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Actualité - Documentation - Médiathèque
Retrouvez toutes les informations officielles sur l’environnement et le Développement
Durable en Côte d’Ivoire.
MINEDD MAG / N° 001- Juin 2011-Décembre 2011
SOMMAIRE
ditorialESOMMAIRE
3
DIRECTEUR DE PUBLICATION
A LA UNE
La mission du Ministère de l’Environnement et du
Développement Durable est d’assurer la mise en
œuvre et le suivi de la politique du Gouvernement en matière de pro-
tection de l’Environnement et de promotion du Développement Durable.
Ce département ministériel doit, à cet effet, assurer la promotion du concept
du développement durable dans le corps social et dans tous les secteurs
de la vie active.
Cette mission ne peut connaître de résultats tangibles qu’à travers une po-
litique de communication soutenue.
Dans cette perspective, dès la formation du Gouvernement du 1er juin 2011,
par le Président de la République, SEM Alassane Ouattara, mon départe-
ment s’est résolument inscrit à faire de la communication, un des piliers de
son plan d’action, qui s’articule autour de l’information, de l’éducation et de
la sensibilisation.
En d’autres termes, la communication nous apparaît comme l’un des
moyens essentiels pour aboutir à un changement de comportement dura-
ble. La formation de l’Eco-citoyen de demain est à ce prix.
Il convient de rappeler que, sous l’impulsion du Chef de l’Etat, pour qui « la
problématique environnementale n’est pas un secteur, mais une préoccu-
pation transversale majeure », le Ministère de l’Environnement et du Dé-
veloppement Durable, s’est investi à promouvoir cette prise de conscience
collective qui doit se perpétuer de génération en génération.
Il existe, certes, dans notre pays, plusieurs supports de communication,
mais très peu sont consacrés à la promotion de la préservation de l’envi-
ronnement et du développement durable.
Cette insuffisance vient d’être comblée par le « MINEDD MAG », magazine
édité et publié par mon département ministériel, dont je salue tout particu-
lièrement l’avènement.
Ce magazine est entièrement ouvert à tous nos partenaires institutionnels,
à toutes les ONG qui œuvrent dans le domaine de l’environnement et du
développement durable, et surtout, au secteur privé.
Bonne lecture à tous.
Communiquer pour
former l’Eco-citoyen
de demain!
4
GRANDS DOSSIERS 15
ÉCOLOGIQUEMENT VOTRE 17
AGENDA
ACTUALITÉ 6
L’ÉVÉNEMENT 7
Dr Rémi ALLAH - KOUADIO
Ministre de l’Environnement
et du Développement Durable
Cité administrative Tour D
11ème étage porte 37
20 22 66 35 / 07 25 92 87
9
RÉDACTEUR EN CHEF
Siméon N’da K.
Le Magazine semestriel du Ministère de l’En-
vironnement et du Développement Durable
- Erosion côtière
- Déchets toxiques
- Quinzaine Nationale de l’Environnement / Edition 2011
- Développement Durable / adoption
de la stratégie nationale
- Allah-Kouadio constate
les avancées du groupe SIFCA
- Le MINEDD à la recherche
de partenariat en France
- Conférence de Durban /
Le protocole de Kyoto prorogé
- Les Parcs Nationaux de Côte d’Ivoire
- Image insolite-jeux-trucs et
astuces
TIRAGE : 500 exemplaires
Dr Rémi ALLAH-KOUADIO
Ministre de l’Environnement
et du Développement Durable
MINEDD MAG / N° 001- Juin 2011-Décembre 2011
CONCEPTION
Service de la Communication
- Baie de Cocody / Le gouverne-
ment pour une solution globale
A LA UNE
Des Experts hollandais, en
compagnie d’Experts et
d’universitaires nationaux,
ont constaté que la mer avance à
grand pas sur les côtes ivoiriennes,
particulièrement à San-Pédro.
Cette avancée menace directe-
ment les installations et infrastruc-
tures portuaires. Ainsi, il a été
rapporté au Port de San-Pédro,
que la récente tempête qui s’est
produite, courant juillet 2011, a failli
détruire l’ouvrage naturel de pro-
tection fait de gros blocs compacts
de granites. Le Chenal et le Tom-
bolo, qui sont les forteresses du
Port, ont même été sérieusement
secoués par cette tempête, au
point où les autorités portuaires ont
dû entreprendre des travaux de
renforcement à titre temporaire.
Selon les explications fournies sur
place, outre le phénomène naturel
de l’avancée de la mer, l’œuvre hu-
maine est également responsable
de cette avancée rapide. La délé-
gation d’experts a découvert à San-
Pedro, une carrière d’exploitation
de sable de mer. Sur ce site, ce
sont plus de 1000 m3 de sable
qu’une quinzaine de camions
transportent quotidiennement,
alors que la règlementation en vi-
gueur interdit strictement une telle
activité. Aussi, le Ministre ALLAH-
KOUADIO Rémi qui recevait le rap-
port de l’équipe d’experts, a-t-il fait
savoir que des mesures vont être
prises afin d’assurer une protection
idoine du littoral ivoirien, face à
l’érosion côtière.
Littoral ivoirien / menace de l’érosion côtière
4
Les stratégies de préventiondes catastrophes à l’étude
�
L'érosion côtière peut se définir comme
l'emprise de la mer sur la terre et doit
s'observer sur des périodes suffisam-
ment longues pour éliminer les effets du climat,
des tempêtes et des régimes locaux de trans-
ports sédimentaires.
L'érosion côtière se manifeste lorsque la mer
gagne du terrain sur la terre, à cause des vents,
des houles et des mouvements des marées
dans un contexte de pénurie sédimentaire. L'éro-
sion côtière est un processus naturel qui a tou-
jours existé et qui a façonné les rivages du
monde tout au long de l'histoire. Mais il est main-
tenant évident que son ampleur actuelle est loin
d'être naturelle.
L'érosion côtière résulte d'une combinaison de
plusieurs facteurs à la fois d'origine naturelle et
humaine, opérant à plusieurs échelles de temps
et d'espace. Les vents et tempêtes, les courants
littoraux, les variations du niveau de la mer à plus
ou moins long terme (incluant également les
mouvements tectoniques et les phénomènes de
subsidence), ainsi que les glissements de ter-
rains, constituent les principales causes « natu-
relles » des phénomènes d'érosion. Les
ouvrages côtiers, l'assèchement des bassins cô-
tiers, les barrages et travaux d'irrigation, les opé-
rations de dragage, le défrichement des terrains
côtiers, ainsi que l'extraction de gaz et d'eau
constituent quant à eux les principales causes
humaines de l'érosion.
L'érosion côtière induit trois types de risques :
la perte de terrains de valeur (valeur écono-
mique, social ou écologique) ;
la rupture de défenses côtières naturelles (géné-
ralement des cordons dunaires littoraux) lors de
tempêtes littorales entraînant la submersion des
terrains situés en retrait ;
le sape des ouvrages de protection, pouvant
également résulter en une submersion des ter-
rains protégés.
L’érosion côtière en 2 mots
Les experts hollandais etivoiriens lors de la visite deterrain à San-Pédro.
MINEDD MAG / N° 001- Juin 2011-Décembre 2011
A LA UNE
L’érosion côtière est un processus naturel, souvent combiné à des causes
anthropiques. Elle a toujours existé et façonné les rivages tout au long
de l’histoire. Son ampleur, de nos jours, sur les côtes Africaines, est telle
qu’elle est citée dans le protocole additionnel n° 11 du traité de l’UEMOA comme
un des phénomènes environnementaux majeurs. La côte Ivoirienne, en grande
partie, appartient au bassin sédimentaire d’âge secondaire à tertiaire. La plage
proprement dite est formée de sédiments sableux d’âge quaternaire. Des
études réalisées à partir de profils de plage montrent que la plage ivoirienne
subit un recul de la côte variant de 1 à 10 m par an, en moyenne. Cette érosion
est exacerbée par les submer-
sions fréquentes de la mer qui
sont favorisées par la côte re-
lativement basse de l’estran.
Le phénomène s’observe sur-
tout à Grand-Lahou,
Lahou kpanda, Abidjan Port-
Bouet, Grand-Bassam et As-
sinie. Les chercheurs ont
observé que ce littoral est une
côte basse avec un estran res-
treint. Le phénomène d’érosion
côtière est dû à des facteurs
naturels et anthropiques. Les
facteurs naturels sont liés à la
géomorphologie des côtes (fai-
ble pente, substrat sableux) et
à des phénomènes hydrody-
namiques provenant de
l’océan (remontée du niveau
de la mer, courants, insuffi-
sance des apports sédimen-
taires fluviatiles, etc.). Les
facteurs anthropiques décou-
lent des divers aménagements
portuaires, des ouvrages sur la
côte et des prélèvements di-
vers (sables, graviers, etc.) en-
traînant ainsi la perturbation de
l’équilibre naturel. En somme,
les causes peuvent être dé-
crites comme suit : -Les littoraux sont soumis à une pression anthropique crois-
sante (villes, industries, tourisme, ports, [). Actuellement, 60% de la population
mondiale vit à moins de 60 km des côtes ;
-Une hausse insidieuse du niveau de la mer en liaison avec le réchauffement
climatique. Il en résulte que plus de 70% des littoraux sont aujourd’hui en recul
dans le monde ;
-La force de succion, la pression des vagues, le jaillissement des vagues et le
mitraillage ;
-L’origine de la houle qui attaque sans cesse le littoral ivoirien est engendrée
depuis les grandes dépressions australes ; -L’arrêt ou la diminution des apports
fluviatiles (barrage, endiguement des berges, prélèvement de sédiments fluvia-
tiles, [) ;
-l’arrêt du transit sédimentaire sur les littoraux (jetée, épis, [) ;
-les constructions anarchiques à proximité du trait de côte. L’érosion côtière qui
se traduit par une perte de la terre au profit de la mer est préoccupante en Côte
d’Ivoire. Outre le taux de recul de l’ordre de 1 à 2 mètres par an qui est observé
sur le littoral ivoirien, il se produit épisodiquement un retrait spectaculaire de
plusieurs mètres en l’espace de 24 heures. Ce fut le cas entre autre, les 3 et 4
septembre 2008, ainsi que les 25 et 26 Août 2011 où, à Gonzagville, plus de 10
mètres de terre ont été engloutis dans la mer, entrainant la désolation au sein
de la population. Ces phénomènes qui menacent d’une part, les populations
ivoiriennes dont plus du quart vit sur la
côte, menace d’autre part, les installa-
tions industrielles de premier plan
comme la Société Ivoirienne de Raffi-
nage (SIR), l’Aéroport International Félix
Houphouët Boigny d’Abidjan, le Port Au-
tonome de San-Pédro, et les installations
à usage d’habitation (ville de Grand-
Lahou), de même que les installations
hôtelières ( Abidjan, Grand-Bassam, As-
sinie etc.) Suite aux derniers évène-
ments catastrophiques survenus en août
2011, le Gouvernement a organisé des
missions de constat et d’assistance hu-
manitaire sur les sites affectés. Dans le
souci de rechercher des solutions dura-
bles à ce phénomène de l’érosion cô-
tière, le Gouvernement a mis en place
un Comité Interministériel de lutte contre
l’érosion côtière, présidé par le Premier
Ministre. Dans le cadre des activités de
ce Comité, une délégation, conduite par
Monsieur le Ministre de l’Environnement
et du Développement Durable a effectué
une mission en Hollande du 09 au 11
Novembre 2011, à l’effet de rechercher
l’expertise dans ce domaine.Suite à cette
mission où la délégation ivoirienne a pu
visiter les principales structures en
charge de la gestion des eaux et de
l’érosion côtière, une mission d’Experts
Hollandais a éffectué une viste en Côte d’Ivoire du 27 novembre au 02 décem-
bre 2011 pour des investigations. Les Experts Hollandais ont, aux côtés de
scientifiques ivoiriens, visité plusieurs parties du littoral touchées par l’érosion
côtière d’Est en Ouest. A ce jour, un plan d’action à court, moyen et long terme
a été proposé. De façon précise, des points dits chauds à savoir l’embouchure
de Grand-Bassam, l’Aéroport-Autoroute et le Port de San-Pedro ont été identi-
fiés. Dans un premier temps, le Gouvernement met tout en œuvre pour s’atta-
quer à l’ouverture de l’embouchure de la Comoé à Grand-Bassam pour laquelle
un plan d’action détaillé et chiffré a été proposé par la partie hollandaise. Afin de
suivre la mise en œuvre des activités menées et à venir dans le cadre du Comité
Interministériel, un Comité Scientifique composé de scientifiques ivoiriens sera
mis en place.
Plages ivoiriennes
Un recul de la côte de 1 à 10 mètres par an
�
5
Les côtes ivoiriennesreculent à grand pas.
Une plage de Grand-Lahoufortement ménacée parl'avancée de la mer.
MINEDD MAG / N° 001- Juin 2011-Décembre 2011
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