fotbalul feminin francez
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Football féminin
Développer le jeu
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3Table des matières | Football féminin
Table des
matières
Chapitre
Préface
Philosophie du football féminin
1 Histoire, développement et avenir du football féminin
2 Plan national de développement du football féminin
3 Lancement du football féminin
4 Du jeu à l’entraînement
5 Organisation et planication de l’entraînement
6 Problèmes de jeu
7 Jeux d’entraînement
8 Préparation, développement et entraînement physique
9 La gardienne de but
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Remarque relative à l’emploi du masculin et du féminin dans ce manuel
Par souci de simplication, le genre masculin est utilisé dans ce manuel pour désigner les
entraîneurs, les dirigeants, les administrateurs, etc., mais il va de soi que, dans ce cas, les deux
sexes sont concernés.
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Préface
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6 Préface | Football féminin
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7Préface | Football féminin
Le football féminin a permis à tous de voir le « beau jeu » allié à un style, à une élé-
gance et à une technique uniques.
La FIFA reconnaît depuis longtemps l’importance des femmes et des lles dans l’uni-
vers du football. Grâce à nos programmes de développement, des millions de femmeset de lles y jouent maintenant dans le monde entier. Pour beaucoup d’entre elles, le
football est une occasion idéale de développer la conance en soi et les compétences
personnelles, d’avoir accès à une forme d’éducation d’importance vitale ou simple-
ment de proter d’un environnement social sans danger.
Pour que le football pour les femmes et les lles continue à croître et à se développer,
nous devons doter les personnes concernées des outils qui permettent de diffuser les
connaissances et de former les joueuses, les entraîneurs, les ofciels, les administra-
teurs et les dirigeants du futur.
La FIFA est très ère de présenter ce manuel de développement du football féminin
qui permettra aux associations membres de développer le football féminin à tous
les niveaux, de l’activité populaire jusqu’au sport d’élite. Il contient des informations
actualisées et fournit des éclaircissements sur l’apprentissage et l’entraînement et
montre comment mettre en place des activités de base pour les lles. Pour le rendre
plus complet, différents textes y ont été ajoutés. Certains expliquent comment pro-
mouvoir le football féminin et attirer les investisseurs et les gouvernements et d’autres
ont trait à la condition physique des joueuses.
Je suis persuadé que ce manuel sera utile à ceux qui, jour après jour, travaillent sur ethors du terrain.
Continuons à développer le football féminin avec la même détermination et le même
engagement que nous l’avons fait par le passé, en collaboration avec nos associations
membres.
Pour le jeu. Pour le monde.
Joseph S. Blatter
Président de la FIFA
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Philosophie du football féminin
La mission de la FIFA est de répondre aux besoins de toutesses associations membres, et ce quelque soit leur niveau de
développement en matière de football féminin :
– Travailler sur la quantité, c’est-à-dire permettre au plus
grand nombre possible de lles de pratiquer le football
– Travailler sur la qualité, c’est-à-dire améliorer le niveau
général des joueuses ainsi que le niveau général du jeu
Mais le développement du football féminin ne peut
pas toujours s’appréhender de la même façon que celui
du football masculin au vu des grandes disparités quiexistent entre les différentes associations membres en
matière de développement.
Toutefois, les experts du football pratiqué par les femmes
ne voient pas tous les choses de la même façon. Bien qu’ils
soient d’accord sur les grands principes, ils ont des opinions
divergentes et certains considèrent qu’il n’y a pas de diffé-
rence et qu’il faut coacher et entraîner les femmes comme
les hommes, ce qui peut être vrai dans certains endroits du
globe mais pas aussi évident dans d’autres.
Cette différence d’approche, qu’il ne faut pas perdre, peutêtre une grande richesse dans la mesure où la méthode choi-
sie répond aux besoins spéciques à chacune des situations
rencontrées et permet un réel développement, l’erreur étant
de tenter d’opposer les deux approches.
L’élaboration de ce manuel tente de répondre à ces diffé-
rentes préoccupations et aborde à la fois la problématique
du lancement du football féminin là où il n’existe pas, le
renforcement des moyens administratifs et techniques des
associations qui le nécessitent dans ce domaine et qui ont
déjà lancé le football féminin, même sous une forme basique,
et l’approche des problèmes du football de haut niveau dans
les associations en avance sur le plan du développement.
Chacun trouvera dans ce document un certain nombre de
réponses aux questions qu’il se pose dans différents domaines
(administratifs, organisationnels, techniques, promotion, mar-
keting…) et pourra ainsi, à partir aussi de ses propres idées,
participer à l’œuvre commune à tous ceux qui s’intéressent
au développement du football féminin à tous les niveaux, qui
consiste à contribuer à son essor.
PréambuleL’intérêt pour le football féminin augmente aussi bien du
point de vue des joueuses que des spectateurs. Le grand
nombre de ces derniers lors de chaque Coupe du Monde et
l’avènement du jeu professionnel dans un certain nombre de
pays démontrent cette popularité grandissante.
Mais malgré sa popularité croissante ces vingt dernières
années, le football féminin en est encore à ses balbutiements
dans de nombreux pays.
Les disparités toujours importantes en ce qui concerne le
développement du football féminin dans le monde (incroya-blement faible dans certains endroits, incroyablement rapide
dans d’autres) reètent la manière dont les différentes asso-
ciations membres ont approché le développement du jeu à
la fois au niveau national et international.
Dans certaines parties du monde, le football féminin
est encore considéré comme une activité secondaire et
purement de loisir par les entraîneurs, les parents ou les
administrateurs de clubs. Cela peut s’expliquer par diffé-
rentes raisons, telles les barrières culturelles, les coutumes
et le manque de perspectives de développement faute demoyens nanciers.
Pour remédier à cette situation, la FIFA réalise un travail de
développement systématique du football féminin qui est
devenu l’une de ses principales activités. Elle se doit donc
de répondre aux différentes attentes de ses associations
membres, et ce quel que soit leur niveau de développement
en matière de football féminin.
À cet égard, il est possible de classer les associations
membres en trois grandes catégories pour ce qui est du
football féminin :
– Le football féminin n’existe pas ou alors seulement de
façon informelle
– Le football féminin est organisé, mais avec des
compétitions irrégulières, peu d’équipes et peu ou pas de
compétitions pour les jeunes lles
– Le football féminin est développé et organisé, avec
des compétions professionnelles ou proches du
professionnalisme et des compétions de jeunes organisées
dans chacune des catégories
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9Philosophie du football féminin | Football féminin
Comment utiliser le manuel
Le chapitre 1 (Histoire, développement et avenir du football
féminin) donne un aperçu du développement du football
féminin durant ces dernières années ainsi que de ses poten-
tialités d’évolution.
Le chapitre 2 (Plan national de développement du football
féminin) aborde l’ensemble des problèmes relatifs à l’orga-
nisation administrative, structurelle et promotionnelle du
football féminin.Au sein des associations membres, la mise en place d’un
certain nombre de structures est nécessaire. On ne peut pas
envisager un plan de développement du football fémi-
nin à court, moyen ou long terme en tenant uniquement
compte des aspects techniques. Il ne peut y avoir aucun
développement technique sans un minimum d’organi-
sation administrative, de promotion de l’activité et de
communication.
On trouvera donc dans ce chapitre non seulement un certain
nombre de lignes directrices utiles pour la mise en place d’unplan de développement et la structuration administrative
d’un département chargé du football féminin, mais aussi
quelques pistes pour le développement de partenariats avec
le secteur privé et les gouvernements.
Le chapitre 3 (Lancement du football féminin), comme
l’indique son titre, propose une approche à la fois simple
et facile à mettre en place permettant de lancer le football
féminin. Il s’adresse plus particulièrement aux associations
membres où le football féminin n’existe pas, ou alors seule-
ment de façon informelle, et à celles où le football féminin
est organisé mais avec des compétitions irrégulières, peu
d’équipes et peu ou pas de compétitions pour les jeunes
lles.
La section « Football et mixité », tout en prenant en consi-
dération et en respectant la structure des différentes sociétés
et les possibilités culturelles et éducatives, vise à permettre
la mixité dans le football au moins jusqu’à l’âge de 12 ans,
ce qui peut contribuer grandement au développement du
football féminin en particulier et plus généralement à celui
du football.
La section « Entraînement des lles » pose la question de ladifférence entre les lles et les garçons au niveau de l’entraî -
nement au football et traite des adaptations possibles à la
spécicité de la population féminine pour pouvoir prendre
en compte la diversité des paramètres de la performance.
Le développement physique, mental et socio-émotionnel
des jeunes athlètes doit être pris en considération an de
créer des programmes de formation et de compétition
appropriés. Ainsi, plusieurs dénitions conceptuelles et un
résumé simplié des principales caractéristiques des étapesdu développement, accompagné d’un certain nombre de
recommandations, sont aussi abordés dans ce chapitre.
Un exemple de lancement d’une compétition de football
féminin correspondant à une association membre où le
football féminin est populaire mais totalement inorganisé
et pratiqué de façon irrégulière complète ce chapitre. Il est
accompagné d’un certain nombre de modèles d’organisa-
tions de tournois ainsi que d’une analyse du football à 5 et
du football à 7.
Le chapitre 4 (Du jeu à l’entraînement) aborde les pro-
blèmes d’entraînement et de jeu pour les jeunes lles
débutantes et les autres catégories de jeunes et propose une
méthode originale d’entraînement basée sur le jeu qui peut
s’adresser à toutes.
Les jeux réduits sont hautement bénéques pour l’appren-
tissage du football. Toutes les observations et recherches
effectuées montrent qu’on prend plus de plaisir et que l’on
apprend davantage en jouant en effectifs réduits avec des
règles adaptées. La section « Importance des jeux réduits »
aborde cette problématique à laquelle devra répondre en
permanence l’entraîneur-éducateur de football, car entraîner
à la performance et enseigner le football sont des fonctions
différentes.
Passer du plaisir du jeu au plaisir de la compétition en
passant par le plaisir de l’entraînement, se poser les bonnes
questions, mener une réexion, avoir sufsamment de
recul et d’humilité pour se remettre en question et mettre
en avant une méthode globale permettant d’apprendre en
découvrant par soi-même plutôt qu’en recevant une série
d’ordres à exécuter machinalement sont autant de notions
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10 Philosophie du football féminin | Football féminin
abordées dans une longue section intitulée « Apprentissage
par le jeu ».
Cette méthode d’apprentissage par le jeu est l’avenir
du football féminin. Elle n’est pourtant pas si nouvelle
puisqu’elle est bel et bien utilisée, et avec succès, à différentsniveaux et dans divers endroits du globe.
« Le football à 4 contre 4 est la plus petite forme d’un grand
match. »
Les situations de jeu pratiquées à l’entraînement dans des
formes isolées risquent de ne pas être reconnues par les
joueuses pendant les matches. Il est donc préférable, durant
les entraînements, de proposer des situations de jeu sem-
blables à celles rencontrées lors des matches de compétition.
Un entraînement sous forme de matches ou reposant sur
des formes intermédiaires permet de retrouver toutes lesconditions du match et ses fondamentaux tactiques et
techniques : animation offensive, reconversion, animation
défensive et toutes les formes de transition.
Pour les joueuses qui ont commencé à pratiquer le football,
d’une façon rationnelle et en respectant les étapes de la
formation, au travers des jeux réduits, le passage au football
à 11 ne pose pas de grands problèmes.
En effet, la pratique régulière et évolutive des jeux réduits
développe, étape par étape, les facultés d’adaptation des
joueuses et favorise leur développement dans tous les
aspects du football. Le passage au football à 9 leur permet
d’acquérir dénitivement la notion de largeur, qui est un
élément fondamental des aspects offensifs et défensifs dufootball.
Le chapitre 5 (Organisation et planication de l’entraî -
nement) aborde les problèmes de méthodologie de
l’entraînement. Périodes, cycles, micro-cycles, séances,
exercices, jeux d’entraînement… Tous les éléments fon-
damentaux pour l’organisation rationnelle du travail sont
développés dans ce chapitre.
Des exemples d’organisation de semaines d’entraînement en
fonction du niveau de pratique, des possibilités en matièrede nombre de séances ou de disponibilité d’infrastructures
sont proposés an de répondre aux questions que se posent
les entraîneurs partout dans le monde.
Des réexions sur la régénération et la récupération com-
plètent le chapitre.
Le chapitre 6 (Problèmes de jeu) aborde les problèmes du
football de haut niveau. Il s’adresse plus particulièrement aux
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11Philosophie du football féminin | Football féminin
associations membres où le football féminin est bien déve-
loppé, avec des compétitions organisées et régulières et des
équipes professionnelles ou à la limite du professionnalisme.
Le point de départ de ce chapitre est une analyse du football
féminin de haut niveau au travers des grandes compétitions(Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, Coupe du Monde
Féminine U-20, Coupe du Monde Féminine U-17) qui vise à
dénir clairement les tendances en matière de jeu et le prol
de la joueuse de demain.
Les aspects tactiques, techniques, physiques et mentaux
y sont traités et regroupés en points forts et points faibles
an de montrer aux entraîneurs d’équipes de haut niveau la
direction à prendre en matière d’entraînement.
Partir du jeu et de son observation pour organiser ses
séances d’entraînement puis revenir au jeu, telle est l’équa-tion permanente qu’un entraîneur, dans la recherche de
l’excellence, doit résoudre.
La section « Concept de jeu » aborde les différents systèmes
de jeu et la notion de bloc équipe. Elle présente l’ensemble
des critères sur lesquels l’entraîneur doit s’appuyer avant de
choisir un système de jeu.
Partant du principe qu’un système de jeu repose avant tout
sur son animation, une longue section est consacrée aux
différentes animations offensives et défensives, avec un
développement particulier de la transition et de la vitesse,clés du football de haut niveau.
Quelques exemples de stratégies sur balles arrêtées et de
nombreuses applications pratiques et situations d’entraîne-
ment renforçant l’ensemble des thèmes abordés complètent
ce chapitre.
Le chapitre 7 (Jeux d’entraînement) se veut beaucoup plus
pratique et met à la disposition de l’entraîneur un grand
nombre de jeux d’entraînement dans lesquels celui-ci pourra
puiser pour organiser et surtout agrémenter ses séances
d’entraînement. En effet, on peut tout travailler par le jeu et
dans le jeu.
Le jeu permet de rendre l’entraînement plus attrayant, plus
ludique, plus dynamique et plus intense.
Lors des séances d’entraînement organisées autour de jeux,
la motivation des joueuses est bien plus grande et la menta-
lité nécessaire à la compétition s’accroît.
Les jeux d’entraînement constituent une large base de travail
offrant à l’entraîneur les éléments essentiels et nécessaires
pour les objectifs qu’il se xe à lui-même ou qu’il xe à son
équipe.
Le chapitre 8 (Préparation, développement et entraînement
physique) aborde, sur le plan théorique mais aussi et surtout
sur le plan pratique, toutes les notions de préparation athlé-
tique de la joueuse de football.
Il est recommandé aux entraîneurs novices dans ce domainede se faire aider par des spécialistes de la question an
d’éviter toute erreur qui, à terme, pourrait mettre en danger
l’intégrité physique des joueuses.
Le chapitre 9 (La gardienne de but) aborde les problèmes
spéciques de l’entraînement de la gardienne de but. Avant
tout pratique, il touche à l’ensemble des problématiques
inhérentes à un poste difcile. De la détection des talents
jusqu’aux problèmes liés à l’initiation, du perfectionnement
pour les jeunes gardiennes de but jusqu’à l’entraînementpour les plus âgées, tout y est abordé et surtout illustré par
de nombreux exercices pratiques qui permettront à l’entraî-
neur, s’il n’est pas un spécialiste de ce poste si particulier,
d’organiser rationnellement des séances pour sa gardienne
de but.
Conclusion
Comme indiqué dans le préambule, ce manuel se veut au
service de tous, quel que soit le niveau de développement du
football féminin dans les différentes associations membres.Chacun trouvera dans ce document un certain nombre de
réponses aux questions qu’il se pose en matière d’orga-
nisation ou d’entraînement et pourra ainsi participer au
développement du football féminin à tous les niveaux.
La mission de la FIFA est de répondre aux besoins de toutes
ses associations membres, et ce quel que soit leur niveau de
développement en matière de football féminin.
Les experts du football pratiqué par les femmes ne voient
pas tous les choses de la même façon, mais ils sont d’accord
sur les grands principes du développement.
Cette différence d’approche est une grande richesse dans la
mesure où la méthode choisie répond aux besoins spéci-
ques à chacune des situations rencontrées et permet un
réel développement.
Ce manuel se veut un soutien pour tous. Nous sommes
certains qu’il permettra à chacun de trouver des réponses
aux questions qu’il se pose, qu’il renforcera un certain
nombre de certitudes ou qu’il déclenchera de nombreux
réexions, mais surtout qu’il contribuera grandement au
développement du football féminin à tous les niveaux et par
conséquent à son essor.
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1. Histoire,développement et
avenir du footballféminin
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Genèse du football féminin
Les femmes jouent au football depuis bien plus longtemps
que la plupart des gens ne le pensent. En fait, le football
féminin attire les foules depuis presque 100 ans. En 1920,
plus de 50 000 spectateurs se sont entassés dans le stadeGoodison Park de Liverpool pour voir l’équipe féminine
d’Angleterre, une équipe non ofcielle composée d’em-
ployées d’une usine de munitions de Preston, disputer un
match de bienfaisance au prot des militaires, des hôpitaux
et des enfants dans le besoin.
La Coupe du Monde Féminine de la FIFA™
En 1986, la FIFA a adopté la cause du football féminin après
qu’Ellen Wille, membre de la fédération norvégienne de foot-
ball, a émis l’idée d’une coupe du monde féminine au coursdu Congrès de la FIFA à Mexico, alors même que Maradona,
Platini et d’autres se préparaient à éblouir la planète lors du
tournoi masculin. À partir de là, les choses sont allées très
vite. La première étape a été l’organisation d’un événement
test en 1988 qui a prouvé que les femmes étaient bien
décidées à jouer à un haut niveau. Puis, en 1991, 12 équipes
se sont réunies à Canton (Guangzhou) pour participer à
la première Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. La
seconde édition a eu lieu quatre ans plus tard en Suède. Et
lors du tournoi suivant, en 1999, 90 000 spectateurs sontvenus se serrer dans le stade Rose Bowl plein à craquer de
Pasadena pour voir les États-Unis d’Amérique l’emporter sur
la Chine aux tirs au but. Le tournoi de 1999 a été une étape
importante, et pas seulement pour le football féminin. En
effet, auparavant, aucun événement sportif féminin ne s’était
déroulé à guichets fermés dans des stades importants bondés
et avec une retransmission en direct à la télévision nationale.
Un phénomène d’ampleur mondiale
Il n’y a jamais eu autant de joueuses et de gens qui
regardent le football féminin qu’aujourd’hui. En tout,
119 pays ont pris part à la Coupe du Monde Féminine de
la FIFA 2007™ et 150 pays ont assuré la couverture télévi-
suelle de la phase nale en Chine. Les 32 matches ont attiré
presque un million de spectateurs. Et il y a aussi désormais la
Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA et la Coupe du
Monde Féminine U-17 de la FIFA.
Pour la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ qui s’est
tenue en Allemagne en 2011, un nouveau record de partici-
pation a été établi avec 122 équipes tentant de se qualier
pour la phase nale et 355 matches disputés en tout.
La phase nale de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA,
Allemagne 2011™ a donné une toute nouvelle dimension
au football féminin. Le tournoi, dont le slogan était « The
Beautiful Side of 20ELEVEN » (La ne eur de 2011), a été
le théâtre d’un football de haut niveau plein d’élégance,
intelligent et passionnant, avec un total de 86 buts marqués,
soit 2,7 buts par match en moyenne. Pas moins de 21 des
32 matches se sont terminés sur un résultat nul, aux tirs au
but ou avec un seul but de différence. La France et le Japon
ont atteint les demi-nales pour la première fois, et le Japona gagné la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, ce qui
est une première pour une équipe asiatique. Par ailleurs,
certaines équipes participaient à la phase nale pour la pre-
mière fois, telles la Colombie et la Guinée équatoriale.
De nouveaux records ont été atteints en matière de cou-
verture télévisuelle, avec des pics d’audience compris entre
14 et 21 millions de téléspectateurs pour certains matches
de l’Allemagne, du Japon et des États-Unis d’Amérique. Le
comité allemand chargé de l’organisation a vendu un totalde 782 704 billets, soit 87 pour cent de tous ceux mis en
vente. Quant au nombre de journalistes accrédités pour la
Coupe du Monde, il s’est élevé à 2 575.
Somme toute, la Coupe du Monde Féminine de la FIFA,
Allemagne 2011™ est un nouveau point de référence pour
le football féminin d’élite !
La Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ suivante aura
lieu au Canada en 2015 et, pour la première fois, 24 équipes
seront en lice lors de la phase nale avec l’espoir de lever le
trophée remis aux vainqueurs.
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1986
– Congrès de la FIFA à Mexico
1988
– Événement test de football féminin de la FIFA
1991
– Première Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ avec
12 équipes en lice (République populaire de Chine)
1995
– Deuxième Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ (Suède)
1996
– Le football féminin fait pour la première fois partie des
disciplines olympiques lors des Jeux d’Atlanta. Le tournoi
oppose 8 équipes
– La nale réunit 76 481 spectateurs dans les tribunes
– Premier symposium de la FIFA sur le football féminin
1999
– Troisième Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ (États-Unis d’Amérique) avec 16 équipes
– La nale est suivie par 90 000 spectateurs dans un stade
comble
– Deuxième symposium de la FIFA sur le football féminin
2000
– Deuxième Tournoi Olympique de Football Féminin (Sydney)
2002
– La première Coupe du Monde Féminine U-19 de la FIFA a
lieu au Canada. Douze équipes y prennent part, et plus de
50 000 personnes assistent à la nale entre les États-Unis
d’Amérique et le Canada
2003
– Quatrième Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ (États-
Unis d’Amérique)
– Trois mille heures de diffusion à destination de 141 pays ;
public total = 65 millions
– Troisième symposium de la FIFA sur le football féminin
Dates et informations essentielles de la FIFA relatives au football féminin
2004
– Coupe du Monde Féminine U-19 de la FIFA (Thaïlande) – Troisième Tournoi Olympique de Football Féminin
(Athènes). Augmentation du nombre d’équipes qui est
porté à 10
– Financement par le biais du FAP : au moins 4 % de la
subvention accordée à chaque association membre dans
le cadre du Programme d’Aide Financière (FAP, Financial
Assistance Programme) sont investis dans le football
féminin
2005 – Séminaires régionaux sur le développement : ces
séminaires rassemblent les associations membres d’une
même région et visent à consolider les relations, favoriser
l’engagement et donner une impulsion à la planication
au niveau régional
– Financement par le biais du FAP : chaque association
membre est désormais tenue d’investir dans le football
féminin au moins 10 % de la subvention qu’elle reçoit
dans le cadre du Programme d’Aide Financière (FAP,
Financial Assistance Programme)
2006
– La Coupe du Monde Féminine U-19 de la FIFA devient
la Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA (Russie) à
laquelle participent 16 équipes
2007
– Cinquième Coupe du Monde Féminine de la FIFA™
(République populaire de Chine)
– Quatrième symposium de la FIFA sur le football féminin
– Ateliers Com-Unity consacrés au football féminin : grâce
à ces ateliers, les associations membres sont mieux
préparées pour attirer une plus grande couverture
médiatique, inciter le secteur public à soutenir leurs
initiatives, obtenir le parrainage d’entreprises et favoriser
l’essor du football féminin dans leurs pays respectifs
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– Programme d’héritage pour les compétitions féminines
juniors de la FIFA : programme dont la nalité est de
laisser un héritage durable après chaque tournoi féminin
junior de la FIFA, d’organiser des activités promotionnelles
de développement et d’augmenter le nombre despectateurs, l’intérêt des médias et la participation future
2008
– Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA (Chili)
– Première Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA
(Nouvelle-Zélande) avec 16 équipes en lice
– Quatrième Tournoi Olympique de Football Féminin (Pékin).
Augmentation du nombre d’équipes qui est porté à 12
– Financement par le biais du FAP : 15 % doivent être
consacrés au développement du football féminin, commepoint de départ
– Programme de conseil technique en matière de football
féminin : ce programme permet aux associations membres
d’obtenir des conseils de haut niveau spécialement
adaptés à leur situation particulière et destinés à les
aider à développer le football féminin et l’infrastructure
d’entraînement dans leurs pays respectifs
– Programme Grassroots de la FIFA
– Programme d’entraînement pour le football féminin :
ce programme est destiné à fournir aux entraîneurs du
monde entier des méthodes d’entraînement standardisées
couvrant les aspects techniques, éducatifs et dedéveloppement du football féminin
2010
– Coupe du Monde Féminine U-20 de la FIFA (Allemagne)
– Coupe du Monde Féminine U-17 de la FIFA (Trinité-et-
Tobago)
2011
– Sixième Coupe du Monde Féminine de la FIFA™
(Allemagne) – Cinquième symposium de la FIFA sur le football féminin
– Programme de développement du football féminin de la
FIFA visant à soutenir les compétitions et championnats
féminins au niveau national
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Données factuelles sur la Coupe du Monde Féminine
de la FIFA™
1. La Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne
2011™ était la sixième édition de ce tournoi.
L’Allemagne est seulement le deuxième pays européenà avoir organisé une Coupe du Monde Féminine de
la FIFA™, après la Suède en 1995. Les États-Unis
d’Amérique et la République populaire de Chine sont
les deux seuls autres pays hôtes précédents et ont
chacun accueilli cette compétition à deux reprises.
2. Le record absolu d’afuence a été enregistré lors de
la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, États-Unis
1999™. En tout, 1 194 221 personnes s’étaient alors
rendues dans les stades, soit une moyenne de plus
de 37 300 spectateurs par match. Ce chiffre a failliêtre égalé lors de la compétition qui s’est déroulée en
République populaire de Chine en 2007 et qui a attiré
seulement 4 000 spectateurs de moins.
3. Le trophée de la Coupe du Monde Féminine de la
FIFA™ a été conçu par William Sawaya de l’entreprise
milanaise Sawaya & Moroni. À l’origine fabriqué à la
main pour le tournoi de 1999, il a la forme d’une bande
s’élevant en spirale et s’enroulant autour d’un ballon de
football situé à son sommet. Sa base est en marbre, et
la spirale et le ballon sont en argent massif plaqué d’orblanc et d’or jaune 23 carats. Il mesure 45 cm de haut,
soit 10 cm de plus que le trophée destiné aux hommes,
et 15 cm de large et pèse 1,8 kg. Sa valeur initiale
est de l’ordre de 30 000 dollars américains (USD). Un
nouveau trophée est fabriqué pour chaque tournoi de
la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, et l’équipe
qui le remporte peut le conserver, contrairement au
trophée de la Coupe du Monde de la FIFA™ dont il
n’existe qu’un seul exemplaire original qui reste en
permanence en possession de la FIFA.
4. L’Allemagne a remporté deux Coupes du Monde
Féminines de la FIFA™. Les États-Unis d’Amérique
se sont adjugé le tout premier titre en 1991 et ont à
nouveau gagné en 1999. C’est pour l’instant le seul
pays hôte à avoir été sacré vainqueur sur son territoire
national. Jusqu’à l’édition 2011 du tournoi, la Norvège
était la seule équipe à avoir brisé la domination de
ces deux superpuissances du football féminin grâce à
sa victoire en nale en 1995. Suite à une prestation
sensationnelle en 2011, le Japon a rompu avec la
tradition et est devenu le premier pays asiatique de
l’histoire de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ à
remporter le titre.
5. Hormis les quatre pays champions du monde, c’est-à-dire
les États-Unis d’Amérique, l’Allemagne, la Norvège et le
Japon, les trois seules associations à avoir atteint la nalede la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ sont le Brésil,
la République populaire de Chine et la Suède.
6. Le nombre de participants à la Coupe du Monde Féminine
de la FIFA™ a presque triplé, passant de 45 équipes
en 1991 à 122 en 2011. Le nombre de matches de
qualication a lui aussi considérablement augmenté : 110
en 1991 contre 355 en 2011.
7. Le football féminin est doté, depuis 1996, d’une deuxième
compétition internationale de haut niveau : le Tournoi
Olympique de Football. Celui-ci a pour l’instant été dominépar les États-Unis d’Amérique, qui l’ont gagné en 1996, en
2004 et en 2008 et qui ont obtenu la médaille d’argent en
2000 après une défaite en nale face à la Norvège.
8. Lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA 1991™,
la durée réglementaire des matches était de 80 minutes,
soit deux mi-temps de 40 minutes. Toutefois, les femmes
ont manifestement démontré qu’elles n’avaient rien à
envier aux hommes en matière d’endurance puisque pour
le deuxième tournoi, en 1995, cette règle a été modiée et
la durée des matches est passée à 90 minutes, c’est-à-diredeux mi-temps de 45 minutes.
9. C’est lors de la Coupe du Monde Féminine de la
FIFA 1999™ que le record du plus grand nombre de
spectateurs pour un seul match a été atteint. Pas moins de
90 185 personnes se sont présentées au stade Rose Bowl
de Pasadena, dans le comté de Los Angeles, pour assister
à la victoire des États-Unis d’Amérique sur la République
populaire de Chine en nale.
10. Le nombre moyen de buts par match en Coupe du
Monde Féminine de la FIFA™ a considérablement baissé.
Il est descendu à 2,7 lors du tournoi qui s’est déroulé en
Allemagne en 2011, au cours duquel 86 buts ont été
inscrits en tout.
11. Un groupe assez restreint formé par 19 joueuses, dont
7 Américaines et 12 Allemandes, a remporté la Coupe du
Monde Féminine de la FIFA™ à deux reprises. Birgit Prinz est
la seule d’entre elles à avoir pris part à trois nales. Avant
de remporter le titre avec ses coéquipières lors de deux
tournois, elle avait joué la première mi-temps de la nale
que son équipe avait perdue face à la Norvège en 1995.
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12. Kristine Lilly (USA) est la seule joueuse à avoir participé
aux cinq premières éditions de la Coupe du Monde
Féminine de la FIFA™. Avec 30 matches disputés, c’est
aussi celle qui a le plus de sélections.
13. Grâce à ses cinq buts inscrits lors de la rencontreopposant les États-Unis d’Amérique et Chinese Taipei en
1991, Michelle Akers demeure la meilleure buteuse au
cours d’un même match.
14. Trois buts ont été marqués pendant la première minute
de jeu en Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. La
Suédoise Lena Videkull détient le record du but le plus
rapide depuis qu’elle a ouvert le score 30 secondes
seulement après le coup d’envoi lors de la rencontre
entre son équipe et le Japon en 1991. Elle est suivie de
la Canadienne Melissa Tancredi qui a trouvé le chemindes lets contre l’Australie après seulement 37 secondes
de jeu en 2007. La troisième place est occupée par
l’Américaine Lori Chalupny à qui il n’a fallu que
54 secondes après le début du match pour marquer un
but au Nigeria en 2007.
15. Le nombre d’équipes participantes a augmenté, passant
de 12 à 16 à l’occasion de la Coupe du Monde Féminine
de la FIFA 1999™.
16. Lors de la toute première Coupe du Monde Féminine de
la FIFA™ en 1991, Gunilla Paijkull est devenue la premièrefemme au monde à entraîner une sélection nationale
participant à la Coupe du Monde Féminine. Sous sa
direction, la Suède est parvenue à la troisième place après
une défaite 4-1 en demi-nale contre la Norvège.
17. Nadine Angerer est la joueuse la plus titrée de l’histoire
de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™, qu’elle
a gagnée deux fois. Cette gardienne de but de 31 ans
a remporté 14 titres en tout au cours de sa brillante
carrière, dont quatre Championnats d’Europe Féminins
de l’UEFA.
18. La Brésilienne Claudia Vasconcelos est la première
femme à avoir arbitré un match lors d’une compétition
de la FIFA. En 1991, elle s’est chargée de la rencontre
cruciale pour l’attribution de la troisième place entre la
Suède et l’Allemagne, qui s’est terminée sur un score de
4-0 en faveur des Scandinaves.
19. En prenant la barre du club italien de troisième division
de Viterbese en 1999, Carolina Morace (Italie) est
devenue la première femme à entraîner une équipe
professionnelle masculine.
20. Six sélectionneuses, dont trois pour la seule édition de
2011, ont déjà participé à la Coupe du Monde Féminine
en tant que joueuses, à savoir : Silvia Neid (GER) en 1991
et 1995, Hope Powell (ENG) en 1995, Ngozi Uche (NGA)
en 1991, April Heinrichs (USA) en 1991, Carolina Morace(ITA) en 1991 et Pia Sundhage (SWE) en 1991 et 1995.
La Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Allemagne
2011™ était la deuxième pour Hope Powell en tant que
sélectionneuse de l’équipe d’Angleterre.
21. Le premier but de l’histoire de la Coupe du Monde
Féminine de la FIFA™ a été marqué par la Chinoise Ma Li
à la 22e minute du match d’ouverture entre la Chine et
la Norvège le 16 novembre 1991.
22. La Néo-Zélandaise Terry McCahill est la première joueuse
à avoir eu la malchance de marquer contre son campen Coupe du Monde Féminine de la FIFA™. Elle a ainsi
ouvert le score d’une rencontre qui s’est terminée
par la victoire 4-0 de la Norvège sur les Football Ferns
(fougères) le 19 novembre 1991.
23. L’Italienne Carolina Morace est la première joueuse à
avoir réalisé un coup du chapeau en mettant trois buts
lors de la victoire 5-0 des Azzurre sur Chinese Taipei le
17 novembre 1991.
24. Le premier but sur coup de pied de réparation a
été marqué par l’Allemande Bettina Wiegmann lorsdu match entre son équipe et Chinese Taipei le 19
novembre 1991. Le premier coup de pied de réparation
avait en fait été sifé trois jours plus tôt, mais le tir
de la Norvégienne Tone Haugen avait été arrêté par
Zhong Honglian, la gardienne de but de l’équipe de la
République populaire de chine.
25. Le match qui a débuté le plus tôt a commencé à 10h00.
Il s’agissait de la nale de la Coupe du Monde Féminine
de la FIFA 2003™ entre la Suède et l’Allemagne au
stade Home Depot Center de Carson, dans le comté de
Los Angeles. À l’inverse, le coup d’envoi du match qui
a débuté le plus tard, à savoir, le quart de nale entre
le Brésil et le Nigeria à Washington DC en 1999, a été
donné à 21h30. L’heure la plus fréquente pour les coups
d’envoi est 20h00, comme cela a été le cas pour
21 matches.
26. Leonardo Cuellar est le seul sélectionneur de l’histoire
de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA™ à avoir
également participé au tournoi masculin. Il avait joué
comme milieu de terrain dans l’équipe du Mexique lors
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de trois matches de la Coupe du Monde de la
FIFA 1978™.
27. Tony DiCicco est le seul entraîneur sous les ordres duquel
une équipe féminine a gagné une Coupe du Monde
Féminine de la FIFA™ et un Tournoi Olympique deFootball. Il dirigeait l’équipe des États-Unis d’Amérique
lorsqu’elle a remporté la médaille d’or des Jeux
Olympiques d’Atlanta en 1996, et il était aussi chargé
de l’équipe qui a gagné la nale de la Coupe du Monde
Féminine de la FIFA™ en 1999 à Los Angeles.
28. Dans le classement des confédérations en fonction du
nombre de victoires en Coupe du Monde Féminine de
la FIFA™, l’UEFA arrive en tête avec trois victoires : la
Norvège en 1995 et l’Allemagne en 2003 et 2007. Six
des douze nalistes font partie de l’UEFA (Allemagne: 3, Norvège : 2, Suède : 1). Les six autres nalistes
relèvent de la CONCACAF (États-Unis d’Amérique : 3),
de l’AFC (République populaire de Chine : 1, Japon : 1)
et de la CONMEBOL (Brésil : 1).
29. Plus de 500 matches internationaux ont été disputés
au cours de l’année 2010, ce qui en fait une année
clé pour le football féminin. Pour être précis, ce sont
512 matches internationaux exactement qui ont été
joués, avec une participation record de 141 associations.Ce chiffre impressionnant s’explique principalement par
les qualications pour la phase nale de la Coupe du
Monde Féminine de la FIFA, Allemagne 2011™.
30. La Norvège, vainqueur en 1995, est le pays qui a le
plus grand nombre de victoires consécutives en Coupe
du Monde Féminine de la FIFA™ à son actif. Avec
10 matches remportés d’aflée entre 1991 et 1999, elle
a établi un record qu’il ne sera pas aisé de faire tomber.
Il y a quatre ans, l’Angleterre avait empêché l’Allemagne
de battre ce record en obtenant un nul 0-0 pendant laphase des poules.
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2. Plan national dedéveloppement du
football féminin2.1 Développement et football
2.2 Structure nécessaire pour le développement du football féminin
2.3 Structure du football féminin dans une association membre
2.4 Développement de partenariats
2.5 Relations avec les gouvernements
2.6 Lignes directrices pour l’élaborationd’un plan de développement du football
féminin
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22 Plan national de développement du football féminin | Football féminin | 2
2.1 Développement et football
la constitution d’une équipe, en fait l’activité privilégiée pourle développement à travers le sport.
Dans ce contexte, le football est unique car il dépasse toutes
les frontières géographiques, ethniques et religieuses. Tout
le monde ou presque connaît le football, y joue ou a déjà
regardé d’autres personnes y jouer. Pourtant, contrairement
aux buts marqués et aux rivalités de longue date entre
équipes, il est rare d’entendre parler de la valeur du foot-
ball ou de sa capacité à apporter des changements sociaux
positifs.
Une image de la vieLes principes et les valeurs du football informel ou de rue, tel
qu’on le pratique dans les programmes de développement à
travers le football, supposent l’exigence de fair-play, d’esprit
d’équipe, de tolérance, d’inclusion et de compréhension,
vis-à-vis de soi-même et vis-à-vis d’autrui, qu’il s’agisse des
adversaires ou des coéquipiers. On apprend à gagner et à
perdre, à assumer des responsabilités au sein de l’équipe et à
participer activement à la construction d’une communauté.
Ce qu’on apprend à l’entraînement et sur le terrain estimmédiatement applicable dans la vie réelle. Les pro-
grammes à long terme de développement à travers le
football offrent ainsi de l’espoir pour l’avenir en favorisant la
conance en soi des participants et participantes, en stimu-
lant la pensée critique et en inculquant d’autres « outils »
importants nécessaires dans la vie de tous les jours.
Les sports incitent les gens à s’engager, favorisent l’esprit
d’équipe et donnent aux jeunes des leçons de vie impor-
tantes sur le rôle du travail, le dévouement et la conance
envers les autres. Et, ce qui est peut-être encore plus impor-
tant, certains sports comme le football permettent d’éviter
que les enfants traînent dans les rues et de les détourner
ainsi de la drogue et de la violence. C’est notamment le cas,
et cela revêt une importance particulière, dans les pays en
voie de développement. À cet égard, il convient de souligner
le rôle essentiel joué par un nombre surprenant d’organisa-
tions qui s’efforcent d’améliorer les choses grâce au football.
Plus que tout autre sport, le football fait bouger le monde.Partout, de nombreuses organisations dirigées localement
par des entrepreneurs sociaux utilisent le football pour
changer positivement la société.
De quoi s’agit-il précisément ?
Stimuler un changement social positif àtravers le footballLe football est un phénomène majeur et, de ce fait, il porte
une responsabilité envers la société en général. Grâce àses valeurs, à sa popularité, à son caractère universel et à
l’intérêt qu’il suscite dans le monde, le football, sous toutes
ses formes, constitue l’instrument idéal pour atteindre des
objectifs de développement humain et social et relever cer-
tains des principaux dés de la société actuelle. Le football
est bénéque pour ceux qui y jouent, tant sur le plan de la
santé (activité physique) que sur le plan personnel (valeurs
des sports d’équipe).
Pour ces raisons, il constitue un outil efcace des pro-
grammes communautaires de développement social quitraitent des problématiques les plus variées : droits de
l’enfant et éducation, droits de la femme, travail pour la
paix, promotion de la santé, protection de l’environnement,
lutte contre la discrimination et intégration sociale.
Le football est bien plus qu’un sport mondial amusant et
populaire. Il joue un rôle dans le développement interna-
tional en nançant l’éducation à travers le monde et en
favorisant des évolutions sociales positives.
Succès du développementOn ne peut nier la forte progression du développement
à travers le football en ce début de XXIe siècle, après une
période de croissance depuis la n des années 80. C’est
au cours des cinq ou six dernières années que de plus en
plus de donateurs et d’organisations sociales se sont rendu
compte de l’impact positif du sport, et plus particulièrement
du football, comme méthode pour promouvoir le développe-
ment humain et social. La fascination universelle que produit
le football, grâce à ses règles simples mais excitantes, au
faible coût du matériel nécessaire et aux caractéristiques de
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23Plan national de développement du football féminin | Football féminin | 2
Vue d’ensembleLe travail réalisé par la FIFA au cours de la dernière décennie,
en collaboration avec de nombreuses autres organisations,
a fait du développement à travers le football un élément clé
de la coopération pour le développement et du travail social.En ce sens, l’Année internationale du Sport et de l’Éduca-
tion physique des Nations Unies en 2005 et la Coupe du
Monde de la FIFA 2006™ en Allemagne ont donné un élan
déterminant.
La Coupe du Monde de la FIFA 2010™, qui s’est tenue pour
la première fois en Afrique, a su resserrer encore plus le lien
entre football et développement social et a ainsi pu offrir
une occasion exceptionnelle de montrer tout le potentiel de
ce jeu.L’objectif de promotion de changements sociaux positifs
dans le monde entier grâce au développement de la pratique
du sport en général et du football en particulier est très bien
résumé par le slogan de la FIFA : « toucher le monde ».
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24 Plan national de développement du football féminin | Football féminin | 2
2.2 Structure nécessaire pour le développementdu football féminin
Structure organisationnelle d’une association membre
Football féminin – Football de base – Football masculin
Ressourceshumaines et
administration
Départementtechnique
Marketing etcommunication
Compétitions etdéveloppement
Président de l’association membre
Comité exécutif et commissions
Secrétaire général
Le football féminin est un élément essentiel du football.
Avec le soutien de la FIFA en matière de développement du
football féminin, les associations membres doivent prendre la
responsabilité de créer l’infrastructure qui est indispensable
pour que les lles puissent jouer au football à un niveau
compétitif. Sous la direction du président et du comité
exécutif de chaque association membre, une commission et
un département du football féminin doivent être créés. La
FIFA en fait l’une de ses exigences clés pour ses associations
membres.La principale responsabilité du département du football
féminin sera de développer le football féminin à tous
les niveaux, de créer des compétitions nationales et de
servir de lien principal entre les différents domaines de
développement au sein de l’association membre, des clubs
et des autres acteurs dans un pays donné.
La manière dont le football féminin est structuré au sein des
associations membres de la FIFA varie. Dans la plupart des
cas, il relève de la responsabilité du directeur technique et
est donc directement rattaché au département techniquequi le fera progresser rapidement. Dans d’autres cas,
un département indépendant est responsable de tous
les domaines de développement. Cette option n’est pas
recommandée. Dans tous les cas de gure, le football
féminin doit être organisé sous l’égide de la fédération, qui
est l’organisation reconnue par la FIFA.
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25Plan national de développement du football féminin | Football féminin | 2
Le tableau ci-dessous présente une structure de football féminin idéale sous l’égide du département technique :
Le département technique, avec la collaboration de la
commission du football féminin, est responsable de la
création et de la mise en œuvre d’un plan de développement
pour le football féminin. La première étape consiste à
analyser la situation actuelle dans le pays donné et à
identier la manière dont le football féminin peut progresser.
Une bonne analyse permettra de trouver les bonnes
conditions de collaboration avec les acteurs clés du pays.
L’adoption du football féminin et de sa structure au sein de
l’association membre et du pays doit également prendre en
considération les aspects sociologiques, culturels et politiques
au niveau national :
– De nombreuses cultures exigent le respect de certaines
coutumes dans le football féminin
– La place de la femme dans les structures domestiques et
sociales doit être prise en considération
– La sécurité des femmes et des jeunes lles est un
problème crucial
En tout cas, il est clair que les lles doivent pouvoir jouer
au football et être capables d’atteindre des niveaux de
compétence équivalents à ceux de leurs homologues
masculins.
Lors de la dénition des divers plans de développement, les
associations membres doivent suivre trois étapes principales :
1. Analyser la situation actuelle :
Points forts, points faibles, possibilités, risques
2. Se xer des objectifs (buts/priorités) clairs :
Objectifs SMAART : Spéciques, Mesurables, Atteignables,
Appropriés, Réalistes, Temporels
3. Trouver les bons partenaires/vecteurs :Le soutien du gouvernement, surtout dans le domaine de
l’éducation et du sport, sera crucial.
Domaines essentiels pour la promotion dufootball fémininDifférents séminaires sur le développement ainsi que de
nombreuses études et autres évaluations réalisées par
la FIFA ont montré que certains critères inuaient sur le
développement du football féminin.
Il est possible de développer chacun de ces critères en
plusieurs indicateurs qui permettront aux associations
membres d’effectuer un suivi de leurs réussites et d’évaluer
leur niveau pour ce qui est du développement du football
féminin.
Administrationgénérale et
coordination
Promotion,marketing et
communication
Éducation etdéveloppement
technique
Football de baseet programmes
destinés aux jeunes
Développementde l’excellence –Compétitions et
joueuses
Président de la commission du football féminin
Département technique
Directeur du football fémininLiaison avec les différents domaines de développement au sein de l’association membre
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26 Plan national de développement du football féminin | Football féminin | 2
La gure ci-dessous montre la répartition des critères et des indicateurs :
Critères, indicateurs et modèle d’évaluation du développement du football féminin
Chaque critère est adapté à l’activation efcace du
développement du football féminin. An d’assurer un
développement cohérent et durable, chacun de ces critères
doit être en place au sein de chaque association membre.
Cependant, tous les indicateurs dénis ne peuvent pas
être mis en place simultanément. Le développement est un
processus progressif. Ainsi, un critère vient en complémentdes autres critères, et vice-versa.
Critère 1 : Organisation et infrastructureDisposer d’une infrastructure solide est un élément clé
du développement de tout sport comme le football et
notamment du football féminin. Il faut établir des structures
claires au niveau politique, administratif et technique an
de réussir à développer ce sport. En outre, des installations
doivent être mises à disposition à tous les niveaux, depuis les
écoles jusqu’au plus haut niveau.
De nombreuses associations membres qui disposent
d’ofciers se consacrant spéciquement au développement
du football féminin au niveau régional et national ont réalisé
d’importants progrès en matière de développement du
football féminin dans leur pays. Le premier critère est donc
axé sur l’organisation et l’infrastructure disponible au sein de
l’association membre. Disposer de ces deux éléments permet
de créer une plateforme pour le développement durable du
football féminin au sein de l’association membre.
Les indicateurs liés à l’organisation et à l’infrastructure
sont les suivants :
1. Existence d’une commission du football féminin :
l’association membre a-t-elle créé une commission séparée
pour la gestion générale et politique du football féminin ?
Grâce à cette commission, le développement du football
féminin est une des priorités de la fédération. Il estégalement important qu’au sein de la commission du
football féminin, des femmes jouent un rôle clé, surtout
celles qui ont joué ou entraîné. Les femmes doivent
être un moteur de la mise en place de politiques ou de
stratégies de développement du football féminin. Elles
serviront également de modèles pour les autres femmes et
jeunes lles.
2. Existence d’une vision, d’une stratégie et d’un plan de
développement : l’association membre a-t-elle formulé
une vision claire et développé une stratégie précise
et réaliste ainsi qu’un plan de développement pour le
football féminin ?
Une vision claire à long terme sera une inspiration
constante pour le développement du football féminin
(ex. : pour les joueuses, pour les bénévoles et pour les
membres de la commission). La dénition d’objectifs et
de priorités dans un plan de développement à long terme
garantit la durabilité des initiatives de développement.
Une vision n’est pas synonyme de mission, de stratégie ou
d’objectifs.
5 critères
1. Organisation et infrastructure
2. Promotion, marketing et communication
3. Éducation et développement technique
4. Football de base et programmes destinés aux jeunes
5. Développement de l’excellence – Compétitionset joueuses
21 indicateurs
Installations, commission, département, vision etplan, budget
Programme promotionnel, personnel spécialisé,sponsoring
Entraîneurs, arbitres, stages, séminaires, réseau /base de données
Programmes, recrutement, identication detalents et centres de formation
Joueuses, clubs, compétitions, équipes natio-nales, participation internationale
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27Plan national de développement du football féminin | Football féminin | 2
3. Budget consacré au football féminin : la commission du
football féminin dispose-t-elle de son propre budget ? Y
a-t-il des fonds alloués au football féminin ?
En disposant d’un budget, la commission et ses membres
peuvent agir de leur propre initiative.4. Existence d’un département du football féminin :
l’association membre a-t-elle créé un département séparé
pour le développement du football féminin ?
L’existence d’un département séparé signie que le
développement du football féminin est devenu l’une des
priorités de l’association membre. Disposer de personnel
exclusivement chargé du football féminin (direction,
administration et développement technique) permet
un développement permanent avec un niveau élevé
d’expertise et d’expérience. En plus d’un département dufootball féminin au niveau national, une administration ou
des coordinateurs régionaux donneront un bon coup de
fouet aux activités locales :
• De nombreuses associations faisant appel à des ofciers
de développement du football féminin au niveau
régional et national ont réalisé d’importants progrès en
matière de développement du football féminin dans leur
pays
• Les réseaux de l’administration régionale peuvent être
utilisés pour faire la promotion du football féminin etobtenir le soutien des communautés locales lorsqu’il
n’est pas possible de bénécier d’un tel soutien au
niveau national
5. Installations : les installations nécessaires sont-elles
disponibles ?
Sans les installations nécessaires (terrains, équipements), il
est difcile de développer le football féminin.
Avoir une organisation et une infrastructure en place
est une condition essentielle pour lancer et poursuivre
le développement du football féminin. C’est également
la première étape pour un développement plus poussé.
Les associations membres qui ont de bonnes installations
parviendront à développer durablement le football féminin.
Critère 2 : Promotion, marketing etcommunicationLe marketing, la promotion et l’attrait d’investissements
dans le sport sont des facteurs essentiels. Faire connaître et
changer la perception du football féminin dans la société estun des dés qui se posent au football aujourd’hui. Il est par
conséquent crucial que ce sport se développe et tisse des
relations fortes avec les médias. Il faut aussi faire passer des
messages forts pour maximiser les possibilités d’exposition
médiatique.
Pour de nombreuses associations membres, le football
féminin est une occasion majeure de s’afcher sur la scène
internationale du football. Pour optimiser les possibilités
de développement et de soutien de la croissance du
football féminin dans le pays, les associations membresdoivent mettre en place des activités et des campagnes de
promotion et y consacrer des ressources et du personnel.
Ce critère suggère que plus une association membre
travaille sur le marketing, la promotion et le sponsoring du
football féminin, plus les messages atteindront les joueuses
existantes et potentielles, les familles, les gouvernements,
les sponsors, les chaînes de télévision et le public. Plus ces
domaines se développent, mieux c’est pour le football.
On aura plus de joueuses, le niveau s’élèvera, davantage
de moyens nanciers seront injectés dans ce sport pour lenancement de nouveaux développements, etc. En fait,
chaque association membre doit entrer dans un cercle
vertueux que le plan de développement doit clairement
promouvoir.
Les indicateurs liés à la promotion, au marketing et à la
communication sont les suivants :
1. Programmes de développement constant : combien
d’événements en rapport avec le football ont lieu chaque
année ? Comment la publicité de ces événements est-elle
faite ? Existe-t-il déjà des sponsors ? Quel est le potentiel
en matière de sponsoring ?
Un plan cohérent d’activités pour l’ensemble de l’année
prévoyant des activités ad hoc, des festivals, des
campagnes et des événements liés au football contribuera
à améliorer la sensibilisation et la participation sur et en
dehors du terrain.
2. Nomination d’un ofcier de liaison chargé du marketing
et des communications : un membre du personnel
spécialement affecté aux questions de marketing/
communication et aux campagnes de promotion
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28 Plan national de développement du football féminin | Football féminin | 2
permettra une amélioration des relations avec les médias
pour ce qui a trait au football féminin. Lors de la première
phase du développement, il est difcile de nommer une
personne spécialement en charge du marketing et de la
communication. Mais à mesure que le football fémininse développe, le besoin de gérer et de contrôler les
opérations de sponsoring et les médias mène à davantage
de ressources investies dans ces domaines. Il convient
que l’ofcier de liaison chargé du marketing et des
communications crée une base de données des personnes
à contacter au sein des médias (nationaux, locaux) étant
donné que c’est un outil important.
3. Partenariats et programmes de sponsoring durables
pour le football féminin (ne venant pas de la FIFA ni
de la confédération, mais de fonds gouvernementauxou privés) : pour que ce sport soit durable, il faut
qu’il soit soutenu localement. L’investissement des
gouvernements, des ONG et des partenaires locaux
garantit un développement durable. Une fois que les
associations membres ont atteint un certain niveau en ce
qui concerne le football féminin, elles peuvent développer
des partenariats de sponsoring forts ainsi qu’une véritable
couverture médiatique.
Critère 3 : Éducation et développementtechniqueLe développement d’entraîneurs, d’arbitres et
d’administrateurs féminins est nécessaire pour soutenir la
croissance et la durabilité du football féminin :
– Les femmes qui occupent des postes d’entraîneurs,
d’arbitres et d’administrateurs afchent un plus grand
enthousiasme envers le football féminin. Elles ont aussi
tendance à rester dans le football féminin
– Il est évident qu’elles ont une fonction de modèle et sont
une source de motivation pour des lles et des femmes
qui à leur tour s’impliqueront
– Dans de nombreux cas, et particulièrement dans certaines
cultures, avoir une femme comme coach, arbitre ou
administrateur joue un rôle essentiel qui permet aux
lles de prendre part à des programmes de football et
de continuer à y participer par la suite. Les femmes-
entraîneurs peuvent contribuer à réduire les barrières
religieuses/culturelles
La présence de femmes aux postes d’entraîneur et d’arbitre
dans le football féminin est essentielle. Il est aussi judicieux
de poursuivre le processus d’apprentissage connu dans
le football masculin et d’obtenir l’aide d’homologues
masculins. Il est donc important de créer un solide réseau
d’entraîneurs et d’arbitres au sein des associations membres,
ce qui sera bénéque à tous les niveaux du développementdu football féminin.
Les associations membres qui ont réussi à se doter d’un
grand nombre d’entraîneurs et d’arbitres ont moins de mal
à développer le football féminin. Partager son expertise et
mettre constamment ses connaissances du football à jour,
tout cela est crucial pour le développement. Ainsi, plus
la structure d’éducation est développée, plus le degré de
développement du football féminin a des chances d’être
élevé.
Les indicateurs liés à l’éducation et au développement
technique sont les suivants :
1. Nombre d’entraîneurs pour le football féminin : plus il y a
d’entraîneurs qui se consacrent au football féminin, plus
l’effet sur le développement de ce dernier sera bénéque
étant donné qu’ils se concentreront uniquement sur le
football féminin, qu’ils inciteront les lles à jouer et qu’ils
disposeront d’une expertise spécique dans ce domaine.
Pour mesurer cet indicateur, on peut diviser le nombre de
joueuses au sein d’une association membre par le nombred’entraîneurs de cette même association.
2. Nombre d’arbitres féminins / Nombre d’arbitres pour le
football féminin : plus il y a d’arbitres qui se consacrent au
football féminin, plus l’effet sur le développement de ce
dernier sera bénéque. L’expertise en matière d’arbitrage
garantit le fair-play et la qualité des compétitions. Ces
deux éléments sont importants pour l’acceptation du
football et pour son soutien. Pour mesurer cet indicateur,
on peut diviser le nombre d’équipes par le nombre
d’arbitres.
3. Organisation de stages et de séminaires, système de
licences pour les entraîneurs : des stages et des séminaires
sont-ils organisés séparément pour le football féminin ?
Sont-ils organisés d’une manière qui reète les différences
entre le football masculin et le football féminin ?
Un système de licences annuelles pour les entraîneurs
visant différents niveaux de participants et de régions
devrait être établi au sein des associations membres. Le
partage des connaissances est l’une des priorités des
associations membres.
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4. La fédération a-t-elle créé un réseau / une base de
données d’entraîneurs ? Un réseau / Une base de données
d’entraîneurs est une bonne base pour le développement
des entraîneurs (ex. : informations sur les stages à venir
et mise en relation des entraîneurs). La constitutiond’un réseau d’entraîneurs doit promouvoir l’échange de
connaissances et de bonnes pratiques et contribuer à
l’organisation de rencontres entre plusieurs clubs si aucun
championnat n’existe.
5. La fédération a-t-elle créé un réseau / une base de
données d’arbitres ? Un réseau / Une base de données
d’arbitres est une bonne base pour le développement des
arbitres (ex. : informations sur les stages à venir et mise en
relation des arbitres). La constitution d’un réseau d’arbitres
doit promouvoir l’échange de connaissances et de bonnespratiques.
Critère 4 : Football de base et programmesdestinés aux jeunesLes programmes destinés aux jeunes sont essentiels pour
impliquer les lles dans le sport et les déliser ensuite en
tant que joueuses, coaches, arbitres, administrateurs ou
bénévoles. C’est à ce stade que les valeurs essentielles du
football sont formées, surtout chez les jeunes.
Cependant, de nombreuses associations mettent l’accentsur les prestations de l’équipe nationale au détriment des
programmes de football de base. Ce problème semble être
plus présent dans le football féminin que dans le football
masculin.
Les indicateurs liés au football de base et aux
programmes destinés aux jeunes sont les suivants :
1. Installations et personnel spécialisé au sein de la
fédération : offrir des installations adéquates et du
personnel spécialisé pour les projets de football de base
contribue à la création d’une plateforme permettant
d’étendre l’initiative dans le pays et pose les bases de
l’étape suivante qui est l’intégration du football féminin
dans le cursus scolaire.
2. Programmes de recrutement / Établissement du football
féminin à l’école et idéalement dans le cursus scolaire :
a.) Programmes de recrutement : l’association membre a-t-
elle créé des programmes spéciques pour attirer les lles
et les inciter à jouer au football ? Quels sont les points
forts et le contenu de ces programmes ?
Des festivals et des activités de recrutement doivent être
organisés de façon régulière tout au long de l’année.
Toutes les fédérations devraient organiser une journée
du football féminin pour offrir aux lles une occasion
de se familiariser avec le football et garantir ainsi lerecrutement annuel et la délisation. Ces événements
peuvent également impliquer les familles et des
partenaires/sponsors éventuels. Le recrutement doit aussi
se concentrer sur les gens qui soutiennent le football dans
le pays.
b.) Établissement du football féminin à l’école et
idéalement dans le cursus scolaire : l’association membre
a-t-elle fourni la plateforme nécessaire et créé des
partenariats avec le gouvernement et les ministères
concernés (le ministère de l’Éducation, par exemple)an de mettre en place des programmes spéciques à
l’école ? Quels sont les points forts et le contenu de ces
programmes ?
Les programmes de football de base créés dans les écoles
sont un moyen accepté par tous d’encourager plus de
lles à jouer. Ils peuvent :
• offrir une occasion aux lles de s’essayer au football,
sans les barrières traditionnelles, historiques et
culturelles liées aux clubs
• faciliter la pratique du football chez un grand nombred’enfants, avec les installations existantes
• permettre l’inclusion des lles dans les programmes de
football à l’école, ce qui confère de la crédibilité à leur
participation, surtout si cela fait partie du cursus scolaire
• donner lieu à des compétitions inter-écoles qui
permettent un rapprochement avec les programmes
communautaires et les clubs
3. Programmes d’identication de talents / Centres de
formation : une fois que la base est établie, l’étape
suivante est le lancement d’un programme d’identication
de talents. Les meilleures joueuses doivent suivre
un cheminement spécial guidé par l’association et
garantissant l’existence d’équipes nationales actuelles et
futures dans toutes les catégories d’âge. À cette n, il est
nécessaire de créer des centres de formation.
Les programmes de football de base sont le moteur du
développement du football. Les programmes de football
dans les écoles, les clubs et les communautés sont le socle
sur lequel repose l’émergence des stars de demain.
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Critère 5 : Développement de l’excellence –Compétitions et joueusesL’un des principaux objectifs d’un plan de développement
sera de garantir la progression des joueuses et d’élever le
niveau auquel elles sont capables de jouer, l’objectif ultimeétant la participation aux tournois nationaux et à ceux de la
confédération et de la FIFA. Pour mesurer les améliorations,
il est primordial de pouvoir savoir combien de championnats
ont été créés et de connaître le niveau de ces compétitions.
Il faut également savoir quelle est la concurrence pour les
places en équipe nationale et combien de catégories d’âge
peuvent être représentées dans une association membre
donnée. L’objectif ultime étant de se qualier pour les
plus grands tournois nationaux ou internationaux, il est
important de voir la fréquence à laquelle une associationmembre parvient à se qualier pour de tels événements.
Les indicateurs liés aux compétitions et au
développement des joueuses sont les suivants :
1. Championnats établis / Compétitions organisées pour
tous les groupes d’âge : la fédération a-t-elle créé des
championnats ou organisé des compétitions pour le
football féminin ?
Grâce à ces championnats et à ces compétitions, les
joueuses, les entraîneurs et les arbitres ont la possibilité dedévelopper leurs compétences et, de ce fait, de contribuer
au développement du football :
• Des compétitions nationales existent pour le football
féminin au plus haut niveau. Un niveau accru de
concurrence accélère le développement des joueuses et
les incite à rester dans le pays
• Les compétitions nationales offrent une manière simple
d’identier des joueuses de talent pour les équipes
nationales
• Les compétitions nationales par catégorie d’âge sont
importantes pour éviter que les joueuses n’arrêtent
de jouer au football, pour favoriser le développement
de ces dernières à un âge plus précoce (U-12, U-15)
et pour élever le niveau de jeu dans chaque catégorie.
L’un des plus gros dés auxquels sont confrontées les
associations est de garder les joueuses âgées de 12
à 16 ans. C’est une période cruciale pour les jeunes
joueuses, et les associations doivent leur offrir des
possibilités d’être en compétition pour les motiver et les
inciter à continuer à jouer au football.
2. Joueuses licenciées / Nombre de joueuses : plus le
nombre de licenciées est important, plus l’association est
en mesure d’attirer de nouvelles joueuses grâce à une
bonne organisation, à l’éducation, aux programmes et aux
autres activités. Pour mesurer la réussite dans ce domaine,on peut utiliser le nombre de licenciées exprimé sous la
forme d’un pourcentage de la population féminine (voire
même, éventuellement, en se limitant à une tranche d’âge
particulière). Les associations doivent également s’efforcer
d’attirer des joueuses dans toutes les catégories d’âge, ce
qui rend possible la progression naturelle des joueuses du
football de base jusqu’au plus haut niveau.
3. Nombre de clubs / d’équipes participant aux compétitions
: il ne suft pas de créer des championnats ou d’organiser
des compétitions. Le développement du football fémininne peut se faire que si un nombre important de clubs
/ d’équipes (et donc de joueuses) prennent part à ces
compétitions.
4. Équipes nationales :la création d’équipes nationales dans
différentes catégories d’âge est une étape importante
qui pose les bases d’une participation aux compétitions
internationales.
5. Participation des équipes nationales / des clubs aux
compétitions internationales : la création d’équipes
nationales ne suft pas. La réussite d’un plan dedéveloppement n’est possible que si les équipes nationales
(et donc les joueuses) participent aux compétitions
internationales.
Les compétitions sont au cœur de tout sport. Pour ce qui est
du football, le jeu est le meilleur instructeur et la plus belle
récompense pour les joueuses. La création de compétitions
et l’établissement de niveaux de qualité requis pour la
participation aux compétitions internationales sont des
conditions essentielles pour toucher les joueuses, les motiver
et développer le football.
Le développement de l’excellence grâce aux compétitions
et au développement des joueuses est le cinquième pilier
du développement du sport/football. Il s’agit de l’objectif
ultime. En général, il est difcile de satisfaire à ce critère de
développement si les quatre premiers n’ont pas été remplis,
bien que cela soit possible dans certaines associations.
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Le football de base est une composante essentielle du
développement du football féminin. L’organisation d’une
structure de football de base au sein des associations
membres se xe comme objectif d’offrir au plus grand
nombre de jeunes lles la possibilité de jouer au football
sans contrainte.
Selon les directives de la FIFA, chaque fédération doit avoir
un Directeur technique national (DTN) chargé de toutes les
questions techniques au sein de l’association membre.Sous la responsabilité de ce DTN, un ou une responsable du
football féminin sera en charge du département du football
féminin avec trois missions principales :
– Promotion du football féminin (attirer le plus grand
nombre de jeunes lles vers la pratique du football)
– Élaboration et mise en place d’un système de compétitions
nationales/régionales pour les différentes catégories de
jeunes lles et de femmes selon les spécicités du pays
– Formation des entraîneurs de football en charge de ces
catégories
Pour certaines associations nationales en avance sur le plan
du développement, on peut envisager la mise en place de
structures décentralisées au niveau régional ou au niveau
départemental avec, de la même manière, un ou une
responsable régional ou départemental chargé d’animer la
structure.
Au bas de la structure, on retrouve l’école, l’association
sportive et/ou le club selon le niveau de développement.
Le ou la responsable national du football féminin estl’élément essentiel et indispensable pour la réussite du
programme national.
Exemple de structure
2.3 Structure du football féminin dansune association membre
Département national du football féminin
Département régional du football féminin
Département départemental du football féminin
Écoles, associations, clubs
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Exemple d’organigramme
Le département du football féminin fait donc partie du
département technique de l’association membre, au même
titre que d’autres programmes tels que le football de base
ou le futsal. Il est primordial que les associations membress’appuient, lorsque cela est possible, sur les organisations
régionales ou départementales de football, qui sont les relais
de proximité des écoles, des clubs ou des communautés.
Ces structures décentralisées, qui s’appuient, elles aussi,
sur un département technique, sont à même de relayer ou
d’accompagner le département technique de l’associationmembre pour toutes les actions régionales ou départemen-
tales à mettre en œuvre.
Niveau régional
Exemple de structure d’une association membre
Administration de la fédérationDépartement technique
AdministrationSélections nationale
et olympiqueMarketing
Communication
Sélections juniorsGestion de l’événementiel
FinancesDéveloppement des jeunes et football
de base Logistique
Gestion des installations
Médical
Ressources humaines
Juridique
Arbitrage
Développement dufutsal et du
Beach Soccer
Développement dufootball féminin
Secrétaire général
Président
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Composition du département du footballféminin – Directeur du département
– Responsable du football féminin
– Membres de l’association nationale – Représentants des pouvoirs publics (ministère des Sports et
de l’Éducation)
– Entraîneurs et éducateurs de football
– Bénévoles
Direction technique nationale
Exemple de structure technique nationale
Élite Jeunes Football fémininÉlite
– Sélections nationale etolympique
– Sélections juniors
– U-20
– U-18
– U-17 – U-16
– U-15
– U-14
– Sélections de footballféminin
– Sélections de futsal
– Sélections de Beach Soccer
Jeunes
Augmentation du nombredes pratiquants etdélisation
Football de base
Offrir aux jeunes (garçonset lles) de 6 à 12 ansla possibilité de jouer aufootball sans contraintes nirestrictions et orienter lesmeilleurs vers le footballde performance
Football féminin Futsal / Beach Soccer
– Divertissement et amitié
– Santé et forme
– Intégration sociale
– Personne spécialiséepour garantir l‘aspectdivertissant (le résultat n‘est
pas essentiel)
– Championnats, tournois
– Détection de talents
– Divertissant
– Important pour ledéveloppement techniquedes jeunes
– Indoor/Outdoor
– Championnats, tournois
Formation :Formation et recyclage des entraîneurs, éducateurs et instructeurs
Développement sportif, formation, santé et intégration sociale
Ouverture sur l’environnement social. Organisation et participation aux événements et actions des autoritéslocales et nationales, des organisations non gouvernementales, des écoles, des universités et des sponsors
Terrains d‘entraînement et terrains de compétition
Il est important que le président ou la présidente de la com-
mission du football féminin soit aussi élu au comité exécutif
de l’association membre.
De même, la responsable technique doit être une
femme. Si aucune femme dotée des compétencesrequises en matière technique n’est disponible immé-
diatement, il est possible de nommer un technicien
masculin à la tête du département technique. Mais,
dans ce cas, il faut lui adjoindre une assistante qui, à
court ou à moyen terme, devra lui succéder et assum
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