alger - saetd-dz.com · 1 algies faciales du sujet agé 8 – 9 octobre 2015 x éme congrès...

Post on 28-Mar-2019

215 Views

Category:

Documents

0 Downloads

Preview:

Click to see full reader

TRANSCRIPT

1

Algies faciales du sujet agé

8 – 9 octobre 2015

X éme Congrès National de lutte contre la douleur

Alger

Pr Alain Serrie

Service de médecine de la douleur, médecine palliative

Lariboisière, Université Sorbonne Paris Diderot, INSERM U705-CNRS 8206

Académie Nationale de Médecine

2

Conduite à tenir devant une algie faciale

Algie faciale

Douleur continue Douleur paroxystique

Algie récente

Algie ancienne

Décharges (sec)

Névralgie V ou IX

15 min à 1h

AVF

3

Algies faciales continues

Algie récente

Examen neuro normal Déficit neurologique

Patho ORL

Patho Stomato

Eruption vésiculaire

ZONA

Neuro-imagerie

SEP, Tumeurs,

méningo-encéphalite

Patho vx

4

Algies faciales continues

Algie ancienne

Aggravée par la manducation:

ADAM

Trbles du sommeil,

du comportement:

Algie Psychogène

Déficit sensitif du V:

ATCD connus: D. neuropathique

Pas d’ATCD connu: Neuro-imagerie

Algie secondaire

5

Innervation Cranio-Faciale

Trijumeau, C1,C2, Glosso-pharyngien

6

NEVRALGIES CRANIO-FACIALES

NEVRALGIE DU TRIJUMEAU (V)

NEVRALGIE DU GLOSSO-PHARYNGIEN

NEVRALGIE DU NERF INTERMEDIAIRE DE

WRISBERG (VII bis)

NEVRALGIE D’ARNOLD ( N. OCCIPITAL)

7

Névralgie Faciale

Essentielle

Névralgie Du Trijumeau

«Tic Douloureux de

Trousseau »

8

Arétée de Cappadoce

Avicenne ‘Tortura oris’

9

Névralgie Faciale Essentielle

Symptomatologie Clinique (1)

Le diagnostic de Névralgie

Faciale Essentielle

doit être réservé aux patients

dont les douleurs répondent aux

critères suivants :

Coup de couteau, éclair,

décharge électrique

• Unilatérale

• Paroxystique

• Localisée à une ou plusieurs

branches du V

10

Névralgie Faciale Essentielle

Symptomatologie Clinique (2)

Déclenchée par : mastication, se laver, se raser..

Existence fréquente d’une ‘zone gâchette’

Intervalle libre possible entre les crises

Examen neurologique normal

Efficacité du Tegretol

Examens complémentaires : Scan, Angio-IRM...??

11

Zone Gâchette – Trigger Zone

12

Sur le plan paraclinique

Scanner, IRM, Angio-IRM

permettent d’éliminer rapidement et sans risques les névralgies symptomatiques d’origine tumorales, vasculaires ou une sclérose en plaques (fréquence 4%)

13

Sclérose en Plaques - IRM

Méningiome de l’arête Sphénoïdale Méningiome du Rocher

Neurinome du Trijumeau

Kyste épidermoïdes

Angiome Fosse Postérieure

conflit

14

trijumeau

gasser

Boucle vasculaire

15

Traitement Médical

TEGRETOL (Carbamazepine) 600 à 800mg/j ( 3 à 4c/j)

- Débuter par 1/2c et augmenter de 1/2c tous les 2 à 3 jours

- A prendre 1h avant les repas

- La forme LP semble moins efficace

Effets secondaires : Fatigue, somnolence, vertiges…

Anémie, thrombopénie

Surveillance hématologique

en début de traitement

Efficacité remarquable dans plus de 90% des cas

Si plus de crises depuis 3 semaines, diminuer de 1/2c

tous les 3 à 4 jours

16

Traitement Médical

Lioresal (Baclofene) : 5 à 6c/j, ou 3 à 4 si en association

avec le Tegretol

Neurontin (Gabapentine) : 1200 à 2000mg à doses

progressives

Dihydan (Phénytoïne). 300 à 500mg/j

Rivotril (Clonazepam) : 2 à 5 gouttes 3 fois par jour

Lamictal (Lamotrigine)

Depakine, Trileptal, Epitomax….

Lyrica (Prégabaline) 75 à 600 mg/j

Ces médicaments ne sont prescrits qu’en cas d’échec

ou d’intolérance au Tegretol

17

Alcoolisation Périphérique

Nerf sus-orbitaire ( V1 )

Alcoolisation périphérique

Nerf Sous-Orbitaire ( V2 )

18

Névralgie Faciale Essentielle

Thermocoagulation Sélective et

Différentielle du ganglion de Gasser

Williams H. SWEET

(1969)

19

Destruction sélective des fibres

A delta et C

A Delta, C Pain

Analgesia without

anesthesia

A alpha, beta Touch

20

21

THERMOCOAGULATION - BLUSH V3

BLUSH V3 ET V2

Radiographie de profil

22

COMPLICATIONS

Anesthésie partielle ou totale du V :

Douleurs de déafférentation.

Anesthésie cornéenne, kératite, ulcère

cornéen.

Infection (méningite, abcès cérébral) ?

Accident vasculaire cérébral ? Poussée T.A.

Diplopie (Proximité des oculomoteurs).

Mortalité 0% (1976-2010 : 4800 cas).

26

Irradiation Stéréotaxique du Trijumeau Gamma knife

( 70 Gy ) ??

27

Sur le plan thérapeutique

Thermocoagulation du ganglion de Gasser : • atraumatique et efficace rapidement mais au prix d’une

hypoesthésie

• sous AG de quelques minutes, hospitalisation 1 ou 2 jours,

• Pourcentage de succès > 90%,

• mortalité nulle dans notre série de 4900 cas (1975 – 2015)

L’injection rétro-gasserienne de glycérol et la compression par ballonnet gonflable (Fogarty) • récidives plus fréquente et précoce

28

Sur le plan thérapeutique

La décompression micro-vasculaire (Janetta) nécessite un abord chirurgical de la fosse postérieure qui n’est pas sans risques chez les sujets âgés (mortalité 0,5%)

- Avantage théorique : soulagement sans troubles déficitaires

- Indications à privilégies : sujet jeune ou localisation territoire ophtalmique (V1)

le traitement par irradiation stéréotaxique du trijumeau (Gamma Knife) récemment proposé

- efficacité durable pas encore prouvée de façon indiscutable

- délai de plusieurs semaines (inacceptable chez des patients en période de crise)

- Les indications de cette technique atraumatique semblent néanmoins se multiplier

29

Autres algies faciales

30

Zona ophtalmique

PRIMO-INVASION=VARICELLE

• ATT. GGL

- .rachidiens: Thoraciques ou lombaire

- Gasser – crâniens

RESURGENCE = ZONA

• VIRUS QUIESCENT dans ganglion rachidien

• INFLAMM. GGL.= DOULEUR

• MIGRATION=ERUPTION DERMIQUE / OCULAIRE

• IMMUNODEP.=Diffusion .HEMATOGENE

31

TOPOGRAPHIE

RACHIDIENNE 75%

• INTERCOSTAL 70%

• CERVICAL 10%

• LOMBOABDOMINALE 15% CEPHALIQUE 25%

• OPHTALMIQUE 23%

• BUCCOPHARYNG. V2 V3

• VII bis ,Auriculaire

32

TRAITEMENT ZONA AIGU

ANTIVIRAUX

• Produits : Acyclovir , Valacyclovir

• Posologie : doses élevées/ 7 jours

• Précocité: moins de 72 heures après l’éruption

ANTALGIQUES

• AINS ++= mais sujet âgé

• DERIVES MORPHINIQUES - Tramadol

- Morphiniques ( M retard, durogesic)

ANTINEUROPATHIQUES

• AE : Clonazepam, Gabapentine

• Anti dépresseurs : tricycliques

Autres TTT si echec

• Corticothérapie?

• Radiothérapie?

• Blocs analgésiques

33

Qu’est ce que la Capsaïcine?

8-méthyle N-vanillyle 6-nonénamide: composé actif du piment rouge. Capsaïcinoïdes

• Activation des récepteurs des vanilloïdes (TRPV1 : transient receptor potential vanilloid 1)

Mode d’action en 2 temps :

• Stimulation à court terme : douleur à l’application

• Désensibilisation :

- augmentation du seuil de détection des sensations douloureuses

Patch cutané de capsaïcine à

forte concentration (8%)

Indiqué dans le « traitement des

douleurs neuropathiques

périphériques chez les adultes

non diabétiques,

seul ou en association avec

d’autres médicaments

antidouleur. »

34

Effet de Qutenza™ : désensibilisation des nerfs

périphériques

(marquage histochimique de PGP 9.5)

Avant traitement

Fibres nerveuses épidermiques

Nerfs dermiques

Après 7 jours de traitement

Réduction de la densité de

fibres nerveuses épidermiques

35

Procédure en cas de DN au niveau

du tronc

Appliqué pendant 30 minutes (pieds) ou

60 minutes (corps) pour une durée

d’efficacité de 3 mois

Actuellement disponible et pris en charge

en Europe dont France, Allemagne,

Autriche, Grande-Bretagne, Irlande, Pays-

Bas, Portugal etc

36

Algie faciale atypique d’allure

neuropathique: « dent fantôme »

Etiologie: 3% soins dentaires ( Douleur préalable, Geste douloureux )

Douleur neuropathique:

- brûlures, dysesthésies

- « sensation fantôme » dentaire (zone édentée , extension vers les autres dents)

- localisation : unilatérale, dentaire, sous orbitaire, linguale ( ext DS) et massif incisivo- canin

- allodynie zone édentée, hypoesthésie , hyperpathie

- fact. déclenchants: contact , air ou aliments chaud/froid , percussion des dents

Signes associés : œdème gencive, rougeur de la joue

37

Neuropathie sous orbitaire ( traumatisme

malaire, chirurgie de Caldwell Luc)

Etiologie:chir sinus maxillaire, traumatisme malaire

Nerf infra orbitaire et dentaire

Clinique:

• brûlures, dysesthésies

• unilatérale, sous orbitaire, lèvre , aile du nez , massif incisivo- canin

• « sensation fantôme »

• fact déclenchants: contact , aliments chaud/froid , percussion des dents

Signes associés :

- allodynie contact, hyperpathie anesthésie

- rougeur , œdème de la joue

38

ADAM musculo-aponévrotique

Algodysfonction musculaire Okeson 96 Douleur

• sourde locale ( muscles manducateurs, zone pré auriculaire,

ATM)

• augmentée par mobilisation mandibule

• fluctuante sur la journée et dans le temps avec rémission

Prévalence

• 5% aux USA

Points « trigger »

• douloureux + douleur référée +

palpation de zones indurées

musculaires

Amélioration par le spray de froid +/- AL

in situ

39

ADAM musculo-aponévrotique

Algodysfonction musculaire Okeson 96

Autres symptômes:

• Parafonctions+++(bruxisme)

• Signes locaux: raideur musculaire, malocclusion , limitation douloureuse de l’ouverture buccale

• Signes auditifs ( acouphène),vertiges

• Céphalée de tension

Facteurs associés :stress depression, troubles du sommeil

Incidence: dramatisation, somatisation

40

41

Détection des mauvaises habitudes (Serrement, bruxisme)

Correction occlusale, rééquilibrage Gymnastique, relaxation, biofeedback

Gouttière+++

Antidépresseurs Myorelaxants anxiolytiques

PsychoTTT relaxation+

Antalgiques Points trigger( cryo, AL) Topiques (capsaicine) Physiothérapie ( TENS)

Traitement de l’ADAM

Chirurgie ?

42

Algie myofasciale « pseudo-Arnold »

Muscles impliqués: trapeze splenius

43

Stomatodynie ( glossodynie….)

Bogduk 93, Zakrzewska 95……

Douleur

Localisation

• Au niveau de la muqueuse bucco-pharyngée sans lésions visibles

• Langue palais gencives lèvres pharynx

• Bilatérale et symétrique

Intensité variable :simple dysesthésies ou douleur extrême

Type : brûlures, picotements , impression

Rythme

• Continue , diurne, rarement la nuit, peut être accompagnée de troubles du sommeil

• Spontanée, calmée lors des repas, peut être aggravée par la parole, la mastication, certains aliments épicés

• Evolution variable sur plusieurs années avec des moments de rémission

top related