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Mieux connaître les glucides
1
INTRODUCTION
On parle souvent à tort du sucre, il serait plus juste de parler des sucres. Cette nuance est
importante car leur composition, leurs effets sur notre organisme, leur goût, sont différents.
Alors, lesquels consommer ? A quelle fréquence ?
Est-ce qu’une personne en surpoids ou diabétique doit suivre les mêmes recommandations que
l’ensemble de la population ?
Toutes ces questions seront abordées dans les pages qui suivent.
Bonne lecture !
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Mieux connaître les glucides
2
SOMMAIRE
INTRODUCTION ................................................................................................... 1
I - MIEUX CONNAITRE LES SUCRES ......................................................................... 3
II - NOTION D’INDEX GLYCEMIQUE .......................................................................... 4
III - CONSOMMATION DES SUCRES EN CAS DE SURCHARGE PONDERALE ........................ 6
IV – LES DIABETES ............................................................................................ 7 1. Le diabète insulinodépendant ou de type 1 .......................................................... 7
2. Le diabète non-insulinodépendant ou de type 2 ................................................... 8
V – EN PRATIQUE ............................................................................................. 10
VI - LES EDULCORANTS ..................................................................................... 12
ANNEXE .......................................................................................................... 14
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................ 16
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I - MIEUX CONNAITRE LES SUCRES
Quelques définitions
Sucre = glucide = hydrate de carbone
La photosynthèse réalisée par les végétaux (combinaison de l'eau du sol avec le gaz carbonique de
l'air) aboutit à la fabrication d'hydrates de carbone.
On différencie deux types d'hydrates de carbone :
Ceux digestibles par l'être humain, ce sont les hydrates de carbone disponibles, appelés
glucides ou sucres. Ils sont dégradés dans l'intestin grêle par une enzyme (amylase) et vont
pouvoir ensuite passer dans la circulation sanguine sous forme de glucose. A noter que cette
dégradation commence dans la bouche, avec l’amylase salivaire, un intérêt supplémentaire à
une bonne mastication.
Ceux qui ne sont pas ou peu digestibles par l'être humain, constitués essentiellement par les
fibres alimentaires (cellulose, hémicellulose, pectine). Ils vont donc se retrouver dans le colon
(gros intestin) où ils seront en partie dégradés par le microbiote intestinal. Selon la qualité de ce
dernier, l’organisme pourra extraire de ces glucides peu digestibles plus ou moins d’énergie.
Les sucres simples : ils sont constitués d’un petit nombre de molécules : fructose (sucre du
fruit), glucose... mais aussi le saccharose (sucre de table), lactose (sucre du lait)…
Les sucres complexes : ils sont constitués d’un grand nombre de molécules. Exemple :
l’amidon, formé de plusieurs centaines de molécules de glucose. On le trouve
essentiellement dans les céréales (pain, riz, pâtes, maïs …), les légumineuses (lentilles, pois,
haricots...) et les tubercules (pommes de terre, tapioca…).
Ces deux notions remplacent celles de :
Sucres rapides : ils sont rapidement digérés (en général assimilés aux sucres simples).
Sucres lents : ils sont lentement digérés (les sucres complexes étaient considérés comme
sucres lents).
Ces dernières ne sont plus utilisées depuis qu’a été mis en évidence la notion d’index glycémique
des aliments.
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II - NOTION D’INDEX GLYCEMIQUE
C’est une méthode de classification des glucides utile surtout aux diabétiques ainsi qu’aux
personnes souffrant d’hyperinsulinisme ou sujettes aux fringales et hypoglycémies.
Dans les heures qui suivent l’ingestion d'un aliment glucidique, le niveau de glucose sanguin, ou
glycémie, s'élève. On compare l’amplitude de cette augmentation et sa durée à une solution
contenant du glucose contenant la même quantité de glucides dans les 2 cas : cela détermine
l’index glycémique (IG) de l’aliment.
Un glucide qui provoque une faible et courte augmentation de la glycémie aura un index glycémique
bas.
Un glucide qui entraîne une élévation brutale et marquée de la glycémie aura donc un index
glycémique élevé.
Entre les deux, on parle d’index glycémique moyen1.
L'index glycémique varie en fonction des associations d'aliments. Il est ainsi utile de prendre en
compte non pas l'aliment brut, mais le plat consommé et particulièrement la richesse en lipides et
en fibres qui diminuent l'index glycémique ; le mode de préparation (plus un aliment est réduit en
petites particules, plus son index glycémique est élevé) ; le temps de cuisson, qui augmente l'index
glycémique (ex : des pâtes al dente, peu cuites, font moins augmenter la glycémie que des pâtes
très cuites).
De plus, il a été récemment observé que l’assaisonnement avec du vinaigre a la propriété d’abaisser
l’index glycémique des aliments lorsque celui-ci est élevé. Refroidir un aliment modifiera également
son ’index glycémique, il le diminuera, par exemple des pâtes en salades auront un index
glycémique plus bas que les mêmes pâtes mangées chaudes. D’une façon générale, on considère
que les groupes d’aliments dont l’IG est le plus bas sont les légumes secs et les laitages, ainsi que
les céréales complètes.
Attention aux riz et pâtes à cuisson rapide : leur pré-cuisson leur confère un index glycémique très
élevé.
1 Annexe : Tableau des index glycémiques
Temps
Glycémie
0.8 à 1 g/l
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Pour bien interpréter la notion d’index glycémique, il est important de prendre en compte également
la quantité de glucides qu’apporte l’aliment. Le produit de ces deux paramètres permet de calculer
sa charge glucidique. Par exemple, 100g de carottes cuites contiennent 8g de sucre et ont un index
glycémique de 902.
8 X 0.9 = 7.2
La charge glucidique de 100g de carottes cuites est de 7.2.
On peut l’opposer à 100g de spaghettis cuits, contenant 20g de glucides et dont l’index glycémique
est de 41.
20 X 0.41 = 8
La charge glucidique de 100g de spaghettis cuits est donc similaire à 100g de carottes. Cela signifie
que l’impact sur la glycémie sera identique pour l’un et pour l’autre.
Conclusion : il ne faut pas avoir peur de manger des carottes !
Plus sérieusement, pour prévoir l’augmentation de la glycémie suite à la consommation d’un
aliment, l’index glycémique seul ne suffit pas, il faut également considérer le mode de préparation,
la quantité de glucides apportée ainsi que le contenu du repas.
Attention toutefois car même si le fructose a un index glycémique bas, c’est un sucre qui : favorise la
fabrication de masse grasse, augmente la résistance hépatique à l’insuline et peut augmenter les
taux de triglycérides et d’acide urique circulants.
2 L’index glycémique est un pourcentage, le 100% correspond à l’aliment de référence, en France, le glucose. D’où l’utilisation de 0.9
comme valeur pour les carottes dans le calcul de la charge glucidique.
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III - CONSOMMATION DES SUCRES EN CAS
DE SURCHARGE PONDERALE
Lorsque l'on souhaite perdre du poids, on a, à tort, souvent tendance à restreindre plus que de
raison sa consommation de pain, de féculents et de sucre. Longtemps inculquée par le corps
médical, cette notion a évolué car les recherches en nutrition ont montré que les glucides
présentent de nombreux avantages dans le cadre d'un programme amaigrissant.
Ils rassasient bien et maintiennent longtemps la sensation de satiété, surtout si les aliments qui
les contiennent sont riches en fibres car elles ralentissent la vidange gastrique.
1 gramme de glucide (sucre) n’est pas plus calorique qu’un gramme de protéines (4 kcal).
Les calories d'origine glucidique sont "brûlées" en priorité par l'organisme par rapport à celles
d'origine lipidique.
Autre point important, les glucides sont primordiaux dans les mécanismes de régulation de
l’humeur :
La consommation de glucides entraîne une sécrétion d’insuline ; celle-ci favorise l’entrée des
acides aminés dans les cellules.
Sans cette action de l’insuline, ces acides aminés entrent en compétition avec le Tryptophane
(acide aminé le plus rare) au niveau de la barrière séparant le sang du liquide dans lequel
baigne le cerveau.
En diminuant la quantité des autres acides aminés, l’insuline favorise l’entrée du tryptophane
dans le cerveau : il peut ensuite être transformé en sérotonine, neuromédiateur ayant un effet
positif sur l’humeur.
En revanche, une insuffisance de glucides dans l’alimentation va, outre l’action néfaste sur la
synthèse de la sérotonine, entraîner une néoglucogenèse (fabrication de glucose) à partir de
certains acides aminés dont la tyrosine, autre acide aminé impliqué dans la synthèse de
neuromédiateurs antidépresseurs (dopamine, noradrénaline).
Enfin, une insuffisance de glucides dans l’alimentation entraîne une fonte musculaire car oblige
le corps à utiliser ses protéines pour fabriquer du glucose et nourrir le cerveau (qui utilise
100mg de glucose par minute, soit 148g par jour).
Il serait donc bien dommage de se priver d’un tel groupe d’aliment !
Cependant, si vous souffrez d’un syndrome métabolique, c’est-à-dire si vous avez au moins 3 des 5
critères suivants :
Hommes Femmes
Tour de taille >102 cm > 88 cm
Cholestérol HDL < 0.4 g/L <0.5g/L
Triglycérides >1.5 g /L
Glycémie à jeun >1g/L
Tension artérielle >130/85 mm/Hg
Il vous sera préférable de limiter votre ration glucidique entre 40 et 45% de votre apport énergétique
total (contre 45 à 50% pour la population générale).
Attention toutefois car les aliments dont l’index glycémique ou la charge glucidique est élevé
peuvent augmenter rapidement la glycémie, et entraîner une sécrétion d’insuline en excès qui rend
difficile le contrôle pondéral.
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IV – LES DIABETES
1. Le diabète insulinodépendant ou de type 1
Le glucose est le "carburant" de notre corps. Il peut être directement utilisé par certaines de nos
cellules comme celles du cerveau.
Lorsque l’on consomme des aliments qui contiennent des glucides, le glucose passe dans notre
sang et l’insuline, hormone sécrétée par le pancréas, lui permet de pénétrer dans les muscles et
dans le foie, où il sera stocké et utilisé pour produire de l’énergie.
En cas de diabète de type 1, le pancréas ne fabrique plus d'insuline ou insuffisamment et le glucose
s'accumule dans le sang.
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune, elle touche 150 000 personnes en France.
Les signes de la maladie sont :
- une soif incessante
- une envie d'uriner très fréquente (urines sucrées et abondantes)
- un amaigrissement
- une augmentation de l’appétit
Le traitement de ce diabète est l'insulinothérapie.
Elle doit être adaptée à chaque individu.
Classiquement, elle est composée d’insuline rapide et basale (lente). Il y a généralement 1 injection
d’insuline basale à heure fixe puis 3-4 injections d’insuline rapide dont les doses peuvent être
modifiées en fonction de la glycémie et de l’activité physique.
Il existe également un système de pompe à insuline où l’injection d’insuline est continue.
Il peut aussi être proposé au patient l’insulinothérapie fonctionnelle, elle demande une implication
plus importante de ce dernier. Dans ce type de traitement, les besoins en insuline basale sont
déterminés après un jeûne (glucidique ou total) de 24 heures. Ensuite les besoins prandiaux
d’insuline sont fixés. Puis, le patient doit apprendre à évaluer la teneur en glucides de ses repas et à
la transposer en unités d’insuline.
Aujourd’hui des recherches sont effectuées pour trouver d’autres traitements au diabète de type 1.
La greffe de pancréas et d’îlots de Langerhans ainsi que l’administration d’enzymes influant sur les
mécanismes de régulation de l’immunité sont envisagés.
Bien que le traitement principal de ce diabète soit l’insulinothérapie, son équilibre passe également
par des consignes nutritionnelles adaptées et une hygiène de vie générale.
La plupart des individus touchés par le diabète de type 1 sont de poids normal, voire maigre. Rien ne
justifie donc une restriction calorique.
Leur alimentation doit tout de même respecter certaines règles afin d'équilibrer leur glycémie pour
prévenir les complications, malheureusement nombreuses.
Ces règles diététiques seront décrites un peu plus loin.
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L'enfant diabétique doit manger comme l'enfant non diabétique sauf en ce qui concerne les
boissons sucrées et les confiseries dont la consommation entre les repas est fortement
déconseillée.
2. Le diabète non-insulinodépendant ou de type 2
Dans ce type de diabète, le pancréas fabrique dans un premier temps de l'insuline en excès
(hyperinsulinisme), pour compenser son impuissance à faire pénétrer le glucose dans les cellules
(insulinorésistance).
Dans un second temps, le pancréas s’épuise et produit de moins en moins d’insuline.
La glycémie s'élève.
A la différence du diabète de type 1, le diabète de type 2 est plutôt une maladie de l'âge mûr. Le
risque de développer ce diabète est d'autant plus élevé que le sujet présente une surcharge
pondérale. 85% des diabétiques de type 2 sont ou ont été obèses.
L'hérédité est aussi un facteur de prédisposition très important : avoir un diabétique de type 2 dans
sa famille (au premier degré : père, mère, frère, sœur) augmente les risques d’être diabétique.
On compte 2.5 millions de diabétiques de type 2 en France et 366 millions dans le monde. La
prévalence de cette maladie suit celle de l’obésité : elle est donc en pleine expansion.
Pour traiter le diabète de type 2, il sera, dans un premier temps et si cela est nécessaire, conseillé
au patient de perdre du poids car, si le diabète est découvert suffisamment tôt, un amaigrissement
permet de retrouver une sensibilité à l’insuline, le sujet n’est alors plus diabétique.
Si une activité physique n’est pas pratiquée de façon régulière, il sera aussi recommandé de la
mettre en place. L’activité physique diminue la glycémie, améliore la sensibilité à l’insuline et est
protectrice sur le plan cardiovasculaire. De plus, elle peut faciliter la perte de poids.
L’alimentation équilibrée et l'augmentation de l'activité physique sont les bases du traitement du
diabète de type 2. Si cela ne suffit pas, le médecin pourra prescrire un traitement médicamenteux.
Ces traitements sont des antidiabétiques oraux. Ils sont classés en différentes familles, il existe
notamment :
Biguanides (metformine, glucophage®, stagid®) : ils améliorent la sensibilité à l’insuline et
réduisent la production hépatique de glucose. Ils n’entraînent pas de risque d’hypoglycémie
mais peuvent causer des troubles digestifs.
Cette famille est reconnue comme traitement médicamenteux de base du diabète de type 2.
Sulfamides (diamicron®, daonil®, amarel®…) : ils augmentent la sécrétion d’insuline, ce qui
va de pair avec un risque d’hypoglycémie.
Gliptines (januvia®, xelevia®, galvus®) : potentialise l’efficacité de l’insuline et réduit la
production de glucagon (hormone hyperglycémiante). Leur rapport bénéfices-risques est
pour le moment controversé.
On trouve également aujourd’hui des médicaments associant les biguanides avec les gliptines
(velmetia®, janumet®…).
Si malgré la mise en place d’un traitement médicamenteux le diabète reste déséquilibré, le médecin
pourra prescrire une insulinothérapie comparable à celle appliquée pour un diabète de type 1.
Récemment, de nombreuses études ont révélé l’intérêt de la chirurgie bariatrique dans le traitement
du diabète de type 2. Au-delà de la perte de poids, elle augmente la sécrétion d’insuline, diminue
celle de glucagon et modifie positivement la flore intestinale.
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Elle n’en reste pas moins une solution très invasive et nécessite toujours un suivi psychologique,
médical et nutritionnel en aval et en amont.
Elle est également réservée aux personnes souffrant d’obésité excédant 40 kg/m² ou 35kg/m² avec
complications.
Attention un diabète de type 2 mal traité (glycémie mal équilibrée) peut évoluer vers des
complications similaires au diabète de type 1 :
atteinte rénale : insuffisance rénale
athérosclérose : risques cardiovasculaires
neuropathie : risques d’accidents vasculaires cérébraux, perte de sensibilité
hypertriglycéridémie et hypercholestérolémie : les sujets diabétiques sont plus sensibles à ces
augmentations que la population générale. Or, ce sont des facteurs de risque de
l’athérosclérose ; complication très fréquente, à surveiller étroitement.
atteinte ophtalmologique : rétinopathie (cécité à long terme)
micro-angiopathie : nécroses des tissus des extrémités, par exemple les maux perforants
plantaires
L’apparition de ces complications peut également être favorisée par le stress oxydatif qui est un
manque de système de défense de l’organisme par rapport aux agressions subies.
Les défenses sont principalement constituées par les antioxydants (vitamines C, E, A, zinc (chez le
diabétique) polyphénols).
Parmi les agressions, certaines sont inévitables (pollution, contaminants, rayons ultra-violets…)
d’autres le sont (tabac, aliments grillés).
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V - EN PRATIQUE
Que l’on soit diabétique, en surpoids ou simplement désireux de maintenir une bonne santé, les
glucides ont de nombreux avantages. Toutefois, pour en profiter au mieux il convient de bien les
choisir et d’équilibrer l’ensemble de son alimentation.
En pratique, cela signifie :
- Privilégier à chaque repas la consommation d’une portion d’aliments glucidiques riches en fibres
tels que pain (son, seigle, céréales, baguette Tradition), légumes secs, féculents complets,
céréales (muesli sans sucres ajoutés, flocons d’avoine)…
Car les fibres ralentissent la vidange gastrique, diminuent l’absorption du cholestérol, diminuent
l’insulinorésistance chez le diabétique et abaissent l’index glycémique.
- Préférer une cuisson al dente pour les féculents
Car l’index glycémique sera plus bas
- Consommer une portion de légumes crus et/ou cuits à chaque repas
Car ils contiennent des fibres ainsi que des vitamines et minéraux antioxydants
- Consommer 2 à 3 portions de fruits par jour. Chez le diabétique, limiter les fruits à 2 portions par
jour.
Car : ils contiennent fibres, vitamines et minéraux mais leur richesse en fructose peut être
préjudiciable à forte dose
- Préférer les fruits entiers et crus par rapport aux compotes et jus de fruits
Car ils contiennent des fibres et ont un index glycémique inférieur
- Contrôler la consommation des aliments très sucrés et gras : confiture, miel, sodas, confiseries,
pâtisseries, biscuits, chocolat, crèmes glacées…
Car ils sont riches en calories
- Eviter la prise isolée d’aliments à index glycémique élevé
Car cela peut nuire à l’amaigrissement
- Eviter la consommation régulière d’aliments bien cuits ou grillés
Car ils accroissent le risque de survenue de certains cancers et maladies cardiovasculaires
En plus de ces conseils concernant les sucres, nous pouvons ajouter qu’il est important de bien
choisir ses lipides (graisses) afin d’avoir un apport optimal en acides gras oméga-3 et oméga-9
(mono-insaturé) (favoriser l’huile de colza, noix et olive, du poisson 3 fois par semaine) afin de
prévenir la survenue de maladies cardiovasculaires
Quelques équivalences glucidiques (mais pas d’index glycémique ni caloriques !) :
150 g de féculents cuits = 30 g de glucides
= 3 petites pommes de terre (volume d'un œuf)
= 6 cuillères à soupe de pâtes, riz cuits (50 g en poids cru)
= 6 cuillères à soupe de semoule ou légumes secs cuits
= 60 g de pain
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40 g de pain blanc = 20 g de glucides
= 3 biscottes, cracottes, 3 wasa légers ou fibres…
= 30 g de céréales non sucrées type Corn flakes
= 1 tranche de pain de mie, brioché ou grillé industriel…
= 2 petits pains suédois
= 40 g de pain complet, seigle, campagne, son…
1 fruit moyen = 15 à 20 g de glucides
= 3 abricots moyens
= 2 petits brugnons
= 20 cerises
= 15 fraises moyennes
= 30 framboises
= 2 mandarines moyennes
= 1 orange
= 1 poire ou 1 pomme moyenne
= 1 pamplemousse
= 2 petites pêches
= 1 petite grappe de raisin
= ½ banane
= 3 à 4 cuillères à soupe de compote sans sucre
= 1 verre de pur jus de fruits (120 ml)
A savoir :
- 1 cuillère à soupe de confiture / miel = 30 g (dont 21 g de glucides) = 84 Cal
- 2 carrés de chocolat noir = 10 g (dont 6 g de glucides) = 55 Cal
- 1 portion de tarte aux fruits = 150 g (dont 45 g de glucides) = 414 Cal
- 2 sucres = 10 g (dont 10 g de glucides) = 40 Cal
- 4 bonbons = 20 g (dont 20 g de glucides) = 80 Cal
- 2 biscuits (type petit beurre) = 20 g (dont 15 g de glucides) = 90 Cal
- 2 boules de glace = 120 g (dont 31 g de glucides) = 216 Cal
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VI - LES EDULCORANTS
Ce sont des produits de substitution du saccharose (sucre de table). Ils donnent le goût sucré ;
certains sont caloriques, d’autres non.
Leur consommation ne présente pas de risque pour la santé mais elle n’est pas indispensable.
Ils sont plutôt réservés aux personnes diabétiques et/ou en surpoids ayant un goût prononcé pour le
sucré.
1. Edulcorants acaloriques
Ils existent en comprimés, en poudre ou liquides.
a. Aspartam
L’aspartam est un produit qui depuis sa commercialisation en France en 1988 a suscité
beaucoup de controverses. Toutefois, son innocuité n’a pas été remise en doute par les autorités
sanitaires (janvier 2013) pour une consommation restant inférieure à l’équivalent de 80
sucrettes par jour (soit 18 canettes de sodas « light » par jour pour une personne de 60kg (DJA3 :
40mg/kg/j). Il est composé de phénylalanine et d’acide aspartique, deux acides aminés
(composants des protéines) naturellement présents dans l’alimentation. Même son produit de
dégradation, le méthanol, n’a rien d’alarmant, car la quantité produite par la digestion de cet
édulcorant reste inférieure à celle créée par la métabolisation de certains fruits.
b. Stévioside (extrait de la Stévia)
Extrait d’une plante originaire d’Amérique du Sud, la molécule sucrante de cet édulcorant, le
rébaudioside A (sorte de stévioside) a différentes propriétés qui intéressent depuis peu les
chercheurs du monde occidental. Récemment, des études sur des rongeurs obèses ont mis en
avant ses capacités à diminuer la glycémie et l’insulinémie. Lors de ces études, elle a aussi réduit
la plaque d’athérosclérose. Même si ces résultats ne peuvent être pour l’instant extrapolés à
l’homme, ils n’en restent pas moins encourageants.
Autorisée depuis les années 1970 en Asie, il a obtenu l’autorisation de mise sur le marché
Français en 2009. Cette autorisation était d’abord temporaire, le temps de conduire de nouvelles
études sur son innocuité, elle est maintenant définitive.
c. Sucralose
C’est un édulcorant intense originaire du Canada. Il a une structure chimique proche de celle du
sucre de table mais 3 de ses atomes d’hydrogène ont été remplacés par du chlore.
De ce fait, il n’est pas métabolisé par l’organisme comme le sucre mais conserve une saveur très
proche. Après avoir supprimé du marché des particuliers par manque de rentabilité, il a fait un
retour remarqué en 2012.
3 DJA : Dose Journalière Admissible
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2. Edulcorants caloriques
a. Fructose (4 kcal/g)
Constituant principal du sirop d’agave, dont la popularité a fortement grandi ces dernières
années, nous avons déjà souligné ses effets indésirables.
Son pouvoir sucrant légèrement supérieur à celui du sucre n’est pas un atout suffisant pour
encourager sa consommation.
b. Polyols (2 kcal/g)
Ce sont les sucres alcool, présents dans la plupart des bonbons dits « sans sucres ». Ils
apportent
2 kcal/g et peuvent causer des troubles digestifs (tolérance variable). Ils ne doivent pas être
consommés par l’enfant de moins de 3 ans car leur système digestif n’est pas assez mature
pour bien le digérer.
Ce sont des sucres naturellement présents dans certains fruits : prunes, pruneaux, framboises…,
auxquels ils confèrent d’ailleurs un pouvoir laxatif.
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ANNEXE
Tableau des index glycémiques
Groupe d’aliments IG bas (<50) IG moyens (50-74) IG élevés (>75)
Fruits
Cerise 22 Kiwi 52 6 Pastèque 72 13
Pamplemousse 25 Banane 53 6 Dattes 103
Pêche 28 Abricot 57
Abricots secs 31 1 Papaye 58
Pomme 36 2 Mangue 65 5
Poire 36 3 Melon 65
Orange 43 4 Ananas 66 7
Raisin 43
Sucres Saccharose 65 4 Miel 73 15
Boissons
Jus d’ananas 40
Jus de
pamplemousse 48 Jus d’orange 57 3 Soda 80-100
Jus de pomme 41 1
Céréales petit
déjeuner
All-bran 30 Muesli 56 Chocopops 77
Flocons d’avoine 40 Porridge 61 2 Spécial K 77
Smacks 56 Blé soufflé 80
Rice Crispies 80
Cornflakes 83 4
Pains
Pain intégral 35 Pain de seigle 50 Baguette 95 15
Pain aux
céréales 45 Pain pita 57 Pain complet 77
Pain de son 44 Pain blanc 70 Galette de riz 80
Baguette tradition 30 Biscotte 70 Cracotte 80
Tacos 70 Pain suédois 81
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Mieux connaître les glucides
15
Groupe d’aliments IG bas (<50) IG moyens (50-74) IG élevés (>75)
Féculents céréales
Légumineuses
Légumes sucrés
Soja 18 3 Son d’avoine 55 Fèves 79 16
Haricots secs 27 5 Riz blanc 56 2 Riz cuisson rapide 91 4
Lentilles 29 1 Riz basmati 59 3 Rutabaga 72 8
Haricots blancs 38 6 Riz brun 55 5 Pommes de terre frites
75
Orge perlé 25 Semoule 65 Citrouille 75
Pâtes aux œufs 32 Millet 70
Vermicelles 35 7 Blé cuisson rapide 54 Tapioca 80
Raviolis à la viande 39 1 Patates douces 54 8 Pommes de terre flocons
83 1
Spaghettis 41 3 Pommes de terre 56 Pommes de terre cuisinées
85 12
Sarrazin 54 Pommes de terre
bouillies 62
Pommes de terre au four
85
Pois chiches 32 Pommes de terre
nouvelles 62 7 Carottes cuites 90
Pois cassés 32 Betteraves 64 16 Panais 97
Vermicelles 35
Pommes de terre
en robe des
champs
65
Pâtes 40 10 gnocchi 68
Haricots rouges 40 Carottes crues 71
Igname 51 Navets 72
Boulgour 50
Maïs doux 50
Cappellini 45
Petits pois 48 5
Collations, en-cas,
confiseries
Chocolat 49 6 Confiture de fraise 51
Chocolat noir 22 Petit beurre 60
Pâte à tartiner 33 Sorbet 67
Gâteaux
Produits sucrés
Gâteau de Savoie 46 Croissant 67 Gaufres 76
Pâtisserie 59 6
Pain d’épices 70
Crêpes 70
Crème glacée
allégée 50 8
Crème glacée 61 7
Produits laitiers
Lait entier 27 7
Lait écrémé 32 5
Yaourt parfumé maigre 33 7
S.E.T. Brides S.A. - Centre Nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains®
Mieux connaître les glucides
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BIBLIOGRAPHIE
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- Diabète. Prévention, traitement : la génétique sur tous les fronts
F. Rigal
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- Edition 2013 -
Ce petit guide a été conçu par l’Equipe du Centre Nutritionnel des Thermes de Brides-les-Bains
pour vous aider à préparer votre retour en toute sérénité.
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