economique audit et debarcadere - urgence … · cote d'ivoire, burkina-faso, ... répandue...
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Didier MERRER
Mission réalisée du 03/01/2014 au 03/02/2014
Le but de l'audit est de recenser l'ensemble des activités agricoles
(plantations, maraîchage, petite agriculture), d'identifier les axes de
développement durable (création de pépinières d'essences offrant un
rendement intéressant dans un secteur porteur permettant de participer
activement au reboisement et garantissant des débouchés commerciaux).
Inventorier les modes d'élevage. Observer l'évolution de l'activité pêche.
Dénombrer l'ensemble des activités économiques du secteur, leurs acteurs.
L'ensemble des villages dont les enfants sont scolarisés à l’École
Publique Primaire de Débarcadère ont été associés au présent audit.
AUDIT DEBARCADERE
ECONOMIQUE
et
ENVIRONNEMENTAL
Quelques repères :
Chef de Débarcadère : Mr BROU Aka Blin
Chef de Koffakoi : Mr N'CHEPI N'CHEPI Henri
Directeur de l'école primaire publique de Débarcadère : Mr MAN
Amany 09-68-50-78
Dispensaire : Mme TETI 08-95-72-76
Responsable du groupement des femmes de Débarcadère / Koffakoi :
Mme BROU Adjo Florentine 08-13-25-19
Responsable de l'association des jeunes de Débarcadère :
Mr ANOUMAN Antoine 58-75-83-85
Responsables de l'association des jeunes de Koffakoi : Mrs PALÉ
Moïse 47-18-01-71 et N'CHEPI Benoît 09-14-47-22
Agriculture : Mr GNAMOU Casimir 58-03-68-46
Élevage : Mr ADJELOU Théodore 09-79-48-27
Pêche : Mr FOMBA Ibrahim 77-23-12-79
Débarcadère et ses environs :
Débarcadère est de part ses accès et son école le centre d'un groupe de
villages dont les activités économiques, principalement culture, élevage et
pêche, sont de type essentiellement rurales. Les chiffres présentés dans le
tableau ci dessous, relatifs à la population de ces villages, restent des
estimations le dernier recensement de population ayant été réalisé dans le
courant de l'année 2000.
VILLAGE POPULATION DISTANCE village/école
DEBARCADERE 1200 500m
BEDIA 50 1,5 km de piste
N'DEKOI 30 3km de piste
BLAOUKOI 300 3km de piste
BONIKRO 900 4km de piste
KOFFAKOI 100 500m par passerelle sur
marécage ou 20 mn de pirogue
BONIKRO est un « satellite » de Débarcadère, c'est un ensemble de petits
hameaux (BONIKRO, ADUDI, TCHIN-TCHIN-FOU, Campement
KIRE) regroupés sous l'autorité d'un chef délégué dépendant de l'autorité
de la chefferie de Débarcadère. Les autres villages ont leur propre autorité
représentative. Le village de Koffakoi se trouve situé de l'autre côté du
bras de la lagune face au village de Débarcadère.
Cette étude porte donc une population totale d'environ deux mille cinq
cents personnes.
Afin de simplifier, pour la suite du présent rapport, Débarcadère désignera
l'ensemble des villages situés côté Débarcadère de la lagune, Koffakoi le
village situé sur la berge opposée.
Enseignement :
L'école primaire publique de Débarcadère compte six classes, CE1, CE2,
CP1, CP2, CM1, CP2. Où sont scolarisés deux cent quatre vingt treize
enfants. L'équipe enseignante est constituée d'un directeur/enseignant, de
quatre instituteurs et d'une bénévole salariée.
Débarcadère, fidèle à l'image de la Cote d'Ivoire terre d'accueil et de
partage (plus de soixante ethnies), scolarise au sein de son établissement
des enfants issus de quatre nationalités:
Cote d'Ivoire, Burkina-Faso, Togo et Mali (voir les tableaux de répartition
ci-après)...
CP 1 IVOIRIENS ETRANGERS TOTAL
Garçons 9 16 25
Filles 11 4 15
Garçons + Filles 20 20 40
CP 2 IVOIRIENS ETRANGERS TOTAL
Garçons 15 10 25
Filles 16 13 29
Garçons + Filles 31 23 54
CE 1 IVOIRIENS ETRANGERS TOTAL
Garçons 6 19 25
Filles 15 13 28
Garçons + Filles 21 32 53
CE 2 IVOIRIENS ETRANGERS TOTAL
Garçons 8 12 20
Filles 11 7 18
Garçons + Filles 19 19 38
CM 1 IVOIRIENS ETRANGERS TOTAL
Garçons 18 21 39
Filles 9 7 16
Garçons + Filles 27 28 55
CM 2 IVOIRIENS ETRANGERS TOTAL
Garçons 12 15 27
Filles 6 20 26
Garçons + Filles 18 35 53
Le nombre d'enfants de nationalité étrangère scolarisés à Débarcadère est
supérieur au nombre d'enfants Ivoiriens : 157 pour 136 (soit un effectif de
cinquante deux pour cent d'enfant de nationalité étrangère scolarisés à
l' E.P.P de Débarcadère).
Bien que l'enseignement soit décrété gratuit, il existe des frais de scolarité
évoluant en fonction du niveau d'étude dont le montant annuel est de 3000
F CFA (4,5€). Les sommes récoltées sont gérées par une association de
parents d'élèves appelée COGES (comité de gestion) elles servent à régler
les sommes réclamées par l'inspection académique, à rémunérer
l'enseignante bénévoles et acheter du matériel pédagogique ainsi que du
mobilier.
Le bureau du COGES est renouvelé tous les deux ans, le dernier
renouvellement ayant eu lieu le 28 janvier 2014.
Dispensaire :
Situé sur les hauteurs du village de Débarcadère, ce centre est géré par une
sage femme assistée de quatre personnes titulaires d'un CAP sanitaire et
social. Il se compose d'un bureau accueil/infirmerie, d'une pièce réservée à
l'accouchement et à la surveillance des personne souffrant de problème de
tension, un pièce de garde/pharmacie et une chambre à deux lits. Ce
centre est ouvert sept jours sur sept, vingt quatre heure sur vingt quatre.
Une moyenne des cinq patients consultent quotidiennement. Quelques
accouchement sont réalisés dans ce dispensaire. La maladie la plus
répandue est le palud aussi bien chez les enfants en bas âge que chez
l'adulte. Quelques femmes font suivre leur bébé les premiers mois suivant
l'accouchement, mais ce suivi semble être insuffisant.
Les ennuis digestifs font également partie de la panoplie des maux
courants. Chez les personnes âgées s'ajoutent des problèmes de tension
artérielle.
En cas de problème de santé sérieux, les malades sont évacués sur l’hôpital
d'Abidjan.
La médecine traditionnelle conserve une place importante dans le
traitement des affections chez les villageois et retarde la prise en charge
des malades par le dispensaire.
Les appareils médicaux faisant défaut sont principalement ; une table
d'accouchement, un tensiomètre, un appareil d'échographie, une armoire de
rangement, des produits de première nécessite ; anti anémiques, anti
inflammatoires, anti septiques... Un aspirateur pour éviter la divagation de
poussières et de sable lors du nettoyage des pièces (actuellement utilisation
d'un balais en branches de palmier)).
Agriculture:
Le maraîchage; Manioc, Igname, Choux, Persil, Épinard, Concombre,
Courgette, Tomate, Aubergine, Piment, Maïs...
Les cultures : Rizière
Les plantations: Avocat, Hévéa, Palmier (huile de palme et vin de palme
« Bangui blanc », alcool local « Koutoukou »), canne a sucre (sucre et
dérivés), Banane, Mangue, pamplemousse, acacia major (pousse très
rapide pour reboisement et bois de transformation pour le charbon de
bois). Le café à été abandonné par manque de rentabilité.
Le Maraîchage :
Le choux :
culture assez répandue assurant des revenus réguliers (deux récoltes par
an), cependant le développement de ce type de culture peine à se
développer du fait du prix des semis, un sachet de graines coûte 24000F et
permet de cultiver environ un demi hectare. Le montant de l'investissement
empêche nombre d'agriculteur de se lancer dans ce type de production. De
plus, afin d'optimiser les récoltes, il est nécessaire d'arroser régulièrement
les plans. Si l'eau est présente en quantité suffisante, son extraction s'opère
par puisage manuel ce qui complique considérablement le travail et
provoque des pertes de plans non négligeables. Une moto-pompe
permettant un arrosage optimum des parcelles semble indispensable pour
envisager le développement de se type de culture prisé par les cultivateur
puisque source de revenu certaine.
Le persil :
Culture très présente, production sur de petites surélévations rectangulaires
d'environ 2m X 1m sur terrain argileux et sous ombrière. Rendement très
intéressant. Il s'écoule entre semi, repiquage et début de récolte environ
trois mois, les pieds peuvent ensuite être exploités durant 7 à 8 mois.
L'épinard :
Se cultive sur des parcelles similaire au persil à la différence près qu'il n'a
pas besoin d'être protégé par une ombrière. L'épinard est très simple à
cultiver et, comme le persil, se commercialise sans difficulté.
Manioc, igname, concombre, courgette, tomate, aubergine, maïs... :
Ces légumes sont réservés à la consommation personnelle ou au marché
local. Le renouvellement des plans est simple à réaliser et ne nécessite pas
d'investissement ce qui justifie l’engouement pour ces cultures.
Le piment :
Actuellement sur une plantation privée une expérience se déroule avec
succès semble-t-il. C'est aussi un axe de diversification des cultures
maraîchères qui peut être mis en place sans difficulté majeur.
Les cultures :
Le Riz :
Dans le secteur de BONIKRO, une rizière a été implantée sur une surface
de deux hectares. La production est à la hauteur des attentes aussi l'étendue
de la culture va progressivement être amenée à 10 hectares. Les « bas
fonds » et marécages séparant Débarcadère de Koffakoi, irrigués en
permanence, pourraient accueillir ce type de culture et ainsi diversifier les
récoltes.
Les Plantations :
Avocat, Palmier, Canne à sucre, Mangue, Pamplemousse:
Sont des plantations dont la récolte est destinée à couvrir localement les
besoins du marché local.
Banane :
Deux qualités de bananes existent ; la banane douce (Poyo) consommée en
fruit et la banane Plantin réservée à la cuisine (Foutou, Foufou, Aloco,
Beignet). La situation des villages (présence de marécages et proximité de
la lagune) permettrait de produire des bananes pendant la saison sèche
(février, mars, avril), saison de pénurie due à l'assèchement des plantations
ne bénéficiant pas de la proximité de l'eau. Cette particularité de
production décalée offre une opportunité non exploité à ce jour.
Hévéa :
Une plantation privée d'une centaine d'hectares est en installée sur la
commune de KOKAFFOI. De nombreuses petites parcelles personnelles
d'Hévéa sont également exploitées par les villageois de DEBARCADERE
et de KOKAFFOI (environ trente à trente cinq hectares pour chaque
village). Malheureusement la technique de greffage des plans d'Hévéa
étant mal maîtrisée, leur production représente à peu près cinquante pour
cent de ce qu'elle devrait être. Le recours à un technicien pour le greffage
génère des frais à hauteur de cinquante francs CFA par pied « réussi »
(uniquement pour la main d’œuvre, hors coût du matériel de greffe et du
greffon). Ce surcoût semble ne pas pouvoir être supporté par les villageois
ce qui les empêche d'obtenir une production optimale. Il faut compter
environ six ans avant de débuter la récolte du caoutchouc.
Acacia Major:
C'est une essence à pousse rapide permettant le reboisement. Il est utilisé
comme bois de chauffe. L'acacia major sert également de tuteur pour les
plantes lianes comme le piment, conviendrait donc à la culture des fruits
de la passion.
Trois exemples de devis pour un hectare de pépinière:
Pépinière d’hévéa :
Sachets pour semis : 2000F/100 unités, 600 unités par
hectare = 12000 F
Greffage des pieds par technicien: 50F/pied = 30000 F (la
greffe réalisée par un technicien assure une rentabilité deux
fois supérieur et une meilleur qualité du caoutchouc récolté.
Engrais pour semis, 20 Kg/hectare = 10000F
Bande adhésive pour greffon 5000F
Coût total des semis pour un hectare d'Hévéa = 57000F
A la charge du bénéficiaire :
Préparation des sol pour création de la pépinière
Ramassage des graines au sol (février).
Mise en sachet (terre+graine)
Arrosage des plans
entretien de la pépinière
Pépinière de Moringa (en Malingué : Arguinébrou ou arbre du Paradis) :
Graines apparemment difficiles à trouver, nécessité de
négocier des greffons avec les possesseurs actuels de
Moringas. Estimation 600 greffons pour un hectare =
10000F.
Sachets pour pépinière similaire Hévéa = 10 à 12000F
Engrais pour repiquage : 50Kg = 25000F
Coût total des semis pour un hectare de Moringa = 47000F
A la charge du bénéficiaire :
Préparation des sol pour création de la pépinière
Mise en sachet des greffons
arrosage des plans
entretien de la pépinière
Repiquage des greffons
Pépinière de fruits de la passion :
Achat des sachets de semis = 10000F
Les fruits peuvent être achetés sur les marchés locaux,
consommés et les graines séchées pour semis.
Engrais 50Kg = 25000F
Coût total des semis pour un hectare de fruits de la passion =
35000F
A la charge du bénéficiaire :
Préparation des sol pour création de la pépinière
Mise en sachet des greffons
arrosage des plans
entretien de la pépinières
Repiquage des greffons
La mise en œuvre d'une pépinière de Moringa et de fruits de la passion se
précise. Ces deux variétés aideront au reboisement et pourront être
aisément commercialisées. Grâce à leur rapidité d'entrée en production
(environ dix huit mois) ces cultures apporterons un prompt soutient à la
population.
Tourisme :
A KOFFAKOI vers 1982 / 1983 à été lancée en bordure de la lagune la
construction d'un complexe hôtelier. Les travaux, dont l'avancement
semble avoir été laborieux, ont duré environ deux années puis stopper sans
qu'en soit connue la raison exacte. Les restes de ces constructions sont
encore visibles.
Par la lagune,en longeant la rive côté Débarcadère en pirogue, on peut
découvrir deux superbes petites plages surplombées par un terrain en pente
douce, arborés de palmiers et cocotiers, paysages de cartes postales...
Pêche :
La lagune fournie l'essentiel des besoin en nourriture des villageois. La
pêche est pratiquée par l'ensemble de la population mais ne suffit pas aux
besoins des familles, aussi un groupe composé d'une trentaine de pêcheurs
professionnels complète les besoins en ressources halieutiques. Ces
professionnels sont basé dans un quartier proche du centre du village de
Débarcadère en bordure de lagune. Il existe trois modes de pêche: les
nasses,les filets ainsi qu'une sorte de piège constitué par un ensemble de
branches plantées dans la vase et dans lequel les poissons s'installent au
fils des semaines se sentant en sécurité. Carpes commune, Tilapia,
Macharons, Cameroun, Silures, poisson Machette, poisson « Courant »
(générant des décharges électriques), Capitaine... côtoient les crabes et les
crevettes au fond des pirogues de retour de pêche.
Les prises varient en fonction des saisons, la saison des pluies étant la plus
prolifique. Actuellement la saison sèche s'installe aussi le total des captures
quotidiennes par l'ensemble des pêcheurs professionnels est de l'ordre de
500 kilos. En période de pluies c'est le double qui peut être extrait
journellement de la lagune.
Les pêcheurs professionnels estiment à environ 40% la baisse des quantités
pêchées sur dix ans. L'augmentation de la population, des activités
nautiques, la pêches d'alvins, la pollution de la lagune voir l'utilisation de
produits phytosanitaire pour « assommer » les poissons semblent expliquer
cette baisse de prises. Ici encore c'est le manque de moyens financier qui
empêche le groupe de pêcheur de mettre en œuvre une ferme aquacole qui
permettrait d'assurer durablement l'approvisionnement des villages en
poissons de la lagune.
Élevage :
On dénombre seize bâtiments d'élevage de poulets sur le secteur
Débarcadère, aucun sur Koffakoi. Les bâtiments sont construits de manière
à respecter un espace de cinq mètres carrés pour dix poulets. Deux sortes
de poulets, le poulets « blancs » ( poulets vendu pour consommation au
bout de trente cinq jours), poulet Africain (poulet « bicyclette ») qui est un
poulet blanc conservé pour terminer sa croissance en liberté et dont la
consommation peut être retardée de plusieurs semaines à plusieurs mois
(plat de fête). Le poussin est acheté 450 francs pour être revendu entre
1800 et 1900 francs, le coût des soins et de la nourriture est d'environ 1000
francs pour les trente cinq jours d'élevage de ce poulet. Le poulet
« bicyclette » se négocie autour de quatre à cinq mille francs. Le
renouvellement d'élevage dans les bâtiments s'effectue tous les deux mois
afin de respecter une période de pause sanitaire de deux semaines.
Son également élevés de coquelets dont les poussins achetés 200 francs
sont revendus entre 2500 et 3000 francs après quatre vingt dix jours pour
un coût soins / nourriture approximatif de 1500 francs.
Actuellement il n'existe plus qu'un élevage de porc composé de deux
mâles, treize femelles pour une production annuelle d'environ cent
soixante porcs. Côté bovins, un seul troupeau de quatorze unité est
recensé, un éleveur envisage de mettre en pâture un deuxième troupeau
d'une quinzaine de bœufs d'ici la fin de l'année. Pintades et moutons (une
douzaine) complètent le cheptel de Débarcadère.
Gestion des déchets :
Un point noir ! Il n'existe pas localement, à l'heure actuelle, de politique de
gestion des déchets. Bien que le gouvernement ai récemment interdit
l'utilisation des sacs plastiques, leur utilisation massive perdure. Tous les
achats ; alimentaires, vestimentaires, utilitaires, etc... sont mis en sachets
plastique pour leur protection et leur transport. Il n'existe pour le moment
qu'un seul centre officiel de grande capacité pour accueillir les déchets
d'Abidjan et sa région. Ce dernier, situé à AKOUEDO , est en voie de
saturation. Des études sont en cours pour la création de nouveaux centres
de réception sur les communes de ATTINGUIER et de ATTIEKOI.
A KOFFAKOI le village est propre, les habitants balaient quotidiennement
leur cours, les déchets non organiques sont versés dans des réceptacles
creusés à même le sol, légèrement à l'écart des habitations, et brûlés
lorsque qu'ils sont pleins.
DEBARCADERE est un village plus important, traversé par des pistes
carrossables, comprenant des places et des espaces communs qui, faute de
politique de gestion des déchets, présente un aspect de propreté nettement
dégradé. Le long des pistes et chemins on trouve des dépôts sauvages. Les
chemins et pistes proches du centre du village sont constitués de plusieurs
couches de mélange de terre, de sables et de restes de sachets en plastique.
Fort est de constater également la présence de lambeaux de plastique, au
bord et dans l'eau, sur une bande habitée de plusieurs centaines de mètres
en bordure de lagune (dépôts effectués par les habitants de ce secteur).
Groupe des femmes :
La rencontre avec la présidente des femmes de Débarcadère / Koffakoi, à
mis en évidence, une fois de plus, que si les projets sont là c'est le manque
de moyens qui en empêche la réalisation. Le principal espoir est de
pouvoir acquérir une broyeuse à manioc à moteur thermique, une broyeuse
électrique nécessitant une alimentation triphasée. Le coût d'achat d'une
telle machine se monte à environ 1 500 000 francs (2300€).
L'Attiéké, semoule de manioc, est l'aliment de base consommé à tous les
repas. Chaque semaine les femmes consacrent une journée à se rendre en
pirogue à Akandjé faire broyer le manioc. La possession d'une broyeuse
leur permettrait un gain de temps considérable, son utilisation pourrait
également être source de revenus et ainsi permettre de salarier deux à trois
personnes pour l'utilisation de la broyeuse tout en constituant une réserve
financière pour l'entretien et les réparations de l'appareil.
Le deuxième projet important est la création d'un « jardin d'enfants »
permettant aux femmes d'aller travailler après avoir confié leurs enfants,
trop jeunes pour être scolarisés, à cette structure.
Associations des jeunes de Débarcadère et Koffakoi :
Deux groupes distincts, un de chaque côté de la lagune. Côté Koffakoi un
groupe de jeunes bien structuré et actifs avec des projets communs. Ils
préparent actuellement un terrain au bord de la lagune pour accueillir la
future pépinière. En parallèle ils défrichent, toujours en bordure de lagune
une parcelle où ils aimeraient créer une pisciculture dont les bénéfices
pourraient, par la suite, les aider à construire d'un bâtiment pour l'élevage
de poulets.
Deux rencontres avec le chef des jeunes de Débarcadère n'ont pas abouties,
il semble que ces derniers aient également des projets mais je n'ai pu en
savoir plus. Ce mutisme est à mettre sur le compte de nombreuses ONG
venues à Débarcadère rencontrer les villageois, une fois ces démarches
réalisées plus de nouvelles d'où un sentiment justifié de perte de temps
perdu à exposer problèmes et projets. J'avais rencontré cette même attitude
de la part de la responsable des femmes avant qu'elle n'accepte de me
recevoir.
Commerces : Côté Débarcadère plusieurs petits commerces sont implantés dont trois
épiceries on l'on trouve les produits de consommation les plus usités,
pâtes, attiéké, oignons,ail, café lyophilisé, sucre... une épicerie débit de
boisson (bière, bangui, koutoukou), un débit de boisson un peu mieux
achalandé sur la berge, deux dépôts de pain aprovisionnés dans le courant
de la matinée par la « voiture » (taxi brousse) venant d'Abidjan, une
marchande de poisson grillé officiant le soir. Côté Koffakoi n'existe qu'une
épicerie et deux particuliers chez qui il est possible d'acquérir de la bière
pour un et du koutoukou pour l'autre.
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