confidentialité, information, consentement...patient un dossier de soins infirmiers contenant tous...
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Confidentialité,
Information,
Consentement
éclairé
VK Promotion E.S.I. 2015/2018
Partie 1 :
Secret et Confidentialité
Partie 2 :
Information et consentement
Partie 1:
Secret et confidentialité
Chapitre 1 : Origine et historique du « secret
partagé »
Chapitre 2 : Les créanciers du secret
Chapitre 3 : Les débiteurs du secret
Chapitre 4 : Sanction et responsabilité en cas de
violation du secret
Chapitre 5 : Les hypothèses d’informations
partagées autorisées par la loi
Chapitre 6 : La gestion du secret face aux
autorités administratives, de police, judiciaires
Définition du « secret partagé »Obligation qui s’impose aux professionnels de santé
de garder le silence sur les informations médicales ou
privées dont ils ont connaissance au cours de la prise
en charge des patients
Partie 1 – Chapitre 1 –
Origine et historique du « secret
partagé »
Partie 1 – Chapitre 1 –
Origine du « secret partagé » :
Historiquement à destination des médecins
Serment d’Hippocrate (IVe siècle avant JC) :
« Quoi que je voie ou entende dans la
société pendant, ou même hors de l'exercice
de ma profession, je tairai ce qui n'a jamais
besoin d'être divulgué, regardant la
discrétion comme un devoir en pareil cas »
Mais élargi à tous les soignants via la
tradition orale
Partie 1 – Chapitre 1 –
Article 77 statuts de la Faculté de Paris (1598) :
« Personne ne divulgue les secrets des malades, ni ce
qu’il a entendu ou compris »
Code Pénal (1810 sous Napoléon) :
« Les médecins, […] et toutes autres personnes
dépositaires, par état ou profession, des secrets
qu'on leur confie, qui, hors le cas où la loi les oblige à
se porter dénonciateurs, auront révélé ces secrets,
seront punis d'un emprisonnement d'un mois à six
mois, et d'une amende de cent francs à cinq cents
francs. »
Nombreuses expression de ce secret aux
cours des siècles mais juridiquement assise
qu’en 1810
Partie 1 – Chapitre 1 –
Article L. 4314-3 du code de la santé
publique
Les infirmiers et infirmières et les étudiants
des instituts de formation se préparant à
l'exercice de la profession sont tenus au
secret professionnel
Partie 1 – Chapitre 1 –
Fondements de ce « secret partagé »:
Fondement sociologique :
Dans une vie organisée la violation du
secret entraîne un trouble à l’ordre public
Fondement psychologique :
Protéger la vie de l’individu dans ce qu’elle
a d’intime et de caché
Fondement juridique :
Les textes notamment pénaux
Partie 1 – Chapitre 1 –
Pourquoi le « secret » doit-il être gardé?
Pour garantir une relation de confiance
entre le malade et le soignant
Sans confiance le patient ne peut
s’exprimer totalement et librement sur les
maux dont il souffre
Sans confiance le soignant ne peut être
suffisamment informé pour offrir les soins
les plus adaptés
Partie 1 – Chapitre 1 –
Intérêt privé :
Protection de la vie privée de l’individu malade
Garantie du contrat de confiance entre patient
et médecin, mais également patient et équipe
soignante
Intérêt public :
Garantie de recevoir des soins nécessaires
sans être trahi (sans papiers, blessé par arme
blanche…)La règle du secret professionnel est absolue
et nul ne peut en délier l’infirmier(e) sauf la loi
Partie 1 – Chapitre 1 –
Les trois singes de la sagesse chinoise
Partie 1 – Chapitre 2 –
Les créanciers du secret
Créanciers du secret médical et privé:
• Le patient
• Son représentant légal (pour les mineurs non-
émancipés et les majeurs protégés) sauf si le
mineur désire garder le secret sur son état de
santéCréanciers du secret lié à leurs admissions et
identités :
• Les parturientes accouchant sous X
• Les personnalités (accord du directeur)
Partie 1 – Chapitre 2 –
Cas particulier de la personne de confiance (loi
du 4 mars 2002):
• désignée par écrit pour la durée de
l’hospitalisation ou plus
• lorsque le patient est hors d’état d’exprimer sa
volonté et de recevoir l’information nécessaire la
personne de confiance est consultée (partage
des informations confidentielles strictement
nécessaires)
• ≠ personne à prévenir
Partie 1 – Chapitre 2 –
Cas particuliers :
Patient décédé :
• Principe de maintient du secret médical sauf si
la personne a exprimé une volonté contraire
• Les ayants droits peuvent néanmoins avoir
accès au dossier médical du défunt (sauf volonté
contraire exprimée par la personne avant son
décès ou si le secret porte atteinte à la mémoire
du défunt) dans la mesure où elles leurs sont
nécessaires pour leur permettre de connaître les
causes de la mort, de défendre la mémoire du
défunt ou de faire valoir leurs droits.
Partie 1 – Chapitre 2 –
Nature du secret :
Faits, confidences ou informations
connus dans l’exercice de la profession
Faits pouvant être confiés par le malade
Faits découverts par l’infirmier(e) du fait
de sa qualification, et de ses connaissances
Faits, confidences concernant la maladie
et son traitement mais aussi tout élément de
la vie privée du patient
Partie 1 – Chapitre 3 –
Les débiteurs du secret
Débiteurs de 1er degrés :
Médecins
Chirurgiens
Pharmaciens
Sages-femmes
Infirmier(e)s
Psychologues
Kinésithérapeutes
Aides-soignants
autres soignants…
fonctionnaires ( obligation de réserve,
discrétion professionnelle)
Partie 1 – Chapitre 3 –
Débiteurs de 2nd degrés :
Soignants, Paramédicaux…
fonctionnaires ( obligation de réserve, discrétion
professionnelle)
Professionnels du secteur médico-social
Professionnels du secteur juridique
autres…
Partie 1 – Chapitre 3 –
« secret partagé » : terme n’existant pas
sur le plan juridique (on parle de « secret
professionnel »), mais présent en
jurisprudenceLe secret professionnel est improprement
appelé « secret partagé » en réalité nous
sommes face à une « information
partagée »
Partie 1 – Chapitre 3 –
Le secret professionnel existe également
entre les membres d’une équipe
soignante (médecins, IDE,
kinésithérapeute, psychologues, etc.) tenus
individuellement au secret professionnel
Nécessité de trouver un équilibre entre
secret professionnel et continuité des
soins au sein d’une équipe soignante,
notamment dans le cadre des
transmissions
Partie 1 – Chapitre 3 –
Attention à la banalisation des
informations transmises entre
professionnels: transmission uniquement
des informations utiles dans le cadre de la
continuité des soins
Partie 1 – Chapitre 3 –
Exemple :
Vous avez pris en charge, en journée, un
patient qui s’avère être le beau-frère de votre
collègue, qui fait partie de l’équipe de nuit du
service voisin. Lors des transmissions elle
vous demande des détails sur son admission.
Devez-vous les lui révéler?
Non : Secret professionnel et ces informations
ne sont pas nécessaires à sa prise en charge
et ne participent pas à la continuité des soins
Partie 1 – Chapitre 4 –
Sanctions et responsabilité en cas
de violation du secret
Article 226-13 du Code Pénal :
« La révélation d’une information à caractère
secret par une personne qui en est dépositaire
• soit par état ou par profession,
• soit en raison d’une fonction ou d’une
mission temporaire,
est punie d’un an d’emprisonnement et de 15
000 euros d’amende
Partie 1 – Chapitre 4 –
Exemple : CAA Nantes, 15 octobre 2009,
n 09NT00165
• Un patient exprime formellement, dès son admission
au sein d’un CHU, son opposition à ce que ses
parents soient informés de sa séropositivité au VIH
• Au cours d’une visite sa mère prend connaissance
de la feuille de soin mentionnant la séropositivité de
son fils
TA de Caen : aucun manquement ne peut être
reproché au CHU
Appel devant la CAA de Nantes
Partie 1 – Chapitre 4 –
CAA de Nantes :
• les documents médicaux sont restés sans
surveillance dans le couloir
• la possibilité a ainsi été laissée à des personnes,
étrangères au service, d’accéder aisément à des
documents médicaux couverts par le secret
médical
• ceci est constitutif d’un défaut d’organisation du
service engageant la responsabilité du CHU +
atteinte au respect du droit du patient de conserver
le secret sur son état de santé
• le CHU est condamné à versé 3 000€ au titre du
préjudice moral subi
Partie 1 – Chapitre 4 –
Sanctions encourues:
• Pénales : article 226-13 Code Pénal
1 an d’emprisonnement et 15 000€
d’amende
• Civiles / Administratives : article L. 1110-4 CSP
Dommages et intérêts pour les victimes
• Disciplinaire : au sein de l’établissement et/ou du
Conseil de l’Ordre
Exemple : régime disciplinaire de la Fonction
Publique (loi 9 janvier 1986)
Partie 1 – Chapitre 4 –
Exemple :
• Une infirmière transmet des informations par
téléphone à M. X qui s’est présenté comme le frère du
malade. Il s’est avéré par la suite s’agissait de
l’employeur de M. X
• Monsieur X a été renvoyé à sa sortie d’hôpital pour
raison de santé
Infirmière condamnée à 6 mois de prison avec sursis
+ amende et dommages et intérêt
Elle a également était mise à pied par l’établissement
de santé dans lequel elle travaille
Partie 1 – Chapitre 5 –
Les hypothèses d’informations
partagées autorisées par la loi
« Toute personne prise en charge par un
professionnel, un établissement, un réseau de santé
ou tout autre organisme participant à la prévention et
aux soins a droit au respect de sa vie privée et du
secret des informations la concernant.
Article L.1110-4 du Code de la Santé
Publique:
Partie 1 – Chapitre 5 –
• Excepté dans les cas de dérogation, expressément
prévus par la loi, ce secret couvre l'ensemble des
informations concernant la personne venues à la
connaissance du professionnel de santé, de tout
membre du personnel de ces établissements ou
organismes et de toute autre personne en relation, de
par ses activités, avec ces établissements ou
organismes. Il s'impose à tout professionnel de santé,
ainsi qu'à tous les professionnels intervenant dans le
système de santé.
Article L.1110-4 du CSP, suite :
Partie 1 – Chapitre 5 –
• Deux ou plusieurs professionnels de santé peuvent
toutefois, sauf opposition de la personne dûment
avertie, échanger des informations relatives à une
même personne prise en charge, afin d'assurer la
continuité des soins ou de déterminer la meilleure
prise en charge sanitaire possible.
•Lorsque la personne est prise en charge par une
équipe de soins dans un établissement de santé, les
informations la concernant sont réputées confiées par
le malade à l'ensemble de l'équipe.
Article L.1110-4 du CSP, suite :
Partie 1 – Chapitre 5 –
Le fait d'obtenir ou de tenter d'obtenir la
communication de ces informations en violation du
présent article est puni d'un an d'emprisonnement et de
15 000 euros d'amende.
En cas de diagnostic ou de pronostic grave, le secret
médical ne s'oppose pas à ce que la famille, les
proches de la personne malade ou la personne de
confiance définie à l'article L. 1111-6 reçoivent les
informations nécessaires destinées à leur permettre
d'apporter un soutien direct à celle-ci, sauf opposition
de sa part. Seul un médecin est habilité à délivrer, ou à
faire délivrer sous sa responsabilité, ces informations. »
Article L.1110-4 du CSP, suite :
Partie 1 – Chapitre 5 –
•« Le secret professionnel s'impose à tout infirmier
ou infirmière et à tout étudiant infirmier dans les
conditions établies par la loi.
• Le secret couvre non seulement ce qui lui a été
confié, mais aussi ce qu'il a vu, lu, entendu, constaté
ou compris.
• L'infirmier ou l'infirmière instruit ses collaborateurs
de leurs obligations en matière de secret
professionnel et veille à ce qu'ils s'y conforment. »
Article R.4312-4 du CSP :
Partie 1 – Chapitre 5 –
• « L'infirmier ou l'infirmière peut établir pour chaque
patient un dossier de soins infirmiers contenant tous
les éléments relatifs à son propre rôle et permettant le
suivi du patient.
• L'infirmier ou l'infirmière, quel que soit son mode
d'exercice, doit veiller à la protection contre toute
indiscrétion de ses fiches de soins et des documents
qu'il peut détenir concernant les patients qu'il prend
en charge. »
Article R.4312-28 du CSP :
Partie 1 – Chapitre 5–
• Entre professionnels de santé en dehors d’un
établissement de santé (adressage d’un patient,
etc.) : Possible dans le cadre de la continuité des
soins ou pour déterminer la meilleure prise en
charge possible sauf opposition du patient et
nécessité d’une information claire et préalable du
patient
Partage d’information entre Soignants :
• Entre professionnels d’un même établissement de
santé (équipe de soins) : Oui car les informations sont
réputées confiées à l’équipe par le malade sauf
opposition pour motifs légitimes du patient
Partie 1 – Chapitre 5 –
• Entre professionnels intervenants auprès d’une
même personne (délinquance, handicap, vieillesse,
etc.):
Possible dans l’intérêt du patient (coordination des
acteurs) en veillant à l’équilibre entre bénéfice et
risque• Entre professionnels de santé et administratifs d’un
même établissement de santé : Possible
(administrateur de garde, SIM, Chargé des relations
avec les usagers, membres CRUQPEC, etc.) mais doit
être le plus restreint possible
Fonction publique (discrétion professionnelle et
obligation de réserve)
Partage d’information avec des non-soignants
dans le cadre d’une prise en charge globale:
Partie 1 – Chapitre 6 –
La Gestion du secret face aux
autorités administratives, de police
et judiciaires
• de naissance,
• de décès,
• de maladies professionnelles,
• d’accidents du travail,
• de maladies ou de déficiences de l’enfant en bas
âge, d’affections iatrogènes et nosocomiales,
• de maladies contagieuses et vénériennes,
Le médecin doit remplir les obligations
suivantes:
Partie 1 – Chapitre 6 –
de révélations d’un crime ou d’un délit (art. 40
CPP)
de certificat d’internement pour les malades
mentaux, d’alcooliques dangereux,
des incapables majeurs,
les certificats pour usage illicite de stupéfiants Remarque : Depuis la mise en place de la
Déclaration obligatoire de séropositivité (DOS),
nécessaire pour une meilleure connaissance de
l’évolution du VIH en France, le médecin ou le
laboratoire d’analyse doit signaler à l’Institut de
Veille Sanitaire (InVS) tout nouveau cas de
séropositivité
Partie 1 – Chapitre 6 –
Botulisme, Brucellose, Charbon, Chikungunya
Choléra, Dengue, Diphtérie
Fièvres hémorragiques africaines, Fièvre jaune, Fièvre typhoïde et
fièvres paratyphoïdes
Hépatite aiguë A, Infection aiguë symptomatique par le virus de
l’hépatite B
Infection par le VIH quel qu’en soit le stade
Infection invasive à méningocoque, Légionellose
Listériose, Orthopoxviroses dont la variole
Paludisme autochtone, Paludisme d’importation dans les départements
d’outre-mer, Peste
Poliomyélite, Rage, Rougeole
Saturnisme de l’enfant mineur, Suspicion de maladie de Creutzfeldt-
Jakob et autres Encéphalopathies subaiguës spongiformes
transmissibles humaines
Tétanos, Toxi-infection alimentaire collective
Tuberculose, Tularémie, Typhus exanthématique
30 maladies à déclaration obligatoire :
Partie 1 – Chapitre 6 –
Article 226-13 du Code Pénal :
« La révélation d’une information à caractère
secret par une personne qui en est dépositaire
• soit par état ou par profession,
• soit en raison d’une fonction ou d’une
mission temporaire,
est punie d’un an d’emprisonnement et de 15
000 euros d’amende
RAPPEL :
Partie 1 – Chapitre 6 –
Article 226-14 du Code Pénal :
« L’article 226-13 n’est pas applicable dans le cas où
la loi impose ou autorise la révélation du secret. En
outre, il n’est pas applicable :
1) A celui qui informe les autorités judiciaires,
médicales ou administratives de privations ou de
sévices, y compris lorsqu'il s'agit d'atteintes ou
mutilations sexuelles, dont il a eu connaissance et
qui ont été infligées à un mineur ou à une
personne qui n'est pas en mesure de se protéger
en raison de son âge ou de son incapacité
physique ou psychique ;
MAIS :
Partie 1 – Chapitre 6 –
Article 226-14 du Code Pénal, suite :
2) Au médecin qui, avec l'accord de la victime, porte à
la connaissance du procureur de la République les
sévices ou privations qu'il a constaté, sur le plan
physique ou psychique, dans l'exercice de sa
profession et qui lui permettent de présumer que
des violences physiques, sexuelles ou psychiques
de toute nature ont été commises. Lorsque la
victime est un mineur ou une personne qui n'est
pas en mesure de se protéger en raison de son
âge ou de son incapacité physique ou psychique,
son accord n'est pas nécessaire ;
Partie 1 – Chapitre 6 –
Mise en balance du secret professionnel avec
le devoir de signalement du soignant
Ce devoir de signalement du soignant ≠
obligation
Mais ne pas signaler certains faits est
juridiquement constitutif d’un délit…
Partie 1 – Chapitre 6 –
Article 234-3 Code Pénal:
« Le fait pour quiconque ayant eu connaissance
de privations, mauvais traitements ou d’atteintes
sexuelles infligées à un mineur de quinze ans ou
à une personne qui n’est pas en mesure de se
protéger en raison de son âge, d’une maladie,
d’une infirmité, d’une déficience ou d’un état de
grossesse de ne pas en informer les autorités
judiciaires ou administratives est puni de trois ans
d’emprisonnement et de 45 000€ d’amende »
Partie 1 – Chapitre 6 –
Signalement de situation de vulnérabilité (loi 5 mars
2007):
Signalement administratif (à la demande du patient)
à durée indéterminée
Signalement judiciaire (à la demande du
professionnel) à durée indéterminée
Signalement médical (à la demande du
professionnel) valable un an
Mise sous sauvegarde de justice, curatelle ou tutelle
Demande accompagnée d’au moins un certificat
médical
Emane du service social ou de la direction d’une
structure ou d’un médecin
Partie 1 – Chapitre 6 –
Devoir de signalement de l’infirmier(e) :
Signalement indirect : Au médecin en charge du
patient et/ou à l’administrateur de garde
(signalement à privilégier) privation ou sévices /
vulnérabilité
Signalement direct possible auprès :
du Président du Conseil Général (signalement
administratif mineur moins de 15ans)
(idéalement via Assistantes sociales)
du Préfet (arme et personne dangereuse)
du Procureur de la République ou juge des
tutelles – vulnérabilité – (idéalement via
Direction ou Assistantes sociales)
Partie 1 – Chapitre 6 –
Cas particuliers:
Patient porteur de stupéfiants ou arme : Secret de
son identité mais confiscation des produits ou
armes pour remise aux forces de l’ordre
Patient blessé par arme:
conservation de possibles pièces à conviction
si suspicion de violences (et non suicide)
signalement au Procureur de la République
Partie 1 – Chapitre 6 –
Cas particuliers:
Demande de la Police : Par téléphone ou en
personne demande si M. X a été hospitalisé ou à
quelle date est sa sortie, etc. : Secret
Demande via une réquisition :
cadre juridique bien précis
en informer votre cadre de santé la réquisition
sera traitée selon procédure interne. Vous ne
devez pas y répondre directement même si les
policiers se font menaçant
Partie 1 – Chapitre 6 –
Exemples :
Un médecin à l’impression ou la certitude que
l’enfant qu’il vient d’examiner est victime de
sévices. Peut-il le signaler?
Balance secret professionnel / devoir de
signalement
Article 226-14 du Code Pénal : dérogation
légale
OUI
Partie 1 – Chapitre 6 –
Exemples :
Un malade est séropositif sans être porteur de
la maladie. Le soignant a-t-il le droit d’en
informer le ou la fiancé(e) de ce patient(e)?
Interdiction de porter à la connaissance d’une
tierce personne une information couverte par le
secret médical (n’entre pas dans le cadre
dérogatoire)
Information des autorités sanitaires
NON
Partie 1 – Chapitre 6 –
Exemples :
Des parents demandent des informations
médicales sur leur enfant mineur. Le médecin
peut-il le leur donner?
Principe : Oui
Exception : A la demande express du patient
mineur un médecin peut être tenu de garder le
secret sur son état de santé même à l’égard de
ses représentants légaux
Non
Partie 1 – Chapitre 6 –
Exemples :
Un directeur d’Hôpital demande au Chef de
Service des Urgences de lui fournir la liste
des patients admis dans le service à la suite
d’une blessure par arme blanche ou arme à
feu. Le médecin doit-il fournir cette liste?
Non : maintien du secret professionnel, pas
d’exception légale
Même si cette liste est demandée dans le
cadre d’une réquisition judiciaire
Questions
Partie II:
Information et consentement
Chapitre 1 : Approche historique
Chapitre 2 : Sources légales et déontologiques
Chapitre 3 : Approche des fondements –
Pourquoi informer?
Chapitre 4 : Modalités de l’information
Chapitre 5 : Conséquences du défaut
d’information
Partie II – Chapitre 1 –
Approche historique
Historiquement :
La bienfaisance l’emporte sur l’information du
malade selon l’héritage d’Hippocrate :
« Je dirigerai le régime des malades à leur
avantage, suivant mes forces et mon
jugement »Serment d’Hippocrate IVe siècle avant JC
Partie II – Chapitre 1 –
Traditionnellement il est dit que choisir un
médecin c’était consentir à tout acte médical
que ce dernier jugerait utile.
Obligation pour le médecin de ne pas nuire à
l’intérêt de son patient (bienfaisance, charité)
XVIIIe siècle : devoir d’éducation du
médecin à l’égard de son patient
Éduquer ≠ recueillir un consentement
≃ information (de la maladie, pas des
actes)
Partie II – Chapitre 1 –
Civ. 20 mai 1936, Mercier :
Avocat Général Matter : le médecin est tenu à
l’égard de son patient d’une double obligation
« de conscience et de science »
Développement du droit de la responsabilité et
prémices d’une obligation d’information
Article 16-3 Code civil alinéa 2:
« Le consentement de l'intéressé doit être
recueilli préalablement hors le cas où son état
rend nécessaire une intervention à laquelle il
n’est pas à même de consentir»
Partie II – Chapitre 2 –
Sources légales et déontologiques
Sources juridiques :
Déclaration d’Helsinki (1964), III.2. :
« La nature, le motif et les risques sur la vie et
la santé doivent lui être expliqués par le
médecin »
Déclaration de Tokyo (1975), 9 : s’agissant de
la recherche
Partie II – Chapitre 2 –
Convention européenne sur les Droits de l’Homme
et la Biomédecine, Oviedo (1997), article 5:
« Une intervention dans le domaine de la santé ne
peut être effectuée qu'après que la personne
concernée y a donné son consentement libre et
éclairé.
Cette personne reçoit préalablement une information
adéquate quant au but et à la nature de l'intervention
ainsi que quant à ses conséquences et ses risques.
La personne concernée peut, à tout moment, librement
retirer son consentement. »
Partie II – Chapitre 2 –
Charte des Droits Fondamentaux de l’Union
Européenne (2000), article 3.2:
« Dans le cadre de la médecine et de la biologie,
doivent notamment être respectés :
- Le consentement libre et éclairé de la personne
concernée, selon les modalités définies par la loi,
[…] »
La Charte est intégrée au Traité de Lisbonne (2007)
ce qui lui reconnaît une valeur juridique
contraignante.
Partie II – Chapitre 2 –
Sources légales :
Article 16-3 du Code civil (principe) :
« Le consentement de l'intéressé doit être recueilli
préalablement »
Article L. 1111-2 du Code de la Santé Publique
(Loi du 4 mars 2002, relative aux droits des
patients et à la qualité du système de santé),
modalités pratiques :
« Toute personne à la droit d’être informée sur son
état de santé »
Partie II – Chapitre 2 –
Loi du 4 mars 2002 = importante innovation :
Codifie pour la 1ère fois de façon générale les règles
relatives à l’information et au consentement du
patient
Conclusion :
Cette loi impose des règles identiques quel que soit le
cadre de la relation unissant le patient et son soignant
(statut privé ou publique, etc.)
Partie II – Chapitre 2 –
Sources déontologiques – Code de déontologie
médicale (7 mai 2012) :
Article 35 (article R.4127-35 CSP) :
« Le médecin doit à la personne qu’il examine,
qu’il soigne ou qu’il conseille une information
loyale, claire et appropriée sur son état, les
investigations et les soins qu’il propose »
Article 36 (article R.4127-35 CSP) :
« Le consentement de la personne examinée ou
soignée doit être recherché dans tous les cas »
Partie II – Chapitre 3 –
Approche des fondements
1) Le consentement libre et éclairé:
Article L.1111-4 CSP :
« Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être
pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la
personne et ce consentement peut être retiré à tout
moment. »
Libre :
« Le médecin doit respecter la volonté de la personne
après l'avoir informée des conséquences de ses choix »
« ce consentement peut être retiré à tout moment »
Décision prise par le patient, qui a le droit de changer
d’avis
Partie II – Chapitre 3 –
1) Le consentement libre et éclairé:
Eclairé :
« Toute personne prend, avec le professionnel de
santé et compte tenu des informations et des
préconisations qu'il lui fournit, les décisions
concernant sa santé. » (L.1111-4 CSP)
« Le médecin doit respecter la volonté de la
personne après l'avoir informée des conséquences
de ses choix » (L.1111-4 CSP)
Décision prise par le patient après une information
claire et loyale de la part du médecin (complète et
honnête)
Partie II – Chapitre 3 –
1) Le consentement libre et éclairé:
L’information et le consentement sont généralement
donnés et recueillis par le médecin, mais :
« Cette information incombe à tout professionnel de santé
dans le cadre de ses compétences et dans le respect des
règles professionnelles qui lui sont applicables » (L.1111-2
CSP)
Exemple des consultations d’annonce en cancérologie en
aval du médecin :
Les informations données par l’infirmier(e) seront moins
médicales mais plus pratiques et concrète (alimentation,
travail, etc.). Ce temps d’échanges sera souvent plus long
car postérieur à l’annonce de la maladie ou du traitement
et le patient aura pu préparer des questions.
Partie II – Chapitre 3 –
2) Le consentement dans le respect de la dignité:
Le concept de dignité de la personne humaine (droit
fondamental) explique cette information et ce
consentement libre et éclairé
En cas de refus de soins le médecin est tenu de
sauvegarder la dignité de son patient (art. L.1111-4
CSP)
Partie II – Chapitre 4 –
Modalités de l’information
S’appuie sur :
- articles L.1111-2 et -4 CSP
- les recommandations de Bonnes Pratiques HAS
(mai 2012) : « Des recommandations de bonnes
pratiques sur la délivrance de l'information sont
établies par la Haute Autorité de santé et
homologuées par arrêté du ministre chargé de la
santé » (art. L.1111-2 CSP)
- doctrine
Partie II – Chapitre 4 –
Information lors d’un entretien individuel (sauf si
la personne refuse expressément d’être informée)
« Cette information est délivrée au cours d'un
entretien individuel.
La volonté d'une personne d'être tenue dans
l'ignorance d'un diagnostic ou d'un pronostic doit être
respectée » (art. L. 1111-2 CSP + Bonnes Pratiques
HAS)
Un accompagnant peut être présent avec l’accord du
patient et/ou personne de confiance
Information orale (utilisation d’écrits s’ils existent
– utile pour prouver que l’information a été
donnée)
Partie II – Chapitre 4 –
Information large
« Cette information porte sur les différentes
investigations, traitements ou actions de prévention
qui sont proposés, leur utilité, leur urgence
éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents
ou graves normalement prévisibles qu'ils comportent
ainsi que sur les autres solutions possibles et sur les
conséquences prévisibles en cas de refus. Lorsque,
postérieurement à l'exécution des investigations,
traitements ou actions de prévention, des risques
nouveaux sont identifiés, la personne concernée doit
en être informée, sauf en cas d'impossibilité de la
retrouver. » (art. L. 1111-2 CSP + Bonnes Pratiques
HAS)
Partie II – Chapitre 4 –
Traçabilité de l’information
Les principales informations, démarches, etc. sur
l’état de santé du patient doivent être tracées dans
son dossier patient (écrit et papier le cas échéant)
Les informations nécessaires à la continuité des soins
du patient doivent également être tracées dans le
cadre des transmissions (écrit et oral)
Information du majeur protégée :
Principe d’autonomie des décisions relatives à sa
santé, sauf si pas en état de recevoir les informations
(elle lui sont données de manière adaptées +
information nécessaire au représentant légal)
décision par le tuteur
Partie II – Chapitre 4 –
Information du mineur
a) Le mineur reçoit une information adaptée à sa
maturité. Son consentement doit être recherché
mais ce sont ses représentant légaux qui jouisse
pleinement du droit d’information et du
consentement
Mais « Dans le cas où le refus d'un traitement par la
personne titulaire de l'autorité parentale ou par le
tuteur risque d'entraîner des conséquences graves
pour la santé du mineur ou du majeur sous tutelle, le
médecin délivre les soins indispensables. »
Partie II – Chapitre 4 –
a) Exemple : CE 26 octobre 2001, Mme X :
Patient hospitalisé pour une insuffisance rénale
chronique
Refus par écrit que lui soit administré des produits
sanguins y compris en l’absence d’alternative
thérapeutique (Témoin de Jéhovah)
Dégradation de son état (pronostique vital
engagé) mais maintient de la position du patient
devant son épouse, le médecin et une IDE
Décision du médecin de le transfuser. Décès
Sa femme porte plainte (méconnaissance volonté
patient)
Partie II – Chapitre 4 –
a) Exemple : CE 26 octobre 2001, Mme X :
TA rejette la demande : Devoir de sauvegarder la
vie du patient dans une situation d’urgence malgré
la connaissance du refus du patient
CAA confirme le jugement
CE annule l’arrêt CAA car devoir de sauvegarder
la santé du patient ne procède pas d’une
hiérarchie abstraite et intangible MAIS rejette la
demande de Mme X car ici acte proportionné et
indispensable à la survie du patient et absence
d’alternative thérapeutique
Partie II – Chapitre 4 –
b) Le mineur peut s’opposer à l’information des
titulaires de l’autorité parentale pour garder le
secret sur son état de santé
Le soignant doit respecter le choix du mineur
« Par dérogation […] le médecin peut se dispenser
d'obtenir le consentement du ou des titulaires de
l'autorité parentale sur les décisions médicales à
prendre […] dans le cas où cette dernière s‘[y]oppose
expressément […]afin de garder le secret sur son état
de santé. […] Dans le cas où le mineur maintient son
opposition, le médecin peut mettre en œuvre le
traitement ou l'intervention. Dans ce cas, le mineur se
fait accompagner d'une personne majeure de son
choix » (art. L.1111-5 CSP)
Partie II – Chapitre 5 –
Conséquences du défaut
d’information
Obligation de respecter la volonté du patient donc
l’absence de recueil du consentement libre et éclairé
avant l’acte médical constitue une faute du médecin ou
du service hospitalier susceptible d’engager leur
responsabilité
Article L.1111-4 CSP : « Aucun acte médical ni aucun
traitement ne peut être pratiqué sans le consentement
libre et éclairé de la personne »
Partie II – Chapitre 5 –
1) La charge de la preuve
Depuis la loi du 4 mars 2002, la charge de la preuve
repose sur le soignant et non plus sur le patient
Cette loi consacre un revirement de jurisprudence
Article L.1111-2 al.7 CSP : « En cas de litige, il
appartient au professionnel ou à l'établissement de
santé d'apporter la preuve que l'information a été
délivrée à l'intéressé dans les conditions prévues au
présent article...»
Partie II – Chapitre 5 –
2) Les moyens de preuve
Apport de la loi du 4 mars 2002 pour tempérer le
renversement de la charge de la preuve
Article L.1111-2 al.7 CSP : « … Cette preuve peut être
apportée par tout moyen »
La preuve peut-être faite par écrit même si en principe
l’information est orale.
Mais ces écrits doivent respecter un certain formalisme
progressivement par le jurisprudence
Partie II – Chapitre 5 –
Ccass Civ 1ère 12 juin 2012 :
Reprise de Chirurgie dorsale après la réalisation
d’IRM et de plusieurs consultations médicales
« les nombreuses consultations qui avaient précédé
l'intervention critiquée démontraient le soin que
Monsieur Y avait pris pour analyser avec Madame
X, en lien avec son médecin traitant, l'ensemble
des éléments de nature à fonder un choix éclairé,
établissant qu'elle avait reçu toute l'information
nécessaire sur l'objectif, les conséquences et les
risques prévisibles »
Partie II – Chapitre 5 –
3) La perte de chance
Défaut d’information
= Si le patient avait reçu une information complète il
aurait pu refuser le soin
= Il n’aurait pas subi le dommage dont il est la
victime du fait de ce soin
Mais la réalité est plus complexe!!
Dans un 1er temps : le préjudice c’est le défaut
d’informationDans un 2ème temps : le préjudice c’est la perte de
chance
Partie II – Chapitre 5 –
3) La perte de chance
Ces positions jurisprudentielles ne sont pas
satisfaisantes car pour évaluer la perte de chance
(pourcentage) le juge doit faire face à une estimation
qui nécessairement variait d’un tribunal ou d’une
Cour à l’autre…
Il a fallu se tourner vers une autre solution…
Partie II – Chapitre 5 –
3) La perte de chance
Exemple : TA Paris 29 octobre 2013 Mme X
Mme X subit une thyroïdectomie au cours de laquelle un
nerf récurent a été sectionné
demande réparation de son préjudice (défaut information)
Preuves apportées par le médecin :
fiche de traçabilité de l’information médicale
comportant la mention « a été informée »
un courrier rédigé par le Professeur qui a pris en
charge la patiente indiquant à l’endocrinologue de cette
dernière qu’une thyroïdectomie totale sera pratiquée et
que « la patiente a été informée des risques et aléas
notamment sur les plans récurrentiels »
Partie II – Chapitre 5 –
3) La perte de chance
Exemple : TA Paris 29 octobre 2013 Mme X
TA estime que ces documents permettent de poser une
« présomption de délivrance de l’information quant aux
risques propres à l’intervention »
Mme X maintient ne pas avoir été informée des risques
le TA conclu que ces documents ne permettent pas de
prouver que la patiente a été informée de façon complète
Perte de chance de se soustraire au risque de paralysie
laryngée si elle avait refusé l’intervention = 30%
Partie II – Chapitre 5 –
4) Le préjudice moral spécifique
1er temps : Proposition d’un auteur d’indemniser le
préjudice moral de la victime non-informée au titre
d’un préjudice « d’impréparation » = indemnisation du
choc subit
Permettrait une généralisation de l’indemnisation
(plus équitable)
Partie II – Chapitre 5 –
4) Le préjudice moral spécifique
2ème temps : Cass Civ 1ère 10 juin 2010 : «...le non-
respect du devoir d’information... cause à celui
auquel l’information était légalement due, un
préjudice... que le juge ne peut laisser sans
réparation »
Passage d’une obligation sans sanction à une
sanction obligatoireCette nouvelle jurisprudence (confirmée) permet aux
juges de faire jouer la responsabilité de manière
normative et selon le schéma classique (démarche
classique, équité des décisions, certitude du
préjudice)
Partie II – Chapitre 5 –
4) Le préjudice moral spécifique
3ème temps : CE 10 octobre 2012 : indépendamment
du préjudice de la perte de chance, le défaut
d’information «...du patient des risques courus
ouvre à l’intéressé, lorsque ces risques se
réalisent, le droit d’obtenir réparation des troubles
qu’il a pu subir du fait qu’il n’a pas pu se préparer à
cette éventualité, notamment en prenant certaines
dispositions personnelles »
Consécration du préjudice d’impréparation
(préjudice moral spécifique) qui pourrait devant le
juge administratif se concilier avec celui de la perte
de chance
Partie II – Chapitre 5 –
4) Le préjudice moral spécifique
Devant les deux juridictions nous sommes face à une
indemnisation automatique des patients non
informés en cas de dommage corporel
Le montant de cette indemnisation peut cependant
toujours varié d’un ordre juridique à l’autre
Partie II – Chapitre 5 –
4) Le préjudice moral spécifique
Cour d’appel d’Aix en Provence 13 novembre 2013 :
Une patiente se fait opérée par un chirurgien
gynécologue qui procède à l’ablation des trompes,
des ovaires, de l’épiploon et de l’utérus. La patiente
demande réparation de ses divers préjudices. Elle
est indemnisée au titre du dommage corporel subi
par l’ablation de l’utérus qui revêtait un caractère
fautif.
Concernant le manquement à l’obligation
d’information du praticien qui n’a pas informé la
patiente sur les diverses ablations qu’elle allait subir
:
Partie II – Chapitre 5 –
4) Le préjudice moral spécifique
Cour d’appel d’Aix en Provence 13 novembre 2013 :
Perte de chance ? : Même informée, la patiente
n’aurait pas refusé l’intervention qui était
indispensable vu la taille des tumeurs = Non
Préjudice moral spécifique ? : Méconnaissance du
devoir d’information qui a porté atteinte aux droits de
la patiente et doit donc être réparée. Ce préjudice
résulte pour la patiente d’un défaut de préparation
aux risques encourus = Oui
La patiente obtient 6 000 euros de dommages et
intérêts.
Cas général :
Un patient est hospitalisé suite à une blessure par
arme blanche, la blessure est sérieuse, le
pronostique vital est engagé, il faut opérer. Le
chirurgien annonce à la femme du patient l’étendue
des blessures de son mari ainsi que les détails de
son admission (possession de stupéfiants) dans le
couloir devant la chambre. L’opération est un
succès mais une ablation d’un rein a dut être
réalisée. Ce patient étant assez connu dans la
ville les nouvelles de son admission circulent entre
le personnel hospitalier.
Que pourrait reprocher le patient à cet
établissement?
Cas général :
1) Blessure par arme = signalement?
Non sauf si grande présomption qu’un délit ou un
crime a été commis
2) Annonce du chirurgien dans le couloir = faute?
• Violation du secret professionnel du chirurgien
(blessures)
• Atteinte au droit au respect de sa vie privée
(admission)
• Violation du devoir de réserve des fonctionnaires et
du secret professionnel au sein de l’établissement
Cas général :
3) Défaut d’information du patient?
En principe oui mais là exception légale car
urgence vitale (art. L. 1111-2 al.3 CSP) NON
4) Ablation rein = préjudice?
• Perte de chance : Opération nécessaire à sa survie
donc il n’aurait pu la refuser (Non)
• Préjudice moral (oui mais urgence vitale pour la
faire lever)
Questions
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