cours n°15 : motricité digestive...cours n 15 : motricité digestive /!\ce cours tombe tous les...
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Ronéo 2 UE3 Cours 15 1/14
UE3 Appareil digestif
Pr Pierre Lozeron
06/10/2017 de 15h30 à 16h30
Ronéotypeuse : Roxane PASQUER
Ronéoficheur : Valentin TANG
Cours n°15 : Motricité digestive
/!\Ce cours tombe tous les ans aux partiels. Le professeur n’a pas souhaité relire la ronéo, j’ai mis des
++++ au niveau des points importants sur lesquels il a insisté, càd surtout le complexe moteur migrant,
les ondes lentes des cellules de Cajal transmises aux cellules musculaires lisses, et bien sur le
fonctionnement de la motricité… Attention ce professeur fait en tout 4 cours qu’il précise comme
transversaux, donc une question peut impliquer des éléments de réponses présents dans ces 4 cours.
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Plan du cours :
I. Généralité
A. Rappel sur la structure et les rôles du tube digestif
B. La motricité du tube digestif et les différentes contractions
C. Les étapes du transit alimentaire
II. Motricité gastrique
A. Le système nerveux entérique
B. Période interdigestive
C. Période digestive
III. Motricité de l’intestin grêle
A. Arrivée du bol alimentaire dans le duodénum
B. Motricité intestinale
C. Jonction iléo-caécale
IV : Motricité colique
A. Contractions de la motricité colique
B. Etudes sur le colon
C. Effets de l’alimentation, de la nuit et du stress sur la motricité colique
D. Complexe moteur rectal
E. Effet des repas sur l’activité motrice du colon
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I. GENERALITE chaque point sera ré-abordé plus tard dans le cours.
A. Rappel sur la structure et les rôles du tube digestif (TD)
Le tube digestif est composé d’organes creux avec l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle et le
colon, eux-mêmes constitués de deux couches musculaires : une couche externe longitudinale et
interne circulaire. Il est également composé de sphincters. Ces derniers sont contractés au repos.
Ce sont : le sphincter supérieur de l’œsophage (SSO), sphincter inférieur de l’œsophage (SIO),
sphincter Pylorique, valvule iléo cæcale et le sphincter anal (interne et externe).
Ces organes qui composent le TD sont entourés de muscles spécifiques permettant à leur paroi de se
contracter afin d’assurer certaines fonctions.
Les muscles sont au départ striés, avec la langue, le pharynx et le 1/3 supérieur de l’œsophage, puis
deviennent lisses jusqu’au sphincter anal (attention ce dernier est strié).
Ces muscles lisses s’organisent en deux couches de cellules musculaires qui seront responsables du
péristaltisme: une couche interne circulaire, et une couche externe longitudinale. La couche
circulaire interne permet d’effectuer des contractions annulaires. Elle est entourée de neurones
spécifiques qui constituent le plexus myentérique d’Auerbach et le plexus de Meissner, permettant
son contrôle par le système nerveux. La couche externe permet le raccourcissement du tube digestif,
sauf au niveau du côlon où elle n’est pas présente, car remplacée par de longues cordes Taniae Coli.
L’appareil digestif, en association avec l’action des muscles, sert à remplir plusieurs fonctions
comme : la progression du bol alimentaire afin de permettre leur transport le long du tube, la
digestion, avec le mélange des aliments, les sécrétions/excrétions et l’absorption. Il a également un
rôle de réservoir (estomac, côlon ++). Rappel, les muscles permettent le transport, le mélange, le rôle
de réservoir et d’excrétion.
B. La motricité du TD et les différents types de contractions
La motricité (les mouvements du tube) est contrôlée par le système neuro-hormonal ++++
INSISTE « Maître mot de la physiologie digestive ».
Le contrôle nerveux est effectué grâce au SNA et essentiellement par le système nerveux
périphérique SNP (« Rest and digest ») via le nerf vague pneumogastrique qui contrôle et
active la motricité du TD. Le système nerveux sympathique SNS, grâce à ses ganglions
cœliaques, mésentériques supérieurs et inférieurs, mais est beaucoup moins impliqué.
Le contrôle hormonal : surtout par la Motiline dans l’estomac, mais aussi Sécrétine et
Cholecystokinine.
Néanmoins, la motricité du TD n’est pas uniquement contrôlée par le système neuro-hormonal, mais
également par ce que l’on mange, ainsi que d’autres facteurs mécaniques et chimiques.
Le plus souvent, la motricité n’est donc pas dépendante de la volonté.
En effet, les muscles striés (minoritaires dans le TD) sont dépendants de la volonté, en ce qui concerne
la déglutition et la défécation. Mais les muscles lisses (majoritaires) qui dépendent du système nerveux
autonome (SNA) ne le sont pas, et sont alors indépendants de la volonté. On dit que cela relève du
réflexe.
La motricité n’est pas uniforme, et est variable suivant la nature (solide ou liquide) des aliments. (En
effet, la propagation dans l’œsophage est à la fois complètement passive, avec chute des aliments, et
active, puis, à partir de l’estomac, toutes les propagations deviennent entièrement actives). La motricité
permet ainsi une digestion relativement lente: avec une progression lente du digesta car il y a le mixage,
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une progression irrégulière et la proportion mixage par rapport à la propulsion varie suivant les zones du
tube digestif.
Il existe différents types de contractions :
Ils peuvent être sous forme de pincements localisés (peu utiles pour la propagation du bol
alimentaire), de mouvements de segmentation : Pincement de 2 segments adjacents mais possède des
désavantages.
Ou sinon peuvent être de type propagé (souvent antérogrades). Ce sont elles qui sont responsables du
péristaltisme dans le TD car elles servent à faire progresser les aliments le long du TD lorsqu’elles
deviennent phasiques. En effet, les contractions phasiques propagées s’effectuent par périodes en se
déplaçant de l’estomac jusqu’au côlon via les couches musculaires circulaires et longitudinales.
C. Etapes du transit alimentaire :
La déglutition dure environ 1 à 2 secondes, puis il faut environ 10 secondes pour vider l’œsophage
complètement : Les 8 premières sont passives et les 2 dernières actives.
L’estomac met entre 2 et 4 heures pour se vider et l’intestin grêle 8 heures.
Le colon met 30 heures à se vidanger voire plus, car il s’agit d’une zone de stockage. Ensuite à lieu la
défécation.
I. LA MOTRICITE GASTRIQUE
L’estomac a 3 grandes fonctions : Un rôle de réservoir, de broyage et de vidange.
Le cardia est responsable de la sécrétion de mucus et permet d’éviter les reflux gastro-
œsophagiens.
Le fundus et le corps de l’estomac peuvent se distendre sous l’effet de l’arrivée des aliments,
permettant ainsi leur stockage. A ce niveau il y a aussi la sécrétion de HCl, pepsinogène, lipase
gastrique et du facteur intrinsèque.
Au niveau de l’antre, les aliments sont malaxés et vidangés.
L’estomac possède une zone de réservoir au niveau du fundus avec la grosse tubérosité et une zone
de contraction au niveau du corps et de l’antre de l’estomac.
Des ondes lentes, provenant de la grande courbure, dont la fréquence est de 3 par minute, vont
déclencher les contractions de l’estomac. On peut ainsi dire que l’estomac « se contracte tout seul ».
Sur le graphe ci-contre, on retrouve les
ondes phasiques propagées (zones en noir
qui correspondent à une augmentation de
pression en fonction du temps). Chaque
ligne correspond à un segment du tube
digestif de haut (estomac), en bas (côlon).
On suit la progression du bol alimentaire.
De haut en bas, propagation des ondes de
contraction en fonction des augmentations
de pressions pariétales de l’intestin + on
descend + apparait tardivement.
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On a ainsi 3 contractions par minute. Elles permettent de mélanger les aliments et sont elles-mêmes
favorisées par le SNP au moment de l’alimentation. Cela permet ainsi d’évacuer les aliments en
dehors de l’estomac au niveau du pylore sous forme de giclées.
Il y a ainsi une double propagation des ondes lentes par des contractions longitudinales et circulaires
(car migration longitudinale et circonférentielle) pour malaxer et libérer les aliments.
A. Le système nerveux entérique Valable à la fois pour l’estomac et l’intestin grêle. +++
Il est à l’origine des contractions/relaxations des cellules musculaires lisses CML et est constitué de
deux parties :
Innervation extrinsèque : Constituée du Système nerveux autonome SNA avec le système
nerveux sympathique SNS et le système nerveux parasympathique SNP.
Innervation intrinsèque : Avec 100 millions de neurones propres au TD. Ces neurones se
rassemblent en deux plexus :
Le plexus myentérique d’Auerbach, qui se situe entre les deux couches de cellules
musculaires lisses internes et externes. Il intervient dans la régulation de la motricité.
Le plexus de Meissner, à proximité de la muqueuse, dans la sous muqueuse, et contrôle la
sécrétion.
Ces plexus sont sous la dépendance du SNA car sont contrôlés par l’innervation extrinsèque
avec le SNP et le SNS. Le SNP agira via le nerf X et l’acétylcholine pour activer la motricité
et le SNS via les ganglions cœliaques, mésentérique supérieurs et inférieurs pour ralentir la
motricité.
Si on isole un bout d’intestin il se contracte tout seul, même s’il n’y a plus de SNA.
En effet, les cellules de Cajal constituent le siège de l’automatisme à l’origine des contractions
spontanées de l’estomac et de l’intestin. On les compare à un véritable pace maker.
Ces dernières sont présentes dans la couche musculaire circulaire et ont une propriété de câble.
Elles permettent la liaison entre le système extrinsèque et le système intrinsèque, et sont connectées
aux neurones des plexus et aux cellules musculaires lisses CML. Elles sont responsables de la
transmission d’ondes lentes aux CML, à l’origine de leurs contractions.
A l’intérieur d’une cellule de Cajal :
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En effet, initialement, la membrane de chaque cellule de Cajal est polarisée. Mais, il y aura en
permanence la libération du Ca2+, provenant du réticulum endoplasmique RE, dans le cytoplasme :
cela génère des STIC (=spontaneous transientinward courant) « courants internes transitoires » de
calcium dans la cellule. Les ca2+ libérés dans le cytoplasme seront ensuite réabsorbés par une pompe
Ca2+ ATPase dans le RE. Le courant de calcium STIC engendre une activation transitoire des
canaux Anoctamine1 ANO1 voltage dépendants qui font sortir le chlore Cl- de la cellule
Dépolarisation de la membrane STD (= small-amplitude spontaneous transient depolarizations) qui
active un canal calcium voltage dépendant VDCC permettant de faire rentrer encore du Ca2+ dans la
cellule. L’entrée de ce calcium permet de synchroniser le relargage des calciums du RE et
l’ouverture des ANO1. Puis la cellule sera repolarisée via l’action du Na+ et du K+ (non abordé en
cours).
C’est un « cercle vicieux » : Il y a alors une oscillation permanente de
dépolarisation/repolarisation de l’ensemble de la cellule de Cajal (et pas uniquement au niveau de la
membrane). L’acétylcholine avec son récepteur muscarinique aura un effet chronotrope positif car
elle stimule la libération de calcium par le RE et donc augmente la fréquence des ondes lentes, et ainsi,
les contractions.
Or, les cellules de Cajal étant en contact étroit avec les CML, les variations de leurs potentiels (qui à
elles toutes forment des ondes lentes) seront ensuite transmises aux CML. On observera alors les
mêmes variations de potentiels de membrane des cellules de Cajal mais légèrement décalées dans le
temps et de plus faibles amplitudes dans la CML : C’est la transmission des ondes lentes.
Néanmoins, les CML ne pourront pas générer d’ondes lentes à nouveau.
Résumé sur les variations/ oscillations de potentiels de membrane dans la cellule Cajal (parce que
c’est très important d’après le prof)+++
1) Libération continue de Calcium par le RE dans le cytoplasme : Engendre STIC (et mise en
place de SERCA pour son retour dans le RE)
2) STIC active ANO1 : Libération de Cl- Dépolarisation avec STD
3) STD active Canaux calciques voltages dépendants VDCC qui font rentrer du Ca2+ dans la
cellule
4) Cette entrée de Calcium amplifie la libération de Ca2+ par le RE
5) Repolarisation de la cellule de Cajal via les courants de Na+ et K+ (cours de p1).
6) Puis ça recommence. Ces oscillations de potentiels de toutes les cellules de Cajal constituent
les ondes lentes qui sont ensuite transmises aux CML.
Les cellules de Cajal produisent des ondes
lentes (avec oscillation de leur potentiel
de membrane) qu’elles transmettent aux
CML. Si en plus, ces ondes lentes
parvenues aux CML s’associent à des
potentiels d’action (=spikes), sous l’effet
de la Motiline, de la distension de
l’estomac, de l’acétylcholine, et/ou de
l’action du SNP, alors cela permet de
déclencher un PA propre à la CML et
donc sa contraction.
A l’inverse, le SNS et la Norépinéphrine
(=noradrénaline) hyperpolarisent la
cellule et donc inhibent la contraction.
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Ainsi les canaux calciques dépolarisent les CML en faisant rentrer le calcium (pour la contraction). Puis,
ces charges positives ressortiront ensuite de la cellule par l’intermédiaire de canaux potassiques
calcium dépendants ou de canaux ioniques (cations non spécifiques ou CL-), permettant ensuite de
repolariser la CML.
La repolarisation induit un retour au taux de calcium intra cellulaire basal par l’activation d’une
pompe Ca+-ATPase et l’inactivation de l’entrée de calcium par des canaux calciques voltage
dépendants, ainsi qu’une diminution de l’activité de la MLC kinase (donc inhibe la contraction).
B. Période inter digestive
Elle intervient après l’alimentation (entre les repas).
Pendant la période inter digestive, mise en place du complexe moteur migrant CCM +++++
C’est un cycle de 2-3 heures (90-180 min) d’une série de contractions dans l’estomac et est constitué
de 3 phases distinctes (4ème inconstante).
Il débute dans l’estomac et se termine au niveau de la jonction iléo caecale.
Il est aboli par l’alimentation.
Phase I Durée de 30 à 60 minutes.
Favorisée par la Motiline.
Caractérisée par l’absence d’activité et de contractions, ni
d’augmentation de la pression pariétale dans l’estomac.
Sur l’EMG, présence d’ondes lentes. (C’est l’association des ondes lentes
aux PA qui déclenche une contraction, ici pas de PA/spikes).
Phase II Durée de 30 à 60 minutes.
Favorisée par le nerf X et la Motiline.
Phase de contractions irrégulières et erratiques de type NON
propagées.
Sur l’EMG, présence d’ondes lentes et de quelques potentiels d’action qui
vont contracter la cellule musculaire.
Phase III Durée de 5 à 10 minutes (phase beaucoup plus courte).
Favorisée par la synergie Ghréline-Motiline
Bouffées de contractions propagées dans le sens oro-aboral. Attention,
elles ne servent pas à faire propager les aliments car ici période inter
digestive. Elles servent à nettoyer l’intestin proximal après
l’alimentation. Elimine les résidus et bactéries, évite le bézoard (amas de
déchets) et la colonisation bactérienne.
A l’EMG: ondes lentes et potentiels d’action d’amplitude beaucoup plus
grandes qui vont contracter la cellule musculaire.
Phase IV
Inconstante
« Décroissance de la phase III », mais pas toujours présente.
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C. Période digestive
3 grandes étapes : Distension (fundus), malaxation (corps et antre) + sécrétion et vidange.
Initiée par l’alimentation et débute 10 à 20 minutes après l’ingestion du repas. Elle abolit la
motricité inter digestive car stoppe le complexe moteur migrant par l’arrivée des aliments dans
l’estomac via des signaux mécaniques. En effet, l’arrivée des aliments dans l’estomac est reconnue
de manière sensitive via le nerf X et la CCK, et le Glucagon-likepeptide (GLP-1).
/!\ L’injection intra-veineuse ou dans le système porte de calories (et non pas d’aliments) n’est pas
reconnue par l’estomac et attention QCM abolition du Complexe MM (« adore piéger la dessus »).
1) Les aliments sortent de l’œsophage et arrivent dans le fundus. Ce dernier ne se dilate pas (car pas
d’augmentation de pression), mais se distend afin de stocker les aliments (car rôle de réservoir).
Son volume peut alors se multiplier jusqu’à 3. Cette distension est permise grâce à l’inhibition
de la contraction tonique médiée par le X.
2) Le corps et l’antre de l’estomac se contractent ensuite à partir de la grande courbure : C’est la
motricité digestive. Elle aura une durée variable de 2,5 à 8 heures car elle dépend de la nature
et de la quantité de calories.
Il y a différents types de contractions :
Les contractions erratiques, pour malaxer les aliments, aléatoires de type phase II (similaires à
phase II du CCM mais attention ne fait que ressembler, car pas CCM).
Présence (un peu) d’ondes propagées avec coordination entre l’antre et le duodénum permettant
une légère progression du bol alimentaire entre l’estomac et le duodénum. De plus, on constate
un degré de coordination entre l’antre et le duodénum. Il existe des facteurs favorisants la
distension antrale, l’acidité duodénale ou lipide protéines et la distension colique) comme le nerf
X, la CCK, sécrétine et VIP (pas abordé en cours).
3) La vidange gastrique est régulée par : Le contrôle neuro hormonal, la composition de
l’alimentation et des facteurs mécaniques. Il existe des pathologies comme le diabète qui
provoquent des gastroparésies (=faiblesse de l’estomac à se vidanger).
La vidange s’effectue à la vitesse de 150 Kcal/heure.
Elle dépend ainsi du type d’alimentation : Plus c’est liquide, plus c’est rapide, plus c’est chargé en
graisse, plus c’est long. Exemple pour les liquides comme l’eau, elle s’effectue très vite, mais dès que
présence de calories (soda), met plus de temps.
Mécanismes Accélérateur de la vidange G Ralentisseur de la vidange G
Calories/nutriments Hyperglycémie
Composition des aliments
Hypoglycémie
pH acide, calories, alcool
Acidification duodénale
Neuro Acétylcholine (SNP) Noradrénaline (SNS)
Hormonal Motiline (érytromycine) en
dehors des repas
Cholécystokinine (CCK)
Sécrétine pendant le repas
Mécanique Distension du fundus Distension antrale
Distension colique (quand trop
dans l’intestin)
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II. MOTRICITE DE L’INTESTIN GRÊLE
L’intestin grêle a une longueur d’environ 3 à 7 mètres. Il comprend :
Le versant distal du pylore, le duodénum (25cm), jejunum (2m), iléum (3m) et la valve
iléocaecale.
Néanmoins son étude est difficile en partie à cause de la longueur de l’organe, la digestion qui prend
plusieurs heures et de la fréquence des contractions (duodénum: jusqu’à 12/min).
La motricité intestinale permet le mélange des aliments avec les sécrétions, la progression du bol
alimentaire, et facilite l’absorption intestinale.
La fréquence des ondes lentes est d’environ 12 par minutes, cela engendre ainsi 12 contractions
spontanées par minute de l’intestin. +++++
On remarque que la fréquence augmente quand on descend le long du TD.
A. Arrivée du bol alimentaire dans le duodénum
Lorsque le bol alimentaire arrive dans le duodénum, il devient le chyme.
Le duodénum sécrète alors de la sécrétine et CCK qui vont diminuer la motricité gastrique. On va les
réaborder dans d’autres cours, /!\ cours transversaux +++ (4 cours pour répondre à 1 question).
Sécrétine Cholecystokinine (CKK)
Récepteur Hcl duodénal
↓ Motricité gastrique
↓ Sécrétions gastriques Hcl
↑Sécrétions pancréatiques NaHCO3-
↑Sécrétions hépatiques HCO3-
Récepteurs graisses/peptides duodénal
↓ Motricité gastrique
↓ Sécrétions gastriques Hcl
↑ Enzymes pancréatiques
↑ Contraction des vésicules
Relaxe le sphincter Oddi
Liquides ou solides de taille <1 mm
Dispersion dans l’estomac
Vidange immédiate exponentielle
Durée de la vidange dépend des nutriments
associés, du volume et de l’osmolarité.
Solides
Pas trop petits ni trop gros
Période initiale de faible vidange pdt 60 min.
Migration vers l’antre
Trituration
Puis phase de vidange linéaire
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B. Motricité intestinale
La motricité se déroule comme pour l’estomac avec une période interdigestive (entre les repas) et
une période digestive :
La période digestive fait intervenir des contractions aléatoires erratiques avec en plus un petit
degré de propagation afin de faire progresser le chyme le long du TD.
Il existe 3 types de mouvements (= contractions) dans l’intestin :
Pendulaire Segmentaire Péristaltisme
Mélange Fragmente pour séparer le
chyme en plusieurs bouts
Pour faire progresser les
aliments le long du TD.
Comment se déroule le péristaltisme ? +++
1) Deux méthodes d’initiation : Un premier neurone sensitif IPAN, nom à connaitre par cœur,
reçoit l’information de l’arrivée du bol alimentaire soit directement par les variations de tensions
de la paroi du TD (engendrées par la distension), soit indirectement par les cellules
Entérochromaffine qui en libérant de la sérotonine vont activer la cellule IPAN.
2) Des interneurones ascendants (proviennent de l’amont du bol alimentaire) activent des neurones
moteurs excitateurs via l’acétylcholine, substance P et enképhalines. Ces neurones moteurs
excitateurs déclencheront la contraction du TD en amont de la distension (bol alimentaire).
3) En aval du bol alimentaire l’inverse se produit : les interneurones descendants se connectent à
des neurones inhibiteurs par la sérotonine et l’acétylcholine pour relâcher le TD.
Cela permet ainsi la progression du bol alimentaire le long de l’intestin grêle.
La période interdigestive fait intervenir le
Complexe Moteur Migrant CCM dont le but est
de nettoyer l’intestin après la digestion (et donc
sert peu dans le transport ordonné du chyme).
On retrouve les 3 phases du CCM avec une
périodicité de 90 à 120 minutes (=cycle de 2 à
3 heures).
On a la phase I avec une absence de contraction.
Phase II avec des contractions erratiques
irrégulières.
Puis la phase III, plus courte, avec ses
contractions propagées dans le sens oro-aboral.
Peu de phases III atteignent l’Iléon et celles-ci
débutent à différents niveaux : 1/3 gastro
duodénal, le plus souvent jéjunal.
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C. La jonction iléo-caecale
Le chyme arrive ensuite au niveau de la jonction iléo-caecale.
Cette jonction est en réalité une bande musculaire constituée d’un sphincter à faible pression. Ce
sphincter effectue 6 contractions phasiques par minute.
Cela permet d’effectuer deux grands rôles :
Réguler le remplissage du colon : Le sphincter est inhibé par la distension iléale, et activé par la
distension caecale.
Eviter les reflux, c’est-à-dire d’empêcher la colonisation iléale par les bactéries coliques, grâce aux
contractions.
Pendant la période interdigestive, le remplissage colique est lent et erratique, et la phase III du CCM ne
participe pas à la transition iléo-caecale (peu de phase III atteignent l’iléon).
Arrêt du CCM à la fin de l’intestin grêle.
IV. MOTRICITE COLIQUE
Le colon a plusieurs fonctions que sont :
L’absorption d’eau très importante, sinon diarrhées, et la digestion microbienne. Mais aussi, la
formation des fèces, la propagation du chyme et le stockage +++. Rappel : la vidange du colon dure
environ 30 heures.
Le colon connait 3 types de contractions/mouvements qui permettent une progression moyenne
d’1cm/heure.
A. Contractions de la motricité colique
Segmentaires basales Propagées
Représentent 90% des contractions du colon et
augmentent avec l’âge. Elles se présentent de
manière uniques ou par bouffées et ralentissent
la motricité et donc le transit.
Elles sont responsables des mouvements de va
et vient (=Ondes de pressions répétitives non
propagées) qui constituent 1/3 des mouvements
coliques. Cela permet ainsi de favoriser
l’absorption.
Pression faibles de 5 à 50 mmHg (rarement
>50mmHg).
Ces contractions sont arythmiques/ irrégulières.
Néanmoins, parfois le colon sigmoïde effectue
3 contractions/min.
Baissent avec l’âge et accélèrent la motricité.
« Equivalent » des bouffées myoélectriques (phase III du CCM
mais attention pas de CCM dans le colon).
Le système nerveux entérique doit être intact et indépendant de
l’acétylcholine donc du SNP, et ces ondes sont favorisées par
l’exercice.
Faible amplitude Grande amplitude QS
Environ 10% (oui je sais y
a plus bcp de place pour les
grandes amplitudes)
On pense que c’est celles
qui permettent le transport
des fluides (eau) et sont
responsables de la
propagation induite par la
distension et les gaz.
Pour propager sur une grande
distance. Souvent associées à
des sensations digestives
(borborygmes, sensation de
défécation, défécation)
Elles ont une pression de 100
mmHg et sont rares (6 par
jour). Elles sont surtout de
jour après les repas et à l’éveil.
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Madame Michu 93 ans est constipée car elle n’a plus que des contractions segmentaires. Le
nourrisson au contraire « met tout dans la couche en 3 minutes » car n’a quasiment que des
propagées.
B. Etudes sur le colon afin de mettre en évidence ses principaux rôles.
Etude réalisée sur des patients ayant avalé un marqueur.
Ce marqueur arrive dans le colon à J1 : 50% des patients l’ont dans le rectum à J5, donc cela veut dire
que le marquer est stocké pendant 4 jours dans le côlon.
Pour que 90% des patients aient leur marqueur dans le rectum, il faut attendre 8 jours.
Donc la motricité colique est variable et le colon a bien un rôle de stockage.
Un patient avale un aimant dont on enregistre la localisation en continu :
Les 3 premières heures, on n’observe pas de contraction car l’aimant ne bouge pas (ou sinon, présence
de contractions segmentaires).
Entre 12h et 36h, l’aimant a beaucoup progressé dans le colon (passe du point 1 au point 3).
Or au 4ème point il revient en arrière.
Néanmoins, il traverse tout le colon en 2 heures (passe du point 4 au point 8).
On en déduit qu’on a différents types de mouvements NON continus de vitesse moyenne : 10
cm/min. La vitesse de déplacement peut être rétrograde (car se déplace pas, revient en arrière) ou
antérograde.
Le professeur a survolé cette partie, donc je recopie les diapos, désolée si ce n’est pas très clair.
1/3 des mouvements coliques sont des ondes de propagation sur de longs segments. Uniquement
40% d’entre-elles font progresser les selles.
La vitesse de propagation est plus importante pour le colon distal.
Il existe des variations cycliques des contractions en fonction de l’éveil (micro éveils ++) qui active
les contractions et de la nuit qui inhibe les contractions. +++++
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C. Effet de l’alimentation, de la nuit et du stress sur la motricité colique
L’alimentation favorise la motricité colique.
On observe une activité myoélectrique où la pression est augmentée qui se produit 1 à 2 heures après
le repas: réflexe gastrocolique.
Il faut un minimum de 300Kcal pour entrainer cette réponse qui sera surtout déclenchée par les
graisses.
Augmentation du tonus colique, avec des mouvements segmentaires et propagés.
La nuit, suppression des ondes propagées et réapparition des ondes propagées ou non lors des
micro-éveils.
Le stress peut provoquer une augmentation probable des ondes propagées.
D. Complexe moteur rectal
Contractions répétitives du sphincter anal non strié (donc on ne peut pas se retenir la nuit). Toutes les
2 à 3 minutes.
Pression >5mmHg et est indépendant de l’activité cyclique du grêle. Il est associé à une augmentation
de pression dans le canal anal. Sert surtout à la continence nocturne.
E. Effet des repas qui sur l’activité motrice du colon.
Les repas favorisent l’activité motrice du colon.
Réponse colique à l’alimentation (« réflexe gastrocolique ») en 3 phases :
Phase céphalique : Elle a une durée de 2 à 3 heures et démarre 1 à 3 minutes après la
1ère bouchée: active la motricité colique proximale et distale. Surtout composée de
contractions segmentaires et parfois propagées de grandes amplitudes. Elle est
influencée par le type d’alimentation (favorisée par repas riches) ↗ quand graisses et
sucres et ↘ quand acides aminés et protéines.
Phase gastro duodénale : Médiée par des chémo (enzymes, ne les a pas nommé) et
mécanorécepteurs. ;
Phase colique : Médiée par le système nerveux entérique.
Survient ensuite la défécation où des contractions de plus en plus proximales et amples aboutissent à la
défécation avec une relaxation anale.
Ronéo 2 UE3 Cours 15 14/14
Pas besoin de vous le redire que je vous aime déjà tant <3
Aux « Carabins de
Chatelaillon » et à Ebisol
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