le randonneur picto-charentais n° 6 2008 · futur adhérent de l’amicale, ont reconnu le circuit...
Post on 15-Sep-2018
214 Views
Preview:
TRANSCRIPT
LE RANDONNEUR PICTO-CHARENTAIS
Bulletin bisannuel
de l’Amicale des Randonneurs Cyclos-Touristes
Picto-Charentais
N° 6
Avril
2008
PLUS BELLE LA VIE !
La lecture du calendrier ne laisse aucun doute, nous
sommes bien au printemps... et pourtant. Nos trois premiers
rendez-vous officiels de l'année 2008 ont été perturbés par un
temps plus que capricieux, pluie, vent et froid ayant décidé de
s'inviter avec force sur les petites routes des randonnées deux-
sèvriennes. Dommage car, outre le désagrément causé par cette
situation, nous avons été moins nombreux à nous retrouver, les
plus éloignés décidant de rester sagement chez eux. Quantité
rimant chez nous avec qualité, il en ressort une légère
frustration.
Cependant, comme vous pourrez le lire dans ce nouveau
numéro de notre bulletin, chaque rencontre a été source de joie
et de convivialité et c'est bien là l'essentiel dans la vie de notre
Amicale, le tourisme à bicyclette est notre passion, renforcée
par des valeurs humaines sans lesquelles cette passion n'aurait
pas du tout la même saveur. J'en veux pour preuve le nombre
important de nouveaux adhérents qui nous ont rejoints cette
année – je profite d'ailleurs de ce bulletin qui sera le premier
pour eux pour leur souhaiter beaucoup de plaisir au sein de
l'ARC - , sans que nous ne soyons allés les chercher, sans
discours moralisateurs et revendicatifs, simplement en étant
présents, en montrant la réalité de nos convictions et en les
faisant vivre au naturel, à travers des projets fédérateurs, des
participations actives aux manifestations de qualité et aussi
sûrement à travers l'engagement associatif fort de certain(e)s
d'entre nous. Tout cela se voit, est discuté, souvent envié et crée
une dynamique dont nous profitons tous.
Les six mois passés ont également vu de nombreuses
rencontres en interne, une des composantes fortes de notre
activité qui fait fi de la saison, de la météo et des caprices de la
vie quotidienne, dont vous trouverez la narration dans les pages
suivantes. La préparation de la Rencontre Nationale du
Randonneur a elle aussi fortement mobilisé les Arctistes pour
offrir à nos Amis plus lointains le meilleur des paysages et
richesses de notre belle région ; cette préparation se poursuivra
jusqu'en mai de l'année prochaine et sera à chaque fois
l'occasion de passer ensemble de bons moments sur nos
bicyclettes.
N'oublions pas non plus notre week-end de juin au
Vergeroux qui montrera à tous ceux qui le souhaitent que notre
vision du tourisme à bicyclette n'est pas une utopie, qu'il est
possible d'organiser en toute simplicité, sans parler de nombre,
d'argent ni de performance sportive. Viendra ensuite l'été au
cours duquel chacun partira vers des cieux plus ou moins
éloignés avant notre week-end estival tant attendu et qui durera
cette année 4 jours. Elle est pas belle la vie d'Arctiste ?
Jean-Yves
SOMMAIRE
1 : Les Arctistes Associés : tout sur la vie
de l’Amicale, passée, présente et à venir
8 : La vie d'Arctiste : tout sur l’activité des
Arctistes
9 : L'ARC qui rit : un peu d'humour
10 : L'ARC en selle : les Arctistes
pratiquent le tourisme à bicyclette
● Dans l'Ouest canadien
● Saint-Jacques en Charente-Maritime
● Au Pays Basque
● Printemps à Boismé
18 : L'ARC et le Randonneur : les
Arctistes participent aux rencontres,
nationale et régionales, du Randonneur
● Damvix 2009
● Ronce Les Bains 2008
20 : L'ARC en sécurité : les Arctistes se
soucient de leur bien-être à bicyclette
21 : L'ARC gourmand : après l'effort, le
réconfort
Le Randonneur Picto-Charentais
N° 6 – Avril 2008
Directeur de publication : Jean-Yves MOUNIER
Comité de rédaction : Valérie GABILLY, Patrice
LANDREVIE, Annie LESPRIT, Jean-Yves MOUNIER
Ont participé à ce numéro : Christian BAUDIN, Véronique
COUTAND, Marie-Claude et André COUDERC, Valérie
GABILLY, Gérard GOMY, Patrice LANDREVIE, Annie et
Pierre LESPRIT, Réjane MICHAUD, Jean-Yves
MOUNIER, Françoise et Michel RENOU
Diffusion : 50 exemplaires
Imprimé par nos soins
Dépôt légal : en cours
ISSN : en cours
Prochain numéro : octobre 2008 ; envoyez récits, anecdotes,
opinions… avant le 15 septembre 2008
2008, année de l'insolite !
LES ARCTISTES ASSOCIÉS
PREMIÈRE RECONNAISSANCE
Samedi 1er décembre, Annie, Pierre, Christian,
Jack et Jean-Yves, accompagnés de Christophe alors
futur adhérent de l’Amicale, ont reconnu le circuit de la
cyclo-découverte de juin. Occasion pour s’imprégner
du circuit, en découvrir les richesses et de mieux faire
connaissance avec Christophe qui n’avait reculé devant
rien pour sa première sortie d’Arctiste, offrant pineau
et Monbazillac lors du pique-nique à l’étang de pêche
de La Vallée. La pause au café de ce village a offert
l’indispensable touche de pittoresque de cette très
conviviale journée.
WEEK-END À VITRÉ
L’idée avait germé à Brion lors du meeting
d’automne : pourquoi ne pas organiser une ultime
rencontre en 2007, histoire de se retrouver encore une
fois avant la nouvelle année ? Après une rapide
consultation des Arctistes, le site de Vitré, près de
Celles sur Belle, avait été choisi et Guy, le régional de
l’étape avait pris en main l’organisation de ces deux
jours de tourisme à bicyclette et d’amitié. Un week-end
qui nous permit de mieux faire connaissance avec les
« petits nouveaux », Marie-Thérèse ainsi que Jeannine
et Pierre, nos premiers Arctistes hors Poitou-Charentes
(mais si peu…).
32 Arctistes avaient répondu présents et malgré
une météo exécrable, tout le monde était là le samedi
après-midi pour la balade prévue ; certes il n’y eut que
4 intrépides pour enfourcher leur bicyclette sous la
pluie et se rendre ainsi à Celles (visite de l’abbaye et de
l’ancienne église) puis à Verrines (église au toit de
lauze et qui renferme en ses murs une source et des
chapiteaux représentant Samson et Dalila) mais ce petit
groupe fut chaque fois complété par les motorisés, bien
décidés à profiter malgré tout du programme.
La soirée fut bien remplie avec les anniversaires
de Réjane, Gaby et Gégé et les diaporamas proposés
par Patrice sur « Hendaye – Cerbère » et la saison
cyclo 2007 du club de Brion. Coucher tardif mais
quelle ambiance…
Dimanche matin, le ciel était beaucoup moins
chargé et ce furent 8 bicyclettes qui eurent le plaisir de
poser leurs roues du côté des sources de la Sèvre, des
vieux et pittoresques villages de Bagnault et
d’Exoudun pour se reposer ensuite à La Mothe après
un passage à l’Orangerie. Les piétons, encore très
majoritaires, purent profiter des mêmes découvertes,
bien encadré par Guy. Après le pique-nique, sagement
fixé à la MFR, les uns rentrèrent chez eux pendant que
7 autres, pas forcément les mêmes que le matin,
allèrent braver le vent de plus en plus tempétueux du
côté du Lambon (ô la belle côte !), Mougon et la
paisible vallée de la Belle du côté de La Carte.
Inconscients ? Certes non, juste désireux de profiter au
maximum de ce week-end qui ne fut pas sans rappeler
celui de Pentecôte… avec un peu plus de soleil tout de
même mais autant d’adaptation dans le programme !
Merci Guy pour les circuits, nous les referons sûrement
dans des conditions plus « fédératrices » !
Photo : Jean-Yves
JOURNÉE DE L'AMITIÉ
Adoptée lors de l'AG 2006, l'idée d'une nouvelle
rencontre hivernale « officielle » des Arctistes placée
sous le signe de l'amitié et du souvenir voyait ce
dimanche 13 janvier sa première édition sous la
conduite d'Annie et Pierre pour les pédalants et de
Marie-Claude et André pour les marchants.
26 membres de l'Amicale dont 16 à bicyclette
répondirent présents malgré un temps gris et froid
(alors que la veille, un généreux soleil avait éclairé la
capitale de Charente-Maritime !). Pendant que les uns
arpentaient les rues de La Rochelle, les autres
transportèrent leurs roues dans le nord de la ville, à la
découverte du rivage et des nombreux itinéraires
cyclables du secteur avant de terminer leur excursion
au coeur de l'agglomération.
Il était initialement prévu de pique-niquer sur la
plage mais la grisaille et la température incitèrent les
deux groupes à se retrouver chez Antoinette pour un
déjeuner fort convivial, épine et huîtres venant entre
autres améliorer l'« ordinaire » !
L'après-midi fut consacrée à la très instructive
visite du Muséum d'Histoire Naturelle récemment
rénové et se termina par la traditionnelle galette des
Rois, dégustée bien au chaud rue Pierre Corneille.
Une belle réussite que cette 1ère Journée de
l'Amitié, ne doutons pas qu'elle sera suivie par de très
nombreuses autres et donnons-nous rendez-vous en
2009 en Deux-Sèvres.
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 1p 1
LES ARCTISTES ASSOCIÉS
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE CRAVANS
44 Arctistes étaient présents en cette belle après-midi ensoleillée de février pour assister à l'Assemblée Générale ordinaire de notre Amicale. Impeccablement préparé par Véronique et Christian, ce traditionnel rendez-vous fut l'occasion de mieux faire connaissance avec les nouveaux adhérents, d'apprécier la qualité de l'accueil et des repas de la MFR et de découvrir, à pied ou à bicyclette, les alentours de la petite bourgade saintongeaise de Cravans.
Véronique et Patrice reviennent en détail dans ces pages sur ces deux belles journées placées sous le signe de la convivialité, valeur fédératrice de l'ARC.
DEUXIÈME RECONNAISSANCE
14 Arctistes étaient présents ce vendredi 22 février au matin devant le camping des Sablons pour une nouvelle reconnaissance du parcours de la cyclo-découverte de juin. Sans oublier un hôte de dernière minute, le brouillard, qui ne nous quitta que quelques instants avant le pique-nique, histoire de nous laisser profiter en plein de l'exceptionnelle douceur de ce mois. Une première aussi pour Christiane F. qui découvrait ce jour-là l'ambiance de nos balades.
Une journée qui se termina par un pot sur la Place Colbert et une franche partie de rigolade en bord de Charente lorsque Philippe B. vit son vélo englouti par les eaux du fleuve, suite au passage d'un cargo qui provoqua une belle vague inondant le chemin de Charente à hauteur de Soubise...
JOURNÉES DE PRINTEMPS BOISMÉ
14 Arctistes se pressaient le samedi après-midi dans cette petite commune du Bressuirais qui accueillait cette année la première randonnée officielle du calendrier départemental. Le printemps n'était pas
vraiment au rendez-vous, pluie et vent attendaient les participants qui ne s'en laissèrent pourtant pas compter et purent profiter du programme proposé. À l'initiative de Gaby, une salle avait été mise à la disposition de celles et ceux qui voulaient dormir sur place, facilité qui rendit grand service aux Arctistes présents.
Le dimanche matin, nous recensions 31 Arctistes, à pied ou à bicyclette, jeunes et moins jeunes présents à ce premier rendez-vous, censément printanier ! Les giboulées de mars étaient bien décidées à faire parler d'elles et ce furent sans conteste les vedettes du jour, éclipsant même les élections municipales pourtant très présentes dans les conversations !
La première partie des circuits matinaux conduisaient vers le nord de Boismé et la capitale locale, Bressuire qui nous dévoila tous les charmes ... de sa rocade sud... Quelle idée ont donc eu les organisateurs de nous conduire dans ces zones si inhospitalières pour des touristes à bicyclette avides de nature et de routes paisibles ? La suite du parcours fut par chance plus bucolique avec un passage à Saint-Sauveur Givre en Mai qui fut l'occasion de se rappeler de la légende qui donna son nom au village, un autre à Clessé pour admirer le rond-point cher à André ou encore Herisson, le « nombril du monde » et son château.
Après un pique-nique joyeux malgré la fraîcheur ambiante, un tout petit groupe d'irréductibles remonta sur sa monture pour un parcours digestif... parcouru à l'envers mais qui fut l'occasion d'une visite de la basilique de Pitié, sous l'œil pour le moins dubitatif du curé du coin qui n'avait pas dû voir une aussi joyeuse assemblée depuis longtemps !
Une journée de printemps qui se termina comme il se doit autour du pot de l'amitié, occasion pour les Arctistes de se donner rendez-vous pour de nouvelles aventures... ensoleillées !
Photos : Christian
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 2 p 2
Château de Hérisson (79)
LES ARCTISTES ASSOCIÉS
RANDONNÉE DE CHAURAY
À l'initiative de Gégé, 9 Arctistes se sont retrouvés dès le samedi après-midi devant la salle des Fêtes de Chauray pour profiter pleinement du généreux soleil du jour et effectuer en commun un petit parcours d'une quarantaine de kilomètres. Au menu : vallée de la Sèvre, châteaux du Coudray Salbart et de Cherveux, le tout avec une dose respectable de bonne humeur ; occasion aussi pour certains de mettre les gambettes à l'air pour la première fois de l'année ! Au retour, le club de Chauray et son Président, Jacky Brosseau, nous attendaient pour une agréable dégustation de la spécialité locale, le fameux kir chauraisien... Merci à Jacky et ses copains pour leur invitation et leur gentillesse. Les neuf pédaleurs voyaient à l'occasion le groupe se renforcer par celles et ceux venus, qui à bicyclette, qui en voiture pour participer au dîner qui réunira 15 participants dans une ambiance des plus conviviales. Margot fêtait son code et Réjane l'arrivée de Léandre, les occasions ne manquent jamais pour festoyer...
Le lendemain matin, changement d'heure... et de temps puisque la grisaille et la pluie attendaient les Arctistes sur les petites routes sélectionnées avec beaucoup de soin pour cette « Randonnée Sèvre et Forêts ». 26 Arctistes, peu impressionnés par cette météo digne de celle d'une Pentecôte thouarsaise, s'élançaient dans la matinée à la découverte de la vallée de la Sèvre puis des reliefs gâtinais par un itinéraire exigeant mais de toute beauté malgré le temps de plus en plus pourri à mesure de l'avancée de la matinée !
Le casse-croûte de mi-parcours ne manquait lui non plus pas de pittoresque avec les cyclos qui se pressaient sous la tente pour s'abriter et les vététistes qui venaient se frotter sur eux, pour le plus grand plaisir des marchands de lessive !
Lors du déjeuner, nouvel arrosage – mais à l'abri celui-ci – proposé par Margot et Réjane, histoire peut-être de faire oublier l'humidité ambiante qui n'empêchera cependant pas 6 irréductibles de l'Amicale accompagnés par 3 copains de La Forêt sur Sèvre de retourner faire un petit tour digestif avant le pot de l'amitié final. Balade commencée par un grain... de toute beauté mais terminée presque sous le soleil et qui permettra de découvrir les restes du pigeonnier de Bougouin qui expose à tous vents ses boulins devenus inutiles.
Merci aux organisateurs pour leur accueil et la grande qualité des parcours ! Mais après Boismé, s'il y a un challenge de la randonnée deux-sèvrienne la plus humide en 2008, il serait bon de prévenir...
NOS RENDEZ-VOUS 2008
Randonnées régionales retenues dans le calendrier
● 5 et 16 mars : Meeting d'ouverture à Boismé.● 30 mars : Randonnée Sèvre et Forêts à
Chauray.● 13 avril : La Brulinoise à Brulain.● 27 avril : Cyclo-découverte®, les châteaux de
la Seugne à Pons.● 4 mai : Randonnée des cagouilles à Saint-
Yrieix.● 11 mai : Randonnée du pineau à Bussac-Forêt.● 8 juin : Randonnée des 4 départements à
Beauvais sur Matha.● 15 juin : Randonnée de Champdeniers.● 28 et 29 juin : Balade vers Fouras et cyclo-
découverte® de l'ARC au Vergeroux.● 6 et 7 juillet : Randonnée de Haute-Saintonge
à Jonzac.● 6 et 7 septembre : Randonnée des Verriers à
Châteaubernard.● 14 septembre : Randonnée de Gâtine à
Parthenay.● 28 septembre : Cyclo-découverte® le bassin
ostréicole à La Tremblade.● 5 octobre : Randonnée des vallées à Bayers.● 18 et 19 octobre : Meeting d'automne à Tercé
(86).
Rencontres en interne
● 18 mai : Saintes. Rendez-vous à l'Abbaye aux Dames. Christian est l'artisan de cette sortie, circuit le matin et visite d'une brasserie l'après-midi.
● 24 et 25 mai : Jean Érisset propose deux jours autour de Saint-Savin. La Gartempe, Angles sur l'Anglin. Prévenir pour trouver des hébergements en dur.
● 4 octobre : journée découverte du village de Tusson en préambule de la randonnée de Bayers ; Philippe se charge de nous balader, hébergement en gîte dès le vendredi soir.
● 11 et 12 octobre : Week-end organisé par les jeunes autour d'Azay le Rideau. Michel Bassereau propose un hébergement à Bréhémont.
Ces rendez-vous ont été établis lors de l'Assemblée Générale, il est bien sûr toujours possible de les compléter par des initiatives tout au long de l'année.
Pages préparées par Jean-Yves
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 3 p 3
LES ARCTISTES ASSOCIÉS
CONCOURS PHOTOS 2007
Le samedi 12 janvier, le jury du concours photos, composé de ses deux membres permanents, Christian et Jean-Yves, et des lauréats 2006, Sylvie, Valérie et Patrice, s'est réuni à Rochefort pour examiner les 15 clichés envoyés par 7 Arctistes sur le thème :
« Cyclotourisme et rond-point ».
Malgré le soleil bien présent, le jury a résisté à la tentation d'une balade à bicyclette, préférant effectuer sa nécessaire digestion autour d'une table ! Le sujet a été cette année parfaitement respecté par les participants et le jury s'est plus particulièrement attaché à l'originalité des clichés présentés. Après une discussion animée, les résultats suivants ont été proclamés :
1 André 9 James
2 ex aequo Paul 10 Paul
2 ex aequo James 11 Paul
4 Pierre 12 Flavien
5 Gérard 13 Flavien
6 Gérard 14 Flavien
7 Gaby 15 Gaby
8 Gaby
André, James et Paul feront donc partie du jury 2008 qui se réunira en janvier 2009 pour délibérer et choisir un nouveau sujet.
Bravo à toutes et tous pour leur participation et la recherche de clichés de qualité !
CONCOURS PHOTOS 2008
Le sujet choisi pour 2008 par le jury est : « L'insolite ».
Le Petit Robert définit l'insolite comme : qui
étonne, surprend par son caractère inaccoutumé,
contraire à l'usage, aux habitudes.
Il vous faudra donc faire preuve d'originalité et d'imagination, le sujet est très vaste et il y a de nombreuses manières de l'aborder !
Seules contraintes : les photos, argentiques ou numériques doivent être prises en 2008 et la présence d'au moins une bicyclette est obligatoire.
À vos appareils et soyez nombreuses et nombreux à participer.
Jean-Yves
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 4p 4
1er prix : André
Clessé (79)
LES ARCTISTES ASSOCIÉS
2e prix ex aequo : Paul
Les norias à Ganges (30)
2e prix ex aequo : James
Du côté de Saint-Pourçain (03)
4e prix : PierreSaint-Pierre d'Oléron (17)
5e prix : Gérard
Village de Seillans (83)
6e prix : Gérard
L'Espérou (30)
7e prix : Gaby
Pons (17)
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 5p 5
LES ARCTISTES ASSOCIÉS
Nous sommes arrivés vers 13 heures sous un beau soleil. Christian en a profité pour faire quelques photos
de la MFR en attendant la remise des clés. La responsable de la restauration nous a fait visiter les locaux et les
membres de l’amicale sont arrivés un à un. J’ai accompagné les amis à leurs chambres respectives. Ce qui fut
pour moi l’occasion de muscler mes jambes dans les escaliers. Cet entraînement m’a permis d’avoir de bons
mollets pour pédaler avec vous très prochainement.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE CRAVANS
Après le traditionnel petit quart d’heure
charentais, Jean-Yves a ouvert l’assemblée générale.
Les nouveaux adhérents et les anciens se sont présentés
brièvement afin de mettre un nom sur chaque visage.
L’AG s’est déroulée dans un climat sympathique et les
échanges étaient fructueux. Par contre les aiguilles de
l’horloge en face de moi tournaient trop rapidement sur
l’heure du repas !
Pour ouvrir les papilles, un petit apéro nous a été
servi. Malgré la disposition des tables rondes,
l’ambiance au cours du repas était très conviviale. Il
faut dire que le dîner était succulent. Comme c’était la
Chandeleur, les Arctistes ont apprécié les bonnes
crêpes.
Comme digestif, nous avons eu droit à un
diaporama de notre ami Gégé relatant la rencontre du
Randonneur du Vigan 2007. J’ai beaucoup aimé ce
petit voyage dans les Cévennes, malgré de petits
incidents techniques sans gravité qui ont perturbé
Gérard. Tout le monde est parti se coucher, sauf un
petit comité restreint qui a veillé très tard à cause d’une
projection commentée par Philippe sur le thème de la
Provence. D’après certaines confidences de Christian,
ça valait vraiment le coup de se coucher très tôt le
matin !!!
Après un copieux petit déjeuner, les cyclos sont
partis faire leur circuit en direction de Mortagne sur
Gironde. Tous les marcheurs se sont dirigés en voiture
au même endroit. Nous nous sommes garés sur le
parking face au bureau du port, là où Antoinette et
Brigitte ont concocté le vin chaud.
Par un beau soleil et un vent très froid, j’ai
emmené les marcheurs faire le circuit que j’avais
parcouru une seule fois avec Christian à cause du
mauvais temps des jours précédents. Malheureusement,
je me suis trompée de direction. Nous nous sommes
perdus en plein marais dans une chasse au sanglier. Un
chasseur nous en a informés mais il était incapable de
nous réorienter !!! Comme il y avait peu de chemins, le
bon fut vite retrouvé.
Nous sommes arrivés à la fin de notre petit
périple au moment où les boissons chaudes étaient
prêtes. Le nettoyage des lieux fini, nous sommes
rentrés à la Maison Familiale pour nous réchauffer en
attendant les cyclos.
Suite à un super déjeuner où le dessert a été
fortement apprécié par Gérard, certains sont repartis
chez eux et les autres ont choisi le vélo ou la marche.
Pour les marcheurs, petite balade dans le bourg de
Cravans et pour les cyclos-touristes visite de l’église de
Tanzac.
Juste avant de nous séparer, Réjane et Gaby nous
ont régalés avec d’excellentes merveilles
accompagnées de cidre. Ceci clôturait un merveilleux
week-end rempli de convivialité et qui en appelle
d’autres.
Il est à noter l’excellente prestation du personnel
de la MFR.
Véronique
Photos : Christian
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 6p 6
La MFR de Cravans
Le vin chaud est bienvenu...
La MFR de Cravans
LES ARCTISTES ASSOCIÉS
CRAVANS OU L'HISTOIRED'UNE ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
2 ET 3 FÉVRIER 2008
La coutume associative veut que chaque année, les adhérents se réunissent pour faire le point sur la vie de la société, activités, finances, projets et éventuellement élections ...
Lorsqu'il s'agit d'une «Amicale» avec tout le sens que l'on peut donner à ce vocable, l'exercice n'est pas si aisé que cela …
Comment en effet peut-on concilier l'amitié, dans une pratique simple et consensuelle, avec un système social qui ne parle que de résultats comptables, de performances et de toujours mieux ou plus, quand ce n'est pas plus et mieux ?
Faut-il que les adhérents, non licenciés, que les licenciés tous adhérents, soient hors du commun (civilité, culture, psychologie très hautes dans l'échelle des valeurs de l'homo erectus) ?
Faut-il que les sages qui gèrent le «trésor» soient un peu beaucoup bonzes offices ?
Faut-il qu'un miracle quotidien enveloppe d'une bulle protectrice cette honorable «confrérie» pour échapper aux nuages nucléaires venant de l'Est, aux courants mercantilistes venant de l'Ouest, aux intégrismes de tout-poil venant de je ne sais pas d'où, puisque sous la bulle, la girouette ne grince pas ?
Nos hôtes en démonstration
Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Pourquoi ne parle-t-il pas de l'accueil sympathique de Véronique et Christian, des « merveilles » de Réjane et Gaby, de la balade fraîche mais agréable vers Mortagne-sur-Gironde, son belvédère, son port, son vin chaud … Pourquoi n'insiste-t-il pas sur les rires, les sourires, cette bosse, ce vent, ces chapelles saintongeaises, les apéros gouleyants, les repas «frugaux», cette soirée photos au chaud… qui ont fait le charme du week-end ?
Mais une assemblée générale ce n'est pas ça ? Si en plus nous devons rappeler que sans se fâcher,
pendant 3 h 30, nous avons écouté notre Président, sa trésorière, sa secrétaire, et même d'autres qui ont osé en rajouter, alors pourquoi ne pas les remercier aussi, pour leur travail ? Non, mais ! Avec tout l'argent qu'ils gagnent en faisant cela !
Un rond-point clin d'œil
Et puis, si je ne tiens pas à radoter tout ça, c'est pour deux raisons.
La première, c'est que, depuis quelques années maintenant, chaque rencontre de l'ARC, est comme ça. Sans flèche empoisonnée, avec sérieux et compétence, mais décontraction et gentillesse, avec des esprits curieux et rieurs, mais sans excès d'intellectualisme, avec une forte dose de simplicité et de convivialité, voilà le quotidien, la normalité …
La deuxième, c'est que j'ai appris à l'école, que pour passer dans les médias, il faut trouver un scoop, tomber dans l'extraordinaire, autant dire que mon objectif étant de paraître dans le «Randonneur Picto-Charentais», vous savez ce média de l'ARC, je ne peux me contenter de ne dire que des vérités …
Alors lecteurs du bulletin, si vous me lisez, c'est que ma théorie n'est pas toute fausse, plus on dit de bêtises, moins on dit de vraies choses, moins on dit de vraies choses, plus on marque l'esprit des rédacteurs qui ne songent bien sûr qu'à l'indice d'écoute …
Pourtant j'aurais bien aimé dire aussi, qu'à Cravans, compte tenu des personnages haut en couleurs qui y étaient présents, c'était bien, sinon un miracle, une bien belle étoile filante qui nous invitait à son voyage, jusqu'en 2009, où d'autres rêves, d'autres comètes, nous transporteront à leur tour. À cette assemblée «d'homos sapiens» (oui, il faut quand même çà) et à leurs moteurs, quel bonheur.
A prendre avec tout l'humour et l'absence de
sérieux dont je suis parfois capable.
Patrice
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 7 p 7
LES ARCTISTES ASSOCIÉS
Retour dans le Marais Vendéen pour la deuxième session de la « Randonnée en Sud Vendée » concoctée par Hélène et James.
Le dimanche 23 septembre, James et Hélène nous recevaient à Saint-Ouen pour reprendre la randonnée interrompue l’an passé. En effet, 7 d’entre nous avaient cru bon de déraper sur des traces de boue laissées à la sortie d’un champ par un tracteur. Dans cette chute en cascade, deux participants se croyaient obligés de fêler leur casque et un troisième faisait encore mieux, s’accordant une belle coupure sur le crâne, et, par là même, une petite visite au service des urgences, agrémentée par la présence d’une jeune interne !
Donc, tout était repris à zéro. James et Hélène, malgré leur déménagement très récent (la veille ou l’avant veille) avaient bien fait les choses : routes sèches, balayées… parfaites, beau temps, boulangerie et bistrot ouverts
À Marans, le port était toujours aussi fleuri et l’église avait gardé son clocher si particulier.
La route voisine du canal était bien agréable, longeant le pré communal ; là où les vaches de la commune viennent en vacances aux beaux jours mais seulement après avoir fait broder leurs initiales sur leur petite culotte par le maréchal-ferrant du village, si j’ai bien compris les explications de James.
Pour le pique-nique, pas de problème, les glands étant déjà tombés en abondance !
La fin du parcours, le long du canal d’Andilly, avait bien fait descendre le repas de midi et chacun fit honneur à la collation qui nous attendait au foyer du … troisième âge.
Merci à tous les deux pour la journée.
Marie-Claude
LA VIE D’ARCTISTE
• Le 4 novembre, 7 Arctistes ont parcouru les circuits marche ou VTT de la randonnée de Beauvoir sur Niort, organisée de manière toujours aussi conviviale par Robert Rimbault.
• Les 11 et 18 novembre, Christian et Jean-Yves ont achevé leur périple vététiste sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en Charente-Maritime.
• Le 16 décembre, Françoise, Bruno et Christian bravaient le froid pour aller marcher autour de Niort à l’occasion de la randonnée marche et VTT de l’A. C. Niort. Et pour saluer Gégé occupé par l’organisation.
• Le 20 février, Gaby, Christian et Jean-Yves ont parcouru sur leur VTT les chemins et sentiers de l'île d'Oléron, forêt de Saint-Trojan le matin et des
Saumonards en guise de digestif.
• Le 22 mars, Christian et Jean-Yves sont allés repérer et peaufiner le circuit de la « Randonnée des 4 départements » proposée par la Ligue le 8 juin.
• Pendant ce temps, Gérard réalisait la Randonnée Permanente « La route des Tonneaux et
des Canons » entre Nontron et Rochefort, accompagné dans sa dernière partie par Jean-Yves.
• Pâques a également permis à Réjane et Gaby de parcourir quelques circuits de la Randonnée Permanente « Une semaine en Côte de Beauté ».
Texte et photo : Jean-Yves
N'oubliez pas d'aller consulter régulièrement le site Internet de l'Amicale, remis à jour très
régulièrement par Patrice : http://pagesperso-orange.fr/arc.poitoucharentes/
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 8p 8
Forge d'Étouars
sur la « Route des Tonneaux et des Canons »
L'ARC QUI RIT
ANIMAL, ON EST MAL
C'est le titre du premier 45 tours de Gérard Manset, c'est aussi le sentiment que j'ai éprouvé en prenant connaissance du thème du concours photos 2007 de la Ligue. Tout de suite j'ai craint qu'il n'y ait chez les cyclos photographes de l'ARC deux camps, deux camps faisant cancan et je sais par expérience que les Arctistes ne détestent pas les canards, qu'ils soient confits ou... dans le cougna !
Comme je m'y attendais, les deux camps ne tardèrent pas à s'exprimer, de manière amicale, comme toujours par minou, mais déter... minet ! Quelques extraits des réflexions, certaines très vaches, entendues de part et d'autre.
Gais comme des pinsons : « Pas si bête ce thème, nous dirions même qu'il a du chien ! Nous allons pouvoir tester l'effet papillon qui voudrait qu'un simple déclic sur le déclencheur de l'appareil modifie la face du cyclotourisme. »
Caractères de cochon : « On n'est pas des boeufs, tout de même ! On a d'autres chats à fouetter ! Il y en a encore qui vont hurler au loup et s'en prendre à ces zèbres mal rayés du jury ! Avouez que ce sont de drôles d'oiseaux pour proposer un sujet pareil ! »
Une fois ces considérations exposées, nos Arctistes, qui ne sont pas des poules mouillées, voulurent tous relever le challenge et durent se mettre au travail et élaborer une stratégie afin de s'assurer le meilleur succès possible.
Les horaires et jours de départ en balade - il fallut éviter les temps de chien - furent aménagés pour partir dès potron-minet et revenir entre chien et loup, l'allure fut adaptée, il ne s'agissait pas d'être fous comme des lapins mais bien plutôt d'adopter la vitesse de l'escargot, fut-il lancé au galop ! Pas question non plus de rentrer sur les genoux comme des hérons qui, comme chacun le sait, sont fatigués...
Quant aux chauds lapins du groupe, ils redevinrent doux comme des agneaux même si la femme qui se voit gazelle, trouve forcément en face d'elle l'homme lion !
La question des itinéraires fut bien entendu au coeur des discussions, il ne s'agissait pas de pipi de chat et chacun sortit ses meilleures cartes pour établir les parcours les plus adéquats.
Voulant s'attribuer la part du lion, ils commencèrent par une petite visite à Saint-Maurice des Lions puis, avec leur faim de loup, les Arctistes continuèrent par recenser les références aux canidés, Saint-Loup, Chanteloup ou bien encore le plus controversé Alloue... garou eurent l'honneur de leur passage.
Jouant ensuite au chat et à la souris, ils se lancèrent sur les traces d'autres félidés du côté de Luchapt et son proche Luchat, de Charroux, Châtain, Chalais, Charron avant de se résoudre à s'arrêter bien fatigués à Chaban où ils posèrent leurs fesses.
La traversée d'Hérisson ne manqua pas de piquant et il y eut un petit malin pour rappeler à Mouton que cette bête est un animal à poil laineux ! Pas vaches, ils ne dédaignèrent pas Montemboeuf, Meux ni même Civaux où ils se réjouirent du caractère régional du concours évitant ainsi un lointain périple
vers le plateau de Millevaches. Visiblement inspirés par les animaux domestiques, l'une de leurs balades les conduisit même jusqu'à La Chèvrerie où personne ne leur posa de lapin !
En sifflotant, nos cyclos photographes rendirent visite à Moutiers sous Chantemerle et sa cousine Chantemerle sur la Soie, Le Vanneau et Geay sans négliger la pacifique Sainte-Colombe.
Le jour se levant, ils écoutèrent les chants de
Montignac le Coq et de Juillac le Coq, redoutant en fin de journée de Bayers... aux corneilles (merci Philippe).
Silencieux comme une huître, une balade maritime les conduisit vers Clam et en traversant des zones de marais, ils entendirent, au large de Saint-Étienne la Cigogne, claqueter la Sigogne et surprirent le « chauk » éraillé du Ayron.
Leur seul regret fut de ne pas rencontrer le boeuf et l'âne lors de leur venue à La Crèche mais nous savons maintenant que leur quête photographique ne fut pas vaine et que le jury ne fut pas vache avec eux, leur attribuant les meilleurs places pour ce concours 2007.
Jury qui a d'ailleurs de la suite dans les idées avec le thème 2008 qui fait déjà redouter à certains de se faire pigeonner !
Jean-Yves
Photo : Christian
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 9p 9
À la vitesse de l'escargot au galop !
L’ARC EN SELLE
RENCONTRE DANS L’OUEST
CANADIEN
Aucun mérite pour nous deux, cyclos de Brion, devenus simples touristes français, en ces mois de juin-juillet 2007, de faire, en voiture, un périple outre-atlantique de 21 000 km, aller-retour « Montréal -Océan Pacifique » pour découvrir de nombreux parcs nationaux américains et canadiens.
Pourtant, quelle ne fut pas notre surprise et notre admiration de rencontrer deux cyclotouristes retraités. Partis de Sherbrooke au Québec, ils allaient jusqu’à Vancouver sur la Côte Pacifique.
Parcourir, au départ, 4 000 km à vélo, à travers les immenses forêts parsemées de lacs et les interminables plaines du continent nord-américain avant d’arriver au premier grand parc national de Yellowstone, quel défi !
Pas de routes secondaires. Il faut suivre l’unique route transversale à 4 voies où les lignes droites paraissent interminables, sans arbres pour couper le vent, et empruntées par les impressionnants camions, voitures ou véhicules « récréatifs » étonnants qui ressemblent à des bus aménagés en maison avec attelage d’une voiture de tourisme…. Ah , l’Amérique !…..
- « Ces immenses espaces ne vous paraissent-ils pas monotones ? » fut notre première question.
- « Tabernacle ! » nous répondirent-ils dans leur accent si chantant et chaleureux.. Incroyable tout ce que l’on peut entendre ou voir en pédalant : c’est le cri d’un canard huard (emblème du dollar canadien) entendu dans un lac caché dans les denses forêts, un passage d’oiseaux, un train tractant une centaine de wagons, des antilopes, des chiens de prairie…. et quel accueil dans les villages dortoirs… Que du plaisir ! »
Nous les imaginions enfin traverser le Parc de Yellowstone, changement de braquet obligé, émerveillés par ses paysages grandioses où se mêlent
geysers, canyons, eaux fumantes, bassins d’eaux multicolores, fumeroles, lacs, forêts et animaux sauvages tels les bisons, ours, orignaux, wapitis… Un voyage-découverte de l’ARC en ces lieux !… Non, je rêve !!!…
Ces deux québécois nous ont tout de même avoué que le voyage retour se faisait par le train.
Ce Québec nous invite à sillonner ses nombreuses pistes cyclables, véritables routes « miniatures » tracées en grande partie le long du fleuve Saint Laurent et bordées d’érables et de vinaigriers. Les emprunter permet de voir traverser devant soi des marmottes, de regarder les cargos franchir les impressionnantes écluses, de s’arrêter pique-niquer au pied des rapides du Saint Laurent avec en toile de fond la ville de Montréal. L’automne sera propice pour surprendre, dans les lacs, des bernaches du Canada ou des oies blanches s’arrêtant prendre des forces au cours de leur long périple migratoire.
Et quel plaisir de rencontrer un Cousin cyclotouriste qui profite, après les longs mois d’hiver, du moindre rayon de soleil pour s’oxygéner et apprécier son pays où l’eau et la forêt font partie intégrante de sa vie !…..
Françoise et Michel
Si vous avez envie d’en savoir plus sur le Canada et de rêver vous aussi de voyages cyclotouristiques sur de vastes étendues sauvages, je ne saurais trop vous recommander la lecture du récit de Guy Gauthier « Go East » paru en 2002 aux Éditions Theo7. L’auteur a lui aussi longé sur sa bicyclette la frontière entre le Canada et les États-Unis entre Vancouver et Montréal et nous fait partager avec beaucoup d’humanité la richesse de ses découvertes humaines qui font du Canada un pays très accueillant et hospitalier.Renseignements : theo7edts@wanadoo.fr
Jean-Yves
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 10p 10
L’ARC EN SELLE
En 2006, Christian et moi avions parcouru le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en Charente-
Maritime entre Saint-Jean d’Angély et Saint-Genis de Saintonge(voir Draisienne 82 de juin 2007). Il nous restait
donc la partie la plus septentrionale et la plus méridionale à explorer, ce qui fut fait à l’occasion de 2 belles
balades automnales à VTT.
SAINT-JACQUES
EN CHARENTE-MARITIME
CAP AU NORD
Dimanche 11 novembre, nous nous sommes donnés rendez-vous devant l’Abbaye Royale, il n’y a pas de meilleur lieu à Saint-Jean d’Angély pour se mettre dans l’ambiance de ce prestigieux pèlerinage. Roselyne et Élie, les régionaux de l’étape, sont aussi de la partie, ils nous accompagneront sur la route jusqu’au départ du chemin charentais-maritime, légèrement au nord de La Villedieu.
Pour rejoindre la première petite borne blanche installée par le Conseil Général, nous avons choisi de suivre la vallée de la Boutonne et surtout d’aller un peu selon notre inspiration. En cette matinée d’armistice, chaque petit village s’anime au gré d’une commémoration, souvenirs douloureux et universels de l’effroyable boucherie.
Cycler dans le secteur est cependant toujours un plaisir et malgré le temps gris qui ne nous quittera guère pendant cette journée, nous revoyons avec intérêt le château de Vervant, l’église de Nuaillé-sur-Boutonne, nous découvrons même au hasard de nos « tourne à droite, tourne à gauche » quelques beaux manoirs et logis comme celui de Chauvin. La côte à la sortie de Dampierre, elle par contre, nous est bien connue mais les belles couleurs automnales de la forêt environnante nous font vite oublier la rudesse de la pente. En arrivant à la Villedieu, nous quittons, provisoirement, les routards et nous dirigeons à la carte vers Les Vacheries (celles faites aux pèlerins lors de leur passage ? ) avant de trouver les premières bornes en pierre qui nous indiquent que nous sommes bien sur le chemin compostellan.
AU FIL DES BORNES
Histoire de nous repérer précisément, nous vététons jusqu’au premier village deux-sévrien, Ensigné puis tournons nos montures pour entrer au cœur « de l’aventure ».
La toute première borne nous souhaite la bienvenue en Charente-Maritime, le chemin blanc et les feuillages bariolés se prêtent bien à une photo malgré la faible luminosité… mais pour le dinosaure que je suis, point de photo sans pellicule et la dite pellicule est restée à Rochefort… Merci Christian, le numérique marque un point ! Mon appareil aura au moins pris l’air ! Dans cette première partie du chemin, nous traversons le bois d’Ensigné puis la forêt d’Aulnay, ce seront les seuls passages un peu techniques, il faut se méfier des ornières et des pierres qui ont tendance à rouler sous les pneus mais l’ambiance au milieu de ces arbres est enchanteresse et nous en profitons au maximum en
réduisant notre allure et en nous laissant envahir par le silence… seulement troublé par d’intempestifs coups de fusil et les aboiements incontrôlés de chiens qui doivent nous prendre pour du gibier. Tout au plus ressemblons-nous à de gros canaris avec nos coupe-vent mais la chasse aux canaris est fermée en novembre !
Après un nouveau passage à la Villedieu, nous découvrons un changement très
net de paysages : les quelques bois résiduels laissent progressivement place à de grandes collines cultivées et les petites sentes forestières sont peu à peu remplacées par des chemins blancs aisément praticables ! Nous imaginons les pèlerins en plein été sur ces passages surchauffés et regrettons ainsi moins que le soleil ne daigne pas montrer ses rayons.
Après un passage devant la modeste église de Salles-les-Aulnay, nous entrons dans Aulnay, très animé en ce dimanche midi de marché ; il y a même sur la place centrale un bouquiniste qui ne vend que des « english books » à 2 €, « ça fait combien en livres sterling ??? ». D’ailleurs les sujets de sa gracieuse Majesté sont bien les seuls qui, comme nous, occupent la terrasse du café sur laquelle nous dégustons un bon demi en avalant notre pique-nique.
La sortie d’Aulnay se fait naturellement par un passage devant l’église Saint-Pierre que nous ne lassons pas d’admirer sous tous les angles ; même avec une aussi faible lumière, cet édifice reste un des très grands moments du chemin et il est aisé d’imaginer les pèlerins de tous temps découvrant cette merveille de l’art roman.
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 11p 11
L’ARC EN SELLE
Le chemin pique maintenant au sud, les chemins blancs sont de plus en plus larges, il est vrai qu’ils doivent recevoir des engins agricoles de plus en plus imposants et nous découvrons qu’en de nombreux endroits, l’élargissement est tout récent ; ce n’est pas vraiment de notre goût, ce passage perd de son charme et nous nous sentons un peu perdus au milieu de ces champs surexploités. Il est par contre amusant et réconfortant de constater combien les riverains du chemin se sont, par endroits, approprié le pèlerinage et combien ils multiplient les marques d’hospitalité ! Ainsi, dans le petit village de Brie dominé par un imposant château, plusieurs enseignes en fer forgé représentent des scènes de la vie du pèlerin alors qu’à Paillé, un peu plus loin, c’est une fontaine peinte d’un blanc très visible qui porte, au-dessus d’une coquille, l’inscription en lettres bleues « Eau Camino ».
AU BORD DE LA BOUTONNE
À la sortie de Paillé, deux champs attirent notre regard : ils sont en fleurs comme au plus fort du printemps et les petites fleurs jaunes nous font penser à du colza ! Curieux à cette saison ! nous nous approchons pour en avoir le cœur net mais nos connaissances en botanique sont trop réduites et si nous constatons que ce n’est pas du colza, nous ignorons le nom de cette plante ? Une variété transgénique ? une espèce exotique importée en terre charentaise ? Mystère et boule de gomme!
C’est légèrement frustrés par cette ignorance que nous arrivons aux Églises d’Argenteuil où nous attend une nouvelle frustration : il n’y a en ces lieux qu’une seule église, pourquoi donc ce pluriel ? Il faudrait étudier l’histoire locale… Ici commence la troisième partie de la balade, aux larges chemins blancs vont maintenant succéder de toutes petites routes, pour l’essentiel goudronnées, qui cheminent dans la paisible vallée de la Boutonne jusqu’au terme de notre journée. Il est encore tôt lorsque nous arrivons à l’Abbaye Royale et nous décidons de vététer jusqu’à la base de loisirs installée au bord du petit affluent de la Charente.
Nous y découvrons un site charmant agrémenté d’un barrage et d’écluses datant du XVIIIe siècle avant de nous rendre à Saint-Julien de l’Escap où Roselyne et Élie nous attendent pour un petit café et une part de gâteau qui closent agréablement cette belle journée… pour deux drôles de pèlerins !
DIRECTION LA GIRONDE
Il fait –5° le dimanche suivant lorsque je passe chercher Christian à Saintes. La météo a émis un bulletin alarmiste pour l’après-midi, pluie et verglas avant le redoux, il faut donc partir de bonne heure pour rentrer au sec !
Nous avons fixé le départ à Pons même si le tronçon Pons – Saint-Genis de Saintonge nous est déjà connu mais l’envie de profiter au maximum des balades dominicales nous porte plutôt à la gourmandise qu’à la frugalité ! 8 h 30 donc, parking du donjon, nous sommes fin prêts et avons adopté la technique de l’oignon, couche par-dessus couche, pour ne pas avoir froid, ce qui, hormis les extrémités, se révélera bien efficace. Passage devant l’église Saint-Vivien, sur le rond-point des pèlerins et sous la voûte de l’hôpital et c’est la sortie de Pons, cap au sud. Le soleil est voilé et peine à faire remonter la température mais le terrain est très roulant et nous nous réchauffons en appuyant sur les pédales. Peu de relief sur cette partie du chemin, de beaux chemins agricoles, quelques pittoresques passages entre vignes et sous-bois, le plus difficile est de rouler sur la terre gelée et marquée par les crampons des engins agricoles, cela secoue et nous regrettons de ne pas avoir de suspension !
Les petites bornes blanches nous font contourner Saint-Genis, c’est ici que commence véritablement notre découverte compostellane, c’est aussi ici que le chemin change puisque nous allons pénétrer au cœur de la Saintonge boisée et cycler à travers bois et forêts pendant de nombreux kilomètres. Les sentiers sont recouverts de feuilles mortes et il nous faut constamment rester vigilants pour déjouer tous les pièges qui peuvent se dévoiler sous nos roues au dernier moment, pierres, ornières ou bien encore branches mais comme nous savons prendre notre temps et ne sommes pas à la recherche de la moindre performance acrobatique, nous suivons notre chemin sans encombre et avec toujours autant de plaisir. Le redoux tarde à arriver, tant mieux puisque ce froid nous garantit aussi du terrain sec…
Notre premier arrêt se présente au hameau de la Tenaille qui peut s’enorgueillir d’un très bel ensemble architectural, peu connu du fait de son éloignement des principaux axes routiers du secteur. À l’origine, au XIIe
siècle, se tenait ici une importante abbaye bénédictine mais au fil des propriétaires et des vicissitudes de l’Histoire, elle fut transformée en château.
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 12p 12
L’ARC EN SELLE
De l’usage religieux, il ne reste de nos jours qu’une
chapelle dont les livres vantent le portail roman
saintongeais mais il faut bien reconnaître que de la route,
nous ne distinguons pas grand détail architectural ; la
façade du château, fruit de la transformation de l’abbaye
au XIXe et les communs nous incitent cependant à sortir
nos appareils photos (avec pellicule cette fois…) et à
rechercher quelques cadrages originaux à travers les
vergers tout proches.
En repartant, nous oublions de tourner le long du
mur d’enceinte de l’abbaye et visitons quelques hameaux
inconnus avant de revenir sur le droit chemin. Toujours
beaucoup de bois sur le parcours, la température remonte
très légèrement mais en cette presque fin de matinée, il
n’est pas certain que le positif l’emporte ! Dans les
agglomérations, les petites bornes sont remplacées par le
marquage traditionnel rouge et blanc des GR et il n’est
pas facile à bicyclette, surtout lorsqu’il est de l’autre côté
de la chaussée, de le suivre. Ainsi, à l’entrée de
Mirambeau, nous ne voyons aucune indication et nous
nous retrouvons à la sortie du bourg avant de prendre la
carte et de nous apercevoir de notre erreur. Retour à
hauteur du camping, ce passage est fort mal balisé mais le
chemin choisi est très judicieux et permet une traversée à
hauteur du château fort pittoresque.
Nous apprécions d’autant plus ce passage herbeux
que ce sera le dernier du parcours puisqu’à partir de Petit-
Niort, ultime commune de Charente-Maritime sur le
chemin, nous n’emprunterons plus que de petites routes
goudronnées. Pas déplaisantes d’ailleurs, il y a davantage
de relief, les vignes bordelaises prennent peu à peu le
dessus dans le paysage et c’est charmés par cette variété
que nous arrivons à hauteur de la dernière borne
charentaise-maritime du chemin. Une photo s’impose, il
faut au préalable enlever de son support une quille en
plastique fort laide et poser les montures sur le parapet du
petit pont qui enjambe la Guirande, frontière des deux
départements, dommage que l’église en arrière-plan soit
trop éloignée pour l’intégrer dans la composition !
Une fois franchie la rivière, nous sommes en
Gironde, sur la commune de Pleine Selve et nous ne
manquons pas l’occasion d’une petite incursion chez nos
voisins aquitains. Un bel ensemble de bâtiments attire
notre regard, une propriété viticole « Château l’Abbaye »
nous laisse penser que le site a été important, ce que
quelques recherches sur Internet confirmeront. Il y avait
en effet là au XIIe siècle une vaste abbaye qui assurait
entre autres l’accueil et la protection des pèlerins ; nous
faisons le tour de l’église consolidée au XIXe mais elle
garde désespérément porte close, comme toutes celles
dans lesquelles nous tenterons d’entrer ce jour !
LE RETOUR
Nous revenons à Mirambeau par le GR et prenons
le temps de nous amuser de quelques noms de lieux-dits :
Caresse, La Maréchale ou bien encore la Basquette,
apparemment peu de rapport avec le pèlerinage mais allez
donc savoir si, dans des temps passés, une gentille petite
maréchale ne dispensait pas de douces caresses aux
marcheurs fatigués et mal dans leurs baskets!
Arrêt devant l’église préromane de Petit-Niort en
piteux état, le parvis est en cours de réaménagement mais
il va être temps de s’occuper des bâtiments… Sur la
façade, nous admirons tout de même une dalle d‘une
petite fenêtre finement sculptée de dessins géométriques.
Le déjeuner est pris à l’abri dans un petit café tenu
par des Anglais. Nous profitons de la douceur des lieux
pour peaufiner notre circuit retour, le ciel est encore
clément et nous avons bien l’intention d’en profiter.
Passage aux églises de Nieul-le-Virouil et Guittinières,
fermées, à la chapelle de Saint-Paul et ses sources puis
retour par la vallée de la Seugne, Clion, Fléac avec le
curieux clocher de son église gothique et enfin Pons où
des travaux sur un pont nous obligent à un passage
pédestre ! Mais quoi de plus normal en fin de compte
pour deux pèlerins comme nous… La pluie, quant à elle,
n’arrivera qu’en fin de journée alors que nous serons
depuis longtemps à l’abri de nos domiciles !Jean-Yves
Photos : Christian
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 13p 13
L'ARC EN SELLE
« Eskual Herria », le pays du Labourd résonne de ses traditions d'origine celte, tout en préservant son
patrimoine exceptionnel. Cette petite partie du Pays Basque, là où la mer voisine ici avec la montagne plongeant
dans l'océan, conserve une singulière autonomie à part entière. Partons ensemble pour un voyage de cinq jours
d'une réelle joie.
LE TOUR DU LABOURD
Le village fleuri d'Azkaïne est situé sur la
route romaine de Bordeaux à Astorza. Son église
massive datant du XVIème siècle possède un
impressionnant clocher en forme de tour carrée, la
vue se porte sur le fronton où les pelotaris expriment
leur art devant de nombreux touristes attentifs.
Dès le café du matin servi chez Marixta on
découvre une campagne vallonnée qui me dirige à
Oletta. La montagne de Ciboure se dresse sur la
longue baie d'Hendaye qui allonge ses plages
lumineuses près des « Deux jumeaux ». Ce sont des
rochers abrupts où des milliers de cormorans et
grèbes viennent se réfugier.
Le fort de Socoa se dresse sur le port de pêche
entouré de belles maisons colorées et de nombreux
restaurants qui proposent des plats régionaux
alléchants. La route en corniche me rapproche du
Monté Jaïzkibel culminant à 545 mètres et là, du col,
on découvre des paysages somptueux sur la baie de
Donastia San Sebastian. Cette grande ville bénéficie
d'un large ensoleillement concentré autour des trois
collines mystiques.
Oyartzun est un village très typique
correspondant à l'ancienne appellation romaine
Oiaso. Après la belle église San Esteban, la route
ombragée longe des fermes pittoresques très
sculptées.
La vallée du Rio Oyarzun m'élève au sud sur
les pentes de Penas de Haya vers le col sauvage
d'Aritzxulégui à 752 mètres d'altitude. Trois pointes
originales et spectaculaires se détachent du paysage.
Les trois couronnes ou « Aisako Harriack» sont le
point culminant de cette région désertique et
sauvage.
La vallée de la Bidassoa me rapproche
d'Etxalar qui regroupe ses très belles maisons
fleuries à colombages. Le ruisseau du Sarriko est
traversé pour se diriger vers le col verdoyant de
Lizzarieta. Longtemps frontière douanière, il ne reste
plus qu'une ruine et un bar-restaurant pour une
pause.
Le village de Sare est connu pour ses grottes
préhistoriques mais depuis mai 2007, de grosses
inondations ont dégradé les deux sites ouverts au
public. Nous longeons la Nivelle jusqu'à Ainhoa,
village coquet. Ici bat le cœur du Labourd. Qu'il fait
bon flâner dans le centre.
La montagne se rapproche et l'Ereby, Urzumu
et Artzamendi se distinguent comme « montagnes
sacrées » des Basques. Là commence surtout le
passage des palombes et des vautours, spectacle à ne
pas manquer !
Quittons cette bastide fondée au XIIIe siècle
dont l'enfilade des maisons bâties aux XVIIe et
XVIIIe lui ont donné l'appellation de « Village de
France ». Le col de Pinodieta avec ses 176 m est un
enchantement car le sommet permet d'apercevoir le
pic du Mondarrain, un épouvantail de 748 m.
Situé entre Nive et Nivelle, Espelette
correspond à une ancienne baronnie marquée du
sceau des chevaliers et barons d'Espeleta. Les
guirlandes de piments rouges tapissent les façades
blanchies à la chaux chaque printemps.
Toutes les églises basques sont originales :
richesse du décor intérieur avec deux ou trois
rangées de galeries qui servaient pour agrandir la
surface, puis uniquement pour les hommes qui
laissent retentir leur superbe voix pendant les
offices.
Après une longue journée ensoleillée je
m'approche de l'hôtel pour une nuit calme. De bon
matin, je pénètre dans Cambo les Bains reconnu pour
ses cures thermales où, poètes, écrivains et têtes
couronnées vinrent dès le XVIIe siècle pour la
douceur du climat et les valeurs curatives de ses
sources. La route se rétrécit dès Itxassou reconnu
pour être le Pays des cerises noires servant à
l'élaboration des célèbres gâteaux basques. Ce
charmant bourg conserve l'église Saint-Fructueux
entourée de stèles discoïdales sculptées de croix très
symboliques. Une route sinueuse longe la Nivelle
jusqu'au Pas de Roland dont l'ouverture creusée dans
la montagne permet la continuité du chemin.
Juste à côté l'auberge offre une pause
rafraîchissante. Le paysage sauvage et austère est
unique et tout là-haut l'Arzamendi reste une
montagne redoutable revêtue de ses coupoles
météorologiques. Une pause au village perché de
Bidarray permet d'admirer l'ancienne commanderie,
ses très belles maisons fleuries puis l'église fortifiée.
Après une courte descente, nous franchissons la Nive
au pont de Laminack. Le cimetière est tapissé de
fleurs, toutes les stèles témoignent de l'attachement
des Basques à leur particularisme et à la civilisation
originale celte. Par la D 918 on arrive à Ortzaize
avec ses maisons médiévales.
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 14p 14
L'ARC EN SELLE
Le village d'Ossès possède une fromagerie où
on affine un AOC de brebis artisanalement. La
dégustation est un moment de bonheur avec en prime
un Irouléguy blanc ou rouge, suivant les goûts de
chacun. Cette région très rurale et verdoyante a du
caractère et chaque parcelle de terre évoque le
« Bien vivre en montagne ». Le Mont Baïgoura avec
ses 892 mètres est surmonté d'une ancienne tour à
signaux.
Plus loin le Moiné Mendia évoque une
montagne magique pyramidale. La route s'enfonce
entre les collines veloutées parsemées de belles
fermes puis voilà l'Ursuya qui impose ses 678 mètres
d'altitude. La route en montagne russe serpente pour
aboutir au village de Lekorne d'où émerge un clocher
ajouré muni d'une passerelle en bois pour accéder
aux trois cloches.
Cinq kilomètres plus loin, Mendionde est
accroché à flanc de montagne. Son église date du
XVè et contient un très beau retable de saint Cyprien.
Pour terminer la visite des villages perchés, voici
Macaye la belle qui dresse sa superbe église et son
curieux fronton à boules situé au milieu du
cimetière. Ce soir je couche chez l'habitant et mange
un repas très typique.
Le nord du Labourd au départ d'Urcuçay me
fait emprunter la « Route Impériale des Cimes »,
construite sous Napoléon. Sur 15 km de crête, les
panoramas s'enchaînent dans un dépaysement total.
Au loin la chaîne des Pyrénées, plus proches les
Landes et ici la campagne fertile. La route se termine
près du vieux village de Mouguerre qui possède une
superbe église supportant un clocher massif.
Plus à l'ouest la croix de Mouguerre offre une
vue imprenable sur les Landes, le massif de la
Rhune, la Nive, l'océan et l'agglomération de
Bayonne. De quoi rester des heures à contempler ce
paysage étonnant. C'est la descente sur Bayonne
pour deux heures de visite. C'est la capitale du
Labourd et le « Petit Bayonne » est à l'honneur. La
porte de Mousserolles permet l'accès au Château
Vieux et à la cathédrale Sainte-Marie, magnifique
vaisseau gothique avec une monumentale entrée
sculptée.
Il fait bon flâner dans les ruelles qui sentent
bon les charcuteries, les herbes et le chocolat.
Et puis il y a Biarritz qui fut à l'époque
napoléonienne une modeste bourgade de pêcheurs ;
maintenant la plage de Miramar étend ses palaces
datant de la reine Eugénie. Beaucoup plus simple, la
plage de l'Atalaye dispose ses rochers percés au teint
ocre pour le plaisir des touristes. Pour finir cette
sortie, place au rocher de la Vierge balayé par le vent
et par les vagues du golf de Gascogne. Là, le
spectacle prend toute sa valeur pour un grand
moment de bonheur.
Après un léger repas au bord du rivage, la côte
basque sera longée pendant 17 km, le décor
changeant annonce le village de Bidart, ancien port
de pêche à la baleine, construit à flanc de colline, ses
maisons à colombages dominent le centre animé par
de nombreux commerces. La chapelle Sainte-
Madeleine borde le sentier littoral qui va d'Hendaye
à Biarritz. Cet édifice blanc est le refuge des marins
qui sont enterrés dans le cimetière attenant.
Par une piste cyclable on arrive à Guétaria,
qui, après avoir été un port baleinier, est devenu une
station à la mode. Sont restés typiques, le port, la
place de la mairie et bien sûr le fronton pour mettre
en valeur la pelote basque qui serait d'origine Grec
ou Maya ? Soirée hôtel après avoir assisté à un
concert de chants basques, grand moment d'émotion.
Au petit jour, passage devant l'église de
Guétary dédiée à saint Nicolas. Une petite route
verdoyante m'entraîne à l'intérieur des terres jusqu'à
Ahetze, petit village charmant et reposant.
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 15p 15
Bayonne
La croix de Mouguerre
L'ARC EN SELLE
Une piste verte me rapproche de Donibane
Lohitzun qui a su préserver son charme intact malgré
l'affluence des touristes.
Saint-Jean de Luz ou Saint-Jean des Marais se
déguste au grand tour de ville. D'abord, les maisons
des armateurs fortunés qui se sont installés dès le
XVIIè siècle puis la maison de l'Infante qui a vu
Anne d'Autriche. La place Louis XIV a conservé son
hôtel particulier, l'église Saint-Jean-Baptiste est une
des plus belles du Pays Basque.
La longue plage bondée me rapproche de
Zibiburu devenu indépendant d'Urrugne en 1604.
Ciboure mérite une longue halte, le quai Maurice
Ravel fait apparaître la « Maison Hollandaise »
conçue dans le style du XVIIè siècle. Une longue
marche sera bénéfique le long des ruelles du vieux
village de pêcheurs où il fait bon vivre. Les belles
maisons labourdines avec leurs colombages
dissymétriques entourent la fontaine datée de 1676.
Plus loin l'église forteresse date de 1575, elle est
dédiée à saint Vincent de Huesca. Petit arrêt buvette
dans un café typique sur la place du port car la
chaleur me suit depuis quatre jours.
Dès la sortie de Ciboure je ne peux manquer le
couvent des Récollets, une pure merveille avec son
cloître très orné du XVIè. La dernière halte
s'effectuera dans le quartier de Socoa, petit port de
pêche bien gardé par son fort élevé sous Henri IV
pour préserver ce lieu baleinier contre les incursions
espagnoles.
Le voyage se termine par une dernière journée
de montagne. La Corniche basque très déchiquetée
est une succession de côtes agrémentée d'un bon
vent. La pointe Sainte-Anne permet d'avoir un beau
point de vue sur le Capo Higuer et son sémaphore et
sur la longue baie d'Hendaye noire de monde. Plus
haut Notre Dame de Soccori est perchée sur un
promontoire rocheux veillant pour toujours sur les
marins disparus.
Après 5 km de descente, on est attiré par le
château d'Abbadia de style néo-classique. Véritable
forteresse grise, son accès est ouvert aux touristes
avec un guide sur mesure. Je retrouve Hendaye et sa
longue baie urbanisée. La ville s'est développée
après 1864, date d'arrivée du chemin de fer entre
l'Europe et l'Espagne. Le centre est animé, l'église
Saint-Vincent mérite un détour, elle contient des
richesses des XVI, XVII et XVIIIè siècles provenant
des églises de Guipuzcoa.
Passage à Irun avec ses hautes habitations
fleuries et voici la grande côte pour accéder à
l'ermitage San Martial du XIIIè, panorama splendide
sur cette région superbe. La riante vallée de la
Bidassoa me rapproche de Biriatou qui élève son
église du bout de l'hexagone sur la base de rotation
de milliers de camions prenant l'autoroute. C'est là
aussi que commence le GR10 traversant les Pyrénées
jusqu'à Cerbère.
Beaucoup plus calme sera longé le rio
Bidassoa sur 12 km jusqu'à Vera de Bidassoa. Ce joli
bourg très typique, richement fleuri est gardé par son
vieux château du XIIIè. Belles maisons décorées
avec des balcons en fer forgé. C'est après le pont
roman que je me dirige vers le col d'Ibardin pour 6
km de bonheur. De l'ombre, pas de voitures et des
vues saisissantes. Par contre, le sommet avec ses 317
m aboutit à une venta et là je déguste une bière
d'Espagne, loin de la foule agglutinée plus haut entre
les commerces locaux. Petite promenade pédestre
vers le lac d'Ibardin situé dans une belle nature
préservée. Retour au col avant l'ultime descente vers
Oletta et enfin Ascain, terme d'un voyage de 460 km.
Le dernier regard se porte sur la Rhune avec
ses 960 m d'altitude qui est considérée à juste titre
comme la « Montagne sacrée des Basques », tout un
symbole ...Gérard Gomy
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 16p 16
Biarritz
Saint-Jean de Luz
L'ARC EN SELLE
Réjane revient sur notre première rencontre officielle 2008 à Boismé (79).
MEETING DE PRINTEMPS
Déjà le meeting de printemps ! C'est décidé, nous irons à Boismé dans les Deux-Sèvres parce que ce jeune club nous propose des randonnées sur les deux jours.
Gaby partira de Dolus vendredi matin, de bonne heure, de bonne humeur ; et de bonheur avec quelques menus bagages puisqu'il fera la route en deux jours en bicyclette ; et moi, travail oblige, je ne partirai que samedi matin avec le fourgon. Au passage, je prendrai notre amie Marie-Thérèse et comme deux canes – surnom que Bibi nous a donné – nous cancanerons de choses et d'autres pendant le trajet !
Il est 11 heures, nous arrivons à Boismé ; la première tête de cyclo que nous apercevons est celle de notre Bibi, il nous fait faire demi-tour et nous emmène sur le terrain de sport où déjà quelques cyclos sont installés. Après quelques embrassades et après avoir manifesté le plaisir de se revoir, nous dressons la table à l'abri du vent et au soleil, qui ne durera pas, pour un menu festin suivi d'une petite sieste de notre cher Bibi. Puis nous nous dirigeons vers la salle omnisports pour un départ groupé et guidé par quelques cyclos du club de Boismé.
Le ciel a l'air menaçant mais nous décidons de l'ignorer. Après quelques kilomètres parcourus dans une campagne vallonnée, traversant des bois dont les bordures sont garnies de primevères et autres fleurs qui annoncent le printemps, les premières gouttes se font sentir pour donner place carrément au déluge. Quelques-uns feront même demi-tour et c'est trempés jusqu'aux os que nous arrivons pour la visite d'un moulin à eau qui servait autrefois à fabriquer la farine nécessaire pour la confection du pain ; notre hôte de plus de 90 printemps ne tarissait pas d'éloges sur son moulin et la guerre de 39 – 45 qu'il avait faite mais j'étais trop frigorifiée pour l'apprécier à sa juste valeur (dommage !). Avec Marie-Thérèse, nous décidons de rentrer à Boismé pour nous changer et nous réchauffer un peu, deux cyclos sympas nous proposent de faire sécher nos vêtements dans leur camping-car pendant la nuit.
Il est 18 h 30, nous allons au pot de l'amitié offert par le club puis, en petit comité, nous dînerons dans la salle omnisports, la petite laine sur le dos car il ne faisait pas chaud ; puis, à l'heure du dodo, nous irons, nous, dormir dans le fourgon, les autres iront dans une petite
salle bien chauffée mise si gentiment à leur disposition par la commune de Boismé.
Le dimanche matin, le temps ne me paraît pas plus encourageant que la veille et j'affiche une mine peu réjouie pour passer une bonne journée ; tant pis ! J'enfourche quand même ma bicyclette pour une nouvelle randonnée, après tout je suis venue pour ça et puis, vaille que vaille ! Marie-Thérèse, Gaby et moi nous partirons donc sur le circuit qui affiche 40 kilomètres ; au bout de 23, nous arrivons bien trempés au casse-croûte qui se trouve au lac de Boismé où des pêcheurs endurcis sous leurs abris de pêche taquinent le goujon. Dommage, il n'y a pas de soleil et pas de café non plus pour nous réchauffer mais un organisateur du club nous propose d'aller le prendre à la salle omnisports, ce que nous faisons... et là, il est devenu hors de question pour moi de reprendre ma bicyclette, je reste au chaud et je laisse les plus courageux finir leur randonnée.
À 12 h 30, nous prendrons à nouveau le pot de l'amitié et nous passerons à table. Bon ! C'est pas tout mais il reste encore à faire un circuit de 28 kilomètres environ, je laisse partir les plus motivés et moi, je reste collée à mon siège où je ferai même une petite sieste !
La fin de la journée approche, les cyclos arrivent pour l'incontournable discours du Président suivi d'un vin d'honneur. Il faut penser à prendre le chemin du retour, je partirai comme je
suis venue, avec Marie-Thérèse, car Gaby ira dormir chez Paul. Ils ont décidé de faire le lendemain un bout de chemin ensemble jusqu'à Aulnay où Paul pointera le BPF. Ils dormiront chez une amie puis, le mardi matin, Paul repartira vers les Sables d'Olonne où il prendra sûrement une photo insolite (caboteur de haute mer échoué sur la plage) et Gaby rentrera au bercail le mercredi.
Des regrets ? Sûrement ! Le premier de ne pas avoir été au mieux de ma forme, le deuxième que le soleil ne soit pas un peu plus au rendez-vous car le club de Boismé nous avait préparé de jolis circuits que nous aurions pu apprécier davantage. Mais, malgré tout cela, ce nouveau club a su nous accueillir et nous leur souhaitons - comment dites-vous ? - longévité et prospérité. Quant à moi, je vous dis à très bientôt pour de nouvelles randonnées sur des routes convergeant vers le clocher d'une église souvent vide mais voisinant avec un café souvent plein.
Réjane
Photo : Christian
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 17p 17
Une belle tablée d'Arctistes !
L'ARC ET LE RANDONNEUR
Depuis que nous avons eu confirmation de l'organisation de la Rencontre Nationale du Randonneur en
2009, notre petit groupe, composé de Valérie, Patrice, Paul et moi-même s'est mis au travail pour proposer à nos
amis du Randonneur le meilleur des environs de Damvix (85) Aperçu des premiers préparatifs sur le terrain..
2009, C'EST PARTI !
Nous avions décidé en janvier des grandes lignes
des parcours : un à la découverte des différents aspects
du marais, un autre vers le massif de Mervent, un
troisième en direction de l'Océan et le dernier vers la
Venise Verte et Niort. Une première reconnaissance de
deux parcours est programmée pour février, une
ébauche de parcours est établie et c'est parti...
Le 11 février, ce sont 12 Arctistes qui se
retrouvent devant le Village Vacances de Damvix par
un temps très frais mais bien ensoleillé. Au programme
du jour, le circuit vers Niort qui sera proposé le
dimanche suivant l'Ascension 2009, circuit final de la
Rencontre qui doit permettre une dernière balade dans
le marais et la découverte des bords de Sèvre. Le
Village de la Sèvre, Nessier et Coulon – où le café est
le bienvenu - sont au menu du jour, suivis de Magné et
de la Roussille que nous atteignons par le nouvel
itinéraire cyclable qui prend source à la sortie de
Magné et longe de manière fort agréable la Sèvre.
Arrivés aux écluses de la Roussille, nous galérons
ferme pour sortir de Niort et aller sur Saint-Maxire,
notre idée de départ étant de ne pas passer dans la
capitale deux-sèvrienne. Idée que nous abandonnerons
là pour prévoir un pique-nique au jardin des Plantes et
une arrivée dans Niort par chemins blancs et petites
routes. L'expertise de Valérie a été précieuse pour ce
tronçon urbain peu évident...
Devant la mairie de Saint-Maxire, nous nous
posons pour le pique-nique attendu à cette heure déjà
tardive, l'épine de Paul et le Côtes du Ventoux de
Philippe rencontrent un vif succès ! Nous prenons le
café à Saint-Rémy - établissement pittoresque mais qui
devrait apprendre à préparer un petit noir ! - et
rejoignons Benet puis Courdault pour une découverte
du petit port et du cheminement cyclable le long du
canal de Vieille Autize. L'église de Liez viendra
compléter le programme du jour avant un dernier pot à
Damvix qui clôt cette belle journée de tourisme à
bicyclette entre amis. Reste à peaufiner le circuit mais
l'ossature est plaisante !
10 jours plus tard, nous sommes 18 pour partir à
la reconnaissance du circuit qui sera proposé le Jeudi
de l'Ascension, circuit inaugural à la découverte de
certains coins de marais moins connus que Coulon ou
La Garette. Nouveau départ par le Village de la Sèvre
mais cette fois, nous franchissons la passerelle d'Irleau,
très glissante par ce temps brumeux, au grand plaisir
des cyclos photographes à l'affût de l'insolite ! Sainte-
Sabine, Arçais et Saint-Georges de Rex - encore un
café qui ne manque pas de saveur mais qui... - voient le
passage des Arctistes qui ne vont pas tarder à tourner
en rond dans le marais à la recherche d'une liaison vers
Amuré, finalement abandonnée et au plus grand
amusement de forestiers occupés à compter le nombre
de tours effectués par ces curieux cyclistes ! C'est une
nouvelle fois fort tard que nous pique-niquerons autour
de l'église de Deyrançon avant de repartir pour un petit
café à Mauzé et un retour fort plaisant par Cram, La
Névoire et la Grève. Occasion de repérer de nouveaux
chemins blancs qui devraient faire la joie des Amis du
Randonneur. Nous remontons enfin par La Caillaude et
Bazoin pour le traditionnel pot de l'amitié... et pour
reconstituer le groupe scindé en deux depuis Cram !
Encore un parcours plaisant qui nécessite
quelques réglages et une belle journée qui sera suivie
par de nouvelles reconnaissances en avril qui vous
seront contées dans le prochain numéro de notre
bulletin.Jean-Yves
Photos : Paul et Christian
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 18p 18
Sur la passerelle d'Irleau
Le port de Courdault
L'ARC ET LE RANDONNEUR
Marie-Claude et André préparent pour le mois de septembre prochain une Rencontre Régionale des Amis du
Randonneur et nous livrent ci-dessous le programme de ce week-end.
RENCONTRE RÉGIONALE6 ET 7 SEPTEMBRE 2008
C’est après avoir participé à la Rencontre des
« Amis du Randonneur » en Médoc, à la mi-septembre
l’an passé, que nous avons pris la décision d’organiser
une randonnée de même nature dans notre région. Pour
tout dire, certains cyclos nous avaient un peu tendu la
perche…
Notre projet allait donc s’inscrire comme un
prolongement à la sortie médocaine, dans la mesure où
après la découverte de l’estuaire de la Gironde nous
allions proposer de randonner sur les rives de la
Seudre, au pays des huîtres.
Nous avons retenu la date des 6 et 7 septembre
et tracé un circuit en forme de « huit », le point central
des deux boucles étant Ronce les Bains, localité offrant
de bonnes solutions d’hébergement (hôtels,
campings…).
Le samedi sera consacré à la découverte des
claires et des marais, entre Seudre et estuaire de la
Charente. Cette formule permettra ainsi d’avoir un
aperçu du patrimoine architectural local (Fort Louvois,
Brouage, Port des Barques, transbordeur du Martrou,
église d’Echillais, Moulin des Loges) et de contempler
à loisir la mosaïque des marais et des canaux.
Le dimanche conduira les participants à Royan,
après avoir traversé la forêt de La Coubre sur une piste
cyclable parfois un peu déformée en raison des
nombreuses racines soulevant le revêtement. Il faudra
donc être prudent, à moins que d’ici là ces aspérités
soient gommées, ce dont nous doutons. Cependant,
pour être tout à fait honnêtes, nous devons reconnaître
que cette piste semble bénéficier d’une attention
particulière : nous y avons, au cours d’une
reconnaissance, rencontré un employé communal
occupé à souffler les feuilles !
Au passage, grand bol d’air à la Pointe
Espagnole et le long de la Grande Côte avant de
retrouver les rivages plus calmes de La Seudre où nous
visiterons quelques ports ostréicoles.
Conformément au règlement intérieur des
« Amis du Randonneur », seuls les abonnés à la revue
« Le Randonneur » peuvent participer à cette
rencontre, dont les modalités figureront dans le
prochain numéro.
Signalons que l’abonnement annuel (trois
numéros) au prix de 18 € en individuel, 17 € pour un
couple et 16 € pour une famille est à souscrire auprès
des « Amis du Randonneur, BP 43, 62390 Auxi-le-
Château ».
André et Marie-Claude
NDLR : Vous pouvez également aller rendre
visite au site Internet du Randonneur à l'adresse
suivante :
http://lerandonneur.celeonet.fr/
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 19p 19
Port ostréicole
Pontons typiques
L'ARC EN SÉCURITÉ
Le samedi 23 février 2008 a eu lieu à Champdeniers la réunion « médicale et sécurité » organisée
annuellement par le CoDep des Deux-Sèvres et regroupant les Délégués Sécurité des clubs du département
Pour la première partie de la réunion sur la
sécurité, Daniel Madier revient sur les éternels
problèmes de déclaration en Préfecture lors de
l'organisation de randonnées et sur la nécessité d'une
« autorisation d'ouverture temporaire d'un débit de
boissons » quand le point de convivialité propose des
boissons alcoolisées dans un lieu public ou sur la voie
publique.
Il aborde ensuite la nécessité du respect du
code de la route, l'équipement et l'entretien du vélo
(éclairage, appareil avertisseur, dispositifs de freinage
efficaces, etc...), l'habillement du cyclotouriste avec
des couleurs claires et/ou réfléchissantes et les
différentes routes, voies cyclables et voies vertes.
En fin de réunion, un débat s'engage sur les
équipements routiers en ville et la difficulté pour les
usagers à se faire entendre. Récemment sur Niort lors
d'une réunion de quartier avec présentation des travaux
d'un futur rond-point, malgré la demande d'un
équipement pour la sécurité des vélos et un avis oral
favorable des services municipaux, la réalisation
définitive a été faite selon les premiers plans présentés
et sans protection pour les cyclistes.
NDLR : Lors de nos sorties, je n'ai jamais
repéré de comportements à risque de la part des
copains cyclotouristes de notre Amicale, mais il est
vrai qu'il faut rester vigilants par rapport aux autres
usagers de la route.
Avant d'aborder le sujet sur la diététique,
le Docteur Jean-François Moreau à la demande de
certains délégués présents, revient sur l'examen
médical et sur l'intérêt pour les cyclotouristes à partir
de 50 ans de faire un test d'effort, seul examen pouvant
prévenir un accident cardiaque, tous les 5 ans.
Puis, il détaille et simplifie au maximum les
« combustibles de l'effort » :
− les glucides pour l'effort intense,
− les lipides pour l'effort prolongé,
− les protides pour l'architecture de la masse
musculaire,
− les vitamines pour les enzymes,
− les sels minéraux qui interviennent au niveau des
cellules,
− et l'eau.
Il fait un rappel sur l'alimentation qui pendant
l'effort doit être facilement assimilable et la règle des
421 pour la composition de chaque repas :
− 4 glucides : légumes crus, légumes cuits, féculents,
chocolat,
− 2 protides : viande (de préférence blanche),
fromage,
− 1 lipide : beurre ou huile.
En soulignant que le chocolat est un produit
intéressant pour les cyclos, ainsi que la bière comme
reconstituant après un effort.
Au niveau de l'hydratation, il souligne que 2 à
3 % de perte d'eau représentent 20 % de perte de
rendement physique et que lors d'un effort l'on
commence par perdre de l'eau. Pour la quantité d'eau à
boire pendant un effort, il faut bien sûr tenir compte de
la température et des besoins de chacun.
Néanmoins, il propose un test pour ceux qui
souhaitent déterminer la quantité à boire sur une
période de 2 heures : se peser, pédaler pendant 2 heures
sans boire et au retour la perte de poids représente la
quantité d'eau dont le corps a besoin.
Autre recette pour le contenu du bidon compte-
tenu du fait que l'on commence par perdre du glucose,
il faudrait rajouter du sucre dans l'eau en fonction de la
température :
− de 0 à 10°C : 40 g de sucre par litre d'eau,
− de 10 à 20°C : 20 g de sucre par litre d'eau,
− plus de 20°C : 10 g de sucre par litre d'eau.
En sachant que le sucre peut être remplacé par
du miel (sucre naturel) plus quelques gouttes de citron
et que le bidon, pas trop frais, ne doit pas être bu en
une seule prise mais par petites gorgées et avant d'avoir
soif.
Il indique également qu'il faudrait ne pas
manger et boire sucré 3 heures avant l'effort, mais par
contre après l'effort, privilégier les boissons sucrées et
l'eau gazeuse.
NDLR : Lors de nos rencontres, l'arrêt dans un
café pour une boisson sucrée ou à base de houblon est
donc à continuer et dans la composition de notre
« buffet royal » si convivial, nous retrouvons
certainement sans problème la règle des « 421 ».
Valérie, Déléguée Sécurité
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 20p 20
L'ARC GOURMAND
COURGETTES FROIDES - RECETTE D'HÉLÈNE
– 1 kg de petites courgettes non pelées, coupées en
rondelles fines,– 1/4 l de vin blanc sec,
– 1/8 l d'huile d'olive,
– 1/8 l d'eau,
– 1 petit boîte de concentré de tomates à 28% (70 g),
– 50 g de raisins de Corinthe (voire un peu plus),
– Thym, laurier, basilic, sel, poivre,
Mélanger le tout dans une casserole. Porter à ébullition et
cuire à tout petit feu pendant environ 45 minutes, voire un peu
plus.
Ajouter une pointe de Cayenne et mettre au réfrigérateur.
Servir froid avec des grillades.
SEICHE - RECETTE DE MARIE-CLAUDE
Pour 2 personnes :
– 3 blancs de seiche, ne pas choisir les gros,
plus longs à cuire
– 2 oignons
– 3 tomates
– 2 carottes
– 1 petit piment
– 1 petit verre de pineau
Essayer de peler la seiche (enlever le film
transparent le plus possible).
Couper en morceaux et fariner (farine, sel,
poivre et thym).
Faire revenir dans l'huile d'olive, puis
ajouter le pineau.
Pendant ce temps, faire revenir oignons,
tomates pelées, petits dés de carottes et petits
piments -genre Espelette « ceux qui sont
accrochés aux balcons et qu'on voit en passant à
vélo » pour ces derniers y aller doucement.
Mélanger le tout et cuire doucement jusqu'à
ce que la seiche soit tendre.
Au moment de servir, on peut ajouter un
peu de crème fraîche liquide. Se mange bien avec
du riz.
TARTE AU PINEAU - RECETTE DE RÉJANE
Pour 6 à 8 personnes :
– 300 g de pâte brisée
– 4 œufs
– 100 g de sucre en poudre
– 2 cuillères à soupe rases de maïzena
– 25 cl de Pineau blanc
– 20 cl de crème liquide
Chauffer le four à 180° (thermostat 6).
Mettre la pâte brisée dans un moule, la
piquer avec une fourchette, placer dessus une
feuille de papier cuisson, répartir des haricots secs
à l'intérieur et cuire à blanc 15 minutes.
Pendant ce temps, fouetter les jeunes
d'œufs et le sucre jusqu'à ce que le mélange
blanchisse et gonfle.
Délayer la maïzena avec le pineau, puis la
crème et mélanger aux jaunes.
Monter les blancs en neige ferme et ajouter
délicatement à la crème précédente.
Sortir le fond de pâte précuit du four,
retirer les haricots, verser la crème au pineau et
remettre au four 20 minutes en surveillant.
Quand la crème est prise et dorée, sortir du
four.Page préparée par Valérie
Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008Le Randonneur Picto-Charentais – avril 2008 p 21p 21
top related