association patrimoine aux sources de l’eure
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ASSOCIATION PATRIMOINE AUX SOURCES DE L’EURE
EXPOSITION “AU FIL DE L’EAU”Du 1er au 4 mars 2019, Neuilly-sur-Eure
L’eau, notre patrimoine
Intervenant : Luc Barsky
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L’eau est une ressource rare et précieuse, à préserver et à mieux faire connaître
● L’eau, sous toutes ses formes, couvre 75 % de la surface du globe.
Océans, glaciers, lacs, rivières, fleuves et eaux souterraines.
● Les eaux douces représentent moins de 3 % du total, et une partie
seulement est utilisable par l’Homme.
● L’accès à l’eau, indispensable à la vie, est partout à l’origine de
tensions diverses pouvant aller jusqu’à la guerre civile ou militaire
entre des Etats.
● Le changement climatique renforce les tensions sur l’eau.
● Nous sommes tous responsables de l’eau.
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Une Administration de l’eau très bien organisée collant à la réalité : 6 bassins versants naturels, 6 Agences de l’eau.
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Les cours d’eau sur notre secteur
La Donnette : 11,2 km. Rejoint la Corbionne, affluent de l’Huisne, à Bretoncelles. Elle traverse Le Pas Saint L’Homer, Meaucé, Bretoncelles, Vaupillon.
Le Livier : 16,5 km. Elle traverse LE MAGE MOUTIERS-AU-PERCHE, NEUILLY-SUR-EURE, LES MENUS, LE PAS-SAINT-L'HOMER, MEAUCE,FONTAINE-SIMON, BELHOMERT-GUEHOUVILLE
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Les cours d’eau sur notre secteur
L’Eure : 225 km pour rejoindre la Seine, juste après Louviers.
Trois sources majeures : un sujet inépuisable !- l’étang des Personnes pour circuler en forêt de Longny, recueillant l’eau de bon nombre d’étangs - l’étang de Rumien (D 243), entre Marchainville et La Lande-sur-Eure, les deux se rejoignent en amont des Tégnières (route de Longny à La Lande, passant par les Loges- le ruisseau de La Lande, résultant des ruisseaux de la Thibaudière, et de la Fortinière (Le Chêne d’Ovilliers)- d’autres sources?
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Les cours d’eau sur notre secteur
L’Huisne
Elle prend sa source dans les hauteurs du Perche, à La Perrière. Après un cours de 161 km, elle conflue avec la Sarthe au Mans.
La Sarthe conflue avec la Mayenne qui forment la Maine qui se jette dans la Loire.
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Notre secteur, tête de bassin versant
L’Eure pour le bassin Seine-Normandie
L’Huisne pour le bassin Loire-Bretagne
Les têtes de bassins versants constituent des réservoirs hydrologique, hydrobiologique
et écologique de première importance !!! Le partenariat « petits cours d’eau » et zones
humides est extraordinaire! Elles conditionnent quantitativement et qualitativement les
ressources en eau de l’aval et régulent les débits (crue, étiage). Elles sont des moteurs de
la biodiversité. Elles sont de véritables usines à dégrader de la matière organique.
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Les zones humides
Les zones humides sont des « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année».
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Les zones humides
Elles sont des réservoirs de vie et des lieux où la production de matières vivantes est l’une des plus fortes. Elles assurent 25 % de l’alimentation mondiale à travers l’activité de la pêche, de l’agriculture et de la chasse. Elles ont un pouvoir d’épuration important, filtrant les pollutions, réduisant l’érosion, contribuant au renouvellement des nappes phréatiques, stockant naturellement le carbone, atténuant les crues et les conséquences des sécheresses.
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Les zones humides
Par leur richesse en habitats et espèces, leur rôle d’infrastructure naturelle, leur place comme support d’activités et cadre de vie de qualité, les zones humides sont des espaces à forts enjeux écologiques, économiques et sociaux.
Mal connues, elles sont souvent considérées comme des terrains improductifs et sans intérêt. De fait, depuis le début du xxe siècle, on a assisté à la disparition de 67% de leur surface !
L’inventaire des zones humides se poursuit en France comme dans le monde.
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La continuité écologique
Restaurer la continuité écologique des cours d’eau est essentielle car elle permet :
- le retour à un écoulement et à un régime hydrologique naturel (lutte contre les crues)- le rétablissement du transport des sédiments- de rendre à nouveau accessible des habitats naturels aux organismes vivants - la pratique des sports d’eaux vives - de reconquérir des berges des rivières pour des chemins de randonnées- d’assurer la pêche amateur
Il est tout à fait possible et souhaitable de concilier la continuité écologique avec la préservation des moulins.
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Cours d’eau ou fossés ?
La loi sur l’eau impose que toute activité, installation ou travaux susceptible
d’impacter un cours d’eau soit soumise à déclaration ou autorisation
administrative.
Un cours d’eau est un écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à
l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant une majeure
partie de l’année. L’écoulement peut ne pas être permanent compte-tenu des
conditions hydrologiques et géologiques locales.
Quand un écoulement n’est pas un cours d’eau, c’est un fossé.
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Les plans d’eau
Les plans d’eau anciens, quand ils ont une existence légale et quand
ils sont bien gérés selon les dispositions de la loi sur l’eau ne posent
pas de difficultés majeures, en général. Mais attention à la création
de nouveaux plans d’eau et aux plans d’eau anciens connectés aux
cours d’eau.
Ceux qui sont mal gérés impactent la qualité physico-chimique de
l’eau (température, oxygène de l’eau, augmentation du PH,
colmatage des frayères, poissons des étangs communiquant avec les
cours d’eau, espèces exotiques envahissantes, etc).
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Les bassins versants et les sous-bassins versants
● Un bassin versant est un territoire géographique bien précis. C’est
l’ensemble de la surface qui reçoit les eaux de ruissellement qui circulent
naturellement vers un même cours d’eau ou vers une même nappe
souterraine.
● La ligne de partage des eaux délimite les bassins.
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Les bassins versants et les sous-bassins versants Une responsabilité partagée
Toutes les activités humaines, des plus petites aux plus conséquentes,
impactent les bassins versants et les eaux superficielles et souterraines.
Dans les grands bassins versants, comme pour les bassins Loire-Bretagne et
Seine-Normandie, nous sommes tous importants, tous liés et reliés par l’eau
qui nous apporte ses bienfaits, de la petite commune à la grande ville, mais
attention car tout finit par se retrouver dans les nappes d’eau souterraines,
dans les cours d’eau et finalement dans la Loire ou dans la Seine.
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3/ Morphologie des cours d’eau
La morphologie des cours d’eau évolue en permanence, par l’érosion, le
transport des matériaux et la sédimentation.
Un cours d’eau évolue dans son histoire en longitudinal, en latéral et en
vertical (exemple : anciens bras morts)
Le cours d’eau s’écoule dans son lit mineur.
En période de crue, il s’écoule dans son lit majeur, c’est une zone d’expansion
de crue, une zone inondable. Il faut préserver les zones naturelles
d’expansion de crues.
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Deuxième partie
Le cycle de l’eau
La Nature est une machine extraordinaire de production d’eau
Le cycle naturel de l’eau
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4/ L’eau est mouvement, elle transite en permanence d’un milieu à l’autre
Deux éléments déterminants (température et pression atmosphérique) créent les
trois états physiques de l’eau :
● vapeur d’eau dans l’atmosphère
● liquide sur la surface et dans la croûte terrestre
● solide dans les pôles et aux sommets des hautes montagnes
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L’eau transite d’un milieu à l’autre
Les mécanismes à l’oeuvre sont:
● L’évaporation
● La sublimation (neige et glace)
● L’évapotranspiration (ex: végétaux)
● La condensation
● Pluie efficace pour recharger les nappes souterraines : 65 % des
précipitations qui arrivent au sol s’évaporent, 24 % ruissellent vers les cours
d’eau, 11 % seulement s’infiltrent dans le sous-sol.
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L’eau transite d’un milieu à l’autre
Il existe quatre grands réservoirs d’eau :
● les mers et océans
● les eaux sur les continents (superficielles et
souterraines)
● l’atmosphère
● la biosphère
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5/ Le milieu naturel dans les eaux douces et la chaîne alimentaire
Le milieu naturel est composé d’êtres vivants (la biocénose), et du milieu
climatique, physique et chimique dans lequel ils évoluent (le biotope). L’ensemble,
désigné par le terme d’écosystème, est un équilibre qui résulte d’interactions
multiples entre biotope et biocénose.
Le milieu naturel dans les eaux douces et la chaîne
alimentaire
- les équilibres biologiques : Les bactéries décomposent la matière organique
et la transforment en sels minéraux. Les micro-algues (le phytoplancton)
transforment les matières minérales grâce à l’énergie solaire, par le
processus de la photosynthèse. Ces algues sont la nourriture des herbivores
microscopiques : le zooplancton. Le zooplancton sert de nourriture aux
carnivores des cours d’eau ou des plans d’eau. Dans un écosystème en
équilibre, en bonne santé, les espèces d’êtres vivants sont nombreuses, et
leurs populations sont stables.
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Le milieu naturel dans les eaux douces
-Les équilibres espèces-milieux : Les rivières sont classées en première
catégorie piscicole (zone à salmonidés) ou seconde catégorie piscicole (zone à
cyprinidés) selon que l’environnement naturel se prête à l’une ou l’autre famille
de poissons. Attention aux étangs contenant par exemple des brochets ou des
sandres qui peuvent aller dévorer les poissons des rivières (eau close/eau
libre)!!
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6/ Les pollutions des eaux perturbent les équilibres
chimique et naturel de l’eau
NitratesPhosphates (ex: détergents)PesticidesBouillie bordelaise (cuivre !)PCBRésidus de médicamentsEtc
L’agriculture, dont nous avons besoin, continue de faire de nécessaires efforts. Mais nous aussi, industriels, particuliers, collectivités locales, devons poursuivre nos efforts. Le modèle économique est en transition et continuera de progresser.
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7 /Un peu d’histoire géologique pour comprendre le présent dans notre région
L’étage du Cénomanien C’est la même eau qui circule depuis
la création de la Terre !Son origine est toujours controversée.
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Carte des peuples
gaulois et localisation
des Cénomans
Depuis la découverte et l’étude du Cénomanien par Alcide d’Orbigny au milieu du 19ème siècle, notre région sert de référence internationale pour cette couche géologique !
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Notre secteur Cénomanien (- 100 Ma à - 94 Ma) a duré environ 6 Ma.
Vert : craie cénomanienneJaune: sables du PercheOrange : argile à silexLa nappe du Cénomanien fait partie des grands réservoirs d’eau souterraine français. Dans le bassin Loire-Bretagne, elle est présente et exploitée dans 12 départements et couvre une superficie d’environ 29 000 km2. Elle s’étend aussi en région Centre.
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9/ Les eaux souterraines sont un patrimoine fragile à préserver
Les eaux souterraines constituent un patrimoine fragile de
nos civilisations. Elles jouent un rôle tampon qui permet
de mieux équilibrer les périodes de pluie et de sécheresse.
Par leur fonction de réservoir, elles approvisionnent les
sources, les fontaines et les rivières. Avec les couches
géologiques qui la renferment, elles filtrent des volumes
considérables d’eau et les dépolluent puis les restituent
dans les rivières et les fleuves.
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Les aquifères
Un aquifère est l’eau comprise dans la roche, entre les grains ou les fissures. Les couches géologiques formées à différentes époques se superposent comme un millefeuille. L’eau se trouve entre les couches.
Diagraphie
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Les aquifèresUn aquifère est un réservoir d’eau qui fuit en permanence. L’eau s’en échappe au niveau de exutoires (source, rivière…)
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ConclusionEn synthèse, l’eau est notre patrimoine commun, un bien très précieux à préserver et à partager entre tous les usages de l’eau et dans le respect des équilibres des milieux naturels.Pour se maintenir en quantité suffisante et à un niveau de bonne qualité, il est indispensable de préserver la bonne santé de l’environnement qu’elle parcoure (sols et sous-sols, milieux naturels) et de continuer à améliorer nos pratiques dans tous les domaines.
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