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Association Départementale des Pupilles de l’Enseignement Public
Projet d’établissement
Centre des Déficients Sensoriels
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 2/70
Sommaire
Introduction
Chapitre 1 : Présentation générale………………………………………………………….5
I. Historique
II. Le cadre réglementaire de référence
III. Le cadre associatif
Chapitre 2 : La démarche d'accompagnement…………………………………………….10
I. Le processus d'orientation et d'admission
II. Le projet personnalisé d'accompagnement
A. Objectifs
B. Elaboration
C. Interaction avec le projet personnalisé de scolarisation
III. Le travail en pluridisciplinarité
A. Les réunions
B. Les écrits
IV. Le travail avec les familles
V. Le travail avec les partenaires
Chapitre 3 : Le service Déficients Visuels………………………………………………….16
I. Présentation du service
A. Implantation géographique
B. Mission du service
C. Objectifs du service
D. Principes méthodologiques et orientations
II. Population accueillie : caractéristiques et problématiques
A. Notions générales sur la déficience visuelle
B. Critères d'admission
C. Données sur la population accueillie en 2007
D. Analyse des besoins et spécificités
III. Organisation interne
A. Ressources humaines
B. Equipements
C. Eléments de communication interne au service
IV. Accompagnement et rééducation
A. Orthoptie
B. L'accompagnement éducation et la rééducation de l'autonomie à la vie
journalière
C. Psychomotricité
D. Instruction en locomotion
E. Enseignement spécialisé
F. Transcription
G. Suivi psychologique
H. Suivi médical
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 3/70
Chapitre 4 : Le service Déficients Auditifs…………………………………………………37
I. Présentation du service
A. Implantation géographique
B. Mission du service
C. Objectifs du service
D. Principes méthodologiques et orientations
II. Population accueillie : caractéristiques et problématiques
A. Notions générales sur le déficience auditive
B. Critères d'admission au CDS
C. Données sur la population accueillie en 2007
D. Analyse des besoins et des spécificités
III. Organisation du service
A. Ressources humaines
B. Equipements
C. Réunions spécifiques au service
IV. Accompagnement et rééducation
A. Orthophonie
B. Enseignement de et en Langue des Signes Française
C. Accompagnement éducatif
D. Enseignement spécialisé
E. Psychomotricité
F. Suivi psychologique
G. Suivi médical
Chapitre 5 : L'organisation générale………………………………………………………..59
I. Organigramme général
II. La direction et la gestion de l'établissement
III. La volonté d’établir de nouvelles coopérations
IV. La démarche d’évaluation
Conclusion : Les perspectives
Annexes
- Glossaire
- PPA du service DV
- PPA du service DA
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INTRODUCTION
Le présent document présente le Projet d’Etablissement du Centre des Déficients Sensoriels
(CDS).
En élaborant son Projet d'Etablissement, le CDS répond à l'obligation légale faite par la loi
2002-2. Mais ce document doit surtout permettre aux usagers et à leurs familles, aux
partenaires du CDS ainsi qu'aux autorités de contrôle et de tarification de connaître
l'établissement et de comprendre les modalités de son fonctionnement.
L’objectif recherché a été l’élaboration d’un projet qui :
• soit cohérent avec le Projet de l’Association gestionnaire, l’ADPEP 64,
• soit un texte de référence, tant sur le plan des principes d'action que sur celui des
moyens de mise en œuvre,
• fasse consensus pour les deux SESSAD qui constituent le CDS, tout en déclinant les
spécificités des différentes approches professionnelles.
La réflexion autour de ce projet d'établissement a mobilisé l'ensemble des équipes du
CDS, celles ci se sont constituées en groupes de travail pour mener une réflexion collective
sur leur activité et sur les principes communs qui guident leur action. La dynamique
instaurée lors de cette démarche, doit favoriser l’utilisation du projet d'établissement en
tant que référence commune et opératoire ; elle doit également se poursuivre au-delà de
l'élaboration de ce document, par un suivi et une actualisation régulière du projet.
Un cabinet extérieur a apporté son assistance méthodologique en particulier sur les
points suivants :
• la réflexion d'équipe sur le travail en interdisciplinarité et les conditions de
sa réalisation,
• la définition d'une méthode d'élaboration et de conduite du Projet Individuel
et la finalisation d'un document formalisé de Projet Individuel commun aux
deux services,
• l'élaboration des projets de service et du Projet d'Etablissement
• la préparation à la réalisation de l'évaluation interne.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 5/70
Chapitre 1
Présentation générale
I. Historique
Le Centre pour Déficients Sensoriels (CDS), géré par l'Association départementale des Pupilles
de l'Enseignement Public des Pyrénées-Atlantiques (PEP64), se compose de deux SESSAD
(Service d’Education Spéciale et de Soins à Domicile) qui ont chacun une entité administrative
propre : le SESSAD pour Déficients Auditifs (SESSAD DA), créé en 1973, et le SESSAD pour
Déficients Visuels (SESSAD DV), créé en 1984.
Ces deux services étaient au départ des antennes du CMPP de Pau, gérées par la même
association. Ils sont devenus des établissements autonomes en 1988.
Le CDS a une capacité de 49 places, réparties comme suit :
- 30 places pour le SESSAD DA (enfants de 0 à 14 ans)
- 19 places pour le SESSAD DV (enfants de 0 à 16 ans)
Les deux services comportent un Service d’Accompagnement Familial et d’Education Précoce
(SAFEP) qui s’adresse aux enfants de moins de trois ans.
Pour les Déficients Auditifs, il existe un Service de Soutien à l’Education Familiale et à
l’Intégration Scolaire (SSEFIS) qui s’adresse aux enfants de plus de trois ans scolarisés.
Les Déficients Visuels disposent d’un Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à
l’Intégration Scolaire (SAAAIS) qui s’adresse aux enfants de plus de trois ans suivant par
ailleurs une scolarité ordinaire, ou relevant d’une orientation en établissement spécialisé.
Schéma récapitulatif
Service Déficients Visuels Service Déficients Auditifs
Enfants de moins de 3 ans
Enfants de plus de 3 ans
SAFEP SAFEP
SSEFIS SAAAIS
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II. Le Cadre réglementaire de référence
Le CDS est encadré par deux textes de loi :
• La Loi 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale.
• La Loi 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la
participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Plusieurs décrets précisent la partie réglementaire des textes.
Il convient également de se référer aux dispositions du code de l’action sociale et des familles
dans ses articles D312-98 à D312-110 ainsi que les articles D312-111 à D312-122.
A. La loi du 2 janvier 2002
La loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale est venue
largement compléter la Loi du 30 juin 1975 qui faisait jusque là autorité.
Pour la première fois, la loi met au premier plan le droit des usagers dans le secteur social et
médico-social. Ces droits ont été définis et de nouveaux outils ont été mis en place pour
garantir l’usage de ces droits :
• Le livret d'accueil
• La charte des droits et libertés
• Le règlement de fonctionnement
• Le contrat de séjour
• Le médiateur/ conciliateur
• Le conseil de la vie sociale ou autre forme de participation
• Le projet d’établissement ou de service
Le projet de service ou d'établissement définit les objectifs de la structure, notamment en
matière de coordination, de coopération et d'évaluation des activités et de la qualité des
prestations, ainsi que ses modalités d'organisation et de fonctionnement. Ce projet est établi
pour une durée maximale de cinq ans après consultation du conseil de la vie sociale ou, le cas
échéant, après mise en œuvre d'une autre forme de participation.
La loi introduit également une démarche d'évaluation interne, dont les résultats sont
communiqués tous les cinq ans à l'autorité administrative:
• Une évaluation continue des besoins et des attentes des usagers;
• Une évaluation des activités et de la qualité des prestations délivrées par les
établissements et services.
Une évaluation externe intervient tous les 7 ans.
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B. La loi du 11 février 2005
La loi du 11 février 2005 est l'une des principales lois sur les droits des personnes handicapées,
depuis la loi de 1975. Elle apporte de nombreux changements, dont les suivants qui nous
intéressent particulièrement dans le cadre d’un SESSAD.
1. Accueil des personnes handicapées
La loi crée une Maison départementale des Personnes Handicapées (MDPH) dans chaque
département sous la direction du Conseil Général. Elle a une mission d'accueil, d'information,
d'accompagnement et de conseil des personnes handicapées et de leur famille, ainsi que de
sensibilisation de tous les citoyens au handicap.
Chaque MDPH met en place une équipe pluridisciplinaire qui évalue les besoins de la personne
handicapée, et une Commission des Droits et de l'Autonomie des Personnes Handicapées
(CDAPH) qui prend les décisions relatives à l'ensemble des droits de la personne. La CDAPH
remplace la Commission Technique d'Orientation et de Reclassement Professionnel
(COTOREP) et la Commission Départementale d'Education Spéciale (CDES).
2. Scolarité
Tout enfant ou adolescent présentant un handicap ou un trouble invalidant de la santé est inscrit
dans l'école de son quartier. Il pourra ensuite être accueilli dans un autre établissement, en
fonction du projet personnalisé de scolarisation (PPS). Les parents sont associés aux décisions
concernant leur enfant et des équipes de suivi de la scolarisation (ESS) sont mises en place.
Des enseignants référents font le lien entre la CDAPH, la famille, l’école et l’équipe de soin. On notera également la reconnaissance de la langue des signes française comme une langue à
part entière.
3. Droit à la compensation
La personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de son handicap quels que
soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie. Un plan de
compensation est élaboré en fonction du projet de vie de la personne et s’accompagne d’une
prestation de compensation qui remplace petit à petit l'Allocation Compensatrice pour Tierce
Personne (ACTP) et l'Allocation Compensatrice pour Frais Professionnels (ACFP).
4. Ressources
La loi a instauré des compléments à l'Allocation Adulte Handicapé (AAH). Notamment, elle
améliore le cumul de l'AAH avec un revenu d'activité en milieu ordinaire, ainsi que la
participation aux frais d'hébergement pour les personnes accueillies en établissement.
L'Allocation d'Education Spéciale (AES) est renommée Allocation d'éducation de l'enfant
handicapé (AEEH).
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C. Convention collective
Par ailleurs, la gestion du personnel s’effectue par référence à la Convention Collective
Nationale des Etablissements Privés à but non lucratif du 31 octobre 1951 (étendue par arrêté
du 27 février 1961). Sont aussi appliqués le règlement intérieur des Etablissements gérés par
les PEP et le propre règlement intérieur du CMPP / SESSAD.
III. Le cadre associatif
A. Présentation générale
Le CDS est géré par les PEP (Pupilles de l’Enseignement Public), association à but non lucratif
créée en 1915 pour les orphelins et victimes de guerre fréquentant ou ayant fréquenté l’école
publique. A partir de 1926, les actions des PEP s’étendent à tous les enfants ayant besoin
« d’assistance matérielle ou morale ».
Dans les Pyrénées-Atlantiques, un Comité Départemental des Pupilles de l’Ecole Publique se
crée en 1927 et il est reconnu d’utilité publique en 1956. Il devient par la suite l’Association
Départementale des Pupilles de l’Enseignement Public (ADPEP 64).
L’ADPEP 64 intervient sur trois secteurs : accompagnement de l’enfant et de la famille, secteur
social et médico-social, séjours éducatifs et pédagogiques. Dans le secteur médico-social,
l’association gère aujourd’hui 15 établissements, dont les deux SESSAD qui composent le
CDS.
B. Valeurs de l’association
L’ADP.E.P. 64 s’inscrit dans un projet associatif régulièrement actualisé, basé sur les valeurs
suivantes : l’humanisme, la solidarité et la laïcité. Ces valeurs sont « la référence
permanente des objectifs et de l’action de l’association ».
« L’humanisme place l’homme et son épanouissement au centre de tous les enjeux. C’est la
valeur qui porte toutes les autres ».
« La solidarité lutte contre la misère des hommes, la charité s’efforce de la rendre
supportable. Notre engagement solidaire est fondé sur l’égale dignité des individus et sur
l’égalité en matière de droits. Notre conception de la solidarité s’oppose à la fatalité et
s’efforce de ne pas figer la relation entre celui qui donne et celui qui reçoit. Elle refuse de
s’en tenir à une simple démarche de réparation mais elle s’efforce d’aller au delà en
avançant une logique de transformation sociale ».
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« La laïcité est à la fois un principe constitutionnel, une morale collective et elle ne se réduit
pas à la neutralité religieuse. La laïcité affirme la primauté de la liberté de conscience qui est
la première des libertés et qui ne peut dépendre du bon vouloir d’une autorité, elle fait partie
de notre espace privé et à ce titre elle doit être reconnue comme inviolable. Cette liberté qui
permet le « vivre ensemble » d’individus autonomes et responsables, suppose deux conditions
indispensables:
- la justice sociale et la lutte contre la pauvreté, les discriminations et la xénophobie;
- l’exigence de la démocratie et l’exercice de la citoyenneté à l’école comme dans la vie de
tous les jours.
Association complémentaire de l’enseignement public, nous entendons faire vivre cette laïcité à
tous les niveaux: avec nos partenaires institutionnels, dans nos projets éducatifs ou
thérapeutiques, nos relations avec les familles, nos appels à la générosité ou à la solidarité ».
« Pour que ces valeurs puissent s’inscrire dans la réalité de nos actions, notre projet doit viser
à redonner une réelle dimension politique à l’action associative:
• Par l’ouverture aux problématiques actuelles et l’écoute des besoins de la
communauté environnante. Ce souci doit prévaloir dans l’évaluation des actions
menées, premier pas vers la mise en œuvre d’une démarche qualité.
• Par une dynamique de débat interne sur les questions de fond qui touchent aux
évolutions de la société: intégration, parentalité, citoyenneté, problèmes
d’éthique…
• Par l’affirmation de ce que « nous sommes » - association complémentaire de
l’école- dans le débat sociétal et l’expression publique. Cette affirmation doit nous
conduire à obtenir de l’état et de l’ensemble des pouvoirs publics concernés, les
moyens nécessaires à la réalisation des missions d’intérêt général qui nous sont
confiées. »
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Chapitre 2
La démarche d'accompagnement
L'accompagnement des usagers du CDS se fait selon des étapes pré-définies, qui permettent à
l'enfant et à sa famille de participer activement à l'élaboration du projet et d'être informés
régulièrement des évolutions de ce projet.
Pour réaliser ce suivi et la mise en œuvre du projet de l'enfant, le CDS utilise un outil, le Projet
Personnalisé d'accompagnement (PPA).
Ce document est un des outils du travail en pluridisciplinarité. En effet, les professionnels du
CDS sont soucieux d'échanger, de "croiser leur regard" pour élaborer un projet
d'accompagnement global. Pour cela, ils travaillent également en partenariat avec les familles,
et avec les institutions et établissements du secteur sanitaire et médico-social.
I. Les étapes : le processus d'orientation et d'admission
L'admission au SESSAD est conditionnée par une notification de la CDAPH qui oriente
l'enfant vers ce type d'établissement.
Une fois la notification obtenue, et sous réserve de places disponibles au CDS, les parents
rencontrent le directeur et le psychologue pour un entretien d'admission. Un document
individuel de prise en charge est élaboré, qui précise les objectifs et les modalités de
l'accompagnement.
Des bilans menés par chaque professionnel permettent de déterminer précisément le détail de la
prestation délivrée : type de rééducation ou d'accompagnement, fréquence, lieu… Des objectifs
sont arrêtés pour chaque enfant en réunion de synthèse et un Projet Personnalisé
d'Accompagnement (PPA) est proposé aux parents. Si la famille donne son accord, la mise en
œuvre du projet est harmonisée avec l'équipe de suivi de la scolarisation (ESS).
Régulièrement, la situation et les évolutions de l'enfant sont discutées par les professionnels en
réunion de synthèse. A l'issue de cette réunion, les objectifs du projet personnalisé
d'accompagnement sont réactualisés. Un compte-rendu est fait à la fois à la famille et à la
CDAPH qui décide de la prolongation ou de la fin de l'accompagnement.
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I.
Notification CDAPH –
orientation SESSAD
Premier rendez-vous suite à une
demande de renseignements
Bilans médicaux et para-médicaux
Réunion de synthèse
PPA proposé à la famille
Accord de la famille
Coordination ESS
Confirmation du PPA et début de
l'accompagnement
Evolutions du PPA
Fin de l'accompagnement
Synthèse d’évolution CDAPH Prolongation de
l'accompagnement
Désaccord de la famille
Pas de notification CDAPH : aide à la
constitution du dossier
Entretien avec le directeur et la
psychologue
Réunion de synthèse
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II. Le projet personnalisé d’accompagnement
A. Objectifs
Le Projet Personnalisé d'Accompagnement (PPA) est d’abord un projet pour l’enfant, il tient
compte de la spécificité et de la singularité de chaque situation et cherche à l’aborder dans sa
globalité.
Le PPA est également un outil de travail pour les équipes du CDS. C’est une référence
commune à tous les professionnels, qui sert de base à leur concertation et garantit la cohérence
entre chaque intervention. Il permet une approche interdisciplinaire et constitue la mémoire de
l’équipe : il est utilisé dans toutes les réunions concernant l'enfant et permet de garder à l’esprit
les objectifs fixés tout au long de l’accompagnement.
Le PPA permet à l’équipe de communiquer avec la famille.
Dès l’admission, les équipes recueillent auprès de la famille des éléments concernant l’enfant,
son environnement, son parcours pour les introduire dans le PPA.
Celui-ci est ensuite signé par la famille, et constitue donc un outil de contractualisation.
Tout au long de l’accompagnement, les parents suivent les évolutions de leur enfant à travers
les comptes-rendus de synthèse, basées sur l’étude du PPA.
Le PPA sert enfin de base pour communiquer avec les partenaires qui interviennent auprès de
l’enfant, dans le respect de la confidentialité des informations qu'il contient.
B. Elaboration
Dès les premiers entretiens avec les professionnels du CDS, les parents, ainsi que l’enfant, sont
invités à exprimer leurs attentes en matière d’accompagnement. Ces attentes sont formalisées
dans un document écrit qui servira de base à la conception du PPA.
Une fois le PPA élaboré, il est soumis aux parents pour approbation. Tout au long de
l’accompagnement, les parents sont également informés des changements proposés par les
professionnels et leur accord est recherché. Le CDS s’efforce d’effectuer une révision annuelle
du PPA.
C. Interaction avec le projet personnalisé de scolarisation
Le PPS est élaboré sous l’égide de la MDPH. Il associe la famille, l’équipe éducative du CDS
ainsi que l’école où l’enfant est scolarisé. Ce document définit les modalités de déroulement de
la scolarité et les actions pédagogiques, psychologiques, éducatives, sociales, médicales et
paramédicales à mettre en œuvre pour l’enfant.
Lors de la réunion de construction du PPS, les professionnels du CDS présentent les éléments
du PPA relatifs aux soins et proposent de les intégrer dans le PPS.
Les emplois du temps sont décidés de manière concertée entre le CDS et l’école, pour que
l’enfant bénéficie de soins et de rééducation en complément des apprentissages scolaires.
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III. Le travail en pluridisciplinarité
A. Les réunions
La réunion d’équipe hebdomadaire
Une fois par semaine, les équipes se réunissent pour échanger des informations générales ou
des informations urgentes relatives à des enfants qui ne seront pas vus en synthèse dans la
semaine.
Dans un deuxième temps, les professionnels étudient en réunion de synthèse le PPA d’un ou
deux enfants. Celui-ci est évalué par rapport aux objectifs fixés lors de son élaboration. Cette
réunion, animée par le directeur, concerne les professionnels de l’équipe qui accompagnent les
enfants.
Ils font le point, sur la base des éléments apportés par écrit par chaque professionnel, sur les
évolutions de l’enfant sur le plan scolaire, comportemental, psychologique, affectif,
autonomie... Les objectifs fixés pour chaque enfant sont évalués et réactualisés si nécessaire.
Les accompagnements mis en place sont discutés au cas par cas et l’équipe cherche à résoudre
collectivement les difficultés rencontrées dans la prise en charge.
Des comptes-rendus de synthèse sont produits à l’issue de ces réunions pour consigner par
écrits les constats des professionnels et les communiquer à la famille.
Les réunions spécifiques aux services
Dans chaque service, des réunions complémentaires sont organisées, par catégories de
professionnels (réunion d'orthophonistes au SESSAD DA par exemple) ou les intervenants
autour d'un même enfant. Ces réunions sont détaillées dans les chapitres 3 et 4 qui présentent
les spécificités de chaque service.
B. Les écrits
Le dossier de l’usager
Dans le dossier de l’usager est centralisé l’ensemble des pièces administratives qui concerne
l’enfant pris en charge au SESSAD : état civil, pièces administratives, projet personnalisé
d'accompagnement...
Un seul exemplaire existe, tous les professionnels pouvant s’y reporter et consulter sur place
les documents qui les intéressent. C’est la mémoire du service, conservée à l'intérieur du
service pour une durée de 20 ans à l’issue de la prise en charge, puis dans les archives
départementales.
Il est consultable par les usagers et leurs représentants légaux selon une procédure définie dans
le livret d’accueil.
D'autre part, il existe un dossier médical, sous la responsabilité du médecin de l'établissement.
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Le Projet Personnalisé d’Accompagnement (PPA)
Le document du PPA a été finalisé en 2007. C’est un document de référence pour tous les
professionnels et un outil qui favorise le travail en interdisciplinarité. Chaque professionnel y
reporte les avancées qu’il observe chez l’enfant accompagné, fixe de nouveaux objectifs, et
contribue ainsi à la définition collective de l’accompagnement à mettre en place de façon
coordonnée.
Le dossier de compte rendus des réunions de synthèse.
Lors des réunions de synthèse, la secrétaire du service prend des notes afin de rédiger un
compte-rendu. Le dossier de comptes-rendus est accessible à l’ensemble de l’équipe ; il permet
de faire circuler l’information de façon précise et exhaustive à l’intérieur de l’équipe, y compris
avec les personnes n’ayant pas pu assister à la réunion de synthèse. C’est une garantie de la
continuité du travail.
Le cahier de liaison.
Il permet de faire circuler l’information entre les différents membres d’une équipe. Ce cahier
n'a pas vocation à être conservé : il ne sert qu'à la circulation d'informations et n'est pas
constitutif du dossier de l'enfant.
IV. Le travail avec les familles
Le travail avec les familles est transversal. Il intervient à tous les moments et à tous les niveaux
de l'accompagnement de l'enfant.
Les parents et représentants sont accueillis à l'admission de l'enfant pour que leur soit expliqué
le fonctionnement de l'établissement, leurs droits et leurs devoirs.
Ils sont associés à la construction du projet : leurs attentes sont recueillies et ils peuvent
participer à certaines rééducations.
A l'issue de l'accompagnement de leur enfant, ils peuvent encore être conseillés et
accompagnés par les professionnels.
Chaque service a défini précisément les principes et modalités de son travail avec les familles.
Ces éléments apparaîtront donc dans les chapitres 3 et 4 présentant les spécificités de chaque
service.
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V. Le travail avec les institutions partenaires
Le CDS est entouré de nombreux partenaires. Certains sont communs aux deux services,
d'autres sont spécifiques et seront présentés dans les chapitre 3 et 4.
Parmi les partenaires communs, on citera :
- Les partenaires institutionnels :
o les services de la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales
(DDAS),
o les services du Conseil Général,
o la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH)
o Les services de l'éducation Nationale
- Les partenaires du secteur sanitaire et social :
o Centres hospitaliers et cliniques
o Personnels médicaux et paramédicaux exerçant dans le secteur libéral
o Associations, établissement et services du secteur de la déficience visuelle
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Chapitre 3
Le service Déficients Visuels
I. Présentation du service
A. Implantation géographique
1. Plan d'accès
SESSAD Déficients Visuels 19 avenue de Buros 64000 PAU Tel : 05.59.02.29.05
Ouverture de 8h30 à 18h
du lundi au vendredi
Accès possible par la ligne 5 de
la STAP, arrêt "Les Bleuets"
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2. Territoire couvert
Le SESSAD DV devait couvrir l’ensemble du département des Pyrénées-Atlantiques, sous
réserve de l’ouverture d’une antenne à Salies-de-Béarn.
Cette antenne n’ayant jamais été ouverte, le territoire d’intervention du SESSAD n’aurait pas
dû excéder la limite d’Orthez.
Pourtant, il est fréquent que les enfants résident ou soient scolarisés bien au-delà, comme on le
voit sur les tableaux suivants.
Lieu de résidence des enfants en 2007
Distance du SESSAD Ville Nombre d’enfants
0 Pau 4
3 Billère 1
3 Lons 1
6 Idron 1
8 Uzos 1
10 Lescar 1
11 Meillon 1
23 Nay 1
24 Artix 1
Moins de
25 kms
25 Mialos 1
13
50 Bazet 1
60 Tilh 1
25 à 100 kms
84 Behasque 1
103 Lahonce 1
110 Bayonne 1
116 Anglet 2
Plus de 100
kms
121 Arbonne 1
8
Lieu de scolarisation des enfants en 2007
Distance du SESSAD Ville Nombre d’enfants
Pau 6
2 Jurançon 1
10 Lescar 3
11 Meillon 1
Moins de
25 kms
24 Artix 1
12
50 Bazet 1
76 Pouillon 1
25 à 100 kms
86 St Palais 1
110 Bayonne 3
116 Anglet 1
121 Arbonne 1
Plus de 100
kms
128 St Jean de Luz 1
9
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On observe une grande dispersion dans les lieux d’intervention, ainsi qu’une distance
géographique importante. Les professionnels du SESSAD DV sont souvent, et de plus en plus,
sollicités pour des enfants qui vivent et sont scolarisés sur la côte basque, à plus de 100
kilomètres de Pau. Ils consacrent donc beaucoup de temps aux trajets et le suivi de
l’accompagnement est moins facile sur de telles distances.
Les professionnels sont également sollicités pour des interventions dans les départements
voisins. Si certaines ont été acceptées pour répondre à des situations d’urgence, le SESSAD
DV ne peut pallier durablement à l’absence de structure adéquates dans ces départements.
B. Mission du service
1. Cadre réglementaire
Il convient de se référer au Code de l’action sociale et de la famille, articles 312-111:
Les établissements tels que le SESSAD DV sont définis de la manière suivante dans l'article D312-111 : « établissements et services qui prennent en charge des enfants et
adolescents dont la déficience visuelle nécessite le recours à des moyens spécifiques pour le
suivi médical, la compensation du handicap, l'acquisition de connaissances scolaires et d'une
formation professionnelle, afin de réaliser leur intégration familiale, sociale et
professionnelle. »
Article 312-112 : « La prise en charge peut concerner les enfants et adolescents au stade de
l'éducation précoce, préélémentaire, élémentaire, secondaire et technique. Elle comporte :
1° Une surveillance médicale, notamment de l'état visuel (nature, importance, évolutivité,
correction s'il y a lieu), et de ses conséquences sur le développement de l'enfant ou de
l'adolescent et des déficiences associées éventuelles :
2° L'éveil et le développement de la relation par :
o Le développement des moyens sensoriels et psycho-moteurs de compensation
du handicap visuel ;
o La stimulation et le développement de la vision fonctionnelle, incluant
l'utilisation éventuelle d'aides optiques ou non optiques lorsque des possibilités
visuelles existent ;
o L'acquisition de techniques palliatives, notamment dans les domaines de la
locomotion, de la communication écrite (braille, dactylographie, écriture
manuscrite), des activités de la vie journalière, ainsi que l'initiation, adaptée au
cas de chaque enfant, aux différents matériels techniques, électroniques ou
autres ;
3° L'enseignement et le soutien pour l'acquisition des connaissances et d'un niveau culturel
optimum ;
4° L'accompagnement de la famille et de l'entourage habituel de l'enfant ;
5° Des actions tendant à développer la personnalité et faciliter l'insertion sociale ».
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2. Autres missions
Au-delà de sa mission d’accompagnement des enfants porteurs d’une déficience visuelle, le
SESSAD a aussi une mission d’information des personnes et des services qui interviennent
auprès des enfants concernés :
• la famille au sens large,
• les enseignants,
• les personnes qui entrent dans le cadre des dispositifs de soutien – scolaire, social,
médical … -,
• l’entourage de l’enfant - par exemple l’assistante maternelle, le personnel de crèche -…
Le SESSAD est aussi reconnu en tant qu’expert en matière de déficience visuelle. Il peut être
amené, à la demande de la MDPH avec laquelle il passe convention, à effectuer des expertises
et des évaluations dans le cadre des mesures de compensation du handicap pour les personnes
qui ne relèvent pas directement de son agrément.
Le SESSAD peut être appelé à intervenir dans le cadre de formations, de manifestations ou à la
demande d’établissements ou de services.
C. Objectifs du service
Ils découlent de l’analyse des besoins
Les enfants déficients visuels ont besoin que leur handicap soit repéré, reconnu et compris par
leur entourage. Néanmoins, la demande exprimée par les enfants déficients visuels, et bien
souvent par leurs parents, peut aller a contrario : ils souhaitent ne pas être différenciés des
autres enfants.
La déficience visuelle génère des gênes fonctionnelles qui entraînent, à des degrés divers, des
difficultés d’apprentissage. Les enfants déficients visuels ont besoin de moyens de
communication visuelle adaptés. Ils rencontrent des difficultés dans la prise d’informations
visuelles et dans la transcription par écrit.
Les enfants déficients visuels ont besoin d’un temps supplémentaire pour reconstituer
l’information, analyser les situations... Ces efforts supplémentaires entraînent une grande
fatigue dont il faut tenir compte dans l’accompagnement de ces enfants.
Auprès des enfants
L’équipe du SESSAD DV accompagne les enfants déficients visuels dans leurs différents
milieux de vie : famille, accueil petite enfance (crèche, garderie), établissements scolaires et/ou
établissements spécialisés. Elle cherche à les aborder dans la globalité de leur environnement
et de leurs besoins individuels.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 20/70
Développer l’autonomie de l’enfant déficient visuel est une priorité pour le SESSAD DV.
Cette autonomie est travaillée par tous les professionnels sur différents plans : scolaire,
relationnel, social.... Ils cherchent d’abord à développer les potentialités existantes et dans un
deuxième temps, ils peuvent proposer à l’enfant des moyens palliatifs, matériels et stratégiques
pour compenser son handicap. L’enfant déficient visuel est ensuite accompagné dans son
apprentissage et son adaptation à ces palliatifs.
A chaque étape et moment de l’accompagnement, une attention particulière est apportée à
l’épanouissement de l’enfant, l’équipe du SESSAD est soucieuse de favoriser le bien-être des
jeunes qu’elle accompagne.
Auprès des familles
Les familles sont associées à l’élaboration du projet de leur enfant et accompagnées tout au
long de l'accompagnement, dans une posture d’écoute et de disponibilité commune à
l'ensemble de l’équipe.
Le SESSAD DV a également pour objectif de favoriser la compréhension du handicap de
l’enfant par les familles. Les professionnels de l’équipe s’attachent donc à mettre
systématiquement en place un soutien familial : la connaissance et la compréhension de la
déficience visuelle par la famille lui permet de prendre conscience des possibilités, potentialités
et limites de l’enfant, et par conséquent, de mieux se situer par rapport à lui.
Au sein du réseau Le SESSAD DV est au coeur d’un réseau important de partenaires. Il assure la coordination
entre le service et les intervenants extérieurs (professionnels et institutions) dans le cadre du
projet personnalisé d'accompagnement. De façon plus large, il diffuse l’information en matière
de déficience visuelle au sein de ce réseau.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 21/70
Centre Hospitalier
MDPH
CAMSP Pau
Fournisseurs de matériel spécialisé
Secteur médico-social
Crèches
Etablissements scolaires
Inspection Académique
Professionnels libéraux
SESSAD DV
Référent
Services admin.
Coordonnateur
-Directeur -Enseignants
-CPE -AS scolaire -Médecin scolaire
-Infirmière scolaire -COP -AVS
-ATSEM
CIO
-Orthoptistes -Orthophonistes -Psychologues
-Kinésithérapeutes -Médecins -…
CHS
Opticiens
DDASS
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 22/70
D. Principes méthodologiques et orientations
1. L’interdisciplinarité
Le SESSAD DV est composé d’une équipe pluridisciplinaire et pluri-compétente qui base son
accompagnement sur la coopération et les échanges entre les différents professionnels. Tout au
long de la prise en charge, chaque professionnel cherche à recueillir le point de vue et l'analyse
de ses collègues pour ajuster son propre accompagnement.
L’un des moments-clé de l'interdisciplinarité est la réunion de synthèse. Les professionnels
poursuivent ensuite leurs échanges en groupes de travail plus restreints.
2. La prise en compte de l’enfant dans sa globalité
Chaque enfant est d’abord accueilli par l’équipe du SESSAD avec les particularités liées à son
âge et sa déficience visuelle. Elles seront prises en compte dans l’accompagnement proposé.
L’équipe tient compte également de l’environnement culturel et familial de l’enfant.
Un projet personnalisé n’est proposé qu’après concertation entre les professionnels qui
cherchent à mettre en place un accompagnement le plus complet possible et qui prenne en
compte l’ensemble des problématiques de l’enfant.
3. La prise en compte de la singularité de chaque enfant
L’équipe adapte ses interventions au cas par cas. En effet, chaque enfant a une histoire
singulière, un environnement particulier, dont il faut tenir compte pour construire le projet.
Lors de la mise en œuvre, l’équipe cherche à favoriser la souplesse et l’adaptation, tant au
niveau des accompagnements proposées que des conditions pratiques de leur réalisation
(emploi du temps, lieu...).
4. La technicité de l’accompagnement
Au sein du SESSAD DV, chaque professionnel utilise des moyens techniques spécifiques à son
domaine d’intervention et accompagne l’enfant dans l’utilisation et l’appropriation du matériel
et des techniques stratégiques de compensation. Cette technicité est en effet un facteur
important dans la réalisation d’un accompagnement de qualité, favorisant l’autonomie et
l’insertion sociale des jeunes accueillis et adapté à la déficience visuelle.
5. Le partenariat avec les familles
La collaboration avec les familles est un souci constant de l’équipe du SESSAD DV. Celle-ci
cherche à aller vers une véritable co-opération, qui ne pourra être effective que si les parents
acceptent de s’impliquer pleinement, malgré les distances parfois importantes qui les séparent
du SESSAD.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 23/70
II. Population accueillie: caractéristiques et problématiques
A. Notions générales sur la déficience visuelle
Catégorie OMS
Conditions sur l’acuité visuelle Type d’atteinte visuelle
Type de déficience visuelle
I Acuité visuelle corrigée inférieure à
3/10 et supérieur ou égale à 1/10, avec
un champ visuel d’au moins 20 degrés
Modérée
II Acuité visuelle corrigée inférieure à
1/10 et supérieure ou égale à 1/20
Baisse de vision
Grave
III Acuité visuelle corrigée inférieure à
1/20 et supérieure ou égale à 1/50 ou
champ visuel inférieur à 10 degrés
mais supérieur à 5 degrés
Profonde
IV Acuité visuelle inférieure à 1/50 mais
perception lumineuse préservee ou
champ visuel inferieur a 5 degrés
Presque totale
V Cécité absolue, absence de perception
lumineuse
Cécité
Totale
B. Critères d’admission
Rappelons que l'admission au SESSAD est conditionnée par une notification de la CDAPH qui
oriente l'enfant vers ce type d'établissement.
Conformément à l'agrément, le SESSAD accueille des enfants de moins de seize ans déficients
visuels ou aveugles : moins de 4/10° au meilleur oeil corrigé avec ou sans anomalie du champ
visuel.
L’admission effective de l’enfant se fait ensuite en fonction du nombre de places disponibles.
C. Données sur la population accueillie en 2007 Chaque année, la population accueillie par le SESSAD change. Les informations présentées ci-
dessous sont données à titre indicatif.
1. Répartition par tranche d’âge en 2007
Tranche d’âge Nombre Pourcentage
3-6 3 14 %
7-9 3 14 %
10-12 3 14 %
Enseignement
primaire : 42 %
13-16 10 49 %
Plus de 16 2 9 %
TOTAL 21 100%
Secondaire : 58 %
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 24/70
2. Répartition par sexe en 2007
Sexe Nombre Pourcentage
Filles 6 29 %
Garçons 15 71 %
3. Fin d'accompagnement
Plusieurs motifs de fin d'accompagnement par le SESSAD ont été identifiés au fil des années :
• Limite d’âge atteinte
• Progression de l’enfant qui a atteint une autonomie suffisante au regard des missions du
SESSAD.
• Orientation vers un autre établissement
• Choix des familles (déménagement...)
Le SESSAD reste à l’écoute des enfants et de leur famille dans le cadre d’un service de suite.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 25/70
III. Organisation du service
A. Ressources humaines (organigramme 2007)
Nombre Fonction Equivalent Temps
Plein (ETP)
1 Directeur 0,5
1 Comptable 0,10
1 Secrétaire 0,611
1 Agent des services logistiques 0,142
1 Transcriptrice 0,240
1 Rééducatrice Autonomie à la Vie
Journalière 0,834
1 Orthoptiste 0,58
1 Psychomotricienne 0,5
1 Instructeur en locomotion 0,25
1 Psychologue 0,314
1 Assistante sociale 0,025
1 Médecin spécialiste 0,051
1 Médecin pédiatre 0,04
2 Enseignants spécialisés
13 4,187
B. Equipements L'équipe dispose de bureaux administratifs et de salles de rééducation.
De plus un grand nombre d’interventions se font sur les lieux de vie des enfants et des
adolescents : établissement scolaire, domicile nécessitant l’utilisation de véhicules de services.
Il est équipé en matériel spécialisé pour les examens et rééducations, et l'adaptation de
documents (production de braille…).
C. Eléments de communication interne au service
• Réunions de synthèse hebdomadaire Une fois par mois, cette réunion se fait en présence de l’ophtalmologiste.
• Réunion de coordination des intervenants. Chaque semaine, les professionnels étudient les modalités pratiques des accompagnements qui
auront lieu dans la semaine (emplois du temps, déplacements...). Cette réunion favorise le bon
déroulement des interventions et permet d’échanger sur les enfants accompagnés par plusieurs
professionnels. Une attention particulière est portée au fait de ne pas empiéter sur les réunions
de synthèse.
Plusieurs supports sont utilisés : cahier de liaison de l’équipe, comptes rendus de réunions,
projet personnalisé d'accompagnement.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 26/70
IV. Accompagnement et rééducation
A l'admission de l'enfant, des bilans sont réalisés par les différents professionnels afin de
déterminer les accompagnements et les rééducations nécessaires. Plusieurs domaines peuvent
être couverts par les professionnels du SESSAD, selon une fréquence et des méthodes adaptées
à chaque enfant : orthoptie, aide à la vie journalière, psychomotricité, instruction en
locomotion, enseignement spécialisé, transcription, suivi psychologique, suivi médical.
A. Orthoptie
L’orthoptiste travaille avec les enfants malvoyants accueillis au SESSAD DV. Elle évalue,
pour chacun d'entre eux, les possibilités visuelles et les perspectives du développement de
celles-ci dans un projet rééducatif.
Elle mène avec l’enfant un travail de stimulation des capacités visuelles et d’accompagnement
à la découverte visuelle des différents lieux de vie et d'évaluation des besoins en aide
technique.
Conduite de l’accompagnement
L’accompagnement sera différent selon l’âge des enfants :
• Avec les enfants de 0 à 3 ans (S.AF.E.P) :
o Séances de rééducation courtes (30 à 45 minutes) basées sur des exercices et des
jeux qui ont pour but d’évaluer et de développer les capacités visuelles.
o Soutien à l’intégration en crèche, halte garderie ou chez la nourrice.
o Préparation de l’entrée en école maternelle.
• Avec les enfants de cycle primaire
o Rééducation au service environ une fois par semaine
o Essai de matériel grossissant
o Travail sur les déplacements extérieurs, sans et avec le matériel grossissant
(télescope).
• Avec les enfants scolarisés au collège :
o Rencontres et/ou entretiens téléphoniques élève/famille 3 à 4 fois dans l’année
(nouveau matériel grossissant, compte rendu de rencontres avec les enseignants,
avant ou après une consultation chez l’ophtalmologiste, etc.…)
Travail en collaboration
Au sein du service, l'orthoptiste est en relation avec les enseignants spécialisés (choix de
matériel adapté pour l’école, graphisme…), le psychologue (relations avec l’enfant, sa famille,
les divers intervenants…), la psychomotricienne et l'AVJiste.
Dans les lieux de vie de l’enfant, l'orthoptiste travaille étroitement avec la famille (visites au
domicile pour les plus jeunes enfants, entretien d’écoute et de conseil), avec le personnel de la
crèche ou de la halte garderie, la nourrice, les enseignants (réunions d'information, préparation
pour un travail scolaire adapté…)
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 27/70
B. L'accompagnement éducatif et la rééducation de
l'autonomie à la vie journalière
La rééducation de l'autonomie à la vie journalière est un accompagnement spécifique pour la
personne déficiente visuelle: elle vise la compensation du handicap visuel dans les activités de
la vie quotidienne par l’apprentissage de techniques palliatives.
Le champs d’action concerné par les AVJ est très large, il comprend :
l’autonomie personnelle (les repas, les soins personnels…)
l’autonomie scolaire (gérer et organiser l'espace ou son matériel scolaire)
l’autonomie sociale ( argent, les jeux de société…)
l’autonomie de communication ( le téléphone, la dactylo…)
Valeurs et références théoriques :
La formation des rééducateurs AVJ est une spécialisation dans le domaine de la déficience
visuelle. L’approche « éducative » des AVJ liée à la formation de base et oriente mes choix et
méthodes.
La formation continue permet des rencontres annuelles de professionnels de la déficience
visuelle. Ces temps d’échanges et de mises en situation permettent d’expérimenter et
d’échanger sur les stratégies et matériel proposé en AVJ.
Il n‘existe pas de références théoriques spécifiques aux AVJ qui s’inscrivent dans une
démarche globale et pluridisciplinaire.
Les références théoriques sont toutes celles qui concernent la déficience visuelle, le
développement de l’enfant, de l’adolescent, la sensorialité…
Démarches et méthodes
- Le bilan permet d’évaluer quelles sont les difficultés dans le domaine de la vie quotidienne
liées à la déficience visuelle.
Un premier bilan « subjectif » tiendra compte des éléments du dossier (vision fonctionnelle) et
de l’entretien avec le jeune et sa famille (projet, mode de vie, motivation….)
Ensuite un bilan avec le jeune (autonomie exprimée et mise en situation) permettra d’affiner le
projet : il est ensuite soumis à l’équipe et à la famille afin d’établir les priorités et les modalités
du projet pluridisciplinaire avec le jeune.
Lieux d'intervention
- Les séances de rééducation se font au domicile de l'enfant, mais aussi dans son école et ses
différents lieux de vie, ou encore dans les locaux du service. Elles durent 45 minutes et sont
programmées de façon régulière ou ponctuelle, individuelle ou collective.
Les méthodes varient en fonction de l’âge et de la pathologie du jeune. Il s’agit d’apporter des
réponses individualisées. Chez les plus jeunes, on favorisera le jeu et les manipulations pour
développer la sensorialité. Du matériel spécialisé ou adapté peut être utilisé lors des séances.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 28/70
L’apprentissage des techniques de compensation est progressif. Les gestes sont décomposés et
répétés pour atteindre la maîtrise et la précision recherchées. Les acquisitions seront ensuite
transposées en situation réelle.
Au delà des techniques gestuelles et de l’utilisation de matériel adapté, il s’agit d’adopter un
comportement et de développer des stratégies de compensation comme l’organisation, la
méthode en utilisant au mieux ses possibilités visuelles et sensorielles.
Objectifs
L’objectif de l’accompagnement AVJ est de limiter l’incidence du handicap visuel sur
l’autonomie du jeune en lui proposant les moyens d’être autonome dans sa vie quotidienne et
d’accomplir ces actes en toute confiance et sécurité.
La maîtrise des techniques gestuelles adaptées
L’apprentissage gestuel permet de développer
• L’efficience manuelle
• La précision du geste
• La prise de repères et l’organisation
• La capacité de mémorisation et de concentration
La maîtrise et la précision gestuelle permettent d’acquérir les automatismes qui sont
« libérateurs » et qui favorisent la confiance en soi.
Améliorer l’efficience sensorielle
Le développement sensoriel de compensation permet la prise en compte des différentes
informations sensorielles qui viennent compléter ou se substituer aux informations visuelles
déficitaires.
Acquisition des pré requis nécessaires aux apprentissages des techniques gestuelles adaptées
La maîtrise des outils adaptés :
L’utilisation de matériel adapté nécessite un apprentissage qui peut être plus ou moins long
mais qui permet une utilisation optimale et adaptée au conditions d’utilisation (l’apprentissage
du clavier azerty pour utiliser l’ordinateur portable en classe, la montre en braille…)
L’adaptation
L’adaptation du matériel, de l’activité ou de l’environnement est parfois nécessaire afin de les
rendre accessibles ou sécurisants pour la personne DV.
L’information
L’information permet d’établir un lien entre les différents partenaires et favorise la cohérence
du projet et la transposition des techniques acquises
Travail en partenariat
La rééducation AVJ concernant le domaine du quotidien, il est essentiel que ce projet soit fait
en collaboration avec la famille dès le plus jeune âge.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 29/70
Des séances collectives et des temps de regroupement peuvent être proposés en AVJ ou en
collaboration avec d’autres intervenants du service. Les jeunes déficients visuels peuvent ainsi
se rencontrer et bénéficier de séances sur des thèmes précis (par exemple, l'atelier « image de
soi » en collaboration avec la psychologue).
L’AVJiste peut-être sollicitée pour du conseil, par exemple l’accessibilité de lieux divers (ex :le
collège, musée…) ou la formation (sensibilisation à la déficience visuelle pour des
professionnels)
C. Psychomotricité
La déficience visuelle peut perturber le développement psychomoteur de l’enfant : il doit être
stimulé, entouré au cours de son évolution afin de faciliter un bon éveil psychomoteur et un
développement harmonieux.
Le psychomotricien, auxiliaire médical, est formé à diverses approches, techniques et méthodes
qui mettent en jeu le corps de l’enfant et permettent de solliciter son unité somato-psychique et
d’instaurer avec lui une relation thérapeutique.
Objectifs
Pour le Service d’Accompagnement Familial et d’Education Précoce
• Aider au développement psychomoteur et à la création de compensation aux manques
• Apprentissage de la marche
• Découverte de l’espace et des possibilités d’agir sur lui.
• Montrer les capacités de l’enfant aux parents, accompagner et soutenir les familles pour
permettre la relation entre parents et enfant
Pour le Service d’Aide à l’Acquisition de l’Autonomie et à l’Intégration Scolaire
• Aider l’enfant à construire un monde en compensant ses difficultés : s’adapter et gérer
l’espace, travailler l’équilibre et les coordinations
• Permettre à l’enfant de mieux se connaître, se concentrer et se détendre par des activités
de relaxation
• Préparer à la locomotion : savoir se déplacer, aller vers un lieu, développer les
possibilités sensorielles, savoir prendre des informations
Démarches et méthodes
Le bilan psychomoteur : le psychomotricien réalise une observation psychomotrice ou des tests
psychomoteurs permettant d’apprécier :
• l’activité psychomotrice (équilibre, coordination, latéralité, tonus, schéma corporel,
rythme, orientation spatio-temporelle, motricité fine, graphisme, capacités
d’attention…) ;
• la capacité à se représenter son corps, l’espace et le temps ;
• la qualité des modes de relation que le sujet instaure avec son environnement.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 30/70
Cette évaluation permet de quantifier le nombre et la nature des prises en charge pour chaque
enfant. Celles-ci se déroulent au CDS, à domicile, à l’école ou dans tout lieu fréquenté par
l’enfant, une ou deux fois par semaine, pendant 30 à 45 minutes.
Les moyens thérapeutiques sont variés :
• l’éveil sensoriel,
• l’éducation gestuelle et posturale, les jeux d’équilibration, de coordination des
mouvements,
• l’expression corporelle,
• les expressions et créations plastiques,
• les activités rythmiques et musicales,
• les jeux,
• la relaxation psychomotrice.
Conduite de l’accompagnement
Dans les écoles
• Contacts avec les enseignants intégrants : présence aux réunions, préparation de
l’intégration en école maternelle, rencontre avec les instituteurs et professeurs à propos
de certaines activités (sport, suivi de certaines manifestations ou sorties scolaires).
• Auprès de l’enfant déficient visuel : reconnaissance des locaux (escaliers, repérages de
salles, découverte de la cour de récréation).
Dans les différents lieux d’intégration (crèche, établissements spécialisés,CAMSP…) :
information auprès des professionnels, aide à l’intégration de l’enfant, travail en partenariat
avec les différents intervenants.
Collaboration avec les autres membres de l’équipe
Avec l’orthoptiste
Pour stimuler toutes les capacités visuelles dans le développement psychomoteur des enfants,
• Dans les déplacements, recherche d’information, aller vers des objets, des personnes,
• Dans l’utilisation de matériel : posture de la tête, du corps lors de la fixation visuelle,
coordination des gestes,
• Dans la coordination œil-main : amorcer et guider le geste, adapter la posture du corps,
ajuster la latéralité motrice et visuelle
• Dans la découverte des lieux d’intégration : associer des informations kinesthésiques,
auditives, tactiles aux informations visuelles dans la découverte et la prise de repère.
Avec l’AVJiste
• Développement des capacités sensorielles
• Reprises de repères corporels utiles en rééducation AVJ
• Sorties à l’extérieur en groupe : travailler l’autonomie, les déplacements, la découverte
de la ville, des moyens de transports.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 31/70
Avec les enseignants
• Adaptation de fiches de classe maternelle,
• Reprises de repères d’espace pour l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, de la
géométrie ;
Avec la psychologue
• Coordination de certaines prises en charge,
• Travail en liaison autour d’un thème : image du corps, angoisses importantes…
• Animation conjointe d’un atelier conte.
D. Instructeur en locomotion
L'instruction en locomotion, "c’est un ensemble de techniques et de stratégies permettant aux
personnes déficientes visuelles de se déplacer avec aisance, en sécurité, de la façon la plus
autonome possible" (Source : AILDV).
L'instructeur va enseigner entre autres les techniques compensatoires pour le déplacement :
canne, repères tactiles, auditifs, odorants, mémoire, comptages de pas, etc...
Objectifs de l'accompagnement
• Permettre la gestion des obstacles et des dénivellations, en utilisant si nécessaire une
canne de détection. Cette dernière doit alors être utilisée selon des techniques
précises demandant un apprentissage rigoureux
• Offrir de nouvelles possibilités pour traverser les rues, des plus simples aux plus
complexes
• Redonner les moyens de découvrir et comprendre l'environnement, de saisir des
informations indispensables au déplacement
• Permettre la gestion des trajets en lieux connus et inconnus
• Apprendre comment s’orienter, prendre des repères…
La locomotion n’est donc pas l’apprentissage de trajets « par cœur ». La locomotion est une
ouverture à soi, à ce qui nous entoure, et aux autres :
• Elle permet la redécouverte de ses capacités à écouter, regarder le cas échéant,
toucher, ressentir son déplacement… Elle valorise les capacités de représentation
mentale, de réflexion, de mémoire
• Elle objectivise les possibilités et les limites de chacun pour choisir ensuite les
moyens d’aide et de compensation les plus appropriés.
• Elle encourage l’adaptation aux lieux et aux situations nouvelles, la curiosité et la
découverte.
Conduite de l'accompagnement En séances individuelles
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 32/70
E. Enseignement spécialisé
Les enseignants spécialisés ont pour objectif de réduire au maximum les désavantages scolaires
liés au handicap tout en laissant l’élève s’épanouir avec ses pairs dans son établissement
scolaire.
Conduite de l'accompagnement
Auprès de l'enfant :
- transcrire et adapter les documents
- enseigner le braille intégral, abrégé et mathématiques et reprendre ces apprentissages
- aider à l’apprentissage dans l’utilisation de matériel adapté (informatique ou optique) - accompagner les enfants lors de séances en classe (géométrie, SVT, géographie, etc. )
L’accompagnement se fait en fonction du type d’adaptation demandé, de l’équipement de
l’élève, de son autonomie et de la présence ou non d’un adulte à ses côtés en classe (auxiliaire
de vie scolaire et d’intégration par exemple).
Les enseignants spécialisés interviennent en général en classe ou dans l’établissement, plus
rarement à domicile.
Travail en partenariat
- Collaborer étroitement à l'interdisciplinarité du S3AIS dans la mise en place des actions.
- Informer les équipes éducatives sur le handicap de l’élève et les adaptations possibles pour
diminuer le désavantage.
- Participer aux différentes réunions autour de l’élève.
- Soutenir l’élève et sa famille en établissant le dialogue et en favorisant la circulation de
l’information.
- Intervenir auprès des partenaires pour rendre l’action pédagogique cohérente.
Critères de réussite
- Communication épanouie de l'élève avec son entourage.
- Progression dans l'apprentissage du braille.
- progression scolaire vis à vis des objectifs fixés.
- Emploi par l'élève des dispositifs diminuant le désavantage.
- retour positif de l'action entreprise lors de différentes réunions.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 33/70
F. Transcription
La mission du transcripteur est d'adapter les documents utilisés en classe pour les rendre accessible
aussi bien pour les élèves amblyopes travaillant en noir (comme les voyants), que pour les élèves
travaillant en braille.
Objectifs
- Réaliser des choix d’adaptation en fonction : du support, du temps laissé pour l'adaptation et du
handicap de l’élève.
- Fournir un document en noir, braille ou en relief le plus lisible possible et adapté aux besoins de
l’élève. Ex. :abrégé/intégral, codes de mise en évidence selon les connaissances de l’élève.
Démarche et méthodes
Pour les élèves travaillant en braille
- Schéma en relief
- Transcription en braille avec un logiciel adapté et une embosseuse.
Pour les élèves lisant les agrandissements
- Traitement des documents trop « confus » pour un simple agrandissement photocopie, en accord
avec la règle nationale du grand K (grand caractère).
- Reprise et impression de l'ensemble du document dans la taille de caractère lisible par l'élève.
- Utilisation des logiciels de transcriptions: braillestar, duxburry et winbraille.
- Maîtrise de l'outil informatique et des différents appareils braille pour formater les fichiers..
- Maîtrise des notations mathématiques en noir et en braille j'usqu'en terminale scientifique.
- Maîtrise du braille abrégé.
- Connaissance des règles pour élaborer les documents en relief.
- Pour les reliefs: utilisation de la machine à thermogonfler et des techniques de collage.
Travail en partenariat
Avec les enseignants spécialisés.
Avec la personne qui aide aux adaptations
Avec les organismes qui diffusant les documents sous forme numérisée
Critères de réussite
Les transcriptions sont mises à disposition des élèves à temps pour suivre les enseignements de la
classe ordinaire.
Les adaptations et transcriptions correspondent aux capacités de lecture de chaque élève.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 34/70
G. Suivi psychologique
Le psychologue veille au bon développement psychique des jeunes accueillis. Il les
accompagne et les soutient afin de promouvoir leur épanouissement affectif, intellectuel, social
et familial. Il les aide à développer leurs capacités d’autonomie et d’adaptation, à avoir un
meilleur rapport au monde environnant, à leur famille et à eux-mêmes.
Le psychologue tient compte des difficultés de l’enfant liées à sa déficience visuelle et aussi
des difficultés personnelles de développement, des difficultés familiales, sociales… L’enfant
est considéré dans sa globalité.
Le psychologue se doit de respecter le Code de déontologie et de convoquer nécessairement
une réflexion éthique. Il garantit le secret professionnel et n’intervient qu’avec le consentement
libre et éclairé des personnes concernées. Ses références théoriques sont notamment fondées
sur les concepts psychanalytiques, la psychologie de l’enfant et sur la psychologie du handicap,
et plus particulièrement de la déficience visuelle.
Démarches et méthodes
Le psychologue, avec le directeur, accueillent l’enfant et sa famille au cours d’un premier
entretien d’admission. Il s’agit de présenter l’institution dans ses dimensions administratives,
fonctionnelles et thérapeutiques mais aussi d’appréhender la situation de l’enfant, son
handicap, ses difficultés, ses capacités, son histoire et son environnement familial, social et
scolaire. Le psychologue est à l’écoute du parcours, des demandes, des attentes de l’enfant et
de sa famille.
Dans un second temps, le psychologue rencontre l’enfant pour une phase d’évaluation. Par
un ou plusieurs entretiens, par l’utilisation de médiums, dessin, jeu, et en fonction de l’âge de
l’enfant, de ses capacités, de sa disponibilité, le psychologue tente d’ « évaluer » le
fonctionnement intellectuel et psycho-affectif de l’enfant et de dégager la problématique dans
laquelle s’inscrivent ses symptômes. Un entretien avec les parents peut permettre de compléter
le recueil d’informations, d’étudier les relations au sein de la famille et d’appréhender
l’intensité de la souffrance familiale. Ainsi, à l’issue de ce bilan, le psychologue propose, si
besoin, une intervention adaptée.
Par la suite, le psychologue sera chargé de faire, avec le directeur, les comptes-rendus oraux
de synthèse à la famille, pendant lesquels la problématique de l’enfant, le projet pédagogique,
éducatif et thérapeutique mis en place est discuté.
Conduite de l’accompagnement
- Le travail auprès de l’enfant
L’accompagnement psychologique de l’enfant peut se faire au cours de séances individuelles
ou collectives.
Le travail thérapeutique individuel est un temps de rencontre, d’écoute, d’échange,
d’observation avec l’enfant. Il s’agit de l’aider à exprimer son ressenti et son vécu émotionnel,
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 35/70
de l’aider à se construire avec son handicap. En fonction de l’âge et de la personnalité de
l’enfant, des outils divers (jeu, pâte à modeler, contes, marionnettes, dessin et surtout la
parole…) peuvent être utilisés.
Les séances de groupe s’adressent aux enfants ne pouvant pas encore s’investir dans un travail
thérapeutique individuel ou ayant besoin d’évoluer dans un groupe. C’est un lieu d’expression
où l’enfant pourra gérer ses conflits, ses émotions, frustrations et comportements dans une
dynamique groupale. Ces séances de groupe peuvent se faire en collaboration avec d’autres
professionnels : un atelier conte est animé par la psychologue et la psychomotricienne, un
atelier « image de soi » se fait avec l’AVJiste.
- Le travail auprès de la famille
Au-delà du travail auprès des enfants, il est essentiel de proposer un travail aux parents, de leur
offrir un lieu de parole. Par des entretiens avec les parents ou des entretiens parents/enfants il
est possible de reprendre l’histoire de la famille, celle de l’enfant, de soutenir les parents dans
leur rôle et leurs fonctions, les rassurer dans leurs compétences et dans celles de leurs enfants,
les aider dans leurs relations et leurs attitudes.
Ainsi, en fonction des besoins et des situations, le psychologue rencontre plus ou moins
régulièrement la famille.
- Le travail avec l’équipe et avec les partenaires
Le psychologue fait part de ses observations et conclusions au reste de l’équipe. C’est à lui de
juger de ce qui peut être dit dans le respect du secret professionnel et de l’intégrité de l’enfant
en souffrance. Il participe ainsi aux réunions de synthèse et de coordination. Il participe à un
travail d’échanges, de réflexions et apporte, de part ses observations, un éclairage spécifique
sur la problématique de l’enfant et de sa famille. Le psychologue participe ainsi à la
coordination des prises en charge et à la cohérence des actions auprès de l’enfant.
Le psychologue travaille également en partenariat avec l’ensemble des intervenants qui
s’occupent de l’enfant. Il est essentiel d’harmoniser la prise en charge thérapeutique avec les
différents acteurs des lieux d’inscription scolaire et social (école, foyer, famille…).
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 36/70
H. Suivi médical
Le médecin spécialiste pédiatre
Le médecin pédiatre est chargé d'assurer la synthèse médicale des prises en charge des enfants.
Il reçoit l'enfant et sa famille pendant la période de bilan d'accueil : il recueille l'histoire
médicale de l'enfant, écoute les demandes de la famille et évalue les besoins de prise en charge.
Il se met en relation avec la ou les équipe(s) médicale(s), et les différents thérapeutes qui
interviennent auprès de l'enfant. Il assure le lien entre ces équipes et le centre.
Il assure la tenue du dossier médical de l'enfant.
En collaboration avec le médecin spécialiste ophtalmologiste, il coordonne la prise en charge
des enfants.
En collaboration avec le directeur du centre, il anime et coordonne les synthèses
pluridisciplinaires.
Il est à la disposition de l'enfant, de sa famille et de l'équipe pluridisciplinaire pour faire le
point sur tout élément médical survenant pendant la prise en charge.
Le médecin ophtalmologiste
Le médecin ophtalmologiste reçoit sur le site du centre hospitalier les enfants nouvellement
pris en charge par le SESSAD DV, accompagnés par leurs parents. Il réalise une visite initiale
et apporte les informations médicales.
Il assure le suivi ophtalmologique exclusif des enfants du SESSAD DV, à l'hôpital de Pau.
Lorsque les enfants sont suivis par un confrère de même spécialité, il assure un suivi coordonné
avec celui-ci. Il centralise les données médicales ophtalmologiques des enfants suivis par
d'autres confrères.
Il reçoit les parents qui le souhaitent pour toute information concernant l'évolution et le suivi
de l'enfant.
Il apporte à l’équipe les informations et formations relatives aux pathologies qui entrent dans le
champ d’intervention du SESSAD et participe aux réunions de synthèse du SESSAD DV. Il
assiste mensuellement aux réunions de coordination médicales du service.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 37/70
Chapitre 4
Le service Déficients Auditifs
I. Présentation du service
A. Implantation géographique
1. Plan d'accès
2. Territoire couvert
L’agrément stipule que le rayon d’action du SESSAD ne doit pas excéder 20 kilomètres du
domicile au service. Les tableaux ci-dessous présentent l’ensemble des lieux de domicile et de
scolarisation des 30 enfants accueillis en 2007, et la distance à parcourir pour les professionnels
à partir du SESSAD.
SESSAD Déficients Auditifs
86 avenue de Montardon
64000 PAU
Tel 05 59 32 79 32
Accès possible par la ligne 8 de
la STAP, arrêt "Ecole Pierre et
Marie Curie"
Ouverture de 8h30 à 18h
du lundi au vendredi
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 38/70
Données 2007
Lieu de résidence des enfants
Distance du SESSAD Ville Nombre d’enfants
0 Pau 5
3 Lons 2
5 Jurançon 2
8 Uzos 1
Moins de
10 kms
9 Berlanne 1
11 Sauvagnon 1
11 Gan 2
16 Ouillon 1
20 Sedzère 1
AG
RE
ME
NT
11 à 20 kms
20 Barinqué 1
21 Lasseube 1
23 Nay 1
24 Coarraze 1
25 Bénéjacq 1
26 Claracq 1
30 Montaut 1
30 Morlanne 1
21 à 30 kms
30 Pontacq 1
32 Castet 1
35 Oloron 1
37 Estos 1
HO
RS
AG
RE
ME
NT
Plus de
30 kms
65 Andrein 1
Lieu de scolarisation des enfants
Distance du SESSAD Ville Nombre d’enfants
Pau 14
3 Billères 2
Moins de
10 kms
5 Bizanos 1
11 Sauvagnon 1
11 Gan 1
12 Morlaas 1 AG
RE
ME
NT
11 à 20 kms
16 Ouillon 1
21 Lasseube 1
25 Bénéjacq 1
21 à 30 kms
26 Claracq 1
31 Izeste 1
38 Ledeuix 1
HO
RS
AG
RE
ME
NT
Plus de
30 kms
46 Orthez 1
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 39/70
Les limites géographiques posées par l’agrément sont régulièrement franchies. En effet, le
SESSAD Déficients Auditifs est la seule structure existante sur la zone Béarn du département
des Pyrénées atlantiques. Sur les 30 enfants accompagnés par le SESSAD en 2007, 12 vivent à
plus de 20 kilomètres, et 6 sont scolarisés en dehors du rayon d’action du SESSAD.
On constate également la dispersion des lieux de domicile : 22 communes sont couvertes par le
SESSAD.
Cette dispersion est moins grande en ce qui concerne les lieux de scolarisation : les écoles se
situent dans 13 communes différentes et la majorité des enfants (17 sur 30) est scolarisée dans
l’agglomération paloise.
Le SESSAD est régulièrement sollicité pour des interventions encore plus éloignées mais, dans
l’état actuel des moyens, le service n’est pas toujours en mesure de répondre à ces demandes.
B. Mission du service
1. Cadre réglementaire
Il convient de se référer au code de l’action sociale et de la famille, articles 312-98 et 99 :
Les établissements tels que le SESSAD DA sont définis de la manière suivante dans l'article D312-98 : « établissements et services qui prennent en charge des enfants et
adolescents dont la déficience auditive entraîne des troubles de la communication nécessitant
le recours à des techniques spécialisées pour le suivi médical, l'apprentissage des moyens de
communication, l'acquisition des connaissances scolaires, la formation professionnelle et
l'accès à l'autonomie sociale ».
L'article D312-99 détaille la prise en charge qui est proposée par ces établissements : « La prise en charge peut concerner les enfants et adolescents déficients auditifs aux stades de
l'éducation précoce, préélémentaire, élémentaire, secondaire et technique. Elle comporte :
1º L'accompagnement de la famille et de l'entourage habituel de l'enfant dans l'apprentissage
des moyens de communication ;
2º La surveillance médicale régulière, générale et du handicap ;
3º La surveillance médicale et technique de l'adaptation prothétique ;
4º L'éveil et le développement de la communication entre le déficient auditif et son entourage
selon des stratégies individualisées faisant appel à l'éducation auditive, à la lecture labiale
et ses aides, à l'apprentissage et à la correction de la parole ainsi qu'éventuellement à la
langue des signes française ;
5º L'enseignement et le soutien pour l'acquisition des connaissances et d'un niveau culturel
optimum ;
6º Des actions tendant à développer la personnalité et l'insertion sociale. »
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 40/70
2. Autres missions
Au-delà de sa mission d’accompagnement des enfants porteurs d’une déficience auditive, le
SESSAD a aussi une mission d’information des personnes et des services qui interviennent
auprès des enfants concernés :
• la famille au sens large,
• les enseignants,
• les personnes qui entrent dans le cadre des dispositifs de soutien – scolaire, social,
médical … -,
• l’entourage de l’enfant - par exemple l’assistante maternelle, le personnel de crèche -…
Le SESSAD est aussi reconnu en tant qu’expert en matière de déficience auditive. Il peut être
amené, à la demande de la MDPH avec laquelle il passe convention, à effectuer des expertises
et des évaluations dans le cadre des mesures de compensation du handicap pour les personnes
qui ne relèvent pas directement de son agrément.
C. Objectifs du service
1. Besoins et spécificités des enfants accueillis au SESSAD
Les enfants sourds ont besoin qu’on respecte leur mode de communication, que les personnes
qui interviennent auprès d'eux s'expriment clairement, en leur parlant bien en face. Ils ont
également besoin qu’on leur donne la possibilité et les moyens de communiquer à leur tour
dans toutes les situations.
En effet, la surdité entraîne des difficultés de langage et les enfants se sentent souvent
stigmatisés. Ils ont besoin d’avoir face à eux des professionnels qui les comprennent lorsqu’ils
s’expriment et qui les écoutent, qui les accompagnent dans la progression de l’expression.
Chez les tout-petits, le besoin de stimulation poly-sensorielle est particulièrement fort.
Enfin, les enfants sourds ont beaucoup de difficultés à accéder à l’information. Ils ont besoin
que leur entourage les aide à comprendre les évènements qui les entourent et qui les touchent.
1. Objectifs de la mission auprès des enfants L’équipe du SESSAD cherche à susciter et développer chez l’enfant l’envie de communiquer
en lui offrant différents modes de communication : verbale et/ou en Langue des Signes
Française (LSF). Pour tous les enfants, l’objectif d’une communication la plus totale possible
est poursuivi.
Le SESSAD cherche à aborder l’enfant dans sa globalité et, pour ce faire, l’accompagnement et
la prise en charge ne sont pas seulement d’ordre médical, paramédical ou scolaire. L’équipe du
SESSAD porte une attention particulière et constante au bien-être de l’enfant dans son
quotidien et à son épanouissement. Elle cherche à favoriser sa participation au monde qui
l’entoure. Elle joue un rôle d’information en matière de techniques adaptées.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 41/70
La finalité est d’aider les enfants atteints de déficience auditive à comprendre leur surdité, à
l’accepter et à la gérer. A chaque moment de l’accompagnement, l’équipe du SESSAD
encourage les enfants et vise une ouverture vers des perspectives ambitieuses.
2. Objectifs de la mission auprès des familles
L’accompagnement des familles d’enfants atteints de surdité s’inscrit pleinement dans les
missions du SESSAD DA.
Depuis l’admission jusqu’à la sortie du SESSAD, l’équipe est à l’écoute de la famille et
cherche à établir une véritable collaboration :
• Lors du premier contact, les informations fournies par la famille sont cruciales pour mettre
en place un accompagnement personnalisé, adapté à la spécificité de chaque enfant.
• Tout au long de la prise en charge de l’enfant, la famille est également invitée à prendre
part au projet personnalisé. L’équipe reste disponible pour expliquer le projet à la famille,
ses objectifs et ses modalités.
• Les familles sont préparées progressivement à la fin de prise en charge, elles sont
accompagnées et informées sur les orientations possibles et sur les structures les mieux
adaptées au projet de leur enfant.
• Une fois la prise en charge terminée, le SESSAD assure un service de suite.
Enfin, l’équipe du SESSAD DA se rend également disponible pour renseigner les familles qui
s’interrogent sur la surdité éventuelle ou avérée de leur enfant. Des repères peuvent leur être
donnés en ce qui concerne les conséquences de la surdité, les questions qu’elle soulève, les
orientations possibles, les démarches à mettre en oeuvre...
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 42/70
3. Objectifs de la mission au sein du réseau Au delà des demandes d’informations émanant des particuliers, le SESSAD DA est reconnu
comme une ressource clé par les partenaires du réseau dans lequel il s’inscrit. Le service
informe et sensibilise les acteurs institutionnels, associatifs de la région.
Centre Hospitalier
Service ORL
MDPH CAMSP Pau
CAMSP Bayonne
Pédiatres
ORL
Ecoles CLIS
Inspection Académique
RESAQ (réseau
enfants sourds)
Pau / Bayonne
Bordeaux / Toulouse Tarbes
SESSAD DA
Services Petite Enfance
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 43/70
D. Principes méthodologiques et orientations
1. Une approche pluridisciplinaire pour une prise en charge globale
Aborder l'enfant dans sa globalité, prendre en compte toutes les problématiques liées à la
surdité de l'enfant sont des objectifs forts de l'accompagnement proposé par le service DA.
Pour y parvenir, l'équipe travaille en pluridisciplinarité, lors des temps de réunions, autour du
dossier et du Projet Personnalisé d’Accompagnement de l'enfant.
Les professionnels cherchent à "croiser leurs regards" afin de mettre en œuvre un
accompagnement le plus pertinent, le plus complet et adapté possible.
2. Une communication plurimodale
Les professionnels du service sont principalement orientés vers l'oralisme, mais plusieurs
modes de communication sont proposés à l’enfant, comme indiqué en page
Cette orientation a pour but de respecter les inclinations de l'enfant, sans pour autant le confiner
dans un seul mode de communication.
3. Un travail en partenariat
Les professionnels du SESSAD DA mettent les parents au cœur de l'accompagnement de leur
enfant : leurs attentes sont recueillies pour l'élaboration du projet, leur aide est sollicitée pour sa
mise en oeuvre, un dialogue permanent est entretenu.
Pour faciliter l'accompagnement de l'enfant, l'école et les acteurs de la santé sont associés.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 44/70
II. Population accueillie : caractéristiques et problématiques
A. Notions générales sur la déficience auditive
Il existe différents niveaux de surdité :
• La surdité légère
Appelée aussi hypoacousie, cette surdité est consécutive à des déficits auditifs situés entre 20 et
40dB. La voix chuchotée peut encore être perçue.
• La surdité moyenne C'est la surdité consécutive à un déficit auditif de 40 à 60/70 dB. L'incidence sur la
compréhension est déjà importante à 40 dB : confusions de mots proches, gêne à la
compréhension verbale lorsqu'il existe un bruit ambiant. La voix chuchotée n'est pas perçue.
• La surdité sévère C'est la surdité consécutive à un déficit auditif compris entre 60/70 dB et 80/90 dB. La voix
conversationnelle est à peine perçue. Les conséquences sur l'acquisition du langage oral
peuvent être majeures.
• La surdité profonde La déficience auditive est supérieure à 80/90dB. Les restes auditifs ne permettent pas de
comprendre la totalité de la parole même avec une prothèse auditive.
B. Critères d’admission au SESSAD DA
Rappelons que l'admission au CDS est conditionnée par une notification de la CDAPH qui
oriente l'enfant vers ce type d'établissement.
Conformément à l'agrément, le SESSAD DA accueille des enfants de moins de quatorze ans
qui souffrent de surdité:
➣ Moyenne
➣ Sévère
➣ Profonde
avec ou sans troubles associés.
La surdité légère n’est pas prise en charge par le SESSAD, les familles sont invitées à se
tourner vers le secteur libéral.
L’admission effective de l’enfant se fait ensuite en fonction du nombre de places disponibles.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 45/70
C. Prise en charge et âge des enfants La fréquence et le type de prise en charge varient en fonction de l'âge des enfants.
Le jeune âge est propice aux apprentissages et à la consolidation des savoirs.
Avant 6 ans, le suivi est plus intensif, que ce soit en orthophonie, LSF ou en psychomotricité.
A partir du primaire, quand l'enfant est en intégration, l'accompagnement s'allège et
s'harmonise avec le temps scolaire.
Le travail du SESSAD s'établit en adéquation avec l'âge, la nature du handicap, les difficultés
propres à chaque enfant, son rythme de vie et sa fatigabilité.
Au-delà de 14 ans (âge limite stipulé dans l'agrément), une dérogation doit être demandée à
l'autorité administrative ( DDASS ).
Données sur la population en 2007
1. Répartition par tranche d’âge
Tranche d’âge Nombre Pourcentage
Moins de 3 1 3%
3-6 7 24%
7-9 13 43%
10-12 3 10%
13-16 5 17%
Plus de 16 1 3%
TOTAL 30 100%
En 2007, les enfants de 3 à 12 ans représentent donc 77% des accompagnements.
2. Répartition par sexe
Sexe Nombre Pourcentage
Filles 15 50 %
Garçons 15 50 %
La proportion entre garçons et filles est en 2007 équivalente.
3. Répartition par degré de handicap
Niveau de surdité Nombre Pourcentage
Surdité moyenne 7 24%
Surdité sévère 3 10%
Surdité profonde 20 66%
La majorité des enfants accueillis par le SESSAD DA sont atteints de surdité profonde. La
quasi totalité porte des appareils auditifs et certains ont un implant cochléaires.
8 enfants ont des handicaps associés.
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 46/70
4. Fin d'accompagnement Plusieurs motifs de fin d'accompagnement par le SESSAD ont été identifiées au fil des années :
• limite d’âge atteinte
• progression de l’enfant ayant atteint une autonomie suffisante
• orientation vers un autre établissement
• départ des familles (déménagement...)
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 47/70
III. Organisation du service
A. Ressources humaines
Nombre Fonction ETP
1 Directeur 0,5
1 Employé Administratif 0,625
1 Employé Administratif 0,25
1 Comptable 0,15
1 Aide Médico-Psychologique 0,5
1 Assistante Sociale 0,025
1 Psychomotricienne 0,269
6 Orthophoniste 2,5
1 Psychologue 0,345
1 Enseignant LSF 0,75
1 Médecin spécialiste « ORL » 0,05
1 Médecin spécialiste « pédiatre » 0,05
2 Enseignants spécialisés
= 19 = 7,014
B. Equipements Le service dispose d’un bâtiment attenant à l’école Pierre et Marie Curie qui est composé de :
• une salle d’attente
• un bureau secrétariat
• une salle de psychomotricité, qui sert également de salle de réunion
• trois bureaux
• un bureau pour l’enseignement de la LSF, situé au sein de l'école Pierre et Marie Curie
• un coin informatique
• une pièce polyvalente : tisanière, salle à manger, salle du personnel ; cette pièce sert,
par défaut de bureau à l’AMP.
Si les locaux du SESSAD permettent d’accueillir convenablement les jeunes bénéficiaires, ils
ne permettent pas aux professionnels de bénéficier de conditions de travail optimales.
Le service s’est équipé d’un matériel spécifique pour l’accompagnement des jeunes déficients
auditifs :
• Matériel et équipements adapté: amplificateurs de table, plancher vibrant...
• Matériel audio-visuel : lecteur de CD...
C. Réunions du service
• Réunion de synthèse hebdomadaire
• Réunion institutionnelle
• Réunion hebdomadaire de l’équipe d’orthophonistes (spécifique au service DA)
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 48/70
IV. Accompagnement et prise en charge
A. Orthophonie
Valeurs, principes, références théoriques
La prise en charge de l’enfant sourd soit être la plus précoce possible car tout retard de cette
prise en charge pourra engendrer des conséquences néfastes qui risquent de ne jamais être
rattrapables.
Pour assurer les rééducations, la pluri-modalité sera utilisée :
• La méthode verbo-tonale à visée oraliste est privilégiée
• Le codage du langage oral par le LPC (Langage Parlé Complété)
• Le français signé oralisé qui est un langage gestuel bimodal
• Les gestes de la méthode Borel-Maisonny
• Le graphisme phonétique
Objectifs thérapeutiques Les rééducations hebdomadaires, en individuel ou en groupe, dont certaines peuvent être
dispensées sur le lieu de vie de l’enfant ont pour objectifs :
• La démutisation
• L'éducation auditive, en stimulant l’audition afin de réhabiliter les restes auditifs
• Donner à l'enfant l’envie de communiquer
• Apprendre la lecture labiale
• Monter l’articulation
• Placer la voix
• L'éducation de la parole
• L’apprentissage du langage oral et écrit
• L’adaptation et le suivi prothétique
• La bonne utilisation du matériel HF
Démarches et méthodes
Le bilan orthophonique permet de quantifier le nombre et la nature des prises en charge de
chaque enfant :
• les rééducations orthophoniques individuelles qui répondent aux objectifs
thérapeutiques décrits précédemment
• les rééducations de groupe :
- les groupes de rythme corporel : discipline qui utilise la macro motricité pour
provoquer et corriger la parole par le biais de jeux rythmés, de mimes, de
dramatisation, et de chorégraphies
Centre des Déficients Sensoriels Projet d'établissement 49/70
- les groupes de rythme musical : discipline qui construit le langage et permet
l’affinement de l’audition et la mémorisation des faits linguistiques partant des
comptines et des jeux de rythme
- les groupes de langage : pour enrichir le langage par un travail collectif dans des
groupes dynamiques et pour apprendre à dialoguer avec ses pairs.
Pour assurer ces rééducations, certains matériels sont indispensables :
• Amplificateurs SUVAG avec casques, vibrateurs et hauts parleurs
• Planchers vibrants
• Logiciels de rééducation
• Matériel multimédia : vidéo, photo, informatique, tableau numérique
• Projecteurs de diapositives
• Cassettes audio et CD…
Conduite de l’accompagnement
Auprès des familles • Assurer l’information
• Assurer l’accompagnement
Ce travail est fait en priorité auprès des parents de l’enfant, mais il ne faut pas oublier
d’informer les autres membres de la famille.
Auprès des intervenants extérieurs du SESSAD DA : • Assurer l'information des adultes et des enfants qui côtoient l'enfant sourd.
Avec les membres de l’équipe du SESSAD • Participer à la coordination des prises en charge et à l’harmonisation des actions auprès
de l’enfant sourd.
• Dans l’équipe, l’orthophoniste doit être la personne qui aide l’enfant sourd à accéder au
langage oral dans sa globalité.
Critères de réussite
Evaluation de la réalisation ou non des objectifs établis lors du Projet Personnalisé
d'Accompagnement.
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B. Enseignement de et en Langue des Signes Françaises (LSF)
Valeurs, principes, références théoriques L’enseignement « de » et « en » LSF permet aux élèves sourds de mieux s’épanouir, en leur
montrant la possibilité de communiquer avec et par le corps (langue des signes, mimes,
gestualité humaine, communication non verbale). La LSF apprend aux élèves à observer le
monde qui les entoure, à bien regarder pour emmagasiner le maximum d’informations et pour
favoriser la communication avec autrui sur tous les plans.
Cet enseignement doit être le plus précoce possible car il permet à l’élève sourd de mieux
entrer dans un véritable communication et de combler certaines incompréhensions et lacunes
dues à la difficulté d’acquérir des connaissances par voie auditive. La précocité de cet
enseignement favorise également la structuration du langage chez l’enfant (au niveau cérébral),
du système perceptif et linguistique. La période la plus propice se situe entre 0 et 7 ans.
Objectifs éducatifs et pédagogiques
• Donner l’envie de communiquer
• Favoriser l’éveil, la découverte du monde en LSF, l’accès aux abstractions
• Travailler sur l’autonomie quotidienne
• Reprendre les acquisitions scolaires en LSF
• Affiner le « vouloir dire » en LSF, au niveau grammatical, syntaxique,…
• Développer la culture générale
Démarches et méthodes
En fonction des besoins de l’enfant, une décision bilatérale entre les familles et les
professionnels permet de déterminer le nombre et la nature de l’enseignement « de » et « en »
LSF. Cet enseignement peut avoir lieu sur le lieu du SESSAD ou à l’école.
L’élève sourd découvre et apprend la LSF en passant par plusieurs exercices :
• Savoir utiliser ses yeux : regarder, observer
• Travailler sur la communication non verbale : expression du visage et du corps, mime,
gestualité, langage avec et par le corps
• Développer les champs lexicaux (bains de vocabulaires) et les champs sémantiques
(familles de signes et mots)
• Mais aussi : les classificateurs de forme et d’objets, les expressions, la syntaxe, les
concepts, l’affinement du vouloir-dire, la grammaire, les degrés de langage...
Par la suite, l’élève sourd utilise la LSF comme moyen et outil d’apprentissage de la vie
quotidienne, scolaire, éducative. Il apprend l’abstraction des concepts nouveaux, les techniques
qui facilitent la vie quotidienne (multimédia, télétexte, réveil-vibreur, signaux lumineux...),
travaille sur des informations ou situations mal comprises ou perçues, sur l’étymologie des
mots français, bénéficie de soutien scolaire en partenariat avec l’école...
Pour assurer cet enseignement, un matériel et des supports pédagogiques adaptés sont utilisés :
supports visuels, outils multimédia, jeux...
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Conduite de l’accompagnement
Relations avec les familles
L’enseignant cherche à montrer aux familles et personnes proches les façons et moyens pour
mieux communiquer avec l’enfant sourd. Des cours hebdomadaires de LSF sont assurés. Mais
les familles sont également informées des différents supports visuels et pédagogiques existants,
des techniques facilitant la vie quotidienne de l’enfant, de l’importance du mime, de la
gestualité humaine... L’enseignant peut également mettre en relation les familles avec des
associations, pour faciliter leurs démarches personnelles, administratives, sociales...
Relations avec les partenaires
L’enseignant LSF informe les intervenants extérieurs du SESSAD sur l’utilisation de la LSF et
sur les moyens de communication les plus adaptés.
L’enseignant LSF travaille en partenariat, et parfois en binôme avec l’éducation nationale
(soutien scolaire, sorties scolaires...)
Place au sein de l’équipe du SESSAD
L’enseignant LSF participe à la coordination et à l’harmonisation des actions auprès de l’enfant
sourd (projet, planning, réunions de synthèse, informations...)
Critères de réussite
Après avoir établi un projet annualisé d’enseignement « de » et « en » LSF pour chaque enfant,
des objectifs sont établis en fonction de l’âge et des besoins de l’enfant sourd.
Des évolutions périodiques se font sous forme de tests et de contrôle pour voir si l’élève a bien
acquis les connaissances enseignées.
Plusieurs critères d’évaluation sont mobilisables pour cerner l’évolution et les réussites de
l’enfant : le comportement, les motivations, la participation, l’autonomie, les initiatives,
l’autodidactisme, les connaissances, la culture générale... en fonction de l’âge, de la situation,
du projet et du niveau de l’enfant.
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C. Accompagnement éducatif L’accompagnement éducatif est assuré par l’Aide-Médico-Psychologique (A.M.P), qui a pour
fonction d’accompagner et d’aider l’enfant sourd dans la vie quotidienne.
Il est important qu’elle est une connaissance en L.S.F .
Selon les besoins, les missions de l’Aide-Médico-Psychologique sont diverses et variées : elle
intervient de façon ponctuelle ou plus suivie ; dans les locaux du SESSAD (Activités
éducatives et/ou manuelles, groupes…), ou à l’extérieur, sur les lieux de vie de l’enfant
(structures de la petite enfance, école, cantine …) ou pour accompagner à des rendez-vous
médicaux ou paramédicaux.
Objectifs • Veiller au bien-être de chaque enfant dans son quotidien
• Apporter à l’enfant un climat rassurant qui lui permet de s’exprimer librement de toutes
les manières possibles (oralement, gestuellement, par le jeu, l’écriture, le dessin, le
mime …)
• Aider l’enfant dans son intégration en milieu ordinaire, en l’aidant à mieux comprendre
les situations pour pouvoir mieux les appréhender et les gérer
• Etablir une relation attentive et sécurisante pour prévenir ou rompre l’isolement
• Essayer d’appréhender les besoins et les attentes afin d’apporter une réponse la plus
adaptée possible
• Développer ou maintenir l’autonomie sur le plan physique, psychique ou social
• Maintenir les acquis et stimuler les potentialités.
Démarche et méthodes
Les besoins de l’enfant sont établis lors des réunions hebdomadaires.
L’A.M.P peut être présente lors des groupes de rééducation et veiller à stimuler plus
particulièrement un enfant.
Dans les ateliers éducatifs et/ou manuels, l’A.M.P lui donne des moyens d’expression qui lui
sont plus faciles et qui ne le renvoient pas à son handicap ou à sa difficulté d’oraliser.
L’accompagnement à l’intégration scolaire et sociale ou dans des structures de la petite enfance
aide l’enfant à mieux s’approprier son quotidien en lui expliquant le fonctionnement des lieux.
L’accompagnement en restaurant scolaire permet de privilégier un moment important de la
journée.
Des aides à une prise d’autonomie sont également réalisées (prendre le bus seul ou le taxi sans
la famille)
Conduite de l’accompagnement Auprès des familles L’A.M.P peut aider des familles qui souhaitent évoquer des difficultés éducatives.
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Auprès des professionnels extérieurs Rôle de « médiateur » et de conseiller auprès de l’environnement social ou scolaire.
Travail en partenariat • Avec l’audioprothésiste du service, pour la gestion des appareils HF.
• Avec les enseignants qui accueillent les enfants du SESSAD
• Avec les personnels de maternelles ou de crèche
• Avec les animateurs et la coordinatrice du service interclasse.
Place au sein de l’équipe Transmission d’informations et lien avec les structures extérieures. Travail en collaboration
avec les autres professionnels du SESSAD
Critères de réussite
Atteinte des objectifs établis dans le Projet Personnalisé d’Accompagnement
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D. Enseignement spécialisé
Valeurs, principes, références théoriques
L'enseignant spécialisé doit permettre la prévention des difficultés d'apprentissage ou leur
aggravation et favoriser la réussite scolaire des élèves.
Pour chaque enfant, il recherche les conditions matérielles et les adaptations pédagogiques qui
favoriseront l'apprentissage (représentations visuelles, schémas, tableaux, théâtralisation…)
Il cherche à prévenir les difficultés d'apprentissage et d'adaptation scolaire, à promouvoir
l'intégration scolaire et l'insertion sociale et professionnelle.
Il échange et communique avec l'enfant ou l'adolescent, sa famille, les autres professionnels
scolaires et paramédicaux, dans le respect de l'éthique professionnelle.
Objectifs
• Permettre à l'élève déficient auditif de poursuivre tous les apprentissages dont il est
capable
• Favoriser son parcours et l'épanouissement de sa personnalité en milieu scolaire
ordinaire
• Réunir les conditions d'un accès optimal à la maîtrise de la langue française orale et
écrite dans un projet d'éducation oraliste et bilingue.
• Identifier les besoins éducatifs particuliers des élèves
• Favoriser la mise en œuvre d'actions pédagogiques différenciées et adaptées dans les
classes
• Elaborer le parcours scolaire de l'élève de façon progressive et adaptée
Démarche et méthodes
L'enseignant spécialisé met en œuvre, le plus tôt possible, les adaptations indispensables des
situations d'apprentissage et des supports, afin de rendre accessibles les concepts de base, les
apprentissages langagiers liés à la vie de la classe.
La mise en œuvre des adaptations (représentations visuelles, organigramme, schémas, tableaux,
théâtralisation…) et l'attention portée aux modes de communication privilégiés par l'enfant
(oral, LSF, écrit, mime) visent à optimiser l'accès aux apprentissages scolaires, à donner du
sens et à représenter les notions.
A cet effet, l'enseignant spécialisé évalue et analyse les besoins éducatifs de chaque enfant et
leurs répercussions sur les apprentissages.
Il construit ensuite un projet d'enseignement ou d'aide pédagogique personnalisé, qui tient
compte de l'environnement scolaire et familial. Le projet est élaboré en concertation avec la
famille et les partenaires en tenant compte des besoins de l'élève (fatigabilité, mode de
communication préférentiel, cohérence de l'emploi du temps…)
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Il met en œuvre des pratiques pédagogiques différenciées et adaptées. L'accompagnement peut
se faire en groupe (classe ou groupe de besoin) ou en individuel. Il a lieu en priorité dans
l'école ou, à défaut, au SESSAD.
Conduite de l’accompagnement
Le travail de l'enseignant spécialisé se fait en articulation avec les partenaires (familles et
professionnels) :
• Le projet de l'enfant est élaboré en concertation avec la famille et les professionnels qui
interviennent auprès de l'enfant, en tenant compte des besoins de l'élève (fatigabilité,
mode de communication préférentiel, cohérence de l'emploi du temps…)
• L'enseignant spécialisé participe aux réunions de l'équipe de suivi et de scolarisation,
aux conseils de classe, aux réunions de synthèse du SESSAD et aux comptes-rendus de
synthèse auprès des familles. Il peut également être sollicité pour des réunions de
sensibilisation au handicap auprès d'adultes ou d'enfants.
Critères de réussite Progrès de l'élève
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E. Psychomotricité
Valeurs, principes, références théoriques
La thérapie psychomotrice prend en compte l’enfant dans sa globalité. Elle utilise toutes les
possibilités du corps pour structurer l’ensemble de la personnalité et aider l’enfant à s’épanouir
et à s’affirmer.
Objectif
L'objectif de la psychomotricité est de pouvoir se centrer sur soi, c'est à dire prendre conscience
de ses émotions, ressentis et capacités afin de les représenter et les partager. De plus cet
investissement de soi et notamment de son corps permet à l'enfant de se situer dans l'espace et
le temps, dans le monde et donc dans la relation à l'autre.
Démarche et méthodes
L'accompagnement de l'enfant commence par un bilan psychomoteur qui permet d’apprécier :
• la façon dont le corps est engagé dans l’action (initiative motrice, harmonie du geste et
du mouvement…)
• la façon dont le corps est engagé dans la relation à autrui (attitude, mimique, manière de
faire et d’être….).
La psychomotricienne observe également la latéralité, la structuration spatio-temporelle et les
qualités motrices de l'enfant.
Les rééducations peuvent ensuite se faire en séances individuelles ou de groupe. L’enfant est
progressivement confronté à des situations et des difficultés qu’il peut résoudre, car elles sont
aménagées de façon à ne pas dépasser ses possibilités et à le valoriser.
Le jeu a une place prépondérante, il peut prendre la forme d’exercices moteurs (coordination,
équilibre, organisation spatiale, temporelle…), de jeu libre, de jeux d’expression, de jeux de
« société » avec règles.
Conduite de l’accompagnement
La psychomotricienne participe aux réunions de synthèse et rencontre régulièrement les
parents, individuellement ou en réunions.
Critères de réussite
La prise en charge peut prendre fin quand les objectifs définis lors des réunions de synthèse
sont atteints
• meilleures relations à soi et à autrui à travers un comportement plus adapté
• tonus et comportement harmonisés
• notions spatiales, temporelles et schéma corporel mieux intégrés
• meilleures possibilités de communication
• coordinations mieux adaptées
• meilleur contrôle de l’impulsivité
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F. Suivi psychologique
Valeurs, principes, références théoriques
Les valeurs et principes du psychologue reposent sur le Code de Déontologie des
Psychologues. Il garantit le secret professionnel et n’intervient qu’avec le consentement libre et
éclairé des personnes concernées.
Sa mission fondamentale est de faire reconnaître et respecter la personne accueillie dans sa
singularité.
Ses références théoriques sont notamment fondées sur les concepts psychanalytiques, la
psychologie de l’enfant la psychologie de la surdité.
Objectifs
L’objectif du psychologue est d’aider l’enfant à comprendre, accepter et gérer la réalité de sa
surdité. Il veille à son développement psychique, l’accompagne et le soutient afin de
promouvoir son épanouissement affectif, intellectuel, social et familial. Il l’aide à avoir un
meilleur rapport au monde environnant, à sa famille et à lui-même.
Le psychologue tend globalement à favoriser un mieux-être.
Démarche et méthodes
La démarche du psychologue est de recueillir, repérer, évaluer et analyser les données qui
permettent de mieux connaître l’enfant, son histoire, ses difficultés et sa souffrance.
Le bilan psychologique permet :
• d’établir une relation avec l’enfant, d’apprécier ses difficultés et son vécu
• de dégager la problématique dans laquelle s’inscrivent ses symptômes
• d’évaluer si nécessaire son fonctionnement intellectuel et psychoaffectif
• d’établir un profil diagnostic et de proposer, si besoin, une intervention adaptée
Le bilan peut comporter un ou plusieurs entretiens, des dessins libres ou dirigés, des tests, ainsi
qu’un entretien avec les parents pour compléter le recueil d’informations, étudier les relations
au sein de la famille, et appréhender l’intensité de la souffrance familiale.
Conduite de l'accompagnement
Auprès du jeune
Travail en individuel : L’entretien thérapeutique est un temps de rencontre proposé à l’enfant
de façon plus ou moins régulière (rythme hebdomadaire généralement) en fonction de ses
besoins. Il vise à écouter, observer, échanger, encourager l’enfant à exprimer son ressenti et son
vécu émotionnel à travers la parole, les gestes et ou divers supports : jeu, dessin, modelage,
marionnettes...
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Travail en groupe : L’atelier thérapeutique peut constituer un préalable ou un complément au
travail individuel. C’est un lieu d’expression où l’enfant pourra gérer ses conflits, ses émotions,
frustrations et comportements. Il s’adresse aux enfants ne pouvant encore s’investir dans un
travail thérapeutique individuel ou ayant besoin d’évoluer dans un groupe dans leur prise en
charge.
Auprès de la famille
Entretien d’admission : Le psychologue, avec le directeur, accueille l’enfant et sa famille afin
de faire mutuellement connaissance. Ils présentent ensemble l’institution dans ses dimensions
administratives, fonctionnelles et thérapeutiques. Le psychologue expose plus particulièrement
le travail de l’équipe pluridisciplinaire et les implications de la prise en charge de la surdité. Il
recueille ensuite des éléments d’anamnèse sur l’enfant et sa famille. Il est à l’écoute de leurs
parcours, difficultés, ,s, demandes et attentes.
Entretiens ponctuels ou réguliers : Il est souvent indispensable de travailler en parallèle avec
les parents afin de les soutenir dans leurs fonctions, les rassurer dans leurs compétences et dans
celles de leurs enfants, les aider dans leurs relations et leurs attitudes. Ainsi, en fonction des
besoins et des situations, le psychologue rencontre plus ou moins régulièrement la famille.
Comptes-rendus de synthèse : Le psychologue peut souhaiter, ou être sollicité, pour participer à
un compte-rendu de synthèse. Il s’agira d’aborder avec la famille des questions spécifiques en
lien avec la dimension thérapeutique.
Réunion de parents : Le psychologue co-anime cette réunion trimestrielle, lieu de rencontres,
d’expressions, d’échanges et de réflexions dédié aux parents. Il pose le cadre et les règles de
fonctionnement et favorise l’expression et la circulation de la parole. Il rend compte des sujets
abordés dans un écrit remis à tous les parents.
Auprès de l’équipe, des intervenants et partenaires
Le psychologue participe, avec l’équipe pluridisciplinaire, les différents partenaires et
intervenants, aux temps d’échanges et de réflexions (réunions de synthèse, équipes de suivi de
scolarisation, etc). Il apporte de part ses observations un éclairage spécifique sur la
problématique de l’enfant et de sa famille. Il veille à la coordination et la cohérence du projet
de l’enfant.
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G. Suivi médical
Le médecin spécialiste pédiatre
Le médecin pédiatre est chargé d'assurer la synthèse médicale des prises en charge des enfants.
Il reçoit l'enfant et sa famille pendant la période de bilan d'accueil : il recueille l'histoire
médicale de l'enfant, écoute les demandes de la famille et évalue les besoins de prise en charge.
Il se met en relation avec la ou les équipe(s) médicale(s), et les différents thérapeutes qui
interviennent auprès de l'enfant. Il assure le lien entre ces équipes et le centre.
Il assure la tenue du dossier médical de l'enfant.
En collaboration avec le médecin spécialiste oto-rhino-laryngologiste, il coordonne la prise en
charge des enfants.
En collaboration avec le directeur du centre, il anime et coordonne les synthèses
pluridisciplinaires.
Il est à la disposition de l'enfant, de sa famille et de l'équipe pluridisciplinaire pour faire le
point sur tout élément médical survenant pendant la prise en charge.
Le médecin spécialiste oto-rhino-laryngologiste
Le médecin spécialiste oto-rhino-laryngologiste accueille les enfants malentendants lors de leur
intégration au SESSAD déficients auditifs.
Il évalue le niveau de handicap auditif et prend en compte les handicaps associés. En fonction
de ce bilan, il évalue la prise en charge qui sera nécessaire pour l'enfant.
Il assure la coordination des prises en charge au sein du SESSAD.
Il réalise le suivi médical ORL des enfants pris en charge par le SESSAD.
Il dispense des formations sur la surdité et sa prise en charge à l'équipe soignante et aux
familles.
Il accompagne les familles et l'équipe de rééducation et les conseille en cas de difficultés.
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Chapitre 5
L'organisation générale
Au delà des équipes intervenants directement auprès des enfants déficients sensoriels, le CDS
fonctionne grâce à l'intervention du personnel d'encadrement et des services logistiques.
L'ensemble des professionnels est présenté dans un organigramme général et l'activité des
équipes non éducatives est détaillée dans ce chapitre.
L'ouverture du CDS vers de nouvelles coopérations est également présentée, de même que la
démarche d'évaluation dans laquelle l'établissement s'engage.
I. Organigramme général
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