fraterniphonie n°61
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FRATERNIPHONIE No 60 Page 1
FRATERNIPHONIE LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A. FR. AV
Parc Louis-Riel - 2811, chemin de Saint-Paul, 30129 Manduel - FRANCE.
www. francophonie-avenir.com
Cet été aura été marqué, comme chacun a pu le constater, par l’af-faire des Roms. On nous a saoulés au Rom ! Oui, on nous a saoulés au Rom comme pour nous faire oublier que les premiers respon-sables du déplacement de ces po-pulations de leurs pays — Bulgarie et Roumanie, entrées dans l’Union Européenne en 2007 — vers notre pays, c’était d’abord et avant tout, nos politiciens eux-mêmes, de droite comme de gauche, qui ont tous été d’accord pour abolir les frontières des états européens afin de permettre aux individus, aux capitaux et aux marchandises d’y circuler librement.
Selon un schéma identique, ces mêmes politiciens arriveront un jour à nous faire pleurer sur notre langue perdue, alors que, comme nous le dénonçons depuis des années à travers nos écrits, ce sont eux les premiers responsables de l’aban-don de notre langue, tant sur le plan na-tional qu’international.
Pour arriver à jouer leur comédie, pour arriver à nous faire croire qu’ils s’oc-cupent de nos intérêts et non des leurs, de l’avenir de notre pays et non de leurs plans de carrière, nos décideurs se sont approprié les moyens de communication de masse. Ils se vendent alors comme on vendrait une savonnette. Ils ont en cela des conseillers en communication, des rédacteurs de discours, des experts en sondage, des spécialistes en mercatique, des faiseurs d’apparence, des coiffeurs pour dames, etc., car le contenu de ce qu’ils ont à proposer ayant déjà été ven-du à la cause mondialiste, ils savent que désormais leur seul travail est de vendre du contenant, de l’emballage, c’est-à-dire parler au peuple de la bouteille et non plus parler de ce qu’il y a dedans.
Nicolas Sarkozy par ses discours sur la
langue française, sur la Francophonie et
sur l’identité culturelle nous a vendu
d’excellentes bouteilles. Le problème est
qu’une fois ses bouteilles achetées et
mises sur notre table pour la dégustation,
il s’est avéré, comme on le sait tous, que
derrière l’étiquette du vin millésimé qu’il
nous proposait, ce n’était qu’horrible
piquette, une vinasse tout juste bonne à
être vendue en vrac dans des conteneurs
en matière plastique. C’est un fait, le
mandat de Nicolas Sarkozy aura été ca-
tastrophique pour la langue française et
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TROISIÈME TRIMESTRE 2010 « La foi qui n’agit point, est-ce une foi sincère ? », Racine Numéro 61
FRATERNIPHONIE LE JOURNAL DE L’ASSOCIATION FRANCOPHONIE AVENIR - A.FR.AV
Parc Louis-Riel - 2811 chemin de Saint-Paul, 30129 Manduel - FRANCE
Site : www. francophonie-avenir.com - Chaîne-vidéos : www.youtube.com/user/afrav01
É
D
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I
A
L
çais-anglais, a mis en
place l’enseignement
obligatoire de l’an-
glais dans nos
écoles dès le CE1,
c’est-à-dire dès
l’âge de 7 ans pour
nos enfants, a ins-
tauré un système
de visioconférence
branché directe-
ment sur les écoles
britanniques pour
renforcer l’anglais
chez nos jeunes, a
lancé des vacances
en anglais pour les
collégiens « défavorisées » dans cette
langue, a fait ratifier le Protocole de
Londres, un Protocole qui permet mainte-
nant à un brevet rédigé en anglais d’avoir
force de loi en France, a fermé les yeux sur
l’anglicisation de l’Université française
dans laquelle désormais il est possible
d’enseigner en anglais. Rappelons aussi
son comportement indigne lors du Sommet
francophone à Québec en 2008, un Som-
met qu’il a fait à toute vitesse et où il n’a
pas voulu soutenir ouvertement le peuple
québécois en lutte depuis plus de trois siè-
cles contre son assimilation à l’anglais.
Rappelons encore que c’est sous son man-
dat qu’un pays appartenant à la Francopho-
nie, le Rwanda, a basculé à l’anglais et que
l’université algérienne est tentée de virer à
l’anglais comme l’a fait en France, en
pour la Francophonie. Pour ceux qui dou-
teraient encore de cette triste réalité, rappe-
lons qu’il a — ou qu’il a eu —, parmi ses
ministres, de hautes sommités dignes
d’être médaillées de l’ordre mondial de
l’anglicisation, des sommités toutes recon-
nues par l’Académie de la Carpette an-
glaise (parlerfranc@aol.com) : il s’agit en
vrac de Lagarde, de Kouchner, de Darcos,
de Pécresse, de Borloo, de Chatel, de Dati,
de Bertrand, etc. Rappelons encore que
notre cher commercio-président nous a
vendu l’idée d’une France bilingue fran-
toute impunité, l’école de Sciences Po
dirigée par le haut vendu à la langue im-
périaliste, le dénommé Richard Des-
coings. Ajoutons à cela des restrictions
budgétaires drastiques dans le domaine
de la Francophonie et des organismes de
diffusion de notre langue à travers le
monde — car il faut bien que notre prési-
dent réponde favorablement aux directi-
ves mondialistes de son ami Strauss-
Kahn, président du Fonds Monétaire
International, de réduire le déficit public
pour continuer à enrichir les banques —,
le bilan du Sieur Sarkozy en matière de
langue française, de francophonie et de
lutte contre le tout anglais est donc tout
simplement une vraie Bérézina. Lionel Jospin, pour prendre un mar-
chand d’un autre style, nous avait vendu aussi, en son temps, une belle bouteille, en nous proposant, lorsqu’il était ministre de l’Éducation nationale dans les années 2000, le concept d’initiation aux langues étrangères en primaire. L’idée aurait pu être bonne s’il s’était agi d’une vraie ini-tiation aux langues étrangères, au pluriel, et non, une introduction à l’anglais, au singulier, comme cela s’est révélé exact dans 95 % des cas. Eh oui ! la bouteille qu’il nous a proposée, avait un contenu frelatée, l’étiquette nous présentait bien un produit intéressant d’ouverture vers les langues du monde, mais le contenu, hélas, répondait aux directives mondia-listes d’installer partout l’anglais.
Bref, si ces gens-là avaient le statut de commerçant, nous pourrions les attaquer en justice pour publicité mensongère et escroquerie sur le produit, mais malheu-reusement ce sont des politiciens, alors ils ont le droit de nous mentir, de nous voler, et nous le droit — vive la démo-cratie ! —, de ne plus voter pour eux, c’est-à-dire de ne plus voter pour Bonnet Blanc, mais pour Blanc Bonnet, et vice versa tous les 5 ans.
Heureusement, il y a tout de même encore, et notamment par l’inter-réseau, des moyens de communication de masse pour les décolleurs d’étiquettes et les déboucheurs de bouteilles que nous sommes. À nous, donc, de les investir, de les utiliser au maximum, pour, coûte que coûte, tenter de réveiller nos concitoyens tombés dans le coma éthylique, saoulés comme ils sont par la propagande « bling bling » et tapageuse de ceux qui ont l’ar-gent et le pouvoir.
Le président de l’A.FR.AV
Ne nous laissons pas
saouler au Rom !
Faisons tomber
les étiquettes !
FRATERNIPHONIE No 61 Page 2
mercial comme un « appel
général et universel de
ralliement qui ne nécessite pas de traduc-
tion et donc
utilisé inva-
riablement à
l’internatio-
nal… En
adoptant "Be
Breizh* !", le
CRT veut
créer une
e x p r e s s i o n
unique qui ne
peut apparte-
nir qu'à la
B r e t a g n e ,
ancrée dans
son identité,
pour se démarquer encore plus fortement
et durablement des autres territoires.
"Be Breizh* !" répond au double objectif
de rajeunir l'image et de mobiliser les
Bretons. »
C'est que le verdict des agences de
«apubt» et de communication est formel et
sans appel : quand il s'agit de donner un
nom à un produit, à un service, de définir
une raison sociale ou une enseigne com-
merciale, une action de promotion quel-
conque, y compris donc celle d'une région
de France, l'essentiel est d'utiliser le moins
possible de mots français. Ceux-ci sont
« vieux », ils ont fait leur temps, et, au
contraire par exemple de "Be" et de
"Breizh", seraient bien incapables de
« rajeunir l'image » de la Bretagne. Sauf
exception rarissime, les dirigeants écono-
miques et politiques valident ce dénigre-
ment systématique, ce bannissement de
la langue française en se soumettant vo-
lontiers, sans doute même avec enthou-
siasme parfois, à ce diktat. Pour eux,
ce sont lesdites agences qui, en la
matière, font la loi, celle des marchés,
bien entendu.
M. Jean-Pierre Busnel
Président de l'Institut André Busnel
contact@iab.com.fr
* Soyez (ou Sois) Bretagne !
Il paraît que la Bretagne et la Catalogne
sont aujourd'hui, dans toute l'Union euro-
péenne, les régions les plus attachées à la
promotion de leur langue régionale et les
plus ouvertes à l'invasion angloma-
niaque. Pour ce qui est de la Bretagne, on
ne voit pas vraiment de raison d'en dou-
ter. Dopé tout à la fois par la décentrali-
sation des pouvoirs publics et par la
construction européenne, le régio-
nalisme linguistique y est, en effet, en
plein essor. Quant à l'anglomanie, elle y
atteint les sommets que l'on sait, notam-
ment dans le milieu du tourisme.
D'où la prolifération, en Bretagne, d'ex-
pressions nouvelles associant mots an-
glais et bretons, mêlant inspiration com-
merciale et culturelle (ou politique),
comme si la langue française n'existait
plus. Elle n'épargne évidemment pas les
administrations publiques (communes,
départements et conseil région), loin de
là. C'est ainsi que le Président du Conseil
régional de Bretagne a présenté tout ré-
cemment un nouveau film de promotion
du tourisme en Bretagne. Son nom : "Be
Breizh* !" (voir la photo ci-contre).
Le recours au mot anglais "be" étant
tout de même appelé à soulever certaines
interrogations, voire certaines critiques,
le CRT (Comité régional du tourisme) le
justifie en présentant ce slogan com-
Régionalisme et anglicisation
SOMMAIRE
Éditorial : Faire tomber les étiquettes.
Régionalisme et anglicisation.
Les mercenaires du temps présent.
Suprême de colonisé : Richard Descoings.
Quelle histoire pour un drapeau !
Le bon coin des bonnes nouvelles :
- Alain Juppé
- Jean-Pierre Raffarin
- Association CO.U.R.R.I.EL
L’imposture rwandaise .
Le sommet de l’Étiquette-phonie
Le français au cœur de notre patrimoine.
101, oui ; 103, bonjour les dégâts !
L’Europe, De Weber et la géopolitique.
Régionalisme et anglicisation (bis).
Hussards noirs de la République ou
agents inconscients de l’Empire ?
L’A.FR.AV en réunion :
- L’Assemblée générale ordinaire
Les mercenaires du temps présent
Parmi nos ballonneux champions
du monde en 1998, trois sont partis
s’installer aux États-Unis « réviser
leur Marseillaise » en anglais :
Franck Lebœuf, Youri Dgorkaeff,
Thierry Henry...
Aimé Jacquet aimerait que les entraî-
neurs français prennent exemple sur
Houllier (NDLR : entraîneur de l’Olympique
Lyonnais), qui maîtrise l'anglais, et donc
peut « s'exporter » à l'étranger. Il s'est également fendu d'une confidence au quo-
tidien francilien, Le Parisien : il aurait rêvé d'entraî-
ner un jour en Premier League (sic). « Si j'avais su
parler anglais, je serais parti. Ça vaut le coup
d'aller en Angleterre...», a-t-il expliqué.
Source : Le Parisien, septembre 2010
Aim
é Jacq
uet
On met un point d’honneur à ce que
les joueurs français connaissent la Mar-
seillaise, encore une étiquette pour nous
cacher que tout ce monde-là n’a rien à
faire de la France et ne rêve, en fait, que
de parler anglais pour aller se vendre
ensuite au plus offrant à l’étranger.
Dans la série, nos sportifs sont des mercenaires vendus au pouvoir
de l’argent, voici Aimé Jacquet, l’entraîneur de l’équipe de France de
ballon victorieuse au mondial 98, qui ne rêvait, en fait, que de parler
anglais et de fuir en Angleterre pour aller lécher les ballons de la
Première Ligue britannique. Lamentable !
FRATERNIPHONIE No 60 Page 3
Zemmour se paie
« l’intouchable »
Richard Descoings. Le 5 janvier, sur RTL, Éric Zem-
mour s’en est pris au système
Descoings, expliquant pourquoi le
discours du patron de l’entreprise
Sciences Po et gourou de la discri-
mination positive en France séduit
tant nos politiques, qu’ils soient de
gauche ou de droite. Éric Zemmour s’est trouvé une
cible de choix. De celles que personne (ou si peu) n’ose jamais viser : l’intouchable Richard Descoings, patron de Sciences Po et grand prêtre français de la discrimination positive.
Pourtant les objections à son égard ne manquent pas. Marianne s’en fait d’ailleurs régulièrement le relais. Mais les critiques glissent sur Richard Descoings comme l’eau sur les
plumes d’un canard. Qu’importe que, sous prétexte d’une démocratisation nécessaire de notre système éducatif, la discri-mination positive mette à mal le principe d’égalité républicaine.
Qu’importe qu’elle finisse par créer de nouvelles inégalités, alors qu’elle prétend pourtant les réduire. Qu’importe, par exemple, qu’elle fasse naître au sein des classes sociales exis-
tantes de nouvelles castes, celle des gens qui ont eu accès à la voie privilégiée et celle, beaucoup plus large, composée de tous
les autres, immanquablement renvoyés à un double échec : ne pas avoir réussi à accéder à la voie privilégiée et ne pas avoir, non plus, réussi via la voie « traditionnelle ».
Éric Zemmour, lui, va encore plus loin et démonte le système Descoings en quelques phrases assassines. Prenant pour appui de sa démonstration le refus des grandes écoles de se voir impo-
ser par l’État un quota de 30 % de boursiers et la réaction outra-gée du bon Monsieur Descoings dans Le Monde daté du mardi 5 janvier, il analyse les raisons du succès du patron de Sciences
Po auprès des élites médiatiques et politiques : « Richard Des-coings plaît. Il plaît à la droite. Il plaît à la gauche. À chacun, Descoings dit ce qu’il veut entendre. À la droite, il dit « modèle
américain », « modernité », à la gauche : « lutte contre les iné-galités », « intégration des enfants d’immigrés » et à tous, « économie de
la connaissance ». Et de poursuivre : « Il est le fils
spirituel de Pierre Bourdieu » pour
qui, explique-t-il, « il fallait abaisser le niveau d’exigence culturelle de l’école pour lutter contre les inégalités sociales — programme largement accompli depuis lors… Mais par un pa-
radoxe qui n’est qu’apparent, plus l’école a baissé son niveau plus le nombre de pauvres qui accédaient naguère aux grandes écoles a baissé. Et alors là, Richard Descoings, tel Zorro,
arrive pour faire sauter le dernier village gaulois de l’excel-lence scolaire : les grandes écoles. (…) Le paradoxe, c’est qu’il
a été intronisé par le président Sarkozy qui avait fait campagne au nom du mérite républicain. Mais le discours de Descoings flatte le penchant anti-élitiste de notre président qui a tant souf-
fert gamin, paraît-il, avec La Princesse de Clèves ». Et Zemmour de conclure : « En fait, Richard Descoings est à
la confluence historique et idéologique d’une extrême gauche
post-soixante-huitarde qui avait pour projet de liquider la culture bourgeoise et d’une droite libérale qui veut livrer au marché des générations de consommateurs malléables parce
qu’incultes. Il est à la fois le fossoyeur de l’élitisme républicain et l’idiot utile du capitalisme. Décidément, cet homme a tout pour plaire ! »
Tout est dit…
Voici une histoire scandaleuse : L'école de Sciences Po
de Reims fonctionne en anglais et qui plus est, avec de
l'argent public !
Rappel : -- Selon l'Article 2 de notre Constitution, La
langue de la République est le français.
-- Selon l'Article 1er de la loi n° 94-665 du 4
août 1994 relative à l'emploi de la langue française, la
langue française est un élément fondamental de la person-
nalité et du patrimoine de la France. Elle est la langue de
l'enseignement, du travail, des échanges, etc.
Contre cette école qui s’est mise hors la loi avec son
enseignement en anglais, il y a vraiment de quoi protes-
ter auprès de notre Président, auprès de nos députés,
auprès de nos sénateurs, etc. Écrivons !
Monsieur le Président de la République
Palais de l'Élysée
55, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Pourquoi ont-ils choisi le campus rémois de Sciences Po et non pas Paris par exemple ? Sou-vent à cause de l'enseignement donné en anglais.
« Vous êtes des pionniers. » C'est par ces mots que le directeur de Sciences-Po, Richard Descoings, accueillait la toute première promotion du campus rémois lors de la journée inaugurale offi-cielle. Comment ces pionniers, des jeunes filles ou garçons de 17 à 19 ans, se retrouvent-ils à Reims, plutôt qu'à Paris, Londres ou New-York ? Qu'est-ce qui les a poussés à venir dans notre ville ? Car leur choix n'est pas un choix par défaut ! Au risque de déce-voir nombre de nos lecteurs, ce n'est ni la beauté de notre cathé-drale ni la qualité de notre Champagne qui les a décidés.
Leur motivation est en revanche souvent liée à une parti-cularité de cette nouvelle antenne de Sciences-Po en province, le fait que les cours y soient tous donnés en anglais.
Source : www.lunion.presse.fr du samedi 4 septembre 2010
Suprême de colonisé : Richard Descoings !
Vous remarquerez que le drapeau français est
absent de l’enceinte de Sciences Po de Reims !
Rich
ard
Desco
ing
s
De France, pas besoin
de timbrer pour
écrire au Président
de la République
« Il est à la fois le
fossoyeur de l’élitisme
républicain et l’idiot
utile du capitalisme. »
Note : L’art de se tirer une balle dans le pied.
Les collectivités locales participent à hauteur
de 3000 euros par élève et par an pour les
frais de scolarité de ces jeunes anglicisés.
FRATERNIPHONIE No 61 Page 4
Madame le Chef de la division linguistique,
Je me permets de vous écrire, car je suis très étonné que l’OIF
ne puisse pas fournir aux associations, aux organismes, aux
écoles, aux particuliers qui le demandent, moyennent finance s’il
le faut, des drapeaux de la Francophonie.
En effet, une de nos adhérentes, Mme Noëlle Vesser, de Pro-
vins, désirant un drapeau francophone pour en pavoiser son bal-
con le jour de la fête de la Francophonie et en désirant un autre
pour l’offrir au maire de sa ville afin de le convaincre de le
mettre à côté du drapeau français au fronton de la mairie —
puisque notre drapeau national y côtoie déjà le drapeau européen
—, s’est vu répondre par vos services que cela n’était pas prévu.
Apparemment, donc, l’OIF n’a pas pensé, dans le cadre notam-
ment de ces relations avec le public, dans le cadre de sa publicité
extérieure, de mettre à la disposition de ceux qui le désirent, des
drapeaux francophones.
Cela, faut-il le dire, est bien triste, car la Francophonie aurait
bien besoin d’un peu de lumière sur elle et, ce faisant, d’une
importante campagne de mise en avant : la population
française, et notamment les jeunes générations, connaissant
mieux le monde anglo-saxon que le monde francophone.
Pour information, le samedi 4 septembre, notre association
était présente au Forum des Associations de Nîmes (voir la
photo à l’en tête de cette lettre). Nous avons eu l’occasion alors
de voir passer, dans les allées du Forum, un bon nombre de
jeunes enfants avec des drapeaux britanniques que le Wall
Street Institute de Nîmes se faisait un plaisir de leur offrir.
Nous vîmes également moult jeunes gens avec des drapeaux
européens que la Maison de l’Europe distribuait à tour de bras.
Bref, ce n’est pas par hasard que notre jeunesse est colonisée
par la pensée anglo-saxonne et par la gent européiste, son al-
liée, car, partisans de l’anglais comme partisans de l’intégration
européenne, se donnent les moyens, eux, de leurs ambitions,
contrairement à la Francophonie qui, elle, semble bien timorée
sur la plan de la communication médiatique.
Pourtant, la Francophonie pourrait s’investir
d’une belle mission en France : faire contrepoids
à l’Union européenne et aider le peuple français à
se décoloniser du monde anglo-saxon. Cela dit, et pour en revenir au drapeau de la Francophonie, je
vous prierai, Madame le Chef de la division linguistique, de
bien vouloir me dire ce que je peux annoncer à notre adhérente,
Mme Noëlle Vesser, quant aux drapeaux de la Francophonie
qu’elle attend depuis mars 2010. Précisons encore, comme elle
a pu le dire à vos services, notre adhérente est, bien sûr, tout à
fait prête à payer ces drapeaux.
De notre côté, comme nous avons l’intention de demander à
nos adhérents de prendre contact avec leurs maires respectifs
pour que ceux-ci acceptent de mettre le drapeau de la Franco-
phonie au fronton de leurs mairies le jour de la Francophonie, il
nous serait utile d’avoir un tarif pour un drapeau francophone
au format des drapeaux officiels de la République.
Plus généralement encore, il nous serait très utile d’avoir un
tarif de drapeaux francophones à divers formats, des drapeaux
en tissu, mais également des drapeaux en papier pour la distri-
bution de masse.
Dans l’attente d’une réponse de votre part qui nous permettra,
nous l’espérons, de faire flotter les couleurs de la Francophonie
un peu partout en France, au hasard des lieux d’habitation de nos
adhérents, nous vous prions d’agréer, Madame le Chef de la divi-
sion linguistique, l’expression de toute notre considération.
Régis Ravat
Président de l’A.FR.AV
Le drapeau francophone
Quelle histoire pour avoir un drapeau de la Franco-
phonie ! Il y a 4 ans de cela, en 2006, nous avions écrit à
l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie)
pour demander un drapeau francophone. Il a fallu plus
d’un an pour qu’on daigne nous en envoyer un.
Force est de constater cependant que, 3 ans après
notre demande, qui avait étonné tout le monde à l’OIF
(?), rien n’a été fait pour permettre au public, aux asso-
ciations, aux organismes, etc. de se procurer aisément
un drapeau de la Francophonie.
Apparemment, on dort toujours à l’OIF !
Voici donc la lettre que nous avons adressée à Mme
Akondjia, responsable du service en question, pour ten-
ter de sonner le réveil :
Voici notre association au Forum des Associations de
Nîmes, le 4 septembre 2010. Au fond de notre stand,
vous remarquerez le drapeau de la Francophonie, un dra-
peau que nous a gracieusement offert Mme Dominique
Girault, de l’OIF, en 2007, le drapeau du Québec acheté à
Québec par notre Président lors de son voyage dans ce
pays en 1984, la carte de la Francophonie offerte par
l’Agence de la Francophonie en 1995.
En attendant que cette dame daigne nous répondre,
écrivez-lui, vous aussi, pour lui demander un drapeau
francophone, ça participera à monter le son du réveil :
Organisation Internationale de la Francophonie (OIF)
Mme Marie-Louise Akondjia,
Chef de la division linguistique
15 quai André Citroën
75015 Paris
FRATERNIPHONIE No 60 Page 5
Le bon coin... des bonnes nouvelles
Pour une fois qu'un membre de la classe politique française dénonce l'anglomanie vivement et publi-quement, on aurait bien mauvaise grâce à ne pas le citer volontiers. Il s'agit de M. Alain Juppé, ancien
Premier ministre (de 1995 à 1997), maire de Bordeaux de 1995 à 2004 et, de nouveau, depuis 2006. Ce n'est pas un ministre en exer-cice qui ferait cela ! Mais il est vrai que M. Juppé est plus ou moins en retrait de la sphère politique désormais, qu'il est agrégé de lettres classiques et qu'il appartient à une génération où l'attachement à la langue française est encore généralement vivace. Toujours est-il qu'il vient de publier sur son « blogue-notes » un franc « coup de gueule » à ce propos, intitulé « Confusion intellectuelle» ( http://
www.al1jup.com/?p=777 ). En voici un extrait : « ... La véritable explication de l’actuelle épidémie de “franglais”, c’est, selon moi, le snobisme : comme nous
p a r l o n s mal l’anglais (cf. supra), il est plus facile, pour donner le change, d’émailler notre conversation de mots a n g l a i s qui font chic. Mainstream… Autre exemple : cette publicité d’une grande marque automobile qui vante les mérites de son véhicule… “energy saving”, comme si, pauvres couillons de consommateurs français, nous ne s a v i o n s pas ce qu’économiser l’énergie veut dire. Grotesque ! ... La mondialisation, ce n’est pas l’américanisa-t i o n universelle. C’est la diversité. Y compris la diversité linguistique ... ».
Le fait de « truffer notre français de mots empruntés à l'anglais » est bel et bien, comme le dit l'auteur, parfaitement « ridicule ». Dans l'immense majorité des cas cela ne correspond, en effet, strictement à aucune utilité, à aucune nécessité, à aucune rationalité. Pour la bonne raison que les mots anglais mêlés en vrac aux mots français dans une sorte d'ébauche de bilinguisme de bazar, utilisés à profusion sur le territoire français par les milieux commerciaux essentiellement, mais pas seulement par eux, car le mimé-tisme anglomaniaque (notons que M. Juppé parle d'« épidémie ») n'épargne plus grand monde désormais, bref, pour la bonne raison que ces mots anglais ne sont nullement destinés à des anglophones qui ne comprendraient pas un mot de français, mais à des ... francophones (et peu importe que ces derniers ne les comprennent pas — ce qui est souvent le cas —, on ne se donnera surtout pas la peine de les traduire en
français). Le but visé est tout simplement d'essayer de développer les chiffres d'affaires et de valoriser les images. Et pour cela, disent, unanimes, les « créatifs » de la publicité et de la communication, il importe, autant que faire se peut, de cacher les mots français, qui ont fait leur temps, qui sont suspects, à l'heure de la globalisation, d'exprimer un penchant rétrograde pour le « repli identitaire », tandis que, à l'inverse, en faisant généreusement étalage d'un vocabulaire riche de quelques ... dizaines de mots anglais, on serait bien de son temps, invariablement à la mode, à l'avant-garde du mouvement de la société, « branché », ouvert aux autres et « moderne ».
M. Jean-Pierre Busnel (contact@iab.com.fr) Président de l'Institut André Busnel La Louisiane partici-
pera au Sommet de la Francophonie organisé en octobre 2010 à Montreux (Suisse), a annoncé l'ex-Premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, lors de sa visite dans cet État du Sud des États-Unis, en septembre dernier. La Louisiane « est invitée pour étudier comment elle
peut être associée au travail de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). C'est le début d'une démarche », a déclaré à l'AFP M. Raffarin, qui est le représentant de la France au sein de l'OIF. M. Raffarin a indiqué avoir remis aux au-
torités louisianaises une invitation du gou-vernement suisse et du secrétaire général de la Francophonie, Ab-dou Diouf, pour participer au som-met. La Louisiane étant un État fédéré au sein des États-Unis, « il
n'y a pas encore de procédure d'intégration », a ajouté l'ancien chef du gouvernement. « C'est déjà un pas considérable que la Louisiane soit invitée », a-t-il remarqué.
Interrogé sur d'éventuelles difficultés diplomatiques à l’égard de Washington, M. Raffarin a observé que « c'est toujours un peu compliqué quand il y a une province ou un État (d'un côté) et un État fédéral (de l'autre) ».
« On avait connu le même problème avec le Québec et l'État fédéral canadien », a ajouté M. Raffarin, qui a effectué une visite en Louisiane avec six autres sénateurs, afin de marquer la solida-rité de la France après la marée noire du golfe du Mexique et le passage de l'ouragan Katrina, il y a tout juste cinq ans.
La Louisiane comptait quelque 7% de francophones parmi ses 4,5 millions d'habitants au dernier recensement de 2000. L'État conserve le nom de l'immense territoire offert au roi de France Louis XIV par l'explorateur Robert Cavelier de la Salle en 1682.
Ce territoire, qui couvrait tout le bassin du Mississippi, a été vendu aux États-Unis par Napoléon Bonaparte en 1803 pour 15 millions de dollars, entraînant un doublement de la superficie des Etats-Unis. Le système juridique de l'État de Louisiane reste influencé par le code civil napoléonien.
Source : AFP
Bravo à Alain Juppé
Bravo à Jean-Pierre Raffarin
Le 20 juillet 2010, dans la Cour du Cloître Saint-Louis, haut lieu de rencontre des festivaliers, un grand débat s'est tenu sur la place et l'avenir de la langue française,
soumise en France même à des attaques d'une portée et d'une virulence inédite dans tous les domaines de son application.
Coorganisé par le Festi-val d'Avignon et l'asso-ciation COURRIEL*, ce débat s'est voulu une manière d 'alert er les citoyens sur ce sujet émi-nemment politique, et les risques bien réels encou-rus en dehors de tout débat d'envergure : le basculement de la France
dans ce « tout-à-l'anglais » promu avec insistance par des dirigeants économiques dénationalisés pour flatter les intérêts de la Finance, et orchestré avec complaisance voire conviction par la majorité de la classe politique.
Face à l'accumulation préoccupante des cas de basculement à l'anglais (pans entiers des formations universitaires et supérieures, communication publicitaire et interne des grands groupes, projets de réforme de l'enseignement, affaiblissement des lois linguistiques, organismes internationaux...), nous avons saisi l’occasion de ce Festival pour participer, encore une fois, à rompre le silence entourant cette question.
Bravo à Gaston Pellet,
à Matthieu Varnier
et à Georges Gastaud
Ala
in J
up
pé
Jean-Pierre Raffarin
Nos amis du CO.U.R.R.I.E.L
*Contact : bureau@courriel-languefrancaise.org
Site : http://www.courriel-languefrancaise.org/index.php
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Appui médiatique aux assassins :
Radio-Canada poursuit sa besogne répugnante Grâce aux reportages complaisants de Radio-Canada, Paul
Kagame a la voie libre pour poursuivre sa répression et ses mas-sacres pendant encore sept ans au Rwanda et au Congo. La po-
pulation du Québec et du Canada est systéma-tiquement désinformée dans ce dossier. Au lendemain du triomphe de Paul Kagame à l’élection présidentielle rwandaise, qui a fait l’objet de reportages des plus complai-
sants de la part de Radio-Canada, où l’on ne fait qu’effleurer le sujet de la répression et du
massacre des opposants, il est certain qu’aucun journaliste de ce média public, financé avec l’ar-
gent des contribuables, ne nous parlera des procès du Tribunal pénal international pour
le Rwanda (TPIR) où des per-sonnes comme le juge turc Aydin Sefa Akay, dans l’affaire Ntawukulilyayo, et
comme les juges de la chambre d’appel, dans l’affaire Zigiranyi-razo, refusent de suivre docilement les diktats de l’Empire état-sunien, conservent leur intégrité et ne gobent pas les mensonges des syndicats de délateurs du Front patriotique rwandais (FPR). Le juge Akay appelle poliment ces mensonges des « contradic-tions » dans les témoignages.
Radio-Canada et les autres médias à la solde de la ploutocratie internationale, incarnée au Québec surtout par Paul Desmarais (Note de l’A.FR.AV : comme par hasard, ce monsieur est un grand ami de Nicolas Sarkozy !), véritable propriétaire de Radio-Canada (grâce aux ententes secrètes entre Gesca* et cette société d’État),
se contentent de nous parler superficiellement et épisodiquement du Rwanda pour entretenir l’histoire convenue du génocide des Tutsis, le plus grand et le plus horrible mensonge du XXe siècle, qui sert à masquer les crimes de Paul Kagame et de ses complices du FPR pour faciliter le pillage du Congo. De nom-breuses et riches entreprises canadiennes profitent grandement de ce pillage et de leur alliance avec Paul Kagame. Aucune ana-lyse sérieuse n’est faite par Radio-Canada. Jamais les « contra-dictions » ne sont relevées. Jamais Radio-Canada ne nous parle des infâmes gacacas (tribunaux communautaires villageois) et des prisons rwandaises. Paul Kagame est le sauveur des Tutsis, qui a mis fin au génocide, nous répète constamment Radio-Canada.
Mais pourquoi le supposé idéologue génocidaire Habyarimana (Note de l’A.FR.AV : ancien président du Rwanda, assassiné par les hommes de Kagame) n’a-t-il pas touché à un seul cheveu de la tête d’un Tutsi pendant les dix-sept années de paix où il était au pou-voir, de 1973 à 1990 ? Pourquoi, comme par hasard, des mas-sacres se sont-ils mis à se produire lorsque le FPR est arrivé dans le décor, avec sa guerre de conquête entreprise en octobre 1990 ? Pourquoi le génocide s’est-il déroulé en suivant la progression du FPR ? Les journalistes de Radio-Canada ont-ils lu Davenport et Stam ? Voici entre autres choses ce que concluent ces deux
auteurs, après leurs recherches autrement plus sérieuses que les farces sordides de Radio-Canada :
Les massacres dans la zone tenue par les Forces armées rwan-daises semblaient augmenter selon la progression du FPR dans sa conquête militaire du territoire du Rwanda. Aux endroits où le FPR faisait des gains, les massacres à grande échelle gagnaient en intensité. Lorsque le FPR arrêtait sa progression, les massacres diminuaient beaucoup. Les données révélées dans nos cartes géographiques sont conformes à ce qu’ont toujours dit les dirigeants des Forces armées rwandaises [du régime Habyarimana], à savoir qu’ils auraient pu mettre fin à la plupart des massacres si le FPR avait tout simplement cessé son invasion. Cette conclusion est contraire à ce que prétend le gouvernement de Paul Kagame, selon lequel le FPR aurait pour-suivi son invasion pour mettre fin aux massacres.
Pourquoi, si Paul Kagame est un sauveur, un document interne du Département d’État daté de septembre 1994 affirme-t-il que le FPR et des civils tutsis travaillant pour son compte tuaient au moins 10 000 Hutus par mois dans le cadre d’une campagne de nettoyage ethnique devant permettre un remplace-ment de la population hutue du Sud du Rwanda par des Tutsis venus de l’extérieur ?
Si Paul Kagame est un sauveur, pourquoi le massacre de Kibe-ho*, en 1995 ? Pourquoi le bombardement des camps de réfugiés de Goma*, en 1996 ? Pourquoi la traque impitoyable et le massa-cre de plus de 200 000 Hutus dans les forêts du Zaïre, en 1997 ? Pourquoi James Kabarabe* ? Pourquoi Laurent Nkunda* ? Pour-quoi Thomas Lubanga* ? Pourquoi Jean Bosco Ntaganda* ? Tous des exécutants de Kagame. Tous des soi-disant sauveurs des Tutsis. Tous des chasseurs de supposés génocidaires.
Jamais, autrement qu’en des termes vagues, Radio-Canada ne nous parle des mandats d’arrêt espagnols contre 40 complices de Kagame pour génocide et crimes contre l’humanité.
Jamais Radio-Canada ne nous parle de l’internement dans un camp de rééducation de la Canadienne Susan Thomson.
Jamais Radio-Canada ne nous parle de l’assassinat des pères québécois Simard (1994) et Pinard (1997) par le FPR, au Rwanda, pour lesquels le gouvernement du Canada n’a donné aucune réponse aux familles et à la population canadienne, alors qu’un enquêteur et militaire canadien qui était sur place, à l’été 1994, Tim Isberg, a produit un rapport incriminant le FPR. C’est curieux quand même que les mauvais clients de l’Empire états- unien, eux, attirent constamment l’attention de Radio-Canada, comme en Iran, dans l’affaire Zahra Kazemi. Pourquoi cette double norme ? Expliquez-moi, mesdames et messieurs de Radio-Canada.
Jamais, donc, Radio-Canada ne nous parle du Rwanda lorsque des Canadiens innocents, nés au Canada, sont directement victimes du FPR. C’est quand même incroyable.
Jamais Radio-Canada ne nous a donné la version des détenus du TPIR de ce qui s’est passé sur la colline de Kabuye, un endroit où M. Ntawukulilyayo aurait prétendument envoyé des Tutsis se faire abattre, s’il faut en croire les syndicats de déla-teurs de Paul Kagame. Radio-Canada croit les assassins en liberté au lieu de croire les innocents que l’on a emprisonnés en
À la rentrée scolaire de septembre, le Rwanda, pays d'Afrique Noire dont la langue de l'enseignement était jusqu'à maintenant le français,
a basculé à l'anglais. C'est le président-génocidaire, Paul Kagame, le protégé des États-Unis d'Amérique et de la trilatérale des décideurs anglo-saxons, qui a décidé cela pour remercier ses amis anglophones de l'avoir mis en place à la tête du pays. Cet événement est passé totalement sous silence en France. Évidemment, nos journalistes et politiciens vendus à l’anglais pour la plupart, n’ont pas eu envie de parler de cela, de peur, somme toute, de ternir la belle image de leur langue préférée et adulée. Car, c’est connu, en France, pour la plupart des Français, la langue anglaise ne s’est pas imposée au monde par les violences de l’Empire bri-tannique (génocide des Acadiens, pendaison de Louis Riel, assimilation des francophones de l’Ouest-canadien, mépris des Québécois, etc.) ou par les manœuvres géopolitiques du conglomérat anglo-saxon (CIA et Cie), mais par la beauté intrinsèque de cette langue. Merci donc à l’excellentissime Bernard Desgagné qui, par son travail d’investigation sur le Rwanda, a su nous éclairer d’une façon étincelante sur la réalité politique de ce pays.
L’imposture rwandaise P
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*Gesca Limitée est une filiale de la Power Corporation du Canada ; elle est responsable de 7 journaux québécois et ontariens dont les lignes éditoriales sont ouvertement en faveur du fédéralisme canadien.
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invoquant les mensonges de ces assassins. Jamais Radio-Canada ne nous parle de l’acquittement de Pro-
tais Zigiranyirazo*, dans le procès phare qui devait prouver hors de tout doute, le complot des « extrémistes hutus » (c’est-à-dire, en réalité, les opposants du FPR). Radio-Canada préfère croire sur parole les menteurs et les assassins à la solde de Kagame et de ses maîtres étatsuniens.
Jamais Radio-Canada ne met en cause la justice cana-dienne lorsqu’elle collabore avec Kagame et ses syndicats de délateurs pour faire condamner un innocent, Désiré Munyaneza, qui, espérons-le, finira par être disculpé un jour.
Pourquoi Mme Isabelle Richer, chroniqueuse judiciaire à Ra-dio-Canada, a-t-elle censuré l’avocat de la défense québécois John Philpot, dans son reportage sur la condamnation de Désiré Munyaneza ? Je le lui ai déjà demandé, mais elle ne m’a jamais répondu.
Pourquoi Mme Richer n’a-t-elle jamais dit un mot sur les ondes sur les montages des suppôts de Kagame au ministère de
la Justice du Canada, en collaboration avec la GRC (Gendarmerie royale du Ca-nada) et l’Agence des servi-ces frontaliers, pour tenter de faire expulser du Canada
Victor Ndihokubwayo et l’envoyer se faire exterminer dans une prison rwandaise ? Aujourd'hui, M. Ndihokubwayo poursuit le procureur général du Canada pour 1,7 million de dollars.
Imaginez le montant de l’éventuelle poursuite qu’intentera M. Munyaneza contre Ottawa. Combien valent cinq, dix ou quinze années de la vie d’une personne passées en prison ? Maher Arar a obtenu dix millions et demi de dollars pour avoir passé un peu plus d’un an dans une prison syrienne. Que méritent les salo-pards qui œuvrent au cœur de l’État fédéral canadien, qui tirent les ficelles derrière et qui, loin d’agir de bonne foi, sont parfaite-ment conscients qu’ils s’en prennent à des innocents ?
Je sais ce que fait Radio-Canada. Je ne suis pas dupe. De plus en plus de gens le savent. Et le dossier du Rwanda n’est pas le seul où Radio-Canada agit en vulgaire instrument de propagande payé avec l’argent des contribuables pour les désinformer. Il n’y a qu’à regarder du côté de Lockerbie pour trouver un véritable nid de vipères au sujet duquel Radio-Canada nous rebat les oreilles avec la désinformation de Washington. J’ai écrit à tous les journalistes de Radio-Canada ayant fait des reportages sur la libération du Libyen Al-Megrahi. Jamais aucun n’a dit la vérité sur cet attentat.
Un jour, Radio-Canada et ses journalistes qui ignorent totale-ment les renseignements que des citoyens leur font parvenir de bonne foi, croyant avoir des chances de mettre fin à la désinfor-mation, auront des comptes à rendre devant le tribunal de l’His-toire.
Radio-Canada et d’autres acteurs médiatiques se taisent, ferment les yeux, protègent leur petite carrière et gobent tous les mensonges, dans les faux rapports, dans la bouche des faux ex-perts, sans prendre « le temps » de chercher plus loin, en faisant semblant que « toutes les autorités » disent la même chose. À cause de Radio-Canada, des gens comme le colonel Luc Marchal n’existent pas, lui qui était pourtant au cœur des événements de 1994, au Rwanda. À cause de Radio-Canada, l’Empire et ses laquais peuvent continuer de mettre des pays entiers à feu et à sang, dans des guerres impérialistes, de piller allègrement le Congo et de favoriser la stigmatisation, l’extermination et le
génocide des Hutus, sans jamais avoir de comptes à rendre à la population, qui est systématiquement tenue dans l’ignorance de ce qui se passe vraiment. Mesdames et messieurs les journalistes, n’avez-vous pas honte de travailler pour Radio-Canada ?
M. Bernard Desgagné
Gatineau - (Québec)
bernarddesgagne@mac.com
* Si vous voulez approfondir le sujet, n’hésitez pas à consulter le site de Bernard Desgagné : http://
web.me.com/bernarddesgagne/Rwanda/Accueil.html
Le sommet de l’Étiquette-phonie
Le saviez-vous, le Sommet de la Francophonie qui devait avoir lieu cette année en octobre à Madagascar, a été reporté à Mon-treux, en Suisse ? Pourquoi ne se déroulera-t-il pas à Madagascar, comme prévu et décidé lors du dernier Sommet francophone en 2008, à Québec ? — On ne sait pas. Pourtant, on a beau écouter les informations à la radio, à la télévision et lire nos journaux, nos journalistes, très curieux, comme nous le savons, sur les affaires qui touchent la Francophonie, ne nous ont pas tenus au courant. Nous cacherait-on des choses, comme pour le Rwanda ?
Le saviez-vous aussi, l’actuel président de l’OIF, M. Abdou Diouf, arrive en fin de mandat, et le prochain Sommet sera l’oc-
casion de le réélire, ou pas, à la tête de l’OIF ? Le saviez-vous encore, Mme Calixthe Beyala se présente au poste de Président de l’OIF ? Connaissez-vous son programme, ses vues sur la francophonie ? — Non, bien sûr, car ça n’intéresse pas les médias anglicisés,
donc ça ne doit pas intéresser le commun des francophones.
Certes, nous ne sommes pas encore une répu-blique bananière, mais à fermer les yeux sur le
diktat de nos médias anglicisés et sur la colonisation de nos élites par la pensée
libéro-mondialo-anglo-américaine, nous en prenons le chemin.
Dans la série, on nous met des étiquettes partout pour nous empêcher de voir le contenu des choses, voici l’étiquette OIF, estampillée Office International de la Francophonie, une organisation qui a l’air aussi apte à s’occuper de la franco-phonie que de nous procurer des drapeaux francophones, c’est peu dire (voir, en cela, la page 4 de ce journal).
Abdou Diouf brigue un 3e mandat, pourquoi faire ? Conti-nuer à enterrer la francophonie ? C’est l’ami de Sarkozy, il risque donc, hélas, d’être réélu. Pourtant son bilan est mauvais : en France, la francophonie est ignorée, n’a aucune visibilité et est totalement muette devant le pouvoir qui privilégie l’anglais, par-tout. En Afrique, à l’image du Rwanda et de Madagascar, elle a perdu des points. En Amérique, elle se garde d’intervenir contre l’assimilation à l’anglais qui guette les Québécois, et en Asie, elle se meurt. Notons également, c’est révélateur, Jean Charest, le Pre-mier ministre actuel du Québec, fossoyeur de français chez lui par sa loi 103, soutenait la candidature de Diouf, en octobre 2009.
Mme Calixthe Beyala, pourquoi pas ? Elle est diamétralement opposée au discret et
effacé Abdou Diouf. Elle connaît les pro-blème de l’Afrique côté populaire et non
côté bourgeois comme Diouf. Elle connaît les jeunes, elle vit dans la ban-
lieue parisienne (93). Elle a un parler franc, elle n’a pas peur d’affronter les
médias et n’est pas une assidue des salons feutrés parisiens, elle veut faire la Franco-
phonie des peuples et veut axer sa politique francophone sur la langue française. Bref, elle est dyna-mique et apportera des idées nouvelles pour la Francophonie. Nous lui avons écrit pour lui demander de créer le Grand Prix International de la Chanson en français, elle nous a répondu, alors qu’Abdou Diouf ne l’a jamais fait.
Jean-Pierre Colinaro
(30) Nîmes
Pour la soutenir :
http://www.calixthebeyala.com/
Il faut à tout prix mener les jeunes à s'intéresser à la Francopho-nie, nous pensons que la chanson serait un très bon tremplin pour cela. Il doit y avoir en Afrique francophone moult voix d'or que la Francophonie a le devoir de sortir de l'ombre pour le plus grand profit de l'Afrique, des Africains et de notre langue commune.
Sa réponse : Nous pensons que c’est une excellente idée, bravo !
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rentabilité, les personnels du spectacle vivent dans
une intense précarité qui les soumet de fait aux diktats de l'argent-roi ;
* Sarkozy ne cesse d'attaquer tout ce qui fait le cœur de la
culture : sa gratuité, sa liberté, son indépendance par rap-port au capital et à l' « employabilité » vue par les capitalistes : on se souvient de ses déclarations pitoyables contre l'étude de
La Princesse de Clèves… bref, le peuple n'a pas besoin d'être cultivé, et la culture n'a pas besoin d'être populaire : c'est le contraire même de ce qu'ont voulu faire Descartes, publiant en
français le Discours de la méthode, ou Diderot, concluant son introduction à L'Encyclopédie par cet appel : « hâtons-nous de rendre la philosophie populaire » !
* et surtout, surtout, ce pouvoir détruit à la hache la lan-gue française, « langue de la République » au titre de l'article II de la Constitution. Il ferme les yeux sur les grossières viola-
tions de la loi Toubon qui protège le français du « tout-anglaisa» ; censé défendre la francophonie en France et dans le monde, Sarkozy laisse les grandes firmes « françaises », Carre-
four, Auchan, Renault, Peugeot, etc. basculer leurs communica-tions, leurs enseignes, leurs administrations internes, à ce que le baron Seillière, ex-chef de file du MEDEF et de "Business
Europe" appelle « la » langue des affaires et de l'entreprise, l'anglais entrepreneurial. Les ministres Pécresse, — Prix de la
Carpette anglaise pour son anglophoni-
sation systématique des facs et de la Recherche —, Kouchner (« l'avenir de
la Francophonie passe par l'anglais »), Chatel (qui diminue les horaires de français et multiplie les enseignements
en anglais de disciplines non-linguistiques), mettent en place sans aucun débat public sur la langue, une
situation irréversible dans laquelle le français est lentement, mais sûrement, refoulé de l'espace public au profit du
"Globish" entrepreneurial. Et non seu-lement la « gauche » établie ne réagit pas à cet assassinat de notre patri-
moine le plus essentiel (« la France
commence avec sa langue, disait
l'historien Braudel : et il n'y a
aucun doute qu'elle finirait avec elle ! »), mais la triste
Martine Aubry, héritière de l'eurocrate Delors, promeut partout la stupide devise « liberté, égalité, "CARE" » au lieu du beau mot républicain de « fraternité ».
Dans ces conditions, ceux qui veulent connaître et trans-
mettre le patrimoine culturel national doivent passer à la résistance sociale, civique, linguistique, active. La mémoire,
plus que jamais, est un sport de combat : combat contre le capi-talisme, contre l'U.E. des financiers, contre le FMI et l'OMC de MM. Strauss-Kahn et Lamy, combat contre le MEDEF, contre
le dangereux régime sarkozyste, contre les capitulations politiques et linguistiques de la fausse gauche, combat pour la renaissance de la « France des travailleurs » chantée par Jean
Ferrat, combat pour la renaissance des luttes anticapitalistes et révolutionnaires, combat pour rendre sens et vertu propulsive aux trois plus beaux mots de la langue française, « liberté,
égalité, fraternité ».
Georges Gastaud (gastaudcrovisier2@wanadoo.fr)
philosophe, auteur de « Patriotisme et internationalisme »
et de « Lettre ouverte aux bons Français qui assassinent la
France », fils de Résistant antifasciste
Les Français, et plus largement, les habitants de notre pays, manifestent chaque année leur attachement à l'héritage de la na-tion, — à ce qu'on appelle d'un mot un peu tristounet son « patri-
moine » —, en participant massivement aux « journées du patri-moine » qui se déroulent un samedi-dimanche de septembre.
Mais les démocrates et les résistants sociaux que nous sommes
ne doivent pas laisser le pouvoir et ses médias utiliser ces belles journées, qui semblent marquer la pérennité si rassurante de la
nation, pour cacher le fait que la France, notre pays, ses acquis sociaux, son héritage laïco-républicain, ses traditions militantes combatives, ses services publics (École laïque, SNCF, poste,
EDF, hôpitaux, Équipement, etc.), sa production industrielle et agricole, sa recherche scientifique, son Éducation nationale, — et par dessus tout la langue française, premier service public gra-
tuit de France, base de sa littérature et de sa culture à la fois si originale et si universaliste, sont en danger de mort et en cours
de décomposition organisée.
Le « patrimoine » ne se réduit pas en effet aux châteaux, aux musées, aux œuvres d'art et aux grandes réalisations que l'on visite en famille après avoir mis ses habits du dimanche. Le patri-
moine, c'est ce que Marx place à la base de l'historicité humaine quand il montre que « l'essence de l'homme n'est pas inhé-rente à l'individu isolé, mais (que), dans sa réalité, elle est
l'ensemble des rapports sociaux ». L'homme ne serait en effet qu'une bête s'il n'héritait pas des outils manuels et intellectuels forgés par les générations antérieures, et avec
ces outils de l'ensemble des savoir-faire, des savoirs et des savoir-être en évolution constante qui constituent la culture au sens large. C'est parce que nous héritons de ceux qui nous
ont précédés, et qu'à chaque génération nous pouvons prendre pour base de nos activités le legs des générations antérieures, que nous pouvons PROGRESSER contraire-
ment aux animaux, si intelligentes qu'en soient certaines espèces, qui doivent repartir de zéro à chaque génération. Comme le disait Auguste Comte, « l'humanité est composée
de plus de morts que de vivants »... et c'est dialectiquement pour cela que son progrès est toujours possible.
Or ce patrimoine est actuellement méthodiquement
détruit, tant à l'échelle de notre pays qu'à l'échelle de l'hu-manité. L'héritage du travail passé de l'humanité est saccagé
à la hache par le pourrissant capitalisme « moderne » qui, loin de stimuler le progrès humain comme il l'a fait pour une part, à un coût humain et écologique très élevé, au 19e siècle, ne porte plus
dans ses flancs qu'un monstrueux parasitisme financier (les 225 plus grandes fortunes mondiales possèdent autant, quand on les additionne, que les deux milliards d'humains les plus pauvres !).
Au-delà du verbiage hypocrite sur les droits de l'homme et sur le « développement durable », la devise réelle des maîtres du grand capital pourrait bien être en réalité « nos profits valent
mieux que vos vies » et « après nous le déluge »… Appliqué à la France, cet exterminisme capitaliste prend le
visage du sarkozysme triomphant. (…)
Quant à la culture française, cœur de notre patrimoine, et au cœur de ce cœur qu'est la langue française (premier identifiant national d'après tous les sondages d'opinion), ce pouvoir à
genoux devant le MEDEF et l'Union européenne les saccage comme jamais :
* transforme la culture française et son patrimoine d'importance
mondiale en marchandise : le Louvre, Versailles, la Sorbonne, deviennent des « marques » vendues à l'étranger, la culture du pays des Lumières sert d'argument touristique aux pires potentats
pétroliers des Émirats ! * le spectacle vivant est étranglé et soumis à des critères de
Le français au cœur de notre patrimoine
FRATERNIPHONIE No 60 Page 9
101, oui ; 103, bonjour les dégâts !
Actuellement au Québec se joue peut-être l’avenir de la langue française. Bizarrement personne ne parle de ce problème en France. Nos journaleux à la télévision, c’est connu — voir Maryse Burgot sur France 2, notamment — préfèrent nous parler du dernier film étatsunien sorti, de la dernière tournée internationale d’une vedette anglo-américaine ou du dernier fait divers en provenance de Londres que de nous tenir informés de ce qui se passe en francophonie.
C’est vraiment lamentable !
Résumé de la situation. Un an après l’arrivée au pouvoir de René Lévesque en 1976, — René Lévesque était le chef du Parti Québécois (PQ), un parti indépendantiste —, le Québec se dote d’une loi pour arrêter l’anglicisation du pays et assurer sa refrancisation dans les domaines gagnés par l’anglais. Cette loi a eu pour nom LOI 101 ou Charte de la langue française. Dans le texte, cette loi définit les droits linguistiques de tous les citoyens du Qué-bec, qu’ils soient d’origine autochtone, française, britannique ou issus de l’immi-gration récente, en faisant du français, qui est la langue de la majorité (90% de la population), la langue officielle de l'État
québécois. Comme la loi stipulait que la langue de travail au Québec était le français, des campagnes de francisation furent lancées pour aider les entreprises dont la langue de fonction-nement était l’anglais, à passer au français. La loi a exigé aussi que tout affichage et toute communication au Québec soient en français. Au niveau de l’enseignement, l'obligation fut faite pour la majorité des enfants du Québec de fréquenter l'école publique française ; une dérogation fut cependant accordée à la minorité anglophone qui obtint le droit, elle, de fréquenter une école publique en anglais. Ainsi, les francophones, les autochtones francophones, les allophones (immigrés récents qui n’ont ni l’anglais ni le français pour langue maternelle), sont priés d’aller à l’école publique francophone.
Ces mesures importantes redonnent à la majorité franco-phone, si longtemps dominée et méprisée par la minorité anglophone, l'impression d'être chez elle, au Québec.
Le problème dans cette affaire, c’est que le Québec n’étant pas encore un pays indépendant, un organe des instances fédé-rales — le Canada est une confédération de 10 provinces et de 3 territoires —, la Cour Suprême du Canada, pour la nommer, vient constamment rogner les avancées de la loi 101 sous pré-texte que cette loi est antinomique avec la Charte canadienne des Droits et des Libertés. Autrement dit, parce que le renard anglophone n’est pas content qu’on lui ait fermé le poulailler québécois francophone, il est allé se plaindre auprès de ses amis d’Ottawa (capitale fédérale du Canada) pour que ceux-ci lui redonnent la liberté de continuer d’aller faire à sa guise ses déprédations dans le poulailler francophone. Ainsi, de fil en aiguille — plus de 200 amendements en 30 ans — est arrivée la loi 103, une loi qui permettra à un non-anglophone au Québec d’accéder à l’école publique anglaise. Comment ? Par les écoles dites « passerelles ». Ce sont des écoles privées, payantes et non subventionnées où l’enseignement est dispensé en anglais. Selon la loi 103, il suffira alors de passer 2 ou 3 ans consécutifs dans ces écoles, pour avoir ensuite le droit d’intégrer l’école publique anglaise. De plus, un enfant baigné dans ce type d’école donnera le droit à ses frères et à ses sœurs, ainsi qu'à sa descendance de fréquenter à leur tour le réseau public anglo-phone. Bref, il en sera fini de l’obligation d’aller à l’école fran-çaise au Québec et le français risque alors, bien sûr, de suivre la pente inexorable du déclin.
Pour faire un parallèle avec ce qui se passe en France, nous pourrions comparer la Cour Suprême du Canada, qui est un or-gane supranational pour le Québec, à la Cour de Justice euro-péenne qui est un organe supranational pour la France. Mine de rien, mais les Français le savent-ils, la Cour de Justice euro-péenne empêche l’application pleine et entière de la loi Toubon sur le français. En effet, chaque fois que nous écrivons à une DGCCRF (les Fraudes) pour demander le respect de la langue française à travers la loi Toubon, immanquablement cet organis-me s’appuie sur un arrêté de la CJE pour classer l’affaire.
Hélas, au train où va l’anglicisation, on peut facilement imaginer que demain, en France, il y aura des écoles publiques et privées qui enseigneront en anglais, Sciences Po à Reims en est un exemple frappant, et vu l’engouement que l’anglais suscite auprès de la population, nous pouvons prévoir que, comme au Québec, les Français seront nombreux à vouloir mettre leurs enfants dans de telles écoles. Qui va protester, et sur quelle base pourra-t-on protester, alors que les lois françaises, et même la Constitution protégeant notre langue, seront court-circuitées par des juridictions supranationales ?
On le voit donc, le problème qu’a actuellement le Québec avec la loi 103, est un problème de fond qui touche au droit des Peuples, au droit des Nations, de vivre, de travailler et de scolariser leurs enfants dans la langue même de la Nation.
Mais que faire, si le peuple, abruti par des décennies et des décennies d’anglicisation, est demandeur d’anglais, et qu’il est même prêt à accepter le basculement linguistique ?
Au 18e siècle, les révolutionnaires pensaient que le peuple était tellement aliéné par des siècles et des siècles de soumission, qu’il était incapable par lui-même de se libérer et qu’il fallait, par conséquent, pour le sortir de ses préjugés, lui imposer la dictature des idées révolutionnaires porteuses de sa libération.
Faudra-t-il demain, sur le même canevas, imposer aux peuples la dictature de leurs propres langues pour éviter qu’ils se laissent aller à accepter l’anglais colonisateur des mondialistes angliciseurs ?
RR
Lancement de la campagne nationale d'opposition à l'adoption de la loi 103
Toujours préoccupé par la survie de la langue française, Impé-ratif français poursuit son travail et lance une
« Campagne nationale d'opposition à la loi 103 ». Cette campagne vise à dénoncer l'adoption de la loi 103, qui affaiblit la
langue française en rétablissant les écoles-passerelles que sont les écoles
privées non subventionnées et qui leur fournit, en outre, un financement nouveau.
« Malgré une opposition quasi unanime du côté francophone, la
ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, Christine Saint-Pierre, persiste dans son entêtement pour finalement trancher en faveur de la défrancisation des francophones et de l'anglicisation des allophones. La ministre n'a pu s'empêcher de mettre au panier la pérennité de la majorité francophone pour rendre une décision favorable à une minorité composant moins de 8 % de la population », de déclarer le président d'Impératif français, Jean-Paul Perreault.
Par sa campagne d'opposition à l'adoption de la loi 103, Impé-ratif français affirme :
• Qu'une nation qui se respecte, ne peut accepter qu'une
autre lui impose ses règles. • Que le Québec doit dire NON à la Cour Suprême du
Canada ! Et NON, à la démolition de la loi 101 ! • Qu'il doit dire NON au retour des écoles passerelles angli-
cisantes et NON au projet de loi 103. Jean-Paul Perrault
Impératif français, www.imperatif-francais.org
René Lévesque
1922-1987
Jea
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FRATERNIPHONIE No 61 Page 10
La Belgique sacrifiée sur l'autel de l'Union
Transatlantique ? Comme tous les observateurs l’ont remarqué, mais peu com-
menté, « l’informateur*» nommé par le Roi, a reçu les Chefs des
deux principaux exécutifs européens en les personnes des
Présidents Barroso et Van Rompuy. L’on se doute, que cette
démarche inhabituelle en pareil cas et qui sort apparemment du
mandat confié par le Roi à M. De Wever, ne pouvait avoir pour
objet une discussion de salon sur l’Union Européenne et la
présidence belge qui n’est en rien l’affaire
de M. De Wever, tant qu’il n’est pas
aux affaires.
L’analyste ne peut dès lors que
conjecturer, mais il ne faut pas être
grand clerc pour penser que l’avenir
de l'État-Nation belge a dû être au
centre de ces discussions, et très
probablement le sort de la Région de
Bruxelles-Capitale, dans l’hypo-
thèse de l’accession du proto-
État (entendez la Région fla-
mande) au statut d'État souve-
rain, objectif ultime de M. De
Wever, que ce soit par une pro-
clamation unilatérale ou un
quelconque acquiescement des
a u t r e s p a r t i e s s u r
« l’évaporation de la Belgi-
que ».
Il n’a pas dû échapper à M.
De Wever, qui est historien,
qu’un tel changement boulever-
serait le consensus européen
qui a présidé à la séparation de
la Belgique du Royaume des
Pays-Bas par le traité de 1839,
garanti par les Puissances de
1815. J’invite M. De Wever à
lire ou à relire ce traité qui est
un modèle du genre en la ma-
tière, en cas de nécessité.
Lors de cette rencontre, M. De
Wever aura pu – c’est notre
hypothèse – sonder les deux hiérarques européens sur différents
scenarios, et notamment celui qui consisterait à faire de la région
bruxelloise une Ville-État (à l’instar, par
exemple, de Brême ou de Bâle) qui pourrait
disposer d’un Sénat et figurer parmi le États-Membres, avec
une co-gestion de la Commission dans le cadre d’un statut de
Capitale de l’Union. Ainsi, la Flandre serait délivrée de l’épine
bruxelloise en évitant de donner satisfaction aux partis franco-
phones qui réclament « la continuité territoriale Wallonie-
Bruxelles », laquelle reste de toute évidence une chimère, et
l’arrondissement BHV (arrondissement Bruxelles-Hal-Vilvorde, où
il y a une forte population francophone) serait scindé de fait contre
des garanties formelles aux minorités francophones de Flandre
sous l’égide de l’UE.
Que pourrait faire la « Belgique résiduelle » dans ce cas ?
Soit, elle conserve la Wallonie territoriale actuelle si elle reçoit
l’accord de l’Assemblée générale des Nations-Unies sur avis du
Conseil de Sécurité d’hériter du nom de Belgique, ce qui a été
refusé à la Serbie pour l’ex-Yougoslavie. Soit, ce qui nous
paraît le plus probable, elle se démembre et ses éléments
rallient soit la France pour la partie picarde et liégeoise, soit
l’Allemagne ou le Grand-duché de Luxembourg pour les
régions de langue allemande et la province éponyme (voir les
déclarations récentes de M. H-G Lampertz).
On voit donc que les options souverainistes de M. De Wever
débouchent sur une problématique géopolitique européenne qui
pourrait ébranler l’Union, dans la mesure où d’autres régions
pourraient prétendre au même traitement. Ce qui renforcerait le
courant des tenants d’une Europe des régions hostiles aux
États-Nations.
Déjà la Catalogne se heurte aux limites de la Constitution
espagnole en matière d’autonomie des Régions. La Padanie –
entendez le Nord de l’Italie – par la voix de la Lega, réclame
l’autonomie fiscale.
En réalité, la démarche de M. De Wever se situe dans une
mouvance de l’Europe des Régions (nouveaux États ?) et qui
situe le cœur de la souveraineté dans les compétences fiscales
et sociales : si l’on scinde les législations fiscales et sociales au
sein d’un État, le prescrit constitutionnel d’égalité entre les
Belges n’a plus de sens. En fait, il a déjà disparu puisqu’en
matière de successions les citoyens sont traités différemment
dans les trois Régions existantes. Ainsi, la Belgique qui a déjà
cédé son pouvoir régalien de battre monnaie, et de définir celle-
ci par rapport au dollar, à la BCE, et d’autres pouvoirs à la
Commission, se verrait privée du droit de lever l’impôt et de
définir le niveau des droits sociaux, c'est-à-dire de réguler la
solidarité, par la dévolution aux Régions.
Ainsi, ce qui resterait de l'État confédéral (diplomatie,
défense au minimum) se verrait dépendre de la bonne volonté
des Régions pour se financer, celles-ci pouvant l’étrangler à
leur guise : c’est le monde à l’envers.
Cela est-il acceptable pour l’Europe ? Si le phénomène se
limite à la future ex-Belgique, à la limite, oui. Au point de vue
géostratégique, la Belgique a perdu à la fois son rôle de champ
de bataille de l’Europe et d'État tampon neutre qu’elle a joué de
1830 à 1940, du fait de l’unification européenne. Comme l’écri-
vait "The Economist" en septembre 2008, "Time to abolish
Belgium" (traduction : Il est temps de supprimer la Belgique)
est en parfaite convergence avec M. De Wever.
Le problème est que si l’on étend cela à d’autres États-
Nations plus ou moins régionalisés, l’on pourrait aboutir à
des résultats surprenants en France, en Espagne, en Italie,
en Grande-Bretagne et dans la plupart des cas sur une base
linguistique, qui inévitablement entraîne la revendication
culturelle, puis politique, de l’autonomie à la souveraineté
(Catalogne, Écosse etc. ).
L’Europe, Bart De Wever et la géopolitique
L’existence de la stratégie développée dans le texte qui
suit, pourrait expliquer beaucoup de mystères, y com-
pris celui de l’imposition de l’anglais, du démantèlement
sournois du modèle social européen — les privatisations
vont monter en flèche —, de l’effacement progressif du
concept de « service public » en tant que bras opération-
nel de la justice sociale et de la démocratie, etc.
A-t-on demandé notre avis et, surtout, celui des
Belges, dans ce cas spécifique ?
Pouvons-nous encore nous croire citoyens de pays
démocratiques ?
Mme Anna Maria Campogrande
Bruxelles
*M. Bart De Wever, chef du
parti séparatiste flamand, le
N-VA (Nieuw-Vlaamse Allian-
tie, en français : la Nouvelle
Alliance flamande, droite na-
tionaliste), a été nommé par le
Roi, « informateur », c’est-à-
dire qu’il a pour mission de
rassembler des informations
auprès des différents partis
politiques afin d’entendre les
points de vue et les souhaits
de chacun concernant la for-
mation d’un nouveau gouver-
nement. Il en fera un rapport
au Roi et conseillera ce der-
nier quant à la désignation
d’un Formateur qui formera
un nouveau gouvernement.
FRATERNIPHONIE No 60 Page 11
Si une telle évolution devait se préciser, nous assisterions à
une totale remise en cause du rôle des États-Nations résiduels
dont les compétences réduites (diplomatie, défense) tomberaient
rapidement dans l’escarcelle de l’Union dont les pouvoirs
augmenteraient à première vue en interne, amorçant ainsi une
évolution vers un fédéralisme à l’américaine. Le confédéralisme
belge aurait alors servi de modèle transitionnel vers le
fédéralisme européen, qui pourrait englober des Villes-États, des
Régions États et des États-Nations classiques.
Certes, cela ne serait pas sans effet sur la composition des
Exécutifs et Législatifs européens et affecterait particulièrement
leur puissance et leur influence dans les affaires du Monde, dans
le sens d’un affaiblissement. Une telle évolution répondrait aux
souhaits de ceux qui, à l’instar de la Fondation Bertelsman,
voudraient déjà dissoudre l’embryon de puissance
européenne dans une grande assemblée trans-
atlantique, et l’économie européenne dans un marché
financier et libre-échangiste piloté par la City et Wall
Street. Mais nous savons que l’UE subira encore bien des trans-
formations et des tests de résistance, et que l'État-Nation s’il
peut être vulnérable, peut aussi rester un repère pour les peuples
dans des situations désespérées et lorsqu’il se trouve un homme
pour en assumer le destin.
Certes, il ne s’agit là que de quelques hypothèses émises à
partir de la démarche inhabituelle de M. De Wever. Néanmoins,
gageons que celle-ci nous réservera dans l’avenir quelques
conséquences inattendues en politique belge, européenne et
internationale. La lecture du "TIME" daté de ce 2 août vient
curieusement conforter notre hypothèse. M. De Wever y tient un
langage sans ambages, destiné à être entendu des milieux
fédéralo-régionalistes européens et transatlantistes : "De Wever
admits not only that he would never talk about Flemish indepen-
dance if Europe were not there, but also that he hopes that one
day we will wake up and just notice that between Europe and the
regions, Belgium has just evaporated" (traduction : De Wever
admet non seulement qu'il n’aurait jamais parlé d’indépen-
dance flamande si l'Europe n'était pas là, mais qu'il espère
également qu’un jour nous nous réveillerons et noterons
qu'entre l'Europe et les régions, la Belgique s'est juste
volatilisée)
La N-VA espère y arriver en transférant les compétences
fiscales et sociales aux régions. La Flandre n’a pas besoin de
Roi, ni d’armée a dit un des chefs de file de la N-VA. La Flandre
souveraine par une double dévolution douce récupérera les unes,
les autres, la défense et l’action extérieure échéant à l’Europe.
C’est probablement-là ce que le Ministre-Président de la Ré-
gion flamande, Peeters, appelle une révolution copernicienne.
Pour réussir ce projet, la N-VA et son commandant, Bart De
Wever, se trouve dans la situation d’une navette spatiale qui doit
rentrer dans l’atmosphère terrestre à une heure et un point bien
précis. Si la manœuvre réussit, la nature politique de l’Union
pourrait s’en trouver transformée. John Loughlin de l’Université
de Cambridge affirme "that if it [Belgium] can’t hold itself
together, it raises issues about the European project as a
whole" (traduction : que si [la Belgique] ne peut plus faire un
ensemble, elle soulève des questions au sujet du projet
européen dans sa totalité).
Il semble que l’on en soit à un tel point que l’on puisse
conclure, avec Bart De Wever dans son entrevue au TIME :
« C’est tellement désespéré que j’en deviens optimiste ».
Jacques LIPPERT, Directeur-Adjoint de l’Academia Poli-
tica Europea, Institut Européen des Affaires Internationales
Bruxelles, le 30 aout 2010 (http://www.ieri.be/
Régionalisme et anglicisation (bis)
Enseignement : l'idée de privilégier l'anglais en
Flandre crée la polémique. Le ministre de l'Enseignement de la Flandre, la région
néerlandophone du Nord de la Belgique, a déclenché une polémique en proposant de privilégier l'apprentissage de l'anglais au détriment du français, la deuxième langue nationale, alors que le pays est en pleine crise politique.
« On ne parle pas le français partout dans le monde, alors que l'anglais est de plus en plus une langue mondiale », a déclaré dimanche dans le journal flamand Het Nieuwsblad le ministre, Pascal Smet.
« Plutôt l'anglais que le français comme seconde langue dans nos écoles », estime le ministre socialiste qui relève que la connaissance de l'anglais chez les jeunes Flamands est loin d'être excellente.
Le chef du gouvernement flamand, le chrétien-démocrate Kris Peeters, a recadré son ministre. « L'anglais devient de plus en plus la langue véhiculaire, c'est clair, mais il ne doit pas remplacer le français. Nous devons examiner comment il peut trouver sa place à côté du néerlandais et du français dans notre enseignement », a-t-il déclaré.
La ministre francophone de l'Enseignement, Marie-Dominique Simonet, a regretté une « initiative contraire à l'ou-verture de la Flandre vers ses partenaires wallons et français ».
« Avec Bruxelles, la France et la Wallonie à nos portes, il est crucial de parler le français pour trouver un bon boulot », a sou-ligné la présidente de l'union des professeurs de français de Flandre, Claudine De Rockere.
La sortie de Pascal Smet est d'autant plus embarrassante que les partis flamands et francophones n'arrivent pas à s'entendre sur une vision commune de l'avenir du pays et la formation d'un nouveau gouvernement, trois mois après les législatives du 13 juin.
Le néerlandais, parlé par six millions de personnes en Flandre, est la première langue du royaume. Jusqu'ici, l'apprentissage du français — parlé par 4,5 millions de Belges — comme première langue étrangère y est obligatoire.
Le français est toutefois en recul chez les jeunes Flamands, plus attirés par l'anglais. Les francophones, longtemps réticents à apprendre le néerlandais, s'y sont mis ces dernières années, même si l'apprentissage du néerlandais reste facultatif dans l'enseignement en Wallonie.
BRUXELLES, le 27 sept 2010 (AFP)
Tiens donc ! Comme, c’est bizarre !
Dès qu’il y a du régionalisme dans l’air,
l’anglais n’est pas loin. En fait, tout cela répond bien aux
directives mondialistes :
Chacun sa langue ethnique et
l’anglais pour tous, en attendant le
gouvernement central, bien sûr.
Pasc
al
Sm
et
FRATERNIPHONIE No 61 Page 12
BULLETIN(1) d’adhésion ou de renouvellement d’adhésion à l’A.FR.AV.
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(1) à photocopier, copier ou découper.
(2) biffer les mentions qui ne correspondent pas à votre choix.
Ex-enseignante à la retraite, je suis particulièrement critique sur le rôle des enseignants, à tous les niveaux, devant l’invasion de l'anglais à l’école qu'ils acceptent tous sans rechigner.
Les enseignants sont politiquement classés « à gauche » , ils devraient donc, en théorie, avoir le poil hérissé à chaque injustice qu’ils voient passer. Pourquoi, alors, ne s’insurgent-ils pas contre l’injustice de mettre de l’anglais partout dans nos écoles et d’y écarter, ce faisant, les autres langues étrangères ? Pourquoi ne dénoncent-ils pas cette discrimination ?
Avez-vous remarqué une manifestation quelconque d’ensei-gnants contre la politique du tout anglais dans nos écoles, une grève, une action pour contredire les directives ministérielles en la matière ? Une politique d’anglicisation qui ira bientôt du berceau jusqu’au tombeau !
Pourquoi le corps enseignant accepte-t-il cette insolente intrusion et invasion, alors qu'il a la charge d'enseigner les valeurs de notre langue et de notre culture ?
J'ai énormément de reproches à lui faire ! De plus, cette « élite », (cette caste !) intellectuelle est bien
peu ouverte au dialogue. J’ai des amis enseignants et je puis vous dire que toute discussion avec eux sur les problèmes linguistiques est quasiment impossible. Je peux réagir avec eux sur tous les sujets, sauf sur ce point précis du tout anglais à l’école !
Pourtant, il n'y a pas de bonne hégémonie fut-elle linguis-tique ! Toutes les hégémonies sont condamnables ! Pourquoi, alors, ne pas combattre celle-là ?
Il serait donc, de mon point de vue, très salutaire de montrer du doigt et de dénoncer l’apathie des enseignants face à l’anglais qui colonise nos écoles.
Leur responsabilité face à cette invasion est très grande, elle conforte nos politiciens dans la volonté qu’ils ont de vouloir tous nous angliciser.
Mme Jeanine Detrouvel (72) Le Mans
Remerciements à nos aimables correctrices :
Mme Juliette de Rougé (49) Segré,
Mme Madeleine Laval (30) Manduel.
Voici le témoignage d’une adhérente, du Mans, ex-enseignante à la retraite qui a vu, au fil des ans, le contenu enseigné de nos écoles baisser à un niveau des plus médiocres sans que pour autant le corps enseignant s’en émeuve outre mesure.
Hussards noirs de la République ou agents inconscients de l’Empire ?
C’est flagrant, le corps enseignant s’intéresse plus
à défendre le contenant, classes, postes, etc. que le
contenu (de la bouteille), c’est-à-dire, ce qui est
enseigné dans nos écoles. Mise en place de l’anglais
partout et mise au rabais de l’enseignement du
français, tout le monde s’est tu. Pourquoi ?
Notre Assemblée générale ordinaire annuelle aura lieu, cette année, le dimanche 21 novembre 2010 à 14 heures, au Parc Louis Riel à Manduel. D’ores et déjà, vous pouvez nous envoyer vos questions, suggestions et propositions concernant l’Association, celles-ci seront mises à l’ordre du jour de la réunion.
Cet avis vaut convocation.
FRATERNIPHONIE Parc Louis Riel
2811, chemin de Saint-Paul
30129 Manduel - France Courriel : fraterniphonie@aliceadsl.fr
Directeur de la publication :
Régis Ravat
Conception et responsable PAO :
Sylvie Costeraste
Directeur mercaticien :
Jean-Pierre Colinaro
Diffusion France et étranger :
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ISSN / 1266-3247
Dépot légal à parution
L’A.FR.AV. est une association
apolitique, de résistance
linguistique et culturelle,
régie par la loi de 1901,
déclarée à la préfecture du Gard
et parue au Journal Officiel
le 13 décembre 1989.
L’A.FR.AV en réunion
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