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� Sébast ien PIERRET

E ntre les entreprises belgo-luxembourgeoises et les ré-seaux sociaux, ce n’est pas

la grande histoire d’amour. Uneétude récente du groupe Regusrévèle que plus d’un quart d’en-tre elles seulement (27 %) ontrecours aux réseaux sociauxpour attirer de nouveauxclients. C’est peu comparé à despays comme le Mexique (52 %),l’Espagne (50 %) ou encore lesPays-Bas (50 %).

L’enquête menée par une so-ciété mettant à disposition desespaces de travail pour de gran-des multinationales révèle parailleurs que plus de 40 % des en-treprises de la planète recourentà Twitter et autres Facebookpour recueillir de nouveauxclients.

Les sites de socialisation ont levent en poupe. En quelques an-nées Facebook est parvenu à ras-sembler plus de 400 millions depersonnes à travers le monde.De quoi ouvrir de nouvellesperspectives en termes de mar-keting et de publicité pour lesentreprises.

Une différence culturellePourquoi les entreprises belges

sont-elles dès lors si réticentes àutiliser ces nouveaux moyens ?

Pour l’auteur de l’étude, c’est

essentiellement une questionde différence culturelle. « La Bel-gique est un pays qui a toujoursprivilégié la qualité à la quantité.Les Belges cherchent plus, investi-guent davantage avant de se lan-cer sur ce type de réseaux, analyseEduard Schaepman. Aux Pays-Bas par exemple, voilà longtempsque les réseaux sociaux sont inté-

grés à la vie de tous les jours et nese limitent pas seulement à Face-book », poursuit-il.

« Beaucoup d’entreprises ont l’im-pression que recourir aux réseauxsociaux n’est pas une démarchetrès professionnelle », indique Ja-mes Van Wayenbergh, chef duprojet jesuisfantastic.be, une initia-tive de la Région wallonne pour

promouvoir l’utilisation desnouvelles technologies de l’in-formation et de communication(TIC) dans les entreprises. « Lafaible utilisation des réseaux so-ciaux est aussi liée au fait que lesPME belges ont de manière géné-rale un retard dans l’usage desTIC (e-commerce, sécurité informa-tique, etc.) », conclut-il. ■

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Quels avantages une entreprisea-t-elle à s’inscrire sur un réseausocial ?C’est un moyen facile et pascher pour faire connaître sonproduit. Créer un page sur Fa-cebook prend cinq minutes.Mais ensuite, c’est un travailde longue haleine car il fautl’alimenter régulièrement. Il ya également tout le côté inte-ractif. Les gens peuvent réa-gir, ce qui permet à la firmede recevoir un feedback surson activité.

Est-ce risqué ?L’entreprise doit faire atten-tion à ce que son nom ne soitpas usurpé et contrôler ce quise dit sur elle. La e-réputationjoue un rôle primordial. Desavis positifs vont inciter

d’autres personnes à acheterle produit. Inversement, il estparfois judicieux pour l’entre-prise de répondre gentimentaux commentaires négatifspour se défendre.

Est-ce un bon moyen pour doperles ventes ?Cela peut avoir un impact. Cer-taines entreprises offrent parexemple 10 % de réduction sile client répète le mot de passeaffiché sur Facebook à l’achatdu produit. C’est un outil mar-keting complémentaire aux ca-naux habituels. ■ S .P .

Les entreprises belges sont plutôtméfiantes face à l’utilisation desréseaux sociaux pour«booster » leurs ventes.

T oujours à l’affût des nou-veaux canaux de communi-cation, Nicolas De Meeûs

vient de créer une page Facebookpour son agence de voyage.« C’est vraiment facile et rapide.Quand je reçois une offre intéres-sante, je fais un copier/coller sur mapage avec un lien vers mon site offi-ciel pour effectuer la réservation »,raconte-t-il. Et quelques heuresplus tard, le voyage est vendu.« Les gens sont beaucoup plus réac-tifs », précise M. De Meeûs.

Mais son inscription sur le ré-seau social ne sert pas unique-ment à vendre ses produits. Il enprofite également pour distillerquelques informations service.« Je rappelle aux clients qu’ils ne doi-vent pas oublier leurs papiers d’iden-tité avant de partir en voyage ouque certaines destinations requiè-rent un passeport. Je prends plaisirà mettre une petite touche d’humourégalement, les gens aiment bien. »

Nicolas De Meeûs y voit aussiun moyen d’éviter des campa-

gnes de publicité onéreuses.« C’est une façon de faire connaîtrenos promos sans être intrusifs. Pasbesoin de faire des listes de mailsqui ne sont pas toujours réglementai-

res », affirme-t-il.Anne Goffaux est moins enthou-

siaste. Elle vend des articles éco-logiques pour mamans et bébés.Depuis sa création au mois dejuin dernier, elle a rassemblé 86fans. « J’ai créé une page pour monmagasin sur les conseils de mon in-formaticienne. Mais je ne pense pasque cela va m’amener plus declients. Je suis convaincue que lameilleure publicité reste le bouche àoreille », déclare-t-elle.

Anne envisage sa page Face-book comme une complémenta-rité à son site initial. « C’est un re-lais du magasin. J’annonce l’arrivéede nouveaux articles ou alors je pu-blie de l’information sur certainsproduits. Un complément d’informa-tions qu’on ne retrouve pas sur monsite officiel qui est, lui, plus géné-ral. » Mais pas question de racon-ter la vie quotidienne au maga-sin. « Cela reste un outil profession-nel. L’information que je publie doitdemeurer sensée et fiable », préciseAnne Goffaux. ■ S .P .

Q U E S T I O N S À � James VAN WAYENBERGH

« Un outilcomplémentaire »

Réseaux sociaux : une nouvellevitrine pour certaines sociétés,un complément pour d’autres.

FacebookCe grand réseau social permetde divulguer des infos brèvesqui ont une durée de vied’une journée. Il est utile pourmontrer ses dernièresréalisations. Facebook favoriseune très grande interactionavec des vidéos, des photos.C’est aussi l’outil idéal pourorganiser des évènements.

TwitterTwitter permet de délivrer desmessages très courts dont ladurée de vie ne dépasseguère une heure. Il est trèsutile pour signaler un nouvelarticle sur votre blog, pourannoncer des évènementsdes promotions ou encorepour partager certainsconseils pratiques. Mais selonEduard Schaepman, avecTwitter, « les gens veulentparler à des gens. Dès lorsl’utilisation de Twitter par lesmembres du personneleux-mêmes permet de faireune meilleure promotion del’entreprise pour laquelle ilstravaillent qu’un compte aunom de l’entrepriseelle-même», analyse-t-il.

4squarePas encore très connu cheznous mais très en vogue auxÉtats-Unis, 4square est unlogiciel de localisation.Certaines entreprisesproposent des promotions àleurs abonnés une fois queceux-ci se trouvent dans lesalentours d’un de leursmagasins.

Les PME boudent Facebook

«Utile pour vendre et informer»

James Van Wayenbergh

À peine une entreprise surtrois utilise les réseauxsociaux dans sa stratégiede marketing.L’outil est pourtant utilepour accroître les ventes.

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Les sociétésbelges etles réseauxsociaux

Initiateur dejesuisfantastic.be

«Les PME belges sont enretard dans l’utilisationdes technologiesde l’information» James Van Wayenbergh

41 % C’est lepourcentage

d’entreprises belgessceptiques face auxréseaux sociaux.

VITE DIT

L’INFO

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Vendredi 16 juillet 2010

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