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Universités Paris V, Paris VI, Paris XI, Paris XII
DIPLOME INTER-UNIVERSITAIRE DE PEDAGOGIE MEDICALE
Année universitaire 2012-2013
Par Marie Pierre Bonnet et Pascal Alfonsi
Praticiens Hospitaliers
Service d’Anesthésie Réanimation, Hôpital Cochin, AP-HP, Paris
Mémoire soutenu le 11 octobre 2013
Mémoire de spécialité en anesthésie-réanimation:
une enquête auprès des internes d’Ile de France
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Résumé
Introduction : Le mémoire de DES d’anesthésie-réanimation est un travail de recherche
qui représente fréquemment une épreuve pour les internes et dont les résultats sont
souvent inférieurs aux attentes des enseignants et des étudiants. Il apparaît donc
nécessaire de s’interroger sur le fondement de ce mémoire, les difficultés rencontrées au
cours de sa réalisation et les moyens de les surmonter et d’en améliorer la qualité.
Matériel et Méthodes : Une enquête prospective en population par questionnaire a été
réalisée auprès des internes d’anesthésie-réanimation d’Ile-de-France de 2ème, 3ème et
4ème années (n=186, mars-avril 2013). Les internes étaient interrogés sur leur opinion
vis à vis du mémoire, leur satisfaction, leurs attentes concernant le sujet, son choix et
l’encadrement existant ou envisagé, les formations complémentaires suivies ou
souhaitées, et leur opinion face à d’autres propositions d’amélioration.
Résultats : L’exhaustivité des réponses atteint 79%. 52% des répondeurs ont un sujet de
mémoire au moment de l’enquête. La moitié considère que ce mémoire a un intérêt pour
leur formation et leur pratique quotidienne, 63% pensent que ce mémoire représente
un enrichissement personnel et 90% comptent en tirer une satisfaction personnelle. La
quasi-totalité des internes souhaite que le sujet corresponde à leur centre d’intérêt, mais
la moitié seulement pense que c’est à eux de proposer le sujet, ce qui dans les faits
correspond à 20% des cas. L’implication à chaque étape de la recherche est très variable
d’une étudiant à l’autre, sauf pour le recueil de données ou l’implication est forte (76% à
plus de 50% de cette étape) et l’obtention des autorisations où à l’inverse elle est faible.
Chez ceux qui n’ont pas de sujet, l’absence d’encadrant est la 1ère raison évoquée (20%).
Entre 70 et 90% des internes étaient d’accord avec les propositions de formations
complémentaires, à l’exception d’une date limite pour le choix du sujet. Les propositions
de mise en contact avec des encadrants et de formations complémentaires étaient les
plus souvent sollicitées.
Discussion et conclusion : Le mémoire de DES représente un travail valorisé auprès des
internes et auquel ils sont attachés. L’amélioration de l’encadrement des internes et des
formations théoriques complémentaires pourrait augmenter leurs compétences à
réaliser leur projet de recherche.
Mots clés : interne, mémoire, recherche, formation, anesthésie-réanimation
3
Sommaire
Introduction…………………………………………………………………………………………………p 4
Matériel et méthodes…………………………………………………………………………………...p 7
Résultats………………………………………………………………………………………………………p 9
Discussion……………………………………………………………………………………………………p 14
Conclusion…………………………………………………………………………………………………...p 19
Références…………………………………………………………………………………………………...p 20
Figure et tableaux…………………………………………………………………………………………p 21
Annexes……………………………………………………………………………………………………..…p 27
4
Introduction
En France, la formation d’anesthésiste-réanimateur fait l’objet d’une
réglementation précise concernant son contenu, son déroulement et ses évaluations (1).
Au cours des cinq années d’internat d’anesthésie-réanimation en France, cette formation
revêt trois aspects distincts : une formation pratique, acquise et validée au cours de dix
stages obligatoires dans les services cliniques, une formation théorique avec l’obligation
d’assister à des enseignements magistraux et de valider au décours leurs connaissances
par des épreuves écrites et orales, et enfin, une formation dans le domaine de la
recherche médicale. L’obtention du diplôme d’études spécialisées en anesthésie-
réanimation (DESAR) n’est possible que si les trois aspects de la formation sont validés.
La formation en recherche clinique proposée à travers la réalisation mémoire de
DES offre plusieurs avantages pour l’avenir professionnel des futurs praticiens. Cette
expérience peut représenter l’unique occasion d’acquérir ou de développer la curiosité
et les techniques nécessaires au développement d’habitudes menant à l’apprentissage à
long terme (2). Une telle formation peut également aider à développer l’esprit critique et
à éviter l’empirisme en pratique clinique (3). Enfin, elle peut également orienter leur
choix professionnel : en effet, il a été montré en radiologie que la participation à des
activités de recherche clinique permettait de retenir plus de praticiens dans le secteur
public (4).
L’objectif pédagogique du mémoire de DES est fixé par les différents membres de
la Collégiale des Professeurs des Universités-Praticiens Hospitaliers (PU-PH)
d’anesthésie-réanimation. Il s’agit d’un travail personnel et original de recherche
clinique. Le travail de recherche doit être dirigé par un médecin sénior, universitaire ou
non, et validé par un PU-PH. L’aboutissement de ce travail est la rédaction d’un mémoire
qui « requiert une synthèse des connaissances acquises, tout en se projetant dans le
domaine de la recherche, des hypothèses, du recueil des éléments factuels puis de leur
interprétation » (1). La soutenance du mémoire devant un jury permet, in fine, de valider
la formation en recherche clinique.
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Avant la soutenance de ce mémoire, qui constitue souvent l’étape ultime de la formation
d’interne en anesthésie-réanimation, plusieurs étapes auront du être franchies par
l’interne : choix du sujet, recherche d’un encadrant, recherche bibliographique, analyse
des données, etc. Pour les aider, certaines recommandations sont formulées au départ
par le coordonnateur du DES d’anesthésie-réanimation. Entre autres, il est conseillé de
débuter le projet de recherche avant la fin du 7ème semestre et de participer à
l’enseignement du module optionnel de méthodologie organisé par l’Institut
d’Anesthésie-Réanimation (IAR) d’Ile de France. Des recommandations détaillées quant
à la rédaction du mémoire sont également disponibles en ligne sur le site (1). Il y est
notamment souligné que la participation personnelle de l’interne à chaque étape de la
recherche doit être explicitement précisée dans le manuscrit.
Dans la très grande majorité des cas, ce travail constitue la première expérience
dans le domaine de la recherche pour l’interne. Probablement du fait du manque
d’expérience et des difficultés inhérentes à toute mise en œuvre d’un projet de
recherche, la réalisation du travail de mémoire est souvent perçue par les internes
comme une épreuve et est source d’anxiété. Enfin, l’expérience montre que les résultats
ne sont malheureusement pas souvent à la hauteur des attentes, ni de la communauté
universitaire, ni des internes eux-mêmes. Une inadéquation existe apparemment entre,
d’une part, la volonté de former au mieux les internes associée à une exigence des
enseignants en terme de qualité du travail, et, d’autre part, les capacités propres des
internes et un manque de motivation lié au fait qu’une majorité d’entre eux ne fera plus
de recherche durant sa vie professionnelle.
Remettre en cause l’aspect « recherche » représenterait probablement une
régression dans la qualité de la formation des futurs anesthésistes-réanimateurs.
Cependant, le maintien du statu quo avec une insatisfaction des formés et des
formateurs n’est pas en accord avec le principe de la formation sur trois piliers
« théorie-pratique-analyse critique». Aussi, plusieurs questions se posent afin de faire
évoluer les modalités actuelles de la réalisation du mémoire. Premièrement on peut
s’interroger sur la volonté des internes à maintenir l’aspect « recherche » dans leur
formation, et, plus largement sur l’apport de ce travail de recherche pour leur
développement personnel et professionnel. Deuxièmement, après en avoir rechercher
les difficultés, se pose la question des moyens pour améliorer l’accès aux deux points
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essentiels au travail de recherche que constituent le choix du sujet et l’identification de
l’encadrant. Enfin, il s’agit de rechercher de nouveaux moyens qui permettent
d’améliorer la qualité des travaux de recherche afin que leur utilité apparaisse plus
clairement aux internes.
Afin de répondre à ces différents points, nous avons réalisé sous forme d’une enquête en
population par questionnaire écrit auprès des internes d’anesthésie-réanimation d’Ile de
France.
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Matériel et méthodes
Il s’agit d’une étude prospective de cohorte réalisée sous la forme d’une enquête.
Cette enquête a été effectuée auprès de tous les internes d’anesthésie-réanimation d’Ile
de France, en dehors des internes en 1er semestre et de ceux qui soutenaient leur
mémoire durant l’année en cours (2013). Il s’agissait d’un questionnaire anonyme sous
format papier, distribué juste avant l’examen oral des internes et recueilli
immédiatement au décours. Cet examen s’est déroulé entre le 25 mars et le 15 avril
2013 à l’Institut d’Anesthésie-Réanimation à Paris. Chaque interne est convoqué une
seule fois.
Ce questionnaire (Annexe 1) comportait 40 questions portant sur 9 domaines
différents :
1/ l’opinion personnelle des internes sur l’intérêt de la réalisation du mémoire vis à vis
de leur formation, de leur pratique professionnelle future et de l’enrichissement
intellectuel qu’ils pouvaient en tirer (4 questions);
2/la satisfaction personnelle secondaire à la réalisation du mémoire (5 questions);
3/ les attentes des internes vis à vis du choix du sujet (10 questions)
4/ Le temps estimé par les internes pour réaliser ce mémoire (1 question) ;
5/ L’existence ou pas d’un choix de sujet (1 question) ;
6/ En cas de sujet identifié au préalable, des questions portaient également sur le
moment du choix du sujet, l’individu à l’origine du choix du sujet, le statut de
l’encadrant, la nature du travail et le domaine concerné, l’état d’avancement de la
recherche et enfin l’implication à chaque étape de l’interne (0 à 100%) (10 questions) ;
7/En l’absence de sujet de mémoire choisi, les questions portaient sur l’existence ou pas
de proposition(s) de sujet et si oui les raisons de leur refus, ainsi que sur les causes à
l’origine de l’absence de sujet (5 questions);
8/ le suivi d’une formation ou le souhait d’en suivre une ou plusieurs en rapport avec le
mémoire et si oui sa nature (3 questions);
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9/ L’intérêt de différentes propositions pour améliorer la réalisation du mémoire de
DES (7 questions).
Les réponses étaient proposées sous forme de choix multiples.
Les caractéristiques individuelles étaient également relevées : l’année d’obtention de
l’ECN, du semestre actuel, du sexe et de l’âge.
Ce questionnaire a été élaboré par les auteurs MPB et PA, puis validé par le
coordonnateur du DES, le Pr Didier Journois (HEGP).
Les analyses statistiques réalisées sont purement descriptives. Les résultats sont
présentés en effectifs et en pourcentages, globalement puis en fonction du l’année de
formation divisée en 3 classes (2ème année, 3èmeannée, 4ème année) et également selon
que l’interne a déjà un sujet de mémoire ou pas.
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Résultats
Cent quarante sept internes en anesthésie-réanimation d’Ile de France ont
répondu au questionnaire, soit 79% des internes inscrits en 2ème, 3ème ou 4ème année
(figure 1). Le taux de participation augmentait avec l’ancienneté de formation. Quatre
vingt un (55%) étaient des femmes. L’âge moyen était de 29 ans.
La répartition des internes en fonction de leur année de formation était la suivante : 57
(39%) en 2ème année, 52 (35%) en 3ème année et 36 (24%) en 4ème année. Soixante seize
(52%) répondeurs avaient déjà un sujet de mémoire au moment de l’enquête.
Opinions sur l’intérêt du mémoire vis à vis de leur formation, de leur pratique
professionnelle, de l’enrichissement intellectuel et de la satisfaction personnelle
(Tableau 1)
Globalement, 19% des étudiants en cours de formation considèrent que le mémoire de
DES n’apporte rien et doit être fait uniquement parce que c’est obligatoire. Ce jugement
ne varie pas en fonction de l’ancienneté dans le cursus ou du fait d’avoir ou pas un sujet.
Moins de la moitié des étudiants juge que la réalisation du mémoire participe à la
formation des futurs anesthésistes-réanimateurs. Cependant, la proportion de
répondants en accord avec cette opinion augmente au fur et à mesure de l’avancement
dans le cursus de formation : 35% en 2ème année sont en accord, 46% en 3ème année et
61% en 4ème année. Cette opinion est indépendante du fait d’avoir ou non déjà un sujet.
La moitié des étudiants juge que la réalisation du mémoire représente une aide dans la
pratique quotidienne tout au long de la vie professionnelle. Le pourcentage de
répondants en accord avec cette opinion est majoritaire chez les internes en 4ème année
(56%) et chez ceux qui ont déjà un sujet de mémoire au moment de l’enquête (57%).
Soixante trois pourcents des étudiants jugent que la réalisation d’un mémoire de DES
participe à leur enrichissement intellectuel. La proportion d’étudiants en accord avec
cette opinion est majoritaire quelle que soit l’année de formation, et atteint 81% chez les
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internes en 4ème année. Cette opinion est indépendante du fait d’avoir ou non déjà un
sujet.
De plus, 90% des internes interrogés considèrent que le travail de mémoire de DES peut
leur apporter une satisfaction personnelle et constituer une expérience enrichissante.
Enfin 78% des internes considèrent que ce travail est une aide pour leur avenir
professionnel. Ces opinions sont stables quelle que soit l’ancienneté.
Attentes de l’étudiant vis à vis du sujet du mémoire. (Tableau 2)
La quasi-totalité des étudiants (96%) souhaitent un sujet de mémoire qui correspond à
leur centre d’intérêt, et, cela, indépendamment de l’ancienneté ou du choix préalable ou
non d’un sujet. De même, 90% d’entre eux ne veulent pas n’importe quel sujet.
Une minorité des internes (38%) déclare avoir une idée de mémoire et être à la
recherche d’un encadrant. Cinquante quatre pourcents pensent que c’est à eux de
proposer le sujet du mémoire. Cette volonté s’estompe avec le temps, puisqu’en 2ème
année ils sont 65% à le proposer, contre 33% en 4ème année. Le fait d’avoir déjà un sujet
au moment de l’enquête modifie également leur opinion : 42% des internes qui ont déjà
un sujet pensent qu’il faut attendre qu’un sujet leur soit proposé, contre 54% de ceux
qui n’en ont pas.
La quasi-totalité (96%) des internes souhaite un sujet qui leur apportera un savoir. Une
forte majorité (84%) souhaite un sujet qui puisse contribuer à la connaissance de la
spécialité. Ils souhaitent également à 65% que leur travail puisse faire l’objet d’une
communication scientifique. Cependant, ils ne sont que 34% à rechercher une
reconnaissance par leurs pairs.
Conditions de réalisation du mémoire
Quatre vingt pourcents des répondants estiment qu’il faut plus de 6 mois pour réaliser le
mémoire, et 43% pensent qu’il faut plus de 9 mois.
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Internes ayant déjà un sujet de mémoire au moment de l’enquête.
Cinquante deux pourcents des répondeurs ont déjà un sujet de mémoire au moment de
l’enquête. La répartition par année de formation des internes qui ont un sujet est
parallèle à l’ancienneté (21% en 2ème année, 69% en 3ème année et 78% en 4ème année).
Dans 45% des cas le choix du sujet a été effectué au cours de la 2ème année et dans 32%
des cas pendant la 3ème année. Une minorité avait fait son choix avant la 2ème année
(7%) et en 4ème année (13%). Dans 8 cas sur 10, le sujet a été proposé par l’encadrant.
Dans 43% des cas, l’encadrant est un praticien hospitalier, dans 30 % un professeur des
universités-praticien hospitalier, dans 13% un chef de clinique assistant et dans 7% un
maitre de conférence des universités-praticien hospitalier. Dans 70% des cas, le sujet du
mémoire porte sur la réanimation, dans 30% des cas sur l’anesthésie, et respectivement
dans 4 et 3% sur la douleur et les urgences (le total est supérieur à 100% car les sujets
peuvent être à cheval sur plusieurs domaines). L’étude servant de support au mémoire
est prospective dans 58% des cas, rétrospective dans 30% des cas. Elle est
principalement observationnelle (39%). Treize pourcents des études relèvent de la
recherche clinique, 8% sont interventionnelles et 7% sont de la recherche
expérimentale.
Dans 50 % des cas, la phase de recueil des données est en cours ou terminée et dans
46% des cas, l’analyse des données est commencée. L’état d’avancement dépend de
l’année de formation de l’interne puisque 50% des étudiants en 2ème année déclarent en
être au stade de l’élaboration, contre 14% des étudiants en 4ème année. L’implication des
étudiants (Tableau 3) varient beaucoup d’une étape à l’autre de la recherche : 76% des
internes déclarent participer à plus de 50% du travail de recueil de données (63% à plus
de 75%). Concernant l’élaboration du projet de recherche, la participation est variable:
d’un côté 20% n’ont pas du tout participé, et de l’autre 49% ont participé à une hauteur
supérieure à 50%. Pour l’analyse des données, 45% des répondants ont participé à
moins de 50% (dont 9%, pas du tout), 23% ont participé à plus de 50%. A noter que
pour cette question, 32% des internes n’ont pas répondu. Enfin, 46% des répondants
n’ont pas du tout participé à l’obtention des autorisations réglementaires.
Internes n’ayant pas de sujet de mémoire au moment de l’enquête
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Au moment de l’enquête, 71 répondants (48%) n’ont pas de sujet de mémoire. Dix huit
pourcents (13 internes) d’entre eux ont eu une proposition de sujet qu’ils ont refusée.
Les motifs de refus sont l’absence d’intérêt ou d’importance scientifique du sujet (6 fois)
ou de contact ou de soutien de l’équipe (4 fois), ou de possibilité de réalisation dans les
temps (2 fois) ou de perspective personnelle (1 fois).
Sur 71 répondants sur 147 qui déclarent ne pas avoir de sujet de mémoire, 34%
réfléchissent à un sujet de mémoire. Les principaux freins à la réalisation sont l’absence
d’encadrant (20%), un délai trop court pour réaliser l’étude avant la soutenance (13%),
un manque de connaissances dans le domaine de la recherche (11%) et un manque de
connaissances dans l’utilisation d’outils informatiques (10%).
Formations en relation avec le mémoire
Sur les 147 répondants, 19 (13%) ont suivi une formation en rapport avec la rédaction
du mémoire. Ceux qui ont déjà un sujet sont proportionnellement plus nombreux (17%
versus 9%). Sur les 19 internes qui ont suivi au moins une formation, 4 en ont suivi 3 et
3 en ont suivi 2. Les formations suivies sont le module de méthodologie organisé par
l’IAR (14 fois), des sessions de formation sur des logiciels de bureautique (3 fois), sur
des logiciels spécifiques (3 fois) ou des formations sur les statistiques. Les autres
formations sont un Master 2 de recherche clinique, une formation « laboratoire » et un
Diplôme Universitaire (sans précision).
Sur 147 répondants, 89 (61%) envisagent de suivre une formation en rapport avec le
mémoire. Parmi ceux qui n’ont pas encore de sujet de mémoire, 64% veulent suivre une
formation. Parmi ceux qui n’ont pas encore suivi de formation, 71% veulent en suivre
une. Les principales formations souhaitées sont le module de méthodologie organisé par
l’IAR (66%), formation sur des logiciels de bureautique (21%), apprentissage de
l’utilisation de logiciels spécifiques (33%) et une formation ou un enseignement des
statistiques (29%).
Propositions d’aide à la réalisation du mémoire de DES d’Anesthésie-Réanimation
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1. Accroître le rôle de l’Institut d’Anesthésie-Réanimation dans la formation à la
recherche
Quatre vingt sept pourcent des répondants sont d’accord pour que l’IAR les mette en
contact avec un encadrant potentiel. Environ les deux tiers (65%) des répondants
sont d’accord pour que l’IAR organise des formations sur les statistiques et
l’utilisation de logiciels de statistiques. Cette demande s’exprime principalement chez
les répondants qui ont déjà un sujet de mémoire (84%) et chez ceux qui sont en 3ème et
4ème années de formation (respectivement 90% et 78%). De même, ils sont
majoritairement d’accord (78%) pour que l’IAR organise des formations de
bureautique ou d’utilisation de logiciels spécifiques. Ce besoin s’exprime
principalement chez les plus anciens (65% en 2ème année et 89% en 4ème année).
2. Modifier le calendrier et les possibilités de sujet du mémoire
Une courte majorité (53%) est d’accord pour que le choix du sujet soit imposé avant
le début de la 4ème année. Ce désir s’exprime principalement chez les internes en 2ème
année (75%) et chez ceux qui n’ont pas encore de sujet (62%). Soixante quatorze
pourcents des répondants sont d’accord pour qu’une session de présentation des
sujets de mémoire soit organisée avant le 9ème semestre.
Soixante dix pourcents des répondants sont d’accord pour élargir les sujets possibles
à d’autres types de travail (mise au point, analyse de cas, etc.). Ce pourcentage
augmente de la 2ème (58%) à 4ème année (83%). Soixante quatre pourcents des
répondants sont d’accord pour que le sujet de mémoire se limite à la conception et à
l’élaboration d’un projet de recherche. Les internes de 2ème année adhèrent plus à
cette proposition (79%) que les internes de 3ème (52%) et de 4ème année (56%). De
même les internes qui n’ont pas encore de sujet sont plus souvent d’accord (74%) avec
cette proposition que ceux qui en ont un (57%).
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Discussion
Opinions des DESAR sur le mémoire
Lorsque cette enquête a été conçue, une des premières questions était de
déterminer la volonté des internes à maintenir l’aspect « recherche » de leur formation.
Notre enquête montre que la grande majorité des internes ont une opinion positive
quant à l’intérêt de ce travail, tant pour leur vie professionnelle que pour leurs
enrichissements et satisfactions personnels. En effet, seulement 19% des sondés a une
opinion très négative sur la réalisation d’un mémoire. À l’inverse, la quasi-totalité
considère que ce travail participe à leur développement personnel et constitue une
expérience enrichissante. Quelle que soit leur année d’ancienneté dans le cursus, ils
considèrent que la réalisation du mémoire peut avoir une influence sur leur avenir
professionnel. L’impact positif sur leur formation ou sur leur pratique quotidienne leur
apparaît de manière moins nette (respectivement 46% et 50%). Cependant, leur opinion
évolue favorablement au fur et à mesure de leur progression dans leur cursus de
formation (respectivement 61% et 56%), traduisant une meilleure appréhension de
l’apport de la recherche dans la qualité de leur formation.
Choix du sujet de mémoire et identification de l’encadrant
Le choix du sujet est considéré comme important par les internes puisque 90%
d’entre eux ne veulent pas traiter de n’importe quel sujet. Les souhaits des internes sur
la qualité du thème de leur recherche ne sont pas orientés uniquement vers leur propre
personne. Même si, à une large majorité, ils souhaitent un sujet qui participe à leur
formation en leur apportant un savoir, ils veulent également que leur travail puisse
participer à améliorer la connaissance de la spécialité sur le sujet (84%). La dimension
« altruiste » de leur démarche est assez claire puisqu’ils ne sont que 34% à rechercher
une reconnaissance par leurs collègues. Par contre, les deux tiers sont attachés à ce que
ce travail aboutisse à une communication scientifique, traduction de sa qualité
scientifique.
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Ils considèrent majoritairement (54%) qu’il est de leur gouverne de proposer un sujet.
Cependant, nous observons chez les internes ayant déjà un sujet de mémoire que, dans
80% des cas, le sujet leur a été proposé par l’encadrant. Cette « contradiction » peut
s’expliquer par le fait que les internes souhaitent réellement s’investir dans une
recherche avec un thème qui leur plaît mais qu’ils ne rencontrent pas au cours de leurs
cursus l’encadrant ad hoc et/ou qu’ils ne possèdent pas encore les connaissances et les
outils nécessaires à la formalisation d’une recherche.
Temps consacré à la rédaction du mémoire
Le temps de réalisation du mémoire est estimé à plus de 6 mois par 80% des internes.
Nous savons que ce temps est largement inférieur au temps nécessaire pour la
réalisation d’une recherche clinique prospective, si on tient compte des différents délais
nécessaires entre l’élaboration du projet de recherche jusqu’à l’analyse des données, en
passant par la demande des autorisations nécessaires et les inclusions des patients.
Concrètement, cela signifie que le temps nécessaire est supérieur à la durée d’un stage
clinique. L’analyse de l’implication de l’interne à chaque phase de la réalisation de la
recherche confirme cette donnée ; à l’exception de la phase de recueil des données où
plus des trois quarts des internes participent à plus de 50%, leur implication dans les
autres phases est très variable et beaucoup plus faible. Pour la phase d’élaboration, 20%
n’y ont pas du tout participé. De manière intéressante, parmi ceux ayant déjà débuté la
phase d’analyse, qui est probablement la phase la plus importante pour répondre aux
objectifs pédagogiques de l’écriture du mémoire, seulement 34% y participent à plus de
50% et 13%, pas du tout.
Comme la rencontre de l’encadrant se fait en général au moment d’un stage dans le
service où celui-ci exerce, il est évident qu’il existe un décalage temporel entre le sujet
du mémoire et la participation effective par l’interne à la recherche qui sert de support
au mémoire. Cette discordance est un réel problème, car elle empêche l’interne
d’accomplir les objectifs du mémoire tels que dictés par l’IAR. En ce sens, il faudrait
envisager une dissociation entre le travail de recherche et le stage clinique. Dans
certains pays, le stage « recherche » est organisé séparément des stages cliniques et est
intégré dans le cursus de formation des anesthésistes (5). Ce stage est d’une durée de 3
mois, se déroule pendant la 3ème année d’un cursus qui en compte 5 et porte sur un
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projet prospectif pouvant être complété pendant cette période. L’élaboration du projet
est formalisée par un document écrit, un an auparavant. L’application de ce système de
formation à la recherche a permis de multiplier par 3 le ratio de publications dans des
revues avec comité de lecture par le nombre d’internes en formation. Ce système est
difficilement transposable en France du fait premièrement de l’organisation autour des
stages cliniques des internes et, deuxièmement de cette durée de 3 mois, insuffisante
pour mener à terme la plupart des projets de recherche clinique. Par contre, il est
imaginable que les internes soient mis en relation avec des encadrants potentiels,
porteurs de projets de recherche tôt dans leur cursus et, que la réalisation de la
recherche se déroule ensuite dans le service de l’encadrant au cours d’un stage clinique.
Les internes adhèrent à 87% à l’idée que l’IAR les mettent en contact avec des
encadrants. Sur le fait d’imposer le choix du sujet de mémoire plus tôt dans le cursus,
par exemple avant le début de la 4ème année, les avis sont plus partagés, les plus jeunes
internes et ceux n’ayant pas encore de sujet étant le plus en accord avec cette idée.
Formations en rapport avec la réalisation du mémoire
L’attente des internes vis à vis des formations complémentaires en rapport avec le
mémoire est importante puisqu’au total 56% des internes souhaitent en suivre ou en
ont suivi au moins une. Environ les deux tiers souhaitent que ces formations soient
organisées au sein de l’IAR, sur le modèle du module optionnel de méthodologie déjà
existant. Ce souhait est encore plus important chez les plus anciens et chez ceux qui ont
déjà un sujet de mémoire. En effet, ceux ci sont les internes qui ressentent le mieux leurs
lacunes pour l’analyse et l’interprétation des données. Ce point de vue favorable à des
formations spécifiques à la recherche confirme indirectement l’intérêt que les internes
ont vis à vis de la réalisation d’un sujet de mémoire. Ces formations permettraient
également d’augmenter leur implication personnelle dans certains aspects de la
recherche, tels que l’obtention des autorisations réglementaires ou encore l’analyse
statistique des données recueillies.
Il existe déjà en Ile-de-France des formations voire des DU de recherche clinique
auxquels l’interne pourrait s’inscrire. Une donnée qui n’est pas négligeable et qui motive
probablement la préférence des internes pour une solution via l’IAR est le montant des
droits d’inscriptions à ces enseignements. Cependant, l’IAR qui reste attaché dans ces
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objectifs à maintenir une formation en recherche pendant le cursus doit réfléchir à
ouvrir l’offre d’enseignements à d’autre domaine que la méthodologie, comme les
statistiques ou l’utilisation de logiciels spécifiques. Cette demande dévoile également le
manque actuel de ce genre de formations dans le cursus classique de l’interne en
anesthésie-réanimation. Ce constat a déjà été fait lors d’une enquête réalisée auprès des
internes d’anesthésie-réanimation de l’inter-région Nord (6).
Sujets de mémoire
L’augmentation du nombre d’interne par promotion depuis quelques années (environ
80 par an contre moins de 40 pendant plusieurs années) oblige mécaniquement à
proposer un plus grand nombre de sujets de mémoire. Il n’est pas sûr que l’activité de
recherche dans les services d’anesthésie ou de réanimation permettent d’absorber cette
augmentation. Une solution consiste à étendre les sujets à d’autres domaines que la
recherche clinique comme la rédaction de mise au point ou d’analyse de cas. Ces
propositions sont accueillies favorablement par les internes. Les membres de l’IAR
devront décider si ce type de travaux représente une trop forte déviance par rapport
aux objectifs de formation en recherche des internes.
Points forts de l’enquête
Cette enquête présente plusieurs points forts. Tout d’abord, l’exhaustivité du recueil est
très satisfaisante puisque nous avons obtenu des réponses auprès de 80% des internes
concernés. Dans ce type d’enquête, il est en effet rare d’attendre plus de 50% de
réponses. Ce taux élevé de réponses donne à nos résultats une excellente
représentativité et écarte tout biais de sélection. Cette exhaustivité élevée a été permise
grâce au choix du moment de distribution du questionnaire au cours de l’examen oral,
pour lequel la présence de l’interne est évidemment obligatoire.
Le fait de recueillir les réponses au moment d’un examen oral peut par ailleurs avoir eu
un impact sur les résultats, secondaire au stress que peut engendrer un examen, en
particulier oral. Cependant, cela permet aussi de mettre tous les internes dans des
conditions identiques au moment du remplissage du questionnaire avec également une
unité de temps mais aussi lieu.
Limites
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Cette enquête a été réalisée auprès d’internes qui n’avaient pas encore soutenu leur
mémoire. La confrontation avec l’opinion a posteriori des jeunes séniors sur leur
expérience personnelle vis à vis de la réalisation du mémoire de DES pourrait apporter
un éclairage supplémentaire.
Par ailleurs, afin de compléter ces résultats, il sera intéressant d’avoir l’avis des
encadrants sur les conditions actuelles de réalisation du DES et sur les améliorations qui
pourraient y être apportées.
19
Conclusion
Contrairement aux idées reçues, le mémoire de DES représente un travail
valorisé auprès des internes et auquel ils sont attachés. Cependant il apparaît que les
possibilités de réalisation de ce mémoire ne sont pas souvent à la hauteur de leurs
attentes. Des mesures cherchant à améliorer l’encadrement des internes notamment en
augmentant les interfaces possibles entre internes et encadrants constituent une
première étape pour améliorer le déroulement et les résultats de la recherche. Par
ailleurs, la proposition de plus de formations théoriques complémentaires pourrait
augmenter leurs compétences à réaliser leur projet de recherche.
20
Références
1. Site de l’Institut d’Anesthésie-Réanimation. http://institut-anesthesie-
reanimation.org/spip.php?rubrique54
2. Lentle BC. The place of research in medical education and practice. Ann R Phys Surg
Can 1986 ; 19 ; 423-4
3. Chung R, Diaz J, Li P. A method of teaching clinical research in a community hospital
residency program. Am J Surg 1999 ; 177 ; 83-5
4. Hillman BJ, Nash KD, Witzke DB, Fajardo LL, Davis D, The RSNA-AUR-ARRS
introduction to program for 2nd year radiology resident ; effect on career choice and
early academic performance. Radiological Society of North America. Association of
University Radiologists. American Roentgen Ray Society ; Radiology 1998 ; 209 ;
323-26
5. Girard M, Drolet P. Dix ans de recherche par les résidents en anesthésiologie à
l’Université de Montréal : un bilan. Pédagogie Médicale 2001 ; 2 ; 31-6
6. Monthé-Sagan K, Leclerc C, Hanouz JL, Fellahi JL. [How do residents in
anesthesiology learn their future speciality? A resident satisfaction survey in the
Northwest of France]. Ann Fr Anesth Reanim. 2013 Jun;32(6):397-401.
21
Figure et Tableaux
Figure 1 : Diagramme en flux relatif aux taux de réponses en fonction de l’année
d’internat.
AR : anesthésie-réanimation
Internes en AR Ile de France (hors 1ère et
dernière années d'internat)
n=186
réponses: n=147 (79%)
2ème année
n=82
réponses: n=57 (70%)
3ème année
n=62
réponses: n=52 (84%)
4ème année
n=42
réponses: n=36 (86%)
22
Tableau 1 : Opinions des internes sur le mémoire de DES
Tous (n=147)
2ème Année (n=57)
3ème Année (n=52)
4ème Année (n=36)
Ont déjà un sujet (n=76)
N'ont pas de sujet (n=71)
La réalisation du mémoire de DES n’apporte rien pour la pratique quotidienne mais il est nécessaire à la formation des futurs anesthésistes-réanimateurs.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 46% 35% 46% 61% 47% 55% Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 53% 61% 54% 39% 53% 45%
Ne se prononce pas 1% 4% 0% 0% 0% 0%
La réalisation du mémoire de DES représente une aide dans la pratique quotidienne tout au long de la vie professionnelle.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 50% 49% 48% 56% 57% 43% Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 48% 46% 52% 44% 43% 52%
Ne se prononce pas 2% 5% 0% 0% 1% 4%
La réalisation du mémoire de DES n’apporte rien pour la pratique de l’anesthésie et/ou de la réanimation mais il participe à l’enrichissement intellectuel.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 63% 56% 58% 81% 62% 62% Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 37% 42% 42% 19% 38% 36%
Ne se prononce pas 1% 2% 0% 0% 0% 1%
Le mémoire de DES n’apporte rien et je le fais uniquement parce que c’est obligatoire.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 20% 19% 21% 17% 16% 23% Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 78% 75% 79% 81% 83% 72%
Ne se prononce pas 3% 5% 0% 3% 1% 4%
23
Tableau 2 : Attente des internes vis-à-vis du sujet de mémoire
Tous (n=147)
2ème Année (n=57)
3ème Année (n=52)
4ème Année (n=36)
Ont déjà un sujet (n=76)
N'ont pas de sujet (n=71)
Je veux un sujet qui correspond à mes centres d’intérêt.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 96% 96% 96% 94% 97% 96%
Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 1% 0% 2% 3% 3% 0%
Ne se prononce pas 3% 4% 2% 3% 0% 4%
N’importe quel sujet fera l’affaire.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 6% 5% 8% 6% 7% 4% Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 90% 91% 90% 89% 92% 91%
Ne se prononce pas 3% 4% 2% 6% 1% 4%
J’ai une idée de sujet et je vais chercher un encadrant.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 38% 42% 35% 36% 38% 39%
Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 55% 51% 60% 53% 55% 55%
Ne se prononce pas 7% 5% 6% 11% 7% 6%
Je veux un sujet qui pourra être utile à la communauté médicale.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 84% 81% 88% 83% 88% 80% Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 12% 12% 10% 14% 12% 13%
Ne se prononce pas 4% 7% 2% 3% 0% 7%
24
Tableau 2 (suite) : Attente des internes vis-à-vis du sujet de mémoire
Tous (n=147)
2ème Année (n=57)
3ème Année (n=52)
4ème Année (n=36)
Ont déjà un sujet (n=76)
N'ont pas de sujet (n=71)
J’attends que l’on me propose un sujet.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 48% 58% 40% 42% 42% 54% Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 49% 37% 58% 56% 57% 42% Ne se prononce pas 3% 5% 2% 3% 1% 4%
Je veux un sujet qui m’apprendra des choses.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 96% 96% 96% 94% 99% 96%
Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 1% 0% 2% 3% 1% 0%
Ne se prononce pas 3% 4% 2% 3% 0% 4%
C’est à moi de chercher et de proposer un sujet.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 54% 65% 58% 33% 99% 64% Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 40% 30% 38% 58% 1% 29% Ne se prononce pas 6% 5% 4% 8% 0% 7%
Je veux un sujet qui me fera connaître dans la communauté médicale.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 34% 39% 37% 22% 34% 33%
Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 61% 58% 60% 69% 62% 62%
Ne se prononce pas 5% 4% 4% 8% 4% 4%
25
Tableau 2 (suite) : Attente des internes vis-à-vis du sujet de mémoire
Tous
(n=147)
2ème
Année
(n=57)
3ème
Année
(n=52)
4ème
Année
(n=36)
Ont déjà
un sujet
(n=76)
N'ont pas
de sujet
(n=71)
Je prendrai le sujet que l’on me propose dans le service où l’on me proposera un poste.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 41% 54% 29% 36% 32% 51%
Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 54% 40% 69% 56% 63% 46%
Ne se prononce pas 5% 5% 2% 8% 5% 3%
Je veux un sujet qui aboutira à une présentation en congrès et/ou une publication.
Plutôt d'accord ou Tout à fait d’accord 65% 61% 63% 69% 66% 65%
Plutôt pas d’accord ou Pas du tout d'accord 29% 32% 31% 25% 29% 29%
Ne se prononce pas 6% 7% 6% 6% 5% 6%
26
Tableau 3 : Implication des internes à chaque phase de la recherche chez les internes ayant déjà un sujet de mémoire (n=76)
Implication 0% 1 à 24% 25 à 49% 50 à 74% ≥75% NA NR
Elaboration de la recherche
TOTAL 20% 12% 8% 33% 16% 0% 12%
2ème Année 17% 25% 8% 8% 25% 0% 17%
3ème Année 19% 8% 11% 28% 22% 0% 11%
4ème Année 21% 11% 4% 50% 4% 0% 11%
Obtention des autorisations réglementaires
TOTAL 46% 11% 4% 13% 4% 4% 18%
2ème Année 42% 8% 0% 8% 0% 0% 33%
3ème Année 50% 11% 3% 11% 3% 3% 17%
4ème Année 43% 11% 7% 18% 7% 7% 14%
Recueil des données
TOTAL 5% 0% 1% 13% 63% 1% 16%
2ème Année 8% 0% 0% 8% 50% 8% 25%
3ème Année 6% 0% 0% 11% 69% 0% 14%
4ème Année 4% 0% 4% 18% 61% 0% 14%
Analyse des données
TOTAL 9% 7% 29% 3% 20% 4% 28%
2ème Année 8% 8% 17% 0% 0% 17% 50%
3ème Année 14% 3% 28% 3% 22% 3% 25%
4ème Année 4% 11% 36% 4% 25% 0% 21%
27
ANNEXE 1 :
Questionnaire de l’Enquête sur le Mémoire de DES d’anesthésie –
réanimation en Ile de France :
Madame, Monsieur,
Nous sommes anesthésistes-réanimateurs à l’Assistance-Publique, Hôpitaux de Paris.
À ce titre nous avons été amenés à encadrer certains de vos prédécesseurs pour la réalisation de
leur mémoire de recherche, obligatoire pour l’obtention du Diplôme d’Etudes Spécialisées.
Cette expérience nous a conduit à entamer une réflexion sur les objectifs pédagogiques de ce
mémoire au sein du cursus d’enseignement de l’anesthésie – réanimation, et, plus précisément,
sur l’apprentissage des bases de la recherche clinique pour de futurs anesthésistes –
réanimateurs.
Afin d’étayer cette réflexion, nous avons élaboré un questionnaire cherchant à mieux
comprendre vos souhaits et vos attentes vis-à-vis de la réalisation du mémoire.
Nous vous remercions de prendre quelques minutes pour répondre, de manière anonyme, à
cette enquête,
Q.1 : En quelle année avez-vous obtenu l’ECN ? _______
Q.2 En quel semestre êtes-vous actuellement ? __
Q.3 Quel est votre sexe ? Q.4 Quel est votre âge ? ___ ans
Féminin ☐
Masculin ☐
Q.5 : Voici différentes opinions souvent émises sur le mémoire de DES. Pour chacune d’entre
elles, êtes-vous « Tout à fait d’accord », « Plutôt d’accord », « Plutôt pas d’accord », « Pas du tout
d’accord ».
Tout à
fait
d’accord
Plutôt
d’accord
Plutôt pas
d’accord
Pas du
tout
d’accord
La réalisation du mémoire de DES n’apporte rien
pour la pratique quotidienne mais il est nécessaire
à la formation des futurs anesthésistes-
28
réanimateurs.
La réalisation du mémoire de DES représente une
aide dans la pratique quotidienne tout au long de la
vie professionnelle.
La réalisation du mémoire de DES n’apporte rien
pour la pratique de l’anesthésie et/ou de la
réanimation mais il participe à l’enrichissement
intellectuel.
Le mémoire de DES n’apporte rien et je le fais
uniquement parce que c’est obligatoire.
Q.6 : Voici différentes opinions souvent émises suivantes sur le travail lié à l’écriture du
mémoire de DES. Pour chacune d’entre elles, êtes-vous « Tout à fait d’accord », « Plutôt
d’accord », « Plutôt pas d’accord », « Pas du tout d’accord ».
Tout à
fait
d’accord
Plutôt
d’accord
Plutôt pas
d’accord
Pas du
tout
d’accord
C’est un travail qui peut m’apporter une
satisfaction personnelle.
C’est un travail qui ne m’apportera aucune
satisfaction personnelle.
C’est une expérience enrichissante.
Je n’en ai aucune idée.
C’est un travail qui peut m’aider pour mon avenir
professionnel
Q.7 : Pour le choix du sujet du mémoire, il existe plusieurs attitudes. Pour chacune, indiquez si
cette attitude correspond « Tout à fait », « Plutôt oui», « Plutôt non» ou « Pas du tout » à la votre.
Tout à
fait en
Plutôt Plutôt pas Pas du
tout
29
accord d’accord d’accord d’accord
Je veux un sujet qui correspond à mes centres
d’intérêt
N’importe quel sujet fera l’affaire
J’ai une idée de sujet et je vais chercher un
encadrant
Je veux un sujet qui pourra être utile à la
communauté médicale
J’attends que l’on me propose un sujet
Je veux un sujet qui m’apprendra des choses
C’est à moi de chercher et de proposer un sujet
Je veux un sujet qui me fera connaître dans la
communauté médicale
Je prendrai le sujet que l’on me propose dans le
service où l’on me proposera un poste
Je veux un sujet qui aboutira à une présentation en
congrès et/ou une publication
Q.8 : À combien de mois estimez-vous le temps nécessaire à la réalisation du mémoire ?
Moins de 3 mois ☐
Entre 3 et 6 mois ☐
Entre 6 et 9 mois ☐
Entre 9 et 12 mois ☐
Plus de 12 mois ☐
Q.9 : Avez-vous déjà un sujet de mémoire ?
Oui ☐
Non ☐ Aller directement Q.17
30
Q.10 En quel semestre étiez-vous au moment du choix du sujet ? ____________
Q.11 : Qui est à l’origine du choix du sujet :
Vous-même ☐
Votre encadrant ☐
Autre ☐ (préciser) :_____________________
Q.12 : Quel est le statut de votre encadrant ?
CCA ☐
PH ☐
MCU ☐
PU-PH ☐
Q.13 : Quelle est la nature du travail de recherche qui sert de base à votre sujet de mémoire ?
(Plusieurs cases peuvent être cochées)
Prospectif ☐
Rétrospectif ☐
Observationnel ☐
Interventionnel ☐
Expérimental ☐
Recherche Clinique ☐
Q.14 : Quel est le domaine concerné par la recherche ?
Anesthésie ☐
Réanimation ☐
Douleur ☐
Urgence ☐
Autre ☐
Q.15 : Quel est l’état d’avancement de la recherche ? (Plusieurs cases peuvent être cochées)
Elaboration de la recherche ☐
Obtention des autorisations réglementaires (CPP, ANSM, etc.) ☐
Recueil des données ☐
31
Analyse des données ☐
Q.16 : Quelle est (ou a été) votre implication à chaque étape (Evaluer entre 0 et 100%)
Elaboration de la recherche _______%
Obtention des autorisations réglementaires (CPP, ANSM, etc.) ________%
Recueil des données ________%
Analyse des données ________%
Aller directement Q.22
Q.17 : Si vous n’avez pas de sujet de mémoire, vous en a-t-il déjà été proposé ?
Oui ☐ Aller Q.18
Non ☐ Aller Q.19
Q.18 : Pourquoi n’avez-vous pas retenu ce sujet ?
Q.19 Avez-vous réfléchi à un sujet de mémoire ?
Oui ☐ Aller Q.20
Non ☐ Aller Q.21
Q.20 : Si oui, quels sont les freins qui, à ce jour, vous ont empêché de commencer ?
Absence d’encadrant ☐
Délai trop court pour réaliser l’étude avant la soutenance ☐
Manque de connaissances dans le domaine de la recherche ☐
Manque de connaissances dans l’utilisation d’outils informatiques ☐
Autres : ____________________________________ ☐
Q.21 : Quand envisagez-vous de chercher un sujet de mémoire
A partir du début du 8ème semestre ☐
A partir du début du 9ème semestre ☐
A partir du début du 10ème semestre ☐
32
Q.22 : Avez-vous suivi une formation en rapport avec le mémoire
Oui ☐ Aller Q.23
Non ☐ Aller Q.24
Q.23 : Si oui, quel(les) formation(s) avez-vous suivie(s) ?
Module de méthodologie organisé par l’IAR ☐
Bureautique (Word, Excel, Access, FileMaker, etc.) ☐
Utilisation de logiciels spécifiques (méta-analyse, simulation, etc.) ☐
Formation ou enseignement des statistiques ☐
Autres : ____________________________________ ☐
Q.24 : Envisagez-vous de suivre une (ou des) formation(s) pour la réalisation de votre
mémoire ?
Module de méthodologie organisé par l’IAR ☐
Bureautique (Word, Excel, Access, FileMaker, etc.) ☐
Utilisation de logiciels spécifiques (méta-analyse, simulation, etc.) ☐
Formation ou enseignement des statistiques ☐
Autres : ____________________________________ ☐
Allez, c’est presque fini. Plus que 2 questions…….
Q.25 : Pensez-vous que les propositions suivantes puissent aider à la réalisation du mémoire de
DES d’anesthésie-Réanimation ?
Oui,
tout à
fait
Oui,
probablement
Non,
probablement
pas
Non, pas
du tout
Ne sait
pas
Mettre en contact les internes avec
des encadrants potentiels via l’IAR
Organiser via l’IAR des formations
de bureautique ou d’utilisation de
logiciels spécifiques
33
Imposer le choix d’un sujet avant le
7ème semestre.
Organiser avant le 9ème semestre
une session de présentation des
sujets de mémoire par les
doctorants.
Elargir les sujets possibles à
d’autres types de travail (mise au
point, analyse de cas, etc.)
Offrir la possibilité de limiter le
mémoire à la conception et à
l’élaboration d’un projet de
recherche
Organiser via l’IAR des formations
sur les statistiques et l’utilisation de
logiciels de statistiques
Q.26 : Avez-vous d’autres suggestions à nous proposer?
Nous vous remercions d’avoir répondu à cette enquête.
Merci de remettre immédiatement ce formulaire à Madame Lapertot.
En vous souhaitant bon courage pour la rédaction de votre mémoire,
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