l’esprit d’entreprise qui nous anime repose sur une ... · nature, l’asser vir à nos seules...
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L’esprit d’entreprise qui nous anime repose sur une motivation profondément
humaine et sociale. Son caractère principal n’est pas de viser d’abord à faire des
affaires, mais plutôt à résoudre des problèmes. C’est un entrepreneurship qui
essaie d’établir la justice, qui veut régler le problème de la pauvreté ainsi que le
problème du développement et qui cherche à donner des réponses aux besoins
humains. Quand nous considérons l’état actuel du monde, avec ses immenses
défis économiques et sociaux, nous nous disons que seul un esprit d’entreprise
de cette nature est apte à véhiculer des valeurs assez hautes et généreuses pour
apporter des solutions adéquates et durables.
TABLE DES MATIÈRES
Agir 4
Entrevue avec Hubert Reeves 10
Le développement solidaire de nos milieux 12
Fonds d’aide au développement du milieu 14
Fonds de soutien à l’action collective solidaire 15
Dons et commandites 15
Notre contribution à l’économie et à la finance sociales et solidaires 16
Au carrefour de nos réseaux 18
Un partenariat actif 19
L’équipe de la Caisse 20
Des chantiers pour construire l’avenir 22
Encart : Des actions pour un développement durable et solidaire
La revue financière 23
Offre de service Desjardins 25
Fonds de participation Desjardins 26
Rapport du conseil de surveillance 27
Rapport du vérificateur 28
États financiers 2006 29
Certification 41
Vos droits 42
L’assemblée générale de notre caisse se tient dans une atmosphère où c’estl’urgence d’agir qui s’impose commejamais.
Nous sommes engagés dans une période
d’instabilité politique qui ne peut conduire
qu’à une paralysie plus ou moins générali-
sée des institutions et de l’État lui-même, à
un moment où, pourtant, le Québec se
doit de pouvoir prendre appui sur un État
qui soit en mesure d’assumer toutes ses
responsabilités, car les défis sont immenses
et requièrent des interventions vigoureuses
à tous les niveaux.
Par ailleurs, au-delà de ces soubresauts
conjoncturels, a-t-on déjà entendu un aussi
grand nombre de scientifiques crier leur
inquiétude pour alerter l’opinion mondiale
face à la dégradation accélérée et jusqu’à
maintenant sans retour de la planète ?
Si l’urgence d’agir n’était pas aussi impé-
rieuse, aussi largement ressentie tout
autour de nous, on pourrait facilement être
taxé d’alarmisme. Cela pourrait sans doute
apparaître plus rassurant de faire l’écono-
mie d’une évaluation réaliste des choses.
Mais ce ne serait pas responsable d’agir
ainsi, tant pour les hommes et les femmes
des années présentes que pour les généra-
tions qui viennent. C’est pourquoi le conseil
d’administration de la Caisse d’économie
solidaire entend vous faire part de la lec-
ture qu’il fait de la situation économique,
sociale et environnementale qui prévaut.
Cette lecture appelle à la fois réflexion et
action de notre part si, bien entendu, nous
voulons avoir une prise sur ce qui va déter-
miner demain. Nous sommes de ceux-là,
assurément.
Des appels au secours !
Ils s’appellent Hubert Reeves, Riccardo
Petrella, Axel Khan, Vincent de Gaulejac,
Nicholas Stern, Wangari Maathai, Patrick
Viveret. Ce sont des scientifiques d’en-
vergure internationale, des penseurs qui
auscultent les mouvements de société.
Ils pratiquent des disciplines différentes.
Par contre, ils s’entendent, et plusieurs
autres avec eux, sur l’urgence de prendre
conscience de l’abîme qui s’ouvrira devant
l’humanité si des actions draconiennes ne
sont pas prises très rapidement.
Hubert Reeves n’a pas besoin de présen-
tation. Il lance un appel au secours au nom
de la planète, dont il nous assure qu’elle ne
pourra survivre indéfiniment aux mauvais
traitements que nous nous acharnons à lui
infliger. L’insouciance, à cet égard, est le
fait du plus grand nombre, de l’immense
majorité ; l’appât du gain immédiat inspire
une minorité, puissante celle-là, qui, par ses
choix économiques, entraîne l’humanité vers
le désastre annoncé.
Dans son livre Mal de Terre, Hubert Reeves
nous prévient : « Une question fondamen-
tale se pose d’une façon de plus en plus
pressante : la crise planétaire contemporaine
kp
agir
prendra-t-elle fin grâce à l’action déterminée
de Terriens ou par leur disparition ? La balle
est encore (mais pour combien de temps ?)
dans notre camp. » Il nous place carrément
face au caractère dramatique de la situation
écologique. Le temps est implacable, dit-il. Il
faut agir, et vite.
Si nous choisissons, à la Caisse d’économie
solidaire, de réfléchir avec lui, c’est que nous
partageons entièrement son inquiétude
quant aux possibilités de survie de la pla-
nète. Le poids énorme que nous faisons
porter à la nature, c’est à nous-mêmes que
nous l’imposons. Il nous faut prendre
conscience, et il faudra agir en sorte que
d’autres le fassent avec nous, que nous ne
sommes plus engagés dans une stratégie de
correction. C’est la logique même qui sous-
tend l’ensemble du processus de production
qu’il nous faut attaquer : ce n’est plus vrai
que l’on peut impunément dompter la
nature, l’asservir à nos seules fins, en croyant
que de nouvelles technologies viendront
répondre aux urgences qui se font de plus
en plus pressantes.
C’est ce que le généticien Axel Khan nous
a dit récemment dans une entrevue au jour-
nal Le Devoir.
Pourfendeur du libéralisme économique,
Khan soutient que ce libéralisme fabrique
inévitablement des vainqueurs et des vain-
cus, créant du coup des inégalités qui ris-
quent de se transformer en désordres so-
ciaux. «Le libéralisme est une totale illusion,
affirme-t-il. Il accroît le fonctionnement, voire
l’efficacité de l’économie, mais si la société
ne fixe pas d’objectifs, de mesures sociales,
le pire arrivera certainement. »
Selon Khan, « l’accroissement continu de la
production s’est réalisé sans aucun souci
de la préservation de l’environnement.
Avec pour conséquences la destruction des
espèces sur terre et en mer, la déforesta-
tion, l’effet de serre et les changements cli-
matiques qui en découlent, l’accumulation
des déchets toxiques d’origine chimique
engendrés par l’activité industrielle et agri-
cole ». S’en prenant au culte de l’Homo
œconomicus, il rejette l’idée selon laquelle
l’humanité dans son ensemble, voire le
bonheur de ses membres, impose la fuite
en avant du « produire toujours plus ».
L’économiste Riccardo Petrella nous a
affirmé la même chose le 18 octobre dernier,
quand nous avons réfléchi à la nécessité
de développer un nouvel imaginaire écono-
mique, à l’occasion du 35e anniversaire de
la Caisse. Si chaque humain sur la planète,
a-t-il dit, consommait au rythme où nous le
faisons en Amérique du Nord, nous aurions
besoin de neuf planètes pour satisfaire ces
besoins de consommation, avec les impéra-
tifs de production qui les accompagneraient.
« Ce qui est terrible aujourd’hui, soulignait
Petrella, c’est la marchandisation de la vie.
Ce qu’il faut affirmer, c’est la primauté du
5
Nous savons que la menace écologique avec laquelle nous sommes aux prises
est directement liée à la manière actuelle de faire de l’économie. Nous savons aussi,
par ailleurs, qu’une grande partie de la solution passe par la manière
de faire de l’économie autrement.
Hubert Reeves Riccardo Petrella Laure Waridel Patrick Viveret
vivre-ensemble. C’est la vie elle-mêmequi est mise en danger par l’économie ! »
L’auteur français Vincent de Gaulejacréfléchit dans la même direction. Toutela logique de production et de consom-mation, selon lui, réduit toute chose à ladimension de marchandise. Pour illus-trer son propos, il a inventé un néolo-gisme : le capitalisme managinaire. Ils’agit d’une contraction entre les formesde management, qui cherchent à tirer lemaximum d’une humanité considéréecomme une ressource, et l’imaginaire,quand le désir finit par conduire à unedépendance à la consommation.
La Banque mondiale n’est pas précisé-ment un repaire de gauchistes ou encorede doux écolos. C’est pourtant un ex-économiste en chef de cette institution,Nicholas Stern, qui mettait récemmenten garde contre les risques d’une réces-sion catastrophique si rien n’était faitpour agir sur les changements clima-tiques. Il insistait aussi sur la nécessité dedévelopper des technologies propres etde viser à maîtriser les techniques nonseulement de capture, mais surtout detransformation du gaz carbonique.
Patrick Viveret, qui a participé lui aussià cette journée du 18 octobre, nous alaissé le message suivant, à savoir qu’ilfaut «à la fois changer profondémentnos modes de production et nos modesde consommation, sinon nous ne sommesplus qu’un indicateur parmi d’autres,dans une situation impossible où uneseule planète est incapable de répondre àcette forme de production et de consom-mation». Ce système, dont la principalemarque de commerce est la productiond’inégalités à tous les niveaux – entre les
personnes, entre les régions, entre lespeuples, entre les pays, entre les conti-nents –, ne peut que conduire au conflit.
C’est ce qu’on a compris en accordantle prix Nobel de la paix à une écologistekenyanne, madame Wangari Maathai.« L’environnement est un aspect trèsimportant de la paix, a expliqué la mili-tante en recevant son prix, parce quelorsque nous détruisons nos ressourceset que celles-ci se font rares, nous nousbattons pour elles. » Aujourd’hui, c’estpour le pétrole. Demain, ce sera pourl’eau et pour une place sur notre pla-nète… On saisit ainsi l’ampleur de cetavertissement.
Il n’était pas encore question de mon-dialisation, la communication n’était pasencore planétaire et le monde soviétiquene s’était pas encore écroulé que, déjà, ily a près de 25 ans, le sociologue MarcelRioux écrivait ces dernières lignes d’unlivre intitulé Le Besoin et le Désir : «Lasociété de marché s’étend aujourd’hui àla Terre entière et les enjeux ne sont plusseulement le prix des marchandises, maisla vie sous toutes ses formes.»
Et tout près de nous, il y a Laure Waridel.Elle écrit : « Il a plusieurs fois été rêvé parles poètes et les révolutionnaires qu'àl'avenir, ce qui vaudrait pour l'un vau-drait pour l'humanité entière. Puis, il aété établi par les scientifiques que le des-tin des peuples était lié à celui des éco-systèmes ; que nous étions littéralementconstitués de la nourriture que nousmangeons, de l'air que nous respirons,de l'eau que nous buvons. Nous sommesla Terre que nous habitons. Nous som-mes la somme de tout ce qui y a vécu. »
6 Salluit, Nunavik
La vie… Aucun de ces penseurs, aucun de ces hom-
mes et de ces femmes de science n’est avo-
cat. On ne peut donc les accuser de se livrer
à de savants effets de toge dans le but de
défendre une cause. Mais toutes leurs ana-
lyses, toutes leurs interventions convergent
vers le constat suivant : le modèle actuel de
production / consommation est insoutenable.
En conséquence, il faut agir, dans tous les
milieux et à tous les niveaux.
Leur appel traverse la vie. La préoccupation
de l’environnement, qui nous rattrape à tout
instant, traverse l’ensemble des conditions
d’un autre développement à l’émergence
duquel il faut travailler. Nous en sommes. Ils
ne crient plus dans le désert. Nous les avons
entendus.
NOTRE CONTRIBUTIONNous n’avons pas, à la direction de la Caisse,
la prétention de détenir toutes les réponses,
ni d’avoir le poids nécessaire pour influer à
nous seuls sur les multiples déterminants
à partir desquels les choses peuvent com-
mencer à changer. Nous avons cependant la
conviction qu’avec d’autres, en partageant
à la fois nos inquiétudes et nos espoirs, nous
avons la capacité de provoquer des prises de
conscience qui peuvent conduire à des chan-
gements radicaux, tant aux niveaux indi-
viduel que collectif.
Nous sommes engagés dans cette voie.
À l’occasion de notre assemblée annuelle
2007, nous vous présentons quatre options
qui nous lient dans un développement
durable et solidaire en construction. Elles
s’inspirent de notre propre projet solidaire
dans lequel la viabilité et la rentabilité
économiques sont au service du vivre-
ensemble, de l’écologie, de la solidarité et
de la démocratie. Nous sommes fiers de
participer à un grand nombre d’actions
concrètes qui sont en cohérence avec notre
engagement et celui des membres que nous
accompagnons.
En tant que premier Établissement associé
Brundtland dans le domaine financier, la
Caisse d’économie solidaire est engagée,
c’est vrai, dans un modèle de développe-
ment durable, qui se crée solidaire. Nous
voulons contribuer à bâtir une société dans
laquelle la solidarité du plus grand nombre
l’emportera sur le profit et les avantages de
quelques-uns. Une société où la notion de
préservation l’emportera sur la folie de la
production à l’infini.
On trouvera enfin au cœur de notre rapport
annuel 2006 le détail de nos multiples allian-
ces, soutiens, collaborations et interventions.
Des liens nous unissent à des organisations
elles aussi actives à ces niveaux. Notre colla-
boration est acquise aux mouvements syn-
dicaux, au mouvement des femmes, au
mouvement communautaire, au mouve-
ment culturel et au mouvement écologique
de même qu’à l’ensemble des collectivités
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Il faut être clair entre nous au départ : ce n’est pas parce que nous sommes des coopérateurs que, par enchantement,les vertus environnementales nous sontacquises. Nous avons des efforts à faire. Des gestes à poser. Des décisions difficiles à prendre et à assumer. Parce que travaillerconcrètement à transformer notre rapport à l’argent, cela a des conséquences.
locales qui s’outillent pour prendre en main
leur propre développement pour que nous
établissions ensemble de nouvelles façons
d’agir. Ce sont toutes des organisations qui,
comme nous, ne craignent pas de ramer à
contre-courant de ces idées reçues qui nous
conduisent collectivement au désastre.
InnoverLes entreprises d’économie sociale doivent
agir sur ce front. S’appuyant sur le fonction-
nement démocratique qui les caractérise,
elles sont faites sur mesure pour relever ces
défis. La clé de la réussite, en ces matières,
réside en grande partie dans le courage de
s’engager dans des pratiques engageantes.
Nous devrons innover, trouver des solutions
qui sauront prendre en compte ces exi-
gences nouvelles qui nous sont imposées.
Notre implication, tant personnelle que
collective, doit être de tous les instants.
DébattreUn vaste débat public est engagé sur l’en-
semble de ces questions : en agriculture, sur
la responsabilité des entreprises, sur l’éner-
gie. Nous devons y participer, y contribuer
pour l’enrichir, pour témoigner, pour ouvrir
la conscience individuelle et collective aux
échéances qui nous attendent. Les gouver-
nements et les entreprises ont des respon-
sabilités qui leur sont propres. Mais nous
savons qu’il faudra compter sur une mobili-
sation citoyenne sans précédent pour que
le cours des choses soit changé.
Des pratiquesÀ l’interne, nous mettons en avant des pra-
tiques qui rejoignent un grand nombre de
préoccupations, le transport étant considéré
comme prioritaire. Avec les autres organisa-
tions présentes au Carrefour financier soli-
daire, nous pratiquons les 3RV, soit la réduc-
tion, le recyclage, la réutilisation et la valori-
sation. Nous tenons fermement, dans notre
quotidien, à être conséquents avec les prin-
cipes dont nous faisons la promotion.
Dans nos viesS’il est vrai que l’heure est grave pour
l’ensemble de l’humanité, cela doit avoir
des répercussions dans nos propres vies. Il
faudra se faire à l’idée, en conséquence,
que des choses devront changer dans nos
façons de vivre. La réflexion sur la société
de surconsommation qui s’est installée doit
se poursuivre et conduire à des modifi-
cations en profondeur. Les ressources ne
sont pas inépuisables et nous portons
toutes et tous notre part de responsabilités
à cet égard.
Innover, débattre, àl’interne et dans nos vies :ce sont quatre axes stratégiques que nousentendons développer avec nos employé-es et avec nos partenaires.
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PASSION DES ÊTRES,ÉCONOMIE DE L’ÊTRE
Patrick Viveret, dont il a été question précé-
demment, disait le 18 octobre dernier :
«C’est en termes de stratégie de désir, de
désir d’humanité, de désir de vivre intensé-
ment sur cette planète qu’il nous faut
préserver – face au risque écologique que les
formes de croissance, de modes de produc-
tion et de consommation insoutenables
font peser – que nous devons travailler sur
des alternatives.»
Pour nous, cela représente une ouverture
sur l’espérance. Cela donnele goût et l’envie d’en être.
En assumant son double rôle de banquier
et de développeur, la Caisse d’économie
solidaire conserve une confiance inébran-
lable dans l’être humain et sa capacité
d’agir pour la construction d’un monde
meilleur, d’un monde forcément différent.
Au jour le jour, nous aurons l’audace de
prendre des décisions et la force de les
mener à terme. Nous continuerons, dans
notre mesure et selon nos capacités, d’agir
sur les transformations profondes qui
devront s’imposer en matière de dévelop-
pement. Les impératifs écologiques nous
forcent à passer, dès maintenant, de l’éco-
nomie de l’avoir à l’économie de l’être.
Les limites de notre planète en termes de
ressources et le mal-être de nos sociétés
surdéveloppées nous forcent la main.
Il n’est plus possible de faire comme avant.
Nous sommes porteurs d’un savoir-faire
accumulé sur le terrain. Nous affichons fiè-
rement que c’est dans la passion des êtres
que nous trouvons notre inspiration.
Les temps présents sont propices au retour
de l’utopie, comme en témoignait Marcel
Rioux dans Le Besoin et le Désir : « Il semble
bien que dans les périodes de doute et d’in-
certitude réapparaissent des phénomènes et
des idées qui avaient été jusque-là gommés
ou mis sous le boisseau. On cherche com-
ment la machine sociale s’est détraquée et
pourquoi les vérités acquises et les recettes
n’opèrent plus. Alors que, dans nos socié-
tés, le temps privilégié était le présent, un
présent où tout semblait réussir et où tous
prospéraient sous l’œil de Dieu, beaucoup,
devant les crises, se tournent vers le passé
pendant que d’autres regardent vers les
nouveaux possibles et pratiquent l’espé-
rance ; ça me semble aujourd’hui être le lot
des nouveaux utopistes. »
Jamais, comme maintenant, n’a-t-il été aussi
nécessaire de croire qu’un autre monde est
possible et qu’il faut y travailler. L’espoir est
de meilleur conseil que le fatalisme.
L’assemblée générale 2007 a été placée à
l’enseigne de l’action. Agir, disions-nous
d’entrée de jeu. Agir, parce qu’il n’y a plus
d’espace pour remettre à demain. Agir, parce
que ce n’est plus en périphérie que se situe
le danger, mais bien au cœur même de nos
vies, au cœur même de la survie de la pla-
nète. En prendre conscience n’est pas faire
preuve de volontarisme, mais au contraire
de réalisme : l’urgence d’agir n’apparaît pas
comme un caprice, mais comme un impé-
ratif auquel nul ne peut plus désormais se
soustraire.
Les individus sont interpellés, comme les
collectivités, comme les organisations. Nous
le sommes aussi, personnellement et collec-
tivement.
À la Caisse, avec vous, avec d’autres, c’est
dans l’engagement et l’action que nous
forgerons l’avenir.
Gérald Larose, président
Clément Guimond, coordonnateur général
bl
Entrevue avec Hubert Reeves : ensemble pour le futur
CECOSOL: Avec Mal de Terre, publié en2003, vous avez voulu nous inciter àchanger nos comportements. Vous dressez les conséquences des catastro-phes écologiques qui assombrissentnotre monde. Vous vous attardez entreautres choses au transport, au pétrole età ses produits dérivés, au nucléaire et àses déchets, aux OGM, aux nitrates etaux pesticides en agriculture, à l’extinc-tion d’espèces végétales et animales, àla pauvreté. Vous nous incitez à agiravant qu’il ne soit trop tard. Maintenez-vous le même regard?
Hubert Reeves : C’est un bilan déjà dépas-
sé, car les travaux scientifiques réalisés de-
puis, les rapports rendus publics, les autres
livres publiés noircissent souvent le tableau.
Mon inquiétude grandit. Le réchauffement
de la planète et l'érosion de la biodiversité
s'associent en une synergie préoccupante.
Les médias se sont emparés de certains pro-
blèmes et l'opinion publique est de mieux
en mieux informée des réalités. Ce qui
importe, c'est donc d'agir pour minimiser
autant que faire se peut tous les périls
annoncés. Alors je m'attache plus volontiers
à susciter l'envie d'actions positives « pour
la planète », en réalité pour la biodiversité
dont l'humanité fait partie et dépend. Car la
planète continuerait de tourner même si la
sixième extinction majeure d'espèces entraî-
nait l'affaiblissement, voire la quasi-dispari-
tion de l'espèce humaine.
CECOSOL: Dans Mal de Terre, vous ditesque nous entrons dans une zone de na-vigation périlleuse et que nous navi-guons à vue. Combien de temps nousreste-t-il pour éviter le naufrage?
Hubert Reeves : Je n'ai aucun don particu-
lier de voyance. Je me contente d'intégrer
tout ce que les scientifiques livrent de leurs
connaissances et des prédictions qu'ils sont
amenés à faire. En tant qu'astrophysicien,
j'ai l'habitude de penser en millions et en
milliards d'années. C'est toujours vrai pour
l'histoire du passé. Pour les chapitres à venir
de l'épopée humaine, c'est en décennies
qu'il faut compter. Il est grand temps de
cesser les querelles et d'agir. Car si les quel-
ques personnes qui contestent les prévisions
ont finalement tort, mal nous aura pris de
les écouter… Si, par contre, il s'avère qu'el-
les avaient raison, eh bien nous aurons
donné dans l'action un sens à des mots très
précieux comme « union » et « solidarité ».
CECOSOL : Selon le second rapport duGroupe d’experts intergouvernemental(GIEC), partout les styles de vie serontsusceptibles de changer à cause du chan-gement climatique. Comme la plupartdes Nord-Américains, les Québécois ontl’impression que leur situation est privi-légiée. Nous n’avons pas de conscienceaiguë de ce qui s’en vient. Quel seral’impact sur le Québec ?
Hubert Reeves : Il est probable que les effets
du réchauffement vont différer selon les
régions du globe. À l'évidence, les îles à peine
émergées seront submergées. Déjà des
réfugiés climatiques cherchent asile… On
ne s'attarde pas sur ce qui se passe déjà de
si dramatique, comme si on ne voulait pas
le savoir, mais ces exodes ont commencé.
Après l'engloutissement des îles, les océans
et les mers conquerront les deltas, les zones
littorales basses des continents... Il se peut
que ce ne soit pas uniformément réparti...
et qu'au contraire, par endroits, le littoral
avance dans la mer. Rien n'est sûr. Et s'en
remettre au destin peut être une tentation
individuelle. Mais peut-être faudrait-il inverser
les mots «Québécois» et «Terrien», le second
devenant le premier. Nous sommes tous sur
ce même bateau, dans un cosmos qui ne
nous en offre pas un de rechange.
CECOSOL : Dans la construction dessolutions, quel est, selon vous, le rôlede la société civile ?
Hubert Reeves : Tout le monde doit s'y
mettre. Les responsabilités sont partagées à
des degrés divers. La société civile doit en-
voyer des signaux clairs aux élus et les élus
doivent répondre et même anticiper… Tout
le monde doit être dans les mêmes disposi-
tions d'esprit, le mot « ENSEMBLE » doit
prendre toute sa dimension. Quand il y a
risque de naufrage, équipage et passagers
oublient toute querelle...
CECOSOL : Dans un plan d’action poursauver ultimement la planète, qu’atten-dez-vous d’une institution financièrecomme la nôtre ?
Hubert Reeves : Personne ne peut rester
en dehors du courant salvateur. Les énergies
et les financements sont à mobiliser. Il est
évident que l'argent ne peut servir des projets
contraires aux objectifs et que, par consé-
quent, l'élaboration de critères devient prio-
ritaire… Savoir à quoi va servir l'argent, le
savoir en toute transparence…
CECOSOL: Dans Mal de Terre, vous parlezd’une tâche longue, ardue et coûteuse.Quelle action prioritaire préconisez-vous pour la Caisse d’économie solidaireDesjardins, ses membres et tout le réseaude l’économie sociale ?
Hubert Reeves : Je n'ai aucune compétence
en économie… Il m'est donc difficile de dé-
crire une action prioritaire. Peut-être tout
simplement établir la liste de quelques prio-
rités dont découlera la décroissance des
taux de vos produits financiers si l'objectif
de l'emprunteur figure dans ladite liste…
Car votre offre de produits et de services
financiers aux collectivités et aux particuliers
pourrait être incitative… Exemples : tel par-
ticulier qui sollicite un prêt pour accroître
l'isolation de son ancienne maison pourrait
bénéficier d'un taux d'intérêt réduit par rap-
port à un emprunt plus futile. Telle collecti-
vité qui restitue à la nature une partie des
trottoirs goudronnés serait récompensée…
Est-ce bien réaliste ? Mais j'ai décidé d'être
utopiste, sachant que l'utopie est ce qui n'a
pas encore été réalisé. Il n’en demeure pas
moins que, au bout du compte, tout est réa-
lisable quand la volonté est présente.
CECOSOL : Vous mettez en évidence despratiques qui pourraient sauver l’huma-nité d’une mort annoncée. Gardez-vousespoir et pourquoi ?
Hubert Reeves : L'espoir est une néces-sité. Et puis les humains peuvent êtregéniaux. Soyons-le tous, chacun à notremesure, mais tous fermement décidés àagir « ensemble pour le futur ».
bm
bn
Le développement solidaire de nos milieuxLa Caisse d’économie solidaire s’inscritdans une stratégie de transformation dela société. Avant même de se concevoircomme un instrument de financement,elle se voit comme un levier de dévelop-pement économique et social. Sa plusgrande force n’est pas de faire des affai-res, mais de répondre aux besoins despersonnes et des collectivités.
Dans les pages qui suivent, nous verronscomment son engagement auprès desQuébécoises et des Québécois, des entre-prises collectives et des partenaires de lafinance et de l’économie solidaires àl’échelle internationale peut contribuerà un développement plus durable et soli-daire des collectivités.
Durant l’exercice financier 2006, la Caisse
d’économie solidaire a mis à la disposition
de ses membres entreprises 102 400 000 $
en nouveau crédit.
Sa belle santé financière nous permet d’aller
plus loin au cœur de sa mission par l’accès au
logement abordable et de qualité. Afin de faci-
liter le développement de l’habitation commu-
nautaire, la Caisse continue de soutenir les
coopératives et les associations ainsi que leurs
réseaux. Nos actions convergent. Nous offrons
un financement adapté. Nous encourageons
également l’efficacité énergétique. C’est pour-
quoi la Caisse d’économie solidaire est deve-
nue partenaire du projet Coops Efficaces.
En 2006, la Caisse s’est également consacrée
à la progression des secteurs de la culture, du
développement communautaire, de la coopé-
ration du travail et des services. Nous avons
appuyé la coopérative Méduse et une ving-
taine d’autres théâtres, 19 centres d’artistes
et 16 médias communautaires. Nous avons
accompagné des regroupements tels que le
nouveau Réseau de la coopération du travail
ou encore celui de la Fédération des coopéra-
tives du Nouveau-Québec, qui célèbre cette
année son 40e anniversaire.
En participant au travail indispensable de ces
associations, la Caisse d’économie solidaire
Desjardins demeure la plus importante institu-
tion bancaire spécialisée en économie sociale
et solidaire, la seule à s’y consacrer pleine-
ment. Nous sommes également une institu-
tion chef de file dans les services conseils et
l’offre de produits financiers socialement res-
ponsables. Voici comment se répartissait notre
financement au 31 décembre 2006:
Répartition du portefeuille de crédit par secteur au 31 décembre 2006
Une jeunesse solidaireNous ne sommes pas seuls, à la Caisse,
à partager des préoccupations éthiques,
sociales ou environnementales. Ainsi, nous
trouvons matière à espérer dans le fait que la
relève pousse aussi dans le même sens. En
2006, 41% des nouveaux membres de la
Caisse étaient des jeunes de 18 à 34 ans.
Nous décelons dans cette adhésion une
volonté de cohérence entre les comporte-
ments personnels et collectifs. Leur enga-
gement renforce à la fois notre parcours
socialement responsable et notre projet
coopératif de consommer, de produire et
de travailler de façon plus respectueuse
des êtres vivants et de la Terre.
Répartition du portefeuille par secteurMontant financé - 31 décembre 2006
Autres 1%
Communautaire 23%
Coopératif 30%Culturel 19%
Syndical 4%
Prêts particuliersdont HypothÉco
23%
Interpellés par l’urgence d’agir sur notre ter-
rain de la richesse collective, de jeunes mem-
bres de la Caisse se sont démarqués à la fois
par leurs décisions individuelles de citoyens
responsables et par l’orientation de leurs pro-
jets. Grâce à leur contribution au développe-
ment de nos liens interculturels et d’une éco-
nomie plus équitable, quatre d’entre eux ont
obtenu des prix et des bourses jeunesse.
Jean-Sébastien Dufresnede Brossard est l’un des deux
grands gagnants du concours
jeunesse de Développement
international Desjardins (DID).
« Un doigt seul ne peut saisir
la brindille. C’est sur la base
de ce célèbre proverbe africain que je mène
des activités de coopération interculturelle,
conjointement avec des membres de la com-
munauté de Ouélessébougou, au Mali »,
explique Jean-Sébastien. Les gestes qu’il a
posés depuis plus de trois ans en faveur du
développement international ont un impact
réel et significatif sur les relations des com-
munautés Nord-Sud. En 2006, Jean-Sébastien
a fondé le Réseau citoyen de solidarité Iciéla.
Depuis 3 ans, il travaille à réunir 200 membres
québécois et maliens, acheteurs et produc-
teurs, dans une coopérative de solidarité.
Le moyen de rencontrer l’autre passe par le
développement du commerce équitable du
coton biologique.
Vincent Lévesque de Bécancour a fondé
la coopérative pluridisciplinaire Éclosion-
Cameroun qui est maintenant
une coopérative mutuelle d’épar-
gne et de crédit. Il a également
fondé une association étudiante
nommée Éclosion afin de soutenir
cette coopérative tout en faisant
découvrir à d’autres étudiants
québécois les valeurs de la soli-
darité internationale. Après trois ans de
travail préparatoire sur ses fondements,
l’association a pu commencer ses activités
au sein de l’UQTR. Éclosion forme des jeu-
nes coopérants aux différentes réalités du
développement humain, organise des acti-
vités de sensibilisation, élabore un réseau
d’échange et d’entraide sur le développe-
ment et veille à la création ainsi qu’au sou-
tien des coopératives de développement,
notamment par la formation, le transfert
de technologies et la gestion de projets en
microcrédit.
Camille Gagné-Raynauld de
Québec obtient une bourse
jeunesse d’étude Raymond-Blais
de 500 $ de la Fondation Des-
jardins. Elle va terminer la produc-
tion de son documentaire intitulé
L’obsession de la minceur. Sa
production vidéo servira à développer
des activités d’animation dans les écoles
secondaires.
Stéphanie Jones de Québec reçoit
une bourse de 500 $. Son projet :
s’inspirer des pratiques des coopé-
ratives d’agriculture à Cuba pour
contribuer au développement
d’une agriculture biologique de
proximité au Québec.
bo
Projets structurants
La Caisse finance des projets ayant un
impact significatif à long terme sur des
besoins économiques et sociaux reconnus
et sur le développement d’alternatives
économiques dont voici deux exemples.
Coop La Maison verte : La première
coopérative de solidarité en environne-
ment au Canada.
L’Accorderie : Une monnaie sociale en
développement basée sur un réseau
d’échange selon le principe « une heure
égale une heure ».
Développement de la mission
La Caisse investit dans des projets citoyens
qui contribuent au développement de la mis-
sion de ses membres. En voici des exemples.
Tressons nos liens : Œuvre d’art sociale
en hommage à toutes les femmes qui, à
travers le monde, continuent de marcher
pour l’humanité, en appui à la Charte
mondiale des femmes pour l’humanité.
Ferme pédogogique Marichel : Coopé-
ration internationale des jeunes sur l’agri-
culture et l’environnement au Costa Rica.
Enjeux de société
La Caisse contribue à des projets qui
concourent activement à un dévelop-
pement plus durable et plus solidaire de
notre société. Voici deux exemples.
Collectif pour un Québec sans pauvreté :Regroupement d’une trentaine d’organi-
sations québécoises présentes dans
15 régions du Québec.
Lettres en main : Un organisme d’alpha-
bétisation qui a conçu et publié L’argent,
un important outil de vulgarisation.
bp
Fonds d’aide au développement du milieuEn 2006, le Fonds d’aide au développement du milieu de votre caisse, lequelconstitue une partie de votre ristourne collective, a versé plus de 1 M $ à 46 entre-prises ou regroupements collectifs. Depuis 36 ans, nous faisons le pari de transformernotre milieu en changeant notre rapport à l’argent.
Dans le but de favoriser et de soutenir le développement de groupes et de mou-vements sociaux engagés pour la justice et porteurs de véritables alternativessociétales, trois enveloppes ont été réparties comme suit :
262 315 $25 %
273 000 $26 %
518 520 $49 %
En 2006, 1 053 835 $ ont été versés par le Fonds d’aide
au développement du milieu
Mise au point de projets structurants
Développement de la mission de nos membres
Enjeux de société
bq
Le Fonds de soutien à l’action collective soli-
daire constitue un outil financier unique et
complémentaire à l’action solidaire de la
Caisse. Ce fonds créé en 1983 est alimenté
grâce à la solidarité des membres qui sous-
crivent à l’épargne solidaire. Plusieurs d’en-
tre vous acceptent ainsi que les intérêts pro-
duits par leur épargne soient acheminés
vers le Fonds de soutien à l’action collective
solidaire. Ayant atteint plus de 1,4 M $ en
2006, chaque année il aide une vingtaine
d’entreprises collectives à traverser des
périodes où elles ont plus difficilement accès
à du financement ou attendent un montage
financier. Le Fonds sert surtout à des projets
locaux (40 %), régionaux (32 %) ou natio-
naux (19 %) et même internationaux (9 %)
à l’occasion. Nous sommes fiers de vous
épauler lorsque vous en avez besoin dans
vos différents secteurs d’activités :
Coopératives ambulancières 17 %
Solidarité 16 %
Crédit communautaire 15 %
Écologie 11 %
Développement de l’économie sociale 11 %
Commerce équitable, tourisme social 8 %
Culture 7 %
Médias 7 %
Habitation 3 %
Autres 5 %
Fonds de soutien à l’action collective solidaire
Réseau Montant accordé
Syndical 16 034 $
Culturel 38 110 $
Coopératif 24 966 $
Communautaire 67 827 $
Environnemental 2 510 $
Autres 20 756 $
Total pour 2006 170 203 $
Votre engagement dans la communauté se traduit
aussi par les dons et commandites. En 2006, la
Caisse a ainsi versé 170 203$ à plus de 200 orga-
nismes membres provenant des réseaux syndical,
culturel, coopératif et communautaire. De plus,
étant donné la fragilité de notre planète et l’obli-
gation pressante de la protéger, une nouvelle caté-
gorie environnementale s’est imposée. À cela
s’ajoutent les dons ou commandites versés à des
associations ou à des entreprises non-membres qui
contribuent nationalement à la création d’un
monde plus juste et plus solidaire.
Dons et commandites
br
En 2006, nous avons souligné les 35 ansde notre projet de transformation sociale et les 10 ans du Chantier del’économie sociale. Nous avons égale-ment accueilli le conseil d’administra-tion des Rencontres du Mont-Blanc(RMB), qui a siégé pour la premièrefois au Québec.
Rencontres du Mont-BlancDepuis 2004, les Rencontres du Mont-
Blanc (RMB) regroupent des dirigeants de
différentes sphères de l’économie sociale.
Au cours de leur première rencontre au
Québec, les administrateurs ont confirmé
que les RMB regrouperaient d’abord et
avant tout des entreprises et des entrepre-
neurs sociaux pour devenir le « Davos » de
l’économie sociale. Ils ont également choisi
l’énergie comme thématique centrale des
troisièmes rencontres qui auront lieu à
Chamonix à l’automne 2007. Ce séjour
des dirigeants des RMB a été une formi-
dable occasion de voir l’économie sociale
et solidaire en action au Québec. Ils ont en
effet participé au Sommet de l’économie
sociale et ont pu rencontrer plusieurs leaders
de réseau, y compris ceux du Réseau inter-
continental de promotion de l’économie
sociale et solidaire (RIPESS), situé à Dakar
au Sénégal.
Notre contribution à l’économie et à la finance sociale et solidaire
Sur la photo, de gauche à droite : Nicole Alix (Crédit Coopératif de France), Jean-Philippe Poulnot
(Chèques Déjeuners de France), Alain Philippe (Fondation Macif de France), Marcel Hipszman
(Esfin-ides de France), Thierry Jeantet (président des RMB), Clément Guimont (Caisse d’économie
solidaire Desjardins) et Gérald Larose (Caisse d’économie solidaire Desjardins).
bs
Pour un nouvel imaginaire économique
En 2006, la Caisse d’économie solidaire sou-
lignait ses 35 ans en offrant à 150 leaders
d’opinion de l’économie sociale au Québec
une réflexion sur un nouvel imaginaire
économique. Patrick Viveret, philosophe,
nous a incités à poser un nouveau regard
sur la richesse. « Il faut travailler sur les
conditions d’une économie de l’être.
Qu’est-ce qu’une économie qui est au
service d’un rapport pacifié avec la
nature, qui soit écologiquement soute-
nable, une économie qui est au service
d’un rapport pacifié avec autrui ? Arrêter
de considérer en permanence les autres
comme des rivaux, alors que nous som-
mes des compagnons de voyage et de
l’aventure humaine : c’est à ça qu’il faut
travailler. » Riccardo Petrella, politologue
et économiste, a proposé de changer la
finance, le travail et la gouvernance mon-
diale. Denis Clerc, économiste et fonda-
teur du mensuel Alternatives économi-
ques, a projeté des stratégies à déployer
pour concrétiser le nouvel imaginaire éco-
nomique.
Sommet de l’économie sociale
La Caisse d’économie solidaire s’est éga-
lement associée de près au Sommet de
l’économie sociale et solidaire. Par sa
participation, le coordonnateur général
de la Caisse et porte-parole du Sommet
Clément Guimond a appelé les partici-
pants à se donner une compréhension
commune des enjeux, dont celui de pro-
téger la planète. Un défi qui implique de
renforcer les collaborations et de prendre
des engagements quant aux moyens de le
relever et d’innover collectivement. « Les
limites de notre planète l’exigent et le
mal-être qui caractérise de plus en plus
nos sociétés développées nous rappelle
avec force que ce n’est pas en passant
par la consommation, dans l’ordre de
l’avoir, que nous allons trouver réponse à
nos aspirations d’amitié, de sérénité, de
paix et d’amour » a souligné Clément
Guimond.
bt
RÉSEAU CULTUREL47 Théâtres34 Centres d’artistes 16 Musées23 Médias communautaires 20 Événements culturels
7 Édition-Littérature 21 Musique65 Autres
TOTAL 233.
RÉSEAU COMMUNAUTAIRE59 Fédérations et regroupements 18 Communautés religieuses 50 Entreprises communautaires15 Ressourceries 39 Centres de la petite enfance (CPE) 43 Entreprises d’insertion
352 Groupes populaires et communautaires 71 Habitations communautaires 8 Groupes de ressources techniques (GRT)
27 Fondations 115 Autres
TOTAL 797.RÉSEAU SYNDICAL50 Organisations et
regroupements
706 Syndicats de base
TOTAL 756.
2 352 entreprises collectives, organisations et associationsMentionnons que la Caisse accompagne également 184 entreprises dans le secteur privé.
TOTAL 2 536.
Membres particuliers
TOTAL 7 137.
GRAND TOTAL 9 673.
RÉSEAU COOPÉRATIF17 Fédérations et regroupements
375 Coopératives d’habitation et AFIC
30 Coopératives de consommation et services
2 Coopérative de producteurs
21 Coopératives de solidarité
95 Coopératives de travail
7 Coopératives funéraires
5 Coopératives de travailleurs actionnaires
3 Coopératives scolaires
11 Autres
TOTAL 566.
Au carrefour de nos réseaux
En plaçant au centre de son action la personne humaine, sa dignité, son développement
et son épanouissement, en 2006 notre institution financière réunissait 2 536 entreprises
collectives, organisations syndicales, associations ou regroupements ainsi que 7 137 membres
particuliers. La finance solidaire met en relation ceux qui disposent de ressources finan-
cières et ceux qui ont besoin d’emprunter pour réaliser des activités socialement utiles
et des projets novateurs répondant aux besoins des communautés. Ainsi, au 31 décem-
bre 2006, la rencontre de quatre grands réseaux culturel, communautaire, coopératif et
syndical créait ce carrefour unique :
Un partenariat actif
Nous avons choisi de bâtir, de développer autrement. Nous faisons de la banque là où, bien
souvent, d’autres refusent d’aller, mais nous ne le faisons pas seuls. Nous privilégions les
partenariats avec les milieux où se forgent soit le développement, soit les réseaux et les
organisations qui se rendent disponibles pour l’accompagner. Cette année, nous voulons de
nouveau souligner la contribution essentielle de partenaires financiers qui ont, eux aussi,
choisi de s’investir dans le développement solidaire de nos milieux.
bu
cl
Conseil d’administration
PrésidentGérald LaroseProfesseur, UQAM
1er vice-président*Léopold BeaulieuPrésident-directeur général,FondAction (le Fonds de développement de la CSN pour la coopération et l’emploi)
2e vice-présidentAndré Therrien, retraité, CSQ
3e vice-président*Dario Corsi, retraité, CSN
SecrétaireBrigitte Duchesneau*Directrice générale, Fondation nationale des scouts
Administratrices et administrateurs
Denise BoucherVice-présidente, Confédération des syndicats nationaux (CSN)
Jean-Claude BoucherTrésorier, Conseil central, Québec-Chaudière-Appalaches (CSN)
Thérèse Chaput, retraitée, CSQ
Hubert Fortin, retraité
Christiane FradetteConseillère syndicale, CSN
Lorraine GaudreauOrganisatrice communautaire
Andrée-Lise Méthot*Présidente-directrice générale, Fonds d’investissement en déve-loppement durable (FIDD), s.e.c.
Luc Bureau*Trésorier, SPGQ
Nicole OllivierDirectrice de la pérennité créative, Cirque du Soleil
Alain PélissierSecrétaire-trésorier, CSQ
Conseil de surveillance
PrésidentJaque Couture*Coordonnateur aux affaires départementales, Collège François-Xavier-Garneau
SecrétaireJean-François Aubin*Organisateur communautaire, Économie communautaire de Francheville
Conseillères
Nicole CampeauAgente de développement et de communication, Centre régional de formation de Lanaudière
Andrée RichardCoordonnatrice, Fonds québécoisd’habitation communautaire
Comité de vérification
André Therrien, président
Administratrices et administrateursLéopold BeaulieuDario CorsiBrigitte DuchesneauGérald Larose
Coordination générale
Clément Guimond Coordonnateur général
Sylvie Tremblay Adjointe, coordination générale
Marie-Reine RoyConseillère en communication
Pascale CaronConseillère en recherche et développement
Martin VeilletteConseiller en développement organisationnel
Colette HarveyConseillère en finance socialement responsable
Finances et administration
Odette Dallaire Coordonnatrice générale adjointe,finances et administration
AgentesCarole Bélanger, Mélanie Gagné
Services aux entreprises collectives
Élise Tessier Coordonnatrice générale adjointe,Services aux entreprises collectives
Fanny AllaryAdjointe à la coordination
Dominique De SmetAdjointe administrative
MONTRÉAL
Daniel FortinCoordonnateur d’équipe
Équipe financement aux entreprises collectives
AnalystesDiane PaquinEmmanuelle DulondelJanek ThibaultOlivier RousseauBernard N’Dour
Conseillères et conseillerDiane Pothier, Louise Daoust, Jo-Anne Madran, Maxime Lavoie
AgentesFrance Aubry, Martine Lord,Nathalie Cliche
L’équipe de la Caisse
* Indique les dirigeantes et dirigeants dont le mandat arrive à son terme mais qui sont rééligibles.
cm
Équipe services complémentaires
Conseillères adjointesFrancine ClémentJohanne Reignier
Diane BallardAgente
QUÉBEC
Carole VerreaultCoordonnatrice d’équipe
Équipe financement aux entreprises collectives
AnalystesDianne Maltais, André Fortin
Conseillère et conseillerNicole Morin, Matthieu Boisvert
AgentesSylvie Beaudoin, Julie Gagné,Claudette Émond
Équipe services complémentaires
ConseillèresLouise Rouleau, Michèle Genest
AgentesGinette Martineau, Francine Dion
Services aux membres
Paul OuelletCoordonnateur général adjoint,Services aux membres
MONTRÉAL
Carole Lusignan Coordonnatrice d’équipe
Équipe gestion des avoirs
Martine BrouillettePlanificatrice financière
Louise CournoyerConseillère adjointe
Équipe financement et placement
ConseillèresGisèle Levac, Céline Raymond
Équipe opérationset transactions assistées
AgentesNicole Lizotte, Brigitte Landry,Ginette Meynard
LANAUDIÈRE
Sylvie HamelCoordonnatrice d’équipe
Équipe gestion des avoirs
Richard LégerPlanificateur financier
Myriam DesrosiersConseillère adjointe
Équipe financement et placement
ConseillèresLouise-Marie MorinClaudine D’Auteuil
Équipe opérationset transactions assistées
AgentesJulie Poulin, Claudette Léveillée
QUÉBEC
Marcel RoyCoordonnateur d’équipe
Équipe gestion des avoirs
Planificatrices financièresFrancine Thivierge, Sylvie Caron
Myrianne BoutinConseillère adjointe
Équipe financement et placement
ConseillèresMarie-Andrée BernierAnne-Marie FoucaultAnnie Simard
AgentesNicole G. DemersMadeleine BouchardMarie-Josée Lehouillier
Équipe opérationset transactions assistées
Alain BoudreaultAdjoint à la coordination
Agentes et agentJohanne RacineJacynthe RouleauDenise TanguayAlain Leblond
Centre de recherche et de développement solidaire
Sarah Gaudreau-DesrochersAdjointe administrative
Personnel en congéJean BergevinJulie MorinJocelyne NadeauNathalie OuelletLise Picard
Personnel en libération syndicaleMichel Lessard
Notre caisse est née d’une volonté d’inter-
venir dans notre société. Fermement en-
gagés face à l’avenir, en 2005 nous l’avons
réaffirmé avec force avec la mise à jour de
notre projet coopératif. Un projet porté
par la conviction que les moyens de chan-
ger durablement les choses résident dans
une vision humaniste, démocratique et
solidaire du monde.
Révision de notre structureopérationnelle
Résolument décidés à réussir notre projet
coopératif et conscients des défis qu’il
nous invite à relever, nous avons en 2006
mis les bouchées doubles pour doter notre
organisation des moyens de ses rêves. Un
premier chantier de travail nous a amenés
à revoir notre structure organisationnelle
interne. Nous avons révisé l’ensemble des
équipes, en commençant par l’équipe de
gestion, afin de nous assurer que les com-
pétences, le dynamisme et les façons de
faire attendus seraient au rendez-vous
partout et en tout temps. Réalisée en
étroite collaboration avec chacune de nos
équipes et le syndicat représentant les
employé-es, cette révision à entraîné plu-
sieurs changements. En témoigne le fait
que nous nous retrouvons au commence-
ment de 2007 avec plus de 40 % des mem-
bres de l’équipe en développement qui
occupent un nouveau poste ou un poste
modifié. En cours de route, pas moins de
10 personnes ont choisi de quitter
l’équipe, optant pour une préretraite ou
une indemnité de séparation. En contre-
partie, 10 nouvelles personnes se sont
jointes à l’équipe. À toutes celles qui ont
quitté la Caisse, nous voulons redire toute
notre appréciation pour leur précieuse
contribution. La construction d’une orga-
nisation est le fruit des apports pluriels,
attentionnés et compétents qui s’addi-
tionnent les uns aux autres. Merci à toutes
et à tous. Et bienvenue aux nouvelles fem-
mes et aux nouveaux hommes. Nous
comptons sur vous pour nous aider à faire
grandir ce projet coopératif mobilisateur
au cœur de notre organisation.
Un pacte de relation de travailinnovateur
Convaincus que la façon de vivre le travail
au quotidien fait en bonne partie la force
de notre projet coopératif, nous avons
réitéré avec vigueur notre engagement
à construire un modèle inspirant d’organi-
sation démocratique. À cet égard, la der-
nière année nous a permis, dans un pro-
cessus d’échange inédit avec le syndicat,
de nous doter d’un « pacte de travail »
en mesure de porter le projet de vivre-
ensemble qui nous anime. Un pacte fon-
dateur qui, d’entrée de jeu, positionne en
partenaires les parties impliquées et struc-
ture entre elles un dialogue renouvelé. Ce
pacte fondateur inscrit l’ensemble des
acteurs dans un parcours de construction
d’une organisation du travail favorisant –
dans une dynamique de collégialité, de
responsabilité et d’équité – tant le déve-
loppement des personnes que l’efficience
organisationnelle. Un pacte rassembleur
qui invite, dans un environnement créatif,
au dépassement de soi dans un jeu collec-
tif et démocratique toujours renouvelé.
Des chantiers pour construire l’avenir
cn
co
Le bilan
Au 31 décembre 2006, l’actif s’établissait à
381 290 385 $. Les services aux entreprises
de la Caisse ont accordé plus de 102 000 000 $
de nouveaux prêts à des projets d’économie
sociale et solidaire.
Le rythme de remboursement de ce porte-
feuille est très rapide, ce qui explique en grande
partie la faible croissance de l'actif. En date
du 31 décembre, le portefeuille de prêts aux
entreprises se répartissait de la façon suivante :
La revue financière
Secteur communautaire
Communautaire40 %
Coopératif29 %
Autres 8 %
Culturel18 %
Syndical 5 %
Autres10,4 % Centres d'artistes
13,9 %ÉditionLittérature 2,8 %
Événementsculturels
11,8 %Groupe du Cirquedu Soleil
18,8 %
Médiascommunautaires
11,1 %
Musées 9,7 %
Musique 7,6 %
Théâtre13,9 %
Secteur culturel
Groupes de ressourcestechniques (GRT) 2,5 %
Fédérations etregroupements
8,0 % Entreprisesd'insertion
7,7 %
Fondations 0,6 % Habitation
12,9 % Autres 3,4 %
Autres entreprises 10,2 %
Ressourceries1,8 %
CPE 9,8 %
Groupes populaireset communautaires
43,1 %
Consommation et/ou services
10,0 % Solidarité2,9 %
Travail 20,3 %
Fédérations et regroupements
5,4 %
Habitation 10,4 %
Habitation - AFIC47,3 %
Servicesfunéraires
Producteurs0,4 %
Scolaire 0,8 % 2,5 %
Secteur communautaire
Communautaire40 %
Coopératif29 %
Autres 8 %
Culturel18 %
Syndical 5 %
Autres10,4 % Centres d'artistes
13,9 %ÉditionLittérature 2,8 %
Événementsculturels
11,8 %Groupe du Cirquedu Soleil
18,8 %
Médiascommunautaires
11,1 %
Musées 9,7 %
Musique 7,6 %
Théâtre13,9 %
Secteur culturel
Groupes de ressourcestechniques (GRT) 2,5 %
Fédérations etregroupements
8,0 % Entreprisesd'insertion
7,7 %
Fondations 0,6 % Habitation
12,9 % Autres 3,4 %
Autres entreprises 10,2 %
Ressourceries1,8 %
CPE 9,8 %
Groupes populaireset communautaires
43,1 %
Consommation et/ou services
10,0 % Solidarité2,9 %
Travail 20,3 %
Fédérations et regroupements
5,4 %
Habitation 10,4 %
Habitation - AFIC47,3 %
Servicesfunéraires
Producteurs0,4 %
Scolaire 0,8 % 2,5 %
Secteur communautaire
Communautaire40 %
Coopératif29 %
Autres 8 %
Culturel18 %
Syndical 5 %
Autres10,4 % Centres d'artistes
13,9 %ÉditionLittérature 2,8 %
Événementsculturels
11,8 %Groupe du Cirquedu Soleil
18,8 %
Médiascommunautaires
11,1 %
Musées 9,7 %
Musique 7,6 %
Théâtre13,9 %
Secteur culturel
Groupes de ressourcestechniques (GRT) 2,5 %
Fédérations etregroupements
8,0 % Entreprisesd'insertion
7,7 %
Fondations 0,6 % Habitation
12,9 % Autres 3,4 %
Autres entreprises 10,2 %
Ressourceries1,8 %
CPE 9,8 %
Groupes populaireset communautaires
43,1 %
Secteur coopératif
Consommation et/ou services
10,0 % Solidarité2,9 %
Travail 20,3 %
Fédérations et regroupements
5,4 %
Habitation 10,4 %
Habitation - AFIC47,3 %
Servicesfunéraires
Producteurs0,4 %
Scolaire 0,8 % 2,5 %
Secteur communautaire
Communautaire40 %
Coopératif29 %
Autres 8 %
Culturel18 %
Syndical 5 %
Autres10,4 % Centres d'artistes
13,9 %ÉditionLittérature 2,8 %
Événementsculturels
11,8 %Groupe du Cirquedu Soleil
18,8 %
Médiascommunautaires
11,1 %
Musées 9,7 %
Musique 7,6 %
Théâtre13,9 %
Secteur culturel
Groupes de ressourcestechniques (GRT) 2,5 %
Fédérations etregroupements
8,0 % Entreprisesd'insertion
7,7 %
Fondations 0,6 % Habitation
12,9 % Autres 3,4 %
Autres entreprises 10,2 %
Ressourceries1,8 %
CPE 9,8 %
Groupes populaireset communautaires
43,1 %
Consommation et/ou services
10,0 % Solidarité2,9 %
Travail 20,3 %
Fédérations et regroupements
5,4 %
Habitation 10,4 %
Habitation - AFIC47,3 %
Servicesfunéraires
Producteurs0,4 %
Scolaire 0,8 % 2,5 %
Voici le rapport financier de la Caisse d’économie solidaire Desjardins pour l’exercice se termi-nant le 31 décembre 2006. Nous sommes fiers des résultats. Ils sont le reflet d’une organi-sation dynamique qui a su se renouveler et s’adapter aux besoins de ses membres. De plus,ils traduisent une rentabilité qui permet à la Caisse de demeurer un outil privilégié de déve-loppement de notre milieu. Elle peut ainsi accomplir sa mission avec encore plus d’assurance.
Les dépôts des membres ont connu une
belle croissance de 4,7 %. Le graphique
ci-joint démontre la progression constante
de la Caisse sur ce plan.
Cette croissance des dépôts des membres
a entraîné la diminution de nos emprunts
de près de 20 M $. Ils se chiffrent mainte-
nant à 31 708 166 $.
Nos réserves ont connu une hausse appré-
ciable de 2 886 356 $. De plus, le projet de
partage des excédents proposé par le conseil
d’administration suggère un virement à la
réserve générale de 2 306 530 $.
Les fonds propres de la Caisse sont à un
niveau supérieur aux normes de capitali-
sation internationales de 6,75 % de l’actif
d’expansion et de 10,80 % de l’actif à risque.
Ils étaient respectivement de 9,03 % et de
21,30 % au 31 décembre 2006.
Les résultats
Notre caisse a réalisé des excédents avant
impôts de 3 470 542 $, soit 1 034 736 $ de
moins qu’en 2005. En ce qui concerne les
pertes sur prêts, nous avons connu une
excellente année avec une récupération de
plus de 126 000 $. Les revenus d’intérêts
ont totalisé 22 718 950 $, soit une augmen-
tation de 2 115 907 $, alors que les frais
d’intérêts sont de l’ordre de 9 544 776 $,
une croissance de 2 341 981 $ par rapport
à l’an dernier.
Les frais d’exploitation ont augmenté de
13 %. Cela s’explique en grande partie par
la hausse de plus de 400 000 $ des som-
mes allouées par le Fonds d’aide au déve-
loppement du milieu et les indemnités de
cessation d’emploi de 505 000 $ versées
dans le cadre de la restructuration des dif-
férentes équipes de livraison de services.
Volume d’affairesEn additionnant le volume des épargnes qui
nous sont confiées par nos membres, les
prêts qui sont réalisés à l’aide de ces épar-
gnes ainsi que les produits et services des
composantes du Mouvement Desjardins
auxquels nos membres ont accès par notre
entremise, nous obtenons le volume d’af-
faires sous gestion par la Caisse. Au 31 dé-
cembre 2006, il était de 768 573 000 $, en
hausse de 10 % par rapport à l’an dernier.
Nous avons su, au fil des ans, construire une
institution financière crédible, compétente et
dotée de solides assises financières.
Après plus de 35 ans d’activité, la Caisse
d’économie solidaire Desjardins demeure
non seulement la plus importante institu-
tion bancaire spécialisée en économie socia-
le, mais la seule à se consacrer pleinement à
cette mission.
cp
Offre de service Desjardins
Par l’entremise de la Caisse, vous avez accès à tous les produits et services des composan-
tes du Mouvement Desjardins. Les fonds de placement, le courtage de valeurs mobilières
et les services fiduciaires en sont quelques exemples. Le tableau suivant présente la valeur
des produits et des services financiers retenus par les membres et dont les transactions ont
été effectuées par l’intermédiaire de la Caisse
.31 décembre 2006 31 décembre 2005
(en milliers de $) (en milliers de $)
Encours d’épargne-placement chez Fiducie Desjardins 34 124 $ 23 771 $
Encours de valeurs mobilières chez VMD 14 799 $ 11 786 $
Solde de l’épargne à terme chez DSF 668 $ 689 $
Capital régional et coopératif Desjardins 790 $ 664 $
Prêts vendus 1 505 $ 0 $
Prêts partagés 47 097 $ 9 174 $
Financement sur cartes de crédit Visa 1 222 $ 744 $
cq
Fonds de participation Desjardins
Les placements que les caisses détiennentdans les fonds de participation permet-tent à la Fédération des caisses Desjardinsdu Québec de coordonner les investisse-ments dans les filiales du MouvementDesjardins et les investissements régio-naux. Ces filiales sont principalementDesjardins Société financière, DesjardinsCapital de risque et Caisse centraleDesjardins.
Par leurs activités, ces filiales permettentaux caisses d’étendre leur action en of-frant un éventail complet de produits etde services financiers aux personnes, auxgroupes de personnes et aux entreprises.
Le tableau ci-après présente la participa-tion de la Caisse dans chacun des fondsde participation ainsi que le rendementréalisé sur ce placement en fin d’exercice.
cr
Parts détenues Rendement au 31 décembre 2006 moyen
(en dollars) (en pourcentage)
FONDS PROVINCIAUX
Caisse centrale Desjardins (CCD) 2 505 995 9,87 %
Société de Services des caisses Desjardins (SER) (4 519)
Desjardins Capital de risque (INV) 283 801 (0,55 %)
Valeurs mobilières Desjardins (VM) 346 751 (6,61 %)
Fiducie (FD) 117 043 1,98 %
Desjardins Société financière (RF1) 372 695 5,10 %
Desjardins Société financière (FIN3) 2 299 559 17,24 %
Rapport du conseil de surveillance
cs
Lors du X IXe congrès du Mouvement
Desjardins, les délégués se sont prononcés
en faveur d’une réorganisation de la surveil-
lance dans les caisses. Depuis l’assemblée
générale des membres de 2006, le conseil
de surveillance a pris la relève du conseil de
vérification et de déontologie. C’est mainte-
nant lui qui doit veiller à ce que la Caisse
prenne les moyens nécessaires pour assu-
mer pleinement ses responsabilités et rem-
plir ses obligations en matière de coopéra-
tion, d’éthique et de déontologie.
Plus précisément, sur le plan de la coopéra-
tion, le conseil de surveillance doit s’assurer :
• de l’exercice des droits et responsabilités
démocratiques à l’intérieur de la Caisse ;
• que la Caisse s’acquitte de ses responsa-
bilités d’éducation coopérative, économique
et financière ;
• de la qualité de la collaboration de la
Caisse avec les autres caisses, le réseau Des-
jardins et les autres organisations coopérati-
ves de son milieu et que l’engagement de la
Caisse se réalise d’une manière efficace et
conforme à ses valeurs ;
• de l’intégration des valeurs coopératives
et permanentes dans les pratiques de com-
merce et de gestion.
De plus, sur le plan de l’éthique et de la
déontologie, le conseil de surveillance doit
veiller au respect des valeurs, des principes
et des règles du code d’éthique et de déon-
tologie dans la conduite des dirigeants et du
personnel de la Caisse ; il doit également
traiter les plaintes des membres à ce sujet.
En ce qui concerne la surveillance de la
zone liée à l’éthique et à la déontologie,
aucune situation de conflit d’intérêt n’a été
constatée.
Pour ce qui est des prêts aux personnes inté-
ressées à l’égard de la Caisse, lesquels totali-
sent 1 046 918,93 $ pour l’exercice financier
écoulé, ils ont tous été consentis en confor-
mité avec les règles d’éthique et de déonto-
logie et les normes qui leur sont applicables.
Finalement, durant la même période, la Caisse
n’a pas octroyé de contrats autres que des
contrats de crédit à des personnes visées par
le code d’éthique et de déontologie.
En ce qui a trait à la surveillance des zones
liées à la démocratie, à l’engagement de la
Caisse dans son milieu et à ses pratiques de
commerce et de gestion, le conseil de surveil-
lance a établi un plan triennal d’activités
débutant en 2007. L’an prochain, nous serons
donc en mesure de vous faire rapport sur les
constats du conseil de surveillance à l’égard
de ces dimensions fort importantes.
Enfin, l’intégrité, le respect des droits des
membres, la coopération et l’engagement
dans le milieu, voilà les enjeux de notre caisse
pour les années à venir. Le conseil de surveil-
lance s’engage à collaborer avec le conseil
d’administration, la coordination générale
et les employés de la Caisse afin de poursui-
vre ses efforts pour s’acquitter de son man-
dat avec efficacité.
Jaque Couture
Président du conseil de surveillance
ct
Rapport du vérificateur
Aux membres de la Caisse d’économie solidaire Desjardins
Lévis (Québec)
Le 13 février 2007
Service de vérification
Bureau de la Surveillance et de la Sécurité financières
du Mouvement des caisses Desjardins
Nous avons vérifié, en vertu de l’article 139
de la Loi sur les coopératives de services
financiers, les états des résultats et des excé-
dents à répartir, de la répartition, des réser-
ves et des flux de trésorerie de la Caisse
d’économie solidaire Desjardins pour l’exer-
cice terminé le 31 décembre 2006 ainsi que
le bilan à cette date. La responsabilité de ces
états financiers incombe à la direction de la
Caisse. Notre responsabilité consiste à expri-
mer une opinion sur ces états financiers en
nous fondant sur notre vérification.
Notre vérification a été effectuée conformé-
ment aux normes de vérification générale-
ment reconnues du Canada. Ces normes
exigent que la vérification soit planifiée et
exécutée de manière à fournir l’assurance
raisonnable que les états financiers sont
exempts d’inexactitudes importantes. La
vérification comprend le contrôle par sonda-
ges des éléments probants à l’appui des
montants et des autres éléments d’infor-
mation fournis dans les états financiers. Elle
comprend également l’évaluation des prin-
cipes comptables suivis et des estimations
importantes faites par la direction ainsi
qu’une appréciation de la présentation d’en-
semble des états financiers.
À notre avis, ces états financiers donnent,
à tous les égards importants, une image
fidèle de la situation financière de la Caisse
au 31 décembre 2006 ainsi que des résul-
tats de son exploitation et de ses flux de tré-
sorerie pour l’exercice terminé à cette date
selon les principes comptables générale-
ment reconnus du Canada.
cu
États financiers 2006
Caisse d’économie solidaire Desjardins
dl
Bilan
AU 31 DÉCEMBRE 2006 2005
ACTIF
Liquidités et placements NOTE 3 26 502 981 $ 31 346 730 $
Prêts NOTE 4Particuliers 89 914 177 89 127 312Entreprises 259 414 367 257 577 927
349 328 544 346 705 239Provision cumulative 3 878 356 4 875 773
345 450 188 341 829 466
Autres éléments d’actifImmobilisations NOTE 5 2 577 513 2 762 991Intérêts courus et autres 6 759 703 8 047 605
9 337 216 10 810 596
Total de l’actif 381 290 385 $ 383 986 792 $
PASSIF
DépôtsÉpargne à terme 187 756 397 $ 170 530 732 $Autres 125 985 489 129 208 686
313 741 886 299 739 418
Autres éléments de passifEmprunts NOTE 6 31 708 166 51 358 303Intérêts courus et autres 5 771 249 5 156 841
37 479 415 56 515 144
351 221 301 356 254 562
AVOIR
Capital social NOTE 7 6 661 390 6 631 840Excédents à répartir NOTE 8 3 194 521 3 773 573Réserves 20 213 173 17 326 817
30 069 084 27 732 230
Total du passif et de l’avoir 381 290 385 $ 383 986 792 $
Signé pour le conseil d’administration
Administrateur Administrateur
dm
États des résultats et des excédents à répartir
POUR L’EXERCICE TERMINÉ LE 31 DÉCEMBRE 2006 2005
RÉSULTATS
Revenus d’intérêts 22 718 950 $ 20 603 043 $Frais d’intérêts 9 544 776 7 202 795
Revenus nets d’intérêts 13 174 174 13 400 248Provision et pertes sur prêts (recouvrements) (126 262) 209 304
Revenus nets d’intérêts après provision et pertes sur prêts (recouvrements) 13 300 436 13 190 944
Autres revenus NOTE 9 2 175 221 1 926 253
Autres fraisPersonnel NOTES 10 ET 11 5 605 300 4 874 820Cotisations aux instances de Desjardins 932 421 1 013 963Locaux 701 065 732 324Frais généraux NOTE 12 4 766 329 3 990 812
12 005 115 10 611 919
Excédents avant juste valeur et impôts 3 470 542 4 505 278Revenus (frais) liés à la juste valeur des instruments dérivés (69 430) 191 174
Excédents avant impôts 3 401 112 4 696 452Impôts sur les excédents NOTE 13 933 742 1 117 769
Excédents de l’exercice 2 467 370 3 578 683
EXCÉDENTS À RÉPARTIR
Affectation à la réserve plus-value :– investissements sociétés filiales (121 886) (184 558)– instruments dérivés 45 622 (132 218)Virement provenant du fonds d’aide au développement du milieu 749 614 480 929Intérêts sur les parts de placements, nets des impôts afférents (121 344) (76 223)Virement provenant de l’état de la répartition de l’impact net
d’un redressement NOTE 14 175 145 106 960
Excédents à répartir NOTE 8 3 194 521 $ 3 773 573 $
État de la répartition
POUR L’EXERCICE TERMINÉ LE 31 DÉCEMBRE 2006 2005
Excédents à répartir de l’exercice précédent Solde déjà établi 3 598 428 $ 3 447 686 $Redressement NOTE 14 175 145 106 960
Solde redressé 3 773 573 3 554 646
Répartition par les membres :– intérêts sur les parts permanentes (54 216) (67 233)– réserve générale (2 652 150) (2 611 036)– réserve de stabilisation (8 142) (8 430)– fonds d’aide au développement du milieu (750 000) (255 700)
Économie d’impôts relatifs au paiement des intérêts sur les parts permanentes 16 822 21 682
Affectation à l’état des excédents à répartir del’impact net d’un redressement NOTE 14 (175 145) (106 960)
Solde après répartition – $ – $
dn
État des réserves
POUR L’EXERCICE TERMINÉ LE 31 DÉCEMBRE 2006 2005
RÉSERVE PLUS-VALUE (GLOBALE)
RÉSERVE PLUS-VALUE - INVESTISSEMENTS SOCIÉTÉS FILIALES
Solde au début de l’exercice 1 627 352 $ 1 437 106 $
Opérations sur les capitaux propres des sociétésDesjardins dans lesquelles la Caisse comptabilise sa participation à la valeur de consolidation 2 643 5 688
Accroissement provenant de l’état des excédents àrépartir résultant des dispositions réglementaires 121 886 184 558
Solde à la fin de l’exercice 1 751 881 $ 1 627 352 $
RÉSERVE PLUS-VALUE - INSTRUMENTS DÉRIVÉS
Solde au début de l’exercice 129 295 $ (2 923) $
Accroissement provenant de l’état des excédents àrépartir résultant des dispositions réglementaires – 132 218
Affectation à l’état des excédents à répartir résultantdes dispositions réglementaires (45 622) –
Solde à la fin de l’exercice 83 673 $ 129 295 $
RÉSERVE PLUS-VALUE (GLOBALE) 1 835 554 $ 1 756 647 $
RÉSERVE GÉNÉRALE
Solde au début de l’exercice 14 503 265 $ 11 851 115 $
Accroissement provenant de la répartitionpar les membres 2 745 341 2 652 150
Solde à la fin de l’exercice 17 248 606 $ 14 503 265 $
RÉSERVE DE STABILISATION
Solde au début de l’exercice 693 334 $ 685 192 $
Accroissement provenant de la répartition par les membres 1 122 8 142
Solde à la fin de l’exercice 694 456 $ 693 334 $
FONDS D’AIDE AU DÉVELOPPEMENT DU MILIEU
Solde au début de l’exercice 373 571 $ 104 500 $
Accroissement provenant de la répartition par les membres 810 600 750 000
Affectation à l’état des excédents à répartir des sommes utilisées aux fins de développement de la mission de nos membres notamment dans le secteur culturel (151 792) (73 464)
Affectation à l’état des excédents à répartir des sommes utilisées aux fins d’enjeux de société (66 087) (13 796)
Affectation à l’état des excédents à répartir des sommes utilisées aux fins d’encouragement au développement de projets structurants en habitation et environnement (531 735) (393 669)
Solde à la fin de l’exercice 434 557 $ 373 571 $
Total des réserves 20 213 173 $ 17 326 817 $
do
État des flux de trésorerie
POUR L’EXERCICE TERMINÉ LE 31 DÉCEMBRE 2006 2005
ACTIVITÉS D’EXPLOITATION
Excédents de l’exercice 2 467 370 $ 3 578 683 $
Ajustement en vue de déterminer les flux de trésorerieProvision et pertes sur prêts (recouvrements) (126 262) 209 304Amortissement des immobilisations 353 935 369 021Variation nette des intérêts courus à recevoir et à payer 1 756 804 (36 354)Revenus comptabilisés à la valeur de consolidation non encaissés (121 886) (184 558)Frais (revenus) reliés à la comptabilisation des swaps à la juste valeur 69 430 (191 174)Autres 284 712 (731 348)
Flux de trésorerie liés aux activités d’exploitation 4 684 103 3 013 574
ACTIVITÉS DE FINANCEMENT
Variation nette des dépôts des membres 13 793 831 18 685 056Opérations relatives aux emprunts
Variation nette de l’ouverture de crédit (17 798 426) (9 384 435)Accroissement des emprunts à terme 10 000 000 15 000 000Remboursement des emprunts à terme (11 851 711) (803 574)
Variation nette du capital social 29 550 (6 240)Intérêts sur les parts permanentes et privilégiées,
nets des économies d’impôts (162 709) (113 617)
Flux de trésorerie liés aux activités de financement (5 989 465) 23 377 190
ACTIVITÉS D’INVESTISSEMENT
Variation nette des prêts (3 494 460) (31 829 180)Variation nette des placements (537 575) 176 863Variation nette des immobilisations (168 457) (224 613)
Flux de trésorerie liés aux activités d’investissement (4 200 492) (31 876 930)
Diminution des liquidités (5 505 854) (5 486 166)
Liquidités au début de l’exercice 25 437 671 30 923 837
Liquidités à la fin de l’exercice* 19 931 817 $ 25 437 671 $
Autres renseignements sur les flux de trésorerie
Intérêts versés 8 191 414 $ 6 879 375 $
Impôts sur les excédents payés durant l’exercice 837 789 768 055
* Les liquidités sont constituées de sommes nécessaires au maintien d’un niveau minimal à conserver, afin que le réseau des caissespuisse gérer le risque de liquidités. Dans ce contexte, un portefeuille de valeurs mobilières devant satisfaire à des critères élevésde sécurité et de négociabilité, de sorte qu’elles soient, au besoin, encaissables sans perte importante de leur valeur, doit êtremaintenu. Ces valeurs se composent en majeure partie de titres émis ou garantis par les gouvernements, les corps municipaux ouscolaires. Les liquidités sont, de plus, constituées de sommes nécessaires pour les besoins courants.
Note 1 Statuts et types d’opérations
La Caisse est une coopérative qui a pour objet de recevoir les économies de ses membres en vue de les faire fructifier, de leur fournir du crédit et autres produits et services financiers, de favoriser la coopé-ration et de promouvoir l’éducation économique, sociale et coopérative. Elle est régie par la Loi sur les coopératives de services financiers.
La Caisse est inscrite à l’Autorité des marchés financiers. Elle est également affiliée au Fonds de sécuritéDesjardins dont l’objet principal est d’établir et d’administrer un fonds de sécurité, de liquidités ou d’entraide pour le bénéfice des caisses Desjardins du Québec.
Note 2 Conventions comptables
La préparation des états financiers selon les principes comptables généralement reconnus exige de ladirection qu’elle établisse des estimations et formule des hypothèses qui ont une incidence sur les montants présentés dans les états financiers et les notes afférentes. Les résultats réels pourraient doncêtre différents de ces estimations.
Instruments dérivésLa Caisse a recours à des swaps et à des options afin de gérer les risques inhérents à ses éléments d’actif et de passif financiers. Comme le prévoit la note d’orientation comptable intitulée «Relations decouverture » de l’Institut Canadien des Comptables Agréés, la Caisse a fait le choix de ne pas adopter lacomptabilité de couverture pour ces instruments dérivés, compte tenu de la complexité occasionnée parles nouvelles exigences de documentation des relations de couverture.
Par conséquent, ces instruments sont comptabilisés à la juste valeur et constatés au bilan parmi les autreséléments d’actif ou de passif et la variation de la juste valeur est constatée aux résultats. Les revenus oules frais constatés sur ces instruments sont portés aux résultats à titre d’ajustement des revenus ou desfrais d’intérêts.
La juste valeur comptabilisée lors de l’adoption de cette méthode en 2003 a été inscrite en contrepartieà titre de gain reporté. L’amortissement de ce gain reporté est constaté aux résultats de l’exercice.
De plus, la Caisse comptabilise à la juste valeur les obligations découlant des épargnes à terme indiciellesdont l’obligation varie selon le rendement des actions ou d’indices boursiers. Ces obligations sont comp-tabilisées parmi les dépôts. Aussi, la Caisse comptabilise à la juste valeur les instruments dérivés utiliséspour gérer le risque inhérent à ces obligations parmi les autres éléments d’actif.
Autres conventions comptablesPour faciliter la compréhension des états financiers, les principales conventions comptables autres quecelle ci-dessus décrite ont été intégrées aux notes qui suivent.
Note 3 Liquidités et placements
Ce poste inclut un montant de 6 496 113 $ (5 834 009 $ en 2005) relatif à des parts de capital compta-bilisées à la valeur de consolidation. Les revenus reliés à ces parts représentent un montant de 645 922 $(602 243 $ en 2005).
À l’exception de ces parts, les autres placements sont comptabilisés au coût. De plus, aux 31 décembre2006 et 2005, aucune dévaluation pour baisse durable de valeur n’a été comptabilisée à l’encontre desplacements.
Notes afférentes aux états financierspour l’exercice terminé le 31 décembre 2006
dp
Notes afférentes aux états financierspour l’exercice terminé le 31 décembre 2006
Note 4 Prêts
Les prêts sont présentés déduction faite de la provision cumulative qui reflète la meilleure estimation de ladirection quant aux pertes potentielles sur le portefeuille de prêts. Cette provision est établie selon deuxvolets : un volet spécifique et un volet général.
La provision spécifique porte sur les prêts considérés douteux. Un prêt est considéré douteux dès qu’unedes situations suivantes est rencontrée : de l’avis de la direction, il existe un doute raisonnable quant aurecouvrement ultime du capital ou des intérêts, le prêt est en retard de plus de 180 jours, le paiement del’intérêt ou du capital est en retard de 90 jours et plus à moins que le prêt ne soit entièrement garanti. Les prêts douteux sont évalués en actualisant les encaissements prévus sur ces prêts et l’écart entre cetteévaluation et le solde du prêt fait l’objet d’une provision. Toute variation de la provision cumulative attribuable à l’écoulement du temps ou à une révision des encaissements prévus est comptabilisée au poste«Provision et pertes sur prêts» à l’état des résultats. La Caisse cesse de comptabiliser les intérêts dès qu’unprêt est considéré douteux.
Le solde des prêts douteux et de la provision cumulative sur les cas spécifiques s’y rapportant se répartitcomme suit :
Provision cumulativePrêts douteux sur les cas spécifiques
2006 2005 2006 2005
Particuliers 205 164 $ 215 425 $ 164 036 $ 112 460 $Entreprises 3 402 660 3 808 950 991 654 1 678 213
3 607 824 $ 4 024 375 $ 1 155 690 $ 1 790 673 $
La provision générale vise à évaluer les pertes sur prêts qui ne peuvent pas être détectées par l’analysedes cas spécifiques. Elle a été déterminée en tenant compte, notamment, du profil du portefeuille deprêts en date du bilan.
Le volet général de la provision cumulative représente un montant de 2 722 666$ (3 085 100$ en 2005).
La provision cumulative présentée en déduction des prêts a connu les variations suivantes :
2006 2005
Solde au début de l’exercice 4 875 773 $ 5 048 013 $Provision et pertes sur prêts (recouvrements)
figurant à l’état des résultats :– volet général (362 434) (319 635)– volet spécifique 236 172 528 939Radiations et autres (871 155) (381 544)
Solde à la fin de l’exercice 3 878 356 $ 4 875 773 $
Note 5 Immobilisations
2006 2005Amortissement Montant Montant
Vie utile Coût cumulé net net
Immeuble 10 à 40 ans 1 426 908 $ 396 859 $ 1 030 049 $ 1 084 992 $Matériel 3 à 20 ans 1 819 828 1 190 727 629 101 625 221Améliorationslocatives 10 ans 1 344 159 425 796 918 363 1 052 778
4 590 895 $ 2 013 382 $ 2 577 513 $ 2 762 991 $
Les immobilisations sont amorties selon la méthode de l’amortissement linéaire en fonction de leur duréede vie utile. L’amortissement imputé aux résultats de l’exercice s’élève à 353 935 $ (369 021 $ en 2005).
dq
Notes afférentes aux états financierspour l’exercice terminé le 31 décembre 2006
Note 6 Emprunts
2006 2005
Ouverture de crédit – $ 27 182 861 $
Emprunt à terme – 1 851 711
Emprunts à terme, taux d’intérêt variant de 3,30 % à4,54 %, remboursables à leur échéance entre août 2007 et septembre 2008 25 000 000 25 000 000
Emprunts à terme, taux d’intérêt fixes ou renégociablestrimestriellement, dont certains comportentune clause de remboursement avant leur échéance
Taux fixe Échéance Remboursable5,79 % juin 2012 juin 2007 2 019 398 2 019 3986,50 % juin 2017 juin 2012 1 211 639 1 211 6393,89 % mars 2014 mars 2009 2 104 637 2 104 637
Taux renégociable Échéance Remboursable4,97 % juin 2007 s.o. 1 372 492 1 372 492
31 708 166 $ 51 358 303 $
Note 7 Capital social
Le capital social est composé de parts de qualification, de parts permanentes et de parts de placement.La Caisse peut émettre un nombre illimité de parts de qualification d’une valeur nominale de 5 $, remboursables à vue dans certaines situations prévues par la Loi. Un membre ne détient qu’un seul droitde vote peu importe le nombre de parts de qualification détenu.
La Loi autorise l’émission d’un nombre illimité de parts permanentes d’une valeur nominale de 10 $. Ces parts ne confèrent aucun droit de vote et sont non remboursables, sauf dans certaines situationsparticulières prévues par la Loi. Leur taux d’intérêt est déterminé par l’assemblée générale annuelle.
Le règlement de la Caisse autorise l’émission de 125 000 parts de placement d’une valeur nominale de50 $. Ces parts ne confèrent aucun droit de vote et sont remboursables au gré de la Caisse lorsque certaines conditions prévues par la Loi sont respectées. Leur taux d’intérêt est déterminé par le conseild’administration de la Caisse.
Les parts émises et payées sont réparties comme suit :
2006 2005
Parts de qualification 66 130 $ 66 990 $Parts permanentes 2 345 260 2 314 850Parts de placement 4 250 000 4 250 000
6 661 390 $ 6 631 840 $
Note 8 Excédents à répartir
La répartition relève de l’assemblée générale. Toutefois, l’encadrement normatif de la Fédération exigeque les excédents à répartir soient d’abord utilisés pour assurer le paiement des intérêts sur les parts permanentes, ainsi que pour constituer ou maintenir le niveau de capitalisation requis, par le biais devirements aux réserves de stabilisation et générale.
dr
Notes afférentes aux états financierspour l’exercice terminé le 31 décembre 2006
Note 9 Autres revenus
2006 2005
Reliés principalement à l’administration des dépôts 1 097 926 $ 1 079 674 $Reliés à l’administration des autres services 376 038 407 379Reliés à la distribution des produits et services Desjardins 701 257 439 200
2 175 221 $ 1 926 253 $
Les revenus reliés à l’administration des dépôts sont constitués principalement de charges relatives auxordres de paiement émis sans provision suffisante et aux frais de services, alors que ceux reliés à l’adminis-tration des autres services sont composés de commissions, de charges afférentes à la perception effectuéepour le compte de divers organismes et de revenus liés aux opérations inter-Caisses.
Les revenus reliés à la distribution des produits et services Desjardins sont constitués de commissions affé-rentes aux activités financières que les sociétés de portefeuille Desjardins effectuent par l’intermédiairede la Caisse.
Note 10 Avantages sociaux futurs
La Caisse participe au Régime de rentes du Mouvement Desjardins dans le cadre d’un régime interentre-prises à prestations déterminées qui garantit le paiement de prestations de retraite. Les prestations durégime de retraite sont établies en fonction du nombre d’années de participation au régime et du salairede l’employé.
De plus, la Caisse offre, par l’entremise du Mouvement Desjardins, des protections au titre d’assurancesanté et d’assurance vie aux employés actifs et retraités ainsi qu’à leurs personnes à charge.
Ces régimes sont comptabilisés selon les dispositions prévues pour les régimes à cotisations déterminées.Le coût constaté au cours de l’exercice au titre de ces régimes figure au poste « Personnel » à l’état desrésultats et se présente comme suit :
2006 2005
Régime de retraite 353 752 $ 317 471 $Régime d’assurances collectives 228 481 225 308
Note 11 Prestations de cessation d’emploi
Ce poste inclut un montant de 505 000 $ comptabilisé à titre de prestations de cessation d’emploi accordées dans le cadre de la restructuration de la Caisse. De ce montant, un compte de 334 500 $ estinscrit aux autres éléments de passif. Ces prestations seront versées d’ici juillet 2008.
Note 12 Frais généraux
2006 2005
Informatique 921 309 $ 929 265 $Frais de bureau et communications 386 471 350 134Opérations inter-Caisses 570 265 510 900Autres 2 888 284 2 200 513
4 766 329 $ 3 990 812 $
ds
Notes afférentes aux états financierspour l’exercice terminé le 31 décembre 2006
Note 13 Impôts sur les excédents
Les impôts de l’exercice présentés à l’état des résultats sont constitués des éléments suivants :
Impôts
2006 2005
Impôts exigibles 816 400 $ 1 082 801 $Impôts futurs 117 342 34 968
933 742 $ 1 117 769 $
La différence entre le taux d’imposition de base, fédéral et provincial, de 32 % (31 % en 2005) et le tauxde 27 % (24 % en 2005) reflété à l’état des résultats est principalement attribuable à la déduction accor-dée aux petites entreprises et à la portion non imposable des opérations reliées aux parts de capital.
Note 14 Redressement
Depuis l’exercice 2006, la Caisse comptabilise un montant pour ristournes à recevoir de la Fédération,basé sur les informations que cette dernière lui communique maintenant à cette fin. À la suite del’application rétroactive de ce mode de comptabilisation, les états financiers des exercices antérieurs ontété modifiés de la façon suivante :
Total 31 décembre 2005 1er janvier 2005
États des résultats et des excédents à répartirAugmentation des revenus d’intérêts 32 012 $ – $Augmentation des autres revenus 36 805 –Diminution des cotisations aux instances
de Desjardins 78 484 106 165Diminution (augmentation) des frais généraux (48 625) 48 625Augmentation des impôts sur les excédents (30 491) (47 830)
Augmentation des excédents à répartir 175 145 $ 68 185 $ 106 960 $
Bilan
Augmentation des autres éléments d’actif 175 145 $ 68 185 $ 106 960 $
Augmentation des excédents à répartir 175 145 $ 68 185 $ 106 960 $
Note 15 Opérations conclues avec les apparentés
La Caisse est affiliée à la Fédération des caisses Desjardins du Québec qui lui fournit divers services dontcertains d’ordre technique, financier et administratif. Cette dernière détient majoritairement les autresinstitutions du Mouvement Desjardins.
Dans le cours normal de ses affaires, la Caisse effectue des opérations avec les institutions duMouvement Desjardins. Elle effectue également des opérations financières avec ses membres dirigeants.Les opérations avec les apparentés sont comptabilisées à la valeur d’échange, laquelle représente le montant accepté par les parties. Les conditions de ces opérations sont comparables à celles offertes surles marchés financiers.
dt
Notes afférentes aux états financierspour l’exercice terminé le 31 décembre 2006
Note 15 Opérations conclues avec les apparentés (suite)
Le tableau ci-dessous présente les principales opérations autres que celles présentées distinctement ailleurs dans les états financiers.
Bilan Résultats
2006 2005 2006 2005
Liquidités et placements 26 502 981 $ 31 346 730 $ 1 670 585 $ 1 833 167 $Autres éléments d’actif 2 552 079 2 495 257 – –Revenus d’autres sources s.o. s.o. 692 104 844 174Emprunts 31 708 166 51 358 303 1 774 777 1 599 103Autres éléments de passif 621 501 530 858 – –Frais d’autre nature s.o. s.o. 1 649 349 1 582 335
Les revenus d’autres sources proviennent principalement d’opérations inter-Caisses, de swaps et decommissions reliées à la distribution des produits et services Desjardins, alors que les frais d’autre naturesont surtout reliés aux services informatiques, aux opérations inter-Caisses et aux assurances.
Note 16 Sensibilité aux taux d’intérêt
Le tableau qui suit montre, de façon succincte, la position de la Caisse en matière de sensibilité aux tauxd’intérêt au 31 décembre 2006.
Écart net Impact des Écart deau bilan instruments dérivés sensibilité global
Éléments sensibles aux taux d’intérêtDe 0 à 3 mois (47 931 735) $ 28 684 212 $ (19 247 523) $De 4 à 12 mois (28 522 138) (5 980 602) (34 502 740)De 1 à 5 ans 146 780 434 (23 915 249) 122 865 185Plus de 5 ans (607 712) 1 211 639 603 927Éléments non sensibles aux taux d’intérêt (69 718 849) s.o. s.o.
– $ – $
L’écart net au bilan est fondé sur les dates d’échéance ou, si elles sont plus rapprochées, les dates derévision de taux d’intérêt des éléments d’actif et de passif à taux fixe. L’écart net au bilan représente ladifférence entre le total de l’actif et le total du passif et de l’avoir pour une période considérée.
L’impact attribuable aux instruments dérivés représente le montant théorique net cumulé relatif auxswaps de taux d’intérêt qui sont utilisés pour contrôler les risques de taux d’intérêt. En fin d’exercice, lesconditions de ces swaps sont telles que leur impact s’annule pour certaines périodes présentées autableau. Les swaps sont des opérations en vertu desquelles deux parties échangent des versements àtaux fixe et variable, basés sur un montant théorique.
En date de fin d’exercice, ce montant théorique est de 54 885 452$. Un écart de sensibilité global positifpour une période donnée signifie qu’un relèvement continu des taux d’intérêt aurait pour effet de faireaugmenter le revenu net d’intérêts de la Caisse, tandis qu’une baisse des taux d’intérêt ferait diminuerle revenu net d’intérêts. L’inverse se produit lorsque l’écart de sensibilité est négatif.
Les taux pondérés moyens des principales catégories d’actif et de passif comptabilisées au bilan et sensibles aux taux d’intérêt se présentent comme suit :
Actif Passif
Liquidités et placements 4,2 % Dépôts 3,1 %Prêts 5,8 Emprunts 4,1
Des données montrant la sensibilité aux taux d’intérêt en fonction des principaux éléments d’actif et depassif sont disponibles à la Caisse pour ses membres.
du
Notes afférentes aux états financierspour l’exercice terminé le 31 décembre 2006
Note 17 Juste valeur des instruments financiers
Le tableau qui suit montre la juste valeur des instruments financiers inscrits ou non au bilan de la Caisse.La sensibilité au taux d’intérêt constitue la principale cause de la fluctuation de la juste valeur des instru-ments financiers de la Caisse. La valeur comptable des instruments financiers autres que les dérivés n’estpas ajustée pour tenir compte des augmentations ou diminutions de la juste valeur découlant de la fluctuation de taux d’intérêt.
La juste valeur des instruments financiers se présente comme suit :
2006 2005
Valeur Juste valeur Valeur Juste valeurcomptable estimative comptable estimative
ActifLiquidités et placements 26 502 981 $ 27 214 437 $ 31 346 730 $ 31 614 289 $Prêts 345 450 188 341 590 970 341 829 466 339 567 637Autres éléments
d’actif financiers 4 044 405 4 044 405 4 188 421 4 188 421
PassifDépôts 313 741 886 314 438 106 299 739 418 300 692 787Emprunts 31 708 166 31 750 849 51 358 303 51 364 526Autres éléments
de passif financiers 3 769 889 3 769 889 2 400 295 2 400 295
Instruments dérivésPosition débitrice 398 987 398 987 506 540 506 540Position créditrice 174 440 174 440 64 948 64 948
La juste valeur des instruments financiers est fondée sur les méthodes d’évaluation et d’hypothèses suivantes:
• la juste valeur des éléments d’actif et de passif financiers est établie en actualisant les flux de trésorerieprévus au taux du marché pour des éléments d’actif et de passif financiers similaires;
• la juste valeur des instruments dérivés est calculée à la valeur actualisée nette des flux de trésorerie prévus au taux du marché pour des instruments ayant des caractéristiques et des échéances analogues.
Enfin, la juste valeur des éléments qui ne sont pas considérés comme des instruments financiers, tellesles immobilisations, n’est pas incluse dans le tableau précédent.
Note 18 Garanties
Les garanties importantes que la Caisse a accordées à des tiers sont énoncées ci-après.
Lettres de garantieLes lettres de garantie constituent des engagements irrévocables de la part de la Caisse d’effectuer lespaiements d’un membre qui ne pourrait pas respecter ses obligations envers des tiers. La politique de laCaisse en ce qui a trait aux biens obtenus en garantie à l’égard de ces lettres est habituellement la mêmeque celle s’appliquant aux prêts. L’échéance de ces lettres s’échelonne jusqu’en avril 2010. En date defin d’exercice, le montant maximal potentiel des paiements futurs relativement à ces lettres représenteune somme de 1 168 244 $.
La Caisse a évalué qu’aucune provision ne nécessitait d’être comptabilisée au bilan à l’égard de cesgaranties.
el
em
Certification
Nous soussignés certifions que le rapport annuel pour l’année se terminant le 31 décembre
2006 répond aux exigences de la Loi sur les coopératives de services financiers et qu’il a été
dûment approuvé par le conseil d’administration de la Caisse d’économie solidaire Desjardins.
Au 31 décembre 2006, notre caisse comptait 9 673 membres.
Gérald Larose
Président
Brigitte Duchesneau
Secrétaire
en
Vos droits
En tant que membre, vous avez droit :
À un accueil chaleureux et attentionné ;
À une écoute attentive ;
À des services de qualité adaptés à vos besoins ;
À un accompagnement personnel fait d’ouverture, de connivence et de compétence ;
À un traitement équitable ;
À une information juste et honnête ;
À une discrétion assurée ;
Au respect des ententes.
Advenant une insatisfaction à l’égard de l’un ou l’autre de ces droits, nous vous invitons à
venir nous rencontrer. Nous nous engageons à traiter votre insatisfaction avec toute l’atten-
tion requise. La présente Charte des droits du membre a été conjointement adoptée par le
conseil d’administration et l’équipe des employé-es de votre caisse le 23 février 1994. Elle
vient affirmer notre engagement à toujours mieux vous servir, à vous respecter et à vous
accompagner dans vos projets.
Remerciements
La Caisse d’économie solidaire remercie les entreprises collectives et les organisations qui ont généreusement accepté
de prendre part à son rapport et lui ont permis de reproduire les photographies qui les représentent.
Nous soulignons la contribution d’Ivan Binet, qui a photographié Riccardo Petrella (page 5), Patrick Viveret (page 5)
et l’équipe de la Caisse (pages 20-21-23), et la contribution d’Alain Chagnon, qui a réalisé la photo de Laure
Waridel (page 5).
Les vraies forêts nous tiennent à cœur
Ce document est imprimé sur du papier québécois 100 % postconsommation provenant de la forêt urbaine soit votre
bac de recyclage. De ce fait, notre empreinte écologique épargne 9 arbres, 262 kilos de déchets solides, une douche
de 1,1 jour (24 821 litres d’eau) et 576 kilos de gaz à effet de serre (0,1 voiture par année).
Graphisme : Brunel Design © 2007
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N’hésitez surtout pas à communiquer avec nous ou à venir nous rencontrer !
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