chronos d'oxydation en palimpseste, par cls
Post on 29-Mar-2016
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Une année arrive à sa fin.Rien n’est éternel ni l’inerteni le mobile, ni même le tempsdont les heures sont comptées.Ni – a fortiori – l’écrit et le signe,la typographie.De par la volonté suprêmede Chronos tout s’efface,tout disparaît : l’homme, sa main, son signe.
Chronosd’oxydation en palimpseste
Tout est clair au début, tout est limpidemais un sentiment confus nous susurreque ça ne va pas durer, que ça sent déjà la mort...
Et, là,commence le lent travail de sape, le début
du grand nettoyage,la première infinitésimale
dégradation
puis la cohortedes autres
jusqu’àla disparition,
l’anéantissement. Tous les moyens sont bons,
tous !
La pluieet les intempéries
qui délavent la couleur...
jusqu’à l’abolition
du sens...
mais aussi le soleilqui brûle,
la rouillequi ronge,
le boisqui pourrit,
le matériau
qui casse
ou qui s’abandonne...
Égalementla main de l’homme
qui recouvre
plus ou moins bien
ou qui cache,
cimente,
retire,dévisse,
arrache...
mais la trace insiste, désigne l’absence,réfute un tempsl’action humaine
avant de s’effacer
à son tour.
Une main palimpsestequi réécrit de frais
ce que Chronosva se complaireà effacer illico
jusqu’à ce quetout se brouille,s’interpénètre,
se mêlepour annihiler
le sens
et étourdirles sens.
et 2006 commence
avec les vœuxde Christian Laucouphototypographe.
Divertissementen marge du chapitre « effacement » de l’ouvrage en cours d’écriture : Typographie des rues,des campagnes et des bois.
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