liste des siglessystème de riziculture de bas-fond aménagé où sont appliquées les variétés...
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LISTE DES SIGLES
AF : Agriculteur Formateur
ADRAO : Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de l’Ouest
APM-Bénin : Agricultures Paysannes et Modernisation- Bénin
BAD : Banque Africaine de Développement
BADEA : Banque Arabe de Développement
BID : Banque Islamique de Développement
BOAD : Banque Ouest Africaine de Développement
CARDER : Centre d’Action Régionale pour le Développement Rural
CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole Mutuel
COBEMAG : Compagnie Béninoise de Matériels Agricoles
DAER : Direction de l’Aménagement et de l’Equipement Rural
DGD : Direction Générale de la Douane
DGR : Direction du Génie Rural
DVAOP : Direction de la Vulgarisation et de l’Appui aux Organisations Paysannes
FUPRO : Fédération de l’Union des Producteurs du Bénin
GEA : Groupement des Exploitants Agricoles du Bénin
GERAM : Groupe d’Expertise et d’Ingénierie Rurale pour l’auto-promotion du Monde Rural
GV : Groupement Villageois
INRAB : Institut National des Recherches Agricoles du Bénin
INSAE : Institut National des Statistiques et de l’Analyse Economique
MAEP : Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche
OBAR : Office Béninois d’Aménagement Rural
ONASA : Office National d’Appui à la Sécurité Alimentaire
ONC : Office National des Céréales
OP : Organisation des Producteurs
PAC : Port Autonome de Cotonou
PADSE : Projet d’Amélioration et de Diversification des Systèmes d’Exploitation
PAMR : Programme d’Appui au Monde Rural
PAPA : Programme Analyse de la Politique Agricole
PDL-Collines : Projet de Développement des Collines
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PADSA : Projet d’Appui au Développement du Secteur Agricole
PPAB : Programme de Professionnalisation de l’Agriculture au Bénin
PSSA : Programme Spécial de Sécurité Alimentaire
PTAA : Programme de Technologie Agricole et Agro-Alimentaire
RDR : Responsable du Développement Rural
SADEVO : Société d’Aménagement de la Vallée de l’Ouémé
SAV : Service d’Action Villageoise
SDDAR : Schéma Directeur de Développement Agricole et Rural
SOBEMAP : Société Béninoise de Manutention Portuaire
SONIAH : Société Nationale d’Irrigation et d’Aménagement Hydro-agricole
TSPV : Technicien Spécialisé en Production Végétale
UDP : Union Départementale des Producteurs
UGPPM : Union des Groupements des Producteurs du Périmètre de Malanville
UNIRIZ : Union des Riziculteurs du Zou
USPP : Union Sous-Préfectorale des Producteurs
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1. RESUME
Après l’échec des politiques volontaristes des années 60 et 70, la production du riz bénéficie
d’un ensemble de conditions favorables à sa promotion. Outre l’environnement institutionnel
national et international très favorable au développement de cette culture, c’est le potentiel
naturel dont la riziculture peut se prévaloir qui est devenu un facteur incitatif des multiples
interventions dont elle est l’objet.
1.1. UN ENVIRONNEMENT TRES FAVORABLE
Au niveau national.
Le développement de la filière s’inscrit bien dans les grandes orientations de la politique
agricole national. Celle-ci, à travers le Schéma Directeur de Développement Agricole et
Rural (SDDAR) adopté en 2001, fixe la diversification des productions agricoles comme une
de ses priorités (cela constitue l’un des quatorze plans d’actions retenus). La promotion de la
production céréalière permettra in fine « d’assurer la sécurité alimentaire et de participer
activement aux échanges sous-régionaux ». Elle peut également contribuer à la réduction de la
pauvreté en milieu rural, par une diversification et un accroissement du revenu des
producteurs.
Il existe de nombreuses possibilités d’augmentation de la production de riz, céréale pour
laquelle le pays accuse actuellement un déficit de l’ordre de 50 000 tonnes. En effet le Bénin
dispose encore d’un immense potentiel de production insuffisamment répertorié et exploité.
Environ 8% du potentiel sont actuellement exploités. Il existe là de réelle possibilités de
réalisation d’une autosuffisance alimentaire, tout en contribuant à une économie des devises
consécutivement à la réduction des importations.
L’accroissement de la production s’accompagne de tentatives d’organisation des producteurs,
à travers l’émergence de groupements et de coopératives de producteurs tant au niveau des
périmètres aménagés que des bas-fonds de production. La professionnalisation de ces
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organisations s’avère indispensable pour mieux structurer la filière et obtenir des produits
finis compétitifs vis à vis de ceux provenant du marché international.
Plusieurs acteurs : ONG, bailleurs de fonds, Institutions de coopération interviennent
actuellement dans la filière, sans un cadre de concertation et de coordination cohérent. Ces
actions ont besoin d’une coordination pour plus d’efficacité. Le PAFR offre à travers le
Comité Interprofessionnel du Riz qu’il propose un cadre de concertation pour l’ensemble des
acteurs de la filière (producteurs, transformateurs, commerçants, pouvoirs publics, recherche
notamment). Cette concertation sera stimulée à la base autour de chaque OPRIZ.
Au niveau international.
Après une chute sur les quatre dernières années, les prix du riz usiné connaissent une légère
remontée depuis le début de l’année, même s’ils demeurent globalement bas. On peut espérer
une remontée significative des cours mondiaux au cours des prochaines années. En effet, les
spécialistes de la FAO1 estiment qu’il faut une augmentation de la production de l’ordre de
30 à 70 % au cours des vingt cinq années à venir pour faire face à la demande mondiale. En
raison de la saturation des terres disponibles en Asie, l’Afrique, qui accuse actuellement un
déficit et qui dispose d’un important potentiel de production encore largement sous-exploité,
a tout à gagner en anticipant sur les enjeux futurs du marché international de cette céréale.
1.2. ATOUTS DE LA FILIERE RIZ
Des ressources naturelles favorables à la culture du riz
Les ressources naturelles du Bénin sont largement favorables au développement de la
riziculture. D’après les résultats de l’Inventaire de bas-fonds, le Bénin aurait un potentiel de
plus de 322.000 ha de terres rizicultivables, dont 205.000 ha de bas-fonds et 117 000 ha de
plaines inondables. Moins de 8 % de ce potentiel sont actuellement exploités. La mission
estime que le potentiel pourrait dépasser ce chiffre si un inventaire exhaustif, basé sur les
nouvelles technologies (images Landsat,…) était effectué. Le niveau des ressources en eau
peut assurer dans presque tout le pays une culture de riz par an. La pluviométrie annuelle
1 Tiré de la compilation du système d’information et d’alerte rapide sur l’alimentation et l’agriculture,
notamment de leur publication : Perspectives de l’alimentation , faits saillants de la FAO
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dépasse généralement les 1000 mm, ce qui, avec des aménagements sommaires voire du
casiérage, suffit pour conduire une campagne de riz sans stress hydrique.
Des résultats de la recherche sur le riz au Bénin disponibles
Les travaux de la recherche (INRAB), travaillant en étroite collaboration avec l’ADRAO, ont
permis de mettre à la disposition des producteurs des itinéraires techniques performants. La
présence de variétés de riz adaptées au terroir et adoptées par les riziculteurs a beaucoup
contribué à l’obtention de bons rendements que la mission a pu observer dans les bas-fonds et
dans les périmètres irrigués. Dans l’ensemble les producteurs ont bien assimilé les itinéraires
techniques recommandés.
Une relance de la production soutenue par des dynamiques internes
Au cours des dix dernières années, la production du riz a connu une très forte augmentation
passant de 14.000 tonnes de paddy en 1994 à 60.000 tonnes en 2002. Cette augmentation
intervient dans un contexte de croissance quoique irrégulière des importations dont le volume
après avoir passé de 137 000 tonnes en 1997 à 96 546 tonnes en 2000 a atteint le chiffre
record de 205 835 tonnes en 2002 ; laissant clairement entrevoir l’existence d’une importante
marge de manœuvre pour le produit local. Plus intéressant est que cet engouement pour la
production de riz s’accompagne de nombreuses initiatives de structuration des producteurs de
riz.
L’existence d’un secteur de transformation décentralisé
L’augmentation de la production s’accompagne également de l’émergence d’un secteur de
transformation assez peu performant, mais qui a l’avantage d’être décentralisé, c’est à dire
proche des producteurs. Les opérateurs économiques privés prennent progressivement ce
secteur en main, et ont même eu tendance à faire diminuer les coûts de transformation.
La croissance de la population
La densité de la population a atteint 59 habitants par km2 en 2002. La densité est très forte
dans le sud et faible dans le nord. Une forte densité démographique entraîne une forte
pression sur les terres et incite la population à exploiter les bas-fonds. Dans ce milieu
hydromorphe, la riziculture est souvent la seule activité agricole possible. Sur tout un autre
plan cette forte densité s’accompagne d’une accélération de l’urbanisation qui vient
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constamment modifier la structure de la demande ( 50% des béninois vivront dans les villes
en 2010 selon les projections de l’INSAE).
1.3. CONTRAINTES DE LA FILIERE RIZ
Les contraintes de la filière riz identifiées se résument essentiellement :
à la pénibilité du travail (labour, désherbage, étuvage,…),
aux difficultés d’accès aux intrants (engrais, semences améliorées, herbicides)
au manque de décortiqueuses performantes
au problème d’écoulement ( en liaison avec la qualité du produit qui ne permet pas
encore la conquête des marchés urbains autres que ceux des bassins de production).
aux difficultés de gestion des périmètres irrigués, notamment si ceux-ci ont des
stations de pompage
1.4. CONCLUSIONS DU DIAGNOSTIC
Relance endogène forte
Malgré l’échec des grands périmètres irrigués des années soixante, et la timidité des projets de
développement à promouvoir la riziculture, on observe une relance endogène très importante.
Cet essor est en partie dû à la crise cotonnière surtout dans le nord, mais aussi à
l’augmentation de la demande locale et à l’introduction des semences améliorées.
Production de paddy rentable à condition d’avoir des rendements élevés
Au prix actuel de vente du paddy local (90 Fcfa/kg dans l’Atacora et 100 Fcfa/kg à 120
Fcfa/kg dans le reste du pays), la production de paddy est rentable dès que les rendements
dépassent 2,75 tonnes/ha avec l’utilisation d’engrais et 2,25 tonnes/ha sans engrais. Le
système de riziculture de bas-fond aménagé où sont appliquées les variétés améliorées et les
intrants est le plus rentable. Ce système devra bénéficier d’une attention particulière de la part
du PAFR en raison de ses multiples implications socio-économiques : forte implication des
femmes, faibles coûts de mis en œuvre notamment .
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La faible qualité du riz identifiée comme contrainte principale
L’essentiel des contraintes de la filière se situe en aval de la production, c’est à dire au niveau
de la transformation et de la commercialisation. La majorité du décorticage est réalisé par les
moulins polyvalents provenant du Nigeria. Ils ne sont pas équipés de dispositif de nettoyage
et de tamisage. Le riz produit est de faible qualité et n’est pas apprécié par la population
urbaine. Ceci se reflète directement sur le prix du riz net plafonnant autour de 200 à 220
Fcfa/kg. Par contre le prix d’un riz de qualité supérieure se situerait entre 250 et 350 Fcfa/kg.
Les faibles taux de décorticage qui se situent à 60% dans le sud et 70% dans le nord, où les
femmes pratiquent préalablement l’étuvage, nuisent également à la qualité du riz.
Commercialisation différenciée nord - sud
La commercialisation du paddy est gérée par les femmes « collectrices ». Le paddy est
souvent constitué de mélanges non triés. Les prix chutent lors des récoltes, puis après
quelques mois se stabilisent autour de 100 Fcfa/kg. La grande majorité du paddy est écoulée
en petites quantités sur le marché local. Dans le sud les producteurs transforment le paddy et
ne vendent que du riz décortiqué. Là aussi les « collectrices » écoulent le riz en petites
quantités durant toute l’année. Par contre au Nord, les producteurs vendent systématiquement
leur paddy aux transformatrices qui engrangent de ce fait les plus values de la filière. Les
coopératives de Dévé et de Malanville qui vendent leur produit rapidement après la récolte
font face à des problèmes d’écoulement, cependant surmontables.
Accentuation des problèmes de production du paddy en raison de l’amenuisement des moyens
des CARDERS
Les producteurs du riz font face à de nombreuses difficultés liées non seulement à la
pénibilité des travaux, notamment le labour et le désherbage, mais aussi aux problèmes
d’accès aux intrants (semences améliorées, engrais et herbicides). Les CARDERSs et les
services décentralisés du Ministère de l’Agriculture ont dû se replier sur les activités
découlant des fonctions régaliennes de l’Etat. Dorénavant ils ne fournissent plus ni intrants ni
biens d’équipement. Les OP qui encadrent la production du riz éprouvent encore des
difficultés à remplir ces fonctions pourtant essentielles au développement de la filière.
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Aménagements sommaires garants de la rentabilité de la production du paddy
Les calculs de rentabilité ont démontré que l’introduction des aménagements sommaires
augmente la rentabilité de la riziculture de bas-fond. On sécurise la riziculture, notamment
contre les aléas climatiques. Ces aménagements sommaires ont été facilement appropriés par
les bénéficiaires. Cependant dans nombre de bas-fonds la mise en œuvre de ces travaux
pourrait être améliorée.
La majorité des OPs de base ne sont pas fonctionnelles
Les organisations de producteurs de riz ne sont pas encore bien structurées et fonctionnelles à
quelques exceptions près, notamment dans le sud et sur le périmètre de Malanville. Celles qui
fonctionnent permettent à leurs membres d’obtenir de l’encadrement, d’acquérir de
l’équipement de transformation et des intrants. Les organisations faîtières se trouvent encore
trop loin de la base pour être en mesure de fournir des services aux producteurs. Il faut
renforcer la capacité des groupements à la base et organiser la filière autour de ces
groupements avant de procéder à la structuration des faîtières.
1.5. LE PLAN D’ACTION POUR LA FILIERE RIZ PROPOSE
Puisque que l’accroissement de la production de riz se confirme, l’objectif principal du plan
d’action sera l’amélioration de la qualité du produit, pour conquérir des parts de marchés,
notamment urbains qu’occupent actuellement les importations. Les organisations de
producteurs seront mises au centre du dispositif d’amélioration de la transformation et de la
commercialisation du riz local pour qu’elles puissent bénéficier au maximum de
l’augmentation de la marge de la filière. Une augmentation potentielle du prix du riz d’au
moins 25% se répercutera directement par rapport aux autres productions commercialisées sur
les revenus des producteurs. Elle rendra cette culture plus compétitive. Le premier objectif
est donc d’arriver à une production économique qui pourrait déboucher sur une autosuffisance
nationale en riz et corrélativement une réduction des importations.
Le résumé du contenu du Plan d’Action pour la Filière Riz est présenté dans le tableau ci-
dessous :
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Tableau 1 : Le contenu du PAFR
Volet Intitulé Contenu
1 Appui aux OPRIZ Appui au renforcement de capacité des
groupements
Organisation de la filière riz autour d’un
groupe de producteurs (échelle coop / UCP)
Appui à la structuration des OPRIZ
2 Appui au CIPR et CPRL Suivi marché, labellisation, promotion riz
local, commercialisation, taxation,
formation
3 Matériel de décorticage Identifier les décortiqueuses performantes
Identifier les réseaux de pièces de rechanges
Renforcement capacités de maintenance
4 Amélioration techniques post récolte Diffusion technique étuvage améliorées
Batteuses, aires de séchage
5 Matériel de labour Promotion motoculteurs, culture attelée
6 Semences Production semences de base
Multiplication semences améliorées
7 Renforcement expertise en
aménagement
Formation AF en techniques implantation et
Construction diguettes
8 Maintien de la fertilité Faciliter l’accès aux engrais, rotation avec
Légumineuses
9 Inventaire de bas-fond Cartographie bas-fonds, création base de
données, réalisation SIG
10 Cellule de Gestion Coordination, contractualisation, Suivi
évaluation
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Le premier axe d’intervention sera de rechercher une qualité de riz local pouvant être
compétitif avec le riz importé. Ceci implique non seulement l’introduction d’équipements
plus performants et appropriés, mais aussi une labellisation du riz local, basé sur le respect
rigoureux d’un cahier des charges. Ce cahier des charges couvrira toute la filière, en
commençant par le choix de la semence, définissant le mode de battage et d’étuvage pour
enfin définir les types de décortiqueuses. Un Comité Interprofessionnel du Riz, qui
fonctionnera comme un comité ad hoc, mis en place dès la première année et composé de
représentants de tous les acteurs de la filière, veillera non seulement au respect du cahier des
charges, mais oeuvrera aussi à promouvoir le riz local chez le consommateur urbain. La mise
en œuvre des recommandations du CIPR sera assurée par une Cellule de Promotion de la
filière qui à terme pourra être financée par les frais de prestations de services qu’elle rendra
aux groupements.
Le deuxième axe est de renforcer la capacité des organisations de producteurs de riz, de les
rendre fonctionnelles en tant que prestataires de service. Elles devront devenir de véritables
organisations professionnelles et en tant que telles traiter avec les prestataires de services
actifs dans le domaine de la production, transformation et commercialisation. Il s’agit donc de
mettre en place des formations professionnelles intensives. Le renforcement des capacités des
producteurs sera étendu jusque dans le domaine des travaux d’aménagement sommaire. Aussi
le Comité de Concertation Riz du Bénin pourra être admis au Comité de Pilotage de la Cellule
de Gestion du PAFR.
Le troisième et dernier axe est de renforcer la capacité des prestataires de service dans le
domaine de la transformation et la mécanisation agricole.
Dans le souci de promouvoir la professionnalisation dans cette filière, le Plan d’Action pour
la Filière Riz incitera les différents acteurs à formaliser entre eux des accords de
collaboration.
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TABLE DES MATIERES
1. RESUME ............................................................................................................................ 3
1.1. Un environnement très favorable ............................................................................... 3
1.2. Atouts de la filière riz ................................................................................................. 4
1.3. Contraintes de la filière riz ......................................................................................... 6
1.4. Conclusions du diagnostic .......................................................................................... 6
1.5. Le Plan d’Action pour la Filière Riz proposé ............................................................ 8
2. INTRODUCTION GENERALE. ..................................................................................... 15
2.1. Contexte de l’étude ................................................................................................... 15
2.2. Objectifs de l’étude .................................................................................................. 19
2.3. Démarche des enquêtes ............................................................................................ 19
2.4. L’étude même se décompose en deux grandes parties ............................................. 20
3. PREMIERE PARTIE : LE DIAGNOSTIC ...................................................................... 21
3.1. Les Départements du Mono et du Couffo ................................................................ 21
3.1.1. Généralités ........................................................................................................ 21
3.1.2. Le potentiel ....................................................................................................... 21
3.1.3. Les différents types de riziculture .................................................................... 21
3.1.4. La riziculture de bas-fond ................................................................................ 22
3.1.5. La riziculture en plaine inondable ................................................................... 24
3.1.6. La riziculture dans les périmètres irrigués en maîtrise totale ........................... 26
3.2. Les Départements de l’Atacora et Donga ................................................................ 31
3.2.1. Généralités ........................................................................................................ 31
3.2.2. Le potentiel ....................................................................................................... 31
3.2.3. La riziculture de bas-fond ................................................................................ 31
3.3. Les Départements du Borgou et de l’Alibori ........................................................... 39
3.3.1. Généralités ........................................................................................................ 39
3.3.2. Le potentiel ....................................................................................................... 39
3.3.3. La riziculture en maîtrise totale (Malanville) ................................................... 39
3.3.4. La riziculture de bas-fond ................................................................................ 44
3.4. Les Départements du Zou et des Collines ................................................................ 49
3.4.1. Généralités ........................................................................................................ 49
3.4.2. Le potentiel ....................................................................................................... 49
3.4.3. La riziculture de bas-fond ................................................................................ 49
3.5. Les Départements du Ouémé et Plateau ................................................................... 54
3.5.1. Généralités ........................................................................................................ 54
3.5.2. Le potentiel ....................................................................................................... 54
3.5.3. La riziculture de bas-fond ................................................................................ 54
3.6. Les Organisations de Producteurs ............................................................................ 57
3.6.1. Le Groupement Villageois ............................................................................... 57
3.6.2. Les Unions Communales des Producteurs : (ex USPP). ................................ 57
3.6.3. L’Union Départementale des Producteurs (UDP) ............................................ 58
3.6.4. La Fédération nationale des Unions des Producteurs (FUPRO) ...................... 58
3.7. La Transformation .................................................................................................... 61
3.7.1. En général ......................................................................................................... 61
3.7.2. Le Battage. ....................................................................................................... 61
3.7.3. L’étuvage .......................................................................................................... 62
3.7.4. Le décorticage .................................................................................................. 64
3.7.5. Recommandations ............................................................................................ 66
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3.8. La Commercialisation .............................................................................................. 67
3.8.1. La commercialisation du riz local .................................................................... 67
3.8.2. La faible compétitivité du riz local .................................................................. 70
3.8.3. Une compétitivité mitigée ................................................................................ 72
Source : MAEP/ ONASA et calcul des auteurs. .................................................................. 76
3.8.4. Compétitivité du riz vis-à-vis des autres sources de glucides .......................... 77
3.9. Synthèse de la filière riz ........................................................................................... 79
3.10. Conclusion du diagnostic ..................................................................................... 84
4. DEUXIEME PARTIE : LE PLAN D’ACTIONS POUR LA FILIERE RIZ .................. 86
4.1. STRATEGIE ............................................................................................................ 86
4.2. CADRE LOGIQUE .................................................................................................. 89
4.3. LE PLAN D’ACTIONS PROPOSE ........................................................................ 90
4.3.1. Action 1 : Appui aux organisations de producteurs de riz (OPRIZ) ................ 93
4.3.2. Action 2 : Appui au CIPR et CPRL ................................................................. 94
4.3.3. Action 3 : Promotion de matériel de décorticage ............................................. 96
4.3.4. Action 4 : Promotion des techniques de post-récolte améliorées ..................... 97
4.3.5. Action 5 : Matériel de labour ........................................................................... 97
4.3.6. Action 6 : Introduction semences améliorées .................................................. 98
4.3.7. Action 7 : Renforcement de l’expertise locale en travaux d’aménagement ..... 99
4.3.8. Action 8 : Maintien de la fertilité ................................................................... 100
4.3.9. Action 9 : Elaboration de l’Inventaire des Bas-fonds .................................... 101
4.3.10. Action 10 : Cellule de Gestion du Plan d’Action pour la Filière Riz ............. 101
4.3.11. Le budget total ................................................................................................ 103
4.4. La rentabilité du PAFR proposé ............................................................................. 103
5. ANNEXES ..................................................................................................................... 104
5.1. Annexe 1 ................................................................................................................ 105
5.2. Annexe 2 : .............................................................................................................. 107
Tableau 24 : répartition de la production rizicole .................................................................. 107
5.3. Annexe 3 Main d’oeuvre pour les systèmes du sud ............................................... 108
5.4. Annexe 4 Le PSSA ................................................................................................ 109
5.5. L’ONASA .............................................................................................................. 110
5.6. L’Unité Nationale du Consortium des Bas-fonds du Bénin ................................... 111
5.7. Le S.A.V. ................................................................................................................ 112
5.8. Le P.A.D.S.A.. Djougou et Banikoara .................................................................. 113
Le Projet de Développement Collines ................................................................................ 115
5.9. UNIRIZ .................................................................................................................. 117
5.10. Situation inventaire et sensibilisation bas-fonds ................................................ 119
5.11. Tableau 27 Budget volet 1 ................................................................................ 121
5.12. Tableau 28 Budget Volet 2 ................................................................................. 122
5.13. Tableau 29 Budget Volet 3 ................................................................................. 124
Tableau 29 : Budget Volet 4 .............................................................................................. 126
5.14. Tableau 31 : Budget Volet 5 .............................................................................. 127
5.15. Tableau 32 : Budget Volet 6 .............................................................................. 128
5.16. Tableau 33 : Budget Volet 7 ............................................................................. 129
5.17. Tableau 34 : Budget Volet 10 ............................................................................ 131
5.18. Tableau 35 : Budget PAFR (Fcfa) ...................................................................... 132
5.19. Caractéristiques techniques décortiqueuses ....................................................... 134
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Liste des tableaux
N° 1 : Le contenu du PAFR 9
N° 2 : Le potentiel de production du riz au Bénin 16
N° 3 : Caractéristiques des exploitations des producteurs du riz dans le Mono/Couff 22
N° 4 : Compte d’exploitation riziculture de bas-fond aménagé dans le Mone 25
N° 5 : Calcul de rentabilité de la production de riz à Dévé 27
N° 6 : Diagnostic filière riz dans le Mono suivant CCNPR 30
N° 7 : Rentabilité des différents systèmes de riziculture dans l’Atacora 35
N° 8 : Diagnostic filière riz dans l’Atacora et Donga suivant CCNPR 38
N° 9 : Superficies (ha) cultivées en riz pour les communes suivants 44
N°10 : Calcul de rentabilité des systèmes d’exploitations rizicoles du Bourgou/Alibori 47
N°11 : Diagnostic filière riz Borgou et Alibori suivant CCNPR 48
N°12 : Calcul de rentabilité exploitations rizicoles Zou et Collines 51
N°13 : Diagnostic filière riz Zou et Collines suivant CCNPR 53
N°14 : Calcul de rentabilité filière riz à l’ouémé 56
N°15 : Déficit alimentaire dans les départements du Bénin 71
N°16 : Evolution probable de la demande du riz au Bénin 72
N°17 : Ecart de prix moyen, en Fcfa, entre le riz local et le riz importé 75
N°18 : Quantité de riz don japonais importés au Bénin 76
N° 19 : Evolution des rendements par région 80
N° 20 : Evolution des superficies emblavées en riz par région 80
N°21 : Rendements, prix de revient et valorisation de la production du riz 81
N°22 : Synthèse des atouts et contraintes de la filière riz 82
N°23 : Evolution de la production du riz au Bénin 104
N°24 : Répartition de la production rizicole 105
N°25 : Main d’œuvre totale pour les système rizicole du Sud 106
N°26 : Situation de campagnes de sensibilisation et d’inventaire de bas-fond 117
N°27 : Budget Volet 1 119
N°28 : Budget Volet 2 120
N°29 : Budget Volet 3 121
N°30 : Budget Volet 4 122
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N°31 : Budget Volet 5 123
N°32 : Budget Volet 6 124
N°33 : Budget Volet 7 125
N°34 : Budget Volet 10 126
N°35 : Budget PAFR 127
N°36 : Caractéristiques techniques décortiqueuses 128
N°37 : Caractéristiques techniques mini rizeries 128
N°37 : Caractéristiques techniques motoculteurs 129
Liste des figures
N° 1 : Evolution de la production du riz au Bénin 17
N° 2 : Evolution mensuelle du prix du riz local sur les marchés du Bénin 69
N° 3 : Situation alimentaire dans les départements du Bénin 71
N° 4 : Evolution des importations au Bénin 73
N° 5 : Evolution prix aliments 77
N° 6 : Production du riz 79
N° 7 : Organigramme du Plan d’Action pour la Filière Riz 91
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2. INTRODUCTION GENERALE.
2.1. CONTEXTE DE L’ETUDE
Le potentiel de croissance économique du Bénin dépend largement du secteur agricole qui
contribue à plus de 36% à la formation du PIB, 88% des recettes d'exportations et emploie
70% de la population active.
Cependant, la structure du secteur agricole demeure mono-morphique car elle est dominée par
la culture du coton. Les perspectives sont cependant assombries par la crise de cette filière au
niveau national, liée à la baisse des cours sur le marché international.
C’est pour sortir de cet engrenage que le Gouvernement a, dans le cadre de sa politique
agricole dont les grandes lignes sont consignées tant dans la Lettre de Déclaration de Politique
Développement Rural (LDPDR), que dans le Schéma Directeur de Développement Agricole
et Rural (SDDAR) adopté en 2001, inscrit la diversification des productions agricoles comme
une de ses priorités. La promotion de plusieurs cultures autres que le coton permettra in fine
« d’assurer la sécurité alimentaire et de participer activement aux échanges sous-régionaux ».
L’option de diversification est également conçue comme un moyen d’accroissement des
revenus des producteurs ruraux qui prend une portée singulière en ce moment de définition et
de mise en œuvre des stratégies de lutte contre la pauvreté.
S’il y a un domaine où cette option s’est traduite très clairement en actes concrets, c’est dans
celui des Plantes à Racines et Tubercules. En effet la volonté des pouvoirs publics de faire des
Racines et tubercules, des filières agricoles rentables s’est traduite par l’initiation de plusieurs
projets de développement, notamment le Projet de Développement de la Filière Manioc et le
Programme de Développement des Plantes à Racines et Tubercules.
Le riz qui a retenu l’attention des pouvoirs publics au cours des décennies 60 et 70, semble
très peu présent dans les stratégies de diversification2. En effet mis à part quelques projets de
recherche et initiatives des ONG, le riz ne fait pas encore l’objet d’une préoccupation
2 Il existe un plan de relance de la filière riz élaboré en 1997 qui attend toujours un début d’application
-
16
d’envergure nationale, justifiant la faible contribution de cette céréale à la production agricole
nationale, environ 0,5 % de la valeur ajoutée du secteur agricole. Tout laisse indiquer que les
obstacles à surmonter pour obtenir une production significative sont immenses et loin de la
portée des ressources financières du pays. Pourtant, mis à part les racines et tubercules, le riz
constitue une des cultures pour lesquelles, le Bénin dispose encore d’énormes potentialités
insuffisamment exploitées et des opportunités économiques en liaison avec l’évolution des
habitudes alimentaires et du marché international de ce produit.
Au plan national, trois phénomènes concourent à la création d’un environnement favorable au
développement de la culture du riz au Bénin.
Le premier concerne l’immense potentialité naturelle de production de riz dont dispose le
pays. Selon diverses sources, le Bénin dispose d’environ 325 000 hectares de terre
rizicultivable dont 205 000 ha de bas–fonds et 120 000 ha de plaines inondables.
Tableau n° 2 : potentiel de production de riz au Bénin3
Surfaces potentielles (ha) potentiel de
production
Production
effective en
2001
Taux
d’exploitation
rizicole
Irrigables bas fonds Total riz paddy (tonnes)
Sud 90 000 65 000 155 000 310 000 1 488 0,5%
Centre 60 000 60 000 120 000 15 402 12,8%
Nord 30 000 80 000 110 000 220 000 32 356 14,7%
Bénin 120 000 205 000 325 000 750 000 49 246 6,6%
SOURCE : D’APRES LES DONNEES DE L’ETUDE , PLAN DE RELANCE DE LA FILIERE RIZ, 1997 ET DU
MAEP , 2002.
3 Le sud comprend les départements de l’Ouémé-Plateau, du Mono-Couffo et de l’Atlantique-Littoral.
Le centre comprend les départements du Zou et des Collines
Le Nord comprend les départements de l’Atacora-Donga et du Borgou-Alibori.
-
17
Quelques 30 000 ha soit moins de 10% de ce potentiel sont actuellement mis en valeur. Il
existe donc encore d’immenses possibilités qui pourraient permettre au Bénin de multiplier
par plus de 10 le niveau actuel de ses réalisations.
Le second est relatif aux effets économiques et alimentaires d’une promotion de la filière riz
local. L’offre du riz blanc qui avoisine les 30 000 tonnes est largement en deçà du niveau de
consommation nationale que l’on estime à 80 000 tonnes. Le pays doit débourser chaque
année l’équivalent d’environ 6 milliards de francs pour importer quelques 50 000 tonnes afin
de satisfaire les besoins alimentaires des populations. Il y a là des opportunités économiques
(gain de devises) et alimentaire ( sécurité) à engranger par le Bénin.
Le troisième concerne la dynamique qui s’opère autour de la promotion de cette culture.
Après une longue période de stagnation, la production du riz a connu un très fort taux de
croissance au cours des dix dernières années. Entre 1994 et 2002, le volume de la production
est passé de 14 000 tonnes à environ 60 000 tonnes de paddy, soit un taux cumulé de
croissance de 329 % en 8 ans.
Source : d’après les données du MAEP
Cette croissance de la production s’accompagne d’une certaine effervescence au niveau
institutionnel, notamment des organisations des producteurs. L’émergence d’organisations
d’encadrement des producteurs (groupements de producteurs, coopératives et autres unions de
producteurs, Comité riz) est en passe de faire du riz, un puissant produit de structuration du
Fig n° 1 : Evolution de la production du riz au Bénin
0
10000
20000
30000
40000
50000
60000
70000
1960-
1961
1970-
1971
1976-
1977
1980-
1981
1990-
1991
2000-
2001
2002-
2003
tonnes
-
18
monde paysan à l’instar du coton. Le renforcement et l’accompagnement de cette dynamique
sont d’autant plus impératifs qu’elle implique très fortement la participation des femmes4.
Enfin d’importants acquits de la recherche conduite par l’INRAB en collaboration avec des
centres de recherche à vocation régionale comme l’ADRAO et L’IITA ont permis de mettre à
la disposition des producteurs un paquet de technologies performantes, des variétés de riz
adaptées aux différentes zones agro-écologiques.
Au niveau international, après une chute sur les quatre dernières années, les prix du riz usiné
connaissent une légère remontée5 depuis le début de l’année, même s’ils demeurent
globalement bas. Cette remontée est en grande partie due à la baisse des stocks mondiaux.
Ceux-ci sont passés de 164,8 millions de tonnes en 2000 à 150,6 millions en 2001, puis à
122,4 millions en 2002 et enfin à 104,7 millions de tonnes au début 2003 selon la FAO. On
peut espérer une remontée significative des cours mondiaux au cours des prochaines années.
Cependant c’est sur le long terme que le riz présente de grands enjeux. En effet, les
spécialistes estiment qu’il faut une augmentation de la production de l’ordre de 30 à 70 % au
cours des vingt cinq années à venir pour faire face à la demande mondiale. Hors il est peu
probable que l’Asie qui fournit actuellement 91,2 % de la production mondiale puisse
contribuer de façon significative à cette augmentation. Cette région connaît une saturation des
terres disponibles. L’Afrique, qui accuse actuellement un déficit d’environ 8 millions de
tonnes et qui dispose d’un important potentiel de production a tout à gagner en anticipant sur
les enjeux futurs du marché international de cette céréale. Actuellement le continent importe
entre 7,5 et 8 millions de tonnes de riz usiné par an soit environ 40 % de ces besoins et 28 %
des transactions mondiales6.
La coordination des actions et projets en cours, notamment les 3 projets d’aménagements des
bas-fonds, le Programme Spécial de Sécurité alimentaire avec les vietnamiens, les projets
gérés avec les missions chinoises, les initiatives qu’encadrent le PDL, EVECO et
HELVETAS manque de lisibilité. En effet en dépit des démarches multiples en cours pour
étudier le développement de la filière, il manque un cadre de référence pour tous les acteurs,
4 Dans de nombreux bassins de production, notamment dans les collines et dans l’Atacora, les femmes sont
parfois majoritaires dans les groupements qui exploitent les périmètres rizicoles. 5 Le prix d’une tonne de riz Thaï 100% brisure est passé de 253$US en 1999 à 207 en 2000, à 177 en 2001, à 197
en 2002, puis à 198 ; 202 ; 209 ; 203 et 198$US respectivement en avril, mai, juillet te août 2003 6 Selon la FAO, le commerce mondial du riz devait porter sur 27,7 millions de tonnes ( équivalent riz usiné) en
2003
-
19
une stratégie nationale, bref un plan d’action nationale pour cette filière. Il est donc urgent de
doter le pays d’un plan d’Action de la filière pour concrétiser la politique de diversification de
la production qui est devenue la préoccupation majeure des pouvoirs publics. Elle offrira
également un cadre d’intervention concertée à tous les acteurs qui mènent actuellement des
actions dans cette filière.
2.2. OBJECTIFS DE L’ETUDE
L’objectif assigné à l’étude est de réaliser un diagnostic global de la filière Riz au Bénin en
vue de l’élaboration d’un plan d’action pour la filière riz
De façon spécifique, il s’est agi d’analyser :
Les coûts de production en tenant compte des systèmes de production dans les
différents bassins afin de déterminer leurs efficiences,
Les systèmes de transformation et leur adaptation aux besoins du marché
Les circuits de commercialisation du riz importé et local au Bénin, et l’importance
relative de ces différents produits selon les régions,
Enfin la compétitivité du riz local face au riz importé,
Le rôle des Organisations des Producteurs dans une future structuration de la filière
2.3. DEMARCHE DES ENQUETES
La mission s’est déroulée du 6 au 31 octobre 2003 et s’est appuyée à la fois sur l’abondante
littérature qui existe sur le riz au Bénin, que sur des enquêtes de terrain.
La documentation a été collectée tant auprès du Ministère de l’Agriculture, de l’élevage et de
la Pêche ( MAEP), qu’auprès des institutions spécialisées (INRAB, PPAB, Direction du
Génie Rural, PAPA, PTA, CARDER ), de divers projets et ONG ayant antérieurement
travaillé ou pilotant un projet / programme sur le riz.
Les enquêtes de terrain ont été réalisées selon une approche participative, associant
étroitement les responsables régionaux du Comité riz du Mono/ Couffo, de l’Atacora/Donga,
-
20
du Borgou/ Alibori, des Collines/Zou et de l’Ouémé /Plateau, ainsi que les chargés Bas-fonds
des CARDER7. Dans les cinq régions visitées, la démarche a consisté en :
Un entretien préliminaire avec les responsables régionaux du comité riz pour faire un background général de la filière dans la région, l’inventaire des
actions en cours, l’estimation de l’efficience des systèmes de production,
l’analyse des circuits de commercialisation, le degré d’organisation des
acteurs.
Des visites systématiques de sites en fonction des systèmes de production en vigueur
8. Une attention particulière a été accordée aux sites abandonnées,
dont l’équipe s’est évertuée à analyser les causes qui pour l’essentiel
relèvent de défauts techniques d’implantation.
Des entretiens avec les responsables locaux des CARDER, des ONG, des commerçants, des transformatrices et plusieurs autres personnes ressources.
Une journée de feedback des résultats préliminaires a été organisée avec les membres du
Comité Riz . Elle a permis d’affiner le diagnostic, de recentrer les actions à entreprendre et
surtout de préciser la place des OP dans la mise en œuvre du plan d’action Riz au Bénin.
Enfin une restitution des résultats a été faite au Ministère de l’agriculture, de l’Elevage, de la
Pêche ( MAEP) , en présence des représentants de plusieurs institutions et de l’AFD.
2.4. L’ETUDE MEME SE DECOMPOSE EN DEUX GRANDES PARTIES
La première partie fait un diagnostic de la filière en combinant une démarche
régionale à une analyse transversale de certains aspects. Ainsi l’efficience des systèmes de
production a été étudiée tant sous l’angle régional que transversal (des différents systèmes de
production : culture irriguée, bas-fond, plaines inondables). Par contre l’analyse des systèmes
de transformation, de commercialisation a été faite sous l’angle transversal afin de mieux
apprécier non seulement la compétitivité du riz local, mais aussi la performance de l’ensemble
de la filière.
La seconde partie présente le Plan d’Actions. Celui-ci intègre outre la stratégie
globale, le cadre logique, les actions définies dans le cadre du plan et une estimation du coût
des différents volets.
7 Voir détail du déroulement de la mission en annexe.
8 Une vingtaine de sites et bas-fonds de production ont été visitées au cours de la mission
-
21
3. PREMIERE PARTIE : LE DIAGNOSTIC
3.1. LES DEPARTEMENTS DU MONO ET DU COUFFO
3.1.1. Généralités
Les départements du Mono et du Couffo se trouvent au sud-ouest du Bénin. Leur superficie
cumulée est de 3.800 km2. Le climat est du type bimodal. La densité démographique en 1992
était de 169 habitants par km2.
3.1.2. Le potentiel
Selon l’Inventaire des bas-fonds, les départements de Mono / Couffo possèdent 27.000 ha de
plaines inondables, notamment le long du fleuve Mono et 20.000 ha de bas-fonds. Les hautes
terres du plateau se prêteraient aussi à la riziculture pluviale stricte. Par contre ce dernier type
de riziculture n’est pas encore développé. Le régime bimodale rend la pluviométrie aléatoire
pour la riziculture qui hors les aménagements, les plaines inondables et les bas-fonds a du mal
a boucler son cycle.
3.1.3. Les différents types de riziculture
Selon le rapport de l’UDP « étude de la Filière riz dans le Mono et le Couffo, 2003 » 431 ha
seraient rizicultivés en 2003. Les superficies et le nombre d’exploitants par type de terroir
sont présentés dans le tableau ci-dessous :
La superficie moyenne d’une exploitation rizicole est de 0,55 ha. En supposant que la
superficie moyenne d’exploitation ne varie pas entre les différents terroirs, on peut déduire
que la distribution des superficies dans le département se fait comme suit :
-
22
Bas-fond : 170 ha exploités, soit inférieur à 1 % du potentiel
Plateau 5 ha exploités
Plaine inondable 255 ha exploités, soit 1 % du potentiel
Tableau 3 : Caractéristiques des exploitations des producteurs de riz dans le Mono/Couffo
Nombre d’exploitants Superficie
Communes Bas-fond Plateau Plaine Total (ha)
COME 38 0 0 38 24
HOUEYOGBE 52 0 0 52 5,01
APLAHOUE 15 7 38 60 27,5
GRAND POPO 72 0 3 75 71,3
ATHIEME 16 0 28 44 42,5
LOKOSSA 14 1 30 45 22,6
DOGBO 5 2 358 365 181,6
BOPA 23 0 2 25 5,48
LALO 73 0 0 73 5,11
Total 308 10 459 777 431,09
En % 40 1 59
Source : étude filière riz, UDP Mono/Couffo 2003
3.1.4. La riziculture de bas-fond
L’inventaire des bas-fonds estime la superficie de bas-fonds aménagés en 2001 à 102,48 ha.
Avec un taux d’exploitation inférieur à 1% on peut dire que la riziculture de bas-fond ne fait
pas encore partie des stratégies paysannes. Les engrais y sont peu ou pas appliqués.
Cependant, les rendements observés sont élevés, même après une dizaine d’années
successives d’exploitation. Le seul aménagement de bas-fond visité est Manonkpon 1, d’une
superficie de 4 ha. Celui-ci consiste en un casiérage, un drain central et une digue
d’amortissement en terre munie d’un ouvrage batardable. Le casiérage et le drain central sont
des structures à recommander. Par contre la pertinence d’une digue d’amortissement est
moins évidente, notamment lors des passages des crues annuelles, voire décennales.
-
23
L’insertion d’un ouvrage à batardeaux dans le drain permettrait de contrôler le drainage de sa
partie en amont, sans quoi le drain pourrait amplifier les problèmes liés au déficit hydrique
pendant les périodes de sécheresse. Le coût des travaux à l’entreprise pour la construction du
drain, d’ouvrages et du casiérage pourrait avoisiner 600.000 FCFA. Le planage fin et le
défrichage seraient pris en charge par la population.
Ces travaux pourraient être réalisés par des petites entreprises en haute intensité de main
d’œuvre (H/Mo). Toutefois, le coût peut être réduit de moitié lorsque les travaux sont réalisés
par la population encadrée par un technicien.
3.1.4.1. Mode d’exploitation
Dès le mois de mai les producteurs commencent les travaux de préparation : le défrichage,
l’entretien des diguettes et du drain, et le labour. Le semis se fait en juin en poquet en ligne.
On n’applique pas d’engrais, car la population s’y oppose. Ils soutiennent que ces engrais
seraient la cause de la verse du riz. Les sept dernières années, la fertilité a été maintenue
naturellement. Lors de la visite de Manonkpon 1, la mission n’a pu déceler des signes de
carences. Les rendements peuvent être estimés à plus de 4 tonnes/ha. Le désherbage se fait
en deux ou trois fois. La récolte a lieu début Octobre. Le rendement moyen a été estimé à
3.500 kg/ha, légèrement inférieur à celui observé, afin de tenir compte des aléas climatiques,
car la pluviométrie en 2003 a été particulièrement abondante.
3.1.4.2. Les contraintes
L’absence de décortiqueuses performantes a été citée comme contrainte principale de la filière
riz. Les problèmes liés à la gestion « lourde » du périmètre de Dévé arrivent en deuxième
position. Enfin suivent les problèmes d’écoulement, notamment du riz décortiqué de la
coopérative de Dévé. Dans la plaine inondable du Mono, les contraintes majeures seraient
l’imprévisibilité de l’inondation ainsi que les difficultés d’accès aux intrants.
3.1.4.3. Rentabilité du riz de bas-fond aménagé
Les calculs économiques ci-dessous sont basés sur l’expérience de Manonkpon 1. La valeur
du coût de la main d’œuvre journalière est estimée à 1.000 Fcfa. Les besoins de main
d’œuvre sont importants : 228 HJ/ha. Le prix de revient de production d’un hectare de paddy
est 246.563 Fcfa, soit 70 Fcfa/kg. Dans ces conditions le producteur obtient une marge nette
importante : 103.438 Fcfa/ha. Le riziculteur du Mono vend rarement le paddy. Il transporte
-
24
son paddy à la décortiqueuse du village et garde plusieurs mois le riz. Il profite ainsi de la
marge du décorticage et en partie de la remontée des prix. La marge nette de la filière devient
ainsi 144.038 FCFA/ha.
Afin d’obtenir des résultats plus représentatifs et garantir à la longue un rendement moyen de
3,5 tonnes/ha, il est nécessaire d’insérer le coût de l’application d’engrais, ainsi que le coût
d’amortissement des travaux d’aménagement sommaire. Le prix de revient de la production
d’un hectare de paddy monte ainsi à 306.563 Fcfa , soit 88 Fcfa/kg. La marge net de la filière
devient ainsi 67.238 FCFA/ha.
3.1.4.4. Perspectives
Un projet d’envergure est actuellement en préparation : le PAGMOG. Le financement serait
assuré par la BAD. La réalisation des travaux aurait déjà été attribuée à une entreprise
Chinoise. Ce projet aurait comme objectif l’aménagement de 300 ha de bas-fond et de 75 ha
de terres autour des puits artésiens. Un budget de 9 Milliards FCFA serait prévu. Le coût à
l’hectare serait de 2 ,5 M/FCFA. Si les objectifs sont atteints, le Département augmenterait sa
superficie aménagée à 770 ha.
3.1.5. La riziculture en plaine inondable
Le plus grand potentiel du développement de la riziculture se trouve dans les plaines
inondables le long du fleuve Mono. Seulement 1% de ces plaines sont exploitées. Ceci
s’explique par le risque d’inondation de longue durée, pouvant submerger totalement le riz
pendant plus de 3 jours consécutifs et donc causer la perte totale de la production. Lors de la
visite, la mission a constaté à plusieurs endroits que la plaine n’a été inondée que
partiellement. Suivant les enregistrements au niveau de la station de Dévé, commencés en
1990, le plan d’eau maximal correspond à l’année 1991. Suivent les années 1999 et 2003. La
crue de l’année 2003 aurait donc une période de retour d‘environ 1 année sur 5. Dans la
planification on utilise souvent le critère qui dit que « la mise en valeur des périmètres est
possible là où les agriculteurs sont sûrs de récolter correctement 4 années sur 5. La mission a
pu observer que la plus grande partie de la plaine inondable autour de Lokossa, n’était pas
submergée. Ceci implique que la plus grande partie pourrait être rizicultivée sans devoir
prendre des mesures de protection contre les inondations. Les rendements observés au niveau
des sites visités varient entre 3 et 4,5 tonnes/ha. En année sèche, les rendements diminueraient
d’une tonne/ha, ce qui permet d’avancer que la riziculture en plaine inondable pourrait
-
25
atteindre des rendements moyens de 3 tonnes/ha. La promotion de cette riziculture devrait
prévoir d’aider les producteurs à défricher et à planer ces plaines. Les producteurs se
chargeraient avec l’appui de l’encadrement de réaliser le casiérage et le planage fin. Le coût à
l’hectare de ce type d’intervention mécanisée sur des surfaces d’un minimum de 30 ha peut
être estimé à 500.000 FCFA/ha. Sans cette intervention la progression serait très lente.
Tableau 4: Compte d’exploitation riziculture de bas-fond aménagé dans le Mono (cas de Manonkpon)
Opération Coût (Fcfa)
PRODUCTION
Coût défrichement (Fcfa/ha) 16 000
Coût entretien diguettes, drain (Fcfa/ha) 10 000
Coût du planage (Fcfa/ha) 10 000
Coût du labour (Fcfa/ha) 28 000
Coût semis (Fcfa/ha) 14 000
Coût pépinière / repiquage complémentaire (Fcfa/ha) 3 000
Coût 1er sarclage (Fcfa/ha) 28 000
Coût 2ème sarclage (Fcfa/ha) 24 000
Coût 3ème sarclage (Fcfa/ha) 8 000
Coût gardiennage (Fcfa/ha) 22 000
Coût récolte (Fcfa/ha) 24 000
Coût séchage (Fcfa/ha) 4 000
Coût battage (Fcfa/ha) 10 000
Coût vannage (Fcfa/ha) 8 000
Coût ramassage (Fcfa/ha) 6 000
Coût piochage (Fcfa/ha) 6 000
Coût râtelage (Fcfa/ha) 3 000
Coût semences améliorés (Fcfa/ha) 16 000
Coût transport (Fcfa/ha) 6 563
Prix de revient paddy (Fcfa/ha) 246 563
Prix paddy (Fcfa/kg) 100
Valeur vente (Fcfa/ha) 350 000
Marge net paddy (Fcfa/ha) 103 438
TRANSFORMATION
Taux de décorticage 0,60
Coût étuvage (Fcfa/ha) 0
Coût décorticage (Fcfa/ha) 52 500
Transport (Fcfa/ha) 31 500
Prix de revient transformation (Fcfa/ha) 84 000
Prix de revient total (Fcfa/ha) 330 503
-
26
Prix de vente du riz (Fcfa/kg) 210
Valeur vente (Fcfa/ha) 441 000
Marge net filière (Fcfa/ha) 110 497
Source enquête propre auprès groupement
3.1.6. La riziculture dans les périmètres irrigués en maîtrise totale
La maîtrise totale nécessite une infrastructure lourde, comprenant une digue de protection,
une station de pompage, un réseau de canaux d’irrigation, un réseau de drains et le casiérage.
Initialement, ce périmètre irrigué a été construit en 1970 sur une superficie de 35 ha.
L’aménagement permettait de réaliser deux campagnes par an. Après le départ de la première
mission chinoise, la riziculture a périclité. Le périmètre a été réhabilité par la Coopération
Chinoise (Populaire) en 1990. La superficie irrigable a été agrandie à 150 ha. Par contre,
l’équipement ne permet que l’irrigation d’environ 100 ha en saison de pluies. La deuxième
campagne en saison sèche n’est plus pratiquée pour des raisons d’économie. Les exploitants
ont été organisés en une coopérative.
3.1.6.1. Mode d’exploitation :
Les travaux de labour et la fourniture de semences et engrais sont d’abord effectués par la
coopérative. Ces services et les redevances devant couvrir les coûts de fonctionnement sont
remboursés en paddy par chaque membre à la récolte. En 2002 la valeur des redevances
correspondait à 104.000 FCFA/ha. La mission technique chinoise assure le maintien du parc
d’ engins et le fonctionnement des pompes.
Le labour, le planage et le semis se font à l’aide des tracteurs de la coopérative. Les
exploitants utilisent la variété 11.365 d’une durée de 4 mois. Le désherbage, l’entretien des
diguettes et la récolte se font manuellement. Ils appliquent le NPK et l’urée. L’utilisation de la
main d’œuvre par hectare est présentée en annexe 3.
3.1.6.2. Rentabilité
Le compte d’exploitation ci-dessous est déduit des coûts de production de riz de Dévé,
présentés dans l’étude V.P.Adegboli et E.Sodjinou, Analyse de la Filière Riz au Bénin, février
2003. Le rendement pris en compte dans l’étude de 3.126 kg/ha semble élevé mais
-
27
correspond aux observations de la mission ainsi que les statistiques de l’ONASA. Un
rendement moyen de 3 tonnes/ha peut être adopté pour la riziculture de bas-fond.
Tableau 5 : Calcul de rentabilité de la production de riz d’un ha à Dévé (Adegbola
2003)
PRODUCTION
Redevance (Fcfa/ha) 106 400
MOS (HJ/ha) 183
Prix travail salarié (Fcfa/HJ) 1 253
Rémunération M.O.Salarié (Fcfa/ha) 228 794
Amortissement stockage (Fcfa/ha) 6 661
Coûts totaux (Fcfa/ha) 370 012
Rendement (kg/ha) 4 000
Prix vente (Fcfa/kg) 100
Valeur vente (Fcfa/ha) 400 000
Marge net paddy (Fcfa/ha) 29 988
TRANSFORMATION
Taux de décorticage 0,60
Etuvage 0
Coût décorticage (Fcfa/kg) 14
Coût transport (Fcfa/kg) 9
Total (Fcfa/kg) 23
Coût transformation (Fcfa/ha) 55 200
Prix de revient total (Fcfa/ha) 425 212
Prix de vente riz (Fcfa/kg) 210
Prix de vente riz d'un ha (Fcfa/ha) 504 000
Marge net filière (Fcfa/ha) 78 788
3.1.6.3. Perspectives
Le Bénin prévoit de lancer des travaux d’Aménagement dans la Basse Vallée du Mono. Le
financement serait assuré par la BID et la BADEA. Ceci nécessiterait cependant de grands
-
28
investissements. De plus, la riziculture irriguée avec pompage entraîne des coûts de
fonctionnement importants, ce qui réduit la marge des producteurs.
Le Programme d’Appui au Monde Rural a réalisé quelques petits périmètres d’une superficie
inférieure à 10 ha, comprenant une station de pompage, un ou deux canaux d’irrigation et le
casiérage. Ce dernier est réalisé et financé par la population avec l’aide de l’encadrement. Ces
périmètres pratiquent la double culture : riz et cultures maraîchères. La modestie des
superficies rend ces périmètres plus faciles à gérer mais ils restent tributaires du bon
fonctionnement d’une pompe. Cependant, l’absence de techniciens confirmés et de pièces de
rechanges met en question la durabilité de ce type d’aménagement. L’ONG belge PROTOS a
programmé de poursuivre ce type d’aménagement dans les années à venir. L’absence de
données sur leur fonctionnement n’a pas permis de réaliser un compte d’exploitation.
Comme on peut le constater le Mono dispose d’atouts naturels favorables à la culture du riz.
Ces éléments constituent d’autant plus un atout intéressant qu’ils interviennent dans un
contexte de forte poussée démographique, donc de contrainte foncière et de l’existence d’un
marché potentiel. En effet avec des densités de population supérieures à 100 habitants au
kilomètre carrés par endroit, les départements du Mono et du Couffo sont de plus en plus
confrontés à une forte pression foncière qui nécessite une exploitation judicieuse des
ressources naturelles. La production du riz dans les bas-fond ou dans les plaines inondables
offre une opportunité d’aménagement qui tient compte des préoccupations
environnementales.
Sur tout un autre plan, l’offre locale est encore en dessous de la demande que l’on projette à
environ 6.500 tonnes en 2017 pour un potentiel de production d’environ 4.550 tonnes.
3.1.6.4. Les recommandations
La promotion de la riziculture dans les départements du Mono et du Couffo devrait s’appuyer
sur :
Le conseil agricole : le retrait partiel des CARDERs nécessite de renforcer l’encadrement des producteurs. La mise en place d’encadreurs polyvalents couvrant
non seulement les bonnes pratiques rizicoles mais aussi les autres cultures serait la
solution la plus économique. Les agents polyvalents pourraient être mis en place par
-
29
les CARDER ou par des ONG là où les premiers ne seraient pas représentés
efficacement.
La promotion et le renforcement des capacités des OP : Elles pourraient jouer un rôle de catalyseur entre les différents acteurs de la filière riz : producteurs, ONG,
transformateurs, institutions financières, fournisseur d’intrants. Pour l’instant le niveau
d’organisation des coopératives au niveau des périmètres laisse apparaître des failles
qui pourraient compromettre leur bon fonctionnement et émousser l’enthousiasme
actuel des populations pour la culture du riz. De plus l’UDP devrait pouvoir s’occuper
plus des questions stratégiques et déléguer les aspects opérationnels et d’encadrement
aux UCP ( ex USPP).
Le plus grand potentiel se trouve dans l’aménagement sommaire ou « ouverture » des plaines
inondables. Une meilleure connaissance de la topographie et des caractéristiques
hydrologiques pourrait aider les aménagistes à mieux identifier les zones propices. Cette
activité est déjà entamée par PROTOS.
En formant un ou deux membres par groupement dans des techniques simples
d’aménagement sommaire des bas-fonds il serait possible de créer une nouvelle dynamique
d’aménagements de bas-fond. Ces aménagements, réalisés entièrement par le groupement
n’aura pas de problème d’appropriation. Les formations pratiques pourraient être organisées
fin avril ou début mai.
Avec l’appui de PROTOS les groupements pourraient développer un nouveau type
d’aménagement de bas-fond avec maîtrise totale, basé sur les écoulements provenant des
forages artésiens. Ce type d’aménagement a l’avantage de limiter fortement les frais de
fonctionnement et d’amortissement d’un aménagement à maîtrise totale.
La mise en place progressive des prestataires de services dans le domaine de la transformation
permettrait de rendre cette activité plus efficace et économique. L’introduction de petites
décortiqueuses performantes devrait être favorisée. Des décortiqueuses facilement
transportables pourraient desservir plusieurs villages à la fois.
Les techniques d’étuvages améliorées devraient être testées dans la région sud. Le rendement
du décorticage pourrait ainsi augmenter de 60 % à 80% et améliorer ainsi les revenus des
producteurs.
-
30
Dans le domaine de la commercialisation, des efforts de labellisation des produits pourraient
être entrepris pour commercialiser le riz local dans des conditions plus transparentes. Ces
efforts porteraient sur l’amélioration du décorticage et sur le conditionnement, des contrats de
vente à terme, des crédits de campagne et de commercialisation à taux bonifié dans un
premier temps.
3.1.6.5. Synthèse du diagnostic
Le diagnostic de la filière avec les différents acteurs a permis de dresser le bilan dans le
tableau ci-dessous :
Tableau 6 : Diagnostic filière riz Mono suivant Comité Concertation Nationale Producteurs Riz
Atouts Contraintes Recommandations
27.000 ha de plaines inondables
20.000 ha de bas-fonds exploitables
sols très fertiles
Présence d’une nappe en charge,
permettant l’exploitation de forages
artésiens et le riz de nappe
Présence périmètre irrigué de Dévé,
diffusant les semences améliorées
Forte densité démographique
OP rizicoles dynamiques
Coût d’aménagement élevé
Manque d’expertise pour les
aménagements sommaires
Accès aux intrants difficile
Manque d’encadrement
Accès au crédit difficile
Gestion périmètre irrigué lourde
Besoins en main d’œuvre élevés.
Manque de décortiqueuses
Absence de dynamisme des OP à la
base
Identifier les zones rarement
inondées dans les plaines
Mise en place des AF/UDP +
renforcement capacités + formation
en techniques d’aménagement
Identifier des décortiqueuses
performantes (pas SEMACA)
Création d’un fonds de riz pour
garantir le crédit de campagne
Promouvoir la mécanisation ,
notamment les motoculteurs..
-
31
3.2. LES DEPARTEMENTS DE L’ATACORA ET DONGA
3.2.1. Généralités
Les départements de l’Atacora et Donga se trouvent au nord-ouest du Bénin. Leur superficie
cumulée est de 31.800 km2. Le climat est du type monomodal. La densité démographique en
1992 était de 21 habitants/km2.
3.2.2. Le potentiel
Selon l’Inventaire des bas-fonds, les département de l’Atacora et Donga disposeraient de
45.000 ha de bas-fonds exploitables. Ce chiffre aurait été révisé à la hausse dernièrement pour
atteindre 56 .500 ha. 1048 ha soit 2,3% étaient emblavés en riz en 2003. Environ 500 ha de
bas-fonds sont aménagés, généralement de façon sommaire. On y trouve 150 ha aménagés
pour la culture de la tomate. Si on tient compte des bas-fond abandonnés, comme Pélébina, on
peut estimer la superficie aménagée et réellement rizicultivée à moins de 300 ha.
La pluviométrie est généralement favorable pour la riziculture, notamment de mi juin à fin
septembre. Les hautes terres du plateau se prêteraient aussi pour la riziculture pluviale stricte,
notamment sur les sols les plus lourds. Mais ce dernier type de riziculture n’est pas encore
développé.
Le projet de protection du parc de la Pendjari géré par le CENAGREF collabore avec le
S.A.V. pour encourager les riverains du parc à se sédentariser et à abandonner la culture du
coton. Dans cette optique, ils aident les villages à développer la riziculture dans les bas-fonds.
Ce projet a une approche très filière et vise à améliorer aussi bien les techniques de
production que celles de transformation.
3.2.3. La riziculture de bas-fond
Le seul type de riziculture développé dans le département est la riziculture de bas-fond. Les
333 ha de périmètres en maîtrise totale ont été abandonnés. Actuellement environ 35 ha sont
en cours d’aménagement. Le faible niveau de formation et la complexité des périmètres
irrigués ont été identifiés comme les causes principales d’abandon des périmètres. Depuis
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32
lors, les CARDERs et les projets privilégient les bas-fonds assistés ou bien aménagés de
façon sommaire.
Antérieurement le riz se cultivait en association avec l’igname : l’igname sur les buttes et le
riz semé entre les buttes. A présent le riz se cultive essentiellement en monoculture. Malgré
une longue tradition, le niveau d’expertise des riziculteurs reste faible. Les semences sont
généralement du tout venants. Les engrais sont rarement utilisés. Le semis se fait encore
essentiellement à la volée. Les rendements de la riziculture traditionnelle varient entre 1 et 1,5
tonnes par hectare. Les variations dues aux aléas climatiques restent importantes.
Ici, contrairement au sud, la riziculture est essentiellement une activité de femmes.
Les dernières années les CARDERs ont préféré assister les groupements de producteurs de
riz. Ceci comprend :
L’animation des producteurs de riz,
La vulgarisation
La production de semences, notamment l’INARIS et l’IRAT 127.
Les travaux d’aménagement consistent dans :
la réalisation des diguettes en courbes de niveau, le casiérage et son planage par les producteurs,
l’implantation et le suivi de l’aménagement par les encadreurs
la construction d’ouvrages à batardeaux et des aires de battage par les tâcherons.
Selon la DAER le coût des travaux varie entre 600.000 et 900.000 FCFA. Afin de permettre
le compactage des diguettes il faut réaliser les travaux quand les sols ont la bonne teneur en
eau. Cette période correspond généralement aux mois de novembre et décembre. La
coïncidence avec les travaux liés aux récoltes, correspondant à une pointe dans les besoins en
main d’œuvre, nécessite de mettre en place une très bonne organisation au niveau du village.
Il est d’autre part recommandé d’exiger cette forte implication des producteurs afin de mieux
garantir l‘appropriation de l’aménagement.
La superficie d’un bas-fond varie entre 5 et 10 ha. Une exploitation rizicole inférieure à 0,5 ha
est considérée comme non rentable.
-
33
Lors des visites des aménagements la mission a constaté que l’implantation des diguettes ne
suit pas toujours les courbes de niveau. Dans le bas-fond de Mountiabou, la Cellule de bas-
fond a renforcé, pendant la deuxième année de l’aménagement, la diguette à courbe de niveau
en tête du bas-fond par des enrochements. Ceci protège la diguette contre les écoulements de
ruissellement. Cet aménagement a été réalisé sur 6 ha en 2001 de façon très participative. La
Cellule de Bas-fond a dirigé les travaux. La deuxième année la population a de sa propre
initiative ajouté 3 ha. Selon le CAV, les rendements en 2001 et 2002 ont été de 3 à 4
tonnes/ha, ce qui est satisfaisant. La mission a cependant estimé que la prévision de
rendement pour l’année 2003 ne dépasse pas 2 tonnes/ha. Un retard d’au moins 1 mois dans le
démarrage de la campagne serait la cause principale de la chute de productivité.
3.2.3.1. Le mode d’exploitation
Le labour se réalise en mai ou juin, après le démarrage de la saison de pluie : avant les pluies,
les sols argileux sont souvent trop durs pour permettre le labour. Le labour est réalisé
manuellement ou bien à l’aide de la traction animale. Le riz est semé fin juin ou début juillet à
la volée ou en poquets. Les variétés utilisées sont nombreuses et souvent mélangées. La durée
du cycle varie entre 100 jours et 5 mois. Les engrais sont rarement utilisés vu les difficultés
d’accès aux intrants. Le désherbage se fait généralement en deux fois à la main ou au petit
daba. La récolte a lieu en octobre ou novembre. Le battage se fait en majorité sur le sol nu.
3.2.3.2. Les contraintes de la riziculture de bas-fond
Les contraintes seraient liées
à la maîtrise de l’eau
à l’utilisation de semences non certifiées, dégénérées, mélangées
aux problèmes d’approvisionnement des intrants
au non respect des techniques culturales
à la faible qualité de la transformation
à l’insuffisance de décortiqueuses
aux problèmes d’écoulement du paddy, liés aux faible prix d’achat (à peine 80 FCFA/kg après la récolte).
On peut conclure qu’ici plus que dans les autres départements les contraintes majeures se
trouvent à l’aval de la filière. On remarque (voir tableau de rentabilité) que le niveau de
rendement du riz dans les bas-fond aménagés est particulièrement bas, ce qui entraîne une
remise en cause des aménagements et de l’encadrement.
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34
La qualité médiocre du riz a entraîné la mévente de la production de 2002-2003. Les
producteurs avaient encore d’importantes quantités de paddy dans les greniers et n’aurait
emblavé que la moitié des bas-fonds aménagés. En effet la bonne tenue de la campagne du
mil et du sorgho et accessoirement des tubercules a tiré vers le bas le prix du paddy qui se
négociait à moins de 100 Fcfa. Le riz net local vendu à 200 Fcfa comportait beaucoup
d’impuretés, le faisant préféré à son concurrent importé. Les transactions en direction des
villes secondaires périphériques : Natitingou, Djougou avaient quasiment cessé en cette
période de relative abondance de produit sur le marché
3.2.3.3. La rentabilité de la riziculture de bas-fond (tableau 7)
Le compte d’exploitation ci-dessous est déduit des coûts de production de riz de six groupes
d’exploitation de riz de bas-fond présentés dans l’étude V.P.Adegboli et E.Sodjinou, Analyse
de la Filière Riz au Bénin, février 2003.
Le premier correspond aux exploitations se trouvant dans des bas-fonds aménagés, utilisant
des variétés améliorées sans engrais. La marge nette de la production de paddy ainsi que celle
de la transformation est positive. Ce type de riziculture peut être considéré comme rentable.
Le deuxième correspond aux exploitations se trouvant dans des bas-fonds aménagés et
utilisant les engrais et les variétés améliorées. La marge nette de la production de paddy est
légèrement négative, bien que, en incluant la transformation, elle devienne positive. En
améliorant la maîtrise d’eau et les techniques culturales on devrait s’attendre à des
rendements de 3,5 tonnes/ha. Ceci rendrait ce type d’exploitations largement rentable.
Hors aménagement la production de paddy devient non rentable. Sur toute la filière la marge
reste négative pour les variantes
hors aménagement avec engrais et semences hors aménagement sans intrants avec variétés locales.
Ce dernier type d’exploitation est le plus répandu dans le département. Les autres sont peu
pratiqués.
On pourrait quand même conclure que la recherche a pu mettre au point les variétés
améliorées adaptées aux conditions des bas-fonds. Cependant on peut douter de l’efficacité
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35
Tableau 7 : Rentabilité des différents systèmes de riziculture dans l'Atacora
Rendement moyen 2586 2741 2366 2369 1923 1573
Aménagé, var améliorée Aménagé, var am, engrais Var amél., engrais Var. améliorées Variétés améliorées Variétés locales
PRODUCTION
Coût semences (Fcfa/ha) 10035 9 267 6 300 7 717 4 856 10 906
Coût engrais (Fcfa/ha) 0 57 429 42 468 0 0 0
Transport (Fcfa/ha) 19597 0 0 19 597 0 0
MOS (HJ/ha) 184 191 183 195 182 161
Coût MOS (Fcfa/HJ) 986 917 857 945 930 846
Rémunération MOS (Fcfa/ha) 181202 174 927 157 165 184 316 169 421 135 887
MOF 20 5 23 25 1 18
Rémunération MOF (Fcfa/ha) 19713 4 738 19 819 23 800 623 15 492
Amortissement (Fcfa/ha) 2211 4 796 6 565 4 623 6 773 6 104
Prix de revient (Fcfa/ha) 232 758 251 157 232 317 240 053 181 673 168 389
Prix de revient (Fcfa/kg) 90 92 98 101 94 107
Prix de vente (Fcfa/kg) 91 91 91 91 91 91
Valeur vente (Fcfa/ha) 235 326 249 431 215 306 215 579 174 993 143 143
Marge net paddy 2 568 -1 726 -17 011 -24 474 -6 680 -25 246
Taux de décorticage 0,70 0,70 0,70 0,70 0,70 0,70
Etuvage (Fcfa/kg) 30 30 30 30 30 30
Décorticage (Fcfa/kg) 14 14 14 14 14 14
Transport (Fcfa/kg) 9 9 9 9 9 9
Total (Fcfa/kg) 53 53 53 53 53 53
Coût transformation (Fcfa/ha) 95 941 101 691 87 779 87 890 71 343 58 358
Prix de revient total (Fcfa/ha) 331 267 351 122 303 085 303 469 246 336 201 501
Prix de vente riz (Fcfa/kg) 193 193 193 193 193 193
Prix de vente riz d'un ha (Fcfa/ha) 349 369 370 309 319 647 320 052 259 797 212 512
Marge nette transformation (Fcfa/ha) 18 102 19 187 16 562 16 583 13 461 11 011
Marge nette filière (Fcfa/ha) 20 670 17 461 -449 -7 891 6 781 -14 235
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des engrais dans les bas-fonds sans maîtrise de l’eau. L’investissement en achat d’engrais
pour les bas-fonds non aménagés reste risqué
3.2.3.4. .Rentabilité
Le compte d’exploitation ci-dessus est déduit des coûts de production de riz de Dévé,
présentés dans l’étude V.P.Adegboli et E.Sodjinou, Analyse de la Filière Riz au Bénin, février
2003. Le rendement pris en compte dans l’étude de 3.126 kg/ha semble élevé mais
correspond aux observations de la mission ainsi que les statistiques de l’ONASA. Un
rendement moyen de 3 tonnes/ha peut être adopté pour la riziculture de bas-fond.
3.2.3.5. Perspectives
Le SAV est déjà actif autour du parc. Ses actions pourront servir d’exemple pour le
département, notamment avec des initiatives des OP. Cependant celles-ci ne sont pas encore
fonctionnelles dans la filière riz.
Avec la réduction des moyens des CARDERs on ne peut guère espérer qu’ils pourront
renverser la tendance plutôt négative de la riziculture dans ce département. La crise du secteur
de coton limitera certainement les problèmes de compétitivité du riz local avec les autres
cultures. La relance de la riziculture devrait donc venir de l’extérieur. C’est ce qu’a prévu le
Projet d’Appui au Monde Rural de L’Atacora/Donga . La stratégie de ce projet est de :
Renforcer le positionnement de chacun des acteurs du développement (CARDER, OP, ONG)
Replacer les enjeux du développement agricole au niveau des bénéficiaires (individus ou OP)
Favoriser le processus de concertation entre acteurs
On peut donc espérer que ce projet pourra en même temps renforcer les CARDERs dans leur
nouveau rôle régalien et stimuler les OP dans la relance des filières, notamment la filière riz.
3.2.3.6. Recommandations
L’amélioration de la qualité du riz net est la clé de la relance de la filière. Les actions à mener
visent directement les transformateurs dans leur activités d’étuvage et de décorticage. Les
techniques d’étuvage amélioré doivent être vulgarisées et promues. Des décortiqueuses fiables
dont les pièces détachées sont facilement accessibles doivent être identifiées et proposées. La
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formation des opérateurs et des gérants de décortiqueuses sera nécessaire pour relancer cette
activité.
D’autre part les producteurs doivent être sensibilisés sur la qualité du paddy qu’ils vendent
aux collectrices. Leur paddy contient trop de débris et de cailloux. Le consommateur retrouve
ces corps étrangers dans son riz vu que les décortiqueuses disponibles ne nettoient pas le
paddy. De surcroît ils accélèrent la dégradation des pièces, notamment les tamis. Les pièces
d’origine sont actuellement introuvables sur le marché local.
La formation des groupes de producteurs de riz doit être promue. Ces groupes faciliteront la
vente du riz ou paddy et permettront de mettre en place des fonds de garantie pour financer les
intrants ou permettre l’obtention de crédits de campagne.
L’accès aux semences améliorées doit être facilité. Un contrat avec la recherche assurerait
l’approvisionnement des producteurs semenciers en semences de base. Les producteurs
semenciers produiront les semences sous la supervision des encadreurs (CARDERs ou ONG).
Au préalable il faut identifier deux variétés à multiplier et promouvoir dans le département.
Des Agriculteurs Formateurs / UCP seront formés aux techniques d’aménagements
sommaires. La formation sera annuelle et aura lieu autour du mois de mai. Cette formation
sera essentiellement pratique et permettra au A.F. d’implanter avec des moyens simples les
diguettes à courbes de niveau. Les techniques de compactage sommaire et de protection des
diguettes en terre devront être vulgarisées. Cette formation permettra ainsi l’introduction
d’une expertise en aménagement de bas-fond au niveau du village.
3.2.3.7. Synthèse
Le diagnostic de la filière avec les différents acteurs a permis de dresser le bilan dans le
tableau ci-dessous :
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Tableau 8 : Diagnostic filière riz dans l’Atacora et la Donga suivant le CCNPR
Atouts Contraintes Recommandations
Beaucoup de bas-fonds
exploitables, dont 1048 ha exploités
et 490 ha aménagés partiellement
sols fertiles
45.000 ha de bas-fonds
Longue tradition de cultiver le riz
Saison hivernale favorable
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