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MINISTERE DE L'INDUSTRIE ET DE LA RECHERCHE
BUREAU DE RECHERCHES GEOLOGIQUES ET MINIERES
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
,v
MASSIF KARSTIQUE DU CHEIRON
POLLUTION DES EXUTOIRESA PARTIR DE LA STATION DE
GREOLIERES LES NEIGESAlpes Maritimes
par
G. DUROZOY
Service géologique regional P R O V E N C E - C O R S EDomaine de Luminy . Route Leon Lachamp
13009. Marseille
75SGN052PRC • * , n . r 975
MASSIF KARSTIQUE DU CHEIRON (06)
Pollutions des exutoires à partirde la Station de Gréolières les Neiges
RESUME
L'étude hydrogéologique du massif karstique du Cheiron a été ef-
fectuée sur demande de la Direction départementale de l'Agriculture
des Alpes Maritimes pour le compte de la Société Eaux et Ozone qui
exploite deux des principales résurgences du massif.
L'une de ces résurgences a été en effet plusieurs fois polluée
en décembre 1974 et janvier 1975. L'origine de la pollution a été attri-
buée à la station de ski de Gréolières les Neiges installée dans une
cuvette karstique au centre du massif.
L'étude décrit les conditions de circulation à l'intérieur
de l'unité hydrogéologique du massif du Cheiron. En fonction
de la structure, les directions générales d'écoulement sont définies et
les aires d'alimentation des principales exurgences approximativement
circonscrites.
Un programme de vérification par traceurs, des hypothèses émises,
est exposé
- Ingénieur chargé de l'étude etrédaction du rapport G. DURDZOY
- Dessinateur D> F E R L A Y
- Secrétariat • C. FIORI
Ce rapport contient 22 pages et 5 annexes.
75.SGN.052.PRC.
- 4 -
SOMMAIRE
LISTE DES ANNEXES
Carte géologique au 1/50.000
Schéma hydrogéologique au -1/50.000
Coupes structurales
Tableau des émergences
Diagramme d'analyses d'eau
pages
Résumé . 2
1 - Exposé du problème 6
2 - Contexte géographique et géologique ]
j 7
3 - Terrains intéressés - j
4 - Structure 9
5 - Hydrogéologie . " 10
6 - Les pollutions 15
7 - Travaux à envisager 17
8 - Conclusions 20
Documents consultés 22
- 6 -
1 - EXPOSE DU "PROBLEME
La station de ski de Gréolières à 1300 m d^altitude est la
plus méridionale des Alpes ; elle n'est qu'à 28 km à vol d'oiseau au
Nord de Cannes. Cette station est installée dans une dépression fermée
du massif calcaire karstique du Cheiron dont la crête culmine au Sud de
la station à 1770 m.
Dès la création de la station, le problème de l'évacuation
des eaux usées s'était posé car les risques de pollution des exsurgences
situées sur les bords sud et nord de ce massif karstique étaient évi-
dents .
Des essais positifs de coloration avaient matérialisé les
risques et la station d'épuration avait été installée à l'extérieur
de la cuvette karstique, en direction du NE. Cependant le 26 décembre
1974, une pollution du canal du Vegay, issu des sources du Vegay, sur le
versant nord du massif" était constatée Cprésence de mousses et germes
pathogènes).
La Direction departementale.de l'agriculture demandait à
la Société Eaux et Ozone,utilisatrice de la source du Vegay,de-faire
procéder à un examen des conditions d'alimentation de cette source
ßt des causes de pollution possible.
L'étude qui suit définit les conditions d'émergence de la
source du Vegay dans le contexte gérerai hydrogéologique de 1'ensemble
.du massif. En fonction de la structure les directions générales d'écou-
lement au sein du massif karstique sont définies et les axes d'alimenta-
tion des principales exsurgences approximativement circonscrits.
- 7 -
2 - CONTEXTE GEOGRAPHIQUE ET GEOLOGIQUE
CH
Le massif du Cheiron est un des nombreux plis de
l'Arc de Castellanne affectant la couverture secondaire des mas-
sifs cristallins de la frontière Franco-Italienne (Mercantour] ;
il s'allonge ça'Est en Ouest sur 40 km entre la basse vallée du
Var à l'Est et la route Napoléon dans la région du LOGIS du PIN.
La vallée de l'Estéron,affluent du Var, et la haute vallée du Lacip,
fleuve cotier, l'encadrent au Nord et au Sud. L'extrémité occiden-
tale appartient déjà au haut bassin du Verdón.
3 - TERRAINS INTERESSES
La série est la suivante de bas en haut :
Trias supérieurt 7-9
Keuper argiles, à gypse, dolomies,
cargneules; épaisseur'impor-
tante
t 10Rhétien calcaires, marno-calcaires
jaunes¡épaisseur 40 à 50 m
Le Trias où les argiles à gypse et les cargneules dominent,
affleure peu ( Bezaudun, Vegay) ; il est le plus souvent recou-
vert par des éboulis de pente.
Lias(2) Hettangien 1 dolomies blanches et marnes.
vertes alternées.Epaisseur
60 à 60 m
L'Hettangien est également le plus souvent masqué par les
éboulis de pente (Vegay) - ,
(DEtymologie probable : Caire : amas de grosses pierres-par extensionmassif rocheux Ccf Le Cheylard, la Keirié ...etc )
(2)Pas de Lias calcaire.
- a -
Jurassique moyen(1)
Bajocien JJ
Bathonien 3,
calcaires durs jaunâtres en bancs
massifs pouvant passer à dés dolomies
(La Graviere]. Epaisseur : 60 m
calcaires jaunes, plus marneux que le
Bajocien avec intercalation s marneuses
Epaisseur : 40 m
Callovien et calcaires grumeleux en petits bancs
Argovien J„ e marneux. Epaisseur environ 200 m
Jurassique supérieurJ7n
Kimmeridgien
Portlandien
Barremien
calcaires massifs, lités, en bancs
épais - dolomitisation locale à
partir du Kimmeridgien. Epaisseur :
400 m au moins
Crétacé inférieur
indifférencién2-c2
Valanginien à marno-calcaire et marnes souvent
Cénomanien glauconieuses à la base
.Quaternaire Les éboulis et brèches de pentes
prennent un .développement particulier
sur les flancs sud et nord de la parti
centrale Cla plus élevée)du massif.
Dans la topographie, le Trias et le Lias donnent des zones très
déprimées Ccirque de Vegay). Les calcaires bajociens dessinent une
première et haute falaise Ccirque de Vegay}. Le Bathonien, mais surtout
[1 )L'Oxfordien [marnes plus au Nord) n'existe pas ici.
- g -
le Jurassique moyen donnent des pentes beaucoup plus douces. Les re-
liefs principaux et l'essentiel de la masse du Cheiron sont constitués
par les calcaires du Jurassique supérieur et donnent de grandes fa-
laises ; ils sont très karstifiés dans la partie centrale du massif.
Les marnes et marno-calcaires du Crétacé inférieur, très
attaqués par l'érosion,affleurent en dépression sur toute la péri-
phérie du massif et constituent un couloir axial, également dépri-
mé, à l'Ouest.
4 - STRUCTURE . . .
Le massif du Cheiron correspond en fait à un synclinal
bordé de deux anticlinaux dont les flancs externes (nord et sud)
sont verticaux ou même (au Sud] déversés; le flanc sud disparait
même par suite de l'accentuation de la tendance au chevauchement
dans la région de Gréolières, là où la surrection de l'axe anti-
clinal est la plus marquée.
A l'Ouest, l'axe synclinal s'abaisse beaucoup et les
marnes crétacées sont conservées, mais la tendance au chevauche-
ment réduit les anticlinaux nord et sud à deux écailles.*
A l'extrémité est, les directions des plis s'inflé-
chissent vers le NE ; l'axe anticlinal sud se dédouble dans la
région de Bezaudun; la bordure sud très faillée se disloque en
écailles (région de Bouyon).
Les coupes jointes matérialisent la structurel .
Ml
Ces coupes sont empruntées à J. GOGUEL cfi bibliographie ; elles ont
été modifiées dans le secteur Gréolières St Pons.
- 10 -
5 - HYDROGEOLOGIE
51 - Le magasin aquifère
L'ensemble de la série stratigraphique, essentiellement calcaire
de l'Héttangientavec une partie du Rhétien) au Berriasien, constitue un
seul appareil aquifère, la karstification étant surtout développée dans le
Jurassique supérieur.
Le Trias, dans son ensemble,est imperméable (Keuper et base du
Rhétien) ; il en est de même du Crétacé inférieur. Les exutoires principaux
se situent donc au contact Jurassique - Trias, aux points d'affleurement
les plus bas, ou au contact Jurassique - Crétacé inférieur, aux points bas
sur la périphérie du massif (sources de trop plein).
Du fait de la présence d'éboulis de pente de forte perméabilité et
très développés, certaines sources se situent à l-'-aval du contact'Jurassique
Crétacé, dans les marnes de bordure, à la base de ces éboulis (source de
St Pons, source de l'Hôpital captée par Cipières, petites sources au Nord de
Courségoules). •
52 - Répartition des émergences
Les deux principales résurgences sont le Vegay et la Graviere.
Deux autres résurgences importantes sont la source de la ville
de Cannes en tête du canal du Loup et les Fontaniers.
Viennent ensuite la Bouisse de Conségudes et la Bouisse de
Malamaire.
Certaines résurgences sont temporaires, mais ont alors de très3
gros débits (1 m /sec) j telles sont la Petite Bouisse (Gréolières) et la
-11 -
pouisse de Conségudes haute ou Tuverée.
Les caractéristiques de toutes les émergences sont consi-
gnées dans le tableau annexé.
Les sources du Vegay sont captées par trois grandes
galeries (cote 870, 934 et 945] -, c'est la galerie supérieure, à
la base des calcaires bajociens>qui collecte le plus gros débit ;
la galerie a recoupé une faille très largement ouverte, véritable
galerie naturelle , orientée EW. La galerie inférieure est creusée
dans des tufs anciens, des éboulis et atteint le Trias.
Les compositions chimiques des eaux des deux galeries sont dif-
férentes (teneur en sulfates plus élevée pour l'émergence située au niveau
du Trias). Par ailleurs l'émergence inférieure ne se trouble jamais
au contraire de l'émergence supérieure (circulations Karstiques
rapides)
La source de la Graviere est constituée par un groupe
d'émergences dans les alluvions du Bouyon , sec à l'amont. L'é-
mergence se situe vers la base • des calcaires bajociens, en un
point bas du massif et à;sa bordure "orientale, au voisinage
d'accidents amenant une remontée du Trias.
• La source des Fontaniers se situe dans le lit de l'Estéron,
à l'extrême- pointe orientale du massif, au contact du Trias
L'étude de la structure, corroborée par celle des positions
des émergences , de leur altitude et de leur débit, et les résultats(3)
des expériences de colorations effectuées permettent de tracer
le schéma des directions de circulations, donc.des aires d'alimenta-
tion, définies sur le schéma au 1/50.000 - annexe 2.
(1) voir annexe 5. Les compositions chimiques des eaux des principalesexsurgences du massif du Cheiron sont très voisines. Seule la sour-ce de Vegay basse,émergeant au niveau du Trias a une teneur en sul-fates plus élevée.
tZ~) Des pertes de l'Estéron doivent se produire en amont de l'émergenceau point où la rivière recoupe les calcaires jurassiques. •
(3 ) voir plus loin : résultat des expériences de traçage.
- 12 -i
On voit que : !
- la faille SW-NE du Haut Thorenc isole à.l'Ouest les deux compartiments
constitués par les écailles nord et sud de l'Ouest du Cheiron séparées par
la vallée de la Lane (synclinal de marnes du Crétacé supérieur)
- à l'Ouest de Gréolières Cà l'Ouest du ravin de la Bouisse) un système
de failles compartimente le magasin aquifère et conditionne la posititon
•des émergences dont les altitudes décroissent d'Ouest en Eât.
- dans la région de Courségoules l'existence d'un bombement anticlinal
isole un compartiment calcaire alimentant de petites émergences
- la faille NS passant à la source de la Faye [bergerie de Cote Belle)
parait conditionner la position de l'exsurgence de la Bouisse de
Conségudes
- les sources situées à l'Est de Gréolières - sauf Jane Magnone -
[notamment celle de St Pons) sourdent à la base d'éboulis reposant sur
les marnes du Crétacé mais que leur origine est Jurassique. Il en est
de même pour certaines sources à l'Ouest de Gréolières [notamment l'Hôpital)
- l'aire d'extension d'une pollution à partir de la cuvette de Gréolières
• inclut les émergences comprises dans le quadrilatère :
Croix de Verse, St Pons, source de la Mouna, pic de Fourneuby, Vegay,
Bouisse de Conségudes . Toute pollution à partir d'un point situé dans
la quadrilatère - en excluant les marnes du Plan du Peyron-- peut •
affecter une des émergences situées dans ce quadrilatère.
Le relèvement de l'axe anticlinal méridional qui atteint sa cote
maximale vers la Croix de Verse parait exclure la possibilité de circulation
en direction de la Graviere à l'Est. Si l'on considère les surfaces des im-
pluviums ainsi que la valeur des précipitations les résultats sont les
suivants : • ,
extrémité occidentale du massif, écaille NW :
S" : 15 km2
H : 1250 mm [moyenne 1962-1966 à Thorenc Andon)volume correspondant : 18.7.106 m3
* B 3Volume des exsurgences de l'ordre de 1,6.10 mLe coefficient brut d'infiltration est faibleII y aurait d'autres exutoires, ou le débit de la principale •émergence est sous estimé.
massif du Cheiron, entre la faille de haut Thorenc et le méridiende la Croix de Verse
S : 60 km2
H : 1500.mm C Courségoules 1931-1960 : 1435 mm)
R *3volume correspondant : 90.10 m 6 3volume des exsurgences entre 9,5 et 28,5.10 m . Un coefficientd'infiltration brute de 1/4 est admissible [volume des exsurgences22.106 n]3.]
impluvium de la Graviere
S : 18 km2
H •: 1400 mmfi
Volume correspondant 25,2.10 •R *
.volume de l'exsurgence entre 3,1 et 7,9.10 m
extrémité orientale (impluvium Fontaniers)
S : 10 km2 •H : 1200 mm
B 3volume correspondant 12,'1.10 m 6 3le débit de la source correspond à un volume de 16 à 19.10 m j ilpeut y avoir infiltration de l'Estéron à l'amont (cf C2) p.11), maisde toutes façons l'impluvium s'étend de façon plus importante versl'Ouest.
Les impluviums Graviere et Fontaniers, de l'ordre de 30 km2, précipita-tion' moyenne : 1300 mm, volume correspondant : 40.106
m 3. Volume desexsurgences de l'ordre de 25 à 30.106 nt3.|_'impiUVium s'étend donc cer-tainement à l'Ouest du méridien de la Croix de Verse, réduisant celuiadmis ci-dessus pour la partie centrale du Cheiron et le coefficientd'infiltration en zone karstique serait plus proche de 1/2 que de 1/4.
53 - Les expériences de traçage
- Aven du Dégoutaire (X : 967,64 ; Y : 177,55 ; Z : 1145)
1er avril 1962 : 2 kgs-de fluorescéine : " là coloration n'a pas
été vue, mais les témoins au carbone l'ont décelée à la PetiteC13Bouisse, dans la vallée du Loup "
CD inventaire spéléologique de la France II Alpes Maritimes
- 14 -
Aven de Gréolières
18 novembre 1965
Traceur : chlorure de sodium
Observation à l'usine de Bouyon sur le canal du Vegay du 18
novembre au 11 décembre - pas de résultat -
8_noyembre.1966_à_1O_hq
50 kgs de fluorescéine( volume d'eau injectée : 400 m )
8 novembre à_12 h : La direction des canaux de la Siagne et du(2)
Loup apprend "que l'eau de la" source de Canière à St Pons
a été colorée" et que "quelques heures après aux résurgences de la
vallée du Loup situées à environ 2 km de notre source de Gréolièresn
l'eau sortait également colorée - Distance 4,5 et 8 km
les habitants de Conségudes constatent que l'eau
de la source de la Tuvérée [Bouisse de Conségudes, émergence
temporaire supérieure)est colorée. La même coloration est contrôlée
quelques heures après à la source de la Bouisse de Conségudes-
Distance 5 km
employés de la station de Bouyon signalent
une coloration dans le canal de Vegay (observation poursuivie
jusqu'au 21 novembre] - Distance 2,5 km
§_J§DY.i§E_l§67 : l'eau des sources de Gréolières alimentant
le canal du Loup (source "ville de Cannes") est légèrement
teintée en vert - Distance : 6 km.
(1) Aven "où était prévue.primitivement l'installation de la stationde traitement " extrémité orientale de la cuvette - 4,5 km.
(2) Références - Direction Départementale de l'Action Sanitaire et Sociale (06!CR de l'expérience à la fluoréscéine effectuée le 8 novembre 1966 à la sta-tion de sports d'hiver de Gréolières les Neiges-25.11.1966
- S.L.E.E., canaux de la Siagne et du Loup. Lettre à Monsieurl'Ingénieur en Chef de la circonscription du Génie Rural des Alpes Mari-times le 10.10.1967.
- 15 -
Remarques :
- les observations faites 2 h après l'injection sur les sources
de St Pons et à l'W de la source "ville de Cannes" ( prise
du canal du Loup] sont suspectes. La vitesse de circulation
serait en effet de 2.250 m et 4.000 m à l'heure Clés vitesses
des circulations karstiques sont de l'ordre de 100 - 400 m/heure]
- les circulations se font préférentiellement d'Ouest en Est, ce qui
correspond à l'abaissement général de la structure [vitesse des
circulations vers la Bouisse de Conségudes de l'ordre de 100m/heure;
1 es vitesses de circulations sont plus rapides en direction du
Vegay [15Û m/h) et des sources de la vallée de Loup (120m/h).
5 - LES POLLUTIONS
61 - Observations
Elles ont été constatées les 25-26 décembre 1974 à •
l'usine de Bouillon Ccanal du Vegay] : présence de mousses
abondantes. Les analyses bactériologiques révèlent 10 à 100.000
'streptocoques/litre. La pollution dura 26 heures. Une autre
pollution a été constatée le 2 janvier (durée 6 à 10 heures],et(1 ]une autre le 19,mais les mousses sont moins abondantes.
Les vérifications effectuées par les services de la
Compagnie Eaux et Ozone et de l'Action Sanitaire et Sociale
montrent que toutes les habitations et établissements, sauf un¿
sont bien raccordés au réseau d'assainissement et qu'aucune
fuite n'est décelable entre habitation et.réseau. J_e spul, éta-
blissement (restaurant) isolé est situé sur le bord sud de la cuvette'
(1) Des'analyses" chimiques sur prélèvements du 28 janvier 75 montrent quedes trois émergences du Vegay, seule la plus haute présente des germespathogènes (6pour 100 ml dont des streptocoques fécaux), ce qu'expliquentles circulations rapides en réseau Karstique très ouvert. La source duPous, à l'aval de la station de traitement de Gréolières, ne présenteaucun germe pathogène.
- 16 -
principale, à une cote trop basse pour être raccordé au réseau;
il est muni d'unefosse septique. Du fait de l'absence de neige,
la fréquentation de la station a été très faible pendant la
période de Noël-1974. On constate, cependant que les pollutions
concordent avec des week-ends sauf pour la dernière [qui a été
constatée un samedi mais il faut tenir compte du temps de parcours
jusqu'au Vegay et les expériences de coloration ont montré qu'il
était relativement long].
Par ailleurs, il a été constaté que les rejets de la station(1]
de traitement , malgré l'entretien de celle-ci, étaient très chargés
en matières organiques (débit 51/sec aux environs du jour de l'an, plus
faible en semaine pendant le mois de janvier]. L'infiltration se fait'
150 m environ à l'aval de la station dans le ravin entaillant les
calcaires et dolomies. Dans le même ravin, 500 m en contrebas, se
situe la petite source assurant partiellement l'alimentation de Cónsé- •C2J
gudes
62 - Conclusions
Deux points seulement de pollution de la source du Vegay
paraissent exister : l'établissement non rattaché au réseau d'assai-
nissement, le rejet de la station de traitement. Le fonctionnement
continu de la station parait exclure des pointes de pollutions im-
f3l •
portantes ( e t rien n'avait été constaté de semblable depuis ledébut du fonctionnement].
On peut donc faire les hypothèses suivantes sur les
origines :
- établissement non raccordé
CD à la cote 1420
C2] source du Pous Cöu du Poirier] cote 92Q
C3] présence de mousses détergentes en quantités importantes.
- 17 -
- fuite de la conduite principale du réseau dans la cuvette(1)Karstique
- brusque vidange d'une cavité karstique où se serait amassée
la pollution issue de la station de traitement et brusque remise
en circulation à la suite d'une forte précipitation. Cependant,
si des précipitations ont bien été observées la"semaine de Noël
1974, elles n'ont pas été abondantes.
TRAVAUX A ENVISAGER .
71 - Vérifications des données hydrogéologiques
II parait nécessaire, avant tout,de renouveler l'expérience
de coloration en complétant le réseau d'observation et d'effectuer
celle-ci en deux temps :
1) coloration à la Rhodamine de 1'effluent de la station de
traitement au point où il se perd dans les calcaires avec
observation aux points suivants : .
versant nord : Vegay, le Faou et le Poirier [vallon du Pous)
Tuvérée et Bouisse de Conségudes.
versant sud : ville de Cannes et l'Hôpital.
2) coloration à la fluorescéine dans l'aven pricipal de la grande cuvette[2)
de Gréolières [Ouest de la cuvette ) et observations sur
les points suivants :
versant nord : les mêmes que précédemment
versant sud : Mouna, l'Hôpital, ville de Cannes, Petite Bouisse,
Jane Magnone.source du ravin de Canière à St Pons.^
(1)cependant le débit du rejet de la station de traitement (5 1/sec àNoël) parait en rapport avec le nombre d'utilisateurs [le débit del'effluent de la station de ski d'Isola 2000 (06) beaucoup plus im-portante, est de 91/sec en pointe.]
(2)L'aven ayant été utilisé pour l'expérience de nov.6B-et découvert lorsde l'exécution de la tranchée de la canalisation du réseau d'assainis-sement - est maintenant inaccessible.
- 18 -
Extrémité orientale : il parait inutile d'observer La Graviere
et les Fontaniers car, en fonction des quantités de colorants
envisagées, des débits et des distances, une relation
éventuelle ne serait vraisemblablement pas décelée.
72 - Contrôle des sources de pollution éventuelles à partir de
de l'établissement non raccordé au réseau ou de fuite dans
le réseau_
Le rejet de l'établissement non raccordé pourrait être marqué
par un traceur différent des deux premiers utilisés, mais les(1]
traceurs isotopiques sont d'emploi . délicat..et onéreux ., les au-
tres colorants Po ntacyl] sont moins efficaces. Il parait
plus simple d'effectuer l'expérience avec un colorant classique
dans un intervalle d'une année.
Le réseau d'assainissement ne peut être marqué avant passage à
la station de traitement que par un traceur ne colorant pas celle-
ci (risque de perturbation de tout autre essai de coloration
ultérieure entre autre) ; seuls les traceurs isotopiques seraient
donc utilisables.
73 - Utilisation des traceurs
731 - Fluorescfine < '
La dose normale d'emploi pour une coloration détectable3
essentiellement au fluocapteur est de l'ordre de 1 kg/km/m sec
»
Pour une détection visuelle on emploie la formule :
Q x LP Ckgs) =
2V3
avec G) = débit de l'émergence en m /secL = distance en mV = vitesse en m/jour
(1D Emploi éventuellement possible de l'iode activable (JNa) et dosépar méthode de radioactivité.
- 19 -
Le débit des émergences à colorer englobe les
émergences du versant nord ÍVegay, Ravin duPouà, Bouisse
de Conségudes) et les émergences du versant sud comprises
entre Mourra à l'Ouest et St Pons à l'Est. C'est un débit
compris entre 300 et 900 1/sec. On a vu que les vitesses de •
circulations étaient comprises entre .100 et 150 m/h. Les
distances sont comprises , Graviere et Fontaniers exclus,
entre 3 et 9 km.
Pour une vitesse de 100 'm/h, une distance moyenne
de 7 km, un débit moyen de 5001/sec on a :
P = 3,5 Kg [première formule)
P = 17 Kg ( seconde formule]
Dans l'expérience de novembre 1966, on avait employé
50 kgs et les sources à la ville de Cannes avaient été à peine(1 )colorées, celles de Vegay légèrement colorées , celles
de la Bouisse de Conségudes bien colorées .
Dans le cas des sources du Vegay, on est tenu de rester
au voisinage du seo.il de détection à l'oeil nu soit une concentra--7 -. 3
tion de 10 (100 mg/m ), le seuil de détection-au -fluoroscope étant_Ú 3
de 10"': (1 ~mg/m ). La quantité de fluorescéine restituée doit être
voisine de 0,07 kg/24h pour 1 m3/sec, soit 0,035 Kg.' '; :
On peut admettre une concentration plus forte car
les sources du Vegay, comme celles de la ville de Cannes, sont
mélangées à d'autres émergences avant distribution. De plus, il
se produit une fixation d'une partie du colorant dans le terrain
(par les argiles de décalcification).
(1) 7 mg/1 ou 7 gr/ m3
- 20 -
3La concentration de 7 gr/m a été obtenue à l'usine de
Bouyon lors de la première expérience de coloration sans trop3
d'inconvénients (limite de détection à l'oeil 0,1 g/m ).
On peut donc admettre une quantité de coloration à l'injection
100 fois plus forte soit 5 kgs et répartir l'injection dans le temps
smit 5 kgs pendant 5 jours pour étaler la coloration dans le
temps.
La détection sera faite par fluocapteurs dont les fréquences
de relevés seront définies d'après les distances..et.JLes vitesses enre-(1) '
gistrées lors de -la première coloration
732 - Rhodamine_B
Les concentrations minimales détectables sont voisines de
celles de la fluoresceine mais la détection ne peut se faire au fluoros-
copeCmais au spectroscope) et d'autre part la fixation par le terrain
est nettement plus importante que pour la fluoresceine. On emploie en
général des doses quadruples de celles admises pour la fluoresceine.
8 - CONCLUSIONS
Le.s données recueillies sur l'hydrogéologie du Cheiranjnontrenfe que
l'aire ds dispersion d'une éventuelle'pollution dans la cuvette de Gréolières
se répartit sur le quadrilatère Vegay - Bouisse de Conségudes - Croix de
Verse - St Pons - Mouna - Pic de .Fourneuby - Vegay - C à l'extrémité du
secteur marneux du Plan du Peyro ri) et que, de même, toute pollution dans ce
périmètre peut atteindre l'une ou l'autre des émergences incluses dans
celui-ci.
(1] Les variations éventuelles du débit des émergences pendant la périoded'observation devront être connues ainsi que les précipitations.
- 21 -
Mais dès à présent, on ne peut que suggérer la nécessité de
l'étude des possibilités d'évacuation du rejet de la station de trai-
tement à l'aval du système karstique (Le Pous) et le raccordement par
refoulement si nécessaire, de tous les établissements de Gréolière3
La pollution de la source du Vegay constatée en
décembre 1974 et janvier 1975 ne peut avoir pour origine que
la cuvette de Gréolières. On ne peut préciser si elle provient
du rejet de la station de traitement, du rejet de l'établisse-
ment non raccordé, ou d'une fuite dans le réseau.
Une expérience de traçage en deux temps, avec deux
colorants différents,devrait être effectuée au point de rejet
de la station de traitement et dans l'aven de la grande
cuvette de Gréolières des Neiges.
L'étude de l'influence du rejet de l'établissement
non raccordé et de fuites éventuelles du réseau d'assainissement
ne pourrait être effectuée qu'au moyen de traceurs particuliers
(radioisotopes).
CD L'évacuation sur plateau absorbant peut être envisagé.
- 22 -
D O C U M E N T S C O N S U L T E S
- Earte géologique de la France au 1/80.000 - feuille Nice - Pont St Louis
- Carte géologique de la France au 1/50.000 - feuille Roquesteron
Document, provisoire consulté en minute
- J. Goguel. Description tectonique de la bordure des Alpes de la Bléone
du Var - mémoires carte géologique détaillée de la France - Paris 1936
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Génie rural 1947
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Se Marseille 27.2.1962
- Cl. ROUSSET. Contribution à l'étude des karsts du SE de la France -
alteration morphologique et minérale - Thèse Marseille 1968
- G. CORROY. Protection des ressources en eau potable de la région
Cannoise à Gréolières (06] - Ministère de la construction - Fac Se
Marseille 15 mars 1966
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19 juin 1952
- Ville de Nice. Labor., national de contrôle des eaux - Gréolières
les Neiges - Essai de coloration à la fluoresceine 7.12.1966
B . R . G . M - S G R - P R C Annexe-, 3
AueLîbtrjue. I 1)1»
Massif du Cheiron
COUPES S T R U C T U R A L E Sd'après J. Goguel
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Crétacé sup.
J n' Jurassique sup. .1-2
Callovicn Argovien
Gajocien Bathonien
t V Trias sup. et lias
Exsurgence
75SGN052BR.O-
75.SGN.052.PRC - Annexa 4 : Tableau des émergences
COMMUNES
Seranon
Valderoure
Caille
Andon
Le (las
Gréolières •
Aiglun
Conségudes
Guette
Courségoules
Bezaudun
Bouyon
SOURCES
Ste Brigitte
Aco de Caille
Cals
Vieraute
Halamaire Bouisse
Amie amont
Amie aval
Combe de Robin
Font Nègre
La Combe
La Selle d'Andon
Hors du Bayle
Les Moulières
Font Fraya 1
" 2
Le Chateau
Haut Thoreno
Sources La Serre
Pra Clapier
Barrodier
Ospeliëra ou Aupereire
Jane Magnone
St Pons CGourg ou Le
Pluy)
Ft Rougiere
Petite Bouisse amont
Petite Bouisse aval
La Coulatte
Ville de Cannes
Mannier
L'Hôpital •
Fauguet
Farayou
Mouna
Basse Valette
Vegay Supérieur
Inférieur
-La Bouisse P-érsnne
La Bauisse temporaire
[ou Tuveré)
Le Pous
Ruisseau non capté
See captée(Conségudes)
ou Le Poirier
Le Faou
Les Fontaniers
La Faye
(ou Cote Balle)
St Michel '
Trastour
Cossa
La Foussa
Guissol'W
De Viriou
Lou Meou
Guissol E
La Chardine
Haute Fontaine
Basse "
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Les Bays
Les Ribières
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501/s
251/s
66.6 1/s
0.40 1/s
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11°
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10°
10°
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Considérées comme .issues du Jurassique supé-
rieur dans enquête GR 1947 bien que les
émergences (sauf Ste Brigitte) soient si-
:uées dans les marno-calcaires du Crétacé
Supérieur
Lyonnaise des eaux-Syndicat des 3 vallées
lerne emplacement que la précédente sur enqui
GR
Soct.d'.une^f aille: robbeusa
Près du hameau de la Perrière
Sources de Valderoure considérées comma is-
sues du Jurassique Supérieur dans l'enquête
GR 1947. D'après la carte les émergences
sont situées dans le Crétacé Supérieur
Les petites émergences situées dans la dé-
pression (Crétacé Inférieur) n'ont qu'un
très faible débit sauf la source de l'a-
breuvoir (251/m). Emergence dans le Crétacé
Inférieur
Seule la source de Moulières est certaine-
ment issue du Jurassique, les autres émer-
gences de faible débit sont probablement des
sources d'éboulis
Temporaire
Serait perenne
Canal du Loup
Alimente Cipières
Tarie 30 janvier 75
51/sec " • '
Niveau route>temporaire tarie 30.01.75
Eau Jamais trouble
Souvent trouble .
Débit total entre 150 et 300 1/sec
Maxi : 400
3 griffons échelonnés sur la pente
Débit inconnu important
D'après enquête GR . (d9 l'ordre da 5001/s er
Février 1975)
10 1/m - 30 janvier 1975
SGR-PRC . Annexe : 5
B.R G.MHYDROGEOLOGIE
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