le chinook - janvier - 2012
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Calgary, édition de janvier 2012 20 pages Calgary, édition de janvier 2012 20 pages
L’ex star de la LNH Theoren Fleury ne se voit plus comme une victime
Entrevue exclusive accordée au Chinook
Défilé de robes de papier à l’école La Rose Sauvage
Hendrew Minier, jeune
champion de hockey-
balle à Calgary
Intimidation: Ce que les jeunes en pensent AUSSI
À LIRE:
P.2 Le Chinook Janvier 2012
Pour joindre Le Chinook: Viaplus communications Inc. Adresse de facturation:
A/S Baccari Professional Corp. 32-805 5 Ave SW
Calgary, AB T2P 0S6
Tél.: 403-457-5250
Éditeur: Julien Thibeault
Adjoint à la rédaction:
Jérôme Thibeault
Ventes et distribution:
François Fecteau
Comptabilité: Alexandre Stinis
Écrivez-nous: nouvelles@lechinook.com
Lisez-nous aussi @ www.lechinook.com
EN COUVERTURE La passion d’un jeune athlè-te de 9 ans: le hockey-balle
Rock Dingou Page 12
INTIMIDATION Lisez ce que les jeunes pen-sent et ressentent face à l’intimidation
Philippe de Montigny Pages 4 et 5
POLITIQUE Alison Redford fait perdre le nord au Parti Libéral
Irénée Rutema page 6
JUSTICE Les associations francopho-nes de Calgary à la défense du camionneur Guy Vaillant
Gérard Lévesque Page 7
NUTRITION Résolution 2012: perdre du poids ou améliorer son style de vie?
Anne-Marie Vaillancourt page 9
LECTURE Les tourments de Catherine et Papa Dracula
Paul-François Sylvestre page 10
ENTREVUE Theoren Fleury : plus une
victime, mais un vainqueur de l’abus sexuel
Dominique Liboiron Page 12
AUTOMOBILE Kia frappe fort avec la su-perbe Sportage 2012
Jean-François Ross Page 18
Un voyage tout en hauteur à Toronto
Benoît Legault
Page 17
JEUX
Page 13
HUMOUR Les petits matins d’une mère qui… AIME (?) la neige! (suite du mois de décembre)
Sandra Fortin Page 19
Questions de sciences
avec Prof Mercure
Comprendre le protocole de
Kyoto à travers Thomas et Hedda...
page 15
JEUNESSE Une parade de mode de robes en papiers à l’école La Rose Sauvage
Rock Dingou Page 14
CRITIQUE Le nouvel album des Cow-boys Fringants: Que du vent
Dimanchematin.com page 11
SOMMAIRE
Toute l’équipe du Chinook vous souhaite de vivre des expériences
enrichissantes en 2012!
Theoren Fleury: de victime à vainqueur
Janvier 2012
Entrevue excluisve: Dominique Liboiron
Théoren Fleury n’est pas
victime d’abus sexuel. Il est vainqueur d el’abus sexuel, une distinction
qui lui est très importan-te.
Depuis la fin de sa carrière dans la Ligue nationale de
hockey, Théo Fleury s’est redéfini. Il est maintenant
conférencier et s’exprime aisément et librement sur un sujet où règnent le silence, la
peur et la honte. Sa présence dans les médias a fait de lui
le porte-parole des Cana-diens et Canadiennes qui ont un passé marqué par l’abus.
En 2010, il a écrit une auto-biographie qui s’inititule
Playing With Fire à l’intérieur duquel il décrit sa jeunesse au Manitoba, sa montée dans
la LNH et sa chute vers une dépendance à l’alcool, aux
drogues et aux jeux de ha-sard pour finalement décou-
vrir la stabilité et l’équilibre d’esprit.
La question des abus sexuel
dans le monde des sports est très actuelle et se voit beau-coup discutée dans les mé-
dias depuis le scandale de Penn State. De plus, le 7 dé-
cembre dernier, Graham Ja-mes, ancien entraîneur, a plaidé coupable d’avoir fré-
quemment abusé de deux joueurs de hockey lorsqu’ils
étaient adolescents, un d’eux était Théo Fleury qui a pris le temps de discuter avec le
Chinook.
DL : J’imagine que les mé-dias vous posent souvent les
mêmes questions. C’est-à-dire des questions sur l’abus
que vous avez subi et des questions au niveau des an-
nées difficiles que vous avez connues avant de déclarer que votre ancien entraîneur
Graham James vous avait abusé. Quelles questions ai-
meriez-vous voir posées et quelles parties de votre his-toire désiriez-vous faire
connaître?
TF : Je pense que j’ai connu des difficultés et je pense
que tout le monde sait ça. La plupart des fois, les médias
fixent sur la tragédie qui était mon ancienne vie, comme j’aime l’appeler, mais au-
jourd’hui je sauve la vie des gens. Personne ne parle de
ça. DL : Vous êtes un des pre-
miers athlètes à parler ouver-tement des abus sexuels, où
avez-vous trouvé le courage pour faire ça?
TF : Ma force est venue de ma douleur. Je ne réalisais
pas mon plein potentiel en tant qu’être humain. Au lieu, je devenais une statistique
de l’abus sexuel. J’avais be-soin de m’exprimer et de me
libérer de mon fardeau. Je voulais être honnête et franc et autant ouvert que possible
parce que je voulais vraiment que mon livre ait le plus
grand impact. C’est pourquoi j’ai attendu si longtemps par-
ce que je voulais le publier quand j’étais fort. Je voulais être fort et stable et je vou-
lais que les gens voient non pas quelqu’un qui avait fini
sa carrière de hockey, mais plutôt quelqu’un qui avait connu beaucoup d’adversité
et qui s’en est sorti. Ma rai-son d’être, maintenant, est
d’aider les gens. DL : Alors c’est ça votre but
dans la vie, c’est votre moti-vation?
TF : Oui, absolument. Je pensais toujours que j’étais
joueur de hockey, mais j’ai réalisé que je suis beaucoup
plus. Le hockey, c’est le véhi-cule qui m’a permis d’avoir cette grande voix que les
gens écoutent quand je par-le. Chaque jour nous aug-
mentons et nous encoura-geons le dialogue et les gens
parlent et c’est une grande partie de la sensibilisation. Tout ce qui est arrivé à Penn
State est juste un manque de connaissance et un manque
de sensibilisation. Depuis quelques semaines, je pense que l’Amérique du Nord a
reçu une grande leçon au
sujet de ce qui est vraiment la question de base au mon-
de. Tout commence avec
l’abus.
DL : Alors vous voyez toute
l’attention médiatique au su-jet de Penn State d’un œil positif?
TF : Absolument. Ça ne peut
pas être autre chose que po-
sitif. Évidemment, je n’aime pas que personne n’aide ces
jeunes garçons. Je pense que
ce n’est pas bien. Mais je
vois qu’il y a plus de dialogue pour exprimer comment nous
allons aider les hommes qui ont été abusés. Si nous ne guérissons pas les hommes,
le cycle continue et ils de-viennent les abuseurs.
DL : Comment voudriez-vous
que les médias dépeignent l’abus?
TF : De façon à ce qu’ils ne
« re-victimisent» pas les victimes. Ils devraient poursuivre les Sandusky et
l’administration de Penn State, mais évidemment
l’administration ne dirait pas un mot parce qu’ils protégent les cinquante-et-
un millions de dollars qu’ils font chaque année avec le
programme de football. L’argent c’est le pouvoir et le pouvoir permet l’abus.
DL : Alors dans votre cas,
l’abus que vous avez subi de votre entraîneur n’avait rien à voir avec le hockey,
mais plutôt avec une posi-tion de pouvoir?
TF : Oui, absolument. Gra-ham James s’était infiltré
dans l’organisation des Winnipeg Warriors, mais il
avait fait ça tout au long en y arrivant. Ces gars-là se tien-
nent autour des programmes d’enfants où les enfants ont besoin de modèles ou de
gens à qui ils peuvent se confier et avoir confiance. Ils
se tiennent là.
Le Chinook P.3
S’étant démarqué dans le monde du hockey, Theoren Fleury - champion mondial de hockey junior, membre des Flames qui
ont remporté la Coupe Stanley en 1989 et médaillé d’or - ne se définit plus d’abord comme un joueur de hockey. Il se voit com-
me une personne qui aide les survivants des abus sexuels.
Photo: Dominique Liboiron
Janvier 2012 P.4 Le Chinook INTIMIDATION
Une vague bleue pour démystifier l’intimidation
Philippe de Montigny
Les suicides récent de deux jeunes de 15 ans, Jamie Hu-
bley (à Ottawa) et Marjorie Raymond (au Québec), ont fait les manchettes lors des
derniers mois de 2011. Ces tragédies – deux parmi plu-
sieurs autres – remettent de l’avant le problème de l’inti-midation à l’école.
En Alberta, le 16 décembre dernier, l’Association des ju-
ristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA) et ses partenaires, les Projets ES-
POIR et APPARTENANCE, ont invité la communauté franco-
phone à porter du bleu pour affirmer son appui à la lutte contre l’intimidation.
Écoles francophones pas-
sent à l’action Plusieurs écoles francopho-
nes à travers la province ont pris part à la vague bleue. À
l’école Sainte-Jeanne-d’Arc, à Edmonton, le mois de janvier a été désigné le mois de la
sensibilisation à l’intimida-tion. « Il faut d’abord savoir
définir c’est quoi l’intimida-tion et comment s’en sortir. »
affirme la directrice, Rita Hé-bert.
Selon Mme Hébert, la campa-gne « Pleins feux sur l’intimi-
dation » aura pour but d’inci-ter les élèves à dénoncer les actes de violence physique et
verbale ainsi que la cyber-intimidation. La campagne
est axée sur l’éducation et l’engagement : les cours de
santé en janvier mettent l’emphase sur l’intimidation, des messages positifs sont
lus quotidiennement et 500 macarons Il faut dénoncer ! ont été produits, arborant l’œuvre gagnante d’un concours de dessin.
Quelques jeunes de 6e année ont partagé leurs points de
vues par rapport à l’intimida-tion à l’école. Ils concluent que l’intimidation verbale est
la plus présente dans leur milieu. « C’est pas juste de
se faire traiter de cette fa-çon ! Les mots, ça blesse ! » s’exclame Daniel Boateng, 10
ans.
Madeika Vercella, 11 ans, avance que « l’intimidation verbale fait beaucoup plus
mal que l’intimidation physi-que. » Elle avoue elle-même
avoir été prise dans ce cercle vicieux où les mots et la colè-re peuvent frapper plus fort
que les poings. Selon elle, il faut savoir ignorer les mots
blessants car les intimida-teurs s’attendent à une réac-
tion. Aborder l’intimidation :
un défi en soi
Ce qui est pire que l’intimida-tion, c’est le manque d’indivi-dus qui ont le courage de
venir en aide aux victimes et de dé-
noncer ces actes inhumains. Qu’est-
ce qui nous re-tient ? Très sou-vent, les jeunes
n’ont personne à qui se confier ou ils
ont l’impression qu’ils ne seront pas appuyés dans leurs
démarches.
La télévision et les médias sociaux demeurent toujours
des moyens très efficaces de sensi-
biliser la population – et surtout les jeunes – à l’intimi-
dation. Récem-ment, des émissions télévi-
sées très populaires, telles que « Big Bang Theory » et « Glee », ont abordé l’intimi-
dation dans leur programma-tion.
Des vidéos-choc sur Youtube,
Facebook, MySpace et Twit-ter représentent également de puissants outils pour les
jeunes. Souvent, les victimes
d’intimidation vont préférer
s’exprimer à un public sans visage, par l’entremise de blogues ou de vidéos.
Plusieurs d’entre vous avez
sûrement vu la vidéo du té-moignage de Jade, mise en
ligne le 4 avril 2011, soit trois jours avant son suicide. Elle racontait son histoire avec
l’aide de petits cartons et elle
a exhibé les coupures qu’elle
s’est infligée aux poignets. Son message : « réfléchissez avant de dire quelque chose
de blessant ».
Les victimes comme Jade vont très rarement extériori-
ser leur souffrance ou admet-tre aux autres qu’un problè-me existe.
Les élèves de l’école Sainte-Jeanne-d’Arc
d’Edmonton portent le bleu pour souligner la journée contre l’intimidation.
Le 16 décembre dernier, les élèves de l’École du Sommet ont répondu à l’appel de l’Association des juristes d’expression
française de l’Alberta (AJEFA) et ses partenaires, les Projets ESPOIR et APPARTENANCE pour démystifier l’intimidation.
Janvier 2012 Le Chinook P.5
David M’Bwankiem 11 ans École Sainte-Jeanne d’Arc « Tout le monde est humain et personne ne devrait avoir à subir ça. L’intimidation va toujours exister en autant qu’il y a des gens qui ont mauvais cœur. Ce n’est pas drôle, il faut absolument dénoncer l’intimida-
tion. »
Dominique Lamoureux 19 ans Université de l’Alberta « Mes camarades étaient bien gentils et courtois au-tour de moi et, derrière mon dos, ils se moquaient de moi. J’ai fait semblant d’être mala-de pour manquer l’école les jours où je savais que je me ferais intimider à nouveau. Ça m’a rendu très méfiante des gens… je choisis bien mes amis. »
Madeika Vercella 11 ans École Sainte-Jeanne d’Arc « Quand des gens me provoquent, je me fâche facilement : j’essaie de penser à quelque chose qui va les fâcher. Sou-vent, rien de trop méchant mais assez pour les déranger. Mais ça ne résout pas vraiment le problème. Les intimida-teurs veulent surtout voir ta réaction. Si tu dis rien, peut-être qu’ils seront frustrés et qu’ils arrêteront. »
Mady Bouchard 16 ans École du Sommet « Ça me rabaisse et ça me donne l’impression que c’est moi qui fait de quoi de mal. Je crois que [les intimidateurs] sont inconfortables avec le fait que pas tout le monde est comme eux, qu’il y a forcé-ment des différences. »
Ce que les jeunes en pensent...
Parlons de l’intimidation… sur scène !
Grâce au succès connu en 2010, la pièce de théâtre « De l’intimida-tion qui finit mal » sera présentée à nouveau dans le cadre d’une deuxième tournée dans les écoles francophones
prévue en mars pro-chain. L’œuvre théâtrale de Jus-tin Flunder, montée en collaboration avec l’AJE-FA, a pour but de sensi-biliser les jeunes par rap-
port à la réalité du tribu-nal pour une personne accusée d’intimidation et de toutes les conséquen-ces s’y rattachant. Même les témoins d’intimidation qui choisissent de ne rien faire peuvent subir de
graves conséquences. Somme toute, l’intimida-tion à l’école est un phé-nomène qui perdure en-core aujourd’hui et qui devient de plus en plus difficile à repérer avec
l’émergence des réseaux sociaux. Il ne faut surtout pas baisser la garde : on ne sait jamais quand la vie d’un enfant peut en dé-pendre.
INTIMIDATION
Olivia Albert 11 ans École Sainte-Jeanne d’Arc « Quand je vois de l’intimidation ou que j’entends des his-toires de gens qui se suicident, ça me rend vraiment triste. Ça arrive à des personnes qui sont parfaitement normales ; ça me dérange, ça me fait mal au cœur ! »
P.6 Le Chinook Janvier 2012 POLITIQUE
Le Parti libéral de l’Alberta déboussolé par Alison Redford
Irénée Rutema
Depuis la démission de l’an-cien premier ministre Ed Stel-
mach, la politique albertaine est de plus en plus passion-nante. De fait, sa démission a
précipité celle de David Swan comme leader du Parti libé-
ral, remplacé le 10 septem-bre dernier par Raj Sherman.
Ancien député conservateur, ce médecin urgentologue est
un esprit libre qui n’a pas hésité à critiquer publique-ment son gouvernement et
sa gestion du système de santé - une hérésie dans no-
tre système politique. Ces virulentes critiques lui ont valu une expulsion du caucus
conservateur. Le Parti libéral se cherchant un leader cha-
rismatique moins naïf que le Dr David Swan, lui a offert sa chefferie sur un plateau d’ar-
gent. Il est donc le chef de l’opposition officielle à l’As-
semblée législative avec une équipe de huit députés.
Or, depuis cet automne, Sherman encaisse les mau-
vaises nouvelles. La premiè-re, accablante, a été l’élec-
tion d’Alison Redford à la tête du Parti conservateur. Cette dernière est associée avec
l’aile progressiste des conser-vateurs. Elle joue donc sur le
terrain politi-que du Parti
libéral. L’autre mauvaise nou-
velle est que la première ministre vient
de recruter Bridget Pas-
toor qui était député libérale et représentait
la circonscrip-tion de Leth-
bridge. Elle a traversé la chambre pour
se joindre au caucus
conservateur. Perdre un dé-puté représen-
te une vérita-ble gifle politique pour le lea-
dership de Sherman. Le Parti conservateur règne
sur la politique albertaine depuis 40 ans. Être député
au sein du Parti libéral signi-fie être condamné aux bancs
de l’opposition pour l’éternité. Pour tout politicien ambi-tieux, ce n’est pas au sein de
cette formation qu’on peut espérer un ministère. Il est
fort probable que d’autres députés libéraux imitent la député Bridget Pastoor. Le
chef de l’opposition officielle est conscient du danger que
représente la première minis-
tre. Dans une rencontre avec Le Chinoook, il nous a assu-ré que Redford ne représente
aucunement le changement au sein du parti conserva-
teur. Selon lui, les caciques sont toujours en contrôle de
son ancien parti politique. Il reproche à la toute nouvelle première ministre, avec rai-
son, d’être incapable de res-pecter les promesses faites
aux Albertains durant la cour-se au leadership du Parti conservateur. Le Parti
conservateur semble avoir anticipé le changement de
l’humeur politique des Alber-
tains en élisant une femme,
de surcroit issue de son aile progressiste. Pour Sherman,
il s’agit d’un changement de façade.
Les libéraux semble toutefois condamnés à l’opposition.
Les derniers sondages pla-cent la première ministre Ali-
son Redford et le Parti conservateur largement en avance. Après la prochaine
élection provinciale, Raj Sher-man, le Parti libéral ainsi que
les autres partis progressistes (le parti de l’Alberta et le NPD) devront envisager une
fusion s’ils désirent former un jour le gouvernement. Autre-
ment, le Parti conservateur règnera sur la province éter-nellement!
L’ancien Conservateur Raj Sherman dirige, depuis le mois de décembre 2011, une troupe constituée de neuf députés libéraux à l’Assemblée législative de l’Alberta. Il a indiqué, lors de son arrivée en poste, que ses priorités seront d’écouter les albertains et de préparer la prochaine campagne électorale. Le nouveau chef du Parti libéral s’engage également à dénoncer les politiques des Conservateur qui em-pêche, selon lui, les Alber-tains de profiter pleine-ment des retombées éco-nomiques des ressources naturelles qui font la ri-chesse de l’Alberta.
Janvier 2012 Le Chinook P.7 JUSTICE
Les droits linguistiques devant les tribunaux de l’Alberta
Gérard Lévesque, avocat et notaire Levesque.Gerard@sympatico.ca
Le 2 novembre 2011, la juge
Anne Brown, de la Cour pro-vinciale de l’Alberta, a enten-du la demande de l’Associa-
tion des juristes d’expression française de l’Alberta (AJEFA)
d’être autorisée à intervenir dans le dossier de Guy Vail-lant, un camionneur de Calga-
ry. Dans la salle d'audience, il y avait des représentants
d'organismes francophones (Association canadienne-
française de l'Alberta – Régio-nale de Calgary, Cercle de collaboration de Calgary, Club
Inter et Société franco-canadienne de Calgary).
Les arguments en faveur de la requête ont d’abord été
présentés, y compris une dé-claration assermentée de Maî-
tre Bianca Kratt, membre du Conseil d’administration de l’AJEFA. Puis, ce fut au tour
de la Couronne de présenter les deux arrêts sur lesquels
elle se basait pour s’opposer à la demande d’intervention. La discussion a surtout porté sur
ces deux arrêts.
Dans l’arrêt Trang, le juge Marceau avait refusé la de-
mande d’intervention présen-tée par l’Association des avo-cats criminalistes. La Couron-
ne a argumenté que la Cour provinciale devait suivre cette
décision de la Cour du Banc de la Reine de l’Alberta. Cet-te décision était toutefois fon-
dée sur le fait qu’il n’était pas utile d’autoriser une interven-
tion parce que des membres de cet organisme étaient déjà devant le tribunal en tant
qu’avocats des accusés et qu’ils pouvaient soulever les
mêmes arguments que ceux que l’organisme aurait avan-cés. Par contre, dans le dos-
sier Vaillant, si la demande d’intervention de l’AJEFA était
accueillie par le tribunal, il s’agirait là de la seule repré-sentation juridique pour plai-
der en faveur du droit de l’ac-cusé d’être informé de ses
droits linguistiques, d’être
informé en français des accu-sations faites à son endroit, et
d’obtenir une transcription de l’audience judiciaire qui repro-
duit en français les paroles prononcées dans cette lan-gue.
Dans l’arrêt Hirsekorn, le juge
Wittman avait autorisé l’inter-vention de deux organismes
autochtones. Se basant sur le fait que cette décision de la Cour du Banc de la Reine de
l’Alberta était fondée sur la démonstration que ces deux
organismes avaient un intérêt direct et spécial dans les questions en litige, la Couron-
ne a argumenté que, puisqu’il n’était pas évident que des
questions linguistiques étaient soulevées dans l’affaire Vail-lant, la demande d’interven-
tion de l’AJEFA devait être refusée.
Pour vérifier s’il y avait des
questions de droits linguisti-ques, la juge a accepté le dépôt en preuve de la trans-
cription de l’audience du 5 février 2009 dans l’affaire Guy
Vaillant. Estimant cette preu-ve non pertinente, la Couron-
ne s’était opposée à son dé-pôt. Pourtant, cette transcrip-
tion démontre que ce que Guy Vaillant a dit en français
lors d'une audience pour la-quelle il avait déjà demandé un procès en français, n'a pas
été transcrit. À la place de ses propos, on peut lire
l'explication suivante : «Other language spoken». De plus, à la fin de la trans-
cription, on peut lire le tex-te d'une certification à l'ef-
fet que les pages précéden-tes représentent une trans-cription fidèle du contenu
du dossier !
Le 15 décembre 2011, la juge a rendu sa déci-sion : elle accepte la de-
mande de l'AJEFA.
La première audience de Guy Vaillant aura lieu le 1er février 2012, dans la
salle 506 du Palais de justice, 601 5e Rue S.O.,
Calgary.
P.8 Le Chinook
Janvier 2012
Dr. Annie Drouin
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Janvier 2012 Le Chinook P.9 NUTRITION
Anne Marie Vaillancourt, B.Sc. (Nutr. Sc.), RD
Votre poids est un symptô-
me de votre style de vie. Alors pour perdre du poids et le maintenir on doit, eh oui,
commencer par s’analyser un peu!
Une stratégie facile est d’étu-dier les 3 M : votre MENU,
MOUVEMENT, MORAL. Votre Menu Pour perdre du
poids, on doit réduire ses calories. Chez les femmes, il faut viser envi-
ron 1200 kCal et pour les hom-
mes, environ 1500 kCal. Vous pouvez compter
les calories, écrire tout ce que vous
mangez ou utiliser un système tel fit-day.com.
Cependant, ma sug-
gestion est d’analy-ser vos ASPETs dan-
geureux. Nous avons tous des Aliments, Sentiments, Person-
nes, Endroits et Temps qui nous ren-
dent à risque de sur-consommer des calo-ries.
En faisant le compte,
pendant trois jours, de tout ce que vous mangez ; de comment vous vous sentez ;
des personnes avec lesquel-les vous mangez ; des en-
droits où vous mangez ; et de l’heure à laquelle vous mangez, vous obtiendrez une
très bonne idée des change-ments requis. Ensuite, faites
une liste de tous les dangers et choisissez en un dans cha-cune des cinq catégories qui
vous apporte le plus de calo-
ries. Faites le choix de l’élimi-ner pour une période de 30
jours et/ou de le remplacer par quelque chose de plus
sain. Exemple - Pour le mois de
janvier 2012:
Aliments: Exit la crème gla-cée au chocolat.
Sentiments: Frustré? Fermez les yeux et respirez profon-
dément 5 fois, Allez de-
hors 3 minutes
respirez à fond ou bien appe-lez un ami.
Personnes: Au lieu de ren-contrer mes amis au resto,
planifiez des activités sociales moins centrées sur la nourri-ture. Allez au gym, prenez
un cours de yoga, une mar-che, ou allez magasiner.
Endroits: Mangez à la table à mangez au travail et à la
maison.
Temps: Choisissez de ne pas
manger en préparant les re-pas, en écoutant la télé, ou
après 20h00. (N’en choisissez en qu’un).
Voici maintenant votre simple plan personnalisé, juste pour
vous, que vous avez détermi-né, pour les 30 premiers jours de janvier. Vous verrez
que vous vous sentirez telle-ment mieux et votre perte
de poids considéra-ble vous
motivera à continuer.
Concen-trer nos efforts
sur des change-
ments d’habi-tude
est sou-
vent plus
facile et plus
fruc-
tueux que d’essayer de changer son poids.
Votre Mouvement Tenez compte de votre exercice
pour ces mêmes trois jours. Comment brûler plus de calo-
ries dans votre routine? Pre-nez un cours de natation lorsque votre enfant prend le
sien; levez-vous 20 minutes plus tôt que la famille pour
prendre une marche; faites du ski en famille, faites votre
propre ménage au lieu d’en-gager quelqu’un; prenez une marche à chaque dîner; fai-
tes 10 push-up et dix sit-up à
chaque matin; étirez-vous… Le truc est de choisir des activités qui vous sont plai-
santes.
RESOLUTION: Perte de poids ou style de vie plus sain?
Votre Moral…
Prenez soin de vous! Qu’aimez-vous faire?
Faites-le! Prenez un bain aromatisé à chaque
jour; prenez le temps de lire 15 minutes lors-
que les enfants s’occupent; méditez; plani-
fiez une escapade romantique (et allez-y!);
et surtout reposez-vous.
Plusieurs études démontrent qu’un manque
de sommeil augmente notre faim et affecte
notre métabolisme et nos hormones négati-
vement rendant la perte de poids plus diffici-
le. Et si vous vous couchez plus tôt, vous
mangerez moins le soir, et vous pourrez
vous réveiller plus tôt pour faire de l’exerci-
ce le matin!
Alors, bon dodo!
P.10 Le Chinook Janvier 2012 LITTÉRATURE
Paul-François Sylvestre
Auteur d’une quarantaine de romans pour la jeunesse,
Michel Lavoie n’hé-site pas à aborder
des thèmes qui interpellent les
jeunes et les adul-tes. Dans Les Tourments de Ca-therine, il est question d’une
fillette qui a été adoptée et qui l’apprend seule-
ment à l’âge de dix ans. Les parents
auraient-ils dû lui dire la vérité plus tôt ? Que peut
imaginer un enfant devant un secret si
bien gardé ? C’est en surpre-
nant une conversa-tion entre son cou-
sin et sa meilleure amie que Catheri-ne apprend la nou-
velle : « Adoptée ! Un si petit mot ; pourtant, une grosse
bombe de doutes et de ques-tions qui me font mal. » Le
cousin a-t-il inventé cette histoire pour se venger de
Catherine qu’il n’estime pas beaucoup ? Il faut faire en-
quête, à l’insu des parents, bien entendu.
Le mot « adoption » déclen-che « un vrai tsunami d’hor-
reurs » dans l’imagination fertile de Catherine. Elle a l’habitude de « faire une
montagne avec une colline, un éléphant avec une souris
et une tornade avec une bri-se ».
Michel Lavoie traite d’un su-jet sérieux avec humour et
doigté. Il le fait de façon concise et de manière direc-te. Son petit roman porte à la
réflexion en levant le voile sur les peurs et en laissant
poindre les sourires de la vie. Papa Dracula ! Gilles Tibo est un incontour-
nable dans la littérature pour la jeunesse. Son tout dernier
roman dans la série Noémie s’intitule Papa Dracula. Après
une nuit où les vampires ont peuplé ses rêves, Noémie
imagine toutes sortes d’indi-ces qui l’amènent à se de-mander si elle n’a pas… un
papa Dracula.
Noémie va d’abord voir sa grand-maman-d’amour-au-chocolat-fondant pour décou-
vrir que les magazines qu’elle lit et les films qu’elle regarde
sont peuplés de vampires. Elle dévale l’escalier et se précipite à l’école. Noémie
c ou r t t e l l em en t v i t e « qu’aucune chauve-souris
ne pourrait la suivre. […] Elle n’ose même pas imaginer ce
qu’elle est en train d’imagi-ner. »
Gilles Tibo réunit tous les
ingrédients pour concocter une histoire enlevante et ri-golote. Le jour de la pleine
lune, le papa de Noémie va donner du sang… va travail-
ler dans un salon funéraire… porte un foulard qui cache des marques rouges dans
son cou… Si ce n’est pas des preuves, ça...
Célèbre pour son imagination et son exubérance, la petite
Noémie de Gilles Tibo en fera frissonner plus d’un dans
cette vingt-et-unième aven-ture finement ciselée.
Une Catherine tourmentée et une Noémie hantée
Michel Lavoie, Les Tourments de Catherine, roman
illustré par Éric Péladeau, Gatineau, Éditions Vents d’Ouest, 2011, 70 pages, 8.95 $.
Gilles Tibo, Noémie 21 – Papa Dracula, roman illus-
tré par Louise-Andrée Laliberté, Montréal, Éditions Québec Amérique, 2011, 168 pages, 9,95 $.
Janvier 2012 Le Chinook P.11 CINÉMA et MUSIQUE critique
En terrains connus, on s’y retrouve rapidement (2011)
Dominique Fortier DimancheMatin.com
Stéphane Lafleur revient
avec un nouveau long métra-ge très attendu après le suc-cès de Continen-
tal, un film sans fusil, que j’avais
adoré pour son ton morose à l’extrême mais ô combien
amusant tant par l’ironie et le sarcas-
me que par la ba-nalité triste du su-jet. Avec En ter-
rains connus, La-fleur reprend la même am-
biance en y ajoutant, à ses dires, plus d’humour.
Fanny Malette, Francis La-Haye (nul doute que c’est le
frère de l’autre) Michel Daigle et Sylvain Marcel se parta-
gent la vedette dans ce film qui raconte l’histoire d’un
frère et d’une sœur dont la
vie ne leur réussit pas trop. Lafleur a tenté d’intro-
duire des éléments nouveaux un peu « fantastiques » com-
me la visite d’un homme du futur dans le corps d’un ven-
deur d’automobiles qui me laisse un peu perplexe.
Contrairement à Continental, En
terrains connus m’a fait un peu moins rigoler malgré l’am-
biance toujours morose et angois-
sante. Les situa-tions loufoques et « mal-à-l’aisantes »
sont toujours aussi présentes mais la magie de
Continental n’y est pas. Il faut avouer que Réal Bossé
apportait à lui seul une gran-de partie du malaise humo-ristique dans le précédent
film. Toutefois, je ne lance pas de tomates à ce film. Je
comprends où Lafleur veut nous amener, dans quelle atmosphère il veut nous
plonger. J’aime son sty-le. Voici, en terminant, un
délicieux extrait d’une scène entre Mallette et LaHaye:
- Qu’est-ce qui t’es arrivé aux mains? - Je me suis battu.
- Avec qui? - Un bonhomme de neige.
- As-tu gagné? En terrain connu n’est pas
pour tout le monde, mais fera sourire ceux qui ont ai-
mé Continental.
Cowboys Fringants – Que du vent (2011)
Pierre-Luc Gagnon J e a n - F r a n ç o i s P a u z é ( g u i t a r i s t e , a u t e u r -compositeur des Cowboys) ne s’est pas beaucoup «re-Pauzé» au cours des derniè-res années. Très peu d’artis-tes québécois peuvent se vanter d’avoir lancé huit al-bums studio en quatorze ans. Les Cowboys Frin-gants peuvent se bomber le torse d’avoir réalisé cet ex-ploit avec la parution du dis-que «Que du vent», mais la
qualité est-elle au rendez-vous? À cette question, je répondrais oui. Le nouvel opus – mon ami
Frank va me reprocher l’utili-sation de ce mot, mais je préfère me rabattre sur un terme racoleur plutôt que d’écrire 12 fois «disque», 18 fois «CD», 238 fois «album» ou ne serait-ce qu’une seule fois «galette» – s’inscrit dans le sillon tracé par son prédé-cesseur L’Expédition. Pauzé raconte désormais des histoi-res (Marilou s’en fout, Com-me Joe Dassin, Shooters), personnages à l’appui, plutôt que de poursuivre avec des discours revendicatifs qui
s’appuient moins sur le narra-tif (En berne, La manifesta-tion, 8 secondes). La recette demeure gagnante, dans un cas comme dans l’autre, puis-qu’elle est toujours soutenue par les rythmes festifs qui font qu’on lève encore notre chapeau aux Cowboys. Il faut absolument s’attarder aux pièces Télé (teintée d’un dis-co contagieux), Que du vent (endiablée comme une rafale) et Hasbeen (soutenue par une souriante auto-dérision).
Après quelques écoutes, les refrains s’installent conforta-blement dans des zones in-soupçonnées de notre cer-veau, si bien qu’il est plutôt difficile de les sortir de là. Quelque chose de franc de-meure présent dans chaque album des Fringants musi-ciens, quelque chose de vrai. On note certainement quel-ques répétitions dans le ré-pertoire, tant dans les mélo-dies que dans les thémati-ques, mais rien pour gâcher le plaisir à l’écoute.
Tintin et Le Secret de la Licorne
Réalisé par: Steven Spielsgerg
Mettant en vedette: Jamie Bell, Daniel Craig et Andy Serkis
Synopsis: Parce qu’il achète la maquette d’un bateau ap-pelé la Licorne, Tintin, un jeune reporter, se retrouve entraîné dans une fantasti-que aventure à la recherche d’un fabuleux secret. En en-quêtant sur une énigme vieil-le de plusieurs siècles, il contrarie les plans d’Ivan Ivanovitch Sakharine, un homme diabolique convaincu que Tintin a volé un trésor en rapport avec un pirate nommé Rackham le Rouge. Avec l’aide de Milou, son fi-
dèle petit chien blanc, du capitaine Haddock, un vieux loup de mer au mauvais ca-ractère, et de deux policiers maladroits, Dupond et Du-pont, Tintin va parcourir la moitié de la planète, et es-sayer de se montrer plus malin et plus rapide que ses ennemis, tous lancés dans cette course au trésor à la recherche d’une épave en-gloutie qui semble receler la clé d’une immense fortune… et une redoutable malédic-tion. De la haute mer aux sables des déserts d’Afrique, Tintin et ses amis vont af-fronter mille obstacles, ris-quer leur vie, et prouver que quand on est prêt à prendre tous les risques, rien ne peut vous arrêter…
P.12 Le Chinook Janvier 2012
HENDREW MINIER : « UN JOUEUR INCROYABLE »
JEUNESSE
ROCK DINGOU
« Hendrew participe à no-tre programme depuis main-tenant plusieurs an-nées. C’est un joueur incroyable, doté d’un grand talent et c’est un grand compétiteur. Il a eu le privilège de gagner le champion-nat des moins de neuf ans cette saison et nous sommes fiers de l’avoir dans notre programme. » C’est dans ces termes que Doug Puzzie, gestionnaire de la super ligue
de hockey balle de Calgary, a humblement décrit le genre
de joueur qu’est Hendrew Minier.
Il est un autre de ces enfants talentueux qui se démarque
dans son sport (le hockey balle) et qui attire l’attention de ceux qui le voient jouer.
Un autre de la race de Sidney Crosby avec ses 217 points
en 81 matchs alors qu’il n’a-vait que quatorze ans et
jouait pour le Dartmouth Subways dans le midget AAA. Ou encore de la trempe de
ce garçon nommé Wayne Gretzky qui n’avait que dix
ans lorsqu’il a inscrit 378 buts et 120 passes décisives en seulement quatre-vingt-
cinq rencontres alors qu’il jouait pour le club de hockey
de Brantford.
Le Chinook a découvert ce
Franco-albertain de neuf ans, né en Ontario de parents
Québécois, l’automne der-nier. Il aidait alors son équi-pe, les Vipers, à gagner le
championnat du tournoi de hockey balle des neuf ans et
moins. En seulement huit matchs, il a inscrit 23 des 39 buts
ins-
crits par
son équipe tout au long du tournoi. À lui tout
seul, il a marqué plus de buts
que toute l’équipe des Vultu-res arrivée troisième au ter-
me du championnat en ne trompant les gardiens adver-
ses qu’en 22 occasions en dix
matchs.
Hendrew Minier a d’ailleurs reçu deux trophées des mains du gestionnaire de la
ligue pour avoir été le meil-leur pointeur de la ligue, et
aussi le meilleur buteur. C’é-tait la deuxième fois en deux
saisons consécutives que lui reviennent ces honneurs. À sept ans, à sa première sai-
son dans la super ligue de
Calgary, il avait aussi été hono-
ré pour avoir été le meilleur pointeur de la ligue et le joueur le plus utile à son
équipe. Marquer des buts
parait tellement facile pour lui que nous lui avons de-
mandé son secret, «Les gar-diens de buts ne sont pas si
bons que ça », nous a-t-
il répon-du avant
que De-nis son
père et son entraîneur
nouzzs dise ce qu’il en est exactement « Ce qui fait de lui un si bon joueur, a-t-il ajouté, c’est qu’il a la passion de gagner, c’est un joueur d’équipe, combiné avec un talent et du cœur, mais le plus important c’est qu’il a une passion de gagner au-
tant pour le hockey balle que pour le hockey sur glace. » Sa passion de gagner est ce
qui le motive à pratiquer trois sports différents et à avoir du
plaisir. En plus du hockey balle, il pratique également le hockey sur glace et le
baseball. Mais son sport préféré demeure le hoc-
key sur glace dans le-quel il excelle aussi.
Son objectif final est de jouer un jour dans
la ligue nationale de hockey,
et son héros dans les sports est Alexander Ovechkin, le
capitaine des Capitals de Washington. Pourquoi a-t-il tant d’admiration pour l’ailier
gauche des Capitals de Was-
hington? « Parce qu’il a beaucoup de buts, c’est un joueur d’équipe, puis il joue très bien, » nous a dit Hen-
drew avant de nous révéler ce qu’il fait pour atteindre son objectif final, « pratiquer, travailler fort et avoir confiance. »
Denis Minier, son père et son entraîneur, joue également un rôle crucial dans les suc-
cès de Hendrew, son rôle il nous l’a décrit lui-même,
«l’encourager, lui montrer toute sorte de trucs, mais l’encourager c’est la chose la plus importante. » Hendrew a un frère aîné, Henriquet,
qui pratique lui aussi le hoc-key. Et Denis leur père a aus-si des sacrifices à faire pour
aider ses enfants à exceller dans les sports. « Financière-ment, c’est sûr que ça de-mande des efforts des pa-rents. Moi, je suis dans la construction, faut que je fas-se beaucoup d’efforts. Je travaille beaucoup les soirs pour être capable de tout payer, mais en fin de compte
lorsque ton équipe gagne, c’est le retour qu’on a. C’est le fun ».
Toujours selon Denis, les sports aident Hendrew à avoir confiance en lui-même
et forgent son esprit d’équi-pe. D’ailleurs, si Hendrew
avait un conseil pour les amis de son âge qui aimeraient avoir les mêmes succès dans
ce qu’ils pratiquent, ce serait sans hésiter « d’avoir confiance en eux-mêmes ».
« le plus important c’est qu’il a une passion de gagner autant pour le hockey balle que pour
le hockey sur glace » - Denis Minier, père d’Hendrew
Hendrew Minier a un prochain défi à relever, à partir de 2012 il changera de division et jouera désormais
avec des plus grands. Son souhait serait de « travail-ler plus fort, et de rester beaucoup en défense ». Car,
ce qui n’a pas encore été dit sur lui, c’est que malgré ses succès offensifs, il joue à la défense.
Denis Minier, le père du
jeune Hendrew qui est aussi
son entraîneur est sans dou-
te aussi passionné que son
fils, sinon plus!
Quelques statistiques personnelles…
Lors du championnat où nous avons ren-
contré Hendrew Minier, il a obtenu 23 buts
en 8 matchs. Dans les séries éliminatoires il
a marqué 14 buts en 4 matchs, son équipe a
marqué 39 buts pendant tout le champion-
nat, parmi les 39, il en comptes 23!
Le Chinook P.13Janvier 2012 JEUX SOLUTION SUDOKU
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JEUNESSE P.14 Le Chinook Janvier 2012
PARADE DE MODE À L’ÉCOLE DE LA ROSE SAUVAGE DE CALGARY
Reportage: Rock DINGOU Photos: Manuel Salazar
Le 2 décembre dernier, une vingtaine d’élèves de l’école
de la Rose Sauvage ont pré-senté le fruit de leur créativi-
té au cours d’un défilé de mode devant un public cons-titué de leurs pairs et de
quelques parents. Ayant pour thème les Tatoos du monde,
l’évènement devrait être dif-fusée en septembre 2012 sur la chaine de télévision franco
-ontarienne (TFO) dans le cadre de l’émission RadART. Le gymnase de l’école avait été spécialement décoré pour
la circonstance par d’immen-ses banderoles représentant
des tatouages maoris, afri-cains et nord asiatiques de-vant la scène. Le groupe de
musique de l’école, formé de M. Étienne Ostiguy, profes-
seur de musique, et de trois de ses élèves (Léa Moussu,
Eddie Duran et Gabriella Pon-cet), animait la cérémonie pendant que les spectateurs
s’installaient.
Michel Bénac, animateur de l’émission RadART, qui en a pourtant vu de toutes les
couleurs, était déjà impres-sionné par le travail accompli
par les jeunes avant même le début du spectacle. « Je suis vraiment épaté », nous a-t-il confié, « quand je suis ren-tré, je suis tombé par terre de voir quel beau travail les jeunes ont fait, ils ont décoré la scène, il y a un band qui va jouer, ils ont créé leurs propres vêtements avec du papier, ils se sont maquillés, ils ont vraiment mis le pa-quet ! »
Les vêtements, les tatouages et la décoration de la salle
ont été conçus et réalisés par les élèves avec l’aide de Na-
thalie Trudelle, professeure d’art plastique. Pourquoi choisir le papier synthéti-
que ? « Parce que le papier synthétique est un papier qu’on peut coudre, peinturer et même laver, et en plus il est très épais », nous expli-
que Jessica Balimaka, élève en 12ème année.
Lucie Rodrigue, directrice de
l’école de la Rose Sauvage, cachait mal sa satisfaction de permettre aux élèves de
« voir qu’ils sont arrivés à un but … il y aura pas de limite à leur création, dans le sens qu’ils vont être prêts à faire des choses plus grandes que ça, parce que, justement, ils ont confiance ». Maïmouna,
élève de 12ème année, ren-chérit : « On a appris que notre [….] capacité à faire les choses était beaucoup plus élevée qu’on le pensait avant ».
Au rythme d’une musique de plus en plus inspirée, Vaan, Stéphane et Énoque ont exhibé les premiers pas d’une chorégraphie présentant trois blousons en papier synthétique tatoués d’un lion aux dents et aux griffes bien aiguisées et d’un autre plus calme en hommage à l’Afrique, ainsi que d’un cobra pour l’Amérique du Sud. En quittant la scène, ils ont lais-sé le public en liesse. Michael et Élyse, ont fait leur entrée sur scène res-pectivement vêtus d’une veste et d’un manteau, toujours en papier syn-thétique. La veste était ornée de tatouages maoris, tandis que le man-teau avait l’image d’un dragon sur le dos représentant la Chine. Michael a ensuite profité de sa présence sur l’estrade pour montrer ses qualités de danseur, ce qui a soulevé la foule déjà euphorique. Puis Janelle, Clau-dia et Sarah ont eu l’honneur de présenter au public des robes bustiers présentant un tigre pour l’Afrique, un gecko et un cerisier pour le Japon, ainsi qu’une méduse mettant la Grèce à l’honneur.
Il y avait des
vêtements classiques
…
Et d’autre plus
exotiques
L’organisatrice de l’événement, Nathalie Tru-delle, ne compte pas s’arrêter à cette parade. Soucieuse de faire découvrir l’art à ses élèves, celle qui a supervisé le volet artistique du pro-jet a l’intention d’organiser un spectacle de slams et de graffitis vers la fin de l’année.
Une élève vivant sont moment de gloire sur l’estrade
Les élèves ayant participé à cette
activité sont très contents de leur
expérience comme en
témoigne cette
photo.
Rock DINGOU
RadART est une série docu-mentaire qui met en vedette
des artistes adolescents fran-cophones hors du Québec. Elle est difusée sur les ondes
de la télévision francophone ontarienne TFO.
Chaque semaine, Michel Bé-nac, animateur de l’émission,
ainsi que toute l’équipe de tournage font découvrir aux
téléspectateurs des jeunes artistes à qui l’animateur
donne des défis à relever.
« Sors de l’ombre, mets toi sur le RadART » est la devise
de l’émission qui en est à sa quatrième saison. Au départ, lors des deux premières sai-
sons, l’émission ne se concentrait que sur la « mise
sur RadART » des jeunes francophones de l’Ontario. Depuis la saison dernière
cependant, RadART diffuse des reportages sur des jeu-
nes francophones de l’exté-rieur de l’Ontario. Cette an-
née, pour la saison quatre, Michel Bénac et son équipe
feront découvrir aux télés-pectateurs des jeunes de
l’Alberta et du Manitoba. C’est ainsi que RadART a visité les jeunes de l’école de
la rose sauvage qui ont eu pour défi d’organiser un défi-
lé de mode ayant pour thè-me les tatoos du monde.
De Calgary on peu tsuivre les émissions de RadART sur
internet en visitant le www.radart.tfo.org
JEUNESSE Janvier 2012 Le Chinook P.15
L’ÉMISSION RADART POUR LA PREMIÈRE FOIS À CALGARY
Michel Bénac, animateur de l’émission RadArt était de passage à l’école la Rose sauvage de Calgary pour le
tournage de l’émission lorsdu défilé de mode du 2 dé-cembre dernier.
UNE IDÉE GÉNIALE! Quand quelqu'un qui trouve une bonne idée, ça vaut la peine de la partager. Réutiliser les bouchons des bouteilles en plastique ! Voilà une idée innovatrice. La personne qui a pensé à ça devrait recevoir un mérite pour son originalité ! Voici comment faire : 1- Découpez une bouteille d'eau en gardant le cou de la bouteille comme sur la photo. 2- Insérez le sac en plastique à travers le cou et revisser le bouchon par-dessus. La bouteille étant faite pour être hermétique, le sachet le sera aussi. C'est une
excellente manière de protéger l'environnement qui mérite d’être partagée! La vie
est faite de petits riens!
INSCRIS-TOI VITE!
Toronto - Il ne reste que quelques jours participer à la
7e édition du Concours natio-nal de rédaction du Français pour l’avenir. Ouvert aux
élèves de la 10e à la 12ean-née de partout au Canada
(Secondaire IV, V et cégep I au Québec), le Concours
offre un total de 222 000 $ de bourses afin de les aider à poursuivre des études
postsecondaires partiellement ou complètement en fran-
çais. Les bourses, d’une va-
leur de 2 000 $ à 20 000 $,
sont offertes en partenariat
avec cinq institutions : l’Uni-
versité d�’Ottawa, l’Université
Sainte-Anne (N.-É.), le Cam-pus Saint-Jean de l’Université
de l�’Alberta, l’Université
Laurentienne (Ont.) et le Col-
lège universitaire Glendon de l’Université York (Ont.).
Pour participer au Concours,
les élèves sont invités à com-poser une rédaction de 1 000 mots en français sur le thème
de l’année, qui prend la for-
me de la question suivan-
te : Selon toi, à quoi res-semblera le monde dans 15 ans ?
Les rédactions doivent être soumises sur le site Web du
Français pour l’avenir avant
le 9 janvier 2012, date limite
du Concours. Ne ratez pas cette chance!
Profitez des vacances pour inciter vos élèves, amis, ne-
veux et nièces, cousins et cousines, frères et sœurs pour écrire une rédaction qui
pourrait leur rapporter gros!
Pour tous les détails du concours :
www.francais-avenir.org
Concours national de rédaction 2011-2012
Le Français pour l’avenir
Fal la i t y penser . . .
Janvier 2012 P.16 Le Chinook Science - JEUNESSE
Toutes les questions
sont bonnes
Écris-les à
profmercure@gmail.com
Thomas, Hedda et le climat Ce fut un coup de tonnerre, le monde entier l’a déploré, le Canada, nous l’a-
vons appris en décembre, est devenu le premier pays à renier sa promesse de réduire ses émissions de gaz à effet de serre dans le cadre du protocole
de Kyoto. Notre premier ministre a même qualifié cette promesse de «stupide». Est-ce vrai? En a-t-on trop demandé aux Canadiens? Voici le portrait de deux citoyens de la planète pour le savoir.
Thomas, 14 ans Thomas est Canadien, il a le même âge que le protocole de Kyoto et
habite Calgary, ses parents travaillent pour une entreprise qui exploite les sables bitumineux pour lesquels, selon Greenpeace, son pays a rasé
209,614 hectares de tourbières et 205,590 ha de forêts. Cela fait 140 millions de tonnes de carbone qui est retourné à l’atmosphère d’une manière ou d’une autre, sans avoir été remplacé par de nouveaux arbres qui auraient
absorbé ce carbone.
Le pays de Thomas s’est considérablement enrichi grâce à la vente de ce pétrole. Le produit intérieur brut (PIB) du Canada était de 46 214$/habitant en 2010, ce qui en fait le 11e pays le plus riche du monde. Lors de la rédaction du protocole de Kyoto, le
Canada s’était engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 6% par rap-port à 1990. Il avait cet ambitieux objectif puisque chaque canadien produisait, en
1997, 19 tonnes de GES. Il pressait donc d’agir. Pourtant, en 2009, c’est plutôt 20 ton-nes qui ont été émises dans l’atmosphère par chaque Canadien. À la fin de 2009, le pays de Thomas dépassait de 29,8% ses émissions de gaz à effet de serre par rapport
à ses émissions de 1990. Le Canada a été le 98e pays à ratifier le protocole de Kyoto... avant d’être le premier à le quitter.
Hedda, 14 ans Hedda est Norvégienne, elle est aussi née en même temps que le proto-
cole de Kyoto et habite Bergen sur la côte ouest du pays où ses parents travaillent pour des entreprises liées à l’exploitation des plates-formes pétrolières en
mer dans le Nord. En 1990, au pays de Hedda, chaque personne produisait 9,7 tonnes de GES par année, alors qu’en 2009, ce nombre avait fondu à 5,3 tonnes. Pourtant, à
la rédaction du protocole de Kyoto, on avait simplement demandé à la Norvège de limiter la hausse de ses émissions à 1%, compte tenu du fait que ses habitants émet-taient déjà peu de GES.
En effet, la Norvège est connue pour la qualité de son travail de préservation de ses
forêts et de la nature en général, tout en demeurant un important producteur forestier et pétrolier. Ce pays est un exemple de développement durable. À la fin de 2009, la Norvège avait réduit – volontairement - de 37% ses émissions de GES. Bel effort!
Mais les concitoyens de Hedda ont sûrement dû se contraindre à s’appauvrir pour en arriver à réduire ainsi leur pollution qui était déjà faible. Du tout! La Norvège est le 2e
pays le plus riche du monde avec un PIB/habitant de 84 443$, c’est presque le double du Canada.
Le protocole de Kyoto Traité (entente signée) négocié à Kyoto au Japon en décembre 1997 où les pays se sont engagés à réduire
leurs emissions de gaz à effet de serre (GES) de manière à limiter à 2°C la hausse de la temperature
de la Terre.
But : Chaque pays doit réduire de 6% par année les émissions de Gaz à effet de serre (CO2, CH4, NO2,
PFC, HFC, SF6) dans l’atmosphère par rapport au niveau d’émission de l’année 1990. 3 conditions :
Au moins 55 pays devaient signer le protocole
Les signataires devaient représenter au moins 55%
des émissions de CO2 dans le monde
Le protocole devait entrer en vigueur 90 après que
les deux premières conditions aient été remplies
Ce fut la Russie, 128e pays à signer le 18 novembre 2004, qui permit de remplir la deuxième condition. Depuis 182 pays sur 192 n’ont toujours pas ratifié
l’entente… et un seul s’en est retiré.
Mécanisme : Les pays ayant réussi à atteindre leur objectif n’ont rien à payer, ils peuvent même vendre des « crédits de carbone » aux pays qui émettent un
surplus de CO2. Tout cela devrait se transiger à la bourse du Carbone, ironiquement située... à Mon-
tréal, au Canada!
Le PIB Le produit intérieur brut est une mesure estimée par
le Fond monétaire international. Il mesure la valeur des biens et des services produits dans un pays en lui soustrayant la valeur des biens et des services utilisés
pour produire ces biens ou ces services. Par exem-ple, un bâton de hockey en aluminium produit au
Canada vaut environ 45$ taxes incluses, mais il faut
lui soustraire ce qu’il en coûte pour le produire (aluminium, salaire des employés, construction de l’usine, subventions de l’État,…). Le PIB/habitant est
une manière de mesurer la richesse d’un pays. On divise simplement le PIB du pays par le nombre
d’habitant. Évidemment, cela ne tient pas compte de l’écart de richesse entre les riches et les pauvres, mais la mesure nous donne un aperçu rapide.
Le Chinook P.17Janvier 2012 VOYAGE
Benoit Legault
Tôt ou tard, il faut trou-ver une chambre d’hôtel
à Toronto. J’ai récem-ment fait l’expérience de l’hôtel Maple Leaf Square
de la chaîne québécoise Le Germain. Je le recom-
mande pour les gens d’af-faires de passage, mais aussi pour les couples qui
ont du romantisme en banque. Plaisirs locaux de
haut niveau à Toronto.
D’abord, on se sent vraiment dépaysé. L’extérieur de l’hô-tel (75, boul. Bremner - entre
le Centre Air Canada et la Tour CN) fait partie de ce
nouveau secteur du centre de Toronto qui semble sorti d’un film de science-fiction à
la Blade Runner. Le hall est d’ambiance feutrée, plutôt
internationale, mais il y a toujours un employé sur pla-
ce qui parle français.
Les couloirs larges et la salle du petit-déjeuner aérée sont marqués de l’esthétisme
presque désintéressé du Groupe Germain (qui a d’ail-
leurs un hôtel au centre de Calgary). Les espaces sont calculés en fonction de l’élé-
gance des lieux et non de la rentabilité au mètre carré.
Très rafraîchissant - tout comme le remarquable drink au gingembre servi au bar du
hall d’entrée.
Les chambres sont à la fois ludiques (douches en murs
de verre au cœur de l’espa-
ce) et très professionnelles (longiligne bureau donnant
sur la fenêtre). Rien de nou-veau pour moi: je répète de-puis une décennie que la
chambre signée par Le Ger-main compte parmi les mieux
conçues du monde hôtelier. Forfaits romantiques propo-sés le week-end (avec film,
vin, etc.) ou sportifs (accès exclusif de l’hôtel à des sé-
ries de billets des Maple Leafs qui jouent pratique-ment à la porte à côté).
Tour CN – le plaisir est en
haut
Il ne faut pas sous-estimer la qualité assurée par la salle à manger de la Tour CN. Le
week-end, on y propose un lunch 3 services copieux et
savoureux à 52$. 360 - The Restaurant at the CN Tower (c’est son nom officiel) sert des plats bien travaillés com-posés surtout d’ingrédients
de l’Ontario, et ce, à 350 m d’altitude.
Pas mal pour une salle qui pourrait se contenter de sa
‘localisation’ pour attirer une clientèle touristique captive
et transitoire. Et il y a aussi assez d’espace entre les ta-
bles pour y prévoir des soi-rées en amoureux.
Demandez à voir l’amusant cellier, dessiné comme une
vraie cave à vin, malgré sa hauteur! Ce cellier recèle
quelques 7000 bouteilles et une table de dégustation. Au-delà de l’effet curiosité, le
cellier de la Tour CN est sur la liste Best of Award of Ex-cellence du fameux magazine Wine Spectator.
La Tour CN n’est plus l’édifice
auto-portant le plus haut du
monde, mais son dynamisme
compense amplement. Au
cours des dernières années,
des planchers de verre ont
été installés dans les ascen-
seurs (!) et dans les plan-
chers des étages d’observa-
tion, alors que l’éclairage
extérieur est devenu digne
d’un parc de Disney. Donc,
même si vous avez déjà visi-
té la Tour CN, une nouvelle
visite s’impose.
Plaisi rs de haut niveau à Toronto
Quelques liens
utiles…
Liens internet:
Le Germain Maple Leaf
Square : germainmapleleafssquare.com
Tour CN : cntower.ca
(Réservations au 360:
416-362-5411)
Le restaurant tournant de la Tour CN est à la fois
panoramique et gastronomique, un duo rare dans le
monde dans grandes tours du monde.
De très grands lits douillets attendent les clients de
l’hôtel Le Germain Maple Leaf Square. En prime, de grandes
photos artistico-sexy d’athlètes des clubs professionnels
de Toronto.
Scrapbooking
avec France!
Une belle opportunité
de créer en bonne compagnie!
Atelier
Création d’albums photos
Fabrication de cartes de souhaits
Pour plus de détails :
(403) 236-1238 francepelletier@shaw.ca
ou scraplaughandplay.blogspot.com
Le scrapbooking, plus qu’un simple passe-temps! Quand France est arrivée en Alberta, en décembre 1998, l’hiver était long et elle cher-chait une activité qui pourrait occuper son temps. Tout près de chez-elle, il y avait une petite boutique qui offrait des cours de scrapbooking. Ce n’était pas une activité qu’elle connaissait, mais elle a décidé de prendre un premier cour. Ce fut le début d’une nouvelle passion.
Voyez-vous, le scrapbooking c’est beaucoup plus qu’on peut se l’imaginer aux pre-miers abords. C’est une acti-vité créative qui nous permet de faire de l’ordre avec notre passé, de reconnecter avec
des souvenirs positifs et de passer du bons temps avec d’autres personnes qui partage la
même passion. On peut aussi le faire seule comme une for-me de méditation et de re-laxation.
Ça nous permet de revivre certains sentiments et de les exprimer avec des photos et avec l’aide de beaux produits disponibles sur le marché pour inspirer notre créativité. Les ateliers permettent de communiquer en français et de faire des rencontres agréa-bles en compagnie d’autres francophones. Ça nous per-met aussi, à l’ère numérique, de laisser de merveilleux sou-venirs de notre vie de tous les jours, ou d’occasions spécia-les, pour le bon plaisir de ceux qu’on aime.
Janvier 2012 P.18 Le Chinook AUTOMOBILE
Jean-François Ross
Chroniqueur automobile
Autrefois réservé presqu’ex-clusivement aux construc-teurs automobiles japonais,
le segment des véhicules utilitaires sport compacts,
communément appelés VUS compacts, est de plus en plus concurrentiel, plus particuliè-
rement en raison de l’ajout des deux manufacturiers co-
réens ; la présence du conglomérat Hyundai-Kia sur notre échiquier
automobile nord-américain
a changé la tendance des
acheteurs, plus particulière-ment au cours
des deux der-nières années.
Le fabricant automobile Kia
est définitive-ment en mode
de gestion de la croissance avec une hausse de
ses ventes de 27 % pour l’année-
modèle 2010. Kia ne semble pas trop affecté par la réces-sion actuelle et frappe un
coup sûr avec son Sporta-ge 2012. La raison est fort
simple, la qualité des pro-duits de ce constructeur ré-pond de plus en plus aux
attentes des automobilistes
canadiens.
Les véhicules des généra-tions précédentes de Kia n’é-taient pas très attrayants,
tant au niveau des lignes extérieures que de la présen-
tation intérieure. Merci aux talents incontestés de mon-sieur Peter Schreyer, ancien
designer en chef chez AUDI, qui a métamorphosé cette
compagnie avec l’introduc-tion du Kia Soul, il y a quel-
ques années
déjà.
Lorsqu’on prend place
à bord de ce véhicule, on se rend
compte rapi-dement du
souci du détail. Les cadrans
sont faciles à consulter,
les com-mandes de la console
centrale sont faciles à manipuler et la
présentation est nettement plus moderne que les ver-sions antérieures. Malgré un
espace-coffre un peu res-treint à mon goût, le Kia
Sportage 2012 offre un habi-tacle ergonomique et bien pratique comme utilitaire
sport compact.
Malgré une consommation un peu élevée, les deux moteurs
offerts sont à la hauteur des attentes. Le moteur du mo-dèle d’essai est un quatre
cylindres de 2,0 litres turbo-compressé qui développe
260 chevaux à 6 000 tours/minute et 269 livres-pieds de couple de 1 850 -
3 000 tours/minute. Le mo-teur de base, lui, est un qua-
tre cylindres de 2,4 litres qui produit 176 chevaux à 6 000 tours/minute et
168 livres-pieds de couple à 4 000 tours/minute. Pour
compléter le groupe moto-propulseur, deux transmis-sions sont disponibles : une
automatique à six rapports pour tous les modèles et une
manuelle à six vitesses pour la version LX. En général, les deux transmissions font du
bon travail.
Le comportement routier res-te agréable malgré une sus-
pension un peu sèche. L’ha-bitacle est un peu plus bruyant que la moyenne,
plus particulièrement sur le réseau routier montréalais.
Une amélioration des angles morts serait souhaitable pour faciliter la visibilité arrière.
Avec une brochette de prix
variant de 21 995 $ pour le LX jusqu’à 36 995 $ pour le SX tout équipé, le Kia Sporta-
ge 2012 est sans aucun dou-te un choix judicieux dans le
créneau des véhicules utilitai-res sport compacts.
Je tiens à souligner l’excel-lente collaboration de KIA
Canada pour l’essai routier de la KIA Sportage SX 2012.
POUR
Silouhette réussie
Excellente garantie
Tenue de route améliorée
Bel habitacle
Véhicule maniable
Finition soignée
Bon moteur (turbo)
CONTRE
Manque de support de
siège
Coffre étroit
Suspension un peu sèche
Consommation (turbo)
Valeur de revente
Angle mort (arrière)
Le K IA Sportage 2012 : K IA f rappe un coup sûr !
FICHE TECHNIQUE
Marque KIA
Modèle SPORTAGE SX 2012 (modèle d’essai)
Autres modèles LX, EX et EX Luxury
Catégorie Véhicule utilitaire sport
Prix 36 995$ (modèle d’essai)
Garanties 5 ans / 100 000 km
Moteur L4 de 2,0 litres turbocompressé
Puissance ch. (kW)
260 (194) @ 6 000 tours / minute
Couple lb-pi (N.m)
269 (365) @ 1 850-3 000 tours / min
Autre moteur L4 2,4 litres de 176 ch.
Transmission Automatique à 6 rapports
Autre transm. Manuelle à 6 rapports (LX)
Traction Intégrale
Système antipatinage
Oui avec antidérapage
Suspension Avant: indépendante, jambe de force Arrière: indépendante, multibras
Direction À crémaillère à assistance électrique
Freins Avant: disques ventilés ABS et EBD Arrière: disques ABS et EBD
Coussins gonflables
Frontaux, latéraux et rideaux gon-flables
Empattement 264,0 centimètres
Poids 1 572 kilogrammes
Capacité de remorquage
907 kilogrammes
Capacité du coffre
1 547 litres (sieges rabaissés)
Capacité du res-ervoir
58 litres
Consommation Ville 10,0 L /100 km ou 28 mi/gal*
Route 7,7 L /100 km ou 37 mi/gal*
Émission de C02 4 140 kg / année*
* Selon Ressources naturelles Canada
Le Chinook P.19Janvier 2012
Sandra Fortin
Voici la suite des péripé-ties d’une maman qui
« aime » l’hiver parue dans l’édition de décem-bre:
Immobile, vous avez pris
quelques secondes afin d’ef-fectuer une rapide inspection corporelle mentale. Après
quelques remerciements ca-tholiques sur un ton plus éle-
vé, vous vous êtes relevée péniblement, avec l’impres-sion d’avoir été envoyée au
tapis lors d’un championnat de lutte gréco-romaine. C’est
complètement détrempé, ébouriffé, le mascara à mille lieux de vos cils que vous
avez senti le désespoir vous envahir, les larmes vous
monter aux yeux et une substance visqueuse vous quitter le nez. En regardant
vers l’infini, vous avez levé un bras vers le ciel et de-
mandé d’une toute petite voix : Pourquoi moi? (Oui,
vous avez vraiment le sens du drame.)
Comme pour vous répondre,
c’est à cet instant précis que votre
voisine est sortie de
chez elle, tout sourire, témoin de
votre effu-sion, et qu’el-
le vous a en-voyé la main en retour.
Avant d’en-trer dans son
véhicule, elle vous a alors lancé le petit
conseil hiver-nal du jour
que voici : Vous devriez faire déneiger par un entrepre-neur, c’est le paradis après une bordée comme cette nuit! Bonne journée! C’est à
ce moment précis qu’une sorte de chaleur vous a enva-
hie, un feu vous a grimpé aux joues et la moutarde au
nez! (Ha! C’était de la mou-tarde tout à l’heure!) Comme
une seule femme, vous avez refermé votre majeur droit, qui se dirigeait à la hauteur
de vos yeux, pour ensuite faire bifurquer votre main
sous votre nez en reniflant bruyamment (Ce n’étais pas
de la moutarde finale-ment…). Avec l’air le plus
dédaigneux que vous n’ayez jamais produit, vous avez
foncé droit dans le banc de neige en direction de votre voiture. Vous avez ouvert la
portière, embarqué dans la voiture et démarré celle-ci
comme si c’étais en plein mois de juillet!
C’est d’ailleurs ce matin là, que vous avez pris une gran-
de décision. Vous ne seriez plus jamais une victime de
l’hiver! À partir d’aujourd’hui, l’hiver allait être votre ami! Terminé les jurons à la vue
des flocons ou les exclama-tions découragées après une
grosse bordée. Ce serait un nouveau départ entre vous deux, une nouvelle façon de
voir la vie!
Heureuse de cette décision et très fière de votre haut ni-veau de maturité, vous aviez
pensé à peut-être même vous inscrire à un cours de
ski alpin, histoire d’apprécier et de profiter encore plus des avantages de cette nouvelle
amitié.
Vous étiez donc ressortie de la maison le cœur léger, complètement changée, re-
maquillée et recoiffée avec un bon café chaud à la main
lorsque, vous avez dérapé sur le perron gelé…
NEIGE!!! Un récit pour les mères de famille « amoureuses » de l’hiver… (suite)
HUMOUR
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