enquête agricole dans le delta central...
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SERVICE DES STATISTIQYES
MISSION SOCIO-ECONOMI(2!JE DU SOUDAN(MISES)
Enquête agricoledans le Delta Central Nigerien
(Zone inondée - Office du Niger)
Juillet 1959
SERVICE DES STATISTIQUES MISSION SOC10-ECONOMIQUEDU SOUDAN
(MISES)
ENQUErE AGRICOIE
DANS :Œ DELTA CENTRAL NIGERIEN
(Zone Inondée - Office du Biger)
parRoger CA 1LLOL
Chargé de Recherchesà l'O.R.S.T.O.H.
J u i 11et 1959
~ A BLE des MAT l E RES
-:-:-:-:-:-:-:-:-:-AVANT.PROPOO
l - RAPPEL DES OBJECTIFS .......................................••II - !tA. PORJLATION' ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 4
2.1. ~o~~~~~~o~_~_~~~_••••••••••••••••••.•••.•••.••••••••• 42.1.1. Secteur traditionnel 4
2.1.2. Of'fice du Nige:r la u ••• Co. ••• 51
2.2. ~~_~_~~~~~~__~~~_~B_rnJ_~~~_e 0 ••••••••••••••••••••• 1~
2.2.1. Secteur traditionnel •.••..•.••.•..•••..•.••••••• 12
2.2.1.1. Résumé des techniques et' des travaux: cultu-
ra'UX CI • Q If • • • • • • • • • • • • • • • • • 12
2. 2. 1• 2• Iabours 14
2.2.1.3. Désherbage et récolte •••••••••••••••••••••• 20
2.2.2. Office-du Niger •••••.••........•••..••.....••.••• 21
2.3. ~J2?E~~t~~~_c!'~_c!'e..~~_c..e..~!~~:I:._~i..~~_e_z:.................24
III - L'EXPLOITATION AGRICOLE •••••••••••••••••••••••••••••••••••• 26
3.2.1. GéIléralités .
3.1.2. Superficies par personne ••••••••••••••••••••••••
3.1.3. Dispersion des caractéristiques de l'exploitation
Secteur aménagé par le service de l'agricul~ .••••••••------------------------------------~--------~
26
26
30.
34
3737~8
3941
A2
43
. ..................................".Secteur treditionnel
}.1.1.
3.2.1.1. Réalisations des travaux d'aménagement •••••
3.2.1.2. CoQt des aménagements ••••••••••••••••••••••
3.2.1.3. Conditions techniques du travail •••••••••••
1 3. 2. 2• ~_~~~1_~~_<:.~ ••••••••••••••••.•• la •••••••••••• 11 ••
3.3. L'Office du Niger ••••••••••••...•••••••••.••••••••••••••• 45-----------------3.3.1. Structure de l'exploitation ••••••••••••••••••••••• 45
3.3.2. Superficies par personne •••••••••••••••••••••••••• 48
3.4. Comparaison des exploitations 51
IV - L'EMPLOI •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 53
4.1. SecteU1~ traditionnel •••••••••.•••••••.••••••••••••••••••• 53--------------------4.1.1. L'introduction de la charrue et ses conséquences 53
4.1.2. L'emploi •••••••••••••••••••••.••••••••••·•••••••••• 59
4.2. ~~~!!~~_~_~~~: ~.~ .. ~.~.~ 634.2.1. L'emploi •••••••.•••.•••••••••••••••••••••••••••••• 63
4.2.2. L'assistance technique •••••••••••••••••••••••••••• 67
4.3. Conclusion ••.•••••.••••.••••••••••••••••••••••••••••••••• 73----------
v- LA PRODUCTION ••••.•••••••••••••••.••••••••..•..•••••.•••••••••• 75
...................................••
Secte'Ur traditionn.el .•.•••••••.••••••••••••••.••.•••••••••
~~~!~~=_~~_~!9~~ .
5.1.1. Les conditions de la riziculture dans le delta vif
5.1.2. Le rendement ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••
5.1.2.1. Les rendements 1957 ••••••••••••••••••••••••••
5.1 •.2.2. Dispersion des rendements individuels ••••••••
5.1.2.3. Analyse des facteurs du rendement ••••••••••••
757581
84
85
87
92
92
95
.....................•.......•.••..•5.2.1. Les rendements
5.2.2. La production
5•.1.
AYAN'1' PDOPOS
La Mission Socio-économique du Soudan, dirigée parM. CLAIRIN, administrateur de l'I.N.S.E.E., a été mise sur pied parle service des Statistiques à la demande de la Direction du Plan duMinistère de la France d'Outre-Mer et financée par le F.I.O.E.S.
Les objectifs de la M. I.S.E.S. étaient multiples et l'enquête agricole n'a constitué qu'une partie de ses activités. Cetteenquête n'eut sans doute pas été possÎb le dans l'aide précieuse apportée à 1a réallsat 1on des travaux sur le terrain par le servi cede l'Agriculture qui envoya un certain nombre d'ingénieurs, de conducteurs et de moniteurs à la: M.I.S.E.S. pour des durées plus oumoins longues. Ce sont:
NHrs. AUG"TE - In~énteur stagtaireLEROY n nHON'lEUUIS _ ft n
fera SOOLBYNANX - .A ide - conducteur'liane AL Y " /1
et 7 Nontteurs des servtces a~rtcoles.
Il nous faut également remercier l'Office du Niger qui Il
bien voulu nous fournir toute la documentation nécessaire à nosétudes.
Il n'est pas possible d'indiquer sur l'ensemble des crédits alloués à la M.I.S.E.S. la part qui fut affectée ~ t'enquêteagricole. Ces crédits étaient inscrits à la Section Générale duF.I.O.E.S., chapitre 1.060; II furent complétés par plusieursdélégations de la Section locale, chapitre 2.001, et par une subvention du budget général de l'A.O.F.
l - RAPPEL DES OBJECTIFS
Les objectifs de la M.I.S.E.S. seront exposés d'une façon dé
taillée dans la publication définitive. Il suffit de rappeler dans ce do
cument de travail que les études menées au Soudan de Novembre 1956 à Avril
1958 avaient pour but la comParaison de deux: populations dont les niveaux
de vie étaient à priori très différents ; d'une part les colons de l'Of
fice du Niger d'autre part les habitants du secteur limitrophe resté tra
ditionnel, des rives du Niger et du Diak......
L'Office du Niger créé dans les années 1930 a permis l'implan
tation de popula.ti ons , pour une bonne partie étrangères au Soudan dans une,zone vide d 'habitants située dans l'ancien delta nigérien, appelé communé-
ment delta mort.
I.e. remise en eau du delta mort a permis l'introduction de cul-
tures industrielles : coton et riz. En fait dans les premiers projeta
le riz était seulement destiné à l'alimentation des nouveaux: colons, maifj
devant les déboires amenés par la culture du coton, la culture du riz ost
rapidement devenue spéculative, et actuellement l'Office du Niger produit
45.000 tonnes de riz, dont .la plus grande partie est exportée.
Le secteur traditionnel est également une zone rizicole. Cette
zone est liée étroitement au delta vif central Nigérien, delta qui se dé
place lentement d'Ouest en Est au cours des temps.
.. 2 -
Toutefois la pratique de la même culture n'exclut pas des dif
férences nettement maxquées au point de vue agricole entre :
- les colons de l'Office du Niger fortement encadrés et béné
ficiant d'une assistance technique très importante (variétés sélection
nées, système d'irrigation protection des végétaux, études pédologiques,
motorisation à la demande, organisme d'achat etc ••• ) et dont une partie
pratique la culture du coton en assolement avec le riz.
- les cultivateurs du secteur traditionnel où le système de
culture est encore primitif avec toutefois une amélioration très impor
tante qui est l'introduction de la culture attelée. Il faut souligner
dès maintenant que cette technique nouvelle est susceptible d'apporter
des modifications fondamentales dans ce système de culture} pour peu que
l'éducation des paysans et la vulgarisation de l'utilisation économique
de la charrue.puissent ~tre effectuées.
A ces deux termes de comParaison il fut décidé d'en ajouter un
troisième les secteurs aménagés par le service de l'Agriculture. Ceux
ci devaient être étudiés par des monographies portant sur des villages
types : Fombana pour le casier du Dinka et Temzedougou pour le casier
de Tamani. Ces monographies ont dll être abandonnées en raison du manque
de crédits et de personnel, et seule une étude générale sommaire du ca
sier de Tamani a été effectuée à partir de documen~existants.
De toutes façons les moyens financiers qui ont permis la réa
lisation de ces casiers ne sont pas comParables, et de loin, à ceux de
l'Office du Niger. Pour le casier de Tamani où l'ensemble des travaux a
été uniquement exécuté par la main-d'oeuvre volontaire locale et prati
quement sans intervention d'engins lourds, le coat de l'hectare aména-
gé inondable oscille entre 10 et 12.000 Frs C.F.A., alors que le collt
actuel d'un hectare aménagé à l' O.N. est compris entre 125000 et 225000 F.rs
C.F.A. selon les perspectives envisagées (1).
------------------------------------------------------------------------(1) Pour le détail voir page 40.
--3 -
Les renseignements recherchés par la M.l.S.E.S. imposèrent la
forme prise par l'enqu~te agricole. Il importait en effet que la compa
raison puisse se faire entre des groupes de production ayant des activi
tés analogues. les colons de l' D.N. formaient un ensemble homogène dent
l'activité essentielle était l'agriculture; en conséquence cette m&1e ho
mogénéité fut recherchée dans le secteur traditionnel, ce qui a conduit
à négliger l'estimation des superficies cultivées totales, estimation qui
fut rendue pratiquement impossible du fait des caractéristiques suivantes
1) - la zone d' enqu~te ne correspondait pas à des circonscrip
tions administratives
2) - les villages non agricoles furent retirés de la base de
sondage
3) - à l'intérieur même des villages de l'échantillon) seules
les familles dont l'activité principale était l'agriculture figuraient
dans les listes de tirage des unités secondaires.
Pour répondre aux besoins de l'étude, on fera la comparaison
des caractéristiques agricoles des diverses populations énumérées ci
dessus pour chaque point de ce rapport. Cette présentation systématique
n'a pu toujours ~tre assurée, car le manque de personnel et certaines
difficultés budgétaires ont emp§ché parfois de réaliser des enqu~tes
parfaitement parallèles dans les deux zones.
- 4-
II - LA PORJLATION
2.1. POPULATION AGRICOLE.
Tableau 1 = Caractéristiques de la population du secteur tra
ditionnel dtaprès l'échantillon.
(Voir page ci-contre).
Dans ce tableau est considérée comme faisant partie de la po
pulation agricole toute exploitation agricole dont l'activité principale
de ltexploitant est ltagricul~. C'est une définition. qUi s'éloigne de
celle admise communément. Elle. a été utilisée pour permettre une comparai
son valable avec les colons de 1 t Offi.ce du Niger.
J!ln conséquence dans ce tableau ne figurent pas
1°/ La ~~~~~~_~~~!~~~_~~~~~~ représentant 35.000 habitants
groupés en 119 Unités primaires pour l'ensemble de la zone d'étude. Pour
cette strate les enquêtes démographiques ont porté sur 12 Unités primaires
représentant 16 villages avec une population de 3.700 personnes.
2°/ Dans les strates riz et mil les familles dont ~~~~~~~~~
~~~~~~~~ n'était ~~_~~~~~~. C'est-à-dire celles qui déclaraient
Une autre activité au moment du recensement de l'ensemble des familles de
chaque Unité primaire comprise dans l'échantillon du 10 degré.
prim3ir~1 groupe Qe 300 habitants environs.seconjalre (exploitatIon agrlcolel.
Tableau 1 = Caractéristiques je la Population du .secteur traditionnel d'après l'échantil Ion.
:- - - - -- - - - - -1 ~~~:I: d~ ~: î--- ~ ------------,- ---------------------~
1 1 zone" d'étude 1 Echanti lion du 1- degré· 1 Echanti Iton du 'Z degré 1
: STRATES 1Ncmbre 1Fbp. A~O\I Nombrél Pop. Actn.1 Norro rel % d'US! ~~r~ C!! Unit~_~~<!11~~~~ ~. 1 d'UP IlIOXhau.l' a'UP 1 (lùOJhaoJ d'US 1 à. 1 avec T sans 1
1 1 1 1 1 1 1 vocat 101 1 1 1 11 . ,1 1 1 1 1agricole, Activité Sec., autre activité total 1
---------------------------------------------------------------------------------------~----------1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 1 1 l' , . 1
1 à 1 WQpt i 1 75 1 22,3 1 8 1 2, 7 , 439 1 83' Il " 17 l, 28 11 1 1 1 1 1 l , l ,
1prédominance r------~----+-------~----~------t----~-----~r-----------~------------L--------- 11 RIZ l-Pj~~~_l--I~-1--1~2-J----I_l--~J--~~2J----90~------2----~------U ~----~----j: . ·L~lrJL~-~L-+-~~~~~-~--~l--r-~~----l1-~-----gl----_t------<P------~----~---~~===========~~T~====L=~~=l==;~~~=J===~=L===~;==b~~;J====~=b=====~l=====_======~======L====~===d1 1.' 1 1 1 1 1 1 l , 11 à fv4opt, ~ 37 1 Il,0 1 3 1 0,8 1 163 1 56 1 " 5 , 4 1 9 ,
1 . Il IlL L1 prédominance 1· -----.L-------i-----t-------~---i-------,---------1""-----------, ---------~: MIL ~E~~~~~--~--f_-JÉL!-i----~-~---~~_t-~!4---~~-~-----1~---~----J ~---~l§---~1 1 fv4.ac 1na l 56, 16,0 1" 6 1 2,6 1 439 1 66 1 14 1 11 1 25 1
-------~----+-------~----r------~----1-------r-----------~------------t----------1 TOTAL 1 141 1 42, 1 1 14' 5, 1 1 823 1 72 1 2J 1 21 1 50· '1===================rL====-J.=======J======b=======b====J=======b============k======================~d1 TOTAL GENERAL 443 1 132,5 1 44 1 14,6 1 2159\ 77 1 70 1 59 1 I~ ,.- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ...
N.B. U.p, = UnitéU.S. = Unité
1 .\.11
1
- 6 -
Cette mise au point effectuée, le tableau appelle les :remarques
suivantes
- l'importance de la riziculture est nette dans la subdivision
de Mopti puisque les deux tiers de la population sont classés dans la
strate riz tandis que la strate mil est représentée seulement par trois
unités primaires du Korombc.no.., canton qui était placé dans la strate "cul
ture de décrue" lors de la première enqu~te rendement. (Voir carte). Tou
tefois les cantons à vocation mil de la rive droite du Niger ont été reti
rés de la zone d'étude de la M.I.S.E.S.
- la population dite agricole représente entre 66 et 90 %de la
population totale; la subdivision de Djenné ~t8nt caractérisée pcx. ln. pro
portion ln plus élevée.
I.e tableau 2 semble indiquer qu'il Y ait une corrélation entre
l'importance relative de la population agricole et le nombre dl exploi.ta
tions utilisant la ~harrue • Dans le cercle de Macina toute:fois les quatre
villages cultivant dans le casier du Dink.~ ont été :r;etirés de la base de
sondage, car cette région devait ~tre étu~iée dans un~ monographie ulté
rieure mais qui n'a pas pu ~tre réalisée.
Tableau 2 == Corrélation entre le nombre de charrues et la
population dite agricole.
0+- r --1l' f STRATES relate
• 1Nomb. relatif i, Import. 1, 1 , 1 ,, 1 1
POpulatl.on dite tl 'eJq>loitations r, 1 1 11
Subdivisions1 , 1 ,, 1 1
: avec cha:tTues 1f 1 Riz ! Mil agricole, 1 1 11 , 1
1~1 % 1
1 ,Nomb~ d'U.P. 1 1
1 ,1 ,, , , 1 1f Il'!OPrI 1 8 1 3 90 1 45 ,
r , 11 1 1 , 1IDJEfJŒ'
, 1 1 1r 7 1 5 78 1 30 ,1 Il 1 1 ,, . ,r 1 1 1! r , 1 ,l MACINA 1 15 1 6 70 1 18 ,, 1 , ,, 1 1 1 1,
1 1 . 1 1f Ellsemble 1 30 1 14 77 r 28 ,1 1 1 1,
!, ,
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- 8 -
- Enfin 50 %des exploitants ont une activité secondaire •
L'activité principale a été définie comme l'activité dont le revenu
couvre la majeure partie des besoins de l'exploitation, toute autre acti
vité étant considérée comme activité secondaire. Celle-ci n'a pas été dé
terminée d'après des critères objectifs mais seulement enregistrée dfa-" '
près les déclarations de l'exploitant. L'enqu§te bud~~ aurait dft per..,
mettre de confirmer ou d'infirmer cette déclaration, malhe'lii'eusement elle
ne s'est pas déroulée sur les exploitations étudiées dans l'enqu~te
agricole. Le critère reste donc sujet à ~aution malgré le soin apporté
par les contr6leurs à sa vérification.
Mais tout en tenant compte de la subjecti~~é.de cette notion,
il semble que la taille del:i villages ait une influence sur la fréquence
de's activités secondaires dans les exploitations,
Tableau 3 ::: Relations entre la taille des villages et l' activité
secondaire' de l'exploitation (sur l'ensemble des
exploitations étudiées).
, , i1 J STRATE RIZ 1 STRATE NIL 1
"
f ., ' ,
, r----------------r--------------ï~-------------ï---------____;, , , . , ' "'l' Cercles~--~~~~~~50-~~~~~~Z~~-~~~~~~~~Z~~-~~~~~~~Z~~~, , , ,.,
1 l~omb. d'efCpl. ;Nomb. d'rxp1 • INomb •.d'rxpl. fHomb. d'~:l!:pl.,f' " , , 'T 1 , rl' avec .ASI ss .ASI avec .AS 1ss .AS lavec .AS 1ss ASl avec J..J3 1ss ASI
~------------r~--------r-----r--------r-----l---~----r-----~-------~----~
f ' . " " , • 1 1" " ,. 1 r 1 -. ' ,MOPl'I '1 7 '1 7 ' 3' 11 ' 7 ' 5 1 8' l' 5 ', , " , , " ,
l , '1 ' , , , ., 1
1 MACINA 1 18 J 19' 1 1 1 11 1 9 f 3 1 2 i1 1 J 1 1. r '-~'----},---::-rt Ensemble 1 35 1 36 1 4. 1 12 1 18 .i '14: 11 f 7 f! ! !! ! ! l! !!
- 9 -
Ch remarque que
10/ I.e nombre relatif d ' exploitants ayant une activité secon
daire est plus important dans la strate mil que dans la strate riz.Celle
ci est en général une location de service, ce sont les exploitants de la
zone mil qui vont faire la récolte du riz dans des villages quelquefois
.. très proches des leurs. Rémunérés en nature, il obtiennent ainsi du riz,
denrée precJ.euse pour celui qui ne peut le cultiver, et sans avoir à le
régler en espèces (voir page 19) •
20 / Dans les villages importants de la strate riz, les activi
tés secondaires semblent plus réduites que dans les petits villages. Tou
tefois Ourondia, village de 2.000 habitants occupant une position excen
trique dans la zone d'étude de la H.I.S.E.S. a été éliminé du tableau 3 ,
(situé dans une zone sub<iésertique il joue le r61e d'un lieu d'échange
important pour les nomades du désert. Eloigné de tout circuit monétaire. .
les opérations de ce marché s'effectuent sur la base du troc - lait J lai-
ne et sel contre riz et mil -).
Il Y aurait donc une certaine spécialisation du travail dans
les villages importants ; cette spéciaiisation semble s~ vérifier lors
qu'on considère la superficie cultivée par personne ou par actif, selon
la taille du village. On note en effet une co:tTélation positive entre ces
deux grandeurs (voir page 33).
Tableau 4 = Caractéristiques de la population de l'Office du
Niger (Kokry et Niono).
(Voir page ci-contre).
Ce tableau 4 indique que l'ensemble de l'échantillon est cons
titué par une population uniquement agricole parmi laquelle les activités
secondaires sont pratiquement absentes (6 exploitations sur 112);
Tableau 4 = Caractéristiques de la population de "Officedu Niger IKokry et Niono).
r - - - - - - - - - - - -.- - - - - - - - - - - r - - - - - - - - - - - - - - T - - - - - - - - - - - - - - - - -1 1 - 1 1
1 1 Ensemb 1e de 1ail 11 1 zone d'étude 1 Echantill~ du 1" degré 1 Echantillon du '2 degré 1
1 STRATES ~------------------T------------------------------------------------------
1 1 Nombre 1 Population l Nombre 1 Populationl Nombre 1 Nanbre d'exploitations 1et ETHN lES 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 . - 1 d'Lf' 1 ((000 ha)·1 d'UP 1 (1000 ha) ld'expl. l avec A.S.1 sans A.S.: Total 1
r-----------------------------------------------------------------ï----------------------------1 1 1. 1 1 1 1 1 1,1 centre de Kokry 1 1 1 1 1 1 1 1l ' 1 1 1 1 1 1 1 1
(Zone à R"I Z 1 1 1 l , 1 1 1 11 1 1 1 1 1 1 1 1 - 1
1 1 1 1 1 1 1 11 Bambaras 1 10 1 2,5 1 3 1 1,1 1 100 1 1 1 Il 1 12 11 --------------~-------+----------+-------~--------+-------~--------~---------~---------
Miniank3'5 1 5 1 1 5 1 :2 1 0 7 1 83 1 1 1 7 1 8 11 ~ ~ ~ ~ L L ~_~ L J L _
" 1 1 1 1 1 1 1 l ,1 Moss 15 • 1 12 1 4 8 l '5 1 2 '5 1 31 l , 4 1 20 1 241 --------------~-------+----~-----~------~----~----+-------~--------~---------~-------~1 . 1 1 1 1 1 1 1
1 ~~~--------1----§ -+ ~2 +_--~---~---JLL--_+--Q2---~----~--~----1~---t----!~ __J1 TOfAL 1 35 1 Il 4 1 14 1 5 5 1 671 1 1) 1 50 1 56 1
b~===================J=======~~===d===c=J=======~:===~====J=======~========~========~========9, • 1 1 1 1 1 1 1 1
CentNf de Ntono-}Jolaiol 1 1 1 -1 : : : 11) zone à Coton , 1. l , 1 l , 1 1
1 1 1 1 1 1 1 11 1 . 1 1 1 1 1 1 1
Barmaras 1 12 1 4 3 1 5 1 20 1 I~ 1 - 1 ·20 1 20--------------~-------T----~----T_------~----L--~-------+--------~---------+-------~
~LnJ2~~~~ {---JJ--+----~)--~+_--~---~--~lL~---+--~J--_+ ~ ~----~---+---~--JWoss i 5 1 4 1 - 1 1 1 2 1 0 4 1 117' 1 - 1 8 1 8'______________~ ~ J ~-- ~----L---_+-------~--- J-- ~ _
1 à " ,1 l " l " 1 1 1 1 12 zone RIZ 1 1 l ' l ' 1 1 1 11 l ,1 1 1... 1 1 1 1
Bam~2!~~-------fl----~--~---~§---t---l--JL--~EL~--1--JU~--+--__~ ~-----!---+_----1~_~~ini~~~ ~_L 02~ L-_-~_JL---2L~---l--]J---l----~--~JL----~--~l_ ~--~
===lqr~k==============_===;~==L====k~J===l==J1===l===~~ ~===L==~===l========J====~~===l====~~===:: ENSEMBLE 1?8 1 23,1 l 28 1 10,3 1 1275 : ? : 105 1 112 1_________ __ -1
,b,
- 11 -
-----------------------------------~-~, "1! t Secteur ION t! EKploitations 1 Tradit. 1 •• 1
r-----------------~----------~------i., A t" ·t' l "1 vec ac J.VJ. es 1 J J1 . 1 "1 secondaires • 50 1 5'L ~ ~ ;
, ,t.'S .. ,1 f 1i ans actJ.VJ.te 1 ;:L__~:~~~~~:: +' 2~ JL 22_l, 1 1
, '"! Ensemble ! 100 ! 100 !--------------------------------------
I.e ta.bleau ci-contre fait la
comparaison à ce sujet entre
l'Office du Niger et le secteur
traditionnel.
Par ailleurs le tableau 5
montre l'équilibre existémt en
tre les deux échantillons et ré
sume leurs caractéristiques gé
nérales.
Tableau 5 = Caractéristiques générales de l'échantillon
(Secteur traditiorme1 et O.N.)
I-----------------------------~-----ï------------------------,--------ï
1 l "1 Ct'" t" 1 Secteur Traditionnel 1 O.N. !, arac erJ.s J.ques 1 1 1
J 1 pop.totnlefIXJPodite.tg. 1 fr----------------------------------~-----------;------------~-------i1 1 1 1·1 Populations des villages échan- 1 1 1 1rI' . ,1 tillon (1000 h) 1 14,6 10,6 1 10,3 ir----------------------------------1r-----------i------------1r-------;, 1 1 1 11 Nombre total d' exploita.tions: ~ 1 f
Jt 1 III' 11 agricoles t, 1650 1 1275l "1 1L ~ ~ ~ ~-------~
, ". f, 1 1 r,t Taille moyenne du village: : t 1f 't l ', 1 t ri __~~~~~~_~~~~~~~~~ l ~~~ J ~~~ JL_~~~ j1 nombre d' exploitations ( III! 38 1 45 ir----------------------------------1r-----------ir-----------1r-------;, l" t1 Nombre moyen d' habitants par t 1 t 11 exploitation ! III 1 6,3 '8,1 ir-----------------------------------r-----------~-----------lr-------~1 1 III' 1 l1 Nombre d' exploitations étudiées 1 1 139 1 11 2 J-----------------------------------------------------------------------
N-B : 1) Pour le secteur traditionnel le village correspond à l'Unité
primaire, groupe de 300 habitants environ pouvant être constitué
d'une fraction de village, d'un village, ou d'un ensemble de
petits villages.
- 12 .:.
2) Le tirage des échantillons a été effectué aléatoirement :
- Pour le secteur traditionnel tirage systématique
au 1/10 pour les U.P.
au 1/12 pour les exploitations
- Pour l'Office du Niger tirage aléatoire d'un nombre fixe de
villages et d' exploitations •
2.2. L.4 I1AIN-D'OLUHiIJ ',vOX F.4lfILIALE.
2.2.1. Secteur trarlttion,,-~.
Le calendrier des opérations agricoles s'établit de la façon
suivante
Défrichement = Aolit - Septembre
Labour = Janvier - Juin
Semis
Désherbage
Récolte
=Juin - Juillet
= Aolit - Novembre
= Novembre - Janvier.
~_~~!:~~~~~:~!n'offre pas de difficultés particulières; le cultivateur
arrache ou coupe les herbes sous l'eau au moment de l'inondation. Il
défriche ainsi une superficie déterminée qui constituera un de ses
chal!lpS de l'année suivante. Ces herbes seront brulées à la décrue, juste
avant les labours.
Les labours constituent l'opération la plus importante et la plus pé-----------nible. Ils commencent dès la fin de la récolte (fin Janvier) et se ter-
minent lorsque le durcissement des terres atteint un degr~'tel que le
travail devient impossible. Eventuellement les labours sont repris après
les premières pluies, juste avant les s6Il1is. Leur profondeur ne dépasse
pas 10 à 15 cms qu'ils soient effectués à la charrue ou à la daba.
Le durcissement déjà mentionne" dépend évidemment de la
- 13 -
structure des sols et il n'est pas rare de voir des champs travaillés
sans interruption de la fin de la récolte aux semis; selon le temps dont
dispose le cultivateur) selon ses moyens de travail et ses aptitudes, une
2° façon se déroule après la première ; il s'agit d'un émottage et du re
couvrement du paddy semé à la volée. Cette 2° façon a été appelée impro
prement "2° labour" dans les questionnaires ; et il est regrettable que
la forme des relevés n'ait pas permis la détermination de la nature exacte
de cette 2° façon, d'autant plus que les cultivateurs ont PJ. déclarer
dans cette catégorie.... 11 extension pure et simple du premier labour rendue
possible après les premières pluies.
Cette 2° façon est un véritable hersage dans la région du
Pondory (Djenn:6) ; la herse locale est constituée par des branches d'ar
bres reliées entre elles et trainées }Jar les boeufs sur les mottes du
premier labour.
Après le semis les plantes adventic~envahissentles rizières
et leur désherbage est nécessaire pendant toute la durée de végétation
du paddy. Toutes les fois qu'il peut le faire, le cultivateur embauche
de la main-d'oeuvre pour effectuer ce travail ingrat. En pleine crue le
désherbage s'effectue avec de l'eau jusqu'aux épaules, le paysan étant
quelquefois obligé de se mettre à nager pour effectuer ou continuer son
travail, c'est -à-dire l'arrachage à la m,ain des mauvaises herbes. En fait
le desherba.ge n'est pas continu et les oPérations se fon~ par à coups et
quand le besoin s'en fait sentir.
Au moment de la récolte, les tiges sont couchées sur le sol;
coupées à la faucille ou au couteau, elles sont assemblées en bottes et
en gerbes gardées par des enfants qui sont chargés d'effrayer les oiseaux.
le grain, une fois sec, est battu sur place au bâton et trm18porté ensuite
au village. Quelquefois l'eau ne s'étant pas encore retirée, la récolte
se fait en pirogue. Dans ce cas, la main-d 1oeuvre employée est payée non
en fonction des gerbes coupées, mais d'après le matériel. qu 1elle apporte;
ainsi à P:Okoloré un Rimaibé sans pirogue raçoit 2 bottes par jour, 3 s'il
.. 14-
travaille avec une peUte pirogue ; un Bozo avec sa grande pirogue de
pêche reçoit de son c6té 6 bottes Par jour de travail •
Dans certaines régions et sur des superficies rédtutes le mars
et le manioc sont des cultures d'arrière saison. Ces cultures dérobées
comme:ncent après la récolte du riz (Janvier - Février) et se terminent à
l'arrivée des eaux (Aotlt - Septembre).
Pour le mil le semis est effectué en IP.~uets dès les premières
pluies sur les buttes affaissées de la campagne précédente. Une 2° f.a
çon a lieu ensuite : repiquage des manquants, sarclage et buttage ; après
la récolte effectuée à la main les troupeaux sont mis au pacage sur les
. champs.
2. 2. 1•2 • b~êQ!18.§
Tableau 6 =Utiiïsation des services par hectare labouré selon
le type d'explOitation (Secteur traditionnel)
i----------------ï---------------------~--i---~----------------ï ~1 r , •1 t Exploitations : Ex:ploitations 1
! 1 nvc:c chnrrue. . , s~s charrue. ,
1 r------------r-----------r----------r---------if 1 J' ournéc:s' J' ournéws 1 J'ourn~s f J'ournées ,1 l· 1 1,' t1 Nain dt oeuvre! charrue. 1 Daba 'charrue. J Daba ,
r----------------r-------c----:-----------:----------l---------ir-~~~:~:~:~----~-----~::-_+----::~---+----:-- 1 _29:~~f :Non familiale' E.. 1 0, 1 J 1,9 1 1,0 1r---------------~-----------_r-----------r----------r---------~i l 1 1 , 1
Ensemble 1 8,2 ~ 2,2 t 1,9 ~ 30)4 ,
-----------------~------------~-----------~----------~--------~le tableau 6 indique que les exploitations avec charrue n'uti
lisent pratiquement pas de main-d toeuvre non familiale aux labours,. sauf'
de rares cas particuliers} par ex : chef de famille malade ou culture à la
daba de quelques petits champs appartenant·en propre à certains membres
de Itc~loit~tion.
15 ..
Les tableaux 7 et 8 ne concernent donc que les exploitations
sans charrue qui, elles, font appel pour les labours à des services ex
térieurs dans des proportions notables. les chiffres intéressent les
campagnes agricoles de 1956 et de 1957. ~~is les résultats de 1957 appel
lent une remarque préliminaire: le nombre des journées de travail a été
déclaré aux enqu~teurs au cours de la seconde enquête rendement ; ceux
ci ne connaisSant pas alors la superficie des champs auxquels correspon
daient ces journées de labour, n'ont pas pu s'assurer de la vraisemblance
des déclarations reçues. Ce contrOle a été, par contre, effectué lors de
l'enqu~te superficie 1956 ; Par exemple un exploitant pouvait déclarer
10 journées de travail pour un champ dont la superficie mesurée impliquait
obligatoirement un temps de labour beaucoup plus long, le contr6leur de
mandait alors des explications supplémentaires et se rendait compte SI il
s'agissait du travail de plusieurs personnes ou d'un attelage à deux paires
de boeufs pendant ces 10 jours.
Cette remarque serait très importante si l'on voulait calculer
les superficies 1957 à partir du nombre de journées de trav.::'.il. le tableau
ci-dessous doit donc être utilisé avec précaution et pour la catégorie
"daba" on peut penser que l'importance de la main-d'oeuvre familiale est
vraisemblablement sous estimée.
Tablenu 7 =Strate riz • Exploitations sans charrues.
Importance relative des services (pour cent jour
nées de labour).
i---------r---j~~~~;-~~-î;~~~----f--jO~~~~;-de-i:~~~---i
, 1 effectuées à la charrue 1 offoctuées à ln dnb~. 1i ANNEES L JL J• 1 , , l , 1 1
l ,roI.O.' :H.O.' 'M.O. 1 M.O.' ,1 r , , l , ,, , 'non r Total' , non 1 Total ,
L ' f '1 1 f °1 1 1 f °1 1 f "1 1 1-- JL__~_:JL__~_JL JL__~_:JL_~_JL. J1 l . ° • . i ;
Iii Pour Fent jourpées i 1 11 1956 , 87 1 13' 100 r 97 t 3 1 100 1~---------~-------~------~-------~-------~-----~-------~1 1957 1 81 1 19 1 100 1 94 r 6 1 100 :~--------~-------~------~--------~--------~-----~-------~l , l , 1 l , 11 Moyenne! 85 i 15 ' 100 ! 96 ! 4 ! 100 !~------------------~------~---------------------------------
-16 -
L'accroissement de la main-d'oeuvre non familiale est marqué
entre les deux années. Il est toutefois difficile de l'affirmer étant
donné:
a) Les conditions différentes des deux relevés successifs
b) le nombre peu élevé d' observations (89 exploitations). Ces
observations concernent d'ailleurs la seule strate riz car :
- les façons culturales et la répartition de l'outillage, sont
différentes entre la strate riz et la strate mil, en effet la culture. du
mil n'impliquant pas de labour à proprement parler, le nombre de charrues
est dérisoire dans cette région. Il en résulte que seule la strate riz se
caractérise par des conditions de culture voisines de celles de l'Office
du Niger.
- Cinq unités primaires furent retirées de la strate mil lors
de l'enquGte rendement 1957, la comparaison est donc malaisée entre les
deux années •
le tableau 7 donne l'utilisation des services selon les exploitations (ex
ploitations Sffi1S charrue).L'accroissement des services est notable en 1957
pour les exploitations faisant cultiver la totalité de leurs chrunps par
de la main-d'oeuvre non familiale. Ce sont de petites exploitations où
l'exploitant a une activité .secondaire nettement marquée (élevage ou p6
che). Dans ce cas on peut supposer que l'exploitant est venu à l'agricul
ture à cause de nouvelles possibilité~ apportées par les locations de ser
vices, possibilités qui deviendraient de plus en plus importantes avec l'ac
croissement du nombre de charrues.
Cette hypothèse peut ~tre vérifiée en comparémt la répartition
des services selon les régions. On consta.te alors que la main d'oeuvre
non familiale utilisant la charrue est beaucoup plus employée dans le
cercle de Y.1Opti que dans' le cercle de Hacina où le nombre de CIk'UTUeS
est b~aucoup plus faible.
- 17 -
Tableau 8 =Strate riz. Importance relative des services
(pour cent exploitations).
j-------l·------------------------------------j-----j------j-------j-------f
. ~:~::~_~~~: J serv·l serv. 1 M. O• 1 1T t l
, , l , 1 l ,., 1, • 0 a ~te 1une partie : : dnba 1 daba 1famil. ~ Total :, f 1 r '" , ," iUlNEES des superfi.', des ',Ensemble' et' , seule. , ,1 ' 4 ' , ,L_______ -----------Jl~~~~!~_Jl L:~~L Jl------ i J'r .' -:-,". ,1 1 Peur cent expJ.f>itations i il; ,, l ' , l' 1 1, " 'f',L!22§____ _ ~2 L ~§ r---2~ +-~---L--2--JL-2§----L-!99--Jri' r l" f'1957 33' 18· , 51 '6 r 6 '37 '100 ,r--------}-------------r------------r----------r-----r------r-------}-------;~~~~~~~-L_- ~ ~-31-------t---2~----JL-2---~--1---L-21 .L_!99 !
Tableau 9 =Strate riz. Utilisation des services selon les ré-
gion.
ï ----tr--------------------------,------------------------------,, 1 1956 , 1957 ', L ~ ~
'1 ' ,, H. o. non familiale , M. O. non fruniliale 1, L ~ ~
, , 1 l , 1 l ,1, l , , , '1 '1Regions 1 UVûc 1 avec 1Ensemble 1 avec 1 avec , Ensemble 1~-- --~-~~~~-~~~~JL~~~~~~~-~-~~~~JL-~~~~-JL--~~~~~~~-~: ,Pour c~nt joUjtnées 1 Pour; cent joprnées 1, , l , , " 1, , l , , " ,
~~~E~~----t'__I~l2_ ..~-2~1~~-~1~---~----1111-~--:---~---§Il§----~1 Macina 29 5 1 61 8' 31 8 , 25 3 ' 100 1 32 4 '.. ·r---------, ---.2.---+---1-+---1----+------.2.--+------+-----1------1! llisemble' 100 ! 100 ! 100 ! 100 ! 100 1 100 ,----------~--------------------------------------------~----------~
MODE DE REHUNERATION
Main-d'oeuvre avec daba
- Strate riz - Les services sont rémunérés en espèces ; le
prix de la journée est assez fixe et oscillait en 1957 autour de 50 Rrs
nourriture comprise. Ce prix peut Gtro beaucoup plus faible pour les
sociétés de jeunes gens qui forment une communauté particulière dans
chaque village. Dans ce cas il SI agit plutôt d'une gratification que
d'un salaire. Cette maïn-d' oeuvre utilisant la daba est bien DOinS
- 18 -
importante que la main-d'oeuvre utilisant la charrue et se limite prati
quement au cercle de l'Iacina.
- Strate mil - les conditions de rémunération sont les m&1es,
sauf' dans le canton du Korombana, zone de culture de décrue si~ée près .
du lac Débo, région où le prix de la main-d' oeuvre· est fixé dt après les
époques et la culture:
a) I.e. main-d'oeuvre riz est payée 50 Frs par jour en Janvier,
Février.
b) La. main-d'oeuvre mil est payée de 150 à 200 Frs par jour en
Juin, Juillet, époque où tous les cultivateurs sont pris par la dernière
préparation des terre à riz et les semis de paddy.
Main-d'oeuvre avec charrue
les services sont par contre très peu rémunérés en ~spèces.
En 1956 et en 1951 sur 100 journées de travail effectuées par des charrues
louées, 12 ne sont pas payées. Ce sont quelquefois des personnes qui
pr§tent gracieusement leur charrue à des parents, mais le plus souvent
les services rendus sont échangés contre d'autres services : labour ou .
désherbage des champs du propriétaire de la charrue par son utilisateur,
association d'un possesseur de charrue et d'Un propriétai:i:'ede boeufs .
drGssés. Cette entraide réciproque se rema:rc!ue dans le cadre· du ville.ge
et particulièr~mentpour les exploitants sans charrue· qui utilisent pour
tant la culture attelée sur la totalité de leurs champs. les différents
moyens de production sont mis en commun grâce à cette coopération.
Toutefois comme on l'a vu plus hautJI' augmentation considéra
ble en 1957 du pourcentage des exploitations sans charrue dont la totali-
té des champs est labouré mécaniquement, s ,. explique par. le fait que
des exploitations avec activi.tés secondaires marquées et occupant· de pe...
tites superficies s'adressent à des sortes d'entrepreneurs de labours
payés alors en espèces.
- 19 -
Lorsque les exploitations utilisent partiellement la charrue,
les travaux sont le plus souvent effectués à façon et pour une sonune fi
xée à l'avance. Que le prix soit fixé à la journée ou à la tâche, il os
cille entre 200 et 250 Fra par jour, pour un attelage à 2 boeufs.
Ces services s'échangent toujours à l'intérieur de la zone
d'étude de la N.I.S.E.S., et le plus souvent à l'intérieur des villages
ou entre villages voisins. Il n 'y a donc pas de main-d'oeuvre étrangère
au deIta vif, comme le montre le tableau 10 •
Tableau 10 =Origine de la M. O. non familiale et des services.
I~----------r----------------------i-------------r-----------;-----------~;'1 l' 1 Jt 1 LABOOR i DESHERBAGE 1· RECOLTE { TOTAL f; L :. .J , '(n.c .charruus)t ' 1 1-----,-----+-----7-----"'1-----7-------'9, l 'l-ianoeuvres" , l , l' 1' 1 l "1 l ,, ORIGINE • CHARRUES , """1 .l .:.+ ~È~ JNb.deINb. de 1Nb.deINb.deINb.deINb.deIl ;Nb.de, : Nb.delman. Ijourn·lman. Ijourn.1man·1'journ.
~----------ïL~~~~~E.:~L~~-L-~~~-----l-------L-----l-----J------------J,, l ,
l 1 1956 l,, 1, ,, ". 180' 53 '00 97 70 1 41 1 83 1 53l Village 129 172 , Til '"11fubdivision 22 \ 18 1 :5 1 10 1 - 13 1 17 (LI ',' 6 1 131 1: l' l 1 1 1I:~=S 1: 1: 11~ 1 3711l1: 3 1; 13:{2l11~ 13; 1, , Ir:.' " ! 100 1 0' 00' 00 l'1Total 1v5) pOO 1100 1 100, 100 100; 10 l 1 : 1, '" " l" 11 t!!!! 1!! 1, 1957 ,
" 1 l '" I}1 Village f 38 186 162"1 68 192 96 54 54 i 73 69 J
13ibdivision1 9 1 8 t 16 1 11 1 8 4 40 3712d 21 21 11 Il Il; ,i1Ailleurs 1 1 J 1 122 1 2111 }1 -, 1 6, 9(2) 1 6 10 1, , 'f , , 1 1 1 1 1, Inconnu 1 4 5 ,-, - 1 - ., - , -, - 1 -, - 11 1 l ,t , l ' 1 1 11 t Il 1 " 1 1, Total t (52)' 100 '100 1 100' 100 , 100 , 100 t 100 , 100' 100 1~-----------L----L-----~---~-----~----~----L-----L------~---_-L ~
( 1) - Dogons du cercle de Bandiagara venant travailler dans le Korom'ba.na
(2) - Cultivateurs de mil venant faire la. récolte de riz.../ ...
- 20 -
(3) - les nombres absolus de manoeuVTes compris dans chaque catégorie
sont les suivents :
1956 1221
labour 174 100
Désherbage 231 254Récolte 240 196
Avec le défriehement (arrachnge des herbes au mome~t de la
crue, puis brulis avant le labour) c~s deùx opérations cul~'ales cons
tituent avec· ie labour l'ensemble des travaux agricoles en r~ziculture
inondée. les relevés effectués dnns ce domaine ne concement que la mem":,,,. . ..
d'oeuvre non familiale ; de plus .ils l'ont été d 'urie faÇong~obale par" " .
interrogation directe des utilisateurs de celle-ci, en sorte: qu'il n'est:
p..îS possible d'indiquer des taux comparés pour lu main-d' oeuVTe fruniliale
et non familiale. Enfin il semble bien que ln IIlc..'lÏ.n-d' oeuvre non fruniliale,
quand elle est utilisée, effectue la" totalité du désherbage ~t ne consti
tue pns un appoint aux possibilités de main-d'oeuVTe propre à l'exploita~
tion. Donner par ailleurs un chiffre globol de journées de travail effec
tuées par des services ne signifierai.t Pas grand chose en l'absence de
comparaison avec la mé'.i.n-d' oeuvre propre aux exploitations, d'autant plus
qu'au dépouillement certaines anomalies sont apparues qui sont restées
inexpliquées du fait de la forme des relevés. Il ne peut donc se dégager
que des impressions générales qui pourraient servir de base à des études
futures.
- ~~~::~~ - Une exploitation sur quatre utilise des services.
Ceux-ci sont prélevés "sUr les disponibilités en main-d'oeuvre (extérieures à
l'exploitation) du village ou de villages voisins. Dans la grande majorité
des cns le travail est effectué par des groupes de 10 personnes ou plus
- 21 -
qui travaillent pendant une journée ou deux sur le m€m.e emplacement. I.e.
plupart de ces groupes sont constitués par des sociétés de jeunes gens,
rarement Par l'ensemble des cultivateurs qui désherbent ensemble tous les
champs du village successivement. Dans quelques cas on trouve toutefois
des groupes de 3 à 5 personnes qui travaillent sur un champ pendant 5 ou
6 jours. Sauf dans les rares cas d'entraide villageoise, ces services sont
rémunérés en espèces aux prix de 50 Fra par jour auquel vient s'ajouter
la nourriture et très souvent des noix de cola. Ce salaire est quelque
fois plus bas pour les sociétés de jeunes gens mais, il est presque tou
jours payé en espèces, bien que pour deux observations on a noté que lel!l ma
noeuvres percevaient une rémunération en nature.
- ~éc~~!~ - Ce trait se retrouve pour la main-d'oeuvre employée
à la récolte. La main~dloeuv.re non familiale est encore davantage mise
à contribution: une exploitation sur trois en 1956 1 ' aurait utilisée.
Au contraire du désherbage la main-d'oeuvre est plus rarement originaire
du village ou de villages voisins, elle est originaire dans tous les cos
de la. zone du secteur traditionnel, exception faite des Degores et des
Sonra.; habitants des régions limitrophes de cette zone. Très souvent des
~cheurs Bozos, des éleveurs Peuhls ou des cultivateurs de mil Bambaras
viennent faire la récolte du riz afin de pouvoir ramener du paddy chez
eux : en effet la rémunération s ' effectue en nature, elle est fixée à
1/10 des gerbes couPées parle travailleur. A l'inverse encore du dé
sherbage ; des individus isolés, ou des groupes de 2 ou 3 persormes
viennent récolter le riz pendant un temps qui peut atteindre 1 mois.
Toutes ces indications concernent la riziculture. les façons
culturales, ne sont PaS les mtmles pour le mil et les données recueillies
sont trop fragmentaires pour être reproduites ici.
2.2.2. L'Office du Ktfer.
la. loI.l.S.E.S. n'nyant pu se livrer à une étude complète sur
l'O.N. , ce paragraphe n été rédigé à partir de documents ayant servi à
.. 22 -
une autre étude (1). !es chiffres qui da.tent de 1952) intéressent seule
ment neuf familles témoins installées dans le secteur cotonnier de Niono-.
10101000.
Tableau 11 = Utilisation de la mam-d' oeuvre salariée par
hectare cultivé selon le type de culture,
(Office du Niger).
r---;~;~;;-~~-j~~~;;-~;-;;;;~î---li t------------ï-----------,----------Il 1 Par hecto 1 par hecto tpar hecto f, '" l ,.1 1 cultivé 1 de coton.: de l-I MAIN Dt OEUVRE' , , ,, : 1 : culture :1 AGRICOIE. ' 1 1 11 1 1 1 hors, 1, ,,'"1 1 l , casier. 1L ~ L • L L ~L
l 'l' 1L~:.~.:_f~~!!~~!~ 1 96,8 1 100,1 130,0 1JI' , ,
l '" 1l-dont homme actif 1 60)4 1 62)8 1 13,6 11 l'"" "34 '~ ~.:~:._~::!~~~ 25,7 1 31,9 , 1 " 1t 1 l ,rI' ,
, dont: 'l', , 1 1, 1 1, - Embauchée par les '", t , 1, , , 1
1 colons 22,5 1 28,7·,: . 3,4 ", l ,
: - Cession O.N. r 3)2 1 3,2 ~ 1, '1 1 .,
r--------~~------------~-----r~-----------r-----------r---------i, 1 t , ,
tTotal 1 122,5 1 132,0 133)4 1! !!!!-----------------------------------------------------------------Il existe deux types de main-d'oeuvre :
1) les cessions de 1-Office du Niger (34 manoeuv:res au total sur
les 9 familles étudiées) consistent en de la main-d'oeuvre destinée à des
travaux bien déterminés et portant uniquement sur la culture du coton
(irrigation, binage et récolte).
----------------------------------------_.-_-----------------------------(1) D. Zahan, étude de l'emploi du temps des familles témoins.
- 23 -
2) I.e maïn-d' oeuvre embauchée par les colons tend à se présenter
au contraire, sous la forme d '1U]. ou deux salariés présents toute l'année dans
l'exploitation, du genre valet de ferme • Sur les neufs familles étudiées,
six présentent ce caractère. Elles emploient 8 salariés permanents dont
chacun participe à l'ensemble des travaux agricoles pendant au moins 300
jours Par an j temps nettement supérieur à celui de n'importe quel mem-
bre de l'exploitation. I.e reste de la main-d'oeuvre embauchée directement
Par les colons (8 manoeuvres) sont des manoeuvres saisonnier> occupés à
la récolte du coton de janvier à mars.
le tableau 12 précise les parts respectives qui doivent être
attribuées à la main-d'oeuvre salariée et à la main d'oeuvre familiale
dans l'ensemble des travaux agricoles.
Tableau 12 = 2:.!!:. Importance relative de la main-d'oeuvre sa
lariée sur l'ensemble des travaux agricoles.
r--------------------------r-~------------r----~-------r-----~---------,: Importance relative de i Embauchée: Cession 1 Ensemble 11 l M 0 1er' , t di..r t t 1 0 1 de la 11 a !'h • sa l.ee t oc emen 1 .N. 1 MOI ., ,1 1" !'h • sa a.rJ.ee ,1 1'"r-------------------------1r-------------~-----------~-----~---------1r1 1 ,1 1 Pour cent journées. de travail 1
1· fil 11 Par rapport à Ir ensemble ri' ", 1 1 1, " r r: des personnes activas 1 18,5 1 2,2 t 20, 7 1, JI','l '"1Par rapport au travail 1" 1 1 1, , , ,1 des hommes i 26, :5 : 3, 1 1 29, 4 1t r, 1 ", '"fPar rapport à Ir ensemble i i i !J de la H.O. familiale 1 23,:5 1 ·2,8 1 26,1 1f '" 1. ....~-----------~-----------------------------------------------------------
Ce tableau fait ressortir l'insignifiance des cessions de main.d'oeu
vre de 11 Office du Niger par rapport à la main dt oeuvre embauchée directement
par les colons.De plus, la main dt ?euvre salariée représente un cinquième
du temps conse.cré à l'ensemble des travaux agricoles , un tiers du
travail effectué par l'ensemble des hommes, et un quart de l'ensemble du
... 24-
.travail familial.
2.3. LA POPULATION DD DELTA Cm/THAL NIGERIEN.
Les méthodes d'investigations et les formes prises parles
relevés n'ayant pas été les m~es dans les deux zones il nI est pas pos
sible de faire une comparaison précise. en peut toutefois indiquer les
caractéristiques générales de la région du delta central nigérien qui
comprend d ,u.n.e part le deIta mort où est installé l'Office du Niger,
entreprise moderne en voie d'extension: et le delta vif correspondant à
notre secteur traditionnel.
1) le. population recensée par l'administration dans le secteur
traditionnel, ~ une superficie d'environ 1.500.?OO hectares, atteint .
170.000 personnes qui se répartissent gro~sièrement de la façon suivante:
35.000 pêcheurs et é1eveurs~'
.. 33.000 artisans et commerçants (activité agricole absente ou
secondaire).
-100.000 cultivateurs"dont . :
65.000 dans la zone riz..
35.000 dans la zone mil.
Pour la zone du delta mort) l'OfficE? du Niger a atteint sur
25.000 hectares cultivés en colonisation, une population de 25.000
personnes en 1957, les premiers colons st étBl,lt installés il y a 25 ans.
'Toutefois l'Office du Niger a des possibilités d'expansion considérables
qu'il s'emploie activement à utiliser.
2) L'activité des colons de l'Office du Niger est essentiel-
. lement l' a.g:ç'iculture au, point que les activités secondaires sont prati-. .
.quemen~ insignifiantes. D' a;près sa I:'épartiti0Il; la population du secteur
~raditio!lllel donne un aspect plus équilibré etJà l'intérieur d~~a ca-:
tégorie des eultivateursjune exploitation sur deux a une activité
- 25
secondaire non agricole.
3) L'importance relative de la main-d'oeuvre doit ~tre assez
semblable pour les deux zones. Dans le secteur traditionnel les services
de main-d'oeuvre s'échangent souvent contre d'autre services et la récol
te permet à la main-d'oeuvre employée d'obtenir une denrée précieuse, le
riz, sans avoir à la payer en espèces. Par contre à l'Office du Niger la
notion d'employeur tend à prendre une acception moderne.en particulier1
pour les cessions de main-d'oeuvre Par l'Office du Niger qui font l'objet
d'une comptabilité. D'une façon générale on trouve dans le secteur tra
ditionnel une différenciation dans les activités pratiquées par ses ha
bitants/différenciation qui est l'apanage des sociétés stabilisées. On
ne retrouve pas ce trait à l'Office du Niger où le cadre de la colonisa
tion tend à déterminer une forme nouvelle de la vie économique.
"" 26 -
III - L'EXPLOITATION AGRICOLE
';.1. SECrEtE TRADlfI01.',I'EL.
8.1.1. Structure ae l'exnloitfJ.tton.---------------------------Tableau 13 =Structure de l'exploitation agricole (Campagne
1956 - 1957).(Voir page suivante).
1'attention du lecteur doi t être attirée sur
- La taille réduite de l'échantillon.
- la subjectivité du critère. "Activité secondaire" , en sorte
que les nombres relatifs à. chaque case de ce tableau doivent être consi
dérés avec prudence. La différence fondamentale entre les diverses struc
tures résulte de la possession ou non de la charrue. la strate mil ne com~
porlait que 5 exploitations avec charrues ; c'est la raison qui a détermi
né l'abandon de la distinction CHARRUE pour cette strate. Ces 5 exploita
tions ont une superficie moyerme de 10 hectares et cornp:rement en moyenne
12 personnes dont 7 adultes et 4 actifs; cette taille étant établie sans
tenir compte de la présence d'une activité secondaire. En retirant ces 5exploitations de la strate mil, les chiffres du tableau ne sont guère mo
difié ; ils peuvent àonc être considérés comme étant représentatifs de
~ette strate, et il est possible d'avancer que l'exploitation mil, située
dans une région intermédiaire entre la zone rizicole et la zone à céréales
sèches, a une taille intermédiaire entre celle de l'exploitation riz charrue
et celle de l'exploitation riz daba.
Tableau 13 = Structure de l'exploitation agricoleICampagne 1956 - 1957)
1---------------------------------------------------------.1 1 \ PAR EXP LOI T AT ION 11 1----------------------------------------------------------+1 1 IIlcmbre 1 POPULAT 1ON '1 SUPERFICIE en hectares 1 N01lbre de 1 Nombre 11 EXPLOITATIONS 1 Exploitation~------l------r----------r---T---T-----J champs 1 de 1
l ,1 Echantillon l ,'Il! 1 1 1 !par exploit.1 charrue,1 1 1 1 1 1 1 1 t------t---t'
1 1 Totule 1 Adultel .Active Totale' Rizl Mill Diversl Total 1 Rizl 1
1------------------------J------------1------1-----4------1------~--~---1_-----~----+--=+------T1 Zone rtz - avec Charrue 1 1 Il 1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 1 l' 1 1 l , 1 11 Un j quefTl;!nt ag ri co 1e , 2~ ~--2.Ll-~--2L~+--.3...l.L~--.?..&1-~-8..&.}~-~-_l__-.9..d-~_2..&2_~5..&.2+--J.LL.J
1 Avec act i v i té seconda i re 1-----J.J.------i-Jj.~-~--§LQ._l_-2,]-~-~~2-~~§+-CW+-.9..a.i..~-]..&~_t-5..d+_..l.LL~1 ENSEMBLE 1 21 J_JU~~_j_-~-~--~J_J--~2-t-12~-f~~-O..&~-l-5~-!2~~--J~24~1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11 "Zone riz - &lT'.s charrue 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 Uniquerrent agricole 1 25 1 5 3 1 33+ 1 7 1 42 1 391 0 1 1 a 2 1 48 1401 - 1
1 Avec ac t i v i té secorda i re 1-----3ë----l--~.L3i--2'""; 1 --~5-1--2..l~-r-~;T-;2-r-o:.&_;_r-4..&~-T2~;T--=-~1 1------------~---.L--~--_~-L--~--~---~--~-~~~-lr--~--L--.L-~-~-4-------
1 ENSEM3LE 1 22. J__2.L2_J_2L.C2.1_-L.5_J__l.zJ._L_2.z§-l_C1 2 1(,d.9..J_L_~.L~Jldl_--=--~1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Il 1
1 zone Nil 1 1 1 l' l 1 1 1 lit1 Uniquerrent agricole 1 21 1 a a 1· 4.3 1 2 5 1 7 2 12 41 3 al 1 0 1 5 9 1 1 71 III 1
1 Avec act iv ité seconda i re 1-----29-1-8.Lë-l--;~;T--;~-1--~.L6 T-~T;~T--~~-r-5~-i-I~21-~~~-ï1 1------------1--.L--i---~-i---~--i---~--t-~-t-~~1__-J--r--~--i-~-1-----11 EN5E.tY8LE \ 50 1 8,0 1 4,8 \ 2,5 \ 5,7 1 1,5\ 3,3\ 0,8 1 .6,4 Il,41 0, /2 1L _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ - _ _ _ _ _ - - - _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _
t i } - dont 0,3 en maïs dérobé avent le riz(2) - dont la quasi total ité en maïs oérobé
l\)~
1
- 28 -
Dans la strate mil la taille de l'exploitation risque d'être fonction
surtout de l'etlmie, en effet les Bambaras qui sont nombreux dans cette
strate vivent beaucoup plus groupés que les autres races.
Dans la strate riz, zone qui correspond au "delta vifll propre
ment dit, la superficie moyenne des exploitations utilisant la culture
attelée est beaucoup plus élevée que celle des exploitations ne possédant
pas de charrue; mais on remarque que le nombre moyen de perso:rmes par
exploitation (11,3) est également plus élevé que dans les autres strates ..
(5,3 et 8,0).
Tableau 14 = .Age des chefs d'exploitation•.
ï-------------ï~---------------1, , ,~ Age de : Exploitations 1t 1 avec 1l , ,t Exploitants: Charrue. ; Daba ;
,-------------~---------~------It ,. l ,, 1 ,. 1
l '6 t ,, 25 1 f 3 1l , , ,J fI't 26-30 1 1 6 1t 1 1 1
1 31':"35 1 l 9 ll ,3"1 36-40: ; :, 1 3 f 4 fl , t ,1 41-45 1 2 1 10 1, 1 1 1
Il 1 " 146-50 1 3 1 7 . tJ 1 t ,l , 1 1, 51-55 1 4 f 8 11 r , 1
1 56-60 1 2 ; 6 1, , 1 11 r 1 1r 61-65 1 4 f 7 1l , 1 r
: 66-70 1 6 l 1fi' 1l , l ,t 71-75 1 2 1 3 ,l , , 11 l , 11 76 r 2 1 3 1, , t ,, l , 1
r-------------r---------t------lr ri'1 Total '31 t 64 11 r , ,r-------------f---------r------:l , t 1
fAge 1-1oyen ; 54,4 : 46,6 1L L ~ ,
t 1 t 1! Ecart type 1 14 1 14 r--------------~---------~------I
I.e. dist~ibutiori des âges des
chefs dl exploitations semble indi~
quer que les exploitants possessèurs
de charrues sont un peu plus âgés
que. les autres .. Mais les distribu.....
tians et les moyennes sont trop pro
ches pour pouvoir expliquer entière
:!tent l'augmentation de J.a: taille de
l' exploitation. Deux hypothèse peu
vent être avancées pour justifier
ce fait :
- 29 -
STRATE RIZ
EXPLOITATIONSAVEC
\ ~UES
~\r'/~I \ \
EXPLOITATIONS SANS).
CHARRUE_~I_ L __ .....L.- .L-. J _ 1 ..L.__--4-
-1.'2 3.;' 5.~ T~S :). ';0 'I~.;O ;,-;[!)
Nombre d'culultes par e::cploitation.
400
375
~ 350+3
g 325
a~ ~.111 •
~ 275 ~~ im 250 i(!) i"n !
o 225 l-
~2001<!) -
~ 175 ~150 ~
f
ficie par actif
pouvant dépasser
6 hocta±œ. Do
foit 10 graphiquo
indique quo 10.
superficio par
cultivateur dé
croit avec
1) la culture attelée a peut $tre été introduite d l ubord dans les ~des
exploitations.. Il est possible en effet que la flicllité de X'Ccroupeœnt dos
champs, les myens en attelage et les Doyens financiers et pcu~tro l'OllVeI'
ture d'esprit soient plus grands les grosses exploitations que dans les peti
tes. Les résultats du tableau 14 bien que peu probants inclineraient vers
cette hypothèse.
2) l' Ilugoontation de la taille des exploitntions pourrait 8trc une conséquence
directe de la oécrolisation. L'introduction de la chnrrue a bouleversé un nilieu
hoDogène. Cette perturbation 0. eu une influence sur la di.IJension totale do
l'exploitation et sux le noobre de personnes vivant sur cette oxploite.tion;
6n effet clk1.que paysDn;ne réagit pas de 10. Dene façon devont tm:.outil nou.-
veau : certains sont plus ou DOinS travailleurs, dtautres sont plus ou nains
poussés par les besoins do leur famille. En sorte qu'on peut supposer une
évolution lente du type de l t exploitation Sc.-ms chD.rrue vers le typo de l! ex
ploitntion avec charrue. Un nouveau possesseur de charrue travaillera. nu
début autont qu'auparavant, et les superficies cultivées vont alors augnenter
considérablODCnt alors quo le nonbro de personnes vivont dans l'exploitation'
rest.era le DenO pend...-mt un certain teDps. Do fait dons 10. Strate riz charruo :
3 exploitations sur 23 coopronnent seulellent 3 personnes.. Dans les 3 cas 10
chef d' exploitation a nains de 35 ans. Co sont les exploitntions qui ont les
Doyennos les plus
élevées, la supcr-
30 -
'le nombre d'adultes dans les exploitations avec charrue, alors que eette
m~e superficie peut-être considérée comme relativement constante pour,les
exploitations sans charrue (pour chacune des classes 7-8 et 9-1 0 adultes
on dispose d'une observation seulement par classe).
Nais entre les c:citères :. superficie par cultivateurs et nombre
d'adultes vivant dans l'exploitation, la corrélation est lliche et les I!loyen-. .' ..nes qui représentent chacune \ID point de la courbe sont toute affectées. . .d'un important coeffici~nt do variation; une stratification basée sur
. .la date d'introduction de la charrue dans les exploitations aurait été
b.ien plus efficace pour vérifier cette hypoth~se. Elle. aurait penni~ de
suivre l'évolution de la structure de l'explOitation jusqu'à son éventuel
point d~ stabilisation, point dont les causes auraient pu ~lors 6tre déter
minées.
I.e tableau 15 dor.ne les ·su.P6rficitis cultivées par personne,
adulte et actif. Toute personne tlgée de plus de 14 ans est considérée
comma adulte. Le terme actif est réservé seulement aux hommes bien que. .
les femmes (pour la récolte) et surtout les enfants de 8 à ..14 ans jouent
un r61e très important dans les travaux agricoles.
Tableau 15 = Superficies par personne. selon le type d' exploi- .
tation (exprimées -:enares ) •
(Voir page suivante). .:
les moyennes figurant dans ce tableau sont affectéos de coef
ficients de variations variant de 7 à 14%. Ils sont moins élevés pour
les superficies moyennes par personne et dans les exploitations uniquement
agricoles que pour les superficies ~oyennes par actif et dans les exploita
tions avec activités secondaires.
Cependant entre chaque type d'exploitation il ne semble pas que
les moyennes soient significativement différentes les unes des autres,
Tableau 15 = Superficies par personne selon le type d'exploitation1exp r i lT'éesen a re s 1
------r-E:P~o~t:t~o~S-U~i~u:m:n~ -1- --E:P~o~t:t~o~s-a~e: - - -1- - - - - - - - - -.- -.- - -:1---------l~g!lfQl~§,_--------+_-~~!lYl~~2-~~Qrr~rlr~-----+-~~~=-de~:~~~ltatl~~ •Il Zone riz 1 Zone riz 1 1 Zone riz '1 Zone riz 1 1 zone riz 1 Zone riz 1 1
1 CATEGORIES 1 avec 1 avec 1 Zone lT'ii 1 avec 1 avec 1 Zone mill avec 1 avec 1 Zone mil 1
1 1charrue 1 d::lba 1 1 charrue 1 daba 1 1 charrue 1 daba 1 1
r-----------;---------;---------,---------~--------~---------r---------*----~----~--------1r-------
:--~:~~~~~-J----~~-J-----~~--Jl----~~--l---~~---~----:~---l----~~---l----~~-~-l----~~---JL--__~_~"1 1 t 1 t 1 1 1 1
:__~:~~~: _+I--~:~---4----~~~-~---~~-~--- 77 ~---73---1---_95---~-_-~~~---1--~~~----L---~~-- 1l , 1 1 1 1 1 1 .,
1 Actif 1 279 1 246 1 281 1 166 1 137 , 181 1 238 1 193 1 223 1~ ~ 2 ~ ! J ~ ~ ~ ~ J
- 32·..
sauf' pour la zone mil. le seuil de signification est très approchéf
pour les moyennes de personnes et pour l'ensemble des exploitations
ceci tient probablement au fait que les observations sont plus nombreuses
dans cette catégorie.
Pour la zone riz et pour les exploitations uniquement agricoles
il semble que la taille de celles-ci soit dépendante de la taille des vil
lages.
100SrJP.. pur PERS/TAILLE VILLAGE
~. 1000
900
800
700
600
500
400
- 33 -
Ces graphiques feraient appara1tre que
- Pour les exploitations avec charrue :
La superficie par personne et par actif augmente avec la
taille du village tandis que la superficie de l'exploitation diminue.
- Pour les exploitations avec daba :
La superficie de l'exploitation reste constante quand la
taille du village augmente, tandis que la superficie par actif a tendance
à diminuer.
Il semble donc que l'introduction de la charrue :.
10/ a amené un bouleversement dans la superficie de l' exploi
tation selon la taille du village.
20/ a accentué· la progression de la superficie par personne.
Quoiqu'il en soit l'augmentation de la superficie par person
ne, (adulte ou active) est de l'ordre de 20 %pour les exploitations
avec charrues par rapport aux exploitations avec daba>. La corrélation
est étroite entre superficie de l'exploitation et nombre de personnes,
elle l'est aussi entre superficie et nombre de travailleurs. Ces deux
corrélations sont en effet pratiquement identiques (superficies - person
nes = 0,80, superficie - travailleurs = 0,79).
(Les corrélations entre superficies, nombre de personnes et
nombre de travailleurs font apparcltre un léger aVlJlltage à la corréla
tion superficie - personne avec nombre de travailleurs constent ; mais
en fait elle n'est pas significative. Les chiffres sont les suivants :
rSP.T = 0,32 rST.p. = 0,26)
D'après le tableau 15 les superficies par personne de l'ex
ploitation mil sont identiques à celles de l'exploitation riz avec
charrue. Sur les 45 exploitations qui ont été étudiées dlJlls la zone
mil, cinq seulement possèdent une charrue ; ce nombre est trop faible
Il est Par ailleurs remarquable de noter
la faible concentration des exploitations.
Sur le graphique ci-contre, on a porté en
valeur cumulée relative, le nombre d'ex
ploitations, la superficie de ces exploi
tations.
- 34 -
pour justifier des résultats séparés. De fait) en considérant seulement
les exploitations avec daba dans la zone mi~) les superficies par person-
ne sont inférieures do 3 à 4 %aux chiffres figurant dans le tableau 15.
les résultats restent toutefois supérieurs à ceux de l'exploitation" riz
avec daba. Ils s'expliquent par des considérations agricoles et alimen
taires. En effet la culture du mil est moins pénible et n'exige surtout
pas les fastidieux labours manuels de la riziculture ; de plus le mil est
d'un rendement sans doute inférieur à celui du riz qui est une denrée a;limen
taire beaucoup plus appréciée.
Il n'est p&s sans intérGt de noter la disp0rsi6n dûS superfi
cies totales par exploitation et la dispersion des superficies cultivées
par personne autour des valeurs centrale::; correspondantes. Une distinc
tion a été introduite.selon que les exploitants emploient la charrue ou
18 daba, mais on n'a PaS tenu compte .de l'existence ou non d'une activité
l?econdaire. ks graphiques décrivent cette dispersion. les deux réParti
tions sont décalées mais plus nettement pour les superficies totales Par
exploitation que pour les superficies par.personneoù la différence char
rue - daba ne fait qu'approcher la signification.
La. réPartition par ethnie ne fait PaS ressortir d'élément ma
jeur. Il est possible toutefois de remarquer que :.
- les RimaIbés <?ccu~nt 50 %des expl~itations. .
- sur les 5 très grandes exploitations ( > 18'has) 3 sont
Bambaras) les 2 autres sont Rimaïbés mais sont installés dans une région
bambara:, et de plus , leurs membres portent des noms bambaras.<: '1' eI"t,.(, ...
~~l~~' 1-J'"-;.~.: 1 0.//,
[0 -1 /....-sr,-t·· ._... "-' - -/L~:1_ /·112J / .../ ,1C.J . .1./; .
1 ~'.-.-/ 11.;- • .......,-=-r-"----r---,-j--T' 1. i 1 1<, :.~ ;. f'j , l, r. s~ t (\, i 0:'", , • •!.., ....'~~ ...:")~<":
:'\l.~.·ro,~ \,,~ l' rr.,... II:..-".t ... ,.'.I.'.VV"'; /r.
DI3P~:P.sION DnS CARACTERISTIQŒ.i;S DE L'EXPLOITATION
[J
P!2J
EXPLOITATIONS AVEC DABAS
(strates RIZ et IUL)
EXPLOITATIONS AVEC CHARRUES
(strates RIZ et MIL)
r;
n1
[1
"'36-
DISPERSION DES CARACTERISTIQUES DE L'EXPLOITATION
Divers
~l.'·.·:~Î..I.:.....t
ti~1
L_J
10
~ EXPLOITATION) AVEC CH.ABRUES (1)
(strates RIZ et r-mz)
(strates RIZ et }m)
EXPLOITATIOI$ AVFJJ DABAS
ARES PAR EXPLOITATION
L-I
-10,'stlr. U. des e::r:ploitlltiona dont la superficie est inférioure à 5 hectares,ont des ac-i;ivitéa secondaires
4
32..
s
~o
•.-1
icom,.ao..rd
- 37 -
La courbe S indique que 50 %des plus petites exploitations
représentent 27 %de la superficie totale et que 50 %de la superfi
cie totale est occupée par 25 %des exploitations les plus importantes.
Dans 'lme zone forestière (courbe C), la concentration est
plus forte puisque 50 %des exploitations n'occupent que 18 %de la
superficie totale est occupée par 19 %des exploitations ..
3.2.1. SECTEUR AHENAGE PAR LE SERf/IGE DE L'AGRICULTURE.
(Ltintroduction de ce rapport indique que le programme prévu
sur ce secteur n'a pu ~tre rempli et seule une étude très générale a
. été effectuée sur le casier de Tamani lors d'une tournée de quelques
jours d'un élève ingénieur de l'agriculture en stage à la f.ï.I.S.E.S.
L'ensemble de cette étude bibliographique sera exposée ici ; la forme
de celle-ci ne se prêtant à la subdivision en paragraphes adopté pour
l'ensemble du présent rapport).
3.2.1. Gênénalités.
La mise en valeur de la plaine de Tamani commencée en 1950
fait partie d'un projet comportant la création de 4 casiers rizicoles
situés sur la rive droite du Niger entre Bamako et Ségou. Cet ensemble
comprend :
a) La plaine de Tama:z? proprement dite qui est une cuvette
ovale dont la plus grande dimension est perpendiculaire au lit du Niger.
·"38-
b) Trois autres casiers s'étendant le long du fleuve à l'Est
de la plaine, situés dans une dépression sépàréé du Niger par un bourre
let alluvionnaire.
les amènagemerits des 4 casie!'~l" comprennent
- 1 prise d'eau principale creusée au. travers du cordon allu
vionnaire avec ouvrages régulateurs.
- 1 canal utilisant le fond d'une dépression et reliant un cha
pelet de mares entre elles.
- 3 digues séparant les 4 casiers communiquant entre eux par
des ouvrages régulateur.
- Enfin 3 autres prises d'ea,:! faisant 'communiquer directement
au travers du cordon lagunaire les 3 der.niers casiers avec le fleuve.
les aménagements de détail en cours de réalisation dans la seule
plnine de Tamani sont en fait de peu d'importanqe. (fossé de drainage pour
les points bas, diguettes autour des r:î.z.ières inférieures), et aucun pla
nage ni défrichage mécanique n'a été fait.
L'ensemble de ces travaux a été éxécuté uniquement avec la Par
ticipation volontaire de la main-d'oeuvre locale pratiquement sans inter
vention d'engins lourds.
L'avantage de ce système réside dans
- une diminution considérable du prix de revient~ car il ne nécessite
pas l'installation d,iritrast~cturemécanique pr~alable (ateliers de
réparation etc ••• ) assez·-bollteùse.
- 39 -
- une participation directe de la population aux aménagements qui vont
améliorer son niveau de vie. - Ceci entraine la fixation du paysan et
un attachement très souhaitable à la terre.
- une récupération des journées de travail perdues en saison morte qui
semble être le principal capital sur lequel l'agriculture des pays sous
développés doive compter. -
3.2.1.2. COUT DES AMENAGEMENTS.
le col1t d'ensemble des travaux pour l'ensemble des 4 casiers
s'élève à 120 Nillions de francs, le financement s'effectuant de la ma
nière suivante
60 Millions C.F.A. sur Budget FIDES
60 !olillions C.F.A. sur Budget FERDES
Or sur les 60 !olillions FERnES, 1/3 (20 Millions) ont été four...
n~ par les· collectivités locales, en espèces ou en journées de travail.
Ainsi, seuls les 5/6 des journées de travail ont été payÉs par les finan
ces publiques, soit 100 Millions, le dernier 1/6 représentant la Participation bénévole des paysans qui leur permet d'acquérir la propriété
de la terre à raison de 2.000 Frs en espèce.Jou en travail par ha.
L'ensemble des 4 casiers comprend
Tamani
1er casier
2° casier
3° casier
2.600 ha
1.800 ha
3.700 ha
1.900 ha
10.000 ha - inondables, ce qui fait que pour les Finances
publiques cet aménagement revient à environ 10.000 Frs par ha inondable.
les cultivateurs paient chaque année une taxe de 25kgs de paddy
- 40 -
par ha à Tamani et 50 Kgs dans les autres casiers pour 1 tentretien des
ouvrages. -
L'introduction du présent rapport in~que qut~ l'Office du
Niger le coüt en 1956 d'un hectare. est COp:1pris entre .125 et 225.000Frs C.F.A. selon les perspectives envisagées.Vo.ici, à titre de compa
raison avec les chiffres précédents, le détail des dépenses Par hectare
aménagé d'après une publication de 1 tOffice du Niger (Etude de la si
tuation actuelle et des perspectives d'avenir. Mai 1956 ).
1/ MIENAGEHENTS (en milliers Francs C.F.A. 1956)•.
- Préparation des terres •••••••••••••••••••••••••••• 36- Exécution du réseau hydraulique de détail ••••••••• 34 à 42
- Travaux sur réseau adducteur et drainage général ••
- li':i.nitions .
356
......Ensemble section "Aménagement"
- Amortissement du matériel......................... 10---------121 - 129
2/ EQUIPEMENTS ( milliers de Francs C.F.A. 1957).
- Installation du personnel d'encadrement ••••••••••
- Constitution des ateliers du G.R. et des S.M.T•••
- Installation pour la commercialisation et le trai-
- Installation des colons ..................... -..... 32
6,518-25
tement des récoltes •••••.••••••..•••••••••••.•••• 10
- Dépenses générales du service des Travaux Neufs •• 30(Chefferie de ~~kala, dépenses sanitaires
Participation aux frais généraux de l'O.N.
Frais des études générales et du service des Recherches)
Ensemblo sections lIEquipements" 96,5 à 103,5
TOTAL des 2 sections 225
- 41 ~
70 ha
495 ha
1325 ha
2292 ha
2342 ha
2563 ha
2494 ha
1950
1951
1952
1953
1954
1955
1956
(1° casier; 1955: 474 ha,1956 : 1550 ha).
la distribution des terres et la mise en culture se sont faites
assez lentement dans la plaine de Tamani, alors
que sur les derniers casiers mis respectivement
en valeur à partir de 55-56 et 57, la mise en
valeur en culture a été presqu'immédiate.
En fait, la mise en culture des casiers n'est jamais totale et
varie d'une année sur l'autre - En effet :
- une partie des terres du périmètre inondable sont incultivables
(toutes inondées, zones difficiles à défricher). On peut l'estimer à 1/1 Oème~
- la maitrise de l'eau est loin d'~tre parfaite et le niveau ma
ximum de l'eau dans la cuvette dépend de l'importance de la crue du Niger.
Aussi une partie des vannes sur le pourtour. reste parfois à sec.
- Ainsi pour la campagne 57-58, 2.200 ha seulement ont été inon
dés sur les 2.600 ha de la plaine et seulement 2.049 mis en culture. - On
peut ainsi estimer qu'en moyenne un peu plus des 5/6 des terres inondables
sont régulièrement inondés ce qui élève en fait le coüt des aménagements
à environ 12.000 Fra l'hectare.
Mais le fait que seulement 2.049 haaient été cultivés en 1957
sur les 2.200 inondés est exceptionn~l et en gébéral les surfaces semées
en riz d8pc8sent les surfaces inondéGs. -
D'autre part, comme aucun planage n'a été fait dans la plaine
et que le réseau de diguettes est très restreint, la hauteur d'eau en
'- 42-
période d'irrigation varie entre 0; et 1,40 m pour les rizières basses.
Ceci oblige à cultiver un grand nombre de variétés (Dissi, Bentoubalo,
Sikasso, Indochine blanc) ce qui nuit à la commercialisation de la ré
colte à cause de son manque d'homogénéité.
L'encadrement technique du casier de Tamani comprend -
- 1 Chef de centre européen contractuel de l' agriculture char
gé de la vulgarisation, mais qui s'occupe;en plus) de la direction du
matériel de la Société de Prévoyance dans les 4 casiers.
- 1 Moniteur de l'agriculture qui s'occupe de la station de
multiplication de semences de riz qui se trouve annexEi3 au centre
- 2 .Auxilliaires
1 Stagiaire de l'Ecole de W Pesoba. '.
- 2 Surveillants de culture recrutés sur place qui sont des
agriculteurs du cra (dirigeant toujours leur exploitation), sachant lire
et écrire.
L'assistance technique est assurée par la Société de:Prévoyance
de Ségou. Son rOle se limite à effectuer des batteges mécar..iques à. façon. . .
contre redevance (10 %de la récolte) pOtU' les agriculteurs et à la
vente de semences pures de riz et d' .arachide.
2) la population.
(Ce paragraphe ne concerne que le casier de la plaine de
Tamani).
En 1956, 645 familles travaillaient sur le casier de Tamani
soit environ 5.800 persormes dont 1.930 travailleurs masculins.
En 1957 ce nombre était tombé à 5.400 personnes dont 1.800 tra
'Vailleurs (Rapport agri..ctùture 1957). Or cette diminution ne semble pas
- 43 -
correspondre avec les chiffres du recensement qui a été fait par les ser
vices de l'agriculture dans 13 des villages les plus proches du pourtour
de la plaine, représentant environ la moitié de la population ayant des
terres inondables (1/3 des terres inondables).
LI évolution et la structure de la population seraient d'après
.ce recensement les suivantes :
ï----ï---------,-----------j-----------ï-------ï-------,-----------------r'An- t Familles 'Pop. totale ' Pop.act. 'Hommes 1 Fennnes ' Enfants ''nées' 1 (15-60 ans)' l , (moins 15 ans) 1.l. ._L L L L L --L-.---- Ll' , 1 l ,t 1
'1956' 280 1 2.513 1.313 833 755' 925" , ,.l. L L L -_. L L L .. L
" , , '" 1
'1957' 354 2.814 1.368' 929 848' 1.037 ', , ,.l. l l L L L L L
En 1957, on avait donc:
o - 15 ans 37 %15 - 60 ans 49 %+ de 60 ans 15 %
le taux des vieillards (15 %) dans 1'ensemble de la population
est très élevé pour un pays africain mais la rapidité de l'étude n'a pas
permis la vérification de cette proportion anormale. Il est possible toute
fois que les familles installées sur le pourtour du casier aient reçu un
afflux de la population de l'extérieur.
3.2.3. L'exploitatton a~rtcole.
Tableau 16 = Structure de l'exploitation agricole dans le ca
sier de TA}UlliI (Campagne agricole 56-57) : voir page suivante.
La taille de l'exploitation du casier de Tamani est assez sem
blable à celle de la Strate H~L (Superficie = 5,7 hectares ; nombre de
Tableau 16 = Structure de l'exploitation agricole dans le casierde Tamani (campagne agricole 55-57).
r - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Ir - - - - .-. - - - T - - - - - - - - - ïIl . Il 1
: -----~~~~JQN-----~-----r-----~~~E~JÉ~-~r~~~~~----,----~~~__f~~~~lf + f~s~1_~J ~: Nootlre 1 Nanbre :haxéel NOn:: Total~: Rizl Mil 1Arachide 1 DiverS: Boeufs 1 Autres 1 Charruel Charrette 11 d'exploit·1 d'habit.:: 1 taxée:: :: 1 Illide traits 1 Bovlnsl· 1 1
~----------- -------1--------~-----r-----~-----~----r_--1-------1-----i;-------ii-----r------Ii---------ï
: TOTAL 354 1 2814 :: 7/1 1 1539 11 2250:: 711 1g:)7 1 425 1 117:: 454 1 302 1 255 1 58 ,1----------- --------~-------~-----L-----~-----ll---~---J_------j-----JL---- J 1 J ~1 1 Il 1 Il Il 1 1 1 Il 1 • 11 Par 1 Il. 1. Il . " ,. 1 . 1. . Il 1.1 I"J::>.
1Il' 1 Il Il 1 1 . 1 Il 1 1 "J::>.
1 Exploitation III 7,9 112,0 14,411 '5,411 2,0 2,81 1,2 1 0,4 Il 1,3 1 0,9 1 0,7.1 0,2 1.1 Il 1 Il Il 1 1 l, Il 11------------ ~-------i--------~-----t-----~-----tr----t---l-------t----~r-------l_-----t_-----l_---------~
1 Par 1 Il 1 Il Il J 1 1 Il 1 1 1 11 1 Il,.. 1 Il Il' _.1 1 1· Il 1 1
:_~r~onne 111 _1 __/~_]~~~ 0,55:: 0,80:: O'4 0,35j 0,15 ,'~~!L III 1_/~/_1_ III I __II~ __:
- 45 -
personnes =8,0) ; les deux répartitions des différentes cultures (1) sont
également assez proches (Riz = 1,63 ; Nil = 3,25 ; Divers = 0,93 hectares).
En gros les habitants de Tamani se comportent commes les exploi
tants de la Strate MIL. Toutefois la superficie par personné est plus éle
vée à Tamani que pour toutes les Strates de la zone traditionnelle (Strate
MIL et RIZ charrue = 71 ares par personne; Strate RIZ Daba = 57 ares par
personne ). Il nJest pas exagéré de dire que cette amélioration a été dé
terminée par la création du casier.
3.3. L'OFFICE DU NIGER.
Tableau 17 = Structure de l'exploitation agricole à L'Office
du Niger (population et superficie, campagne agricole 57-58) : voir page
suivante.
Comme dans le secteur traditionnel les Bambaras se distinguent
nettement des autres ethnies au point de vue de la ··taille de l' exploitation.
Ce trait est nettement marqué à Kok:ry qui .est le plus vieux centre de coloni
sation, et, où la superficie de l'exploitation Bambara dépasse le double des
superficies des exploitations appartenant aUX autres ethnies. Ces dernières
sont pratiquement analogues quel que soit le centre de colonisation. Ce fait
s'observe surtour pour la catégorie population active qui comprend seulement
les hommes ; il Y a par contre quelques différences :
a) dans la superficie moyenne de l'exploitation,
b) dans la population totale de l'exploitation.
-----------------------------------------------------------------------~---
(1) Les rendements des différentes cultures ont été les suivants en
1957 :Riz = 1.100 kg/ha.
Mil = 500 kg/ha.
Arachide = 450 kg/hue
Tableau 17 = Structure de l'exploitation agricole a l'Officedu Niger (Population et superficie, campagne agricole 57-581
11
J
1
1
1
1
1
1
1...;1
8
20
20Viniank3S.
Bambaras
Mossis
: Centre de NiOT/D
11
1
1
1
- - - - - - --t - - - - - .., - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 1
: 1 Nombre 1----poP~ lA~~O~-----IT--SLJ PER~~~~s-~~l'H~~~I3T:1.LQ~.?--1-----~~1 1 d' 1-------ï------ï-----lT-----;---~----T---Ho----~Nomdbre 1 Ncrndbre 11 1 1 1 1 Il 1 1 1 rs 1\ e 1 e 11 1 exploitationl Totale 1 Adultel ktivell Totale 1 Riz 1coton 1 casiers:: charrues 1 herses 1
~~nt;;-~-~ok;y---_r----------l-------r-----îl----1f-----Î----r----T-------TI-------1------ï
..... • 1 1 1 4 4 1 Il 1 7 7 1 1 :: 1 11 IVI\}SSIS 1 24 1 8,6 , 1. 2,211 7,91
' 1 0,2 1\ 1,3 1 III 11 l '1 1 Il 1 1\ 1
Samogos 12 1 7,7 1 4,5 1 2,3 Il 7,8 1 6,4 1 1,4:: 1,3 1 0,8 l'1 1 1 1 Il 1 1 1\ 1 1,Bambaras 12 1 12,1 1 7,9 1 3,8 1 20,5 1 20,2\ 0,3 /1 2,4 1 2,1
1 1 1 Il 1\ 1,'v1iniank3s 8 ·1 7,6 1 4,7 1 2,1 Il' 10,9 110, '1 0,8 :: .',3 1 1,0
1 1 1 1 1 1 1\ 11 1 1 1 Il l' /1 11 Centre de NoZodo 1 1 Il Il 1 1 1
1 l '1 1 1 1 1Bamoaras 4 1 10,8 1 5,9 1 2,2 1. Il,2 1 7,6: - 1 3,6 III 1 III
Viniankas 4 1 7,5 1 5,0 1 2,5 Il Il,1 1 10,21 1 0,9 III 1 III1 1 l ,1 1 1 1fil l' 1 1 11 1 1 1 1 1 1 11 l "1 1 Il 11 . 1 . . 1 l' 1 1 /1 11 9,3 1 4,9 1 2, l ,1 Il,6 1· 6,81 3,5 1,3 Il /11 1 III1 1 1 II 1 1 1\
., 10, 2 l" 5,8 1 2,6 11\ 8,3 1 3,213,9 1,2:: III 1. III
1 6,41 ~121 2,2 1 7,8 1 3,71 .3,3 0,8:: III 1 III1 ~. 1 _ _ _IL 1 _ J ___ ~ ___ l
N.B. : 6 à 7 %des superfides cultivées dans le casier sont dégrévées, c'.est-à-di re qu'elles ne .sont.pas suj ettes à redevances. .
- 47 -
En particulier et par rapport aux exploitations Mossis et Sa
mogos, la population de l'exploitation Minianka est en général plus fai
ble, elle doit donc comporter moins d'enfants puisque les nombres de la
population adulte sont semblables entre eux.
le tableau 18 donne la répartition du cheptel vif et du chep
tel mort Par centre et par exploitation (il n'a pas été possible d'av~ir
cette réPartition complète par ethnie au moment de la rédaction de ce rap
port).
Tableau 18 =Structure de l'exploitation agricole à l'Cffice
du Niger (cheptel vif et cheptel mort - C9mpagne
agricole 56-57).
~-----------r-----------------------------------ïr-------------~--------~,
:' -~-~~/~9~~jrE-:~~!~~!~!!~~J-+~~!',.~-~~-:~~~~~!i.{'CENTRES' , r , t" ,l , Charrues' Herse' Houel!!' Charrettes 1 Boeufs' Anea' Ovins et 1J , , , , l" 1l , , 1 AtteléeS: 1 (1)' 1 Can"';."""r 1 1 l 'l' J:-.......~ 1
t-----------r-------~-----~-------~----------1r------~-----1-----------;t l , 1 l '" 1r , " "1: KOKRY : 1,3 : 0,5 : ~ 0,1 1 5,1 : 0,1, 0,1 1
. t~-~--~-----r--------r-----1r-------1r-----------r------1r------r~-~-------~r , 1 1 l ,t l rt , t , , '1 r t
: MIONO ; 1,0 : -- : 0~7: 0,2 ; 5,1 : 0,2 ~ 0,7 ;t-----------r--------~-----~-------~----------~-------j------r----------;l , r rI' fi', 1 l , l '" t; 1-101000 : 1,5; ; 0,1: 0,3 : 6,3 : 0,5: 0,1 :
t-----------r-------~------r--------r----------~------1r------r----------~r , 1 t , '1 1 1, l , " 1 : ' 1 1: Ensemble : 1,2 1 0,3: 0,3: 0,1 1 5,2 : 0,2: 0,3 1l -L ~___L ~ ~ ~ ~ ~ J
(1) On ne connaît pas la proportion de.sboeufs de traits.
Il faut signaler en outre que les magasi.rt.s généraux de Ir Office
du Niger tierment à la disposition des colons, des cnarrues, herses, hO\tes,
charrettes, pièces de rechanges et des bovins de trait .•
-48
3.3.2. SU/J€'rficie fYlr j:PrsonM.
Tableau 19 = Superficie par perSOIUlf exprimée en ares selon
l'ethnie et le centre de colonisation (Office du
Niger) •
T----------r---~----------------r-------------------ï----------------------," , , ,: ~ .. ~_~_~_~_~_! l ~_~_~_2_~_2 ~--------~-!-2-~-2-r---1'Etlmies J , , , , , " ,, , Riz 1 Hors' Total 'Riz J Hors 'Total' Riz 'Coton' Hors' To-', t " "" ,, " Casie:Djl , , Casiers' , , , CasiersJ tal'l L ~ L L-----l-------L-----l---_~ L t ___ll " , , t , , " J, " , , , , , , '. 1 t, . , , 1 l , , , , , ,
, MOSSIS , 89' 2' 91 1 - . , - , - , 77' 39' 14' 130', l, ' , , ., , , , "f,---------r-· ·----,-------:------r----:-------:----+
I----t-----:-------t---I
1 l ' , l , l, 'f1. SAMOOOS , 84, 18: 102 : - J - : - : .. -, -, :':': - ,
.~,----------t-----r-------r------r-----r-------f-----r----t-----~------_r---'I1 1
l , , , , , '1, ,. l , , , ,. J :1 t'MINIANKAS 1 133' 11 '144 '134' 12' 146' 59' 54' . 12 125', " l ,., , , ", .., 1~ L L L ~ L L__~_L L L___
1 l' l , 1 l , , , l', . 1 J , , , , l' , 1 J, .. , , , t,., , 1 Il, ]AMBARAS 1 166'· 3', 169 ' 70' 34' 104' 33' -39· 12 1 84', '" J ,., l , .,~ _L L L _L L L L ~ L L t
, " , 1 J. , , ' , ",: '" " " r, " , , , l ' , , "'Ensemble 1 111 ' 7' 118 '100' 23 123 ' 52, 45' - 13 ,11Ot, " , , , , l ,-, l'~ ..__L ~--L------L-----L-------L-----L- L --L____.' 1
Les superficies par personne sant nettement plus. élevées à
.. l'Office du Niger que dans le secteur traditionnel .; pour les Bambaras
ou les }liniankas cultivant dans le centre de KOkr,y cette différence d~
passe·ou atteint le double de toutes les strates du secteur traditionnel.
Pour ces deux dernières ethnies il sera vu dans le paragraphe consacré à
l'emploi que l'importance des résultats obtenus s'explique par Une utili
sation notable des services d'assistance technique rendue Par l'Office du
Niger.
Toutefois les moyennes ont été établies à partir des effectifs
recensés, alors que la population vivant réellement sur l'Office du Niger
est sans doute supérieure à cet effectif; sans tenir compte des manoeuvres
permanents embauchés Par les colons , la population réelle serait supérieu
re de 20 %à l'effectif recensé à. certaines périodes de l'année (au moment
- 49 -
de la récolte par exemple). les superficies hors casiers ont été déter
minées par une enquête par sondage. Elles sont d'autant plus notables que
les superficies cultivées dans le casier sont moins importantes.Elll:ls peuvent
atteindre 30 %de la totalité des superficies cultivées (Bambaras du centre
de Molado). Les différences sont toutefois marq~ées selon le centre et
l'ethnie considérés et peuvent s'expliquer (1) :
1) Pour le centre de KokEY
- par la situation géographique des villages ; en effet les vil
lages Mossis et Bambaras sont essentiellement situés au nord du fleuve ou
au centre du casier et les superficies non irriguées dont ils disposent
sont peu étendues. Par contre tous les villages Samogos et une bonne part
des villages Miniankas sont situés en bordure de la brousse et disposent
ainsi de possibilités bien plus importantes.
- par l'attrait que la bière de mil présente pour certaines eth
nies. Mossis et Bambaras sont généralement islamisés et n'en boivent pas.
Samogos et Miniankas, fétichistes ou catholiques, en font au contraire une
consommation très importante.
2) Pour le centre de Molodo
par la présence d'immenses superficies de terres hautes et sa
blonneuses qui sont de bonnes terres à sorgho. Possédant depuis longtemps
des boeufs et des charrues et disposant de temps libres importants, les
colons n'héSitent pas à ensemencer de grandes superficies.
3) Pour le centre do Niono
- par le fait que les colons préfèrent les cultures vivrières
aux cultures spéculatives; cela étant surtout vrai pour les Mossis) qui
restent toujours plus ou moins hantés par la famine et qui cherchent Par
n'importe quel moyen à remplir leurs greniers.
Les superficies cultivées dans le casier ont, Par contre, été
établies à partir de documents incomplets et seront révisées avant leur
parution définitive dans le rapport général de la M.LS.E.S. Ch peut toute
fois affirmer dès maintenant qu'il s'agira vraisemblablement d'une simple
mise au point et que l'ordre de grandeur des chiffres ci-dessus restera le m&1e ~
(-. _."-' "',--'" - ...-._--- .....- -"" ...__.-.._-_ .. -.. --."-' .._--_..._...._---_.---------_._.1) D'apres les chefs des centres de Ko1a'y et de Niono.
.-----
Tableau 20 = Structure comparée des exploitations(Secteur traditionnel. a.N. et secteur Aménagé).
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - ~
1 SECTELR lRADITIONNEL 1 OFFICE OU NIGER 1 1
CARACTERISTIQUES ! ~~~~ ~-----~-~l=~~------~ 1
par exploitation 1 Riz 1 Riz 1 Mill Kol<ry 1 tv1olodol Niono 1 Secteur 1
1 i_Ch~!~1--~y2-l----~------~------t-----~-~~;~:-~1. POPULATION (Unité) 1 1·. 1 1 III 1
Totale 1 Il 2 1 5 3 1 8 0 1 9 a . \ . 9 0 1 ·'0 0 1 7 9 1~ulte •••••••••••••••••• ,1--J6:5-i--L3;o-r-L4;8~~5~ï-r--·5~6r--~i,8li--ïlï---T
1 l ' 1 1· l , 1HQI11T1e " 3,3', 1,'5\ 2,51 2,41 2,41 2,31' III
1 1 1 1 1 1 12. SUPERFICIES (Hectares) 1 1 1 1 1. [.. 1· 1
Tata1e •••••••••••••••••• 1__1J +_.2.zl__}.2L.I-:+l<1..6__~-U.L-t-2~Q.-T-~----+Riz 1 . 7,5 1 2,81 1,6, 10,0, 9,0,. 4, Il 2,0 1
1 1. 1 1 1 1 1Coton ! 1 -. 1 - 1 - 1 3, 51 1Mi 1 (ou Hors casiers) i 1 0,21 3,3,1 0,61 2, Il 1,41 2,8 1D" 0 4 1 0 l' 0 8 1 1 1 ~1ve rs , 1 , 1 , 1 - 1 - 1 - 1 . 1,::1 1
" .. 1 13. SUPERFICIE PAR PEROONNE (aret?) . Il 1 1 1 1· ,
Ensembledesexploitations .... 71 157 1711118 1123 1110 180 .,, Exp loi t. avec oct i v i té second. ----43-t---371---57r---ïïïl---ïïïr---ïl-/l-~-lïï~--i1 Exploit. sans activité second. 90 1 80 1 90'1 1(.11 /Ill 1/11 III 11 • 1 l '" ,1 4• ŒEPTJJL. VIF (Un tté) 1 j. . 1 1 : 1 l' 1
1 Bovins ••••••••••••••••••• 1-~J1L-_~--~U-.ll_-U-f~_-~J~~~5~~-_Jr~2~L-~__~~-~---~1 As ins 1 /II' /II. /II ta, 1 1 . 0, 5 . 0,2 , 1/11 Caprins 1 /II 1 /lIÎ /III 0,11 0,110,7 1/11 1
1 5. CHEPTEL NORT (Untté) !. 1 .. 1 1 . 1· . 1 . 1 .:1 Charrues •••••••••••• '. • • • •• 1..,;J.rl__~__ ...:-:._~ Q,-'..l_.J..,)_..:...L.:.J..I.2__L_1LQ._J_-QJ-...;.--J1 He rses 1 . -. 1 - 1 - 1 0,5 1 - 1 - \ III 1
1 f-bues atte lées 1 1 - 1 - 1 - 1 0, Il 0,7 1 /II 1
1 Charrettes 1 1 - 1 - 1 0," 1 O~ 31 0,2 1 0,2 1
1. _ _ _ _ _ _ _ _ - L _L l _ _ J - _ ...; L _ - J - - - L - - - -1
1\J1o1
3.4. CONPAHAISON DES EXPLOITATIONS.
Tableau 20 =Structure comparée des exploitations (secteur tra
ditionnel, O.N. et secteur aménagé) : voir page
précédente.
Le tableau 20 résume les caractéristiques principales des divers
types d'exploitations étudiées dans les 3 zones d'études de la M.I.S.E.S.,
à savoir le secteur traditionnel, le secteur aménagé par le service de
l'Agriculture et l'Office du Niger.
Il s'en dégage les constatations suivantes
1) Taille des exploitations
a) superficie moyenne : l'exploitation Office du Niger dépasse
toutes les autres exploitations quelles que" soient leurs appartenances •
L'exploitation secteur aménagé est équivalente à celle de la Strate MIL.
b) nombre moyen de personnes : l'exploitation RIZ charrue est
la plus importante à ce point de vue ; l'exploitation RIZ Daba étant la
plus faible. Le secteur aménagé est encore semblable à la Strate MIL.
2)" Superficie~par personne : L'exploitation Office du Niger est nette
ment supérieure aux autres ; cette différence peut aller du simple au dou
ble selon les catégories envisagées. Toutefois ces superficies par person
nes n'ont pas été calculées.. pour l'Office du Niger) à partir de la popula
tion réelle qui pourrait Otre supérieure aux effectifs recensés ; et ce
sont ces effectifs qui ont été utilisés dans les calculs de ces moyennes.
Par ailleurs l'exploitation du secteur aménagé est supérieure
aux exploitations du secteur traditionnel.
3) Cheptel vif : il n'est pas possible de faire des comparaisons pour
cette caractéristique, le cheptel n'ayant pu ~tre dÉnombré d'une façon
- 52 -
valable dans le cadre de l'enquête par sondage entreprise par la M.I.S.E.S.
dens le secteur traditionnel.
4) Cheptel mort; les exploitations du secteur aménagé et de l'Office du
Ifiger disposent d'un matériel agricole qui est absent dans l'exploitation du
secteur traditionnel, bien que pour le nombre de· charrues, l' exploitation
de la Strate RIZ CHARRUE soit comparable à l'exploitation de l'Office du
l'Viger.
Il faut toutefois remarquer que le colon de Kokry ou de Niono,
en plus du cheptel mort lui appartenant en propre, peut utiliser le ma
tériel agricole tenu à sa disposition dans les magasins généraux de l'or
fice du Niger.
D'une façon générale on peut dire que l'exploitation de l'Offi-
ce du Niger représente un progrès certa:i,n sur l' exploitation du secteur
traditionnel. Il en est de même pour l'exploitation du secteur aménagé où
on assiste aussi à une amélioration importante) mais qui s'exerce dans le ca
dre de l'exploitation traditionnelle.
A llintérieur du secteur:traditionnel, la charrue a bouleversé
les structures anciennes de l'exploitntion. L'amélioration apportée est
nette; elle le serait davantage, sans doute, si la char:rue était utili
sée uniquement dans le cadre de l'exploftatio~ au lieu de.faire llobjet
de nombreux échanges de services tels qu'on 7'a vu plus haut. On peut sup
poser que ces échanges de services v~nt diminuer peu à peu" pour cesser au
moment où chaque exploitant de ·la zone traditionnelle pourra disposer d '1.Ule
charrue. Il serait, sans doute, très profitable que l'introduction de la
herse ou de tout autre matériel cg.r:icole simple et robuste puisse aller
de pair avec l'augmentation du nombre de charrues dans le secteur tradi
tionnel.
- 53 -
IV - L'EMPLOI.
4.1. SECTBUR TRADITIONNEL.
J.i.l. L'introauctton de la charrue et ses cons~quences.------------------------------------------------
Les résultats sont présentés sous forme de 2 tableaux, le
premier est relatif à toute la zone d1enquête, "le second ne concerne
que la Strate RIZ•.
Les temps de travail concernent le sarclage pour le mil, le
labour pour le riz. Dans les" deux cultures, ces façons son~ capitales.
En riziculture, le déherbage" est également important , mais il ne ré
·clame Pas le temps passé au labour, la durée de ces travaux est varia
ble selon les terrains et de plus le déherbage est souvent pratiqué
par de la main d'oeuvre salariée, en ~~iculier par des sociétés de
jeunes gens.
Tableau 21 = Répartition des superficies cultivées à la char
rue et à la Daba (ensemble du secteur tradition
nel) :
Voir page suivante.
1) La presque totalité des che~ps cultivés à la charrue sont
des champs de riz, le reste est représenté par quelques champs de pois
et de manioc (surtout dans lu région de J.!a.cina).
- 54-
2) les renseignements sux le nombre de journées de travail, ont
été obtenus par interrogation des paysans ; ils sont donc sujets à caution,
malgré les vérifications effectuées par le personnel d'encadrement. De tou
tes façons, il apparaU indispensable que toute enquête sur les travaux
?BTicoles implique la. présence d'enquêteurs permanents ou seroi-permanents
dans les villages étudiés. L'enquête agricole peut alors se coupler avan
tageusement avec une étude budgétaire et une investigation détaillée sur
l'évolution des structures foncières.
Tableau 21 =Répartition des superficies cultivées à la charrue
et à la daba (ensemble du secteur traditionnel).
T--------r------------------------ï------------------------------------------------1; Z,1 d : TOOTES CULTURES: ' RIZICIJLTURE :I,oe l , , , , '- ,. , ,: de fb de champs : Superficie pTh de champs! SuperficiZ S lfu j.!ab. fib d'ares:, l ,t , , " " par m-rs t par J' oux r'Culture' " , , r f ". r- 1 -, • 1; 1Frequ. : % l' Ha.: % : Fraqu.; % : Ha.: %: qJ;laIppl Ha} S : labour 1L- -L -L -L -L -L _L -L L LL~~__L ~ L ____J
, , 'J • , l' '!,'" 1: Charrue: 221 : 29 : 287 : 41 ; 204 .46: 283 ~8 r,38 J3,7: 12,1 1 Il,5 tt-------~----~-+---~----_r----1r------+---1r------r---r---~~-~-r-----r-------l;Charrue 1 68 : 9 1 66 1 9 : 56 ; 13 : 58 p2 ~,04 p7,9, 18,6: 5,6 1'& daba • " , , " " r, 1 f, r r' , , ". " l" r JL -L -L -L -L -L -L -L L L .L__-L -L __
, t " , , " t, '" ,: Daba : 467 ; 62 : 352 :50 ~ 181 : 41 ; 146. :;>0 (),82 ,~3,q 34,7' 2,3 :t-------+-------L----L -L + -L-__-L L L -L ~ L ~
, t, ",'" " J
+:~~~__~-~~--+~-+~~--~~~--~-~ 1 ~~~--~~~~--~~-~~=~--r.~~-~~~~-~-~~/ ::Inconnu: . 25 r// : 16 ; / / /: 2 Y// : 3 Y// V// Y// : /// ; /// :~ -L L L -----L------L-~-L L__-L- -L- ~
la superficie moyenne effectuée par une charrue et par jour peut
parâttre faible mais son ordre de grandeur par rapport à son homologue da
ba ptU'att vraisemblable.
les journées de trevail précisées dans les tableaux représentent
la sonnne des 1 0 et 2oll1aboursl~ Cette addition ne doit pas être considérée
comme arbitra:i re. I.e relevé par interrogatoire ne permet pas de savoir dans
quelle me'oure le 20ll1abour" est une continuation du 1° ou au contraire une
opération culturale distincte. Il est par ailleurs possible que l'exploi
tant déclara les journées de travail d'une façon globale ou qu'à l'inverse
- 55 -
il distingue les temps passés aux champs selon la période où le travail
est rendu possible (après la récolte ; Décembre - Février et début de
l'hivernage: Juin et Juillet) et non d'après les façons culturales exer
cées. En conséquence le regroupement des temps de travaux a ParU plus lo
gique et correspond. . mieux: à la réalité étant donné la forme des rele-
vés.
D'après ceux-ci sur 280 hectares cultivés en riz à la charrue:
.. 215 hectares étaient labourés 1 seule fois,
.. 45 2 fois.
les superficies par journée de charrue étaient les suivantes
1 seul labour
12,4 ares
2 labours
Pour le ID labour 13,0 ares
Pour le 2° labour 15,8 ares
pour l'ensemble des
labours . 7,1 ares.les résultats sont t~s proches les uns des autres. I.e 2° la
bour semble toutefois être plus rapide et pourrait consister en une sor
te de pllvérisage, ce qui serait alors une amélioration importante du sys
tème cultural; mais l'enquête rendement ne fait appara1:tre aucune diffé
rence entre champs labourés une fois et champs labourés deux fois. Ce 2°
labour ne s'effectuerait probablement que sur certaines terres qui en ont
particulièrement besoin.
A ce sujet il faut noter que le trevail d'une clk~rue est lié
étroitement à la nature du sol sur lequel ce travail s'effectue. Des dif
férences importantes ont été constatées à l'intérieur même de la zone de
l'enquête. C'est ainsi qu'une charrue laboure entre 20 et 25 ares dans la
région sise au sud du Djenné , ou dans ses unvirons immédiats. Dans cette
regJ.on (où la riziculture fut permise par la création du canal de Pondory)
ont été constatés les meilleurs rendements lors de l'énqu~te rendement
1956.
- 56 ..
Pour les exploitations 1.i;ilisant la daba sur les 150 hectares
cultivés en riz :
- 100 hectares ont été"la1;>ourés"
- 50 u Il . JI
i fois,
2 fois •
les superficies par journée de labour sont les suivantes :
l seul labour
2,6 ares .
2 labours---------pour le 1° labour. ..pour le 2° labour
pour Ir ensemble des
labours
3,4 ares
7,4 ures
2,3 ares
Selon ces chiffres il est vraisemblable que le second "labour". .
est une continu~tio~ du premier. En raison du durcissement des terres à
la saison sèche, le cultivateur n'a pas le temps de terminer la prépara
tion de son champ ql,Ù. sera r&prise aux premières pluies ; le cultivateur
effectue en même temps un sarclnge rapid~ ou bien il recouvre ses semen
ces afin d'éviter les dégâts d'oiseaux. Il f~ut n~ter que dans la colonne
2° labour" des formulaires utilisés, les enqu6teurs.o~t rarement spéci
fiés qu'il s'Elgissait d'un émottage ou d'un sarclage.
Pour le MIL les renseignements suivnnts ont été rassemblés :
~_~~~~_~~~~ (26 hectares) ~_la~~~ (140 hectares)
3,8 ares pour la 1 0 . façon 6,8 ares .
pour la 2° façon : 9,6 ores
pour l'ensemb~e des
façons : 4,0 ores
Il est presque certain que les gens ayant déclaré "1 seul la
bour" (en fait désherbage &t buttage) ont.indiqué le temps total do tra.
vail exigé par leurs champs. Il, faut remarquer que lé'.. durée de travail
exigée par le MIL est très nettement inférieure à celle requise ~~ le
RIZ (:r.1il : 3,8 ares par jour ; Riz : 2,6 nres pé'oX jour). Enfin que.lques
- 57-
champs de mil commencent à être cultivés à la charrue, ces champs repré
sentaient 2 hectares environ au moment de l'enquête.
Pour les autres cultures sèches il n'a pas été jugé utile d'in
diquer des chiffres qui n'auraient PaS eu grande signification étant don-
né la faiblesse des superficies relevées concernant ces cultures. Les mqyan
nes sont du mêne ordre sauf pour l'arachide où la 20 opération culturale
semble ~re plus importante que la 10 , quant au manioc sur 8 hectares rele
vés près de la moitié a été cultivée à la charrue.
Tableau 22 = Répartition des superficies cultivées à la charrue
ou à la daba. (Strate RIZ seulement) :
voir page suivante.
Ce tableau appelle les remarques suivantes
a) Dans l'enselllble de la Strate RIZ, la proportion des possesseurs de
charrue était seulement de 38 %en 1957 (34 exploitants sur 89). Pourtant,
la superficie cultivée Par ces charrues représente 64 %de l'ensemble des
superficies cultivées dans la Strate, chiffre auquel il faudrait ajouter
les 50 hectares (soit 12 %des superficies relevées) pour lesquels l'in_
tervention de la charrue n'est que partielle. Cela ne signifie pas que les
exploitations avec charrue cultivent des superficies proportionnellement
plus grandes que les exploitations sans charrue. En effet 39 %des super
ficies cultivées par les paysans non possesseurs de charrue, sont cepen
dant labourées mécaniquement (20 %ch.ar.roe seule, 19 %charrue + daba)
gr~ce à des échanges de services.
b) I.e superficie moyenne des champs cultivés à la charrue est nette
ment plus élevée que la superficie moyenne des chnmps cultivés à la daba,
sauf dans les exploitations sans charrue. Dans ce dernier cas, le culti
vateur ne se trouve pas dans les conditions d'utilisation normale de la
chnrrue,que celle-ci soit prêtée ou louée. Le cultivateur est toujours te
nu soit Par les besoins culturaux du prêteur, soit par le manque d'argent.
les superficies cultivées par des entrepreneurs de labour sont faites le
TableaU 22 =Répartition des superficies cultivées à la charrue ou à la Oab3
(Strate riz seulerrentl.
,-----------------------------.----------------------------1 1 TOUTES CULTURES 1 RIZ 1CULTURE 1
1v000DE 1 l ' i 1 1 1 1Il 1 Nb de chevnps 1Superficie 1Nb de champs Il Superficie l-s LN.9_Q.~.,j2UJ..o.:.I.@~':'L Nb d'ares 1
1 1 1 1 1 1 1. pa r 1 1 11 CULTLRE. 1 1 1 l' 1· '1 (>J 1 1 1 ~ . 1 par 1 par par journ.1
1 1 Fréq. 1 % 1 t-tect. 1 % 1 Fréq. 1 ïo 1 hecto 1 % l ",hamp 1 hectare' champ 1 travai 1 1r ~-------L----~-----~----~------~----L----~---~-----~------~------~---------ï
1 EXPLOITATIONS A.VEC Cf-lARRUES 11 .
1 Charrue 150 1 75 1 231 1 891 154 1 80 1 230 1 90 1 1, 49 1 9,2 1 13,7 1 10,81 Ch~rr!Jet!t Dabal . ~: I~ 1 22 1 al 27 1 14 1 21 1 81 0, 80 1 22,21 /7,3 1 4,6 11 Daba . , 25 1 12 1 8 ,. 3 1 12 1 6· 1 4 1 2 1 0 36 1 60 2 f Al 0 1 1 8 1r--------------J-------r----~----_i----~------~-~---~---~_---t--J--~---L--~---~--~-----L----
TOTAL .. 1 214 1 100 1 261 1 1001 193 1100 1 255 1 100 1 1321 III 1 III 1 III 1L ~ · ~--------- ---------~--------------------------1
1 EXPLOITATIONS SANS CHARRUE 1
1 . ~ 1 1 1· 1 1· t' 1 1 fil· 1 ,1 Charrue . 41 1 9 1 ?:O 1 191 41 1 23 1 30 1 20 1 0,721 9,2, 6,7 1 10,81 1 1 1 l' 1 1" 1· 1 1
1 Charrue et Data 241 Il 1 ~ 1 181 241 141 29, 191.1,201 16,7120,21 5,0
~_~~~-__--_-- .---'~-~~-~~~-~_102_+--2~t--Jl~-t- 5~_~~_~~~__~~+--~~~~--40L~~-~~~-~----~L~--~L_IQI~~_______ ___~~~_L-lÇ9__I__J21_1~JgQl_~Jll_~~J~_L_l~JL_lÇ9_1 __~~J l~{_L__!U__L ~{~__l
l '
1 l' . E~8v'BLE DES EXPLCITATI~S :1 Charrue 201 1 47 1 251 1 621 195 l,' 53 1 259 1 541 1,331 9,2 1 12,3 1 10.,8 1
1. Charrue et Daba 53 1 12 1.' 511: 121 51 1 \4 1.50 1 121 0,991 19,11 18,7 1 5,3 1
~_P~~~_________ ---~~--~--~~-~JJP-+_-~~~--~!-+~-~-~-~~-~~t--~]~~--j9Lê-~~~~~ 2L~__ J
~-I9I~L---------i---433--L-'00~JL-~~_~~J2QL--~2~-~-l~-~~405_~-lQP-L--LJ9J---l~{-~--~~-~----1~~--21 Inconnu 25 1 1111 16 1'.1111. 2' l'III 1,31 1111 1111 1111 III ~ III.'________ 1 , __ J 1__ ~ 1 1_, _ ~ __ L __ ~ L __ ~I 1
"
'.\J1Cl)
1
... 59 -
plus souvent à façon et le cultivateur traite d'après l'argent qu'il pos
sède ; il terminera quelquefois son champ à la daba; aussi les champs cul
tivés à la charrue et à là daba sont plus grands que les autres.
c) Parmi les champs des cultivateurs possesseurs de Charrue, seuls
2 %sont cultivés à la daba ; ce sont dans presque tous les cas des che.mps
individuels, source de revenus personnels pour certains membres de la fa
mille (jeunes gens, fils mariés, etc••• ). lBs champs individuels sont évi
demmemt plus petits que les champs familiaux et ils sont cultivés à date
fixe (une journée détenninée par semaine, le plus souvent).
lBs superficies moyennes de champs cultivés soit à la charrue
soit à la daba selon les deux types d'exploitants (possesseurs et non pos
sesseurs de charrue) ressortent à 149 et 82 ares. La variation (du simple
au double) est une conséquence directe de la mécanisation.
d) La zone à riz constitue véritablement une zone de monoculture
sur 421 hectares relevés, 406 soit 96 %sont cultivés en riz.
De plus sur les 16 hectares relevés dont le mode de culture est
inconnu, il y a 13 ~ectares de mats dérobé (soit en gros 3 %des superfi-.
cies cultivées dans la Strate RIZ). Le mars est semé aux premières pluies,
il est snrclé 2 fois, à l'occasion de ce second sarclage le riz est semé
entre les lignes. La récolte a lieu peu avant l'arrivée des eaux.
On distinguera les exploitations uniquement agricoles des fa
milles exerçant une activité secondaire. Ce critère d'activité secondaire
est certes subjectif. Mais en présentant les résultats séparément, il est
possible de se rendre compte précisément de la réalité de l'activité se
condaire, de juger de sa nécessité et d'évaluer grossièrement son inpor
tance relative par rapport à l'activité agricole.
Tableau 23 = Nombre de journées pm. actif et Par an selon le
type d'exploitation: voir p.;.'1.ge suivante.
- 60-
1
53,41_ _ .J
4
72
5
8261
J6
9251:4-, 1
EXPLOITATIONS SANS ACTfl'lTE SECONDAIRE
,. 10 1 3 Il r1 1 Il! 2 . 11 1 1 1 1 11'007 1402 14141438 11764 1611l' 1,7 15,3 15,4 :4, Ç) 1'3,0 17,51 1 : : 1 l ,1
1 87 l 64 1 77 1 89 1 132 1 811 1 1 1 1 11 1 1 1 1 1
/28,0 b2,O B6,2} 12,7157,7 173,7. . 1 '. 1
ENSE1$LE 1
51232711
277 : 30;} 315 1005 3581
5,2 15,5 5,2 12,2 5,0111
53 1551
127,5 135, 1 125~2 88,8137,2 71,5
1 1311
1773:8,211
194-11
~8,7
Nanbre d'exploit~tions
Tai Ile moyenne de l 'exgloitat ion:Superf ic i e (ares)Nanb re de pe rsonnes
Superficie (ares) par.Personne
~QJ.9.!!rQ.~..?-s!~_1 ab~C~.P2!:....~c.! ife..LE~2!l_
Tableau 23 = Nombre de journées de labour par actif et par an selonle type d'exploitation.
r--------------------------- - ---r----------1 JL~ ~39NE_~!~ ~~~-~~~-~-~~~--:J 1 n...___ ...1--. 1. ~_ 1 No
CARICTERISTIÇUES ex: L'EXPLO ITA.T ION 1 ru::.=sseur l ''Ulf pcssesseur 1 rU=.1 n p:lSSeSseUI"1 1 de charne : de charrœ 1 char. 1 de charne 11 . 1------I-----I---..r--ï-~----_f----------~ 1_-1---L-~---Ll--~g--L2-~--g-J ~ l~__!1 1 FJXPWITATIONS AVEC ACTn'ITE SECXJNDAIRE :1 Nonbre d'exploitations 1 5 1 6 : 2 1 12 1 16 1 3 1 4 l 22 1
ITaillemoyennedel'Exploitation 1 1 1 1 1 1 1 1 1
1 Superficie ares 1413 ,781 189 1194- 1231 14-99 1358 1468 1
1 Norore de personnes 19,5 118,2 13,5 15,6 15,4 111,7 /5,0 !8, 1 11 • 1 r 1 1 1 l , 1l~rficies(ares)Dar fIl 1 1 ·1 : 1 1
Pe rsonne 1 43 1 43 125 1 35 1 43 143 1 72 1 58 11 ~:b Journées de labours par actif' 1 1 1 0 . l, ._.1." JO l. 1
~:Le..~_~~---------------- ~I,5 122, 1 112,0 r15, 7169,2 ~O,'5 !71:6 !46,5 1
1
1
19 11
1
1
1
1
1
1
1
1
4111
53414,71
11
'581
Nonbrn d'exploitations 1 181Tai Ile P'!Oyenne de l'Exploitat ion 1
Superfic h~ (ares) . 16731
1 Norrbre de personnes 18,61 SUPerficie lares) Dar: ,1 Personne ., ·78
1 ~Q.._-Lo~r~~~~E~_!..abOll~~y~.:_~_tJ.! . 11 e_t...f:?l!!:.~_ 1.6,4
1-1
N.B. : CollCol 2Col 3
Exploitations ayant utilisé seulement la ch<lrrueExploitations ayant uti 1 isé la charrue et la dabaExploitations ayant uti tisé seulement la aaba.
'- 61 -
ce tableau appelle les remarques suïvnntes :
1) I.e. proportion des exploitations avec activité secondaire parmi
les exploitants possesseurs de charrues est plus faible que !k~ les cul
tivateurs n'en possédant pas.
2) L'activité secondaire des exploita.tions avec chnrrue peut appa
raftre comme un complénent) car les superficies dont dispose chaque mem
bre de l'exploitation semblent suffisantes pour assurer leur subsistance.
Cette complémentarité de l'activité secondaire pourrait également s'évo
quer pour les exploitants n'utilisant po.s' la. daba.
3) Par contre et dans lE:!. zone à Riz seulement, l'activité secondaire
qu~d elle ~st préncnte, semble bien correspondre à une nécessité pour
les exploitations sans charrue Dk~is l'utilisant pour cultiver une partie
ou la totalité de leurs champs. Dans çe dernier cas, il faut remnrquer la
petite taille de l'êxploitation et la jeunesse de l'explOitant (27 et 35
ans pour les seules observation~ qui ont été effectuées).
Le tableau ci-dessous permet de constater la différence d'uti
lisation de ln charrue entre les ~~ties des cercles de Mopti et de ~~cina
comprises dans la zone d'étude (remarque déjà faite au pe.xagrnphe ci-
dessus).
r---------------ï-----------------,-----------------ï-----------------,.1 1 ZONE à RIZ 'ZONE à rut 1 ENSEriIBLE '1 Nombre dl l , , . ,, L L ~ ,
, l ' 1 l , , 1
~ Exploitations ,'r10PTI: MACINA : NOPT!: MACINA ~ }iOPr!: r.1ACINA :l , ... . ~ • . .' . ..'l " 1 t 2 ~ 1 1 2 i 1 ,2 ; 1 , 2 ,1 1 2 \ 1 ; 2 l,::----------------T---ï--~----ï---~-ï--~--~ï----~---ï----r~--~---~,; Avoc A.S. \ 15, 5 \ 10 ,11 i 4, 11 \ 3, 11 : 19 1 16 \ 13 \ 22 "r----------------T---ï--~----r---~---ï--~---ï---JL---ï---~---_r---~,, Sans A.S. ',28, - i 9 ,11 \ 2 1 8 \ - 1 11 : 30, 8 \ 9 ; 22 l,
r----------------r---ï---r----r----r---ï--~---ï----t---ï---~---~---~,, Ensemble 1143, 5 \ 19 • 22 \ 6, 19 \ 3 1 22 : 49 ,24 \ 22 l 44 "
~---------------~------~--------~------~--------~-------~---~---~
N.B. l = Nombre d'exploitations ayant utilisé la charrue (au moins partiellement)
2 = seulement ln dnba.
.- 62 -
Comme cela a été dit plus haut les services s'échangent à l'in_
térieur des villages ou entre villages voisins et la différence constatée
s'explique par un plus grnnd nombre de chm:ru.es dllIls le cercle de :Mopti
que dans le cercle de Macina.
4) Enfin une constatation importante est à signaler, selon que la
charrue lui appartienne ou non, le paysan qui l'utilise travaille de 2
à 4 fois moins que le cultivateur travaillant uniquement à ln daba.
fu plus le clitivateur mil travaille plus que le cultivateur
riz avec charrue mais beaucoup moins que le cultivateur riz sons charrue.
Cette différence est. en fait beaucoup plus import~te"en efi'et
le'nombre de journées de, travail qui figurent dans le tableau concerne,
excepté ln récolte, Ir ensemble des trnvaux agricoles pour le mil mais
seulement les opérations culturales de saison sèche po1.U.' 1D.rizicu1tuxe
à savoir: labours et préparation des terres avant, ~emis éventuellement
(non COI!J.pris désherbage et récolte). Mais si dans la zone, rizicole les
temps de travaux: concernent uniquement la riziculture, il est pratique-'
mal1t impossible d'établir des moyennes de temps de travaux c,onsacrés res
pectivement aux cultures de riz et de mil du fait ,que la proportion de ces
deux cultures est très différente selon les exploitations considérées.
Il a été vu plus œut l'importnnce des services pour le désher
bage et la récolte mais les renseignements,s~,l~m~ ~'oeuv.re f~lia
le nfexistent pas. Il serait donc dangereux de 'se ,livrer à :une estimation
globale. Aussi vaut-il mieux considérer les chiffres valables uniquement
pour les travaux agticoles commençant après la' r~c~lte et se teminant :
au semis. Ces travaux, qui sont les plus 'important!=!' en riziculture, s'ef
fectuent pendnn~ 'lUle période de 150 jours (févr:i..er-ju~·llet).'C'est l'épo
que de la saison sèche pendant laquelle le cultivateUr de mil n'a qu'à se
préoccuper: de~ défrichem.en:ts.qui' interviennent à d~tes éloignées, étant
donné la longueur de l'assolement.
Par contre le cultivateur de riz avec daba est occupé conti
nuellemènt à labourer son c~p pendant cette même époque, 'compte tenu
-6,-
des journées de repos indispensables; alors que les possesseurs de char
rue ou les exploitents utilisant partiellement la daba ont un temps libre
très important puisque seul le qunrtde cette période est consacré aux
travaux agricoles.
Que les exploitants utilisant la charrue aient déclaré une acti..
vité secondaire ou non ; il leur :reste un temps libre très important quI ils
pourraient occuper à d'autres travaux.
Certes l'nna~se des budgets des cultivateurs d'après les résul
tats de l'enquête budgétaire pennettra d'évaluer d'une façon générale l'im
portance de cette activité secondaire en fonction de l'outillage. Mais ce
la ne répond pas à la question et il paraît dif:ficile de le :faire.
les seules activités auxquelles pourrait se livrer le paysan sont
la pêche et l'élevage, soumises toutes deux à des règles coutumières très
strictes, qui leur sont, de ce :fait, interdites. L'artisanat est également
réglementé par des impératifs de castes et d'ailleurs les :forgerons exis
tants sont en mesure d'assumer l'entretien des charrues qui constituent un
matériel siDple et robuste. Ce n'est donc pns :forcer ln doscription que de
penser que l'introduction de la charrue a permis la constitution d'une ré
serve de main d'oeuvre rapidement mobilisable.
Dans les limites des superficies disponibles, celle-ci pourrait
déterminer une augmentation considérable de la production .. le développement
d'une vulgarisation agricole enseigmmt l'utilisation économique de la char
rue et l'organisation d'une cOmQercialisation adaptée au pays permettraient
sans doute d'atteindre ce but.
4.2. L'OFFICE DU NIGER•.
4.2.1. L'emplot du temps.
le tableau 24 a été établi à p~~ir des documents ayant servi à
une autre étude ·(voir note JX.'1ge 22 ). Il n'intéresse que 9 familles té
noins intallées en secteur cotonnier.
-64-
Les documents ont été recueillis sur le terrain par des poin
teurs qui inscrivaient 'le travail effectué dans la journée par chaque
membre de l' exploitaUon',· mais il s'agi.t beaucoup plus de l'occupation
dominante de la journée que du temps d'un travail.
Par ailleurs le relevé par interrogatoire effectué dans le
secteur traditionnel, s 'il reste très mauvais pour presque tous les
points de vue, semble, peut-être, offrir l'avantage de mieux tenir comp
te de la qualité du travail ; en effet on peut supposer que le pnysan qui
.déclare un certain nombre de j ours de tre.vail pour un ch..."'.ID.p déterminé,
considère un :Peu ce nombre comme une unité de mesure.
En sorte que la comparaison est malaisée entre seCteur' tradi- .
tionnel et Office du Niger; d'autant plus qu'il s'agit ici de familles
cultivant essentiellement le coton (1) et tous les'agents de"l'Office du
Niger s'accordent poUr dire que les colons des casiers rizicoles ont
beaucoup plus de temps de libre que les colons cultivant le coton.
Sur l'ènsemble de ces 9 familles les nombres moyens de journées
consncréüs par ~ aux travaux agricoles sont les' suivants :
Par personne acti~e : 170 jours
Pm:- honnne 254 jours
Par femme 73 jours
Par emants 190 j'ours
(1) La répartition par culture pour la moyerine des exploitations consi
dérées s'effectuerait de la sorte
Cultures hors casiers
~~~_~~~_~~_:~~~~= Coton = 8,1
Nil = 3,0
Riz = 1,1
Divers = 1,3
hectares soit - 60 %Il Il - 23 %Il Il 8%.Il Il 9%
TOTAL • • • • • • • • • • • 0 • •••••• 13,4 hecta.+es •
- 65 -
les chiffres ne concernent que la main-d'oeuvre familiale. Par personne
active l'Office du Niger comprend tous les adultes de 15 à 55 ans et les
enfants de 8 à 15 ans. Toutefois parmi les documents ayant servi à l'éta
blissement des moyennes ci-dessus.
- Sur les 62 adultes (31 hommes et 31 femmmes) ayant une acti
vité normale, 4 personnes ont plus de 55 ans (2 hommes de 51 et 62 ans
et 2 femmes de 56 et 10 ans).
- Sur les 13 enfants ayant une activité nonnale deux sont âgés
de 6 ans.
Ces chiffres permettent de se rendre compte de l'importance
prise dans les travaux agricoles par les femmes et surtout par les en
fants.
Si l'on répartit ces journées de travail selon les différentes
activités agricoles,on obtient le tableau 23. Dans ce tableau on a groupé
dans une rubrique particulière l'ensemble des activités agricoles parti
culières à l'exploitation de l'Office du lUger à savoir : Transport et
épandage d'engrais, entretien du réseau hydraulique et irrigation. Ces
opérations représentent 10 %du temps consacré, aux travaux agricoles.
L'ensemble des travaux cotonniers représente près de 90 %de ce temps
(dont plus de 40 %seulement pour la récolte) alors que 60 %des super
ficies de l'exploitation lui sont réservées.La culture du coton et donc
beaucoup plus astreignante que les cultures rizières.
Au sujet de la main-d'oeuvre on a vu plus haut qu'elle se
composait
1/ de manoeuvres prdiquüm0nt pormments (type domestique
de ferme) qui participent à tous les travaux agricoles de l'exploita
tion (plus de 300 jours de travail pel' an et par manoeuvre).
2/ des cessions de l'Office du Niger dont l'importance relative
66 -
Tableau 24 = Office du Niger. Emploi du temps selon les différentesactivités agricoles. (Main-d'oeuvre fami liale seulementl.
---------------------------r--T--~---l---'\ 1Par 1 Par 1 Par 1 Par 1, DETAIL DES ACTIVITES AGRICXJLES !Hœvre 1 fermE 1Enfant '8çii f1 --------------------------------------~----~---~-----~- ---~,COTON 90u r ceflt j ou r;onées det rava i , 1
l , l' 11) Activités préoaratoires (Nettoyage. brulage du 1 1 1 1
1 champ. dress~ge des boeufs, réparation d'outi Is. 1 1 1 1
, distribution et transoort de graines) 13,5 1 € 1 2,2 2,7 11 1 1 11 1 1 12) Activités culturales: l , 1
1 1 1 1 1- Transport et épandage d'engrais. 1 1 1 ' ,1 Entretien réseau hydraul ique, irrigation /12,9 1 E 1 7,9 1 9,6 1
'
1 _ Semis, démariage, binage, remplacerrent,billonnagel25,4 124.5 : 22,4 l' 24,7 11 1 1
, - Récoltes f5,7 161.1 151,8 143,4 :
'3) ktivités canplémentairès (coupe des cotonniers 1 1 1 l ,1 Distribution,rép-3rtition et transport des sacs, 1 1 1 l' 1~__~sage et_oay~_~U-EE!~~ 1l~~--~-f--~~2--_~~~_~
~-------------_-~-T~~~S~Q~-----------------~1~~~9-i~~~-t-~~§--;IMIL 1: 1
1 1 1 11 1
, /) Semis et binages 12.8 1,5 1,2 1 2,3 11 1 1
'2) Récoltes 12,4 1,4 2,3 1 2,2 ,
~J_~~~~]~~_~~!~~S~!!~ ~-~2-_r-3~,-~--~JL2-_t
~------------__-__ TOI~_~~~-------------------t-~]--~-J~~--~1--1-2L1-~1 1 1 1 1
1 A.UTRES PUWTES VI VR 1EqES l' 1 1 l '1 1 1
, 1 1 1 11Ensemble des travaux 1 5,6 - 1 6,81 1,5 5,0 1
I-~--__---------------------------------------+---_i_----t------~-----ï1 ENSEtvELE DES ACTIVITES I>GRICOLES l'CO,O 1 100,01 100,0 l'OO,O 11---------------------------
- 67 -
est très faible par rapport à la catégorie précédente. Cette main-d'oeuvre
est utilisée par les colons aux périodes critiques (pour la récolte du
coton en particulier) et pour une durée déterminée.
4.2.2. L'asststance techntque.
Jusqu'ici, les différences sont nettes entre les caractéristiques de l'exploi
tation Office du Niger et celles du secteur traditionnel mais elles appartien
nent à un domaine commun, ctest-à-dire qu'elles se manifestent sous la forme
de variations,plus ou moins importantes selon les cas,à l'intérieur d'une même
caractéristique. Par contre l'assistance technique apportée par l'Office du
Niger à ses colons détermine leurs conditions de travail qui sont fondamenta
lement différentes du cultivateur du secteur traditionnel qui, lui, ne béné
ficie PaS de cette aide.
Cette cssist~nce technique n'a pu ~tr6 saisie que ~~ le seul
dépouillement de la comptabilité des colons~ Avant la parution de la pu
blication définitive, de nouveaux documents, non encore parvenus actuel
lement, permettront sans doute une approche plus sérrée de cette question.
I.e tableau 25 a donc été établi d'après la partie débit de la
comptabilité de 150 colons, chefs d'exploitations. Il s'agit de sommes
dues à l'Office du Niger par les colons pour les services d'assistance
technique sans tenir compte du solde débiteur oU.créditeur des comptabi
lités.
Les services ont été groupés de la façon suivante
1) S.M.T. : opérations culturales motorisées effectuées par les Stations
de Machines et de Tracteur~ •
. 2) Battages Les battages mécaniques effectués également par les S.M.T..
,sont distingués de la catégorie précédente.
3) Frais d'exploitation: achats de semences, de bétails, d'outils agri
coles etc •••
4) Services Concernent seulement les cessions de main-d'oeuvre par
... 68-
l'Office du Niger aux colons.
5) Redevances : sommes payées par les colons pour les installations perma
nentes dont ils bénéficient et qui permettent la culture
irriguée. les redevances pour les superficies cultivées en riz sont sépa
rées des redevances pour les superficies cultivées en coton.
Pour l'ensemble de ces services le centre de Kokry ne semble pas
avoir comptabilisé les dépenses afférentes aux frais d'exploitation et aux
services de main d'oeuvre.
Tableau 25 = Importance relative des dépenses d'assistance tech
nique dues à l'Office du Niger par les colons (cam
pagne agricole 1957-1958)
Voir page suivante.
Si l'on excepte une partie des frais d'exploitation, les colons
payent en nature les services que l'Office du Niger comptabilise en francs;
par suite on ne peut pas dire la proportion que représentent ces services
par rapport au revenu monétaire des colons.
Trois caractéristiques principales se dégagent de ce tableau.
1) L'importance considérable des redevances qui représentent 50 à 75 %de
l'ensemble des services.
2) Cette proportion diminue quand la dépense moyenne par personne ou par
hectare cultivé augmente ; les dépenses S.N.T. croissant avec cette augmen
tation. les redevances étant fixées en vde:.l.I absolue il pourrait y nvoir
des dïff6rences dén~ les élasticités relatives à certains types de services.
Ce phénomène mériterait certainement d'être étudié aux points de
vue économique et agricole (Incidence des services S.N.T. sur la production,
les rendements, l'emploi du temps des cultivateurs, etc ••• ).
3) Les colons du centre de }lolodo paraissent ne pas utiliser les services
S.ll.T.
Tableau 25 = Importance relative des dépenses d'assistance techniQUe dues àl'Office du Niger par les colons. ICOO1pagne agricole 57.Jj~).
T----------T-----'-~-'--~-----r--------------------------,1 1 Dépanse:: Dépense rroyenne:: Détai 1 Oes dépenses moyennes par el<ptoitationt Cent res 1 moyenne II - -P:;;·-T--Pa-;.--~------ï-B-;,.~t;~;;ï---F-;.~i;---ï-------r~-------~
1 et _ 1 par :: hectare 1 Personne:: S.M.T.I riz 1 dl 1 CiervicesL_B~.Y~~1. ~~~~~~ ~~~PI~~~!l~~-~J~~~~-------~------~-- J_~J21!~~2~1 _LEl~1_E~~~! ROKRY (Riz) 1 Hilliers de Fronc3 CFA:: 1 Pour cent Francs CFA 11 1 Il 11 Moss i s 1 55 :: 5,3 l "5,9:: 9 1 24 1 III' 1 11/ 1 57 1 - 1
1 Samogos 1 37 :: 4, 7 1 4,8 1: 18 1 Il 1 III 1 III 1 71 1 - ~1 I.,liniank-3.S 1 85 :: 7,81 Il,1:: L9 1 14 1 III 1 III 1571 - ~
Bambaras 1 154 Il 7 5 1 12 7 Il '35 1 15 1 III 1 III 1 49 1 _ 1~-----------------~----------~i---~--i---~-ir------t------i-----------+--------r---,-----,1 ENSEIvfc3LE K(;.<qy 1 74 Il 7,0 1 8,2 \1 23 1 18 1 11/ 1 /1/ 1 59 1 - 1
r-----------------î--~--------::------i--------Ù------t-------i-----------1--------r---l-----~1 MOLODO (Riz) 1 :: 1 :: 1 1 l' Il 1 11 1 Il 1 Il 1 1 11 Bambaras 1 50 :: 4,4 1 4,6:: - l 20 1 4 1 - 1 715 1 -
~--~i~~~~È2-------t-----22----~---~~-i----~Q1t-------+---ll-i-----J2----i---=----r-l1~--~-~
~~~~:: MO:~----+-----~~----1~--!~~~---~~-~~--~--+---:~-~-----~~----4---:----rl ~~~_--=-..1 Il 1 Il t 1 1 1 1
~ NIONO (Hiz et Coton) 1 :: 1 n 1 1 1 1 1 11 1 Il t Il 1 1 l,1 tvbss isIl 12 :: 9,5 1 12,0:: 37 1 4 1 5 1 3 1 30 1 211 BéJTlbaras 1 50 :: 6,0 1 4,9:: 14 1 - 1 19 1 2 1 24 1 41 l,~"'ini"lnK3S 1 59 Il 8,9 1 10,8 Il 29 1 8 1 9 1 4 1 22 1 28 1~-----------------t----------~------1-------ii------t------i-----------i--------r---~-----,1 ENSEt\oIl3 LE N1(}lO 1 69 Il 7,8 1 7,0 Il 27 1 5 1 10 1 3 1 25! 30 1_ _ _ _ _ _ _.Jo -li _ _ _, ..l __ _ _ .J) _ J. _ _ _ 1__ _ _ J_ _ __ _ _ __ _ _
-70 -
Pour ces derniers, il est possible de se rendre canpte, d'une
façon globale, de leur importance :relanve par rapport à llensemble des
superficies cultivées dans les centres de Niono et de Kokry. Cette impor
tance est indiquée dans le tableau 26 qui a été établi à partir du rapport
de la campagne agricole 1957-1958 publié par l'Office du Niger.
Tableau 26 = Importance relative des services S.r.1.T. par rapport
à lIensemble des superficies cultivées dans les casiers.
~.
9
14
"9
(Mi Il iers de tomes)
Offset me passe
Rootage
,- - - - - - - - - - - - - 1- - - - - - - -, - - - -- - - - ,- - - - - - - ï1 !----~.9t"'Q---_+----~C!<iL----+-.tJlœO ~-~Q<R.Y-_I, Travaux eft.=ctués par les S.~.t..T. IIMil1 iers : %de la ~i Il iers 1%de la l''''i JI iers: %de la ,1 1 ha ISUP.OJlt.1 ha :sup.cult. 1 ha lsup.cult.1~-------------------------;------~-----~------T------'------1-----,1 1 1 1 1 1 l ,.1. 1tJln8's et façoos de mr.:plaœ- '1 1 1 1 1 1 1
TTl3nt. 1 1 1 1 11 t III 1
laboJr profO'ld 1 é.: 1 1 2,7 1 21 2,9 13 11 J 1 1 11 3,0 1 31 1 2,6 1 20 f 5,7 231 1 30 l " Il 13, 2,9 1 1 1 1 2,9
Il filr 1 1
2,5 1 25 0,7 1 6 1 3,2
:t:,4 1 :0 1 1 2,4
2,0 1 21 1 2,0 1
! 1 11 1 11 f 11 é 1 é, 1 1
0,5: 7 1,3 10 l' 2,0 ,
Il!1 f :1 f 13,2 1 ~ 14,4 78 J 17,5 1 551 1 1
1 ,12. F~ CC1lfJlenentaires.
Plan~ une passe (Riz)
Bi Itoonage lcotool
RJlvérisage sur semis (Riz 1
:.9. funis.
Semis en J igr.e (Riz)
Semis à la volée IRiz)
1 4.. futtagf>,s (Riz)
••
les travaux effectués par les stations de machines et de trac
teurs sont plus importants à Niono qu'à Kokry. Cette différence doit J
sans doute @tre liée à la culture du coton qui demande beaucoup plus de
soins que la culture du riz. Les colons du centre de J.Jiono, qui sont les
seuls à cultiver du coton, feraient par suite beaucoup plus appel aux
services des S.M.T. aussi bien pour leurs champs de coton que pour leurs
champs de riz.·
- 71 -
.Au sujet des battages, les chiffres de tonnage sont sans doute
valables. !es proportions indiquées dans le tableau sont par contre plus
sujettes à caution du fait que la récolte totale n'est pas connue mais
seulement évaluée par l'Office du Niger.
Ehfin le tableau 27 donne 1 t évolution depuis neuf ans de cette
assistance technique comparée à d'autres caractéristiques.
Tableau 27 =Evolution eomparées de l'assistance technique,
des superficies cultivées et des rendements
obtenus. (Centre de Kokr,y et Niono 1949-1958)Base 100 = campagne 1952-1953.Voir page 72.
I.e tableau 27 appelle les remarques suivantes
1°/ L'augmentation des services S.M.T. est liée à l'augmenta
tion des superficies, surtout pour les opérations de préparation des
terres tel que le planage.
2°/ Eh considérant les indices 1949-1950 on se rend compte que
l'accroissement des services S.M.T. est proportionnellement beaucoup plus
important que l'accroissement des superficies cultivées.
3°/ L'accroissement des opérations culturales motorisées à
d'abord stoppé puis freiné la chute des rendements en supposant toutes
les autres conditions égales par ailleurs. I.e phénomène est marqué pour
le coton.
4..3. CONCL USION.
!es études n'~ant pas été parallèles pour les deux zones, il
Tableau 27 = Evolution comparé; de l'assistance technique, des suoerficies cultivées et des rendementsobtenus.(Centre de Kokry et Niono 1949 - 1956). Base 100 : C3mpagnc 1952 - 1953.
l---------------------------"--------ï----------------,1 Il 1 NIOND1 I-Jectares travai liés p3r S.M.T. :: KOKRY -r-----
R-:------,-----------4
Il ,. 1 Z 1 Coton 11 -------Ir----------------------r.-------.-----ï-------,-----Ir------,------1 ANNEES 1 1 Façons ccmp 1~nta ires 1: 1 1 1 : 1 11 1-" 1 1 '-li Has . , 1 ras 1 1 Has 1 11 1 1 2 1 3 1 4. ::cultivés Fendt k:ultivés lRendt ,:::ultivés IRendt 1
~----------- -------i--------t-------Î----~---t-------I-----4------_i-----l_------1-----ï1 1 1 1 Il' 1 1 1 1 1
49-50 15 1 42 1 1 Il 95 1 98 1 8 1 1 108 1 7\ 1 84 1, 1 1 Il 1 1 1 1 11 50-51 50 1 54 1 é. 1 Il 100 1 70 1 85 1 87 t 78 1 73 11 1 l , Il 1 1 1 1 1 1
151~2 75 1 81 , la , - Il 'la 1 1 93 1 88 1 105 1 9l) 1 115 1
1 1 1 Il ,1 1: 52-53 __~~__J__~~ ~~~--_J---:---JL-~~---l-~~--+-~~---j-~~--JL-~~ JL~~_~1 5?>-54 148 1 195 1 127 1 l: II~ 198 1 101 1 91 117 1"51
1 167 1 182 1 132 III ILl 1 95 1 133 1 95 132 ,1 104 '11 54-55 1 1 1 Il 1 1 11 55-5'5 178 1,278 1 75 1 100 .:: 132 1 88 1 190 1 100, 154 1 82 1
1 1 1 Il 1 1 1 11 51":>-57 162 1 232 75 93 ,II 140 '89 1 215 187' 142 184 11 1 1 l ' l: ' 1 1 1 1 1
~__~l~~_____ __J2ê__~--~~~--~--~---i---~--~~liQ---4--~--+-15ê---4--~-~-~J ~--Zi~:Base IOO:unités Milliersl Milliersl Milliers, Miliiersll Milliersl Qx/hal Milliersl Qx/h'31 ~i1iiersl Qx/hal, ha : 'ha 1 ha " ha, :: ha 1 1 hi'! 1 lha 1 11 valeur absolu 10,3 l ,',1 1 6,8 1 :S,l).:: 9,'" 191 2J 2 120. 1 2,7 1 8,511_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 1_ _ _ _ L _ _ _ l ..II _ 1 1 _ _ _ ,_ _ _ 1_ _ _ _ 1_ 1
N.B. : Colonne 1 =Labours et f~çons de remplacement~ = Bi 1 lonr.age (coton)3 = Planage4 = Pulvérisage sur semis.
- 73 -
est difficile de faire une comparaison entre secteur traditionnel et
Office du Niger pour ce chapitre. Il se dégage toutefois les pointa
suivants:
- L'emploi de la charrue a déterminé l'augmentation de la su
perficie moyenne des champs.
- L'activité secondaire semble apporter un revenu seulement
complémentaire quand elle s'exerce dans le cadre d'une exploitation
utilisant uniquement soit la charrue, soit la daba. Par contre elle
parait indispensable à la vie de l'exploitation quand les deux modes
de cultures sont associés.
- L'introduction de la charrue semble avoir déterminé la
création d'une réserve de main-d'oeuvre qui pourrait être rapidement
mobilisable pour peu que le mode économique d'utilisation de la charrue
puisse âtre vulgarisé.
- La culture du coton réclame proportionnellement beaucoup
plus de temps que les cultures vivrières.
- Importance du travail des femmes et des enfants dans l'agri_
culture. Ce trait doit d'ailleurs se retrouver dans le secteur tradition
nel, mais la forme des relevés de l'enquâte par sondage n'a pu le mettre
en évidence•
.. Attrait exercé par les services S.M.T. sur les colons quand
la dépense moyenne totale par personne ou par hectare cultivé augmente.
Ce phénomène mériterait une étude plus approfondie.
- 74 -
- Accroissement des services dJassistance technique qui ont
sans doute permis l'arrêt puis le freinage dans la baisse des rendements
observés au cours des neuf' dernières années, toutes les autres conditions
étant égales par ailleurs. Le phénomène est nettement marqué pour le
coton.
- 15
v - LA PRODUCTION.
G.1. &""'CTEDR TRADITION;'!EL.
Age des champs et durée de la rotation.
Les rizières ont été classées selon la position qu'elles occu
pent par rapport au niveau de la crue. Les rizières hautes sont celles
où la crue arrive le plus tard et se retire le plus t6t d'après les dé
clarations des exploitants.
Tableau 28 = Age et situation des rizières en 1956.
Voir page suivante.
Parmi les champs cultivés pour la première fois en 1956, les
superficies défrichées directement sur la brousse (D) sont distinguées
des terrains remis en culture après jachère (J). I.e. proportion des dé
frichements laisserait supposer l'importance de la superficie de ces
terres vierges.
I.e. durée de rotation semble se situer aux environs de 1 ans,
bien que la proportion de terres nouvellement mises en culture chaque
armée soit variable. Il est probable que cette proportion soit en rela
tion avec le niveau de la crue; à titre d'indication, il est donné
Tableau 28 = Age et situation des rizières en 1956.
_--_----"'T"'""-------r--------r----------...--------,.Age 1 Années 1 Rizières Hautes, Rizières Ivbjennes\ Rizières Basses Ensemble rizières 1
1 des 1 de I-Nbd;l-------T-Nb-d;Î----TNbd~-r------- - Nb-d-;il-------il1 'champs 1mi se en 1 1Hectaresl 1K=ctaresl 1 Hectares Hectares 1
1 1 cu 1tu re 1 champsIlehamos 1 1ch3mos 1 champs 1 1~------4-------~-----~-------t------~------~----~------ -----~--------7! 1 ! 19551 Dl 1 14 1 13,0 1 14 1 25,0 1 7 ! 14,2 ~~bcentag16,'5 11 1 1195'S(J), la 1 7,11 \4 1 9,3181 5,3 7,2 4,4 1
··1 2 .. : 1955 1 27' 1 22,0 1 35 1 30,5 1 19 1 15,4 /8,3 13,9 11 3 1 1954 1 23 1 31 ,5 1 50 1 70,31 22 1 19,7 23,7 25,4 11 4 1 1953 1 13 1 7~7 1 38 1 58,81 '5 : 14,7 14,9 18,6 J1 5 1 1952 1 15 1 7,';) 1 17 1 15,2 1 8 1 9,8 9,0 6,7 11 5 - 101 1947-195'1 9 1 5,2 : 29 1 47,6 1 17 Il ,24,9 12,4 15,9 '1I" - 2°1 1937-1946/ 2 1 0,5 1 6 1 5,6 1 4 4,4 2,7 2, 1 1
II-_+_de. 2O+I_M__t_-à_19_~_·1 7__1__'_,7_J_6 _ 1 15,7 1 4 1 3,3 3,8 1 2,4 1liT , 1 -r---T---T--i ----r----11 1 1 1 _ _ t 1 1 1 Il 1 11 Total 1 1/1 1 120 1 9:>,? 1 219 279,0 1 104 1 111,7 1 100 1 100 1l l l l- l l- ~J JL JL_ L J
1
-..J0'\1 .
1943 ••••••••• 6,631944 ••••••••• 6,281945 ••••••••• 6,931946 ••••••••• 1,001947 ....•.•.• 6,531948 .......... 6,541949 ••••••••• 6,73
Situation des rizières.
- 77 -
ci-après le niveau maximum des crues observées à MOm de 1943 à 1956 :1950••••••••• 7,011951 ••••••••• 1,121952••••••••• 7,191953••••••••• 1,311954••••••••• 7,311955••• •••••• 7,311956••••••••• 6,86
D'après la tableau 28, les rizières moyennes occupent plus de
50 %des terres cultivées. Cette proportion, dont l'importance reste, en
gros, constante chaque année par rapport aux terres nouvellement mises
en culture, semble indiquer qu'il existe une zone cultivée chaque année
quel que soit le niveau de la crue. Par ailleurs, la durée de submersion
est à priori plus stable dans les rizières moyennes que dans les autres
et rend de ce fait la culture moins aléatoire.
les variét"és.·
Tableau 29 = Répartition ~es variétés en 1956.
----------------------------------------------~--------------------~, ,, ,l ; Nombre de champs t Superficie 1f Variétés L ~ ~ ~ ~
, ,., l ,, l , 1 1
, " 1 l '%'" ' Frequence. J %' Hectares' 0 1, , 1 1 J
t------------------L--------------~------------~------------~------~~1 1 f r, " ,1 Flottantes 235 1 76 1 403 82 :, " 1, dont: hâtives 86 , 20 1 50 10 ,! tardives 249 i 56 i 353 ' 72 i, '1 11 " ,, Dressées 84 , 19 1 5~ 11 ,, 1 1'; f, " ,1 Divers : 24 f 5 : 34 1 1'r f ~ _L __L ~
, ., l , 1
1 TarAL : 443 : 100 : 490 : 100 1L---. ~ ~ ~ ____L_____ ~
- 78 -
I.e. catégorie divers est représentée par les champs où sont cul
tivées plusieurs variétés ; celles-ci sont en général séparées les unes
des autres, mais l'époque à laquelle les relevés ont été effectués n'a
pas permis d'établir des distinguos.
Il faut signaler·dans le tableau 29 :
a) L'importance majeure prise par les .variétés tardives;
b) l'influence de l'Office du Niger1 cause de la culture des variétés
dressées qui occupent maintenant une superficie équivalente à celle des
variétés ~tives.
Les grains blancs sont très appréciés par la population, et les
riz flottants à péricarpe blanc qui sont en voie de vulgarisation grace au
travail des secteurs agTicoles et de la Station d'IBETEMI, n'auront pas de
peine à remplacer les variétés locales à grains rouges.
Tableau 30 =Relations entre Variété et Situation en 1956.
r---------r----------------------i---------------------r------ ------------~.fil f
~tés L ~:=~ L :~:~_-~~ l ~~~~ __'Ri ., ~ l~ 1 t l , 1
.: zJ.ere~ Nb. Champs 1 SuperficieJ Nb. Champsl Superficiel Nb.champs' Superfioi9 fI----------I-------~----I_----------r----------r-------___t--------~-------__11 1 1 f f , 1 J1 1 l , , 1 ,, HAUTES 1 38 , 44 ' 12 , 12 , 63 . , 59, 1 1.. of 0 1 l ,L L L ~ L ~_L_~ ~~~L~~ L _
" , , , l , 1l , l , , , ,l , , , , , , 1: MOYENNES t 42 t 38 .: 55 : 059 . .. 1 33 : 38 ,r---------I-----------t----------r----------r----------r---------r--~---:" "'"l , f , ·1 , , t1 BASSES 1 20 1 18' 33 ' 29· 1 4 1 3, l , l '0' ,. !r---------r-----------r----------r---------1r--~-------r---------r---------,l , t l , 1 1 f1 l , , l , , ,'TOTAL r 100 1 100 1 100 r 100 , 100 , 100 11 1 l , l , 1 0', l '0 1 l , 1 f
L---------L-----------L----------L----~----~-~--------~--------~------~
D'une façon générale, les variétés ~tives et dressées .sant pl~
t6t situées dans les rizières hautes et les 'Variétés tardives dans les ri
zi~res.basses, ce qui corres~ond à leUrs différents besoins pqysiologiques.
Toutefois, une part importante est cultivée dans des rizières dont la
- 79 -
situation ne leur convient pas à priori. Bien qu'il soit nécessaire de
tenir compte des aléas de la culture inondée J ce fait indiquerait l'im
portance du problème de la vUlgarisation agricole.
les Dé~ts:
Trois catégories sont distinguées :
a) Dégat total : destruction totale du champ.
b) Dég§t partiel :. destruction ~otale d'une ou plusieurs parcelles du
cbampJ percellee suffi.sn:llment grandes pour~ relevées (1 are àu
minimum.
c) Dégâts diffus : les parcelles détruites sont trop petites pour permet
tre les relevés mais contribuent dans leur ensemble à une baisse con
sidérable du rendement•. Une méthode peut être utilisée pour l' évalua
tion de ces petits détâts (tirage systématique d fun certain nombre de li
gnes. à partir d'un des cOtés du champ ; ~esure au pas de ces lignes et no
tation des pas effectués sur les espaces détruits) ; mais cette méthode
demande trop de temps et néce~site un contr6le impossible à réaliser ;par
ailleurs, elle ne peut s'appliquer à tous les casJpar exemple) celui d'une
mauvaise végétation générale due à une durée trop faible de submersion.
Dégât diffus est donc synonyme de très mauvaise récolte. C'est une notion
subjective et eriticable à ce titre; elle a pennis toutefois un supplé
ment d'information qui reste valable dans son ensemble. Ces dégâts diffus
sont deux fois plus élevés que les dégâts mesurés, c'est dire leur
importance.
En rapportant les dégâts aux superficies en riziculture dans
l'échantillon' (443 champs représentant 490 hectares) on obtient le ta
bleau 31 (Voir page suivante).
En 1956-57 plus du tiers des superficies ensemencées ont été
soit totalement détruites (Ji %) soit d'un rendement insuffisant (25 %).
Le crue est, de loinJ ~a cause la plus importante des dégâts.
- 80 ..
Tableau 31 = Dégâts l'apportés aux superficies rizicultivéesen 1956. .
----------r------------------r----------------------------------~---------------f" tt 1 1 1i Causes i Dég§ts mesurés. 1 Dég§ts diffus. . .., _. f Total 1, des r--- ---r-----t-------~--r~--ï----~-------j-~--l en 1l , t, " " f~-~~:~:~--~-~:t~J=~-~-!.--~~..:~~:~--~!.--~-~~~~-~.!--~----!_--t, , 1 t t t t' < 11 l " " l 't t t, ,t t' 1l , l ' '1 l't Poissons: 10,1 : 2: 24 1 5 1 22,1 1 5 J 71 t ,t ,t 1 t ,, l " " 1 1 1'Crue••••: 38,4 : 8; 66 : 15. , 82,2 J, 17 1 25 1fIt t 1 t t, ,, " t t " ,
1 Oiseaux..: 1,9 : E.: l '~l l, 6 1 f : ..~ 1, , ,t t! " 1, 1 t, 'i 1 .. ,t Autres· ..l . 3,1 : ! ~ 10 : 2 1 15,9 1" 3" .' 4 J, l' " 1" " 11 , " '1' ,., .
t r------------r-----r-----------r----r------------t.-----r----------------,l , ,., ,.,., 1 J, , " l' '1~ TarAL 1 53,5 ; il : 101 '22 1" 121;8 1 25 J 36 1~---~-----~----------~----~----------JL---L-------- - ~ ~--~----------- !
Ln aruo l~5~Jsi:o~lc c atteint un niveau assez élevé (6~86 ~ MOPTI)
est restée étale très peu de temps. et les eaux se sont retirées rapi
dement, ce qui peut expliquer l'importance des dégats ~ccasio~és par
son insuffisance potentielle. Il faut rem~quer que ,les dégâts de 'pois-
. sons pouvent être c~nsidérés comm~ un des aléas de, la ,~rue ;. en effet,
à partir du moment où le cultivateur est maître de l'eau, le pr.oblème
des poissons ne se pose prntiquement plus.
le MACINA semble avoir été la région la plus atteinte. Les
dégâts ont été attribués à l'insuffisance du niveau de la crue en l'ab-
------------------------------------------------ sence de renseignements précis,·, " .. , '
, , J.1ACINA. , MOPTI.' . ' . t '~-------------------------~---------~--------~ tous les cult~vateurs ~ arroges1 1 1 J .
1Superficie en riz (has) i 210 i 280 i répondaie~t que la cause de leurs
i Superficie des dégâts (hast> 77 1 9.8 1déboires était une maladie appa-1 01 '.~ '68' 50' '., l: /0' degd.lIs 1 3 , r 3,. r rue avant l'arr~vee de a crue;
i dont : f J imais il nia pas été Possible de
l dé~ts diffus f 19,7 i 28,7 1préciser si cette"maladie" doit
!dégâts mesurés 1 17,1 1 6,3! être attribuée au parasitisme ou, !!!~-~--------------------------------------------
- 81 -
à l'arrivée tardive de la crue.
le tableau 32 indique les relations existant entre: dégâts, si
tuation et variété. Chaque catégorie de dég&ts est rapportée à la super.fi
cie totale cultivée correspondante. !es champs portant des mélanges de va
riétés ne figurent pas dans ce tableau, aussi les chiffres de superficie
peuvent ~tre différents de ceux des autres tableaux. Ces champs constituent
d'ailleurs une proportion faible de la totalité des superficies cultivées.
Il faut signaler l'importance des dégâts dans les rizières hautes
qui atteignent 73 %des superficies cultivées en variétés hâtives. C'est tm
indice de la rapidité de la décrue qui explique la mauvaise tenue des varié
tés Mtives et dressées par rapport aux variétés tardives.
Tableau 32 =Relations Dégâts x Variétés Je Situation des Rizières
(Secteur traditionnel -Riziculture).
Voir page suivante.
5~1.2. Le renaement.
L'étude sur les rendements a été effectuée à l'aide de deux en
qu~tes par sondage :
=La première en" Décembre 1956- La seconde de fin Octobre à fin Décembre 1957.
La première enqu~te qui a démarré un mois seulement après l'ins
tallation de la M.I.S.E.S. à Mopti n'a pu se dérouler que dans le cercle
de Mopti et pour les seules variétés tardives. Elle a servi avant tout
d'enqu~te pilote pour l'ensemble des activités de la M.I.S.E.S. et s'est
révélée, par la suite, indispensable pour la mise au point des méthodes
qui furent utilisées ultérieurement.
Au point de vue rendement, cette enquâte ne donne qu'un résultat
Tableau 32 = Relations, dégats, variétés, situation des rizières(Secteur traditionnel - Riziculture).
1- - - - - - rSitu~tï~ T- - - -.-.- - r_- -oég~t~ ~a~ ~a~;r~ ~u~ ~u~;f7cie; ~u7t lvée; - - :1 1 1 Suç:e rflc les 1 ------------;-------------r---------------t
'1 Variétés 1" des L_~~~~~__L~Jl~.!~_~f~!~~-~~~t..:>-~!..!!~~-~n.§~r:r!~I!l-~~~~.9~!~lL ~-!~Zi.~~~-~-~~ta~~-r- %-~-~~!~~~s-r~-1_~~!~t-J_-t-~~.!~C~-1--~-----J
1 Hatives 1. Hautes 1 21,9 1 5 1 5,5 1 25 1 10,5 1 48 1 16,0 1 73 1
1 1.. Moyennes 1 19,0 1 <1 1 3,2 1 17 1 4,2 '1 22 1 7,4 1 39 1
1 1 Basses 1 8, 7 1 2 1 C 4 1 5 1 1 2 1 13 1 1 5 1 18 1r-------------------,------r----r---L---r---,----J--7---7--_L__, ,
1 Ensemble des variétés 1 1 1 1 1 1 1 1 1
L-n~~~~!_~~~·~~~·~~j~~L~__JL_~~_L J~!_JL_~~J __-!5,9__1_)!-4---~2L~~--J-~---J1 Tardives 1 ;Hautes 1 42,3 1 9 1 2,4 1 5 1 17,4 1 41 1 19,8 1 47 1
1 1 1 1 1 1 1 1 11 1 Moyennes 1209,5 1 46 Il 13,5 1 6 1 50,7 '1 25 1 64,2 II 31 1, t Basses 1 100 9 . 1 22 15 3 1 15 1 17 4 17 1 32 7 32 1-------------------~---L---~----r----L--lI---~---~---t----~----~--~---------1 Enserrble des variétés 1 1 1 1 1 1 1 1 1
:__~~ive~_~1~~~~~~~~~]É3L~--~-~--~--JJL~-~--~4---~2_-+-~-t-_J!~L~-~~-)l----~1 Dréssées r Hautes' 1 31,8 1 7 1 10,0 1 32 1 7,1 1. 22 1 17,1 1 54 1
J . 1 ~yenres 1 20,1 1 5 1 0,9 1 4 1 7,3 1 37 1 8,2 1 41 1- . 1 Basses 1 1 5 1 E." - 1 - 1 a 5 1 34 1 0 5 1 34I ~ J L ~ ~- ~ J--__J __~- ~-- ~__~ J
. E - 'é' 1 1 1 " 1 1 11 nserrbledesvantes 1 1 1 1 - 1 1
.. I-.9!~~~ées_~~·~.:.~:..::.::;:.~~-.?~L~ ___f~~2-_L--~EL~-~--~j---~~~-L-J.ê-.+---~~-~--~----l"1 Ensemble 1 HauteS 1 96,0 l' 21 1 17,9 1 19 1 35,0 1 37 1 52,9:. 56
1 des 1 Nb.yennes 1238,6 1 55 1 17,6 . 1 7 1 62,2 1 26 1 79,8 1 33 '
:_ v:riétés l ~a~se~ _ .ll~ 1.~I_ .J _2~ L 15,7 J_I~l. _ :?'~.l ~7J _ ._~,~ 1. _3~ _. _;
1
co1\)
1
- 83 -
d'ensemble pour le centre de Mopti st qui porte :
1) sur la zone d'inondation du delta vif où le riz est pratique
ment ln seule culture.
2) sur la zone des villages des éleveurs Peuhls et des ~cheurs
Bozos où l'activité agricole est secondaire. Cette zone, du point de vue
rizicole, présente relativement peu d'intérêt mais cette première investi
-gation a, permi5d ' obtenir des précisions sur les activités de la population
de cette zone.
Ces deux zones a,nt été découpées en 3 Strates comprenant 7 sous
Strates pour tenir compte :
- des divi~ions administratives,
- de la taille des villages.
!es structures du domaine dJ étude et de 11échantillon sont résu
mOOs dons le tc..bleau 33.
Tableau 33 :;: Structure du domaine d l étude et de IIéchantillon
(Enquête rendement 1956).
;-_.. _. .. ....----...- .._ _,__-.-__......._..........--.-,. . ....-..-.... ~_--__ _r-_..,f '1 1 r t, 1 Sous-: Taille des 1Nb.. de Yjillages::-J Nb. de I
J1 l'· 'd 1 1 , Ri -,1 S T RAT ES. , Strates{ VJ.llages 1 ans eBl dans 1 Z1.eres -1, 1_ 1 / ' 1, 1 , 1t - " dans s Strates: Strates.lllechant.l enqu~ees 1
l------------------------~-------~-----------~--------~--------~------------iIl lIt 1 1 1
RIZ Subdivision 1 l 1 0-299 1 -50 1 3 1 +5 J1 n 1 300-499 ' .23 1 3 1 24
t de MOPTI. 1 t 1 1 1t 1 III 1 500-999 l 11 1 2 1 14 lt 1 l '1 1 1
RIZ Subdivision t IV 1 0-499 J 49 1 3 1- 22 11 de DJENNE 1 V 1 500 et + : 10: 3 1 26 1i
,r, 1 11 l "1
Eleveurs et Pêcheurs 1 VI 1 0-699 t 48 1 4 1 21 -1 D.JENlŒ + MOPTI t VII 1 700 et + 1 9 f 4 ! 17 - }~--~---_-----~----~--~---"-L~~-----------~L---~---L---~---__~ ~
If 1 1 1 1 1
" t 1 1Ensemble 1 / / / 1 // / 1 200 J 22 J 139
1 1 l 'l'1 1 , 1
~---------------- -~-~------~~-----------~~------~---~-----~-------------.
- 84 -
le rendement général moyen atteint 1080 legs de paddy seo à
l'hectare, avec un coefficient de variation de 7 %. I.e. stratification o~
rée (localisation géographique - taille des villages) s'est révélée parti
culièrement inefficace, les rendements moyens par sous-strates étant très
voisins les uns des autres (1).
5.1.2.1. LES RP~f)E\~NfS 1937.
L'enqu~te 1957 s'est déroulée sur les exploitations étudiées huit
mois plus t6t lors de l 'enquête su:perficie~ selon le m&1e plan de sondage,
la m~e stratification et les mêmes formulaires.
!.es résultats sont indiqués dans le tableau 34. I.e rendement .
moyen de l'ensemble de la zone a été obtenu en tenant compte des superfi
cies et en faisant l'hypothèse que :
1) dans chaque village la. surface cultivée moyenne est restée
la m&1e entre l'enq~te superficie et l'enqU@te rendement.
2) le rendement moyen des champa déjà récoltés au moment du pas
sage de l renqu~teur est le m&1e que celui des autres champa.
Tableau 34 = Rendement selon la sous-strate exprimé en kg riz
sec à l'hectare (Enqu6te 1957).
j-------------------j-------------~---------=--~-----------------------,: S· -St t· ; TOUTES PARCELLES§ n.c. PARCELLES 1
J
DUS ra es. r - Rdt·1 ;1 ~c ~ r: Rdt moyen : n:: Rdt moyen , n 1
~~ - L L ~---------------L-- ~
iRIZ EXPLOITATIONS i ! ~ i f1 sans charrue : 885 r 134:: 950 : 125 11 1 1 § f''RIZ EXPLOITATIONS: 1 § :J avec charrue~ f 1025 1 142 § 11 20 J 130 JJ- J, § 1 J
~------~~----------~--~~:-----~-------~--~----~:~~-------t-----=~---ir ENSEMBIE r r :: r Jr ( ,,1 1 = rIwndere) ! 985 ! 340 1082 ! 310
'. .-----------------------------------------------------------------------~
(1) Voir: Mission Socio-Economique du Soudan. Enquête agricole (Rende
ments) rapport provisoire N° 2 - Décembre' 1957.
5 ..1• 2.2. .Ql~~sfiâJ.Q~·
L'histogramme des rende
ments observés en 1957 est semblable
à celui obtenu lors de l' enqu@te
- 85 -
le coefficient de variation de la moyenne générE'J.e atteint 5%.le tableau 34 indique :
- des rendements plus élevés pour les exploitations avec charrue.
- des rendements comparables pc>Ur la Strate MIL à ceux de la Strate RIZ
(exploitations avec cha.rrue~ quoique les conditions écologiques soient
plus défavorables dans cette strate.
- Pour les seuls champs ayant échappé à la destruction totale, les rende
ments de la Strate MIL apparaissent les plus élevés.
les agents de destruction étant indépendants de la volonté de
-------------------,-----------------j llhomme, ce résultat pourrait s 1ex-
i 1 Nb relatif de 1 pliquer, toutes les autres condi-
t Façons culturales. 1 C~tlS.. 1 tians étant supposées égales, par le
i . 1 RIZ i MIL i plus grand soin donné à la rizicul-
r------------------t-----+---1 ture dans la Strate MIL où le rizt Iabourés 1 fois f i J est considéré comme une denrée pré-
f avec 0 Désherbage 12,7 1 1,5 1 cieuse. I.e tableau ci-contre montre
1 avec l Désherbage 42,2 'f 10,6 en effet que les soins apportés aux
~__avec ~ Désherbages 19,5 1 10,6 1 labours et a:ux désherbages sont plus
t fut~ l ~~:------- -;~""-r~~ =:7::m~s~.Strate MIL que
t-----f-- ---+--1Iabourés 2 fois 1 f 1
avec 0 Désherbage 1 0,6 i 6,1 iavec 1 Désherbage 1 13,0 1 16,6 1 QES_8g~!Os~~!:n§_.l~.QLY1Q!:is~â·
avec 2 Désherbages 1 12,0 t 54,6 1----------------..-----~---------~------i
: Total 2 Labours 1 25,6 ! 77,3 t
~--------------------~---------~-------~, f"t Ensemble des champs 1 100,0 : 100,0 f 1956.
L---------------------~----------JL-----_iL'hétérogénéité des résul
tats est à peu près la m&1e, et cette varinbilité se retrouve dons Itenqu@
te rizicole de Haute Guinée en 1955.
.- 86-
,- -;e~~n; ~g7h~ T- -N~:br'; - i1 de coupes 1
~----------------+------------1 • 1, Renderrent nu 1 1 10
1 t.
'-200 :' 3 ,, 200-3991 20, 400-599 1 33, 600-799 1 341 800-999 1 401 1
1.000-1.199 1 311 1.200 i.399 1 3 11 1.400-1.599 1 24
.1 1.500-1.799 1 19 1
.1" ,1.800-) .99~ l 9, 1
1 2.000-2.199 1 Il. 1
l ~.200-2.399 + 8 1, •. 1 2.400 et + 1 5 1
~~ ~ ~__~ -L~~ I
_ Ens~mQI~ ':;'T~ _
ENQLErE RENDEMENT 1957
ENQUETE RENDEMENT 1956
i1
!1
l i
1
p~--1
Hi
~ - -
i1 i1
1
~ -R--;,1- - ~
i
~ l-l
11--
o1i 1012. 1~ 1. ~ l,Z. 2ft. 1. 6 1Quinta.ux paddy sec/ha.
14°l-- --n- ---
1 1 l '\ :~
30i- -l l-lllj 1 j 1
l ~
~ 1 1~ i i
Q) 1 l'.e ,o i '
rT~~ i Il. , . i~o! i-1ï-
1 1
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1-r -------1
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+"
l '1,,-.-1.,.,,-""., "" -,;;",Quintaux paddy' sec/ha.
'\0
----------T------~---~, I ~re_~~~ ~~
l , l'Zone' 1Rendenent Kg/ha , t..œfll '''''''INAI • ,1 TrfrAl
, .. 1 l ''''''- ''''1 ml l ,'1..'1 1___________________-L ~-----~~--~------
, '1 1 1 l ,Pan:el les récoltées avant 1 1 1
, ,.. 1 1 1- 1
1\Essage enqœteur , 17 1 15 2, 34,
1 1 11 l ,
, Rendarrent nu 1 1 12 1 9 9 l '!IJ'l' 1
, _ 2X> 1 3 1 4 - l' 7 1 ta.31 2CD-?f.E 1 7 1 10 4 1 21 1. .~, 4OO-B99 1 13 1 8 5 1 25 1 43
1 ffJJ-m 1 14' 14 5 1 33 1 ~1 ~ 14 21 5 1 40 1 m1 .1.oro-l.l99 17 17 8 1 42 1 .g1 1.2ro-1.3g) 14 15 10 1 40 1 ~ '2. -, '
1.400-1 .59:) 14 11 4 1 29 1 ~1 1.:00-1.799 8 7 5: l 'LU 1 r§1 1.8X>-I.g:)9 12 7 2· 1 21 1 ~1 2.~.19,;) 5 2 '2 1 9 1
, 2.LOJ-2.399 1 2 7 3 1 12 1.
'
1 2.400-2.m 1 31 2 ,1 2 1 7'"1 1 1 1
1_~~_~~! ~--J-~---~-~-:--~--~-ï1 1 1 1
1 Ensetrt>le' , 158 1 151 l' 66 1 375 11 1 1, L __1 1 __ J,. __ .l
- 87 ...
5.1.2.3. ANALYSE DES FACTEURS DU, RENDEMENT' ( 1957).
Une enqu~te par sondage n'est' pas lm schéma d1expérimentation
agricole; les résultats qui vont suivre ont pour but de dégager des ten
dances, non d1affirmer la prééminence d1un facteur sur un autre.
1. - • Iebour et Désherba,ge.
!es champs totalement détruits sont éliminés du tableau 35. les
causes de ces destructions étant indépendantes des façons culturales et1
liées par contre BXIX impératifs de la crue qui constituent 'Un footeur don...
né à priori. De plus, afin de mieux saisir, dans la. mesure du possible, les
incidences propres aux façons culturales, la deuxième Partie du tableau ne
concerne que les relevés effectués sur des champs indemnes de tous dégâts.
Table~ 35 =.Ana.1ysedes facteurs du rendement: labour x d.ésher
baga (non compris champs détruits totalement) :
---------T------------------------ --~1 1 .:: 11 Desherbages 1 Champs Indernres + . :: Champs Îndermes seu Is 1
- . Icnamps avec dégats part le 15111 I----------------------~~--------------------~1 1 Nombre de désherbages :: Nombre de désherbages 1
1 Labours 1 0 1 1 1.2..... Il:ns.:: 0 1 1 12. 1E'I;.\S. 1--------------~---------------------~~---------------------1 CHMiRUE 1 QJ i nta1 paddy seclha Il Ou i nta 1 paddy seclha 11 . 1 Il 1 1 11 1. Labour 1 Il,91 11 ,91 12,0 1 11 ,9:: .13,51'7,7112,4115,3 1
L ~_.!:~bOU!~__l- ~!!_l.!Q.,.9_1_~E_l...!.!.z]JL_=__L!?.l~J_\.!.l2~'-!...4.z.~_.~
1 1 1 l " 1 11 Ensemble' Il,21 Il,7 1 12,8 Il,9'' 13,5 116,2 1 14,5 15,2 1
~--;AB;--------~------r----T-----t----!l----!!---l----I-----~. 1 1 1 l " 1 1 1
1 1. Labour 1 111112,4\ ",3 111,7:: 1115,2/ 115,7 1l '1 1 1" 1 1 1L ~_.':ab~.:~__J _l_.U....9_L!.3..l1_l-!.~ÉJL--=--L!.~.l.2J_!.?.L.2J_!±t~~
11 1 1 Il , 1 1
1 Enserrble 1111 Il,9 1 12,7 1 IL,211 - 114,7115,71 1
r~------------i------t----T-----t----~f----+---i---_i-----.1 CHARRUE + Dfi.BA 1 1 1 1 Il 1 1 1 ,. 1 1 1 1 Il 1 1 11 1. Labour 1 :1 7 1
11 12,\ 1 Il,8 1 Il,9:: 13,5 (17,0: 14,0
1' 15,4 1
1 1 1" 1 11 2. Labours 1 1111 10,2 1 137 5 1 12,2:: - 1 12,61 17,01 14,7 1
---------------~-------r----T-----T_--~~----,_---;----;------
: ~se~~ J ~~~~~_1_12,~.J_~~.:JL_~~~J_~~~J_~~l~~.:_~
.. 88 -
Du. tableau 35, il ressort que :
a) les rendements sont égaux que les champs soient labourés à la charrue
ou à la daba. Si on considère l' importance relative des faç~ms cultura
les selon l'outillage (tableau 36) on observe en effet que:
- la charrue a tendance à supprimer le 2° labour,
- les désherbages sont plus fréquents dans les champs cultivés
à la daba.
Ces deux pratiques conjuguées peuvent expliquer que l'emploi de
la charrue nIa pas déterminé une hau~se des rendements.
Tableau 36 = Importunce relative des façons culturc.lûs
selon l'outil1nge.
r-------- , f -...------------------~..----------...------..-- ...
f Nombre relatif de chamF Il 1a~~, ~ f labourés à la 1 labourés à la 1labourés à la ,
cul"LLLë..~S' , J 11 chaxrue 1 daba ~har.rue & à la daba
---------------------1r---------------1r--------------lr------------------i, LABOORS : 1 1 J. 1 l ,! 1 l , 1. l seul labour 1 74,9 l, 45,6 1 83,3 t: 2 labours ,; 25,1 , 54,4 i 16,7 11 l'l Ensemble 1 100,0 1 100,0 1 100,0l' 1 1 1
r---~-----------------r-----------~---1r--------------1r---------------~,~ l , l ,l DESHERBAGES 1 : f ,
: Pas de désherb.; Il,2 ! 2,6 1 16,2 1: l Désherbage 1 54,4 ! 43,6 1 43,3 1! 1 1 1 1
2 Désherbages 1 34,4 1 53,8 f 40,5 ,~ t t 1 1l Ensemble 1 100,0 1 100,0 1 100,0 • ,
l----------------------L---------------JL----~---------JL------------------J
- 89 -
b) les champs n'ayant pas subi de désherbage ont un rendement plus fai-
ble que les autres. I.e. distribution des champs selon le nombre de dé
sherbage fait appar~tre une proportion élevée (12 %) de champs nten ayant
subi aucun. Sur ce nombre près de 30 %sont des champs totalement détruits.
En tait ces chiunps sont presClue tous des champs abandonnés en raison de
la submersion totale des rizières par la crue ou d'une mauvaise levée.
Dans ce dernier cas il est probablQ que le paysan aurait pu sauver une
récolte, m&1e mauvaise, s'il avait décidé l'entretien de son champ. Il
est d'ailleurs intéressant de constater que les %de champs détroits di
minuent avec le nombre de désherbages.
Ir-----::::::~----__r---:::-::----l--:-:::::::::."lr:-:::::::::::li::::::le~"l, , , 1 f
1 f désherbage 1 J j ,t-----------------il-------------::-------------li-------------1-----------1t , , , , 1, fIl 1 l
J Nombre relatif i i i ! 1
~-----~:-:~:m~---~----~~~~-----~-------~o,~--~-----:~~~ ~ ~~_~, l , r , tJ
I rI'l , , 1, 1 l , 11 dont %de cham~ I:!+ t , , 1 t
l détruits 1 28,3 1 5,9: 2,3 1 III 1, , , l
, l , , 1 r
1-l , 1 r ,
. 1 1 1 1 r
---~------------1r---~-------~-~-------------~------~-----~------~
c) le second désherbage semble particulièrement bénéfique quand les champs
ont été labourés deux fois que ce soit à la charrue ou à la daba. Il est
curieux de constater que les résultats sont identiCluement plus élevés pour
les champs indemnes de tout dégât ayant subi l désherbage et l labour que
pour ceux ayant subi 2 désherbages et 2 labours. Les premiers représentent
des champs faciles à cultiver et à entretenir alors que les seconds exigent
- 90-
pour avoir de bons rendements un entretien plus suivi.
d) Les Champs indemnes ont un rendement comp.!l1'able à celui des terres de
l'Office du Niger. Il pourrait en @tre déduit qu'un am~ent sommai
re du deIta vif permettant une ma1':trise relativa de la crue déterminerait
une 'amélioration considérable du rendement. Ces aménagements, du mê'm~ or
dre que ceux réalisés jusqu'à présent par le service de IrAgriculture du
Soudan, seraient, à priori, d'un cotit direct moins élevé que ,les investis
sements de l'Office du Niger, mais ces derniers investissements supposaient
la mise en eau artificielle du delta mort.
2 .-. Variété. Situation.
le. notation de la "situation" des,rizières ést assez subjecti
ve ; elle résulte des déclarations des personnes interrogées. En plus
de la situation propre des champs, cette notion peut être, en particulierJ
relative à la position des villages par rapport à la crue.
les champs détruits totalement sont inclus dans la première
moitié du tableau 37, étant donné que ces deux facteurs du rendement. ,
sont en liaison avec les conditions écologiques. la deuxième moitié du
tableau, par contre, ne concerne que les champs exempts de tout dégât
afin d'examiner l'action de ces facteurs sur le rendement en présence
de conditions favorables.
Il a fallu, pour les variétés, se résoudre à la seule distinc
tion : Riz flottant (hâtifs et tardifs) et Riz dressé. Cette distinction
est fondamentale et de plus suffisante; entrer dans le détail des IJ.9IDS
vernaculaires mal orthographiés de variétés !!! (ou de pop,üa.tions !!,!)
en l'absence de tout embryon de systématique botanique eut été illusoire
et sans grand profit.
- 91 -
Tableau 37 = Facteur du rendement = Varilitéis JI: Situation des
Rizières. Quintaux de paddy sec à l'hectare.
ï-----~-------ï---------------------------------ï----------------------------------~., l ,
! ." t---Fï~~~~~;-~~I~~-J-------t---~;~1-~~-!2~~D~~~~--i~ariétes r------j---------}- }--------~-------_I ..,t ~~.1HativeS; Tardives JD.ressée Ensemble! Hativas rrardives fDréssées sembleJ1Situatio , '1 "'", l "" 1 11 " , , , , , ,
:-------------}-------1r--------1r------~-------~-------1r-------1r-------1r------4, Haute ' 11 4 1 9 9 ' 12 3' 11 8 1 / / / ' - , 17 8' 17 5 '1 }- .1__+ .1 :- .1__+ .1_+ +_.. + .1__+ 2_-{
'l!loyenne '11,8 1 103' 100' 105' 137' 152' 141' 145'\ + + .2. }-_ . _.2.__+ 2_+. .1__+ 1__+ .1__-{ .1_-{
1 Basse , 10 2' 11 0' 8 5' 1°6' / / / 1 13 9' 18 2' 14 3 'r------------+---1..--1r-----l---}-- 1__+ .!.-+ + 1.__+__ .._.1__+ ...2._-{
f,Ensemble : 11,51 10,1: 10,51 10,71 14,1: 14,31 16,11 15,21:.. t..__. -L , ..L ..L ...L. ..L ..L J
L'examen des chiffres montre (mais on ne dispose que d''Ulle année
d'8bservation) :
1°) Pour l'ensemble des champs :
- !es incidences de la crue ramènent toutes les variétés à
peu près au m&1e niveau. les variétés hâtives pourraient~ caractéri
sées par un rendement supérieur (aucun déggt total dans cette catégorie)
pour l'année des relevés.
- les rizières hautes présentent un rendement plus élevé que
les autres.
20 ) Pour les champs exempts de dégâts :
- les variétés dressées (qui sont en général les riz sélec
tionnés de l'O.N.) sont nettement supérieures. Mais la place occupée
par celles-ci doit pratiquement se réduire aux rizières hautes où l'on
arrive à un rendement comParable à celui de l'Office du Niger. Elles
pourraient dès maintenant y remplacer avantageusement les variétés hftti-
vas •
Des aménagements permettant une certaine régulari~ation de la
crue sur ces rizières hautes auraient une incidence directe très impor-o
tante sur le rendement)m@me avec lréquipement actuel des paysans.
- 92 -
5.2. L'OFFICE DU NIGER.
Ii3, M.I.S.E.S. n'a pa:! pu. réaliser lme enquête p8r sondage sur les
rendements des terres cultivées à l'Office du Niger. Seule, cette enqu@te
aurait permis une comparaison valable avec les résultats du secteur tradi
tionnel.
L'étude sur les rendements a été effectuée à l'aide de la docu
mentation fournie par l'Office du Niger et relative :
1) Aux pesées géométriques.
2) Aux: rendements publiés chaque année par IlO.N. dans ses rap-.
ports de campagne agricole.
Chaque année, au moment de la maturité du paddy, les chefs d'Uni...
tés de culture font procéder à des coupes échantillons, appelées pesées gé0
métriques. Des carrés de 5 mètres de cOté sont" construits sur le terrain par
les moniteurs de culture, le paddy qui se trouve dans ces carré; estrécolté
et pesé. Ces pesées géométriques effectuées chaque années, constitueraient
par leur nombre (de 1.000 à 1.500 par centre) un échantiÏlon pari'aitement
valable, si la position des carrés était déterminée de façon B.1éatoire, m~.
thode qui autoriserait un calcul d'erreur. En fait les emplacements de ces
carrés sont choisis en fonction de divers critères, le choix étant laissé à
l'initiative des chefs dJUnités do culture. le. plupart d'entre eux choisis
sent pour chaque arroseU;r un endroit bon, lm endroit moyen et un endroit mau
vais. !es autres opèrent d'une autre façon, celle-ci n'étant toutefois ja
mais aléatoire.
Le paddy est pesé tel qu'il est récolté; crest à dire avant·d'a
voir atteint un taux d'humidité permettant sa conservation.
Les Chefs d'Unités de Culture élaborent ces résultats et les pré
sentent sous la forme d'un rondement exprimé en quintaux: de paddy à l'hecta
re pour chacune des coupes échantillons. (On ne sait si une correction est
- 9, -
effectuée pour tenir compte du taux d'humidité au moment de la récolte).
le l'I.I.S.E.S. a pu avoir lIensemble de ces pesées géométriques
pour le centre de Kokry (campagne agricole 1955-1956). D'après ces mesures
le rendement moyen serait de 1570 kg de paddy 's. lIhectare. L'histogramme
de ces mesures individuelles donne lme dispersion semblable à celle obser
vée dans le secteur traditiennel.
I.e rendement moyen pour la m&1e amlée et pour le centre de Niono
serait de 30 quintaux à l'hectare, mais il n'est pas possible de dresser
lm histogramme du fait que seule 11évaluation moyenne du rendement par vil
lage a pu 3tre comnnmiquée.à la M.I.S.E.S.
Il faut souligner ici que les pesées géométriques sont effectuées
par 1 r O.N. seulement à titre de prévision, afin dl évaluer en cours de cam
pagne le tonnage approximatif susceptible dt~tre commercialisé.
Dispersion des pesées géométrig,U6s sur paddy effectuées au centre
de Kokry (campagne 1956-1957) : voir page suivante.
LI Office du Niger n'utilise jamais ces chiffres pour 11 estimation
du rendement d'une campagne agricole déterminée. I.e rend~ent est obtenu à
partir de la récolte totale qui résulte de la sommation :
1°) d'un terme connu = paddy obtenu au cours des battages mécani-
ques,
2°) et de plusieurs termes évalués = nourriture des colons de la
maturité à la date des battages (base 1,5 kg personnefjour),
vente directe des colons sur battage à la main avant les bat
tages mécaniques, etc•••
D'après le compte rendu de la campagne agricole 1957-1958 (Archi
ves O.N., nO 26) qui donne l'évolution des rendements sur les dix dernières
années, le rendement paddy obtenu à Kokry en 1955-1956 est de 16,7 Qx/ha.
au lieu des 15, 7 Q;l.:./ha., moyennes des pesées géométriques.
- 94-
-1-R;~d;;;~tKg/H~-I--N;rTib~ll ,de 11 1 coupes 1
~----~-----------+--~-----l1 Rendement nu t 1 10. 1
1 - 200 11 200 - 399 3 1
1 400 - 599 15' 1- - " 600 799 32 1
1 800 999 79 1
11000 1199 140 1
1 1200 1399 178 11 1400 1599 237 1
- 1 1600 - 1799 243 1
1 1800 1999 205!1· 2000 2199 79 11 2200 - 2399 29 1
___ 1 2400 - 2599 26 11 2600 - 2799 17 11 2800 - 2999 1 1 1
1 3000 et + 1 4 1il~~~~~~~;-~-~----t--~3~~--1
--- 1---------------~-------~--~
Dispersion des pesées géométriques sur paddY,effectuées au Ce nt re de Kokry.(Campagne 1955-1956).
S& - ~ - - - r-
le tableau 38 dODnG l'évolution des rendements paddy et coton
au cours des dix dernières "almées pour les centres de Kokry et de Niono.
le tableau comprend 2 parties, la première donne les vo.1eurs absolues ex
primées en quintaux de paddy sec ou de coton grafné à l'hectare; afin de
mieux saisir l'évolution des rendements; la seconde partie est réservée
aux indices, la base 100 étant représentée par les rendements obtenus au
cours de la campagne agricole 1947':'1948.
Campagnes
ag.ricoles
- 95 -
Tableau 38 = Evolution des rendements à l'Office du Niger
au cours des dix dernières années.
r---...----- .. ---\'---- 1 •• ----....----;-----..-----.-------....;
rit1 Quintaux: à l'hectare , Base 100: 1947/48 !f' J' ,JKOKRY. 1 NIONO 1 KŒRY. 1 NIONO. 11 l ' t l'1(riz) RIZ 1 COTON. 1 (riz) . : RIZ .1 COTON.r -+ f r,-----------t--- ,----t--j--------t---t---
"
'! 1 t f rfIl 1 t,t 1947/48 i 18,1 1 15,6 1 6,1! 100 J 100 II 100
'1 1948/49 t 18,5 J 18,l! 7,4 1 102 ,116 121 1, r; , 1i 1949/50 t 18,1 1 21,3, 7,3 f 103 '137 J 118
t 1950/51 f 13,4 18,7 i 6,4 1 74 J 121 1 105 1
11951/52 j 17,7 1 21 ,31 9,8 i 98 1 137 i 160
1952/53 1 19,0,20,1 1 8,5 1 105 l' 129 1 139 t, 1 JI' 11953/54 f 18,7 f 18,1 1 9,9 1 103 1117! 161
1954/55 1 18,3 J 19,1 1 8,9 1 101 1 123 1 146
1955/56 1 16,7 1 19,9 1 6,9! 92 1 128 J 114 ,
J 1 1 1 r1956/57 116'9 1 18,3 7,2, 93 1 118 1 118
l-.----~:~:~------ ~~~-~:~~--~::--~--~--~~-l--.~
5.2.2. La. prQductton•
. LI évolution de la production depuis 1947 est donnée dans les tableaux
39 et 40.
le création de l'Office du Niger est antérieure à 1947, mais le
rapport d'une commission nommée le 30 Décembre 1944 par le Ministre des C0
lonies pour étudier la situation de 11 Office du Niger, imposa à celui-ci une
période de pause] ce qui a:rrêta 11extension des travaux et l'installation des
nouveaux: colons. Clest une époque où les renseignements sont assez comus »aussi on a estimé préférable de ne pns en tenir compte d'autant plus que
1 10ffice du Niger a repris ses uctivités dlextension avec de nouvelles
lM _
- 96,-
méthodes, en particulier la· création de la Section da Machines et de~
teur qui donne un as:P6ct particulier à la colonisation.
Tableau 39 = Evolution de la production de 11 Office du Niger de
1947 ~ 1958 (Ensemble des superficies mises en cul
ture : colonisation et exploitation directe).
r----------------r---~------~---~------;-------~--~~-- .. - -, t - '. - 1 - ',' - ,: C i Su rficies totales. 1 Production totale.f ampagnes, 1 1 - .tIr, PADDY 1 COTON -GRAmt ... ".....; 1 , PADDY., COTON., ENSEMB 1 . l ,.,f .<>&'- ...co es 1 1 fIl fil,. JI: (1) 'Récolte. 1 Collecte IRécolte IColle~te .1 1 r , 1 l, t ,
t----------------t-------r-------t---------r---------t----------t--------t--------,Il 1 t 1 1 J ::
1 1947/48 1 100 1 100 1 100 1 100 f 100' 100 1 100t 1 1 : tif
1948/49 1 105 J 86 J 95 J 112 1 1œ J 100 t 961949/50 '109: 80 J 90 J 132: 121 , 93' 93l , , , ., 1 1
, l , " 11950/51 1 122 1 89 J' 10) 1 103t 93 J 90 89
, J'" 1 t ,i '1951/52 J 132 i 111 J 121 i 135 f 120 f 171 i 126: .1952/53 1 159 t 122 J 138 1 176 1 ·174 1 158 1 123, 1; J ' , f ,1 1953/54. f, 181 1 153, 153 f 199 f 213 S230 1 195
11 l , l , i 1
1954/55 ' t 198 1 176 f 178 J 223 ~ 227, 1 221 1 192t "J' 1 t ,t 1955/56 1 223 1 2C15, 183 ,' 224 f 229: 221 f 175fIl J 'Jt 1956/57 J 245 1 189 J 195 J 250 J 249 1 206' 159
L~~7/58__L~731 ~~L~~~ .. -I- _~ 1~:~ 183
1
:Base J.OO , 1 1 l J Il!( o. ) 1 : 1 l ' 1 J tmllier.ha 1 1 J 1 t 1. ,t
ou , , l t J 1 t
~millier::~__i ll':L~'4L :4~2_L-~~~~-L~2,3 1 1,5' 1,5 -
(1) Superficies totales cultivées y compris les superficies hors casier
Il ressort de pa tableau :
l} Superficie: elle a plus que doublé en ce qui concerne le riz
et le coton. On peut être étonné dé 11importance . ckJG .. - - :..,0;->
cultures hors casiers qui occupaient en 1947/48 une superficie équivalente
- 91 -
Hors casiers
Total
Biz
Coton
à celle du Riz. Toutefois ces superficies hors casiers semblent avoir très
peu varié en valeur absolue au cours de la. période considérée, comme l' in
diquent les chiffres suivants exprimés en millier d'hectares.
Campagne 1947-48 Campagne 1957-58
11,6 31,5
2,4 5,410,2 li: 0 ( 1 )
24,2 41,9
2) Production: elle II plus que doublé en ce qui concerne les tan-
nages récoltés. Pour le coton il Y' a un décalage important en
tre récolte et collecte (=quantités livrées à l'O.N.) ce 'lui laisse supposer
que depuis 1952 les ventes directes de coton par les colons sont importan
tes et atteignent un pourcentage allant de 16 %(campagne 1951-Sf3) à 26 %(campagne 1951-52), par rapport à lrensemble de la récolte.
Enfin, le tableau 40 donne l'évolution de la production pour les
centres de colonisations de Niono et de Kola'y, centres les plus importants
de l'O.N. et sur lesquels ont porté d'autres études de la M.l.S.E.S"
Tableau 40 = Evolution de la production de l'Office du Niger,
centres de colonisation de KOKRYet de NIONO (super;
ficies mises en cultures à l'intérieur des casiers):
Voir page suivante.
On remarque: .
J.) ·R.Ç'l~l2.lfŒ : l'augmentation des tonnages récoltés est corréla
tive à l'augmentation des superficies, sauf pour les 3 dexniè-.res années où on assiste à 'Ulle baisse du rendement. les quantités remises
à l'Office ont relativement moins varié au cours des années et sont surtout
en rapport avec les rendements obtenus.
(1) dont 3.000 hectares de jach~re, coton et 500 hectares de jachère, riz.
On ne connait J?f'o .les- chiffres correspondant pour la campagne 1947-1948.
Tableau 40 = Evolution de la oroduction de l'Office du Niger,centres dé colonisation de KOKRY et de N10NO(superficies mises en culturès àl' intérieur descas i ers) •
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -11 1 .1 KOKRY (RIZ) , NIONO 1
Campagnes ~--------------------+---------------------------------------------, 'l' 1 1 RIZ • COTON GRA 1NE "1 Su rface 1Réco 1te 1Co 11ecter--------------------,-------....------T-------,,Agricoles 1 1 1 Lsu':'2-~~'r'~=c;.~+1c;.~..!~~!.~.:'~!!.':.~_LRéc~~l,;;.?.!.!.~_~.J
, 1 1 l ,- 11 1 1 1 l , 1 1 1 1 11 194-7-48 1 100 1 100 1 1 100 1 100 1 1 100 1 ICO 1 1
1 19+8-49 1 104 1 lOS 1 100' 125 1 146 1 100 1 103 124 1 100 11 1 1 1 1 1 1
1949-50 : 100 1·' 116 1 101 1 132 1 180 1 145 1 97 115 86 1
1 l' 1 l 1 1 11 1950-51 1 114 1 85 1 65 1 140 1 159 f 161 107 112 105 t
1 1931-52 1 Il'5,' 114 1 SB 1 145 . 198 1 !Zl 132 211 165 1
1 1952-53 1 115 117 1 90 1 1154 212 1 156 138 192 154 11 1 1 1 1 11 1933-54 1 127 131 1 109 1 165 193 1 188 163 262 230 1
1 \934-55 1 139 \41 . 1 107 1 220 270 1 356 183 267 242 1
1 1955-55 1 152 139 1 112 1 312 400 1 637 212 241 . \58 11 1 1 1 . 1 11 1956-57 1 161 148 1 108 1 363 427 1 715. 196 230 154 t
1 . 1937~58 . 1 161 IL7 1 9'5 1 441 485 1 820 223 1 232 1 201 1_____________________~----4-------+------~--_---+------_+_------+------4-------~--------1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 .
Base 100 1 1 1 1 1 1 1 1
: (Mi Il iers hasou Tonnesl 7,9 1 14/4! 9, 9 1 1/ 4 1 2,1 1 0/5 1 2/0 ! 1,2 ! 1,2 :-----------1---- -------- ------- - -
N.B. Pour la èollecte : Base 100 = 1948-1949
- 99 -
2) Pour Niono :
a) Riz : les surfaces cultivées ont été multipliées par 4,5,la récolte a Presque quintuplé, et les collectes 1958 représentent un ton
nage 8 fois supérieur à celui de 1949. Au début, les colons ne livraient à
l'Office qu'une faible partie de leur récolte (le cinquième), cette propor
tion a augmenté au cours des années et représente actuellement presque la
moitié des quantités récoltées.
b) Coton : l'accroissement des SUPerficies a déterminé une
augmentation identique des quantités récoltées et des quantités remises
à l'Office du Niger. Il y a un déce.lage toutefois, entre les collectes
et les récoltes, décalage qui serait encore plus marqué si le tonnage de
la collecte 1947-1948 était connu.
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