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Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Énergies Environnement
1
AU 7. RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D'IMPACT
SUR L'ENVIRONNEMENT ET LA SANTE - PARC EOLIEN DES
GRANDES CHAUMES
Maître d'ouvrage
SAS Grandes Chaumes Energie, filiale de
Réalisation et assemblage de l'étude
ENCIS Environnement
Expertises spécifiques
Etude des milieux naturels : CERA Environnement
Etude acoustique : GANTHA
Etude paysagère et patrimoniale : ENCIS Environnement
Juin 2016
Département : Vienne
Commune : Brigueil-le-Chantre
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Énergies Environnement
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Table des matières
AVANT-PROPOS .................................................................................................................................... 5
Contenu de l’étude d’impact ............................................................................................................. 5
Rédacteurs de l’étude d’impact ........................................................................................................ 5
Responsables du projet..................................................................................................................... 6
Présentation du projet ........................................................................................................ 7
Localisation du projet et présentation du site ...................................................................... 7
Caractéristiques du parc éolien ............................................................................................ 8
Justification du projet ...................................................................................................... 10
Compatibilité de l’énergie éolienne avec les politiques nationales et locales ................. 10
Une politique nationale en faveur du développement éolien ............................................... 10
Un site compatible avec le Schéma Régional Eolien .......................................................... 10
Démarche de sélection du site jusqu’au choix de la variante finale ................................. 10
Choix du site d’implantation ................................................................................................ 10
Choix d’une variante de projet ............................................................................................ 11
La Concertation .................................................................................................................. 12
Synthèse des enjeux environnementaux de l’état initial ............................................... 13
Milieu physique..................................................................................................................... 13
Milieu humain ....................................................................................................................... 14
Environnement sonore ......................................................................................................... 15
Paysage ................................................................................................................................. 16
Méthodologie ...................................................................................................................... 16
Organisation du paysage et perceptions visuelles .............................................................. 16
Occupation humaine et cadre de vie ................................................................................... 16
Les éléments patrimoniaux ................................................................................................ 17
Les effets cumulés potentiels .............................................................................................. 18
Milieux naturels .................................................................................................................... 18
Le contexte écologique du secteur ..................................................................................... 19
Habitats naturels et flore ..................................................................................................... 19
Faune terrestre ................................................................................................................... 19
Chiroptères ......................................................................................................................... 21
Avifaune .............................................................................................................................. 21
Évaluation des impacts du projet sur l’environnement.................................................. 23
Les impacts de la phase construction ................................................................................ 23
Impacts du chantier sur le milieu physique .......................................................................... 23
Impacts du chantier sur le milieu humain ............................................................................ 24
Insertion du chantier dans le milieu naturel ......................................................................... 24
Impacts de la phase exploitation du parc éolien ................................................................ 25
Bénéfices du parc éolien ..................................................................................................... 25
Insertion du projet dans le paysage ..................................................................................... 25
Santé et commodité du voisinage ....................................................................................... 31
Tourisme et immobilier ........................................................................................................ 31
Insertion du projet dans le milieu naturel ............................................................................. 32
Impacts de la phase de démantèlement et de remise en état du site ................................ 33
Mesures de réduction ou de compensation des impacts .............................................. 33
Mesures prises lors de la conception du projet ................................................................. 33
Mesures pour la phase construction ................................................................................... 34
Mesures pour l'exploitation du parc éolien ......................................................................... 34
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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AVANT-PROPOS
Contenu de l’étude d’impact
D’après la loi du 12 juillet 2010 dite Grenelle II de l’Environnement, les installations éoliennes d’au
moins un aérogénérateur dont la hauteur est supérieure ou égale à 50 m sont soumises au régime ICPE
(Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) de type Autorisation. Par conséquent, une
étude d’impact doit être réalisée et sera pièce constitutive du dossier de Demande d’Autorisation Unique
ICPE du parc éolien (procédure au titre du Code de l’Environnement).
Cette étude d’impact doit contenir les éléments suivants :
Une description technique du projet ; dimensions, caractéristiques physiques du projet,
fonctionnement, etc.
Une analyse de l’état initial des zones et milieux susceptibles d’être affectés par le projet, portant
notamment sur la population, la faune et la flore, les sites et paysages, le patrimoine, etc.
Une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires et permanents du
projet sur l’environnement et les éléments étudiés dans l’analyse de l’état initial.
Une esquisse des principales solutions de substitution examinées, et les raisons pour
lesquelles le projet présenté a été retenu.
Les mesures prévues par le maître d’ouvrage pour éviter les effets notables ou réduire ceux ne
pouvant être évités, et compenser lorsque cela est possible les effets résiduels.
Une présentation des méthodes utilisées pour l’analyse de l’état initial et l’évaluation des effets
du projet.
Une description de la remise en état du site et des résultats attendus de cette opération.
Un résumé non technique de l’étude d’impact. Il constitue le présent document.
L’analyse des enjeux et des impacts du projet est réalisée par aires d’études : aire d’étude
immédiate, aire d’étude rapprochée, aire d’étude intermédiaire et aire d’étude éloignée.
Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, anciennement Ministère de l’Ecologie,
de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer
1 Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, anciennement Ministère de
l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer
Rédacteurs de l’étude d’impact
Chaque volet de l’étude d’impact a été réalisé par un expert externe indépendant. Ils apparaissent
dans le tableau suivant :
Thématique d’expertise
Acoustique Paysage et patrimoine Milieu naturel Etude d’impact sur
l’environnement et la santé
Expert
Adresse
12 Boulevard Chasseigne
86000 POITIERS
ESTER Technopole 1, avenue d'ESTER 87 069 LIMOGES
Agence Atlantique 90 rue des Mésanges -
Lotissement le Rulé 79360 BEAUVOIR-
SUR-NIORT
ESTER Technopole 1, avenue d'ESTER 87 069 LIMOGES
Rédacteur(s)
Benjamin HANCTIN, Ingénieur
acousticien
Benjamin POLLET, Chargé d’études -
Paysagiste Concepteur
Luc RICHARD, Ingénieur écologue,
botaniste et phytosociologue
Patrice LYS, Ingénieur écologue spécialisé sur
les oiseaux et les chauves-souris
Benoît ROCHELET, Ingénieur écologue
fauniste
Matthieu DAILLAND, Responsable d'études -
Géographe environnementaliste
Coordonnées 05 49 46 24 01 05 55 36 28 39 05 49 09 79 75 05 55 36 28 39
Les méthodologies employées par ces différents bureaux d’études ont permis d’identifier et de
hiérarchiser l’ensemble des enjeux du territoire et les sensibilités principales. C’est en se basant sur cet
état initial le plus complet possible que le projet a pu être conçu. Ces méthodologies sont cadrées en
grande partie par le Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens, édité par le
MEEDDE1 en juillet 2010.
CERA Environnement
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Responsables du projet
SAS Grandes Chaumes Energie (Filiale)
Pour ce projet, La Compagnie du Vent a créé une société filiale à 100% de La Compagnie du Vent,
la SAS Grandes Chaumes Energie.
Cette filiale a pour unique objet de porter et obtenir les demandes d’autorisations de construire et
d’exploiter relatives au projet de parc éolien de Grandes Chaumes puis de financer, construire et exploiter
le futur parc éolien de Grandes Chaumes. A ce titre, cette société s’appuie sur les compétences et le
savoir-faire de La Compagnie du Vent (sa maison mère) du développement de projet jusqu’à l’exploitation.
La société nommée « Grandes Chaumes Energie » est une société par actions simplifiée
immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Montpellier, dont le siège social est situé à
Montpellier. La SAS Grandes Chaumes Energie est présidée par La Compagnie du Vent, et représentée
par Thierry CONIL en sa qualité de représentant légal de La Compagnie du Vent.
La Compagnie du Vent en chiffres
Pionnière française de l’énergie éolienne, La Compagnie du Vent, Groupe ENGIE, est aujourd’hui
un acteur majeur des énergies renouvelables grâce à sa diversification dans la production d’électricité
solaire.
Son objectif est de produire, de façon socialement responsable, de l’énergie propre et
renouvelable. La Compagnie du Vent recherche des sites, assure la concertation avec les parties
prenantes, développe les projets, les finance, construit les installations et prend en charge leur
exploitation.
Date de création : juin 1989
Capital social : 16 759 875 euros
Effectif fin 2014 : 150 personnes
Chiffre d’affaires 2014 : 54,7 millions d’euros
Production annuelle 2014 en France : 600 millions de kilowattheures, soit la consommation électrique de
près de 330 000 personnes
Puissance installée fin 2014 (éolien et photovoltaïque) : 403 mégawatts (France et Maroc), dont 63
mégawatts en maîtrise d’œuvre pour le compte de tiers
Responsable du projet :
- M. Arnaud PREVOTEAU, Chef de projets.
Adresse :
Le Triade II
Parc d'activités Millénaire II
215, rue Samuel Morse
34000 MONTPELLIER
Téléphone : 04 99 52 64 70
Fax. : 04 99 52 64 71
SOPER ENGIE (SA)
La Compagnie du Vent
Grandes Chaumes Energie
100 %
100 %
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Présentation du projet
Localisation du projet et présentation du site
Le site d’implantation potentielle du parc éolien est localisé à la limite entre les départements de la
Vienne (en région Poitou-Charentes) et de la Haute-Vienne (en région Limousin), sur les communes de
Brigueil-le-Chantre et Lussac-les-Eglises.
Localisation du site d’implantation sur le territoire français
Le site couvre une zone de 230 hectares, à environ 3,5 kilomètres au sud-est du bourg de Brigueil-
le-Chantre et environ 3 km au nord-ouest du bourg de Lussac-les-Eglises (cf. cartes suivantes). Enfin, le
site concerne un petit plateau occupant une position d’interfluve entre la rivière de la Benaize au nord-est
et la rivière de l’Asse au sud-ouest, occupé par des parcelles agricoles délimitées par des haies
bocagères. Les altitudes du site s’échelonnent entre 175 m et 196 m.
Localisation du site d’implantation potentielle
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Caractéristiques du parc éolien
Les éoliennes, au nombre de cinq, seront implantées selon deux lignes selon un axe globalement
nord-ouest/sud-est, dans le prolongement du projet accordé du parc éolien de Lussac-les-Eglises.
Le projet retenu est un parc d'une puissance totale de 10 MW. Il comprend cinq éoliennes de
2 MW, type V110 du fabricant VESTAS. Ces éoliennes ont une hauteur de moyeu de 110 m et un rotor
(pales assemblées autour du moyeu) de 110 m, soit des installations de 165 m de hauteur en bout de
pale.
Afin d’assurer une bonne fixation des éoliennes au sol, des fondations sont construites. Elles
jouent un rôle de lest permettant une petite amplitude de mouvement à l’aérogénérateur.
À ces installations s’ajoute un poste de livraison électrique chargé de collecter l’électricité
produite par les aérogénérateurs, qui convertissent l’énergie mécanique du vent en énergie électrique.
L’électricité produite a une tension de 400 V, puis est convertie directement à 20 000 V grâce à un
transformateur situé dans l’éolienne et est acheminée via un réseau de câbles souterrains inter-éolien qui
relie les éoliennes au poste de livraison. Le courant sera ensuite pris en charge par le gestionnaire du
réseau de distribution. Les bâtiments seront équipés d’un bardage bois, afin de favoriser leur intégration
paysagère.
Organisation générale du raccordement électrique au réseau de distribution
400
Eolienne du constructeur Vestas
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Pour l’acheminement des éoliennes, ainsi que des matériaux et matériels de construction, des
chemins devront être utilisés. Ainsi, les chemins déjà existants seront renforcés et mis en conformité avec
les normes fournies par les constructeurs, et de nouveaux chemins seront créés. Ils serviront comme
chemins agricoles et comme voies d’accès aux éoliennes pour les équipes de maintenance pendant la
période d’exploitation du parc.
La construction des éoliennes est une étape délicate qui nécessite un matériel adapté. Pour que
cette étape soit possible dans les meilleures conditions, une plateforme de montage est construite. Elle
permet l’assemblage des éléments de l’éolienne sur place (sections du mât, montage des pales sur le
rotor, etc.) et constitue une aire de grutage adaptée pour le montage final du rotor sur le mât.
La consommation d’espace est variable selon les phases du projet. Le tableau suivant décompte
les superficies nécessaires au chantier, à la phase d’exploitation et à l’issue du démantèlement.
Consommation de surface Construction Exploitation Après
démantèlement
Eoliennes et fondations 3 125 m² 59,73 m² 0 m²
Voies d’accès 10 331 m² 10 290 m² 0 m²
Aires de montage 8 216 m² 0 m² 0 m²
Raccordement électrique 2 797 m² 0 m² 0 m²
Poste de livraison et talus 60 m² 60 m² 0 m²
Poste de maintenance et talus 60 m² 60 m² 0 m²
Parking 140 m² 140 m² 0 m²
Bande de roulement autour des postes de livraison et de
maintenance 0 m² 487 m² 0 m²
Pylône de mesures 25 m² 2,29 m² 0 m²
Bande de roulement du pylône de mesures
110 m² 110 m² 0 m²
TOTAL 24 864 m² 11 209,02 m² 0 m²
Production d’électricité annuelle
Environ 25 000 MWh
Cela correspond à la consommation de 9 259 ménages (avec une consommation électrique moyenne par ménage
français d’environ 2 700 kWh par an, hors chauffage et eau chaude).
Emissions de polluants atmosphériques
EDF a estimé les émissions de CO2/kWh de l'éolien à 3 g pour tout le cycle de vie d’une éoliennes.
Dans le cadre d'une analyse complète de cycle de vie d'un parc éolien, il est constaté que les émissions de
gaz à effet de serre liées à la fabrication, au transport, à la construction, au démantèlement et au recyclage
sont compensées en deux ans d'exploitation du parc.
En revanche, le projet éolien des Grandes Chaumes n'émettra aucun polluant atmosphérique durant son
exploitation. Ainsi, l'intégration au réseau électrique des Grandes Chaumes permettra théoriquement d'éviter à
minima l'émission d’environ 1 875 tonnes par an de CO2.
Si l’on considère que 1 kWh éolien permet de remplacer 1 kWh d’origine thermique (soit 800g de CO2/kWh
d’après RTE 2011), alors la production d’électricité du parc éolien permettra d’éviter l’émission de 22 000 tonnes
de CO2.
Déchets
La réglementation ICPE est très stricte en ce qui concerne la gestion des déchets. Aucun produit
dangereux ne sera stocké sur l’installation. L'ensemble des déchets produits lors du chantier, de
l’exploitation des éoliennes et après démantèlement seront valorisés, recyclés ou traités dans les filières
adaptées. Ces déchets sont de plusieurs types : béton des fondations, métaux et composants électriques
des éoliennes, huiles et graisses, déblais et déchets verts, plastiques et cartons d’emballage, etc.
Très peu de déchets seront produits lors de l’exploitation des éoliennes. Après démantèlement, les
éoliennes sont considérées, d’après la nature des éléments qui les composent, comme globalement
recyclables ou réutilisables, en dehors du matériau composite constituant les pales.
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Justification du projet
Compatibilité de l’énergie éolienne avec les politiques
nationales et locales
Une politique nationale en faveur du développement éolien
Le processus d’appui au développement des énergies renouvelables commence le 12 décembre
2008 avec l’adoption du paquet Energie Climat par l’Union Européenne. Ce plan prévoit de porter la part
des énergies renouvelables de 12,5 à 20% du mix énergétique européen.
Ainsi, chaque pays se doit d’appliquer ce plan pour atteindre ces objectifs. La France, par
l’intermédiaire de la loi Grenelle I, a décidé de fixer un minimum de 23% de la part des énergies
renouvelables dans les consommations nationales pour 2020. Cela représente, pour l’éolien, l’installation
de 19 000 MW d’éolien terrestre et 6 000 MW d’éolien offshore d’ici 2020, sachant que la puissance
installée au 1er janvier 2015 était de 9 143 MW.
Le projet éolien des Grandes Chaumes s’inscrit dans cette démarche.
Un site compatible avec le Schéma Régional Eolien
Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) du Poitou-Charentes est un document cadre qui
permet de définir la politique régionale de réduction des pollutions atmosphériques, de limitation du
réchauffement climatique et de développement des énergies renouvelables.
Le Schéma Régional Eolien (SRE), annexe du SRCAE, fixe les objectifs régionaux en matière de
développement éolien. Il évalue les objectifs de développement à l’horizon 2020 et propose des
préconisations à destination des porteurs de projet pour que l’intégration des parcs éoliens dans la région
soit cohérente avec les différents enjeux du territoire (faune, flore, paysage et patrimoine, environnement
humain, risques technologiques, etc.).
Le Schéma Régional Climat Air Energie du Poitou-Charentes prévoit de tripler à minima la part des
énergies renouvelables dans la consommation régionale d’énergie finale d’ici 2020, soit un objectif
plancher de 26% et une ambition de 30 %.
Le Schéma Régional Eolien (annexe du SRCAE) fixe un objectif de 1 800 MW d'ici 2020.
Le projet éolien des Grandes Chaumes est développé dans le cadre de ces objectifs.
Le site a été retenu par le maître d'ouvrage notamment car il se trouve au sein d'une zone
déterminée comme étant favorable par le SRE.
Démarche de sélection du site jusqu’au choix de la
variante finale
La localisation, le nombre, la puissance, la taille et l’envergure des éoliennes ainsi que la
configuration des aménagements connexes (pistes, poste de livraison, liaisons électriques, etc.) résultent
d’une démarche qui débute très en amont du projet éolien.
Cette approche par zooms successifs (voir schéma suivant) permet de sélectionner dans un
premier temps les territoires les plus intéressants, ensuite un site sur ce territoire, puis la zone la plus
adaptée à l’implantation d’éoliennes sur ce site, etc. En raison de contraintes techniques diverses et
variées, la variante retenue n’est pas nécessairement la meilleure du point de vue de chacune des
expertises thématiques prises indépendamment les unes des autres. En effet, l’objet de l’étude d’impact
est de tendre vers le projet représentant le meilleur compromis entre les différents aspects
environnementaux, techniques et économiques.
Le porteur de projets a suivi cette démarche pour choisir le site d’implantation et le schéma
d’implantation final.
Choix du site d’implantation
Le choix du site d’implantation résulte du croisement de l’ensemble des contraintes techniques et
environnementales : paysagères, écologiques, habitats, servitudes techniques, etc. L’aptitude du site des
Grandes Chaumes a été pressentie et confirmée par les études.
Les principaux critères utilisés pour la délimitation d’un site favorable ont été les suivants :
Un éloignement de plus de 500 m minimum des habitations,
Le gisement éolien, qui détermine la faisabilité économique des projets,
Les contraintes techniques, qui conduisent à l’exclusion de secteurs sur lesquels l’implantation
d’éoliennes est limitée voire impossible,
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Les enjeux paysagers et écologiques, en respectant notamment un éloignement suffisant des
monuments historiques protégés et des zones reconnues pour leur richesse écologique.
Choix d’une variante de projet
Dès lors qu’un site ou parti d'aménagement a été choisi et que l’on connaît les grands enjeux liés
aux servitudes réglementaires et à l’environnement (cadrage préalable, consultation des services de l’Etat
et analyse de l'état initial de l’environnement), il est possible de réfléchir au nombre et à la disposition des
éoliennes sur le site.
En 2008, un premier scénario avait été envisagé sous la forme d’un alignement de 8 éoliennes,
sur les communes de Brigueil-le-Chantre et de Lussac-les-Eglises (cf. carte ci-dessous). Toutefois, en
janvier 2012, la construction de 6 éoliennes a été autorisée sur la commune de Lussac-les-Eglises pour
la société Aerowatt devenue Quadran.
Scenario initial de 2008
La présence du parc éolien de Lussac-les-Eglises engendre une démarche de projet particulière.
Le projet présenté ici est en fait plus proche d’une extension de parc éolien existant que d’un nouveau
projet s’implantant dans un territoire non contraint. Ainsi, le principe d’implantation se calque sur celui du
projet éolien de Lussac-les-Eglises (cf. carte ci-dessous).
Scenario retenu
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Trois solutions techniques compatibles avec le parc éolien de Lussac-les-Eglises ont ensuite été
étudiées au cours du développement et présentées aux experts de l'équipe projet. Après avoir fait la
synthèse des différents avis et des différentes contraintes, le maître d’ouvrage a choisi de retenir la
solution technique n°3, qui se caractérise par l’implantation de cinq éoliennes Vestas V110-2.0 MW ayant
pour dimensions 110 m de diamètre, 110 m de hauteur de moyeu et 165 m de hauteur en bout de pale
supérieur. Cette solution technique est cohérente avec le parc éolien de Lussac-les-Eglises.
Solutions techniques envisagées
Nom Description Raison du choix : atouts et faiblesses Retenu
Solution technique
n°1
5 éoliennes V100 / 100 m à hauteur de moyeu et 150 m à
hauteur en bout de pale
Atouts : éoliennes similaires à celles prévues pour le projet de Lussac Faiblesses : production d'électricité moindre
Non
Solution technique
n°2
5 éoliennes V100 / 120 m à hauteur de moyeu et 170 m à
hauteur en bout de pale
Atouts : production électrique importante Faiblesses : incohérence avec le gabarit des éoliennes du projet de Lussac
Non
Solution technique
n°3
5 éoliennes V110 / 110 m à hauteur de moyeu et 165 m à
hauteur en bout de pale
Atouts: production d'électricité optimisée, cohérence avec le gabarit des éoliennes de Lussac, réduction de l’impact potentiel de mortalité pour la faune volante évoluant au niveau des haies et des boisements
Oui
Solutions techniques envisagées
La Concertation
Parallèlement, la Compagnie du Vent a mené le développement du projet des Grandes Chaumes
en étroite collaboration avec la commune de Brigueil-le-Chantre et la Communauté de Communes
du Montmorillonnais, les services de l’Etat et les propriétaires et exploitants sur le site
d’implantation. Les attentes et remarques de ces différents acteurs ont pu être recueillies lors de
plusieurs réunions de travail ayant eu lieu à différentes étapes du projet.
Deux permanences publiques et expositions d’information ont également eu lieu pour tenir la
population informée sur l’avancée du projet et répondre à leurs interrogations. Ces réunions ont accueilli
une cinquantaine de personnes. Des brochures d’information ont aussi été régulièrement distribuées.
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Synthèse des enjeux
environnementaux de l’état initial
Milieu physique
Climat : climat océanique, soumis au changement climatique et régime de vent favorable
au développement éolien.
Géologie : essentiellement des limons, quelques argiles étant présentes. Réseau de failles
à l’est en forme d’étoile.
Pédologie : Luvisols.
Morphologie : l’aire d'étude éloignée s'étend sur un vaste plateau incliné sud-est / nord-
ouest, passant progressivement d'un socle granitique à des plaines sédimentaires. L’aire
d’étude immédiate est localisée sur un interfluve, orienté sud-est / nord-ouest, entre la
vallée de la Benaize (au nord) et la vallée d’un de ses affluents, l’Asse (au sud). L’altitude
du site éolien varie entre 175 m et 196 m et ne domine les vallées précitées que de quelques
dizaines de mètres.
Eaux superficielles et eaux souterraines : le site éolien est dans le bassin versant de la
Loire. Il est donc concerné par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des
Eaux (SDAGE) Loire-Bretagne. Au regard des lignes de partage des eaux, le site éolien se
trouve dans le sous-bassin versant de la Benaize et ses affluents. Des ruisseaux,
essentiellement intermittents, des plans d’eau et des mares sont présents au sein du site.
Des fossés longent les routes et chemins et plusieurs zones humides ont été recensées
sur le site.
L’aléa risques naturels sur le site : la zone de sismicité est faible, l'aléa mouvement de
terrain est nul et l’aléa retrait-gonflement des argiles est nul à faible. Le site n’est pas
concerné par l'aléa effondrement, l'aléa inondation est nul et la sensibilité est forte à très
forte pour le risque de remontée de nappe dans le socle. Des phénomènes climatiques
extrêmes sont à prendre en considération (rafales, givre, foudre...), et les communes de
Brigueil-le-Chantre et Lussac-les-Eglises ne sont pas concernées par le risque d’incendie
de forêts.
Synthèse des enjeux physiques de l’aire d’étude immédiate
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Milieu humain
Démographie et activités : le site d'implantation potentielle du parc éolien se trouve sur
les communes de Brigueil-le-Chantre (86) et Lussac-les-Eglises (87). La commune de
Brigueil-le-Chantre, sur laquelle sera implanté le projet éolien des Grandes Chaumes,
compte une population de 499 habitants (INSEE 2012) sur un territoire d’une superficie de
53,8 km², soit une densité de population de 9,28 hab./km². La commune étudiée est une
commune rurale. Cela se traduit par un profil d’activité économique et d’emploi fortement
orienté vers l’agriculture, le tertiaire étant le second secteur d’activité en termes
d'établissements recensés.
Tourisme : le projet éolien est à plus de 4 km des principaux sites touristiques de l’aire
d’étude éloignée. Sur la commune de Brigueil-le-Chantre, l'offre touristique est peu
développée. Des sentiers de randonnée existent sur la commune, le plus proche étant à
environ 150 m de l’aire d’étude immédiate.
Occupation du sol : le site éolien à l'étude est utilisé pour l'exploitation agricole. Il est
majoritairement occupé par des prairies et des parcelles agricoles délimitées par des haies
bocagères. Des boisements sont localisés au nord du site.
Servitudes et contraintes techniques : le site n’est pas concerné par des servitudes
d’utilité publique. Il faut néanmoins considérer les contraintes suivantes dans le
développement du projet : 500 m d’éloignement des habitations et des zones destinées à
l'habitation, distance d'éloignement des routes départementales, plancher de l'aviation
civile.
Vestiges archéologiques : aucun site archéologique n’est localisé en partie nord du site.
Risques technologiques : le site n’est pas concerné par un quelconque risque
technologique.
Environnement atmosphérique : sans enjeu vis-à-vis du projet éolien.
Synthèse des enjeux humains de l’aire d’étude immédiate
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Énergies Environnement
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Environnement sonore
Les zones d’habitations les plus proches du site ont fait l’objet de mesures acoustiques par un
bureau d’études acoustique indépendant (GANTHA) permettant ainsi de réaliser le constat sonore initial.
Le bureau d’études GANTHA a réalisé la campagne de mesures acoustiques du niveau de bruit
résiduel en plusieurs points représentatifs (6 points) et sur une longue période d’observation (7 jours) afin
de déterminer des indicateurs de bruit résiduel, en périodes diurne et nocturne, en fonction de la vitesse
du vent standardisée. Le lieu-dit « La Bourdaille » n’a pas fait l’objet d’un point de mesure, suite au refus
du riverain.
Les tableaux ci-dessous présentent les indicateurs de bruit résiduel calculés au voisinage à
l’extérieur des habitations, en fonction des différentes classes de vitesse de vent standardisée :
Niveau de Bruit résiduel en période Diurne [7h – 22h] ‐ en dB(A)
Niveau de Bruit résiduel en période Nocturne [22h – 7h] ‐ en dB(A)
De jour, les niveaux estimés vont de 29,5 dB(A) avec des vents de 3 m/s sur le site
d’implantation à 35,5 dB(A) pour une vitesse de 9 m/s.
De nuit, les niveaux estimés vont de 17,5 dB(A) avec des vents de 3 m/s sur le site
d’implantation à 34 dB(A) pour une vitesse de 9 m/s.
Localisation des points de mesure
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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Paysage
L’étude d’impact sur le paysage pour l’insertion du projet éolien des Grandes Chaumes a été
réalisée selon les préconisations du « Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens ».
Le volet paysager de l'étude d'impact a été confié à Benjamin POLLET, Paysagiste Concepteur.
Méthodologie
Elle a été réalisée à différentes échelles emboîtées afin de balayer l’ensemble des caractéristiques
paysagères du territoire, aussi bien physiques que patrimoniales. Pour ce dossier ont été définies quatre
aires d’étude de périmètre variable, de la plus lointaine à la plus proche : 17 km pour l’aire d’étude éloignée,
8 km pour l’aire d’étude intermédiaire, 2 km pour l’aire d’étude rapprochée et enfin l'aire d'étude immédiate
qui correspond au site d'implantation potentielle.
Organisation du paysage et perceptions visuelles
Le site éolien s'inscrit dans un paysage dont la caractéristique principale est le bocage, que ce soit
celui de la Basse Marche, des terres froides ou du Boischaut méridional. Il est plus ou moins bien conservé
en fonction des pratiques agricoles et plus ou moins dense selon le parcellaire. Ces structures végétales
sont les éléments majeurs qui conditionnent les perceptions. Le relief de la zone, qui s’élève vers le sud-
est, n’offre que peu de vues larges. Un projet éolien dans l’aire immédiate sera donc perçu la plupart
du temps partiellement, et rarement dans son intégralité depuis l’aire éloignée. Ces perceptions
changent à mesure qu’on s’approche du site, et le rapport d’échelle entre les éoliennes et les arbres
s’inverse. Plus proche du site, les vues sont également plus soudaines : le site se dévoile d’un tenant au
détour d’une entrée de parcelle ou sur une route plus dégagée, et il apparait comme un élément
« dominateur » dans le paysage.
Paysage « typique » de bocage du secteur d ‘étude près du Dorat
Occupation du sol
Occupation humaine et cadre de vie
Les pôles majeurs du territoire sont les villes de Magnac-Laval et du Dorat avec 1 810 et
1 757 habitants. Dans l’aire éloignée, ces lieux de vie sont peu concernés par des vues vers la zone du
projet. Dans l’aire d’étude intermédiaire, les enjeux restent limités pour Brigueil-le-Chantre, Lussac-les-
Eglises, Thollet ou Tilly. Coulonges présente des enjeux plus importants en raison d’une vue large
depuis le nord du bourg. Dans l’aire rapprochée, une dizaine de hameaux présentent une
sensibilité importante à la zone du projet.
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Énergies Environnement
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Les éléments patrimoniaux
Parmi les éléments patrimoniaux de l’aire éloignée, seuls des enjeux faibles ont été estimés pour
les restes du château de Brosse à Chaillac (également Site Classé) et le château de Bourg-Archambault.
Dans l’aire d’étude intermédiaire, les enjeux sont un peu plus nombreux : forts pour l’église de Coulonges,
modérés pour celle de Brigueil-le-Chantre, faibles pour l’église d’Azat-le-Ris et la chapelle de la Plain.
Aucun monument protégé n’a été répertorié dans l’aire rapprochée, mais trois châteaux présentent des
enjeux : faible pour le domaine du Fan, modéré pour le château la Bois et fort pour le château de Mareuil.
Les sensibilités patrimoniales réduites sont donc un atout.
Eléments patrimoniaux
Vue de l’aire d’étude immédiate depuis Coulonges
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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Les effets cumulés potentiels Le parc éolien en exploitation le plus proche du site est celui d’Adriers, à 30 km au sud-est, les
effets cumulés potentiels seraient donc négligeables. De nombreux projets « connus » sont présents dans
l’aire d’étude, pour un total de 48 éoliennes.
Inventaire des projets éoliens de l’aire d’étude éloignée
Localisation des autres projets éoliens
Nom Développeur - Exploitant
Communes d’implantation
Distance au site
Description
Parc éolien de Lussac-les-Eglises
QUADRAN (ex
AEROWATT) Lussac-les-Eglises
Moins de 1 km
Autorisation de construire 6 éoliennes de 2 MW Hauteur totale : 150 m
Projet éolien de Thollet-Coulonges
EDF EN Thollet, Coulonges 3,5 km
En cours d’instruction (avec avis de l’AE)
20 éoliennes de 3,3 MW Hauteur totale : 180 m
Parc éolien de la Haute Borne
Maïa Eolis Tilly 3,7 km Refusé
7 éoliennes de 2 MW Hauteur totale : 126,25 m
Parc éolien de la Basse Marche :
Bel air, Thouiller, Le champ du Bos, Les
champs trouvés et La Rivaille
OSTWIND
Azat-le-Ris, Dinsac, Le Dorat, Oradour-St Genest, St Sornin-la-Marche, Tersannes, Verneuil-Moustiers
3,9 km
Avis de l’AE en 2010 Demandes d’autorisation
d’exploiter autorisées en 2011, puis annulées en 2013 par le
TA de Limoges Jugement du TA de Limoges
annulé en 2015 par CA de Bordeaux
Conseil d’Etat saisi en 2015 24 éoliennes de 1,8 MW dont 6
hors AEE Hauteur totale : 145 m
Parc éolien de Jouac ABO WIND Jouac 7,1 km Projet autorisé mais procédure
contentieuse en cours
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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Milieux naturels
Les inventaires de terrain ont été réalisés pendant un cycle biologique complet (environ une année)
par des écologues spécialisés du Centre d’Etudes et de Recherche Appliquée en Environnement (CERA
Environnement).
Le contexte écologique du secteur
Neuf sites Natura 2000 sont présents dans un rayon de 20 km autour de la zone d’étude du site (8
ZSC et 1 ZPS). Le site Natura 2000 le plus proche est le site ZSC FR7401133 "Etangs du Nord de la
Haute-Vienne", à environ 2,5 km au sud-ouest du site.
Quatre Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB) sont également présents dans un
rayon de 20 km et le Parc Naturel Régional (PNR) de la Brenne est à environ 2,5 km du site.
La ZNIEFF la plus proche concerne la vallée de l’Asse (enjeu floristique) et se localise à environ
650 m du site. Un certain nombre de ZNIEFF du secteur présente, en revanche, un intérêt reconnu pour
l'avifaune.
Le site éolien en lui-même ne fait l’objet d’aucune mesure de protection ou d’inventaire de
zone naturelle remarquable (site Natura 2000, APPB, Réserve Naturelle, ZNIEFF...).
Habitats naturels et flore
Le site éolien est dominé par des cultures (essentiellement en partie centrale), des prairies
pâturées et des prairies artificielles, le tout dans un environnement bocager encore relativement bien
préservé même si des linéaires importants de haies ont été récemment abattus pour agrandir des parcelles
et/ou reconvertir des prairies en cultures.
Les formations végétales patrimoniales ou tout au moins remarquables sont à rechercher dans les
zones humides du nord-est du périmètre ("les Épinassières") et plus ponctuellement ailleurs (partie sud,
"les Pâtureaux"). Il s'agit en particulier de prairies humides oligotrophes, se rapprochant de l'habitat
d'intérêt communautaire 6410-6, que l'on retrouve autour des étangs des Epinassières, et de prairies
humides eutrophes. Ces formations aquatiques et humides des Epinassières accueillent également deux
espèces végétales patrimoniales, l'Orchis à fleurs lâches (occupant certains secteurs de prairies humides)
et la Grande utriculaire (occupant la queue d'un des étangs des Epinassières).
Les enjeux concernant les habitats naturels et la flore se localisent donc essentiellement
dans les fonds humides, plus particulièrement dans le secteur des Épinassières. Le carte page
suivante présente les habitats naturels et de la flore présents sur le site.
Faune terrestre
Les principaux enjeux du site éolien vis-à-vis des groupes faunistiques autres que les
oiseaux et les chauves-souris concernent les haies composées de vieux chênes qui constituent
l'habitat de reproduction du Grand capricorne et du Lucane cerf-volant. Une attention est portée à
l'accès aux sites d'implantation des éoliennes pour ne pas nécessiter l'abattage de vieux chênes, et d'une
manière générale pour limiter la coupe de linéaires de haies.
Les autres enjeux concernent les milieux aquatiques du site qui accueillent plusieurs
espèces d'amphibiens et de libellules patrimoniales dont plusieurs espèces protégées parmi les
amphibiens. Une attention est portée à la préservation des mares et plans d'eau et des zones boisées
les plus proches qui constituent les sites d'hivernage préférentiels des amphibiens (rayon de 200 à 300
mètres minimum autour des mares et plans d'eau). D'une manière générale, les milieux humides, au-delà
de leur intérêt floristique et/ou phytosociologique, présentent un intérêt entomologique potentiel
(lépidoptères, orthoptères).
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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Inventaire des habitats naturels et de la flore patrimoniale de l’aire d’étude immédiate
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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Chiroptères
L’évaluation des enjeux chiroptèrologiques présents sur la zone d’étude du projet éolien des
Grandes Chaumes montre que la structure paysagère est formée par une diversifié d’habitats très
favorables pour les chauves-souris. Ce paysage est marqué d’une forte empreinte boisée et bocagère, à
laquelle s'ajoutent des milieux aquatiques et bâtis anciens. Tous ces milieux sont des habitats forts
favorables aux Chiroptères comme terrains de chasse, corridors de vol en transit et potentialités en gîtes
arboricoles et urbains pour l’installation de gîtes de reproduction ou d’hibernation.
Le périmètre du projet éolien et ses abords présentent une diversité très élevée de 18 espèces de
chauves-souris inventoriées sur les 21 espèces connues dans un rayon de 20 km autour du projet éolien.
Les gîtes et espèces à forts enjeux se situent essentiellement à plus de 5 km du projet éolien sans
que celui-ci n’ait de nuisance notable sur les différentes espèces occupant ces sites. Les seuls
enjeux/gîtes proches qui interfèrent avec le rayon moyen d’action de chasse des espèces sont deux gîtes
de reproduction du Grand Murin connus à moins de 10 km sur Thollet et Bourg-Archambault.
Toutes les espèces contactées chassent et transitent principalement le long des haies arborées,
des lisières de bois, des ruisseaux et des étangs. Ces résultats sont corroborés par les niveaux d’activité
enregistrés au sol qui restent forts à modérés tout au long des trois saisons printanières, estivales et
automnales avec une activité moyenne de 120,53 contacts par heure.
Le suivi automnal 2014 d’enregistrement de l’activité à 50 et 7 mètres du sol sur le mât de mesure
du vent montre que 14 de ces 18 espèces volent à basse et moyenne altitude (autour de 50 m en limite
de pales) à proximité et au-dessus des grandes et vieilles haies arborées entourant des parcelles cultivées
en maïs et sarazin. Le Petit Rhinolophe, le Minioptère de Schreibers, la Pipistrelle pygmée et le Murin
d’Alcathoe n’ont pas été contactés. Sur plus de 40 nuits d’enregistrement en continu, 9 020 contacts ont
été dénombrés avec 1 076 contacts à 50 m du sol (12% en limite de rotation des pales) contre 205 contacts
à 30 m et 7 739 contacts à 10 m du sol (88% en dessous des pales).
Les cinq espèces connues comme étant les plus sensibles de mortalité à l’éolien et ayant
un comportement de vol aérien sont également les plus abondantes. Elles sont contactées à
proximité des haies arborées du mât et à hauteur des pales : la Pipistrelle commune, la Pipistrelle
de Kuhl, la Noctule de Leisler, la Noctule commune et la Sérotine commune.
Neuf autres espèces ont aussi été contactées à 50 m à hauteur de rotation de pales alors qu’elles
sont plutôt connues pour être moins sensibles de mortalité à l’éolien du fait de leur comportement de vol
essentiellement au niveau du sol.
Avifaune
En période de reproduction :
Le site d’étude est situé dans un secteur bocager remarquable pour sa richesse ornithologique
caractérisée par la présence de nombreux boisements, d’un important réseau de haies arborées
entrecoupé de milieux ouverts (principalement des prairies, mais aussi quelques cultures de maïs), ainsi
que de plusieurs étangs bordés de ripisylves, bois et prairies humides.
Le cortège forestier est caractérisé par la présence remarquable de nombreux rapaces
comme la Buse variable, le Faucon crécerelle, l’Épervier d’Europe, la Chouette hulotte, le Hibou moyen-
duc, la Chevêche d’Athéna, le Faucon hobereau, l’Autour des palombes, la Bondrée apivore ou encore le
Milan noir.
Les zones plus bocagères et plus particulièrement le réseau de haies, sont utilisés par de
nombreux passereaux pour se reproduire et s’alimenter. Ces milieux abritent notamment des espèces
de grand intérêt, telles que l’Alouette lulu, la Pie-grièche écorcheur et la Pie-grièche à tête rousse ou bien
la Huppe fasciée.
Dans les milieux agricoles prairiaux, les enjeux concernent plutôt des espèces des milieux
ouverts comme l’Alouette des champs, la Caille des blés et notamment le Busard Saint-Martin qui utilise
le secteur d’étude pour chasser. Les milieux prairiaux extensifs à proximité sur « les Patoures » sont
favorables à l’installation du très rare Courlis cendré.
Les milieux humides et les étangs accueillent eux-aussi des espèces remarquables telles
que la rare Sarcelle d’hiver, le Grèbe castagneux, le Milan noir et le Martin pêcheur d’Europe.
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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En période de migration :
Le principal enjeu sur l’avifaune migratrice est que le projet éolien des Grandes Chaumes s’insère
à l’échelle de la Trame de cohérence nationale et régionale, sur le couloir identifié n°16 de migration des
oiseaux empruntant l’axe nord-est / sud-ouest depuis l’Europe du Nord et de l’Est vers la péninsule
ibérique en traversant la France et contournant le Massif central par le nord.
Le second enjeu sur l’avifaune migratrice à l’échelle locale est la présence des deux étangs de
« l’Expardelière » et « les Épinassières » ainsi que les grandes mares qui servent de halte migratoire et
de zone d’alimentation pour plusieurs oiseaux d’eau migrateurs de passage.
Le projet de parc éolien des Grandes Chaumes est situé en plein sur le principal couloir traditionnel
de migration de la Grue cendrée en France, qui englobe l’ensemble du Limousin et l’est du Poitou-
Charentes. Les hauteurs de vol observées chez la Grue cendrée sur la zone d’étude sont entre 50 et
250 m à des altitudes jugées à risque vis-à vis de l’éolien.
Il n’y a donc pas d’effet « barrière » mais un léger effarouchement à l’approche des
obstacles et du danger que les Grues cendrées assimilent apparemment bien en modifiant leur
hauteur de vol. Il faut s’assurer que les éoliennes soient facilement détectables de loin dans toutes
les conditions météorologiques et heures de la journée, notamment la nuit et les épisodes de
brumes et brouillards.
Migration prénuptiale Migration postnuptiale
Localisation des couloirs de migration de la Grue cendrée (source : champagne-ardenne.lpo.fr)
En période d’hivernage :
Les enjeux en hiver sont relativement faibles et concernent essentiellement la présence :
- d’oiseaux nicheurs sédentaires à valeur patrimoniale forte et modérée,
- d’oiseaux migrateurs hivernants et de passage à valeur patrimoniale forte,
- d’espèces migratrices à enjeu patrimonial lors de leurs haltes migratoires prénuptiales et
postnuptiales et dont certains individus restent sur le site en période hivernale en faibles
effectifs ou en petites troupes,
- d’espèces sédentaires à enjeu patrimonial fort à modéré sur le site et ses abords toute l’année,
- d’espèces sédentaires et migratrices, sans ou à faible enjeu, se rassemblant et stationnant en
troupes plus ou moins importantes dans les milieux ouverts prairiaux-cultivés et haies.
Sur la zone d’étude du projet éolien, les secteurs d’hivernage les plus sensibles sont les
deux étangs « les Épinassières - l’Expardelières » avec leurs ceintures de ripisylves / boisements et
prairies humides adjacentes où les différentes espèces d’oiseaux d’eau sédentaires nicheurs, migrateurs
et hivernants sont principalement cantonnés, puis dans une moindre mesure tous les linéaires de haies
arborées où les autres espèces notamment de passereaux stationnent et s’alimentent.
Localisation du projet éolien
des « Grandes Chaumes »
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Énergies Environnement
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Évaluation des impacts du projet
sur l’environnement Une fois la variante de projet final déterminée, une évaluation des effets et des impacts sur
l'environnement occasionnés par le projet est réalisée.
Il est nécessaire de mesurer les effets du projet sur l'environnement intervenant à chacune des phases :
- les travaux préalables et la construction du parc éolien,
- l'exploitation,
- le démantèlement.
L’évaluation des impacts sur l’environnement consiste à prévoir et déterminer la nature et la
localisation des différents effets de la création et de l’exploitation du futur projet et à hiérarchiser leur
importance. En cas d’impact significatif, des mesures d'évitement, de réduction, de compensation ou
d'accompagnement sont prévues et l'impact résiduel est évalué.
L’évaluation des impacts repose tout d’abord sur une bonne connaissance des enjeux et des
sensibilités du territoire, qui ont pu être appréciés par les différents experts grâce à de nombreux
inventaires spécifiques et des campagnes de mesures. Il est nécessaire ensuite d’estimer les effets
potentiels des parcs éoliens sur l’environnement. Cela est permis par la bibliographie existante et par
l’expérience des bureaux d’études.
Chaque expert a ainsi réalisé de manière indépendante un état initial complet et une évaluation
des impacts du projet retenu.
Les impacts de la phase construction
Les principales étapes d’un chantier éolien sont les suivantes :
- La préparation du site et l’installation de la base de vie pour les travailleurs du chantier
- Le terrassement : préparation des pistes d’accès, des plateformes de montage, des fouilles
et des tranchées
- La mise en place des fondations : coffrage,
pose des armatures en acier et coulage du
béton
- Le séchage des fondations
- L’installation du réseau électrique
- L’acheminement des éoliennes
- Le levage et l’assemblage des éoliennes
- Les réglages de mise en service et les
contrôles de sécurité
Le chantier de construction du parc éolien s'étalera sur une période d'environ six mois.
Les impacts négatifs de la phase construction seront surtout dus à un conflit d’usage des sols et
des voiries et à des possibles nuisances de voisinage, et concerneront principalement le milieu
physique, le milieu humain et le milieu naturel. Ils seront pour la plupart temporaires et réversibles.
Impacts du chantier sur le milieu physique
Les travaux de terrassement, qu’ils soient pour le chemin d’accès et les plateformes de montage
ou encore pour les fondations (< à 3 m), resteront superficiels et ne nécessiteront a priori aucun forage
profond. Les travaux de construction des pistes, tranchées et fondations ainsi que l'usage d'engins lourds
peuvent entraîner des tassements des sols, des créations d'ornières, le décapage ou l’excavation de terre
végétale ou la création de déblais/remblais modifiant la topographie.
Durant le chantier, il y a des risques très faibles de fuites d’hydrocarbures ou d’huiles liées aux
engins de construction, et de migration de polluants dans le sol lors du coulage des fondations. La
réalisation des fondations induit une utilisation de béton frais relativement importante sur le site. Le
chantier devra être planifié de façon à éviter tout rejet des eaux de rinçages des bétonnières sur le site.
Le projet entraîne la destruction / dégradation de zones humides. Cet impact est compensé par le
biais d’une mesure visant à restaurer une zone humide d’une surface de 200% par rapport à la surface
impactée, en adéquation avec les dispositions inscrites au SDAGE Loire-Bretagne.
Enjeu du milieu
affecté Effets Impact brut Mesure
Impact résiduel
Item
Négatif ou positif, Temporaire, moyen
terme, long terme ou permanent,
Réversible ou irréversible,
Importance et probabilité
Positif
Mesure d'évitement, de réduction, de
compensation ou d'accompagnement
Positif
Nul Nul Nul
Faible Faible Faible
Modéré Modéré Modéré
Fort Fort Fort
Démarche d’évaluation des impacts
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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Impacts du chantier sur le milieu humain
Bénéfice pour l’économie locale
Durant la phase de construction du parc éolien, les entreprises de génie civil et électrique locales
seront sollicitées. Cela permettra de contribuer au maintien voire à la création d’emplois. Par ailleurs, les
travailleurs du chantier chercheront à se restaurer et à être hébergés sur place ce qui entraînera des
retombées économiques pour les petits commerces, les restaurants et les hôtels du territoire.
Utilisation du sol
Les parcelles concernées par l’implantation des éoliennes et par les aménagements connexes sont
utilisées pour l’agriculture (prairies essentiellement). Pour chacune des parcelles concernées par le projet,
les différents propriétaires fonciers et exploitants ont été consultés.
La phase de construction est la plus consommatrice d’espace. Outre, la création de chemins
d’accès supplémentaires pour l’acheminement des éoliennes, le creusement de tranchées pour le
passage des câbles et la fondation, ce sont les aires de montage nécessaires à l’édification des éoliennes
qui occupent la plus grande superficie. Au total, ce sont 24 864 m² qui seront occupés par l'emprise du
projet durant la phase chantier.
Trafic routier
Du fait du passage de nombreux camions et engins de levage sur les routes aux abords du site,
les routes peuvent être détériorées. Le maître d’ouvrage s’engage à réhabiliter les voiries dégradées.
Sur le trajet, les convois exceptionnels risquent de créer ponctuellement des ralentissements voire
des congestions du trafic routier.
Sécurité publique
L’accès au chantier sera restreint aux personnes extérieures. Une procédure de sécurité sera mise
en place afin d’éviter les risques d’accident de personnes. Le maître d’ouvrage s’assurera que les
dispositions réglementaires en matière d’hygiène et de sécurité issues du Code du Travail et de l’arrêté
du 26 août 2011 seront appliquées lors de la phase de chantier du parc éolien des Grandes Chaumes.
Santé et commodité du voisinage
Les nuisances de voisinage provoquées par le chantier peuvent être de plusieurs types : bruit,
émission de poussières, pollution des sols et des eaux. Plusieurs mesures permettront de limiter ces
nuisances.
En raison de l’éloignement du parc par rapport aux premières habitations et de la courte durée de
la phase de travaux, les impacts du chantier sur la commodité du voisinage seront faibles et temporaires.
Impacts sur le paysage
Les impacts du chantier sur le paysage sont faibles puisque la visibilité reste réduite.
Insertion du chantier dans le milieu naturel
Les travaux nécessaires à l’implantation des éoliennes et à l’aménagement des voies d’accès
peuvent entrainer la destruction de formations végétales, des espèces de flore ou des espèces animales
(oiseaux, chauves-souris, faune terrestre) qui utilisent la zone pour la nidification ou pour la chasse.
Par ailleurs, différentes nuisances peuvent se ressentir en phase travaux du fait de la circulation
d’engins (bruit, poussière, perte de quiétude). Elles peuvent déranger la faune locale.
L’emprise du projet et les nuisances sonores sont les principales sources de dérangement.
Impacts sur les habitats et la flore
Trois éoliennes sont implantées sur des prairies d’intérêt communautaire. La consommation de
surface associée est néanmoins non significative et entraine un impact très faible. Le parc éolien des
Grandes Chaumes implique la destruction de 570 mètres linéaires de haies arborées, arbustives et
buissonnantes, induisant un impact modéré. Il n’y a aucun impact notable prévisible du projet éolien
sur les stations de plantes menacées et remarquables.
Impacts sur la faune terrestre et aquatique
Sur le site des Grandes Chaumes, les principaux enjeux relatifs à la faune terrestre concernent les
coléoptères saproxylophages d’intérêt communautaire (Grand capricorne particulièrement). Au regard du
linéaire de haies présentant des arbres favorables au Grand capricorne sur la zone, du faible nombre
d'arbres à enjeux vis-à-vis de l'espèce voués à être coupés et des mesures proposées, le projet de parc
éolien n'aura pas d'impact significatif sur la population locale de Grand capricorne.
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Énergies Environnement
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Impacts sur les chiroptères
L’impact du projet vis-à-vis des chauves-souris est jugé négligeable, avec un risque très
faible de destruction ou perturbation de gîtes arboricoles lors des élagages et abattages d’arbres
et de haies.
Impacts sur les oiseaux
Pour les oiseaux, l’impact résiduel de la phase de construction du parc éolien des Grandes
Chaumes dépendra de la période de l’année à laquelle les travaux de chantier et d’abattage des haies
seront réalisés :
- modéré à fort entre mars et août durant la période de nidification des oiseaux bocagers et
forestiers,
- très faible à faible entre septembre et février en dehors de la période de végétation pour les
habitats-flore et de reproduction pour la faune.
Les travaux auront lieu entre septembre et février. L’impact résiduel sera donc très faible à
faible.
Impacts de la phase exploitation du parc éolien
Les impacts du parc éolien concerneront principalement le paysage du fait de la dimension des
éoliennes, l’environnement humain (économie locale et commodité du voisinage), et le milieu naturel par
effet direct ou indirect.
Bénéfices du parc éolien
Les impacts positifs du projet sont principalement dus au caractère renouvelable et durable de
l’énergie éolienne.
Le parc éolien aura plusieurs impacts positifs sur l’environnement de vie de la population proche
du projet :
- Fourniture de 25 000 MWh d’électricité par an en convertissant l’énergie du vent.
- Participation à l’économie locale par la création d’emplois liés à l’exploitation et à la maintenance
du parc éolien, ainsi que par les revenus fiscaux et la location des terrains.
- Amélioration de la qualité de l’air en évitant la pollution atmosphérique (SO2, NOx, etc.) engendrée
par d’autres types d’énergies.
- Contribution à lutter contre le changement climatique en permettant d’éviter des rejets de gaz à
effet de serre.
Ces différents impacts seront modérés à forts sur toute la durée de vie du projet.
Insertion du projet dans le paysage
L’appréciation des éoliennes dans le paysage est subjective. Certains les trouvent esthétiques,
modernes, écologiques, apprécient leur design, quand d’autres les jugent inesthétiques, imposantes,
industrielles. Au-delà de ces appréciations individuelles, l’évaluation de l’insertion paysagère des projets
éoliens est principalement basée sur des outils et des critères objectifs comme :
- la présence ou l’absence d’écrans visuels (relief, végétation, bâtiments) conditionnant les
modes de perception
- La relation du projet avec les structures et unités paysagères
- les rapports d’échelle entre les grandes dimensions des éoliennes et les éléments constituant
le paysage (vallée, église, pylônes, etc.),
- le risque de confrontation entre éléments modernes et des sites patrimoniaux ou
emblématiques.
Plusieurs outils permettent d’apprécier les effets du projet sur le paysage :
Une carte de visibilité prenant en compte le relief et les principaux massifs boisés permet
de préciser les zones depuis lesquelles le parc éolien ne sera pas visible.
Des visites de terrain permettent d’intégrer les masques visuels non pris en compte sur la
carte de visibilité (bâti, haies, arbres des jardins, etc.) et de prendre en compte la notion de
distance au projet, afin de préciser les enjeux.
Des profils en coupe peuvent permettent de préciser notamment la perception et les
rapports d’échelle.
Enfin, des photomontages sont réalisés en se basant sur la carte de visibilité et l’analyse
de terrain, depuis les endroits les plus représentatifs des enjeux du territoire. Ils permettent
d’évaluer l’impact visuel en tenant compte de l’environnement réel du projet. Les éoliennes
sont représentées sur les photomontages de façon à être les plus visibles possible : de
face, et dans une couleur contrastant avec les conditions météorologiques de la prise de
vue.
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
Porteur de projet : SAS Grandes Chaumes Energie / Bureau d'études : ENCIS Environnement
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Le choix du projet étant arrêté, la phase d’estimation des impacts sur le paysage et le patrimoine
s’est basée sur la réalisation d’une trentaine de photomontages. La localisation des points de vue a été
définie en fonction des grands enjeux et des types de perception les plus représentatifs. L'analyse des
photomontages a permis de mettre en évidence les différents types de perception selon les aires études
(et donc selon la distance).
4.2.2.1 Les relations du projet avec les entités et structures paysagères
L’aire d’étude éloignée est caractérisée par l’inclinaison douce du plateau vers le nord-ouest,
accompagnée par les cours d’eau qui suivent la même orientation, notamment la Benaize, l’Asse, l’Anglin
ou le Salleron. Cette orientation générale est appuyée par la modification de l’occupation du sol, passant
de prairies bocagères au sud-est aux vastes terres arables dans le nord-ouest. La zone d’implantation du
projet est donc située dans un territoire de transition. A une échelle plus réduite, les axes structurants du
territoire restent les vallées (Asse et Benaize), toutefois moins prononcés par le bocage qui limite les vues
lointaines. Le projet suit cette orientation générale du relief et des cours d’eau, selon une implantation en
deux lignes qui correspond à la multitude de petites lignes dessinées par les structures bocagères ou les
arbres qui en subsistent. La structure très marquée du parc autorisé de Lussac-les-Eglises est
respectée, voire confortée.
4.2.2.2 Les effets visuels du projet depuis l’aire d’étude éloignée
Depuis l’aire d’étude éloignée, les vues vers le projet sont assez rares. Il faut en effet trouver dans
ce paysage au relief peu marqué un point de vue soit dominant, soit très dégagé pour permettre une vue
ouverte sur plus de dix kilomètres. Quelques vues de ce type existent dans le nord-ouest de l’aire d’étude,
à la faveur de l’ouverture des perspectives par les grandes parcelles céréalières. Le projet apparaît
toujours très lointain avec une emprise sur l’horizon limitée. Dans le reste de l’aire d’étude
éloignée, le bocage rend ces vues encore plus rares, et lorsque les éoliennes apparaissent, elles
sont systématiquement masquées en grande partie par la végétation. Seules les extrémités de pales
dépassent de l’horizon formé par les houppiers.
Carte de synthèse des éléments de l’aire intermédiaire et implantation des éoliennes de
Lussac-les-Eglises et des Grandes Chaumes.
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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Du nord-ouest, les grandes parcelles permettent des vues lointaines vers le projet
De la Basse Marche, les vues sont limitées à des points de vue précis
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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4.2.2.3 Les effets visuels du projet depuis l’aire d’étude intermédiaire
Depuis l’aire intermédiaire, les visibilités du projet sont un peu plus nombreuses. Tout
d’abord, les villages et leurs accès permettent de temps en temps quelques vues, car ils sont fréquemment
adossés à un petit relief, et à la faveur d’une place ou d’une percée entre des maisons, la végétation ne
joue plus le rôle d’écran. Ces vues sont cadrées, partielles et peu fréquentes. Ce sont ensuite les routes
qui permettent quelques vues, soit car les haies qui les bordent ont été arrachées, soit car les routes
franchissent un relief et offrent un panorama.
A 4 km, les éoliennes sont plus fréquemment visibles, la plupart du temps partiellement
4.2.2.4 Les effets visuels du projet depuis l’aire d’étude rapprochée
C’est l’aire rapprochée qui est réellement concernée par le projet. Si le bocage joue encore très
fréquemment un rôle de filtre voire d’écran, le projet (ou quelques éoliennes de celui-ci) apparaît au
détour d’une route, puis disparaît au fur et à mesure du déplacement. La perception dynamique
des éoliennes depuis les routes est donc très brève et hachée.
Vue brève vers le projet à la sortie de Verneuil-Moustiers
4.2.2.5 Les relations avec les éléments patrimoniaux
En rapport avec les perceptions très limitées depuis les différentes aires d’étude, les
covisibilités du projet avec le patrimoine sont rares. Ainsi, dans le périmètre de l’aire d’étude éloignée,
seuls des impacts nuls à négligeables ont été estimés, aussi bien sur les Monuments Historiques, sur les
sites classés ou inscrits que sur les sites emblématiques. Dans l’aire d’étude intermédiaire, deux
Monuments Historiques présentaient des enjeux faibles (église d’Azat-le-Ris et chapelle de la Plain),
l’église de Brigueil-le-Chantre un enjeu modéré et enfin l’église de Coulonges un enjeu fort. Les impacts
du projet sont moindres. En effet, l’église d’Azat-le-Ris et la chapelle de la Plain ne sont pas impactées,
l’église de Brigueil-le-Chantre l’est de manière négligeable, car la covisibilité identifiée est très partielle, et
enfin, l’église de Coulonges est impactée de manière modérée car la présence du projet avec le clocher
reste équilibrée, sans concurrence visuelle. De plus, seule une vue permet cette covisibilité.
Vue du projet depuis Coulonges (les éoliennes de Grandes Chaumes sont les cinq éoliennes de droite)
Sur le « petit » patrimoine non protégé de l’aire d’étude rapprochée, le domaine du Fan n’est pas
impacté, le château du Bois et le château de Mareuil sont impactés faiblement malgré leur faible
éloignement au projet.
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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4.2.2.6 Les effets sur le cadre de vie
Dans l’aire d’étude éloignée, les villes du Dorat, de Magnac-Laval, de Saint-Sulpice-les-
Feuilles, Chaillac ou Lathus-Saint-Rémy n’entretiennent aucune relation visuelle avec le projet. La
Trimouille est impactée de manière négligeable car seuls quelques points de vue dominants existent
depuis les routes d’accès. Dans l’aire d’étude intermédiaire, les impacts sont nuls pour Azat-le-Ris ou Tilly,
négligeables pour Brigueil-le-Chantre, Lussac-les-Eglises et Thollet. Seule Coulonges, d’où le projet
peut être perceptible (D10 en entrée de village par exemple) est impactée par le projet de manière
faible à modérée. Plus proche, trois hameaux sont impactés fortement : les Essarts, la Furetière et
l’Expardelière. Les impacts sur les autres hameaux les plus proches sont eux très variables.
Vue du projet depuis les Essarts
4.2.2.7 L’insertion fine du projet dans son environnement immédiat
Le caractère bocager de la zone d’implantation potentielle rend complexe la détermination des
tracés des accès et des plateformes. Ainsi, malgré un travail fin sur ces éléments, le linéaire de haies
arrachées (environ 570 m) reste important. La perception des accès et des plateformes reste faible,
toujours car le bocage et l’absence de relief significatif empêchent les vues lointaines sur ces éléments
plans. Les postes de livraison et de maintenance seront installés en bordure d’un chemin agricole, à
proximité de hauts chênes. Ils seront très peu visibles des environs.
C’est principalement l’éolienne E3 qui est visible depuis l’Expardelière
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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4.2.2.8 Les effets cumulés du projet avec les autres projets connus
Le principal projet en termes d’effets cumulés est celui du parc éolien de Lussac-les-Eglises, situé
à proximité immédiate de l’implantation des Grandes Chaumes. Très proche, ce projet est visible presque
systématiquement dès que le projet de Grandes Chaumes l’est. Le travail réalisé sur ce projet (principe
d’implantation aussi bien en alignement qu’en interdistance) permet de garder une cohérence, et
le projet éolien des Grandes Chaumes apparaît en totale continuité, engendrant des effets cumulés
jugés modérés.
Dans le reste de l’aire d’étude, de nombreuses éoliennes sont projetées : projet accordé de la
Basse Marche (24 éoliennes), projet accordé de Jouac (3 éoliennes), projet en instruction Thollet-
Coulonges (20 éoliennes). Le projet de la Haute-Borne (7 éoliennes) a été refusé.
Quelques vues lointaines permettant une perception conjointe de ces différents projets sont
possibles, mais restent rares, et dans ces vues, le projet de Grandes Chaumes a une contribution
négligeable en termes d’effets cumulés. Des vues plus proches permettent des perceptions
conjointes, notamment avec le projet de la Basse Marche ou de Thollet-Coulonges. Le contexte
bocager rend cependant ces vues rares et toujours partielle. La présence des éoliennes de Lussac-
les-Eglises marquent déjà le secteur d’implantation des éoliennes de Grandes Chaumes qui ont donc,
dans une volonté de densification, un impact cumulatif globalement faible.
L’implantation de Grandes Chaumes sur le même principe que celui de Lussac-les-Eglises permet d’obtenir un parc cohérent sans distinction réelle entre les deux projets
Intervisibilité entre le projet des Grandes Chaumes et celui de la Basse Marche (à droite)
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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Santé et commodité du voisinage
► Emissions sonores des éoliennes
La réglementation ICPE impose des seuils d’émergences, c’est-à-dire des seuils de bruit « ajouté »
par le projet éolien au bruit de l’environnement, à respecter dans le cadre de l’installation de projet éolien :
- De jour, les émergences ne peuvent pas excéder 5 dB(A)
- De nuit, les émergences ne peuvent pas excéder 3 dB(A)
De plus réglementairement, une éolienne ne peut pas être installée à moins de 500 m d’une
habitation. Dans le cas du projet des Grandes Chaumes, la distance minimum entre une habitation et
l’éolienne la plus proche est de 588 m, ce qui limite les impacts acoustiques possibles.
Des mesures de bruit ont été réalisées sur les lieux d’habitation les plus proches du parc éolien.
Le bruit généré par une éolienne est d’origine :
Aérodynamique : passage des pales devant le mât. Il a été fortement réduit par
l’optimisation de leur conception (forme, matériau, etc.)
Mécanique : aujourd’hui quasiment imperceptible, grâce à la mise en œuvre d’engrenages
silencieux, de coussinets amortisseurs, de capitonnages, etc.
Au pied d’une éolienne, le niveau sonore s’élève à 55 décibels (intérieur d’une voiture). Plus on
s’éloigne des éoliennes, plus le bruit diminue : à 500 m, le bruit perçu n’est plus que de 35 décibels
(intérieur d’une chambre).
Plus le vent souffle, plus le bruit augmente. Cependant le bruit lié à la présence de végétation, de
lignes électriques, de bâtiments, s’amplifie plus rapidement que le son émis par les éoliennes.
Selon l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, de l’Environnement et du Travail (AFSSET, 2008),
ces niveaux sonores sont sans conséquence sur la santé.
Les éoliennes n’émettent quasiment pas d’infrasons. Ceux-ci sont d’ailleurs générés partout où
le vent souffle sur des bâtiments, des arbres, etc.
Les résultats de l'analyse acoustique prévisionnelle démontrent que les seuils réglementaires
admissibles seront respectés pour l'ensemble des lieux d'habitations environnants le futur parc éolien des
Grandes Chaumes et cela quelle que soit la période (hiver/été, jour/nuit) et quelles que soient les
conditions météorologiques (vent, pluie, etc.) grâce à un plan de bridage défini.
De cette sorte, la quiétude des riverains est strictement respectée.
Un plan de bridage des éoliennes sera mis en place. Celui-ci implique une limitation de la vitesse
de rotation des pales lors des conditions météorologiques et des horaires pendant lesquels une
émergence sonore au-delà des seuils réglementaires serait à craindre.
Tourisme et immobilier
Contrairement aux idées préconçues qui associeraient l'implantation d'un parc éolien à la
dégradation du cadre de vie et à une baisse des valeurs immobilières dans le périmètre environnant, les
résultats de plusieurs études scientifiques européennes et américaines relativisent les effets négatifs des
parcs éoliens quant à la baisse des prix de l'immobilier. Dans la plupart des cas étudiés, il n'y a aucun
effet sur le marché et le reste du temps, les effets négatifs s'équilibrent avec les effets positifs, puisque
l’installation d’éoliennes est un revenu pour les collectivités, qui peuvent mettre en valeur et proposer de
meilleurs services sur leur territoire. Le parc sera situé en zone rurale, où la pression foncière et la
demande sont faibles. Comme précisé précédemment, les habitations les plus proches du projet se
trouveront à 588 m de la première éolienne.
Les impacts sur le parc immobilier environnant seront globalement faibles, selon les choix
d'investissement des retombées économiques collectées par les collectivités locales dans des
améliorations des prestations collectives.
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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Dans le bassin visuel du projet, les enjeux touristiques sont globalement faibles à modérés. Etant
donné la qualité environnementale et paysagère du projet, l'attraction du territoire pourrait être accentuée
par la présence du parc éolien. Mais le degré d'attraction dépendra des structures mises en œuvre pour
capter les visiteurs (parking, information, animation...).
Insertion du projet dans le milieu naturel
Les éoliennes sont des structures mouvantes en altitude. Elles ont donc un possible impact sur la
faune volante qui pourrait se déplacer à l’intérieur du site, à hauteur des pales. Les chauves-souris et les
oiseaux sont particulièrement exposés. Les effets peuvent être les suivants.
► Impacts sur les sites naturels et trames de corridors
Le projet éolien des Grandes Chaumes n’induira pas d’impact significatif dommageable sur
les sites Natura 2000 eux-mêmes et sur les habitats-flore-faune et oiseaux-chiroptères d’intérêt
communautaire s’y trouvant. Aucun impact du projet éolien n’est également attendu sur les ZNIEFF
environnantes.
Le projet éolien des Grandes Chaumes se localise sur la voie migratoire privilégiée des oiseaux
empruntant l’axe nord-est / sud-ouest pour traverser la France et passant par le nord du Massif Central et
l’est de la région Poitou-Charentes. Celui-ci veillera à respecter des distances inter-éoliennes
suffisamment grandes, orienter si possible les éoliennes parallèlement à l’axe migratoire, minimiser l’effet
« barrière » d’étirement des éoliennes et à matérialiser la position lumineuse des éoliennes la nuit, voire
à les arrêter lors de mauvaises visibilités les jours de pics migratoires des Grues cendrées.
► Impacts sur la flore et la faune terrestre
Il n’est pas attendu d’impact notable ou significatif concernant les habitats, la flore et la
faune terrestre et aquatique lors de l’exploitation du parc.
► Impacts sur les chauves-souris
En phase d’exploitation, le risque principal d’impact pour les chauves-souris est la mortalité
nocturne, par collision (choc direct avec la pale en rotation) ou non (barotraumatisme indirect causé par
la dépression du déplacement d’air et des turbulences des pales). Sur le site, l’évaluation du risque
d’impact de mortalité est donc jugée de modéré à fort concernant l’implantation des cinq éoliennes à
proximité d’une haie arborée (E1, E2, E3, E5) et de lisière forestière (E4).
Grâce à la prise en compte de mesures adaptées, le risque de mortalité est évalué à faible pour
les chiroptères si un arrêt temporaire des éoliennes la nuit est effectué. Si un arrêt n’est pas réalisé aux
heures et conditions météorologiques favorables au vol de chasse et transit des chauves-souris, l’état de
conservation des espèces serait remis en cause.
► Impacts sur les oiseaux
Oiseaux migrateurs de passage
Le projet éolien des Grandes Chaumes constitue un impact potentiel de mortalité et résiduel
d’effet « barrière » faible pour les oiseaux migrateurs de passage, aussi bien en vol migratoire qu’en
stationnement sur la zone où les espèces d’oiseaux d’eau se concentrent et circulent entre les différents
plans d’eau situés en bordure du parc. Par mesure réductrice de précaution, un arrêt diurne et nocturne
des éoliennes sera effectué lors de mauvaises visibilités durant les pics migratoires de la Grue cendrée
sur la veille et l’ordre de la SEPOL.
Oiseaux migrateurs hivernants
Les enjeux avifaunistiques sont faibles en hiver dans le bocage des Grandes Chaumes.
L’implantation retenue constitue un impact potentiel de mortalité et un impact résiduel en termes de perte
d’habitat et d’effet « barrière » très faible pour les oiseaux migrateurs hivernants. Ceci est valable à la fois
pour les espèces en vol et pour celles en stationnement sur la zone.
Oiseaux nicheurs et sédentaires
Le projet éolien des Grandes Chaumes s’implante dans un secteur très riche concernant l’avifaune.
Des enjeux et des sensibilités à l’éolien existent toute l’année durant les cycles biologiques des espèces.
Les deux impacts significatifs dans ce paysage bocager sont le risque de mortalité par collision
pour les rapaces très abondants (Buse variable, Faucon crécerelle et Milan noir forts sensibles et
impactés) et la perte d’habitat de nidification liée à l’arrachage des 570 mètres de haies (passereaux
dont l’Alouette lulu et la Pie-grièche écorcheur directement affectées par la disparition de ces haies).
► Impacts sur les espèces protégées
Avec la mise en place des mesures envisagées, le projet ne remettra pas en cause l’état de
conservation favorable des espèces de chauves-souris, d’oiseau et de la petite faune du site. L’impact
résiduel est qualifié de nul à faible et la réalisation du projet ne remettrait pas en cause les cycles
biologiques des populations des espèces protégées.
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Impacts de la phase de démantèlement et de remise en
état du site
Au terme de la durée d’exploitation du parc éolien, trois cas de figure se présentent :
- l'exploitant prolonge l'exploitation du parc, les éoliennes pouvant atteindre et dépasser une
vingtaine d'années,
- l'exploitant remplace les éoliennes existantes par des éoliennes de nouvelle génération. Cette
opération passe par un renouvellement de toutes les demandes d’autorisation (dépôt de permis
de construire, autorisation ICPE…),
- l'exploitant décide du démantèlement du parc éolien. Le site est remis en état et retrouve alors sa
vocation initiale.
Dans tous les cas de figure, la fin de l'exploitation d'un parc éolien se traduit par son
démantèlement et la remise en état du site. La réversibilité de l’énergie éolienne est en effet un de ses
atouts.
Le temps de démontage d’une éolienne requiert environ 6 semaines (hors temps d’arrêt pour cause
d’intempéries). Les étapes du démantèlement sont les suivantes :
- démontage et évacuation des éoliennes, des réseaux de câbles électriques des postes de livraison
et de maintenance,
- démolition des fondations, excavation d’au moins 1 m de béton, découpage de l’armature d’acier,
- remise en état des terrains (chemins, plateformes, etc.) conformément à la volonté des
propriétaires et exploitants,
- valorisation et élimination des déchets.
Les impacts liés au chantier de démantèlement sont globalement similaires à ceux décrits
lors de la phase de construction du parc éolien.
Mesures de réduction ou de
compensation des impacts
Mesures prises lors de la conception du projet
Lors de la conception du projet, un certain nombre d’impacts négatifs ont été évités grâce à des
mesures préventives prises par le maître d'ouvrage du projet au vu des résultats des experts
environnementaux et de la concertation locale.
Les principales mesures prises lors de la conception du projet sont :
Mesure générale :
- Choix du site sur le territoire : secteur propice à l’éolien, pas de risque naturel et technologique
marqué, à l’écart des secteurs paysagers et écologiques sensibles
Mesure liée au milieu physique :
- Respect des normes parasismiques
Mesure liée au milieu humain :
- Respect d'un périmètre d'éloignement de 110 m et de 225 m de part et d'autre des routes,
préconisé respectivement par les Conseils Départementaux de la Vienne et de la Haute-Vienne
- Choix d'une implantation d'éoliennes qui évite les boisements identifiés
- Délimitation d'une zone d'exclusion minimale de 500 m autour des habitations
Mesure liée au paysage :
- Choix d'un projet adoptant un axe nord-ouest / sud-est dans la continuité du projet de parc éolien
de Lussac-les-Eglises, avec un espacement régulier et un modèle d'éolienne cohérent avec le
projet éolien accordé
Mesures liées aux milieux naturels :
- Evitement des habitats naturels les plus sensibles
- Modification du projet afin de réduire l'impact sur les zones humides identifiées
- Eloignement des haies et des bois de feuillus (milieux favorables aux chauves-souris)
- Espacement important entre éoliennes (plus de 400 m)
Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des Grandes Chaumes (86) 2016
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Mesures pour la phase construction
Dans cette partie sont présentées les mesures d'évitement, de réduction, de compensation,
d'accompagnement et de suivi prises pour améliorer le bilan environnemental de la phase de chantier de
construction. Plusieurs mesures de suppression et de réduction ont été prises afin de réduire les impacts
potentiels du chantier.
Management environnemental du chantier par le maître d'ouvrage
Suivi habitat naturel ICPE et suivi écologique du chantier de construction par un ingénieur écologue et le coordinateur environnemental du chantier
Réutilisation de la terre végétale excavée lors de la phase de travaux
Orienter la circulation des engins de chantier sur les pistes prévues à cet effet
Programmer les rinçages des bétonnières dans un espace adapté
Conditions d'entretien et de ravitaillement des engins et de stockage de carburant
Drainer l’écoulement des eaux sous les voies d’accès aux éoliennes 1 à 4, au niveau de l’aire de stationnement et des tranchées creusées pour le passage du raccordement électrique
Compensation de zones humides détruites ou dégradées
Gestion des équipements sanitaires
Réaliser la réfection des chaussées des routes départementales et des voies communales après les travaux de construction du parc éolien
Adapter la circulation des convois exceptionnels pendant les horaires à trafic faible
Déclaration des travaux aux gestionnaires de réseaux
Adapter le chantier à la vie locale
Plan de gestion des déchets de chantier
Mesures préventives liées à l’hygiène et à la sécurité
Balisage de protection de la végétation, des lisières, haies et vieux arbres isolés lors des travaux de chantier
Adaptation des périodes de travaux de construction, d’arrachage des haies, d’élagage et de démantèlement du parc éolien
Conservation après abattage des troncs d’arbres favorables au Grand Capricorne
Replantation de haies et/ou de vergers
Mesures pour l'exploitation du parc éolien
Dans cette partie sont présentées, les mesures d'évitement, de réduction, de compensation,
d'accompagnement et de suivi prises pour améliorer le bilan environnemental de la phase d'exploitation
du parc éolien.
Sécurité incendie : piste d'accès des véhicules de secours, système de détection et d'alarme, présence d'extincteurs
Supprimer les brouillages éventuels des ondes télévisuelles par différentes solutions (amplificateur, antenne satellite, etc)
Traiter, valoriser et recycler les déchets liés à l'exploitation
Programmation optimisée des éoliennes permettant de réduire les émergences et de rendre le projet conforme à la réglementation
Réalisation d’une nouvelle étude acoustique prenant en compte le parc éolien de Lussac-les-Eglises
Mettre en place un suivi acoustique après l’implantation d’éoliennes
Synchroniser les feux de balisage
Mesures de sécurité conformes à la notice hygiène et sécurité
Réalisation d’un bardage bois pour une meilleure intégration paysagère des postes de livraison et de maintenance
Remise en état de chemins pour les restituer à leur origine culturale Réduction de l’emprise des voiries conservées
Arrêt conditionnel des éoliennes la nuit pendant les périodes d’activité de vol à risque des chauves-souris entre avril et octobre
Arrêt des détecteurs de présence des éoliennes (lumière) en été
Arrêt diurne et nocturne des éoliennes lors de brouillards durant le pic migratoire des vols de Grue cendrée pour réduire le risque de mortalité par collision
Suivi environnemental ICPE post-implantation de l’activité des chauves-souris
Suivi environnemental ICPE post-implantation de la mortalité des chauves-souris et oiseaux
Suivi environnemental ICPE post-implantation du comportement des oiseaux sur le parc éolien
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