avec lescomédiensdufavierthéâtre · alex, 15 ans, comédien dans le cadre des représentation du...
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Nogent-sur- Vernisson
Souppes-sur-Loing Enghien-les-bains Moret-sur-Loing
Lysandre - Eh bien, mon amour ? Pourquoi tes joues sont-elles si pâles ? Par quel miracle les roses y fanent-elles ainsi ?
Hermia - Probablement le manque de pluie, que je pourrais leur déverser en abondance de mes yeux pleins d'orage.
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Lysandre - Ton amour ? Fous le camp, Tartare basanée ! Fous le camp, saloperie de médicament ! Oh vomitif, disparais !
Hermia - Quoi, peux-tu me faire un mal plus grand que de me haïr ? Me haïr ? Pourquoi ? Pauvre de moi ! Que s'est-il passé, mon amour ? Est-ce que je ne suis pas Hermia ? Est-ce que tu n'es pas Lysandre ? Je suis aussi belle maintenant que je l'étais tout à l'heure. Cette nuit même tu m'aimais encore. Et cette nuit même tu m'as quittée. Pauvre de moi ! (à Héléna) Arnaqueuse ! Cancer du bonheur ! Voleuse d'amant ! Quoi, tu t'es introduite, profitant de la nuit, pour me voler mon bien-aimé ?
Les intrigues
Le Songe, est une comédie où s'entre-‐mêlent 3 intrigues :
Sentimentale : les amours contrariées de quatre jeunes athéniens Magique : le monde des fées qui perturbe et réconcilie celui des humainsBurlesque : des artisans se font acteurs amateurs.
Hermia veut épouser Lysandre, mais son père, Égée, la destine à Démétrius, dont est amoureuse Hélèna. Lysandre et Hermia s'enfuient dans la forêt, poursuivis par Démétrius, lui-‐même poursuivi par Hélèna.
Dans cette forêt, Obéron, roi des fées, et sa femme, Titania, se disputent. Par vengeance, Obéron demande à son lutin Puck de cueillir une fleur au philtre d'amour. Obéron veut que Titania tombe amoureuse du premier venu. Ému par le désamour entre Hélèna et Démétrius, il ordonne à Puck de verser un peu du philtre sur le jeune homme.
Mais Puck se trompe, il verse le philtre sur Lysandre qui de ce fait déclare son amour pour Hélèna et rejette Hermia. Jalousie entre les femmes, disputes des amoureux : la confusion règne.
Pendant ce temps, des acteurs amateurs sont venus répéter dans la forêt une pièce qu'ils doivent jouer pour le duc Thésée. Puck verse le philtre sur un acteur qui se transforme en âne. Titania en tombe amoureuse.
Comme c'est une comédie, tout rentrera dans l'ordre : des mariages seront célébrés et les acteurs seront récompensés.
La note d'intention
Au printemps 2009, le Directeur du Service Jeunesse de la Ville d'Enghien-‐les-‐Bains m'a
proposé de créer "Le Songe d'une nuit d'été" avec notamment des enfants de sa ville. J'ai commencé par refuser : c'est un texte qui n'est pas pour eux. Il y a des textes plus adaptés, des auteurs qui leurs sont plus proches.
Et puis, réfléchissons. Si on ne donne pas aux jeunes le meilleur aujourd'hui, quand pourront-‐ils l'entendre ? Shakespeare jouait tous les jours pour deux mille londoniens qui ne venaient pas pour s'embêter. Serions-‐nous devenus moins réceptifs qu'eux ?
Pour moi, un spectacle n'est acceptable que s'il peut être vu par des enfants, par des familles. Et pour cela, nous n'avons pas besoin d'idioties. Nous avons seulement l'impérieuse nécessité de faire un travail sérieux, c'est-‐à-‐dire intelligent et festif. Il est très facile de faire un spectacle ennuyeux. Creusons-‐nous la tête pour faire un spectacle intelligent et qui ne fût point sot (comme dirait le Maître Tailleur de M. Jourdain). Et "Le Songe …" nous offre cette opportunité. C'est un texte qui ne parle que de poésie, d'amour et de féeries.
Trois intrigues s'entre-‐mêlent (les Athéniens, les fées et les artisans). Nous les distinguerons par leurs époques : costumes 1900 pour ces "néo-‐athéniens" ; les éléments (eau, feu, air, terre) pour les fées ; et aujourd'hui pour les "clowns" ou les "patches", comme dirait Bottom. Avec des universitaires (tant français qu'anglais), nous travaillons sur leurs différents langages, comme cela existe dans le texte original mais que l'on n'entend pas dans les traductions. Et puis il y a ces fabuleuses scènes d'anthologie comme les disputes des amoureux, les embardées de Bottom, les facéties de Puck. Ce sont des scènes que nous devons ne pas rater.
J'aime monter des textes difficiles. Le dernier en date fût "Le Pédant joué" de Cyrano de Bergerac en 2008, à Sannois. Et surtout pour des publics de non-‐initiés. J'estime que c'est de notre devoir que de passer ces textes. Je suis ravi de m'atteler à celui-‐ci. Marc FAVIER
Rencontre avec le président du FestivalDans le cadre des représentation du «Songe d’une nuit d’été», nous présentons chaque semaine un participant au spectacle. Rencontre avec Bruno Bourassin qui s’active dans l’ombre pour que tout fonctionne dans la lumière
’est le Festival de Moret qui produit « Le Songe
d’une nuit d’été». C’est le m o m e n t p o u r n o u s d e rencontrer le Président du Festival, Bruno Bourassin.
L a R é p u b l i q u e d e Seine-et-Marne : Pouvez-vous vous présenter ?
Bruno Bourassin : Je s u i s e n s e i g n a n t e n informatique et gestion et responsable pédagogique en BTS au Lycée St-Aspais de Melun. Je suis né à Moret et y habite depuis toujours. Je suis engagé bénévolement dans plusieurs associations morétaines.
Q u e l l e s s o n t v o s activités en dehors de Marc Favier et du Festival de Moret ?
Je suis Maire Adjoint chargé de la Vie Associative et président d’associations. Je participe à l’organisation d e s d i f f é r e n t e s manifestations de la ville de Moret : vide-grenier, marché de printemps, carnaval, fête de la musique, fest ival théâtre et lumières, feu d’artifice, fête 1900, salon d ’a r t i sana t , fes t i va l de l’humour, soirée solidarité… Mes journées sont donc bien remplies ! Comment êtes-vous entré en contact avec le Festival et Marc Favier ?
J’ai, pendant plusieurs années, été figurant, avant que je devienne le président de l’association Festival de Moret. Après « Sisley une
C
Vie » en 2006, nous nous sommes mis en quête d’un nouveau metteur en scène. C’est en discutant avec mon banquier Fabien Faroux, qu’il m’a présenté Le Favier Théâtre. C’est comme ça que «Le Bourgeois gentilhomme» est venu sur les bords du Loing en 2007, suivi des «Trois Mousquetaires».
Que faisiez-vous dans ce spectacle ?
Comme c’était une mise en scène moderniste, dans « L e B o u r g e o i s » , j e conduisais la limousine de Mme Jourdain, une Floride
1 9 6 0 . P u i s M a r c m ’ a demandé d’être Lord de Winter (le beau-frère de Milady); et aussi Tréville, le capitaine des mousquetaires.
Quel est votre rôle dans « Le Songe d’une Nuit d’été» ?
Après les deux années passées avec d’Artagnan, il a fallu décider d’un nouveau spectacle. Il était important de mettre en valeur le site exceptionnel des bords du Loing. D’où le choix du «Songe d’une Nuit d’été» où la magie et l’humour vont à merveille dans le site ! J’ai
décidé de ne pas jouer afin d’aider l’équipe technique. Il y a toujours l’avant et l’après spectacle ! Cela demande des bras : instal ler les chaises des spectateurs, mettre en place les bâches et a ider au t ranspor t des projecteurs pour que le rêve devienne réalité !
Sur la scène, je ne fais q u e d i r e b o n s o i r a u x spectateurs et leur souhaiter une bonne soirée en notre compagnie !
Comment ça se passe ?L a p i è c e m o n t e e n
puissance, les acteurs sont plein de talents, la pièce est vraiment drôle et même les enfants sont « scotchés » par les pitreries jouées sur scène ! Tout le monde y trouve un plaisir immense : l e s s p e c t a t e u r s q u i connaissent la pièce et qui apprécient le respect du tex te ; e t ceux qu i l a découvrent. Tout le monde s’amuse beaucoup !
De plus chacun pourra admirer la mise en lumière du site et les effets techniques ! La scène du mariage est, par exemple, accompagnée de magnifiques jets d’eau mis en lumières ! J’en profite pour remercier Bruno, Fabien, Adrien … C’est un spectacle à ne pas manquer ! Nous vous attendons au bord du Loing, sur le pré de Pins tous les samedis de l’été. En juillet, c’est à 22 h et après c’est à 21 h 31.
Moret-sur-Loing La République de S.-et-M. - lundi 19 juillet 2010
Bruno Bourassin, président du Festival de Moret
Songe d’une nuit d’été bientôt à MoretLe public a découvert
samedi le «Songe d’une nuit d ’ é t é » d e W i l l i a m Shakespeare , avec l e regard de Marc Favier qui a signé la lise en scène.
Pour la circonstance, la c o u r d e l a m a i r i e d e Souppes s’est transformée en un véritable théâtre de verdure. Les comédiens, de différents âges et tous très t a l e n t u e u x , s e s o n t véritablement lâchés sur u n e s c è n e s u r -dimensionnée.
Le public était souvent surpris par l’apparition des coméd iens , surg issan t parfois de derrière les gradins. Les bruitages et les lumières ont probablement contribué à rendre cette comédie, où s’entremêlent
t r o i s i n t r i g u e s , p l u s attractive. Des amours contrariées côtoient le monde des fées et des artisans se font acteurs amateurs. Voilà quelques ingrédients qui ont fait de cette pièce et de sa mise en scène, une réussite.
La troupe se produira du samedi 26 juin au samedi 4 septembre au bord du Loing.
R e n s e i g n e m e n t s e t réservations auprès de à l’Office de tourisme de M o r e t - s u r - L o i n g a u 01.60.70.41.66
Souppes-sur-Loing La République de S.-et-M. - lundi 21 juin 2010
Surgissant de partout, les comédiens surprennent le public.
Alex, 15 ans, comédienDans le cadre des représentation du «Songe d’une nuit d’été», nous présentons chaque semaine un participant au spectacle. Rencontre avec Alex qui joue le rôle de Flûte et de Thisbé.
ans la pièce «Songe d’une nuit d’été» mise en scène
tout l’été par Marc Favier, Alex interprète un acteur amateur qui joue une femme. Et il faut un sacré cran pour un ado de se travestir sur scène.
Quelles sont vos activités artistiques en dehors de Marc Favier et du Festival de Moret ?Je pratique la batterie seul depuis le mois de février. Je progresse vite car je m'y préparais depuis plus de 2 ans. Et il m'est arrivé de p a r t i c i p e r à d ' a u t r e s manifestations artistiques comme "Le printemps des poètes".
Comment êtes-vous entré en contact avec Marc Favier et le Festival ?J'avais 6/7 ans. Je faisais déjà du théâtre à Nemours depuis 2 ans mais ce n’était pas ce que je voulais. Ma mère a cherché un prof dans le coin, elle a vu ce Marc Favier à Souppes. Elle m'a inscrit et depuis je ne l'ai pas quitté.
Que faisiez-vous dans ce spectacle ?Pendant 5/6 ans je faisais parti du groupe des "mômes". Les séances étaient plus des cours que maintenant et on faisait des mini-spectacles sympathiques pour les familles. Puis est venu le festival d e M o r e t s / L o i n g . M a participation a débuté en 2008 avec "Les Trois Mousquetaires" que la troupe a joué 2 années de
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suite. Comme d’autres de mon âge, j'ai monté en grade dans la troupe et les spectacles deviennent plus sérieux ce qui forge mon expérience.
Quel est votre rôle dans Le Songe ?Je joue Flute. Je fais parti d’artisans qui décident de créer une troupe de comédiens amateurs pour présenter une pièce “La Très Lamentable Comédie avec la très cruelle mort de Pyrame et Thisbé” pour le mariage du duc. Bien sûr, ils sont très mauvais : ils oublient leur texte, ils ont le trac, leurs
costumes et accessoires sont de mauvais goût.
Et vous y faites quoi ?Je suis une espèce de grand adolescent béat, l'un des seuls à être enthousiaste même si mon personnage doit jouer une femme, Thisbé, personnage féminin tragique. Et le mot est faible ! Donc je suis marrant sans le faire exprès, sympathique mais un peu con sur les bords. De quoi s'amuser ! C’est ça qui est merveilleux au théâtre, c’est d’entendre rire le public. Quel bonheur.
Comment ça se passe ?
Il y a une super ambiance au sein de la bande. Le Favier Théâtre ce n'est pas qu'une troupe qui fait du théâtre, c'est vraiment une bande d'amis qui partage une même passion dirigée par leur grand manitou. On a quand même quelques coups de gueule etc, mais c'est parfois nécessaire pour faire avancer les choses. Et cette bonne énergie nous permet de progresser assez rapidement et dans la bonne humeur ce qui n'empêche pas notre bon Favier de ne jamais être content mais sinon ce ne serait pas drôle.
Moret-sur-Loing La République de S.-et-M. - lundi 12 juillet 2010
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