double page numéro 2

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Double Page est la revue numérique de l'Association des Etudiants de l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d'Arles. Le numéro deux est publié à l'occasion de l'exposition Work In Progress 2015 à l'Eglise Saint-Julien, Arles, du 6 au 19 juillet 2015. aeensp.com ae.ensp@gmail.com Photographies soumises à un copyright.

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doublepage 2

L’exposition Work In Progress est organisée chaque année à l’Église Saint-Julien au mois de juillet par l’Association des Étudiants de l’École Nationale Supérieure de la Photogra-phie d’Arles afin de montrer les travaux en cours et les recherches des étudiants. Work In Progress 2015 est une édition un peu particulière.

L’association des étudiants a choisi cette année de réaliser elle-même son commissariat et de collaborer avec une agence de scénographie, Digital Deluxe, pour orchestrer cette expérience dans l’Eglise Saint-Julien. Ensemble, ils décident de donner à voir une sorte d’instantané non exhaustif de la création à l’ENSP. Pas d’esprit d’unité, c’est un univers hétéroclite qui s’impose. Les travaux, s’ils ne s’accordent pas dans les mêmes positionne-ments, les mêmes décisions formelles, dialoguent entre eux dans une sorte d’harmonie inespérée. Ils déclinent les supports : installations, éditions, dos bleus, tirages épinglés, encadrés. Seul un tiers des participants choisit le format-tableau. La scénographe Eliza-beth Guyon joue d’abord des codes de l’exposition photographique, le parcours débute par une présentation attendue de formats-tableaux sur cimaise mais ouvre ensuite sur des univers différents dans chaque alcôve. Une transition s’opère, le lieu ainsi réinvesti quitte son statut de lieu de culte pour devenir temporairement lieu culturel.

WORK IN PROGRESS 2015

Conception de l’édition WIP 2015Scénographie : Elizabeth Guyon @ Digital Deluxe assistée de Mona Nahas et Clémentine Roche Bureau AEENSP : Florian Da Silva, Barnabé Moinard, Apolline Lamoril, Isoline Spote, Robin Lopvet, Camille KirnidisGraphisme : Alfredo Coloma Varela

LEIA

VAN

DOOR

EN

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IRIS

WIN

CKLE

R

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EMAN

UELA

MEL

ONI

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Il quinto passo est un hommage à ma terre d’origine, la Sardaigne.À ses lumières, à ses profils sauvages, à ses silences dur s.Le titre est une libre citation du roman «Il quinto passo è l’addio» de Sergio Atzeni.

Sardegna ce sont les racinesLes yeux r ugueux du père, les mains de la mèreSardegna fière et silencieuseSes cheveux jaunes d’août et le sang noir de charbonSardegna ter re usée et abandonnée, t e r re d’ex i l s , de passages , de retours manqués.

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SARA

H KO

WAL

CZEW

SKI

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Chère Itziar,Chers tous,

Voilà ci-joint ce que l’on a fabriqué avec ce quel’on s’est dit. Si c’était une question de stratégies,je crois qu’on a un peu réussi, en tous cas on afini par en trouver des ouvertures. Et parfois,quand il y a eu des failles, dans la mécanique, on aemprunté des détours et investi ces espaces, ceuxoù il est presque possible de respirer (...)

Alors forcément, je me retrouve confrontéeà l’impossibilité d’en rendre compte, mais ilfaut continuer de chercher. (...) L’image qui estimpossible, celles qui sont contrôlées, fantasmées,qui accusent, qui tentent de résister à l’absence,aux privations, celles qui maintiennent les liens ouparfois les effacent...

On ne sait jamais vraiment si ça va passer. Onsait toujours que ce sera ouvert et que, parcontre, tout sera lu, tout sera vu. On tisse avec lescirconstances, les vôtres : privées de l’expérienced’un monde et on fait émerger du commun. Tantque ça parvient à traverser les murs...

On a prélevé de nos réels en miettes des fragments,comme des morceaux épars, qui finiront bien parfaire des connexions. Entre deux, le langage quiréactive ta parole dans cette co-rrespondance quin’a plus grand chose de binaire maintenant. Contreun récit d’effacement et tenue par l’idée qu’il doity avoir quelque chose qui affirme vos présences :motivées et agissantes. Tu existes et c’est ici quetu existes. Je sais que, toi, tu ne risques pas deprendre la couleur des murs (...)

correspondances coercitives

11extrait de 939.134 correspondances coercitives

édition en cours

cam

ille

kir

nidi

s

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ANTI_CHAMBRES

AVANT LA PERFORMANCE, AVANT LE SPECTACLE.

ESPACES SATELLITES DES LIEUX OÙ SEPASSERA RÉELLEMENT L’ACTION, ILS NOUS

ACCUEILLENT, NOUS PRÉPARENT.DÉCORS ANNONCIATEURS, LIEUX DE PASSAGE

ET D’ATTENTE OÙ L’ON NE RESTE PAS.

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ANTI_CHAMBRES

AVANT LA PERFORMANCE, AVANT LE SPECTACLE.

ESPACES SATELLITES DES LIEUX OÙ SEPASSERA RÉELLEMENT L’ACTION, ILS NOUS

ACCUEILLENT, NOUS PRÉPARENT.DÉCORS ANNONCIATEURS, LIEUX DE PASSAGE

ET D’ATTENTE OÙ L’ON NE RESTE PAS.

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Ixvn2015

MAT

HILD

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BIEG

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Dr Pancracio. Luis Antonio Congo. Eduardo Lança. A. Francisco de Paula Angard. Pedro da Silva Salles. José Rodrigues do Valle. Pip. Dr Caloiro. Morris & Theodor. Diabo Azul. Parry. Gallião Pequeno. Accursio Urbano. Cecilia. José Rasteiro. Tagus. Adolph Moscow. Marvell Kisch. Gabriel Keene. Sableton-Kay. DrGaudenão Nabos. Nympha Negra. Professor Trochee. David Merrick. Lucas Merrick. Willyam Links Esk. Charles Robert Anon. Horace James Faber. Navas. Alexander Search. Charles James Search. Herr Prosit. Jean Seul de Méluret. Pantaleão. Torquato Mendes Fonseca da Cunha Rey. Gomes Pipa. Ibis. Joaquim Moura Costa. Faustino Antunes (A. Moreira). Antonio Gomes. Vicente Guedes. Gervasio Guedes. Carlos Otto. Miguel Otto. Frederick Wyatt. Rev. Walter Wyatt. Alfred Wyatt. Bernardo Soares. Antonio Mora. Sher Henay. Ricardo Reis. Alberto Caeiro. Alvaro de Campos. Barão de Teive. Maria José. Abilio Quaresma. Pero Batelho. Efbeedee Pasha. Thomas Crosse. I. I. Crosse. A. A. Crosse. Antonio de Seabra. Frederico Reis. Diniz da Silva. Caelho Pacheco. Raphael Baldaya. Claude Pasteur. João Craveiro. Henry More. Wardour. J. M. Hyslop. Vadooisf

Sur les hétéronymes

L’hétéronymie n’est que l’éclatante tra-duction littéraire de tous ces hommes dont un individu intelligent et lucide soupçonne en lui-même la présence.

FERNANDO PESSOA‘ Provisoires représentations visibles de lui-même ‘

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SUR LES TRACES DEFERNANDO PESSOA

Enquête sur le rapport entre disparition et personnage public

Le nom de Pessoa signifie en portuguais ‘ personnne’ dans l’acception du mot latin ‘ persona ‘ qui désigne le ‘masque ‘ porté par un acteur , qui joue et représente un ‘ personnage ‘ . Or Pessoa va constamment jouer de cette ambiguité .

Ces ‘ provisoires représentations visibles de lui-même ‘ ( comme il l’écrivit derrière une photo dédicacée à sa tante ) témoignent du parcours réel dans ce monde de quelqu’un qui fut beaucoup de personnes .

Pessoa n’aimait pas la photographie , c’est un fait . Le problème de l’image réelle renvoie aussi à l’hétéronymie. Si l’homme physique et ‘réel ‘ ainsi photographié est une provisisoire représentation du visible , où est donc , peut-on se demander , son image définitive et véritable ?

MAT

THIL

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OIGN

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19

5,8g - 2014

BanalitéObjetRichesse

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Cose Naturali

2014 - 2015

«Le voyageur contemplant une mer de nuages», 2015

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Qu’est ce que la nature, quelle conception ou représentation enavons nous et surtout quelle relation entretenons nous avec elle?Débuté en Finlande en automne 2014, ce projet de recherchetente de répondre à ces questions par la collecte d’objets issus dutourisme de masse.

Voués à l’achat et à la décoration, ces objets, collectés au sein ducircuit touristique finlandais, ont pour caractéristique communela représentation d’un paysage idyllique. En mettant en scèneces objets, mon projet de recherche tente ainsi de souligner unrapport déréalisé au paysage où le paradigme de la carte postaleet l’appropriation, prennent le pas sur l’expérience elle-même.

Par ces images, le paysage est ainsi appréhendé en tant que fruitde notre culture visuelle pour mieux déconstruire et interroger la«naturalité» d’un paysage.

Pour reprendre les mots de Anne Cauquelin dans «L’inventiondu Paysage»: «C’est quand un élément ne concorde plus dans «letableau» que nous prenons conscience du caractère construit dupaysage»

ALIC

E M

ILLE

T

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« La jeunesse et la féminité de la Jeune Fille sont ce par quoi le contrôle des apparences s’approfondit en discipline des corps. »

Premiers matériaux pour une théorie de la Jeune Fille, TIQQUN, 2001

École Nationale Supérieure de Danse de Marseille, 2015

ALNF

REDO

COL

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TANG

UY G

ATAY

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Tracer un cercle de 500 mètre de diamè-tre, le diviser en 9 points. Chacun de ces points devient le point d’une prise de vue qui à pour sujet central le point sui-vant sur le cercle, le tout en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre.

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MAR

TA P

AREJ

A

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LE SPECTRE DE L’HISTOIRE

Le dictateur Francisco Franco et

le roi Juan Carlos I sont réunis parle spectre visible d’une collectionde timbres. La philatélie révèle lamanière dont ces deux fantômes

hantent encore l’imaginaire del’Espagne contemporaine.

SOLE

DAD

AYUG

A PA

RRIL

LA

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«En effet, rien ne meurt, tout existe toujours ; nulle force ne peut anéantir ce qui fut une fois. Toute action, toute parole, toute forme, toute pensée tombée dans l’océan univer-sel des choses y produit des cercles qui vont s’élargissant jusqu’aux confins de l’éternité»

Arria Marcella. Souvenir de Pompéi .1981,Théophile Gautier

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CLÉM

ENTI

NE R

OCHE

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Monsieur,

Par lettre en date du 12 janvier 2011 vous m’avez fait part de vos soupçons «sur des indicateurs qui vous photographient tous les jours et à n’importe quel endroit».

PIER

RE-M

ARIE

DRA

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-MAR

TIN

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Île aux Princes,Büyükada, Turquie, 2014.

« Il voulait ramasser petit à petit hors de l’immense tas de cendres du passif les paillettes d’or des moments heureux.»

Le Guépard, Giuseppe Tomasi di Lampedusa

PAUL

INE

ROUS

SEAU

36Sans TitreBruxelles - 2015

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QUEN

TIN

CARR

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E

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VUES DE L’EXPOSITION WIP 2015ÉGLISE SAINT-JULIEN - ARLES 6 > 19 JUILLET

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VUES DE L’EXPOSITION WIP 2015ÉGLISE SAINT-JULIEN - ARLES 6 > 19 JUILLET

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M o r g a n e A D AW II r i s A L E L U I AV i v i e n A Y R O L E SS o l e d a d A Y U G A P A R I L L AH é l è n e B E L L E N G E RA m é l i e B L A N CM a r g u e r i t e B O R N H A U S E RA n n a B R O U J E A NQ u e n t i n C A R R I E R R E I o a n n a C H R O N O P O U L O UA l f r e d o C O L O M AF l o r i a N D A S I L V AY a n n i c k D E L E NG u i l l a u m e D E L L E U S EL u c i e D E S G I G O TP i e r r e - M a r i e D R A P E A U - M A R T I NV i n c e n t D U A U L TL o l a E R T E LM a t t F R E N O TTa n g u y G A T A YM a r i o N G R I S T IY i H O N GY i H S I A N G L E EA u r é l i e J A C Q U E TV i c t o r J A G E TO l i v i e r K E R E V E LC a m i l l e K I R N I D I SA l e x a n d r e K O N G A S I O US a r a h K O WA L C E W S K I

A p o l l i n e L A M O R I LL e x a n e L A P L A C EM a r g o t L A U R E N SE l s a L E Y D I E RR o b i n L O P V E TC a m i l l e M .L o u i s M A T T O NF l o r i a n M A U R E RE m a n u e l a M E L O N IL i v i a M E L Z IM a t h i l d e M O I G N A R DB a r n a b é M O I N A R DD i a n e M O U L E N CC o l i n e N A G E L IM a r t a P A R E J A C O B O SP r u n e P H IC l é m e n t i n e R O C H EP a u l i n e R O U S S E A UE m i l i e S A U B E S T R EE l é o n o r e S E C O N D IC a mm i e T A L A M O N AF a n n y T E R N OR e b e c c a T O P A K I A NA n n e - S o p h i e T R I T S C H L E RL e i a V A N D O O R E NP a u l i n e WA L L E R I C HI r i s W I N C K L E RM a t h i l d e Z A B I E G A L AC a r o l i n a Z A C C A R OX i n g Z H A N G

EXPOSANTS WIP 2015:

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Ce dexième numéro de la revue numérique Double Page s’envisage comme un espace additionnel de l’exposition Work In Progress 2015.

Il a été réalisé au mois de juillet 2015 à Arles par l’Association des Etudiants de l’Ecole Nationale

Supérieure de la Photographie

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