agriculture du maghreb, n°65 février 2013
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Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 �
Bien sûr c’est une boutade, enfin si l’on peut considérer cette aide au développement de la
production agricole nationale comme une plaisanterie. Car cette aide qui semble à nouveau en marche devrait intéresser bon nombre de moyens et petits producteurs !« Comment rattraper le retard du Maroc en matière d’accompagnement des agriculteurs ? » pouvait-on lire récemment dans un article du Matin qui ajoutait : « Conscients du retard dans ce domaine, les pouvoirs publics ont décidé de créer dans le cadre du Plan Maroc Vert, l’Office national du conseil agricole (ONCA). Le projet a été adopté en novembre 2012, par la 2ème Chambre du Parlement. Le décret d’application est déjà préparé, précise le journal, et l’office devrait voir le jour officiellement en 2013 ».Alors bien sûr, nous n’allons pas réécrire ici l’histoire de la SASMA, qui s’est éteinte discrètement et à bout de ressource en 2013, après 35 ans de bons et loyaux services. Pourtant, qui se souvient maintenant que c’est la SASMA qui a initié les serres canariennes au Maroc, ou encore en 98, au démarrage de la maladie du TYLC, la SASMA va chercher l’aide du CIRAD en France qui fournira la marche à suivre pour lutter contre le virus. Car selon l’expression même d’Ahmed Lakchiri, Directeur Général à l’époque et toujours consultant
au service de la profession lorsque nous l’avions rencontré en 2006 : « Si nous avions la technique nous la restituerions, si nous ne l’avions pas, nous devrions aller la chercher ». Et d’ajouter toujours conscient des besoins : « le Maroc est-il prêt à mettre en place une organisation stricte au service de la profession ».Eh bien voici que ses vœux, comme ceux sans doute de beaucoup de producteurs sont exaucés, ou du moins sont en passe l’être, avec la création …. prochaine, de l’Office national du conseil agricole (ONCA). Une création que la profession appelle d’ailleurs de tous ses vœux, en y ajoutant le souhait d’une chaine TV pour la vulgarisation agricole.« Aujourd’hui notre agriculture roule à deux vitesses, estime Mohamed Mihi, Président de l’AMPP (Association marocaine de protection des plantes), et l’on doit pouvoir espérer combler ce retard avec la création de l’ONCA ».
Voici donc que des faits et des vœux sont à nouveau en route, souhaitons que tout cela aboutisse. Les besoins sont importants, les attentes, énormes.
La SASMA est de retour !
EditoEDITIONS AGRICOLESSarl de presse
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agriculturemaghreb@gmail.comwww.agriculturedumaghreb.com
Directeur de publication
Gérard COUVREUR
Rédacteur en ChefIngénieur AgronomeAbdelhakim MOJTAHID
JournalistesIngénieurs Agronomes
Abdelmoumen Guennouni Hind ELOUAFI
Ont participé à ce numéro :Prof. Mohammed Boulif
Dr. TIJANI AzizNadif Abdelamjid
Facturation - AbonnementsKhadija EL ADLI
Conception GraphiqueYassine NASSIF
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et complète du journal.
Gérard CouvreurDirecteur de publication
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013�
ABSOGER 54AFEPASA 34AGRI EXPO MAROC 63AGRI-CONFERENCE 25AGRIMATCO 5AGRIMATCO 37AMPP 21APNM NADORCOTT 43BADRA 29BASF 81BATTISTINI 65BAYER CS 27BAYER CS 39BAYER CS 77BAYER CS 83BEILLARD 26BROKAw MAROCPéPINIèRE 31CAM 2CASTANG PéP. 61CHARAF CORP 87CMGP 96CNH 15CNH 23COGEPRA 89CROPLIFE 85GENETTI 54IRRI-SYS 13ISOLCELL 59LAFOND PéP. 54MAGYS AZ 28MAMDA 7MASSO 61MEDFEL 9NOVAKOR 66NUNHEMS 19PIERALISI 51PLANASA 67PULVéRISATION S21 88SAKATA 33SAN MACARIO 26SIFEL 11SILOS CORDOBA 12STAR EXPORT PéP 55SYNGENTA 79TESSENDERLO 35TIMAC MAROC 95VAL VENOSTA 57VIVEROS CAMPINAS 64VOG 53YARA 36
Actalités 6
Tomate de plein champ 32
Déterminée ou indéterminée ?
FRUIT LOGISTICA 40
Huile d’olives 50
Comparaison des procédés de trituration utilisés au Maroc
La pomme dans le monde 52
Une progression continue
Première foire 60
des pépiniéristes des rosacées fruitières d’Azrou
La fraise 62
Tour d’horizon du marché européen
Biofach Nuremberg 68
Première participation marocaine
Un coléoptère et une noctuelle 73 deux ravageurs voraces du feuillagede la betterave à sucre dans le Gharb
Pomme de terre 76
Maladies fongiques, contraintes et avenir
Gestion intégrée des maladies du blé 80
Performances laitièresdes vaches Holstein et Montbéliarde 90
conduites en conditions d’élevage intensif au Maroc
Petites annonces 94
SommaireSommaireNos annonceurs
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Pour une stratégie de lutte contre l’apparition d’éventuelles résistances du Mildiou
Les bonnes raisons de choisir CLIP :
Associe 2 matières actives (Famoxadone et Mancozèbe)
Remarquable efficacité contre les mildious
Résistant au lessivage Respect de l’environnement Applicable à petites doses à l’hectare
CLIPFongicide contre le mildiou
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CLIP : Garnulé dispersible dans l’eau, contient 62,5g/kg de Famoxadone et 62,5g/kg de Mancozèbe
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Sommaire
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013�
Actu AlimentationActuLa sécurité alimentaire en Afrique est-elle possible? La Banque mondiale répond par l’affirmative dans son rapport qui met en lumière les multiples opportunités qui s’offrent aux agriculteurs africains. D’après l’institution de Bretton woods, les exploitants agricoles du continent peuvent produire suffisamment de denrées alimentaires pour résoudre la crise alimentaire qui sévit dans plusieurs pays. Cette autosuffisance alimentaire pourrait donner un coup d’accélérateur à l’économie car le coût de cette production est évalué à 50 milliards de dollars par an. « L’Afrique a la capacité de produire et de fournir des denrées alimentaires de bonne qualité pour nourrir les populations » estime Makhtar Diop, Vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique.
Obstacles majeursMieux, souligne le rapport, les pays africains importent seulement 5 % de céréales en provenance du continent, alors qu’une superficie de 400 millions d’hectares de terres fertiles reste inexploitées. Avec autant de capacités comment se fait-il que le continent traine encore les pieds? «Ce potentiel n’est pas exploité car les agriculteurs sont confrontés à plus d’obstacles commerciaux pour acheminer leurs produits alimentaires jusqu’au marché que dans le reste du monde. Très souvent, les frontières font barrage à l’acheminement des denrées alimentaires jusqu’aux foyers et communautés aux prises avec une pénurie alimentaire
» répond Makhtar Diop. Ces entraves ont pour noms interdiction d’exportation et d’importation, l’établissement de quotas de droits de douane, les règles restrictives et le contrôle des prix. Le mauvais état des routes et le manque de logistique sont également des facteurs de blocage. « Les cartels du transport demeurent très courants en Afrique et il y a peu d’incitations à investir dans des camions modernes et la logistique. Les pays d’Afrique occidentale pourraient diviser par deux leurs coûts de transport, en l’espace de dix ans, s’ils réformaient leurs politiques afin de relancer la concurrence au sein de la région» suggère le rapport. La distribution des ressources constitue également un handicap. Le rapport dénote certaines carences dans les réseaux de distribution des produits alimentaires qui isolent souvent les agriculteurs et les consommateurs pauvres. L’urbanisation galopante plombe également la livraison des céréales et autres produits aux consommateurs. «La principale difficulté pour le
L’Afrique peut nourrir l’AfriqueSelon le dernier rapport de la Banque mondiale intitulé « L’Afrique peut contribuer à se nourrir elle-même : sup--primer les obstacles au commerce régional des produits alimentaires de base», les agriculteurs africains peuvent produire des denrées alimentaires pour toute la popula--tion du continent.
continent est de savoir comment créer un environnement concurrentiel dans lequel les pouvoirs publics adoptent des politiques crédibles et stables qui encouragent les investisseurs privés et les entreprises à dynamiser la production alimentaire dans la région; de sorte que les agriculteurs puissent obtenir les capitaux, les semences et les machines dont ils ont besoin pour devenir plus efficients et pour que les familles puissent avoir accès à des produits alimentaires de bonne qualité dans des quantités suffisantes et au juste prix», souligne Paul Brenton, économiste principal pour l’Afrique à la Banque mondiale.
Renforcer les échanges commerciauxSelon la Banque mondiale, les dirigeants africains devraient être des locomotives pour la réalisation de cette auto--suffisance alimentaire. Cette
révolution agricole requiert l’instauration d’un commerce inter-régional et la facilitation de la circulation des denrées alimentaires dans les diffé--rentes zones du continent. Ces politiques pourraient être doublement bénéfiques dans la mesure où elles favoriseraient la création d’emplois notam--ment dans la distribution, mais permettraient aussi aux pays africains de geler les importa--tions de produits alimentaires. L’Afrique subsaharienne s’avère un laboratoire adéquat pour tester cette expérience. « Les pays subsahariens, par exemple, pourraient augmenter de façon importante leurs échanges de denrées alimentaires au cours des prochaines années, afin de gérer l’impact meurtrier d’une aggra--vation de la sécheresse, d’une hausse des prix alimentaires, d’une croissance démographi--que rapide et de la volatilité des conditions climatiques », indique le rapport. La mise en place de ces différentes politiques demeure un impératif. Aujourd’hui, la pauvreté touche de plein fouet bon nombre de personnes. En Afrique subsaharienne, 19 millions de personnes sont menacées par la famine et la malnutrition. La situation risque d’empirer car, selon les estimations de la Banque mondiale, la demande en produits alimentaires devrait doubler d’ici 2020, sous l’effet d’une urbanisation galopante.
Source : Le Soir-Echos
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«Nous avons ici une tem--pérature et une humidité idéales pour le riz. Pas de maladies ni d’insectes, ex--plique le chercheur, qui travaille depuis un quart de siècle sur la question de la résistance à la salinité. Si un plant de riz dépérit, ça ne
peut être qu’à cause du sel.»Salinité, sécheresse, inon--dations, températures extrêmes : autant de phé--nomènes que le change--ment climatique contribue à accentuer. La mise au point de variétés capables de s’y adapter est deve--
nue l’un des principaux axes de travail de l’IRRI, installé depuis sa création, en 1960, à Los Banos, à l’extérieur de Manille. Cet institut, où travaille une centaine de chercheurs de toutes nationalités, est l’un des quinze centres de re--
RizicultureSur la piste d’un riz résistantaux chocs du climatDans la serre à l’atmosphère moite soigneusement contrôlée, Glenn Gregorio, chercheur à l’Institut international de recherche sur le riz (IRRI), se penche sur un casier alvéolé. Deux grains de riz ont germé dans chacune des 96 alvéoles. Les plants les plus vigoureux sont d’un vert tendre, d’autres sont jaunis et flétris. Tous baignent dans de l’eau salée. C’est ici que l’équipe de Glenn Gregorio effec--tue la sélection de variétés de riz résistantes à la salinité, comme le riz FL478, qui donne ces beaux brins verts, insensibles au sel, lequel a eu raison de cette autre variété de riz cultivée communément aux Philippines.
cherche coordonnés par le groupe consultatif pour la recherche agricole interna--tionale (CGIAR).
61 millions d’hectares de culturesmenacés en AsieLe riz est l’aliment de base de plus de 3 milliards d’êtres humains, majori--tairement asiatiques. Or «rien qu’en Asie du Sud et du Sud-Est, 23 millions d’hectares de cultures de riz sont menacés par la sécheresse, 22 millions par les inondations et 16 millions par la salinité», rappelle Abdelbagi Is--mail, responsable du pro--gramme de recherche de l’IRRI sur la résistance à la submersion, financé no--tamment par la fondation Bill et Melinda Gates. «Le changement climatique est là, il faut y apporter une réponse rapide», affirme le chercheur soudanais.Quand il se trouve totale--ment submergé, un plant de riz accélère le déve--loppement de ses feuilles afin de tenter d’accéder à l’air libre. S’il n’y parvient pas, il s’épuise et meurt au bout d’une quinzaine de jours. Sauf s’il est doté du gène Sub1, découvert en 1996 chez certaines varié--tés anciennes.«Ce gène bloque le déve--loppement de la plante en cas de submersion et lui permet de tenir jusqu’à dix-neuf jours, explique Ab--delbagi Ismail devant les images d’une parcelle dé--vastée par les inondations en Inde, jouxtant une autre parcelle, verdoyante, plantée d’une variété ré--sistante à la submersion. Dès que l’inondation est
ActuActu Alimentation
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Selon Tapan Kumar Adhya, directeur du CRRI, cette nouvelle variété appelée Aghanibora nécessite 145 jours de culture et a un rendement de 4 à 4,5 tonnes par hectare. Ce riz nécessite 45 minutes de trempage à
Un riz ne nécessitantpas de cuissonLes scientifiques du Central Rice Research Institute (CRRI), organisme gouvernemental basé en Orissa (Inde), affirment avoir développé un riz ne nécessitant pas de cuisson, mais seulement une immersion dans l’eau pour être prêt à la consommation.
l’eau froide ou 15 minutes à l’eau tiède pour être prêt à la consommation. Cette nouvelle variété n’est pas issue d’une manipulation génétique mais de la sélection et de l’amélioration d’une espèce issue de l’Assam.
La mise en production et la vente à grande échelle de ce riz devraient permettre de réaliser des économies non négligeables en
énergie du fait de l’absence de cuisson.Rappelons que l’Inde produit actuellement 98,5 millions de tonnes de riz par an.
bulletins-electroniques.com
terminée, l’action du gène cesse et la croissance re--prend.»Grâce aux techniques d’analyse des croisements et de sélection des gènes par marqueurs moléculai--res, l’IRRI a pu mettre au point en quelques années des variétés résistantes aux inondations conte--nant le gène Sub1. Le riz Swarna Sub1 est ainsi commercialisé en Inde de--puis 2009 et y aurait déjà été adopté par 3 millions de riziculteurs, plus un million au Bangladesh. Le gain de rendement, en cas d’inondation, serait de 1 à 3 tonnes par hectare.
Développement de variétés de riz multirésistantesPhénomène moins visible que les inondations, la salinisation des sols, provo--quée par la surexploitation des nappes phréatiques et la montée du niveau des océans, n’en provoque pas moins des dégâts consi--dérables sur les cultures. Cette fois, les chercheurs ont localisé une région du génome contenant un gène de résistance à la salinité, baptisé Saltol, chez une variété indienne de riz.Les nouvelles variétés tolé--rant la salinité développées
au sein de l’IRRI en sont en--core au stade expérimental, et le gène Saltol ne protège la plante qu’au début de sa croissance, mais Glenn Gregorio a bon espoir : «Des essais effectués en Corée du Sud montrent que la culture de ces variétés permet même de dessaliniser, au moins partiellement, les sols», as--sure-t-il.Les équipes de l’IRRI ont également mis au point des variétés résistantes à la sécheresse. «Mais ces varié--tés ont des rendements assez faibles «, reconnaît d’une voix fluette le chercheur indien B.P. Mallikarjuna Swamy, dont les travaux visent à «cartographier» les régions du génome du riz associées à cette résistance. «Notre objectif est d’arriver à activer le gène de tolérance à la sécheresse dans des varié--tés performantes en termes de rendement.»Des toitures coulissantes permettent de créer des conditions de sécheresse extrême sur certaines parcelles préalablement drainées des 252 hectares de l’IRRI. Un peu plus loin, Glenn Gregorio a installé ce qu’il appelle ses «chambres
de torture» : le riz y est sub--mergé pendant dix jours dans de l’eau salée. «C’est ce qu’on appelle le «tsunami rice»», glisse le facétieux chercheur philippin, égale--ment inventeur du concept de «riz épicé», tolérant à la fois la chaleur et le sel.Car les scientifiques se projettent maintenant sur le développement de va--riétés multirésistantes. «Au Bangladesh, les riziculteurs peuvent être confrontés en une seule saison à la séche--resse, aux inondations et à la salinisation, reprend Glenn Gregorio. Ils demandent des réponses adaptées.» Des variétés présentant une double résistance – aux inondations et à la salinité pour l’une, aux inondations et à la sécheresse pour l’autre – ont vu le jour en 2012 dans les laboratoires de l’IRRI.«Avec les outils dont nous disposons aujourd’hui, nous rêvons d’un riz tout en un, reconnaît Glenn Gregorio. Même si certains restent sceptiques et pensent que ce riz idéal n’existe pas.»
Source : LE MONDE
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Recherche Agronomique (INRA), depuis le début des années 1990, grâce à des programmes de recherche à long terme dans le domaine de l’agrométéorologie opérationnelle orientée vers la prédiction des récoltes. Il a été écrit par des chercheurs de l’INRA en collaboration avec des chercheurs venant d’institutions de recherche Belges. L’auteur principal de ce livre est le Dr Riad BALAGHI, Chef du Département de l’Environnement et des Ressources Naturelles de l’INRA. Ce livre est destiné aux professionnels, praticiens, universitaires et étudiants désirant comprendre
comment le climat agit sur la production agricole au Maroc et comment utiliser ce savoir pour appuyer la gestion du risque climatique de façon générale et prédire les récoltes céréalières en particulier. Le climat et sa variabilité, à toutes les échelles spatiales et de temps qui intéressent l’agriculture, sont expliqués dans ce livre avec une mise en perspective historique de la production scientifique et technique dans le domaine de l’écologie végétale
et de l’agrométéorologie opérationnelle, depuis le protectorat à nos jours.L’intérêt d’étudier le climat et son impact sur la céréaliculture, pour prédire les récoltes céréalières, a été suscité, pour la première fois à l’INRA, par la sécheresse du siècle survenue durant la campagne agricole 1994-1995. Cette sécheresse avait failli provoquer un désastre économique au Maroc, qui a été évité grâce aux récoltes exceptionnelles de la campagne agricole suivante. Cette sécheresse a mis en relief la nécessité d’investir dans la recherche agrométéorologique afin
ActuActu Céréales
La production nationale de céréales est fortement exposée au risque climatique car elle est située essentiellement dans les zones arides et semi arides, qui présentent des ressources en terres et en eau limitées par rapport aux besoins de croissance des cultures. Le suivi de la campagne agricole ainsi que la prédiction des récoltes est une composante essentielle de la gestion du risque climatique. Dans le monde développé mais surtout dans les pays en voie de développement, peu
d’expériences de systèmes opérationnels et fiables de prédiction des récoltes sont connues. Dans les pays dans lesquels de tels systèmes existent, on se rend compte qu’ils sont souvent la résultante d’une bonne gouvernance climatique avec la mise en place de programmes de recherche appliquée, avec des équipes dédiées, à long terme.Ce livre présente les avancées scientifiques et technologiques des recherches effectuées à l’Institut National de la
Vient de paraitreLa prédiction agrométéorologique des rendements céréaliers au Maroc
La sécurité alimentaire repose sur une céréaliculture sen--sible aux aléas climatiques, aussi bien au Maroc que dans le monde. La production céréalière nationale ne couvre pas les besoins alimentaires du pays. Ces besoins sont as--surés par les importations qui pèsent lourd sur la balance commerciale. Le poids du déficit est appelé à croitre en rai--son de l’augmentation des prix des produits céréaliers sur le marché international qui est due à une demande soute--nue, à la hausse du coût de certains intrants, à l’utilisation des matières premières agricoles pour la production de biocarburants et aux conséquences du changement cli--matique.
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de développer des méthodologies et des outils de prédiction des récoltes céréalières, qui soient peu coûteux, efficaces et rapides. Ce livre, qui est un document de vulgarisation scientifique avancée, expose les outils et les approches scientifiques qui ont permis de développer le système national de prédiction des récoltes céréalières,
appelé « CGMS_MA » (Crop Growth Monitoring System – Maroc). Ces approches scientifiques, mettent à contribution des informations météorologiques et satellitaires ainsi que des techniques statistiques d’analyse, parfois simples et d’autres fois très pointues, qui sont exposées dans ce livre.
Cette approche exposée dans ce livre peut être étendue à d’autres cultures au Maroc et dans des pays à climat similaire, avec les ajustements nécessaires. Le système CGMS_MA est piloté par l’INRA et géré en consortium formel avec la Direction de la Météorologie Nationale (DMN) et la Direction de la Stratégie et des Statistiques
(DSS). Il est destiné à appuyer la DSS dans sa mission de prédiction des récoltes céréalières. C’est donc le premier système opérationnel de prédiction agrométéorologique des récoltes céréalières au Maroc, institutionnalisé par un partenariat stratégique qui permet son développement
et sa pérennisation. Son développement a été appuyé par des institutions de recherche européennes et financé en partie par l’Union Européenne. Le système CGMS_MA permet de prédire les récoltes céréalières à l’échelle nationale, des zones agro-écologiques et des provinces au Maroc. Le système CGMS_MA est utilisé par le MAPM,
en appoint des enquêtes usuelles de terrain, pour réaliser le suivi de la campagne agricole et estimer précocement la production céréalière en avril de chaque année. Depuis 2009, des bulletins de prédiction des récoltes sont régulièrement publiés sur la
base de ce système de prédiction. Les importations des céréales d’automne étant chroniques depuis le début des années 1980, c’est donc un système de prédiction qui permettrait d’aborder le marché international des céréales dans les meilleures conditions. Ce système de prédiction permettrait
également de planifier à l’avance les aides aux agriculteurs, de quantifier les impacts des sécheresses lorsqu’elles surviennent dans la perspective d’indemnisations par l’assurance agricole par exemple.
Téléchargement libre sur le site de l’INRA :
www.inra.org.ma
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ActuActu Salon
Ont participé au succès de cette édition 420.000 visiteurs qui ont fait le déplacement et 1.600 exposants d’une soixantaine de pays, dont le Maroc qui était représenté par une importante délégation de hauts responsables et de professionnels, conduite par le ministre de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, M. Aziz Akhannouch.Placée autour du thème « Le Maroc visite l’Europe », cette troisième participation du Maroc a été marquée par l’exposition d’une multitude de produits représentant aussi bien les terroirs marocains (safran, dattes, huiles d’olives, huile d’argan, figues de barbarie...) que l’industrie agroalimentaire et les fruits et légumes du Maroc. Le Maroc a occupé un pavillon de plus 500 m² avec 17 coopératives agricoles des produits du terroir et 11 exposants du secteur des fruits et légumes.Les responsables marocains
ont eu de nombreux contacts avec leurs homologues allemands, en vue de renforcer la coopération entre les deux pays. Ainsi, le M Akhennouch a souligné que ‘‘l’Allemagne, partenaire naturel, est le troisième client du Maroc en ce qui concerne les exportations agricoles’’.De leur côté, les responsables allemands s’intéressent sérieusement à l’agriculture marocaine et plus spécialement ‘‘le secteur des techniques agricoles modernes’’, a souligné M Gerd Muller, ministre adjoint de l’alimentation et l’agriculture et de la protection des consommateurs. ‘‘Le Maroc se positionne aujourd’hui comme un modèle pour le continent africain’’ a-t-il ajouté.
A rappeler que M. Muller était présent au SIAM de Meknès au cours duquel des accords ont été signés dans le domaine de l’agriculture et
Semaine Verte Internationale de Berlin 3ème participation marocaineLa 78ème ‘‘Semaine Verte Internationale de Berlin’’ (Grune Woche), rendez-vous annuel des chercheurs et profession--nels des secteurs de l’agroalimentaire, de l’agriculture et de l’horticulture, s’est déroulée cette année du 18 au 27 janvier 2013 dans la capitale allemande.
que l’agence de coopération allemande a lancé de nombreux programmes avec le ministère et l’ADA, agence de développement agricole (amélioration des parcours, introduction de techniques nouvelles dans l’utilisation des ressources en eau, ... ). De même l’agence allemande a annoncé le lancement prochain d’un programme encore plus large et plus ambitieux en partenariat avec l’ADA.Le pavillon marocain a enregistré un grand succès et a connu une affluence de visiteurs de toutes nationalités et du grand public allemand qui a pu découvrir des produits marocains comme les dattes
Majhoul de Tafilalet, le safran de Taliouine, les figues de barbarie d’Aït Baâmrane, le fromage de chèvre de Chefchaouen...Il a aussi eu un grand écho médiatique à l’instar de la Deutsch welle qui a rendu compte dans son site de la diversité et l’intérêt des produits marocains de terroir et des entraves qui se dressent devant leur exportation vers l’Europe.Parmi les visiteurs, le ministre espagnol de l’agriculture, Miguel Arias Canete, et son homologue de la Basse-Saxe, Etat fédéral du nord-ouest de l’Allemagne, Gert Lindemann, ont effectué une tournée dans le pavillon marocain. A cette
occasion, M. Akhannouch et M. Lindemann ont examiné les moyens de coopération et de partenariat entre le Maroc et l’Etat de la Basse-Saxe dans les différents domaines liés au secteur de l’agriculture. ‘‘L’exploration des possibilités de coopération avec le Maroc est dictée par le potentiel agricole dont il dispose’’, a déclaré à la MAP, M. Lindemann, saluant par la même occasion les efforts déployés par le Royaume pour la modernisation du secteur de l’agriculture.
M. Aziz Akhannouch lors de la tournée d’inauguration du salon
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Dans son allocution, M. Bouamar Bouamar, Président de l’AMABIO, a commencé par souligner la prise de conscience de l’importance du bio pour la santé, la protection de l’environnement, par les consommateurs, par l’Etat (encouragements) et par les producteurs (augmentation des superficies). Il a signalé que ‘‘la valeur mondiale bio atteint 28 MM$, dont 50% en UE, montant en augmentation de 5% pour l’UE et de 14% pour l’Amérique du Nord. Au Maroc, cependant, la filière fait face à de nombreuses difficultés, entre autres : - Les rendements ne sont pas au rendez-vous- Niveau qualitatif- Rentabilité très difficile : Coûts au kg supérieurs de plus de 30-50% par rapport au conventionnelA la question comment améliorer cette situation, la réponse est : par la recherche développement’’.Pour M. Tarik Sijilmassi, Pt du directoire du CAM, l’intervention du Crédit Agricole est axée sur 3 aspects : financement, accompagnement à l’international et formation. Il a poursuivi en expliquant que
AMABIO, signature des conventions de recherche développementde la filière biologiqueUne cérémonie de signature de ces conventions entre l’AMABIO et les institutions de formation et de re--cherche (IAV, INRA, ENA) a eu lieu le 21 Janvier 2013 à l’IAV Hassan II. En ouverture de la cérémonie, M. Mo--hammed Sadiki, Directeur de l’IAV (Actuellement SG du MAPM) et président de la séance a insisté sur l’im--portance particulière des partenariats et a placé dans ce contexte la convention de recherche sur le mode de production biologique, objet de la journée. ‘‘L’intérêt de cette action est qu’elle couvre 8 axes diversifiés et complémentaires concernant aussi bien le domaine végétal que l’animal’’ a-t-il ajouté.
l’amélioration de l’efficience et la compétitivité de la filière biologique, et pour combler le manque de coordination des programmes en matière de recherche-développement entre les professionnels du bio et les institutions de formation et de recherche, le Gouvernement s’est engagé dans le cadre du Contrat-Programme conclu avec l’Association Marocaine de la filière des Productions Biologiques «A.MA.BIO», pour la période 2011-2020, à financer des programmes de recherche-développement visant l’amélioration de la productivité et de l’efficience de l’activité et à apporter des solutions appropriées à certaines contraintes d’ordre technico-économique et environnemental entravant le développement de la filière biologique. Le contrat programme s’est fixé
comme objectifs :
- Le développement de la composante R&D et le transfert de technologie ;- L’amélioration des conditions cadres de la filière ;- L’amélioration des technologies de valorisation et des conditions de commercialisation des produits biologiques.De même, il cible, à l’horizon 2020, une superficie cultivée en BIO de 40.000 ha, une production de 400.000 tonnes et l’export de 60.000 tonnes, dont 48.000 de produits frais et 12.000 de produits transformés. Pour cela, le contrat programme, cadre relatif au développement de la filière biologique, prévoit un montant global, à l’horizon 2020, de 70 millions DH dont 40 millions DH contribution de l’Etat et 30 Millions la profession.
Actu FilièreActuAbdelmoumen Guennouni
De droite à gauche :M. Bouamar Bouamar, Président l’AmabioM. Mohammed Sadiki, Directeur de l’IAV Hassan IIM. Tarik Sijilmassi, Président du directoire du Crédit Agricole du MarocM. Boumahdi El Hadi, Directeur de l’ENA de MeknèsM. Mohamed BADRAOUI, directeur de l’INRA
‘‘pour l’aspect financement, le CAM a mis au point un produit spécifique : le pack bio Filaha, destiné à faire face aux différents besoins de la filière. Le montant prévu pour cet axe n’a pas de limite et dépend du dynamisme des opérateurs. Il ira aussi loin que le nécessitent les besoins.A l’international, plusieurs outils sont disponibles comme ‘‘Agro trade’’ destiné à financer et subventionner la participation aux foires et expositions ainsi que les outils de commercialisation (réseaux du CAM, site Fellah trade, …)’’.
ContexteConscient de l’intérêt de la recherche pour
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PROGRAMME RECHERCHE & DEVELOPPEMENTDans le cadre de ce contrat programme, le MAPM et l’AMABIO ont signé le 17 mai 2012 une convention visant la réalisation de programmes de R&D en partenariat avec les institutions de formation et de recherche à savoir : l’Institut National de la Recherche Agronomique (l’INRA), l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II et l’Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès.
Objectifs• Réalisation d’essais et d’expérimentations relatifs aux thèmes retenus ;• Organisation de séminaires et ateliers pour la diffusion des résultats de recherche appliquée ;• Elaboration des fiche techniques et brochures se rapportant aux résultats des thèmes traités à diffuser au profit des professionnels de la filière biologique.• Visites des producteurs biologiques aux sites d’expérimentation dans le cadre des activités de transfert de technologie.
Budget et thématiquesLe programme de recherche arrêté pour la période 2013-2015 et qui concerne 18 thèmes prioritaires couvrant tous les maillons de la filière, mobilisera un montant global de 30 millions DH dont 19 millions de contribution de l’Etat et 11 millions de la profession. Ce montant a été octroyé pour 47% à l’IAV, 28% à l’INRA et 25% à l’ENA.Les 18 projets retenus ont été déclinés en 8 thématiques : Compostage, Fertilisation, Lutte biologique, Systèmes d’élevage, Biopesticides, Valorisation, Système Culture et Commercialisation.A signaler que les essais et expérimentations des thèmes prévus dans ce cadre seront entrepris chez les producteurs
biologiques pour les faire bénéficier directement des résultats de recherche et de transfert de technologie.
Suivi d’exécutionLe suivi de l’exécution du programme de recherche sera assuré par un comité de suivi, composé de : 2
membres relevant du MAPM, 2 membres de l’AMABIO et 2 membres de l’institution de recherche concernée. Ce comité de suivi, dont le secrétariat sera assuré par l’AMABIO, a pour mission de suivre l’état d’avancement de la mise en œuvre des plans d’action du programme de R&D sur la base des indicateurs suivants : Nombre de programmes de recherche réalisés, de séminaires et ateliers organisés, des fiches techniques et brochures élaborées, de visites des producteurs biologiques aux sites d’expérimentation dans le cadre de transfert de technologie.
Convention cadre CAM-AMABIO, pour le développement et la promotion de la filière biologique
Objectifs- Contribuer au financement des actions prévues dans le cadre du Contrat-Programme- Promouvoir la
commercialisation des produits biologiques au niveau national et international- Optimiser la gestion financière des ressources des producteurs à travers l’organisation des sessions de formation en matière de management.
Entrée en vigueur et durée La convention entrera en
vigueur à partir de la date de sa signature par les deux parties et pour une durée de 3 ans
(chaque axe de partenariat fera, par la
suite,
l’objet d’une convention spécifique détaillée).
AXES DE PARTENARIAT
Axe I. Financement : Contribuer au besoin de financement des actions prévues dans le Contrat-Programme signé entre l’AMABIO et l’Etat, à travers l’accompagnement du CAM des projets portés
par les agriculteurs, les transformateurs, les exportateurs, les organismes certificateurs et de contrôle, ainsi que les fournisseurs d’intrants opérant dans la filière et membres de l’AMABIO
Axe II. Accompagnement à l’international : Faciliter les démarches des membres de l’AMABIO dans leurs opérations à l’international dans l’objectif de développer la filière à l’exportation et participer par conséquent à la promotion des produits biologiques marocains sur les marchés étrangers
Axe III. Conseil en gestion : Aider les producteurs, surtout les petits, à optimiser leur gestion
des ressources afin d’atteindre leurs objectifs
de production, renforcer la maîtrise
du fonctionnement de l’exploitation, moderniser les
pratiques de gestion et donc, d’améliorer le rendement et la rentabilité de l’exploitation.
Axe IV. Communication : Assurer une large diffusion de la convention auprès des producteurs biologiques et prévoir des actions de sensibilisation visant la promotion des produits biologiques sur le marché intérieur.
Magasin spécialisé en produits BIO en Allemagne
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
Actu NationaleActu
La réunion qui s’est tenue
le 11 février 2013 au siè--
ge du ministère de l’agricul--
ture a connu 3 rencontres
et s’est déroulée de la façon
suivante :
une première rencontre
entre le Ministre de l’Agricul--
ture et les représentants de
la Fédération,
une deuxième rencontre a
réuni le Ministre de l’Agricul--
ture, le Ministre de l’Emploi,
le Directeur de la CNSS et les
représentants syndicaux du
secteur agricole,
et enfin une troisième
rencontre, a réuni tous les
participants.
L’occasion pour la FIFEL
d’aborder les menaces qui
planent sur le secteur, mais
aussi de mettre l’accent sur
la politique considérée com--
me principale cause de la si--
tuation actuelle, notamment
concernant les contraintes
humaines occasionnées par
les provocations des agents
de la CNSS, d’une part, et les
arrêts de travail non justifiés
et répétés, d’autre part.
Ainsi le ministère de l’agri--
culture a joué le rôle de fé--
dérateur entre les différentes
parties.
Les résultats de ces réunions
sont articulés autour de 3
axes :
1- Formation d’une délé--
gation nationale pour
définir les spécifiés du sec--
teur agricole et le moyen de
déclaration des occasionnels
auprès de la CNSS, et faciliter
la procédure pour l’élabo--
ration des conventions de
travail.
2- formation d’une déléga--
tion régionale de sages,
Communiqué
La rencontre organisée par la FIFEL le 31 janvier 2013 fait suite aux contraintes naturelles de la production et la conjoncture économique dif--ficile qui menacent le secteur agricole d’une façon générale et la filière fruits et légumes en particulier. Le Ministre de l’Agriculture et de la pê--che maritime a appelé la fédération interprofessionnelle de production et d’exportation des fruits et légumes à assister à une rencontre qui réu--nissait :- Le ministère de l’emploi, - Le directeur de la CNSS,- Les représentants des syndicats des ouvriers agricoles.
animée par le président de la région Sous Massa pour arbitrer les différents conflits entre les parties.
3- Faire une réunion entre le directeur général de la
CNSS et les représentants de la FIFEL à Agadir pour abor--der les dossiers urgents.
La FIFEL assure que malgré la nature difficile du sec--teur agricole ainsi que la conjoncture économique, les contraintes humaines sont les responsables de la faillite et de la destruction de plu--sieurs fermes et stations de conditionnement.
Ainsi, La FIFEL s’engage au respect mutuel des droits et des libertés de travail et assure que le dialogue social sera la base pour la résolu--tion des différents problè--mes. La Fédération insiste également sur la nécessité de concrétiser les proposi--tions, et appelle les différents acteurs à arrêter toutes les pratiques qui aggravent les conflits.
Enfin, la FIFEL, déclare qu’elle est prête à mettre en œuvre tous les moyens pour trou--ver les solutions qui pren--nent en comptes les condi--tions des agriculteurs.
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013�0
Actu EntrepriseActu
Personne n’ignore l’étendue des dégâts causés par les nématodes et donc l’impor--tance du choix de la bonne stratégie pour les contrôler. Pendant longtemps les moyens de lutte sont restés essentiellement chimiques, cependant, à cause des exi--gences réglementaires de plus en plus contraignantes adoptées aussi bien en Euro--pe (notre principal marché) qu’au Maroc, la liste des pro--duits nématicides disponi--bles devient de plus en plus restreinte. « Ces contraintes de plus en plus fortes sur les produits nématicides conven--
tionnels (Délai avant récolte, flexibilité d’usage, problèmes de résidus,…), ont stimulé le développement d’une nou--velle génération de produits biologiques ou d’origine na--turelle, comme Sesamin EC, qui permettent au producteur d’avoir une stratégie de lutte intégrée beaucoup plus effi--cace (seul ou en alternance ou en mélange avec d’autres nématicides) et de pouvoir intervenir durant tout le cy--cle de la culture, a souligné lors de son intervention, M. Maazaz, directeur général d’Agrimatco. Sesamin EC n’a pas de délai d’attente avant
Agrimatco, nouveau produit
nématicide d’origine naturelle : Sésamin EC
récolte (0), ne génère pas de résidus et offre la possibilité de rentrer dans le champ juste après l’application ». Mme et Mr BASSABER de la société Brandt, spécialisée dans les produits biologi--ques et naturels (soixante ans d’existence,) ont donné un aperçu sur la société et l’introduction du produit Sesamin EC. A noter que les résultats obtenus au Maroc confirment parfaitement ceux atteints dans d’autres pays comme l’Espagne, la Grèce, la Turquie, le Kenya, les Etats unis, … Ces résultats montrent effectivement que Sesamin EC est aussi efficace pour contrôler les némato--des que les produits chimi--ques conventionnels, mais il offre en plus une flexibilité d’utilisation jusqu’au jour de la récolte.A son tour, Dr GEORGIS, Directeur des ventes de la société Brandt, a présenté
le produit, ses caractéristi--ques, son mode d’action, la stratégie de promotion au niveau international, (basée principalement sur la mise en avant des avantages incontestables offerts par Sesamin EC dans différentes situations) et l’accompagne--ment technique. En effet, le nouveau produit a été testé sur une multitude de cultu--res maraîchères et fruitières, en plein champ et sous serre avec irrigation goutte à goutte.Ensuite, M. SEDRA, Res--ponsable du département agrochimie et marketing de la société Agrimatco, a pré--senté les résultats des essais réalisés au Maroc sur tomate, courgette, pastèque, poivron et aubergine. D’autres essais sont en cours pour étendre l’usage à d’autres cultures, notamment la fraise et le haricot vert, dans un avenir très proche.
Récemment homologué au Maroc par la société Agrimatco, le nouveau nématicide Sésamin EC a fait l’objet d’une importante journée de lancement le 23 janvier 2013 à Agadir. Il s’agit d’un nématicide d’origine naturelle à base d’huile de sésame hybride et doté d’un mode d’action avec des effets né--maticide et némostatique (effet direct sur les différentes formes de nématodes, désorientation et suppression d’alimentation…), pratiquement aussi efficaces que ceux des traitements chimiques. Sésamin EC, développé par la société américaine Brandt, présente également de nombreux avan--tages, notamment la possibilité d’utilisation au moment de la récolte et sans délai avant récolte (DAR) ni d’intervalle de ré-entrer sur les zones traitées (REI), ce qui garantit non seulement une très grande sécurité lors de la manipulation du produit mais aussi une récolte sans résidus.
M. SEDRA, Responsable du département agrochimie et marketing Agrimatco
Dr GEORGIS, Directeur des ventes de la société Brandt
De gauche à droite : M. Maazaz, directeur général Agrimatco, M. GEORGIS, société Brandt, Mr et Mme BASSABER, société Brandt
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
L’Association Marocaine de Protection des Plantes
(AMPP)
Organise un colloque sous le thème: La technologie de Génie génétique pour la
protection des végétaux et la controverse sur l’utilisation des OGM.
A l’IAV Hassan II - Complexe Horticole d’Agadirjeudi 18 Avril 2013
En collaboration avec :L’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II
Complexe Horticole d’Agadir (IAV-CHA)&
L’Association Nationale des Ingénieurs Phytiatres Horticoles et Paysagistes (ANIPHOP)
Le programme et la fiche d’inscription peuvent être téléchargés sur le site web de l’AMPP :
www.amppmaroc.org
Envoyez votre inscription à l’Email : amppmaroc@gmail.com
avant le 05 Avril 2013
l’INDEX PHYTOSANITAIRE-MAROC 2013 (Dixième édition)Cette nouvelle version contient des informations actualisées et mises à jour sur les pesticides à usage agricole autorisés au Maroc. Ce document présente le répertoire de l’ensemble des pesticides à usage agricole commercialisés au Maroc, des indications sur les usages autorisés par culture et par ennemi et les conditions d’application, ainsi que les délais de traitement avant récolte. Il regroupe aussi les textes législatifs en la matière et les adresses utiles. A l’instar des éditions précédentes, l’édition 2013 constitue un référentiel utile pour les producteurs-agriculteurs, les organismes certificateurs, les centrales d’achat, la profession phytosanitaire (Sociétés, Distributeurs et Revendeurs), les services officiels (Vulgarisateurs, Techniciens de la Protection des Végétaux et de la Répression des Fraudes), les Départements de la Formation et de la Recherche (Instituts, Enseignants, Chercheurs, Etudiants …), les médecins responsables “Hygiène et Toxicologie”ainsi que l’ensemble des personnes qui gravitent autour de l’activité “Protection des plantes”. Vous pouvez vous procurer votre copie de la nouvelle édition de l’INDEX PHYTOSANITAIRE-MAROC 2013, aux points de vente sui- vants : - Complexe Horticole d’Agadir - Ecole Nationale d’Agriculture de Méknès - Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II - Rabat.
CASABLANCA SOGELIV:82, Bd. Mly Driss 1er - Casablanca Tél. :0522 86 46 71 - Fax :0522 86 46 73 - Email :sogeliv@yahoo.fr
RABAT DAR AL QALAM:Av. Annour - Al Kamra- Rabat :Tél. /Fax. :0537 29 94 90
BattistiniLeader de la micropropagation des baies en ItalieCes 20 dernières années, la culture de tissu végétal a révolutionné le marché horticole et des pépinières. Elle a permis de créer de nouveaux clones hybrides, disponibles en quantités commerciales relativement peu de temps après sa découverte.
Chez « Vivai Piante Battis--tini », pépinière située à Cesena, Italie, un laboratoire commercial de micropropa--gation a été établi depuis le début des années 80. Il est capable de produire entre 5 et 6 millions de plants par an, principalement des porte-greffes fruitiers pour pêches, cerises, prunes, abri--cots et poires. Il multiplie également de nombreuses sortes de baies, telles que les myrtilles (variétés précoces, demi-saison et tardives), framboises (variétés remon--tantes et variétés d’été), mû--res, cassis, groseilles (rouge, noire, blanche) et aronias. La société accorde une impor--tance capitale à la recherche et développement, ce qui lui permet de réaliser des études expérimentales avec les principaux instituts de recherche. Concernant la multipli--
cation in vitro des baies, 1998 fut l’année de départ pour la myrtille et quelques variétés telles que Duke, Bluecrop, Spartan, Late blue, sont devenues les premiè--res myrtilles produites en plusieurs milliers de plants. Par la suite, le procédé de micropropagation a été étendu aux autres espèces de baies, pour répondre à une demande croissante du marché en plants de qualité élevée, exempts de maladies et uniformes. Aujourd’hui, Vivai Piante Battistini multiplie par culture de tissus une quan--tité importante de baies, ce qui représente 10 à 15% de sa production totale de plants (600 000 plants de baies produits en 2011), cor--respondant à 24 variétés de myrtilles, 18 variétés de fram--boises, 4 variétés de mûres, 4 variétés de cassis, 3 variétés
de groseilles et 2 variétés d’aronia. Soulignons que la dernière intro--duction destinée à la propagation dans la pépinière de Battistini est Lycium Barbarum, connue sous le nom de goji (plante ligneuse vivace à feuilles caduques, originaire de certai--nes régions d’Asie, comme le Tibet et la Chine, et connue pour ses vertus médicinales).
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
Actu EntrepriseActu
Pour le lancement de son nou--veau fongicide Opera® Max, la société BASF a organisé deux journées d’information au profit des céréaliculteurs dans cha--cune des villes de Sidi Kacem et Meknès les 07 et 11 Février. L’oc--casion d’expliquer l’intérêt des traitements fongicides, d’une part, et les avantages qu’offre Opera® Max, d’autre part.Ainsi, M. Ibrahim Zahiri, profes--seur à l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, a mis l’accent sur les principales ma--ladies fongiques qui touchent la culture de blé et particulière--ment les maladies des feuilles qui représentent le plus grand danger et nécessitent une intervention chimique. Quant
aux maladies racinaires, M. Zahiri a expliqué qu’elles ne se manifestent qu’occasionnel--lement suivant les conditions climatiques, comme le cas de la maladie du piétin-verse ap--parue l’année dernière et qui a eu des conséquences assez lourdes dans quelques régions. Cependant, les maladies fongi--ques des feuilles restent les plus dangereuses. Elles détruisent le feuillage et agissent directe--ment sur la qualité des grains et de la paille.Pour sa part, M. Mohamed Chetouani, Regional Manager de BASF Maroc, a présenté les différentes spécialités de la mul--tinationale, et les principaux axes de recherches où BASF s’investit,
BASF, Opera® Max : nouveau fongicide pour les céréales
notamment dans la recherche agronomique. « En 1965, chaque personne disposait de 4.3 m2 de terre fertile alors qu’en 2030, ce chiffre se situerait à seulement 1,8 m2. Ce qui nous pousse à réfléchir d’avantage et agir afin d’opti--miser les rendements, améliorer la productivité et assurer une alimentation suffisante. Sachant que 20 à 40 % des pertes de ren--dement sont dus aux insectes, mauvaises herbes et maladies fongiques, nous pouvons déjà éviter ces pertes en adoptant une stratégie de lutte efficace », expli--que M. Chetouani.
Produit InnovantOpera® Max est la dernière innovation de BASF en matière de fongicides. Il a la particularité de contenir 2 matières actives : Epoxiconazole et la Praclostro--bine F500. La F500 qui détient le titre Agcelence* de BASF, en
plus de son effet fongicide, per--met d’améliorer l’assimilation de l’azote et obtenir ainsi une surface foliaire indemne pour un meilleur résultat sur la pho--tosynthèse et une meilleure uti--lisation du carbone, ainsi qu’une augmentation de la matière sèche. De plus, elle participe à la réduction de la sécrétion de l’éthylène, minimise la sénes--cence de la plante et augmente la durée du cycle.
* Agcelence est une nomination
propre à BASF et qui garantit :
- Rendement supérieur
- Meilleure qualité
- Augmentation de la productivité
- Meilleure tolérance au stress
La société BASF vient d’enrichir sa gamme de fongicides par un nouveau produit Opera® MAX. Destiné à traiter les maladies foliaires des céréales, ce nouveau fongicide est polyvalent avec à la fois une action préventive et curative. Sa particularité réside dans sa composition de 2 matières actives avec deux modes d’action différents : translaminaire et systémique. Cette double action renforce son efficacité, réduit les risques d’apparition des résistances et confère ainsi à la plante une protection complète du feuillage et des épis.
CMCP-INTERNATIONAL PAPER
s’engage dans la ‘’green
attitude’’. La compagnie
inaugure effectivement en avril
prochain, sa nouvelle station
d’épuration dont l’activité a
démarré il y a déjà 8 mois à
Kenitra. L’entreprise a investi
quelques 50 millions de
dirhams pour ce projet, avec le
soutien financier du Fonds de
dépollution industrielle (FODEP)
et l’accompagnement de
l’Agence du bassin de Sebou et
du secrétariat d’Etat chargé de
l’eau et de l’environnement.
« Ce projet nous permettra
d’être en totale conformité avec
la réglementation marocaine
en termes de respect de
l’environnement » souligne
Bertrand Laplaud, Directeur
Général de CMCP.
Cette nouvelle unité permettra
en effet à la compagnie, de
diviser par 2 ses rejets de
DBO (demande biologique en
oxygène), par 3 ses rejets en
CMCP-INTERNATIONAL PAPER investit dans la production verte DCO (demande chimique en
oxygène) et par 3 ses rejets en
MES (matière en suspension).
« Nous sommes dans une
logique de développement
durable, rappelle Bertrand
Laplaud. Ces dernières années,
nous avons divisé par deux,
notre consommation en eau
et réduit de près de 20% notre
consommation en énergie ».
Rappelons que CMCP-
INTERNATIONAL PAPER
emploie quelques
1300 personnes,
produit chaque année
près de 120.000
tonnes d’emballages
via ses sites de
Casablanca et Agadir,
et 110 000 tonnes de
papiers pour ondulé et
carton plat sur Kénitra.
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
“Le changement climatique représente l’un des plus gros enjeux de notre époque”, commente Franco Fusignani, Brand Leader de New Hol--land Agriculture, « mais il peut aussi être perçu comme l’opportunité de catalyser nos actions pour une transition vers une agriculture dura--ble, économe en énergie et à faible empreinte carbone ».
NEW HOLLAND, Sponsor du Forum de l’Innovation Durable en marge du COP 18
Accueilli par Climate Action, en partenariat avec l’UNEP (Programme des Nations Unies pour l’Environnement), et en marge de la Conférence sur le Changement Climatique de Doha au Qatar (COP 18), le Forum de l’Inno--vation Durable a rassemblé le 6 Décembre plus de 500 personnalités issues du monde des af--faires, des gouvernements du monde entier et des ONG. Comment mobiliser les partenariats Public-Privé et relever les défis d’une urbanisa--tion durable avec une population en constante augmentation ? Tels ont été les principaux thè--mes des débats au cours desquels furent mises en avant les dernières innovations et avancées technologiques.
New Holland Agriculture est intervenu lors du 3ème débat « Technologie et Innovation : accé--lération de l’économie verte », qui met en avant les dernières avancées en termes de technolo--gies et d’innovations durables, développées par l’industrie mondiale. Gaurav Sood, Responsa--ble des Solutions de Récolte chez New Holland Fiat India a apporté à la discussion son expé--rience de plus de 20 années dans l’industrie agricole, sa capacité à évaluer les tendances agricoles et son expertise dans les systèmes de groupement en biomasse.
Agriculture Moderne et Préservation de l’Environnement
L’engagement de New Holland pour la défense de l’environnement a conduit la firme à mener une politique de pionnier et de leader en matiè--re d’énergie Propre. Depuis 2006, cette stratégie a conduit New Holland et sa société sœur FPT Industrial, fabricant de groupe motopropul--seur, à de lourds investissements. Aujourd’hui, New Holland propose la plus large gamme de matériels conformes à la norme Tiers 4A avec 33 tracteurs et 18 moissonneuses. New Holland s’est également fortement impliqué dans l’in--dustrie de la biomasse en Europe, en Amérique du Nord, au Brésil et en Inde, où la firme travaille avec les industries leader du secteur.
Une transition durable vers la mécanisation
En participant à ce forum, New Holland Agri--culture a confirmé son soutien aux agriculteurs et son engagement pour une transition en dou--ceur vers les solutions de développement res--pectueuses des ressources naturelles pour les générations futures. New Holland concentre ses efforts pour permettre une utilisation raison--née des ressources naturelles tout en assurant aux agriculteurs l’amélioration des rendements grâce à la réduction des coûts de production, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de carburant.
Des Solutions Agricoles Complètes pour une croissance durable
L’utilisation d’engins agricoles appropriés est la condition sine qua non pour exploiter raisonna--blement les ressources naturelles limitées; New Holland propose la gamme de matériels la plus importante du secteur, grâce à ses unités de fa--brication réparties dans le monde entier et à son réseau international de R&D, capable d’adapter ses machines à toutes les conditions de culture partout dans le monde. Parmi ses matériels, le
TD5 qui sera lancé sur plusieurs mar--chés du Moyen Orient : ce tracteur facile d’entretien offre une perfor--mance incomparable en termes de puissance et de polyvalence, avec de très faibles émissions et une très fai--ble consommation. La mécanisation, combinée aux tech--niques agricoles appropriées, peut faire la différence pour obtenir le maximum des ressources rares, en optimisant l’utilisation des terres, de l’eau et des fertilisants. New Holland
possède d’une part, l’expertise indispensable pour aider les agriculteurs à adopter les prati--ques agricoles les plus efficaces tout en tenant compte des conditions locales, et a d’autre part la capacité de dépêcher des experts dans les do--maines complémentaires, tels que l’irrigation ou les techniques de culture. Des opérateurs qua--lifiés ainsi que des techniciens sont également indispensables pour une transition réussie vers la mécanisation, ce qui explique pourquoi New Holland Agriculture considère la formation comme essentielle lors de la fourniture de ma--tériel agricole.« La mécanisation durable de l’agriculture n’est pas seulement bénéfique à l’environnement », conclut Franco Fusignani. « Elle donne un sens aux affaires. Lorsque l’agriculture est abordée avec une vision à long terme de la croissance durable qui a pour but de protéger des effets néfastes des pratiques agricoles inappropriées, une agriculture saine est donc bonne pour nos affaires, bonne pour l’environnement et bonne pour les communautés locales. Elle utilise effica--cement les ressources naturelles, en contribuant à leur préservation, elle est rentable et produc--tive et elle ouvre des opportunités à des déve--loppements futurs. »
La route en Bleu et Jauneune route vers une agriculture durable,
en marge du Cop18
www.newholland.com
Le TD 5 110 en action
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
Actu EntrepriseActu
Cabrio duo est un nouveau fongicide anti-mildiou à action préventive et anti-sporulant associant deux substances actives aux propriétés complémentaires, le diméthomorphe, de
la famille des dérivés de l’acide cinnamique et la pyraclostrobine, de la famille des strobilurines. Ces deux modes d’action différents renforcent l’efficacité sur mildiou et réduisent
BASF MarocJournées de lancement Cabrio Duo
le risque d’apparition de résistance. Cabrio duo assure une protection à la surface comme à l’intérieur des feuilles et se caractérise par une grande rapidité et une bonne persistance d’action. La dose d’utilisation est de 2,5L/ha.Afin de présenter à ses clients cette solution innovante pour une protection optimale de leurs cultures, BASF Maroc a organisé trois journées d’information dans les régions de Souk Elhad, Laouamra et Bouderbala. Chaque journée a réuni près de 150 professionnels et a été animée par l’équipe technique de BASF Maroc, M. Tarik Elbilali, M. Soufiane
Mezzane, M. Abderrahim Laasmi, et M. Bouchaib Dannane. Ces évènements ont connu également l’intervention de Dr Lahcen Achbani, Directeur de la recherche et coordinateur de l’unité de la protection des plantes à l’institut national de la recherche agronomique de Meknès (INRA de Meknès), qui a présenté les maladies qui menacent la pomme de terre. Cette journée a également été l’occasion pour les participants de discuter des différents problèmes auxquels ils sont quotidiennement confrontés pour protéger leurs champs de pomme de terre et optimiser leurs rendements.
La devise de BASF Maroc «Cultivons la prospérité» se traduit dans la protection d’un grand nombre de cultures, notamment la pomme de terre. L’agriculture se complexifie et a besoin de solutions multiples, avec en première place l’innovation, qui est primordiale pour réussir à concilier rentabilité et respect de l’environnement. Pour BASF Maroc, relever les défis de l’agriculture de demain, c’est avant tout agir en «partenaire responsable apporteur de solutions» et non en simple fournisseur de produits phytosanitaires. Aujourd’hui, encore une fois, BASF Maroc apporte une innovation de matière active avec son nouvel anti-mildiou sur pomme de terre : Cabrio Duo.
Environ 230 personnes ont assisté à cette journée durant la--quelle cinq communications ont été présentées. La première par M. Riadh GABSI, Business Ma--nager AGRIPROTEC, qui a porté sur la présentation du groupe AGRIPROTEC avec un rappel de la gamme des solutions offertes par la société pour accompag--ner la profession agricole en général et les céréaliers en par--ticulier. La seconde a été présen--tée par M. Moez FAKHFEKH,
chercheur à l’INGC (Institut des Grandes Cultures), et a porté sur les principales maladies fongiques des céréales ainsi que
TunisieBASF et AGRIPROTECLancent le nouveau fongicide céréalier OSIRIS™
En Tunisie, le partenariat entre les sociétés AGRIPROTEC et BASF vient de donner naissance à une nouvelle solution pour les maladies fongiques des céréales : OSIRIS™ (37,5 g/L époxiconazole + 27,5 g/L metconazole). C’est pour le lancement de ce nouveau fongicide qu’une journée d’in--formation a été organisée le 30 janvier 2013 dans un hôtel de la ville de Bizerte au Nord du pays.
les différentes manières de lutte possibles. La dernière présen--tation de la matinée, présentée par M. Elmi KOUKI de la CRDA Bizerte (Cellule Régionale de Développement Agricole), s’est intéressée au phénomène de résistance développée par les plantes vis-à-vis de certaines molécules fongiques.
M. Mohamed Chetouani, Regi--onal Manager de BASF, a ensuite pris la parole pour présenter la firme BASF, ses différents secteurs d’activités et l’importance qu’elle accorde à la
recherche surtout en matière de protection des cultures. Enfin, la parole a été donnée à M. Cedric Oostland, Responsable des Produits Céréales BASF Bel--gique, qui a présenté en détail le nouveau fongicide céréalier OSIRIS™ et ses avantages avec à l’appui des résultats d’essais.
Ces différentes interventions ont été suivies par un débat constructif puis la journée a été clôturée par un déjeuner très convivial.
A en juger par la satisfaction des participants, cette journée a été une vraie réussite.
A droiteM. Chetouani,à gaucheM. Riadh GABSI
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
Actu EntrepriseActu
Agriculture du Maghreb : Beaucoup de producteurs marocains se plaignent du fait qu’avec chaque nouvelle variété qui arrive sur le marché ils doivent tâtonner pendant un certain temps avant de trouver la conduite technique adaptée qui permet de tirer le maximum de son potentiel génétique. Que propose Planasa pour accélérer ce processus et aider les fraisiculteurs à maitriser dès le départ la conduite de ses nouvelles variétés ?
M. Iván Leache :Depuis 1984, Planasa réalise la multiplication dans la région de Huelva (Sud de l’Espagne) où le climat est
pratiquement identique à celui qui règne dans la zone marocaine de production de la fraise. Ceci signifie que, normalement, les variétés que nous multiplions sont bien adaptées aux conditions marocaines. Si à cela on ajoute le fait que les techniques de production des fraises sont les mêmes qu’à Huelva, ceci rend l’adaptation encore plus facile. En plus, nous disposons d’une équipe expérimentée de techniciens spécialisés qui visitent fréquemment les producteurs marocains pour les aider à mieux conduire nos variétés.
ADM : Les producteurs marocains recherchent des variétés qui leur
PLANASA Une offre adaptée
permettent de couvrir l’ensemble de la campagne pour assurer l’export en frais et en surgelé. Quelle combinaison de vos variétés suggérez-vous pour les aider à atteindre ces objectifs ?
Aujourd’hui, nous sommes convaincus que notre variété SABRINA est parfaite pour couvrir aussi bien l’export en frais que le marché du surgelé. Sabrina est actuellement la variété la plus plantée dans la région de Huelva en raison de sa précocité, la qualité de son fruit et sa durée de conservation. Si on ajoute que cette variété est très productive, sans déformation du fruit … nous avons exactement la variété qu’il faut. Cette année les quantités de Sabrina ont augmenté fortement et les prévisions pour la prochaine campagne sont encore plus élevées. Nous sommes certains que Sabrina prendra une importante part du marché.
ADM : Ces dernières années, le secteur de la fraise étant plus difficile et plus concurrentiel, beaucoup de producteurs ont opté pour la diversification de leur offre en introduisant de nouvelles espèces de fruits rouges, notamment la framboise et la myrtille. Pouvez-vous expliquer les avantages que peuvent procurer vos variétés pour le producteur marocain ?
Planasa est aussi très impliquée dans la multiplication et le développement de nouvelles variétés de framboises et de myrtilles. Comme je l’ai dit précédemment, en étant implantés à Huelva où les conditions climatiques sont similaires à celles du Maroc, nous pouvons proposer des variétés bien adaptées aux conditions locales. Aujourd’hui, nous avons les variétés les plus précoces de framboises et de myrtilles et nous travaillons aussi sur les mûres.
Planasa est de nos jours l´une des plus grandes entreprises européennes du secteur fruitier et maraîcher avec une présence active dans les cinq continents. Pour mieux comprendre la démarche de Planasa pour offrir des solutions variétales répondant aux attentes de l’ensemble de la filière, nous avons posé trois questions à M. Iván Leache, directeur commercial de PLANASA.
Si vous êtes intéressés, merci de nous contacter/ Interesados contactar :
Tél.: 00 34 978 84 42 17 - Fax: 00 34 978 84 42 47empleo@andopack.net
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Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
Actu EntrepriseActu
Nématodes et Eau salineLa Solution
Aqua-4D ® - Traitement physique de l’eau d’irrigation
AvantagesRésolution du problème des nématodes sans usage de produits chimiques
Irrigation avec une eau de forte salinité sans nuisance pour plantes
Sans entretien
Respect de l’environnement - Sans émission de pollution
EconomieRéduction des coûts d’utilisation de fertilisants et pesticides
Réduction de la consommation d’eau
Prolongation de la durée de vie des installations d’irrigation
Consommation électrique très faible
Distributeur agréé
MAGYS AZ Import / ExportMA-80000 Agadir+212 661 077 598www.planthorizons.com
Ainsi, trois journées ont été organisées et ont porté sur la fertilisation des agrumes (Béni Mellal), des rosacées, spécialement le pommier (Midelt) et de la pomme de terre (Mediouna). Une nombreuse assistance a participé à ces journées dont des responsables régionaux et distributeurs dans les régions concernés. A chacune des journées ont participé 120 producteurs sélectionnés par les agents Timac, essentiellement parmi les clients avec lesquels ils travaillent toute l’année.Les présentations ont été assurées en langue arabe
par M. Abdelaziz Qarouach, et ont porté sur les différents aspects de la fertilisation et des problèmes que peuvent rencontrer les producteurs ainsi que sur la biostimulation de la plante pour faire face aux stress de toutes sortes.Pour la société, ces journées ont revêtu un intérêt primordial dans le contact avec les producteurs et les gérants des exploitations opérant directement sur le terrain, ainsi que dans la facilitation des échanges établis avec eux afin d’assurer une bonne conduite des cultures. Les questions posées par les producteurs
Timac Agri MarocLa fertilisation expliquée aux agriculteursInformer sur la fertilisation des fruits et légumes, c’est l’action qu’a menée la société Timac Agro Maroc à travers différentes régions du royaume, courant janvier et février derniers.
au cours de ces journées et leur concentration au cours des échanges montraient clairement qu’ils comprenaient parfaitement les enjeux et la portée de ces explications.Pour les producteurs les journées se sont révélées d’un grand intérêt, d’autant plus que les présentations et les débats en arabe mettaient les aspects techniques compliqués à leur portée. D’autre part, ces discussions ont permis aux producteurs d’avoir des réponses à leurs questions concernant l’apparition de symptômes de carences malgré leur respect des doses d’engrais recommandées. Ainsi, les explications apportées sur la notion et les conditions de blocage de l’assimilation des éléments nutritifs par les cultures ont permis de lever certaines ambiguïtés et incompréhensions.
Une démarche pédagogiqueAvant d’aborder la partie fertilisation proprement dite, l’approche adoptée par M. Qarouach commence par présenter l’espèce considérée afin de la faire connaître à l’auditoire, la longueur de son cycle (pérenne ou annuelle), la variété cultivée, ses caractéristiques, les relations sol-plante, l’influence des conditions pédoclimatiques (salinité, …), l’effet des éléments minéraux (P
2O
5, Ca, …).
La deuxième étape dans cette démarche explicative consiste à montrer l’importance de l’analyse du sol pour la conduite
d’une fertilisation raisonnée et les aspects essentiels que revêt cette action, incontournable pour l’obtention des résultats souhaités. Est rappelée aussi la nécessité que l’opération de prélèvement des échantillons doit être effectuée par un
technicien expérimenté pour respecter sa représentativité. De même, les analyses des feuilles et fruits sont un complément pour équilibrer l’alimentation de la plante et les réserves du sol pour l’année suivante.L’interprétation des résultats de l’analyse du sol permet de conduire la fertilisation en mettant en avant l’importance de connaître les valeurs du pH du sol et de l’eau, la conductivité électrique, le calcaire actif, la matière organique, la capacité d’échange cationique, les bases échangeables, … Suivent la détermination des limites pour l’absorption, les possibilités de correction du pH, etc. et l’utilisation des produits existant sur le marché pour faire face aux contraintes quotidiennes.Ces explications sont nécessaires aux utilisateurs pour saisir les notions de rétrogradation de certains éléments par d’autres (P par Ca, …), les blocages de l’assimilation de certains éléments nutritifs (chlorose ferrique par le calcaire), la nécessité et le pourquoi du fractionnement des apports (azote), etc. On aboutit ainsi à changer certaines pratiques et à mieux adapter les apports aux différents stades de la culture.
A la fin de ces trois journées, les organisateurs ont remis aux participants un programme complet de fertilisation raisonnée selon les analyses du sol pour le cycle et la culture considérée.
M. Abdelaziz Qarouach
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
Toujours fidèle à sa politique de mettre à la disposition de l’agriculture marocaine de nouvelles solutions innovantes, le groupe SAOAS/ALFACHIMIE a organisé le 14 février à Meknès, en collaboration avec la société FINE AGROCHEMICALS LTD, leader de la biosynthèse des hormones régulatrices de croissance, une journée d’information sur deux nouveaux produits à
base d’hormones pour la
production de la pomme et de
la poire. Il s’agit de :
NOVAGIB Associant les gibbérellines A4
pure et A7, Novagib permet
une meilleure prévention
contre la rugosité des variétés
sensibles telles que les Golden.
Ainsi, le producteur apporte
une vraie valeur ajoutée à
sa production. En plus de sa
flexibilité d’utilisation en pleine
floraison, ce produit évite tout
effet secondaire sur le retour à
fleur de la production suivante.
EXILIS Appliqué après la floraison du
pommier, ce produit à base
de 6-benzyladenine, accroît
la chute des fruits faibles
en activant la respiration
et la division cellulaire des
fruits. De plus, il améliore
la régulation de la charge, augmente le calibre et réduit considérablement les coûts de main d’œuvre liés à l’éclaircissage.
Beaucoup de producteurs, ingénieurs et techniciens ont répondu présent à la journée qui était une véritable opportunité d’échange d’informations et d’expériences dans le domaine.
Groupe SAOAS / ALFACHIMIE De nouvelles solutionspour la filière pommeAujourd’hui, la filière de la pomme marocaine doit faire face à deux problématiques majeures, à savoir : le coût exorbitant de l’éclaircissage manuel avec son corollaire la gestion de la main d’œuvre, et le russeting pour les variétés sensibles.
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013�0
Actu EntrepriseActu
Sur son stand, la multinatio--nale a présenté ses derniè--res initiatives Food Chain notamment au Chili et au Brésil. Ces expériences ont d’ailleurs fait l’objet de pré--sentations pendant le salon, en collaboration avec les partenaires issus de ces pays.« Il est évident que le succès de la filière des fruits et légumes
frais dans son intégralité re--pose en grande partie sur une production durable, a expli--qué Mme Birgitt walz-Tylla, Head of Food Chain Mana--gement à Bayer CropScience. Ceci nous impose de fournir des solutions adaptées à cha--que contexte de production pour améliorer la productivité et la qualité ».
Bayer CropScience Au salon Fruit Logistica 2013
Cette année encore, le salon Fruit Logistica de Berlin était pour Bayer CropScience l’occasion de mettre l’accent sur ses partenariats Food Chain à travers le monde. Ces partenariats éta--blis dans beaucoup de pays et pour différentes cultures, ont pour but d’aider les agriculteurs à produire des aliments de qualité dans le respect des principes de l’agriculture durable.
Rappelons que le program--me global Food Chain de Bayer CropScience englobe pas moins de 140 projets dans 30 pays et 40 cultures, offrant à tous les maillons, du producteur jusqu’au distributeur, des solutions
innovantes basées sur des
semences, des produits phy--
topharmaceutiques et toute
une gamme de services,
contribuant ainsi à protéger
les récoltes et à améliorer la
qualité des produits.
La gamme d’atomiseurs à jets portés est proposée en simple, double, triple ou quadruple turbines (brevet déposé). Cette série d’atomiseurs est également proposée pour travailler en grande largeur ce qui permet des débits de chantiers très importants.La version de l’atomiseur pneumatique profite d’une turbine à double entrée d’air pour un rendement optimal pour une puissance absorbée modérée. Ce matériel est également proposé en jets portés en remplacement de
la pulvérisation pneumatique micronisée. Ce matériel peut être proposé sans ou avec rampe à multiple mouvements pour toutes conditions de traitement, voire également en version tunnel avec récupération des embruns égarés. La gamme de pulvérisateurs pneumatiques adaptés pour traitement légumiers, pépinières et autres est également très évolutive suivant
Pulvérisation S2Des solutions pour toutes les cultures
les besoins. Pour traiter les céréales, S21 conçoit également des pulvérisateurs à rampe soit à repliage manuel, soit à repliage hydraulique. Ce matériel est proposé en toutes capacités, du 200 litres porté au 5000 litres tracté.A noter que le fabricant français vient de concevoir un atomiseur avec 2 doubles turbines placées côte à côte, de type cage d’écureuil, pour traiter 2 rangs d’arbres dépassant les 20 m de hauteur ou des cultures basses sur des largeurs de 50 m.
Enfin, dans un souci de préservation de
l’environnement, l’entreprise fournit avec tout son matériel un kit environnemental, lavage à la parcelle. Des rince-circuit à grandes capacités permettent de laver le circuit, l’intérieur du réservoir et l’extérieur du pulvérisateur dans le champ. Cela se complète par un système de rince-bidon et également de canne aspirante pour injecter les poudres et les liquides dans le réservoir sans manipulation aux orifices d’entrée.
Ce kit environnement se complète par des buses anti-dérive et sur les versions tunnels avec un système de récupération de tout embrun égaré.
Pulvérisation S21 est un concepteur-constructeur français d’une gamme de pulvérisateurs pour toutes cultures. Ses pulvérisateurs et atomiseurs pour arboriculture et viticulture est la plus complète d’Europe. Du haut de plusieurs décennies d’expérience de terrain, M. Alain MARTIN, directeur de la société, ne cesse de faire évoluer ce matériel pour assurer un meilleur ciblage sur la végétation et une économie des produits utilisés.
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
Production de Plants d’Avocatiers, Manguiers et plants Subtropicaux
PEPINIERES BROKAW MAROC S.A.R.L.Route Souk el ArbaaMoulay-BousellhamKENITRA
Tel. : 0661158496 - Fax : 0539520190 - e-mail : agricolamirallano@yahoo.esPartenaire de : BROKAW NURSERY INC. – USA – www.brokawnursery.com
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Porte-greffe walther hole
Plants en pépinière
Manguiers sous serre
Manguiers osteenPlants greffés de manguiers Plant d’avocatier
Dow AgroSciences et son
distributeur au Maroc Pro--
magri considèrent Fruit
Logistica comme une
opportunité pour pour--
suivre le dialogue avec les
exportateurs marocains et
tous les acteurs œuvrant
dans le secteur des pro--
duits frais.
Ce dialogue est essentiel
pour comprendre les
besoins et les exigences
toujours en évolution du
secteur. Plusieurs produc--
teurs et professionnels
marocains ont visité le
stand Dow AgroSciences
et ont profité de l’occa--
sion pour échanger les
points de vue relatifs à la
protection des fruits et
légumes au Maroc.
Rappelons que DowA--
Dow AgroSciencesA fruit logistica 2013
Dow AgroSciences a participé cette année au sa--lon référence des fruits et légumes dans le mon--de, Fruit Logistica, qui a eu lieu à Berlin du 6 au 8 Février 2013.
groSciences est un lea--
der mondial dans l’inno--
vation et le développe--
ment de solutions pour
la protection des plantes,
présent au Maroc via son
distributeur PROMAGRI.
Les deux partenaires
s’engagent ensemble à
apporter leur support
afin que l’agriculteur ma--
rocain puisse accroitre sa
production en quantité
et en qualité.
De gauche à droite :- Ali Nenai : Dow AgroSciences- Ahmed El Hajoui: Promagri- Mario Vietto : Dow AgroSciences
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
ConditionnementTomates de plein champ
Exigences variétalesPlus d’une trentaine de variétés (toutes
spécialités confondues) sont cultivées
annuellement au Maroc. Le besoin de
diversifier l’offre a poussé les produc--
teurs à adopter une large gamme de
variétés en réponse aux exigences de
plus en plus grandes des consomma--
teurs. De leur côté les semenciers, très
proches du producteur, suivent ce
mouvement et proposent annuelle--
ment de nouvelles variétés aux perfor--
mances améliorées. Les critères qualité
du fruit et productivité sont les plus re--
cherchés, mais le facteur de résistance
devient de plus en plus demandé
surtout dans les zones affectées. Ainsi
sont mis sur le marché des génotypes
résistants ou tolérants à certaines ma--
Tomate de plein champDéterminée ou indéterminée ?Soumia Elmahdaoui
Cultivée dans toutes les régions du royaume, la tomate de plein champ est produite selon trois catégories : déterminée, indéterminée et industrielle. Cependant, les superficies qui lui sont dédiées ont fortement diminué. A en croire les professionnels, les superficies sont passées de 9.000 ha, il y a quel--ques années, à 5.500 actuellement. Cette réduction est due essentiellement à l’abandon des cultures destinées à la transformation, surtout dans la ré--gion du Gharb, où la superficie a enregistré une baisse de 4.000 ha.
ladies et ravageurs (Tylc notamment). Ces variétés résistantes permettent un contrôle phytosanitaire efficace tout en diminuant le recours à l’utilisation des pesticides et leur impact, aussi bien sur l’environnement que sur la trésorerie du producteur. « La qualité du fruit dépend de son uti--lisation. Les exigences pour celles des--tinées au marché de consommation en frais sont essentiellement liées à la forme et au goût. La ménagère maro--caine préfère des tomates bien rondes, rouges, d’un calibre gros et homogène. Alors que pour les tomates destinées à la transformation, les fruits devront être riches en matière sèche avec une bonne coloration» explique un producteur de tomates industrielles. En tout cas, le rendement en fruits res--te l’objectif premier du producteur qui doit amortir des frais de culture sou--vent très élevés (60.000 à 80.000 dh/ha pour la tomate indéterminée et 40.000 dh/ha pour la déterminée). Pour la to--mate industrielle, les fruits doivent en outre être fermes, peu sensibles aux chocs, avec une maturité groupée. Par ailleurs les producteurs de tomate indéterminée cherchent toujours à éta--ler la période de récolte. « Les exigences variétales du producteur sont forcément liées aux désidérata du marché, dont la ménagère régule les critères. Ainsi l’agri--culteur cherchera toujours à produire des fruits attrayants, fermes avec une bonne coloration, alors que les préfé--rences en termes de calibre, dépendent souvent des régions. Dans les Doukkala par exemple, et contrairement à d’autres régions, les producteurs ont tendance à privilégier le gros calibre» confie M. Ra--chid Hassouni de la société Aphysem.Quand aux semenciers, ils essaient d’allier rendement et qualité en offrant une large gamme de variétés. « Nous sommes constamment à l’écoute du marché et du producteur et nous devons satisfaire aux exigences qualitatives de la ménagère d’une part et garantir des performances agronomiques conve--nables aux producteur d’autre part » explique M. Omar Nouib de la société Semapro.L’ensemble de ces objectifs oblige l’agriculteur à accepter des compromis aussi bien dans le choix d’une variété répondant aux conditions pédoclima--tiques de son exploitation et à ses at--
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
ConditionnementTomates de plein champ
tentes que dans le choix du mode de conduite de sa culture.
Mode de conduiteLes tomates peuvent être produites selon un type de croissance déterminé avec un cycle de production court ne dépassant pas 3 mois ou indéterminé avec un cycle plus long et une récolte échelonnée. Le choix de chaque type de conduite reste lié à des paramètres d’ordre historiques, culturaux ou finan--ciers. Comme l’explique Mme. Nadia Zerrad de Hitech Seeds : «les produc--teurs de la région de Azemmour-Ouali--dia, optent en majorité pour la conduite indéterminée. Ce choix est lié au passé de la région qui était la première région d’export de la tomate. Il s’agit plutôt d’une tradition qui perdure. Il est même question de fierté pour certains qui dé--daignent la production d’une tomate dite ‘Zhafa’ ». Souvent aussi, la tomate
est cultivée en saison, après la bettera--ve à sucre ou les céréales, le choix d’une culture à cycle court s’impose dans ce cas. Enfin, le financement est aussi un facteur déterminant dans le choix du type de croissance, puisque le coût d’installation d’un hectare de tomate indéterminée peut atteindre : 80.000 dh/ha alors que les frais engagés pour un hectare de tomate déterminée se situe entre 30.000 à 40.000 dh/ha. « La récolte de la tomate indéterminée est échelonnée sur 2 à 3 mois avec 5 à 7 bou--quets, et les rendements dépassent les 120 t/ha. La conduite en déterminée est par contre moins productive, avec une maturité groupé des fruits, et la récolte ne dure que 3 semaines au maximum avec des rendements de 60 à 80 t/ha » Affirme M. Rabbeh de Agrimatco.L’agriculteur est amené à faire un choix entre une bonne production avec des charges élevées ou un investissement plus réduit mais avec un rendement moindre. « La conduite de la tomate déterminée est plutôt facile, et ne de--mande pas beaucoup d’investissements ni beaucoup d’entretien contrairement à la conduite en indéterminée qui né--cessite en plus des frais d’installation de la culture avec palissage et tuteurage, des charges élevées en main d’œuvre pour un entretien quotidien : effeuillage, ébourgeonnage, désherbage,… », indi--que Mme Zerrad. Il est indéniable que la qualité du fruit de la tomate indéterminée est meilleure (les plants sont palissés et les fruits sont bien protégés) mais les semenciers ont fait de grands efforts pour améliorer la qualité du fruit déterminé : « Il y a une
différence de qualité du fruit, mais grâce
aux progrès scientifiques, les semenciers
proposent actuellement des variétés dé--
terminées dont les qualités du fruit sont
similaires à celles de la conduite en in--
déterminée. A tel point qu’il est difficile,
même pour un professionnel, de faire la
distinction des fruits dans une caisse »
confie Mme Zerrad.
Il reste toutefois difficile de faire une
comparaison de la rentabilité des deux
types de conduite, car cela dépend es--
sentiellement du moment de la mise
sur le marché.
Zones de productionLa tomate de plein champ est culti--
vée sur tout le territoire national, avec
toutefois, une concentration dans les
régions traditionnelles de production
maraichère. Ainsi, on peut trouver la to--
mate déterminée dans le Haouz, Douk--
kalla, Skhirate, Tadla, Saiss et l’Oriental.
Quant à la tomate indéterminée, elle
est surtout présente sur la zone côtière
Azemour-Oulidia.
Itinéraire technique
Semis et plantationA deux modes de croissance différents,
deux conduites différentes. De façon
générale, la tomate en plein champ est
cultivée sur des planches qui doivent
être constituées de terre meuble pour
favoriser l’écoulement de l’eau (pluies,
irrigation). La plantation s’effectue
traditionnellement avec des plants à
racines nues, que l’agriculteur confec--
tionne lui-même dans la ferme. Rares
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
sont les agriculteurs qui font appel à
des pépinières pour une production de
plants de tomate de plein champ. La
densité de plantation dépend de la vi--
gueur végétative des variétés utilisées
et du mode de conduite. Elle se situe
généralement autour de 12 à 15.000
plants/ha sur deux bras (24 a 30.000
bras/ha) pour la tomate déterminée
contre 10 à 12.000 plants/ha pour l’in--
déterminée.
Date des plantationsLes dates de semis diffèrent selon les
régions et le mode de conduite (il faut
compter entre 20 à 25 jours entre la
date du semis et la transplantation).
Ainsi pour la culture indéterminée, on
distingue deux périodes par an : Fe--
vrier-Mai pour les non TYLCV et Mai-
Juillet pour les TYLCV.
Pour la culture déterminée les planta--
tions commencent généralement en
février et s’étalent jusqu’au mois de
mai, « les agriculteurs ont souvent re--
cours à un semis échelonné sur la même
parcelle avec quinze jours de décalage,
afin de garantir une récolte étalée qui
peut durer un mois et demi » explique
Mme Zerrad.
L’irrigationGrace à la prise de conscience par les
agriculteurs des avantages d’une ir--
rigation localisée, mais aussi à la sub--
vention étatique, toutes les parcelles
consacrées à la tomate sont actuelle--
ment équipées en irrigation goutte
à goutte. Restent quelques parcelles
de tomates industrielles qui utilisent
toujours le système gravitaire surtout
dans la région du Gharb.
Les apports en eau doivent être ajus--
tés aux besoins de la plante à cha--
que phase de son développement. La
consommation maximale est observée
durant la phase de floraison-nouaison
et grossissement des fruits, ensuite les
besoins diminuent.
Le désherbageLa stratégie de lutte contre les adven--
tices doit être établie en fonction de
leur nature. Cependant des mesures
préventives doivent être prises : choix
des rotations culturales, travail du sol
après récolte du précédent cultural,
élimination préalable des espèces
vivaces. Ensuite, l’objectif est le main--
tien de la parcelle propre au moins
jusqu’au stade floraison, qui est le plus
sensible à la concurrence des adventi--
Variété de tomate
déterminée
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
ConditionnementTomates de plein champ
ces. La réussite du désherbage chimi--
que de pré-plantation est essentielle.
Des traitements de post-plantation ou
le binage complètent ce dispositif jus--
qu’à la floraison. Les adventices restent
cependant nuisibles même au-delà de
ce stade et peuvent limiter le grossis--
sement des fruits, créer un environ--
nement favorable au développement
des maladies et gêner la récolte. Mais
généralement les agriculteurs ont re--
cours au paillage plastique.
ProtectionphytosanitaireLa culture de tomate en plein champ
reste vulnérable parce qu’elle ne bé--
néficie pas des mêmes moyens de pro--
tection que la culture sous serre. Les
plantes sont confrontées tout au long
du cycle de production à de multiples
risques phytosanitaires, notamment
les maladies fongiques : Botrytis, oï--
dium et mildiou essentiellement dans
la zone côtière. Tuta absoluta, qui avait
causé d’énormes dégâts pendant les
années précédentes, est actuellement
maitrisée. « Grâce à l’homologation de
nombreux insecticides, les dégâts de
cette noctuelle sont limités, mais son in--
cidence sur les charges de production a
par contre augmenté » affirme M. Rab--
beh de Agrimatco.
La mouche blanche est un autre pro--
blème qui a hanté durant des années
les producteurs de tomates, en détrui--
sant de grandes superficies et en cau--
sant d’énormes dégâts. L’apparition de
variétés résistantes au Tylc a permis la
limitation des dégâts de ce virus trans--
missible par la mouche blanche et une
hausse des plantations. D’ailleurs, ce
génotype résistant segmente le mar--
ché des semences de tomates. On
parle ainsi, de semences Tylc (sensi--
bles au virus) et de semences Antitylc
(résistantes). L’utilisation de variétés résistantes au Tylc n’est pas générali--sée et se limite aux zones à risque et à la précocité des plantations. En effet, les régions du Doukkalla, Azemmour, Oualidia ont obligatoirement recours à des variétés résistantes surtout pour les semis tardifs. « Actuellement le Tylc ne présente plus une vraie menace. Sa présence est réduite dans la région du centre où il est moins actif sur les toma--tes précoces et les producteurs utilisent des variétés résistantes pour les semis tardifs. Ici au Ghrab c’est plutôt Tuta absoluta qui nécessite beaucoup de vi--gilance » confie M. Rabbeh.Cette réduction est essentiellement liée à des raisons financières puisque le prix d’une semence résistante est presque le double d’une semence sensible. « Dans la région d’Azemmour-El Jadida, où la tomate indéterminée est généralisée, seuls les semis tardifs d’avril à Juillet ont recours à des variétés résis--tantes, alors que les précoces (de février à Mars), dont la date de maturité ne coïn--cide pas avec la virulence de la mouche blanche, se font avec des variétés non résistantes» explique M. Nouib.
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
Récolte Contrairement à ce qui se pratique pour les autres cultures, dont la vente est réalisée sur pied à des intermédiai--res qui se chargent de la récolte, du transport et de la commercialisation, le circuit de la tomate plein champ est diffèrent. Le producteur s’occupe lui-même de la récolte et du transport de sa production à des points de vente ou bourses de tomates. « Dans la région d’Azemmour, il y a un marché qui ouvre chaque année entre mai et septembre, à Sidi Belayachi. Les agriculteurs vendent leurs productions à des négociants qui se chargeront par la suite de les livrer aux marchés de gros de tout le royaume. Autre formule très pratiquée pour la commercialisation des tomates dans la région, c’est le regroupement d’une ving--taine d’agriculteurs dans des anciennes stations de conditionnement fermées, pour la rencontre avec des intermédiai--res. La vente se fait généralement dans des caisses de 25 à 27 kg » explique Mme Zerrad. La culture en plein champ reste aléatoi--re et coûteuse, néanmoins une bonne valorisation commerciale permettrait d’amortir les charges de production et garantir une certaine rentabilité.
CommercialisationLa demande en tomate de plein champ pour approvisionner le marché local est bien réelle, cependant les tomates destinées à l’export viennent concur--rencer cette production. En effet, le marché local absorbe plus de 25% de la production de tomate export. En plus du chevauchement des cycles de production, chose qui influence les prix de vente.
« Les prix de vente varient selon l’offre sur le marché qui risque parfois d’être inon--dé par une double production. La toma--te plein champ précoce prête en mai est concurrencée par les écarts de triage des tomates destinées à l’export et la tomate tardive d’octobre coïncide avec le début de la saison export» explique M. Nouib.
Campagne 2011/2012Les conditions de commercialisation
de la tomate ont été fluctuantes du--
rant la campagne précédente avec
une alternance de périodes de dy--
namisation des ventes et d’engorge--
ment du marché. « Comme d’habitude,
le début de la campagne de juin à aout,
a été dominé par les productions préco--ces qui se sont écoulées sans difficultés avec des prix intéressants. Mais depuis l’Aïd, le marché s’est fortement dégradé avec des niveaux des prix de 0,80 dh/kg, ceci s’explique par le départ des ouvriers pour la fête et la reprise groupée des ré--coltes juste après » explique M. NouibPour sa part M. Hassouni explique que « la baisse des prix enregistrée résulte essentiellement d’une offre abondante sur le marché. En effet, la vague de froid pendant le mois de février a retardé les semis et les températures élevées à la fin du cycle, ont repoussé la récolte. Ainsi la
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Cond
itio
nnem
ent
Tom
ates
de
ple
in c
ham
p
production a été groupée sur une courte période ».A cela s’ajoute un chevauchement des périodes de production entre les dif--férentes régions. « Les productions de tomate plein champs de fin de saison des primeurs coïncident avec l’entrée en production des tomates de Doukkala » affirme M. Rabeh.Par conséquent « les agriculteurs ont enregistré de lourdes pertes durant cette campagne, la majorité n’a pas pu hono--rer ses endettements. En plus des coûts de lutte contre Tuta absoluta, qui ont alourdi les charges, les prix de vente n’ont atteint que 0.8 dh/kg alors que le coût de production avoisine 1.5 dh/kg» explique Mme. Zerrad.En plus des prix peu favorables à la ren--tabilité, les températures élevées ont causé des dégâts sur les fruits, comme l’explique M. Abdelkrim Cheikh de Se--mapro : « Durant la campagne précéden--te, des chaleurs pendant le mois de juillet, avoisinant 52° dans la région de Marra--kech, ont causé des dégâts sur les plantes et les fruits ». Les fortes chaleurs ont eu d’autres incidences sur la production : « Les vents de cherguis ont cassé la ré--sistance des plantes au Tylc, du coup les symptômes de la maladie ont apparu et causé des pertes importantes. » explique un producteur de tomate de la région de Oualidia.
Salinitéun inconvénientpouvant être favorableContrairement à ce que l’on pense, la salinité n’est plus un facteur limitant à la production des tomates, elle est même perçue comme un avantage pour cer--tains. « Le taux de salinité est élevée dans région de Oualidia où des parcelles en--registrent des pics de 3,5 mmohs. Mais cela ne les empêche pas de produire des tomates de très bonne qualité. La salinité
peut induire une réduction de calibre, à l’exemple des variétés de calibre 180 g qui produisent du 120 g. Cependant, on note une amélioration du goût, une bonne co--loration des fruits et une bonne fermeté » explique Mme. Zerrad. En plus, M. Hassouni indique que « le problème de la salinité apparait essen--tiellement dans la zone Oualidia. Des niveaux élevés causent une légère baisse de rendement ainsi que des fruits de pe--tits calibres, mais les producteurs utilisent des variétés connues par leur tolérance à la salinité, ou optent pour des variétés à gros calibre».Ainsi, sur des parcelles qui avaient été abandonnées à cause d’un taux de salinité très élevé, la plupart des agri--culteurs continuent à produire des to--mates de bonne qualité avec des tech--niques adaptées. « La salinité cause une baisse de rendement de 20%, une réduc--tion de calibre et un vieillissement rapide de la plante, mais ce n’est certainement pas un facteur limitant, il existe bien des moyens pour aider la plante à supporter des taux élevés de salinité » confirme M. Nouib.
Tomates industriellesLa culture de la tomate industrielle au Maroc occupe entre 3500 et 4500 ha dont les 2/3 sont concentrées au niveau du Gharb et du Loukkos. Les planta--tions se font de mars à juin pour des récoltes en été (cycle de 3 à 4 mois). Le contrat passé entre les industriels et les producteurs permet à ces derniers l’acquisition des plants hybrides et des avances sur cultures qui couvrent l’es--sentiel des charges. [ est ce que c’est vrai?]. Les rendements sont très variables et oscillent de 40 à 120 T avec une moyen--ne de l’ordre de 50 t/ha. Une plantation précoce et une irrigation adéquate permettent de dépasser les 90 t/ha.Les charges diffèrent énormément suivant les techniques adoptées. De ma--nière générale les plants (30 000 plants/ha) coûtent autour de 6500 Dh et la main d’œuvre à partir de 3000 DH/Ha (pour une récolte groupée) et la charge globale va de 15 000 à 25 000 DH. Le produit de la vente peut dégager un bénéfice allant jusqu’à 20 000 DH/Ha.Reste le Brix qu’il va falloir bien gérer suivant la nature du sol, la conduite de l’irrigation et l’EC de la solution nutritive en fin de cycle. La culture devient de plus en plus intéressante avec la spécialisation en agro-industrie et l’introduc--tion de techniques et matériels plus adaptés.
Déterminée ou indéterminée ?On distingue 2 modes de croissance qui conduisent à 2 types de cultures tout à fait différentes :
Tomate à croissanceindéterminéeLes variétés à croissance indétermi--née sont généralement plus pro--ductives, avec des fruits qui mûris--sent continuellement et un feuilla--ge plus important. Il faut choisir une variété à croissance indéterminée lorsque l’on souhaite une longue période de récolte, car ces variétés continuent à pousser après florai--son. C’est cette caractéristique qui est désignée par le terme croissance indéterminée. Les plants doivent être taillés et tu--teurés ou palissés et nécessitent un entretien régulier.
Tomate à croissance déterminéeLes plants de tomates à croissance déterminée se supportent eux-mê--mes, et n’ont généralement pas be--soin de tuteur. Les variétés à croissance détermi--née arrêtent la croissance après la floraison. Les bouquets floraux sont plus rapprochés, leur mise à fruit est groupée sur une période plus cour--te qui ne dure que 2 à 3 semaines et les fruits murissent plus rapidement que ceux des variétés à croissance indéterminée. Ces variétés requiè--rent moins de main d’œuvre pour les travaux d’entretien, et s’avèrent donc moins couteuses à produire.
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Manutention, emballage, stockage, distribution, gestion, logistique, solutions informatiques,
nouvelles variétés, ce salon propose en un tour de halls toute la palette de l’offre qui garantit au consommateur, en toutes saisons et partout dans le monde, un approvisionnement en fruits et légumes frais d’une qualité irréprochable. Pour la plupart des professionnels ayant effectué le déplacement, le salon offrait la possibilité de prendre le pouls des tendances du marché et découvrir les nouveautés.Exposants et visiteurs professionnels
ont ainsi unanimement loué la qualité des contacts avec les grossistes, les détaillants, les producteurs de fruits et légumes ainsi qu’avec les professionnels de l’import-export.
Des exposants satisfaits Du 6 au 8 février 2013, 2.543 exposants en provenance de 78 pays, soit un nouveau record de participation, ont présenté à Berlin un éventail complet de produits et services, mais aussi de nombreuses innovations qui marquent une véritable révolution pour la filière et qui rendent l’offre encore plus diversifiée pour les consommateurs. Cette année, le
Aujourd’hui, à FRUIT LOGISTICA demain, dans les rayons Avec 2.543 exposants, 25 halls d’exposition et plus de 58 000 visiteurs professionnels venus de 125 pays, Fruit Logistica a encore une fois confirmé sa position de plus grand salon de la filière fruits et légumes au monde. Cette année, ce sont pas moins de 750 représentants des médias en provenance de 37 pays qui ont couvert la manifestation.
taux d’exposants étrangers s’est élevé à 90%. Les principaux objectifs visés par les exposants étaient de présenter leur entreprise, de fidéliser les clients habituels et de séduire de nouveaux clients. La mission a été en grande partie accomplie puisque, à en croire l’enquête de satisfaction, 88% ont jugé positifs les résultats commerciaux de leur participation au salon. Bien que les nouveaux contrats n’aient pas été la priorité de leur participation, 45% des exposants en ont conclu pendant la manifestation. Par ailleurs, 85% estiment que les retombées commerciales seront de très bonnes à satisfaisantes. « Le salon est une excellente plateforme pour rencontrer personnellement nos clients de longue date et nos commerciaux se réjouissent de pouvoir faire, chaque année pendant le salon, la connaissance de nouveaux clients », explique un exposant. « Le commerce des fruits frais est basé sur
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la confiance et FRUIT LOGISTICA est la plateforme idéale pour rapprocher les partenaires de par le monde », explique un conseiller commercial
Visiteurs professionnels Même si les allées du salon donnaient l’impression de moins de visiteurs, les organisateurs ont annoncé un nouveau record de visite. Plus de 58.000 professionnels se sont ainsi informés sur les produits et services de toute la chaîne de valeurs du commerce des fruits et légumes et ont fait un tour d’horizon du marché mondial. Le taux de visiteurs étrangers s’est élevé à 80%, dont la majorité provenait d’Europe (70,4%), d’Amérique (11,7%), d’Afrique (7,6%), d’Asie (4,7%) et d’Océanie (1%).Fruit Logistica est l’endroit idéal pour rencontrer l’ensemble des acteurs du marché : grossistes, détaillants, fabricants de matériels, importateurs et producteurs. Pour les visiteurs professionnels, le salon était l’occasion de rencontrer leurs fournisseurs et de nouer de nouveaux contacts. Ainsi, beaucoup de producteurs avaient fixé rendez-vous à leurs relations d’affaires, qu’ils ne connaissent souvent que par
Le Péroupays partenaire 2013 L’objectif de participation péruvienne au FRUIT LOGISTICA est de conquérir de nouveaux marchés en Asie et en Europe de l’Est, d’accroître la commercialisation des avocats et des agrumes en Europe et aux Etats-Unis et de s’établir durablement dans les marchés avec lesquels il a signé un accord commercial. Selon les données de PromPerú, la commission de promotion de l’exportation et du tourisme du Pérou, ce pays sud-américain a exporté l’année dernière 842 millions de tonnes de fruits et légumes frais pour une valeur s’élevant à 1,1 milliard de dollars. Les principaux produits exportés ont été les raisins, asperges, avocats, mangues, bananes et agrumes. Outre les Etats-Unis (36%) et les Pays-Bas (24%), la Grande-Bretagne, l’Espagne et Hong-Kong font partie des principaux partenaires commerciaux du Pérou. Les classements suivants montrent l’importance croissante du Pérou en tant que fournisseur international de fruits et légumes frais : le Pérou est le plus grand exportateur d’asperges du monde, il occupe la deuxième place dans l’exportation des avocats et la troisième place dans l’exportation de bananes bio. Les grenades, les myrtilles, les figues et les chérimoles (anones) ont un fort potentiel de croissance.
Concours de l’innovationAnd the winner is…Le FRUIT LOGISTICA Innovation Award 2013 (FLIA) a été décerné au concept «City-Farming» du Staay Food Group, Pays-Bas. Un éclairage conçu spécialement permet de faire pousser en 35 jours des légumes dans des serres spéciales, indépendamment des saisons. Les conditions de croissance optimale permettent d’éviter le recours aux produits phytosanitaires. La température, l’arrosage et l’apport de substances nutritives sont entièrement automatisés. Compte tenu de la croissance permanente de la population mondiale, «City-Farming» offre ainsi la possibilité d’une production durable et écologique. Les visiteurs professionnels ont accordé la deuxième place au produit «Apfel-Schiffchen», développé par la société Elbe-ObstVertriebsGmbH, Allemagne. Il s’agit de quartiers de pommes en forme de bateau. Une nouvelle technique de séchage donne aux fruits un croustillant sans pareil et conserve leur couleur. TozerSeeds Ltd, Grande-Bretagne occupe la troisième place avec «FlowerSprout TM», un croisement de chou de Bruxelles et de chou de Milan aux feuilles vertes tachetées de pourpre.
téléphone et e-mail interposés.Les principaux objectifs des visiteurs de FRUIT LOGISTICA étaient de nouer de nouveaux contacts, notamment avec les fournisseurs, de découvrir des nouveautés et d’observer le marché et la concurrence. Leurs centres d’intérêt étaient avant tout portés sur les fruits et les légumes frais, les emballages et les machines à emballer. Selon les sondages réalisés, trois quarts des visiteurs professionnels faisaient partie des instances dirigeantes de leur
entreprise ce qui a permis de nouer de nouveaux contacts et même de signer des contrats pendant le salon. En Europe, les segments Bio et ‘’Convenience’’ frais permettent de plus en plus de faire augmenter le chiffre d’affaires dans le commerce de détail. Tenant compte de cette évolution, le salon a mis en place des indications faciles et claires aidant les visiteurs professionnels à rejoindre rapidement les fournisseurs de produits certifiés bio présents à FRUIT LOGISTICA.
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A propos de la sempi--ternelle question du nombre de visiteurs dans ce hall 1, on peut noter que la proximité
cette année d’exposants russes, turcs et autres, n’a semble-t-il pas amené comme on pouvait le sup--poser, une nouvelle affluence sur la partie Maroc. Alors une question se pose et depuis plusieurs années, que peut-on faire pour que cela change ?
En fait, et toujours en rapport avec le nombre de visiteurs dans ce hall 1, il semble bien que deux perceptions s’opposent :- La première regroupe ceux qui se plaignent de l’absence de visiteurs de passage et donc éventuelle--
ment de clients potentiels,- La deuxième rassemble ceux dont les rendez-vous pris bien avant le salon, comblent largement leur disponibilité.
Ce qui semble signifier que cer--tains font un travail considérable en amont et d’autres moins. Bien entendu, il semble évident de pla--nifier des rendez-vous avant le sa--lon, mais cela ne signifie pas qu’il faille ignorer une communication plus globale au moins deux mois avant le début de la manifestation, à l’attention de tous les acheteurs européens, de manière à ce qu’ils inscrivent davantage le Maroc dans leur carnet de visites.Enfin, un autre point a sensible--ment dominé durant ce salon et
même donné lieu à une étonnante réunion durant laquelle se sont confrontés différents types d’ac--tions. Il s’agit de l’ absence dange--reuse d’organisation déjà nuisible à l’ensemble de la communauté des exportateurs et qui, à terme, peut les mener à la déroute comme l’a souligné l’un des participants. D’autant que nous nous trouvons maintenant avec un troisième groupe d’exportation à Berkane.Pourtant et selon Ahmed Derrab, secrétaire général de l’ASPAM et en fonction de l’augmentation pro--chaine de notre volume à l’export (près d’un million de tonnes dès 2015), nous avons grandement in--térêt à resserrer les rangs et à met--tre en place une véritable concer--tation.
Maroc 10ème participation à Fruit LogisticaPour sa dixième participation au salon Fruit Logistica à Berlin, et malgré une réduction assez conséquente de la surface d’exposition et apparemment aussi du nombre de visiteurs alors que les chiffres officiels annoncent pourtant une augmentation, l’Espace Maroc, dans des circonstances difficiles de changement de direction à Maroc Export, a quand même rempli sa mission.
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MFBMonsieur Amine Mamou, Directeur Général Délégué MFB
Je di--rais tout d ’ a b o r d que ce salon est e x t r ê m e --ment posi--tif pour le Maroc qui a pu expo--ser sur un espace bé--n é fi c i a n t
d’un aménagement de qualité. C’est un salon qui nous permet de percevoir le pouls du marché et les nouvelles ten--dances. Bien entendu, la position de l’Espace Maroc à côté des russes a entrainé beaucoup de contacts et notamment avec des petits importateurs et des su--permarchés en direct, dont la demande est importante.Cependant, je dirais que pour le mo--ment, il y a peu de solidarité entre four--nisseurs, alors qu’il semble que du côté acheteurs, on prend vite le pouls de la
demande et des niveaux de prix.De toute évidence, nous avons besoin de plus de visibilité – prix, quantité, qualité – sur ce qui part en Russie. Je crois que l’une des grandes conditions de réussite, est une meilleure cohésion entre les groupes, voire la création d’un « Fond commun », pour marketer le la--bel Maroc sur tous les marchés.Je suis très optimiste pour le futur de MFB :
- montée en puissance de la produc--tion, avec l’objectif de dépasser les 350.000 t en 2015,- c’est le seul Groupe intégré sur les 3 régions de production : Souss, Centre, Berkane.J’ajouterai que notre offre est très équili--brée en termes de diversité, avec la part du lion sur la variété phare : Afourer.Certes, cette année a été difficile pour des raisons climatiques avec une chute de production significative :- chaleur en mai dans le Souss,- pluviométrie importante dans le cen--tre, ce qui a gêné la récolte avec une ré--percussion sur la qualité.
Pour conclure, je dirai que MFB se struc--ture pour apporter le meilleur service à ses partenaires.
ASPAM,M. Ahmed Darrab,Secrétaire Général
Je voudrais tout d’abord r a p p e l e r que la filière a g r u m i --cole a été la première à adhérer au Plan Maroc Vert avec la s i g n a t u r e d’un contrat programme
en avril 2008, et qui prévoyait de planter ou renouveler 50.000 ha pour atteindre une production de près de 3 millions de tonnes dont 1,3 millions de tonnes export à l’horizon 2018.Dès avril 2012, le ministre annonçait que
la filière avait déjà dépassé les objectifs de 35%. Il apparaît ainsi aujourd’hui qu’à partir de 2015, nous aurons pratiquement déjà atteint les objectifs. De toute éviden--ce, et avec l’énergie déployée par l’ASPAM, les producteurs ont adhéré pleinement au contrat programme. Il faut par ailleurs ajouter que toutes les mesures prévues au niveau de l’Etat ont été honorées et en ont naturellement facilité la réalisation.Mais voici qu’aujourd’hui, alors que nous sommes sur le point d’atteindre le déve--loppement prévu, on s’aperçoit que la lo--gistique et la commercialisation ne suivent pas, ce qui crée beaucoup d’appréhension chez les producteurs, d’autant que ces 2-3 dernières années, les résultats ont été en dessous de leurs attentes entrainant cer--tains d’entre eux à se détourner en partie de l’exportation pour le marché local qui s’est d’ailleurs beaucoup développé.La question, c’est que dans les années à venir, les plantations vont arriver à pleine production et bien au-delà des besoins du marché local. Nous avons donc besoin de
développer l’exportation.C’est donc dans le cadre de ce développe--ment que l’ASPAM Maroc Citrus ont pris l’initiative de réunir les professionnels du secteur, notamment les groupes expor--tateurs, FF, MFB, GKB et les autres pour mettre en place une organisation qui doit fixer un certain nombre de règles et de conduite professionnelle à respecter par tout le monde afin de permettre de mieux organiser l’exportation et la commerciali--sation des agrumes, notamment par une meilleure concertation entre les différents opérateurs, tout en respectant la liberté d’entreprendre garantie par la constitu--tion.Nous devons garantir la pérennité du sec--teur et mettre en place des garde-fous pour éviter tout désordre évidemment nuisible à notre développement. Et nous espérons bien mettre en place une pla--teforme professionnelle qui permettra de garantir un développement équilibré de nos exportations agrumicoles, ainsi que l’image de marque de notre logo Maroc.
AGRISOUSSMme Charifa Ibnoutabet
Fruit Logistica est évidem--ment un espa--ce de rencon--tre important pour faire le point en mi--lieu de cam--pagne avec les clients. Cepen--dant, malgré la présence
en force des exportateurs marocains, mais aussi des russes et des turcs sur ce hall en rez-de-chaussée, nous avons eu l’impres--sion d’un visitorat plus faible que l’année dernière, et plus précisément dans ce hall, moins visité semble-t-il que les autres.En fait, il nous parait important que le Ma--roc communique davantage pour attirer des visiteurs sur cet espace. D’autant que notre volume d’agrumes, en fort dévelop--pement, devrait atteindre 1 million deux cent mille tonnes export en 2020, c’est-à-dire demain.Il nous appartient sûrement et avec l’aide de Maroc Export, de prendre conscience de cette réalité et d’engager des actions de communication vers les acheteurs euro--péens bien avant le salon.
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Je voudrais tout d’abord préciser que nous avons à Fresh Fruit, une réelle vision globale des ex--portations qui nous a permis de mettre en place des programmes clients avec une logis--tique adaptée. C’est d’ailleurs ce que nous faisons avec le Canada et les Etats-Unis : pro--grammes et logistique. A l’exemple, nous avons réalisé cette année des programmes « Cold Treat--ment » par bateau qui nous ont per--mis de gagner 20 jours sur le temps de transport.J’ajouterai également que nous avons eu sur le plan variétal chez Fresh Fruit, un plan de recherche et développe--ment qui nous permet maintenant une production du précoce au tardif.Enfin, en synthèse, je dirais qu’il me
parait nécessaire de mettre en place une organisation collec--tive, car ce n’est pas vraiment le cas actuel--lement et notamment avec la Russie.J’espère que suite à cette récente réunion des exportateurs, les opérateurs auront vrai--ment pris conscience qu’il faut s’organiser,
et sans ingérence des uns chez les autres, mettre en place une véritable concertation qui permettra d’éviter ce qui s’est passé en décembre afin de ne pas confondre exportation et évacuation.
Nous devons gérer correctement la production, le conditionnement, la logistique, pour une commercialisa--tion contrôlée et harmonieuse.
Je dirais que le salon s’est très bien passé avec une belle organisation des stands, grâce à l’efficacité de Maroc Export et des installa--teurs allemands. Je voudrais également souligner la très belle réussite de l’événe--ment Marketing que nous avons organisé sur le stand du Grou--pe Delassus. Nous avons dévoilé la nou--velle identité visuelle de notre filiale Duroc sous le thème du très british « Keep calm ans Carry on ». A ce propos, peut-on rappe--ler que Duroc est une entreprise inté--grée : 1 seul producteur sur 1 région avec une équipe soudée au service d’un marché dédié, le Royaume-Uni. Gros succès donc sur cet évènement à Fruit Logistica, puisqu’il y avait au moins 160 personnes sur notre stand, clients, partenaires et amis. Ce qui
montre bien d’une part, qu’il y a de nombreux opérateurs étrangers qui ont de l’intérêt pour le produit Maroc
en général et pour le produit Delassus en particulier, et d’autre part l’importance également d’une telle initiative, pour animer le pavillon Maroc Fruit Logistica est un ren--dez-vous crucial à mi cam--pagne pour nos exporta--tions, et nous organisons nos rendez-vous plus de 2 mois avant le salon, de manière à tirer profit du temps et du budget que nous y allouons et être le
plus visible possible.
Bien entendu, des axes d’amélioration sont encore possible : démultiplier avec nos co-exposants du Pavillon Maroc des initiatives communes sur les 3 jours du salon afin d’attirer et de retenir l’attention sur le produit Ma--roc.
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Stand DELASSUS
Stand MFB
Stand Crédit Agricole du Maroc
Stand Association des producteurs de NADORCOTT
GPA, Monsieur, Abdelkrim Ouguellit, Directeur Général
DELASSUS, Mme Fatiha Charrat,Directrice Commerciale et Marketing
Profitant du salon, plusieurs groupppes ont organisé des évènements sur leurs stands. L’occasion de réunir clients et partenaires dans une atppmosphère très conviviale.
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VERT’ATTITUDEVert’attitude accompagne ses clients à Fruit Logistica et organise des évène--ments. Lors de la dernière édition du salon berlinois, Vert’attitude a organisé deux évènements pour des groupes ex--portateurs présents sur le Pavillon ma--rocain :
- Le 6 février, avec Delassus, pour un cocktail ayant comme objectif la présen--tation de la nouvelle identité visuelle de Duroc. L’objectif était de toucher la clien--tèle anglaise en lui offrant un clin d’œil autour de l’affiche produite par le gou--
vernement britannique en 1939 «Keep calm and cary on». Cette dernière, très ancrée dans la société bri--tannique, avait comme but de relever le moral de l’opi--nion en cas d’invasion au début de la 2ème guerre mondiale. Cette accroche a été déclinée en mettant en avant les tomates cerise Duroc.Aussi, et afin de créer de l’animation, Hicham Aouad, a été en charge de sublimer la tomate cerise dans une multitude de recettes concoc--
tées avec soin et passion. Un magicien a aussi été en charge de présenter ses tours aux invités, avec beaucoup d’humour.
- Le 7 février, avec Maroc Fruit Board pour un cock--tail clients-partenaires. L’objectif étant de présen--ter la société et fédérer les différents opérateurs sur
la nécessité de réunir leurs forces pour réussir les nouveaux défis du Maroc dans l’exportation d’agru--mes.
CLEMENTINAFruit Logistica constitue aujourd’hui un salon incontournable ou nous exposons pour la seconde fois, nous confient les responsables de l’entreprise. Cela permet d’entretenir les contacts avec les principaux clients et no--tamment les russes, sachant que Clémentina, groupe totalement intégré depuis la production, en passant par le conditionnement et l’export d’agrumes, est venu au salon accompagné par ses principaux producteurs affiliés.Nous souhaitons par ailleurs aborder un point important, soulignent les responsables, et notamment la politique commerciale du Maroc à l’export. Une réunion des principaux exportateurs durant le salon, a d’ailleurs permis d’aborder cette ques--tion qui doit donner lieu très prochaine--
ment à une autre réunion à Agadir.L’objectif est bien sûr de privilégier l’intérêt collectif à partir d’une action concertée au lieu d’actions individuel--les sources de discorde et de chute des prix pour l’ensemble. Il est clair que le
marché à l’exportation a besoin d’une régulation où l’autorité publique de--vrait peut-être jouer un rôle, accompa--gné évidemment de la volonté de l’en--semble des opérateurs de s’organiser
en coordonnant les actions. Car, si nous sommes incapables de coordonner et réguler ces actions, nous courrons à la déroute. Dans les conditions actuelles, le rapport de force joue évidemment en faveur des acheteurs.
Il faut également considérer que la production augmente et va encore augmenter dans les 5-6 ans à venir. Cela va im--poser une véritable politique commerciale à l’export et sans doute dans un processus pro--gressif, de nouvelles règles et imposer une concertation per--manente.
Nous devons avancer sans considérer à tort une concur--
rence intérieure, mais plutôt les vérita--bles concurrents qui sont l’Egypte, l’Es--pagne et la Turquie. A l’avenir, cela im--posera de toute évidence, une grande vigilance sur les marchés.
MATYSHASelon Monsieur Taquie-dine Cherradi, Président du Groupe Matysha, ce salon a permis des rencontres importantes avec des distributeurs européens de manière générale et notamment anglais, polo--nais, russes, hollandais…, mais peu de français.« Globalement, nous avons eu plus de visi--teurs sur notre stand que l’an dernier. Bien entendu, nos clients traditionnels, mais aussi de nouveaux acheteurs et quelques russes, sans doute du fait de la proximité de leurs stands dans le hall et aussi de leur
intérêt pour le produit Ma--roc. En fait, ce salon est im--portant pour confirmer nos contacts clients et évaluer la progression pour la prochai--ne campagne. Quant à l’espace Maroc cette année, il semblait plus pe--tit mais finalement, mieux agencé. Et contrairement à ce que j’ai pu entendre à pro--pos du hall 1 qui est main--tenant connu pour abriter l’espace Maroc, je ne pense pas qu’il faille le changer. En revanche, il
est évident qu’il faudrait communiquer davantage en Europe bien avant le salon, pour développer le visitorat.Je pense aussi à plus de solidarité parmi les expor--tateurs qui ont bien sûr, des particularités com--merciales, mais il serait sûrement plus constructif de développer une straté--gie globale commune en
évitant les opérations dan--gereuses pour toute la communauté.
Mme Marta Benedito,directrice VERT’ATTITUDE
De gauche à droite, Messieurs : Hicham RHISSASSI (Responsable développement),Oussama RHISSASSI (PDG), Taoufiq RHISSASSI (PDG), Clémentina
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Monsieur Taquie-dine Cherradi
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Fruit logistica 2013
Ce salon est un « must », souligne Ber--trand Laplaud, et il est indispensable d’y être présent surtout si l’on considère le secteur Fruits et Légumes comme une filière stratégique. En effet, tous nos clients de tous les pays y sont pré--sents. C’est la raison pour laquelle nous avons un stand «International Paper» sur le plan international et notre stand «CMCP-International Paper» sur le Pa--villon Marocain. Cela dit, cette année, j’ai trouvé l’ensemble des participants moins joyeux et clairement touchés par la crise. CMCP-International Paper est là aussi pour les soutenir dans les mo--ments difficiles…
IDYLFruit Logistica est évidemment un sa--lon important et une occasion excep--tionnelle de contacts avec nos clients. Nous en avons d’ailleurs rencontré de nouveaux, et aussi un peu plus de distri--buteurs que l’année dernière, avec des demandes et des attentes précises de produits.Ce qui est par ailleurs étonnant dans un tel salon produits, c’est d’avoir autant d’exposants d’agrofourniture, machinis--me, emballage… Cela dit, Fruit Logistica reste quand même un grand rendez-vous professionnel et un salon encore
Nadorcott,label AfourerMonsieur Mohamed Benbiga Secrétaire généralde l’association Nadorcott
Je crois qu’il faut d’abord rappeler que la variété Na--dorcott sous label Afou--rer, est une m a n d a r i n e garantie sans pépin de l’As--sociation des Producteurs de Nadorcott
au Maroc. Ce qui signifie qu’au Maroc les fruits sont produits dans des régions iso--lées par arrêté ministériel (5 km de rayon sans vergers d’agrumes) avec un contrôle permanent de la production. Il s’agit de garantir une qualité exemplaire de nos ex--portations de Nadorcott.J’ajouterai que les distributeurs euro--péens, très attentifs à la qualité de cette variété, savent très bien que l’Espagne qui produit des Nadorcott autorisées, mais dont les vergers ne sont pas isolés, met sur le marché des fruits avec pépins.Il nous appartient donc tout d’abord, de continuer de garantir une mandarine sans pépin, mais aussi de communiquer afin que cette réalité n’échappe pas aux distri--buteurs.
Nadorcott label AfourerOrigine Maroc
Signature d’un produit unique- Vergers identifiés, certifiés et contrôlés.- Des terroirs isolés.- Une garantie de traçabilité des lots et de
la variété.- Des contrôles rigoureux en station.
Des distributeurs conquispar l’origine Maroc- Excellente qualité des fruits.- Excellente tenue en rayon.- Présence de mi-janvier à mi-mai.
Principaux marchés actuels- Europe de l’ouest,- Pays-Bas, Allemagne, Italie,- Scandinavie,- Russie et Europe de l’Est,- Canada, Etats-Unis,- Moyen Orient.
Il nous est apparu que le nombre de vi--siteurs cette année est nettement moins important que l’année dernière et cela, malgré la présence dans le même hall, des turcs ou même des russes.Bien entendu, nous avons vu nos clients mais vrai--ment rien de plus. C’est même assez désolant de voir si peu de monde, d’autant que cet espace Maroc cette année était bien agencé, malgré une diminution de la surface.
Alors pour favoriser cette démarche vi--siteurs, il va falloir sans doute communi--quer davantage sur le marché européen,
peut-être envisager un peu plus de démarches collectives sur un tel salon, avec des actions coordonnées, c’est-à-dire, communiquer « Maroc » sur l’Europe.
Fruit Logistica reste quand même un salon important pour nos ex--portations.
CMCPpInternational PaperMonsieur Bertrand Laplaud, Directeur Général du Groupe
FRESH FRUITMonsieur Mbarek Blileg, Logistic manager
Au centre, Bertrand Laplaud, Directeur Général de CMCP, en compagnie d’El Houssine RADI, Directeur Général Caisseries Groupe et Mustapha Zeroual, Agent Commercial Segment Fruits & Légumes
incontournable auquel nous nous de--vons de participer.
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Des sociétés leader en phyto--protection étaient présentes cette année encore aux cotés des différents acteurs de la chaîne de production. Elles ont axé leur communication sur les circuits traversés par les aliments depuis leur pro--duction jusqu’à la mise en rayon. En effet, la sécurité ali--mentaire étant une préoccu--pation permanente pour les consommateurs, il est impor--tant d’aider les producteurs à satisfaire aux exigences des distributeurs internationaux,
en développant des solutions adaptées à leurs besoins et des stratégies de productions durables visant à réduire les impacts environnementaux, à apporter une production de première qualité, le tout associé à une sécurité maxi--male.
A noter que cette année en--core, certaines multinationa--les ont convié des groupes de producteurs marocains au salon berlinois, comme en té--moignent les photos ci-bas.
Phyto Protection Vers plus de sécurité alimentaireLa recherche et l’innovation au niveau des pratiques agricoles doivent constamment évo--luer et prendre en compte les défis actuels, c’est-à-dire, une agriculture de qualité et écono--miquement viable, dans le respect de l’environnement et de la biodiversité. Dans ce sens, les producteurs de fruits et légumes peuvent compter le soutien de leurs partenaires spé--cialisés dans la protection des cultures.
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1. Stand KOPPERT
2. Stand BASF
3. Stand Dow AgroSciences
4. Réunion du groupe de producteurs invités par Bayer CropScience
5. Groupe invité par la société SyNGENTA
6. Stand DUPONT
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En effet, la connaissance de plus en plus précise des marchés permet aux semenciers d’être les apporteurs de différentiation et de valeur ajoutée. Le changement des habitudes de consommation, l’évolution des tech--niques de production et la prise de conscience environnementale sont autant de raisons d’innover pour offrir des semences qui répondent à l’en--semble des attentes. Aujourd’hui, en Europe les facteurs santé, praticité, plaisir et développe--ment durable sont les plus influents en ce qui concerne la consommation des fruits et légumes. Les consomma--teurs sont de plus en plus attentifs aux bienfaits que peut leur procure la nourriture. Un intérêt particulièrement
favorable est accordé aux fruits et lé--gumes, puisqu’ils sont considérés par les consommateurs comme naturelle--ment sains et bénéfiques à la santé. Par ailleurs, la présence de résidus dans les produits frais interpelle parti--culièrement les consommateurs. C’est pour cette raison que les semenciers orientent de plus en plus leurs recher--ches vers des variétés résistantes. Une démarche qui aide les producteurs à réduire le recours aux pesticides. Par ailleurs, compte tenu de l’engoue--ment des consommateurs européens pour les produits coupés, les varié--tés de légumes doivent se prêter à la transformation et présenter une meilleure aptitude au transport, pac--kaging et stockage.
Semences maraîchèresLa base de tous les succèsNombreuses étaient les maisons grainières exposant au salon cette année, prouvant s’il en était besoin, qu’elles étaient à l’origine de la grande diversité et de la qualité des produits exposés sur tous les stands. Les semenciers ont ainsi mis à profit leur participation pour mettre en avant leurs gammes de produits mais aussi pour dévoiler les nouveautés que le consommateur retrouvera pro--bablement dans son assiette dans les années à venir.
1.Stand yUKSEL, à
gauche M. Jamal
Benssy Directeur de la
société AGROSEM, et à
droite M. yUKSEL
2. Stand SyNGENTA
3. Stand BEJO
4. Espace de recontre
SEMINIS.
5. Stand Gautier
Semences.
1
2
3
45
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013�0
ConditionnementOLéICULTURE
Une analyse comparative de trois procédés modernes de production de l’huile d’olive, à savoir : Semi-mo--
derne, continu à 3 phases et continu à 2 phases, a permis de dégager les conclusions suivantes : la chaîne conti--nue écologique d’extraction d’huile d’olive (deux phases) est la plus inté--ressante puisqu’elle présente le taux d’extraction le plus élevé, consomme le moins d’énergie et ne nécessite pas un ajout d’eau supplémentaire lors du malaxage. Concernant la quantité de margine produite, elle reste très faible par rapport aux autres procédés. Ce--pendant, le grignon résultant de l’ex--traction moyennant cette technologie nécessite un séchage jusqu’à des taux d’humidités raisonnables pour être mieux valorisé. Le processus d’extraction utilisé pour obtenir une huile d’olive vierge a un grand impact sur sa qualité. L’huile extraite par les presses est caractéri--sée par une acidité élevée, des défauts
organoleptiques, une durée de conser--vation réduite, de même qu’elle est dé--classée la plupart du temps.L’extraction de l’huile d’olive dans les unités équipées de centrifugation à trois phases nécessite l’ajout d’eau pour séparer les trois phases. L’huile ainsi produite se trouve appauvrie en polyphénols naturels, considérés com--me antioxydants, et par conséquent ne résiste pas à l’oxydation.Le système de centrifugation à deux phases garantit une huile avec une teneur élevée en antioxydants natu--rels, notamment les diphénols. Ceci se traduit par une bonne conservation de l’huile d’olive produite et par consé--quent une meilleure qualité.
Le système continueà deux phasesLa forte consommation d’eau et le vo--lume considérable de margines généré par le procédé à trois phases ainsi que l’obligation de traiter et gérer les rési--dus des huileries dans certains pays de plus en plus exigeants en matière de respect de l’environnement, ont renforcé le développement de nouvel--les technologies : il s’agit du procédé continu à deux phases ayant vu le jour dans les années 1990. Ce nouveau procédé appelé égale--ment « procédé écologique » est doté d’un nouveau décanteur avec centri--fugation à 2 phases (huile contenant une petite quantité d’eau et grignons contenant les margine). Il ne nécessite pas l’addition d’eau pour la séparation
Huile d’olivesComparaison des procédésde trituration utilisés au MarocAu Maroc, la production de l’huile d’olives est basée sur deux systèmes : - le système discontinu (à presse), constitué du système traditionnel connu sous le nom de mâsara et du système semi-moderne.- le système continu (ou moderne) constitué du système à trois phases et du système à deux phases.
des phases huileuses et solides. Cette technologie présente l’avantage d’éco--nomiser une grande quantité d’eau et d’énergie et d’atténuer l’impact sur l’environnement.L’huile obtenue à la sortie du décan--teur est mise dans une centrifugeuse verticale de clarification qui la soumet, en lui additionnant de l’eau fraîche, à une centrifugation plus énergique de nettoyage.
Avantages- Quantité triturée nettement supé--rieure- Procédure continu de production d’huile- Amélioration de la qualité d’huile (vierge à extra vierge)- Main d’œuvre réduite- Installation occupant moins d’espace- Rendement élevé en huile (moyenne de 18 à 24%)- Production de margines négligeable- Economie de l’eau et de l’énergie électrique.
Inconvénients- Grignon obtenu très humide (néces--site un bassin d’évaporation)- Investissement lourd.
Stockage et conditionnement de l’huile pour les systèmes continusL’emploi des réservoirs métalli--ques aménagés en surface assure de bonnes conditions de conser--vation. Ils protègent l’huile contre la lumière, l’air et le danger de cessions métalliques. Ils sont gé--néralement en acier inoxydable résistant aux corrosions. Pour les besoins de commercia--lisation en petits emballages, les matériaux utilisés pour la conser--vation de l’huile sont, en général, les matières plastiques, le verre et l’acier inoxydable. Néanmoins le verre reste le plus inerte chimi--quement tout en étant très facile à laver. Cependant, il est fragile, lourd et coûteux. Il existe dans le pays un autre mode de condi--tionnement peu utilisé : les pots en argile cuite.
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
Selon l’association wapa
(world Apple and pear
association), en 20 ans,
la production mondiale
de pomme a progressé
de 74%, passant de 40 millions de
tonnes en 1990 à 71 millions en
2009. Les vergers les plus anciens
et de petites superficies tendent à
être remplacés par des vergers de
plus grandes surfaces, faisant l’ob--
jet de techniques de production
mieux valorisées. Les entreprises
agricoles introduisent de nouvelles
variétés et font plus souvent appel
à de nouvelles techniques tou--
jours dans un but d’amélioration
de la productivité. Ceci a eu pour
conséquence à l’échelle mondiale
l’amélioration du potentiel de pro--
duction.
La pomme dans le mondeUne progression continueLa pomme demeure l’un des fruits les plus consommés au monde derrière les agrumes, la banane et le raisin. Elle est produite et commercialisée dans plus de 100 pays et les échanges mondiaux ne cessent de progresser depuis vingt ans et cela devrait continuer. Plusieurs rai--sons expliquent cet univers concurrentiel mondialisé : la pomme est réputée facile à cultiver, les arbres peuvent rester productifs plus de 100 ans, de petites surfaces peuvent générer un chiffre d’affaires important et enfin, il s’agit d’un produit qui se conserve et se transporte relativement facilement et sur de longues distances.
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Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
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POMME
Quant aux échanges mondiaux, ils
connaissent une évolution active
depuis 20 ans encore plus forte
que celle de la production. Ils pro--
gressent de 102% pour se situer
autour de 7,5 millions de tonnes.
Les exportations de l’hémisphère
sud s’élève à 1,7 millions de ton--
nes, celles de l’UE27 à 3
millions de tonnes, alors
que la chine est logique--
ment le premier expor--
tateur mondial de pom--
mes avec 1,153 million
de tonnes en 2008. Au
cours des 20 dernières
années, la Chine a connu
une évolution spectacu--
laire avec une produc--
tion en hausse de 631%.
Elle est ainsi passée de
4,3 millions de tonnes
en 1990 à 31 millions en
2009. C’est évidemment
ce pays qui contribue le
plus à la hausse mondia--
le de ces deux dernières
décennies.
Coté importations, les
anciens pays d’Europe
de l’Est sont de plus en
plus demandeurs de
même que ceux d’Asie
du Sud-Est. A noter que
les pommes sont le pro--
duit le plus exporté par
l’Europe vers les pays
du sud de la Méditerra--
née. En 2010, l’UE a exporté pour
une valeur totale de 95,82 millions
d’euros, soit 17,2% du montant to--
tal de l’ensemble des exportations
de pommes vers les pays hors UE.
En 2010, les deux plus importants
marchés étaient l’Algérie et la Ly--
bie. La crise politique que connais--
sent plusieurs pays du sud de la
méditerranée a provoqué en 2011
une sévère diminution de ces ex--
portations. La Lybie notamment
a considérablement réduit ses
importations de F&L européens.
Cette diminution des importations
en provenance de l’UE correspond
à une augmentation de celles pro--
venant d’autres pays de la zone.
Ainsi, le ministère de l’agriculture
tunisien a récemment indiqué que
les exportations alimentaires de la
Tunisie vers la Lybie ont été multi--
pliés par 4 au cours des 6 deniers
mois de 2011.
Les marchés des deux grands ex--
portateurs de fruits et légumes
méditerranéens à savoir la Turquie
et le Maroc ne sont pas négligea--
bles pour la pomme. Chacun d’eux
ayant importé pour plus de 6 mil--
lions d’euros.
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
- Quelles sont les variétés que vous préconisez pour la cultu--re au Maroc et en Algérie ?- Nouveauté confirmée : Cherry Gala ® Burkitt Gala qui est une mutation de Royal Gala, préco--ce en coloration, très attractive d’un rouge intense, brillant et homogène. Les fruits sont striés, d’excellente qualité gustative avec une chair croquante, ju--teuse et sucrée. Date de récolte : début août.- Délicia (cov) : pomme jaune précoce, il s’agit d’un mutant de Gala, de coloration 100% jaune éclatant avec des qualités gusta--tives identiques à celles de Gala. Date de récolte : début août.- CrimsonCrisp ® Coop 39 : va--riété bicolore tolérante à la tave--lure. Les fruits sont homogènes en coloration, d’un rouge cerise vif avec un fond vert. Les fruits sont croquants, juteux et sucrés. Date de récolte : 20 août.- Opal (cov) : pomme jaune tolé--rante aux races communes de la tavelure. Récoltée 10 jours après la Golden, cette variété est de très bonne qualité gustative et de couleur jaune dorée.- Story ® Inored : sélectionnée par l’Inra-Novadi, c’est la nouvel--le variété de pomme tolérante aux races communes de la tave--lure. Très bien adaptée aux zones méridionales, cette pomme pos--sède un goût subtil et sucré. Très attractive, elle est colorée au 3/4-4/4 d’un rouge très lumineux. De plus, elle possède un très bon potentiel de production avec un calibre homogène. - A quelles zones ces variétés sont elles les plus adaptées ?
Avec des besoins en froid moyen--nement importants, Cherry Gala ® Burkitt Gala et Délicia ® sont des variétés adaptées à la fois aux zones de moyenne altitude et aux zones de montagne. Crim--son Crisp ® Coop 39, Opal (cov) et Story ® Inored sont plutôt à réserver aux zones de culture traditionnelles de la pomme au Maroc (Moyen Atlas).A noter que ces variétés ont déjà fait leurs preuves dans différen--tes régions du monde telles que les pays du sud de l’Europe (sud de la France, nord de l’Espagne, centrale de l’Italie), ainsi que sur d’autres continents (Nouvelle Zélande et Etats Unis). - A quels marchés sont-elles destinées et pour quelles rai--sons ?Ces variétés sont destinées aussi bien au marché interne Maroc/Algérie qu’à l’exportation. Elles sont appréciées par le consom--mateur marocain et algérien en raison de leur attractivité du point de vue coloration (aspect de l’épiderme), leur bonne qua--lité gustative (goût sucré, chair croquante et juteuse) et pour leur aptitude à la conservation et au transport. - En général, quels sont les critères déterminants dans la mise au point d’une variété ?Lors de la sélection d’une nou--velle variété, plusieurs critères sont pris en considération mais les plus déterminants sont :- la productivité- la régularité en production (pas d’alternance)- la qualité gustative et visuelle
du fruit - la bonne conservation- la résistance aux diffé--rentes maladies (tave--lure, oidium…)
Star Export, une offre adaptée aux pays du MaghrebSTAR EXPORT est un groupement de pépiniéristes spécialisé dans la production et la vente à l’exportation d’une large gamme de plants fruitiers, notamment vers les pays du Maghreb. Pour avoir une idée sur l’offre destinée à cette région et notamment le Maroc et l’Algérie, nous avons posé quelques questions à Mr Serge Esco--rihuela, Responsable Export de la pépinière Star Export.
CHERRY GALA
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
MARCHé DE LA POMME
Le gel intense qui a sévit sur le Val Venosta à Pâques 2012 a causé des pertes de récolte sensibles. Avec un total de production de
283.800 tonnes de pommes, le Val Venosta a suivit l’évolution générale du marché européen, les principaux pays producteurs ayant tous subit des pertes. Malgré cette légère baisse VI.P est en mesure de garantir volumes et qualité tout au long de cette saison. «La baisse de la production, tant au ni--veau national qu’européen», explique Fabio Za-- n e s c o ,
direc--
teur des ventes
de VI.P, «a causé une baisse de dispo--
nibilité des produits sur les marchés, ce qui a entraîné dans de bonnes conditions de vente dès le dé--but de la saison. La demande est très satisfaisante avec une bonne dyna--mique surle marché italien et sur les marchés à l’étranger ; nous pouvons donc être optimistes pour les mois à venir ». La saison Gala a déjà atteint
sa phase finale et sera achevé à la fin de Février avec des perspectives très positives pour les dernières semaines de vente. La saison Stark est en pleine crue et se terminera au début de Mars, tandis que les ventes de Golden Deli--cious poursuivre un rythme régulier. Aujourd’hui, VI.P est présent sur 48 marchés différents; ses plus importants sont l’Italie, l’Allemagne, la Scandina--vie, l’Espagne, l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
De nombreuses actions de communication en Europe, mais aussi en Afrique du Nord et au moyen OrientPour renforcer la notoriété de la mar--que auprès des consommateurs et intensifier les relations commercia--les, VI.P intensifie sa communication sur certains marchés non européens. «Les pays d’Afrique du Nord et le Moyen Orient, déclare Michael Grasser, direc--teur marketing de VI.P, représentent des marchés en croissance pour VI.P. Tout comme l’année dernière, un nou--veau spot TV est diffusé sur les chaî--nes nationales et locales. Le spot met l’accent sur la pureté et la nature pré--servée du Val Venosta, sur l’ensoleille--ment, sur le glacier Ortles et sur la coc--cinelle, ennemi naturel des parasites, qui veille sur la bonne santé des pom--mes. Le spectateur est plongé dans le paysage spectaculaire des montagnes du Val Venosta, entre eau cristalline des ruisseaux et vergers luxuriants remplis de pommes : un environnement natu--rel qui se traduit par une production saine, de qualité premium et au goût incomparable ». Nous avons pu voir voler, quant à nous, les Pommes Val Venosta sur les cloisons des avions Ryanair à destination du Maroc, entre autres destinations….
2013 : Une année positive pour Val Venosta
La « Pomme des Dieux » grandit dans la régiondu Val Venosta
Ambrosia, une nouvelle variété de pomme, par Rivoira et VI.P Rivoira, l’un des principaux opé--rateurs du Piémont, a choisi VI.P, l’Association de Coopératives Val Venosta , en tant que parte--naire pour la production d’Am--brosia, une nouvelle variété de pomme très prometteuse. «Nous sommes très satisfaits de cette collaboration», explique Josef wielander, directeur de VI.P. «Le développement d’Am--brosia est le résultat d’une al--liance entre deux partenaires de poids :
Rivoira est reconnu pour la pro--duction de variétés rouges et VI.P pour la production de varié--tés jaunes, avec plus de 70% de sa récolte en Golden Delicious». Caractérisée par sa peau brillan--te et lisse, Ambrosia est une va--riété de pomme née d’un croi--sement naturel et découverte par hasard en Colombie-Britan--nique (Canada).Bicolore, sa robe est d’un beau rose brillant sur un fond gourmand jaune cré--meux. Sa teneur en sucre est bonne (12-14° Brix) et elle est peu acide (environ 2-4 g / l). Ri--che en arômes, son goût est très caractéristique. Ambrosia est à la fois le nom de la variété et de la marque. Rivoira commercia--lise en exclusivité Ambrosia en Europe, en Asie et en Afrique du Nord.
Fabio Zanesco, directeur des ventes de VI.P, analyse le développement des
ventes de la saison en cours.
Variété Ambrosia
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
MARCHé DE LA POMME
Quelles sont les caractéristiques de votre terroir ?Les vergers du VOG s’étendent au sud de la chaîne des Alpes, au cœur du Haut-Adige/ Südtirol, la région la plus au nord de l’Italie. L’altitude des cultures varie entre 220 m au-dessus du niveau de la mer dans les val--lées et 1000 m dans les collines et les zones montagneuses. Pour obtenir une qualité optimale, nous sélectionnons les variétés en fonction du microclimat de chaque zone de culture, en exploitant la grande richesse orographique et climatique du territoire. En effet, le Haut-Adige/Südtirol peut compter sur au moins 300 jours de beau temps par an et 2000 heures de soleil. Les importants écarts de température entre le jour et la nuit favorisent la formation des sucres.
Quelle est votre analyse du contexte économique du mar--ché en Italie et en Europe ? Quel a été le volume des exportations cette saison ?Cette année, le marché de la pomme a été marqué par une chute générale de la pro--duction qui a concerné toutes les grandes régions productrices d’Europe. Seule la Po--logne a eu, au contraire, une récolte abon--dante. Malheureusement, dans le Haut-Adige/Südtirol aussi, à cause des gelées du printemps 2012, notre récolte a diminué de 16 %. Le prix des pommes a donc augmenté sur tous les marchés, ce qui a eu peu d’im--pact sur la consommation. Les ventes sont
restées régulières. Nous savons cependant que la saison pour les va--riétés de pommes rouges et bicolores se terminera plus tôt que d’habitude et je ne pense pas que l’hémisphè--re sud pourra compenser en--tièrement la dif--férence. Nous avons le même niveau d’exportation que les années précédentes : environ 60 % de nos pommes sont vendues hors de nos frontières, dans 60 pays du monde entier. Nous sommes aussi co-fondateurs du consortium FROM, une entreprise commerciale qui regroupe les principaux producteurs italiens de pom--mes et qui vend notre production en Russie et en Inde.
Quel est l’impact de la concurrence euro--péenne sur le volume des exportations en général et cette année en particulier ?Tous les grands marchés européens ont désormais un ou plusieurs bassins locaux de production de pommes. Nous trouvons donc des concurrents dans toutes les des--tinations où nous exportons. Tout d’abord évidemment, en France. Ce pays est un for--midable exportateur de pommes de quali--té, surtout vers l’Angleterre, le Nord de l’Eu--rope, les destinations méditerranéennes, les pays arabes et l’outre mer.
VOGDes opportunités nouvelles
La gelée du printemps 2012 qui a fait chu--ter la production de pommes en Europe a
touché un peu tous les pays. La chute sen--sible des volumes
récoltés a atténué la concurrence et la
pression sur les prix. Cette année donc, des opportunités
nouvelles et inté--ressantes se sont ouvertes sur le marché.
Les marchés du Maghreb sont-ils une base pour le projet euro--péen de commercialisation des pommes ?Le Maghreb est une alternative intéressante et prometteuse à nos marchés habituels. L’Afrique du Nord est un passage important qui permet de toucher aussi les autres pays d’Afrique centrale. Ces dernières années, nous avons noué des contacts commer--ciaux fructueux avec les distributeurs lo--caux. Ils se sont avérés particulièrement effi--caces, y compris dans la situation actuelle. Si ces pays conservent leur stabilité politique après le printemps arabe, je suis certain que leur importance pour l’exportation des pommes européennes va continuer à s’af--firmer.
Quelles sont vos attentes quant à la structure du marché en Afri--que du Nord et quels sont vos objectifs pour ces pays ?En Afrique du Nord, la part des importateurs et des grossistes dépasse en pourcentage celui des grandes chaînes de distribution. Nous voulons structurer notre offre de fa--çon à répondre aux demandes spécifiques de ces marchés. Notre objectif est de conso--lider notre présence par des collaborations stables et durables. Nous voyons nos clients comme des partenaires avec lesquels nous devons partager nos idées et nos straté--gies.
Quelles sont les variétés les plus adaptées à ce marché ?Comme pour les autres pays du bassin Mé--diterranéen, les variétés les plus appréciées sont celles qui ont un goût sucré comme les Golden et les Red Delicious ou bien les Royal Gala.
VOG est une association de producteurs qui regroupe plus de 5000 adhérents qui cultivent une surface d’environ 10.800 hectares. Considérée comme la plus impor--tante organisation de production et de commercialisation en Europe, VOG a ré--colté en 2012 près 650.000 tonnes de pommes. Pour mieux comprendre les spéci--ficités du consortium, nous avons posé quelques questions à M. Gerhard Dichgans, directeur de VOG.
M. Gerhard Dichgans, directeur de VOG.
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
Ce système révolutionnaire de conser--vation utilise des capteurs spéciaux à fluorescence pour contrôler l’atmos--phère de façon “dynamique” afin de permettre le stockage des fruits avec des niveaux minimaux de respiration grâce au maintien d’une valeur d’oxy--gène à peine supérieure à la limite du stress. Des capteurs mesurent la quan--tité de lumière réfléchie par la peau des fruits sous la forme de “fluorescence” pour déterminer l’A.C.P. (point de com--pensation anaérobie), un paramètre essentiel pour déterminer le niveau mi--nimal d’oxygène à maintenir dans les chambres pendant le stockage. Grâce à l’utilisation du capteur, la détermina--tion de l’A.C.P. est rapide, précise et en temps réel, cela rend l’utilisation de la technologie DCA-Isostore®particulièrement facile et fiable.Avec la DCA-Isostore® il est possible de créer des conditions idéales pour le stockage pour différentes variétés de fruits, tout en gardant l’oxygène dans les chambres de stockage dans des va--leurs entre 0,4% et 0,7% (pour la pom--me), à l’exclusion du risque d’hypoxie et des maladies physiologiques qui lui sont associées. Pendant la période de
stockage, Isostore permet d’adap--ter l’atmos--phère gazeuse en temps réel et de façon dynamique en fonction de l’état de mûrissement, des varia--tions annuelles, des diffé--rentes provenances et des différents rythmes de res--piration de chaque variété de pomme en conservation qui sont surveillées. La DCA suscite beaucoup d’intérêt, particulièrement dans la filière des produits biologiques pour lesquels il est interdit d’utiliser des produits chimiques. La DCA a démontré qu’il est possible demaintenir les propriétés organoleptiques du produit (dureté, jutosité, sucre, acidité, arôme et saveur) à des niveaux d’excellence, grâce à la réduction extrême de la fréquence respiratoire. Ceci permet donc des pé--riodes de conservation plus longues que les techniques sous Atmosphère Contrôlée précédentes et montre aussi une durabilité optimale du pro--duit durant la phase de conservation
«shelf-life». D’autres effets secondaires positifs mis en évidence par la DCA ces dernières années sont attribuables à une réduction considérable des phé--nomènes de «brunissement intérieur» sur les variétés de pommes qui sont particulièrement sensibles dont Brae--burn, Pink lady, Fuji, Granny,Idared, et
sur les phénomènes de pourritures à cœur (cœur noir). Ces dernières années la tech--
nique de préservation par DCA s’est impo--sée dans le secteur
commercial, prin--cipalement grâce
au contrôle de l’échaudure dans de
nombreuses variétés de pommes et de poi--
res. Avec l’interdiction imminente en Europe d’employer
des produits chimiques post-récolte comme l’anti-échaudure DPA (diphé--nylamine) pour les pommes et éthoxy--quine pour les poires, la DCA permet aux opérateurs pommes et poires du monde entier de regarder l’avenir avec optimisme.L’intérêt et le succès d’un nouveaux système est généralement adopté par les résultatscommerciaux. À cet égard Isolcell Italie S.p.A. a obtenu de bons résultats. Après l’introduction réussie de la technologie DCA-Isostore® dans le Tyrol du Sud (Haute-Adige/Trentino), qui a débuté avec prudence en 2003, le système Isostore® a été installé en 2011 sur plus de 850 chambres de stockage dont un tiers situées à l’étranger.
DCA – Isostore® Contrôle de « l’échaudure » sans traitements chimiquesPlus de 350.000 tonnes de pommes sont actuellement stockées dans le monde avec la technologie DCA-Isostore®. Cette nouvelle technique de conservation brevetée au Canada et mise au point par le Dr. Angelo Zanella du Centre expérimental de l’agriculture Laimburg – Bolzano, est distribuée exclusivement par Isolcell Ita--lie S.p.A. le leader mondial dans le secteur.
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013�0
Le plan Maroc vert table sur la production de plus de 235 millions arbres à l’horizon 2020. Mr Akhan--nouch a relevé, dans ce
sens, la nécessité d’apporter appui et aide aux pépiniéristes en vue de réaliser une production qua--litativement et quantitativement conforme aux plans tracés. De son côté, le président de l’asso--ciation des producteurs des plantes à fleurs à Azrou, Mohamed Ait Ta--her a souligné que cette foire vise à faire connaître les potentialités des
producteurs de la région ainsi que l’accompagnement du PMV dans le domaine des cultures fruitières. Rappelons que la région d’Azrou, représente entre 50 et 70% de la production nationale de plants de rosacées fruitières.
Cette exposition a, par ailleurs, été l’occasion pour le ministre de prendre connaissance des diffé--rents produits et plants exposés dont ceux de pommes, d’abricots, de pêches, d’amandes, de noix et de cerises ainsi que des machines
Première foire des pépiniéristes des rosacées fruitières d’AzrouLe ministre de l’agriculture, Aziz Akhannouch a inauguré vendredi 11 janvier à Azrou, la première foire des producteurs et pépiniéristes des arbres fruitiers, organisée sous le thème «le pépiniériste au service du Maroc vert». Cette exposition qui a duré trois jours a été organisée par la Direction régionale de l’agriculture Meknès-Tafilalet, la Fédération Interprofessionnelle des Productions Frui--tières au Maroc, la province d’Ifrane et l’Association des producteurs d’arbres à fleurs d’Azrou, et avait pour objectif la promotion de la production des arbres fruitiers et la contribution au dévelop--pement des procédés de culture conformément aux objectifs du plan Maroc vert.
Pépinière arboricole de la région d’Azrou
ARBORICULTURE
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
et produits agricoles utilisés dans ces cultures. Cette première édi--tion a connu la participation des coopératives agricoles spécialisées ainsi que des représen--tants des unités de production et des pépiniéristes
Journée scientifiqueParallèlement à l’exposition, une journée scientifique riche en inter--ventions a été organisée au centre de formation à Ifrane et a connu la participation d’une centaine de professionnels, principalement des pépiniéristes, des producteurs, des techniciens, des ingénieurs et des enseignants et chercheurs.
Au programme : Stratégie Nationale de Dé--
veloppement du secteur des producteurs de plants fruitiers,
par Mr Bourfoune – DDFP Rabat Secteur arboricole dans
la région Meknès Ta--filalet : Situation ac--
tuelle et perspectives d’avenir dans le ca--dre du PMV, par Mr
Moha Alibouch, DDFA – DRA Meknès Tafilalet
Réglementation du contrôle phy--tosanitaire en pépinières des rosa--cées fruitières, par Mr Abderahman El Fatni, ONSSA Ifrane
Aspects phytosanitaires des pé--pinières des rosacées fruitières, par Pr. Mohamed BOULIF, ENA de Meknès
Acquis de l’INRA en matière de sélection variétale pour les
rosacées fruitiè--res et trans--
fert à la p r o f e s --sion, par
Mrs Ali M amouni
et Oukabli Ah--
med, CRRA de Meknès Programme national de Mise à
Niveau de l’Arboriculture fruitière – FEDAM
Commercialisation des plants certifiés du pommier, par Mr Miloud Lakhlifi, Président de l’Asso--ciation Marocaine des Producteurs des Plants certifiés (AMPPC)
Technologies de l’informa-- t i o n et de la communication au service de la profession agricole : Cas du projet FAO VERCON, par Mr Essadki Youssef – DEFR
L’organisation professionnelle agricole dans la région: Potentiali--tés, opportunités offertes et pers--pectives d’amélioration, Mlle Loud--di Laila/ Mr. Ali Zahri, DRA M e k n è s Tafilalet
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
D’après Eurostat, la surface consacrée aux cultures de fraisiers de la communauté européenne est de
l’ordre de 105.000 ha. La tendance est plutôt à la baisse. En volume, la production européenne pèse un peu plus d’1,1 million de tonnes. Sur les vingt dernières années, son niveau aurait augmenté de l’ordre de 10 %. Cependant depuis 2000, cette production reste relativement stable. Les fluctuations dans cette période varient dans un intervalle compris entre 1 à 1,2 million de tonnes. La situation à l’échelle des états membres est au contraire plus évolutive avec la progression de certains et la baisse d’autres. Désormais les trois principaux pays producteurs sont l’Espagne, la Pologne et l’Allemagne qui concentrent, à eux trois, plus de la moitié du potentiel européen (57 %).
Pays BasAux Pays-Bas la production de fraise est en voie de spécialisation avec une diminution du nombre des producteurs et une augmentation des surfaces. Sur un plan général, la fraiseraie hollandaise est passée de 1380 ha en 2000 à 1650 ha en 2011 soit + 15 %. Cette progression
s’accompagne d’un doublement des cultures sous serre en 5 ans, 130 ha en 2005 et 270 ha en 2011. Pour les producteurs, la surface moyenne est passée de 8 ha à 15 voire 25 ha. Elsanta reste la variété de référence avec 64 % des surfaces avec comme seule alternative Sonata (35 %). Plus de la moitie (60 %) de la commercialisation reste concentrée autour des grosses structures coopératives (Greenery, Fruits Master, Zon) mais celle-ci s’est morcelée et des producteurs sont en lien direct avec certaines structures de vente (Fruit world, ASF …) d’autre sont des spécialistes sur des marchés de niche avec des variétés très spécifique (fraise ananas, variété Schindler…).
BelgiqueLes surfaces de fraise ont régressé au cours des dix dernières années et sont passées de 2400 ha à 1500 ha. Mais comme en France, les cultures hors-sol se sont développées notamment pour les cultures de pleine saison et la production belge se maintien à 40 000 t. Même si sa présence régresse, Elsanta conserve sa place de leader (75 %) mais voit de développer Sonata et Clery dans les cultures sous serre. Darselect diminue et ne représente plus que 5% des surfaces alors
La fraiseTour d’horizon du marché européenUne récente étude consacrée à la fraise par le CTIFL montre que l’Europe continentale regroupe 35 % de la production mondiale, soit près d’1,5 million de tonnes. Plus des 2/3 provient des pays de l’Union Européenne. Les 3 principaux pays sont l’Espagne, la Pologne et la Russie. Sur ce continent la progression, au cours des dix dernières années, est de 4 % et reste modeste comparée à la croissance de + 40 % en Amérique du Nord. Elle recouvre également, une forte disparité selon les pays avec des modes de production (plein air, sous abris froid ou chaud) très différents et donc des potentiels de rendement peu comparables entre eux.
MARCHé
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que les fraises r e m o n t a n t e s comme Camarillo et Portola assurent 17 % de la production. La production est organisée à 75 %, notamment autour du Veiling Hoogstraten mais la vente directe progresse.
Allemagne Très récemment, l’Allemagne a diminué ses importations et augmenté ses exportations : preuve d’un marché arrivé à saturation après 10 ans de progression constante avec + 50% des surfaces (13 400 ha en 2010) et des volumes (150 000 t). Elsanta et Sonata (60 %) assurent la production de saison. Il existe aussi une production précoce (30%) avec des variétés comme Darselect, Korona, Honeoye, Lambada, Clery, Alba, plus des nouveautés comme Rumba et Flair, ainsi qu’une production tardive (8 %) avec Florence, Salsa, Symphonie et des fraises remontantes (2%) comme Evie2, Evie3, Albion, Everest, San Andreas, Florin. Ainsi que de nouvelles variétés Malwina, Porrola, Florina… Ce qui fait de l’Allemagne un grand
champ d’observation de variétés qui sait aussi améliorer la maîtrise techniques de ses cultures, avec un développement du hors-sol (150 ha) et la qualité de ses produits. La vente directe à la ferme et en auto-cueillette représente 30 % des ventes de fraises mais la taille des entreprises, de 40 à 120 ha, permet aussi des négociations directes avec la distribution.
Royaume-UniEn plein croissance depuis 10 ans, le Royaume-Unis est un pays producteur de fraise à la discrétion très « british » mais les chiffres parlent. +50 % des surfaces (5000 ha en 2010), rendement x2, volume de production x3, soit plus de 100 000 tonnes de fraise en 2010. La fraiseraie britannique connait une très forte amélioration de sa productivité et de sa technicité. Elle se concentre autour de
variétés de saison (40 %) comme Elsanta et Sonata, et des variétés remontantes (45 %) dominées par les variétés Driscoll’s. Les anglais sont également performants dans l’organisation des chantiers de récolte, avec un système d’assistance des ramasseurs en position allongée sur un plan incliné et s’intéressent aussi aux productions sous abri, puisque le parc de serre a doublé en 10 ans et atteint 185 ha. Mais la performance de la fraise « Made in UK » est aussi à rattacher à l’organisation de sa commercialisation structurée autour de groupes importants qui développent des alliances et partenariats avec d’autres structures internationales. Ainsi Kentish Garden (UK) est en réseau avec Driscoll’s (USA) et Alconeras (Espagne), Berry world (UK) est en lien avec Vitalberry (Chili) et Beekers Berries (Pays-Bas), Total Berry fonctionne avec ASF (Pays-Bas). Le marché britannique est aussi structuré par une qualité aux standards de la distribution (Globalgap, SQF….), avec un choix variétal établi, un packaging toujours présent et un intérêt croissant pour les produits « zéro résidus » et « snaking ».
Pologne La Pologne produit environ 200 000 tonnes de fraise. Elle est devenue le 2e pays producteur de fraise européen depuis le milieu des années 2000. Mais depuis, sa production n’a progressé que très légèrement durant la décennie 2000-2010 (moins de 2 %). Elle se positionne comme le premier fournisseur de fraise pour la transformation avec la moitié de sa
FRAISE
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production attribuée à ce débouché dont 90 % à la surgélation.
EspagneLa fraise espagnole continue sa concentration dans la province de Huelva au Sud de la péninsule qui représente 90 % de la production nationale. Depuis trois ans les surfaces se maintiennent à 6400 ha et devraient restées stables en 2013. La production a toutefois progressé de 225 000 tonnes à 302 000 t dont 75 % sont destinés au marché du frais. La fraise espagnole est une fraise qui s’exporte, principalement sur le marché européen (400 millions d’euros en 2012 soit + 18 % par rapport à 2011). La France a longtemps été son principal client (35 % des exportations en 2007) mais les volumes régressent (27 % en 2012). Elle est maintenant supplantée par l’Allemagne (+ de 30 % des exportations en 2012). L’Italie et le Royaume-Uni sont stables et représentent respectivement
10% des exportations espagnoles, puis la Belgique. Les exportations vers la Pologne et l’Autriche, bien que très modestes (- de 5 %) sont en croissance régulière depuis plusieurs années et les marchés russe et scandinave sont
des débouchés à exploiter pour la fraise espagnole. La force de l’Espagne reste la concentration de son offre auprès de FreshHuelva qui regroupe 95 % de la production des 2000 fraisiculteurs andalous. Elle a aussi pris conscience de ses
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au cours des vingt dernières années, la production italienne a enregistré une légère reprise de 4 % en 2011, notamment dans le sud de la péninsule comme dans le Basilicate qui compte 600 ha (+ 17 %). Ces régions privilégient les productions et variétés précoces comme Fortuna et Florida en Sicile, Raina et Camarosa en Calabre, Sabrina en Campanie et surtout Cadonga, + 80?% de surfaces du Basilicate, qui constitue la référence qualitative sur le marché. A l’inverse, le nord subit une baisse des surfaces de plein champ notamment en Emilie-Romagne mais la fraises s’y développe sous tunnels avec des cultures arrêtées en été avec Alba, Clery, Roxana, et Tecla. Elsanta et Darselect sont produites dans le Trentino et le Haut-Adige. La liste des préconisations officielle des 11 régions de production regroupe 9 variétés pour la zone sud et 18 pour la zone. Garda est une nouvelle variété proposée pour la zone Nord, Pircinque et Sel Pir2 sont en
observation au sud en remplacement de Camarosa. Plusieurs programmes de sélection publics et privés sont en cours notamment vers de variétés gustatives.
TurquieBénéficiant de conditions climatiques comparables à Huelva ou à la Sicile, la Turquie a fait émerger une importante production de fraise, et est passé de 50 000 t en 1980 à 300 000 t en 2010. La fraiseraie turque se répartit dans quatre zones Sislifke, Anamur, Sultanhisar, Antalya qui étalent naturellement leur production de février à juin. Le développement des surfaces (12 000ha) et de la technicité sont à la base d’une production destinée au marché intérieur, à la transformation mais aussi à l’exportation. La Turquie exporte 20.000 à 25.000 t de fraise sur les marchés russe (50 % des exportations), roumain (25 %), ukrainien (7%) et d’autres pays de l’Est. La Turquie
faiblesses notamment celle d’une offre monovariétale peu gustative incarnée par Camarosa. Mais après avoir été hégémonique, le déclin de cette variété s’accélère ces dernières années. Elle représentait 45 % de l’offre en 2008 et plus que 16 % en 2012, supplantée par Cadonga aussi sur le déclin (26 %); Splendor (22 %) et talonnée par Florida Fortuna en progression (13%). Huelva est en quête de nouveautés et de renouvellement variétal, et cherche des alternatives en privilégiant des variétés précoces. Sabrina (7%), Primoris (4%) et aussi Benicia sont en progression. San Andréas, Antilla, Ventana, Florida Festival, Amiga et Driscoll®Magdalena et Driscoll®Lusa font partie des variétés en observation.
PortugalContrairement à l’Espagne, la fraiseraie portugaise est discrète (420 ha) et répartie sur l’ensemble du territoire pour approvisionner principalement son marché intérieur. Les variétés, proches de celles cultivées en Espagne, varient selon les zones de production.
ItalieLes surfaces de production de fraise italienne se sont stabilisées à environ 3700 ha. Après avoir perdu 15 % en dix ans et 40 %
FRAISE
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souhaite aussi accéder au marché communautaire, notamment l’Allemagne et la France entre avril et juin, pour éviter la concurrence espagnole. Mais les manques d’organisation de la production, de logistique et d’accès au marché limitent ses velléités. Les variétés sont comparables à celles des autres pays producteurs du bassin méditerranéen mais la Turquie développe aussi des programmes de sélection variétale dont sont issues Séou et Géou, variétés destinées à l’industrie. Les cultures hors-sol sont encore en essais, notamment avec des gouttiers en espalier, avec la volonté de maitriser des problèmes de désinfection de sol et d’allongement du calendrier de production.
FranceDepuis 2007 la production de fraise française représente un peu moins de 3000 ha et tend à se sta--biliser après une baisse importante des surfaces (- 1000 ha) dans la
décennie 2000 qui a surtout af--fecté les cultures de plein champ et de chenille, notamment dans le Sud-Ouest. Toutes les régions à l’exception de l’Alsace ont réduit leur surface. Mais cette évolution diffère selon les modes de produc--tion. Les abris hauts sont en pro--gression dans tous les bassins de production et représentent 2/3 des surfaces cultivées de fraise (près de 2000 ha) ce qui a permis de main--tenir un potentiel de production de 45 000 t. La production de fraise hors-sol représente plus de 550 ha, ce qui en fait le parc de serre le plus important d’Europe. Celui-ci a triplé en dix ans. Le panel variétal y est relativement restreint avec Ga--riguette (48 % des surfaces), mais aussi Charlotte (32 %), Darselect, Mara des bois, Cléry et Ciflorette. Pour se démarquer de la fraise d’importation, essentiellement es--pagnole (70 000 t sur un total de 100 000 t de fraises importées), la France a investit depuis longtemps le créneau haut de gamme avec
des variétés gustatives soutenues par des démarches marketing de la profession organisée et d’entre--prises. Des sélectionneurs privés mais aussi soutenus par la profes--sion, comme le CIREF, proposent de nouvelles variétés (mais aussi des variétés anciennes) toutes axées sur la qua--lité gustative et la typicité du pro--duit témoignant d’une volonté de segmenta--tion de la fraise.
Source : Réussir Fruits et Légumes
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Cette 24ème édition de Biofach, qui s’est tenue du 13 au 16 février, a accueilli pas moins de 41.500 visiteurs venus de 129 pays, vi--siblement ravis de la qualité, de
la diversité des produits et des innovations présentées par les 2396 exposants. La forte internationalité est d’ailleurs un véritable atout pour les exposants et les visiteurs des deux salons BioFach et Vivaness. En effet, les professionnels ont eu l’occasion de faire, en quatre jours, un tour d’horizon complet de l’univers bio.
Le Maroc au BioFach 2013Sous l’égide de Maroc Export et de l’AMA--BIO et avec l’appui financier du ministère de l’agriculture, 14 exposants ont présenté un aperçu de l’offre marocaine en produits bio--logiques, entre autres les fruits et légumes, l’huile d’olive, l’huile d’argan, les plantes aro--matiques et médicinales, la spiruline, l’huile de figues de barbarie, les huiles essentielles, le safran et leurs produits dérivés, mais aussi indirectement des terroirs de production
(Marrakech, Souss, Essaouira, Taliouine, Ouaz--zane…). Cependant, si pratiquement tous les participants marocains étaient issus du sec--teur alimentaire, il est bon de rappeler que le Biofach-Vivaness est ouvert à de nombreux autres secteurs d’activités : cosmétiques, produits d’entretiens, textile, jouets, alimen--tation animale, etc. Le hall 4 du grand palais des expositions de Nuremberg était donc aux couleurs et saveurs typiquement marocaines et les vi--siteurs n’ont pas raté les délices marocains qui étaient donnés en dégustation. L’objectif de cette participation est justement de faire connaître les produits marocains sur le mar--ché Allemand et international, et de nouer des contacts directs avec les opérateurs commerciaux venus du monde entier (43% de visiteurs étrangers). Pour rappel, un tiers des produits bio consommés en Allemagne est importé. A noter que le Maroc a été chanceux de rece--voir la délégation officielle lors de sa tournée d’inauguration. Ce qui est exceptionnel pour un pays qui participe pour la première fois à
Biofach NurembergPremière participation marocaineComme chaque année au mois de février, Nuremberg devient le carre--four mondial des produits biologiques. Tous les professionnels du bio se donnent rendez-vous sur le Biofach/Vivaness pour trouver de nouveaux clients, fournisseurs et détecter les nouvelles tendances du marché. Cet--te année, pour la première fois, 14 entreprises marocaines relevant de l’AMABIO (association marocaine de la filière des productions biologi--ques) ont répondu à l’appel et exposé leurs produits et savoir-faire sur un pavillon Maroc.
un salon de cette envergure. Mais il faut dire que les opérateurs allemands s’intéressent sérieusement à l’agriculture marocaine et plus spécialement depuis que le Plan Ma--roc Vert est en marche. Cette visite était par ailleurs l’occasion pour les représentants de la délégation marocaine de s’entretenir avec Robert Kloos, sécretaire général de l’agricul--ture, l’alimentation et de la protection des consommateurs. La présence marocaine n’est pas passée inaperçue et depuis l’ouverture officielle du salon, les exposants marocains n’ont pas chômé. L’affluence importante de ce salon était une occasion exceptionnelle pour un échange de connaissance et d’expériences entre professionnels de l’agriculture ainsi qu’une opportunité de présentation des terroirs marocains et de leurs produits. En effet, le Maroc est réputé pour la richesse et la variété de ses produits de terroir, qui sont pour la plupart bio. Ces produits sont le fruit de la diversité de ses milieux naturels, des pratiques traditionnelles de ses agriculteurs et de l’art culinaire développé par sa popu--lation à travers les siècles. Ils constituent par ailleurs un élément essentiel de l’identité culturelle de la population marocaine, de son histoire, de ses traditions et de son mode de vie. Ce potentiel de production conjugué à une demande de consommateurs de plus en plus exigeants en matière de santé et de protection de l’environnement, offrent des opportunités importantes de valorisation de ces produits, en particulier à l’export, et ce
Espace Maroc au salon BIOFACH
A droite, M. Robert Kloos, sécretaire général de l’agriculture, l’alimentation et de la protection des consommateurs sur le pavillon marocain
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malgré de fortes contraintes de coûts et de productivité de ce secteur.D’ailleurs, en vue de se structurer, le sec--teur a vu, en 2010, la création de l’Associa--tion Marocaine de la filière des Productions Biologiques « A.MA.BIO », qui représente aujourd’hui l’interprofession du secteur et regroupe l’ensemble des intervenants de la filière : producteurs, transformateurs, expor--tateurs, fournisseurs d’intrants, organismes de certification, institutions d’enseignement et de recherche, consommateurs… L’asso--ciation œuvre au quotidien pour le déve--loppement de la production biologique, le renforcement de la politique de protection de l’environnement et du développement durable, ...
Le marché allemandDeuxième marché mondial derrière les Etats-unis, l’Allemagne représente 1/3 des achats bio dans l’union européenne. Le chiffre d’affaires généré en 2011 par les pro--duits bio a augmenté de 9 %, passant de 6,02 à 6,6 milliards d’euros, selon les don--nées de l’Association allemande des pro--ducteurs, préparateurs et distributeurs bio (BÖLw). La part du bio par rapport à l’en--semble du marché alimentaire atteint ainsi 3,7 %.
Des réunionsde haut niveauProfitant de sa présence au salon, l’Amabio a organisé pour ses membres une importante réunion avec les représentants du FIBL, l’un des plus prestigieux instituts de recherche de l’agriculture biologique dans le monde. Employant plus de 135 spécialistes, le FIBL bénéficie d’une étroite imbrication de diffé--rents domaines de recherche et réalise une vulgarisation rapide des acquis de la recher--che. C’est d’ailleurs le premier institut qui a
conduit des essais scientifi--ques pendant 25 ans portant sur la comparaison du bio au conventionnel. Les résultats de cette étude ont d’ailleurs fortement influencé la règle--mentation bio de l’UE. Cette réunion s’est soldée par la signature d’une convention de coopération entre l’AMA--BIO, le FIBL et l’IAV Hassan II, dont les principaux points sont :- Echange d’informations, techniques, matériels- Visites de producteurs ma--rocains en Europe- Organisation de séminai--res et sessions de formation au profit des opérateurs marocains du bio dans dif--férentes villes au royau--me (fertilisation, protection, transformation…). « L’un des chantiers prioritaires, explique Pr Kenny, est de mettre en place des normes adaptées à nos conditions. En effet, la régle--mentation UE n’est pas adaptée car élaborée sur la base des conditions européennes. Par exemple, en Europe le sol est naturellement ri--che. De ce fait, les recommandations pour les apports d’azote organique sont faibles et ne permettent pas de satisfaire les besoins des cultures dans nos sols pauvres (minéralisation et volatilisation rapides). Ceci constitue une limitation pour le potentiel de production bio au Maroc ». Une deuxième réunion a été organisée avec les représentants de COOP, un important dis--tributeur de produits bio en Europe. En met--tant en contact directement les producteurs et les distributeurs, Amabio cherche à limi--ter l’emprise des intermédiaires sur ce sec--teur et avoir un circuit commercial clair qui permet de valoriser les produits et assurer
Dr Lahcen Kenny, Secrétaire général de l’AMABIO
Depuis sa création, Amabio a développé un important portefeuille de partena--riats. Le plus important étant le contrat programme avec l’Etat signé en 2011 et qui prévoit, entre autres, un fonds pour la participation aux manifestations interna--tionales.
Une participation plus importante à ce salon, à la hauteur des potentialités de notre pays, requiert plus de moyens et une mobilisation plus importante des opérateurs du Bio. Et justement, la signa--ture récente d’une convention avec le Crédit Agricole du Maroc à Rabat (voir pa--ges 16-17) prévoit un fonds pour la par--ticipation aux foires et la promotion des exportations des produits bio à l’échelle internationale. Depuis l’ouverture du salon, nous avons reçu beaucoup de professionnels à la re--cherche d’informations ou de produits précis. Notre rôle en tant que représen--tants de l’Amabio est de faire parvenir ces besoins exprimés par ces visiteurs aux membres de l’association qui pourront exploiter ces opportunités dans l’avenir, surtout que le marché existe déjà.
Réunion avec les représentants de COOP
A droite Dr. Lahcen Kenny lors de la signature d’une convention avec le FIBL
L’ensemble des exposants marocains en compagnie des représentants du FIBL, après la signature de la convention.
une meilleure rentabilité pour les produc--teurs. Coop présente également l’avantage d’adopter une politique d’appui technique de ses fournisseurs.
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Mme Khadija BendrissChef de la division de la labellisa--tion au Ministère de l’agriculture.
Ce salon est pour nous l’occasion de s’infor--mer sur les avancées réalisées par les autres pays. Il faut savoir que la Tunisie, qui partici--pe à ce salon depuis 16 ans, a une bonne lon--gueur d’avance sur nous dans ce domaine, même si sa gamme de produit bio n’est pas aussi étoffée que celle du Maroc, de même que l’Egypte et la Turquie, pour ne citer que ces trois pays méditerranéens. L’occasion aussi d’informer nos homologues du minis--tère allemand de l’agriculture sur les avan--cées réalisées au Maroc sur la filière bio, et notamment sur le volet législatif, de même que les efforts fournis dans le domaine de la recherche développement et l’encadrement des opérateurs.Pour cette première participation, le stand marocain était correct, mais pour les pro--chaines éditions, il va falloir s’y prendre à l’avance pour mettre en place un pavillon très attractif afin de contribuer à la promo--tion des produits bio marocains. De plus, il va falloir cibler les produits typiques ayant la plus forte valeur ajoutée afin d’étoffer la gamme de produits traditionnels déja très présents sur les marchés. Il est également important pour notre pays de conquérir de nouveaux marchés autres que ceux de l’UE.
Les huiles d’EssaouiraMr Abderrahim Ezzaher
La force du Domaine Villa Maroc réside dans le mariage réussi entre modernité et tradi--tions. Afin que rien n’altère leurs qualités gustatives et nutritionnelles, les noix d’argan et les olives du domaine ne reçoivent aucun traitement chimique ni d’engrais de synthè--se. Si la récolte est artisanale, le conditionne--ment des huiles suit un procédé moderne et mécanique, dans le respect des normes européennes d’hygiène et de traçabilité. Les huiles du domaine sont parmi les premières certifiées au Maroc (2005). Ses huiles d’olive reçoivent toujours des prix du jury national de dégustation de l’huile d’olive pendant le SIAM. D’ailleurs, profitant de sa présence au Biofach, Mr Ezzaher a inscrit son produit au concours des meilleures huiles d’olive orga--nisé par le salon et été primé parmi le top 20 des meilleures huiles (sur un total de 80 participants).Quant à l’huile d’argan, elle est proposée sous deux variantes : - Torréfiée : alimentaire - Non torréfiée (communément appelée cos--métique). C’est bizarrement celle-ci qui est la plus appréciée par les allemands et autres ressortissants de pays du nord (Scandinavie) qui trouvent l’huile issue de graines torré--fiées trop forte. « En fait, nous devons régler la torréfaction de manière à pouvoir proposer des huiles adaptées aux gouts de chaque mar--ché, explique M. Ezzaher. Il ne faut pas que le gout trop fort de l’huile d’argan étouffe celui du plat auquel elle est ajoutée ».
Domaine spiruline Dr Yasser Medkouri
L’histoire de cette société d’algoculture a commencé le jour où le Dr Yasser Medkouri, médecin biologiste chercheur, s’est passion--né pour les recherches sur la spiruline, une microalgue aux vertus incontestables. Basée à Sidi Yahya Zair, à quelques kilomètres de Rabat, l’exploitation s’étend sur plus de 2ha et jouit d’un climat doux et ensoleillé, qui permet de produire une spiruline de qualité. Cultivée dans des bassins sous serres (en at--mosphère contrôlée), cette spiruline ne subit aucune transformation, hormis le séchage. L’entreprise dispose d’une chaîne de condi--tionnement et d’emballage aseptisé. Le pro--duit final est garanti 100% Bio, sans additif. Dr Medkouri participe pour la première fois au Biofach, mais il a déjà exposé dans plu--sieurs salons européens (France, Italie…). Son produit est déjà commercialisé en Fran--ce et en Belgique, mais il recherche des dis--tributeurs et des clients directs.
A noter que Domaine Spiruline est la 3e fer--me dans le monde à produire une microal--gue spiruline certifiée 100% bio.
BELECOMustapha Danouane
Basée à Belfaa, à 50km au sud d’Agadir, Be--leco est l’une des rares sociétés qui se sont spécialisées dans les herbes aromatiques fraiches bio. En effet, la plupart des entrepri--ses se sont plutôt orientées vers les herbes séchées. Il s’agit cependant d’un travail sai--sonnier qui se limite à la période novembre avril. L’exploitation s’étend sur une surface de13 ha et bénéficie d’un sol particulière--
ment riche. Des méthodes de production modernes et efficaces assurent, dans le res--pect des normes européennes, la qualité élevée et constante d’une large gamme de vingt plantes aromatiques. Le suivi perma--nent des cultures permet de détecter très tôt les problèmes de manière à pouvoir interve--nir au bon moment et éviter le développe--ment problématique des ravageurs.Le marché principal reste la France où la so--ciété dispose d’un partenaire qui s’occupe de la distribution vers toute l’Europe. La par--
ticipation au salon Biofach a pour objectif de renforcer la présence sur le marché allemand, le plus grand marché du bio au monde.
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Faylal BioMohamed El Khamis
Le projet Faylal a été élaboré pour unir un certain nombre de Coopératives et asso--ciations des régions de Taliouine, Aoulouz, Berhil (Province de Taroudant) dans le cadre d’un partenariat nouveau, secteur Privé/Coopératives, permettant à Faylal d’œuvrer à leur côté pour les aider à améliorer la qua--lité, mieux valoriser et commercialiser leurs produits. La société offre aujourd’hui une gamme variée de produits de terroir certi--fiés bio, notamment l’huile d’argan cosmé--tique et alimentaire, amlou, huile de figue de barbarie et ses dérivés, mais aussi des mélanges judicieux d’huile d’argan et d’hui--les essentielles (thym, citron, menthol…) qui sont autant de remèdes confirmés pour plusieurs maux. La participation à ce salon s’inscrit justement dans cette perspective pour trouver des débouchés. Le salon a été l’occasion pour Mr El Khamis de faire gouter ses produits aux visiteurs. «L’intérêt étant de mieux comprendre les gouts et les préférences en fonction des marchés pour essayer d’adap--ter nos produits. Ce n’est pas la peine d’imposer un produit comme amlou tel qu’il est apprécié par les marocains, car il ne va pas rencontrer un grand succès dans les pays du nord de l’Eu--rope par exemple. Nos recettes 100% locales ne sont pas au gout de beaucoup de consommateurs européens. Mais les composants sont de qualité. Il faut donc innover pour sortir des compositions qui seront acceptées par ces gens grâce à des études ciblées sur les habitudes et gouts des consommateurs de chaque pays».
Tyout ChiadmaBousarehane Maati
La coopérative Tyout commercialise la pre--mière huile d’olive AOP du Maroc, certifiée Bio par un organisme allemand. Située dans la province d’Essaouira, centre de Meskala, la coopérative est constituée de 24 agriculteurs et exploite une superficie qui ne dépasse pas 100 ha dans le périmètre de Tyout. Habituée des salons nationaux et internatio--naux, la coopérative a participé à la semaine verte de Berlin en 2011 en plus d’autres ma--nifestations européennes. La participation à des salons internationaux comme Biofach permet en effet de développer le porte--feuille clients et comprendre les attentes du marché et ses tendances. Au Maroc, la coo--pérative participe au SIAM de Meknès de même qu’à plusieurs foires régionales. L’huile d’olive Tyout est également commer--cialisée sur le marché local, principalement dans les grandes surfaces (Marjane, Acima). Cependant, pour devenir porteur, le mar--ché local nécessite une véritable prise de conscience de la part du consommateur de l’importance du choix d’une huile de qualité et d’accepter de payer le prix correspondant à cette qualité reconnue.
Les Domaines AgricolesRésolument tournés vers la culture de l’ex--cellence et la recherche permanente de la satisfaction des clients, Les Domaines Agricoles proposent une offre diversifiée aux amateurs des produits bio : Agrumes et primeurs, huile d’olive, huile d’argan (cosmétique et alimentaire), eau florale de rose et d’oranger, ainsi que des huiles essentielles qui s’exportent dans les hauts lieux de la parfumerie mondiale. A l’origine de cette diversité, plusieurs si--tes de production agricole et agro-indus--trielle, répartis sur l’ensemble du territoire marocain. Chacune de ces filières est tota--lement intégrée, garantissant une traçabi--lité qui permet de répondre aux exigen--ces réglementaires et normatives les plus strictes et d’offrir aux consommateurs des produits sains et de grande qualité.Cette première participation dans le cadre de l’Amabio à un salon de cette envergure était donc pour Les Domaines Agricoles
l’occasion de mettre en valeur une gam--me diversifiée
de produits mais aussi un s a v o i r - f a i r e unique.
Growing markets Les exposants ont tenu à saluer le rôle important joué par le cabinet Growing mar--kets, représentant exclusif du BioFach au Maroc et agence marketing spécialisée dans la communication et les événements professionels à l’international. Afin de permettre aux producteurs marocains du bio de se faire une idée sur l’importance du salon, le cabinet avait organisé lors des éditions précédentes des visites en petits groupes. Une démarche qui a visiblement donné ses fruits puisqu’elle s’est concréti--sée cette année par une participation officielle du Maroc au Biofach.
Stand des Domaines Agricoles, pendant la visite d’inauguration
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AMIGHAL’Association Marocaine de l’In--dication Géographique de l’Huile d’Argane est l’organisme détenteur de l’IGP Argane.Argane bénéficie d’une notoriété grandissante en particulier en Euro--pe. De grandes marques de produits cosmétiques ou alimentaires ont développé des gammes de produits à base d’Argane et des campagnes de communication sur les grands médias. Ce mouvement s’accompa--gne depuis quelques années d’une augmentation sensible des exporta--tions et du niveau des prix sur les marchés. Cette situation à priori favorable est cepen--dant porteuse du risque d’usurpation du nom (déjà constatée), de tromperie sur le produit, et d’une détérioration de son image de marque auprès des consommateurs.La filière, malgré une organisation coopéra--tive très active et quelques entreprises dyna--miques, reste très fragile. Le secteur informel demeure important et les exportations en vrac dépassent 70% des volumes exportés.
PBSLa société Primeurs Biologiques du Souss, se spécialise depuis 1990 dans la production de fruits et légumes cultivés selon les méthodes de l’agriculture biologique. Elle commercia--lise en Europe 10.000 tonnes de légumes produits dans la région d’Agadir, sous serre et en plein champ, principalement : la cour--gette, la tomate (ronde grappe et cerise), le concombre, le haricot vert et la courge poti--marron. A cela s’ajoute une production d’oli--ves fraiches, d’huile d’olive et de grenades dans la région de Marrakech. Ces produits bénéficient de certifications multiples, no--tamment: Agriculture Biologique, Bio, BRC Food, Global Gap.
PRONATURA MarocCréée à Marrakech en 1996, ProNatura Maroc fédère un groupe de producteurs d’agrumes exploitant dix-huit fermes dans la plaine du Haouz et dans la région de Beni Mellal. L’équipe ProNatura Maroc a développé un véritable savoir-faire basé sur le conseil agro--nomique (grande évolution des techniques, généralisation du goutte à goutte, utilisation de produits agréés pour la protection), la for--mation et la gestion de la récolte et du post-récolte. Les principaux produits exportés par l’en--treprise sont les oranges, les clémentines et les citrons biologiques certifiés par Ecocert et très appréciés pour leur qualité gustative, auxquels s’ajoutent d’autres produits com--me la grenade, les olives et le cactus. Pronatura Maroc est déjà présente en Alle--magne via Pronatura France, mais à travers cette participation au Biofach, l’entreprise cherche à renforcer sa présence et conquérir de nouveaux marchés intéressants comme la Russie et le Canada.
FIMAROSEL’interprofession de la rose à parfum était représentée au Biofach par son président M. Jalal Charaf qui est également directeur de la Business Unit Aromes et Spécialités relevant du Groupe des Domaines Agrico--les. La Fédération Interprofessionnelle Ma--rocaine de la Rose à Parfum (FIMAROSE) a vu le jour en avril 2012. Elle regroupe tous les intervenants dans la filière de la Rose Damascena, plante caractéristique de la ré--gion de Kelaat Megouna, dans la vallée du Dadès. L’un des nombreux rôles assignés à la fédération est la représentation des ad--hérents et la promotion du produit sur le plan national et international, d’où la pré--sence à ce salon.
Cette situation prive les producteurs d’une part non négligeable de la valeur ajoutée captée par les transformateurs et les distri--buteurs en particulier en Europe. Dans ce sens, les objectifs de l’IGP Argane sont :
- Protéger le nom- Mieux organiser la filière - Apporter des garanties sur la traçabilité et la qualité aux consommateurs
Au centre Mohamed OURAIS, Pt. de AMIGHA
M. Jalal Charaf, Pt. de FIMAROSE
Mme Hajiba OULOUCH et M. Khalid RAMZI, PRONATURA Maroc
Arn Schaft, responsable de la distribution
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
Les insectes du sol, le
cleone mendiant, les li--
maces, les escargots, la
casside et les noctuelles
sont les principaux rava--
geurs répertoriés sur les parcelles
de la betterave. Ils constituent un
énorme défi pour l’agriculteur et
nécessitent un arsenal chimique de
plus en plus puissant. Cependant,
la casside en tant que principal
ravageur de feuillage à son stade
ultime de développement, et une
noctuelle de fin de cycle restent de
loin les plus voraces. Elles présen--
tent un caractère particulièrement
destructeur, une pullulation très
rapide et massive et dont la mai--
trise se heurte à de nombreuses
contraintes techniques.
La casside en question Ce petit coléoptère qui, depuis des
années n’a cessé d’inquiéter les
betteraviers dans le Gharb, a fait
Un coléoptère et une noctuelle deux ravageurs voraces du feuillage de la betterave à sucre dans le GharbNadif Abdelamjid, Belhassan Driss (ORMVAG- Kénitra)
Le feuillage de la betterave à sucre est sujet à de nombreuses attaques parasitaires depuis l’apparition des premières feuilles jusqu’au dernier jour de récolte. En effet, en dehors des maladies cryptogamiques, plusieurs espèces d’insectes se succèdent sur la parcelle à différents stades de la culture pour anéantir la jeune plantule dès son émergences du sol, dévorer le feuillage jusqu’à son ultime stade de développement pour enfin tout détruire à quelques jours de la récolte.
l’objet de plusieurs études mon--
trant son effet drastique sur cette
culture. Pratiquement toutes les
composantes du rendement peu--
vent être affectées (poids moyen
de la racine, tonnage, teneur en su--
cre, etc.).
L’étude du cycle évolutif et l’étude
expérimentale de la ponte de la
casside dans le Gharb montre que
Cassida vittata ne présente qu’une
génération annuelle dont l’évolu--
tion est parfaitement synchronisée
avec le cycle végétatif de la plante-
hôte. L’insecte entre en diapause
obligatoire de longue durée qui
débute au moment de la récolte
et qui s’achève avec la levée des
betteraves précoces. Durant toute
cette période d’inactivité l’insecte
s’abrite principalement dans les
plantes de canne à sucre et de mau--
vaises herbes poussant à proximité
de la culture.
Sa réapparition coïncide le plus
souvent avec l’apparition d’un
feuillage relativement dense. Il lui
suffit d’une petite élévation de
température pour que les colonisa--
tions s’enchainent sur la betterave.
Photo 1 : Adultes de la casside colonisant une plante de betterave. Le seuil de tolérance estimé à trois adultes par plant est généralement dépassé.
PHYTO-PROTECTION
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
Les arrivages sont échelonnés dans
le temps et la libération de milliers
d’adultes à partir des champs avoi--
sinants de canne à sucre se fait
rapidement et en masse. On es--
time dans les conditions normales
qu’un hectare de canne comptant
environ 100.000 à 120.000 tiges
peut être colonisé en moyenne
par trois adultes de casside. Ceci
génère entre 300.000 à 360.000
adultes de cassides affamés prêts à
infester les quelques 80.000 plants
de betterave (peuplement poten--
tiel d’un hectare de betterave dans
la plaine du Gharb). A leur arrivée,
les adultes s’accouplent sur les
feuilles, donnant ainsi naissance à
des larves responsables de dégâts
assez sévères (photo 1). A l’issue
de la période d’accouplement, qui
dure quelques jours, les premiers
œufs seront déposés et fixés sur la
face inférieure des feuilles, à proxi--
mité des nervures. Après une pé--
riode d’incubation, vient la phase
du développement larvaire qui est
fortement influencé par les tem--
pératures (il est plus court et plus
important avec les températures
élevées). Les larves de cet insecte
sont les plus à craindre. Elles com--
mencent à dévorer l’épiderme et le
parenchyme des feuilles transfor--
mant ainsi les plantes en véritables
passoires (photo 2).
Les pertes sont plus sévères avec
l’élévation des températures sur--
tout dans certaines zones comme
Sidi Slimane. Cette période d’arri--
vage requiert une attention parti--
culière dans la lutte contre les in--
festations par l’insecte. Pendant les
journées de formation et de sensi--
bilisation organisées par l’ORMVAG
au profit des agriculteurs, l’accent
est toujours mis sur la nécessité
d’intervenir pour empêcher les ac--
couplements. Pour ce faire, les trai--
tements chimiques devraient en
principe être effectués en alternant
les produits de la famille des orga--
nophosphorés et celles des pyréth--
rinoïdes. Cette alternance empêche
la manifestation d’une possible
résistance, permet de combiner
l’effet de choc des pyréthrinoïdes
à l’efficacité plus lente des organo-
phosphoré, inhibe la dégradation
rapide des pyréthrinoïdes et leur
confère un effet additif à leur effi--
cacité.
Quelques données sur l’insecteau Ghrab
La casside pullule pratiquement
dans toutes les zones de produc--
tion. Une cartographie élaborée
a montré qu’aucune zone n’est
épargnée. C’est le premier rava--
geur rencontré dans la plupart des
parcelles prospectées. Il est en tête
des ravageurs qui font l’objet des
traitements insecticides massifs.
Il a pu jusque-là faire face à tout
l’arsenal chimique utilisé par les
agriculteurs. L’étude de l’impact de
cet insecte sur la betterave à sucre
a montré que les dégâts foliaires
causés par les larves sont assez im--
portants. Elles peuvent dépasser
70% dans les parcelles fortement
infestées. Lorsque les dégâts sont
importants, les feuilles de bettera--
ve sont entièrement criblées, elles
jaunissent, deviennent brunes et
toute la plante dépérit.
Les rendements en racines (photo
3) et en sucre sont aussi affectés. En
effet, les rendements peuvent bais--
ser de 2 à 6 t/ha, selon la sévérité
de l’attaque et les produits utilisés.
Le taux de sucre lui aussi enregistre
une diminution de 2 % et les coûts
des traitements sont de plus en
plus onéreux. Les pullulations de
l’insecte rendent obligatoire la ré--
vision du mode d’application des
molécules actives utilisées en ma--
tière de techniques d’application
et de matériel de traitement.
Nécessité d’un observatoire de contrôle et de suivi Un observatoire est donc néces--
saire pour la prévention des in--
festations et le déclenchement
des traitements chaque fois que
le seuil de tolérance estimé à trois
Photo 2 : Feuille de betterave transformée par les larves de la casside en passoir
Photo 3 : Effet de la casside sur le rendement en racine : remarquer la différence de poids entre un plant colonisé et un plant traité
PHYTO-PROTECTION
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
adultes par plant de betterave est
atteint. Au Gharb, des avis de trai--
tement (voir modèle) sont émis par
les phytiatres de l’ORMVAG chaque
fois que les premiers arrivages sont
détectés. Le rythme des colonisa--
tions est bien suivi, les journées de
sensibilisations des agriculteurs
sont organisées au niveau des Ar--
rondissements de Développement
Agricoles (ADA) et les traitements
avec des produits homologués
sont conseillés à temps. Ces pro--
duits sont mis à la disposition des
agriculteurs au niveau des centres
de distribution des intrants instau--
rés à cet effet.
Apparition d’une noctuelle redoutable Pendant la campagne précédente,
sur une parcelle au centre tech--
nique des cultures sucrières, une
noctuelle de couleur verdâtre a
fait son apparition en fin de cycle.
Elle était particulièrement vorace
causant une destruction massive
des feuilles en quelques jours. Bien
que son identification n’a pas été
faite d’une manière définitive, les
observations faites sur le terrain
sur des spécimens apportés au
laboratoire ont montré que cette
chenille présente de fortes similitu--
des avec la noctuelle connue sous
le nom de Noctuelle gamma ‘Auto--
grapha gamma’ (photos 4 et 5). Elle
apparait en champs de betterave,
comme sur de nombreuses autres
cultures (maïs, chicorée, pomme
de terre, pois, haricot). A noter que
les attaques de chenilles défoliatri--
ces n’ont pas manqué d’inquiéter
plus d’un betteravier au cours de la
campagne.
L’adulte de cette espèce est un pa--
pillon, actif en soirée, connu sous
le nom de «Noctuelle Gamma». Il
présente des ailes de couleur brun-
rouge sombre, avec des stries et un
dessin caractéristique très blanc, en
forme de lettre grecque «gamma»,
sur les ailes supérieures. Au repos,
les ailes sont repliées en forme de
toit.
Après 10 à 12 jours, les jeunes
chenilles éclosent et attaquent les
feuilles des végétaux (betterave,
pomme de terre, laitue, choux, lin,
pois, ...). Ces chenilles sont difficile--
ment visibles car elles prennent fa--
cilement la couleur de leur plante
hôte.
Les dégâts qu’occasionnent les
jeunes chenilles au cours des pre--
miers stades de leur développe--
ment consistent en de petites sur--
faces grattées, présentes à la face
inférieure des feuilles. A ce stade,
ces dégâts sont insignifiants pour
la culture de la betterave. Les che--
nilles deviennent par contre très
voraces entre le 3e et le 5e stade
de leur développement. Elles dé--
coupent alors des trous irréguliers
dans le limbe foliaire et peuvent,
lorsqu’elles sont en grand nombre,
dévorer la totalité de la feuille, ne
laissant plus que les nervures prin--
cipales des feuilles. Dans les cas les
plus graves, la surface foliaire de
la plante peut être détruite à plus
de 50% (aspect de dentelles). Les
feuilles du cœur de la betterave
sont cependant rarement atta--
quées. A leur dernier stade de dé--
veloppement (6ème), les chenilles
redeviennent moins voraces et
vont se transformer en chrysalide.
Elles sont alors plus résistantes aux
insecticides.
Prévention et lutteUne lutte contre les chenilles de
noctuelle gamma est rarement né--
cessaire car les dégâts surviennent
tard dans la saison et au début de
la campagne de récolte. En Europe,
lors des infestations très impor--
tantes, le service d’avertissement
propose un seuil de traitement de
3 à 4 chenilles par plante. Ce seuil
est celui préconisé aussi dans les
pays méditerranéens. L’effica--
cité du traitement insecticide est
meilleure lorsqu’il est réalisé sur
des chenilles encore jeunes et qui
n’ont pas atteint leur dernier stade
de développement. Les produits à
base de pyréthrinoïdes donnent
les meilleurs résultats.
Photos 4-5 : une chenille similaire à la noctuelle gamma sur une feuille de betterave dans la nouvelle ferme du centre technique
Photo 6: champ de betterave complètement envahi par la chenille défoliatrice, pratiquement toutes les feuilles ont été dévorées à l’exception des nervures
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013 ��
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
PROTECTION
En effet, avec une moyen--ne nationale ne dé--passant pas 24 t/ha la pomme de terre n’ex--prime que la moitié de
ses potentialités, même si le Maroc dispose de toutes les conditions nécessaires (zones favorables, compétences, …). Ont été pointées du doigt de nombreuses faiblesses parmi lesquelles :
- Faible utilisation des semences sélectionnées (importées à 96%) et ne couvrant que 30% des besoins nationaux.
- Faible diversité des variétés utili--sées (essentiellement du domaine public) alors que 277 variétés sont inscrites au catalogue officiel.
- Train technique peu maitrisé par les agriculteurs (installation des
Pomme de terre Maladies fongiques, contraintes et avenir
Avec une superficie de 60.000 ha, la PDT est la plus grande culture irriguée au Maroc, plus même que la betterave à sucre. C’est aussi une culture bien adaptée au pays puisqu’elle est cultivée toute l’année (contrairement à l’Europe) et dans toutes les régions du royaume. Cependant, elle reste dominée par la conduite traditionnelle qui se traduit par de faibles rendements et le recul du volume des exportations. Peu de travaux ont été effectués pour répondre aux contraintes (rentabilité, faiblesse du rendement, …) plombant cette culture qu’il faut mettre en valeur afin de lui donner la place qu’elle mérite.
cultures, fertilisation, lutte phyto--sanitaire).
- Le stockage aussi est l’un des points faibles causant des pertes importantes en post-récolte par les faibles capacités et les structures défaillantes. Il s’avère nécessaire d’étudier les solutions les mieux adaptées à nos conditions.
- Renforcement du contrôle aux frontières lors de l’importation de matériel végétal, Concernant l’aspect phytosani--taire, la majorité des agriculteurs pratiquent la lutte phytosanitaire d’une manière anarchique d’où la nécessité de formation des ap--plicateurs de pesticides (matériel, protection des ouvriers, etc.) et de l’encadrement des agriculteurs pour une lutte intégrée.
Maladies dominantesau Maroc Phytophtora infestans (Mildiou)Le point d’infection sur les feuilles montre sur la face supérieure une tache jaune qui brunit rapidement et un duvet blanc grisâtre sur la face inférieure. Les tubercules pré--sentent des taches de coloration brun foncée.
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PROTECTION
Vu sa courte durée d’incubation
et sa sporulation très importante,
ce champignon devra susciter le
plus d’attention de la part des pro--
ducteurs de pomme de terre. Le
meilleur moyen de s’en protéger
est d’adopter des mesures préven--
tives pour empêcher l’installation
et la germination des spores.
Alternaria solani (Alternariose)
L’infection par ce champignon se
manifeste par des taches brunes
concentriques sur le feuillage. Si la maladie n’est pas traitée, elle peut aboutir à une défoliation pré--maturée, ce qui se traduit par des pertes considérables. Le risque de confondre avec certaines déficien--ces nutritionnelles (Potassium, Ma--gnésium et Manganèse) est envi--sageable chez les producteurs non avertis. Une humidité relative s’ap--prochant de la saturation couplée à une température variant entre 10 et 35°C (optimum entre 20 et 30°C) sont les conditions favorables pour l’infection et la germination des spores.
Rhizoctonia solaniCe champignon se manifeste par des chancres sur les tiges et des tâ--ches noires sur les tubercules dans des conditions de température très faible et humidité relative élevée. Il occasionne aussi la pourriture des racines.Il se conserve dans le sol sous sa forme saprophyte pour plusieurs années. Des études ont montré que ce champignon peut utiliser d’autres sources de carbone com--me la cellulose, ce qui lui donne une force compétitrice considéra--ble quand les éléments nutritifs or--dinaires manquent dans le milieu.
Stratégies de lutteD’une façon sommaire, la lutte contre les principales maladies fongiques de la pomme de terre se fait en 2 étapes :
Avant plantation Opter pour la rotation culturale
entre les solanacées et les autres familles.
Eliminer les résidus des précédents culturaux (repousses et feuilles) et les mauvaises herbes (surtout de la famille des solanacées).
Désinfecter des lieux de stoc--kage des récoltes précédentes et l’outillage.
Choisir une variété relativement résistante (dans la mesure du pos--sible) et une semence certifiée.
Après plantation Conduire la culture en butte. Eviter l’irrigation par aspersion. Eviter les excès d’azote. Eliminer régulièrement les fanes
et les plants malades. Lutte chimique :
Le choix du produit approprié (contact, systémique, mode d’ac--tion, etc.) pour lutter contre les ma--ladies fongiques de la pomme de terre est régi par plusieurs paramè--tres à savoir le stade de la plante, le but du traitement (préventif ou curatif ) et la taille de l’aire de trai--tement (foyer ou général).Les modèles d’aide à la prise de la décision de traitement, très utilisés dans les grands pays producteurs de la pomme de terre (Pays-Bas, Belgique, France, etc.), se basent es--sentiellement sur une bonne pré--vision des conditions climatiques, qui ne dépasse dans les meilleurs des cas 5 jours. D’autres paramètres sont pris en considération comme le niveau de résistance de la va--riété, le type du sol, le précédent cultural et le stade de la culture.
Avenir De nombreux défis auxquels la production marocaine de pomme de terre fait face devraient être relevés et, sur le plan de la recher--che, beaucoup de sujets restent à étudier en vue de l’augmentation des rendements et d’une gestion intégrée de la production et de la protection de cette importante culture.Vis-à-vis du consommateur un pro--gramme de gestion intégrée de la production et la protection doit être mis en place pour faire face à l’ensemble des contraintes et offrir un produit de qualité avec peu ou pas de résidus. A l’export des ca--hiers de charges sont établis et res--pectés alors que le marché local, moins strict, nécessite aussi plus d’efforts pour un meilleur respect du consommateur et de l’environ--nement.
Symptômes de maladies fongiques sur feuilles de pomme de terre
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013�0
CéRéALES
Dans ce qui suit, nous aborderons plus spé--cialement la ques--tion des maladies cryptogamiques en
raison des effets néfastes qu’elles peuvent avoir sur la production du blé quand la pluviométrie est favorable.
Les principales malappdies du blé au Maroc Les principales maladies cryp--togamiques attaquant le blé au Maroc, peuvent être classées en 3 groupes: - maladies telluriques- maladies transmises par les se--mences- maladies foliairesCe classement est important pour
le raisonnement d’une gestion intégrée et durable de ces mala--dies de manière à minimiser leurs effets sur les rendements du blé, à court, moyen et long termes.
1. Les maladies telluriquesLes maladies telluriques sont cel--les causées par les champignons habitant le sol tels que ceux res--ponsables de fontes de semis et ceux induisant les pourritures racinaires et du collet du blé. Les nématodes, vers microscopiques vivant dans le sol aux dépens du système racinaire du blé peuvent empêcher l’établissement d’un bon peuplement de la culture. Le tableau 1 résume les conditions de développement de ces agents pathogènes et facilite le diagnos--tic au champ.
Gestion intégrée des maladies du blé Prof. Mohammed Boulif - Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès
Tableau 1. Maladies telluriques attaquant les stades précoces du blé ou qui peuvent continuer à se développer sur les racines et les collets du blé au cours de la saison.
Maladie Agent causaux Conditions favorables
Fontes de semis Pythium spp Monoculture + sols trempés
Nématodes
Nématodes à kystes : Heterodera sppNématodes produisant des lésions racinaires: Pratylenchus sppAutres espèces
Monoculture + sols humides à la capacité au champ
Pourriture desracines et des collets
Fusarium roseum var. CulmorumCochliobolus sativusGaeumannomyces graminis tritici
Monoculture + Stress hydrique (sécheresse)
Avec une consommation moyenne en céréales estimée à 210 kg/habitant/an, les besoins annuels d’une population de 35 mil--lions d’habitants sont de 73,5 millions de qx (7,35 Millions de tonnes). A l’horizon 2020, pour couvrir les besoins d’une popula--tion estimée à 45 Millions d’habitants, la production de céréales devra atteindre les 120 Millions de quintaux (12Mt). Le record de 102 millions de quintaux atteint en 2009, grâce à une pluvio--métrie favorable témoigne du progrès technique accompli par
l’ensemble des acteurs du secteur agricole, chercheurs, fournisseurs d’intrants et de conseil d’une part et les efforts engagés par les agriculteurs d’autre part. Ce record, montre qu’une marge de progrès est encore possible et que l’objectif 2020 peut être atteint en utilisant des itinéraires techniques performants, no--tamment en réduisant les pertes dues aux contraintes biotiques exercées par les adventices, les maladies cryptogamiques et les ravageurs.
Les nématodesAu niveau de la parcelle, les at--taques de nématodes se mani--festent sous forme de plages où la végétation est moins dense et moins vigoureuse. Individuelle--ment, les plantes sont plus peti--tes, chlorotiques, rabougries et/ou déformées. A l’arrachage, les plantes montrent un système ra--cinaire altéré, à différents degrés, rendu inapte à nourrir la plante. La plupart des nématodes phy--toparasites passent une partie de leur vie dans le sol se nourrissant sur les racines et les parties sou--terraines des tiges. En présence d’un hôte convenable, les néma--todes passent par différents sta--des séparés par des mues. Il est important de retenir que les né--matodes sont de petits êtres qui respirent et se déplacent facile--
Nématodes
Pourritures racinaires
Maladies liées au sol
Fontes de semis
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
CéRéALES
ment par glissement dans le film d’eau entourant les particules du sol. Donc les sols poreux et hu--mides sont très favorables à leur développement. Leur activité est influencée également par la tem--pérature avec un optimum autour de 20°C. Bien que les nématodes soient plus nombreux dans les 10 à 15cm supérieurs du sol, leur distribution est très hétérogène, avec des populations plus gran--des aux alentours des racines de plantes sensibles. L’augmentation de ces populations dans la rhizos--phère est due à leur attraction par les exsudats racinaires et à leur re--production rapide en présence de substances nutritives.
Les fontes de semisLes fontes de semis sont des ma--ladies causées par des champi--gnons et se caractérisent par une destruction partielle ou totale des semis. On distingue :- des fontes de semis en pré-émergence quand les semis sont détruits avant leur levée. Les semences attaquées pourrissent dans le sol sous l’action des cham--pignons. Il en résulte un manque à la levée. La seule façon de se ren--dre compte de l’attaque des fontes de semis est de déterrer les graines et de les examiner au laboratoire.
- des fontes de semis en post-émergence quand les semis sont attaqués après leur levée. Les plantules affectées présentent des lésions brunâtres au niveau de la partie basale de leurs tiges. L’extension des nécroses le long des tiges entraîne l’affaiblisse--ment de ces dernières et par la suite l’affaissement des plantules sur le sol.
Les fontes de semis sont causées par divers champignons du sol ou portés par la semence. Ces cham--pignons se développent quand les conditions d’humidité du sol leurs sont favorables et quand les températures du sol défavorisent la croissance de la plante hôte. Le pH du sol favorise certaines espè--ces plutôt que d’autres. Les semis denses et profonds prédisposent les plantules à l’attaque des fon--tes de semis.
Les pourritures des racines et des colletsLes pourritures des racines et des collets sont causées par plusieurs espèce de champignons dont les plus importantes sont Fusarium roseum, Cochliobolus sativus et Gaeumannomyces graminis var tritici. Ces champignons, habi--tants naturels du sol, attaquent
le blé séparément ou en associa--tion chaque fois que la culture se trouve soumise à un déficit hydrique. C’est pour cette raison que les pourritures des racines et des collets sont fréquentes dans les zones arides et semi-arides. Il est important de retenir que les populations de ces champignons augmentent dans le sol avec la monoculture du blé.
2. Les maladies transmises par les semencesPlusieurs maladies sont transmi--ses par les semences du blé. Le tableau 2 en présente les princi--pales.
Les caries Les caries causées par les cham--pignons Tilletia caries et Tilletia foetida sont présentes au Maroc, mais leur prévalence est de plus en plus faible en production com--merciale du blé où les traitements de semences sont utilisés. Cepen--dant, en agriculture vivrière, no--tamment en zones montagneuses et enclavées, ces caries continuent à ravager les récoltes de blé dont les petits agriculteurs ont grande--ment besoin.Au champ, les plantes atteintes de caries sont facilement reconnais--sables à la couleur vert foncé des épis avant maturité et à l’aspect ébouriffé de ces derniers à matu--rité. Chez le blé tendre les glumes paraissent écartées montrant des grains bombés de couleur foncée.
Tableau 2. Maladies transmises par les semences du blé.
Maladie Agent responsable Mode de contamination
Charbon nu Ustilago nuda-tritici Contamination florale
Carie communeTilletia cariesTilletia foetida
Semences contaminées + Sol contaminé
Carie naine Tilletia controversaSemences contaminées + Sol contaminé
Septoriose de l’épi Septoria nodorum Contamination des épis
Fusariose de l’épi Fusarium spp. Contamination des épis
Maladies transmises par Semences
Symptômes sur racines. Signes apparents au champ Champignons isolés sur mi--lieu de culture au laboratoire
Localisation des principalesmaladies sur grain de blé
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
A l’écrasement entre les doigts, les grains cariés libèrent une pou--dre noire qui dégage une odeur fétide (odeur de poisson pourri), d’où l’appellation anglaise Stin--king smut qui veut dire littérale--ment charbon puant. Lors du battage, les grains cariés se cassent, libèrent les spores, contaminant ainsi le chargement de la moissonneuse-batteuse, voir toute la récolte et tout le silo, en cas de récolte en vrac. Les spores tombent aussi au sol où elles peu--vent se conserver en attendant le retour de la culture du blé. Avec la germination du blé, les spores collées au grain, dans la brosse de ce dernier ou sur ses téguments, germent et infectent la plantule. Les températures du sol entre 5 à 10°C au moment de la germi--nation du blé sont favorables à l’infection. Les semis profonds, obligés à parcourir une distance plus grande pour émerger du sol, encourent des risques d’infection
plus grands en terre contaminée. Une fois installé dans la coléop--tile, le mycélium progresse de ma--nière ascendante juste derrière le méristème apical, mais la plante ne montre aucun symptôme ex--terne. A l’épiaison, le champignon gagne le rachis et colonise les grains en cours de remplissage dont il transforme les réserves au fur et à mesure qu’elles se for--ment, en masses sporifères noires qui restent contenues par l’enve--loppe du grain.
Le charbon nu Le charbon nu, causé par le cham--pignon Ustilago nuda-tritici, se caractérise par l’apparition au champ d’épis noirs dès l’épiai--son. Les épis charbonnés sont plus précoces que les épis sains. Cette précocité naturelle est à l’avantage écologique du cham--pignon qui se dissémine des épis charbonnés vers les épis sains qu’il infecte au moment de la
Tableau 4. Fongicides homologués pour le traitement des semences du blé au Maroc.
Famille Matière active Maladies visées Mode d’action Dose
Oxanthiines Carboxine Carie Charbon nu
Systémique 200cc/q
Guanidines Guazatine Carie Fusariose
Contact, préventif 200cc/q
Dithiocarbamates
Mancozèbe Carie Fusariose Septoriose
Contact, préventif 200g/q
Manèbe Carie Fusariose Septoriose
Contact, préventif120g/q160g/q200g/q
Thirame
Carie Fusariose Septoriose Charbon nu
Contact, préventif200g/q
Triazoles
Difénoconazole Carie Fusariose Charbon nu
Pénétrant, préventif100cc/q30cc/q
Prothioconazole Carie Fusariose Septoriose
Systémique, préventif
15 cc/q
Tébuconazole
Carie Fusariose Septoriose Charbon nu
Systémique, préventif
50 cc/ql 15 cc/q
Triticonazole Carie Charbon nu
Systémique 150cc/ql
Maladies transmises par Semences
floraison. Les spores atterrissant sur le pistil germent et produi--sent un mycélium qui pénètre le gynécée et qui progresse jusqu’à l’ovaire qu’il colonise. L’embryon ainsi infecté évolue normalement tout en hébergeant le mycélium à l’état latent en son sein. A l’ob--servation visuelle, le grain infecté ne diffère pas d’un grain sain. Seul un examen microscopique des embryons permet de savoir si un grain et infecté ou pas. Cette mé--thode est utilisée pour détermi--ner le taux de contamination de lots de semences par le charbon nu. Ce n’est que la campagne sui--vante, que le mycélium dormant se remet en activité dans l’em--bryon du grain en germination et colonise la coléoptile pour évo--luer par la suite dans la plante jus--te derrière son méristème apical. Au moment du développement de l’épi, le champignon envahit le rachis et les jeunes grains, utilise les réserves accumulés par ces derniers pour produire du mycé--lium qui se transformera très vite en chlamydospores formant une
Caries
Charbon nu
Mycelium du charbon nu Dans l’embryon
CéRéALES
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Maladies transmises par Semences
Fusarioses: Head blight Septorioses de l’épi
masse sporifère noire facilement emportée par le vent en raison de la destruction des enveloppes des grains. Le charbon nu atteint des proportions épidémiques quand la floraison du blé a lieu en condi--tions atmosphériques humides avec des températures autour 15°C. C’est la raison pour laquelle le charbon nu sévit dans les ré--gions du monde marquées par de fortes humidités au moment de la floraison du blé. C’est le cas par exemple de l’Asie du Sud-Est.
2.3. Les maladies de l’épi Les champignons attaquant le feuillage comme Septoria no--dorum, Septoria tritici, Fusarium spp, Pyrenophora tritici-repenti, Cochliobolus sativus et d’autres peuvent, en conditions favorables (temps doux, pluvieux et ven--teux), contaminer les épis depuis la floraison jusqu’à la maturité du blé. Ces champignons infectent les glumes et atteignent les grains dont ils colonisent le péricarpe. En
plus de la réduction du rendement en quantité, ces champignons sé--crètent des mycotoxines qui, à des taux excessifs, sont dangereuses pour la santé humaine et animale. En outre, le grain produit est de qualité médiocre et est impropre à la panification. C’est la raison pour laquelle une lutte sérieuse doit être engagée pour limiter la propagation de ces champignons dès l’épiaison du blé. En cas d’in--fection grave d’une récolte, par la fusariose, il faudra prévoir un traitement de semences pour les grains qui seront semés la campa--gne suivante, afin d’éviter que les champignons se développent sur la nouvelle culture dès le départ.
3. Les maladies foliaires Les maladies foliaires du blé sont évidemment les plus importantes parce qu’elles détruisent les tissus des feuilles dont elles réduisent le rendement photosynthétique. Cette 3ème catégorie de maladies regroupe les septorioses, la tache
Maladies des Feuilles et Epis
bronzée, l’oïdium ou ‘blanc’ et les rouilles (jaune, brune et noire). Le tableau 2 présente les conditions climatiques favorisant le dévelop--pement des agents responsable de ces maladies et montre claire--ment que les 3 premières, se déve--loppant à des températures frai--ches peuvent attaquer dès le stade tallage, alors que les 3 dernières, préférant des températures plus élevées, apparaissent tard dans la saison. Il faut noter aussi que, à l’exception de l’oïdium qui n’a pas besoin d’une grande humidité pour se développer, les autres ma--ladies exigent la présence d’eau libre à la surface des feuilles pen--dant un certain nombre d’heures pour permettre la germination des spores et l’infection du blé.
Septorioses
Helminthosporiose (Tan Spot)
Oïdium ou blanc
Rouille brune
CéRéALES
Tableau 3. Conditions favorisant de développementdes maladies foliaires du blé.
Agents pathogènesDurée d’humectation du
feuillage (en hr)
Température (°C)Min Optimum Max
Erysiphe graminis -- 1 15-20 25Septoria tritici 48-72 6 15-22 32Puccinia striiformis 24-36 5 15-22 25Pyrenophora tritici-repentis 24-48 - 18-28 32Puccinia recondita 24-36 6 20-25 35Puccinia graminis 24-36 6 22-26 37
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Charaf apporte une solution aux maladies fongiques sur blé au Maroc Au Maroc, la culture du blé représente la spéculation céréalière la plus importante aussi bien en terme de superficie (56% des superficies céréalières, soit 33,6% de la SAU) qu’en production (moyenne de 35 millions de qx/an). Ainsi les céréales contribuent à la couverture de 62% des besoins nutritionnels nationaux. Cependant cette culture souffre de beaucoup de contraintes telles que la succession des années de sécheresse, l’utilisation des pratiques culturales traditionnelles et l’utilisation des variétés peu productives et sensibles aux maladies et aux insectes.
Les septorioses, maladies causées par trois espèces de champignons du genre Septoria se rencontrent partout dans le monde, là où la culture du blé Triticum aestivum L. est cultivée. Au Maroc, c’est la maladie foliaire la plus répandue sur blé avec la présence des deux espèces, S. tritici et S. nodorum. La première espèce est de loin la plus fréquente. S. nodorum a tendance à attaquer le blé dur, quoique sa sévérité même sur cette culture n’atteint jamais celle de S. tritici. Des conditions climatiques favorables en présence des variétés sensibles, conduites par des pratiques culturales favorables à la maladie (densité élevée, apport excessif d’azote) favorisent le déclanchement des épidémies sévères de la septoriose qui provoquent des pertes énormes qui peuvent atteindre 35-40% .
NATIVO 300SC : La solution contre les maladies fongiques du bléDans le but d’apporter des solutions complètes aux agriculteurs CHARAF CORPORATION étend sa gamme de produit et lance un nouveau fongicide sur céréales : NATIVO 300SCAvec Nativo 300SC, nouvelle solution fongicide haut de gamme, les céréaliculteurs vont bénéficier des performances de deux substances actives reconnues sur le marché : la trifloxystrobine et le tébuconazole.La complémentarité de ces deux substances actives, aux modes d’actions différents, permet à Nativo 300SC d’offrir une protection performante avec un large spectre d’action et une longue persistance.
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Usages :culture Maladies Dose Période d’application DAR
Blé Septorioses, Rouilles et Fusarioses 1l/ha Du stade 1 nœud au stade épiaison 35 jours
Mode d’action : Tébuconazole :Une Triazole systémique à large spectre d’action avec un effet à la fois préventif et curatif. Il agit comme inhibiteur de la déméthylation (DMI), le Tébuconazole est absorbé au niveau des parties végétatives et il est transporté dans la plante d’une manière acropète via le xylème.Cette molécule est dotée d’une excellente efficacité contre les rouilles avec un très bon contrôle des autres maladies foliaires des céréales.
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avec la cuticule des feuilles, redistribution en phase gazeuse dans
le couvert végétal et une activité translaminaire, qui décrivent sa
distribution comme mésostémique
L’activité mésostémique confère au produit, une longue persistance
d’action, une bonne adhérence à la surface de la plante et par la
suite une bonne résistance au lessivage.
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Stratégie delutte contreles maladies du blé Pour réduire les pertes de ren--dement dues aux maladies cryp--togamiques à long terme, il est essentiel de penser à utiliser des variétés résistantes ou toléran--tes quand elles sont disponibles. Evidemment, même avec l’uti--lisation de ces variétés, des épi--démies sont possibles parce que les champignons peuvent muter et développer de nouvelles races virulentes. Ceci rend nécessaire, le recours à d’autres moyens de lutte mettant en jeu des pratiques culturales appropriées ou l’utilisa--tion de fongicides.
Concernant les maladiestelluriques, les variétés de blé tendre Amal et
Radia ont montré qu’elles étaient moins affectées par la pourriture racinaire lors de prospections réa--lisées dans la région de Had Kourt. Cependant, en raison de la diver--sité du complexe parasitaire tellu--rique, la rotation culturale reste le seul moyen efficace pour réduire les populations de champignons et de nématodes dans le sol, et par la suite les effets de ces derniers sur le rendement. Il est également vivement conseillé d’éviter la ro--tation blé-maïs quand le Fusarium graminearum est présent dans un sol. En effet, ce champignon pro--lifère sur les débris du maïs restés au sol et produit l’inoculum qui menace la culture du blé qui suit.
Pour contrôler les maladies transmises par les semences,il est plus facile d’utiliser des fon--
Tableau 5. Fongicides homologués sur blé au Maroc pour la lutte contre les septorioses et les rouilles brune et jaune (Index Phytosanitaire du Maroc, 2011)
Nom commercial Matière(s) active(s)Dose pc (L/ha)
Usages homologués
SeptorioseRouille brune
Rouille jaune
AllegroEpoxiconazole + Krésoxim methyl
0.8 + + +
Amistar 25 SC Azoxystrobine 0.8 + +
Artea 330 EC Propiconazole 0.5 + +
Apache Propiconazole 0.5 + +
Caramba Metconazole 1 + + +
Charisma Flusilazole + Famoxadone 1 + + +
Comodor Cyproconazole + Azoxystrobine 0.5 + +
Eminent Star Tetraconazole + Chlorothalonil 2 + + +
Falcon 460 ECSpiroxamine + Tébuconazole + Triadiménol
0.8 + +
Impact RM Flutriafol + Carbendazime 1 + + +
King 250 Ew Tébuconazole 1 +
Matiz 430 SC Tébuconazole 0.6 +
Nativo Tébuconazole + Trifloxystrobine 1 +
Opus Epoxiconazole 1 + +
Punch C Flusilazole + Carbendazime 0.8 + +
Rex Duo Epoxiconazole + Thiophanate methyl 0.5 +
Sanazole 250 EC Propiconazole 0.7 + +
Sphère 267,5 EC Cyproconazole + Trifloxystrobine 0.8 + +
Supreme Super Tébuconazole 1.25 +
Swing Gold Epoxiconazole + Dimoxystrobine 1 +
Tebucur 250 Tébuconazole 1 +
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gicides en traitement des semen--ces. Appliqués aux doses recom--mandées qui sont réduites, ces produits ont un coût acceptable pour l’agriculteur et permettent de protéger le blé dès sa levée aussi bien contre les germes por--tés par le grain que ceux présents dans le sol. Ces traitements qui sont très utiles et à coût réduit, doivent être généralisés et éten--dus même aux zones enclavées en montagne pour augmenter les récoltes des petits agriculteurs dans ces zones. Le tableau 4 pré--sente les produits homologués au Maroc et qui peuvent être utilisés en fonction des agents pathogè--nes auxquels on a à faire.
Pour réduire l’impact des mala--dies foliaires, l’utilisation de varié--tés résistantes ou tolérantes reste, évidemment, le meilleur moyen. Cependant, il est difficile de trouver des variétés qui résistent simultané--ment à toutes les maladies présen--tes dans une région donnée. D’un autre côté, même quand ces varié--tés existent, leurs résistances ne sont pas durables en raison de la pro--duction de nouvelles races par les agents phytopathogènes. Le chan--gement dans les populations de ces agents, impose un travail continu de sélection variétale afin de garder le pas avec ces ennemis versatiles. C’est la raison pour laquelle il faut favoriser l’usage de toutes les tech--niques qui handicapent le dévelop--pement de ces parasites. La rotation culturale demeure une pratique de valeur non seulement pour les ma--ladies telluriques (racines et collets) mais aussi pour les maladies foliai--res dont l’inoculum se conserve sur les chaumes qui restent au champ après récolte. Certains agriculteurs recourent au brûlage de ces chau--mes; mais cette pratique, bien qu’el--le réduise l’inoculum disponible
dans les résidus de cultures, détruit la matière organique du sol et ex--pose la terre à l’érosion hydrique et éolienne. Heureusement, les fongi--cides sont là pour nous aider à limi--ter les épidémies de maladies foliai--res au cours de la saison et préser--ver la productivité du blé. Plusieurs matières actives sont homologuées actuellement sur blé par l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) et donne le choix aux agriculteurs de sélectionner les matières actives qui conviennent à leurs situations. Il faut se rappeler cependant, que l’usage répété d’une même matière active au cours d’une même saison peut aboutir à la sélection de popu--lations de pathogènes résistantes à cette matière active. En effet, des in--dividus résistants, présents à faible fréquence dans les populations ini--tiales, se multiplient rapidement et gagnent du terrain en l’absence de souches sensibles qui ont été élimi--nées. C’est la raison pour laquelle il est essentiel d’alterner les matières actives au cours d’une même sai--son ou d’utiliser des mélanges de différentes matières actives pour le traitement du blé. Dans ce sens, le tableau 5 donne quelques informa--tions utiles pour la prise de décision concernant le choix de fongicides. Si pour une raison quelconque (dispo--nibilité en stock à la ferme, conven--tion avec un fournisseur déterminé, etc.) on doit réaliser un premier traitement au stade tallage-début montaison du blé à l’aide d’un Tria--zole, il faudra que le 2ème traitement au stade gonflement-épiaison soit exécuté à l’aide d’une Strobilurine. L’utilisation d’associations de ma--tières actives avec différents mode d’action, pour réaliser des traite--ments au cours de la saison pour--rait, aussi, minimiser la probabilité d’apparition de races de champi--gnons résistantes aux fongicides.
Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013�0
En 2011, l’effectif importé des génisses de races laitières améliorées a été de l’ordre de 25 000 génisses. La struc--ture génétique de ces impor--
tations est caractérisée par une grande dominance des génisses Holstein. Ain--si, par exemple en 2009, 88% des gé--nisses importées étaient des Holstein contre seulement 6% de Montbéliarde (MAPM, 2009). Cette situation reflète la dominance des vaches Holstein au niveau de la structure génétique de la population des vaches améliorées de race pure.Au niveau national, les vaches laitières
améliorées hautes productrices sont généralement élevées dans des éleva--ges dits « pépiniéristes », qui assurent la multiplication et le renouvellement des effectifs et constituent la base de sélection. En principe, les vaches des élevages pépiniéristes sont soumises au contrôle laitier officiel des perfor--mances. Toutefois, les données issues de ces contrôles ne sont pas souvent traitées et valorisées à cause de l’ab--sence d’une organisation rigoureuse de collecte et de traitement des don--nées du contrôle laitier national. Il en résulte un manque de statistiques d’indicateurs de performances qui per--
Performances laitières desvaches Holstein et Montbéliarde conduites en conditions d’élevageintensif au MarocDr. TIJANI Aziz, Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès / tijani_aziz@yahoo.fr
Le cheptel bovin amélioré de race pure de la filière laitière marocaine est composé prin--cipalement d’une population de vaches Holstein et Montbéliarde. Cette population est le fruit de plusieurs décennies d’importation des génisses pleines de différents pays comme la France, la Hollande, les USA, le Canada, l’Allemagne, etc., qui continue jusqu’à présent et va se maintenir dans le futur pour répondre au développement de la filière laitière tracé dans le cadre de la stratégie du « Plan Maroc Vert ».
mettent d’évaluer et de comparer les performances laitières des vaches des différents types génétiques conduites dans les différents milieux et selon les différents modes de conduite d’éleva--ge. Le peu de résultats de performan--ces laitières disponibles sont réalisés de manière ponctuelle et sont obtenus généralement sur un nombre très limi--té à la fois des vaches et des élevages. L’objet de cette étude est d’essayer de remédier à ce manque d’informations à travers la caractérisation des perfor--mances laitières des vaches Holstein et Montbéliarde de plusieurs troupeaux, conduites dans les conditions d’éle--vage intensives.
Animaux et conduite des élevages de l’étude 1. Milieu d’élevageLes données utilisées dans cette étude proviennent des grands élevages de sélection dits « pépiniéristes », qui sont situés dans les régions du Gharb, Sais, Chaouia et Tadla. Ces régions sont clas--sées pour les deux premières en zone bioclimatique subhumide et les deux autres en zone semi-aride. L’été dans la plupart de ces régions est caracté--risé par une chaleur élevée avec des températures au-dessus des 40°C. Les précipitations annuelles moyennes va--rient entre 326 et 500 mm.
2. Conduite des élevagesLes vaches des élevages de cette étude sont conduites selon un système
ELEVAGE
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Performances laitières desvaches Holstein et Montbéliarde conduites en conditions d’élevageintensif au MarocDr. TIJANI Aziz, Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès / tijani_aziz@yahoo.fr
intensif. Elles sont élevées en stabu--lation libre et réparties en lots selon les stades physiologiques et le niveau de production pour faciliter leur ali--mentation. Les régimes alimentaires distribués aux vaches reposent sur des rations totalement mélangée ou semi-mélangée. Elles sont composées de fourrages conservés (sous forme
d’ensilage de maïs, d’orge et de blé, et de foin d’avoine et de lu--zerne) et des aliments concentrés disponibles sur le marché (tourteau de soja, tourteau de tournesol, maïs grain, pulpe sèche de bette--rave, farine de poisson, etc.).La conduite de la repro--duction des vaches est basée principalement sur l’insémination ar--tificielle. La quasi tota--lité de la semence des taureaux est importée directement de l’étran--ger avec plus de 50% de France et le reste ré--
parti entre les USA, Canada, Hollande, Allemagne, etc. Le recours à la monte naturelle dans ces élevages est très rare et réservé aux vaches présentant des problèmes de fertilité. La conduite prophylactique des vaches est réalisée selon un programme annuel et touche la vaccination contre les maladies ré--
putées contagieuses (fièvre aphteuse, brucellose, clavelée, tuberculose, etc.) et les actions des soins menées contre les maladies à inciden--ces économiques (mammites, métri--tes, boiteries, etc.).
3. Données de l’étudeL’étude a porté sur les données des ré--sultats du contrôle laitier mensuel réa--lisé entre 1997 et 2011 au niveau de 11 élevages pépi--niéristes des vaches Holstein et Montbé--liarde. Ces données ont été collectées directement sur plu--sieurs années auprès
de ces élevages par le Laboratoire de Génétique et d’Amélioration Animales de l’ENAM dans le cadre de ses acti--vités de recherche-développement. Les analyses ont porté sur 218.403 contrôles laitiers réalisées chez 12.452 vaches au cours de 23.599 lactations. Le tableau 1 présente la structure des données selon la race des vaches. Le traitement des données brutes et le calcul des lactations ont été réalisés se--lon les normes zootechniques établies par l’ICAR (2005). Les lactations ont été caractérisées par la durée, la produc--tion laitière de référence c-à-d en 305 jours de lactation, le pic de lactation et la persistance de la production au cours de la phase décroissante de la lactation, exprimée en pourcentage de la production résiduelle moyenne un mois après le pic de lactation. La longé--vité des vaches a été caractérisée par le rang moyen de lactation, la durée de vie productive (définie comme l’âge de réforme moins l’âge au premier vêlage et les durées de tarissement), la durée de vie totale (définie comme l’âge à la réforme moins la date de la naissance) et la production à vie correspondant à la production totale de lait au cours de toutes les lactations de la vache.
Performances laitières des vaches Holstein et Montbéliarde
1. Niveau de production laitièreLes valeurs moyennes des performan--ces laitières des vaches Holstein et Montbéliarde figurent dans le tableau 2. Il ressort que la production laitière journalière enregistrée chez les vaches Holstein est de 27,5 ± 8,1 kg. Celle des vaches Montbéliarde est de 21,8 ± 7,3 kg. A l’échelle de la lactation, la produc--tion laitière en 305 jours des vaches Holstein est de 7 298,8 ± 1 683,2 kg, avec un pic de lactation de 31,0 kg. Chez les vaches Montbéliarde, cette production est de 6 502,7 ± 1 323,3 kg avec un pic de lactation de 27,3 kg. L’écart moyen entre les deux types gé--nétiques des vaches est de 800 kg par lactation de référence en faveur des
Figure 2. Variation de la production laitière de référence des vaches Holstein et Montbéliarde selon le rang de lactation.
Tableau 1. Structure de la base de données de l’étudeHolstein Montbéliarde
Nombre de contrôle laitier 147 173 71 230Nombre de lactation 15 815 7 784Nombre de vache 9 892 2 560Période de vêlage 1997-2011 1997-2010Nombre d’élevage 7 4
Figure 1. Répartition des vaches Holstein et Montbéliarde selon le niveau de production.
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vaches Holstein.Les valeurs moyennes de la persistance de production des vaches Holstein et Montbéliarde sont respectivement de 94,5 ± 3,4 % et 94,0 ± 2,8 %. Ces valeurs sont qualifiées de mauvaises dans l’échelle du classement de la persis--tance de Gillon et al. (2010) et montrent la négligence de la persistance comme caractère économiquement important dans le choix des vaches en production. En effet, très peu de nos producteurs laitiers tiennent compte de l’évolution de la production au cours de la phase descendante de la lactation dans la gestion de leurs troupeaux.
2. Variation du niveau de production laitière La répartition des vaches selon le ni--veau de production montre qu’environ 35% des vaches Holstein et Montbé--liarde produisent entre 6500 et 8000 kg de lait par lactation de référence. Celles produisant entre 8001 et 9500 kg de lait par lactation de référence re--présentent 22% chez les vaches Hols--tein et 12,5 % chez les vaches Montbé--liarde (figure 1). Par ailleurs, l’évolution de la production laitière de référence en fonction du numéro de lactation est différente chez les vaches Holstein
Tableau 2. Performances laitières moyennes des vaches Holstein et MontbéliardeHolstein Montbéliarde
Caractères Effectif Moyenne Ecart-type Effectif Moyenne Ecart-typeProduction laitière journalière (kg) 145 173 27,5 8,1 70 230 21,8 7,3Durée de lactation (jours) 14 912 341,9 70,6 7 227 321,9 61,0Production laitière en 305 jours (kg) 14 912 7 298,8 1 683,2 7 227 6 502,7 1 323 ,3Pic de lactation (kg) 1 4 912 31,0 7,6 7 227 27,3 7,8Persistance de production (%) 14 912 94,5 3,4 7 227 94,0 2,8
Tableau 3. Production à vie et durée de vie productive des vaches Holstein et MontbéliardeHolstein Montbéliarde
Caractères Effectif Moyenne Ecart-type Effectif Moyenne Ecart-typeDurée de vie productive (mois) 791 27,7 17,9 563 32,8 16,8Rang de lactation moyen au cours de la vie productive 791 2,5 1,7 563 3,1 1,6Production à vie (kg) 671 20 450,7 11 590,6 486 22 446,3 10 797,7Durée de vie totale (mois) 791 69,9 23,3 563 75,3 29,9
et Montbéliarde (figure 2). Chez les vaches Holstein, la meilleure produc--tion est observée en 2ème lactation, suivi d’une diminution progressive de la production au cours des lactations successives. Par contre, chez les vaches Montbéliarde, la production en 305 jours de lactation progresse jusqu’à ce qu’elle atteigne le niveau maximum vers la 5ème lactation. Cette différence renseigne sur la longévité des vaches et peut constituer un critère très im--portant dans la prise de décision du choix de la race des vaches.Par ailleurs, il y a une variation de la production laitière de référence en fonction des élevages. Dans les éleva--ges de vaches Holstein, la production varie entre 6 695,7 et 8 418,2 kg. Celle des élevages de vaches Montbéliarde est comprise entre 5 976,6 et 7570,3 kg. Ces Variations entre élevages peu--vent s’expliquer d’une part, par les dif--férences de niveau génétique des va--ches des différents élevages, et d’autre part, par les conditions et le milieu d’élevage.Les niveaux des productions enregis--trés par les vaches Holstein sont infé--rieurs à la plupart des résultats obte--nus sur des vaches des mêmes types génétiques conduites de façon inten--sive dans d’autres pays de l’Europe de l’Ouest ou d’Amérique du Nord. Ainsi, par exemple, en France et aux USA, les moyennes nationales de produc--tion laitière de référence des vaches Prim’Holstein et Holstein sont respec--tivement de 7873 kg (Institut de l’Ele--vage, 2012) et 10 300 kg (DHI, 2011). Pour les vaches Montbéliarde en Fran--ce, la moyenne nationale est d’environ 6 922 kg par lactation de référence (Institut de l’Elevage, 2012). Ceci mon--tre que les performances des vaches des nos élevages pépiniéristes restent relativement inférieures aux moyennes
nationales des vaches des pays d’origi--nes. Cette différence s’explique en par--tie par l’avance continue de ces pays en matière de génétique laitière grâce à leurs programmes de sélection et d’évaluation génétique, ce qui n’existe malheureusement pas dans notre pays. Toutefois, les niveaux de produc--tions enregistrés dans cette étude sont largement supérieurs à ceux des va--ches Holstein et montbéliarde élevées en dehors de leurs pays d’origines. En Tunisie, par exemple, Rekik et al. (2009) ont rapporté une moyenne de pro--duction des vaches Holstein d’environ 4500 kg par lactation de référence.
Longévité des vaches Holstein et Montbéliarde1. Durée de vie productive La durée de vie productive (DVP) moyenne des vaches Holstein est de 27,7 ± 17,9 mois. Celle des vaches Montbéliarde est de 32,8 ± 16,8 (ta--bleau 3). L’écart moyen de la durée de vie productive est de 5 mois en faveur des vaches Montbéliarde. Cet écart confirme la longévité plus élevée des vaches Montbéliarde par rapport aux vaches d’autres types génétiques. Ainsi, par exemple, les vaches Montbé--liarde, Prim’Holstein et Normande ont enregistré en France des durées de vie productives de 29,7, 29 et 26,4 mois (Institut de l’élevage, 2010). Par ailleurs, la durée de vie productive plus élevée des vaches Montbéliarde s’expliquent surement par la meilleure qualité des caractères fonctionnels (fertilité, santé, etc.), qui leur permettent de se maintenir plus longtemps en élevage, ce qui n’est pas souvent le cas des va--ches Holstein. Dans ce sens, dans les conditions d’élevage tunisiennes plus de 57% des vaches Holstein ont été réformées après les deux premières
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Agriculture du MaghrebN° 65 Février 2013��
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lactations. La durée de vie improductive (DVI) des vaches Holstein et Montbéliardes est d’environ 42 mois. En comparaison avec les résultats des vaches Montbé--liardes en France où la DVI est considé--rée comme élevée (38,4 mois) (Institut de l’élevage, 2010), la valeur enregis--trée dans cette étude est plus élevée et montre que beaucoup de temps est consacré aux périodes d’élevage des génisses et de tarissement des va--ches. En effet, l’âge au premier vêlage moyen des génisses Montbéliarde et Holstein de cette étude est respective--ment de 27,7 et 30,5 mois. Par ailleurs, la DVI enregistrée montre que les va--ches passent moins de 45% de la du--rée de vie totale (DVT) à produire du lait (DVP/DVT), ce qui est faible. Ceci montre que des efforts considérables doivent être déployés au niveau de la conduite de l’élevage des génisses pour permettre une mise à la repro--duction à un âge plus avancé que l’âge enregistré actuellement. Aussi, un tra--vail de sensibilisation sur l’importance de la limitation des durées de tarisse--ment longues.
2. Production à vie Le nombre moyen de lactations réali--sées au cours de la carrière des vaches Holstein est de 2,5 ± 1,7. Celui des va--ches Montbéliarde est de 3 ,1 ± 1,6 (ta--bleau 3). Ces valeurs montrent que les vaches Montbéliarde réalisent plus de lactation au cours de leur vie produc--tive que les vaches Holstein. Toutefois, le rang de lactation moyen des vaches Holstein reste similaire à celui des vaches Holstein en Tunisie avec une moyenne de 2,6 lactations enregistrée au cours de leur carrière. La production laitière à vie enregistrée au cours de l’ensemble des lactations de référence (305 jours de lactation) des vaches Holstein est 20 450,7 ± 11 590,6 kg. Celle des vaches Montbé--liarde est de 22 446,3 ± 10 797,7 kg (ta--bleau 2). Ces valeurs montrent que les vaches Montbéliarde produisent plus que les vaches Holstein sur l’ensemble de leurs carrières. Toutefois, la produc--tion à vie enregistrée dans cette étude reste faible par rapport aux résultats rapportés chez des vaches de même type génétique. Ainsi, pour des vaches Holstein élevées en dehors de leurs pays d’origine, traditionnels, par exem--ple en Serbie, la production à vie a été en moyenne de 25 002,7± 7 755,4 kg.
6. ConclusionA la lumière des résultats de cette étude, il est clair qu’à l’échelle de la lac--tation, les vaches Holstein ont des per--formances laitières plus élevé que les vaches Montbéliarde (7 298,8 contre 6 502,7 kg de lait par lactation de ré--férence). Toutefois, sur l’ensemble de la carrière de production, les vaches Montbéliarde ont un net avantage, qui apparaît au niveau de la durée de vie productive supérieure (32,8 contre 27,7 mois) et de la production à vie plus élevée (22 446,3 kg de lait chez les vaches Montbéliarde contre seulement 20 450,7 kg chez les vaches Holstein). Toutefois, cette comparaison reste li--mitée à la quantité de lait produite et ne permet pas de confirmer défi--nitivement la supériorité des vaches Montbéliarde, en l’absence de données sur la qualité du lait individuelle des vaches (taux des protéines, nombre de cellules somatiques, etc.). Pour cela, il est primordial d’étendre le contrôle lai--tier à l’analyse de la qualité du lait, qui va permettre d’avoir les informations nécessaires à l’évaluation des perfor--mances des élevages « pépiniéristes ». Aussi, de mettre en place une organi--sation du suivi et de collecte des évé--nements d’insémination et de vêlages au niveau de l’ensemble des élevages « pépiniéristes ». Ces outils sont néces--saires pour la gestion de la conduite et l’amélioration des performances des vaches.
Par ailleurs, les performances laitières enregistrées par les vaches Holstein et Montbéliarde restent faibles par rap--port à celles des vaches de mêmes ty--pes génétiques et conduites de façon intensive. Ceci montre qu’il y a encore une marge d’amélioration possible de ces performances, qui ne peut être réa--lisée que si des actions d’amélioration génétique et des conditions d’élevage au niveau de l’ensemble des élevages « pépiniéristes » sont entreprises. L’amélioration génétique des perfor--mances laitières passe par l’évaluation génétique des vaches pour déterminer et situer le niveau génétique des va--ches pour les caractères laitiers (quan--tité et qualité de lait). Sans cet outil d’évaluation, la possibilité d’améliorer les performances des vaches et d’assu--rer un progrès génétique positif dans le temps reste faible et aléatoire. Dans ce cadre, des efforts considérables doivent être déployés pour la mise en place d’une organisation de contrôle, de collecte et de traitement des perfor--mances des vaches selon les normes en vigueur dans les pays qui ont avancé en matière de génétique laitière.
Remerciements :L’auteur remercie l’ensemble des res--ponsables des élevages pépiniéris--tes pour avoir mis à sa disposition les données nécessaires à la réalisation de cette étude.
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