caravansérail sultan-hani
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République Algérienne Démocratique et PopulaireUniversité Constantine 3
Faculté d’architecture et d’urbanismeDépartement d’architecture
Réalisé par :• Seraoui Yahia • Slimani Halim • Gr:06
Master 01
Caravansérail (Soultanhani)
Encadré par: Mr Sabti Oussama
Plan du TravailCaravansérail:
I. Introduction
II. Définition du Caravansérail
III. Aire Géographique
IV. Champ Historique
V. La Composition d’un Caravansérail
VI. Sa Fonction
VII. Description
Etude d’exemple :
Caravansérail SoultanhaniI. Présentation:• Quoi qu’est-ce ?• Situation I. Contexte Historique :• Origine• Historique I. Contexte Urbain :• Caractéristique de l’urbanisme Turque• Dimension sociales et économique
I. Contexte architecturale:• Composants• La relation entre les espaces • Ambiances • Usage à travers le temps : A l’époque Actuellement Etude et travauxI. Bibliographie
Caravansérail Introduction:
Le mot « caravansérail », si présent dans les rêves et la littérature occidentale dès lors que l’on évoque l’Orient, recouvre une des plus complexes réalités architecturales et géographiques. La multiplicité de ses fonctions1 et de ses variantes lexicographiques2, son intégration et adoption par les différentes civilisations, rend nécessaire l’étude pluridisciplinaire d’un patrimoine commun répandu de l’Europe à la Chine, du Maghreb au sous-continent indien, et présent dans les villes comme dans les déserts ou les montagnes. Ces lieux d’échanges matériels et intellectuels symbolisent et sont le témoignage de l’histoire et de la diversité culturelle des routes caravanières, en particulier, des Routes de la Soie. Leur architecture témoigne des aires d’influence des civilisations qui les ont vu naître et se répandre à travers d’immenses territoires. La nécessité de leur présence sur les anciennes routes d’échanges entre l’Est et l’Ouest explique que les caravansérails, par leur nombre et leur qualité architecturale, représentent aujourd’hui un très important patrimoine. Le rôle des caravansérails, comme support du commerce, structure polyvalente de rencontres entre les peuples et vecteur de transmission des connaissances, pourrait redevenir tout aussi important aujourd’hui qu’il le fût dans le passé.
Définition:Un caravansérail ou kan ou encore funduq (foundouk), est, au Proche et Moyen-Orient ainsi qu'au Maghreb, un lieu où les caravanes de marchands font halte.Un caravansérail est un bâtiment qui accueille les marchands et les pèlerins le long des routes et dans les villes. Selon les endroits, le nom change : dans le monde iranien, il s'appellera plutôt khan (han en turc) alors qu'au Maghreb, c'est le mot funduq (foundouk) qui est le plus couramment employé. On pourrait comparer le caravansérail à un relais de poste en Europe ou à un ryokan au Japon.C'est par extrapolation qu'on a souvent prétendu que les caravansérails avaient été érigés à quelque 30 km les uns des autres, c'est-à-dire à la distance moyenne que franchissait dans la journée une caravane chargée. En fait, ils sont souvent plus prochesL'origine des caravansérails est floue. On pense qu'ils ne sont apparus qu'au 9e siècle grâce à l'essor de l'Islam et au développement du commerce. Ensuite, la construction des caravansérails s'est étalée sur dix siècles essentiellement en Asie Centrale.
L’aire géographique de l’Inventaire concerne :
L’Eurasie, les contours du bassin méditerranéen, le Moyen Orient, la Chine et le Sous-continent indien. Cette aire recouvre le réseau des routes caravanières reliant l’Orient à l’Occident mais aussi les pays septentrionaux à l’Afrique. Dans sa majeure partie, elle coïncide avec celle de l’expansion de l’Islam.
Son aire géographique:
Carte des pays concernés par les caravansérails. En gris, les pays participant actuellement à l’Inventaire.
Source :http://www.unesco.org/culture/silkroads/html_fr/caravan
Son champ historique:
Les plus anciennes traces écrites concernant les caravansérails sont, jusqu’à
présent, celles laissées par l’historien grec Hérodote d’Halicarnasse(5ème siècle
avant J.C.) . Celui-ci mentionne( 5ème enquête )de « très beaux caravansérails »
sur la célèbre Route Royale que Darius 1er fit construire pour relier Sardes à Suse,
sa capitale. Cependant, sur le plan archéologique, les vestiges des caravansérails
les plus anciens semblent ne remonter qu’au 9ème siècle après JC(Selon certains
auteurs, quelques caravansérails pourraient dater des Sassanides) , alors que les
caravansérails les plus récents ont été construits à la fin du 19ème siècle. Le
champ historique de l’Inventaire paraît donc circonscrit, entre le 5ème siècle
avant siècle au 19ème siècle, sur le plan(archéologique) .
La composition :
Un caravansérail est toujours fortifié, et comporte à la fois des écuries (ou des enclos) pour les montures et les bêtes de somme, des magasins pour les marchandises et des chambres pour les gens de passage. Il est fréquent que les magasins se trouvent au rez-de-chaussée et les chambres au premier étage.Les plus petits caravansérails qui ne dépassaient guère les 500 mètres carrés que dans les vastes complexes qui pouvaient couvrir 4 800 mètres carrés.C'est aussi un lieu d'échange fréquenté par de nombreux étrangers.
Généralement de plan quadrangulaire , les caravansérails s'organisaient autour d'une cour centrale entourée de pièces servant à loger les voyageurs et derrière ces pièces, les écuries et les salles pour stocker les marchandises.
Plans de caravansérails (Iran, Syrie, Turquie)Source :http://www.unesco.org/culture/silkroads/html_fr/caravan
La fonction:
FONCTION COMMERCIALFONCTION RESIDENTIEL
ET AUTRES
des boutiques
des écuries
des bains , des chambres à coucher
centres vétérinaires et médicaux
un oratoire (petite mosquée )
une bibliothèque
Le khān ou caravansérail est une institution en relation avec l'organisation commerciale
dans les pays islamiques, Le programme architectural concilie donc la sécurité des
gens et des bêtes avec les commodités des entrepôts pour marchandise
Sa Fonction
De l'extérieur, le khān a l'allure d'un fortin avec des tours à chaque angle, des
façades aveugles renforcées par des contreforts, et une entrée monumentale parfois
saillante. Le matériau de construction change selon les régions. Le plan, les
dimensions, le nombre de logements évoluent selon les lieux et les époques.
Description: ( architecturale et constructive )
entrée monumentale La pierre (matériau ) façades aveugles avec contreforts
Source :http://www.unesco.org/culture/silkroads/html_fr/caravan
Source :http://www.unesco.org/culture/silkroads/html_fr/caravan
Source :http://www.unesco.org/culture/silkroads/html_fr/caravan
1-Quoi qu’est-ce ?
Un caravansérail Sultanhani est un bâtiment accueillant les
caravanes, à savoir les marchands et les pèlerins le long des
routes et dans les villes ainsi que leur animaux et leur
marchandise.
Présentation :
Source :http://www.unesco.org/culture/silkroads/html_fr/caravan
VUE sultanhani aérienne
2-Situation:
Le caravansérail Sultanhan ou
Sultanhanı ou encore Sultan hanı
(caravansérail du sultan) est situé
dans le village de Sultanhan, à une quarantaine de kilomètres à l'Ouest d'Aksaray en Turquie, ville à proximité de laquelle se trouve également le Ağzıkara hanı . Construit au XIIIe siècle par les Seldjoukides, il est le plus connu et le plus visité de la région et le plus grand de Turquie. Il fait partie d'un vaste réseau de caravansérails construits à cette époque (Kayseri, Alara...) et distants les uns des autres de 30 à 40 kilomètres (une journée de marche).
Plan de situation Source : Google Maps
1-Origine :
- D’origine perse « sarây » le mot sérail est passé du turc « saray », à
l’italien et signifiant "palais", ou "cour fermée" est un quartier
d'habitation fermé utilisé par les épouses et concubines dans une
maisonnée musulmane turque.
Contexte Historique :
2-Historique:
Cet édifice fortifié fut bâti en 1229, comme l'y indique
une inscription, durant le règne du sultan seldjoukide
Kayqubad Ier, par l'architecte syrien Mohammed Bin Havlan El
Dimaski (El Dimaski signifiant de Damas) le long de la route
commerciale Konya-Aksaray qui menait en Perse et qui fut une
partie de la Route de la soie. Après un incendie, il fut restauré
et agrandi en 1278 par le gouverneur Ahmed Kerimeddin bin El
Hasan sous le sultan Kaykhusraw III. Il devint alors le plus
grand caravansérail de Turquie (4500 m²), un des plus beaux
exemples de l'architecture seldjoukide anatolienne.
1- Caractéristique de l’urbanisme Turque :
Relais sur les routes, entrepôts dans les villes, les han (ou caravansérails) servaient de refuge aux marchands et aux voyageurs qui traversaient les steppes d’Anatolie, infestées de pillards et exposées au froid glacial de l’hiver ou aux chaleurs étouffantes de l’été. Ils furent – jusqu’au début du XXème siècle – la seule forme d’hôtellerie pour les itinérants, comparables à nos relais de poste. Commandités par des sultans, des vizirs, de riches particuliers ou des corporations, ces fondations, issues d’une tradition orientale et islamique, apparurent en Turquie à l’époque seldjoukide.
Il faut dire qu’il y en avait besoin, car la Turquie est traversée par les principales routes commerciales reliant l’orient à l’occident, (dont une des routes de la soie).
Les sultans seldjoukides établirent donc des caravansérails sur les principales routes commerciales d’Anatolie, tous les 30 ou 40 kilomètres (une journée de marche).
Ils jalonnaient deux axes majeurs : un axe ouest-est (Uzun Yol : la longue route), reliant la méditerranée à la frontière persane, et un axe Sud-nord reliant la méditerranée à la mer noire.
Ce réseau totalisait une centaine de caravansérails. Par chance, notre circuit nous fait passer à proximité de deux des plus beaux exemples restant encore debout, et nous visitons le sultanhani à proximité d'Aksaray (il y en a un autre du même nom à proximité de Kayseri).
De manière générale, les caravansérails sont tous construit sur le même modèle : une solide muraille dotée de tours d’angle entourant l’édifice fermé par une immense porte (de fer le plus souvent).
Contexte Urbaine :
2- Dimensions Social et économique :
Le caravansérail est toujours fortifié et reflète bien le niveau économique et
social ainsi que la qualité architecturale de la période Seldjoukide.
Contexte Architecturale : 1- Composants:
Les bâtiments, généralement à deux niveaux, étaient disposés autour d’une cour rectangulaire ou carrée, dotée d’une petite mosquée au milieu (ou au moins une salle de prière et une fontaine à ablutions).
Source :http://www.unesco.org/culture/silkroads/html_fr/caravan
VUE en Plan
Au rez de chaussée: des galeries voutées abritaient les entrepôts, dortoirs des serviteurs,
écuries, ateliers, pièces communes et hamman.
Source :http://www.unesco.org/culture/silkroads/html_fr/caravan
La cour centrale
A l’étage: les chambres. Mais ici, à Sultanhani, pas d'étage. Tout est au rez de chaussée.
Source :http://www.unesco.org/culture/silkroads/html_fr/caravan
Les arcades
Bien sûr, comme dans un hôtel moderne, le caravansérail devait mettre à disposition
du voyageur tout ce qui lui était nécessaire : paille fraiche, avoine, maréchal-
ferrand….
Autre particularité dont nous ne savons pas si c'est spécial à ce caravansérail là ou pas.
Au fond de la cour, on trouve une grande salle voutée. selon les sources, il s'agit soit de
l'endroit où les bêtes sont parquées, , soit de l'endroit utilisé en hiver, quand la partie
extérieure était utilisée en été. 0n a accès à cet immense bâtiment couvert par un
nouvel iwan.
Portail vu de l'intérieur Mosquée-kiosque, mescid (environ 8 x 8 mètres). Un
escalier permet d'accéder au toit.Source :httpturquie-culture.fr
Source :httpturquie-culture.fr
Cour ; au fond, un escalier mène à la terrasse.
Arcades
Source :httpturquie-culture.fr
Source :httpturquie-culture.fr
2- Relations entre les escpaces : D’ailleurs cette entrée fait partie des principes du caravansérail :
« Une seule entrée monumentale avec des portes suffisamment larges pour laisser passer les animaux et leur chargement. »
La cour intérieure, de 44 mètres sur 58, était utilisée en été, tandis que les galeries latérales étaient utilisées en hiver. Au milieu de cet espace, se dresse une petite mosquée-kiosque de forme carrée. Placée au premier étage, elle repose sur quatre arches en berceau. Des arcades, dans la cour intérieure, servaient d'écuries et étaient surmontées de logements.
À l'opposé de l'entrée principale se trouve un bâtiment de 1430 m², couvert et de forme rectangulaire. On y accède depuis la cour par une seconde porte, décorée de manière similaire à la première. La partie centrale de ce bâtiment est couverte d'une voûte nervurée. Une petite tour s'élève au centre de cette voûte. Elle est surmontée d'un dôme fait de pierres disposées de manière hélicoïdale. Ce dernier comporte une ouverture laissant pénétrer l'air et la lumière.
Source :httpturquie-culture.fr
Vue en Plan
3-Ambiances:
À l'opposé de l'entrée principale se trouve un bâtiment de 1430 m², couvert et de forme rectangulaire. On y accède depuis la cour par une seconde porte, décorée de manière similaire à la première. La partie
centrale de ce bâtiment est
couverte d'une voûte nervurée.
Une petite tour s'élève au centre
de cette voûte.
Portail du grand bâtiment
Caravansérail de Sultanhanı, intérieur du bâtiment couvert.Source :httpturquie-culture.fr
Source :httpturquie-culture.fr
Ornement de gouttière en forme de tête de lion. Au mileu du grand bâtiment, un lanternon à coupole laisse entrer un peu de lumière. Source :
httpturquie-culture.frSource :httpturquie-culture.fr
Décor des arches de la petite mosquée : on voit deux têtes de serpent.
Portail richement décoréde stalactires et de pierres de deux couleurs.
Source :httpturquie-culture.fr
Source :httpturquie-culture.fr
4-Usagers à travers le temps :
Epoque:
Ces imposants bâtiments solitaires furent édifiés à l'époque des
Seldjoukides.
Pour faciliter le voyage des commerçants, on leur proposait des endroits
pour se réfugier en cas d'attaque, se restaurer et se reposer. Le
caravansérail a donc comme principal objectif d'accueillir les caravanes.
Ces hommes du voyage étaient alors accueillis gratuitement, nurri
(hommes et bêtes), se reposer et être soignés gratuitement durant 3
jours. Ensuite, ils reprenaient la route.
Il faut savoir que ces gigantesques gîtes de repos ont aussi servi de places
d'armes pour les troupes lors de guerre.
Aujourd’hui
Et bien il ne reste pas grand-chose de ces monuments car avec le
développement d'autres voies commerciales, comme la mer, les
caravansérails ont perdu de leur importance et sont devenus
déserts. Une fois complètement désertés, les habitants utilisèrent les
pierres pour leurs propres maisons. Voilà pourquoi peu sont encore
en bon état.
Etudes et travaux :
Mais vu la richesse architecturale et historique de ces haltes caravanières,
l'Etat a fait reconstruire ou restaurer certains d'entre eux (comme celui
Sultanhanı ou de Nevşehir)
Actuellement, certains d’entre eux ont été rachetés et font de très jolis
hôtels
Bibliographie :
• http:/www.turquie-culture.fr
• www.baladenturquie2012.blogspot.com
• www.google.com/Maps
• Atelier A 01 / Caravansérails, routes caravanières et récits de voyageurs
Un caravansérail et ses abords vus par une ambassade ibérique en Iran en 1618Jean-Louis BACQUÉ-GRAMMONT / 6
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