

18 mois) permettait aux DE d’être informés sur les métiers du BTP : visite de chantier où un grand nombre de

métiers étaient présentés ainsi que la visite du plateau technique de l’AFPA pour la partie formative. Ce type de rencontre est également organisé par une EI de Loire-Atlantique et permet ainsi d’avoir une meilleure

connaissance des postes/contraintes, de mieux identifier les missions de l’EI et de favoriser la collaboration de la structure avec les prescripteurs ….


II- Quelle connaissance du secteur, des acteurs … ?

Favoriser l’accès des TH aux SIAE implique nécessairement une bonne connaissance des structures (prescripteurs

et SIAE) mais aussi de la spécificité du public.

Connaissance des SIAE par les prescripteurs Les prescripteurs interrogés (Cap emploi et Pôle Emploi) estiment bien connaître les structures de l’IAE sur leur

territoire, bonne connaissance favorisée par :

- Identification d’un référent SIAE unique au sein des organismes prescripteur en charge de développer les partenariats, de recueillir les offres, de réaliser les bilans tripartites

- Niveau de collaboration avec les SIAE du territoire

Mais les structures de l’IAE interrogées émettent des réserves quant à cette bonne connaissance.

- Problème de l’identification des publics relevant de tel ou tel type de SIAE. Il s’agit d’une difficulté à évaluer le degré d’insertion/d’employabilité des personnes mais aussi de la bonne connaissance des finalités de

chaque type de SIAE, des modèles économiques et des activités de celles-ci. - Une orientation en IAE qui peut être réalisée par défaut (aux entreprises classiques, aux Entreprises

Adaptées…).

Certains chargés d’insertion en SIAE sont alors amenés à réorienter certains candidats :

- Orientation de personnes pas prêtes à l’emploi, dont le projet n’est pas validé par exemple - S’y ajoute la problématique de la maîtrise du français d’où une orientation prioritaire vers des associations

d’alphabétisation. - De plus, les problématiques sociales, pouvant mettre en échec le passage en SIAE, ne sont pas toujours

levées en amont par les prescripteurs. Si des problématiques sociales surviennent en cours de contrat, le

chargé d’accompagnement se charge de les lever ou d’orienter la personne vers les relais ad hoc.

Un manque de visibilité sur les opportunités d’emploi Ce manque de visibilité semble être très variable d’un département à un autre. Les collaborations rapprochées

entre SIAE et prescripteurs, les conventions de partenariat (PLIE / Cap emploi par exemple) permettent une bonne

diffusion/communication des opportunités d’emploi. On constate cependant une variante commune sur l’ensemble de la région : une certaine opacité sur les postes

disponibles ou sur les postes qui seront vacants en raison des offres qui…. - ne sont pas diffusées sur e-partenet

- sont diffusées/ suspendues automatiquement (les conseillers Pôle Emploi rapprochant directement leurs fichiers sans en faire le relais auprès de ses co-traitants en raison du caractère d’urgence à pourvoir le

poste)

- ne sont pas ou peu relayés par les unités emploi quand un process a été formalisé

Connaissance du handicap par les structures de l’IAE Cette méconnaissance du handicap est due :

- Au manque d’information sur le handicap

Au regard des contributions à cette étude, le handicap est aujourd’hui pris en compte comme tout autre « spécificité ».

Connaissance des SIAE par les

prescripteurs

Connaissance du handicap par les SIAE

Connaissance des

opportunités d'emploi


L’intervention de l’Agefiph dans le financement de parcours avait, semble-t-il, permis une professionnalisation des ACI sur cette thématique. Le désengagement de l’Agefiph et la moindre « attractivité » de ce public a fait retomber

quelque peu cette montée en compétence des chargés d’accompagnement en SIAE. Certains Cap emploi ont

maintenu cette dynamique grâce à leur présence aux CTA notamment ou lors de rencontres bilatérales permettant un passage d’information sur les moyens disponibles lors de l’intégration d’une PH (PPS, formation Agefiph…). La

finalité étant ainsi de conforter la plus-value du Cap emploi lors de l’intégration d’un TH.

Au-delà des relations Cap emploi/SIAE, la connaissance du handicap sera largement facilitée lorsque la structure IAE est intégrée à un ensemblier (par exemple, à St Barthélémy – Maine et Loire – ou on trouve SIAE-ESAT-

EPHAAD).

- A la méconnaissance des outils disponibles pour ce public Les outils de droit commun permettant de valider l’entrée en SIAE sont bien connus par les structures. Mais lorsque

cela est nécessaire, la mise en place d’outils spécifiques aux TH semble plus complexe à mobiliser.

Les Cap emploi semblent peu sollicités lors d’un besoin d’aménagement du poste. Les « aménagements » tels qu’entendu par les structures peuvent alors porter sur une délégation à un autre salarié des tâches incompatibles

avec le handicap de la personne. De même, l’intégration de personnes sourdes rencontre encore certains freins. Une sensibilisation à ce handicap,

un accompagnement à l’intégration permettrait d’ouvrir certains postes, plus physiques, à ces personnes. Or, la mobilisation de PPS lors de l’intégration semble peu prescrite dans les SIAE.

Il est important de souligner que l’ensemble des acteurs rencontrés souligne qu’il n’existe pas de réticence à intégrer une personne en situation de handicap. Pour autant, et ce besoin est également partagé par tous, il apparaît une

nécessaire professionnalisation des encadrants/accompagnateurs socioprofessionnels sur les outils d’identification

d’une problématique de santé pouvant être reconnue comme un handicap, sur les relais/ressources existants pour ce public …


III- L’accompagnement au sein des SIAE

Un accompagnement spécifique ?

Comme précisé en préambule, la convention Agefiph, par un financement de parcours en ACI au bénéfice des TH,

avait pour objet de favoriser l’accès de ce public aux ACI par la mise en œuvre d’un accompagnement spécifique. Cet accompagnement était formalisé par :

- L’identification d’un référent handicap ayant pour mission l’élaboration du parcours et la mobilisation des outils et aides de l’Agefiph si le besoin est avéré

- La mise en œuvre d’un entretien d’accueil spécifique avec le référent handicap de l’ACI

- La mise en place d’outil d’intégration et de suivi de ce public (fiche de liaison, entretien tripartite obligatoire, bilan final…)

La fin de la convention Agefiph-ACI a amené à une homogénéisation de l’accompagnement des publics. Pour

autant, concernant le public TH, nous ferons cependant la distinction entre l’accompagnement mis en place pour :

Les personnes dont le handicap est reconnu et identifié par la structure

Pour les TH, l’ensemble des structures précisent qu’il n’y a pas d’accompagnement spécifique pour ce

public. L’accompagnement sera identique (dans ses modalités, dans les actions mises en œuvre…) que pour les autres

publics.

Le handicap et plus particulièrement les contre-indications médicales, seront « pris en compte » selon les SIAE

rencontrées. Pour autant, la mobilisation de PPS par exemple semble être peu prescrite voire peu /pas connu. Comme

précisé dans un autre chapitre, la pression économique va remiser au second plan la mise en œuvre d’un accompagnement spécifique.

Les personnes pour lesquelles une problématique de santé va être repérée par la structure

Les personnes pour lesquelles une problématique de santé sera repérée, le support de production

permettra un accompagnement à la prise de conscience/à l’acceptation de cette difficulté de

santé et pourra amener à une démarche de reconnaissance du handicap. L’accompagnement portera alors sur un aspect professionnel (remise en confiance, acquisition de

compétences…) et social (relais avec structures médicales, aide à la constitution du dossier RQTH…).

Un des contributeurs précise que pour sa part, la difficulté ne réside pas forcément « dans l’information sur le handicap ou les outils disponibles mais davantage dans le cheminement à faire accepter le handicap pour la

personne ».

Dans les structures (missions locales, unités emploi…), la présence d’un psychologue et/ou d’un référent santé permettra d’aborder plus facilement cette question avec l’usager qui pourra être déconnectée de la question

insertion/emploi.


D’une manière générale, l’accompagnement portera sur les volets suivant :

L’accompagnement sera fonction des besoins identifiés pour la personne mais également du type de structure dans

laquelle est salariée la personne handicapée. L’accompagnement en ACI portera sur l’ensemble de ces champs alors qu’en ETTI, partant du principe que les principaux freins périphériques seront levés, l’accompagnement sera

principalement à visée professionnelle.

Les modalités d’accompagnement vont être formalisées par :

La fixation d’objectifs - essentiel pour jalonner le parcours Un accompagnement mis en œuvre par le chargé d’accompagnement/d’insertion des SIAE ou par

l’encadrant (mais comme le précisait un contributeur « un accompagnement socio-professionnel ne s’improvise pas et il s’agit là de 2 métiers [chargé d’accompagnement et encadrant] différents »)

Des RDV structure / personne tous les mois/mois ½ avec de nombreux RDV informels

Des RDV tripartite (structure, personne, prescripteur) tous les 3 mois en particulier lorsque la personne est orientée par une unité emploi, une maison de l’emploi …

•Evaluation et valorisation des capacités de travail, des compétences ....

•Elaboration/validation du projet professionnel

•Identification des besoins de formation (remise à niveau, formation qualifiante…)

•Techniques de recherche d'emploi

•Organisation de visites d’entreprises pour confronter son projet ...

•Aide dans les démarches Pôle Emploi

Professionnel

•Accompagnement à la prise de conscience / l'acceptation du handicap

•Mise en place de relais médicaux (addiction, médecins spécialistes, structures de soins…)

Médical

•Levée des freins périphériques (logement, dossier de surendettement…) => facilitée quand la personne est passée par une ACI-AI

Social


Un focus sur la formation

La formation des salariés en insertion est un outil qui doit permettre la préparation à la sortie de ce dispositif.

Au cours des consultations avec les structures de l’IAE, il est apparu que la mise en place de formation fait face à

de nombreux freins. Un contributeur précisait que la région Pays de la Loire est celle qui a le plus de contrats aidés à temps plein d’où un impact sur les possibilités de mise en œuvre de la formation pour le public en IAE.

Lorsque la formation est possible, elle va recouvrir essentiellement les champs suivants : - Compétences clés

- Prestation Mobilité

- Bureautique - Formation hygiène et sécurité

Le projet de formation pourra être travaillé pendant la durée du contrat mais pour autant ne sera mis en place

qu’une fois le contrat terminé. Nous ne disposons pas de données fiables sur ce sujet mais seul un faible

pourcentage de personnes accèderait à la formation (qualifiante, certifiante, ….). Certains contributeurs évoquaient une proportion de 10% de personnes intégrant une formation à l’issue du contrat de travail en SIAE.

Les freins identifiés à l’accès de la formation pour les salariés en insertion

A noter : Un Chantier d’insertion en Maine et Loire fait appel à des bénévoles qui vont intervenir sur le lieu de

travail en vue de l’acquisition des savoirs de base. Ce 1er sas de formation au sein de la structure permet de redonner confiance aux personnes et d’envisager de manière plus positive la formation.

Pour autant, certains leviers permettent aujourd’hui d’encourager et faciliter l’accès à la formation :

► La Convention FAF TT / AGEFIPH10 :

Depuis 2007, l'Agefiph a conclu une convention de partenariat avec le FAF TT (organisme collecteur de la branche du travail temporaire) pour développer l'accès à l'emploi des personnes handicapées par le biais des dispositifs de

formation. La convention a été renouvelée en 2012 et est déclinée dans dix régions dont la région Pays de la Loire. Les actions liées à la convention :

Mettre en place des échanges réguliers et un mode opératoire permettant aux différents acteurs, ETT,

structures d’accompagnement et FAF TT de travailler ensemble sur la collecte des besoins sur les bassins d'emploi, l'aide au repérage des candidats…

Organiser des réunions de sensibilisation sur le handicap, la loi de 2005 et les aides mobilisables auprès de

l’Agefiph afin de favoriser l’intégration de personnes handicapées sur les dispositifs de la formation

professionnelle de la branche de travail temporaire. Favoriser l’accès des personnes handicapées à la professionnalisation en cofinançant des parcours dans le cadre

de contrats de professionnalisation, CDPI et CIPI.

Cette convention s’applique à l’ensemble des Entreprises de Travail Temporaire et par ricochet aux ETTI. Comme

précisé par un contributeur, « cette convention est un levier important à l’accès des TH en ETTI à la formation ».

► La Convention Collective Nationale des ACI (1er décembre 2012)

10 http://www.faftt.fr/

Freins liés à la personne

• La nécessité d’avoir levé les freins périphériques, d’avoir défini et validé un projet professionnel. Contraintes qui, aux dires d’un contributeur, sont « peu compatibles avec une orientation vers les formations de la région ».

• L’addition du travail + formation peut être trop lourde pour le salarié en insertion

• Des représentations négatives de la formation par le salarié

Freins liés à la structure/au type de contrat

• Formation se fait généralement à temps plein d’où difficulté à être mobilisée pendant le parcours

• Contrainte de formation car le salarié n’est plus au travail d’où déséquilibre financier pour la structure

• Le coût de formation pour le salarié en SIAE est à "coût perdu" car turn over important

http://www.faftt.fr/


Un des contributeurs à cette étude remarquait que l’accès à la formation avait été facilité par la mise en place d’une convention collective nationale (applicable à toutes structures ayant pour activité principale un ACI). Certaines

dispositions portaient spécifiquement sur le volet formation et notamment :

o Un objectif de mutualisation des fonds destinés à la formation professionnelle. o Un OPCA de branche : UNIFORMATION, à l’exclusion des ACI du secteur agricole qui contribue au

FAFSEA

► La mise en place d’un CQP « salarié polyvalent » de la branche des ACI : voir annexe 2, page 33


IV- Les suites d’un passage en SIAE pour les TH

Les trajectoires inter-SIAE, un « serpent de mer » 11?

L’IAE est construit autour de structures ayant des finalités différentes et devrait ainsi permettre le passage d’une

structure de l’IAE à une autre afin d’accompagner progressivement les salariés vers un emploi « durable ». La circulaire du 3 octobre 200312 relative à l’aménagement de la procédure d’agrément prévoit :

- Une prolongation d’agrément pour les personnes de plus de 50 ans ou les travailleurs handicapés. - Un allongement si le parcours d’insertion est suspendu pour raisons d’arrêt pour longue maladie, de période

de cure de désintoxication, d’incarcération, de congé de maternité…

- Une extension d’agrément dans la même SIAE ou dans une autre s’il s’avère que c’est la meilleure voie d’insertion pour la personne.

La question des passages inter-SIAE a donc été posée à l’ensemble des contributeurs.

Des éléments vont favoriser ces trajectoires inter-SIAE :

Selon les contributeurs, la réforme de l’IAE devrait faciliter ces passages inter-SIAE grâce à l’arrêt des CUI et la mise en place des CDDI, contrat permettant de favoriser les passages entre structures.

Rapprochement (national) des réseaux Chantier Ecole et UREI à partir de 2014. L’organisation de CTA spécifique sur cette thématique comme cela est fait en Loire-Atlantique.

Les trajectoires inter-SIAE sont par ailleurs facilitées par l’organisation des structures en ensemblier (groupement de plusieurs structures de l’IAE).

La volonté partagée des directeurs des structures.

Les bonnes relations avec Pôle Emploi pour l’obtention rapide de prolongation d’agrément.

Ces trajectoires inter-SIAE sont donc possibles mais en pratique il apparaît que ces passages entre structures sont plus complexes à envisager.

11 Expression utilisée par un des contributeurs au sujet des trajectoires inter-SIAE 12 Circulaire DGEFP/DGAS n°2003-24 du 3 octobre 2003 relative à l’aménagement de la procédure d’agrément par l’ANPE et au suivi des

personnes embauchées dans une structure d’insertion par l’activité économique

• Agrément IAE : Un agrément vaut pour une durée de 2 ans pour l’ensemble de l’IAE, duréequi ne permet pas toujours d'envisager un passage vers un autre type de SIAE. Lesextensions d'agrément semblent complexes à mobiliser par les structures.

• Impossibilité en raison du statut de la personne (problématique à la marge) : si la personneest BRSA Activité elle ne pourra prétendre à intégrer une EI suite à passage en ACI. Il s’agitd’une spécificité du département (politique d’intervention auprès des personnes les pluséloignés de l’emploi = BRSA Socle).

Un manque de souplesse du dispositif

• Un manque de lien/de coopération entre les SIAE

• Un effet de « concurrence » entre les structures

• La forme de la structure impacte le parcours inter-SIAE (comme le soulignait un contributeur: "les bons salariés sont gardés pour satisfaire la productivité")

Un manque de perméabilité inter-SIAE

• Refus du salarié en raison du type de contrat : un contrat en AI/ETTI peut être perçu comme plus précaire pour le salarié en ACI.

Autres freins


Les suites de parcours

Les sorties de l’IAE sont mesurées par la DIRECCTE à échéance régulière, les différents types de sorties dans les SIAE sont caractérisées et comptabilisées dans le mois suivant la sortie.

Sorties

dynamiques

sorties en emploi

durable

embauche en CDI de droit commun

embauche en CDI en contrat aidé hors SIAE (CIE, CAE , emplois tremplin , emploi d'avenir)

embauche en CDI et CDD de + 6 mois dans une SIAE hors contrat aidé

embauche en CDD de droit commun de + 6 mois

contrat d'apprentissage et contrat de professionnalisation contrats de mission de + de 6 mois hors SIAE

création ou reprise d'entreprise intégration dans la fonction publique (stage de plus de 6 mois et CDD

de plus de 6 mois inclus)

sorties en emploi de transition

embauche en CDD de droit commun de moins de 6 mois (y compris

dans une SIAE) mission d'intérim de moins de 6 mois

embauche en CDD aidé de moins de 6 mois hors SIAE (CIE, CAE

emploi tremplin, emploi d'avenir, ESAT)

sorties positives

constituant une

étape du parcours professionnel

formation qualifiante ou poursuite de formation qualifiante formation préqualifiante ou poursuite de formation préqualifiante

embauche sur un poste aidé dans une autre SIAE dans une logique de parcours

démarche de VAE après recevabilité du dossier

prise de droits à la retraite

non comptabilisé dans les sorties positives mais pouvant être valorisé

dans le cadre des dialogues de gestion

(autres sorties dont la caractéristique d'étape du parcours professionnel devra

être démontrée par la SIAE)

formation de remise à niveau telle "compétences clés" permis de conduire prestation d'accompagnement de plus d'un mois à

la main des prescripteurs

Autres sorties au chômage inactif

sans nouvelles


La sollicitation des UT de la Direccte avait notamment pour objectif de pouvoir comparer les sorties du public TH comparativement à l’ensemble du public en SIAE, éléments qui nous auraient permis de faire un focus sur les suites

de parcours.

Nous nous baserons donc sur les contributions des acteurs rencontrés qui estiment qu’après un passage en SIAE :

le public s’oriente soit vers - un travail sur le projet professionnel ou le projet de formation

- une recherche d’emploi directe (ne concerne qu’une part minime des personnes)

Une part estimée entre 20 et 30% suspendrai leur accompagnement pour raison de soins, de demande

d’AAH, d’orientation en ESAT…. Les bilans réalisés par la structure deviennent de bons supports pour argumenter une demande d’AAH ou de réorientation professionnelle.

Cette suite de parcours ne doit cependant pas être considéré comme un échec selon un contributeur « car le passage en SIAE (et en particulier en ACI) aura permis à la personne de faire le point sur ses limites, de

se réapproprier son parcours et d’en être acteur ».

L’effet dynamisant est peu prolongé en raison de la durée des parcours qui est jugée comme trop courte

11,25

35,77

21,00

35,3914,25

16,89

14,00

21,67

22,78

13,54

25,64

13,12

0,00

10,00

20,00

30,00

40,00

50,00

60,00

70,00

80,00

ACI AI EI ETTI

Taux de sorties dynamiques - tous publics - par type de SIAE (2011)

emplois durables (en%) emplois de transition (en %) sorties positives (en%)

La cible à atteindre étant

de 60%


Synthèse


En synthèse L’environnement institutionnel et économique semble impacter l’accès des travailleurs handicapés au secteur de l’IAE.

Les modalités de comptabilisation / de recueil de données statistiques nous ont amené à nous questionner sur le

fait que ces données reflètent une réelle baisse d’entrée des TH aux SIAE. Les outils de remontées d’informations sont jugés comme non fiables par les SIAE interrogées

La question des personnes ayant un double statut reste posée

La problématique de l’identification du public handicapé. Le statut est-il déclaré par la personne, reconnu et repéré par les acteurs ?

Ces constats nous ont donc interrogés sur la « fiabilité » des données.

Ce 1er constat est de plus corrélé par la place du handicap dans les instances départementales (dialogues de gestion

et Comités Technique d’Animation – CTA - notamment). Les dialogues de gestion semblent avoir eu un impact positif sur les relations institutions/SIAE.

Pour autant, certaines pratiques diffèrent d’un département à l’autre concernant les échanges / le « dialogue » sur ce public, que ce soit lors des dialogues de gestion ou des CTA. Tout en gardant la prérogative des institutions sur

la représentativité de tous les publics à l’IAE, ces 2 instances sont les lieux privilégiés et adéquates pour impulser

une dynamique territorial sur le sujet de l’accès des TH à l’IAE.

Enfin, les modes de financement de l’IAE et l’environnement économique des structures amènent à une éviction de certains publics (sont concernés les TH mais également les bénéficiaires de l’ASS, les PSMJ - Personnes placées

sous main de justice). La réforme de l’IAE aura des effets importants sur les ACI quant à son financement mais nous avons constaté un

optimisme partagé sur l’impact de cette réforme sur l’accès à tous au secteur de l’IAE.

Les trajectoires des personnes handicapées en IAE semblent identiques à l’ensemble du public : L’accompagnement au cours du parcours est identique à l’ensemble des publics

Les trajectoires inter-SIAE restent complexes à envisager

Concernant les suites d’un passage en SIAE, nous ne disposons pas de données nous permettant d’évaluer les suites de parcours pour le public handicapé (comparativement à l’ensemble du public ayant intégré une

SIAE). Pour autant, les SIAE sont considérées par les structures d’accompagnement du public handicapé comme des

outils … de diagnostic et d’évaluation, au regard de la compatibilité emploi / handicap

de remobilisation, permettant aux PH de valoriser cette expérience en emploi, d’acquérir des compétences

(voire de les reconnaitre via l’obtention du CQP « salarié polyvalent » dans les ACI) et d’avoir une perception positive de leurs parcours

Mais faute de place en ACI notamment, les prescripteurs vont « compenser » par l’orientation de leur public vers des prestations de remobilisation, prestations plus difficiles à faire accepter aux personnes et sans mise en situation

professionnelle.

Le désengagement de l’Agefiph a été difficilement vécu par les ACI et les prescripteurs :

Un arrêt considéré comme « brutal » Une perte d’opportunité d’emploi pour les TH (qui a pu être palliée par des accords pour le positionnement

de TH sur des places PLIE, par le financement de places hors RSA Socle par le Conseil Général …) Un impact important dans certains départements dans les relations prescripteurs/ACI (« les relations ont

pu se tendre » précisait un prescripteur, un acteur institutionnel évoquait quant à lui « une perte de

dynamique sur le sujet »)

Enfin, au cours des consultations, il est apparu que la connaissance de l’ensemble des acteurs est à renforcer. Les SIAE s’accordent sur le fait qu’ils ont un besoin de professionnalisation sur le handicap (l’accompagnement à

l’acceptation du handicap/à sa reconnaissance, les typologies de handicap et les outils ad hoc, les ressources sur

le territoire). De même, la connaissance du secteur par les prescripteurs pourrait être renforcée (les finalités des SIAE, l’offre disponible…).


Constats et Propositions de pistes d’action

Constats Propositions de pistes d’action Effets attendus

L’im

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Les modalités de comptabilisation / de recueil de données statistiques nous questionnent sur le fait

que ces données reflètent une réelle baisse d’entrée des TH aux SIAE.

Les outils de remontées d’informations sont

jugés comme non fiables par les SIAE interrogées La question des personnes ayant un double

statut reste posée La problématique de l’identification du public

handicapé. Le statut est-il déclaré, reconnu et

repéré ?

Uniformiser les outils de collecte, les outils utilisés lors des dialogues de gestion

Mettre en place des mesures incitatives à

déclarer son statut TH

Vision plus proche de la réalité de l’accès – par public – à l’IAE

Jusqu’à la mise en œuvre de la réforme, les modes de financement étaient complexes et très

variables13. L’aide des Conseils Généraux créée

des effets important de concurrence entre BRSA et les autres publics dont le public TH

Analyser à N+2 l’effet de la réforme sur la représentativité de tous les publics à l’IAE

Favoriser les rapprochements prescripteurs/IAE par le biais de conventions

inter-institutions comme cela a été fait à Nantes (Convention PLIE-Cap emploi)

Représentativité de tous les publics

Arrêt de l’effet d’éviction de certains

pubilcs

Les instances telles que les dialogues de gestion et les CTA sont les lieux privilégiés pour

sensibiliser les partenaires sur le handicap et ainsi permettre un accès facilité des TH à l’IAE

Organiser des CTA spécifiques sur la thématique du handicap

Organiser un groupe de travail entre UT pour

capitaliser les bonnes pratiques/outils

Meilleure connaissance du public handicapé et des ressources

disponibles

La fragilité financière de certains types de

structures (ACI particulièrement) amène à tendre

vers le recrutement de public fortement « aidé »

Inciter financièrement les structures à

intégrer des TH pour rendre ce public

« attractif »

Professionnaliser les SIAE sur la réponse à AO via les clauses d’insertion

13 Nous rappelons que cette étude a été conduite avant la mise en place de la réforme de financement de l’IAE


Constats Propositions de pistes d’action Effets attendus Le

s t

raje

cto

ire

s d

es t

rava

ille

urs

ha

nd

ica

pé

s e

n S

IAE

Les SIAE sont, pour le public handicapé, un outil d’évaluation et de diagnostic de leurs capacités à

travailler mais les activités portées par les

structures restent trop peu compatibles avec un handicap

Informer plus largement les SIAE des outils mobilisables (de type PPS), des

aménagements possibles

Une offre plus large et plus accessible au public TH

Une réduction de la pénibilité des activités en SIAE

Une certaine méconnaissance Des SIAE : finalités différentes selon les

types de structures, des activités, des

opportunités d’emploi… Des offres de services des prescripteurs

Cartographie des SIAE par départements/bassins d’emploi

Organiser des rencontres formalisées pour sensibiliser les SIAE (dans le cadre de CTA

spécifique par exemple)

Mettre en place une bourse à l’emploi

Collaboration renforcée entre acteurs

L’accompagnement en SIAE n’est pas spécifique

pour le public handicapé

Professionnaliser les chargés

d’accompagnement des SIAE sur le handicap (typologies, reconnaissance d’une

problématique de santé, …), les outils/relais

mobilisables

Réponse plus fine aux besoins

exprimés par les PH

L’orientation en formation est complexe à mettre en œuvre au cours d’un parcours en SIAE

Identifier les dispositifs de formation accessibles aux salariés en SIAE

Poursuivre la professionnalisation des SIAE à l’ingénierie de formation

Les trajectoires inter-SIAE sont actuellement peu envisageables

Cibler l’agrément IAE par type de structures (ACI-AI-EI-ETTI)

Faciliter la procédure d’extension d’agrément

Souplesse du dispositif

Les suites de parcours des salariés en SIAE Questionner les salariés sur leur devenir suite à un passage en SIAE


Annexes


Annexe 1 …

Réforme de financement de l’IAE 14 Synthèse

Les points à retenir :

Généralisation de l’aide au poste d’insertion pour le financement des 4 catégories de SIAE. Cette aide se substituera à toutes les aides actuellement versées par l’Etat.

Abandon du recours aux contrats aidés pour les Ateliers et Chantiers d’ Insertion.

Maintien des exonérations sociales spécifiques pour les Associations Intermédiaires et les Ateliers et Chantiers d’ Insertion.

Modulation d’une partie de l’aide au poste avec 3 critères de modulation : Le profil des personnes accueillies,

Les efforts d’insertion de la structure, Les résultats en terme d’insertion.

Fixation des règles de modulation au niveau national et marges de manœuvre laissées au niveau local.

Suppression du recours au FSE pour financer l’aide au poste dans les SIAE (le FSE sera désormais utilisé pour financer le Fonds Départemental de l’Insertion).

Le calendrier de mise en œuvre de la réforme est le suivant :

Cette réforme impliquera également des changements dans les dialogues de gestion et les conventionnements au niveau local15 :

Le conventionnement sera désormais pluriannuel pour toutes les SIAE. Un bilan annuel d’activité sera demandé aux structures, qui devra renseigner les éléments permettant

d’aboutir à la modulation.

Une fiche de suivi sera établie après chaque dialogue de gestion. Une bourse aux postes sera ouverte à toutes les catégories de SIAE.

Le versement de la modulation aura lieu en fin d’année 2014 dans le cadre d’une enveloppe définie. A partir de 2015, sera déterminée en année N la part modulée qui sera versée en année N+1.

L’extranet ASP sera adapté au nouveau mode de financement à partir de janvier 2014 et les CERFAS

évolueront. Un déploiement complet de l’outil informatique est envisagé à horizon 2016.

14 Source : http://www.emploi.gouv.fr/contenus/journee-nationale-dinformation-reforme-linsertion-par-lactivite-economique 15 http://www.uniopss.asso.fr/resources/trco/pdfs/2014/A_janvier_2014//75540_presentationreformeiaelocale.pdf

1er janvier 2014

Entrée en vigueur de la réforme pour les Entreprises d’Insertion et

les Entreprises Temporaires de Travail d’Insertion

1er juillet 2014

Passage à l’aide au poste pour les Associations Intermédiaires et les

Ateliers et les Chantiers d’Insertion

31 décembre 2014

Fin du stock de contrats aidés dans les Ateliers et les Chantiers

d’Insertion

http://www.emploi.gouv.fr/contenus/journee-nationale-dinformation-reforme-linsertion-par-lactivite-economique

http://www.uniopss.asso.fr/resources/trco/pdfs/2014/A_janvier_2014/75540_presentationreformeiaelocale.pdf


Cette réforme amène également des précisions ou des modifications en termes de co- financements («

Point sur le cofinancement par les conseils généraux et le FSE » 16)

Actuellement, les financeurs de l’Insertion par l’Activité Economique, sont, pour rappel, l’Etat pour 50 % du

secteur, les Conseils Généraux pour 25 % du secteur et le FSE en financement direct. Les Conseils Généraux resteront co-financeurs, mais sans augmenter leurs engagements financiers.

Le FSE ne sera plus mobilisé pour le financement des aides au poste à partir de 2014, par contre il sera toujours possible de mobiliser le FSE pour les actions en faveur de l’IAE qui rentreront dans le volet

inclusion du programme opérationnel 2014/ 2020, en contrepartie des financements déjà versés par les

Conseils Généraux sur l’accompagnement dans un atelier chantier d’insertion, ou en contrepartie de projets soutenus par le Fonds Départemental de l’Insertion.

Le financement du FSE pourra se cumuler avec des aides au poste, rattachées à la rémunération des salariés en insertion.

Cette réforme amène enfin à faire évoluer la réglementation, raison pour laquelle un projet de décret est en

cours de rédaction, examiné au CNE le 13 décembre et transmis au Conseil d’Etat (« Projet de décret généralisation de l’aide au poste »17).

On peut noter à première vue dans ce projet de décret les éléments nouveaux suivants, valables pour toutes les SIAE :

Il est précisé de manière plus explicite que jusque-là pour toutes les SIAE, l’adéquation du projet

économique et social de la structure avec son environnement et l’offre d’insertion existante devra être mentionnée dans les conventions conclues avec les SIAE.

Le projet de décret précise également qu’un arrêté annuel revalorisera le montant du montant socle et du montant maximum de la part modulée en fonction de l’évolution du SMIC à compter du 1er janvier

2015.

Les documents ressources :

« La réforme pour les AI et les ACI » : Impact de la réforme sur les AI et ACI qui sont les 2 types de structures pour lesquelles les changements seront les plus importants

« Présentation du déploiement local de la réforme pour les acteurs locaux » : Présentation des

changements dans les dialogues de gestion et les conventionnements au niveau local « Point sur le cofinancement par les conseils généraux et le FSE » : Cette réforme amène également des

précisions ou des modifications en termes de co- financements. « Projet de décret généralisation de l’aide au poste » : Cette réforme amène enfin à faire évoluer la

réglementation, raison pour laquelle un projet de décret est en cours de rédaction, examiné au CNE le

13 décembre et transmis au Conseil d’Etat

Les outils18 :

Simulation de l’impact sur les AI et les ACI en 2014/2015 - document produit par l’Etat.

Simulation réforme ACI et AI en 2015 - document produit par la Fnars, le Coorace et Emmaüs.

16 http://www.emploi.gouv.fr/files/files/11122013-Focus2-PPT.pdf 17 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028638407&categorieLien=id 18 Outils disponibles via le lien suivant : http://www.emploi.gouv.fr/contenus/journee-nationale-dinformation-reforme-linsertion-par-lactivite-economique

http://www.emploi.gouv.fr/files/files/11122013-Focus2-PPT.pdf

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000028638407&categorieLien=id




Annexe 2 …

ZOOM SUR … CQP « salarié polyvalent de la branche des ACI »

Chantier école 19

Mis en place en février 2013 par la branche des ACI, le Certificat de Qualification Professionnelle "salarié polyvalent de la branche des ACI » est accessible à tous les salariés polyvalents dont les structures relèvent de la branche

ACI et souhaitant faire reconnaître leur maîtrise d’un socle de compétences en matière de savoirs de base, savoir

être, savoirs procéduraux et professionnels liés à une situation de production.

CHANTIER école a été désigné comme seul organisme certificateur pendant les 2 ans d’expérimentation. A terme, l’objectif est de certifier entre 3 000 et 4 000 salariés par an mais surtout de créer des passerelles dans

le cadre de partenariats avec d’autres branches professionnelles.

Le CQP « salarié polyvalent de la branche des ACI » se décompose en 4 modules :

Développement de compétences clés : communiquer par écrit, lire et comprendre l’écrit, comprendre et communiquer par oral, utiliser les mathématiques en situation professionnelle…

Sensibilisation aux technologies de l’informatique et de la communication Prévention des risques, la santé et la sécurité au travail

Acquisition de capacités et compétences professionnelles liées au support de production du chantier

d’insertion. La durée de la formation est comprise entre 200 et 399h selon les besoins du salarié.

Pour favoriser l’accès au CQP, une formation adaptée aux besoins de chaque salarié est mis en place dans une

triple alternance intégrant :

- des temps de formation en situation de production, - des temps de formation en salle

- une période d’immersion en entreprise. Les temps de formation sont financés, dans le cadre de période de professionnalisation, par Uniformisation (pour

les structures de la branche cotisant à cet organisme collecteur).

19 Source : http://www.chantierecole.org/Certificat-de-Qualification.html


Annexe 3 …

ZOOM SUR …

Outil de diagnostic du territoire de Sud-Mayenne

Présentation de l’outil Les partenaires de l’IAE du territoire de Sud-Mayenne sont particulièrement actifs et notamment par l’organisation

depuis plus de 10 ans de CTA, comité qui a généré la mise en place de commissions de travail régulières autour de thématiques telles que l’accompagnement des salariés, la communication (production d’un film en avril 2014),

le diagnostic…

Cette dernière thématique a amené à la constitution en mai 2010 d’un groupe de travail réunissant l’ensemble des prescripteurs (Pôle Emploi – Cap emploi – mission locale), l’ensemble des SIAE du territoire (6 structures dont

3 ACI, 1 AI, 1EI et 1 ETTI) et l’UT 53 de la Direccte. Le besoin d’outiller les structures dans l’orientation des publics vers les structures de l’IAE a été le point de départ

de la création de cet outil d’auto-diagnostic.

La démarche

Chaque SIAE du territoire Sud-Mayenne a identifié pour chacun des 9 items un niveau d’aptitude requis à l’entrée dans la structure (niveau 0 à niveau 3)

Le prescripteur qui envisage une orientation en SIAE rempli l’outil et évalue le niveau de la personne La confrontation niveau requis / niveau de la personne permet alors de valider le choix d’orientation

Le diagnostic complété par le prescripteur est transmis à la structure

Les apports de l’outil

Les apports de cet outil ont été rapidement identifiés par les acteurs à savoir :

► Mise en place de critères formalisés au recrutement

► Aide à la définition du plan d’accompagnement du salarié en SIAE

► Evaluation à la sortie des progressions de la personne (comparaison du bilan initial et du bilan à la sortie) Après 2 années de pratique, l’intérêt est confirmé par les acteurs à savoir :

► Une meilleure collaboration des acteurs du territoire sur la connaissance des activités/process de recrutement/opportunités d’emploi, la connaissance des missions et appuis des prescripteurs en cours de

parcours, la connaissance des publics dont les TH.

► De plus, cette collaboration a également favorisé les passages inter-SIAE sur le territoire


Outil de diagnostic du territoire de Sud-Mayenne

Programme réalisé par Jackies FAUCHARD - DIRECCTE UT53

1 - COOPERATION

Définition

capacité à collaborer avec d'autres personnes (collègues et hiérarchie) dans le cadre d'un projet commun (= esprit d'équipe). Cela implique de privilégier la confiance et l'entraide réciproque avec des collatéraux. Cela implique l'acceptation de l'autorité.

Niveau 0

Comportement marqué par le repli sur soi ou l'indépendance totale. Ne se sent pas concerné par le travail des autres. Ne se préoccupe pas de l'incidence de ce qu'il fait sur les autres. A du mal à accepter les ordres de la hiérarchie.

Niveau 1 A l'intention de se confronter au fonctionnement du groupe de travail et d'adhérer au projet commun

Niveau 2 Assure une contribution minimale au travail de groupe. Fait des efforts manifestes pour respecter les habitudes de fonctionnement du groupe et cherche à s'y conforter

Niveau 3 Tient compte dans son travail de l'impact sur autrui et n'hésite pas à solliciter de l'aide et des conseils de ses collègues et de l'encadrement. Facilite le travail de l'équipe

Commentaires

2 - GESTION DES REGLES CONTRACTUELLES

Définition

Connaît les principaux droits et devoirs qui constituent le contrat de travail (durée, nombre d'heures hebdo, horaires, période d'essai). Connaît les éléments principaux d'un règlement intérieur (consignes de sécurité, interdiction d'alcool, procédure de sanctions disciplinaires). Adapte son comportement à ce cadre contractuel.

Niveau 0 N'a aucune connaissance des règles contractuelles (contract de travail, règlement intérieur). Ne se sent pas concerné par les règles contractuelles

Niveau 1 Connaît les principaux éléments substentiels du contrat de travail et d'un règlement intérieur. A l'intention d'adapter son comportement aux règles qu'ils définissent.

Niveau 2 Fait des efforts manifestes pour mettre en œuvre un comportement adapté aux règles contractuelles.

Niveau 3 Respecte et applique toutes les contraintes des règles contractuelles.

Commentaires


3 - RYTHME DE TRAVAIL

Définition

A la capacité d'exécuter les tâches demandées dans un délai donné. A la faculté de mobiliser les savoirs faire cognitifs permettant la mise en œuvre des moyens physiques pour atteindre la cadence imposée.

Niveau 0 N'a pas la volonté de s'engager ni les facultés de mobiliser les moyens physiques pour réaliser son travail dans les délais impartis.

Niveau 1 Ne possède pas toutes les facultés indispensables à la mobilisation des moyens physiques nécessaires à la réalisation du travail mais exprime la volonté de s'engager.

Niveau 2 Possède toutes les facultés indispensables à la mobilisation des moyens physiques nécessaires à la réalisation du travail mais n'exprime pas la volonté de s'engager.

Niveau 3 Possède toutes les facultés indispensables à la mobilisation des moyens physiques nécessaires à la réalisation du travail et exprime la volonté de s'engager.

Commentaires

4 - PONCTUALITE - ASSIDUITE

Définition Est chaque jour présent et à l'heure sur le lieu de travail. Sait prévenir son employeur en cas d'absence ou de retard.

Niveau 0 On ne peut pas compter sur sa présence à l'heure. Aucune anticipation n'est possible car il ne prévient pas de son absence ou son retard.

Niveau 1

Est régulièrement en retard ou absent. N'est pas conscient de l'impact de son comportement sur l'organisation du travail. Ne prévient pas son employeur en cas d'absence ou de retard.

Niveau 2

Est occasionnellement en retard ou absent et est conscient de l'impact engendré par son absence sur l'organisation du travail. Prévient son employeur en cas d'absence ou de retard.

Niveau 3

Arrive tous les jours à l'heure au travail. Est conscient de l'impact d'une absence sur l'organisation du travail. Sait systématiquement prévenir son employeur en cas d'absence ou de retard

Commentaires


5 - CAPACITE PHYSIQUE ET PSYCHOLOGIQUE A TRAVAILLER

Définition Capacité physique et psychologique à réaliser les activités d'un poste de travail identifié.

Niveau 0

Il existe une inaptitude notifiée par la MDPH ou un certificat médical délivré par un médecin identifiant une ou des incapacités importantes empêchant la réalisation des activités du poste de travail envisagé. Des éléments avérés prouvent l'inaptitude physique et /ou psychologique à réaliser les activités du poste de travail envisagé.

Niveau 1

Il existe un doute sur la capacité physique ou psychologique à réaliser les activités du poste de travail envisagé. Ceci entraîne à rechercher des éléments de preuve de capacité (EMT, contrôles de référence,…).

Niveau 2

Les preuves existent (EMT, contrôles de référence,…).de l'aptitude à réaliser l'ensemble des activités du poste de travail envisagé mais la personne rencontre des difficultés à réaliser certaines d'entre elles.

Niveau 3 Aucune inaptitude notifiée ni certificat médical et la personne réalise l'ensemble des activités du poste de travail envisagé.

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6 - RIGUEUR

Définition

Capacité à intégrer l'information donnée en identifiant les détails et en y accordant de l'importance. La personne est-elle soucieuse de la qualité et de l'ordre ?

Niveau 0 La personne n'accorde pas d'importance au résultat de son travail. Elle n'est pas en capacité de recevoir et de traiter l'information donnée pour en comprendre les détails.

Niveau 1 A la volonté d'être ordonné et de réaliser un travail de qualité sans pouvoir y parvenir.

Niveau 2

Se montre ordonné dans son travail. Tient son espace de travail en ordre, range ses outils, ses dossiers et a le souci d'intégrer dans son travail les normes Qualité. Applique facilement les procédures et consignes de sécurité simples.

Niveau 3

Contrôle la qualité de son travail (auto-contrôle). Contrôle phase à phase la qualité de ses travaux dans le respect des consignes et règles de sécurité. Vérifie la qualité, la quantité, les délais et réajuste en cas de besoin.

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7 - HYGIENE et TENUE VESTIMENTAIRE

Définition Respecte les règles d'hygiène élémentaires en situation de travail. Sait adapter sa tenue vestimentaire à son travail et aux conditions d'exercice de celui-ci

Niveau 0 Ne possède pas les éléments d'hygiène élémentaires pour être en situation de travail (se laver, entretenir son linge, se soucier de son apparence).

Niveau 1

Ne possède pas les éléments d'hygiène élémentaires pour être en situation de travail (se laver, entretenir son linge, se soucier de son apparence), mais est volontaire pour y remédier.

Niveau 2 Possède les éléments d'hygiène élémentaires pour être en situation de travail mais ne sait pas adapter sa tenue vestimentaire à son poste de travail.

Niveau 3 Adapte sa tenue vestimentaire à son poste de travail. Possède un niveau d'hygiène adapté à la situation de travail.

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8 - CAPACITE A COMMUNIQUER ( à l'oral et à l'écrit)

Définition

Est capable de communiquer à l'oral avec un interlocuteur pour créer une interaction permettant de réaliser les tâches demandées. Est capable de mobiliser les fonctions lire - écrire - compter en fonction des activités du poste de travail.

Niveau 0 N'est pas en capacité de communiquer, ni verbalement ni d'une autre manière.

Niveau 1 Est conscient de ses difficultés à communiquer verbalement avec un interlocuteur et met en œuvre des moyens pour y parvenir.

Niveau 2 Possède la faculté de communiquer à l'oral mais pas ou peu à l'écrit et met en œuvre des moyens pour y parvenir.

Niveau 3 Sait communiquer à l'oral et à l'écrit avec un interlocuteur pour réaliser les tâches demandées au poste de travail.

Commentaires


9 - SENS RELATIONNEL

Définition Est capable de construire ou maintenir des relations positives, constructives avec les interlocuteurs internes et externes à l'entreprise

Niveau 0 Ne va absolument pas au contact des autres. Evite le dialogue. Cette attitude n'étant toutefois pas préjudiciable à la réalisation des tâches liées au poste de travail.

Niveau 1 Ne va pas naturellement et spontanément vers les autres. Se conforme à une politesse d'usage

Niveau 2 Va spontanément et naturellement vers autrui. Fait preuve de disponibilité et d'égalité d'humeur positive vis à vis des autres.

Niveau 3 Va spontanément et naturellement vers autrui. Sait personnaliser sa relation avec les autres et sait installer une réciprocité dans l'échange.

Commentaires


Annexe 4 …

Fiches de données SIAE

Nombre total des entrées

ACI AI EI ETTI CUMUL IAE

2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013

Total des entrées

dont les entrées …

Total RSA

… dont RSA TH

Total ASS

… dont ASS TH

Total TH (tous statuts confondus - BRSA, Bénéficiaire ASS…..)

… dont AAH

Sexe


2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013

masculin

Total des entrées dont les entrées …

Total RSA

Total ASS


… dont AAH

feminin

Total des entrées


Total RSA

Total ASS


… dont AAH

Age à l'entrée en SIAE


2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013

moins de 26 ans

Total des entrées


Total RSA

Total ASS


… dont AAH

26/49 ans

Total des entrées


Total RSA


Total ASS


… dont AAH

plus de 50 ans

Total des entrées


Total RSA

Total ASS


… dont AAH

Niveau EN


2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013

Niveau > à IV

Total des entrées


Total RSA

Total ASS


… dont AAH

Niveau IV

Total des entrées


Total RSA

Total ASS


… dont AAH

Niveau V

Total des entrées


Total RSA

Total ASS


… dont AAH

Niveau Vbis à niveau VI

Total des entrées


Total RSA

Total ASS


… dont AAH


Durée du parcours


2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013

Moins d'1 an

Total des sorties

dont les sorties …

Total RSA

Total ASS


… dont AAH

entre 1 et 2 ans

Total des sorties


Total RSA

Total ASS


… dont AAH

plus de 2 ans

Total des sorties


Total RSA

Total ASS


… dont AAH

Sorties


2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013 2012 2013

Sorties dynamiques

emplois durables

Total des sorties


Total RSA

Total ASS


… dont AAH

emplois de transitions

Total des sorties


Total RSA

Total ASS


… dont AAH

sorties positives

Total des sorties dont les sorties …

Total RSA

Total ASS



… dont AAH

Autres sorties (chomage, inactif, sans nouvelle)

Total des sorties


Total RSA

Total ASS


… dont AAH


Annexe 5 …

Tableau des consultations menées dans le cadre de l’action

Ci-dessous la liste des consultations individuelles et réunion organisées dans le

cadre de cette étude.

Consultations individuelles

Structures Date

1 DIRECCTE UR 4 juin 2013

2 AGEFIPH 19 juin 2013

3 DIRECCTE UT 44 4 juillet 2013

4 Les restos du coeur 17 juillet 2013

5 DIRECCTE UT 72 25 juillet 2013

6 UREI 30 juillet 2013

7 FNARS 31 juillet 2013

8 CRCE GEIQ 1er aout 2013

9 Trajet ACI 8 aout 2013

10 Pôle Emploi 4 septembre 2013

11 Atelier des 2 rives 9 septembre 2013

12 Coorace 10 septembre 2013

13 Envie 44 13 septembre 2013

14 Inserim 20 septembre 2013

15 ACI Les Jardins de Cocagne 2 octobre 2013

16 EI Envie 72 29 octobre 2013

17 Conseil Général 49 7 novembre 2013

18 Cap emploi 44 26 novembre 2013

19 Chantier Ecole 18 décembre 2013

20 ACI L’Eclaircie 19 décembre 2013

21 Cap emploi 53 7 janvier 2014




24 Pôle Emploi 53 14 mai 2014

Réunion de travail

25 Intervention auprès de l’ensemble des

référents IAE de Pôle Emploi

DR Pôle Emploi - Nantes 17/10/2013

ameliorer l’accès des travailleurs handicapés aux siae ... · pdf...

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