elan sportif - projet de l'association
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PROJET DE L’ASSOCIATION
…tous les coups sont portés sans violence
…tous les coups sont portés avec une maîtrise parfaite du geste
…est un sport qui permet de canaliser l’agressivité
…véhicule des valeurs essentielles de tolérance, de respect, de solidarité
…permet d’avoir confiance en soi
…demande une grande maîtrise de soi
www.elan-sportif.org
LA BOXE ÉDUCATIVE…
www.elan-sportif.org
L’association «L’Elan Sportif» dont le
siège se trouve 7 rue de Stalingrad 68100
MULHOUSE
Les membres fondateurs de cette association
sont au nombre de vingt-huit.
La spécificité de cette association provient de
la diversité de tous ces membres fondateurs,
diversité professionnelle, sociale, culturelle :
on y trouve une assistante sociale, une
magistrate, un médecin, une mère au foyer,
un chef d’entreprise, un sportif de haut-
niveau, une formatrice… des jeunes, des
hommes, des femmes, des boxeurs…
Cette diversité de compétences, de points de
vue, de parcours sera une richesse pour
l’association afin de se développer et
d’atteindre ses objectifs.
Merci à Pierre FREYBURGER pour son
soutien, ses conseils.
SommaireDescription du projet p.3
Genèse du projet p.4-7
Notre démarche p.8-10
Le partenariat p.11
L’évaluation p.11
Le financement p.12
1- PRÉSENTATION DE L’ASSOCIATION
2
Association Elan Sportif
7 rue de Stalingrad 68100 MULHOUSE
Président : Stéphane HENGY
Téléphone 06 71 22 05 51
E-Mail: elansportif@hotmail.fr
Date de création : 08 Juillet 2006
Statut juridique : Association
Nombre de membres : 30
Zone d’intervention: Département du Haut-Rhin ou
autres
Un projet ambitieuxNotre souhait est de présenter un ensemble
cohérent dans la prise en charge du jeune en
« difficulté sociale ».
Ce projet est ambitieux car il a pour but de
fédérer autour d’un ensemble de finalités une
action globale de prise en charge du jeune en
« difficulté sociale » en agissant sur lui-même et
en l’aidant à faire sa place dans la société.
De plus il s’agit pour nous de réunir autour de ce
projet un ensemble de partenaires pouvant
faciliter cette prise en charge (institutions,
fédérations…) ainsi que le monde de l’entreprise
dont la participation est une des clés de la
réussite de ce projet et surtout son caractère
innovant.
En d’autres termes, ce projet a pour but d’allier
économie de marché et économie sociale et
solidaire.
Le support que nous voulons utiliser pour
atteindre nos objectifs est le sport et, dans un
premier temps, la boxe anglaise.
La mise en œuvre du projet s’effectuera en
évaluant régulièrement et collectivement les
avancées et les limites. A chaque étape, des
objectifs réalistes seront fixés et les moyens
adéquats seront mis en œuvre pour les atteindre,
tant sur le plan financier, sportif, social… de
manière à favoriser une montée en charge
progressive.
Il est donc important de fixer les finalités, les buts
et les objectifs recherchés par la structure ainsi
que son positionnement en terme de politique
sportive et sociale territoriale, tant au niveau de
la Ville que des différents quartiers.
Tous ces objectifs devront bien sûr être en phase
avec la politique des différentes instances
institutionnelles et des différents partenaires de
l’association.
Une interaction entre un projetsocial et un projet sportifCe projet se veut une interaction entre un projet
social et un projet sportif qui développe et doit
mettre en œuvre une dynamique positive mêlant
sport et social.
Le�projet�social
Le projet social devra agir sur les comportements
individuels des jeunes passant dans le dispositif.
Il devra permettre à ces jeunes de se
reconstruire au contact d’adultes qui leur
donneront un ensemble de repères pour engager
un travail de structuration ou de restructuration.
Il doit inscrire le jeune dans une dynamique de
réussite en proposant un travail de (re)mise en
confiance, de fixation d’une perspective d’avenir,
de mise en relation, de suivi,
d’accompagnement… Il doit toujours avoir à
l’esprit la prise en charge globale du jeune et doit
privilégier la réussite humaine.
Cet aspect social paraît indissociable d’un aspect
sportif qui sera le deuxième aspect de ce projet.
Le�projet�sportif
Pour atteindre nos objectifs, nous souhaitons
utiliser le support de la boxe pour son important
pouvoir de socialisation et la forte image que ce
sport a dans les quartiers en « difficulté » et
auprès des jeunes.
Parallèlement à l’utilisation du support de la boxe
se développera un ensemble d’aptitudes,
d’habiletés spécifiques à la boxe qui vont
forcément, à un moment ou à un autre, apporter
une « technicité » au jeune qu’il pourra, s’il le
souhaite, développer au sein de notre structure
(en tout cas le dispositif le permettra).
Un certain nombre d’objectifs « sportifs » seront
bien-sûr développés en parallèle par ce projet
2- DESCRIPTION DU PROJET
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Pourquoi la boxe ?
La�logique�interne�de�la�boxe
«La Boxe est un duel de percussion. Le boxeur ne
peut frapper qu'en restant dans un face-à- face,
avec une surface de frappe autorisée, sur une
cible autorisée, dans un espace défini, pendant un
temps imposé. Le jeu s'installe à partir de ce statut
de frappeur conditionnel et des rôles que vont
adopter les joueurs en présence dans une
succession de phases d’attente et de phases
d’échange».
En attente ; attaquant/attaqué; en attente; en
échange.
Une approche plus fine nous révèle aussitôt les
sous-rôles correspondant aux complexes
technico/tactiques mis en oeuvre par les opposants :
En attente : passif /actif / dominant/dominé ;
attaquant : direct / indirect.
Attaqué : passif / pareur / esquiveur / stoppeur
/ contreur / contre-attaquant..
«Il est évident que c’est le passage d’un rôle ou
d’un sous-rôle à l’autre, sans se faire toucher, qui
alimente le jeu en termes d’habileté et de maîtrise
de l’opposition. Il s'agit de se jouer de l'incertitude
en provenance de l'adversaire en contrariant ses
projets par des choix tactiques et des savoir-faire
gestuels. Cette analyse en terme d'éléments de
Logique Interne débouche sur la logique de la
matière à enseigner et met en évidence que les
préoccupations immédiates et essentielles ne
consistent pas à proposer des savoir-faire
techniques mais plutôt à rechercher les situations
favorables à l'exploitation des rôles vécus et
maîtrisés. »
Propos d' Alain Benet, DTN adjoint Boxe anglaise
dans le revue EPS.
La�boxe :�une�école�de�la�vie
L’activité en elle-même permet une « accroche »
relativement facile des jeunes.
La boxe permet clairement une intégration
républicaine grâce à l’ouverture d’esprit et à la
notion de tolérance qu’elle développe et enseigne.
Elle véhicule des valeurs de courage, d’humilité et
de respect.
Elle est un outil puissant capable de transcender
la personne, lui montrer une autre voie, un outil
qui présente des rites de passage à l’âge adulte,
un moyen de canaliser une force intérieur qui
bouillonne, une manière de voir la vie au-delà de
la façade purement matérielle. Il permet une
approche de l’ « autre », de manière émotionnelle,
en faisant prendre conscience de l’intégrité
physique et morale de cet « autre ».
De plus la boxe est un sport individuel ; on ne peut
compter que sur soi. La règle fondamentale de la
boxe qui est de « toucher et ne pas se faire
toucher », demande une prise de risque maximum
toujours contrôlée, tout en respectant l’adversaire.
On doit assumer ces actes, on doit toujours se
remettre en question, prendre conscience de ses
défauts, accepter les échecs mais surtout les
relativiser pour pouvoir se construire.
On est donc confronté à soi-même, mais en même
temps les notions de respect, d’égalité, les règles
à observer… sont essentielles pour se faire
respecter (reconnaissance en tant qu’individu
reconnu par les autres) et donc respecter les
autres et l’individu doit savoir revendiquer sa
particularité (existant pour ses qualités) tout en
observant les règles imposées.
Solution parfaite ou simple outil, la boxe peut donc
permettre, avec toutes ses vertus, d’amener le
jeune désoeuvré et isolé dans son univers, à aller
au delà de ses peurs, de ses doutes... qui pourra
alors prendre confiance en lui.
Par contre, il serait dangereux d’enseigner à des
individus des techniques de combat extrêmement
efficaces si cet enseignement n’est pas
accompagné d’une éducation morale et la boxe
constitue une excellente forme d’éducation :
pénalité (rappel à la loi et aux règles),
responsabilité, socialisation (vie de groupe,
acceptation des différences), la souffrance et le
plaisir (en tant qu’aboutissement de l’acceptation
de sa propre souffrance) est en quelque sorte une
école de la vie.
3 - GENÈSE DU PROJET
www.elan-sportif.org4
3 - GENÈSE DU PROJET
La�boxe�apporte…
• une canalisation de la violence et de l’énergie
débordante ;
• une maîtrise de son corps et son esprit ;
• une confrontation directe à l’autre (relation duelle) ;
• un apprentissage à relativiser les échecs ;
• une maîtrise émotionnelle et une maîtrise de soi ;
• une discipline qui nécessite le respect des
règles sportives et sociales (sur le ring comme
dans la vie) ;
• dépassement de soi ;
• une valorisation de soi ;
• un respect mutuel (de soi de l’autre)
• une mobilisation des ressources motrices
Le travail et la persévérance sont essentielles
pour réussir dans l’activité et donc dans la vie.
Lors du temps de présence des jeunes, il est
important de rappeler les règles, de dialoguer,
d’échanger…
La� question� du� transfert� et� duréinvestissement�des�comportementsou�comment�se�comportent�les�jeunesaprès�être�sortis�de�la�salle ?
Les situations mises en place seront aménagées
de façon à avoir toujours à l’esprit cette idée de
transfert.
Plusieurs hypothèses permettent de mesurer ce
transfert et ce report des comportements dans le
quotidien :
• approche des séances : élaborer les séances
en fonction des jeunes que l’on a en face de soi,
du dialogue qui s’installe, de la confiance qui
s’installe ;
• les types d’intervention : qui permettent de
« tisser » un réseau d’interventions diversifié ;
• les contenus d’intervention : savoir adapter le
contenu (différents types de « boxe ») en fonction
du public que l’on a en face de soi ;
• le partenariat : mettre en place un réseau de
suivi (écoles, entreprises, foyers…) ;
• implication des parents : relation de confiance,
leur expliquer les finalités de l’association
Une première expérience sur lequartier du Brustlein (Mulhouse)Nous avions créé au sein du Centre Socio -
Culturel Brustlein une section de boxe. Cette
section était intégrée dans le dispositif
d‘animation de rue. Le fonctionnement de cette
section nous prenait environ 30% de notre travail
au quotidien. Celle-ci était ouverte trois fois par
semaine au gymnase Euronef du quartier
Brustlein. L’accès était libre et ouvert à tous les
jeunes. L’activité était plus ou moins divisée en
deux animations :
La�première�animation�
Elle concernait l’accueil informel qui permettait
de s’adresser à tous les jeunes venant au
gymnase et ceci quelque soit leurs niveaux de
pratique. Ils pouvaient rester une heure, une
demi-heure… pratiquer, regarder, nous
rencontrer… l’essentiel pour nous était d’établir
un contact. Le contenu des séances de ce
premier niveau était essentiellement basé sur un
travail d’animation abordant brièvement les
notions techniques, la pratique restait plus ou
moins libre sans souci de structurer les séances.
www.elan-sportif.org5
La�deuxième�animation�
Elle concernait une pratique plus régulière et
permettait d’engager un travail plus structuré
avec les jeunes qui avait décidé de s’engager
dans une pratique plus poussée.
Le contenu des séances de ce deuxième niveau
se basait sur un approfondissement de l’activité
et la mise en place d’un véritable travail
d’accompagnement social doublé, dans la
plupart des cas, vers une progression sportive,
nécessaire pour intégrer les différents aspects
sociaux de notre démarche.
Soixante jeunes pouvaient être présents chaque
soir. Nous faisions des catégories d’âges si le
besoin se faisait sentir. Ce fonctionnement nous
permettait surtout de faire marcher la solidarité
«les plus grands prenant en charge les petits »,
«les plus expérimentés prenant en charge les
débutants »
Une véritable émulation autour d’échanges et de
rencontres se mettait en place certains soirs,
nous avions l’impression que les jeunes se
sentaient bien : ils étaient pris en considération et
écoutés, ils déchargeaient leur énergie
débordante, ils avaient trouvé en nous des
adultes « référents » en qui ils avaient confiance,
ils n’étaient pas jugés, ils évoluaient en toute
confiance…
Ces deux niveaux étaient toujours en interaction
même si le passage d’un niveau à un autre ne
se faisait pas aussi facilement que cela. Les
abandons même au deuxième niveau furent
nombreux.
Malgré tout, dès qu’un jeune était passé par
notre animation nous avions toujours un contact
avec lui même si ce n’était qu’un petit « passage
à la salle pour dire bonjour » de temps en temps,
mais dans la plupart des cas, le jeune était
présent à la salle même sans pratiquer.
Compte tenu du temps consacré au quotidien,
du partenariat et du suivi limité que nous
assurions en dehors de la salle de boxe ; la
réussite fut « relativement exceptionnelle » que
se soit dans l’assiduité aux séances, dans le
respect des règles…, dans les modifications
comportementales « engendrées » chez les
jeunes (la solidarité, l’investissement personnel,
l’envie de progresser et d’avancer (dans l’activité,
donc dans la vie)…, dans la découverte d’un
centre d’intérêt ou de potentialités…
Mais malgré ces aspects positifs un ensemble de
questionnements restaient en suspens et qui
sont en fait à l’origine de notre projet.
3 - GENÈSE DU PROJET
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Genèse et origine de notre projet Cette première expérience, que nous avons
complétée par une enquête auprès des jeunes,
montre clairement que plusieurs
«problématiques» touchent ces jeunes ;
plusieurs domaines sont concernés, entraînant
de fait un cumul de handicaps.
Quels�problématiques ?
• le poids et l’héritage de l’histoire ;
• l’échec scolaire et les difficultés liées à l’école ;
• le cadre de vie et la vie au quotidien ;
• identitaire/manque de reconnaissance ;
• origine ethnique et discrimination ;
• le problème de l’emploi ;
• le manque d’avenir et de perspectives et la
désespérance
Des interactions très fortes existent bien-sûr
entre toutes ces problématiques.
Questionnements�à�l’origine�de�notre�projet�
Si les thématiques développées ci-dessus avec
les jeunes sont partagées par beaucoup, un
certain de nombre de questions nous ont
interrogés et sont à l’origine de ce projet :
• les jeunes réinvestissaient-ils ces modifications
• comportementales apprises ou intégrées dans
la salle dans le quotidien (la vie de tous les
jours) ?
• comment favoriser le transfert de ces
modifications comportementales ?
• comment répondre à la difficulté de l’insertion
sociale ?
• pourquoi certains jeunes s’en sortent-ils malgré
tout ?
• quel(s) leviers(s) déclencheurs(s) pour se
remettre dans un projet motivant ?
• quelle place pour l’insertion professionnelle et
le retour à l’emploi ?
• quelles interactions entre les habiletés ou
aptitudes acquises ou apprises en « boxe » et
les comportements sociaux ?
Exemples�et�études�de�cas :
Conclusion : Il nous semble que, dans la plupart
des cas, les jeunes qui « s’en sortent » se sont
tous raccrochés à une passion, à quelques
chose qui les a motivés… et poussés à accepter
un cadre de vie plus « formalisé » : un métier,
une rencontre amicale ou amoureuse, une
activité motivante…
3 - GENÈSE DU PROJET
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Un projet à 3 niveauxLe projet propose trois grands niveaux :
l’animation de premier niveau ou premier
accueil, l’animation formalisée ou structurée
et l’appui socio-professionnel.
Nous avons choisi le terme de « niveau » plutôt
que de « phase » car on peut aller facilement d’un
niveau à l’autre, il n’y a pas de sens obligé… on ne
peut passer que par un seul niveau par exemple
tandis que le terme de « phase » inclut une
progression dans un ordre précis.
L’animation�de�premier�niveau
L’animation de premier niveau concerne les
interventions qui permettront d’entrer en contact
avec les jeunes, de dialoguer avec eux, d’effectuer
un repérage, de faire un diagnostic des
problématiques… pour essayer de cerner ces
problématiques et essayer d’y répondre si cela est
possible.
Dans la pratique cela concernera le déplacement
sur les sites de proximité dans les différents
quartiers avec le ring mobile ou les interventions
dans les structures sans se soucier dans un
premier temps de structurer les séances, il faut
laisser les jeunes s’exprimer : monter sur le ring,
utiliser le matériel... Cela peut concerner
également les rencontres informelles le soir avec
les jeunes au pied des immeubles pour les
informer de notre démarche.
Ce premier travail devait amener dans la mesure
du possible les groupes rencontrés vers
l’animation formalisée, à savoir la structuration de
l’apprentissage de la boxe et donc commencer le
travail sur les comportements, l’apprentissage des
règles, mais il est important de toujours avancer
avec les jeunes dans cet apprentissage.
De plus la structuration doit être subtile et
nuancée.
L’animation�formalisée
Avec l’animation formalisée on peut commencer à
engager un travail de résolution des
« problématiques » repérées lors de la première
phase. Dans la plupart des cas, il s’agissait
d’instaurer une relation de confiance avec les
jeunes et de travailler sur l’apprentissage des
règles de base de la vie en collectivité, du
quotidien, de la socialisation en quelque sorte…
c’est durant cette phase également qu’il faut
essayer de promouvoir et de développer les
potentialités des jeunes, de susciter l’envie et la
perspective de l’avenir, redonner confiance et
d’essayer de les raccrocher à un projet… c’est
donc à partir de ce niveau que commencent à se
mettre en place un véritable suivi et un
accompagnement du jeune.. . suivi et
accompagnement, véritables « pierres angulaires
du dispositif ».
Il faut commencer par des choses simples et
engager pour chaque demande un véritable
« contrat verbal » avec le jeune dont les objectifs
peuvent être variés, allant de l’obtention d’un
certificat médical ou du respect de l’horaire à la
prise de rendez-vous avec un conseiller ANPE.
Il me semble important de préciser que le progrès
(d’après notre expérience) ne se fera que par
petites étapes car certains jeunes sont vraiment
dans une « difficulté sociale » avancée et le fait
d’obtenir une autorisation parentale ou le respect
d’un horaire était déjà une avancée
considérable…
Bien sûr, certains jeunes ne franchiront jamais le
passage de la première étape et ne se
retrouveront pas dans la deuxième phase
d’animation construite mais le contact aura été
établi et cela nous permettra ne pas les laisser sur
le « chemin » et d’avoir des relations régulières
avec eux.
L’appui�socio-professionnel...�vers�un�accompagnement�social�et�professionnel
La troisième phase concerne la phase d’insertion,
qu’elle soit sociale ou professionnelle. Lors de
cette troisième phase, le jeune aura intériorisé et
intégré un certain nombre de comportements,
d’attitudes…, retrouvé une perspective d’avenir,
une confiance en lui qui devront lui permettre de
s’intégrer à nouveau dans la société ou de
s’insérer dans la société… mais la demande peut
être plus modeste comme l’envie de s’inscrire
dans un club (envie de développer une
potentialité).
Ce niveau doit se faire en partenariat. Mais il sera
évidemment également le niveau le plus difficile à
mettre en œuvre (d’après notre expérience) car il
concerne la transformation qui doit lui permettre
de devenir un citoyen accompli et responsable
sachant, par exemple, gérer l’attente s’il ne trouve
pas d’emploi ou agir avec discernement pour
revendiquer sa différence…
4 - NOTRE DÉMARCHE
www.elan-sportif.org 8
En�conclusion
Des interactions fortes existent, bien sûr, entre ces
trois niveaux. Le partenariat n’interviendra pas
seulement lors du dernier niveau mais également
lors des deux premiers mais, lors du dernier
niveau, le partenariat est essentiel à la réussite du
projet.
L’apprentissage et la répétition sont des
notions importantes qui devra guider notre
travail.
L’apprentissage car il n’y a vraiment
apprentissage que lorsqu’un organisme ou un
individu placé plusieurs fois de suite dans la même
situation (répétition), modifie sa conduite de façon
systématique et durable.
Notre projet s’inscrit également dans de fortes
convictions… nous croyons à la réussite de notre
démarche.
Le publicNotre projet s’adresse prioritairement au
public en «difficulté sociale» ou
potentiellement en « difficulté sociale », jeune
ou adulte.
Ce qui ne nous empêchera pas d’intervenir
avec un public plus «classique».
Les interventions
Les�types�d’intervention
De manière concrète, nous allons intervenir de
trois manières :
• sur les sites de proximité et sur les lieux de vie
des jeunes à l’extérieur ou à l’intérieur en utilisant
le ring mobile ;
• dans des locaux ou des salles appartenant à des
partenaires ;
• dans nos propres locaux.
Ces trois types d’intervention permettent de
répondre aux trois niveaux décrits au chapitre 4.1.
Certaines permettant de mieux répondre à tel ou
tel niveau que d’autres (le ring mobile pour
l’animation de premier niveau par exemple).
Ces interventions se feront avec un ensemble de
partenaires ayant à faire avec le public ciblé :
centres sociaux-culturels, prisons, AEMO,
protection judiciaire de la jeunesse, foyers, école
de la deuxième chance, missions locales,
entreprises d’insertion, les handicapés… sans
oublier les écoles, les accueils péri-scolaires, les
centres de loisirs, les animations été…dans le
cadre de nos objectifs de prévention et de prise
en charge globale.
Les�contenus�d’intervention
Nous sommes capables d’adapter notre contenu
d’intervention à la demande du partenaire ou à la
spécificité du public et de la décliner en différents
types de boxe, à savoir : boxe éducative, psycho-
boxe, boxe contact, boxe sportive…
Il est important d’élaborer et de construire les
séances en fonction des jeunes que l’on a en face
de soi, du dialogue ou de la confiance qui
s’installe, de leur niveau d’agressivité, de leur état
physique…
Les�modalités�d’intervention
Dans la mise en oeuvre, nous envisageons
toujours de prendre un contact avec un partenaire
avant d'intervenir, Nous n’avons pas l’intention de
faire des interventions "sauvages".
Par ex. pour les secteurs du territoire mulhousien
contact avec les associations de quartier ; s'il n’y
en a pas, contact avec le service municipal ou
autre compétent.
Nous définirons alors avec le partenaire : la
planification, le nombre de séances d’intervention,
le contenu, le tarif….
Pour mener à bien notre projet et lui assurer une
réussite « maximale » trois types d’intervention
seront nécessaires : sur les sites de proximité,
dans un local mis à disposition par les
associations de quartier et dans un local propre à
l’association.
4 - NOTRE DÉMARCHE
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Les objectifsLes�finalités
• favoriser l’autonomie ;
• favoriser la construction sociale
de l’individu ;
• favoriser l’insertion sociale et
professionnelle ;
• promouvoir et développer les
potentialités et permettre le
développement des potentialités
des individus et des groupes ;
• participer à la socialisation et à la
resocialisation ;
• participer à la prévention de la
délinquance
Le�but
Mettre en place et mettre en œuvre
une action globale de prise en charge
du public en « difficulté sociale » en
agissant sur lui-même et en l’aidant à
faire sa place dans la société.
Les�objectifs�généraux
• agir sur les comportements
(assimilation et accommodation)
Exemple :
- développer les capacités perceptives
et décisionnelles
- (re)mettre en place un ensemble de
règles
- fixer des limites
- développer ou améliorer le niveau
d’employabilité et les compétences
• apprendre à réinvestir ces
comportements au quotidien
(travail sur le transfert) ;
• aider à se positionner par rapport
à soi, par rapport aux autres, par
rapport aux institutions ;
Exemple :
- échanger, confronter les points de
vue, débattre sur différents sujets
- donner la possibilité de s’exprimer
• aider à s’adapter à de nouvelles
situations ;
• donner une perspective d’avenir ;
Exemple :
- restaurer la confiance
- aider à la constitution de réseaux
- écouter, parler, faire passer des
messages
- accéder au bien-être
• agir sur l’inactivité des jeunes
Le travail sur le réinvestissement
des modifications
comportementales et le transfert
est un objectif majeur qu’il
conviendra de bien travailler.
Pertinence� et� objectifsparallèles
• contribuer au bien-être du territoire ;
• contribuer à l’éducation ;
• participer à l’apprentissage de la
citoyenneté et des conduites
citoyennes ;
• contribuer à favoriser le lien social et
la cohésion sociale ;
• ne pas oublier la mixité sociale
Un accent particulier sera axé sur la
participation des filles.
Il sera intéressant par la suite de
différencier les objectifs : individuels,
sociaux-comportementaux, sportifs et
sociaux-professionnels afin d’avoir
une lisibilité plus fine.
L’état�actuel�de�notre�projetet�de�nos�interventions
Dans le fonctionnement actuel, nous
travaillons niveau après niveau en
fonction des moyens humains,
financiers et matériels à notre
disposition.
Nous pouvons distinguer actuellement
deux grandes phases à savoir :
• une phase de démarrage ;
• une phase « idéale »
La�phase�de�démarrage�
Pour le moment nous n’avons aucun
local ou salle propre à l’association,
nous proposons d’intervenir en
utilisant un ring mobile mis à notre
disposition par la Ville de Mulhouse et
d’aller à la rencontre des jeunes sur
les sites de proximité dans tous les
quartiers mulhousiens, voire dans
l’agglomération mulhousienne ou sur
des sites identifiés et définis avec nos
partenaires.
De plus cette phase doit nous
permettre d’améliorer, d’affiner, de
construire, de développer, de
réajuster… notre projet pour arriver à
une phase ou un fonctionnement
idéal.
La�phase�idéale
Elle comprend bien évidemment tous
les points abordés jusqu’à présent
niveaux, interventions.
Mais également les possibilités futures
qui pourraient nous amener par
exemple vers le développement d’un
pôle sportif avec une section sport-
étude, détection, sport de
haut-niveau… mais également la
création d’un dispositif d’insertion par
l’économique.
4 - NOTRE DÉMARCHE
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Le partenariat Nous avons déjà pu établir des relations et
contacts avec des acteurs divers, notamment
issus du réseau « classique » du monde de
l’insertion sociale et professionnelle.
Il nous semble cependant primordial de
privilégier, dès l’initiation de notre projet, des
acteurs issus du monde de l’entreprise
(économie de marché), qui seront des éléments
importants pour des accompagnements orientés
vers l’insertion professionnelle. Nous avons déjà
pu établir certains contacts et projetons de les
relancer à l’occasion du lancement de notre
action.
Nous souhaitons, bien sûr, intégrer tous les
partenaires susceptibles de participer, d’aider et
de développer le projet.
Pour ce faire nous envisageons de créer un
« club des partenaires ».
Cet espace devra être un lieu permettant
d’associer les partenaires dans une démarche
participative : interrogations aux questions que
nous nous posons, attentes des partenaires…
afin d’instaurer avec eux une relation plus
proche, plus familière… et plus originale.
Il faudra s’attacher à nouer durablement des
relations avec les entreprises, partenaires
incontournables de notre démarche.
L’association ne doit pas être un lieu clos et
réservé mais doit devenir un espace public
d’animations et de rencontres entre tous les
partenaires adhérant à la démarche.
Exemple�d’interventions�possibles
• s’attacher à mettre en place des collaborations
et des synergies en matière d’insertion, de
formation et d’emploi ;
• organiser des initiatives d’animation spécifiques
en direction des milieux professionnels et des
salariés du secteur (tournois interentreprises) ;
• favoriser la rencontre des acteurs économiques
et du public de l’association à la faveur
d’initiatives de réflexion thématique autour du
sport (petits déjeuners, débats, conférences…)
L’évaluationL’évaluation sera à travailler et à développer
tout au long de notre action.
Dans un premier temps, nous souhaitons
axer notre travail d’évaluation sur la mesure
de l’évolution du jeune lorsqu’il est dans
notre dispositif.
Par�exemple
• faire un petit point en entrée du jeune dans
notre dispositif : quelle est sa demande, ses
objectifs (loisirs, insertion, ou est-il venu parce
qu'orienté par un partenaire...), comment lui-
même mesure sa satisfaction au bout de
quelques mois avec nous ?
• prévoir un point tous les trimestres ou en milieu
d'action avec lui pour revoir ce qui avait été
initialement posé, ce qui a évolué et peut-être
discuter avec lui sur ce qui lui apparaît comme
un levier ?
• lorsque le jeune est orienté vers le réseau,
prévoir un petit point téléphonique au bout de
quelques mois avec la structure vers laquelle
nous l’avons dirigé...
5 - LE PARTENARIAT - 6 - L’ÉVALUATION
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Financements�« directs »�
Ils concernent les financements en rapport direct
avec les objectifs de l’association soit sous forme
de subventions ou par le paiement de
l’intervention comprenant le personnel et le
matériel. Le coût de l’intervention sera calculé en
fonction de critères définis en interne au niveau de
l’association.
Financements�«indirects»�
Ils concernent les financements en rapport indirect
avec les objectifs de l’association mais ils
permettront
à l ‘association d’assurer son assise financière afin
de poursuivre son but dans les meilleures
conditions.
Plusieurs pistes sont à l’étude :
• proposer une offre de loisirs que nous pouvons
apporter à certaines entreprises ou certains
comités d'entreprise sous la forme de « gym
d'entretien » (body impact, katas boxe...) ou alors
sous la forme de cycle d’initiation ou de
perfectionnement en boxe ;
• proposer une offre de formation dans les
entreprises (gestion de conflits, fédérer une
équipe, améliorer la communication, gestion de la
violente) ou en direction de professionnels
pouvant être confrontés à la violence (personnels
SNCF, assistantes sociales, EDF…) ;
• Intervenir sur des événements (fêtes du sport,
galas de boxe, fête de quartiers…)
Malgré leur manque de lien direct avec les
objectifs de l’association, ces financement nous
permettront de nous faire connaître et de densifier
notre réseau de partenaires.
Le�sponsoring
Le sponsoring concerne le financement de
moyens (financier, humain, matériel) nécessaires
au fonctionnement de l’association.
Financements�«indirects»�
Les apports en nature concernent tous les moyens
qui nous sont apportés sous forme de mise à
disposition (matériel, humain, local, salle) ou de
prêt (matériel).
7 - LE FINANCEMENT
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