« quitte ton pays...sois une bénédiction ! » genèse 12,1-2 rapport d’etonnement n°1...
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« Quitte ton pays...sois une bénédiction ! » Genèse 12,1-2
RAPPORT D’ETONNEMENT N°1Décembre 2014
Notre couple
Travailler en couple était un de nos désirs dans ce projet de volontariat. Nous avions réalisé pendant notre WE de discernement en mai 2013 que nous avions des caractères et des compétences compatibles et
sans doute complémentaires et que c’était une opportunité, un talent à
faire fructifier.
Qu’en est-il après 4 mois ? En premier lieu, nous sommes très
heureux de vivre cette mission ensemble quasi en 24/24.
Cela nous a renforcé dans notre souhait d’une mission de couple et a été validé en concertation
avec Gustavo et Sandra.
On les étonne…Cette présence et cette action en
couple sont un témoignage fort à la fois pour les habitants du quartier de
San Isidro dont les situations familiales sont fragilisées, pour les
expatriés français que nous rencontrons et pour les (futurs)
partenaires.
Nos enfants
Myriamapprend l’espagnol avec plaisir. Elle a 2 grandes amies, Noelie et Carla,
mais continue à beaucoup jouer avec les garçons. Ainsi dimanche
dernier, elle est partie fêter l’anniversaire d’un copain de sa classe dans un parc d’attraction, seule blondinette entourée de 4
garçons. Elle joue souvent au foot avec Tim et fait de la natation.
L’adaptation au CP a été facilitée par un instit’ musicien, farceur et
attentionné. Myriam garde sa joie de vivre en toutes circonstances.
Salomé confirme son goût pour imaginer
histoires et chansons et commence même à en écrire en
espagnol grâce à sa grande copine Amanda (jeune franco
colombienne, née au Honduras pendant le volontariat de ses
parents !). Elle a abordé les changements
liés à l’entrée au collège dans un pays nouveau avec courage et
détermination et est maintenant bien intégrée dans sa classe.
Nos enfants
Tiphaine comme à son habitude, a abordé son année de 4ème
avec beaucoup de sérieux et d’application mais a un peu trop
de devoirs à son goût. Elle s’est fait une bonne copine
dans sa classe et reste très fidèle à ses copines ardéchoises.
Elle a animé, pour notre plus grand bonheur, quelques chants
avec sa flûte à l’occasion d’événements festifs.
Timothéeest heureux dans sa vie
colombienne. Son statut de lycéen lui permet d’avoir un peu
plus d’autonomie (entrées et sorties libres du lycée) et il en profite pour aller jouer au foot avec ses copains dans un parc
proche de la maison. Il apprécie le fait d’apprendre l’espagnol et
s’accroche pour rattraper le niveau d’anglais des colombiens, plus anglophiles que les français.
Ils nous étonnent…Quelle capacité d’adaptation ont ces enfants !
Passé le choc des 1ers jours, ils reconstruisent petit à petit des repères, chacun à leur manière, dans ce nouvel environnement si différent de leur campagne
natale.
Notre vie familiale
Elle s’est vécue en deux temps
D’abord dans notre appartement de transition où cette situation de vie un peu
extra-ordinaire et proche du camping a resserré les liens : parties de foot en
famille, joie autour d’un poulet grillé y papas a la francesa (frites), belotes
nocturnes avec les 2 grands, accueil des invités avec les moyens du bord, trajets à
6 dans un taxi/pot de yaourt jaune.
Puis installation dans notre appartement qui a marqué le démarrage d’un rythme de vie plus
confortable mais plus routinier où chacun a repris sa place et son rôle dans la fratrie et
famille avec son lot de tensions accentuées par l’espace plus restreint. Les virées touristiques de fin de semaine apportent une bouffée d’oxygène
et un air de vacances bien agréable.
On s’étonne nous-mêmes…
Malgré notre joie d’avoir notre « chez nous », chacun a ressenti
une petite nostalgie de ces premiers mois vécus vraiment
ensemble et proches de la famille de Sandra et Gustavo qui nous ont accueillis avec toute la générosité dont font preuve les Colombiens.
Recevoir et donner
Ça nous étonne…
C’est une nouveauté pour nous de recevoir sans possibilité d’une réciprocité strictement
équivalente.
Cela nous amène à imaginer d’autres
façons de remercier ou de donner en retour.
A recevoir des membres de Fondacio
et des expatriés français, les meubles et objets de notre maison ainsi que des conseils avisés pour profiter au mieux de notre séjour
en Colombie.
A recevoir de vous, nos parrains, le
soutien financier pour notre vie quotidienne ainsi que vos marques
d’attention et vos encouragements réguliers à travers
mails et blogs.
A recevoir du Seigneur une mission qui
correspond en tous points à ce
que nous souhaitions vivre.
De notre côté, nous donnons ce que nous
sommes : notre écoute, notre patience,
notre bienveillance, notre désir de faire du
lien et d’être au service.
Nous sommes venus en Colombie donner deux années de notre vie … et chaque jour nous apprenons à recevoir.
A recevoir des Colombiens, un
accueil chaleureux très présent dans leur culture mais
aussi lié au regard bienveillant et
admiratif qu’ils ont vis-à-vis des Français et un désir de créer des liens d’amitié.
La Colombie
Bogotá
Elle reflète la réalité d’un des pays les plus inégalitaires au monde puisque composée à la fois de
quartiers tels que Ciudad Bolivar habités essentiellement par des « déplacés » du conflit dans des maisons de fortune sujettes aux
glissements de terrain et de quartiers très chics avec portiers d’immeubles, sécurité renforcée
et rues commerçantes dignes de la rue du Commerce. Ses contrastes
se retrouvent même dans son climat où l’averse torrentielle
chasse le soleil, ce qui fait dire aux Bogotanais que lorsqu’il y a du
soleil … il va pleuvoir.
La foi en Colombie
Elle s’exprime de façon quotidienne et concrète dans les relations : Que Dios les bendiga !, dans les transports par des signes
de croix à la vue d’une croix ou d’une église, dans les expressions
Gracias a Dios, dans les conversations où il est souvent
fait référence à ce que Dieu donne à chacun ou à une identité
chrétienne. Elle se vit de façon assez traditionnelle dans les églises mais se démultiplie à l’occasion des grandes fêtes
religieuses (fête des lumières à l’Immaculée Conception, novena
pour préparer Noël, semaine sainte,…).
Les salutations
Bogotá est certes éloignée du Maghreb mais la manière de s’y saluer en est proche.
¿Cómo te vas?¿Cómo te ha ido? ¿Cómo te
fue? ¿Qué más? ¿Qué hubo? ¿Cómo vamos?
Utiliser au moins 3 de ces formules que l’on traduirait indistinctement par
«Comment vas-tu ?». Idem en partant :
Hasta luego, Ciao, Adiós, ¡Que estés bien!
¡Que te vaya bien!
Notre mission 2014 : 4 mois de découverte
4 mois de découverte Le rythme d’activité d’Oasis, comme celui de la Colombie, étant calé sur l’année civile, il était convenu que nos 4 premiers mois soient consacrés principalement à découvrir ce qui se vit à Oasis avant de définir nos missions principales pour 2015.
Le PDS (Projet de Développement et de Solidarité) Un Oasis en la montaña
est implanté au cœur du quartier de San Isidro et porte l’ambition de permettre aux habitants de ce quartier d’être acteurs de leur avenir en favorisant des conditions de vie plus dignes (nutrition, santé, logement, environnement) ; en permettant l’accès à la culture, l’éducation, la formation et l’emploi ; en développant l’estime de soi des habitants par la rencontre, l’accompagnement et le partage.
Pour agir dans ces différents domaines, Un Oasis en la montaña développe de nombreux partenariats et fédère des personnes désireuses de partager un peu d’eux-mêmes pour ce projet.
Le MIS ou Modèle d’Intervention Sociale
C’est la dynamique d’ensemble dans laquelle évolue Oasis. Il se compose de 3 éléments qui garantissent la pérennité du projet porté par Fondacio : l’action, la formation et l’accompagnement.
L’ambition portée est donc que, parallèlement à toute action menée, une formation et un accompagnement des personnes impliquées soient proposés afin d’assurer à la fois la pérennité du projet et la croissance personnelle des participants.
2 exemples concrets :
• 2 jeunes du quartier, Diego et Lina, ont participé à la formation “Jeunes protagonistes du changement social” proposé par l’Institut de Formation Fondacio América au Chili en 2014. Ils vont maintenant travailler, agir, pour au moins 2 ans à Oasis en étant accompagnés par des membres de Fondacio, responsables d’entreprise. En 2015, c’est Martha, salariée d’Oasis en 2014, qui partira se former.
• le groupe de mamans d’élèves du collège qui soutient Oasis, bénévoles qui accompagnent individuellement les jeunes en formation, bénéficient d’une formation et ont créé un véritable esprit communautaire entre elles.
Notre mission 2014 : 4 mois de découverte
Notre mission 2014 : quelques moments forts
Les temps de prière vécus au milieu du tumulte d’Oasis ont été
des temps essentiels. A la fois pour créer une relation fraternelle dans
l’équipe de travail et aussi pour signifier, “faire signe”, que la source de tout acte mené au sein d’Oasis est le Christ. Un temps de silence, d’intériorité et de partage dans le
vacarme du monde, nécessaire pour se reconnecter à l’essentiel.
La visite de Bogotá Accueil, qui finance Oasis, a rassemblé une quinzaine de
membres et a été un beau moment d’échange et de reconnaissance de la qualité du projet.
L’ambition portée, la présentation des activités menées, les témoignages des salariés, stagiaires
chiliens, volontaires locaux, bénéficiaires, ont été très appréciés et ont suscité le désir de venir
soutenir notre activité.
Une photographe professionnelle qui propose de prendre des photos pour nos supports de
communication, 2 étudiantes qui participent à la création de la ludothèque, une retraitée qui
s’implique dans le projet environnement, une maman qui va assurer du tutorat en anglais,....
Merci !
Notre mission 2014 : quelques moments forts
L’animation d’un événement musical par les jeunes en formation musique dans 2 associations soutenues par
Bogotá Accueil, une d’enfants orphelins ou en attente
d’adoption, l’autre d’enfants très fortement handicapés. De belles rencontres riches en découvertes
et en apprentissages pour nos jeunes et pour nous.
La clausura ou fête de fin d’année d’Oasis où les participants de chaque activité, des plus jeunes aux plus âgés, avaient à cœur de donner une représentation de leurs talents. Auparavant, la communauté était rassemblée pour un temps liturgique durant lequel chacun a pu remercier pour tout ce qui s’était vécu au cours de cette année.
Notre mission 2014 : Ce qui nous a étonné…
A Oasis, nous avons été frappés par ce qu’on appellera “l’a priori bienveillant”. Celui-ci s’exprime tant vis-à-vis…
des personnes : toute rencontre est riche.
Quelque soit cette personne, riche ou pauvre, importante ou pas;
française ou colombienne, elle sera accueillie en vérité.
des organisations : tout partenariat est riche.
Partenariat vécu dans un souci de réciprocité quasi obligatoire. Notre
relation sera authentique et forte parce qu’il y a interdépendance.
de la vie en général. Tout élément nouveau qui survient est accueilli
comme une chance pour grandir. C’est ainsi qu’Oasis multiplie les champs de ses
interventions car s’il y a un besoin qui fait jour, il n’y a aucune raison de ne pas y répondre.
Cet “a priori bienveillant” ne s’arrête pas à la phase d’accueil car ensuite la relation créée est entretenue par une attention soutenue et un désir sincère d’être en lien.
Le souhait de répondre aux besoins multiples qui apparaissent a, petit à petit, façonné une forme d’approche globale des nécessités que rencontrent les habitants du quartier San Isidro.
Notre mission en 2015Voici quelles seront, a priori (cf “l’a priori bienveillant”), nos missions particulières pour 2015.
1/ Il nous a d’abord paru essentiel d’être soutien de Sandra et Gustavo.
Pourquoi ? Parce que, comme il arrive parfois, ceux-ci sont tellement donnés aux
autres et à Oasis qu’ils en oublient de prendre soin d’eux.
Nous souhaitons donc les accompagner dans une dynamique de solliciter et se
donner le temps, les moyens tout autant matériels que spirituels pour vivre
sereinement leur mission.
2/ Nous confirmons notre investissement dans les domaines que sont l’éducation, la formation et l’emploi. Cela
concerne donc les jeunes en formation de musique et les 2 nouvelles formations (première enfance et administration
commerciale) : l’appui à la mise en place de ces formations, la recherche de contrats d’apprentissage. Une ludothèque
ambulante va voir le jour, elle profitera aux enfants du quartier accueillis dans les crèches.
3/ Nous poursuivons notre collaboration au fonctionnement général du projet en participant au Núcleo, comité de pilotage, et en menant des projets tels que la mise en place d’un service social
des élèves de 2nde du Lycée français, la participation au
Festival gastronomique du Lycée français, l’accompagnement de
volontaires, la recherche de fonds,...
4/ Nous restons impliqués dans ce que l’on appellera Lien avec la France. C’est à dire, renforcer les liens avec la communauté française de Bogotá par le biais notamment de Bogotá Accueil et du Lycée français, faciliter collaboration et communication avec Fondacio France, créer des liens avec toute personne ou entité qui, en France, pourrait soutenir Oasis.
5/ Il nous semble aussi important d’avoir un échange régulier avec les habitants du quartier : Tanguy continuera donc les cours de français, commencés en novembre, et participera aux cours d’aérobic. Séverine participera à un groupe de partage de mamans appelé Sabia/Savia (même prononciation mais sens complémentaires : sage/sève selon l’écriture).
Pour en savoir plus…..
Nous vous proposons ci-dessous différents liens qui vous donneront à connaître mieux Oasis et nous-mêmes :
Sur la page Facebook, des photos : https://www.facebook.com/pages/Un-Oasis-en-la-monta%C3%B1a/123742314316241
Une vidéo de présentation d’Oasis (12 mn) : https://www.youtube.com/watch?v=xA95YoAQEfw
Une petite interview des parents par les enfants, réalisée au cours de notre stage de formation DCC : http://youtu.be/1-shewhVHj4
Notre blog : http://destinacioncolombia.solidairesdumonde.org/
A venir…
Le site Internet d’Oasis nouveau look
Une vidéo plus centrée sur notre vie familiale
¡ MUCHAS GRACIAS !
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