boîte à outils pour les zones humides...
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Version Finale Décembre 2016
Outils pour la mise en œuvre de suivis en zones humides Aide à la décision & Fiches descriptives
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
N° étude : 1511_01
Étude pour le compte de :
Conservatoire du Littoral Cité administrative de Circonvallation, Rue Alexandre BUFFON, 97100 BASSE TERRE Tél : 05 90 81 59 52 A.PIBOT@conservatoire-du-littoral.fr Contact : Alain PIBOT
Rapport à citer sous la forme :
Impact-Mer, 2016. Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer. Outils pour la mise en œuvre de suivis en zones humides : Aide à la décision & Fiches descriptives. Rapport pour : Conservatoire du Littoral, 78 pp (annexes inclues).
Rédaction : Félix BOMPY Jessica CRILLON
Contrôle qualité / Coordination, Mise en page : Adeline POUGET CUVELIER Crédit Photo : Impact Mer sauf mention contraire
Ces documents ont été rédigés avec l’appui du Comité de Pilotage composé de :
Evanne LE FUR (ATEN) Alain PIBOT (Conservatoire du Littoral)
Emmanuel THEVENIN (ATEN)
90 rue Prof. Garcin – Didier 97200 Fort de France Tel : 05 96 63 31 35 Siret : 534 347 836 00015
contact@impact-mer.fr
Note : Pour une communication éco-responsable : ce rapport est imprimé en recto verso sur du papier
recyclé ou issu de la gestion de forêts durables, avec une imprimante respectueuse de l'environnement. La
mise en page est conçue pour limiter le nombre de pages et la consommation d'encre.
www.ademe.fr/eco-conception
Sommaire
Préambule................................................................................................................................................................ 1
Présentation des suivis ............................................................................................................................................. 2 Classification des suivis proposés........................................................................................................................................ 2
3 catégories de suivis pour couvrir les 3 grandes composantes des zones humides d’outre-mer ................................ 2 2 types de suivis pour faciliter leur mise en place par le gestionnaire ........................................................................... 3
Liste des suivis proposés ..................................................................................................................................................... 4
Outil d’aide à la décision : choix des suivis ................................................................................................................. 6 Clef d’entrée Richesses et Menaces (pour les 20 suivis) ..................................................................................................... 6 Clef d’entrée Enjeux (pour les 8 suivis « socles de base ») .................................................................................................. 7 Clef d’entrée Contraintes opérationnelles (pour les 20 suivis) ............................................................................................ 0
Couts matériels d’investissement ................................................................................................................................... 0 Moyens humains ............................................................................................................................................................. 1
Clefs d’entrée : Problématiques autour de l’hydrologie, la biodiversité et les usages (pour les 20 suivis) ......................... 2 Hydrologie ....................................................................................................................................................................... 2 Biodiversité ..................................................................................................................................................................... 3 Usages ............................................................................................................................................................................. 5
Fiches de suivi .......................................................................................................................................................... 7 Liste de matériel de « base » pour les suivis de zone humide d’Outre-mer ........................................................................ 7 Description de la structure des fiches ................................................................................................................................. 8 Les fiches de suivi .............................................................................................................................................................. 11
Fiche 1 : Niveau de l’eau ............................................................................................................................................... 12 Fiche 2 : Paramètres Hydrologiques Généraux ............................................................................................................ 21 Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes ......................................................................................... 28 Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales .................................................................................................. 36 Fiche 5 : Avifaune patrimoniale .................................................................................................................................... 45 Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales ................................................................................................... 55 Fiche 7 : Usages et Fréquentation ................................................................................................................................ 65 Fiche 8 : Déchets et Décharges sauvages ..................................................................................................................... 73
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 1
Pré
amb
ule
Préambule
Ce document regroupe deux des « outils de suivis » (Cf. schéma ci-dessous : en rouge) de la boîte à outils MANG. Les deux autres outils (en jaune) sont proposés sur format EXCEL dans deux documents annexes.
Organisation des différents outils proposés dans le cadre de la boîte à outils MANG 2016
Ces 4 outils de suivis peuvent intervenir à différents niveaux du plan de gestion (cf. schéma ci-dessous) :
Le diagnostic : si des manques importants sont identifiés lors du pré-diagnostic, les fiches suivis peuvent servir à l’état initial.
L’évaluation : pour suivre et juger de l’efficacité des actions mises en œuvre
II. Outils de suivis
5. Fiches de suivis (et fiches terrain)
6. Tableau de bancarisation des données
7. Annuaire des suivis réalisés en zones humides
3. Diagnostic Clef en main
2. Pré-diagnostic
1. Notice du diagnostic
clef en main
I. Outils de diagnostic
0. Rapport introductif 4. Outils d’aide à la décision
2 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
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Présentation des suivis
Une fois le diagnostic de site effectué, les gestionnaires ont la responsabilité de suivre leur site dans ses évolutions afin d’ajuster leurs actions de gestion. En effet, l’expérience a montré que les zones humides sont des milieux particulièrement dynamiques, notamment en Outre-mer. Les suivis peuvent intervenir / se justifier dans deux grands cadres :
Etat initial et surveillance générale du site Évaluation des effets d’une action de gestion ou d’un aménagement
Ces suivis peuvent être utilisés par le gestionnaire pour répondre à un besoin local vis-à-vis d’une action de gestion précise mais aussi pour répondre à une demande au niveau national de suivi des milieux (ex : Directive Cadre sur l’Eau, Indicateur de la qualité des milieux humides). Ce document a donc pour but de :
présenter les suivis sélectionnés dans le cadre du programme MANG d’aider le gestionnaire quant au choix des suivis à mettre en œuvre dans sa zone humide de détailler certains de ces suivis en fiches dans lesquelles des protocoles « standardisés » et adaptés sont
proposés.
Classification des suivis proposés
3 catégories de suivis pour couvrir les 3 grandes composantes des zones humides d’outre-mer Que ce soit pour le « socle de base » ou pour les suivis « contextuels » (Cf. ci-après), les suivis ont été répartis en trois grandes catégories
Hydrologie : la cible de ces protocoles de suivi étant les zones humides et celles-ci étant définies par leur hydrologie, les protocoles présentés proposent des suivis des flux, des stocks et de la qualité de l’eau. Ces suivis doivent permettre à terme de renseigner sur l’évolution du caractère « humide » des milieux.
Biodiversité (et Habitat) : les zones humides de l’outre-mer ciblées par ces protocoles de suivi sont pour la plupart des espaces naturels définis par des habitats et une biodiversité patrimoniale. Aussi, il apparaît essentiel de suivre des éléments caractéristiques de l’état de cette biodiversité. Les protocoles présentés permettent de suivre les différentes populations d’espèces (faune et flore) à enjeux (patrimoniales ou exotiques envahissantes) ainsi que leurs habitats.
Usages : les zones humides d’outre-mer ne sont jamais des espaces « vierges » : toutes portent la marque (plus ou moins récente) de paysages façonnés par les activités anthropiques. Bien souvent le maintien d’usages traditionnels est nécessaire à l’identité de ces sites. Cependant, ces sites sont vulnérables aux activités anthropiques que cela soit en termes de conversion des terres (pression foncière sur les sites littoraux) ou en termes de pollution (position de réceptacle des bassins versants). Aussi, il apparaît nécessaire de suivre les activités humaines et leurs impacts sur la zone humide, qu’ils soient jugés positifs ou négatifs.
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2 types de suivis pour faciliter leur mise en place par le gestionnaire
Ces suivis se répartissent en deux types :
Les suivis du "socle de base"
•Ces 8 suivis permettent l’acquisition de données de base essentielles à la maitrise des enjeux des zones humides d’outre-mer. Il est conseillé à tout gestionnaire de mettre en place, dans la mesure du possible, ces suivis sur son site.
•L’ensemble de ces suivis ont fait l’objet d’une fiche de suivi identifiée par un numéro présentant un ou des protocoles simples à réaliser et pensés pour être compatibles avec les difficultés rencontrés par les gestionnaires de zones humides d’outre-mer. Autant que possible les différents protocoles proposés se distinguent par le coût de leur mise en œuvre (achat de matériel plus ou moins couteux) et la complexité technique. L’objectif est que le gestionnaire soit toujours en mesure d’effectuer le protocole le plus adapté et puisse également « monter en compétence » en mettant en place des protocoles plus précis et plus complexes.
Les suivis "contextuels"
•Ces 12 suivis sont utiles à la gestion dans des cas spécifiques. Ils ne doivent donc pas "systématiquement" être mis en place mais ils peuvent s'avérer pertinents voire incontournables dans certains cas. Il appartient aux gestionnaires du site d’évaluer en s’aidant des outils d’aide à la décision mis à sa disposition dans cette notice quels sont les suivis PRIORITAIRES pour son site.
En terme de priorité, un suivi « contextuel » peut s’avérer plus urgent à mettre en place qu’un suivi du « socle de base » si la qualité du site est mise en jeu à court ou moyen terme.
4 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
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Liste des suivis proposés
Hydrologie
• Niveaudel’eau
• Paramètreshydrologiquesgénéraux
Biodiversité
• Espècesexo quesenvahissantesvégétales
• Espècesexo quesenvahissantesanimales
• Avifaunepatrimoniale
• RivesetHabitats
Usages
• UsagesetFréquenta on
• DéchetsetDéchargesSauvages
Hydrologie
• Envasement
• Enrichissementetcontamina ondel’eau
• Contamina ondessédiments
Biodiversité
• Flore(richessedeshabitatsetdensitédesespècespatrimoniales)
• Croissancedesespècesvégétalesstructurantes• Chiroptères
• Rep lesetamphibiens
• Ressourcehalieu que
• Insectesterrestres• Invertébrésbenthiquesmarins
Usages
• Economiedesusagesetdesac vités
• Prélèvementsdefaune
Suivisdusocledebase
SuivisContextuels
Ou l=Fichesdesuivis
Ou ld’aideàladécision
pourlamiseenplacedesuivis
enzone
humide=quel(s)suivi(s)pourquelle(s)situa on(s)?
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Chacun des 20 suivis proposés a été numéroté :
Par des chiffres pour les 8 suivis du « socle commun » ce sont ces suivis qui font l’objet d’une fiche descriptive détaillée = 8 fiches de suivis Remarque : Les fiches suivis présentées dans la suite du document suivent cette même numérotation.
Par des lettres pour les 12 suivis « contextuels »
Remarque : Les suivis du « socle commun » sont dans les cases colorées, les suivis « contextuels » sont en italique. Afin d’aider les gestionnaires à prioriser la mise en place de suivis pour leurs zones humides, un outil d’aide à la décision est proposé ci-après. Il se compose de plusieurs tableaux basés sur les clefs d’entrée suivantes :
Richesses et Menaces Enjeux (croisement richesses/Menaces)
Contraintes opérationnelles
Problématiques autour de l’hydrologie, la biodiversité et les usages Cette réflexion est importante à faire au préalable car elle doit permettre de répondre à la question :
Quels sont les suivis les plus pertinents/prioritaires à mettre en place dans le contexte actuel de cette zone humide ?
Niveaudel'eau 1 RivesetHabitats 3
Envasement A Flore(richessedeshabitatsetdensitédesespècespatrimoniales) D
Paramètreshydrologiquesgénéraux 2 Croissancedesespècesvégétalesstructurantes E
Enrichissementetcontaminationdel'eau B EEEvégétales 4
Contaminationdessédiments C Avifaunepatrimoniale 5
Chiroptères F
EEEanimales(rats,chats,chiens) 6
Usagesetfréquentation 7 Reptilesetdesamphibiens G
Economiedesusagesetdesactivités K Ressourcehalieutique H
Déchetsetdéchargessauvages 8 Insectesterrestres I
Prélèvementsdefaune L Invertébrésbenthiquesmarins J
6 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
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Outil d’aide à la décision : choix des suivis
Plusieurs outils d’aide à la décision sont proposés afin d’orienter le gestionnaire dans la sélection ou la hiérarchisation des suivis à mettre en place. Remarque : le (pré)diagnostic doit permettre aux gestionnaires d’identifier la ou les clef(s) d’entrée les plus adaptées à son site Ces outils d’aide à la décision reposent sur différentes clefs d’entrée :
Richesses et menaces Enjeux identifiés (croisement richesses/menaces) Contraintes opérationnelles :
o Des gammes de coûts d’investissement (matériel) o Des gammes de moyens humains à mobiliser pour réaliser le suivi
Cas concrets de situations rencontrées sur le site (sous forme de questions hiérarchisées)
Clef d’entrée Richesses et Menaces (pour les 20 suivis)
Niveaudel'eau
Envasement
Paramètreshydrologiquesgénéraux
Enrichissementetcontaminationdel'eau
Contaminationdessédiments
RivesetHabitats
FloreCroissancedesespècesvégétales
EEEvégétales
Avifaunepatrimoniale
Chiroptères
EEEanimales(rats,chats,chiens)
Reptilesetdesamphibiens
Ressourcehalieutique
Insectesterrestres
Invertébrésbenthiquesm
arins
Usagesetfréquentation
Economiedesusagesetdesactivités
Déchetsetdéchargessauvages
Prélèvementsdefaune
N°desuivi: 1 A 2 B C 3 D E 4Niveaudel'eau
Envasement
Paramètreshydrologiquesgénéraux
Enrichissementetcontaminationdel'eau
Contaminationdessédiments
RivesetHabitats
FloreCroissancedesespècesvégétales
EEEvégétales
Avifaunepatrimoniale
Chiroptères
EEEanimales(rats,chats,chiens)
Reptilesetdesamphibiens
Ressourcehalieutique
Insectesterrestres
Invertébrésbenthiquesm
arins
Usagesetfréquentation
Economiedesusagesetdesactivités
Déchetsetdéchargessauvages
Prélèvementsdefaune
5 F 7 G H I J 8 K 9 L Total
RichessesPatrimoinehistoriqueetculturel(paysage) 1 1 1Habitatsnaturels 1 1 1Espècesd'intérêtpatrimonial(faune) 1 1Espècesd'intérêtpatrimonial(flore) 1 1Ressourceeneau(qualité,quantité) 1 1 1 1 1 1Usagesetactivitéséconomiques 1 1AccueildupublicetintérêtpédagogiqueProductiondebiens(alimentation) 1
MenacesAbsencedegestionadaptéePrélèvementfaune/flore 1 1Sur-fréquentationetnuisancessonores 1Déchets-déchargessauvages 1 1 1 1 1Activitéindustrielleàproximité 1 1 1 1Activitésagricoles/Elevage 1 1 1 1 1Aménagementurbanisation 1 1 1 1 1Envasement 1 1 1 1Déforestation 1 1 1 1 1Espècesexotiquesenvahissantes 1 1 1 1 1
1 1 1 6
1 4
1 1 1 1 6
2
1 7
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1 1 1 1 4
1 1 1 4
1 1 2
1 1 1 1 1 7
1 1 1 1 1 1 7
1 1 7
1 5
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1 5
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Clef d’entrée Enjeux (pour les 8 suivis « socles de base »)
Absencede
gestion
adaptée
Prélèvemen
t
faune/flore
Sur-fréq
uen
tation
etnuisances
sonores
Déchets-
décharges
sauvages
Activité
industrielleà
proximité
Activités
agricoles/
Elevage
Aménagemen
t
urbanisation
Envasemen
tDéforestation
Espèces
exotiques
envahissantes
Patrimoinehistoriqueet
culturel(paysage)
Fichesn°5
Fichesn°5
Fichesn°1
Fichesn°2
Fichesn°1et2
Fichesn°1et2
Fichesn°2et5
Habitatsnaturels
Fichesn°2et3
Fichesn°2et3
Fichesn°2et3
Fichesn°2et3
Fichesn°3
Espècesd'intérêtpatrimonial
(faune)
Fichesn°5
Fichesn°5
Fichesn°4et6
Fichesn°6
Fichesn°4et5
Fichesn°4et6
Espècesd'intérêtpatrimonial
(flore)
Fichesn°4
Fichesn°4
Fichesn°4
Ressourceen
eau(qualité,
quantité)
Fichesn°1
Fichesn°2
Fichesn°1,2et3
Fichesn°1,2et3Fichesn°1,2et3Fichesn°1,2et3
Usagesetactivités
économiques
Fichesn°7et8
Fichesn°7et8
Fichesn°7et8
Fichesn°7et8
Fichesn°8
Fichesn°8
Accueildupublicetintérêt
péd
agogique
Fichesn°7et8
Fichesn°7et8
Fichesn°7et8
Fichesn°7et8
Fichesn°8
Fichesn°8
Productiondebiens
(alim
entation)
Fichesn°7et8
Fichesn°7et8
Fichesn°7et8
Fichesn°7et8
Richesses
Menaces
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Clef d’entrée Contraintes opérationnelles (pour les 20 suivis)
Couts matériels d’investissement Ce tableau donne un ordre de grandeur au gestionnaire de l’investissement matériel à fournir pour la mise en place des différents suivis. Les montants sont précisés autant que possible dans les fiches.
Coût matériel Nom du suivi N°
€
0-500 €
Suivi du niveau de l'eau 1
Suivi du niveau d'envasement A
Suivi des paramètres hydrologiques généraux 2
Suivi de la flore (richesse des habitats et densité des espèces patrimoniales) D
Suivi de croissance des espèces végétales structurantes E
Suivi des EEE végétales 4
Suivi économique des usages et des activités K
Suivi des déchets 8
Suivi des prélèvements de la faune L
€€
500-1000 €
Suivi de la géomorphologie du site (Rive et Habitats) 3
Suivi des paramètres hydrologiques généraux 2
Suivi de l'enrichissement ou de la contamination de l'eau B
Suivi de la contamination des sédiments C
Suivi des oiseaux nicheurs communs 5
Suivi des oiseaux migrateurs communs 5
Suivi de l'avifaune rare 5
Suivi d'EEE animales (rats, chats, chiens) 6
Suivi des reptiles et des amphibiens G
Suivi de la ressource halieutique H
Suivi des insectes terrestres I
Suivi des invertébrés benthiques marins J
Suivi des usages et de la fréquentation 7
Suivi économique des usages et des activités K
€€€
> 1000 € Suivi des chiroptères F
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Moyens humains Ce tableau donne un ordre de grandeur au gestionnaire de l’importance de l’effort à fournir en termes de jour homme pour la mise en place des différents suivis. Les moyens humains dépendent fortement de la superficie du site et du plan d’échantillonnage (nombre de sites et fréquences de suivi choisis).
Moyens humains Nom du suivi N°
Suivi du niveau de l'eau 1
Suivi du niveau d'envasement A
Suivi des paramètres hydrologiques généraux 2
Suivi des usages et de la fréquentation 7
Suivi économique des usages et des activités K
Suivi de l'enrichissement ou de la contamination de l'eau B
Suivi de la contamination des sédiments C
Suivi des EEE végétales 4
Suivi des oiseaux migrateurs communs 5
Suivi des chiroptères F
Suivi des reptiles et des amphibiens G
Suivi de la ressource halieutique H
Suivi de la géomorphologie du site (Rive et Habitats) 3
Suivi des oiseaux nicheurs communs 5
Suivi des insectes terrestres I
Suivi des invertébrés benthiques marins J
Suivi économique des usages et des activités K
Suivi des prélèvements de la faune L
Suivi d'EEE animales (rats, chats, chiens) 6
Suivi de la flore (richesse des habitats et densité des espèces patrimoniales) D
Suivi de croissance des espèces végétales structurantes E
Suivi de l'avifaune rare 5
Suivi des déchets 8
Remarque : certaines fiches de suivi proposent plusieurs protocoles adaptés selon les cas ou selon les descripteurs recherchés. Ceux-ci n’ont pas toujours les mêmes contraintes opérationnelles (ex : fiches 5 et K).
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Clefs d’entrée : Problématiques autour de l’hydrologie, la biodiversité et les usages (pour les 20 suivis) Les listes ci-dessous proposent différents exemples de cas ou situations rencontrées dans les zones humides d’outre-mer et conseillent pour chacun un ou des suivis à mettre en place.
Hydrologie
Les activités humaines sont-elles sensibles aux variations du plan d’eau ?
Suivi du niveau de l’eau fiche de suivi n°1
Des aménagements lourds sur place ou à proximité peuvent-ils modifier fortement les écoulements ou la qualité de l’eau ?
Ces aménagements ne semblent pas être sources de contamination
Suivi du niveau de l’eau fiche de suivi n°1
Suivi de l’envasement fiche de suivi n°A
Suivi des paramètres hydrologiques généraux fiche de suivi n°2
Suivi de la géomorphologie du site fiche de suivi n°3
Ces aménagements semblent être sources de contamination
Suivi du niveau de l’eau fiche de suivi n°1
Suivi de l’envasement fiche de suivi n°A
Suivi des paramètres hydrologiques généraux fiche de suivi n°2
Suivi de la géomorphologie du site fiche de suivi n°3
Suivi de l’enrichissement ou de la contamination du milieu
fiche de suivi n°B
Des blooms algaux ont-ils été observés ?
Suivi de l’enrichissement ou de la contamination du milieu
fiche de suivi n°B
Le niveau de l'eau varie t-il au cours de l'année ?
Suivi du niveau de l’eau fiche de suivi n°1
Le site connaît-il une problématique d'envasement ?
Suivi de l’envasement fiche de suivi n°A
Suivi de la géomorphologie du site fiche de suivi n°3
Le site connaît-il une problématique d'érosion ?
Suivi de l’envasement fiche de suivi n°A
Suivi de la géomorphologie du site fiche de suivi n°3
Le site connaît il une problématique forte d'inondation ou de submersion ?
Suivi de l’envasement fiche de suivi n°A
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Biodiversité
Des aménagements lourds sur place ou à proximité sont-ils susceptibles de modifier fortement les habitats ?
Ces aménagements modifient-ils les habitats terrestres ?
Suivi des oiseaux nicheurs communs fiche de suivi n°5
Suivi des oiseaux migrateurs communs fiche de suivi n°5
Suivi de l'avifaune rare fiche de suivi n°5
Suivi des chiroptères fiche de suivi n°F
Suivi des reptiles et des amphibiens fiche de suivi n°G
Suivi des insectes terrestres fiche de suivi n°I
Ces aménagements modifient-ils les habitats marins ?
Suivi de l'avifaune rare fiche de suivi n°5
Suivi de la ressource halieutique fiche de suivi n°H
Suivi des invertébrés benthiques marins fiche de suivi n°J
Ces aménagements comprennent-ils des routes, l'installation de luminaires ou d'émetteurs d'ondes (antennes téléphoniques…) ?
Suivi des chiroptères fiche de suivi n°F
Des EEE entrent-elles en compétition ou en prédation avec des espèces patrimoniales ou avec des espèces structurantes ?
Les EEE concernées sont végétales
Suivi des EEE végétales fiche de suivi n°4
Les EEE concernées sont animales
Suivi des EEE animales (rats, chats, chiens) fiche de suivi n°6
Les EEE concernées ont-elles un impact sur les produits de la mer ou de la terre prélevés
Suivi des prélèvements de la faune fiche de suivi n°L
Des EEE peuvent-elles perturber le fonctionnement hydrologique ?
Suivi des EEE végétales fiche de suivi n°4
Des EEE viennent-elles d'apparaître dans le site ou à proximité ?
Suivi des EEE végétales fiche de suivi n°4
Suivi des EEE animales (rats, chats, chiens) fiche de suivi n°6
Suivi des prélèvements de la faune fiche de suivi n°L
Des espèces sont-elles sensibles aux variations hydrologiques ?
Suivi du niveau de l’eau fiche de suivi n°1
Suivi de l’envasement fiche de suivi n°A
Suivi des paramètres hydrologiques généraux fiche de suivi n°2
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Des espèces végétales patrimoniales ou structurantes sont-elles sous une pression anthropique régulière (usage fréquent) ?
Suivi de la flore (richesse des habitats et densité des espèces patrimoniales)
fiche de suivi n°D
Suivi de la croissance des espèces végétales structurantes
fiche de suivi n°E
Des usages sur le site sont-ils susceptibles de perturber des espèces d'importance patrimoniale ?
Ces usages intègrent-ils des perturbations lumineuses ou d'ondes électromagnétiques ?
Suivi des chiroptères fiche de suivi n°F
Ces usages perturbent-ils le milieu marin ?
Suivi de la ressource halieutique fiche de suivi n°H
Suivi des invertébrés benthiques fiche de suivi n°J
Ces usages entrainent-ils une forte perturbation sonore et visuelle ?
Suivi des oiseaux nicheurs communs fiche de suivi n°5
Suivi des oiseaux migrateurs communs fiche de suivi n°5
Suivi de l’avifaune rare fiche de suivi n°5
Suivi des reptiles et des amphibiens fiche de suivi n°G
Ces usages perturbent-ils l'hydrologie ?
Suivi du niveau de l’eau fiche de suivi n°1
Suivi des paramètres hydrologiques généraux fiche de suivi n°2
Suivi des oiseaux migrateurs communs fiche de suivi n°5
Suivi de la ressource halieutique fiche de suivi n°H
Suivi des invertébrés benthiques fiche de suivi n°J
Le changement climatique menace t-il clairement une ou des espèces végétales patrimoniales ?
Suivi de la flore (richesse des habitats et densité des espèces patrimoniales)
fiche de suivi n°D
Suivi de la croissance des espèces végétales structurantes
fiche de suivi n°E
Le site est-il connu pour avoir une forte dynamique naturelle de changement de milieux ?
Suivi de la géomorphologie du site fiche de suivi n°3
Le site est-il d'importance internationale ou éco-régionale pour l'avifaune ?
Suivi des oiseaux migrateurs communs fiche de suivi n°5
Une forte perturbation (naturelle ou anthropique) a t-elle récemment eu lieu sur le site ?
Cette perturbation impacte le milieu marin
Suivi de la ressource halieuthique fiche de suivi n°H
Suivi des invertébrés benthiques fiche de suivi n°J
Cette perturbation modifie les habitats terrestres
Suivi de la flore (richesse des habitats et densité des espèces patrimoniales)
fiche de suivi n°D
Suivi des oiseaux nicheurs communs fiche de suivi n°5
Suivi des oiseaux migrateurs communs fiche de suivi n°5
Suivi de l’avifaune rare fiche de suivi n°5
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 5
Ou
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uiv
is
Suivi des reptiles et des amphibiens fiche de suivi n°G
Suivi de la croissance des espèces végétales structurantes
fiche de suivi n°E
Cette perturbation entraine une forte perturbation sonore et visuelle
Suivi des oiseaux nicheurs communs fiche de suivi n°5
Suivi des oiseaux migrateurs communs fiche de suivi n°5
Suivi de l’avifaune rare fiche de suivi n°5
Cette perturbation impacte l'hydrologie
Suivi du niveau de l’eau fiche de suivi n°1
Suivi de l’envasement fiche de suivi n°A
Suivi des paramètres hydrologiques généraux fiche de suivi n°2
Usages
Certains secteurs du site sont-ils très fréquentés ?
Suivi des usages et de la fréquentation fiche de suivi n°7
Le gestionnaire a t-il des idées en terme de la fréquentation du site ?
Suivi des usages et de la fréquentation fiche de suivi n°7
Des conventions de gestion, des concessions ont-elles été mises en place avec des usagers ?
Suivi économique des usages et des activités fiche de suivi n°K
Les dépôts de déchets sont-ils fréquents sur le site
Suivi des déchets fiche de suivi n°8
Des nouveaux aménagements ont-ils été mis en place pour gérer la fréquentation ?
Suivi des usages et de la fréquentation fiche de suivi n°7
Les usages ou activités régulières sont-elles susceptibles de produire des déchets sur le site ?
Suivi des déchets fiche de suivi n°8
Le site développe t-il une nouvelle politique en faveur (ou en défaveur) de développement d'activités ?
Suivi économique des usages et des activités fiche de suivi n°K
Suivi des usages et de la fréquentation fiche de suivi n°7
Le site est-il un moteur pour des activités économiques ?
Suivi économique des usages et des activités fiche de suivi n°K
Le site est-il un haut lieu de chasse ou de pêche ?
Suivi des prélèvements de faune fiche de suivi n°L
Le site constitue t-il une ressource en eau importante pour les usages ?
Le site a pas connu de pollution historique majeure
6 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Ou
til d’aid
e à la d
écisio
n : ch
oix d
es suivis
Suivi de l'enrichissement ou de la contamination de l'eau
fiche de suivi n°B
La ressource en eau est utilisée pour l'agriculture
Suivi des paramètres hydrologiques généraux fiche de suivi n°2
Suivi de l'enrichissement ou de la contamination de l'eau
fiche de suivi n°B
Le site s’est-il équipé en aménagements pour la gestion des déchets (poubelles, bornes de tri, panneaux…) ?
Suivi des déchets fiche de suivi n°8
Les activités humaines ont-elles une action sur la géomorphologie du site et sur les milieux ?
Suivi de la géomorphologie du site fiche de suivi n°3
Une source de pollution connue est-elle localisée à proximité ?
La pollution est historique
Suivi de la contamination des sédiments fiche de suivi n°C
La pollution est agricole
Suivi de l'enrichissement ou de la contamination de l'eau
fiche de suivi n°B
La pollution est industrielle
Suivi de l'enrichissement ou de la contamination de l'eau
fiche de suivi n°B
Suivi de la contamination des sédiments fiche de suivi n°C
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 7
Fich
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ivi
Fiches de suivi
Liste de matériel de « base » pour les suivis de zone humide d’Outre-mer
Jumelles Wadders / bottes
GPS Etiquettes et étiqueteuse DYMO
Appareil photo Bombe de peinture rose / jaune
Carnet papier waterproof Balance manuelle
Compteur Moyen de déplacement nautique
Décamètre Flacons de prélèvement
Bandelette pH Pochettes plastiques de prélèvement
Tarière Limnimètre / perche graduée
Boussole Pièges à rats
Outil informatique et logiciels adaptés
8 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Description de la structure des fiches
Les fiches de suivi incluent les rubriques suivantes :
Identification de la fiche o Nom du suivi – Numéro de suivi o Compartiment de la zone humide suivi o Paramètre mesuré et unités
Contraintes opérationnelles o Types de zones humides pertinentes o Moyens techniques o Moyens humains o Coûts d’investissement (matériel) o Coûts annuels o Niveau d’expertise nécessaire
Outil d’aide à la décision o Cas pertinents pour la mise en place du suivi o Enjeux pertinents pour la mise en place du suivi
Objectifs de suivi
Conseils sur le plan d’échantillonnage o Nombre et positionnement des sites o Fréquences de suivi minimum et conseillée
Types de protocoles / méthodes proposées
Méthode x o Présentation synthétique de la méthode o Moyens techniques / matériels nécessaires o Gamme indicative des prix du matériel o Conseils d’entretien o Liste de matériel pour effectuer les relevés o Moyens humains nécessaires pour les relevés o Protocole détaillé à suivre
Interprétation o Conseils de bancarisation o Conseils d’analyse o Partage des données o Pour en savoir plus : Bibliographie et contacts
Un exemple de fiche(s) terrain est proposé à la fin des fiches suivis
Les fiches terrain sont également disponibles individuellement en EXCEL
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 9
Fich
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Nomdusuivi
Compar mentdelazonehumidesuivi&Codecouleur
Paramètresmesurésetunités
Caractéris quesdusuivi:pictogrammesUncodecouleurpartypedeprotocole
Caractéris quesdusuivi:diagrammesynté que
Ou ld’aideàladécisionpourlamiseenplacedusuivi
Objec fsdusuivi
Aideaupland’échan llonnage:sitesetfréquence• Nombredesitesminimum• Fréquencedesuiviminimum
Typesdeprotocoles/méthodespossibles
10 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Présenta onsynthé quedelaméthodeA
Moyenstechniques/matérielsnécessaires
Gammeindica vedeprixdumatérielconseillé
Conseilsd’entre en
Listedematérielpoureffectuerlesrelevés
Moyenshumainsnécessairesaurelevé
Protocoleàsuivre
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 11
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Les fiches de suivi
Fiche 1 : Niveau de l’eau .....................................................................................................................................12
Fiche 2 : Paramètres Hydrologiques Généraux .....................................................................................................21
Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes ...................................................................................28
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales ...........................................................................................36
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale ...........................................................................................................................45
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales ............................................................................................55
Fiche 7 : Usages et Fréquentation ........................................................................................................................65
Fiche 8 : Déchets et Décharges sauvages ..............................................................................................................73
Colonnesessen ellesàlabancarisa on(cf.fichierDONNEES_MANG_ZH_OM.xlsx/.ods)
Typed’analysedesdonnéesetderendusconseillés
Bibliographieetcontactspourensavoirplus
Partagedesdonnéesetacteurspartenaires
Fiche 1 : Niveau de l’eau
12 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Fiche 1 : Niveau de l’eau
Hydrosystème
Paramètre mesuré
Niveau de l’eau par rapport à une référence
Unité
cm
Contraintes opérationnelles
Zones
humides Investissement Coût annuel
Moyens
techniques
Moyens
humains Niveau d’expertise
Toutes € € ★
Outil d’aide à la décision pour la sélection du suivi
Exemples de cas pertinents Des activités humaines sont sensibles
aux variations hydrologiques
Des aménagements lourds sur place ou à proximité sont susceptibles de modifier fortement l’hydrologie
Le niveau de l’eau varie au cours de l’année
Le site connaît une problématique forte d’inondation ou de submersion
Des espèces sont sensibles aux variations hydrologiques
Exemples de richesses et de menaces Patrimoine historique et culturel
Paysage
Ressource en eau (qualité, quantité)
Déchets, décharges sauvages
Aménagement, urbanisation
Envasement
Fiche 1 : Niveau de l’eau
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 13
Fich
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Objectifs du suivi Décrire les variations du niveau de l’eau au cours du temps (renseigner des variations normales, des
variations exceptionnelles lors d’évènements extrêmes : fortes houles, marées de tempête, sècheresse).
Acquérir les données de variations du niveau de l’eau pour : o mieux comprendre le fonctionnement hydrologique de la zone humide (gamme de variation,
modélisation…) o les mettre en relation avec d’autres points de gestion (volume de la masse d’eau, possibilité de
nichage, production de sel, passage possible en canoë…) o justifier l’utilisation d’ouvrage hydraulique régulant les flux d’eau (seuils, canaux, crémaillère…)
Plan d’échantillonnage
Aide au positionnement de sites de suivi
Les sites de positionnement du suivi doivent être :
représentatifs du/des niveau(x) d’eau dans la zone humide ou en lien avec des questions précises de gestion. D’une manière générale, privilégier un site avec suffisamment de profondeur pour être toujours en eau.
dans des sites « faciles » d’accès pour assurer une fréquence régulière des relevés.
Aide à la définition d’une fréquence de suivi
La fréquence de suivi des niveaux de l’eau conseillée doit être réalisée de manière hebdomadaire. Dans le cas de site avec de forts marnages, la lecture doit être réalisée toujours lors de la même étale (étale de haute mer étant conseillée).
Types de protocoles de suivi
Le dispositif de suivi du niveau de l’eau doit être adapté au type de zone humide et aux sites de suivis, en particulier s’il s’agit d’une zone :
toujours en eau, au moins partiellement on privilégiera l’installation de limnimètre (dispositif type A)
exondée entièrement pendant une partie de l’année on procédera à l’installation d’au moins un piézomètre (dispositif type B), pour suivre le niveau de l’eau sous le sol
Fiche 1 : Niveau de l’eau
14 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Installation du dispositif technique de type A : les limnimètres
Diverses marques proposent des échelles limnimétriques de très bonne qualité (OTT – modèle MIST, Emaillerie normande, Paratronic, GENEQ inc., …). Il est relativement facile de commander les segments et de se les faire livrer. Il est également possible de se fabriquer sa propre échelle limnimétrique à partir de n’importe quel magasin de bricolage mais le résultat est souvent moins durable.
Pour calculer le nombre de segments à commander il est impératif de dénombrer le nombre de limnimètres que l’on cherche à mettre en place et d’évaluer leur longueur. La graduation de l’échelle doit couvrir toute la gamme de variations possibles (minimum et maximum enregistrés + une marge de manœuvre pour pouvoir enregistrer des futurs extrêmes).
L’échelle doit être fixée sur un point de référence stable : il peut s’agir d’un ouvrage hydraulique déjà installé. Si aucune référence n’est disponible sur les sites prévus, l’installation de l’échelle nécessite la mise en place d’une perche de référence. Celle-ci peut être munie d’une embase lestée et large et/ou d’une extrémité pointue afin de se ficher durablement dans le substrat. Veiller à ne pas détruire ou endommager un habitat d’intérêt en installant le limnimètre. Il est essentiel de veiller à la verticalité du limnimètre pendant son installation et de la vérifier régulièrement après son installation.
Lors de l’installation, l’opérateur doit également veiller à ce que la face graduée se situe dans un emplacement ou le clapot est faible pour limiter les erreurs de lecture. En cas de zone trop exposée au clapot, l’installation d’un pare-vague est à envisager. Ce dispositif encadre la face de lecture par des parois partiellement submergées limitant le clapot au niveau de l’échelle de référence.
niveaudel’eau
topographie
sisubstratsolide sisubstratmeuble
siouvragehydrauliqueexistant
support
embasebétonnée
limnimètre
visserieinox
Fiche 1 : Niveau de l’eau
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 15
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ivi
Elle peut être calibrée en altitude sur un niveau de référence par un géomètre. Dans le cas où plusieurs limnimètres sont installés, il est essentiel que tous soient calés sur un même niveau de référence.
L’échelle doit être graduée tous les centimètres avec des marques contrastées pour faciliter la lecture. Le support de l’échelle doit être le plus durable possible, ou à défaut, en bois. Favoriser les méthodes de construction et de traitement du bois qui soient écologiques et respectueuses de l’environnement. La durabilité d’une telle installation varie entre 5 à 10 ans.
Moyens matériels Support d’installation de l’échelle (bois / béton)
Segments d’échelle limnimétrique
Kit de vis inox
Perceuse
Masse
Moyen nautique selon les sites choisis
Gamme de prix (TTC)
Gamme de prix d’échelle limnimétrique : environ 110 € / m
Moyens humains pour l’installation
2 à 3 personnes, pendant env. 2 h sur place hors temps de préparation du matériel
Entretien
Les limnimètres nécessitent globalement un faible entretien. L’agent en charge des relevés peut brosser l’échelle lorsque celle-ci commence à se recouvrir de biofilm et la dégager de branchages ou d’autres éléments pouvant perturber la lecture et le niveau d’eau à l’emplacement du limnimètre. Il s’agit également de prendre soin de vérifier les fixations de l’échelle.
Méthode d’acquisition du paramètre
Le niveau d’eau se mesure par la lecture de limnimètres. D’une manière générale il est conseillé d’effectuer la lecture en se tenant à proximité du limnimètre, mais la lecture peut se faire à distance en utilisant des jumelles si le champ de vision entre l’observateur et le limnimètre est dégagé et le plan d’eau stable.
Matériel nécessaire aux relevés de niveau d’eau sur
limnimètres Carnet de note / Fiches de relevé
Et selon l’emplacement : o Moyen nautique o Jumelles
Fiche 1 : Niveau de l’eau
16 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Moyens humains pour les relevés
1 personne, env. 2 min sur place, hors temps d’accès
Calage par rapport à une valeur de référence – échelle limnimétrique
La valeur relevée est un niveau d’eau par rapport à une référence propre à chaque échelle ou piézomètre. Dans le cas où plusieurs limnimètres/piézomètres seraient installés, et une fois le niveau de référence commun à tous les limnimètres/piézomètres établi, chaque niveau d’eau peut être recalculé par rapport à cette référence altitudinale commune. Celle-ci peut être déterminée par un géomètre, ou en s’appuyant sur une bathymétrie existante, ou en utilisant des plages horaires où le niveau d’eau est supposé constant (étale), ou encore avec des relevés simultanés de « calage ».
37/52/89
89/0/8910/79/89
niveauderéférence
5279
valeurlue/valeurdecorrec on/valeurréférencée
topographie
niveaudel’eau
Fiche 1 : Niveau de l’eau
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 17
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Installation du dispositif technique de type B : les piézomètres
Diverses marques proposent des solutions souvent onéreuses (SDEC, RocTest), pour mesurer la hauteur d’eau. Mais dans le cadre des zones humides, où la nappe d’eau reste toujours proche de la surface, il est possible de réaliser ce type de suivi convenablement sans investissement lourd.
Les piézomètres peuvent être réalisés facilement à faibles coûts en se fournissant chez n’importe quel magasin de bricolage disposant d’un rayon plomberie.
Pour savoir quelles dimensions donner au piézomètre il vaut mieux avoir une idée pré-conçue des variations de ce niveau. Dans l’idéal, le piézomètre n’est jamais complètement submergé et son niveau minimum n’est jamais à sec de manière à pouvoir lire en toutes conditions le niveau de l’eau.
Le piézomètre peut être construit à partir d’un tube de diamètre compris entre 4 et 10 cm en PVC percé, entouré de géotextile. Le géotextile a pour but d’éviter le comblement du piézomètre. Le géotextile peut être collé sur le piézomètre avec des serflex ou du fil d’acier. Son extrémité basale est équipée d’une pointe (en acier galvanisé par exemple) fixée par des rivets et son extrémité apicale d’un pas de vis et d’un bouchon.
L’emplacement choisi pour l’installation du piézomètre doit privilégier des endroits où la nappe n’est pas trop éloignée par rapport au sol.
Moyens Matériels Tube PVC
Perceuse
Géotextile
Serflex ou fil de fer
Acier galvanisé
Rivets
Pince à riveter
Tarière gouge
Gamme de prix (TTC)
Gamme de prix pour un piézomètre de 2 m : environ 50 €
Entretien
Ce type de piézomètre peut se colmater progressivement en cas de défauts au niveau du géotextile ou au niveau de la jonction entre le tube et la partie basale. Pour s’assurer que le piézomètre ne se colmate pas, l’agent réalisant le relevé de mesure doit vérifier que la profondeur maximum du piézomètre ne diminue pas dans le temps. Si celle-ci vient à
diminuer et perturber le relevé du niveau de l’eau pendant les périodes sèches, il vaut mieux extraire le piézomètre et le remplacer.
Méthode d’acquisition du paramètre
Le niveau d’eau se mesure avec une perche graduée et une lampe de poche. La perche graduée est introduite dans le piézomètre en regardant, à l’aide de la lampe de poche, quand son extrémité touche la nappe d’eau. La graduation de la perche est notée et donne la distance entre le haut du piézomètre et la nappe d’eau. En zone humide, cette méthode simple convient car il est très souvent possible de trouver des emplacements de piézomètre où la nappe est affleurante la majeure partie de l’année.
NB : les piézomètres garantissent un accès à la nappe sur un point de référence. Aussi, il peut être intéressant d’inclure un suivi des paramètres hydrologiques si une sonde multi paramètres est disponible.
Fiche 1 : Niveau de l’eau
18 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Moyens humains pour les relevés
1 personne, env. 2 min sur place, hors temps d’accès
Hauteur d’eau par rapport au sol
Dans le cas de piézomètres, le paramètre qui est souvent le plus pertinent est la profondeur d’eau par rapport au sol. Aussi, il est important de noter la distance entre le sol et le haut du piézomètre afin de pouvoir calculer la profondeur d’eau par rapport au sol.
Matériel de relevé de niveau de l’eau sur un
piézomètre Carnet de note / Fiches de relevé
Perche graduée
Lampe de poche
Bancarisation et analyse (Limnimètre et Piézomètre)
Bancarisation
Les valeurs de niveau d’eau lues sont consignées dans un carnet de note ou dans la fiche terrain proposée et doivent être bancarisées dans un fichier dès que possible. La fiche de terrain et le fichier de bancarisation devront a minima contenir les colonnes suivantes (cf. fiche terrain et fichier EXCEL de bancarisation, onglet S1) :
Date & Heure
Identifiant du limnimètre/piézomètre
Valeur de correction du limnimètre/hauteur du piézomètre
Données de correction
Indiquer si l’eau est au-dessus ou en-dessous du sol
Opérateur
Niveau/Profondeur d’eau mesurés
Conditions météorologiques o Marée o Précipitations des dernières 24h…
Remarques
Analyse des données
Un rendu obligatoire devra représenter l’évolution du niveau d’eau par limnimètre/piézomètre, ou du niveau d’eau moyen par rapport au niveau de référence, en fonction du temps par un nuage de points.
Les analyses devront permettre de répondre aux questions posées par le gestionnaire et mettre en relation les niveaux d’eau et leurs variations avec les autres variables ou paramètres de gestion du site (dates de nidification, profondeur sur les parcours de canoës, débits...).
Figure 1 : Exemple de rendu graphique des variations de niveau d’eau moyen par rapport à des questions précises de gestion : le seuil de passage des canoës sur un haut fond et le seuil d’accès au site en cas d’inondation.
0
20
40
60
80
100
120
déc-15 jan-16 mar-16mai-16 jui-16 aoû-16 oct-16 nov-16 jan-17
niveau
d'eau
moyen
date
seuildepassagedescanoës
seuild’inonda ondelarouted’accès
Fiche 1 : Niveau de l’eau
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 19
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ivi Si plusieurs dispositifs de suivi du niveau de l’eau sont installés et que leur calage en altitude est précis, une
comparaison des niveaux d’eau pourra éventuellement permettre d’apprécier des inclinaisons de nappe et mieux comprendre la circulation de l’eau dans le sol. Dans ce cadre, des tests statistiques de comparaison de moyenne ou médiane peuvent être utilisés si les jeux de données le permettent.
La donnée du niveau de l’eau est intéressante à relier aux autres données hydrologiques (précipitations, débits d’entrée et de sortie, pompage de l’eau dans la zone humide) afin de l’intégrer dans une démarche de bilan hydrique.
Il est intéressant que la donnée produite soit partagée avec les acteurs du site dont l’activité ou les intérêts dépendent du niveau de l’eau. Il peut s’agir d’une zone d’activité à proximité qui chercher à évaluer son risque de submersion et le rôle que joue la zone humide dans son atténuation, d’une association naturaliste qui cherche à relier l’éthologie d’une espèce au niveau d’inondation, d’un loueur de kayak qui a besoin de savoir quelles sont les zones d’accès possibles, ou encore des services de l’état.
Bibliographie et contacts pour en savoir plus
Bibliographie
Forum des Marais Atlantique 2014. Trame méthodologique pour la mise en place de suivis hydrologiques en marais. 50 pp
IRD. 2006. Projet Volta – HYCOS. Stage de formation. Formation en hydrométrie. p40-43
Ricard J. 2002. Guide pratique et illustré. Conception, construction et équipement de station limnimétrique et piézométrique pour le contrôle de niveau des eaux souterraines. BRGM. 51pp
Organismes à contacter
Offices de l’eau, Agence de l’eau
DREAL, Service de Police de l’eau, Cellules « Hydrométrie »
Conseils généraux
Instituts de recherche : IRD, BRGM
Fiche 1 : Niveau de l’eau
20 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Exemple de fiche terrain (disponible également au format EXCEL)
Suividuniveaudel'eau
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°1
Date
Heure
Site
Niveaude
l'eau
lu(cm
)
Referenceouvaleur
decorrection
Opérateur
Prcipitationsdes24h
(fortes/moyennes/faibles)
Mar
ée
(flot/jusant)
Rem
arques
dessus
dessous
(étaleHM,B
M)
22/10/2016
08h24
PIEZO
-1X
75
hautpiezometre(-
50cm)
IMmoyennes
flot
peu
declapot
Eauilbre/sol
Fiche 2 : Paramètres Hydrologiques Généraux
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 21
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Fiche 2 : Paramètres Hydrologiques Généraux
Hydrosystème
Paramètres mesurés
Salinité
Concentration en oxygène
Température
Unités
pas d’unité pour la salinité
% pour la saturation en oxygène
°C
Contraintes opérationnelles
Zones
humides
Coût
d’investissement Coût annuel
Moyens
techniques
Moyens
humains
Niveau
d’expertise
Toutes € € ★★
Toutes €€€ €€ ★★
Outils d’aide à la décision pour la sélection du suivi
Exemples de cas pertinents Le site est une ressource en eau importante
pour les usages
Des aménagements lourds sur place ou à proximité sont susceptibles de modifier fortement l’hydrologie Des espèces sont sensibles aux variations physico-chimiques
Exemples de Richesses et Menaces Espèces patrimoniales aquatiques
Ressource en eau (qualité, quantité)
Déchets, décharges sauvages
Activité industrielle à proximité
Aménagement, urbanisation
Envasement
0
1
2
3
Moyenstechniques
Coûtmatériel
Coûtannuel(tempsetanalyses)
Moyenshumains
Niveaud'exper se
Kit
Sonde
Fiche 2 : Paramètres Hydrologiques Généraux
22 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Objectifs du suivi Vérifier que les conditions physico-chimiques de l’eau restent viables pour les organismes aquatiques
Acquérir les données de variations de la salinité et de l’oxygène pour o identifier des sources de pollution o vérifier la qualité de l’eau rejetée dans le marais o surveiller les intrusions d’eau marine o mieux comprendre le fonctionnement physico-chimique de la zone humide (gamme de variation
saisonnière, modélisation…)
Plan d’échantillonnage
Aide au positionnement de sites de suivi
Les sites de positionnement du suivi doivent être :
positionnés à proximité des sources de pollution potentielles,
positionnés dans des sites à enjeux pour la faune aquatique (frayères),
dans des sites « faciles » d’accès pour assurer une fréquence régulière des relevés.
Ces sites de suivi doivent être géolocalisés et si possible matérialisés sur le terrain de manière à assurer la répétabilité des mesures. Ces mesures peuvent se faire en eau libre ou dans des piézomètres (voir fiche du suivi du niveau de l’eau pour voir comment installer un piézomètre).
Aide à la définition d’une fréquence de suivi
La fréquence de suivi conseillée est mensuelle, ou a minima saisonnière. Dans le cas de site avec de forts enjeux ou dans le cas de risque élevé de pollution une augmentation de la fréquence de mesure peut être judicieuse.
Types de protocoles de suivi
Le dispositif de suivi des paramètres hydrologiques doit être adapté aux enjeux sur la zone humide. Si le gestionnaire dispose de peu de moyens, il utilisera plus facilement un kit de mesure manuelle (A), sur une zone à très forts enjeux (qualité de baignade, espèces aquatiques rares, exigences DCE…) pourra nécessiter l’utilisation de la méthode automatique, plus précise :
méthodes manuelles (réfractomètre, thermomètre et kit) : Technique A
méthodes automatiques (sonde multi paramètres) : Technique B
Technique de type A : Réfractomètre, thermomètre et kit d’analyse
Le développement de cette technique nécessite un accès à l’eau pour réaliser un prélèvement. Celui-ci peut être assuré directement en sub-surface ou bien dans un piézomètre. Chacun des paramètres du suivi est mesuré par un outil adéquat : la salinité par le réfractomètre, la température de l’eau par un thermomètre, la concentration en oxygène en utilisant un kit d’analyse. Ces trois valeurs permettent de calculer ensuite un taux de saturation en oxygène. À noter que les méthodes de mesure proposées dans le cadre de cette technique A sont surtout adaptées dans le cadre de variations importantes des paramètres mesurés étant donné leur faible précision.
Moyens matériels Kit d’analyse de l’eau : différents kits sont disponibles sur le
marché (Macherey-Nagel, Hanna instruments, CHEMetrics…). Ici nous présenterons les consignes issues de la marque Macherey-Nagel et sa gamme VISOCOLOR1 ECO.
Réfractomètre : différentes marques proposent des réfractomètres de mesure de salinité peu coûteux sur le marché (Atago, Bellingham+Stanley…) aux fonctionnements similaires. Ici nous conseillons celui de la marque Atago et sont modèle étanche et correcteur à la chaleur.
Thermomètre : les thermomètres à alcool qui se vendent en aquariophilie sont conseillés. Il est possible d’en trouver des relativement précis (à 0,2 °C près).
1 http://www.mn-net.com/tabid/4804/default.aspx
Fiche 2 : Paramètres Hydrologiques Généraux
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 23
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su
ivi Nous conseillons celui de la marque Tropic Marin.
Flacon de prélèvement
Gamme de prix (TTC) Réfractomètre : 300-500 €
Thermomètre : 17 €
Kit d’analyse d’oxygène pour 50 tests : (Hanna instruments : 71 € H.T.)
Entretien
Le réfractomètre et le thermomètre doivent être soigneusement rincés à l’eau déminéralisée entre chaque mesure. Ils doivent être séchés avec soin et stockés dans un endroit frais et sec.
Le réfractomètre peut être re-étalonné avec de l’eau déminéralisée. Vérifier que la ligne de séparation entre les parties bleue et blanche corresponde avec la graduation zéro. Ajuster sa position à l’aide de la vis micrométrique.
Le kit d’analyse (flacons et bandelettes) doit être stocké selon les consignes de la marque choisie, le plus souvent dans un endroit frais et sec. Leur durée de vie n’excède en général pas plus d’un an.
Méthode d’acquisition du paramètre
Matériel nécessaire aux relevés Carnet de note / Fiches de relevé
Réfractomètre Atago Master-S/Millα
Thermomètre
Kit d’analyse de l’eau VISOCOLOR ECO - Oxygene
1 seau de prélèvement (1 à 3 L)
3 flacons de mesure (125 à 500 mL)
1 flacon à col large (500 mL ou + selon le nombre de stations) avec bouchon
Pipette de prélèvement
Et selon l’emplacement : Moyen nautique Perche de prélèvement Flacon de prélèvement
Moyens humains pour les relevés
1 personne, env. 10 min sur place, hors temps d’accès
Protocole
Prélèvement d’un volume d’eau
L’arrivée sur le site de mesure doit se faire sans perturber le milieu. Si les mesures se font depuis un moyen nautique (kayak), il est recommandé d’attendre quelques minutes après avoir ancré l’embarcation et de pratiquer les prélèvements et les mesures à la proue du bateau.
Afin d’assurer une homogénéité de la masse d’eau pour les différentes mesures, il est conseillé de prélever un volume d’eau et de réaliser l’ensemble des analyses dedans. L’eau peut être facilement prélevée en subsurface (entre 0 et 20 cm de profondeur) ou en plus grande profondeur si l’opérateur dispose d’un dispositif de prélèvement adéquat (type bouteille niskin).
Le flacon de prélèvement doit être en plastique ou en verre mais SURTOUT PAS en métal. Pour ne pas perturber l’échantillon d’eau par la formation de bulles, celui-ci doit être ouvert et évasé (type seau ou bécher) et introduit délicatement dans le milieu. Le volume du flacon de prélèvement conseillé doit être entre 1 et 3 L afin de disposer d’un volume suffisamment important pour les différentes analyses mais suffisamment manœuvrable sans prendre le risque de le renverser.
Fiche 2 : Paramètres Hydrologiques Généraux
24 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Mesure de la concentration en oxygène
La mesure de concentration en oxygène peut se faire par des kits selon une gamme allant de 1 à 10 mg/L O2. Le kit contient 3 flacons de réactif à utiliser qui donnent à la solution finale une coloration indiquant la concentration en oxygène dissous.
Les étapes ci-dessous donnent le mode opératoire à respecter pour l’évaluation de la concentration en oxygène.
1. Verser un échantillon d’eau de 1 mL dans un des deux récipients de mesure et le placer à la position A du comparateur.
2. Rincer plusieurs fois le flacon de réaction d’oxygène avec l’eau à analyser et le remplir, en évitant des bulles d’air, jusqu’à débordement.
3. Ajouter 5 gouttes du réactif 1.
4. Ajouter 5 gouttes du réactif 2, fermer le flacon avec le bouchon, en évitant des bulles d’air, et mélanger.
5. Après 1 min, ajouter 12 gouttes du réactif 3, fermer et bien agiter jusqu’à ce que le précipité soit dissous.
6. Remplir le deuxième récipient de mesure avec 1 mL de la solution résultante et le placer à la position B du comparateur.
7. Faire glisser le comparateur jusqu’à ce que les couleurs soient identiques dans le trou d’inspection du haut. Lire la valeur sur la languette du comparateur. Des valeurs intermédiaires peuvent être évaluées.
8. Après usage, rincer soigneusement le flacon de réaction d’oxygène et les récipients et les refermer.
À noter que les échantillons analysés peuvent être envoyés au tout à l’égout mais qu’il est déconseillé de les rejeter dans la nature. Utiliser le flacon à couvercle pour servir de poubelle intermédiaire pendant le terrain.
Mesure de la salinité réfractomètre
La mesure de la salinité se fait avec un réfractomètre à salinité. Les réfractomètres à salinité ont une gamme de mesure de salinité allant de 0 à 100 et conviennent particulièrement aux zones humides littorales. Cette mesure, optique, est sensible à la turbidité de l’eau. Aussi, il peut être nécessaire de filtrer l’eau prélevée afin de garantir la lecture de la salinité. Cette filtration ne nécessite pas une grande précision. Elle peut être effectuée sur un filtre sommaire de diamètre moyen (ex : compresses).
De l’eau est prélevée en subsurface à l’aide de la pipette de prélèvement et une goutte est déposée sur la surface de lecture du réfractomètre. Des mesures en profondeur peuvent également être réalisées si l’opérateur dispose d’un moyen de prélèvement adapté (bouteille Niskin ou système analogue permettant de prélever de l’eau en profondeur sans mélange avec l’eau de surface). Après avoir fermé le clapet du réfractomètre, celui doit être placé vers une source lumineuse afin de pouvoir lire la salinité sur l’échelle graduée à travers l’oculaire. La lecture de la salinité se fait directement à l’interface entre les parties bleue et blanche de l’écran.
Mesure de la température au thermomètre
Le mesure de la température avec un thermomètre à alcool nécessite que celui-ci soit plongé dans l’eau pendant au moins 1 minute le temps d’assurer un bon équilibre de lecture.
Calcul de la saturation en oxygène
Il est possible de calculer la saturation de l’eau en oxygène en utilisant les valeurs des trois paramètres relevés. Un fichier de conversion disponible sur le site de l’Ifremer2 est proposé avec la version numérique de ces fiches.
Le calcul suit les formules suivantes :
O2 (mg/l) = 1,429 . O2 (ml/l)
O2 (%) = 100 . O2 (ml/l) / (0,0223916. exp{-135,90205 + (1,575701 . 105) / (t + 273,15) - (6,642308. 107)/ (t + 273,15)2 + (1,243800. 1010) / (t + 273,15)3 - (8,621949. 1011) / (t + 273,15)4 - S . [0,017674 - 10,754 / (t + 273,15) + 2140,7 / (t + 273,15)2]})
2 http://envlit.ifremer.fr/var/envlit/storage/documents/dossiers/prelevementhydro/chapitre8.html
Fiche 2 : Paramètres Hydrologiques Généraux
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 25
Fich
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Technique de Type B : la sonde multi paramètres
Les différents paramètres présentés ci-dessus peuvent également être mesurés directement et simultanément au moyen d’un dispositif plus couteux mais plus précis : la sonde multi paramètres.
Moyens matériels
Sonde multi paramètres : plusieurs marques proposent des modèles de sondes (ISY, WTW, OTT…). Nous proposons ici la sonde multi paramètres YSI ProPlus 2030 munies des capteurs pour oxygène dissous, température, conductivité, salinité, TDS. Son boitier tient dans une main, il est très facilement maniable sur le terrain.
Gamme de prix (TTC)
Gamme de prix pour une sonde multi paramètres : 3 000 €
Entretien et stockage
Ce type de matériel de précision demande une utilisation fréquente (tous les 2 mois minimum) et un entretien régulier.
Il est important de veiller à ce que les capteurs soient confinés dans une atmosphère humide : toujours veiller à ce qu'un fond d’eau ou des gouttes soient visibles dans le capuchon de protection des capteurs.
Méthode d’acquisition du paramètre
Avant de mettre la sonde à l’eau, installer son capuchon de protection pour l’immersion dans le milieu. Plonger la sonde dans l’eau et attendre la stabilisation des différents paramètres. Le capteur d’oxygène nécessite que l’eau soit en mouvement, aussi, si l’eau est stagnante il faut entraîner la sonde dans un lent mouvement circulaire.
Les paramètres s’affichent en direct sur le boitier attendre leur stabilisation (environ une minute), les noter et/ou les enregistrer dans le boitier. La sonde multi paramètres calcule automatiquement la saturation en oxygène.
Il est possible de réaliser des profils verticaux en réalisant ces mesures à différentes profondeurs le long de la colonne d'eau. Cela permet notamment de détecter la présence d’oxycline ou d’intrusion salée en profondeur. Ces types de mesures peuvent être réalisées dans des piézomètres. Les sondes n’étant pas toutes équipées d’un capteur de profondeur/pression, il peut être utile de graduer le câble de la sonde.
Après la mesure, les capteurs doivent être rincés directement avec de l’eau déminéralisée.
Moyens humains pour les relevés
1 personne, env. 2 min sur place, hors temps d’accès
Matériel de relevé de niveau de l’eau sur un piézomètre Sonde multi paramètres et boitier de lecture
Pissette d’eau déminéralisée
Carnet de note
Décamètre ou marquage le long du câble de la sonde si établissement d’un profil vertical.
Fiche 2 : Paramètres Hydrologiques Généraux
26 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Bancarisation et analyse (Techniques A et B)
Bancarisation
Les valeurs mesurées sont consignées sur une fiche terrain ou un carnet de note et doivent être bancarisées dans un fichier dès que possible. Le fichier de bancarisation devra a minima contenir les colonnes suivantes (cf. fichier EXCEL, onglet S2) :
Date
Heure
Opérateur
Paramètres o Profondeur o Température o Salinité o Oxygène (mg/l)
Conditions météorologiques o Marée o Précipitations des dernières 24h
Remarques
Analyse des données
L’analyse de données devra obligatoirement faire apparaître l’évolution des paramètres mesurés au cours du temps sous forme graphique. Dans le cas d’un suivi ponctuel réalisé dans le contexte d’une pression bien identifiée, il sera important de faire figurer les différents évènements sur l’axe du temps.
Partage des données
Les données produites devront être partagées avec les acteurs ayant un intérêt sur le suivi de ces paramètres (Offices de l’eau, Ifremer, ARS, comité des pêches, associations naturalistes…).
Bibliographie et contacts pour en savoir plus
Bibliographie :
Aminot A., Kérouel R. 2004. Hydrologie des écosystèmes marins. Paramètres et analyses. Ifremer.
Organismes à contacter : ONEMA, Ifremer, Offices de l’eau
Fiche 2 : Paramètres Hydrologiques Généraux
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Exemple de fiche terrain (disponible également au format EXCEL)
Suivideparam
ètreshydrologiquesgén
éraux
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°2
Date
Heure
Site
Profondeurde
mesure(cm
)
Tem
pérature
(°C)
Salin
ité
Oxygène
(mg/l)
Opérateur
Precipitationsdes24h
(fortes/moyennes/faibles)
Mar
ée
(flot/jusant/étale)
Remarques
22/10/2016
08h24
Station1
20
27
18
2IM
moyennes
flot
valeursstables,T°Cext
anorm
alementbasse
Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes
28 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes
Hydrosystème et Biodiversité
Paramètres mesurés
Avancée – recul du trait des rives
Surface et périmètre des habitats
Fragmentation des habitats
Unités
m pour l’emplacement des rives
ha, m (ou km), nombre d’entité pour la fragmentation
Contraintes opérationnelles
Zones humides Coût
d’investissement Coût annuel
Moyens
techniques
Moyens
humains
Niveau
d’expertise
Toutes €€ €€ ★★★
Outils d’aide à la décision pour la sélection du suivi
Exemples de cas pertinents Le site connaît une problématique d’envasement
Le site connaît une problématique d’érosion
Le site est connu pour avoir une forte dynamique naturelle de changement de milieu (fermeture, régression)
Les activités ont une action sur la géomorphologie du site et sur les milieux
Des aménagements lourds sur place ou à proximité sont susceptibles de modifier l’hydrologie
Exemples de Richesses et
Menaces Aménagement,
urbanisation
Envasement
Déforestation
EEE
Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 29
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ivi La technique de suivi proposée dans le cadre de cette fiche se base sur l’utilisation de photos aériennes. Celles-ci
peuvent servir pour répondre à différentes problématiques :
Exemples d’objectifs du suivi
Suivre l’évolution des différentes occupations du sol d’un site ; notamment dans des contextes de zones humides proches de zones urbaines en expansion ou dans des contextes de forçages naturels dynamiques.
Suivre l’envasement du plan d’eau ; notamment dans des cas où le bassin versant est fortement anthropisé (urbanisation, agriculture) et la trame verte et bleue affaiblie.
Évaluer la fragmentation des habitats ; notamment dans les cas où la connectivité entre les zones naturelles est cruciale pour les populations d’une espèce patrimoniale.
Plan d’échantillonnage
Aide à la définition d’une fréquence de suivi
Les modifications de géomorphologie se faisant en général sur un temps long, il est conseillé de mettre en place ce suivi avec une fréquence relativement faible.
Si l’on désire répondre à une problématique spécifique d’un site dynamique (érosion, expansion d’espèce exotique envahissante), un pas de temps de 1 an paraît approprié.
S’il s’agit plus d’une surveillance de l’évolution des habitats, sans problématique forte suspectée, un pas de temps de 5 ans reste un minimum.
Type d’images
En fonction du site étudié et de sa superficie, différentes sources d’images sont à envisager. Il peut s’agir d’orthophotographies réalisées à l’échelle du territoire, d’images plus ciblées obtenues dans le cadre de projet de recherche, ou encore de photos aériennes couvrant seulement une partie du site prise par un opérateur privé.
En fonction de la problématique et du pas de temps conseillé, les images utilisables ne sont pas les mêmes :
Pour un site dynamique, utiliser des images disponibles à la commande afin de pouvoir prévoir au mieux leurs conditions d’acquisition (de préférence en saison sèche pour avoir un ciel dégagé et peu de couverture nuageuse, si possible essayer de fixer la date de prise sur une période de marnage maitrisée comme une étale de mer avec un coefficient de marée facile à retrouver : éviter les jours de pleine lune ou de nouvelle lune)
o utiliser de préférence des images prises par un opérateur sur les sites à enjeux spécifiques (opérateur drone, survol aérien)
o ou utiliser des images de très haute précision prises par satellites (QuickBird, Ikonos, GeoEye) o ou utiliser les images prises par les satellites et disponibles sur Google Earth (images CNES /
Astrium, DigitalGlobe, NASA…)
Pour une surveillance : utiliser les images des orthophotos prises par les services publics ou par les organismes de recherche. Celles-ci dépendent des initiatives locales de commande d’images, mais constituent des outils de surveillance du territoire de plus en plus prisés.
Quelque soit le type d’image utilisé il faut veiller à ce que celles-ci aient été correctement ortho rectifiées et géoréférencées de manière à ce qu’elles soient exploitables par SIG. Aussi, une étape préalable consiste à vérifier l’image en la confrontant à d’autres couches SIG d’éléments facilement repérables et a priori fixes dans le temps (routes, bâtiments).
Les protocoles de suivis proposés ci-dessous ciblent deux cas spécifiques :
Le suivi de l’emplacement des rives
L’étude de la géomorphologie de l’habitat
Les méthodes déployées pour ces suivis sont les mêmes et ne feront donc l’objet que d’une description.
Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes
30 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Technique
Le niveau d’expertise élevé dans le cadre de cette fiche est lié à la nécessité de combiner des compétences d’identification d’habitats à la manipulation des outils SIG.
Moyens techniques de base Poste informatique ayant des performances graphiques correctes (>1 Go RAM et un écran > 17 pouces sont
vivement conseillés)
Logiciel de SIG (dans cette fiche nous conseillons QGis qui est un logiciel libre téléchargeable gratuitement3)
Gamme de prix (TTC) des images
Quelques soient les types d’images, les prix varient en fonction de la surface demandée :
Drone / survol aérien : prix très variable en fonction de la surface et de la résolution d’image demandée. Compter autour de 4000 € pour 60 ha et une résolution inférieure à 50 cm, hors frais d’approche.
QuickBird : min 25 km2 pour 500 €, résolution de 70 cm
IKONOS : min 49 km2 pour 900 €, résolution de 1 m
SPOT : min 90 km2 pour 1 700 €, résolution de 5 m
Geoportail / IGN : généralement, pour les gestionnaires d’espaces naturels ces images sont gratuites par des conventions avec les services publics ou associations chargées de la gestion de ces données. La résolution est de 50 cm.
Sur de nombreux territoires, les organismes publics mutualisent leurs moyens en imagerie satellite, ce qui permet l’acquisition d’images gratuitement ou à faible coûts (SPOT ou encore Pléiades).
Méthode d’acquisition du paramètre
Matériel nécessaire aux vérifications terrain GPS
Carnet de note
Moyens humains pour les relevés
1 personne, env. 10 min sur place pour l’identification de l’habitat et le relevé de points GPS, hors temps d’accès
Protocole
Vérification terrain des images et carte de référence
Une première étape est de vérifier la qualité des images fournies, notamment leur géoréférencement. Pour cela, il est conseillé de superposer l’image acquise avec des points de référence pris sur des éléments facilement repérables.
Une seconde étape consiste à identifier sur l’image aérienne les objets d’intérêts (trait de côte, rives, habitats). Pour cela, un travail de pré-identification sur l’image est conseillé.
Une mission de terrain consistant à relever les points de référence et vérifier la qualité de la pré-identification est conseillée au moment de la réception des images.
Il s’agit ensuite d’affiner la cartographie et la typologie des habitats pré-identifiés et d’effectuer les corrections nécessaires pour disposer d’une carte de référence faisant office d’état des lieux. Il est important de noter qu’il est compliqué et coûteux en temps de revenir sur une ancienne typologie. Aussi, les types d’habitats choisis dans le cadre de ce suivi doivent faire l’objet d’une réflexion aboutie. Nous conseillons de se baser sur les types d’habitat de l’INPN4 (Corine Biotope) mais la précision de types d’habitats particuliers ou d’éléments spécifiques au site peuvent nécessiter le renseignement de nouveaux types (ex : dans le cadre du suivi d’un groupement exotique non présent dans la base de données Corine Biotope).
Chaque habitat doit faire l’objet d’un polygone dont les contours doivent être précis autant que possible et tous tracés à une même échelle de zoom. Afin de poser le cadre d’un suivi précis, il peut être intéressant d’attribuer un identifiant (numéro unique) à chaque polygone de manière à pouvoir le suivre dans le temps.
Il est conseillé de fixer une distance maximum entre deux points de délimitation afin de pouvoir conserver le même échelle de détail (ou niveau de zoom) lors des prochains suivis. Il est conseillé de conserver dans une même table
3
http://www.qgis.org/fr/site/ 4
https://inpn.mnhn.fr/zone/znieff/listeHabitats
Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 31
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ivi attributaire l’ensemble des habitats et d’identifier l’habitat correspondant à chaque polygone par un champ
« Type_habitat ».
Pour le suivi des rives, il est également conseillé d’utiliser le mode « polygone » de saisie en détourant le plan d’eau libre, plutôt que le mode « polyligne ». En cas d’ouverture du plan d’eau avec l’extérieur du site, une limite de convention pourra être établie. Ce mode facilite ensuite les calculs de régression, progression des rives.
Pour le suivi des rives, il est également conseillé de bien analyser l’heure et la date de prise de l’image pour apprécier l’effet de la marée sur l’emplacement de la limite entre le plan d’eau et la terre ferme.
Figure 2 : Exemple de travail de délimitation de zone temporairement exondée d’une vasière
Pour chacun des polygones identifiés, utiliser la calculatrice de champ pour renseigner sa superficie et son périmètre. Ces descripteurs seront utiles pour évaluer la fragmentation des habitats.
Premier suivi
L’action de suivi consiste à actualiser les contours des polygones qui ont été détourés lors de la mise en place de la carte de référence. Il s’agit donc de ré-effectuer le travail lors de la carte de référence. Celui-ci est généralement plus rapide car les habitats et leur apparence sur les images aériennes sont mieux connus. Il est essentiel de respecter le même niveau de précision de détourage que lors de la carte de référence.
Figure 3 : Gauche : évolution 2004-2010 des rives d’un étang littoral. Droite : évolution 2000-2010 des contours d’une mangrove.
Il est conseillé de poursuivre la démarche d’identification des polygones si celle-ci a été entreprise lors de la mise en place de la carte de référence. Cet identifiant permettra de suivre l’évolution d’une même unité d’habitat dans le temps.
Photoaériennepriseenphasederemplissagedelasaline
Photoaériennepriseenphasedevidangedelasaline
Délimita ondelazonetemporairementexondée
Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes
32 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Bancarisation et analyse des données
Bancarisation
Sur le terrain, les relevés doivent permettre d’identifier les éléments d’intérêt du suivi (habitats, rives, écotones). Lorsque l’agent identifie ou délimite une zone d’intérêt avec son GPS en mode point ou en mode trace, il doit renseigner sur une fiche terrain
Date
Coordonnées GPS ou Id GPS
Habitat identifié
Principales espèces structurantes
Appréciation de la qualité de l’habitat (si possible)
Analyse du déplacement des rives
Le calcul de déplacement de rives peut se faire par SIG relativement simplement. Sur un secteur d’intérêt, créer une couche polyligne et créer des entités régulièrement reliant les deux limites de rives pré-identifiées orientées vers le centre du plan d’eau. Une fois un nombre suffisant de polylignes établies (une trentaine par secteur afin de permettre l’utilisation d’une démarche statistique), ouvrir la table attributaire, rajouter un champ calculé donnant la longueur de chacun des segments. Utiliser ensuite les valeurs données par le logiciel pour calculer les indicateurs pertinents : moyenne, maximum. Cela peut se faire facilement en copiant les données dans un tableur.
Ces valeurs permettent de renseigner les éléments suivants :
« Dans le secteur XX, entre (date 1) et (date 2), les rives ont reculées/avancées de XX m en moyenne avec un maximum de XX m ».
Figure 4 : Exemple d’évaluation de l’évolution de l’emplacement d’une rive d’une lagune littorale
Analyse de l’évolution des habitats
L’analyse de l’évolution des habitats peut se faire en utilisant des descripteurs simples, facilement accessibles en utilisant un logiciel de SIG. Par type d’habitat calculer :
Le nombre de polygone
La surface totale (somme des surfaces élémentaires des polygones)
La surface moyenne (surface totale / nombre de polygone)
Le périmètre total (somme des périmètres élémentaires des polygones)
Ces descripteurs permettent de faire un bilan par date de prise de vue à l’échelle de l’habitat et d’étayer son évolution en terme de surface.
L’analyse peut également réaliser le même type de démarche que celle présentée pour le déplacement de rives afin de renseigner l’avancée ou le recul de certaines formations végétales (espèces exotiques envahissantes par exemple) sur des secteurs d’intérêt.
Une analyse plus poussée peut s’intéresser à l’évolution de chacune des entités dans le temps. Ceci est intéressant lorsque l’ensemble des entités de l’habitat étudié ne suivent pas la même tendance : une stabilité apparente des surfaces et du nombre d’entités peut masquer des disparitions et des augmentations individuelles de surface. Pour réaliser ce type d’analyse, utiliser l’outil « Différencie » de QGis analysant les superpositions de couches
ex : date 2 différenciée par date 1 = gain en superficie
ex : date 1 différenciée par date 2 = perte de superficie
Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 33
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ivi Utiliser ensuite la calculette automatique de QGis pour calculer un champ de surface correspondant aux gains et
aux pertes.
Figure 5 : Exemple de suivi d’un habitat à l’échelle d’une entité de mangrove. En bleu le contour de 1951, en vert clair le contour de 2010, en rouge les surfaces disparues, en vert foncé les surfaces gagnées sur la mer.
Analyse de la fragmentation
L’analyse de la fragmentation des espaces naturels se fait pour une date donnée. Elle nécessite d’identifier les zones faisant obstacle à la circulation de la faune et de la flore. Il s’agit en général d’analyse effectuée à grande échelle, notamment dans le cadre des Schémas Régionaux de Cohérence Écologique. Les espaces naturels gérés constituent en général des réservoirs de biodiversité et sont censés être, par nature, peu soumis à des perturbations de circulation. Toutefois, ce type d’analyse peut être pertinente dans certains cas, notamment lorsque l’on cible les préférences d’une espèce patrimoniale pour un type d’habitat et que des aménagements anthropiques forts ou des modifications dans le paysage sont à même de perturber les conditions de circulation de cette espèce. On réfléchira donc à la fragmentation de tel habitat pour telle espèce sur le site. Ce type d’analyse nécessite une bonne connaissance de l'écologie de l’espèce ciblée.
La fragmentation peut prendre des formes diverses (voir figure ci-dessous).
Pour l’habitat considéré, il est conseillé d’évaluer ces 3 descripteurs
nombre de fragment sur le site /secteur étudié
taille (surface) moyenne des fragments
isolement = la distance moyenne entre deux fragments
Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes
34 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Le nombre et la taille des fragments sont directement accessibles via la table attributaire et la calculatrice de champ de surface.
La distance moyenne entre les frontières des polygones est une donnée plus difficile à évaluer. Celle-ci peut s’approcher en créant une couche de centroïdes des polygones et en utilisant l’outil matrice des distances de QGis.
Utiliser ensuite ces descripteurs pour déterminer le cas de fragmentation en cours et son impact sur la circulation des espèces.
Un descripteur fréquemment utilisé est la taille de maille moyenne. Celui-ci s’obtient par la formule suivante
où
m est la taille de maille
At est la surface du territoire étudié (exemple : le site d’étude en entier, ou la commune…)
Ai est la surface de l’habitat dans les limites du territoire étudié
Bi est la surface du même habitat quelque soit les limites du territoire étudié
n est le nombre d’entités de l’habitat étudié
Dans l’exemple ci dessus :
Partage des données
Dans le cadre de ces suivis qui nécessite souvent des données SIG publique, il est indispensable que le gestionnaire fasse un retour aux organismes fournisseurs de son utilisation de la donnée. Les résultats de son analyse intéresseront donc les Associations de diffusion de données SIG et la DEAL dans son suivi de l’évolution du territoire. Selon les cas, les résultats de ces analyses intéresseront également les usagers ayant leur activité principale dans ou à proximité de la zone humide afin d’anticiper l’évolution de leur activité ou encore les naturalistes qui cherchent à mettre en relation l’évolution de l’occupation du sol avec l’évolution des populations qui les intéressent.
Bibliographie et contacts pour en savoir plus
Bibliographie
Mallet C. et al. 2012. Synthèse de référence des techniques de suivi du trait de côte – rapport BRGM/RP-60616-FR, 68-95 p.
Jaeger J. A. 2000. Landscape division, splitting index, and effective mesh size : new measures of landscape fragmentation. Landscape Ecology 15 : 115-130.
Moser B. et al. 2007. Modification of the effective mesh size for measuring landscape fragmentation to solve the boundary problem. Landscape Ecology 22 : 447-459.
Organismes à contacter
Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive
BRGM
INPN
Ifremer
Fiche 3 : Rives et Habitats par analyse d’images aériennes
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 35
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Exemple de fiche terrain (disponible également au format EXCEL)
Suividesrivesetdeshabitats
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°3
Date
Habitatidentifié
Principalesesp
ècesstructurantes
Appréciationdel'hab
itat
Opérateur
Rem
arques
xy
IdBonétat/Peudégrad
é/Très
dégrad
é
22/10/2016
N14.58383
°W061.01577°
MANH
mangrovehau
tePalétuviersrougesetblanc
Bonétat
IMobservationsdeparulinejaune,présencede
quelquesdéchetsplastiques
22/10/2016
polygone
RIVE
rivesdel'étang
thelypteris,eleocharis
Peudégradé
IMbergespeu
structurées,facilemen
térodables
Coordonnées/RéférenceGPS
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
36 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
Catégorie : Biodiversité
Paramètres mesurés
Absence / présence d’EEE
Surface
Proportion de recouvrement
Unités
Nombre de plants
Ha
%
Contraintes opérationnelles
Zones humides Coût
d’investissement
Coût
annuel
Moyens
techniques
Moyens
humains
Niveau
d’expertise
Toutes € € ★★
Outils d’aide à la décision pour la sélection du suivi
Exemples de cas pertinents Des EEE entrent en compétition avec des espèces
patrimoniales ou avec des espèces structurantes
Des EEE perturbent le fonctionnement hydrologique
Des EEE viennent d’apparaître dans le site ou à proximité
Des perturbations hydrologiques ont lieu à proximité du site
Des aménagements ou des constructions ont eu lieu à proximité du site
Exemples de Richesses et de
Menaces Présence d’espèces d’intérêt
patrimonial sensibles
Déforestation
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 37
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En Outre-mer, l’impact des espèces exotiques envahissantes (EEE) sur la biodiversité est rendu particulièrement sensible du fait du caractère insulaire de la plupart de ces territoires. Aussi, il apparaît crucial et nécessaire d’en assurer la surveillance avec des moyens adaptés. Dans le cas d’apparition d’une nouvelle EEE sur un site il est essentiel d’agir rapidement pour envisager son éradication.
Les peuplements d’EEE peuvent prendre différentes formes en fonction du type biologique et du mode de vie de l’espèce (reproduction et dissémination). Certaines (Jacinthe d’eau, Laitue d’eau) peuvent former de larges ensembles aisément identifiables par interprétation de photos aériennes, auquel cas il est possible de se reporter à la technique de suivi décrite dans la fiche n°3 (Cartographie des rives et des habitats par analyse d’images aériennes).
Dans le cas de certaines espèces le peuplement est plus ponctuel et une autre méthode peut s’avérer intéressante : la mise en place de parcelles de suivi. Quelque soit la méthode de relevé utilisée, il sera nécessaire de centraliser les observations sur une carte via un outil SIG afin de permettre la mise en place de mesures de gestion.
Objectifs de suivi
La mise en place de parcelles de suivi peut permettre de répondre à différentes problématiques :
Suivre le milieu et vérifier l’arrivée de nouvelles espèces
Suivre l’arrivée d’une nouvelle espèce exotique supposée comme étant envahissante
Suivre l’impact d’une mesure de gestion sur une population d’EEE
Plan d’échantillonnage
Aide à la définition d’une fréquence de suivi
La fréquence de suivi conseillée est semi-annuelle et doit être a minima annuelle. Dans le cas de l’arrivée d’EEE connue pour être particulièrement dynamique en termes d’expansion, il convient de rappeler que l’éradication précoce constitue souvent la seule solution viable.
Zones d’observation et de surveillance
Il est conseillé d’établir deux types de protocoles de surveillance :
Une surveillance générale consistant en une patrouille / ronde sur le site
Une surveillance localisée par l’installation de parcelles de suivi
Technique de surveillance générale
La surveillance générale des EEE doit être l’un des objets quotidiens des rondes de surveillance des agents du site géré, placé au même titre que la surveillance des activités et du respect de la réglementation.
Moyens techniques de base GPS
Flore locale
Appareil photo
Décamètre
Sachets de prélèvement
Moyens humains pour les relevés
1 à 2 personnes
Protocole
D’une manière générale, il convient de noter que toute observation de l’arrivée d’une espèce inconnue mérite d’être notée et le risque d’invasion biologique évalué. La patrouille de surveillance des EEE peut se réaliser pendant les rondes des agents de terrain. Mais il est important qu’une fois par semestre, une ronde spécifique puisse avoir lieu de manière à surveiller les zones et habitats moins parcourus habituellement par les agents.
À chaque fois que l’agent observe une espèce inconnue jusqu’alors au cours d'une ces rondes, il lui est demandé :
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
38 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
De prendre le point GPS de l’observation
De prendre des photos de l’espèce o Vue de la formation végétale (pied isolé, peuplement dense…) o Vue de pied, architecture du plant o Vues de détails (feuilles, fleurs, fruits…)
De prélever des parties de la plante pour aider à sa détermination si l’identification de terrain n’est pas assurée
De mesurer, le cas échéant, la taille du patch d’EEE (décamètre ou trace GPS)
De noter le plus de détails possibles sur l’observation
Technique de suivi sur parcelles
Le suivi par parcelles peut se justifier lorsqu’il s’agit de :
Comparer deux sites présentant des caractéristiques environnementales proches mais différant sur leur mode d'envahissement. Ce cas peut permettre de préciser les affinités environnementales de l’EEE.
Suivre un site en cours de colonisation. Ce cas peut se présenter lorsque le gestionnaire a du mal à évaluer le potentiel d’envahissement d’une espèce.
Comparer un site envahi faisant l’objet d’une gestion par rapport à un site envahi non géré. Ce cas est surtout pertinent pour évaluer l’efficacité des mesures de contrôle mises en place.
Moyens techniques de base GPS
Flore locale
Appareil photo
Décamètres
Équerre ou boussole
Piquets PVC ou Jalons
Bombe de peinture forestière
Étiquettes DYMO / clous / marteau
Carnet de note / Fiches de suivi
Sachets de prélèvement
Moyens humains pour les relevés
Deux personnes à + (très variable en fonction du dispositif de suivi mis en place).
Protocole
Mise en place de parcelles de suivi
La « parcelle » est l’unité de surface continue et opérationnelle pour le suivi. Celle-ci peut être divisée en « quadrats » pour faciliter le travail de terrain ou assurer de la répétition au sein d’une parcelle. Le « quadrat » est de géométrie rectangulaire.
Les dimensions des parcelles de suivi dépendront de la conformation des lieux et des espèces ciblées. Ces parcelles doivent rendre compte de la nature de l’habitat et de sa variabilité, de celle de la population ciblée ainsi que des contraintes opérationnelles de réalisation du suivi.
D’une manière générale, il s’agit de trouver un équilibre entre le nombre de parcelles et leurs surfaces.
Il est conseillé :
d’aboutir à un réseau de suivi d’une trentaine de parcelles pour permettre une valorisation statistique des résultats.
o Dans le cas de comparaison de milieu, 5 quadrats (au minimum) devront être réalisés par milieu o Dans le cas d’un suivi de la progression d’une espèce, 10 quadrats (au minimum) devront être
réalisés par milieu
de travailler sur des parcelles à surface fixe tenant compte de la répartition spatiale de l’espèce o minimum 100 m2 pour des espèces arborées (Acacia mangium, Melaleuca quinquenervia) o minimum de 4 m2 (2 x 2 m) pour des espèces herbacées en utilisant une évaluation du taux de
recouvrement
de bien localiser les parcelles o en renseignant avec un ou des points GPS leur localisation
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 39
Fich
es
de
su
ivi o en matérialisant sur le terrain les limites des (piquets en PVC, marques de peinture, étiquettes
DYMO, plaque en bois gravée…)
de s’assurer de la bonne géométrie des quadrats en utilisant équerre ou boussole pour vérifier les angles entre les côtés de la de travail.
En fonction des formations des EEE ciblées, il pourra s’avérer pertinent :
d’effectuer un comptage du nombre de plants présent (ex : savane à Niaouli en Guyane)
d'évaluer la proportion de recouvrement (ex : Laitue d’eau dans une mare en Martinique)
Pourcentage de recouvrement selon le type de répartition des espèces (N. Fromont d’après PRODON).
Mise en place de parcelle à aire variable
Lorsque le responsable du suivi cherche à maîtriser son temps de travail sur les inventaires d’espèces et qu’il a peu d’idées de la répartition spatiale des espèces ciblées, la mise en place de parcelles à aires variables peut être une solution intéressante.
Ce type de procédé (voir ci-dessous) permet de borner le temps de travail par parcelle, il a été jugé statistiquement autant valable que des parcelles à surface fixe (Nath et al. 2010).
Illustration d’une parcelle à aire variable définie par un transect de 40 m et divisé en 8 quadrats. D’après Sheil et al., 2003.
Le principe de ces parcelles à aires variables est le suivant :
10m
20m
quadratvide
arbrerecensé
arbrehorsdesplace es
largeu
rvariable
quadrat parcelle
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
40 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
un transect est positionné (ex : 40 m) et divisé en 4 (tous les 10 m) avec des jalons
de part et d’autres du transect on vient définir 8 quadrats d’une largeur fixe (ici 10 m)
chaque longueur de quadrat est définie o soit par un nombre minimum d’individus fixé (ici 5). La position du 5e individu le plus éloigné du
transect défini la longueur du quadrat. o soit par une longueur maximale (ici 20 m), dans le cas où le quadrat contient moins de 5 individus.
Dans le cadre de ces transects, il est impératif de noter pour chaque quadrat la distance entre le 5e individu et le transect ainsi que le nombre d’individus par quadrat.
Suivi par marquage des individus
Dans le cadre d’un suivi sans intervention de contrôle sur la population d’EEE, il est conseillé de marquer chaque nouvel individu ou chaque nouveau patch (groupe d’individus). Ce marquage peut être effectué avec de la peinture, des étiquettes DYMO et du fil de fer directement sur l’individu, lorsqu’ils sont dénombrés, ou sur des piquets (PVC) plantés au centre des patchs.
Ce suivi permettra d’évaluer le nombre d’individus par m² et ceux qui viennent de s’implanter (jeunes recrues) pourront être distingués des individus présents lors des précédents comptages. Les résultats pourront être alors mobilisés pour évaluer la dynamique de colonisation d’un milieu par une espèce.
Suivi photo
Il est également conseillé de réaliser un suivi photo des parcelles en matérialisant un lieu et un axe de prise de vue.
Un poteau planté d’une hauteur d’environ 2 m pour permettre une vue générale de la parcelle ; avec à son extrémité, une planchette en bois pour poser l’appareil photo. Une cheville ou un autre marquage sur la planchette doit permettre de repositionner l’appareil exactement dans le même axe à chaque prise de vue.
Exemple de suivi photographique en Guyane (SEPANGUY).
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 41
Fich
es
de
su
ivi
Bancarisation des données
L’agent doit faire l’effort de noter le plus d’informations possibles lors de ces relevés, notamment en cas de découverte d’une nouvelle EEE pour faciliter son éradication ultérieure.
Des fiches terrain sont fournies afin que l’agent puisse noter :
Date
Références GPS
Espèce identifiée
Type de formation végétale
Surface de la formation végétale
Nombre d’individus ou densité de plants
Remarques et/ou références des photos prises sur le terrain
En cas de transect à aire variable o Dimensions de quadrat o Nombre d’individus par quadrat
2 fiches terrain et 2 tableaux de bancarisation sont proposés :
Protocole de surveillance : S4a
Protocole de parcelles à aire variable : S4b
Analyse des données
D’une manière générale, il est demandé à l’agent de rapporter les informations concernant le suivi des EEE le plus rapidement possible au Conservatoire Botanique local ou à des experts locaux et des services de l’état pour
Valider la détermination botanique
Évaluer le risque d’invasion biologique
A titre d’exemple, la grille de Hiebert peut être remplie entre l’agent de terrain et les experts locaux pour hiérarchiser le risque. Cet outil permet de hiérarchiser les espèces exotiques envahissantes en fonction du risque qu’elles présentent de manière à prioriser l’action de contrôle.
L’analyse de données devra obligatoirement produire les données suivantes :
Chaque année o Nombre d’individus o Surface concernée o Densité d’individus o Cartographie des individus et
patchs d’EEE recensés o Des photos de points fixes
Tous les ans à partir de l’année n°2 o Le recrutement = le nombre
d’individus ou les surfaces nouvellement colonisées
o Des graphiques d’évolution de la densité, de la surface, de la population d’EEE en fonction du temps
En fonction des actions de contrôles o Le nombre de plants arrachés o La surface « traitée » par la mesure
de contrôle
den
sitédeplantulesrecrutées(m
2)
Exemple de rendu : densité de recrutement après différentes périodes de traitement dans deux parcelles de suivi (doubles flèches).
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
42 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Partage des données
Les données issues de ce protocole intéresseront les acteurs de l’environnement et doivent donc être valorisées via un partage. En cas de suivi mettant à jour des observations une espèce exotique envahissante, cette donnée doit impérativement être remontée aux services de l’état afin que ceux-ci puissent exercer un contrôle efficace. Les Conservatoires botaniques locaux pourront apporter un éclairage sur la compréhension des observations et renseigner leurs bases de données, les associations naturalistes pourront également mettre en relation le suivi de la végétation avec leurs différents centres d’intérêts (espèces patrimoniales faune et flore).
Bibliographie et contacts pour en savoir plus
Bibliographie
Soubeyran Y. 2008. Espèces exotiques envahissantes dans les collectivités françaises d’outre-mer. Etat des lieux et recommandations, Synthèse par collectivité. Collection Planète Nature. Comité français de l’UICN, Paris, France. 196 pp.
Girault R., Silland P. 2015. Bilan de 3 ans de suivi d’une savane soumise au feu, sur le site des Pripris de Yiyi – Rapport final. SEPANGUY, GEPOG. 358 pp.
Sheil, D., Ducey, M.J., Sidiyasa, K., Samsoedin, I. 2003. A new type of sample unit for the efficient assessment of diverse tree communities in complex forest landscapes. Journal of Tropical Forest Science : 15, pp 117-135
Nath C. D., Pelissier R., Garcia C. 2010. Comparative efficiency and accuracy of variable area transects versus square plots for sampling tree diversity and density. Agroforestry Systems : 79, pp 223-236
Organismes à contacter
UICN / Initiative sur les espèces exotiques envahissantes en outre-mer
DREAL ou représentant de la compétence « Environnement » au niveau local
Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive
Conservatoires botaniques locaux
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 43
Fich
es
de
su
ivi
Exemple de fiches terrain (disponibles également au format EXCEL)
SuividesEEEvég
étales-Surveillancegén
érale
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°4a
Date
EEEidentifiée
Typedeform
ationvég
étale
Tailledelaform
ation
Nombredeplants/densité
Opérateur
Remarques
xy
Id
22/10/2016
N14.58383°
W061.01577°
JAC1
Eichhorniacrassipes
tapisrecouvrantlelitd'uncours
d'eau
largeu
rcoursd'eau:10m/
longueu
rjacinthed'eau30m
form
ationtrèsden
se80%de
recouvrem
ent
IMptGPSprisen
amontdelaform
ation/présencede
tortuesdefloridesurlesrives,photon°2345
Coordonnées/RéférenceGPS
Fiche 4 : Espèces Exotiques Envahissantes Végétales
44 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
SuividesEEEvégétales-TransectàAireVariableProtocoleMANG-Fichedesuivin°4b
EEEciblée: Acaciamangium
Date Idtransect N°celluleNombred'individus
EEEcibléLargeurcellule
22/10/2016 Savane 1 5 10
22/10/2016 Savane 2 3 20
22/10/2016 Savane 3 5 5
22/10/2016 Savane 4 5 12
22/10/2016 Savane 5 5 12
22/10/2016 Savane 6 5 8
22/10/2016 Savane 7 5 12
22/10/2016 Savane 8 0 20
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 45
Fich
es
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ivi
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
Biodiversité
Paramètres mesurés
Oiseaux nicheurs : Nombre de couples, succès de reproduction, répartition sur le site
Oiseaux migrateurs : Nombre d’individus, répartition sur le site
Unités
Effectifs
Indices d’abondance
Taux de reproduction
Contraintes opérationnelles
Zones humides Coût
d’investissement
Coût
annuel
Moyens
techniques
Moyens
humains
Niveau
d’expertise
Toutes €€ € ★★
Outils d’aide à la décision pour la sélection du suivi
Exemples de cas pertinents Mortalité de poussins ou baisse du taux de
reproduction
Changement de la structure de population des passereaux nicheurs
Déplacement de l’aire de reproduction d’une espèce marine ou aquatique
Chute de la biodiversité du site
Mettre en place des structures ou des circuits pour le public en préservant l’avifaune
Exemples de richesses et de menaces Espèces patrimoniales
Habitats naturels
Accueil du public et pédagogie
Déforestation
Prélèvement Faune et Flore
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
46 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Objectifs des suivis
Le suivi de l’avifaune des zones humides est pratiqué de longue date sur tous les territoires. La densité de la communauté ornithologue et son expérience a souvent fait de l’avifaune un indicateur utilisé pour évoquer la biodiversité d’un site. Les zones humides sont souvent des zones à enjeux pour cette faune, notamment pour les migrateurs. En tant qu’élément naturel patrimonial, il apparaît essentiel de suivre l’avifaune et ce pour différents objectifs :
Déterminer les effectifs et la répartition des populations nicheuses et migratrices sur le site et dans le temps.
Acquérir et bancariser des données pour suivre les dynamiques de population dans le cadre de suivis à long terme.
o mieux comprendre le fonctionnement écologique de la zone humide o identifier les enjeux patrimoniaux o préserver efficacement les espèces
Evaluer des actions en faveur de l’avifaune (ex : installation de reposoirs, mise en place de haies, de pare-vue…)
Plan d’échantillonnage
Types de suivis Écoute : passereaux et oiseaux difficilement observables o Points d’écoute (IPA) o Transect (IKA) o Localisation des territoires Observations : Avifaune visible, colonies o Comptage de tous les oiseaux ou nids o Comptage sur différents points d’observation : migrateurs o Comptage le long de transects : migrateurs, rapaces o Échantillonnage, pour les grosses colonies ou pour éviter trop de dérangement
Fréquence de suivi
La fréquence de suivi dépendra des populations visées et du résultat escompté. Cela peut être tous les 15 jours ou tous les mois pour les migrateurs pendant la période de migration, 2 à 4 fois sur la période de reproduction pour les nicheurs. Les mois de l’année dépendent du calendrier de migration et de reproduction des différentes espèces et des différentes zones géographiques.
Exemples de protocole de suivi
Le dispositif de suivi doit être adapté aux populations ciblées, à l’accessibilité des sites et aux moyens disponibles notamment humains.
Pour les milieux difficilement pénétrables, seront privilégiés les points fixes (IPA), d’écoute ou d’observation. Cela implique de localiser aux préalables ces points : p 47.
Par contre si les milieux peuvent être facilement parcourus, soit en raison de la présence de routes, de chemins ou de layons, soit parce qu’ils sont suffisamment ouverts, des transects d’écoute ou d’observation peuvent être utilisés (IKA). Ces circuits doivent être parcourus à vitesse régulière : p 48.
La précision de l’information recherchée peut être aussi un axe de décision. En effet pour contacter un maximum d’espèces dans un habitat, le point fixe sera plus précis que le transect.
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 47
Fich
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de
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ivi
Point d’écoute (IPA) : suivi des oiseaux terrestres nicheurs
Mise en place
Disposer des points d’écoute distants d’au moins 200 m (pour éviter les doublons), soit le long de circuits soit répartis de manière aléatoire dans des carrés échantillons de 2 km de côté par exemple. Ils doivent dans la mesure du possible, couvrir l’ensemble du site ou de la zone à échantillonner.
Décrire la structure de l’habitat pour chaque point : % en forêt, en champs cultivé...
Moyens techniques
Jumelles
Véhicule si les points sont très éloignés
Carte/schéma figurant les intervalles de distance
Moyens humains
1 ou 2 ornithologue(s) ou personnel(s) formé(s) aux écoutes.
Méthodologies
Relever toutes les espèces identifiées (vues et entendues) pendant une période déterminée, de 5 à 20 minutes selon le niveau de précision recherché.
Estimer la distance de contact, soit précisément sur une carte, soit dans un intervalle de distance (ex ci-dessous : 0-25-100 m). Pour cela il faut prendre des repères sur le terrain ou disposer d’une illustration de chaque cercle virtuel sur fond de photographies aériennes.
Prévoir deux relevés pendant la période de reproduction, distants d’au moins 1 mois.
Figure 6 : Exemple d’une fiche de relevé d’un point d’écoute (LPO)
Bancarisation
Les données doivent être saisies dans une base de donnée interne, et pouvoir s’intégrer dans une base régionale (Faune de Martinique par exemple) et/ou nationale (SINP). Les DEAL de chaque région sont au courant des bases de données en vigueur. Toutefois, il est important que le gestionnaire du site ait une version locale de la base de données pour garder, à tout moment, la possibilité de produire des résultats.
Pour chaque espèce d’un point fixe, il faut que sur une ligne du tableau de données apparaissent les informations suivantes (cf. Fiche Terrain 5a)
Observateur
Point : Nom ou numéro
Date
N° du passage
Nuage : indice de 1 à 3 : 1 : 0 à 33 % de couverture nuageuse, pas ou peu de nuage ; 2 : 33 à 66 %, nuageux ; 3 : 66 à 100 %, très nuageux.
Vent : indice de 1 à 3 : absent, modéré, fort
Pluie : indice de 1 à 3 : absente, bruine, averse
Visibilité : indice de 1 à 3 : bonne, modérée, faible.
Heures : heure de début et de fin du comptage
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
48 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Espèce : généralement, pour accélérer la saisie, on utilise un code composé des 3 premières lettres du genre et des 3 premières lettres de l’espèce. En cas de similitude, on utilise pour une des espèces les 3 dernières lettres de l’espèce.
< 25m : tout ce qui est compris dans les 25 m. Le premier contact est pris en compte. o Vu o Entendu
<100m o Vu o Entendu
>100m o Vu o Entendu
Vol : uniquement pour les oiseaux qui passent sans s’arrêter.
Durée du suivi
Au moins 10 ans
Transect de type IKA
Ils concernent les milieux ouverts ou sillonnés par des chemins ou des routes. Les oiseaux vus et entendus sont notés et leurs distances perpendiculaires à la ligne du transect sont estimées.
Mise en place
Chaque transect doit être le plus rectiligne possible, d’une longueur allant de 500 à 1000 m et placé dans un milieu le plus homogène possible. En cas de transects parallèles, ils doivent être suffisamment éloignés (au moins 200 m) pour qu’il n’y ait pas de doublons.
Si un transect couvre plusieurs types de milieux, décrire la structure d’habitat de chaque transect : % de bois, de prairies, de milieux urbanisés, de champs... Les tracés doivent être parcourus à une vitesse lente et régulière.
Moyens techniques
Jumelles
Véhicule si les transects sont très éloignés
Moyens humains
1 ou 2 ornithologue(s) ou personnel(s) formé(s) aux écoutes.
Méthodologies
Relever toutes les espèces identifiées en parcourant le transect à vitesse régulière, 1 à 2 Km/h. Les observations se font sur le transect et de part et d’autre. Les observateurs doivent être particulièrement vigilants aux observations potentielles placées sur le tracé du transect car l’analyse des données issues de ce protocole suppose que toutes les espèces présentes sur cette ligne auront été détectées.
S’il y a plusieurs espèces ciblées, deux observateurs sont conseillés : 1 par côté. La distance estimée est la distance perpendiculaire entre la position de l’oiseau et du transect. Les transects peuvent se faire à pied ou avec une embarcation légère pour les milieux inondés.
Figure 7 : Transect (en rouge) et positionnement des contacts.
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 49
Fich
es
de
su
ivi Le nombre de relevés dépendra de la population visée, par exemple :
2 relevés espacés d’un mois pour des passereaux nicheurs pendant la période de reproduction
1 relevé par mois sur un suivi de reproduction de limicole pendant la période de reproduction
1 relevé par mois ou tous les 15 jours lors de passages migratoires
Bancarisation
Les données doivent être saisies dans une base de donnée interne, régionale ou nationale. Le gestionnaire du site doit avoir à tout moment la possibilité de produire des résultats. Fiches terrain 5b et c.
L’observateur doit renseigner chacun des transects ou point fixe réalisé, même si aucune espèce n’a été contactée.
Des données classiques (semblables à celles du relevé pour les points fixes – 5a) doivent être prises sur le terrain par transect ou point fixe :
Observateur
Identifiant du transect : N°
Caractéristique du transect (orientation, longueur)
Date
Nuage : indice de 1 à 3 : 1 : 0 à 33 % de couverture nuageuse, pas ou peu de nuage ; 2 : 33 à 66 %, nuageux ; 3 : 66 à 100 %, très nuageux.
Vent : indice de 1 à 3 : absent, modéré, fort
Pluie : indice de 1 à 3 : absente, bruine, averse
Visibilité : indice de 1 à 3 : bonne, modérée, faible.
Heure de début et de fin d’observation
N° de passage
D’autres données sont spécifiques aux observations de type IKA :
Espèces
Côté droit o Vu : distance o Entendu : distance
Côté gauche o Vu : distance o Entendu : distance
En vol ? oui / non, dans le cas où l’espèce ne s’arrête pas. Par exemple une frégate qui passe sur un champ.
Heure de l’observation
Remarque : mâle/femelle/jeune/comportement…
Analyse des données
Évolution des populations dans le temps
Un rendu annuel doit être présenté. Il devra présenter l’évolution des populations du site et devra également chercher à proposer des facteurs explicatifs des évolutions observées (ex : évolution de la qualité des habitats).
Figure 8 : Courbes d’évolution des indicateurs représentatifs des groupes d’oiseaux spécialistes et généralistes (à gauche, LPO, données CRBPO) et évolution de la population de Pouillot fitis en France (à droite, LPO, données STOC, CRBPO).
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
50 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Répartition spatiale des populations
Les calculs de densité et les analyses de données se font généralement selon la méthode de distance–sampling qui prend en compte les probabilité de détection selon la distance. Dans cette méthode, on considère que tous les oiseaux présents sur la ligne de transect sont détectés. Le logiciel « Distance » est habituellement utilisé et permet de calculer des densités (nombre d’individus/km2). Plus simplement un indice kilométrique d’abondance (IKA : nombre d’individus au km) peut être calculé et cette abondance relative comparé dans l’espace ou le temps.
La fréquence (nombre de points où l’espèce est contacté/somme des points) ou la moyenne par point du nombre d’individus d’une espèce peuvent permettre de suivre les populations et de comparer les habitats et les années.
Pour les milieux ouverts comme les vasières ou des prairies rases, la localisation précise permet une cartographie des observations. Etablir une cartographie des observations est particulièrement utile de manière à pouvoir localiser de futures actions de gestion sur le plan du site (aménagement, actions d’entretien, futurs comptages…).
Figure 9 : Exemple de cartographie de la répartition des couples nicheurs dans une lagune le long d’un transect itinérant (Dulac, 2008)
Partage des données
Les données recueillies dans le cadre de ces suivis doivent servir le gestionnaire à éclairer ses choix et orientations de gestion mais elles peuvent également servir à d’autres acteurs du territoire. Il sera intéressant d’échanger autour de ces données avec des réseaux d’ornithologues ayant une vision à une échelle plus large ou avec les services de l’état.
Bibliographie et contacts pour en savoir plus
Bibliographie
Degravot, S. Méthodes de recensement de l’avifaune et applications à la Biologie de la conservation. Université de Rennes. 58p.
Dulac, P. – 2008 - Evaluation de l'impact du parc éolien de Bouin (Vendée) sur l'avifaune et les chauves-souris. Bilan de 5 années de suivi. Ligue pour la Protection des Oiseaux délégation Vendée / ADEME Pays de la Loire / Conseil Régional des Pays de la Loire, La Roche-sur-Yon - Nantes, 106 p.
Muséum national d’histoire naturelle de Paris : www2.mnhn.fr/vigie-nature
Organismes à contacter : DEAL ou représentant de la compétence environnement sur le territoire, LPO, Associations naturalistes locales, CRBPO
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 51
Fich
es
de
su
ivi
Exemple de fiches terrain (disponibles également au format EXCEL)
Suividel'avifaunepatrimoniale-IPA
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°5a
Nom
observateur
Code
département
Nomcircuit
Date
N°de
passage
nuages
pluie
vent
visibilité
1à3
1à3
1à3
1à3
GL
971
GF1
08/04/2014
11
11
1
N°point
heuredébut
heurefin
ESPEC
E
vol
Auditif
Visuel
Auditif
Visuel
Auditif
Visuel
P1
6H00
6h20
COLPAS
10
51
individusen
nidification
Rem
arques
Nombredecontactsparclassesdedistance
<25m
25à100m
>100m
Remarques
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
52 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Suividel'avifaunepatrimoniale-IKA
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°5b
Nom
observateur
Code
département
Nom
tran
sect
Date
N°de
passage
nuages
pluie
vent
visibilité
1à3
1à3
1à3
1à3
GL
971
GF1
08/04/2014
22
32
3
Envol
Auditif
Visuel
Auditif
Visuel
GS45
6H00
35
10
5
Remarques
Droit
Gau
che
individusenrep
roduction
Distancesdecontact
Heurede
contact
N°point
CodeEspece
COLPAS
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 53
Fich
es
de
su
ivi
Suividel'avifaunepatrimoniale-Vég
étation
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°5c
Exempledefichededescriptionren
seignée
n°point
X(latitude)
Y(longitude)
Altitude(m)
Hab
itatprincipal
Description
GS45
672378,76
1795720,51
29
Form
ationarboréesurterresagricoles75%forêt,25%prairie
GS44
673099,50
1796934,95
45
habitations
20%bati,30%jardins,35%boisemen
ts,10%prairie,5%m
are
GS42
672625,35
1797639,29
52
Form
ationarboréesurterresagricoles45%forêt,1%bati,3%route,51%prairie
GS41
672106,63
1797680,22
86
Form
ationarboréesurterresagricoles50%forêt,3%route,2%arbres,45%prairie.
GS40
671492,95
1797565,54
85
Terresagricoles
10%bati,20%jardins,35%forêt,35%prairie
GS38
670357,89
1797690,33
94
Form
ationarboréesurterresagricoles1%bati,5%jardins,1%carrière,45%prairie,3%friches,45%boisements
GS37
669715,23
1798013,13
82
Form
ationarboréesurterresagricoles60%forêt,2%carrière,38%prairie
GC47
669350,85
1799937,02
78
Form
ationarboréesurterresagricoles1%bati,1%route,70%forêt,28%%prairie
GC42
669576,78
1799507,99
103
Form
ationarboréesurterresagricoles0,5%bati,1%route,50%forêt,3,5%arbres,45%prairie
GC48
670101,86
1799728,99
94
Form
ationarboréesurterresagricoles0,5%bati,1%route,81%forêt,17,5%prairie
Nomcircuit:SAN1:Surface:621haLongu
eur
commune:Sainte-Anne
lieu-dit:Douville
coordonnéesGPS(W
GS84,U
TM
20N)
Fiche 5 : Avifaune patrimoniale
54 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Ficheàcompléter
NomCircuit
Surfacezoneétude
(ha)
Longu
eurtran
sect(ha)
Commune:
Lieu-dit:
X(latitude)
Y(longitude)
coordonnéesGPS(W
GS84,U
TM
20N)
N°point
Altitude(m)
Hab
itatprincipal
Description
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 55
Fich
es
de
su
ivi
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
Biodiversité
Paramètres mesurés
Présence / Absence d’EEE
Populations (dynamique, effectif et densité)
Unité
Nombre d’individus
Ha-1
Zones
humides
Coût
d’investissement Coût annuel
Moyens
techniques
Moyens
humains
Niveau
d’expertise
Toutes € € ★★
Toutes €€ € ★★★
Toutes €€ € ★★
Outils d’aide à la décision pour la sélection du suivi
Exemples de cas pertinents Des EEE entrent en compétition ou en
prédation avec des espèces patrimoniales ou avec des espèces structurantes
Des EEE viennent d’apparaître sur le site ou à proximité
Des constructions / aménagements ont lieu aux alentours du site
Exemples de Richesses et de Menaces
Présence d’espèces d’intérêt patrimonial sensibles
Activité d’élevage alentours
Activité de construction alentours
0
1
2
3
Moyenstechniques
Coûtmatériel
Coûtannuel(tempsetanalyses)
Moyenshumains
Niveaud'exper se
Présence/absence
Transectdeligne
Capture
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
56 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
On rappellera qu’« une espèce exotique envahissante » (EEE) est une espèce exotique (allochtone, non indigène) dont l’introduction par l’homme (volontaire ou fortuite), l’implantation et la propagation menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques et/ou économiques et/ou sanitaires négatives. »
En Outre-mer, l’impact des EEE sur la biodiversité est rendu particulièrement sensible du fait du caractère insulaire de la plupart de ces territoires. Aussi, il apparaît crucial et nécessaire d’en assurer la surveillance avec des moyens adaptés. Par ailleurs, il convient de rappeler que lors de l’apparition d’une nouvelle EEE il est nécessaire d’agir très rapidement pour envisager une éradication efficace.
Les impacts varient en fonction des espèces considérées et du milieu dans lequel elles évoluent. Il existe aujourd’hui des listes d’EEE par territoire d’outre-mer (Soubeyran 2008). Le gestionnaire doit évaluer quelles espèces constituent un risque sur son espace et sélectionner parmi les pistes proposées ci-dessous le protocole adapté.
Dans le cas d’EEE, un suivi est une étape préliminaire à toute démarche de contrôle ou d’éradication. Les suivis peuvent répondre à différentes problématiques :
Objectifs du suivi Suivre les milieux et vérifier l’arrivée de nouvelles espèces
Suivre l’évolution de la population d’une nouvelle espèce exotique supposée comme étant envahissante
Suivre l’impact/efficacité de mesure de gestion/contrôle/éradication sur une population d’EEE
La surveillance générale des EEE doit être l’un des objets quotidiens des rondes de surveillance des agents du site géré, placé au même titre que la surveillance des activités et du respect de la réglementation.
Le protocole de suivi de la population à mettre en place dépend du type d’espèce ciblée. Si les diagnostics et état des lieux des sites MANG ont fréquemment mis en évidence le caractère nuisible des populations de mammifères de petites taille : chats et de rats, de nombreuses autres espèces sont en situation d’invasion biologique et posent problème (chiens, cerfs, iguane commun, tortue de Floride, rainette X-signée…)
Dans son guide sur les aspects méthodologiques du suivi scientifique d’espèces animales (Besnard et Salles 2010), plusieurs techniques de suivi sont présentées. Les espaces naturels du Conservatoire du littoral des DOM étant généralement peu pourvus en moyens, relativement grands et ouverts ainsi que particulièrement sensibles aux EEE, les techniques de transects, de points fixes et de capture paraissent les plus appropriées.
En fonction des espèces ciblées différents protocoles sont préconisés :
Pour les espèces difficilement détectables et sur de grands sites : Présence/Absence
Pour des espèces détectables facilement dans l’optique d’estimer la dynamique de la population : Abondance relative par transect
Pour des espèces à forte capacité de déplacement et ayant une faible détectabilité
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 57
Fich
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su
ivi
Technique de suivi par présence / absence
Cette technique présente l’avantage de nécessiter peu de moyens matériel mais nécessite une bonne répétition dans le travail de terrain. Elle est particulièrement valable pour les espèces difficilement détectables et sur de grandes surfaces (sites > 100 ha). Elle peut convenir pour le suivi de chats, de chiens sauvages et pour d’autres espèces telles que le Cerf rusa, la tortue de Floride ou de Porto Rico…
Moyens techniques de base GPS
Jumelles ou longue vue
Carnet de note / fiche de relevé
Moyens humains pour les relevés
1 à 2 personnes
Protocole
Identifier des zones d’observation à parcourir en fonction de la superficie et des habitats de l’espace naturel géré. Définir la localisation d’un minimum de 10 zones à parcourir, tout en ayant à l’esprit qu’une trentaine de zones pourront permettre une exploitation statistique plus puissante des données.
Ce protocole repose sur la réalisation de sessions d’observation par campagne : il s’agit de réaliser au moins 2 passages d’observation très rapprochés dans le temps qui constituent une campagne.
Au cours d’un passage : un observateur parcourt chaque zone attentivement à vitesse lente et de manière constante selon un parcours pré-identifié et note 1 s’il voit l’espèce recherchée : présence. Si l’observateur réalise l’intégralité du parcours de la zone sans voir l’espèce, il note 0. Le parcours doit être conçu de telle manière à visualiser la plus grande partie de la zone. L’observateur peut également noter le nombre d’individus observés mais cette donnée n’est pas obligatoire dans le cadre de cette méthode.
Il s’agit ensuite de réaliser au moins un passage rapidement après le premier. Un troisième passage est conseillé pour améliorer la qualité des données mais non obligatoire. Pour des chats un délai de 6h entre le premier et le dernier passage est un maximum.
L’observateur réalise ensuite des campagnes de terrain sur les sites en fonction du calendrier de l’espèce ciblée et de l’espace naturel. Il est recommandé de réaliser le même nombre de passages (au minimum 2) sur les mêmes sites ; mais il reste possible de rajouter des sites et/ou de ne pas prospecter de sites pendant une campagne de terrain sans que cela compromette totalement l’exploitation des données.
Bancarisation
Sur le terrain l’agent doit noter chacune de ses sorties (même s’il ne contacte aucune espèce). A chaque sortie il doit noter :
Date
Zone parcourue ou coordonnées GPS
Espèce observée
Type de détection
Nombre d’individu si groupe observé
Informations complémentaires (classe d’âge, comportement…)
Campagne1 Campagne2 Campagne3
passage1
passage2
passage3
passage1
passage2
passage3
passage1
passage2
passage3
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
58 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
1 fiche de terrain et 1 fichier de bancarisation sont proposés :
Fiche de terrain 6
Onglet bancarisation 6a
Les données doivent être saisies dans un tableur (Excel, OpenOffice ou autre) ayant la structure suivante (NS : non suivi)
Campagne
Site 1 2 … X Passages 1 2 3 1 2 3 1 2 3
1 0 0 1 1 1 1 0 0 0 2 0 1 1 NS NS NS 0 0 0 N 0 1 0 0 1 1 0 0 0
Analyse des données
Une analyse simple de ce jeu de données est de faire la somme des observations positives (« 1 ») sur le total d’observation remplies. On obtient ainsi la probabilité de détection de l’espèce sur l’espace naturel.
Ex. ci-dessus : 15/24 = 62,5 %
La probabilité de détection doit être représentée en fonction du temps pour estimer la dynamique de population.
Il est également possible de regarder pour chaque site les « histoires » d’observation.
Ex. ci-dessus :
Site 1 : 001011010 : site occupé mais espèce souvent ratée
Site 2 : 111---011 : site occupée et espèce souvent détectée
Autre cas fictif : 000000000 : site non occupé par l’espèce, ou occupé mais toujours raté
Un rendu obligatoire sera également de faire figurer les probabilités de détection sur une carte.
L’analyse complète des données se fait avec un logiciel appelé PRESENCE5. Celui-ci permet d’exploiter les données de manière à évaluer pour l’ensemble de l’espace naturel et/ou pour chaque site la probabilité de détection de l’espèce.
5
http://www.mbr-pwrc.usgs.gov/software/presence.html
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 59
Fich
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Technique de suivi d’abondance relative par transect
L’objectif de cette technique est d’identifier la dynamique de la population ciblée afin de répondre à la question suivante : La population est-elle en augmentation ? stable ? en diminution ?
Elle convient particulièrement pour les sites de superficie moyenne (sites < 100 ha) et est utilisée très fréquemment dans les suivis de faune sauvage. Elle est adaptée pour le suivi de l’iguane commun, du cerf, des tortues.
Moyens techniques de base GPS
Décamètre
Jumelles ou longue vue
Carnet de note
Optionel : o Intérêt d’avoir des jumelles réticulées o Télémètre laser
Moyens humains pour les relevés 1 agent par transect
Protocole
Des sites de transects ou des points fixes sont positionnés de manière ciblée en fonction de l’écologie de l’espèce et de ses biotopes de prédilection (Anderson 1979). Dans une approche plus exploratoire on pourra installer des points fixes dans une grande diversité de milieu afin de renseigner plus précisément l’écologie de l’espèce.
L’utilisation de transects ou de points fixes dépend du terrain et de l’espèce ciblée. Pour une espèce sensible au dérangement ou dans des habitats difficiles à parcourir le point fixe sera privilégié. Pour une espèce difficilement détectable les transects seront plus adaptés.
Quelque soit la méthode utilisée, l’approche de l’observateur à son transect ou à son point fixe doit se faire avec précaution pour ne pas déranger la faune.
Dans le cadre d’un point fixe : l’observateur reste sur son point fixe et observe sur 360°. A chaque observation la distance entre l’animal et l’observateur doit être évaluée ou mesurée. Au moment de l’approche du point fixe l’observateur doit renseigner si le point fixe était occupé ou non par l’espèce ; cette donnée étant important pour les calculs d’abondance relative.
Dans le cadre d’un transect : l’observateur parcourt le transect à vitesse lente (1 à 2 km/h) et constante en observant devant lui. A chaque observation il doit évaluer la distance perpendiculaire entre l’animal et le transect (cf. figure). La détermination de cette distance peut soit être faite au jugé après quelques séances d’essai, ou calculée en couplant l’azimut de l’observation (boussole ou jumelles réticulées) et la distance d’observation. L’observateur doit particulièrement être attentif à la présence d’espèce sur la ligne du transect, ces données étant importantes pour les calculs d’abondance relative.
Le protocole doit être répété régulièrement de façon à assurer un suivi dans le temps. La fréquence à adopter dépend du stade de l’invasion. Les suivis doivent être d’autant plus rapprochés dans le temps que la date de début de l’invasion biologique est récente.
Bancarisation
L’observateur doit renseigner chacun des transects ou point fixe réalisé, même si aucune espèce n’a été contacté.
Des données classiques doivent être prises sur le terrain par transect ou point fixe : observateur
identifiant du transect
caractéristiques du transect (orientation, longueur)
date
heure de début et de fin d’observation
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
60 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
D’autres données sont spécifiques aux observations : espèce contactée
distance de l’EEE au transect (ou azimut et distance entre l’EEE et l’observateur)
heure de l’observation
1 fiche de terrain et 1 fichier de bancarisation sont proposés : Fiche terrain 6
Onglet de bancarisation (6b)
Analyse des données
L’analyse des données peut se faire à partir du logiciel DISTANCE disponible gratuitement6. Son utilisation demande des compétences spécifiques en informatique et en statistiques. Une estimation de l’abondance sur la zone est calculée automatiquement.
Un suivi dans le temps de cette estimation permet d’apprécier la dynamique de la population.
6
http://distancesampling.org/Distance/index.html#download-latest-version
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 61
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Technique de suivi des populations de rats (Capture)
Le suivi par capture peut se justifier lorsqu’il s’agit d’espèce ayant une forte capacité de déplacement et une faible détectabilité, notamment pour les populations de rats. Cette technique se veut une version plus simple et moins coûteuse des techniques de capture-marquage-recapture.
Aussi, dans la plus grande majorité des cas, il sera nécessaire de capturer effectivement les individus. Cette technique est donc limitée à un certain nombre d’espèces dont les rats ou les chats font parties.
Le principe de cette technique est de réaliser plusieurs sessions de capture afin d’identifier la dynamique d’évolution de la population de l’espèce ciblée : est elle en augmentation ? en diminution ? stable ?
En ce qui concerne les espèces ayant un statut réglementaire d’EEE, il est interdit de les relâcher dans la nature (ex : rats aux Antilles françaises). Au cours de chaque session de capture, les individus capturés sont donc éliminés. Les espèces concernées par cette réglementation varient selon les arrêtés pris localement7.
Au cours de la seconde, les individus marqués recapturés sont notés et les individus capturés pour la première fois sont a minima dénombrés. Les différents effectifs sont utilisés pour estimer la taille de la population.
Le fait de capturer des animaux nécessite le rappel de principes déontologiques de base :
Demande des autorisations nécessaires (Parcs, Réserves, DREAL)
Animaux sacrifiés que si solidement justifiés par leurs statuts réglementaires ou par les objectifs de l’étude au moyen d’une technique rapide et efficace
Relâche au plus vite des animaux non ciblés
Contrôle des pièges au minimum une fois par jour
Aucun piège n’est laissé sur place en fin d’opération
Moyens techniques de base Pièges non vulnérants (qui ne tuent pas l’animal)
o Cages à rat type râtière grillagée Manufrance 280 x 100 x 100 mm pour les rats, mulots et mangouste
o Piège à paroi pleine et à bascule type INRA 160 x 45 x 45 mm pour les souris, mulots
o Piège Sherman 250 x 75 x 75 mm pour écureuil
Appâts o Ex : agglomérat de pâte d'arachide et de flocons d'avoine, auquel
on ajoute parfois quelques gouttes d'huile de conserve de sardine
Gants
Carnet de note
Moyen de neutralisation des EEE o Toxique (consulter l’INRA pour avoir des conseils sur les dosages) o Autre moyen
Moyens humains pour les relevés
Deux personnes à + (très variable en fonction du dispositif de suivi mis en place).
Protocole Installer une trentaine de pièges par type de milieu, espacés d’au moins une dizaine de mètres les uns des
autres
Appâter et armer tous les pièges
Réaliser plusieurs sessions de capture dans la semaine au sein d’un même type de milieu : o Ex : 4 sessions par semaine : une par jour
Revenir 24 h après sur les pièges en procédant dans le même ordre
Éliminer les EEE piégées
Rapatrier les pièges en fin de semaine
Réaliser une semaine de capture par mois ou a minima par trimestre
7 Le site suivant (UICN – Initiative sur les espèces exotiques envahissantes en outre-mer) liste les arrêtés propres à chaque
territoire d’Outre-mer : https://www.especes-envahissantes-outremer.fr/reglementations-nationales-et-locales-5-46.html
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
62 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Bancarisation
Les données recueillies devront mentionner :
Des informations globales sur la session de capture : o date o heure de début et de fin o opérateurs o type de milieu o conditions météorologiques
Des données pour chaque piège : o identifiant du piège o coordonnées géographiques du piège o nombre d’individus par espèce (EEE ciblée et espèces accessoires)
1 fiche de terrain et 1 fichier de bancarisation sont proposés Fiche terrain 6
Onglet de bancarisation (6c)
Analyse des données
Par semaine de capture, calculer le nombre d’individus piégés.
Représenter sur un graphique l’évolution des effectifs d’individus piégés en tant qu’indice de la dynamique de la population.
Partage des données
Une nouvelle fois il convient d’insister sur le partage des données concernant la thématique des EEE. En cas de nouvelle introduction ou de premiers contacts, il est nécessaire d’alerter dès que possible les services compétents (DEAL, ONCFS, ONEMA) afin de maximiser les chances de contrôle de l’espèce en question. En cas de suivi d’une population il est également essentiel de tenir informer les services compétents.
Bibliographie et contacts pour en savoir plus
Bibliographie
Soubeyran Y. 2008. Espèces exotiques envahissantes dans les collectivités françaises d’outre-mer. Etat des lieux et recommandations, Synthèse par collectivité. Collection Planète Nature. Comité français de l’UICN, Paris, France. 196 pp.
Besnard A. & Salles J.M., 2010. Suivi scientifique d’espèces animales. Aspects méthodologiques essentiels pour l'élaboration de protocoles de suivis. Note méthodologique à l'usage des gestionnaires de sites Natura 2000. Rapport DREAL PACA, pôle Natura 2000. 62 pp.
Dutouquet L., Maillard J.F. 2009. Inventaire des micro-mammifères et étude de faisabilité d’une dératisation sur le rpcher du Diamant (Martinique). 17pp.
Anderson, D. R., J. L. Laake, B. R. Crain, and K. P. Burnham. 1979. Guidelines for line transect sampling of biological populations. J. Wildl. Manage. 43:70-78.
Organismes à contacter
UICN / Initiative sur les espèces exotiques envahissantes en outre-mer
UMR Ecologie et Santé des Ecosystèmes / Equipe écologie des invasions biologiques
Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive
Centres ONCFS et ONEMA locaux
DEAL
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 63
Fich
es
de
su
ivi
Exemple de fiches terrain (disponibles également au format EXCEL)
SuividesEEEanim
ales-piegeageetabondancerelative
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°5
Date
EEEiden
tifiée
Nombred'in
divdus
Classed'agedesindividus
Opérateur
Remarques
xy
Idzone
àvu
eécoute
aupiège
22/10/2016
N14.58383
°W061.01577°
RN1
Mangrove1
Rattusnegrus
X1
adultes
IM2crabes(Ucasp.)égalementpiégés
22/10/2016
N14.63483
°W061.07577°
HA1
ParkingA
Herpestesauropunctatus
X1
?IM
Coordonnées/RéférenceGPS
Typededétection
Fiche 6 : Espèces Exotiques Envahissantes Animales
64 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
SuividesEEEanim
ales-transect
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°6
Date
EEEidentifiée
Nombre
d'in
divdus
Classed'age
desindividus
Opérateur
Remarques
xy
Id-GPS
Id-transect
position
observateu
r
distance
observateur
azim
ut
observateu
r
distanceortho
estim
eeàvue
écoute
trace
22/10/2016
N14.58383°
W061.01577°
RT1
PrairieA
20m
50m
20°N
5-10m
Rusatim
orensis
X5
adultes
IM3m
âles,2fem
elles
positionobservateu
r=distancedéparttransect-observateur
azim
utobservateu
r=azimutobservateu
r-EEE/Nord
distanceobservateur=distanceobservateu
r-EEE
distanceorthoestim
ée=distanceorthogonaleEEE-transectestim
éeaujugé
Coordonnées/RéférenceGPS
observateur
Typededétection
Positionobservation/sitransect
Fiche 7 : Usages et Fréquentation
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 65
Fich
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de
su
ivi
Fiche 7 : Usages et Fréquentation
Catégorie : Activités anthropiques
Paramètres mesurés
Liste des usages
Fréquentation des différents usages
Unités
Nombre d’usagers par an
Nombre d’usagers
Contraintes opérationnelles
Zones
humides
Coût
d’investissement Coût annuel
Moyens
techniques
Moyens
humains
Niveau
d’expertise Toutes €€ € ★★
Outils d’aide à la décision pour la sélection du suivi
Exemples de cas pertinents Certains secteurs du site sont sur-fréquentés
Des nouveaux aménagements ont été mis en place pour gérer la fréquentation
Le gestionnaire n’a aucune idée de la fréquentation
Exemples d’enjeux pertinents Accueil du public et dimension pédagogique
du site
Nuisances sonores liées à la sur-fréquentation
Déchets et décharges sauvages
Prélèvements de la faune et de la flore
Les zones humides d’Outre-mer portent toutes la marque d’une activité anthropique actuelle, ou plus ou moins récente, que cela soit en terme d’activités traditionnelles, d’usages des ressources (eau, faune, flore) ou de services (fréquentation, tourisme).
Le bon état d’une zone humide dépend souvent de l’équilibre des usages avec ce que peut soutenir le milieu naturel. Aussi, il apparaît important de suivre la fréquentation du site occasionnée par les différents usages. Un tel suivi permet de répondre à différentes problématiques de gestion.
Fiche 7 : Usages et Fréquentation
66 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Exemples d’objectifs du suivi :
Connaître l’évolution de la fréquentation des différents usages au cours du temps
Évaluer l’impact d’aménagements ou de projets sur la fréquentation
Relier des perturbations (baisse de population de la faune, dégradation des habitats, hausse de la quantité de déchets) à la fréquentation
Plan d’échantillonnage
Aide à la définition des populations enquêtées
La fréquentation du site par les différents usagers s’obtient en allant à leur rencontre. C’est également l’occasion de nouer des relations fortes entre le gestionnaire du site et les usagers et de réfléchir ensemble à des solutions pour améliorer les pratiques sur le plan environnemental. La connaissance des différents usages repose sur un bon diagnostic socio-économique du site.
Chaque groupe d’acteurs doit faire l’objet d’un recensement.
Aide à la définition d’une fréquence de suivi
Si ce suivi intervient en complément du diagnostic, il est conseillé de renseigner l’évolution type annuelle de la fréquentation et de réaliser ces enquêtes/comptages de manière mensuelle.
Si ce suivi intervient en routine, une fois l’évolution saisonnière de la fréquentation connue, il est conseillé de mener ce suivi a minima de manière semestrielle, voire annuelle.
L’évaluation de la fréquentation
passe par des enquêtes sur le terrain dont le but principal est de dénombrer les différents usagers
peut également s’appuyer sur des outils installés de manière pérenne, si le gestionnaire en a les moyens : les éco-compteurs
Ces éléments permettent de répondre à la question quantitative : Combien d’usagers fréquentent le site ?
Des enquêtes ouvertes sont également nécessaires pour améliorer la connaissance qualitative des usages ayant lieu sur le site. Ces enquêtes doivent permettre de répondre à la question : Comment est fréquenté le site ?
Fiche 7 : Usages et Fréquentation
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 67
Fich
es
de
su
ivi
Méthode par enquête
Moyens techniques de base Carnet de note
Carte des zonages d’activité
Compteur
Jumelles
Moyens humains pour les relevés
1 à 2 personne(s)
Protocole
Une connaissance a priori des différents usages est nécessaire afin de cibler précisément les groupes d’acteurs à enquêter. La typologie des groupes d’acteurs peut être réalisée en phase de diagnostic pour faciliter la mise en place du suivi.
Des enquêtes auprès des représentants de chaque groupe d’acteurs (lorsqu’il y en a) permettent de bien connaître les usages, de connaître a priori le nombre d’usagers et la fréquentation. Toutes ces informations seront utiles pour positionner, sur le terrain, le protocole d’évaluation de la fréquentation. S’appuyer sur la carte des usages permet de positionner les zones, les points ou les parcours de comptage (ex : carte ci-dessous).
En fonction des différentes zones et des différents usages le comptage peut relever un nombre d’usager :
Directement : comptage du nombre de personnes
Indirectement : comptage d’indices (nombre de voitures, nombre de tentes…)
En Outre-mer, l’accès du public aux sites naturels passe bien souvent par des parkings. Le recensement du nombre de véhicules permet d’avoir un indice de fréquentation intéressant. Il conviendra ensuite d’essayer de préciser les usages correspondant aux différents véhicules. Cet indice assez global peut être obtenu en faisant des rondes au niveau des différentes zones d’accès et de parking du site.
Au delà du simple comptage, il est nécessaire de relever les pratiques des différents usagers sur le site via des questionnaires ouverts. Ces entretiens, qui peuvent/doivent être rapides, permettent de répondre à la question : Comment le site est utilisé ?
Fiche 7 : Usages et Fréquentation
68 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Bancarisation
Sur le terrain, l’agent en charge du relevé de dénombrement doit noter :
La date et l’heure du relevé
La zone concernée
Le nombre d’usagers ou l’indice choisi pour la zone
Toutes les observations/remarques pouvant permettre d’améliorer le suivi.
Sur le terrain, l’agent en charge de l’enquête ouverte peut poser les questions suivantes :
Quelles activités réalisez-vous sur le site ?
Venez-vous sur le site spécifiquement pour ces activités/usages ?
Combien de km parcourez-vous pour vous rendre sur le site ?
Quelles sont vos motivations pour venir sur ce site y réaliser ces activités ?
A quelle fréquence venez-vous sur le site pour réaliser ces activités ?
Combien de temps passez-vous sur le site lorsque vous vous y rendez ?
Quels atouts offrent le site vis-à-vis de ces activités ?
Quels obstacles sont posés par le site vis-à-vis de ces activités ?
…
2 fiches terrains et 1 fichier de bancarisation sont proposés en annexe :
Fiche terrain n°7
Onglet S7
Analyse des données
L’analyse des données quantitative devra chercher à représenter la distribution de la fréquentation :
Spatiale (carte de l’intensité de la fréquentation) ; afin de mieux identifier les secteurs du site soumis aux fortes pressions.
Temporelle (graphique de l’intensité de la fréquentation) ; afin d’identifier les périodes de pics de fréquentation et de permettre une adéquation entre moyens de gestion (rondes, patrouilles, collectes, animations) et fréquentation :
o par zone o et de manière globale
L’analyse des données qualitative est plus complexe. L’agent en charge de leur analyse pourra s’attacher à :
identifier des « profils d’usagers » (activités/fréquence/distance parcourue…)
identifier les déterminants des activités sur le site pour mieux les gérer
Fiche 7 : Usages et Fréquentation
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 69
Fich
es
de
su
ivi
Technique / Méthode par installation d’éco-compteurs
Si aller sur le terrain à la rencontre des usagers est absolument nécessaire pour le gestionnaire, celui-ci peut également utiliser des outils de comptage pour disposer de données objectives et alléger une partie de son travail.
Des éco-compteurs peuvent être installés si des endroits s’y prêtent bien. Plusieurs modèles sont disponibles selon le mode de détection du passage (enterré sous le sol, poteau…) et selon le mode de collecte des données (déchargement en local ou envoi des données via GSM/3G). Des modèles de compteurs miniaturisés permettent une intégration parfaite dans le paysage. Ces compteurs sont parfaitement tropicalisés et ont déjà fait leur preuve en Outre-mer.
Figure 10 : Schéma de 2 types d’éco-compteur (source : http://www.eco-compteur.com)
Moyens matériels Pour un éco-compteur : entre 1 500 et 5000 €8
Matériel de travaux pour l’installation (pelles, perceuse, visserie…)
Figure 11 : Illustration d’installation d’éco-compteurs (source : http://www.eco-compteur.com)
Moyens humains Pour l’installation
o 1 à 2 personnes sur env. une demi journée par compteur (dépend de la complexité du site d’installation)
pour les relevés o 1 personne / 1 jour par an
Protocole
Utiliser le diagnostic des usages pour identifier les sites appropriés pour l’installation des éco-compteurs :
passage des piétons/randonneurs canalisés par des ganivelles
barrière pour voiture avec passage piéton
éléments naturels pour dissimuler le capteur (muret, poteau, aménagement)
Pour les compteurs infrarouges, prendre garde à éviter les sites :
en face de surfaces métalliques
en face de bosquet de végétation sensible au vent (mouvement parasite)
avec passage de véhicules
8
Devis disponibles à http://www.eco-compteur.com/fr/demande-devis
Fiche 7 : Usages et Fréquentation
70 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Bancarisation
La bancarisation des données est faite automatiquement par le compteur. Son relevé donne directement la date et l’heure du passage.
Analyse des données
Les données peuvent être représentées sous forme graphique, par exemple :
en représentant les données pour une journée donnée en comparaison avec les données de fréquentation moyenne,
en comparant différents sites,
en représentant l’évolution de la fréquentation dans le temps au pas d’analyse voulu (heure, jour, mois, année).
Figure 12 : Exemple d’illustrations de données de fréquentation (source AMCV, Outil de gestion).
Partage des données
Les données de fréquentation et d’usage du site peuvent intéresser de nombreux acteurs autres que le gestionnaire, notamment les structures qui apporte leur soutien financier au site. Il convient donc d’utiliser cet outil de suivi pour mettre le site en valeur auprès de ces soutiens ou de s’en servir dans le cadre de prospection de fonds.
Lorsque la fréquentation est touristique, ces données intéresseront les Comités de Tourisme locaux, les CCI, les différentes collectivités. Le gestionnaire prendra le soin de préserver son site d’une sur-fréquentation en ayant une idée de sa « capacité d’accueil ».
Bibliographie et contacts pour en savoir plus
Bibliographie
Nicolas Le Corre, Solenn Le Berre, Louis Brigand et Ingrid Peuziat, « Comment étudier et suivre la fréquentation dans les espaces littoraux, marins et insulaires ? De l'état de l'art à une vision prospective de la recherche », EchoGéo [En ligne], 19 | 2012, http://echogeo.revues.org/12749 ; DOI : 10.4000/echogeo.12749
Organismes à contacter
Eco-compteur
Association du Management de Centre-Ville
Conservatoire du littoral
Fiche 7 : Usages et Fréquentation
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 71
Fich
es
de
su
ivi
Exemple de fiches terrain (disponibles également au format EXCEL)
SuividesUsagesetdelafréquen
tation
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°7
Date
Site/Zonedesuivi
Typedecomptage
Nombrepersonnes
installées
Nombrede
passants
Opérateur
Rem
arques
déb
ut
fin
VI
VL
VC
22/10/2016
13h00
17h
00
ParkingA
véhicules
162
3264
FB3m
otos,busen
v.50pers.1VHU,d
échets
nombreux
VI=véhiculeindividuel,VL=Véh
iculeléger,VC=véh
iculecollectif
Heu
reNombrevéhicules
Fiche 7 : Usages et Fréquentation
72 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
SuividesUsagesetdelafréquen
tation
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°7
Date
Heu
reHeu
reSite/Zonedesuivi
Opérateur
Nomb
rede
perso
22/10/2016
13h00
13h
00
ParkingA
FB2
Quellesactivitésréalisezvo
ussurlesite?
Ven
ezvo
ussurlesitespécifiquemen
tpourcesactivités/usages?
Combiendekmparcourezvo
uspourvo
usrendresurlesite?
Quellessontvo
smotivationspourvenirsurcesiteyréalisercesactivités?
Aquellefréquencevenezvo
ussurlesitepourréalisercesactivités?
Combiendetem
pspassezvo
ussurlesitelorsquevousvo
usyrendez?
Quelsatoutsoffrentlesitevisàvisdecesactivités?
Quelsobstaclessontposésparlesitevisàvisdecesactivités?
Autrequestions
Fiche 8 : Déchets et Décharges sauvages
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 73
Fich
es
de
su
ivi
Fiche 8 : Déchets et Décharges sauvages
Activités anthropiques
Paramètres mesurés
Masse de déchets
Volume de déchets
Nombre de décharge sauvages
Unité
Tonne par an
m3 par an
Contraintes opérationnelles
Zones
humides
Coût
d’investissement Coût annuel
Moyens
techniques
Moyens
humains
Niveau
d’expertise
Toutes € € ★★
Outils d’aide à la décision pour la sélection du suivi
Exemples de cas pertinents Des dépôts de déchets sont fréquents sur le
site
Le site s’équipe d’aménagement pour la gestion des déchets (poubelles, bornes de tri, panneaux)
Des usages ou des activités régulières sont susceptibles de produire des déchets sur le site
Exemples de Richesse et de Menace Accueil du public et dimension pédagogique
du site
Nuisances sonores liées à la sur-fréquentation
Déchets et décharges sauvages
Prélèvements de la faune et de la flore
Activités agricoles et/ou élevage
Déforestation
Fiche 8 : Déchets et Décharges sauvages
74 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
Au cours des diagnostics MANG réalisés sur 5 sites de l’Outre-mer, la question des déchets, et en particulier des décharges sauvages, est revenue de manière récurrente. Leur gestion par le gestionnaire ou par les services compétents a donné lieu à divers protocoles de collecte et d’aménagement. Le suivi des déchets et des actions de ramassage sont apparues chaque fois comme des actions incontournables des plans de gestion.
Exemples d’objectifs du suivi
Connaître l’évolution de la production de déchets pour adapter le calendrier de collecte
Évaluer l’impact d’aménagements ou de projets sur la production de déchets
Relier des perturbations (baisse de population de la faune, dégradation des habitats, contamination de l’eau et/ou des sédiments) aux déchets
En fonction du site et de l’organisation de la gestion des déchets sur le territoire différents cas co-existent fréquemment :
Un organisme d’échelle supérieure (communauté de communes ou d’agglomérations) met à disposition des bacs de tri et en assure la collecte
Le gestionnaire a mis en place des poubelles tout venant et l’organisme précité en assure la collecte
Des déchets sont jetés dans la nature et ramassés au cours de journée de nettoyage
En préalable à la mise en place d’une opération de suivi des déchets, il est indispensable que le diagnostic du site étaye la question de la gestion des déchets en étant en mesure de renseigner
Quelles sont les activités du site productrices de déchets ?
Quels organismes participent à la gestion des déchets sur le site ?
Où se situent les différents points de collecte ?
Quelle est la fréquence de ramassage ?
Un suivi global des déchets peut être mené à plusieurs niveaux :
Au niveau des déchets non gérés : il s’agit de s’intéresser aux déchets non collectés
Au déchets produits dans leur ensemble : déchets collectés et déchets non gérés
Dans le cadre de cette fiche de suivi, le protocole proposé cible les déchets des décharges sauvages.
Bien souvent des opérations de ramassage de déchets sont déjà organisées de manière annuelle par le monde associatif et dans le cadre de différentes manifestations. Il s’agit de mener 1 à 2 fois par an des actions de ramassages quantifiant et localisant les sources de déchets.
Moyens techniques de base Poubelles de tri
Sacs poubelles
Gants
Seaux
Balance
Moyens humains pour les relevés
Dépend de la superficie du site et de la quantité de déchets supposée : entre 5 et 50 personnes.
Fiche 8 : Déchets et Décharges sauvages
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 75
Fich
es
de
su
ivi Protocole
1. Un zonage du site est réalisé afin de répartir les équipes de collecte et, à terme, de localiser les secteurs du site étant les plus grandes sources de déchets.
2. Les équipes sont envoyées pour récolter les déchets par secteur : o Le ramassage se fait de manière continue pour les déchets ne formant pas de tas trop importants
(décharge sauvage) o A chaque décharge sauvage identifiée :
L’équipe prend en photo le tas de déchet Prend un point GPS et l’identifie par un numéro Collecte les déchets dans des sacs numérotés avec l’identifiant de la décharge sauvage. Si
possible l’équipe trie les déchets en fonction du tri mis en place par les opérateurs de gestion des déchets du territoire (variable d’un territoire à un autre)
L’équipe prend une photo de la zone une fois le ramassage effectué L’équipe remplit la fiche terrain
Bancarisation
Les éléments à noter
Par zone o Date o Équipe o Identifiant de zone o Nombre de décharges sauvages o Poids total des différents types de déchets si triés o Signalement divers : déchets trop volumineux à enlever ou déchets dangereux
Par décharge sauvage o Coordonnées GPS o Numéro de photos avant / après ramassage o Poids total des différents types de déchets si triés o Signalement divers : déchets trop volumineux à enlever ou déchets dangereux
Une fiche terrain et un outil de bancarisation sont proposés :
Fiche terrain 8
Onglet de saisie S8
Analyse des données
L’analyse des données pourra s’intéresser à la répartition spatiale des déchets, notamment par type de déchets si ceux-ci sont triés pour proposer des positionnements supplémentaires ou mieux localisés pour des aménagements de gestion des déchets (poubelles de tri).
Figure 13 : Exemple de rendu cartographique de la pression de déchet par zone autour d’un étang péri-urbain
F
G
A
B
C
DE
<10kgsdéchetsTV
10à50kgsdéchetsTV
>50kgsdéchetsTV
Fiche 8 : Déchets et Décharges sauvages
76 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
A terme, un rendu graphique montrant l’évolution dans le temps des indicateurs de déchets pourra devenir pertinent pour évaluer les actions liées à leur gestion.
Figure 14 : Exemple de rendu graphique associé au suivi déchets : évolution des tonnages ramassés par type de déchets (à gauche), évolution du nombre de décharge sauvage (à droite) sur 5 ans.
Partage des données
Les acteurs principaux de la gestion des déchets seront intéressés par ces données. Directement, l’organisme sera intéressé pour localiser les sites de collecte et dimensionner les moyens de collectes en fonction de la période de l’année. Indirectement, la collectivité en charge de la compétence déchet ou encore l’ADEME seront intéressées par un suivi des déchets sur un site de manière à préciser leur compréhension du territoire et à adapter leur apppui technique et financier aux besoins.
Les associations de riverains, souvent très mobilisées autour de la question des déchets, peuvent également être de bons leviers pour solliciter les services publics sur cette question. Le gestionnaire pourra donc partager ces données avec elles.
Bibliographie et contacts pour en savoir plus
Organismes à contacter
Collectivités en charge de la gestion des déchets
Associations locales de l’environnement
Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie (ADEME)
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
3500
4000
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jui-11
jan-12
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jan-13
jui-13
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jui-14
jan-15
jui-15
jan-16
Poidsdedéchet(kg)
poidsPC(kg)
PoidsVR(kg)
PoidsTV(kg)
0
5
10
15
20
25
30
35
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Nombrededéchargessauvages
Fiche 8 : Déchets et Décharges sauvages
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer 77
Fich
es
de
su
ivi
Exemple de fiches terrain (disponibles également au format EXCEL)
SuividesDéchetsetdéchargessauvages/zone
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°8
Date
Zonedesuivi
Nombrededécharge
sauvage
Nombred'agents
Responsable
Rem
arques
début
fin
TV
VR
D3E
PC
20/10/2016
10h00
13h00
ParkingA
310+20+30
10+10+10
12
3+5+5
5FB
1VHU
TV=ToutVen
ant;V
R=Verre;D
3E=déchetsélectriquesetbatteries;PC=papierCarton
Heu
resdecollecte
Poidsdedéchets(kg)
Fiche 8 : Déchets et Décharges sauvages
78 Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer
Fiche
s de
suivi
SuividesDéchets/déchargessauvages
ProtocoleM
ANG-Fichedesuivin
°8
Zonedesuivi
xy
idavant
après
TV
D3E
VR
PC
ParkingA
N14.58383°
W061.01577°
DEC
H1
5+5
610+10
5
TV=ToutVen
ant;V
R=Verre;D
3E=déchetsélectriquesetbatteries;PC=papierCarton
CoordonnéesGPS
Poidsdedéchets(kg)
Idphotos/ramassage
Remarques
Boîte à outils pour les zones humides d’Outre-mer Année 2016
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