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AVEC MARIJO

TOULOUSE,

VILLE ROSE

« Ville rose à l’aube, ville mauve au soleil, ville rouge au crépuscule » …

Sa couleur vient de l’utilisation abondante de la brique fournie par la plaine alluviale de la Garonne. Ses vieux quartiers du centre, à peu près restés intacts depuis leur construction, livrent à la vue émerveillée, un lacis de ruelles, de cours intérieures que nous avons parfois la chance d’apercevoir, d’hôtels anciens somptueux, d’églises, etc.

Une charmante petite place.

Tolosa fut une cité prospère sous le règne des Romains, aux Ier et IIème siècles mais il ne reste à peu près pas de vestiges de cette époque. Les pierres étaient rares et les briques n’ont pas résisté au passage du temps. Il ne reste rien non plus des peuplades de passage : Goths, Vandales, Francs, Sarrasins, etc… Ce n’est qu’au IXème siècle, avec l’avènement des Comtes de Toulouse, que l’on commence à reconstituer l’histoire. Et c’est aux XIème et XIIème siècles que la ville commence à prospérer.

L’Hôtel de ville dit « le Capitole ».Ce jour-là, il y avait des expositions pour le recrutement de

différents corps d’armée, sanitaires, etc. d’où l’encombrement!

Le Capitole devint le siège de la ville dès le XIIème siècle. Le pouvoir se partageait entre les comtes et les représentants d’une classe très riche qui formaient une assemblée puissante, celle des Capitouls qui est à l’origine du nom pour l’Hôtel de ville. L’Eglise catholique, pour sa part, constituait un troisième pouvoir.

Les Capitouls siégèrent de 1189 à 1789

Avec l’alternance de colonnes ioniques de

marbre rose et de pierre, la façade du

Capitole est très majestueuse.

On pénètre ensuite dans la cour Henri IV

ornée d’un mélange de pierres et de briques et d’un très beau portail

renaissance dominé par une statue de ce roi.

Les galeries latérales abritent la Grande salle des Illustres, la salle des mariages, la salle du Conseil de

ville et la salle Henri Martin.

Ces salles du Ier étage offrent toutes des merveilles de l’art pictural. La salle des mariages et celle du Conseil municipal doivent leur décoration au peintre Paul Gervais qui a notamment illustré dans la première, l’amour à 20, 40 et 60 ans. La salle Henri Martin est entièrement décorée d’œuvres de ce peintre dont beaucoup évoquent les bords de la Garonne. Enfin, la salle des Illustres, déclarée patrimoine mondial en 1994, fut décorée par le peintre Paul Pujol qui s’inspira largement du Palais Farnèse de Rome.

Le grand escalier construit en 1674 et la

salle des mariages.

La salle des Illustres veut honorer les personnalités

ayant œuvré dans la ville.

L’un des illustres, Pierre de Fermat, un scientifique à

l’origine du calcul différentiel, au XVIIème siècle…

Les bords de la Garonne parHenri Martin

Ancienne salle capitulaire des archives, le Donjon est

le seul vestige de l’ensemble médiéval,

restauré par Viollet le Duc.

La rue du Taur qui relie la place du Capitole à la basilique St-Sernin, évoque le martyr de ce saint qui y fut traîné par un taureau alors qu’elle était une importante rue commerçante au Moyen-âge. A l’emplacement de la Sépulture se dresse la façade de Notre-Dame du Taur, remontant au début du XIVème siècle. Elle est surmontée d’un important clocher-mur qui s’élève à 40 mètres de hauteur. Cette rue est devenue un petit quartier latin avec ses librairies qui attirent les étudiants.

Rue du Taur et église Notre-Dame du Taur.

C’est au IIIème siècle que saint Saturnin, refusant de renier sa foi, fut traîné par le taureau et expira sur la place actuelle du Capitole. Au XIème siècle, les habitants décidèrent de lui construire un bel édifice qui ne sera terminé qu’au XIIIème et prendra le nom contracté de Saint-Sernin. Cette église fut consacrée par le pape Urbain II dès 1096. Elle est le plus grand édifice roman de France. Au XXème siècle, une dégradation importante nécessita une grande restauration et l’on en profita pour se débarrasser des ajouts malheureux. La basilique a donc retrouvé sa splendeur initiale.

Le chevet est formé de neuf absidioles et le superbe clocher a servi de modèle pour

un grand nombre d’autres réalisations.Face à la rue du Taur, sur la façade latérale

sud, la porte Miegeville est dotée

d’un portail richement ouvragé et

d’un tympan qui évoque l’Ascension

du Christ.

A l’intérieur, à la fois puissance et sobriété …

Voûtes en berceau et arches en plein cintre.

Au-dessus de l’autel, la châsse de Saint-Saturnin sur quatre taureaux de

bronze.

Des stalles du XVIIème siècle sont

magnifiquement décorées.

Le siècle d’or de Toulouse se situe entre 1463 et 1560. C’est alors l’apogée du commerce du pastel. Cette plante donne une superbe couleur bleue. Elle fut à la base de l’établissement de fortunes colossales et valut à la ville cette abondance d’hôtels renaissance.

Partant de la place du Capitole, à l’opposé de la rue du Taur, la rue Saint-Rome est une rue piétonne qui

conserve, comme celles qui lui font suite, de très belles

maisons anciennes.

Le propriétaire de cet hôtel particulier s’est fait

représenter avec une corne d’abondance!

Au milieu du XIXème siècle, Toulouse, après l’arrivée du chemin de fer, se dota d’une pléthore de banques, grands magasins, etc. Ce fut alors la période des trouées haussmaniennes engendrant deux artères importantes qui se croisaient, la rue d’Alsace-Lorraine et la rue de Metz qui conduit à la Garonne.

Rue de Metz

En se dirigeant vers la Garonne, en bordure de la rue de Metz, l’on retrouve le magnifique hôtel d’Assézat , un véritable palais de style renaissance classique, sans doute le plus bel édifice de la période du pastel. Il ne put, cependant, être complètement achevé à cause de l’effondrement de ce commerce…

L’hôtel d’Assezat devenu musée.

Les trois étages sont décorés de

colonnettes doriques, ioniques et corinthiennes.Ils sont dominés

par la tour de capitoul que l’on

retrouvait dans les hôtels de la plupart

de ces riches marchands, membres de l’assemblée.

Nous arrivons au Pont-Neuf qui fut inauguré en 1632 mais jamais

complètement terminé. Il présente curieusement, des arches inégales de briques et de pierres. De là, on

jouit d’une très belle vue sur la Garonne et l’hôtel-Dieu Saint-

Jacques sur l’autre rive du fleuve. D’abord ce fut un relais sur le chemin de Saint-Jacques de

Compostelle puis un hôpital. Il est occupé, de nos jours, par des

services administratifs.

Non loin du pont, l’église Notre-Dame de la Dalbade qui fut reconstruite plusieurs fois et dont l’élément le plus intéressant, actuellement, est un portail renaissance surmonté d’un tympan de céramique ajouté au XIXème siècle. Il reproduit un tableau de Fra Angelico, le Couronnement de la Vierge.

Note-Dame de la Dalbade

Face au quai du même nom, l’église de la

Daurade est chère aux Toulousains. Elle abrite une Vierge noire à qui l’on prête de grands

pouvoirs de protection contre les inondations

mais également pour la vie des couples…

Cette Vierge change de robe selon la liturgie du moment…

C’est de là que partent les trophées qui seront remis dans la salle des Illustres du Capitole, par l’Académie

des Jeux Floraux, chaque 3 mai.

Poursuivant notre promenade en direction de la célèbre église des Jacobins, nous trouvons

sur notre chemin, un autre très bel hôtel renaissance, celui de

Jean de Bernuy, un Juif espagnol très riche qui

paya la rançon pour libérer François Ier,

prisonnier de Charles-Quint. C’est le seul hôtel

en pierre du XVIème siècle. Il fait,

maintenant, partie des locaux du lycée Fermat.

Cour de l’hôtel de Bernuy

L’église des Jacobins érigée au XIIIème siècle, est une splendeur du gothique méridional. L’intérieur fascine par sa légèreté aérienne et la hardiesse de ses colonnes supportant des nervures en forme de palmiers.Au centre de l’église, une châsse contenant les restes de saint-Thomas d’Aquin, est installée dans l’autel. Le corps du saint aurait été confié aux Dominicains par le pape qui considérait que cette église était la plus belle de l’Ordre.

Sept colonnes de 22 mètres de haut…

La châsse

Les arcades du cloître qui entoure un jardin verdoyant avec buis et cyprès, sont en briques

sur colonnettes jumelées, de marbre gris.

De l’autre côté du centre, à l’opposé des Jacobins, la cathédrale Saint-Etienne offre aux regards une architecture très bizarre, surtout quand l’on pénètre à l’intérieur. Construite en plusieurs phases, cela donne deux nefs complètement décalées, celle de l’église primitive qui devait être démolie et celle de la cathédrale proprement dite. A leur jonction se dresse une énorme colonne qui devait , avec trois autres, soutenir un transept.Autour du chœur, on peut admirer des stalles en noyer sculptées avec des éléments aussi surprenants que sirène, sphinx et même satyre…

La porte de la sacristie arbore une

curieuse serrure

ancienne!

Cathédrale Saint-Etienne

D’agréables fontaines ornent les places et de nombreuses terrasses

attirent les clients, surtout les journées ensoleillées…

A droite, la place Saint-Georges.

Place Wilson

Alors, et les violettes? Originaires de Parme, elles seraient arrivées au XIXème siècle, rapportées par des soldats français après les guerres d’Italie. Elles firent la fortune des fleuristes, des parfumeurs et même des confiseurs… Au début du XXème siècle, plus de 600 000 bouquets partaient annuellement dans le monde entier. Malheureusement, la fleur fut décimée par virus et champignons. Toutefois, en 1985, des chercheurs ont commencé à les cultiver in vitro et des serres, au nord de Toulouse, en sont, de nouveau, remplies. Chaque année, en février, c’est la fête de la violette qui est redevenue l’emblème de la ville.

Musique : Marche de Simon de MontfortConservatoire occitan de Toulouse

Documentation : sur place, dans les guides du routard et vert Michelin.

Photos, conception et réalisation :Marie-Josèphe Farizy-Chaussé

marijo855@gmail.com

AU

REVOIR

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