etats généraux de la nuit à paris

Post on 10-Mar-2016

216 Views

Category:

Documents

1 Downloads

Preview:

Click to see full reader

DESCRIPTION

Propositions du PRG PARIS suite au café débat du 25 octobre 2010

TRANSCRIPT

ETATS GENERAUX DE LA NUIT A PARIS

12 et 13 NOVEMBRE 2010

Les propositions radicales pour dynamiser la vie nocturne à Paris

Introduction Ce sujet n’est finalement pas si récent, même si les médias locaux s’y intéressent plus particulièrement depuis quelques temps. Même si les études préalables sur les Nuits parisiennes souffrent de la faiblesse de leur représentativité (nombre et surreprésentation de certaines catégories d’utilisateurs) et même si les comparaisons internationales demeurent parfois simplistes, il n’apparaît aucune solution miracle ou « idéologie transcendante » en la matière. Il n’y a pas de formule miracle en la matière mais une tendance lourde semble s’imposer la nécessité de libéralisation des pratiques : Il ne s’agit pas d’une défense de pratiques sans contingence mais d’une dynamique s’inscrivant dans certaines valeurs : - Libéraliser le transport des contraintes horaires. - Affranchir les établissements de certaines obligations comme le permis d'exploiter. - Apaiser les relations entre les diurnes et les nocturnes tout en conservant certains particularismes

Libéraliser, c’est constituer également un terreau favorable à la création, l’originalité pouvant et devant être encouragée. La nuit parisienne tient ainsi également ses clefs dans l’incitation à la création artistique à un moment où le régime des intermittents et l’ « exception culturelle » sont en danger. Au-delà de la libéralisation, la question de la création du lien social a du sens et doit être au cœur de la réflexion de la nuit de demain. Chaque parisien, quelque soit son âge, quelque soit sa condition sociale, doit avoir son rôle à jouer, de prés ou de loin, dans le renouveau de la nuit à Paris. Enfin, la question des surfaces et des lieux atypiques apparaît cruciale. A Berlin comme à Barcelone, le fait d'avoir dans les poumons intérieurs citadins de grandes surfaces disponibles (anciens abattoirs, usines désaffectées, parcs) à proximité des lieux de transports change la donne (notamment sur les nuisances de proximité). D’ailleurs, la cité de Tokyo n’a-t-elle pas trouvé ses espaces collectifs sur les toits qui sont depuis devenus les Mètres carrés les plus chers de Barcelone. De même, à Belgrade entre autres exemples du nouvel eldorado de l’est festif, où les bateaux amarrés sur le Danube constituent des lieux de fêtes privilégies. En conséquence, la question de la présence d'un ou de plusieurs lieux festifs, atypiques dans le cadre par exemple du grand Paris peut se poser. L’avenir des nuits parisiennes peut se situer extra-muros ? Seraient ainsi liées les zones/dézonages et la question des liaisons entre le centre et le périurbain. La tentation de la ville « cité dortoir » s’instaure toutefois au même niveau que la tentation de la Ville-Musée telle que défendue par Mme De Panafieu en 2006 - 2007. Les récents chiffres sur l’immobilier intra-muros (baux professionnels ou espaces privatifs) accentuent l’urgence à agir. La question du regroupement des universités parisiennes est liée à la réflexion tout comme les exigences en matière de développement durable. Les surfaces et les aménagements ne sont pas suffisamment nombreux et favorables, accentués en cela par les problématiques environnementales et les circonstances « immobilières ». Ne faudrait-il pas ainsi lier la question de la dynamisation des nuits parisiennes avec l’aménagement péri-urbain ?

Horaires d’ouverture des établissements municipaux, circulation des transports en commun : un accroissement de l’of fre

indispensable - élargir les horaires d’ouverture de certains établissements municipaux : sur l’exemple de la Bibliothèque Publique d’Information (Beaubourg) et de la bibliothèque Sainte-Geneviève, identifier des bibliothèques municipales situées à proximité d’universités ou dans des quartiers fréquentés en soirée, afin entreprendre l’ouverture nocturne (jusqu’à minuit ) certains soirs de la semaine, comme cela se fait dans les piscines parisiennes où une répartition par secteur géographique offre des nocturnes chaque soir. L’effort déjà initié sur les horaires d’ouvertures des piscines dans le respect des principes républicains doit quant à lui s’intensifier.

- augmenter la fréquence des soirées nocturnes dans les 15 musées de la Ville et plus largement dans les musées parisiens sur l’exemple du Louvre, nocturne jusqu'à 22h les mercredi et vendredi ; les nocturnes doivent pouvoir se poursuivre jusqu’à minuit. L’effort sur les tarifications doit être poursuivis, notamment en direction des plus jeunes afin d’ouvrir l’accès à la culture ainsi que de faciliter des actions d’initiations artistiques. - faciliter la mise à disposition d’espaces au sein des musées pour des événements nocturnes organisés par des associations ou des collectifs (ParisMusées), avec une soirée mensuelle réservée à une association ou un collectif (musique, théâtre, sport, arts divers, troupes d’artistes, sports…) qui animera le lieu après avoir candidaté auprès du musée et pourra promouvoir son activité artistique. - accentuer la location de ces mêmes espaces pour les lancements de marques, cocktails, exposition itinérante, galas, concert…) (ParisMusées) afin de dynamiser ces lieux. Cette démarche s’inscrit dans un véritable partenariat public-privé qui permettra de rationaliser la gestion d’édifices publics mais également d’initier des œuvres originales et audacieuses, à l’image du succès de la démarche de Jeff KOONS au Château de Versailles. - inciter, comme avec l’exemple du Pulp (http://www.tribudenuit.com/discotheque/11-pulp.html) / Confer contribution programmatique du PRG 2e dans le programme PS – PRG – PCF – MRC Municipales 2e arrondissement 2007), les établissements de nuit à proposer de la mixité avec des formules intergénérationnelles. Le Pulp servait successivement d’établissement de nuit thématique mais également de salle de « dancing » pour personnes âgées le dimanche après-midi, avec des horaires se suivant. - mettre à disposition en nocturne aux associations, voir louer à certaines enseignes, des jardins municipaux adaptés, notamment sur la période Mai-Septembre, comme cela se fait lors des projections en plein air lors de Paris Quartier d’été. Favoriser cette mise à disposition de parcelles de Parcs pour des soirées d’étés en plein air dans les parcs parisiens, animés par des associations parisiennes ou des bars de la Capitale, sur la formule des « Block Party » organisées en après midi à New York dans les années 80 et qui connaît un regain d’intérêt depuis quelques années dans les capitales européennes. Exemple la Block Party, gratuite et festive, organisée chaque année depuis 5 ans en Juin place

Stalingrad (autour de 5000 participants). Le parc Montsouris, les Buttes Chaumonts, la Cité Universitaire peuvent être des sites en périphérie adaptés à ce type de formule. - élargir l’offre de transports nocturnes : le métro circulant jusqu’à 2h les vendredi et samedi, nous proposons un fonctionnement test toute la nuit les premiers week end de chaque mois des lignes les plus fréquentées, comme cela se fait durant l’opération Nuit Blanche. - les horaires des jeudi doivent également s’aligner sur les horaires des vendredi et samedi, à savoir une circulation jusqu’à 2 heures du matin ainsi que doit être expérimenté, un samedi par mois, l’ouverture de certaines lignes de métro toute la nuit Proposition PRG municipales 2008 : Ouvrir le réseau de métro jusqu’à 2h du matin 7 jours sur 7 , d’abord sur la ligne 14 puis sur les lignes 1 et 7, pour former un trafic en étoile, avant d’étendre l’ouverture 24h/24 le week-end à toutes les stations de correspondance. Avec comme objectif de long terme l’ouverture 24h/24, 7j/7 comme à New York, Moscou ou Tokyo.

- pour les parisiens travaillant de nuit : Ouverture de crèches à horaires décalés sur la base d’une par arrondissement (découpage possible en grands secteurs) de 16h à 00h00.

Proposition PRG Municipales 2008 : ouvrir une crèche à horaires décalés par arrondissement

Aménagements urbains : une place de choix pour les activités

nocturnes

- les bords de Seine, « zones franches » de la nuit à Paris : zones bénéficiant d’avantages considérables (panorama, architecture, sonorisation…) du fait de leur localisation, nous souhaiterions prioriser l’installation d’établissements nocturnes sur les bords de Seine et tout particulièrement dans le projet d’aménagement des voies sur berges, dans la logique de mixité des usages et des pratiques voulues par la municipalité.

La reconversion prévue de certains lieux, exemple Pavillons des Célestins Rive droite ou la culée du pont Alexandre III, devra être réservé à des projets centrés sur l’activité nocturne (bars, cafés -concerts, clubs, mini salles de concert, espaces polyvalents…), ce qui réglerait le problème des nuisances sonores, les immeubles n’étant pas en « Front de Seine » et offrirait un cadre unique aux noctambules, à l’image du « Showcase » situé sous le pont Alexandre III.. Des « bateaux spectacles » doivent pouvoir amarrer de manière ponctuelle ou à l’année, dans le même esprit que ce qui est fait quai François Mitterand (13ème) avec des établissements type « Batofar » qui, à l’instar du « Showcase », offre un cadre original et unique à la nuit parisienne. - un service original de Batobus ou Voguéo ambitieux, sur des horaires de nuit, effectue la traversée du Quai de Bercy à la Maison de la Radio avec 3 à 4 escales identifiées.

- à plus long terme, travailler à faciliter l’installation sur les bords de Seine, de bars, cafés-concerts ou salles. Cela créerait une démarche logique identifiée et centraliserait l’activité nocturne autour de la Seine. - établir une clause de diagnostic acoustique à intégrer aux baux de location et actes de ventes d’appartements sur le modèle du diagnostic énergétique - Création d’un Label des Nuits parisiennes, bénéficiant dune assise artistiques permettant de lutter contre l’aspect répulsif d’un telle rigidité. - S’appuyer sur le réseau Wi-fi ouvert actuel ainsi que d’expérience de partage de bandes (Sentier numérique) pour ouvrir un média local gratuit ou une radio, ouvert de droits de propriété intellectuelle.

Une organisation rigoureuse, des interlocuteurs ide ntifiés et responsabilisés

- l’association des acteurs de la nuit, rendez vous bi- annuel : pour mettre fin à l’insuffisance de considération des pouvoirs publics, et avoir des interlocuteurs parlant d’une seule voix

- création de la fonction de « Maire de la Nuit » chargé d’assurer l’interface avec les acteurs et les professionnels du secteur, la Préfecture de Police, les associations de riverains ou les organisateurs d’événements liés à la nuit

Une communication accrue, un effort financier indis pensable au service d’une meilleure diffusion de l’information

- soutien financier accru aux petites structures de diffusion de l’information musicale type Lylo (bi -mensuel) ou de la culture urbaine et festive (Brain).

- création d’un hebdomadaire parisien gratuit financé par la Mairie, largement distribué, type Times’out, qui recense les événements liés à la nuit, présente les nouveaux lieux, les nouveaux concepts et les artistes ou

- s’associer d’avantage à des supports déjà existants type AnousParis, distribué dans le métro, afin de maximiser la diffusion des événements parisiens - un effort de communication : s’appuyer sur le site internet crée en 2009 www.parisnightlife.fr en procédant à :

.une refonte du site afin de le rendre plus attractif et plus lisible

.procéder à une traduction du site en Chinois, Espagnol, Italien, Portugais etc etc

.développement de pages Facebook (exemple aujourd’hui 147 ‘fans’ et une actualisation par mois depuis avril…) création d’un Twitter « parisnightlife » actifs réactualisés à fréquence régulière, 2 à 3 fois par jour .améliorer le référencement, étoffer les liens, faire du « buzzing » afin qu’il devienne un site phare

- des partenariats accentués avec les tours opérateurs et entreprises de transport. Les compagnies aériennes, la Sncf…

- diffuser au sein des écoles de langues comme cela se fait dans les autres pays et capitales, auberges de jeunesse, universités… - la RATP : un partenaire qui joue le jeu

Combat ancien des Radicaux de Gauche, une place plus conséquente doit être laissée à l’information municipale et de fait aux activités nocturnes. Ainsi, un contingent d’espaces d’affichages des stations de métro doit être dédié à l’information sur les événements de nuit proposés à Paris. Proposition PRG Municipales 2008 : Moins de pub, plus d’infos dans le métro La plupart des très nombreux espaces d’affichage des stations de métro sont actuellement dédiés en quasi exclusivité à la publicité à caractère commercial. Or, ils pourraient constituer un support idéal pour mieux informer et cultiver le public .réserver dans chaque station un nombre significatif de panneaux publicitaires à forte visibilité à l’information municipale, associative et citoyenne, l’expression artistique, la promotion d’événements locaux non commerciaux, et l’information sur les ressources touristiques et culturelles du quartier qu’elle dessert

- localement, inscrire l’obligation pour les Conseils de quartier d’organiser une « fête » annuelle, de 16h à 00h, en lien avec les forces vives du quartier (commerçants, associatifs etc) / cf. Bal de la Bourse. Aujourd’hui, certains Conseils de quartier le font, d’autres pas encore.

- Démocratiser la mise en place du futur règlement d’occupation des espaces publics actuellement discuté. - Orienter la TECHNO PARADE Parisienne sur deux axes : 2011 : Hommage aux morts de la Love Parade allemande 2010 / Ouverture d’un débat en responsabilisation. A partir de 2012 : Support de communication et d’expérimentation culturelle.

La fédération de Paris du PRG et des JRG

Paris le 9 novembre 2010

top related