la gestion de l’anorexie chez les patients ayant un cancer évolué : une revue critique de la...

Post on 25-Dec-2016

216 Views

Category:

Documents

1 Downloads

Preview:

Click to see full reader

TRANSCRIPT

Med Pal 2007; 6: 267-268

© 2007. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés

REPÉRÉ DANS LA PRESSE SPÉCIALISÉE

Médecine palliative

267

N° 4 – Septembre 2007

Sous la direction de Régis Aubry

Notes de lecture, résumés et commentaires des « papiers » les plus notables de la presse nationale et internationale… pour ouvrir des perspectives : vos revues et analyses de la presse spécialisée peuvent être adressées au Secrétariat de la Rédaction, qui transmettra : nathalie.lucas@elsevier.com

Travail en collaboration entre services de cardiologie et de soins palliatifs : apprendre une nouvelle forme de soins

A. Daley, C. Matthews, A. Williams

Palliative Medicine 2006 ; 20 : 593-601

Il est admis que les patients en situation d’insuffisance cardiaque évoluée relèvent plus des soins palliatifs que les patients cancéreux. Pourtant les services de soins palliatifs sont rarement interpellés par les services de cardiologie en Angleterre.

Les auteurs décrivent l’expérience de 3 ans de collaboration entre les soignants d’un service de cardiologie et un service de soins palliatifs. Ils rapportent en parti-culier l’expérience de groupes de soutien pour les patients et les soignants.

La gestion de l’anorexie chez les patients ayant un cancer évolué : une revue critique de la littérature

J.-E. Shragge, W.-V. Wismer, K.-L. Olson, V.-E. Baracos

Palliative Medicine 2006 ; 20 : 623-9

Peu d’études ont examiné les stratégies d’adaptation utilisées par les patients pour compenser leur perte d’appétit et gérer les répercussions émotionnelles et sociales de l’anorexie. L’analyse de la littérature montre que les patients anorexiques considèrent que manger est une nécessité psychosociale. Alors que de nombreux patients recherchent de l’aide auprès de soignants, les conseils donnés sont rare-ment perçus comme utiles ou appropriés. Il apparaît que pour certains cliniciens des soins palliatifs, l’anorexie et la cachexie sont des sujets tabous. Cela semble lié à l’absence de possibilité de réversibilité de ces états. La littérature est silencieuse à propos de l’impact de la perte de poids et des modifications de l’image corporelle.

Utilisation de l’Atropine sublinguale pour l’hypersalivation : un essai randomisé contrôlé

G.-G. de Simone, J.-H. Eisenchlas, M. Junin, F. Pereyra, R. Brizuela

Palliative Medicine 2006 ; 20 : 665-71

Vingt-deux patients ont été concernés par cet essai prospectif, randomisé en double aveugle contre placebo et

cross over

. Cet essai n’a pas monté une efficacité de l’atro-pine utilisée par voie sublinguale (2 gouttes toutes les 6 heures) par rapport au placebo. Aucune toxicité n’a été relevée.

Désir d’accélération de fin de vie chez les patients ayant une pathologie évoluée et références par preuves cliniques : une revue systématique

P.-L. Hudson, L.-J. Kristjanson, M. Ashby

et al.

Palliative Medicine 2006 ; 20 : 693-701

Les auteurs ont analysé la littérature sur le sujet du désir de mort exprimé par cer-tains patients relevant de soins palliatifs. Ils ont retenu uniquement 35 travaux de recherche.

Dans la littérature, les justifications d’or-dre psychologique, existentiel et social sont plus souvent retrouvées que les jus-tifications liées à des symptômes non contrôlés.

Les éléments sur lesquels s’appuient les auteurs des travaux pour approcher les justifications du désir de mort sont la vi-sion qu’ont les malades de leur propre avenir et les interprétations des acteurs de santé et des familles.

Il y a donc très peu de travaux rigoureux ayant cherché à comprendre pourquoi cer-tains patients désirent hâter la survenue de leur mort et plus rares encore sont les tra-vaux qui ont porté sur la recherche de ré-férentiels pour répondre à ces questions.

À propos d’un patient présentant une démence et un cancer : faut-il mettre en œuvre une nutrition par sonde de gastrostomie ou pas ?

S.-H. Shah

Palliative Medicine 2006 ; 20 : 711-4

Malgré l’absence de preuve de bénéfice de la nutrition

via

une gastrostomie chez les patients déments atteints de cancer, il est d’usage de mettre en œuvre une telle nutrition.

Il n’est pas démontré d’amélioration de la survie et de la qualité de vie des patients présentant une démence évoluée avec ou sans nutrition par sonde. Les complica-tions de la sonde de gastrostomie sont à prendre en compte. L’approche palliative et une meilleure communication permet-tent de mieux appréhender cette question des déterminants de la décision de mettre en œuvre ou pas une alimentation.

L’utilité de la vidéoconférence pour apporter une offre innovante de traitement psychologique destiné aux patients atteints de cancer, situés en zone rurale : résultats d’une étude pilote.

L. Shepherd, D. Glodstein, H. Whithford, B. Thewes, V. Brummell, M. Hicks

J Pain Symptom Manage 2006 ; 32 : 453- 61

Selon les auteurs australiens de cette étude, la télépsychologie – traitement « psychologique » par vidéoconférence – est une option possible par rapport à une certaine iniquité de l’offre de soin pour les personnes en habitat rural, atteintes de cancer. La télépsychologie pourrait dimi-nuer le niveau de dépression et d’anxiété, améliorer la qualité de vie des personnes ne pouvant bénéficier d’une prise en charge en face à face.

Vingt-cinq patients ont bénéficié de 3 sessions de psychothérapie cognitivo-comportementale par un psychologue cli-nicien sous forme de vidéoconférence. Un questionnaire a été complété avant, pen-dant et un mois après l’intervention. Les résultats seraient positifs.

top related